les parfumeurs du luxe français face au risque d`interdiction de
Transcription
les parfumeurs du luxe français face au risque d`interdiction de
LES PARFUMEURS DU LUXE FRANÇAIS FACE AU RISQUE D’INTERDICTION DE CERTAINS INGREDIENTS INDISPENSABLES AU SECTEUR. Sous la direction d’Augustin ROCH Auteurs : Thibaut BOUSQUET Tiphaine HUË François POTTIER Nicolas SASTRE Margot SPIESS 31/01/2013 Avertissement et Copyright Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du(des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. RESUME En juillet 2012, la commission européenne a reçu un avis du SCCS (comité scientifique pour la santé des consommateurs) sur le potentiel degré allergène de certaines substances naturelles utilisées dans les parfums. Celles-ci concerneraient 1 à 3 % de la population européenne. En publiant une telle analyse, le comité a mis les industriels du parfum en alerte. Les acteurs de la chaîne de production dans son ensemble sont concernés par ce texte, et parfois de manière diamétralement opposée. Ils apparaissent ainsi sur trois échiquiers différents : politique, économique et sociétal. Dès lors, l’Association française des producteurs de Parfums a besoin de bénéficier d’une véritable cartographie des acteurs en présence et de tous leurs mouvements stratégiques. En effet, leurs interactions ou inerties représentent des actions fondamentales à comprendre ou à prévoir, afin de mieux appréhender les enjeux stratégiques d’un tel texte. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 1 EXECUTIVE SUMMARY In July 2012, the European Commission received a notification from SCCS (Scientific Committee for Consumer Health) concerning potentially allergen natural substances used in perfumes. Those natural substances affect 1 to 3% of the European population. With this notification, perfume industrials starts to worry. The entire supply chain is affected by this text, be they the producers of perfumes or the consumers. Supply chain stakeholders interact on three different levels: political, economic and social. The French Association of perfume producers needs a clear mapping of actors and of their strategic moves. Their interactions or inertia are key actions to understand or predict, a better understanding of the strategic issues of such a text. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 2 MOTS CLEFS CSSC, parfum, luxe, Commission européenne, allergie, substances naturelles, IFRA, réglement cosmétiques. SCCS, fragrance, luxury, European Commission, allergy, natural substances, IFRA, cosmetic regulation. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 3 SOMMAIRE Résumé ..................................................................................................................... 1 Executive summary .................................................................................................. 2 Mots clefs ................................................................................................................. 3 Sommaire ................................................................................................................. 4 INTRODUCTION ....................................................................................................... 5 Partie 1 : Cartographie des acteurs............................................................................. 11 1. Echiquier institutionnel ............................................................................... 11 2. Echiquier economique ................................................................................ 21 3. Echiquier societal ........................................................................................ 32 Partie 2 : Stratégie visant a contrer / Suspendre la proposition de loi ....................... 36 1. Phase de lobbying auprès des institutions europeennes. ............................. 37 2. Phase de communication auprès du grand public. ...................................... 41 3. Une guerre de l’information en dernier ressort. .......................................... 42 Annexe 1 : Liste des membres du SCCS. .......................................................... 44 Sources ................................................................................................................... 45 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 4 INTRODUCTION Cadrage de la mission Ce rapport a été réalisé avec un objectif pédagogique par des étudiants de l’Ecole de Guerre économique. L’intitulé de la mission était le suivant : « La Commission européenne, estimant que certains ingrédients des parfums de luxe provoquent trop d’allergies, envisage de limiter l’usage de ces composants, pourtant naturels. Missionnés par l’Association Française des Producteurs de Parfums (une association fictive, nécessaire pour positionner le travail), vous devez cartographier les acteurs impliqués dans cette tentative de normalisation pouvant causer un fort préjudice à l’industrie du luxe. A qui s’appliquerait cette directive ? Quel est le discours des acteurs en présence et les canaux de diffusion ? Par la suite, vous devez proposer une stratégie visant à contrer/suspendre cette proposition de loi ». Contexte de la mission Un avis rendu par le Comité scientifique pour la santé des consommateurs (Scientific Committee on Consumer Safe, SCCS), remis à la Commission européenne, inquiète l’industrie mondiale du parfum (qui représente 25 milliards de dollars). Les conclusions du rapport de cet organe purement consultatif, publié en juillet 2012, avancent qu’entre 1 et 3 % de la population en Europe a des réactions allergiques après l’utilisation de produits de beauté. Les membres du Comité ont tout d’abord confirmé la législation européenne en vigueur. Celle-ci impose aux fabricants de signaler sur l’étiquette du parfum la présence de 26 substances potentiellement allergènes dès lors que leur proportion est supérieure à 0,01 %. Le caractère potentiellement allergène de ces 26 substances a donc été confirmé, mais une centaine d’autres ingrédients sont également dénoncés. Les recommandations vont de l’inscription sur l’étiquette d’une substance potentiellement allergène (concentration de citral présent dans les huiles de citron ou de mandarine) à une interdiction pure et simple pour les substances tirées de mousses d’arbre et le lilial par exemple. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 5 Réaction des acteurs L’inquiétude de la communauté mondiale des industriels du secteur s’explique par la présence des ingrédients dont la proportion sera réduite voir interdite dans plus de 90 % des parfums du luxe. Comme le rappelle Pierre Sivac, président de l’association internationale de fragrances (IFRA) : « Ces ingrédients sont l’épine dorsale d’environ 90 % des parfums du luxe »1. En cas de passage d’un amendement du règlement cosmétique reprenant l’avis du SCCS, l’industrie du luxe de la parfumerie française (Chanel, Dior, Guerlain, etc.) se trouverait directement impactée par une telle évolution, et de telles mesures pourraient avoir un effet néfaste sur sa position sur le marché mondial. Actuellement, dans l’hexagone, le marché du parfum de luxe est évalué à 1,85 milliards d’euros2. Les leviers à actionner, afin de protéger le marché des fragrances de luxe, sont de formes diverses. Les acteurs industriels voulant agir se trouvent confrontés à différents niveaux institutionnels au niveau de l’Union Européenne, mais les blocages principaux semblent directement venir des relations et des positions que tiennent les acteurs industriels eux même. Pour envisager d’exercer une action de lobbying auprès de la Commission Européenne, un mouvement collectif de grande ampleur serait nécessaire. Pour l’instant, l’industrie est extrêmement fragmentée et les acteurs impactés très hétérogènes. Des entreprises internationales du luxe, telles que LVMH ou des acteurs tels que Coty qui ont un modèle d’activité de très grande distribution, sont difficilement comparables avec les petits parfumeurs de Grasse ou les producteurs de fleurs. La mise en place d’une stratégie commune n’a jamais été réellement nécessaire et il est difficile de mettre les différents acteurs en mouvement. 1 BAUER Anne, CHAPUIS Dominique, « Les fabricants de parfums inquiets d’une possible refonte de la législation européenne », Les Echos, 05.11.2012. 2 TORRE Marina, « Chanel n°5, Shalimar, Miss Dior… dans le collimateur de Bruxelles », La Tribune, 02 novembre 2012. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentairebiens-de- consommation-luxe/20121102trib000728626/chanel-n5-shalimar-miss-dior-dans-le-collimateurde- bruxelles.html AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 6 De plus, traditionnellement, les parfumeurs ont une culture du secret extrêmement développée. Leur structure, leur fonctionnement, leurs secrets techniques et leur savoirfaire sont longtemps restés protégés. Et si aujourd’hui, pour un laboratoire, il n’est pas compliqué d’étudier les éléments composant un parfum, il n’en reste pas moins que leur quantité, la préparation des éléments, le savoir-faire de fabrication, etc. sont des sujets jalousement gardés. Ce qui fait que les différents acteurs ont toujours gardé une certaine distance les uns envers les autres. Une vision coopérative est à l’opposé de la logique qui règne dans le monde de la parfumerie. Ainsi, toute obligation de publicité ou surtout de transparence envers leurs produits entraine une levée de boucliers des parfumeurs. De ce fait, le changement de législation imposant aux fabricants de d’avantage détailler les étiquettes de composition des parfums qui a déjà eu lieu en 2005 au sein de l’Union européenne était déjà un grand pas en avant. La médiatisation n’est pas la bienvenue. La défense des parfums au niveau européen nécessiterait une sortie de cette réserve de manière massive et généralisée des différents acteurs de cette industrie. De 1990 à 2013, les industries du parfum auraient du avoir le temps de réagir et comprendre la direction prise par l’Union européenne. Elle a voté en 1999 un crédit de recherche de 3 millions d’euros pour un projet sur trois ans de mars 2000 à mars 2003, intitulé : « Fragrance Chemical Allergy, a major environnemental and consumer health problem in Europe ». A ce moment là les professionnels semblent s’être mis en mouvement. La Société Française des Parfumeurs a demandé à la Présidente du Parlement Européen de faire retirer le « major », vu comme un abus de langage flagrant. De leur coté, Prodarom (syndicat professionnel national des fabricants de matières premières pour l’industrie de la parfumerie) et E.F.E.O. (fédération européenne des huiles essentielles) se sont alors rapprochés de l’Union européenne pour faire entendre leur opposition quant à une telle démarche ou du moins demander une contre-analyse3. Mais aujourd’hui, les professionnels estiment que le temps de réaction du monde de la parfumerie vient de son manque de préparation et de la « désunion dans les rangs des fédérations de cosmétiques européennes et américaines »4. 3 http://www.efeo-org.org/ « Parfums : chefs d’œuvre en péril », Le Temps, http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ef4f54b4-fcca11df-a790-a3bd9560792f|3#.UPqd2OgdI7A et Maïté TURONNET, « Mon parfum part en fumée », Libération Next, 17 janvier 2013. 4 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 7 Enfin, le plus gros risque que veulent éviter les industriels du secteur, en cas de forte médiatisation des changements imposés par l’Union européenne, est celui d’une révélation tonitruante des changements qui ont déjà été accomplis dans les formules des parfums classiques. Le secteur a accepté de s’autoréguler à travers l’International Fragrance Association afin de ne pas laisser un acteur extérieur avoir un droit de regard sur leurs secrets. La contrepartie de cette soumission volontaire à une autorité reconnue communément est une reconnaissance des règles établies par celle-ci (même si cela concerne la restriction de certains ingrédients ou des certaines concentrations d’ingrédients d’origine naturelles potentiellement allergènes voire cancérigènes). En tête des marques qui ont du altérer la formule originelle de leurs parfums phares figurent Guerlain, Dior, Chanel, Hermès… Ces fabricants refusent tous de se prononcer sur un éventuel changement dans la formule depuis l’origine du parfum5. Le risque pour les industriels du secteur est donc double et paralysant si l’affaire de la modification de la directive venait à prendre de l’ampleur. Un risque sur leur activité dans le cas où celle-ci serait validée, car les modifications seraient indispensables et certaines essences seraient interdites. Le risque serait également celui d’une mauvaise publicité si le secteur tente de médiatiser l’affaire et que les médias ou les réseaux sociaux mettent à jour que le parfum Chanel N°5 n’est plus exactement le même que celui créé en 1921. Evolution des textes régissant le monde européen de la parfumerie. Au début des années 1970, les Etats membres de l’Union européenne décidèrent d’harmoniser leurs législations nationales des cosmétiques afin de favoriser la libre circulation de ces produits au sein de la communauté. Après de nombreuses discussions, la directive 76/768/EEC a été adoptée le 27 Juillet 19766. Le but était alors de répondre aux besoins des consommateurs tout en abaissant les barrières législatives et commerciales. Cette directive vise aussi particulièrement la garantie de sécurité des produits quant à leur utilisation par les consommateurs, ceci en créant une première liste de substance à limiter afin de ne pas nuire à la santé des consommateurs. Pour ce faire, elle s’attarde 5 WENDLANDT Astrid, « Special Report: EU threat spotlights perfume makers’ secrets », Reuters, 16.12.2012. 6 Site officiel de l’Union européenne http://europa.eu/legislation_summaries/food_safety/animal_welfare/l21191_fr.htm AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 8 particulièrement sur l’étiquetage, l’emballage et souhaite limiter et interdire la présence de certaines substances dans la composition des produits. Elle établit une obligation d’affichage de l’identité des ingrédients, ainsi qu’une obligation de surveillance par les Etats membres. Enfin, elle interdit les expérimentations sur les animaux. Ce texte a fait l’objet de nombreux amendements et modifications. Mais le processus s’est accéléré surtout à partir des années 90. Les cabinets de dermatologues nord européens établirent que la première cause d’allergie en Europe est due à la présence de nickel dans les objets7 et la seconde cause vient des produits composant des parfums (qui engendreraient un coût des soins pour l’Union européenne de 5,2 milliards)8. Suite à la législation sur le nickel, les parfums sont entrés dans la ligne de mire de la Commission qui, en 1999, a commandé une étude au Comité Scientifique pour les Produits Cosmétiques et non alimentaires (S.C.C.N.F.P.). Ce comité a alors étendu la liste des substances concernées. Cette liste a continué de s’agrandir jusqu’en 2009 par le vote du Règlement n°1223/2009, le 30 novembre 20099. Ce règlement, qui entre en vigueur en juillet 2013, reprend la directive et y apporte de nouvelles obligations. En effet, pour chaque produit doit être désignée une personne responsable qui assure la conformité du produit avec les obligations dont il fait l’objet. Enfin, la liste des substances interdites est étendue sauf cas exceptionnel. Il faut entendre, par cas exceptionnel, le fait qu’un Etat membre puisse demander à la Commission d’accorder une dérogation, après consultation du Comité Scientifique pour la Sécurité du Consommateur (S.C.C.S., qui a succédé au S.C.C.N.F.P.), si un ingrédient est largement utilisé, et sa suppression aurait donc un fort impact économique, ou s’il suscite de graves préoccupations. Le S.C.C.S. est un comité scientifique issu du secteur « Santé Publique » de la Direction Générale « Santé et Politique du Consommateur », dite direction SANCO, qui est représentée par le Commissaire Tonio Borg10. Mais, le Règlement précise aussi que la Commission est assistée par le Comité Permanent pour les Produits Cosmétique. Ce dernier dépend, pour sa part, de la Direction Générale de l’Entreprise et de l’Industrie, dite DG ENTR. Son directeur général, Daniel Calleja est assisté de deux députés, Antti Peltomäki et Paul Weissenberg. Cette direction 7 Société Française des parfumeurs - http://www.parfumeur-createur.com/article.php3?id_article=70 « Opinion du SCCS sur les allégies au parfum dans les produits cosmétiques », SCCS, paragraphe 4.5.3. sur les coûts engendrés par les soins de santé, 27 juin 2012. 9 Site officiel de l’Union européenne http://europa.eu/legislation_summaries/food_safety/animal_welfare/co0013_fr.htm 10 Site officiel de l’Union Européenne - http://ec.europa.eu/dgs/health_consumer/index_en.htm 8 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 9 s’en réfère au Commissaire européen Antonio Tajani, vice président de la Commission européenne et commissaire à l’Industrie et à l’Entrepreneuriat. Ce rapport aura donc pour objectif de présenter les différents acteurs impliqués dans le processus législatif ou impactés par lui. La première partie présente une cartographie des acteurs institutionnels, économiques et sociaux avec leur position favorable ou défavorable, hésitants ou neutres vis-à-vis du texte. La deuxième partie propose une stratégie construite pour lutter contre la législation européenne au travers de trois phases, une première de lobbying, une seconde de communication et une troisième de guerre de l’information. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 10 PARTIE 1 : CARTOGRAPHIE DES ACTEURS Trois échiquiers sont à distinguer pour appréhender la complexité de la cartographie des acteurs intéressés aux conséquences de l’avis émis par le SCCS à l’été 2012. 1. ECHIQUIER INSTITUTIONNEL Parmi les acteurs institutionnels fondamentaux, le SCCS s’impose comme le plus défavorable aux intérêts de l’Association Française des Parfumeurs11. Le Comité Scientifique Cosmétique (SCCS) a été créé le 19 Décembre 1977 par la Commission suite à la Décision 78/45/EEC. Son but était d’assister la Commission européenne dans son appréciation des problèmes d’ordre scientifique et technologique afin 11 Guide du SCCS pour l’évaluation des produits cosmétiques et de leur sécurité, ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_s_006.pdf, consulté en Janvier 2013 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 11 de permettre la création ou l’amendement de la réglementation européenne concernant la composition, la création, l’emballage et l’affichage de la composition des produits cosmétiques sur le marché européen. Ce comité était renouvelé tous les trois ans. En 1997, il fut remplacé par le Comité Scientifique des Produits Cosmétiques et Non Alimentaire (SCCNFP), composé pour sa part de scientifiques indépendants issus de différents domaines de compétences, ceci, afin de couvrir le plus grand champ d’expertise possible. En 2004, suite à une réorganisation à grande échelle des comités scientifiques de l’Union Européenne, le SCCNFP a été remplacé par le Comité Scientifique des Produits de Consommation (SCCP), englobant alors trois comités et non plus huit comme par le passé. Ces trois comités étaient le Comité Scientifique pour les Produits de Consommation (SCCP), le Comité Scientifique pour la Santé et les Risques Environnementaux (SCHER et le Comité Scientifique sur l’Emergence et l’Identification des Nouveaux Risques pour la Santé (SCENIHR). Finalement, en 2008, les trois comités scientifiques ont à nouveau été réactualisés et le SCCP devint le SCCS. De même, s’est rajouté à ces comités une équipe de scientifiques spécialistes dans l’évaluation des risques qui a pour tâche d’assister les membres du comité dans leurs travaux. Les noms des scientifiques composant les comités et le pôle d’expertise ont été publiés en 200912. Le SCCS doit apporter ses « opinions » aux questions concernant tous les types de risques pour la santé et la sécurité (notamment les risques chimiques, biologique, etc) des produits non consommables (produits cosmétiques, jouets, produits d’entretiens) et les services qui s’y rapportent (par exemple les activités de tatoueurs)13. Le travail du SCCS peut être divisée en deux domaines principaux, à savoir les questions liées aux ingrédients et produits cosmétiques et celles liées à d’autres produits de consommation non alimentaires. 12 Décision de la Commission 2009/146/EC du 19 Février 299 sur la nomination des membres et conseillers des Comités Scientifiques instaurés par la Décision 2008/721/EC, Journal Officiel de l’Union Européenne L 49, 20/02/2009 p. 33 13 Décision de la Commission 2008/721/EC du 5 Septembre 2008 sur mise en place d'une structure consultative de comités scientifiques et d'experts dans le domaine de la consommation la sécurité, la santé publique et l'environnement et abrogeant la décision 2004/210/CE, Journal Officiel de l’Union Européenne L 241, 10/09/2008 p.21 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 12 Chaque fois que des ingrédients cosmétiques sont concernés, la consultation du SCCS est obligatoire. Alors qu’elle n’est pas obligatoire dans le domaine des autres produits non alimentaires. La Commission peut demander au comité : Des avis sur toute question d’intérêt particulier pour la sécurité des consommateurs − et la santé publique ne relevant du mandat d'autres organismes communautaires ; Des conseils rapides sur l’état des connaissances scientifiques concernant les − risques spécifiques en cas de besoins urgents ; L'identification des besoins de recherche et l’évaluation des résultats de la − recherche par rapport aux domaines couverts par son champ de compétences ; De faire partie de réseaux thématiques avec d’autres organismes communautaires − ou organisations scientifiques, afin de surveiller et de contribuer au développement des connaissances scientifiques sur les risques dans ses domaines de compétence. En outre, de sa propre initiative, le Comité peut attirer l’attention de la Commission sur un problème spécifique ou émergeant, considéré comme pouvant poser un risque réel ou potentiel pour la sécurité des consommateurs, la santé publique ou l’environnement. Enfin, en accord avec la Commission, le SCCS peut décider de mettre en place des ateliers thématiques, organisés par les secrétariats du Comité, afin d’examiner les données scientifiques et l’état des connaissances sur des risques particuliers ou sur des grandes questions d'évaluation des risques. A la demande de la Commission, les ateliers doivent produire des rapports, des documents de synthèse ou conclusions. Quant à son fonctionnement14, afin de remplir efficacement son mandat, le SCCS installe régulièrement des groupes de travail sur des sujets d’intérêt particulier. Ces sousgroupes fonctionnent de façon indépendante en vertu d’un président élu et est composé des membres du SCCS, complété par des experts de l’équipe officielle de conseillers scientifiques et/ou experts externes reconnus dans leur domaine de compétence. Des groupes de travail traitent des ingrédients cosmétiques (évaluations individuelles des ingrédients, à l’exception de teintures capillaires), colorants capillaires, méthodologies (les méthodes et les notes d'orientation), nanomatériaux, sensibilisation et parfums et d’autres sujets en fonction des besoins. 14 Site officiel du Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs, http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/docs/rules_procedure_en.pdf, consulté en Janvier 2013 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 13 Une fois que les experts des groupes de travail ont adopté une version finale de leur rapport, ils le présentent à la séance plénière du SCCS qui adopte les textes avant qu’ils ne soient officiellement publiés. Ces textes sont appelés « opinions ». De nombreuses opinions sont placés sur le site Web de la Commission15 pour commentaires avant la finalisation ultime. Toutes les personnes intéressées peuvent poster des commentaires qui sont ensuite considérés par le SCCS et incorporés lorsqu’il le juge approprié. Les personnes appartenant à ce comité16 sont essentiellement des scientifiques (toxicologie, dermatologie, pharmaceutique, etc.) de nationalités diverses. La diversité de l’origine de ses membres reste limitée du fait d’une forte majorité de nordiques (allemands, anglais, danois) pour seulement un Français et un Espagnol. Culturellement et historiquement parlant, cette majorité est moins sensible à l’univers et à la tradition du parfum et plus attachée à un point de vue scientifique sur la question. Cela contribue à la sévérité des avis rendus, souvent défavorables à l’industrie du parfum. Le SCCS est le seul organisme scientifique consultatif de la Direction Générale de la Santé et des Consommateurs, comme expliqué précédemment. Selon la Directive de 1976 et depuis le Règlement Cosmétiques, la Commission ne peut modifier la liste des substances visées aux annexes qu’après consultation du comité scientifique. Pour autant, les avis n’ont pas de force juridique contraignante. Ses avis sont basés sur la consultation des conclusions de différentes recherches scientifiques concernant le sujet traité. Cependant, le comité le reconnaît lui même, les limitations proposées et inscrites dans la directive de 1976 avec ses amendements successifs, et repris dans le règlement de 2009, sont directement issus de la liste de l’IFRA des substances à limiter. Cette liste a été dressée selon les critères, eux aussi, établis par l’IFRA17. D’autre part, depuis 2006, la présence des résultats des études du Research Institut of Fragrances Materials (RIFM), 15 Site officiel du Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs, http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/index_en.htm, consulté en janvier 2013 16 Liste des membres du CSSC, site officiel de l’Union européenne, http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/members_committee/index_en.htm consulté en janvier 2013 Voir Annexe 1 17 Opinion sur la clarification du SCCNFP/0392/00, « Liste initiale des substances de parfumerie ne pouvant faire partie des produits cosmétiques excepté les substances sujettes aux Restrictions et aux Conditions établies », Opinion du SCCP, 20 Juin 2006, p. 3 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 14 institut de recherche de l’IFRA, au sein des avis du SCCS est de plus en plus importante18. Enfin, cette présence est de plus en plus diffuse depuis les vingt dernières années19. En effet, dans les avis du SCCS, le RIFM et l’IFRA sont nommés directement20, mais le comité fait aussi référence à eux indirectement au travers du Quality Risk Asset (QRA) qui est une nouvelle méthode d’évaluation des risques dermatologique21 ou encore leurs publications au sein du Food and Chemical Toxicology22. La Direction Générale de la Santé et des Consommateurs (DG SANCO) peutêtre considérée comme un acteur hésitant. La personne en charge du dossier est le directeur général de la DG Sanco, P. Testori Coggi. Il est représenté par deux sousdirecteurs, messieurs Seychell et Miko. M. Seychell, assisté par A. Ajour et conseillé par I. De la Mata en ce qui concerne les affaires d’intérêt particulier pour la santé publique, est en charge de branche « Affaires des Consommateurs ». Lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP, suite à la publication du rapport par le SCCS, Monsieur Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire européen chargé de la santé et de la protection des consommateurs, a précisé la position de la DG Sanco23. La Commission se détache de ce travail scientifique et affirme que ce n’est pas sa position. Elle n’a pas l’intention d’interdire l’utilisation de ces ingrédients allergènes, mais seulement d'engager des consultations avec l’industrie des parfumeurs pour protéger les consommateurs contre les éléments naturels à l’origine d’allergies dans les parfums. Au cours de cette interview, Monsieur Vincent a expliqué que le processus législatif de modification n’avait pas débuté et a assuré que la Commission « est encore très loin d'envisager une modification de la législation européenne », en rappelant qu’elle avait engagé depuis le mois d'août des discussions avec les professionnels de l'industrie et les 18 Pour se faire, voir les différentes « opinions » du SCCS et du SCCP depuis 2006, disponibles sur le site de la Commission européenne, http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/opinions/index_en.htm#id9, consultées en janvier 2013. 19 Opinons du SCCS, Opinion sur les Fragrances allergènes dans les produits cosmétiques, opinion du 14 décembre 2011, paragraphe 6.1.1, points 3 et 4 et Références. 20 Opinion du SCCS, Opinion sur l’Hydroxyisohexyl 3-cyclohexen carboxaldehyde, opinion du 14 décembre 2011, paragraphe « Références ». 21 Opinion du SCCS, Opinion sur le «Dermal Sensitisation Quantitative Risk Assessment », opinion du 24 juin 2008. 22 Food and Chemical Toxicology, Elsevier Ltd. http://www.sciencedirect.com/science/journal/02786915, consulté en janvier 2013. 23 Entretien de M Frédéric Vincent sur la position de Bruxelles face au monde de la parfumerie disponible sur http://www.rfi.fr/emission/20121226-frederic-vincent-porte-parole-commissaire-europeencharge-sante-protection-consommateurs, consulté en janvier 2013 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 15 associations de consommateurs « afin d’étudier l’impact économique de cet avis, notamment pour les petits producteurs de citrons ou de bergamote ». La DG Sanco semble sensible à l’impact d’une telle modification sur le marché de la parfumerie et a souligné qu’elle est consciente « qu’une infime partie de la population a des allergies aux parfums et aux cosmétiques ». L’ensemble du sujet cosmétique ne concerne la DG SANCO que depuis que l’Unité « Produits pharmaceutiques et Cosmétiques » a quitté la DG ENTR (Entreprise et Industrie) pour rejoindre la DG SANCO après la restructuration de 2009/201024. En effet, pour les amendements de la Directive de 1978 et l’élaboration du Règlement de 2009, au sein de la Commission, la Direction en charge du projet a toujours été la Direction Générale Entreprise et Industrie. La Direction générale Entreprise et Industrie (DG. ENTR) de la Commission européenne est pour le moment un acteur passif sur le sujet. La Direction générale Entreprise et Industrie est une direction importante au sein de la Commission européenne. Elle compte quelques milles employés pour un budget annuel de près d’1,5 milliard d’euros. Cette direction a pour objectifs d’accroître la compétitivité de l’industrie européenne et de la rendre plus durable d’un point de vue écologique25. Elle a également pour missions d’assurer l’ouverture du marché intérieur pour les marchandises et de soutenir la politique spatiale européenne. Ses domaines de compétence sont donc très étendus en matière économique. Elle soutient le tissu industriel européen en favorisant notamment l’innovation, l’accès au financement des PME et la création d’un environnement propice aux entreprises par la simplification des charges administratives. La DG. ENTR est identifiée comme acteur passif sur l’échiquier institutionnel car elle n’a émis aucune position concernant le rapport du comité scientifique sur les substances allergènes dans les parfums. En revanche, sa présence sur l’échiquier est justifiée compte tenu de l’importance de l’impact potentiel qu’aurait la modification législative en question sur une industrie européenne majeure. L’industrie européenne du 24 Communiqué de Presse de la Commission européenne, Le président Barroso lève le voile sur sa nouvelle équipe, IP/09/1837, 27 novembre 2009, p. 9 25 DG. ENTR, « Présentation des objectifs principaux », janvier 2013, http://ec.europa.eu/enterprise/dg/objectives/index_fr.htm AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 16 parfum et des cosmétiques au sens large représente, en effet, plus de 24 milliards d’euros et constitue un poste excédentaire de la balance commerciale européenne avec plus de 9 milliards d’euros d’exportations pour seulement 2,4 milliards d’euros d’importations. Or, selon une étude de l’association « ALTER-EU » (Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation in the European Union), réseau regroupant une multitude d’acteurs de la société civile européenne tels que des syndicats, des associations ou des cabinets conseils, inquiets de l’importance grandissante des lobbies à Bruxelles, la DG. ENTR serait extrêmement perméable au lobbying des puissantes industries européennes26. Ainsi, près des deux tiers des comités d’experts consultés par cette direction dans le cadre de ses travaux législatifs seraient dominés par les poids lourds de l’industrie européenne au détriment des PME, des syndicats, des ONG ou encore des universitaires. Cette direction est donc considérée comme étant très réceptive aux messages des industriels en comparaison des autres directions générales de la Commission européenne. Ceci s’est notamment vérifié durant le processus législatif visant à adopter le règlement REACH qui définit un nouveau cadre réglementaire contraignant pour le secteur de la Chimie en Europe. Ce texte a fait l’objet d’un lobbying très intense à Bruxelles de la part des fédérations professionnelles et des ONG, et a vu s’affronter plusieurs directions générales au sein de la Commission européenne. Initialement porté par la Direction générale à l’environnement, le projet de texte a finalement été récupéré par la DG. ENTR qui l’a alors édulcoré au grand damne des ONG27. La DG. ENTR pourrait donc se révéler être un allié ou tout du moins un acteur compréhensif vis-à-vis des arguments de l’industrie européenne du parfum. Cet allié potentiel dispose en outre d’un relai politique de poids en la personne de l’italien Antonio Tajani, Commissaire européen à l’Industrie et à l’Entreprenariat depuis 2009 et responsable de la DG. ENTR. Celui-ci est en effet Vice-président de la Commission européenne et a occupé précédemment le poste de Commissaire aux transports. Il connaît donc parfaitement les rouages des institutions européennes. A l’inverse, le maltais Tonio Borg, Commissaire à la Santé et à la politique des 26 ALTER-UE, « Who’s driving the agenda at the DG Entreprise and Industry? The dominance of corporate lobbyists in DG Entreprise’s expert groups », juillet 2012 27 Greenpeace, « Réglementation REACH: entre avancées et déceptions », 2006, http://www.greenpeace.org/luxembourg/Global/luxembourg/report/2006/12/analyse-detaillee-de-lareglem.pdf AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 17 consommateurs, est novice au plan européen. Il n’a été nommé à son poste que fin 2012 après la démission de son prédécesseur de même nationalité pour soupçons de corruption. Les intentions de la Commission européenne vis-à-vis de l’industrie de la parfumerie se placent à un stade législatif encore précoce. L’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie n’ont donc exprimé publiquement aucune position officielle sur le sujet ce qui justifie leur positionnement dans la catégorie des acteurs passifs sur l’échiquier politique. Cependant, il est plus que probable que les industriels du secteur de chacun de ces pays aient saisit les autorités nationales compétentes sur ce dossier. Ces quatre pays abritent en effet, l’essentiel de l’industrie de la parfumerie et des cosmétiques au plan européen. Cette industrie s’avère extrêmement profitable en termes de chiffre d’affaire et d’emplois pour ces Etats. Le secteur de la fabrication d’huiles essentielles représente par exemple des valeurs de production par pays de plus de 200 millions d’euros pour l’Italie à près d’1,2 milliard d’euros pour la France et l’Allemagne. Ces deux Etats emploient à eux deux près de 10 000 personnes au sein de dizaines de PME dans cette branche28. Plus largement, le secteur de la fabrication de parfums et de produits pour la toilette de ces quatre pays représente une valeur de production de près de 20 milliards d’euros cumulés pour plus de 80 000 personnes employées. Ce secteur représentait à lui seul 0,41 % du PIB de la France en 2011, 0,27 % pour l’Italie ou encore 0,17 % pour l’Allemagne. Enfin, ce secteur est fortement exportateur. Le secteur de la cosmétique a ainsi engendré un excédent commercial de plus de 8 milliards d’euros pour la France en 201129. Nul doute que ces quatre Etats se mobiliseront si cette industrie devait être fortement impactée par une législation européenne. Ce sont les représentations permanentes de ces Etats à Bruxelles qui seraient chargées de porter leurs voix au sein des instances européennes et notamment du Conseil de l’Union européenne. Cette institution regroupe les représentants des Etats membres de l’Union et participe au processus législatif européen avec la Commission et le Parlement européen. Sans son accord, une législation européenne ne peut être adoptée. Des règles régissent la prise de décision à 27 au sein du Conseil de l’Union européenne. Chaque Etat à un nombre de voix qui lui est attribué en fonction notamment de son poids démographique. Il s’avère qu’en raison de leur importance, les quatre Etats cités précédemment ont chacun 4. 28 SEERUNTTUN Antish, « L’industrie de la parfumerie », Financière de la Cité, 8 octobre 2012, p. 29 Op. cit, p. 20. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 18 le maximum de voix accordées soit 29 voix30. Compte tenu des règles relatives au vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil, aucune décision ne peut être adoptée si ces quatre Etats réunis s’y opposent. Le soutien de ces Etats pourra donc s’avérer très utile pour faire échec à un projet législatif européen trop contraignant pour le secteur de la parfumerie. Une multitude d’acteurs institutionnels européens ne sont pas concernés de prime abord par une éventuelle modification du règlement cosmétique. Ils font donc partie de la catégorie des acteurs neutres. Cependant, des actions peuvent être envisagées pour les sensibiliser aux conséquences probables d’une telle modification de législation dans leur domaine de compétence respectif. La Direction générale Emploi, affaires sociales et inclusion (DG. EMPL), forte de plus de 800 fonctionnaires et de 9 directions, a notamment en charge l’accroissement et l’amélioration de l’emploi au sein de l’Union européenne. Le Commissaire européen de nationalité hongroise László Andor est en charge de ces sujets. Cette Direction pourrait-être mobilisable si un nombre significatif d’emplois se trouvaient menacés par le futur projet de modification du règlement cosmétique. Outre les industriels, la DG. EMPL est sensible aux arguments développés auprès d’elle par les syndicats européens. La Direction générale Développement et coopération – EuropeAid (DG. DEVCO) est en charge des programmes d’aides extérieures de l’UE en faveur des pays tiers. Elle gère des fonds comme le Fonds européen de développement (FED) de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Sensible aux problématiques de développement des pays les moins avancés, cette Direction est particulièrement attentive aux points soulevés par les ONG et gouvernements des Etats tiers auprès d’elle. Or, des pays producteurs de matières premières naturelles pour l’industrie de la parfumerie font souvent partie des pays les moins avancés comme Madagascar. Des actions peuvent donc être envisagées pour transmettre l’inquiétude des producteurs locaux à cette Direction générale. La Direction générale Education et culture (DG. EAC) quant à elle, est 30 Toute l’Europe.eu, « Le Conseil de l’Union européenne http://www.touteleurope.eu/fr/organisation/institutions/conseil-de-l-union-europeenne.html », AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 19 rattachée à la Commissaire européenne de nationalité roumaine, Androulla Vassiliou. Une des missions de cette Direction générale est la protection du patrimoine européen. Or, les industriels ont dans un premier temps évoqués le patrimoine olfactif de l’Europe pour justifier la présence dans les parfums des substances naturelles incriminées. Certaines formules de parfum datant en effet de plus d’un siècle, il serait donc judicieux de sensibiliser cette DG sur la menace culturelle que fait peser le projet de modification du règlement cosmétique. La Commission européenne dans son ensemble est identifiée comme acteur à part entière. Si toutes les Directions générales font partie de la Commission, les décisions législatives finales sont prises à la majorité par l’ensemble des Commissaires européens au sein du collège des Commissaires. La position adoptée devient alors celle de la Commission dans son ensemble. Le Commissaire en charge de l’élaboration d’un texte peut donc voir son projet rejeté au sein du collège en raison de réserves exprimées par certains de ses collègues. La Commission est donc identifiée comme acteur neutre, aucun projet de texte n’ayant encore atteint le collège des Commissaires. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 20 2. ECHIQUIER ECONOMIQUE L’échiquier économique regroupe des acteurs d’horizons divers pouvant avoir des intérêts antagonistes. La complexité des relations existant entre eux demeure difficile à identifier, et pourtant, lorsqu’elle l’est, est révélatrice de diverses actions d’influences ou de contre influences. Le schéma ci-dessous explique, voire caricature les principaux acteurs de manière exhaustive afin de comprendre les relations existantes à exploiter ou à éviter. Figure 1 : Cartographie des acteurs économiques. (Source : Blog du parfum Poivre Bleu) L’acteur principal sur l’échiquier économique est l’IFRA (International Fragrance Association) qui représente une réalité beaucoup plus complexe que son simple acronyme. Chaque création de parfum nécessite un contrôle scientifique préalable. Ces divers contrôles sont chapotés par cet acteur mais ses interactions et son fonctionnement interne AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 21 demeurent complexes. Afin d’évaluer ces diverses corrélations, il s’agit d’envisager le fait que l’IFRA est un acteur autorégulé, financé par l’industrie du Parfum. Pour autant, sa position vis-à-vis des industriels français des parfums de luxe est ambiguë. Le parti pris de positionner l’IFRA et les associations d’entreprises sur l’échiquier économique tient au fait que la composition de ces organisations est totalement économique. Elles ne sont associations que de noms et représentent des intérêts économiques qu’il s’agit d’identifier pour appréhender les interactions du secteur. Le schéma ci-dessous explique le cheminement de contrôle effectué au sein de ces associations. Figure 2 : Procédure de contrôle normative (Source : Congrès Cosmeto Firmenich 2011) Le RIFM (Research Institute for Fragrance Materials) dissèque les matières premières et évalue leur toxicité potentielle. Il est composé d’un panel d’experts indépendants, le REXPAN (Rifm EXpert PANel) avec une majorité de toxicologues, dermatologues et pharmacologues. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 22 L’IFRA (International flagrance association) quant à lui, est l’organe régulateur qui contrôle les matières premières sur la base du Code de Bons Usages. En regroupant des associations nationales et des membres directs, il constitue une association à caractère mondial (en volume, ses membres représentent 90 % du marché mondial). Il publie les résultats du RIFM et oppose sur cette base des arguments aux injections européennes. Ainsi, souvent le SCCS demande à l’IFRA des données sur les matériaux. S’il s’avère qu’il peut y avoir un problème avec un matériau, l’IFRA travaille alors à offrir des données permettant de justifier le maintien de son utilisation : « à l’IFRA, nous passons notre temps à défendre les molécules pour les parfumeurs »31. Le budget annuel de ces deux organisations que sont l’IFRA et le RIFM est ainsi de 14 millions de dollars. Les grandes maisons de parfums ne sont pas membres de l’IFRA. En revanche, elles en appliquent les amendements. Chanel et L’Oréal, avec Firmenich et Givaudan par exemple, sont des membres actifs du RIFM. Les parfums Christian Dior, Shiseido, Yves Rocher, Estée Lauder quant à eux, comptent parmi les membres de soutien. Ce schéma de fonctionnement en interne révèle pourtant les limites d’un système. En effet, le système de contrôle et de sécurité est critiqué pour son manque d’impartialité et d’objectivité puisque l’IFRA dicterait en fait les comptes rendus du SCCS. La contradiction serait alors ici totale. En effet, l’IFRA est l’acteur censé représenter et donc défendre l’industrie du Parfum. Il n’aurait donc aucun intérêt à ce que le rapport du SCCS voit le jour. Dès lors, l’IFRA est soit en contradiction totale avec le SCCS, soit elle aurait elle-même influencé ce rapport ou du moins donné son aval. Cette dernière possibilité n’a aucun sens, à moins que les membres de l’IFRA soient en train de mener une guerre interne ? Les associations d’entreprises ensuite, sont nombreuses et jouent un rôle fondamental dans toute l’échelle de la production des parfums. Elles représentent un potentiel de soutien favorable à l’industrie du parfum. Parmi celles-ci, il existe diverses petites associations par branches de production : CIHEF (comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises), FNPAPAM (Fédération nationale des plantes à parfum, aromatique et médicinale), etc. 31 Interview de Stephen WELLER de l’IFRA pour Grain de Musc, 15 mai 2009. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 23 D’autre part, parmi les acteurs les plus influents, apparaissent des associations ou encore confédérations. La COLIPA (Cosmetics Europe), est une fédération européenne des industries cosmétiques, devenue en 2012 Cosmetics Europe. Elle représente les entreprises auprès des instances européennes et répercute auprès d'elles les informations réglementaires ou de sécurité. Elle met également à leur disposition des Guidelines (procédures techniques) et des recommandations. Chaque Etat membre de l’Union européenne dispose d’un inspecteur qualifié qui revoit les engagements règlementaires de sécurité. UNITIS (The European Organisation of Cosmetic Ingredients Industries and Services), quant à elle, est une association professionnelle créée en 2002. Elle regroupe et représente environ 40 PME en Europe dont la plupart participent au développement, à la production et à la commercialisation de plantes et extraits de plantes. Ses deux objectifs majeurs sont la représentation et la défense de ses membres ainsi que l’amélioration des dérivés botaniques au plan de la qualité et de la sécurité. Son projet NCS TOX, vise à rendre disponible, pour tous les maillons de la chaîne, une banque de données prédictives et des guidelines qui recensent toutes les données toxicologiques, les méthodes permettant d’identifier les classes chimiques, ainsi que de nombreuses informations. UNITIS faisait partie de ces professionnels présents au 10ème Congrès Parfums et Cosmétiques qui s’est tenu les 28 et 29 novembre 2012 à Chartres. Alors que l’année précédente faisait surtout ressortir un manque d’informations des fabricants, cette année fut entendue comme celle de la coopération. En effet, le nouveau règlement supposant des coûts supplémentaires pour les entreprises de cosmétiques et en particulier pour celles du parfum, une approche collective est désormais envisagée. Dès lors, UNITIS est apparue comme un cas d’école, ou plutôt un exemple à suivre avec sa mise en place de l’outil mentionné ci-dessus (permet le regroupement des données toxicologiques). L’heure est donc au partenariat pour les différents acteurs, et ce, afin de faire face à la mise en place prochaine d’un nouveau règlement. Lors de ce congrès, tous les acteurs fondamentaux de l’industrie du parfum étaient présents. Il a permis la réunion d’acteurs aux intérêts parfois diamétralement opposés. Parmi les exemples, il s’agit de citer Clara Arranz Acevez, responsable du SCCS, ou encore Tiphaine DAUBERT-MACIA, responsable des affaires règlementaires produits cosmétiques chez Chanel Parfums Beauté. Ce congrès a pour vocation d’organiser un AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 24 dialogue entre les autorités en charge de la réglementation (nationale et européenne), les professionnels de la santé et les industriels du secteur. Cette occasion de dialogue et de lobbying ne doit pas être négligée. Ce congrès et le rapport rendu par le SCCS, permettent de révéler que les grandes maisons de parfums apparaissent au premier plan, du moins les premiers perçus, parmi les acteurs défavorables au rapport rendu par le SCCS. Pour ne citer que les plus grandes, LVMH (Givenchy, Kenzo, Guerlain, Dior), Chanel ou encore Hermès seraient les premières maisons de luxe à être fortement impactées par l’adoption d’une directive qui irait dans le sens de l’avis du SCCS. Au sein de ces grandes maisons, les détracteurs de ce rapport furent nombreux. Chez Guerlain par exemple, le parfumeur Thierry Wasser s’est exprimé. Selon lui, l’étude du SCCS serait catastrophique si des mesures concrètes venaient à être mises en place : « nous vendons des parfums dont le plus vieux a plus de 150 ans. Les essences sont des composés complexes qui, pour certaines, contiennent des centaines de molécules. Les produits incriminés par le SCCS se trouvent en grande quantité à l’état naturel dans les végétaux que nous utilisons. Où trouver l’équivalent du styrax dont tout le monde se fout sauf nous (et nos clients) alors qu’il est au cœur d’Habit Rouge ? Comment pallier la suppression de l’eugénol qui compte pour 85 % dans l’odeur du clou de girofle, lui-même introduit dans tous nos jus ? Comment faire pour assurer la pérennité de nos classiques, qui portent chacun un morceau de l’histoire culturelle française ?»32. Selon lui, « on ne peut pas tout légiférer ». De la même façon, le parfumeur Christophe Sheldrake de chez Chanel s’est lui aussi exprimé : « les progrès techniques sont également très utiles. Chez Chanel, nous avons beaucoup travaillé la mousse de chêne. Grâce aux techniques de distillation fractionnée [seules certaines molécules de la plante sont extraites, ndlr], on est arrivé à un produit quasiment sans atranol, c’est-à-dire sans le corps incriminé, si ce n’est à l’état de traces. La reformulation ? À mes yeux, un parfum ne se résume pas à une ligne d’écritures, c’est une sensation, une émotion. D’un point de vue éthique, cela ne me semble pas très grave que la recette évolue : je veux d’abord que le consommateur ait le même sentiment de qualité et de richesse qu’avec l’original »33. 32 33 Maïté TURONNET, « Mon parfum part en fumée », Libération Next, 17 janvier 2013. Ibid. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 25 Au-delà du caractère identitaire fortement défendu et revendiqué, il s’agit aussi d’envisager les perspectives économiques. La peur première est celle d’une chute des marchés si un tel rapport venait à prendre forme via la Commission européenne. Or, de récentes analyses prévoient une forte croissance du marché des parfums dans les années à venir34. L’étude issue du Ceresana, société d’études basée en Allemagne, affirme que le marché mondial des parfums atteindra 15,6 milliards de dollars en 2019. Ce boom serait notamment dû aux pays en développement et émergents qui contribuent de plus en plus à la croissance du marché. Les pays d’Amérique du sud et asiatiques (sauf la Chine où on ne se parfume pas) ont de plus en plus accès aux produits améliorés et les parfums deviennent un élément de convoitise important. Dès lors, le marché exploitable dans les années à venir est immense. Certes la concurrence est très rude en matière d’innovation permanente, mais elle encourage aussi un développement et une fabrication de nouveaux produits naturels (le marché bio représentant depuis quelques années de réelles perspectives). Les petites maisons de parfums françaises représentent une niche du luxe assez confidentielle mais extrêmement importante pour l’artisanat de la parfumerie. Ce sont des acteurs défavorables à l’adoption d’un texte législatif européen de limitation d’usage des ingrédients incriminés par le SCCS. Le poids économique de ces acteurs peut paraître négligeable devant les mastodontes que sont les grandes maisons de parfums et les industriels. Pour autant, leur poids politique est vraisemblablement supérieur à leur poids économique car les petites maisons de parfums constituent un réseau de TPE et soutiennent les petits industriels tels que les producteurs de fleurs ou les flaconniers. Détenteurs d’un savoir-faire traditionnel et représentants de l’industrie du luxe français, ces acteurs risquent d’être très fragilisés par les réglementations envisagées par la Commission européenne. Alors que les grandes maisons de parfums se concentrent sur les parfums rares, une forme ultra luxe et élitiste existe également chez les petites maisons qui se focalisent sur l’imagination de leurs nez, même s’ils utilisent des jus lambda. Les parfumeurs travaillent des mois sur une nouveauté et travaillent presque seuls35. Les petites maisons françaises les plus célèbres sont : Serge Lutens, Annick Goutal, L’Artisan Parfumeur, Diptyque, Etat 34 Ceresana, Market Study : flagrances, étude citée dans un article internet : « les pays émergents boostent le marché mondial des parfums », 22 janvier 2013. 35 Stelda, "Le nouvel essor des parfums confidentiels", lexpress.fr styles, 2 janvier 2013. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 26 Libre d’Orange, Acqua di Parma, Frédéric Malle, