jeu‐concours « j`y vais a velo, c`est classe » analyse des resultats

Transcription

jeu‐concours « j`y vais a velo, c`est classe » analyse des resultats
Fédération française des Usagers de la Bicyclette
JEU‐CONCOURS
«
J’Y
VAIS
A
VELO,
C’EST
CLASSE
»
ANALYSE
DES
RESULTATS
Jeu‐concours
mené
par
la
FUBicy
du
15
septembre
au
15
novembre
2008
Enquête
menée
auprès
de
1954
élèves
de
CM1
à
la
4e
et
de
58
classes
de
CM1‐CM2
Présentation
et
méthodologie
La
FUBicy
a
organisé
du
15
septembre
au
15
novembre
2008,
une
enquête‐concours
intitulée
«
J’y
vais
à
vélo,
c’est
classe
!
».
Outre
l’aspect
ludique
que
présente
un
jeu‐concours
pour
les
enfants,
l’intérêt
de
cette
action
est
de
sensibiliser
le
jeune
public
à
la
pratique
du
vélo
et
à
l’écomobilité,
aux
questions
de
sécurité
(éclairage,
vol…)
et
au
développement
durable
en
général.
C’est
en
effet
l’orientation
de
l’action
du
ministère
de
l’Education
Nationale
qui
a
récemment
lancé
la
deuxième
phase
de
son
plan
triennal
2007‐2010
en
faveur
de
l’éducation
au
développement
durable.
Cette
enquête‐concours
a
été
rendue
possible
grâce
au
soutien
financier
du
Ministère
de
l’Ecologie,
de
l’Energie,
du
Développement
Durable
et
l’Aménagement
du
Territoire
(MEEDDAT),
et
aux
dotations
de
Aguidon
Plus
et
Intercycles.
La
communication
sur
l’opération
a
été
faite
via
le
réseau
FUBicy
–
soit
160
associations
locales
–
à
partir
du
mois
d’août
2008.
Les
associations
membres
de
la
FUBicy
ont
ensuite
relayé
l’information
au
niveau
local
auprès
de
leurs
collectivités,
du
réseau
associatif,
des
établissements
scolaires
et
des
organismes
partenaires
liés
à
l’éducation
et
à
la
jeunesse.
Ce
sont
ainsi
150
kits
qui
ont
été
envoyés
gratuitement
par
la
FUBicy
aux
organismes
se
faisant
le
relais
de
l’opération.
Il
s’agit
de
:
‐ 61
associations
affiliées
à
la
FUBicy
‐ 10
associations
hors
réseau
FUBicy
‐ 57
établissements
scolaires
‐ 22
autres
structures
(Mairies,
accueils
périscolaires,
Inspection
de
l’Education
Nationale,
bibliothèques,
Centres
Permanents
d’Initiatives
pour
l’Environnement…).
Chaque
kit
était
composé
de
15
affiches
A3
couleur
présentant
le
visuel
du
jeu‐concours,
500
exemplaires
des
questionnaires
de
participation,
100
dépliants
«
Envie
d’école
à
vélo
»,
100
dépliants
«
Osez
le
vélo,
simplifiez‐vous
la
ville
!
»,
ainsi
que
deux
fiches
pédagogiques
et
un
Guide
du
cycliste
urbain
à
l’attention
des
enseignants.
A
partir
de
ces
kits,
les
établissements
étaient
invités
à
participer
à
l’enquête‐concours
en
se
rendant
directement
sur
le
site
internet
www.fubicy.org
pour
remplir
les
questionnaires
de
participation.
Le
questionnaire
se
compose
de
4
parties
:
>
Vers
l’école
:
distance
domicile‐école
et
habitudes
de
déplacement
>
Le
vélo
:
pratique
et
image
du
vélo
>
La
sécurité
:
formation,
éclairage,
antivol
>
Se
déplacer
sans
polluer
:
transports
et
environnement
Le
jeu‐concours
était
ouvert
aux
élèves
de
CM1,
CM2,
6e,
5e,
4e.
La
participation
était
possible
:
‐
soit
de
manière
individuelle
:
questionnaire
à
remplir
par
l’élève
sur
le
site
internet
www.fubicy.org,
‐
soit
par
classe
entière
:
questionnaire
spécifique
pour
les
enseignants
suite
à
leur
intervention
en
classe
au
moyen
de
la
fiche
pédagogique.
