CNRM 2004
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Le service d’Observation DYFAMED : plus de 10 ans d’observation en Méditerranée Nord Occidentale. Jean-Claude Marty, Jacques Chiavérini et Agnès Stock Laboratoire d’Océanographie de Villefranche, Observatoire Océanologique de Villefranche CNRS-INSU-UPMC, BP 08, 06 238 Villefranche sur mer Cedex. Introduction Le service d’Observation DYFAMED a été labellisé par l’INSU en 1995. L’objectif était de pérenniser des séries temporelles réalisées dans le cadre du Programme JGOFS France (maintenant PROOF) depuis 1987 et d’autres plus anciennes réalisées par les laboratoires de l’Observatoire Océanologique de Villefranche dans la zone centrale de la mer Ligure (43°25N 7°52E). La série temporelle DYFAMED fait donc partie des séries à long terme initiées dans le cadre du programme JGOFS sur le modèle des stations BATS (Bermuda Atlantic Time-Series) et HOT (Hawai Ocean Time-series) (Karl et al., 2003). L’objectif du service d’observation DYFAMED est de constituer des longues séries temporelles de paramètres hydrologiques et biogéochimiques de base (les « core parameters » JGOFS, définis à l’échelle internationale) pour comprendre les variations à long terme des processus liés au cycle du carbone et plus généralement étudier la réponse de l’océan aux perturbations anthropiques et climatiques. Les missions plus spécifiques du SO DYFAMED sont donc : - L’étude des variations hydrologiques et biogéochimiques de l’échelle saisonnière à décennale - L’évaluation de la réponse de l’écosystème aux apports atmosphériques et aux forçages climatiques/environnementaux à long terme - L’étude des effets des forçages météorologiques - L’estimation des échanges air mer de CO2 La série temporelle est basée sur réalisation de campagnes mensuelles d’échantillonnage des paramètres biogéochimiques et hydrologiques à l’aide des navires de l’INSU (Téthys II). Le site est par ailleurs équipé d’un mouillage permanent de pièges à particules. Les apports anthropiques à Méditerranée hauturière se font essentiellement via l’atmosphère. C’est pourquoi un suivi des apports atmosphériques est associé sur le site de prélèvement du sémaphore du Cap Ferrat. Depuis mars 99 la Météorologie Nationale a mis en place sur le site DYFAMED la bouée « Côte d’Azur » qui fournit les paramètres standards de température et vent avec une fréquence horaire. Le site Le site d’observation DYFAMED est situé dans la zone centrale de la mer Ligure à environ 50 km de Nice sur la radiale Nice Calvi (position : 43°25N 07°52E) par 2350m de profondeur. Il a donc des caractéristiques hauturières. En mer Ligure la bande côtière est alimentée par le courant liguroprovençal qui isole complètement la zone du large (où est situé le site DYFAMED). Dans cette zone centrale la production primaire dépend des apports profonds de sel nutritifs mais aussi, pour une part encore mal déterminée, d'apports atmosphériques aussi bien pour l'azote, le phosphore (en période estivale) que pour certains métaux traces (Marty et Chiavérini 2002 ; Marty et al., 2002). Le suivi du dépôt atmosphérique est donc une condition indispensable à la compréhension des processus de production en particulier pendant les périodes de stratification quand les sels nutritifs sont épuisés en surface. Dans cette zone, les cycles biogéochimiques dans la colonne d'eau et la vie benthique dépendent donc des flux verticaux passifs ou actifs (rôle du zooplancton), le transfert vertical étant très rapide lors d'épisodes brefs mais intenses (floraison printanière de diatomées par exemple). Cette zone peut donc être considérée comme une zone de référence d'eaux oligotrophes à mésotrophes sans influence marquée des eaux continentales et donc représentative de larges zones de l'océan mondial. L'observation peut se limiter à la seule dimension verticale, d'où la possibilité d'obtenir des informations à l'échelle globale à partir d'un seul site d'observation. Etant donnée la diversité des opérations réalisées