4 Les offres pour les collaborateurs

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4 Les offres pour les collaborateurs
Pour les collaborateurs du domaine de la Défense
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4 Les offres pour les collaborateurs
12 Le Réseau national de sécurité
18 Cours pilote avec des chevaux
35 Des abris anti-atomiques pour les chauve-souris
Image de titre
Ordinateurs et logiciels pour toute la famille.
(photo: Daniel Laroche)
Contenu
4
Point de mire: les offres pour les collaborateurs du DDPS
Loisirs et vacances: après l'effort, le réconfort
8
Ordinateurs et logiciels à des prix préférentiels
10 Encouragement à la propriété du logement, comptes d'épargne et
garde des enfants
12 Réseau national de sécurité
Garantir un avenir sûr
14 M
ission Collaboration
UN-CMCoord Field Course 2013 à Schwarzenburg BE
16 Prêt à intervenir
Centre d'intervention du Gothard
18Le cheval reflète l'attitude du guide
Cours-pilote «Horse based training for leaders»
20 Sauvetage par hélitreuillage en forêt
Service de sauvetage aérien de l'armée
Mission Collaboration
UN Civil-Military Coordinators Field Course
14
24 Rien ne va sans l'armée
OEMC: des moyens militaires pour les civils
26 Distinction à l'échelon supérieur de qualité pour le Centre de compétences SAP DDPS
28 Instruction sanitaire auprès de la Garde suisse
Garde pontificale
30 Collaborer pour sauver des vies
Exercice de simulation d'un séisme SimEX
32 Nouveautés concernant la plateforme LMS: accès direct et sans mot de passe
34Deux femmes officiers presse et information s'engagent pour SWISSINT au
Kosovo
Apprendre à guider avec les chevaux
«Horse based training for leaders»
18
35De drôles d'oiseaux s'ébattent sur nos aérodromes: des chauve-souris dans des
abris anti-atomiques
39 Agenda
Impressum INTRA 2/2013
INTRA, le magazine du personnel du domaine de la
Défense (D), paraît six fois par année.
Tirage : 14 000 en allemand, 3300 en français,
1000 en italien
Délais : Rédaction
Parution
3/201329.07.2013 25.09.2013
4/201323.10.2013 18.12.2013
Editeur : Communication D
Direction de la rédaction : Daniel Laroche (lar),
Responsable Publications D, Ruth van der Zypen
(RVZ), Rédactrice Publications D
Stauffacher­strasse 65/31b, 3003 Berne
Sauver des vies dans les décombres
Exercice SimEX 2013
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30
Rédaction : Nathalie Hesse (HEN; comm D),
Christian Kurth (KZR; comm D), Claudia Sterchi
(STC ; Personnel D), Urs Müller (MLR ; EM cond A),
Christine Hartmann (HAC ; FT), David Marquis
(DAM ; FA), Daniela Brunner (DBG ; FSCA), Gaby
Zimmer (GNA ; BLA), Nemanja Pendic (NPC; BLA),
Jacqueline Howald (HWJ ; BAC)
Traduction : Services de traduction du DDPS
Mise en page et production : Centre des médias
électroniques (CME), BLA
Impression : Ziegler Druck- und Verlags-AG,
8400 Winterthur
Intranet : http://intranet.vtg.admin.ch >
Documentation > Publications & Revues
Changements d’adresse : Les collaborateurs
actifs sont priés de s’adresser à leur service du
personnel. Pour les anciens collaborateurs : Abo
INTRA, Communication interne et à la troupe,
Stauffacherstrasse 65/31b, 3003 Berne ;
[email protected]. Les anciens collaborateurs restent automatiquement abonnés.
Ils peuvent néanmoins résilier leur abonnement
s’ils le souhaitent. Toute personne intéressée peut
s’abonner gratuitement à INTRA.
Copyright : Domaine de la Défense. Reproduction
et transmission, même partielle, exclusivement
avec l’accord de la direction de la rédaction et
avec indication de la source.
Donner et recevoir
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
La présente édition d’INTRA est consacrée aux avantages privés,
c’est-à-dire à tout ce dont nous disposons encore « à titre accessoire »
en tant qu’employés de la Confédération. Souvent, ce ne sont que de
petites choses, mais elles contribuent à faire de la Confédération un
employeur très apprécié. Et derrière ces offres se trouvent des collaboratrices et des collaborateurs très engagés qui travaillent avec beaucoup d’enthousiasme et lancent des initiatives extraordinaires. Je les
en remercie chaleureusement.
Ces offres complètent notre salaire régulier et vont au-delà des prestations sociales obligatoires. Mais vous y avez tout à fait droit.
En tant que collaboratrices et collaborateurs de la Défense, vous travaillez dans un domaine particulier de notre administration fédérale.
Nous avons le devoir de créer les meilleures conditions possibles pour
que nos soldats de milice puissent assumer leur devoir de citoyen soldat de façon optimale.
Photo : CME
Faites usage de ces offres ! Profitez de notre centre de fitness ! Saisissez les opportunités liées à votre emploi de faire des vacances avantageuses, d’obtenir de bonnes conditions pour l’acquisition d’un logement ou d’acheter du matériel et des logiciels informatiques à des
prix préférentiels. Vous trouverez de plus amples détails concernant
de telles offres et d’autres encore dans cette édition.
Ensemble, nous devons nous tenir prêts à servir notre pays en cas de
détresse, avec la formation et le matériel appropriés.
Et ce, non seulement en temps de guerre, mais aussi en cas de crise ou
de catastrophe. Oui, je suis pleinement convaincu de notre système.
Avec le développement de l’armée, nous adaptons les structures, le
matériel et les processus aux exigences qui changent constamment
et conservons, comme base, l’obligation de servir qui a été légitimée
démocratiquement. Nous sommes ainsi parés pour l’avenir.
Je vous remercie sincèrement de votre travail en faveur de la sécurité et de la liberté de notre pays.
Commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée
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Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Loisirs et vacances
Après l’effort, le réconfort :
organiser ses vacances grâce au DDPS
Le printemps est bel et bien là et il est grand temps de penser à ses futures vacances. Vous avez prévu de partir cet été
et vous ne savez pas comment procéder ? L’administration fédérale a pensé à tout et vous propose plusieurs possibilités.
Cela fait déjà quelques années que les collaborateurs et collaboratrices de l’administration fédérale peuvent profiter
des conditions avantageuses dans le cadre privé, qu’il s’agisse d’acquérir un nouvel ordinateur, des articles de sport,
­poursuivre une formation continue ou profiter d’une sortie culturelle. Petit tour d’horizon des offres spéciales réservées
au personnel du DDPS en matière de vacances et de loisirs.
Nathalie Hesse, Communication D
Lit, couchette et belle étoile…
Il s’agira tout d’abord de se décider du lieu de vacances : en Suisse ou
à l’étranger ? Pour les adeptes des escapades culturelles, il vous sera
possible de réserver des hôtels dans le monde entier aux tarifs avantageux à travers le portail pour la réservation d’hôtels en ligne sur
www.hotel.info/bund. En un clic, réservez votre séjour de rêve…
Si toutefois, vous recherchez un peu d’originalité, il est possible
de louer pour une durée maximale d’un mois des camps et des baraquements militaires dans toute la Suisse. Une expérience exceptionnelle dans un lieu unique. Pour un camp de troupe par exemple,
comptez CHF 14.– par nuitée et les enfants de moins de 6 ans y logent
gratuitement.
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Vous aurez l’occasion de vous balader et de découvrir les régions
environnantes. Un homme averti en valant deux, vous bénéficierez d’un rabais substantiel sur le prix d’achat de tous les produits
édités par swisstopo. La gamme des produits va des cartes nationales à diverses échelles aux cartes de navigation aérienne en passant par des cartes dites de loisirs (pour randonnées, tours à ski,
châteaux suisses, etc.). Un certain nombre de cartes peuvent être
commandées.
En voiture Simone !
Ca y est ! Vous venez de réserver votre lieu de vacances et vous cherchez une solution pour vous y rendre. Vous hésitez entre les transports publics et la voiture, et vu le nombre de bagages que vous souhaitez emmener, vous vous dites que finalement, louer une voiture
serait la solution appropriée.
Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Nos collaborateurs
au premier plan
Cette année, la rédaction d’INTRA a décidé de vous mettre,
en tant que collaborateurs, au premier plan dans deux
de ses éditions. La présente édition fait la part belle aux
offres dont vous pouvez profiter sur le plan privé avec votre
famille.
Saviez-vous qu’il vaut la peine de jeter de temps en temps un coup
d’œil sur la plate-forme Intranet d’InfoPers ?
Vous y trouverez régulièrement des offres de réduction, par exemple
pour des nuitées à Arosa ou des entrées à des concerts et des comédies
musicales.
→→http://intranet.infopers.admin.ch > DDPS en tant qu’employeur >
Prestations accessoires au salaire > Avantages
Avez-vous besoin de nouveaux programmes ou de matériel informaPhoto : Ruth van der Zypen
tique pour votre PC à domicile ?
Sur le site www.europcar.ch, vous pourrez profiter de tarifs réduits
pour la location de véhicules en Suisse et à l’étranger. En Suisse, selon
la saison et le type de véhicule, la réduction est de 50% et à l’étranger
entre 10% à 15%. L’offre est également valable pour les véhicules utilitaires. Rouge, noire, 5 portes, break, Diesel…Il ne vous reste plus
qu’à faire votre choix !
Lisez en page 8 quelles sont les offres à prix réduit dont vous pouvez
profiter en tant qu’employé du DDPS. L’offre va de l’ordinateur de
seconde main au nouvel ordinateur portable hautement performant
Vous planifiez vos prochaines vacances ? Il vous faut un véhicule, un
logement, un nouveau topoguide et une nouvelle valise ?
L’article intitulé « Après l’effort, le réconfort : organiser ses vacances
grâce au DDPS » en page 4 vous donnera les informations utiles pour
préparer vos vacances de manière optimale.
Avez-vous pris de bonnes résolutions dans la perspective des journées
d’été ?
Dans toute la Suisse, des centres de fitness offrent des abonnements
à tarif réduit aux collaborateurs de la Confédération. Prenez-vous en
main et rendez-vous à la page 6 pour en savoir plus.
Dernière ligne droite…
Vous désirez construire et vous recherchez une source de finance-
Après le choix du lieu et du moyen de transport, il faut penser à
la logistique et là encore les collaborateurs du DDPS sont gâtés.
L’entreprise suisse « pack easy », un partenaire d’armasuisse, propose un vaste choix de valises (ainsi que de porte-documents et de
chariots-business) avec un rabais de 15%. Les articles commandés
sont livrés gratuitement à domicile dans les 2 à 3 jours.
Et quoi qu’il arrive, l’armée a pensé à tout : chaussettes, boussoles, gourdes, montres, couvertures… Vous êtes fin prêts à passer
de belles vacances !
ment ? Ou vous faut-il urgemment une baby-sitter pour garder votre
Vous avez profité des offres loisirs du DDPS et souhaitez nous en
faire part ? Envoyez-nous un court texte ainsi qu’une photo à [email protected].
enfant ?
Vous trouverez des solutions dans l’article « Encouragement à la
propriété du logement, comptes d’épargne et garde des enfants » à
la page 10.
Dans notre quatrième édition d’INTRA, nous vous présenterons
les possibilités de développement personnel à votre place de travail
et quelques moyens auxiliaires techniques utiles dans votre activité
quotidienne.
Vous avez des anecdotes ou des photos de vacances à nous faire partager ? Les meilleurs textes et photos seront publiés dans le prochain
INTRA de septembre.
Vous trouverez toutes les offres du DDPS à l’adresse :
http://intranet.vbs.admin.ch/intranet/vbs/de/home/magazin/angebot
http://www.armeeshop.ch
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Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Centre de fitness du DDPS
Se prendre en main
Le Centre de fitness du DDPS propose gratuitement des entraînements, des séances de remise en forme tout en douceur pour
les collaborateurs souffrant du dos et des appareils de musculation modernes. Six entraîneurs encadrent tous les adeptes du
mouvement : plaisir garanti !
Ruth van der Zypen, Communication D
Les noms des entraînements de fitness en
groupe ont une consonance plus sportive
que militaire : body pump, body step et body attack. Que ce soit avec des haltères, un
« step » pour faire ensuite un peu de marche
ou énormément d’efforts, les instructeurs
du Centre de fitness du DDPS font suer tous
les participants. Vous avez envie de dire que
votre chef peut en faire autant. Mais ici vous
entraînez votre musculature avec des exercices ciblés, vous faites du cardio et brûlez
toutes vos graisses, le tout avec une musique
qui vous donne du peps. On peut naturellement se demander si ces exercices ne sont
destinés qu’aux personnes en superforme
et aux membres d’unités spéciales. Oliver
Scheuner, responsable du Centre de fitness
du DDPS, me rassure : les entraîneurs sont
des professionnels. Ils donnent quinze minutes d’introduction au body pump aux
débutants, expliquent les exercices et sont
à l’écoute des personnes qui viennent au
fitness.
Pour les personnes en forme, dynamiques et celles qui ont quelque chose
dans le ventre
On peut donc se lancer et se relâcher, et sans
que cela ait une influence négative sur l’entretien consacré au salaire ! Et lorsqu’on
cherche quelque chose de plus calme, le
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Power Yoga ou les Pilates font très bien l’affaire. En outre, tous les adeptes de la musculation y trouveront leur compte grâce aux
appareils de fitness spécialement adaptés à
la musculation. Quant à ceux qui souffrent
d’un mal de dos à cause de leur activité quotidienne au bureau, ils peuvent prendre
conseil auprès de l’entraîneur Eric Waeny et
suivre des entraînements ciblés. Après tout,
ne doit-on pas faire preuve de volonté dans
son univers professionnel quotidien ?
Bien fréquenté, mais pas encore plein
Ici, c’est Oliver Scheuner qui tire les ficelles.
Il est en effet responsable d’engager et de
planifier l’emploi du temps des entraîneurs
professionnels, d’établir le programme et
d’évaluer le nombre de visiteurs et les retours d’information. Tous les cours n’ont pas
le même succès : « Dans certains entraînements de fitness, nous accueillons huit participants en moyenne. En revanche, le body
pump est apprécié ; puisque nous comptons
jusqu’à dix-neuf personnes par séance », explique Oliver Scheuner. D’ailleurs, l’auteure
de cet article a elle-même suivi cet entraînement et peut le confirmer : ces cours procurent un plaisir incroyable ! Christian Kittel, un sympathique entraîneur, m’a conseillé
de prendre un bain chaud après le premier
entraînement, ce qui m’a d’abord surprise.
Mais je peux vous l’assurer, c’est une excellente idée ! Lorsque l’on a des courba-
tures, rien que de monter les escaliers représente un effort surhumain. Mais qu’à cela ne
tienne, un entraînement régulier et les douleurs disparaissent !
En semaine, nous avons jusqu’à 300
personnes au Centre de fitness ; et environ
350 en début d’année : « A cette période, les
bonnes résolutions font encore effet », déclare Oliver Scheuner en esquissant un sourire. Les nouveaux participants sont toujours
les bienvenus. L’offre est réduite en été. Le
programme du centre est publié dans Intranet et sur les panneaux d’affichage. Lorsqu’il
fait beau, il y a toujours moins de monde à
l’entraînement de fitness.
Conseils à l’attention des personnes
sédentaires
Quels conseils Oliver Scheuner donnerait-il
aux personnes peu motivées et sédentaires ?
« Il faut tout d’abord toujours se faire violence : préparer ses affaires et se rendre au
fitness », explique Oliver Scheuner. Certains
entraîneurs viennent de terminer leur formation et transmettent leur grande motivation aux participants. « Beaucoup d’habitués
viennent toujours le même jour et certains en
groupe. » C’est clair, lorsqu’on décide entre
collègues d’aller au fitness, c’est plus facile. Et
Oliver Scheuner ajoute : « Il ne faut pas hésiter à venir une fois pour essayer ; cela fait du
bien et procure du plaisir ! »
Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Oliver Scheuner donne à INTRA des explications
sur les appareils d’entraînement (à gauche, Nathalie
Hesse, collaboratrice de la Comm D).
Le fitness : qu’est-ce que c’est et où se
trouve-t-il ?
Centre de fitness du DDPS,
Papiermühlestrasse 28, Berne
Fitness en groupe (salle de gymnastique
1er étage) :
• BODY PUMP
• BODY ATTACK
• BODY STEP
• Power Yoga / Pilates
Conseil :
le jour de l’entraînement, vérifier rapidement
si le cours a lieu comme prévu !
Salle des appareils (2e étage) :
• A ppareils d’entraînement / appareils d’endurance
• Appareils de musculation
• Entraînement pour le dos avec encadrement
Photos : Ruth van der Zypen
Pour de plus amples informations :
Intranet de la Défense
(http://intranet.vtg.admin.ch) > Arbeitsplatz
> Fitnesscenter VBS > Angebote (programme
disponible uniquement en ­allemand)
Remarque : même celles et ceux qui ne
travaillent pas à Berne peuvent se rendre
au fitness à des tarifs avantageux !
Les employés de la Confédération bénéficient de rabais sur des articles de sport et
des abonnements dans des centres de fitness
dans toute la Suisse :
Intranet Infopers :
http://intranet.infopers.admin.ch > DDPS en
tant qu’employeur > Prestations accessoires
au salaire > Avantages
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Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Matériel et logiciels informatiques à prix avantageux pour l’usage privé
Ordinateurs et logiciels à des
prix préférentiels
Au bureau, il est pratiquement impossible de travailler sans ordinateur. Pour de nombreux collaborateurs, l’ordinateur
est également indispensable à la maison, par exemple pour gérer la musique, effectuer les paiements, trouver de bonnes
affaires ou communiquer sur Facebook. Pour de tels usages privés, les employés du DDPS ont la possibilité d’acquérir du
matériel et des logiciels informatiques à prix avantageux. Et le choix d’offres intéressantes est vraiment très grand !
Christian Kurth, Communication D
Réduction sur les ordinateurs, les
imprimantes et les appareils photo
L’offre en matière d’ordinateurs, de programmes et d’accessoires est immense et
les prix peuvent être conséquents. Peu de
personnes le savent, mais les employés de la
Confédération et du DDPS ont plusieurs possibilités d’acquérir du matériel et des logiciels
informatiques à prix réduit. L’offre s’étend
de l’appareil de seconde main à l’ordinateur
portable hautement performant. Contrairement à l’environnement professionnel
habituel, l’offre concerne autant les produits
de Windows que ceux d’Apple.
Les employés du DDPS bénéficient d’un
rabais de 10 à 30 % sur différents produits du
fabricant informatique Hewlett Packard (HP)
pour leur usage privé. Des offres spéciales
sont en outre proposées tous les mois. Ces
offres avantageuses sont établies dans le cadre
du programme HP pour collaborateurs, un
accord entre le DDPS et la maison HP. L’offre
comprend des produits tels que PC, ordinateurs portables, imprimantes, scanners,
accessoires et appareils photo numériques.
Pour pouvoir bénéficier de ces avantages,
certaines conditions doivent être remplies.
L’adresse électronique doit toujours être
l’adresse professionnelle du collaborateur
pour permettre son identification et la facture
doit toujours être établie à son adresse privée.
Le paiement est effectué au moyen d’une carte
de crédit ou par paiement préalable.
Le magasin en ligne « mashop.ch/admin » propose également aux collaborateurs
de l’administration fédérale des produits
informatiques, ménagers et de divertissement ainsi que d’autres articles de différents
fabricants à des prix avantageux. Ces articles également sont destinés uniquement
à l’usage privé.
Des ordinateurs de seconde main : le
bon filon !
Les employés de la Confédération ont la
possibilité d’acquérir un ordinateur à prix
très avantageux auprès de l’Office fédéral
de l’informatique et de la télécommunication (OFIT), qui vend le matériel qui n’est
plus utilisé par le biais du magasin en ligne
« Auctionline ». Avant d’être mis en vente,
ces appareils sont préparés et nettoyés de
manière professionnelle par des spécialistes
externes. Toutes les données encore potentiellement disponibles sont soigneusement
effacées selon des normes de sécurité élevées.
Sur demande et moyennant un supplément,
le système d’exploitation peut être réinstallé.
Il n’est cependant pas possible d’acquérir son
« propre » ordinateur professionnel.
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Produits Apple à prix spéciaux
Beaucoup l’ignorent, mais les employés de la
Confédération ont également la possibilité
d’acquérir des appareils Apple à des prix préférentiels, en cliquant sur le lien « Employee
Purchase Program » d’Apple à l’adresse
« mashop.ch/admin ». Ce programme propose aux collaborateurs des entreprises et
organisations participantes des produits
destinés à l’usage privé à des conditions avantageuses. La palette des produits proposés est
large : elle s’étend du smartphone à l’ordinateur. Des logiciels pour l’environnement
Apple peuvent également être achetés à un
prix attrayant.
Logiciels courants à prix incroyables
Equiper son nouvel ordinateur de divers
logiciels peut coûter cher. Le programme
pour les collaborateurs propose également
des offres intéressantes dans ce domaine :
grâce au « Home Use Program » de Microsoft,
les employés de la Confédération peuvent
commander des logiciels courants à des
conditions très avantageuses. Dans ce cas
également, les articles peuvent être payés
uniquement au moyen de la carte de crédit.
La palette Office, qui contient Word et des
articles du même type, ainsi que d’autres
programmes appréciés pour les ordinateurs
Windows sont proposés pour une vingtaine
de francs par produit. Les utilisateurs d’Apple
peuvent également acquérir des produits
Microsoft tels qu’« Office for Mac » aux
mêmes conditions.
Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Protection contre les virus, même à la
maison
A la place de travail, l’ordinateur est généralement protégé d’office contre les virus
et autres désagréments. L’installation d’un
programme actuel de protection contre les
virus est également hautement recommandée
à la maison. A l’heure actuelle, les produits
anti-virus courants coûtent malheureusement assez cher. L’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT)
édicte toutefois des prescriptions de sécurité
correspondantes et propose une liste de liens
vers des fournisseurs de protections contre
les virus gratuites ou payantes.
Offres pour les collaborateurs :
→→http://intranet.vbs.admin.ch/intranet/vbs/
fr/home/magazin/angebot.html
Ordinateurs de seconde main :
→→http://www.auctionline.ch/alshop/index.
cgi?lang=fre
Programme HP pour collaborateurs :
→→http://h30421.www3.hp.com/epp/home.
do?country=ch&lang=fr
Online Shop MASHOP :
→→http://www.mashop.ch/admin/
Produits Apple :
→→http://store.apple.com/ch_epp_132354?
target=eppstore/diafora/chfr
Microsoft Home Use Program :
→→http://www.microsofthup.com/hupemea1/
home.aspx?culture=fr-FR
Protection contre les virus :
→→http://intranet.bit.admin.ch/angebote/
01110/01303/01305/index.html?lang=fr
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Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Avantages pour les collaborateurs et leurs familles
Encouragement à la propriété du logement, comptes
d’épargne et garde des enfants
Devenir propriétaire de son logement ou choisir la location, déménager, trouver des solutions de garde pour les enfants ou
des prestations financières : les offres destinées aux collaborateurs sont nombreuses. Toutes les informations y afférentes
se trouvent dans l’Intranet, mais encore faut-il savoir où exactement.
Ruth van der Zypen, Communication D
Vous aimeriez acquérir une maison familiale
ou devenir propriétaire d’un appartement et
vous êtes en train de chercher des solutions
de financement ? Beaucoup l’ignorent : en
tant qu’employé de la Confédération affilié
à la Caisse de pensions PUBLICA, vous bénéficiez d’un taux d’intérêt préférentiel sur
votre prêt auprès de certaines banques. Dans
le canton de Berne, par exemple, c’est le cas
auprès de la Banque cantonale bernoise. Ceci
dit, vous pouvez aussi vérifier directement en
10 intra 2 / 13
ligne à combien pourrait s’élever le montant
de votre retrait anticipé d’encouragement
à la propriété du logement. Pour ce faire,
munissez-vous de préférence du dernier
extrait fourni par votre caisse de pensions
pour que vous puissiez remplir les données
et informations requises. Pour parvenir à la
page de simulation, vous avez deux cheminements à choix : passer par l’Intranet du DDPS
ou directement par le site de PUBLICA sous
la rubrique « Simulateurs de calculs ». Vous
trouverez d’autres prestations financières
concernant des comptes d’épargne ou des
comptes privés sur les pages Intranet de la
Caisse d’épargne du personnel de la Confédération. Car si l’on ne peut pas encore se
permettre d’acheter un bien, il est peut-être
temps de songer à économiser.
Recherche ou propose appartement
à louer
Si vous préférez louer votre logement et que
vous souhaitez avoir un avantage sur les
autres personnes à la recherche d’un appartement, les petites annonces concernant
l’immobilier disponibles sur le marché du
personnel de la Confédération sont exactement ce qu’il vous faut. Vous pouvez
également publier une annonce si vous
cherchez un repreneur pour votre ancien
appartement, ou consulter d’autres types
d’annonces et trouver du mobilier pour
votre nouveau domicile, un téléviseur, des
DVD, un vélo, une robe de mariée et même
une pension pour votre chien. Et si vous
n’avez pas trouvé l’appartement de vos rêves,
Point de mire : les offres pour les collaborateurs
Quelques questions à profawo : davantage d’informations sur les nounous d’urgence
Dans quels cas vous contacte-t-on pour faire appel à une nounou
d’urgence ?
Par exemple, lorsqu’un enfant est malade. Les parents actifs professionnellement ont besoin de quelqu’un qui s’occupe de leur enfant à
la maison.
Y a-t-il des demandes qui sortent de l’ordinaire ?
Suite à une demande de nounou d’urgence, des parents ont ensuite
engagé de façon fixe la personne qui les avait dépannés, tant ils avaient
apprécié son travail. Mais en principe, les choses se passent ainsi : nous
recevons des demandes et mettons à disposition une nounou d’urgence
de l’un de nos pools régionaux. Nous en comptons une dizaine. Nous
ne recevons en général qu’une demande par mois.
Quel est le délai le plus court dans lequel vous pouvez réagir ?
Il nous est déjà arrivé de trouver le matin une personne disponible
pour l’après-midi. Dans l’idéal, il est souhaitable que nous soyons
avertis un jour avant.
Entretien du 14 mai 2013 avec Nathalie Straub de profawo à Berne.
Profawo (anciennement Childcare Service) est une société active dans
toute la Suisse et répartie en quatre régions pour que vous puissiez
trouver une prise en charge à proximité de chez vous.
Vous trouverez davantage d’informations sous www.profawo.ch ou
dans la newsletter profawo adressée aux entreprises et aux familles
(possibilité de s’abonner en ligne)
vous pourrez toujours acheter une tente
pour vos prochaines vacances. Les offres
ne manquent pas sur cette page Intranet visitée chaque jour par près de 700 personnes !
D’ailleurs, si votre intention de déménager
se concrétise, vous trouverez également
des entreprises de déménagement qui vous
accorderont un rabais.
Nos chères têtes blondes
A l’heure actuelle, la plupart des parents
concilient vie de famille et vie professionnelle. Ceux qui choisissent de rester
à temps plein à la maison pour s’occuper
des enfants sont donc de plus en plus rares.
C’est pourquoi l’accueil extra-familial des
enfants est un sujet important et les places
en crèche à un prix abordable sont extrêmement demandées. Sur la page Intranet du
DDPS en tant qu’employeur, il est possible
de s’informer du soutien financier dont les
parents peuvent bénéficier. Différents facteurs entrent en ligne de compte pour avoir
Cheminement :
Intranet DDPS (http://intranet.vbs.admin.ch) Magazine > Offres pour
les collaborateurs et les collaboratrices –> Accueil extra-familial des
enfants au DDPS -> Accueil extra-familial (tout en bas)
droit à ces prestations : le nombre de jours
de garde des enfants de même que le revenu
global du ménage, par exemple. Au bas de la
page figurent des liens utiles pour trouver
les coordonnées de crèches ou de structures d’accueil de jour dans votre région
ou de services d’assistance comme ceux
offerts par les jeunes filles au pair. Sur cette
page Intranet, vous trouverez également
un nom d’utilisateur et un mot de passe
qui vous permettront, en tant qu’employé
du DDPS, d’accéder au domaine exclusif
réservé aux clients de l’entreprise profawo
(anciennement Childcare Service). Vous
verrez qu’il existe des nounous d’urgence
réparties dans des pools régionaux. Ce service pourrait vous être utile dans certains
cas imprévisibles : par exemple, si l’un de
vos enfants est malade ou que la personne
qui les garde habituellement à un empêchement. C’est rassurant de savoir qu’il
est possible de disposer de ces différentes
solutions.
Encouragement à la propriété du
logement
→→Page d’accueil > Magazine >Offres pour les
collaborateurs et les collaboratrices :
Encouragement à la propriété au logement
(il est nécessaire de saisir des données
personnelles dans la simulation)
Caisse de pensions de la Confédération
→→www.publica.ch
Caisse d’épargne du personnel
de la Confédération
→→http://intranet.skb.admin.ch
Marché du personnel de la Confédération
Les différentes petites annonces sont
classées par rubriques :
→→https://intranet.marktplatz.admin.ch/
Accueil extra-familial des enfants
→→http://intranet.infopers.admin.ch sous :
Confédération en tant qu’employeur >
Famille
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Photo : Ruth van der Zypen
André Duvillard – «Monsieur Sécurité».
Le Réseau national de sécurité coordonne la coopération entre la Confédération et les cantons
Garantir un avenir sûr
Depuis toujours, l’homme recherche la sécurité. A l’heure actuelle, pourtant, ce désir de sécurité ne va pas de soi et a un
prix. Il ne peut être garanti que dans le cadre d’une collaboration étroite et optimale de tous les partenaires dans le domaine
de la sécurité. Et c’est justement le travail d’André Duvillard et de son équipe au sein du Réseau national de sécurité (RNS),
rattaché au SG DDPS.
Daniel Laroche, Communication D
Avant et pendant le Championnat d’Europe
de football en 2008 (EURO 2008), tous les
partenaires en matière de sécurité ont prouvé, à la satisfaction générale, qu’ils savaient
collaborer, malgré quelques accrocs. Les
organisations d’intervention d’urgence que
sont la police, les sapeurs-pompiers et les
ambulances ont trouvé un terrain d’entente
avec l’armée et la protection civile. Cette
expérience a contribué à ce que le Réseau
national de sécurité (RNS) devienne un
élément-clé du Rapport sur la politique de
sécurité 2010. La Confédération et les cantons
se sont mis d’accord pour créer un mécanisme de consultation et de coordination
(MCC RNS), c’est-à-dire une commission
au sein de laquelle la Confédération et les
cantons, à divers échelons, approfondissent
12 intra 2 / 13
de façon paritaire des questions de politique
de sécurité.
Rôle-clé confié à un Romand
André Duvillard, âgé de 53 ans, y assume le
rôle-clé de délégué. Depuis près d’une année,
il est notre « Monsieur Sécurité ».
Ce Romand, marié et père de trois
filles, a toujours été actif dans le domaine
de la sécurité une fois ses études terminées.
Il s’est notamment engagé en faveur de la
Croix-Rouge au Moyen-Orient. Pendant 15
ans, il a travaillé dans la police cantonale
neuchâteloise, dont il a été le commandant
ces sept dernières années.
André Duvillard est-il une sorte de commandant de crise à un échelon supérieur ?
« Certainement pas », prétend-il. « Avec le
RNS, nous nous trouvons dans une phase
pilote jusqu’à fin 2014. Nous voulons acquérir
de l’expérience, mettre sur pied la collaboration à doses homéopathiques, instaurer
une confiance mutuelle et encourager la
dynamique de la collaboration. »
Le contrôle d’une prison avec la PM
Il est clair que cette interaction entre la
Confédération (armée) et les 26 cantons,
sur fond de fédéralisme, ne constitue pas
une évidence. En premier lieu, André
Duvillard est donc coordinateur, organisateur, motivateur, bref une sorte de diplomate
en matière de questions relatives à la sécurité. Fort de son expérience de commandant
de la police cantonale neuchâteloise, il sait
donc de quoi il parle.
« J’ai été le premier à collaborer avec les
troupes CR d’un bataillon de police militaire dans le cadre du contrôle d’une prison.
Tout s’est très bien passé et il n’y a pas eu de
• Maintien de la sécurité et de l’ordre public
• Protection de l’ordre étatique
• Mesures de prévention et
prévisionnelles
• Tâches de protection de droit international public
• Protection des Infrastructures
publiques
• Sauvegarde de la souveraineté
sur l’espace aérien
Prévention
policière des
menaces (a)
Sauvegarde des
intérêts de la
Suisse à l’étranger
et contribution à la
gestion internat.
des crises (c)
• Intervention en faveur de la
population concernée (alerte,
alarme, protection, sauvetage)
Prévention et
maîtrise des
catastrophes
naturelles et
anthropiques (b)
Défense contre
les attaques
militaires (d)
• Sauvegarde des intérêts de
la Suisse
• Protection des citoyens suisses
à l’étranger
• Contribution à la gestion
internationale des crises
problème à surmonter. Même les détenus
ne se sont pas plaints d’être contrôlés par
des soldats.
Une fois, j’ai demandé l’aide de quelques
gardes-frontière dans le domaine du service
d’ordre où il me manquait du personnel ; ils
sont formés et équipés pour ce type d’engagement. Cette expérience aussi s’est révélée tout
à fait concluante : les gardes-frontière étaient
très motivés et contents qu’une occasion se
présente de pouvoir mettre en pratique ce
qu’ils avaient appris.
Ce sont deux exemples qui ont fait leurs
preuves et qui ne m’ont valu des critiques que
de la part de mes collègues … ».
Pour André Duvillard, c’est aussi un
moyen de pallier certaines pénuries de
personnel au sein de la police. « Depuis
quelques années, nous disposons de policiers
militaires extrêmement bien formés, tant au
niveau des militaires professionnels que des
soldats de milice, et de gardes-frontière. Ces
deux corps de métiers peuvent apporter un
appui subsidiaire à la police. Tout ce qu’il faut,
c’est de la bonne volonté de part et d’autre. »
André Duvillard a enregistré un premier
succès concret en tant que délégué du RNS
• Remise en état de l’infrastructure
de base
• Reconstruction
• Garantie de l’approvisionnement
en biens stratégiques
• Empêcher une attaque militaire
•
•
•
•
Repousser une attaque militaire
Défendre l’espace aérien
Protéger la population
Rétablir l’intégrité territoriale
dans le domaine de la protection des ambassades. Sous sa conduite, des négociations
entre l’armée et les cantons concernés ont
abouti à une solution commune.
longue haleine comportant de nombreux
dangers. Autre élément prévu au scénario
de novembre : une pandémie, un cas de figure
tout à fait plausible … »
Exercice du Réseau national de
sécurité 2014
Plus d’informations dans l’lntranet
« Le dernier exercice de défense générale
a été organisé en 1992 », rappelle André
Duvillard. « Et ce, avec la Guerre froide
encore en arrière-plan. En 1997, des tests
ont été réalisés avec les dangers modifiés.
Depuis 17 ans, nous n’avons plus effectué
d’exercice de grande ampleur dans lequel
sont impliqués la Confédération, les cantons
et les partenaires concernés. Ce sera donc le
cas l’année prochaine. »
L’exercice du Réseau national de sécurité
(ERNS 2014) aura lieu durant trois semaines
en novembre 2014. Une hypothèse réaliste
en constituera le point de départ : une panne
totale de courant à grande échelle et pendant
une longue durée. « Ce sera passionnant pour
tous les participants. Les experts prédisent
clairement que le problème de la remise en
marche du courant n’est pas réglé. Rétablir
la situation normale sera un processus de
Au bas de la page d’accueil de l’Intranet du
DDPS, vous trouverez sous la rubrique « Dossiers » les liens Réseau national de sécurité
(RNS) et Exercice du Réseau national de
sécurité 2014. Vous pourrez y lire des renseignements complémentaires.
intra 2 / 13
13
Le troisième soir, les
participants au cours
venant de la France, des
Erats-Unis et du Congo (de
gauche à droite) donnent
le ton.
UN-CMCoord Field Course 2013
Mission Collaboration – tous ensemble
Il y a beaucoup de conflits et de pénuries alimentaires dans le monde. Tel n’est pas le cas à Schwarzenburg, le pays des
collines. C’est pourtant là-bas, au Centre fédéral d’instruction, que se tient le cours des Nations Unies (ONU) pour la
coordination civile et militaire. J’ai assisté pendant deux jours à un cours réunissant des participants dans une mission : la
volonté d’aider autrui.
Ruth van der Zypen, Communication D
Un vrai cours civil-militaire
Il est 8 h 30, le deuxième jour de cours commence, je prépare de quoi écrire. Un participant assis à la même table ne tarit pas d’éloges
sur les organisateurs. Autrefois colonel dans
l’armée nigériane, il travaille maintenant
pour l’ONU en Ethiopie. Pendant que l’adjudant-major Markus Grünenfelder se place
face à nous, mon voisin de table ironise :
« Markus is going to wake us up now (Markus
va nous réveiller) ». Et voilà qu’une voix
sonore retentit dans la salle : « Goooooood
MOOOOOOORNIIIIIIIIING everybody !
SOOOO ! ». C’est parti, nous sommes en effet
tout à fait éveillés et souriants maintenant.
Selon la liste des participants, nous avons
dans la salle quatre officiers en activité, cinq
anciens officiers et sept civils venant en tout
de 15 pays et formant un mélange idéal de
civils et de militaires. La collaboration dans
le cours reflète presque fidèlement la réalité
où des civils et des militaires de nations diverses se rencontrent. Le cours est placé sous
14 intra 2 / 13
la direction de Sergio Da Silva de la section
ONU de la coordination civile-militaire à
Genève. Le co-directeur est son supérieur
Alan Butterfield. Ils sont soutenus par
une collègue du bureau de l’UN-OCHA à
Port-au-Prince, Haïti, qui apporte des expériences directement du terrain.
Les collègues apportent leurs expériences
concrètes et nous en profitons tous. Après
le travail de groupe, les responsables du
cours résument les discussions, donnent des
exemples et informent sur d’autres facteurs
dont il faut tenir compte.
Convois armés
Comment irriguez-vous les champs en
Suisse ?
Dans le premier travail de groupe, nous
discutons d’un scénario. Il concerne la nécessité des convois armés pour accompagner
les secouristes dans les engagements d’aide
humanitaire. Chaque membre du groupe se
voit attribuer un rôle qu’il doit représenter
dans une « réunion » reconstituée. Dans mon
groupe, les débats sont vifs : moi-même, je
suis résolument contre l’accompagnement de
« mon » convoi par du personnel militaire, car
mon organisation (selon mon script) ne tient
en aucun cas à entrer en relation avec l’armée.
Mes collègues sont au contraire soucieux de
ma sécurité. Après quelques échanges, nous
trouvons des solutions viables. « Mon » convoi
pourrait par exemple prendre la route juste
après le passage d’une patrouille de sécurité.
Au soir de ce deuxième jour de cours nous
embarquons à bord de trois minibus. En dix
minutes, nous arrivons sur une petite colline
offrant une vue sur Rüschegg, Gantrisch et
à gauche au loin le Niederhorn. Outre une
portion copieuse d’air frais – les collègues
d’Afrique se croient au plus profond de
l’Arctique en cette douce soirée de printemps
– les participants jettent un coup d’œil sur
les environs. Le collègue du Pakistan me demande comment nous irriguons les champs
en Suisse. Je pense aux nombreuses pluies
que nous avons ici et je dis seulement que
ce n’est pas une grande préoccupation dans
notre pays. Il s’étonne quand il apprend que la
Suisse n’a pas d’ouverture sur la mer. Chaque
pays est différent.
Avec l’Armée suisse, l’Etat-major des FT
et les RI D, c’est possible
Le cours est organisé par l’Etat-major des
Forces terrestres. Cette année, c’est déjà la
onzième fois qu’il se déroule en Suisse. Les
Relations internationales de la Défense sont
responsables du financement, mais « les frais
de financement sont modestes », dit le colonel
EMG Mark Eigenheer. L’adjudant-major Markus
Grünenfelder est responsable de toutes les
questions d’organisation et s’investit beaucoup en temps et en énergie faisant preuve
d’un grand enthousiasme. « Ce cours est une
occasion unique pour l’Armée suisse : il n’est
proposé qu’une fois par an dans le monde et
il a lieu chez nous. » La Suisse est visible sur
la scène internationale et les participants aux
cours se font en même temps une image de
notre pays. « C’est une plate-forme importante
pour la Suisse, une contribution à la communauté internationale et un soutien à l’aide humanitaire », dit le colonel EMG Mark Eigenheer.
Le cours : beaucoup de travail et des discussions animées.
Photo : Ruth van der Zypen
De quoi s’agit-il ?
Le cours s’intitule United Nations Humanitarian Civil-Military Coordination Field Course
(cours de l’ONU pour la coordination civile-militaire).
Le cours est placé sous le patronage de
l’UN-OCHA (UN Office for the Coordination of
Humanitarian Affairs, le bureau onusien de la
coordination des affaires humanitaires). La
coordination civile-militaire soutient les relations entre les acteurs militaires sur place et
les autorités et la population civiles pour des
missions humanitaires : de la coexistence à la
coopération, telle est la devise.
Programme de la soirée, opération Swiss Panorama : des échanges intéressants qui ont pour
décor la région de Schwarzenburg.
Aucune recette universelle pour
le succès
Le jour suivant, nous discutons de différentes
approches et points de vue en rapport avec
la protection de la population civile dans les
régions en crise. Comment doit se dérouler
concrètement la protection des civils ? Un
participant optimiste demande des précisions sur le transparent PowerPoint sur lequel
la définition correcte est affichée. Les rires
des autres participants parlent d’eux-mêmes.
Il est clair qu’il n’y a pas de recette miracle.
Dans chaque pays, dans chaque situation,
il faut réévaluer entièrement la procédure.
L’argument le plus convaincant prend
le dessus dans les discussions
Au soir du troisième jour de cours, un autre
temps fort est au programme : le débat. Nous
formons deux groupes. Le premier soutient
le point de vue selon lequel l’armée ne doit
être engagée qu’en dernier recours, comme le
précisent les Directives d’Oslo pour les enga-
gements d’aide en cas de catastrophe. L’autre
groupe, celui dans lequel je suis, doit défendre
la position selon laquelle l’armée doit être
engagée là où elle est la plus utile. Nous avons
une demi-heure pour nous préparer. Ensuite,
les deux groupes prennent place autour de la
table, l’un face à l’autre. Le débat est arbitré
par le colonel EMG Mark Eigenheer. La discussion commence par une distribution de
friandises. Nous nous précipitons tous à la
fois sur les Sugus, ce qui a presque provoqué
le premier conflit.
Le débat est orchestré à la perfection :
après un discours d’introduction prononcé
par chaque groupe, il ne reste que quelques
minutes aux autres intervenants pour exposer leur point de vue. Mon groupe proengagement militaire est particulièrement
actif : « l’aide en cas de catastrophe exige une
réaction rapide ! », s’exclame notre principale
porte-parole qui est major à l’US Air Force.
« Une réaction très rapide ! », renchérit une
autre collègue avec empressement et en par-
lant beaucoup plus fort, ce qui déclenche les
rires du groupe adverse. « Nous ne voulons
pas des Directives d’Oslo », la discussion se
poursuit – « Oslo est à des milliers de kilomètres de la région d’engagement. Nous voulons des directives propres à Mogadiscio ! »,
et des huées assourdissantes se font entendre.
Le gagnant est finalement mon groupe
pro-engagement militaire : non que l’armée
soit forcément la meilleure solution, mais
parce que l’argumentation était sensée et
convaincante, selon l’arbitre. L’exercice
consiste aussi à saisir la situation et à la
présenter avec des mots simples. Un point
de déduction pour l’enthousiasme débordant dans le groupe, une critique dont nous
pouvons nous accommoder ! Ce soir, c’est
comme dans la chanson de Mani Matter sur
Guillaume Tell : vous gagneriez la liberté,
comme si elle devait se gagner !
intra 2 / 13
15
Prêt à intervenir
Le Centre d’intervention du Gothard :
prêt à intervenir en 180 secondes
Le tunnel du Gothard, creusé dans la montagne sur une distance de 17 km, est le plus long tunnel autoroutier d’Europe.
Lorsque les informations routières signalent un accident dans le tunnel, ce sont les soixante membres du Centre d' intervention du Gothard (CIG) qui sont engagés en première ligne. Leur service est rattaché au Centre logistique de l’armée Monteceneri qui dépend lui-même de la Base logistique de l’armée. L’année dernière, 121 interventions en tous genres ont été menées à bien. Le CIG est stationné aux centres d’entretien d’Airolo et de Göschenen. Jour et nuit, 365 jours par année, il est
prêt à intervenir dans le tunnel, sur le tronçon d’accès entre Amsteg et Faido et, en été, sur la route du col du Saint-Gothard.
Nemanja Pendic, Comm BLA
Incendie dans le tunnel du Gothard : un camion a pris feu. Il faut agir rapidement. Dans les 180 secondes qui suivent le déclenchement de l’alarme,
le Centre d’intervention du Gothard (CIG) est prêt à partir. Les sapeurs-pompiers se rendent à vive allure sur le lieu de l’incident, en devant
parfois éviter le trafic venant en sens inverse. Les mesures de lutte contre
le feu doivent être prises rapidement car si trop de temps s’écoule, même
le CIG ne sera plus capable d’éteindre l’incendie. L’intervention doit s’effectuer dans les 15 minutes qui suivent l’alerte, car au-delà, la quantité
d’énergie accumulée (dégagement de chaleur) devient trop importante.
C’est ainsi que peut se résumer une intervention CIG. La mission
principale du CIG est de circonscrire et d’éteindre l’incendie. Ensuite
seulement, il peut porter secours aux usagers de la route concernés.
Si l’incendie n’est pas combattu à temps, il prendra une telle ampleur
16 intra 2 / 13
qu’il sera impossible de l’éteindre. Le cas échéant, personnes et objets ne pourront plus être sauvés. On se souvient avec effroi de l’incendie survenu dans le tunnel du Gothard en octobre 2001, au cours
duquel onze personnes avaient perdu la vie. Entre-temps, de nombreux investissements ont contribué à améliorer la sécurité dans le
tunnel. Des clapets d’aspiration motorisés à télécommande électronique ont par exemple été installés tous les cent mètres. De même,
des capteurs laser enregistrent les changements de température afin
de pouvoir prendre rapidement les mesures nécessaires.
Tous les extincteurs du tunnel sont sous alarme. A l’instant où
quelqu’un décroche l’un d’eux de son support, l’alarme incendie est
automatiquement déclenchée.
Un jour sur trois, c’est une question de vie ou de mort
Le CIG réalise en moyenne entre 100 et 150 interventions en tous
Photos : mise à disp.
genres par année dans son secteur d’engagement. En 2012, il en a
mené à bien 121 dans le tunnel du Gothard. Outre la lutte contre
le feu, le centre d’intervention assume d’autres tâches importantes,
comme les secours routiers et le service de dépannage (près de 300
interventions par année). Il accorde également des autorisations
aux véhicules spéciaux et aux convois exceptionnels pour l’ensemble du réseau des routes nationales. L’année dernière, le CIG
a franchi une étape importante en délivrant la cent-millième autorisation spéciale depuis début 2008. La BLA, représentée par le
CIG, accomplit toutes ces missions pour le compte de l’Office fédéral des routes (OFROU).
La formation et le perfectionnement sont également des éléments importants pour le CIG. Les sapeurs-pompiers professionnels
suivent chaque année l’équivalent de 17 000 heures de formation et de
perfectionnement, afin de garantir un haut niveau de professionnalisme dans le domaine du service du feu et des secours ambulanciers.
En plus de leurs interventions, les soixante sapeurs-pompiers
professionnels et experts en autorisations spéciales du CIG effectuent des travaux en faveur des Centres logistiques de l’armée. Ils se
chargent, entre autres, de la maintenance de fusils d’assaut, de grenades, d’appareils respiratoires à circuit fermé et fabriquent en série
du matériel personnel pour les militaires.
Les membres du CIG sont prêts à intervenir jour et nuit,
365 jours par année.
intra 2 / 13
17
Cours-pilote : « Horse based training for leaders »
Le cheval reflète l’attitude du guide
Le cours-pilote « Horse based training for leaders » s’est déroulé à Bangerten (BE) le 28 février 2013. Il a été mis sur pied
par le sergent Vanessa Lincoln de l’EM bat animaux de l’armée, rattaché au Centre de compétences du service vétérinaire
et des animaux de l’armée (Cen comp S vét et animaux A). Comme elle s’intéresse à titre privé à cette thématique, elle
était la plus à même, au sein de son état-major, de mener à bien ce projet. De futurs officiers spécialistes du Service
psycho-pédagogique de l’armée (SPP) ont appris, dans le cadre de cette formation, ce que l’on entend par avoir une
attitude énergique et pleine d’assurance, comment le cheval reflète nos agissements et avec quelle efficacité il réagit à la
communication non verbale.
Christine Hartmann, Communication Forces terrestres
Pendant l’introduction, le sergent Vanessa Lincoln, rattachée à l’EM
bat Cen comp S vét et animaux A, a expliqué aux participants ce
qu’était le leadership et pourquoi certains cadres parvenaient à diriger avec succès leurs collaborateurs et d’autres non. Les chevaux
sont utilisés pour diverses raisons dans le cadre de cours de ce type.
Le contact et le travail avec ces animaux renforce l’amour-propre, la
perception de soi et la capacité à se recentrer.
L’objectif de la formation avec des chevaux n’est pas d’imposer un
comportement précis et idéal à adopter. Les participants sont plutôt
invités à observer comment le cheval réagit à leur propre comportement en leur envoyant ensuite un retour d’information. Les chevaux
réagissent à ce qu’ils discernent le plus nettement chez une personne
– et cela peut être quelque chose qui échappe à notre perception hu-
18 intra 2 / 13
maine. Une personne peut par exemple adopter un comportement
dominant. Cependant, si le cheval perçoit derrière cette attitude un
manque d’assurance très net, il réagira à ce manque d’assurance et
pas au caractère dominant, en apparence seulement, de la personne.
Les subtilités de la communication non verbale
Dans l’enclos utilisé pour les exercices, les futurs officiers spécialistes du SPP ont pu voir que les chevaux ne contrôlent pas leur comportement du point de vue cognitif. Ils n’agissent pas par calcul et,
contrairement aux êtres humains, les quadrupèdes ne font pas de projections concernant leur vis-à-vis et ses possibles intentions. Dans le
cadre d’un premier exercice, les participants ont guidé le cheval à la
longe dans le paddock en répétant plusieurs fois toujours les mêmes
actions : marcher, s’arrêter, marcher, s’arrêter. Le cheval devait imiter le rythme alternant des phases de mouvement et d’arrêt en obéis-
Retour d’information direct de la part du cheval
Les chevaux se laissent guider et poursuivent les objectifs des humains si l’on se montre respectueux, confiant et clair à leur égard.
Si ces conditions sont remplies, le cheval l’indique immédiatement
par son comportement. Il reconnaît son guide et reflète son attitude
au moyen de signaux corporels manifestes. Si la personne observe le
cheval, elle peut analyser son propre comportement.
Photos : Forces terrestres
sant à des ordres exprimés non verbalement. Les participants ne sont
pas toujours parvenus à capter toute l’attention du cheval. Les spectateurs pouvaient percevoir les pensées du cheval en observant ses réactions. Si ses oreilles étaient bien dressées, cela signifiait qu’il portait
toute son attention sur son guide. En revanche, si ses oreilles retombaient sur les côtés, il n’était visiblement pas à son affaire et s’ennuyait. Pour remédier à cela, les participants corrigeaient alors légèrement leur maintien en relevant la tête, en redressant les épaules ou
en marchant plus énergiquement.
Les choses se sont compliquées lorsqu’il a fallu renoncer à la
longe et faire avancer le cheval sans moyens auxiliaires ou le faire
passer sur une bâche. Le cheval fait apparaître les limites du guide
lorsque celui-ci ne se comporte pas de manière bien déterminée.
Plus les participants agissaient de façon énergique et décidée, sans
recourir aux ordres verbaux, plus le cheval réagissait correctement
et avec précision.
Durant le dernier exercice, un sac à ordures contenant des
boîtes de conserve était tiré à côté du cheval, mais le cheval ne pouvait pas voir d’où venait le bruit. En observant la position de ses
oreilles et ses naseaux, il était possible de déceler un sentiment d’inquiétude chez le cheval. Or, une fois que le guide avait caressé et flatté le cheval pour l’apaiser et qu’il lui avait fait renifler le sac, l’animal était en mesure de marcher sans crainte à côté du sac émettant
un bruit de ferraille.
Le Sgt Vanessa Lincoln instruit les futurs officiers spécialistes SPP
dans le cadre d’un bref bloc théorique.
Pour les futurs officiers spécialistes SPP, cette formation s’est révélée
une expérience unique en matière de communication non verbale.
« Lors de ce cours, j’ai vraiment eu l’impression qu’on me tendait un
miroir qui me renvoyait instantanément une réaction sincère et authentique à mon comportement », a expliqué un participant, visiblement satisfait du cours, au moment du tour de table final à Bangerten (BE).
Le sergent Lincoln tirera des conclusions de ce cours-pilote pour
élaborer plus avant la formation « Horse based training for leaders »
et soumettra le concept pour approbation. L’objectif de ce projet est
que cette idée de cours puisse aussi faire son chemin au sein de l’armée où il pourrait être utile aux cadres militaires de carrière et aux
cadres de milice. Le Cen comp S vét et animaux A se chargerait d’offrir le cadre et les infrastructures nécessaires.
→→Contact :
Sgt Vanessa J. Lincoln, 077 409 97 20
Le guide, en adoptant un
langage corporel clair, s’assure
l’obéissance du cheval.
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19
Service de sauvetage aérien de l’armée
Sauvetage par hélitreuillage en forêt
Lors d’engagements militaires d’envergure comme le WEF, les hélicoptères des Forces aériennes viennent renforcer le
dispositif de sauvetage de la Rega. Le Service de sauvetage aérien de l’armée (S sauv A) dispose à cet effet d’hélicoptères,
d’assistants de vol spécialisés et de médecins urgentistes. Le S sauv A a récemment élargi ses compétences lors d’une
semaine d’entraînement et d’un engagement prolongé en faveur de la Rega.
David Marquis, Communication Forces aériennes
Par une pluvieuse journée d’avril, deux Eurocopter EC635 vert militaire frappés du logo
« SAR » – pour Search and Rescue, recherche
et sauvetage – atterrissent dans un champ
avoisinant la base du Service de sauvetage de
la ville de Granges. Sans perdre une seconde,
les équipages sont mis au courant de la situation par la responsable de l’engagement du
Service de sauvetage : une patrouille militaire
a été surprise par un glissement de terrain en
dessus de Granges. Elle est portée disparue et
des blessés sont à craindre. Son emplacement
supposé n’est plus accessible par voie terrestre
en raison du glissement de terrain. Les missions
sont rapidement attribuées : deux hélicoptères
du S sauv A ayant chacun à son bord un pilote,
un assistant de vol et un médecin urgentiste
reçoivent l’ordre de rechercher et de secourir les
blessés. Quant au troisième médecin urgentiste,
il est chargé d’assister le Service de sauvetage
civil de Granges qui doit monter une tente pour
prendre en charge les victimes.
Dans un état critique
Très vite, les équipages des hélicoptères ont
retrouvé les six infortunés soldats en service
long. Les médecins urgentistes et les assistants de vol sont hélitreuillés au sol dans le
terrain impraticable. La scène n’est pas belle
à voir : du sang partout, des fractures ouvertes, de graves lésions à la tête, beaucoup
de soldats sont dans un état critique.
Après avoir évalué la situation, les médecins urgentistes fixent les priorités,
préparent les blessés l’un après l’autre
pour le transport et les remontent dans
les hélicoptères à l’aide du treuil. Une
véritable lutte contre la montre, car le
nombre de secouristes est très faible par
rapport à celui des blessés et l’opération
tire ainsi en longueur. A la fin de l’exercice,
cinq survivants se trouvaient dans la tente
du sauvetage de Granges. Selon la direction
de l’exercice, un sixième soldat, resté coincé
sous un arbre, n’a pas pu être sauvé à temps.
L’attribution des tâches : un exercice
difficile
Même si l’opération n’a sauvé que cinq
personnes, le major Oliver Okle, chef SAR
des Forces aériennes, s’est montré satisfait
20 intra 2 / 13
du déroulement de l’exercice : « Nous avons
volontairement créé une situation asymétrique. Deux médecins urgentistes pour six
personnes aussi grièvement blessées, c’était
évidemment trop peu. » Il fallait aussi compter avec un terrain très difficile et le partage
des ressources avec le service de sauvetage
civil. C’était cependant très judicieux de
compliquer ainsi l’exercice final du cours
S sauv A. « Celui qui a su faire face à une
telle situation ne perdra pas si facilement
son sang-froid dans la vie de tous les jours. »
pilotes qualifiés et d’environ 20 assistants de
vol de sauvetage, tous issus de l’organisation
professionnelle des Forces aériennes. De plus,
chaque hélicoptère vole avec un médecin urgentiste, lequel travaille normalement dans
un hôpital civil, collabore régulièrement avec
la Rega et accomplit son service militaire à la
Base logistique de l’armée (BLA). La formation des équipages se déroule dans le cadre
de semaines d’entraînement comme celle
qui s’est terminée avec l’exercice de Granges.
Selon
Oliver Okle,
Au service des
grands
engagements
de l’armée
Le Service de sauvetage aérien de l’armée
dirigé par le major Okle
a remplacé l’ancienne
organisation de sauvetage
avec hélicoptères militaires (MHR) à la
fin des nnées
nonante.
« Des
hé-
licoptères de sauvetage
tournaient en permanence
jusqu’à ce que l’armée soit
fortement réduite dans les années nonante.
On intervenait alors fréquemment lors d’accidents de la troupe », explique Okle. Avec le
passage du MHR au S sauv A, le service a été
réduit au seul maintien des compétences.
Le S sauv A dispose actuellement de quatre
« Aujourd’hui, le S
sauv A opère surtout lors
de grands engagements de l’armée
comme le WEF ou l’Euro 08 pour renforcer
le dispositif civil. L’un de nos hélicoptères
se tient également toujours prêt à intervenir
pour aider la Rega pendant les exercices de
tir d’aviation sur l’AXALP. »
En général, la coopération avec la Rega est
très étroite. Au début de cette année, un
hélicoptère de l’armée a été engagé pendant
deux mois, les week-ends et par beau temps,
pour compléter le dispositif de la Rega en
Basse Engadine (voir encadré). Le major Okle
explique : « L’entraînement pratique joue
un rôle important dans le sauvetage.
Il faut être confronté avec des per-
sonnes réellement blessées pour être
prêt à intervenir. » L’expérience de
Scuol a donc porté ses fruits :
« Nous avons pu démontrer
que le concept du S sauv A
fonctionne à l’engagement. »
Un hélicoptère de l’armée à l’hôpital de Scuol
Les deux Eurocopter EC635 des Forces
aériennes arrivent sur le lieu de l’accident
près de Granges.
Photos : David Marquis
En février et mars, les Forces aériennes ont déployé un hélicoptère de sauvetage sur la place d’atterrissage de l’hôpital de Scuol (GR) pour aider la Rega. L’EC635 a volé dans la région de Scuol pendant les week-ends. Par beau temps, les risques d’interventions augmentent. L’hélicoptère des
Forces aériennes a alors effectué plusieurs vols par jour depuis la place d’atterrissage du centre
hospitalier de Basse Engadine pour sauver et transporter des patients. But de l’opération : maintenir les compétences de base du Service de sauvetage aérien de l’armée. Les équipages de l’hélicoptère militaire ont appliqué et développé leurs compétences opérationnelles dans le cadre des
missions de la Rega. De plus, les deux organisations ont engrangé de précieuses expériences en
termes de collaboration. La direction des engagements incombait à la Rega, tandis que les Forces
aériennes étaient responsables des aspects médicaux et opérationnels des vols de l’hélicoptère du
S sauv A. La collaboration en Engadine, limitée dans le temps et actuellement unique en son genre,
a pris fin le 1er avril 2013 après treize missions de vol.
Briefing de mission avec les médecins
urgentistes du S sauv A et les représentants du
Service de sauvetage de Granges.
Un médecin (à droite) et un assistant de
vol s’occupent d’un soldat en service long
grièvement blessé.
Sur le site de l’accident, la scène qui attend
les sauveteurs n’est pas belle à voir.
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Prix pour la sécurité 2012 du DDPS
Le prix revient à un engagement tout feu tout flamme
A l’occasion d’une cérémonie festive organisée en présence du chef de l’Etat-major de l’armée, le divisionnaire Hans-Peter
Walser, le chef de la PIO Urs Freiburghaus a remis le Prix de la sécurité 2012 du DDPS à l’équipe de protection contre les
incendies de la BLA. Ce challenge est décerné chaque année à une section, une équipe ou des collaborateurs du DDPS qui
ont contribué tout spécialement à renforcer la sécurité.
Ruth van der Zypen, Communication D
Photo : Ruth van der Zypen
Pour l’année 2012, le chef de l’Armée a décidé, d’entente avec la direction de la Protection des informations et des objets (PIO), de remettre le Prix de la sécurité 2012 du DDPS à l’équipe de la BLA en
charge du « Cours de protection contre les incendies destiné aux responsables d’étage ». Près de 400 collaborateurs de l’administration fédérale ont été formés l’an dernier par cette équipe au maniement de
petits extincteurs, dans le cadre paisible de Ramsei dans l’Emmental. Le cours s’est déroulé sous la direction du Centre logistique de
l’armée de Thoune ainsi que de son site extérieur de Wangen an der
Aare et a été coordonné par le Bureau de la formation de la BLA en
collaboration avec le Service fédéral de sécurité POLSEC et l’AIS D.
Les personnes primées sont l’adjudant-major Werner Kaiser, responsable de la formation dans le domaine de la logistique, et ses deux collaborateurs spécialisés Federico D’Abbraccio et Jakob Bähler, ainsi
que Martin Strähl, chef de village d’exercice à Wangen an der Aare,
et ses collaborateurs Roland Rickli et Pascal Broglie.
Même si tout le monde ne s’enflamme pas pour le sujet, il est plutôt désagréable d’imaginer son lieu de travail réduit en cendres. C’est
pourquoi les propositions de formations de la BLA destinées aux responsables d’étage de tous les domaines de l’administration fédérale
ont aussi enthousiasmé la PIO. L’accent a été mis sur la prise de me-
sures préventives en matière de protection contre les incendies et sur
le maniement d’extincteurs. Heinz Liechti, le suppléant du chef de la
BLA, a expliqué que les cours faisaient partie intégrante de plusieurs
campagnes de la BLA ayant pour objectif de mieux protéger les collaborateurs et de leur éviter de voir leur place de travail devenir la
proie des flammes.
Dans son allocution, le chef de la PIO Urs Freiburghaus a exposé sa requête : il souhaiterait que tous les collaborateurs s’efforcent de
relever ensemble les défis et les risques du quotidien pour renforcer
ainsi notre sécurité. Selon le chef PIO, c’est exactement ce à quoi sont
parvenues les personnes primées avec les 25 cours proposés et les 400
collaborateurs qui y ont participé. Le travail fourni est une carte de
visite pour le DDPS et un excellent exemple de l’engagement professionnel au quotidien en faveur de la sécurité.
Le chef de l’Etat-major de l’armée, le divisionnaire HansPeter Walser, a rendu honneur à l’investissement et à l’engagement de
l’équipe en charge du cours de protection contre les incendies destiné aux responsables d’étage. Il a salué leurs compétences techniques,
leur sens marqué des responsabilités et leur dévouement. Le chef de
l’Etat-major de l’armée leur a également souhaité plein succès pour
les activités prévues en cours d’année : en effet, d’autres cours de la
BLA sont planifiés pour près de 300 collaborateurs de la Confédération – tous dans les domaines de la prévoyance et de la sécurité.
L’équipe primée.
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Photo : Forces aériennes
Le Falcon 900EX porte déjà les couleurs des Forces aériennes suisses.
Falcon 900EX
Passage de témoin chez les jets VIP
A la mi-mai, un Dassault Falcon 900EX est arrivé au Service de transport aérien de la Confédération (STAC) à Berne-Belp.
Cet avion est désormais à la disposition du Conseil fédéral, d’autres VIP ainsi que de l’armée et en particulier des Forces
aériennes ; dans ce rôle, il prend la relève du vénérable Falcon 50, le « jet du Conseil fédéral » désormais trentenaire.
David Marquis, Communication des Forces aériennes
Trois turbo-réacteurs disposés à l’arrière de l’appareil, la livrée discrète du STAC avec ses rayures ornementales grises, une forme élégante : de l’extérieur, le Falcon 900EX ressemble à s’y méprendre à son
prédécesseur. Et pourtant, en y regardant de plus près, la longue rangée de hublots latéraux sur le nouveau jet révèle un des changements
majeurs. « Si le nouvel avion est plus grand, son rayon d’action l’est
également », explique le capitaine Thierry Dey, chef de l’introduction
du Falcon 900EX. A présent, il est possible de relier Berne à Washington en vol direct. Avec le Falcon 50, le même trajet nécessitait plusieurs escales. La capacité de l’avion est également plus grande : il peut
transporter jusqu’à quatorze passagers alors que neuf avaient la place
à bord de l’ancien. « Mais dans sa version confort VIP, il ne peut recevoir que huit personnes », précise le capitaine Dey. Des couchettes
peuvent également être aménagées pour six passagers.
Un cockpit moderne
Mais les modifications ne concernent pas seulement les passagers.
En effet, le cockpit a également été adapté à la technique moderne.
« Après son acquisition, l’avion a connu une mise à jour. Toutes les
commandes du Falcon 900EX sont maintenant intégrées dans un
seul système d’écran et répondent aux standards civils », explique
Thierry Dey qui, en tant que chef de l’introduction du nouvel avion,
pilote technique et instructeur de vol, est également responsable de
la formation des pilotes sur le nouveau jet. Cet avion a toutefois reçu
un petit complément militaire : en effet, il dispose d’une radio pour la
fréquence UHF utilisée par les Forces aériennes. Pour le moment, il
est prévu de former huit pilotes du STAC sur le nouvel appareil. Pour
ce faire, deux semaines de théorie, deux semaines sur simulateur, au
minimum quatre atterrissages sur l’avion ainsi qu’une introduction
aux lignes aériennes sont nécessaires.
Renchérissement de la maintenance
L’âge de son prédécesseur était l’argument principal pour l’achat du
nouveau jet. « Après 32 ans, la maintenance était toujours plus onéreuse et prenait toujours plus de temps. Il fallait constamment changer des pièces arrivées en fin de vie », explique Thierry Dey. C’est
pourquoi le Falcon 50 a été mis hors service peu après l’arrivée du
Falcon 900EX. Il doit être vendu. Quant au nouveau jet, construit en
2008, il a été acquis auprès du gouvernement monégasque. Andreas
Giese, mécanicien sur avions à Belp, est responsable de la maintenance du nouvel avion avec un collègue. Les contrôles quotidiens et
les travaux de préparation au vol peuvent être effectués par un seul
mécanicien. D’après Andreas Giese, le fait que le nouveau jet appartienne à la même famille que son prédécesseur est un avantage. « Mécaniquement, ces deux avions se ressemblent beaucoup », remarque-til. Les mises à jour régulières des logiciels, nécessaires dans le cockpit
moderne, sont une nouveauté. En revanche, le système de diagnostic
intégré simplifie les travaux de maintenance.
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Des moyens militaires pour les civils
Rien ne va sans l’armée
Beaucoup d’événements mineurs, mais surtout de grandes manifestations (sportives) ne pourraient pas se dérouler sans la
collaboration de l’armée. La Fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres, des courses de coupe du monde de ski, la Fête
fédérale de gymnastique et le Tour de Suisse cycliste, voilà quelques manifestations sportives importantes qui bénéficient
régulièrement du soutien de l’armée. En 2012, 22 117 jours de service ont été accomplis dans des engagements d’appui.
Christine Hartmann, Communication Forces
terrestres
L’armée apportera son soutien en accomplissant quelque 5000 jours de service à la Fête
fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres
(FFLS), qui se déroulera à Berthoud du 30
août au 1er septembre prochains. Cet engagement est régi par « l’ordonnance réglant
l’engagement de moyens militaires dans le
cadre d’activités civiles et d’activités hors
du service » (OEMC). Sur cette base, l’armée
rend possible la réalisation de manifestations
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d’envergure d’importance nationale ou
même internationale. L’ordonnance, qui fait
actuellement l’objet d’un remaniement, fixe
les conditions de tels engagements. Les organisateurs de la manifestation doivent entre
autres démontrer qu’ils ne peuvent accomplir
leurs tâches avec leurs propres moyens et que
la protection civile, par exemple, ne peut apporter l’aide requise. Lors d’un engagement
accompli conformément à l’OEMC, la troupe
doit pouvoir tirer un bénéfice au niveau de
l’instruction et de l’entraînement et l’aide
qu’apporte l’armée ne doit pas concurrencer
de façon excessive les entreprises civiles.
La voie menant à une prestation de
l’armée passe par une demande adressée à
la région territoriale responsable. Le requérant ne doit pas se contenter de formuler les
prestations demandées à l’armée ; il doit également mentionner quelles sont ses propres
prestations et fournir une déclaration de
non-opposition relative à l’interdiction de
concurrencer des fournisseurs civils (associations professionnelles). Les demandes de
moindre importance peuvent être traitées directement dans un cadre limité par la région
Photos : Markus Niederhauser, Communication des Forces terrestres
L’Armée suisse
s’engage pour vous
Le pont mobile Mabey sur l’Emme.
territoriale elle-même. Quant aux requêtes
plus importantes, elles sont transmises à
l’Etat-major de conduite de l’armée. Elles
sont ensuite examinées et une décision est
prise quant à la possibilité d’un engagement
conformément à l’OEMC et aux frais que le
requérant doit supporter.
L’an dernier, les manifestations sportives ont représenté environ 75 % de toutes
les prestations OEMC de l’armée. Cette dernière n’apporte pas seulement son soutien
à des manifestations, mais également à des
autorités civiles dans leur travail. Les Forces
aériennes par exemple ont accompli en 2012
vingt-cinq engagements de reconnaissance
aérienne pour des corps de police avec le
drone ADS 95 et le Super Puma équipé du
FLIR. Elles ont également engagé à 33 reprises
le Super Puma aux côtés de la police dans des
opérations de recherche de personnes portées disparues. Les prestations allant au-delà
d’une aide immédiate en cas de catastrophe
telles que des travaux de déblaiement et de
remise en état après des intempéries, sont
également régies par l’OEMC.
Une formation d’engagement d’aide en
cas de catastrophe à la FFLS
La demande de soutien pour la Fête fédérale
de lutte suisse et des jeux alpestres cette année à Berthoud a été déposée dans les délais,
c’est-à-dire deux ans à l’avance. Le commandement d’engagement de la formation
d’intervention d’aide en cas de catastrophe
(cdmt eng fo interv acc) apporte son soutien
à cette manifestation importante et riche
en traditions depuis le début des travaux de
préparation (le 2 avril 2013) jusqu’à la fin
des opérations de démontage (le 25 octobre
2013), ce qui correspond à 5000 jours/personne environ.
Le 9 avril, le commandement d’engagement a érigé le premier des deux ponts
mobiles Mabey dans le cadre des préparatifs
de la FFLS. Quinze militaires en service long
du cdmt fo interv acc ont accompli leur service à Berthoud du 2 au 12 avril. Le pont, qui
fait 55 mètres de long et qui pèse 110 tonnes,
servira de voie d’accès pour les transports de
matériel vers la place de fête.
Le second pont sera construit d’ici l’été.
Huit chauffeurs et un conducteur de machines de chantier transporteront du gravier
et prépareront les fondations des tribunes.
Et à partir de fin juin, jusqu’à 100 militaires
aideront à monter ces dernières. L’armée
apportera aussi son soutien à la FFLS pour
le service de transport et le service sanitaire.
En outre, la fanfare d’école de recrues 162 et la Patrouille Suisse mettront tout en
œuvre pour enflammer le public. Une fois
la manifestation d’envergure terminée, les
militaires seront engagés pour le démontage
et le transport des éléments. Fin octobre, tout
aura disparu sur le site de Berthoud.
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25
Le Centre de compétences SAP DDPS primé
Distinction à l’échelon supérieur de qualité
Remise du certificat au divisionnaire Theler.
Le Centre de compétences SAP du DDPS (cen comp SAP DDPS), qui est rattaché à la Base d’aide au commandement (BAC),
est la première organisation au monde à avoir obtenu la certification SAP Extended Customer Center of Expertise (ECCoE)
dans le domaine de la défense. Seules 21 institutions bénéficient de cette certification. Les logiciels SAP offrent des solutions par branche pour appuyer des processus d’entreprise essentiels. Leur importance est primordiale puisqu’ils servent
notamment à gérer les processus des finances, du personnel et de la logistique.
Jacqueline N. Howald, Communication BAC
Depuis 2001, le cen comp SAP DDPS a obtenu tous les deux ans la
certification de base Customer Center of Expertise, qui confirme que
l’organisation remplit les exigences minimales d’une infrastructure
solide de support de base SAP permettant une collaboration efficace
avec l’entreprise SAP SA.
Une certification élargie gage de qualité
La certification élargie (ECCoE) porte sur l’exploitation d’un environnement SAP intégré. En d’autres termes, les spécialistes de l’entreprise SAP AG ont vérifié que le centre de compétences remplissait
bien les fonctions essentielles, que les rôles et processus d’affaires
sont établis et que les normes SAP sont respectées. Un autre critère
central dont il a été tenu compte est la gestion intégrale de la qualité
dans le domaine des processus d’affaires sensibles. Philippe Gobet,
chef Systèmes d’information et d’engagement de l’entreprise (SIE)
de la BAC, se réjouit de cette certification : « Nous avons beaucoup
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travaillé pour atteindre ce but et je suis fier de mes collaborateurs.
La prochaine étape consistera à promouvoir le développement continu et à mettre en place une gestion intégrale de la qualité : c’est là
que se porteront désormais nos efforts. »
Une certification de base régulière permet d’économiser des
frais de licences et de maintenance. La certification élargie renforce
la qualité et la sécurité. Les bénéficiaires de prestations du cen comp
SAP DDPS peuvent compter sur une expertise avérée dans l’exploitation de leurs systèmes SAP. Concrètement, cela signifie plus de sécurité au niveau du fonctionnement et des processus d’affaires plus
solides, mais aussi une mise en application réussie des nouvelles exigences et une assistance aux utilisateurs efficace.
SAP : des solutions par branche polyvalentes
L’exemple de la Base logistique de l’armée (BLA) illustre parfaitement l’importance que le logiciel d’entreprise SAP « Defense Forces
Le cen comp SAP DDPS est le fournisseur central de prestations pour
tous les services SAP du DDPS. Les prestations sont fournies en tenant
compte du meilleur rapport coût-utilité.
Photos : mise à disp.
Il assure notamment une installation et une exploitation centralisées des
systèmes SAP, l’implémentation des applications SAP et des interfaces
correspondantes avec des systèmes extérieurs au domaine de la Défense comme, par exemple, ceux d’armasuisse ou de l’Office fédéral de
l’informatique et de la télécommunication (OFIT). La mise en œuvre des
directives TIC et SAP ainsi que de normes standard fait également partie
de ses tâches. Une condition indispensable est de suivre les tendances
SAP et d’être à jour au sujet des développements et des innovations.
Prix d’efficience lors du SAP Public Day à Lucerne.
& Public Security » (DFPS) peut revêtir pour l’armée. La BLA a en
effet introduit, au premier semestre 2010, le système de logistique
LOG@V selon les normes SAP. Celui-ci est utilisé pour planifier et
préparer le matériel de l’armée nécessaire à l’accomplissement d’une
prestation, pour procéder à la maintenance et récupérer le matériel
à la fin de la prestation. Une défaillance du système aurait de graves
conséquences pour la BLA car elle ne serait plus en mesure d’assurer ses tâches principales.
Les domaines des finances et du personnel travaillent, eux aussi,
sur la base de solutions SAP. Il s’agit, par exemple, de tout le processus comptable qui permet de traiter électroniquement et sans papier,
au moyen de SAP, les différentes étapes – de la saisie au paiement en
passant par les transferts, le contrôle et l’inscription au compte. Les
processus de planification fine des coûts, de la budgétisation, etc.,
tablent également sur SAP.
Tous les collaborateurs de la Confédération, ceux du DDPS ne
sont pas les seuls concernés, ont à faire avec SAP, ne serait-ce que
pour la saisie des temps de travail ou du décompte de leurs frais professionnels. Depuis que le domaine départemental de la Défense a
introduit la comptabilité analytique (CA D) il y a quelques années,
tous les collaborateurs saisissent leurs heures de travail productives
et improductives de manière différenciée, en fonction de projets ou
de prestations, sous différents mandats internes et centres de coûts
dans CATS, un logiciel permettant de gérer la répartition du temps
de travail dans SAP.
Un prix d’efficience comme couronnement
L’entreprise SAP (Suisse) SA décerne chaque année un prix dans les
catégories « innovation », « efficience » et « nouveau client ». Cette année, le prix d’efficience a été attribué au cen comp SAP DDPS. Il vient
couronner le succès remporté avec la certification élargie de 2012.
Philippe Gobet s’est fait une joie de recevoir le prix le 12 mars dernier, lors du SAP Public Day qui avait lieu au centre de culture et de
congrès de Lucerne (KKL).
Ce forum lucernois, avec diverses conférences et séminaires
au programme, a également favorisé l’échange d’expériences entre
clients. SAP (Suisse) SA a en outre présenté les nouvelles thématiques
d’intérêt pour le secteur public, et donc pour l’administration. La
BAC et le cen comp SAP DDPS ont pris part une nouvelle fois à une
présentation clients et ont exposé les bases élaborées dans le cadre
du projet SAP D en rapport à la nouvelle technologie « In-Memory ».
Grâce à la plateforme SAP HANA (pour « High Performance Analytics Appliance »), il est prévu de réduire drastiquement le temps de
traitement pour l’analyse des données et les rapports.
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Rester immobile pendant des heures tout en préservant sa santé : les jeunes membres de la Garde sont la carte de visite de la Suisse au Vatican.
Ils se doivent de prodiguer les premiers soins avec professionnalisme en cas de besoin.