A
la
date
de
clôture
du
concours,
1954
élèves
et
58
classes
avaient
participé.
Ce
concours
a
récompensé
50
écoliers
et
collégiens
:
les
10
premiers
remportant
un
vélo,
et
les
40
suivants
un
«
kit
vélo
»
comportant
un
guide
du
cycliste
urbain
et
2
pinces
à
vélo
réfléchissantes.
10
classes
ont
également
été
récompensées
:
la
première
a
reçu
un
chèque
d’un
montant
de
700€,
les
2
suivantes
un
chèque
de
400€
et
les
7
autres
un
lot
de
30
guides
du
cycliste
urbain.
Nous
remercions
ici
nos
partenaires
:
Aguidon
Plus
et
Intercycles
Arcade,
qui
ont
contribué
à
la
dotation
de
ce
jeu‐concours.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
1
Limites
Signalons
toutefois
les
limites
de
l’exercice
:
d’une
part
l’éventuelle
intervention
des
parents
dans
certaines
des
réponses
au
vu
de
la
tranche
d’âge
sondée
et
du
media
utilisé
(internet).
D’où
la
possibilité
que
certaines
réponses
comportent
éventuellement
un
léger
biais.
D’autre
part,
les
réponses
obtenues
sont
communes
aux
écoliers
du
CM1‐
CM2
et
aux
collégiens
de
la
6e
à
la
4e.
Or
dans
cette
tranche
d’âge
les
habitudes
de
déplacement
peuvent
changer,
d’une
part
en
raison
de
l’âge
pris
par
l’enfant
et
donc
de
la
responsabilisation
accordée
par
les
parents,
et
d’autre
part
en
raison
du
changement
de
l’établissement
–
et
donc
du
trajet
à
parcourir
–
qui
s’opère
entre
l’école
et
le
collège.
Par
ailleurs,
il
ne
s’agit
pas
ici
d’une
enquête
réalisée
à
partir
d’un
échantillon
représentatif
(répartition
géographique,
parité
zones
urbaines
/
zones
rurales,
etc.)
mais
bien
d’un
jeu‐concours
diffusé
via
les
associations
volontaires
de
notre
réseau,
de
manière
aléatoire
donc,
et
destiné
en
tout
premier
lieu
à
sensibiliser
enfants
et
adolescents
à
la
pratique
du
vélo
dans
leur
quotidien.
Ce
canal
de
diffusion
crée
donc
un
biais
pour
certaines
des
questions
de
l’enquête.
Par
exemple,
les
99%
d’enfants
sachant
faire
du
vélo
peuvent
être
en
partie
liés
aux
vélo‐écoles
dispensées
dans
les
classes
interrogées
par
les
associations.
Synthèse
des
résultats
De
ce
jeu‐concours
est
ressortie
une
série
de
données
qu’il
nous
semblait
alors
intéressant
d’analyser
afin
de
mettre
en
lumière
certaines
habitudes
de
déplacement
de
la
tranche
d’âge
9‐14
ans
ainsi
que
leur
perception
du
vélo.
Un
rapide
état
des
lieux
(1)
nous
permettra
en
effet
d’identifier
les
principaux
freins
à
la
pratique
du
vélo
(2),
suite
à
quoi
nous
pourrons
proposer
des
pistes
d’actions
possibles
(3).
1. Etat
des
lieux
:
pratique
et
perception
du
vélo
Trajet
domicile‐école
et
pratique
du
vélo
Globalement
cette
enquête
révèle
une
faible
pratique
du
vélo
par
rapport
au
potentiel
auquel
on
pourrait
s’attendre
chez
la
classe
d’âge
9‐14
ans.
En
effet
65%
des
élèves
interrogés
n’utilisent
jamais
leur
vélo
pour
se
rendre
à
l’école,
pas
même
de
manière
occasionnelle
(question
6).
Et
il
constitue
le
mode
de
déplacement
principal
pour
seulement
17%
des
élèves
interrogés
(question
2),
alors
que
75%
résident
à
moins
de
3
km
de
leur
école
(question
1).
99%
des
enfants
interrogés
affirment
savoir
faire
du
vélo
(question
4)
et
86%
possèdent
un
vélo
(question
5).
Ce
n’est
donc
ni
la
maîtrise
ni
la
possession
d’un
vélo
qui
constitue
un
élément
d’explication
quant
à
la
faible
part
modale
du
vélo
pour
les
trajets
domicile‐école/collège.
Par
ailleurs,
ce
n’est
vraisemblablement
pas
non
plus
l’image
du
vélo
auprès
des
jeunes
qui
est
en
cause
:
s’ils
avaient
le
choix,
73%
des
élèves
interrogés
iraient
à
l’école
à
vélo
(question
3)
et
les
qualificatifs
positifs
attribués
au
vélo
(sympa,
rapide,
branché)
sont
plus
de
3,5
fois
plus
nombreux
que
les
a
priori
négatifs
(fatiguant,
dangereux,
pas
pratique)
(question
7).
Sécurité
à
vélo
Entrainement
vélo
:
plus
des
trois
quarts
des
élèves
interrogés
déclarent
avoir
déjà
reçu
des
conseils
et
un
entraînement
pour
circuler
à
vélo
en
sécurité
dans
la
rue
(question
8).
Ce
taux
nous
révèle
que
les
enfants
sont
plutôt
bien
préparés
à
la
circulation
à
vélo
en
milieu
urbain.
Eclairage
actif:
une
majorité
d’élèves
interrogés
dispose
d’un
système
d’éclairage
(62%)
mais
au
final
seule
la
moitié
d’entre
eux
en
fait
systématiquement
usage
la
nuit
ou
par
mauvaise
visibilité
(question
9).
Eclairage
passif
(question
10)
:
60%
des
enfants
ne
portent
pas
de
gilet
fluo
contre
40%
qui
déclarent
s’équiper
de
gilet
ou
brassard,
soit
une
répartition
relativement
équilibrée.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
2
Concernant
ces
différents
types
d’éclairage,
au
final
peu
utilisés
par
la
majorité
des
élèves,
on
peut
émettre
l’hypothèse
selon
laquelle
les
enfants
ne
font
pas
ou
peu
usage
de
leur
vélo
lorsqu’il
fait
nuit
ou
par
mauvais
temps.
Antivols
(question
11)
:
61%
des
élèves
attachent
leur
vélo
de
manière
systématique.
Ils
sont
16%
à
ne
jamais
l’attacher,
et
les
23%
restant
déclarent
faire
usage
de
leur
antivol
parfois.
On
peut
supposer
que
la
présence
ou
non
d’un
parking
à
vélo
dans
l’établissement
scolaire
conditionne
fortement
l’usage
d’un
antivol,
et
plus
généralement
la
pratique
du
vélo.
Par
ailleurs,
les
données
collectées
auprès
des
58
classes
participantes
révèlent
que
71%
des
établissements
sont
munis
d’un
abri
à
vélo,
avec
une
moyenne
de
16
vélos
par
abri.
Vélo
et
environnement
Une
écrasante
majorité
des
enfants
interrogés
(92%)
ont
conscience
que
marche,
vélo,
roller
et
trottinette
contribuent
à
la
protection
de
l’environnement
(question
12),
contrairement
à
l’usage
de
la
voiture
et
du
bus.
Cette
question
reflète
une
conscience
environnementale
relativement
présente
chez
les
écoliers
et
collégiens.
Reste
à
confirmer
si
ces
élèves
opteront
pour
le
vélo
et
les
modes
doux
une
fois
autonomes
et
alors
en
mesure
de
faire
des
choix
sur
leur
mode
de
déplacement
au
quotidien.
2. Freins
à
la
pratique
du
vélo
pour
les
trajets
domicile‐école
Il
existe
une
corrélation
entre
le
taux
de
23%
d’élèves
qui
ne
se
rendent
pas
à
l’école
à
vélo
en
raison
de
leur
lieu
de
résidence
trop
éloigné
(question
6),
et
les
résultats
de
la
question
1
où
25%
des
élèves
déclarent
habiter
à
plus
de
3
km.
En
effet
79%
des
enfants
déclarant
habiter
trop
loin
pour
venir
à
vélo,
habitent
effectivement
à
plus
de
3
km.
La
notion
«
habite
trop
loin
»
reste
toutefois
subjective.
Parmi
ceux
qui
ont
avancé
cet
argument,
4%
habite
en
réalité
à
moins
d’un
kilomètre
et
17%
entre
1
et
3
km.
C’est
donc
ici
le
sentiment
d’habiter
trop
loin
qui
les
amène
à
donner
cette
réponse
alors
qu’en
réalité
ils
n’ont
peut‐être
tout
simplement
jamais
fait
l’essai
de
faire
le
trajet
autrement
qu’en
voiture.
On
peut
également
prendre
en
compte
l’effet
«
boucle
de
déplacement
»
pour
les
parents
(voir
ci‐après).
Cette
frange
de
population
présente
un
potentiel
intéressant
en
terme
de
report
modal
voiture/vélo.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
3
Par
ailleurs
on
peut
observer
que
le
taux
de
21%
d’enfants
qui
«
habitent
assez
près
pour
y
aller
à
pied
»
corrobore
le
résultat
des
37%
résidant
à
moins
d’un
kilomètre
de
leur
établissement
scolaire.
A
priori
il
n’est
pas
jugé
nécessaire
qu’un
report
modal
vers
le
vélo
se
fasse
pour
les
enfants
se
rendant
à
pied
à
l’école,
puisque
leur
mode
de
déplacement
est
d’ores
et
déjà
«
doux
».
Cependant
il
serait
tout
de
même
intéressant
d’encourager
une
partie
d’entre
eux
à
essayer
le
vélo
sur
ces
courtes
distances
et
à
le
pratiquer
de
manière
régulière,
afin
de
les
préparer
au
futur
trajet
pour
le
collège,
généralement
plus
long.
Les
enfants
seraient
très
certainement
partants,
au
vu
de
leur
enthousiasme
exprimé
à
la
question
3
:
73%
d’entre
eux,
s’ils
avaient
le
choix,
se
déplaceraient
plus
souvent
à
vélo.
Si
les
facteurs
«
habite
trop
loin
»
et
«
habite
assez
près
pour
y
aller
à
pied
»
sont
des
freins
qui
permettent
au
final
une
faible
marge
de
manœuvre
pour
accroître
la
part
du
vélo
et
des
modes
doux,
en
voici
d’autres
sur
lesquels
il
est
possible
d’agir
:
‐
le
trafic
trop
dense
aux
abords
des
écoles
‐
le
manque
d’aménagements
cyclables
‐
le
refus
des
parents
Le
refus
des
parents
est
invoqué
par
19%
des
élèves
qui
ne
se
rendent
pas
à
l’école
à
vélo,
bien
devant
les
raisons
«
pas
d’aménagement
cyclable
»,
«
trop
de
voitures
»
ou
«
cartable
trop
lourd
»
qui
ne
recueillent
chacune
que
5%
des
réponses.
Pourtant
75%
des
enfants
déclarent
avoir
reçu
une
formation
vélo
pour
circuler
dans
la
rue.
Ce
refus
des
parents
serait‐il
alors
lié
à
l’image
dangereuse
parfois
attribuée
au
vélo
par
les
medias
?
Il
est
important
de
préciser
qu’il
s’agit
d’un
amalgame
entre
2
roues
motorisés
et
2
roues
non
motorisés
dans
les
statistiques,
le
vélo
étant
en
réalité
bien
moins
accidentogène
que
les
2
roues
motorisés
(3,6%
contre
16,6%
pour
le
taux
de
victimes
tuées
en
20051).
Pour
essayer
d’expliquer
le
refus
des
parents,
analysons
les
raisons
données
en
positions
2
et
3.
Il
s’agit
de
:
«
habite
trop
loin
»
(18%)
et
«
il
y
a
trop
de
voitures
»
(18%).
Pour
ce
dernier
facteur,
des
aménagements
cyclables
adéquats
répondraient
pleinement
à
cette
inquiétude
des
parents
et
à
ce
frein
à
la
pratique
du
vélo.
Il
est
à
noter
également
que
pour
18%
des
enfants
aucune
explication
n’est
donnée
par
rapport
au
refus
des
parents
:
les
enfants
savent
qu’ils
n’ont
pas
le
droit
mais
ne
savent
pas
forcément
pourquoi.
Nous
pouvons
par
ailleurs
faire
l’hypothèse
de
la
commodité
pour
une
partie
des
parents
de
déposer
leurs
enfants
à
l’école
sur
le
chemin
du
travail.
Cette
hypothèse
est
confirmée
par
le
rapport
rédigé
par
l’INRETS2
dans
le
cadre
du
PREDIT3
:
«
L’accompagnement
en
voiture
est
ainsi
fortement
corrélé
aux
pratiques
des
parents
eux‐mêmes.
Il
s’inscrit
dans
la
problématique
plus
large
de
la
complexification
des
boucles
de
déplacement.
De
nombreux
parents
déposent
leur
enfant
en
se
rendant
à
leur
travail,
ce
qui
explique
que
l’accompagnement
soit
plus
fréquent
le
matin
que
le
soir.»4
3. Leviers
d’action
‐
Le
développement
des
vélo‐écoles
Les
vélo‐écoles
contribuent
à
ce
que
les
cyclistes
(enfants
comme
adultes)
se
déplacent
dans
tous
les
contextes
(vélo
utilitaire,
vélo
loisir…)
de
manière
aisée
et
en
toute
sécurité.
Les
vélo‐écoles
sont
souvent
organisées
par
les
associations
locales
qui
proposent
ce
type
de
prestation
aux
établissements
de
leur
agglomération.
Ce
taux
élevé
d’élèves
ayant
déjà
suivi
ce
type
de
formation
(77%)
est
probablement
dû
au
fait
que
le
jeu‐concours
a
souvent
été
relayé
dans
les
écoles
et
collèges
où
ces
associations
avaient
d’ores
et
déjà
des
contacts,
et
donc
où
ont
déjà
pu
avoir
lieu
des
vélo‐écoles.
C’est
donc
également
pour
cette
raison
que
99%
des
enfants
interrogés
affirment
savoir
faire
du
vélo.
1
Source : www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/ au 19.05.09 > Observatoire National : statistiques des accidents >
Accidentologie générale > Les grands thèmes et les notes de synthèse > Catégorie d’usagers >
> Motocyclettes (études sectorielles) > tableau p.46
> Bicyclettes > tableau partie IV
2
INRETS : Institut National de recherche sur les Transports et leur Sécurité
3
PREDIT : Programme national de recherche, d'expérimentation et d'innovation dans les transports terrestres
4
Source : J.R. CARRE (avec C.MIGNOT) « Ecomobilité : Les déplacements non motorisés : marche, vélo, roller…,éléments clés
pour une alternative en matière de mobilité urbaine - résultats des recherches menées dans le cadre du PREDIT II (1996-2002)»
- INRETS, mai 2003, p.24
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
4
‐
L’organisation
de
vélobus
et
pédibus
Pour
décharger
les
parents
qui
se
rendent
en
voiture
au
travail,
et
ainsi
contrer
l’argument
des
boucles
de
déplacement,
l’organisation
de
vélobus
et
pédibus
s’avère
une
action
tout
à
fait
intéressante.
Cela
permet
aux
accompagnateurs
de
se
relayer
tout
au
long
de
l’année,
de
sécuriser
et
grouper
les
trajets
individuels
vers
l’école
:
sécurité,
convivialité,
responsabilisation
et
apprentissage
de
la
sécurité
routière
aux
enfants,
contacts
intergénérationnels
lorsque
les
vélobus/pédibus
sont
organisés
en
partenariat
avec
des
associations
de
retraités,
activité
physique
luttant
contre
la
sédentarité
et
l’obésité,
tonicité
et
meilleure
attention
à
l’école…
ce
type
de
déplacement
ne
compte
que
des
avantages.
Source
:
ADEME
Source
:
ADEME
‐
L’aménagement
de
la
voirie
Aux
abords
et
dans
les
écoles
Zones
30,
zones
de
rencontre,
aménagements
adéquats,
etc.
permettent
de
détourner
et
ralentir
la
circulation
automobile
et
les
problèmes
de
pollution
et
de
sécurité
que
celle‐ci
engendre,
et
facilitent
également
l’accès
à
vélo
et
à
pied.
L’installation
de
parkings
à
vélo
permettant
d’attacher
son
vélo
et
de
le
stationner
à
l’abri
constitue
également
un
élément
déterminant
dans
le
fait
de
se
déplacer
à
vélo
ou
non.
Dans
les
communes
concernées
De
manière
générale
dans
une
commune,
la
multiplication
de
zones
30,
de
zones
de
rencontre
et
de
divers
aménagements
modérant
la
vitesse
automobile
permet
l’apaisement
de
la
circulation,
la
mixité
des
usages,
et
la
réappropriation
de
l’espace
public
par
tous.
Ainsi
les
parents
sont
rassurés,
et
les
enfants
peuvent
se
rendre
à
l’école
en
sécurité.
A
l’échelle
intercommunale
Dans
le
cas
de
collèges
regroupant
parfois
des
élèves
de
plusieurs
communes
environnantes,
il
est
opportun
d’aménager
pistes
et
bandes
cyclables
afin
de
faciliter
et
de
sécuriser
les
déplacements
des
collégiens
de
leur
domicile
à
leur
établissement.
‐
L’importance
de
l’éclairage
Il
est
important
d’inciter
les
élèves
et
collégiens
à
s’équiper
d’un
éclairage
(feux
avant
et
arrière
notamment)
de
qualité,
fixe
et
non
amovible
afin
d’éviter
perte,
oubli
et
vol
des
équipements.
Les
accessoires
tels
que
gilets,
brassards...
sont
recommandés
mais
ne
remplacent
pas
un
éclairage
actif
de
qualité.
‐
La
prévention
du
vol
de
vélos
Sensibiliser
les
jeunes
à
investir
dans
un
antivol
de
qualité,
multiplier
les
conseils
pour
bien
attacher
son
vélo,
autant
de
réflexes
utiles
et
importants
pour
lutter
contre
le
vol
des
vélos
et
permettre
aux
enfants
de
rouler
sur
un
vélo
de
qualité.
Au
final,
des
déplacements
dans
des
conditions
optimales
de
confort
et
de
sécurité
et
des
parents
rassurés.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
5
Conclusion
Cette
enquête
nous
montre
que
9/10e
de
l’échantillon
interrogé
a
conscience
que
le
vélo
est
un
mode
de
déplacement
doux
et
non
polluant.
Concernant
l’image
du
vélo
auprès
du
jeune
public,
78%
des
avis
recueillis
sont
positifs
:
sympa,
rapide,
branché.
Enfin,
73%
des
jeunes
aimeraient
se
déplacer
plus
souvent
à
vélo
s’ils
en
avaient
le
choix.
Bref,
un
mode
de
déplacement
largement
plébiscité
!
La
part
modale
vélo
issue
des
données
collectées
par
cette
enquête
est
de
17%.
Un
résultat
qui
peut
sembler
modeste
au
regard
du
nombre
d’élèves
susceptibles
d’utiliser
un
vélo
pour
se
rendre
dans
son
établissement
scolaire,
mais
bien
supérieur
à
la
moyenne
nationale
qui
affiche
une
part
modale
de
2
à
4%,
tous
publics
et
tous
usages
confondus.
A
titre
d’information,
une
recherche
menée
par
le
bureau
d’études
ADETEC
en
20005
révèle
une
part
modale
vélo
de
1%
pour
les
déplacements
domicile‐école
le
matin.
A
noter
que
ces
travaux
ont
été
réalisés
en
petites
et
moyennes
agglomérations
dans
une
région
géographiquement
accidentée.
L’image
très
positive
du
vélo
auprès
des
jeunes
et
la
forte
part
modale
vélo
observée
nous
amène
à
penser
que
cette
enquête
a
été
diffusée
auprès
d’un
public
en
partie
sensibilisé
aux
modes
doux.
En
effet,
de
part
la
diffusion
même
de
cette
enquête‐concours,
à
savoir
plutôt
en
milieu
urbain
et
majoritairement
par
nos
associations
membres
les
plus
actives,
un
grand
nombre
d’établissements
interrogés
ont
déjà
sollicité
des
interventions
et
proposé
des
actions
en
faveur
du
vélo.
D’ailleurs
65%
des
enseignants
eux‐mêmes
déclarent
utiliser
parfois
le
vélo
pour
se
rendre
à
l’école.
Des
résultats
encourageants
grâce
au
travail
des
associations
et
à
l’implication
des
enseignants,
le
vélo
comme
clé
d’entrée
pour
aborder
une
multitude
de
thématiques
:
sécurité
routière,
développement
durable,
santé,
cadre
de
vie,
citoyenneté,
etc.
Un
travail
à
poursuivre
!
«
Très
bonne
initiative
et
bon
moyen
de
sensibilisation
pour
les
écoles
»
Ecole
Sainte‐Anne
–
Maisdon‐sur‐Sèvre
(44)
«Prises
de
conscience
utiles
pour
la
classe
:
environnement
et
sécurité
routière»
Ecole
Jean
Macé
–
Chaumont
(52)
«
Sensibilise
les
élèves
au
déplacement
à
vélo,
motive
les
enseignants
»
Ecole
Stanislas
Lavigne
–
Pau
(64)
5
Source : J.R. CARRE (avec C.MIGNOT) « Ecomobilité : Les déplacements non motorisés : marche, vélo, roller…,éléments clés
pour une alternative en matière de mobilité urbaine - résultats des recherches menées dans le cadre du PREDIT II (1996-2002)»
- INRETS, mai 2003, p.25
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
6
Traitement
des
résultats
A.
Enquête
menée
auprès
de
1954
élèves
de
classes
de
CM1
à
la
4e
Vers
l’école
1/
Géolocalisation
des
élèves
par
rapport
à
leur
établissement
scolaire
Question
:
Ton
trajet
vers
l’école
ou
le
collège
fait‐il
moins
de
1km
?
entre
1
et
3
km
?
plus
de
3
km
?
37%
des
élèves
interrogés
habitent
à
moins
de
1
km
de
leur
établissement
scolaire,
et
38%
parcourent
entre
1
et
3
km
pour
leur
trajet
domicile‐école.
C’est
donc
une
grande
majorité
des
élèves
interrogés
(75%)
qui
habite
à
moins
de
3
km
de
leur
établissement
scolaire.
2/
Mode
de
déplacement
utilisé
Question
:
Comment
te
déplaces‐tu
le
plus
souvent
?
à
pied
?
à
vélo
?
en
voiture,
seul
?
en
voiture
avec
d’autres
enfants
?
en
car
ou
en
bus
?
autrement
?
Pour
se
rendre
à
l’école,
la
marche
constitue
le
mode
de
déplacement
habituel
pour
34%
des
élèves
interrogés.
La
marche
est
suivie
par
les
transports
collectifs
(19%)
puis
par
le
vélo
qui
est
utilisé
de
manière
régulière
par
17%
des
élèves
interrogés.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
7
3/
Mode
de
déplacement
souhaité
Question
:
Si
tu
avais
le
choix,
comment
aimerais‐tu
te
déplacer
le
plus
souvent
?
à
pied
?
à
vélo
?
en
voiture,
seul
?
en
voiture
avec
d’autres
enfants
?
en
car
ou
en
bus
?
autrement
?
S’ils
avaient
le
choix,
73%
des
élèves
interrogés
souhaiteraient
pouvoir
aller
à
l’école
à
vélo.
Ce
mode
de
déplacement
dépasse
largement
les
autres
modes
proposés
:
marche,
voiture
et
car
scolaire.
Le
vélo
4/
Maîtrise
de
la
pratique
du
vélo
‐
Question
:
Sais‐tu
faire
du
vélo
?
oui
/
non
99%
des
enfants
interrogés
affirment
savoir
faire
du
vélo.
5/
Possession
d’un
vélo
–
Question
:
As‐tu
un
vélo
?
oui
/
non
Parmi
les
enfants
interrogés,
une
très
grande
majorité
(86%)
possède
un
vélo.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
8
6/
Raisons
de
la
non
pratique
du
vélo
sur
le
trajet
domicile‐école
Questions
:
Vas‐tu
parfois
à
l’école
à
vélo
?
oui
/
non
Si
non,
pourquoi
?
Cite
3
raisons
maximum
en
les
numérotant
de
1
à
3
(liste
des
raisons
:
cf
légende
graphique)
Lorsque
les
élèves
sont
interrogés
sur
leur
modes
de
déplacement
pour
se
rendre
à
leur
établissement
scolaire,
seuls
35
%
affirment
utiliser
le
vélo
de
manière
occasionnelle.
65%
ne
prennent
donc
jamais
le
vélo
pour
ce
trajet
quotidien.
Voici
les
raisons
avancées
:
1ère
raison
:
2e
raison
:
3e
raison
:
‐
habite
trop
loin
‐
les
parents
ne
veulent
pas
‐
cartable
trop
lourd
‐
habite
trop
près
‐
trop
de
voitures
‐
trop
de
voitures
‐
les
parents
ne
veulent
pas
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
9
7/
Image
du
vélo
auprès
du
jeune
public
Question
:
Aller
à
l’école
à
vélo,
ça
te
paraît
:
sympa
/
branché
/
rapide
/
pas
pratique
/
dangereux
/
fatiguant
?
(plusieurs
réponses
possibles)
3355
avis
ont
ici
été
émis
par
les
élèves
sur
l’image
qu’ils
ont
du
vélo.
2626
de
ces
avis
attribuent
au
vélo
des
adjectifs
positifs
en
terme
d’image
et
de
praticité
:
sympa,
rapide,
branché,
soit
78%
des
réponses.
729
avis
(22%
des
réponses)
attribuent
quant
à
eux
des
termes
négatifs
à
la
pratique
du
vélo
:
dangereux,
fatiguant,
pas
pratique.
La
sécurité
8/
Conseils
et
entrainement
à
la
pratique
du
vélo
Question
:
As‐tu
déjà
reçu
des
conseils
et
un
entraînement
pour
circuler
à
vélo
en
sécurité
dans
la
rue
?
oui
/
non
77%
des
élèves
déclarent
avoir
déjà
suivi
une
formation
vélo
visant
à
enseigner
les
bons
réflexes
pour
circuler
à
vélo.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
10
9/
Utilisation
de
l’éclairage
Questions
:
As‐tu
un
système
d’éclairage
sur
ton
vélo
?
oui
/
non
Si
oui,
quand
allumes‐tu
la
lumière
de
ton
vélo
?
jamais
/
parfois,
quand
la
nuit
tombe
ou
qu’il
fait
noir
/
toujours,
la
nuit
ou
par
brouillard
ou
quand
je
n’y
vois
pas
grand
chose
On
observe
qu’une
majorité
des
élèves
est
équipée
d’un
système
d’éclairage
sur
son
vélo
(62%).
Parmi
ces
élèves,
plus
de
la
moitié
(53%)
déclare
faire
usage
de
l’éclairage
de
façon
systématique,
un
quart
allume
son
système
d’éclairage
de
manière
occasionnelle
et
les
20%
restant
jamais.
10/
Usage
d’un
accessoire
augmentant
la
visibilité
Question
:
Mets‐tu
un
gilet
fluo,
un
brassard,
ou
un
autre
élément
qui
améliore
la
visibilité
?
oui
/non
Concernant
le
port
d’accessoires
type
gilet
ou
brassard
réfléchissants,
la
répartition
est
relativement
équilibrée
entre
ceux
qui
en
font
usage
ou
non
:
40%
des
élèves
déclarent
en
porter,
contre
60%
qui
n’en
font
pas
usage.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
11
11/
Usage
d’un
antivol
Question
:
Attaches‐tu
ton
vélo
(avec
un
antivol)
?
toujours,
même
quand
tu
t’arrêtes
quelques
minutes
/
parfois
quand
tu
n’es
pas
trop
pressé(e)
/
jamais,
tu
trouves
que
ça
ne
sert
à
rien
Plus
de
la
moitié
des
élèves
interrogés
(61%)
utilise
un
antivol
de
manière
systématique.
Ils
sont
23%
à
en
faire
usage
«
parfois
».
16%
de
l’échantillon
interrogé
n’en
utilisent
jamais.
Se
déplacer
sans
polluer
12/
Sensibilité
environnementale
Question
:
Pour
protéger
l’environnement,
vaut‐il
mieux
venir
à
l’école
:
en
voiture
/
en
bus
/
à
pied
ou
à
vélo
/
en
roller
ou
trottinette
?
(plusieurs
réponses
possibles)
La
solution
«
marche/vélo
»
est
ici
largement
plébiscitée
par
les
élèves,
suivie
de
près
par
l’alternative
«
roller/trottinette
»,
soit
en
tout
92%
des
élèves
qui
se
prononcent
en
faveur
des
modes
doux.
Bus
et
voiture
sont
cités
en
dernières
positions
avec
respectivement
6%
et
2%
de
taux
de
réponse.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
12
B.
Enquête
menée
auprès
de
58
classes
de
CM1
et
CM2
Question
1
:
Présence
d’un
abri
vélo
dans
votre
établissement
?
oui
/
non
72%
des
établissements
sont
munis
d’un
abri
vélo.
Question
2
:
Nombre
moyen
de
vélos
dans
cet
abri
?
Il
y
a
en
moyenne
16
vélos
par
abri.
Question
3
:
Nombre
total
d’élèves
dans
l’établissement
?
Les
établissements
comprennent
entre
100
et
600
élèves,
soit
en
moyenne
234
élèves
par
établissement.
Question
4
:
Utilisez‐vous
(l’enseignant)
parfois
le
vélo
pour
vous
rendre
à
l’école
?
65%
des
enseignants
interrogés
déclarent
utiliser
parfois
le
vélo
pour
se
rendre
à
l’école.
Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette
13