et la présence de mouillages instrumentés nous avons effectué des démarches auprès de la préfecture maritime de Toulon pour définir une zone « DYFAMED ». Depuis le 15 décembre 98, cette zone réservée aux travaux scientifiques et portée comme telle sur les cartes marines a été avalisée par les autorités. Le site DYFAMED présente donc des atouts essentiels pour la réalisation d’un suivi à long terme ; parmi d’autres on peut citer : - les processus peuvent être étudiés sur la seule dimension verticale (advection limitée, modèles 1D généralement suffisants pour rendre compte des évolutions du système couplé physique biologie) - zone de référence des eaux du large méditerranéennes (pas d’apports latéraux) - proximité des continents et des apports anthropiques ou naturels épisodiques par l’atmosphère (suivis par la station atmosphérique), les conséquences pouvant être plus visibles qu’ailleurs - représentatif des conditions existantes dans de larges zones de l’océan mondial (aspect modèle pour les conditions d’oligotropie et mésotrophie) et généralisation possible des tendances observées - faible couverture nuageuse facilitant l’observation satellitaire - accès facile à seulement trois heures de route de l’Observatoire Océanologique de Villefranche Les mesures Le Service d’observation DYFAMED regroupe 3 séries de mesures : a- Les mesures mensuelles sur la colonne d'eau. Au cours des sorties mensuelle sur les navires de l’INSU (Téthys II) les opérations suivantes sont réalisées depuis 1991 : Des profil CTD (sonde équipée des capteurs S, T, Pression, Fluorescence, Oxygène) dans la couche 0 à 2000 m de façon à suivre l'évolution des caractéristiques des eaux de surface et des eaux profondes. Cette opération s'accompagne de prélèvements d'eau par une rosette de 12 bouteilles pour la mesure des paramètres biogéochimiques. Une ligne de mouillage dérivant pour la mesure de la production primaire (méthode au 14C, Let Go) est déployée à chaque sortie (temps d’incubation de 4 heures autour du midi solaire) Des traits verticaux de filets à plancton (WP2) pour mesure de biomasse (un réalisé de jour et l’autre de nuit pour évaluer les migrations verticales). b- Les mesures des flux verticaux particulaires Le mouillage au site DYFAMED est équipé de deux pièges à particules placés à 200 m de profondeur (c'est à dire immédiatement en dessous de la couche euphotique) et à 1000 m (profondeur au-delà de laquelle les processus biologiques de transformation de matière sont très réduits). Un courantomètre (Anderra) et un inclinomètre sont associés à chacun des pièges. Le relevage est fait de deux à trois fois par an. c- Les mesures atmosphériques. La composante atmosphérique est très importante dans l’étude de l’environnement méditerranéen et spécifiquement dans la zone centrale pour laquelle l’essentiel des apports se fait par l’atmosphère. On collecte au Cap Ferrat la retombée totale (poussières atmosphériques + pluies) avec un pas d'échantillonnage de 15 jours. Tableau 1 : Service d’Observation DYFAMED : Paramètres mesurés et méthodes Paramètre Technique et Instrument Mesures avec sonde CTD Température Salinité Profondeur Oxygène dissous Fluorescence Thermistor SeaBird SBE911 plus Capteur conductivité SeaBird SBE911 plus Capteur pression Digiquartz SeaBird 911 plus Electrode Polarographique Oxygène SeaBird Fluorimètre Chelsea Mesures discrètes Oxygène Nitrates, Nitrites, Phosphates, Silicates Carbone Particulaire Azote Particulaire Pigments Phytoplanctoniques Bactéries* Zooplankton CO2 Total * Alcalinité totale* PCO2 * Carbone Organique Dissous* Azote Total dissous* Mesures de production et flux Production Primaire Flux particulaires Masse Carbone total Azote total Titration Winkler Autoanalyseur Alliance Inst. Combustion Haute-température Leco Combustion Haute-température Leco HPLC détection Barrette de diodes Cytométrie en flux Traits de filets, poids secs Dosage potentiométrique. Dosage potentiométrique. Bouée Carioca et analyses infra-rouge Combustion haute température (HTCO) Oxydation UV, Autoanalyseur In situ Let GO, 14C Pièges à particules mouillés (Technicap PPS 5) Analyse Gravimérique Combustion Haute-température Leco Combustion Haute-température Leco Mesures atmosphériques Dépôt total (sec et humide): Al, Na, Zn ICP AES Météorologie (Météo-France) Température air et eau de surface Vent (Vitesse et direction), pression atm. Bouée Cote d’Azur * Paramètres dont la routine mensuelle n’est pas assurée Nb : L’acquisition des grandeurs suivantes (pCO2, TCO2, Alcalinité) est réalisée dans le cadre d’un projet PROOF (ACTION) et rejoindra le Service d’Observation en fin de projet (2005). Certaines grandeurs ne peuvent pas être acquises en routine en raison du manque de personnel dédié (COD, NOD, Cytométrie, Si Biogénique) mais sont acquises dans le cadre d’opérations du programme PROOF. Contrôle de qualité/ Validation Le Service d’Observation DYFAMED a développé des procédures à tous les niveaux depuis le travail à la mer jusqu’à la mise à disposition des données à la communauté océanographique pour s’assurer d’obtenir des données de la plus haute qualité. Le premier niveau d’exigence est atteint par l’utilisation de protocoles standards définis à l’échelle internationale par le programme JGOFS. * En mer. La qualité de l’échantillonnage est d’abord le résultat de l’utilisation d’équipements d’échantillonnage modernes pour lesquels la maintenance est réalisée d’une manière régulière et complètement maîtrisée. Ceci implique que le matériel d’échantillonnage (principalement CTD) soit un matériel propre au Service d’Observation (le suivi correct de matériel collectif étant à l’usage très difficile) mis en œuvre par du personnel qualifié. C’est ce que nous avons obtenu (avec quelques difficultés). Le Service d’Observation DYFAMED encourage les étudiants et jeunes chercheurs à participer aux sorties mensuelles, ce qui permet par ailleurs une confrontation continue avec les problématiques de recherche. La mise en œuvre du matériel et la collecte de l’ensemble des échantillons reste l’affaire des permanents du SO-DYFAMED, mais fournit l’occasion de formations aux techniques en mer. Nous avons un programme de maintenance régulier, et les capteurs sont calibrés chaque année. Nous gardons l’historique de toutes les opérations de maintenance, changements de capteurs et réparations. * Au laboratoire. Là encore, le principe reste l’utilisation de techniques éprouvées. L’essentiel des analyses est réalisé au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche, et à l’Observatoire Océanologique de Villefranche qui sont équipés des instruments performants. Certaines analyses sont réalisées dans le cadre et par les personnels du SO. Mais un certain nombre d’analyses est réalisé par les personnels des équipes de recherche. Il y a ici une étape qui n’est pas complètement maîtrisée, car les équipes peuvent décider de mettre une priorité sur des analyses effectuées pour le cadre d’autres objectifs jugés prioritaires par les responsables (par ex . dans le cadre de contrats). * Evaluation et validation. Les données recueillies sont validées annuellement par rapport à l’ensemble des données acquises depuis le début du fonctionnement du SO. Cette étape permet par un examen minutieux et traitement graphique de repérer des données questionnables. Celles-ci sont alors réexaminées dans le contexte de l’ensemble des données pour identifier des données non confirmées qui seront alors signalées (flag). C’est seulement après cette étape que les données sont diffusées sur le site WEB sans restrictions. La base de données (responsable Marie-Paule Torre) est à l’adresse suivante : http://www.obsvlfr.fr/jgofs2/SODYF/home.htm Néanmoins sur demande les données obtenues sont mises à disposition de la communauté dès leur acquisition. Un site ftp vient d’être mis en place pour permettre cette diffusion via un mot de passe. Ceci concerne en particulier les fichiers bruts des profils CTD pour leur utilisation en dans le projet CORIOLIS. Les données provenant de la bouée météo (Côte d’Azur) sont également archivées et fournies sur demande de façon à pouvoir informer les utilisateurs des règles de la Météorologie Nationale. Difficultés rencontrées, Questions de personnels Le Service d’Observation DYFAMED n’a pas encore atteint son équilibre en terme de personnels. Les personnels directement affectés au service d’Observation DYFAMED sont très peu nombreux : un technicien pour le travail de terrain, un autre (à temps partiel) pour la base de données et une participation de l’activité d’un troisième pour les analyses de nutritifs. La grande part de l’activité analytique est assurée par des chercheurs et ITA qui sont par ailleurs sollicités dans les programmes de recherche (et pour certains proches de la retraite). Certains paramètres pourtant essentiels ne sont (ou seront) acquis que dans le cadre de certaines opérations retenues par le programme PROOF. Il est essentiel pourtant que l’ensemble des mesures qui exigent un haut niveau de technicité puisse être assuré dans la durée. Le seul moyen de pérenniser ces observations tient au recrutement d’un Ingénieur chimiste qui serait affecté au Service d’Observation. Il pourrait ainsi sous la responsabilité des chercheurs prendre en charge les mesures définies dans le programme et en particulier certaines mesures qui ne peuvent pas être assurées dans la durée faute de moyens humains et donc n’ont pas pu être inscrites formellement dans le projet malgré leur importance (par exemple le dosage du COD et des pCO2, TCO2, alcalinité). Toutefois, d’autres besoins apparaissent pour assurer une réelle stabilité du service d’observation sur le long terme : au niveau du terrain, où une deuxième personne (au moins à temps partiel pour le moment) serait nécessaire pour assurer le suivi des prélèvements atmosphériques et compléter l’effort à la mer. Ce problème deviendra crucial dans le cadre du développement des observations en continu à l’aide de bouées instrumentées. Les astreintes particulières des personnels amenés à des embarquements réguliers et fréquents sur les navires de l’INSU ne sont pas en effet suffisamment prises en compte. En termes Matériels Les matériels de terrain (sonde CTD, Rosette) et les outils analytiques utilisés (analyseur de nutritifs, compteur à scintillation, HPLC, ICP-AES) sont des moyens du Laboratoire (LOV). Ils peuvent donc être utilisés au cours des autres campagnes du Laboratoire et de ce fait ne plus être disponibles pour certaines périodes pour les activités répétitives du Service d’Observation. Comme cela a été évoqué plus haut, la maîtrise du suivi et de la maintenance des outils à la mer et des outils analytiques essentielle au maintien de la haute qualité des mesures nécessaire sur le long terme, est de ce fait d’autant plus complexe. Le problème est pratiquement réglé pour la CTD. Mais, une véritable pérennisation de l’observatoire DYFAMED passe par un accès prioritaire aux équipements communs, voire à l’équipement graduel en matériels de terrain et équipements analytiques directement affectés au Service Scientifique. Par ailleurs, dans le cadre du développement des saisies en continu, un certain nombre de capteurs sont en cours de développement et pourraient être rendus « autonomes » de façon à être inclus sur la CTD (ou bien être placés sur une bouée instrumentée). Le Profileur Vidéo Marin (G. Gorsky), le capteur de bioluminescence (P. Geistdoerfer) sont d’ores et déjà opérationnels. Mais là aussi, la faiblesse des moyens humains mobilisables à bord reste le handicap principal. Retombées scientifiques La base de données du service d’observation DYFAMED regroupe maintenant plus de 10 ans d’observations sur des paramètres hydrologiques et biogéochimiques de la colonne d’eau et des données plus parcellaires sur le dépôt atmosphérique. Cette base, par sa diversité et le temps d’acquisition (>10 ans) n’est comparable qu’aux deux séries temporelles américaines BATS et HOT elles aussi mises en place dans le cadre de JGOFS (Karl et al, 2003). Le site DYFAMED a donc acquis un statut de site de référence méditerranéen, en raison des connaissances accumulées. De nombreuses études réalisées ou en cours dans le programme national PROOF ( Opérations DYFAMED, PROSOPE, SEAWIFS, PROPECHE, ACTION, MELISSA, BARMED,..) mais aussi dans le cadre de projets internationaux (projets NSF, projets européens) sont adossées au service d’Observation ; Des développements instrumentaux ont vu leurs premières expérimentations mises en place dans ce cadre (PVM, Carousel Hyperbare, phase initiale du YOYO, bouée Carbone, capteurs optiques …) ; de nombreuses études de modélisations ont été soit développées soit validées avec les données du SO DYFAMED (PP, Ecosystème, CO2, Flux , DMS, …). Les données du Service d’Observation DYFAMED ont été le support (au moins partiel) de plus de 15 thèses. Par ailleurs les séries temporelles du Service d’Observation DYFAMED ont déjà conduit à de nombreuses publications. Faisant suite à une première synthèse parue en 1999 (DYFAMED : un observatoire unique pour l’étude des processus océaniques, Océanis 25-2, 1999), un numéro de Deep Sea Res. II, consacré à DYFAMED est paru en 2002 (Studies at the DYFAMED (frenchJGOFS) time-series station, N.W. Mediterranean Sea, Deep Sea Res. II, 49-11, 2002). Dans ce numéro spécial sont regroupés des travaux sur les divers aspects des séries temporelles et des travaux s’appuyant sur cette série temporelle. Ce travail a contribué à améliorer notre compréhension de la réponse de l’océan à la variabilité climatique et son impact sur le cycle du carbone et à la révision de notre connaissance du fonctionnement des océans. Conclusions Le site DYFAMED s’est imposé ces dernières années comme incontournable pour les études de processus en Méditerranée Nord occidentale. Ceci est évidemment lié à la connaissance de base acquise par le Service d’Observation DYFAMED et aux facilités logistiques qui y sont associées. Un certain nombre de questions scientifiques ont été en effet formulées à partir des 10 premières années d’observation qui ont replacé les connaissances acquises jusqu’alors au cours de campagnes limitées dans le temps dans un contexte saisonnier. Les premières tendances interannuelles (augmentation de température, changement des populations phytoplanctoniques, bilans annuels d’échanges de CO2, ..) commencent à être décelées par les séries déjà acquises. La mise en évidence des tendances décennales nécessitera cependant la poursuite des observations sur plusieurs décades pour permettre de distinguer les variations naturelles de celles induites par l’activité humaine Le SO DYFAMED reste cependant un outil fragile car l’équilibre en personnels nécessaire à sa pérennisation n’est à l’évidence pas encore atteint. Bibliographie KARL D.M., BATES N., EMERSON S., HARRISSON P.J., JEANDEL C., LIU K.K., MARTY J.C., MICHAELS A.F., MIQUEL J.C., NEUER S., NOJIRI Y., WONG C.S., 2003. Temporal studies of biogeochemical processes determined from ocean time-series observations during the JGOFS era. In : Ocean Biogeochemistry: The role of the ocean carbon cycle in global change, ed: M. J.R. Fasham, International Geosphere-Biosphere Programme Book Series, Springer-Verlag, 239-267. MARTY, J.C., CHIAVÉRINI, J., PIZAY, M.D., AVRIL, B., 2002. Seasonal and interannual dynamics of phytoplankton pigments in the Western Mediterranean sea at the DYFAMED timeseries station (1991-1999). Deep-Sea Res. II 49 (11), 1965-1985. MARTY, J.C., CHIAVÉRINI, J., 2002 Seasonal and interannual variations in phytoplankton production at DYFAMED time-series station, North-western Mediterranean sea. Deep-Sea Res. II 49 (11), 2017-2030. Numéros spéciaux : DYFAMED : un observatoire unique pour l’étude des processus océaniques, Océanis 25-2, 1999 Studies at the DYFAMED (french-JGOFS) time-series station, N.W. Mediterranean Sea, Deep Sea Res. II, 49-11, 2002. n.b. Quelques exemplaires de ce volume spécial sont encore disponibles sur demande ([email protected])