Garde pontificale
Instruction sanitaire auprès de la
Garde suisse pontificale
Franco Poretti (colonel à l’état-major Affaires sanitaires) travaille depuis trente ans aux Affaires sanitaires. Actuellement collaborateur scientifique au Développement des affaires sanitaires, enseignement et recherche au sein du domaine Affaires
sanitaires de la BLA, il a formé en novembre 2012 trois membres de la Garde suisse pontificale aux premiers secours, en
collaboration avec l’adjudant d’état-major Markus Kneubühler, chef de l’instruction sanitaire et coordinateur de la région
médico-militaire 3 (RMM 3). Une fois formés, les trois gardes avaient pour mission de transmettre leurs connaissances aux
autres membres de la Garde. Forts de telles compétences, équivalentes à celles acquises à l’issue d’un cours de premiers
secours (soins de base y compris), les gardes devraient à présent être en mesure de prodiguer eux-mêmes les premiers
secours et de prendre soin d’un blessé jusqu’à sa prise en charge par des professionnels.
Gaby Zimmer, Comm BLA
L’instruction sanitaire dispensée aux trois
gardes par l’Armée suisse aura permis de
satisfaire à l’une des demandes de prestations
2012 en faveur de la Garde suisse pontificale.
Les Relations internationales de la Défense
ont confié ce mandat aux Affaires sanitaires
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et chargé le colonel Daniel Flückiger, responsable de l’instruction au sein des Affaires
sanitaires de la troupe, de son exécution. Un
concept a été établi par Franco Poretti et
l’adjudant d’état-major Markus Kneubühler ;
le major William Kloter, chef de la sécurité et
de la doctrine au sein de la Garde, a participé
aux préparatifs.
Plurilinguisme
Forts de leur longue expérience, Franco
Poretti et Markus Kneubühler s’étaient
fait une idée bien précise de la tâche qui les
attendait, lorsque, le 12 novembre 2012, ils arrivèrent aux portes du Vatican, leur véhicule
chargé de matériel et de documents. Prêts à
former entre cinq et sept jeunes gardes de
De formateur à blessé fictif : durant les trois jours de formation, les
futurs « sanitaires de section » de la Garde suisse ont aussi appris
comment intervenir en cas d’accident.
S’entraîner dans un esprit positif : les trois jeunes se forment au Basic
Life Support avant de l’enseigner ensuite aux autres gardes.
Ecouter d’une oreille attentive : la théorie n’était pas en reste. Franco
Poretti (photo) et l’adjudant d’état-major Markus Kneubühler ont fait
profiter les trois jeunes du vaste savoir qu’ils ont acquis au fil des ans.
Photos : mise à disp.
Toujours prêt à intervenir : qu’un touriste s’effondre ou que l’on ait
soi-même un malaise, rapidité et compétence des premiers secours
peuvent s’avérer vitales, même au Vatican !
langue maternelle allemande ou italienne,
ils se sont retrouvés face à trois gardes de
langue maternelle française. Il s’est en outre
avéré qu’il n’y avait sur place ni matériel de
formation, ni matériel de consommation.
Heureusement, Markus Kneubühler avait
envisagé toutes les éventualités pendant la
phase de préparation ; il était donc prêt à
y parer. « J’en ai vu d’autres », nous répond
Franco Poretti lorsque nous lui demandons
si de telles conditions ne sont pas finalement
contre-productives. Il nous explique qu’ils
avaient dans leur véhicule tout le matériel
nécessaire au bon déroulement de la formation. Et d’ajouter : « Je n’attends jamais rien,
je me tiens simplement prêt ! »
Les trois jeunes gardes se sont montrés
très motivés. Ils ont posé de nombreuses
questions, dont celle des besoins individuels
en matière de soins à domicile. Les formateurs, en tant que professionnels chevronnés,
ont pu y apporter des réponses. Les soins
à domicile ne sont autres que la prise en
charge et le traitement de maladies qui ne
requièrent ni une hospitalisation ni une at-
tention professionnelle, par exemple lors d’un
refroidissement, d’une grippe bénigne ou en
cas de handicap passager faisant suite à des
accidents sans gravité. Ces soins consistent à
surveiller tant la respiration et le pouls que la
température corporelle et les douleurs. Passé
un certain seuil, c’est aux professionnels de
la santé qu’il faut s’adresser sans plus tarder.
Pour cette formation, les bases étaient
les mêmes que pour l’instruction de base
générale dans le domaine sanitaire dispensée
dans les écoles de recrues. Le nombre de
participants n’étant pas très élevé, les trois
« sanitaires de section » ont pu acquérir en
l’espace de trois jours le même bagage que s’ils
avaient suivi au civil un cours de premiers
secours. La formation s’est déroulée dans les
locaux de la Garde suisse. Lorsqu’est venu le
moment de mettre la théorie en pratique et
d’ainsi tester les connaissances acquises par
les participants, les deux formateurs se sont
relayés pour jouer le patient.
Une fois ne suffit pas
Pour Franco Poretti, cette première formation
est une réussite. Il insiste sur l’importance
qu'ont de telles compétences pour les gardes :
« Où que le Pape intervienne, les gardes sont
toujours présents. Ils sont aussi confrontés à
la foule. Un comportement irréfléchi ou un
quelconque manque de professionnalisme
de leur part, en plus de mettre des vies en
danger, nuirait aussi à l’image de la Suisse.
La Garde suisse est une image de marque,
un gage de fiabilité aux yeux du reste du
monde. Et cela, nous devrions être en mesure
de le prouver même en cas d’accident. » Depuis son retour, Franco Poretti plaide donc
pour une formation régulière des sanitaires
chargés de l’instruction, voire pour leur
certification en tant que formateurs pour le
Basic Life Support (niveau 1). Il a également
demandé que du matériel d’engagement et
de consommation conforme aux exigences
actuelles soit fourni aux gardes et que les
moyens logistiques requis soient assurés, car,
souligne-t-il, « Il n’y avait absolument rien
sur place ! »
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Exercice de simulation d’un séisme SimEX à l’Ecole d’état-major général
Collaborer pour sauver des vies
Travail dans des décombres fictifs.
En cas de séismes et de catastrophes, la Suisse dispose d’équipes de secouristes rapidement mobilisables. Elles sont gérées
par le domaine Aide humanitaire, rattaché à la Direction du développement et de la coopération (DDC). L’armée est toutefois
aussi présente : le lieutenant-colonel Urs Amiet, officier de liaison du DDPS et directeur de l’exercice international de simulation destiné aux équipes d’intervention en cas de séisme, fait partie du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA).
Ruth van der Zypen, Communication D
La porte de l’Ecole d’état-major général à Kriens n’est pas tous les
jours aussi richement décorée : au-dessus de l’entrée sont suspendus
des drapeaux, celui des Nations Unies et ceux des 12 nations participant à l’exercice de cinq jours. L’International Search and Rescue Advisory Group (INSARAG) est un réseau international, placé sous la
tutelle des Nations Unies, auquel appartiennent plus de 80 pays et organisations et dont l’objectif est de sauver des vies en zones urbaines,
par exemple suite à un séisme. Trois exercices sont effectués chaque
année par l’INSARAG, dont l’un en Suisse.
C’est en forgeant que l’on devient forgeron
Localiser et dégager les victimes ensevelies, puis leur prodiguer les
premiers secours – et comme si cela ne suffisait pas, le travail doit
être coordonné entre les équipes internationales. Car d’un côté, une
équipe seule ne peut pas maîtriser toutes les tâches en cas de catastrophe majeure. Et de l’autre, un grand nombre d’équipes de secouristes manquant de coordination ne peuvent pas aider de façon efficace. C’est pourquoi il est nécessaire qu’elles s’exercent ensemble.
Des secouristes jordaniens sur le Bürgenstock
Février 2013 à l’Ecole d’état-major général de Kriens : un écran placé
à l’entrée informe qu’un séisme de magnitude 6,6 a causé des dom-
30 intra 2 / 13
mages considérables dans la région de Bâle. Des personnes sont ensevelies sous les décombres de bâtiments. Un bâtiment vient de s’effondrer également sur le Bürgenstock. Ce décor a été organisé par la
direction de l’exercice qui l’utilise comme partie du scénario.
Sur le Bürgenstock, non loin de là, les équipes présentes viennent
d’Autriche, de Jordanie et du Costa Rica. Heureusement pour certains
secouristes habitués à un climat plus clément, le foehn souffle ce jourlà. Les équipes simulent la situation des « first to arrive » (premiers
sauveteurs arrivés sur les lieux). Un membre de la direction de l’exercice est toujours chargé de leur donner des informations sur la situation. Les secouristes doivent lui poser des questions importantes pour
pouvoir se faire une image de la catastrophe : dans le jargon des secouristes, on parle de « reconnaissance du secteur ». Combien de personnes
se trouvaient dans le bâtiment avant son effondrement ? Quelles parties du bâtiment menacent également se s’écrouler ? Ils doivent ensuite
transmettre les informations rassemblées, ainsi qu’une esquisse des
décombres, aux membres de leur équipe à la centrale d’engagement.
Intervention en quatre phases
A la centrale, les collaborateurs s’affairent comme dans une ruche :
les équipes travaillent devant leurs ordinateurs, discutent et notent
leurs idées sur des panneaux pour organiser leur action de sauvetage. Elles doivent coordonner leur travail. Pour ce faire, elles doivent
s’adapter à la situation qui change constamment et qui est mise à jour
Photos : Ruth van der Zypen
Le lieutenant-colonel Urs Amiet, le directeur de l’exercice (à droite).
Ambiance internationale à l’Ecole d’état-major général de Kriens.
en continu au moyen des informations fournies par la direction de
l’exercice. Un conseiller de groupe dépêché par la direction est toujours sur place pour faire part de ses suggestions. Entre les différentes
phases de l’exercice, les équipes peuvent échanger leurs expériences.
Les uniformes de toutes les régions du monde soulignent l’ambiance internationale : les équipes des USA, de Grande-Bretagne et
du Japon sont facilement reconnaissables – de même que celle d’Australie dont les tenues arborent des illustrations de kangourous. A la
fin de l’exercice, c’est l’heure du bilan global. Les équipes issues de 12
pays ont pu procéder à des échanges et apprendre les unes des autres.
L’Armée suisse y a apporté une contribution substantielle.
Notre homme à la DDC : le lieutenant-colonel Urs Amiet
Pour un homme qui a plusieurs dizaines d’années d’expérience en
matière d’intervention et d’engagement dans des exercices internationaux d’envergure, Urs Amiet est d’une modestie rare. Malgré la
pression de plus en plus forte – il ne reste plus que deux semaines d’ici
l’exercice –, il est aimable et détendu comme s’il avait tout son temps.
C’est typique des personnes de son calibre, car il est aussi habitué à
des situations tout autres. Comment un officier de carrière en vientil à travailler pour la DDC ?
La DDC, intermédiaire entre le DDPS et le DFAE
De prime abord, cette tâche paraît désespérément compliquée, il n’en
est pourtant rien : dans le cas présent, le Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) a un rôle central. Il est rattaché à la DDC, elle-même
subordonnée au DFAE. Urs Amiet est officier de carrière de la Formation d’application du génie et du sauvetage et un collaborateur
spécialisé revêtant un rôle charnière. Il est responsable du Rapid
Response Team qui organise et coordonne, lors d’une catastrophe à
L’équipe analyse ensemble la situation.
l’étranger, l’aide en provenance de Suisse. Un exemple : lors d’une intervention de la Chaîne suisse de sauvetage, presque la moitié des secouristes sont mis à disposition par l’armée.
« Agir rapidement est extrêmement important. En peu de temps,
on doit être en mesure d’évaluer une situation et de coordonner les actions de la Chaîne suisse de sauvetage ou d’un autre instrument d’engagement », explique Urs Amiet. La Suisse participe depuis des décennies
à des engagements d’aide humanitaire à l’étranger : rien que l’an dernier,
elle a apporté son aide aux Philippines, après le passage du typhon et des
inondations qui s’en sont suivies, et à Brazzaville au Congo, après l’explosion dévastatrice d’un entrepôt d’explosifs. Mais elle a aussi été engagée
au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour soutenir les plus démunis.
Collaboration entre le département et les équipes des
différentes nations
Seule une bonne collaboration entre les organisations et les départements permet la réalisation, selon les normes des Nations Unies,
d’un exercice de simulation de cette envergure. Sans l’infrastructure
de l’Ecole d’état-major général de Kriens, qui met à disposition un
programme de simulation sur ordinateur, ce ne serait par exemple
pas possible. Et Urs Amiet d’ajouter : « L’exercice tel que nous l’effectuons pourrait très bien être exporté à l’identique dans d’autres pays
pour y former leurs équipes. Ce serait un bon investissement pour
l’avenir puisque cela permettrait de former toujours plus d’étatsmajors d’équipes de secouristes. »
Selon Urs Amiet, cet exercice de même que, de manière générale,
la participation à des engagements d’aide internationale constituent
des avantages pour l’armée. Les militaires profitent en effet de l’expérience acquise lors d’interventions dans des cas réels où les conditions sont, certes, plus chaotiques.
Une fois l’exercice terminé, nous avons demandé au lieutenant-colonel
Amiet le bilan qu’il dressait du SimEX 2013 :
« Ce SimEX a été une contribution essentielle de la Suisse dans la
diffusion de la méthodologie INSARAG des Nations Unies. Le réseau
a pu être renforcé, ce qui joue un rôle important dans le cadre d’un
engagement réel : il s’agit de savoir à qui s’adresser en cas de crise.
De nombreux hôtes étrangers ont su apprécier tout particulièrement la collaboration efficace entre l’armée et le département des
Affaires étrangères. Ils en ont même été admiratifs. Travailler avec
autant de partenaires motivés était un privilège, et nous pensons
déjà à répéter l’exercice. »
→→Vous trouverez davantage d’informations sous :
www.deza.admin.ch > Activités > Aide humanitaire
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31
Nouveautés concernant la plateforme d’apprentissage en ligne
Accès direct et sans mot de passe au LMS DDPS
Votre chef vous demande de retrouver une information dans un règlement d’une centaine de pages, comprenant de
nombreuses indications. Et le temps presse ! Qui n’a jamais connu pareille situation ? Si le LMS DDPS n’existait pas, cela
reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Désormais, la plateforme permet d’effectuer des recherches
ciblées de manière encore plus directe et rapide, et pas seulement sur demande d’un supérieur !
Stefan Lehmann, EM cond A
Au mois de mai dernier, la plateforme d’apprentissage en ligne du DDPS (accessible via
l’adresse www.lmsvbs.admin.ch) a migré
sur une nouvelle version du logiciel. Différents éléments conviviaux sont en outre
venus compléter l’offre déjà existante. Avant
toute chose : afin d’en tirer le meilleur profit possible, vous devriez commuter votre
navigateur sur Internet Explorer 9. La nouvelle plateforme ainsi que les compléments
dynamiques qui peuvent être personnalisés
s’affichent alors (panels, c’est-à-dire petites
interfaces utilisateurs, icônes, descriptions
des cours, etc.).
La solution « single-sign-on » dans
l’environnement BURAUT est également
nouvelle. Il suffit d’appeler la page Internet
pour accéder directement au LMS DDPS.
Les contrôles d’accès requis s’effectuent en
arrière-plan sur la base de votre login avec la
Smartcard. Vous pouvez bien entendu conti-
Screenshot LMS plateforme d’apprentissage.
32 intra 2 / 13
nuer d’y accéder par le biais d’ordinateurs
privés et d’appareils portables en utilisant
vos données d’accès actuelles (numéro AVS
et mot de passe). Outre le nouvel affichage (un
système de navigation complet est proposé
sur la gauche), une page que vous pouvez
aménager de manière individuelle est à votre
disposition sous la rubrique « MA » dans la
barre de menus noire. Grâce à la fonction
« drag-and-drop » et au système de navigation sur la gauche, vous pouvez aménager
votre panel comme vous le souhaitez. Ces
paramètres seront sauvegardés et disponibles automatiquement lors de la prochaine
consultation, de la même manière que vous
avez toujours pu enregistrer vos éléments
préférés sous les favoris.
La structure de catalogue adaptée, qui
correspond aux structures hiérarchiques du
DDPS, vous permet d’accéder plus aisément
aux contenus et il est désormais très facile
de trouver les différentes leçons grâce à la recherche (p. ex. avec la loupe en haut à gauche).
Par ailleurs, dans le profil, les compétences
acquises par le biais du LMS DDPS sont clairement affichées. En suivant les différentes
leçons proposées, le système vous indique
précisément vos lacunes en matière de compétences et vous fait des propositions de
formation pour renforcer vos connaissances.
Au fait : saviez-vous que les collaborateurs du DDPS peuvent suivre des cours
de langues ? Améliorez vos connaissances
d’allemand, de français et d’italien jusqu’au
niveau B2.2 et d’anglais jusqu’au niveau C1.2 !
Pour autant que vos activités professionnelles
le justifient, vous pouvez vous inscrire en
envoyant un courriel à [email protected].
Vous pouvez également transmettre toutes
vos questions concernant la plateforme d’apprentissage en ligne du DDPS à cette même
adresse ! En revanche, pour tous les messages
d’erreur dans le LMS DDPS, veuillez vous
adresser uniquement à la hotline de support
au numéro 0800 88 22 55 ou écrire à l’adresse
[email protected].
AIR14 Payerne
Un triple anniversaire
Au début de l’automne 2014, l’armée aura trois bonnes raisons de faire la fête : en effet, les Forces aériennes célébreront
leur centième anniversaire, la Patrouille Suisse fêtera son demi-siècle et le PC-7 TEAM ses vingt-cinq ans. On s’affaire déjà
aux préparatifs des festivités qui se dérouleront à Payerne du 30 août au 7 septembre de l’an prochain.
David Marquis,
Communication des Forces aériennes
L’armée et deux cantons
Les exposés des membres de la direction ont
montré le nombre de détails qui doivent être
réglés pour une manifestation de l’ampleur
d’AIR14, qui concerne l’armée dans son
ensemble. Dans le domaine de la sécurité
et des services sanitaires, les spécialistes
de l’Etat-major de conduite de l’armée, de
la Base logistique de l’armée et des Forces
aériennes doivent synchroniser leur travail
avec celui des organisations d’urgence civiles
de deux cantons. En effet, la Base aérienne de
Payerne où aura lieu AIR14 se situe en partie
sur le canton de Vaud et en partie sur celui
de Fribourg.
Le programme est en cours
d’élaboration
Le colonel EMG Ian Logan, directeur d’AIR14, informe sur l’état d’avancement des travaux.
l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne
(EPFL), est une autre étape importante pour
la réussite d’AIR14. « Ce concept montre
que les déplacements du public constitueront la plus grande charge qui pèsera sur
l’environnement », explique le colonel Logan.
Le comité d’organisation en a déjà tiré les
conséquences et, dès le début, a accordé une
grande importance aux déplacements avec
les transports publics et à vélo. « A présent,
nous cherchons des moyens de motiver les
visiteurs et visiteuses qui se déplaceront en
voiture à pratiquer le covoiturage pour se
rendre à Payerne », précise le colonel Logan.
L’étude menée par Quantis montre que cette
pratique permettrait, dans l’idéal, de réduire
de presque un quart la charge environnementale.
Des spécialistes des domaines les plus divers
sont représentés au sein du comité d’organisation d’AIR14.
Le comité d’organisation dirigé par le
colonel EMG Ian Logan comprend environ
150 personnes.
Photos : Philippe Corminboeuf
Participer à la troisième séance plénière du
comité d’organisation d’AIR14 Payerne – tel
est le nom donné aux festivités – montre
toute la complexité de l’organisation d’une
telle manifestation : plus de 150 personnes
ont pris place dans une salle de la caserne
d’aviation à Payerne. Une bonne partie sont
des collaborateurs civils ou militaires issus
de tous les secteurs de l’armée. Tous ont un
cahier des charges personnel dans lequel les
tâches à accomplir sont décrites en détail.
Le colonel EMG Ian Logan, directeur
d’AIR14 Payerne, s’est déjà mis au travail depuis quatre ans et demi. « Entre-temps, notre
concept financier a été approuvé au niveau
départemental et l’ordre militaire est signé »,
se réjouit-il. Le concept environnemental
élaboré par l’entreprise Quantis, spin-off de
Tandis que de nombreux points sont déjà
réglés, d’autres prennent davantage de temps.
Ainsi, le programme des quatre jours de service de vol ne pourra être communiqué qu’au
printemps 2014. En effet, les Forces aériennes
étrangères – comme les Forces aériennes
suisses d’ailleurs – ne décident qu’au début
de l’année à quelles manifestations à l’étranger elles entendent participer. Le colonel
EMG Logan peut toutefois affirmer que des
contacts de qualité ont d’ores et déjà été pris :
« Je peux vous assurer que le programme de
vol dans son ensemble sera attrayant et qu’il
vaudra la peine de se déplacer à Payerne. »
Une certitude : on pourra y voir à coup sûr
les moyens de l’Armée suisse, y compris
ceux de l’Etat-major de conduite, des Forces
terrestres, de la Base logistique et de la Base
d’aide au commandement.
Des spécialistes civils et militaires œuvrent
conjointement au sein du comité d’organisation d’AIR14.
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33
Deux femmes officiers presse et information au Kosovo
Les of presse info interviewent le capitaine Oser lors d’une visite d’école à Malisevo.
Ladina Camenisch et Cornelia Mathis ont suivi l’instruction de SWISSINT à Stans. Elles ont été formées en neuf semaines,
passant du statut de militaire novice à celui de membre du 28e contingent de la SWISSCOY à part entière. Les deux jeunes
femmes accomplissent, depuis le mois d’avril et pour une durée de six mois, leur service de promotion de la paix avec vingt
autres collègues féminines et quelque 200 collègues masculins.
Hansjörg Ruh, Communication SWISSINT
L’officier spécialiste Camenisch et le sergent Mathis constituent une
équipe toute particulière au sein du nouveau contingent SWISSCOY.
C’est en effet la première fois que le travail de presse est effectué par
un team exclusivement féminin dans ce cadre. Ladina Camenisch
et Cornelia Mathis sont les deux officiers presse et information (of
presse info) en poste.
« Je souhaitais à nouveau travailler à l’étranger », explique Ladina Camenisch. « Lorsqu’un collègue m’a suggéré de m’annoncer auprès de SWISSINT pour un engagement au Kosovo, j’ai d’abord rigolé. Mais après avoir consulté leur page Internet, j’ai remarqué que
ce travail semblait fait pour moi. » La Grisonne savait que, d’un point
de vue professionnel, elle était à jour grâce à sa licence en sciences des
médias et journalisme et à l’expérience acquise. Elle était toutefois
aussi consciente du fait que, pour être en mesure d’accomplir sa tâche,
il lui restait beaucoup à apprendre du point de vue militaire. L’expérience de Cornelia Mathis, titulaire d’un master en journalisme, est
assez similaire à celle de sa collègue. En se remémorant son passage à
Stans, elle avoue : « Durant l’instruction, je suis parfois physiquement
arrivée à mes limites. En tant que femmes n’ayant pas d’antécédents
au sein de l’armée, nous n’avons bénéficié que d’une seule petite semaine de sursis durant laquelle nous avons dû, aussi rapidement que
possible, nous acclimater aux coutumes militaires. Passé ce temps, les
choses sérieuses ont commencé pour nous aussi. » Néanmoins, elle a
vécu chaque jour comme une source d’enrichissement : le savoir engrangé durant sa formation et mis en application durant cet engagement au Kosovo lui sera d’une grande utilité même plus tard dans sa
vie privée, elle en est convaincue.
34 intra 2 / 13
Les deux of presse info, encore relativement nouvelles dans cet engagement qui vient de commencer, n’ont rien perdu de leur enthousiasme.
Elles forment une équipe dans laquelle, selon leur propre appréciation, les défauts de l’une sont compensés par les qualités de l’autre, et
vice et versa. Le travail quotidien est intensif, mais « chacune assure
les arrières de l’autre », souligne Ladina Camenisch. Le plus difficile a
été de s’habituer à ce que la sphère privée soit très réduite durant l’engagement : à la SWISSCOY, on est disponible sept jours sur sept et 24
heures sur 24 ; on est sans arrêt entouré de camarades et toujours en
uniforme – c’est un fait auquel il faut s’accoutumer.
De par leur fonction, les deux of presse info entretiennent de
nombreux contacts avec les membres du contingent suisse d’une
part, mais aussi avec les collègues des contingents d’autres nationalités ainsi qu’avec la population kosovare. Ces rencontres permettent
de saisir de manière tangible pourquoi la KFOR, et par conséquent la
SWISSCOY, sont toujours engagés au Kosovo aujourd’hui.
Ladina Camenisch et Cornelia Mathis sont unanimes : au sein
du contingent, il règne une bonne ambiance empreinte d’estime réciproque. « Le fait d’être une femme ne présente aucun désavantage, au
contraire ! Nous avons partout été accueillies de manière très positive
et avons rapidement trouvé nos marques au sein du contingent », déclare Cornelia Mathis. Les of presse info ne peuvent que recommander à tous – hommes et femmes – un tel engagement pour la promotion de la paix. A condition, bien sûr, d’être fait pour ça. Il s’agit d’une
aventure unique et très enrichissante qui permet de faire des expériences professionnelles, de nouer des amitiés et de découvrir pour
soi beaucoup de nouvelles choses. Le jeu en vaut la chandelle et compense largement la peine d’un engagement militaire au Kosovo, affirment les deux jeunes femmes, à l’unisson.
Photo : lt Fasser
Du civil à l’engagement pour SWISSINT
Protection de la nature
De drôles d’oiseaux s’ébattent sur nos aérodromes
Les bases aériennes militaires accueillent officiellement des avions et des hélicoptères. Pourtant, les conditions y sont
également favorables pour d’autres sortes d’oiseaux. C’est pourquoi les Forces aériennes ont actuellement mis en place des
mesures ciblées en faveur des chauve-souris, des chouettes chevêches et des chouettes effraies. En ce qui concerne les
chouettes effraies, la démarche n’est pas entièrement désintéressée.
Sur la Base aérienne de Locarno se cache un
oiseau encore bien plus rare : la chouette chevêche, qui ne mesure que 20 cm. « Cette espèce est fortement menacée, il n’en reste plus
qu’une septantaine de couples nicheurs en
Suisse », explique Simona Kobel, responsable
de la protection de l’environnement auprès
des Forces aériennes. Toutefois, on trouve
encore la chouette chevêche à Locarno, dans
une vieille grange vouée à la démolition pour
des raisons de sécurité. « Il a été décidé de
ne pas toucher à la grange afin de conserver un lieu de nidification pour la chouette
chevêche. En piteux état, le bâtiment a été
entouré d’une clôture pour empêcher les gens
d’y accéder et de se blesser », précise Kobel.
Une place pour un symbole héraldique
A Payerne également, des constructions
ont été sauvées de la démolition pour servir
d’habitat à des animaux menacés. Trois abris
anti-atomiques (AAA) ont ainsi été reconvertis pour accueillir des chauve-souris. « Il
ne reste actuellement que peu d’habitats
appropriés pour ces animaux. C’est pourquoi la plupart des espèces sont menacées »,
déclare Simona Kobel. En termes d’obscurité et d’humidité, les caractéristiques d’un
AAA ressemblent à celles d’une grotte. Les
menus travaux nécessaires ont été effectués
par la troupe du génie : la porte d’entrée a
été remplacée par une grille horizontale et
le plafond de l’abri a été tapissé de grillages
auxquels les chauve-souris peuvent s’agripper. On saura dans les prochains mois si les
Des barreaux horizontaux permettent aux
chauve-souris de pénétrer dans l’abri.
animaux ont bien pris possession de leurs
nouveaux appartements. Une chose est sûre,
la chauve-souris, animal emblématique de
l’escadrille de transport aérien 1, est toujours
la bienvenue à Payerne.
Photo : zvg.
Une grange pour la chevêche
Peter Della Torre inspecte un nichoir aménagé spécialement pour les chouettes effraies sur la
Base aérienne d’Emmen.
Photo : zvg.
« Un grand nombre de campagnols vivent
sur notre aérodrome. Leur présence attire
les rapaces, qui représentent un vrai danger
pour les avions », explique Peter Della Torre
de l’état-major du commandement de la
base aérienne d’Emmen. D’après les statistiques, le service de vol d’Emmen est deux
fois plus exposé aux collisions d’oiseaux tant
redoutées que les autres bases aériennes. En
tant que chasseur, Della Torre entretient des
liens très forts avec la nature. Son idée d’introduire des chouettes effraies pour lutter
naturellement contre l’invasion des souris
ne doit donc rien au hasard. « D’une part,
cet oiseau est déjà implanté dans la région,
et de l’autre, il est nocturne et ne dérange
donc pas nos activités de vol », explique-t-il.
Avec l’aide de soldats en CR, cinq nichoirs
ont été construits pour attirer les chouettes
effraies. Les chances que cet oiseau indigène
élise domicile sur l’aérodrome sont grandes,
car ses lieux de nidification se raréfient à
mesure que les anciennes granges et autres
fermes disparaissent de notre paysage. Avec
entre 1000 et 2500 couples nicheurs recensés,
la chouette effraie se trouve sur la liste rouge
des espèces menacées.
Photo : Stefan Scheuteri
David Marquis,
Communication des Forces aériennes
Les abris anti-atomiques (AAA) ont été
tapissés de grillages pour que les chauvesouris puissent s’agripper aux plafonds et
aux parois.
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35
Promotions à l’Ecole d’état-major général
22 nouveaux officiers d’état-major
général pour l’Armée suisse
Le commandant de l’Ecole d’état-major général, le brigadier Daniel Lätsch, a promu en l’église St-Paul de Lucerne 22
aspirants au rang d’officiers d’état-major général de l’Armée suisse le 1er mars 2013. Le commandant de corps Dominique
Andrey, remplaçant du chef de l’Armée, leur a souhaité la bienvenue au corps des officiers d’état-major général. De
nombreux invités du monde politique, de l’économie et de l’armée étaient présents à cette cérémonie.
Marquant la fin de huit semaines d’instruction de base intensives à l’Ecole d’étatmajor général de Kriens, la promotion au
grade d’officier d’état-major général constitue une étape importante dans la carrière
de ces 22 officiers. Il est désormais prévu de
confier à ces jeunes cadres des tâches exigeantes de conduite et de gestion dans des
états-majors d’échelons supérieurs de l’Armée suisse. Les compétences acquises sont
également une plus-value reconnue pour
l’économie et la société.
Particulièrement exigeante, la formation d’état-major général est réservée à des
officiers de milice et de carrière triés sur le
volet. C’est au terme de l’évaluation des aptitudes d’un grand nombre de candidats qu’ils
ont été recommandés pour suivre ce stage
de formation. La formation ne se limite toutefois pas à l’accomplissement du stage de
formation d’état-major général II (SFEMG
II). En effet, elle ne s’achèvera qu’avec l’accomplissement du SFEMG III, au terme de
quelques années d’engagement. Parmi les
participants, quelques-uns poursuivront
leur formation en suivant les SFEMG IV et
V, qui les prépareront pour des fonctions
d’encadrement supérieures.
La Formation supérieure des cadres de
l’armée (FSCA) est le fournisseur principal
reconnu chargé de l’instruction au commandement et de l’instruction d’état-major des
cadres de la milice ainsi que de l’instruction
des officiers de carrière et des sous-officiers
de carrière de l’Armée suisse. En tant que
centre de compétences pour la formation
militaire au commandement et la recherche
dans le domaine des sciences militaires, la
FSCA accomplit l’essentiel de ses prestations
au bénéfice de l’armée, en partenariat avec
d’autres vecteurs de la coopération nationale
en matière de sécurité ainsi qu’avec des organisations de formation civiles.
→→Informations complémentaires :
www.armee.ch/hka ou www.armee.ch/gsts
36 intra 2 / 13
Photo : FSCA
Daniela Brunner, Communication FSCA
Officiers du Quartier général de l’armée
Maj EMG
Maj EMG
Mathys Ronny
Rothen Thomas
EM cond A
EM cond A
8625 Gossau ZH
3257 Grossaffoltern BE
Reg ter 1
Reg ter 3
Reg ter 4
Br inf 2
Br inf 2
Br inf 5
Br inf 5
Br inf mont 9
Br inf mont 9
Br inf mont 12
Br inf mont 12
Br bl 1
Br bl 1
Br bl 11
Br bl 11
Br bl 11
3960
8802
2558
6287
2013
4058
4600
6390
6206
3612
8032
7208
1580
3612
8634
6055
EM FA
Esca TA 3 3
1595 Faoug VD
9630 Wattwil SG
Officiers des Forces terrestres
Maj EMG
Maj EMG
Cap EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Maj EMG
Salamin Dirk
Fell Marco
Kocher Roman
Galliker Philipp
Joly Nicolas
Amiet Lorenz
von Wartburg Emanuel
Disch Jean-Nicolas
Stirnimann André
Bänziger Daniel
Eberhard Linus
Sommer Adrian
Streit Pierre
Dubach Colin
Ettlin Diego
Gantenbein Corina
Sierre VS
Kilchberg ZH
Aegerten BE
Aesch LU
Colombier VD
Basel BS
Olten SO
Engelberg OW
Neuenkirch LU
Steffisburg BE
Zürich ZH
Malans GR
Avenches VD
Steffisburg BE
Hombrechtikon ZH
Alpnach Dorf OW
Officiers des Forces aériennes
Maj EMG
Maj EMG
Steiner Mathias
Arn Josua
Officiers de la Base logistique de l’armée
Maj EMG
Ramoni Emerson
Br log 1
6672 Gordevio TI
Officiers de la Base d’aide au commandement de l’armée
Maj EMG
Grimm Micha
Br aide cdmt 41
3714 Frutigen BE
Premier Concours international de tir militaire par équipe organisé en Suisse
Une équipe suisse sur la première
marche du podium
Temps libre
Camaraderie et esprit sportif
Urs Müller, Communication EM cond A
Après avoir participé à des compétitions hors
du service à l’étranger, une équipe dirigée
par le colonel Albert Brügger a décidé d’organiser cette année un concours similaire en
Suisse. Huit patrouilles allemandes, quatre
patrouilles américaines de la Base aérienne
de Ramstein (DE) et six patrouilles suisses ont
répondu à l’invitation et accompli le samedi 27
avril 2013, sur la place d’armes de Sand-Schönbühl près de Berne, six programmes de tir au
pistolet et au fusil d’assaut. La manifestation
s’est déroulée sous l’égide de la Société Suisse
des officiers de la logistique, section Moyen
Pays (SSOLOG), et de l’Etat-major de conduite
de l’armée. 21 volontaires issus du domaine
départemental de la Défense et de la société
NEMESIS (section de l’Association suisse des
sous-officiers) étaient chargés de veiller au bon
déroulement de la compétition.
Défis techniques et tactiques
Outre les traditionnels programmes suisses de
tir obligatoire à 25 mètres et de tir fédéral en
campagne à 300 mètres, la plupart des épreuves
étaient des exercices de tir à courte distance.
Les tireurs pouvaient en partie combiner leurs
aptitudes et tester leurs limites en optant ou
pas pour une lunette de pointage, en choisissant leur position de tir et en visant des cibles
de différentes tailles. A l’un des postes, le défi
consistait à toucher dix balles de ping-pong en
90 secondes à une distance de 30 mètres avec le
fusil d’assaut 90 et la lunette de pointage KERN
4x24. A un autre poste, les participants devaient
avec la même arme tirer une série de cinq coups
à 100 mètres, le but étant de réaliser la gerbe
la plus dense possible. L’épreuve « Surprise »
exigeait même des tireurs un petit sprint. Au
final, chaque équipe a pu tirer plus de 80 coups.
Des organisateurs couverts d’éloges
Le concours n’était pas uniquement l’occasion
de prouver son habileté au tir, mais également
une invitation à entretenir l’esprit de camaraderie. En effet, les participants qui étaient
arrivés le vendredi sur le cantonnement de
troupe à Ittigen (BE) étaient conviés à visiter
en soirée la collection d’armes et de matériel
militaire internationalement reconnue du
« Museum Altes Zeughaus » à Soleure, puis
à partager dans la salle des pièces d’artillerie
un moment de convivialité autour d’un repas.
Les prix des trois premières places ont été
remis par le remplaçant du chef de l’Etat-major
de conduite de l’armée, le brigadier Peter Candidus Stocker. Ce dernier a exprimé son respect aux participants pour leurs performances
sportives et fait l’éloge de la camaraderie militaire au-delà des frontières nationales. Les
feed-back des participants concernant cette
première manifestation du genre organisée
en Suisse étaient tous positifs. Les camarades
allemands, enthousiasmés par le concours, ont
même décerné au président du comité d’organisation suisse, le colonel Albert Brügger, une
distinction pour son engagement.
Classement du premier Concours international de tir militaire par équipe en Suisse
1. Sgt Stucki David et sgt Knoth Christian (CH, StuKno)
1022 Pt
2. LTC Cao Richard et MAJ Shade Brandon (USA, Ramstein Team A)
1008 Pt
3. Plt Kräuchi Martin et sgtm chef Kräuchi Urs (CH) 970 Pt
4. App Gurtner Rolf et Bucher Philipp (CH, UOV Münsingen 2) 912 Pt
5. HptGefrdR Bayer Hugo et StUffzdR Stasch Lothar (D, KrGrp RNO Reservisten 2) 909 Pt
6. Cpt Pergande Jacob et TSgt Garrett Josh (USA, Ramstein Team D) 887 Pt
7. HptFw Ottino Thorsten et StUffz Mirtschink Ronny (D, RK-Walldürn 2) 871 Pt
8. Sgt chef Kathriner Andreas et sgt Lüthi Markus (CH, Militärische Sicherheit) 843 Pt
9. CDR Chase Ted et SSG Sugg David (USA, Ramstein Team C) 811 Pt
10.MAJ Winkels Jesse et MSG Vega Larry (USA, Ramstein Team B) 805 Pt
11.Adj EM Tanner Samuel et sdt Wüthrich Marcel (CH, UOV Münsingen 1) 802 Pt
12.OFw Gessler Markus et Gefr Bonn Stefen (DE, RK-Walldürn 1) 792 Pt
13.Sgt Streuli Roman et sgt Wüthrich Thomas (CH, Det Luchs) 762 Pt
14.OFwdR Schmidt Othmar et Sdt Heim Marc (D et CH) 714 Pt
15.OGefrdR Kellhammer Albrecht et HptFwdR Michel Wolfgang (D, KrGrp RNO Reservisten 3) 711 Pt
16.HptFw Schurz Markus et HptFw Gehrig Tobias (D, LogBtL 461) 598 Pt
17.Fw Seitz Bernd et OGefr Gebhardt Alexander (D, RK-Walldürn 3) 476 Pt
18.OberstltdR Tessmer Gerd et OberstltdR Meissner Wilfried (D, Kreisgruppe RNO Vorstand) 333 Pt
Photo : zvg
Lors du premier Concours international de tir militaire par équipe organisé sur la
place d’armes de Sand-Schönbühl près de Berne, 18 patrouilles allemandes, américaines et suisses, toutes composées de deux personnes, ont testé leur aptitude
au tir et entretenu l’esprit de camaraderie. La compétition a été remportée par une
équipe suisse, suivie d’une équipe américaine, puis d’une deuxième équipe suisse.
Il s’est investi durant son temps libre
pour que le premier Concours international de tir militaire par équipe puisse
avoir lieu en Suisse : Albert Brügger,
collaborateur civil responsable de la
gestion immobilière du domaine de
base de conduite 4/6 (appui) au sein
de l’Etat-major de conduite de l’armée,
est le président du comité d’organisation de la première édition de ce
rendez-vous sportif.
Urs Müller, Communication EM cond A
Monsieur Brügger, qu’est-ce qui vous a motivé à faire venir une manifestation comme
le Concours international de tir militaire par
équipe en Suisse ?
Ces dernières années, comme les fidèles lecteurs
d’INTRA le savent, notre délégation a toujours
obtenu d’excellents résultats lors des tirs internationaux à Walldürn, en Allemagne. C’est ce
qui m’a incité à faire en sorte qu’un tel concours
puisse une fois avoir lieu en Suisse – et c’était
aussi une affaire d’honneur.
Quel est l’attrait d’une telle compétition
internationale ?
En premier lieu, c’est la rencontre avec des
personnes très différentes, et pourtant si
semblables. C’est aussi un grand moment de
camaraderie et de partages enrichissants. Il
n’est pas rare d’y nouer des contacts au-delà
de nos frontières.
Quels ont été les défis les plus importants
que vous avez dû relever pour l’organisation
de cette manifestation ?
Ce sont des dizaines de petits riens, comme
assurer l’accueil des compétiteurs internationaux dans les règles du protocole ou
organiser l’installation des hampes destinées
à recevoir les drapeaux nationaux sur la place
d’armes de Sand. Mais, Dieu merci, lorsque le
désespoir me guettait, j’ai partout pu compter
sur un soutien sans faille !
Après cette première édition, y en aura-t-il
d’autres en Suisse ?
Qui sait ? – Ce serait sympa.
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Session de printemps de l’Académie militaire de l’EPF de Zurich
Société multiculturelle et armée :
Le rôle d’intégration des institutions
Photos : mise à disp.
Le samedi 2 mars 2013, le brigadier Daniel Moccand, directeur de l’Académie militaire ACAMIL a accueilli quelque 300
invités du monde politique, économique, scientifique et militaire à l’occasion de la traditionnelle session de printemps de
l’ACAMIL de l’EPF de Zurich. Les différents exposés présentés par des experts scientifiques et issus de la pratique portaient
sur le rôle d’intégration des institutions étatiques dans une société multiculturelle.
Daniela Brunner, Communication FSCA
Un intérêt plus fort pour la Suisse
Le responsable de la session, Monsieur Tibor Szvircsev Tresch, docteur en sociologie militaire à l’ACAMIL, a présenté son exposé en premier, introduisant ainsi la thématique de la journée et ouvrant la voie
aux autres présentations. Il s’est notamment penché sur le rôle intégrateur de l’Armée suisse pour les militaires issus de la migration et
a démontré que les personnes qui ont accompli leur service militaire
se sentent mieux intégrées dans la société suisse.
Les objectifs de vie des jeunes migrants
Dans son exposé, le professeur Jan Skrobanek, de l’Université de
Zurich, a présenté la conception et les différents objectifs de vie des
jeunes migrants et des jeunes Suisses dans le canton de Zurich. Au
niveau de la recherche sur la jeunesse et la migration, il existe depuis
longtemps une controverse pour savoir dans quelle mesure la conception et les objectifs de vie des jeunes migrants diffèrent de ceux des
jeunes Suisses qui ne sont pas issus de la migration. Sur la base de
ces différentes positions, Monsieur Skrobanek a expliqué les diverses
conséquences sur la réussite ou l’échec des processus d’intégration.
Estaban Piñeiro et Martina Koch (tous deux licenciés ès lettres),
de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, se sont
concentrés sur le contexte et la programmation de « l’ouverture
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interculturelle des institutions ». Ils se sont notamment intéressés à
la police et ont présenté, en s’appuyant sur des recherches internationales sélectionnées, les défis et les tensions au niveau de l’intégration des migrants au sein de la police.
L’armée, un multiplicateur
Le professeur Rudy Richardson, de la Netherlands Defense Academy,
a présenté un exposé intitulé « Multiculturalism in the Royal Netherlands Armed Forces ». Il a communiqué les résultats de sa recherche
sur les forces armées hollandaises, qui a duré sept ans. Son concept
d’« identités transculturelles » pourrait servir de futur modèle de base
pour la recherche sur la migration au sein des forces armées.
Enfin, le lt col EMG Srecko Wicki a fait part de ses propres expériences comme officier de carrière issu de la migration. Il considère que l’armée agit comme un multiplicateur susceptible de soutenir très positivement l’intégration. Les structures, les valeurs et les
mécanismes d’une armée moderne pourraient produire un effet de
levier précieux. Il a conclu en affirmant que l’attitude des personnes
astreintes au service constituait toutefois l’étape décisive.
A la fin, les intervenants ainsi que le capitaine Mahdi Shahbar,
aspirant officier de carrière issu de la migration, ont abordé la thématique dans le cadre d’une table ronde.
Officiers généraux
Mutations et nominations
Lors de sa séance du 15 mai 2013, le Conseil fédéral a procédé aux mutations
suivantes dans les rangs des officiers généraux :
Brigadier Peter Wanner
Chef Relations internationales Défense
Le brigadier Peter Wanner, âgé de 52 ans
et originaire de Beggingen SH, sera la nouveau chef Relations internationales Défense
à compter du 1er août 2013. Le brigadier
Wanner occupe depuis le 1er janvier 2011 le
poste d’attaché de défense à Rome. Il succède au brigadier Erwin Dahinden décédé
en fonction.
Le Brigadier Rolf Oehri, officier général adjoint du chef de l’Armée,
partira en congé de préretraite à la fin juin 2013 avec remerciements
pour les services rendus. Il prendra sa retraite à la fin juin 2014.
Agenda
6 juillet 2013 Swiss Army Big BandThoune
KK Thun, 20h
www.militaermusik.ch
12 juillet 2013 Swiss Army Brass BandInterlaken
Centre de congrès Kursaal, 19h30
www.militaermusik.ch
17 juillet 2013 Swiss Army Stage BandBâle
Tattoo, caserne de Bâle
www.militaermusik.ch
23 juillet 2013
Fanfare d’école de recrues 16-1Châtel-St-Denis
20h, Univers@lle; www.militaermusik.ch
15 août 2013
Swiss Army Brass Band
19h, Place d'A ffry, www.militaermusik.ch
Givisiez F
6/7 septembre 2013
Orchestre symphonique d’instruments à vent FAS
20h, Programme détaillé à l’adresse www.militaermusik.ch
Augusta Raurica
7 septembre 2013
Chance MILIZ
Lucerne CIAL
17 septembre 2013
Offener Campus HKALucerne
23 octobre 2013
Buchpräsentation HKACIAL
Führen lernen in der Armee: Geschichten der Höheren
Aula Dufour
Kaderausbildung; Col EMG Michael Arnold
17h00-19h00; www.offenercampus.ch (inscription jusqu’au 12.7.13)
7 novembre 2013
Exposés / discussionHSLU-W
Führung in Armee und Wirtschaft
Zentralstr. 9
Gemeinsame Veranstaltung mit Hochschule Luzern-Wirtschaft,
16h30-18h00, Markus Zemp, chargé de cours HSU-W,
Brigadier Daniel Moccand www.offenercampus.ch
4 décembre 2013
Durchmarsch der Alliierten in Basel 1813/1814 Manifestation conjointe avec l’Université de Lucerne
Programme détaillé sur : www.armee.ch/hka
Allgemeine Wehrpflicht: Alter Zopf – Erfolgsmodell – Alternativen
Ecole centrale / SO Lucerne; www.chance-miliz.ch
Programme détaillé à l’adresse www.armee.ch/hka
Manifestation traditionnelle FSCA
Université de
Lucerne
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Photos : Olivier Devènes
Le commandement de la Base aérienne de Sion a organisé à la mi-mars l’exercice d’ensemble des troupes SION33 avec 14 unités de feu de la défense contre avions. Dans le cadre de cet exercice, l’aérodrome valaisan devait être défendu contre des attaques aériennes et des menaces terrestres.

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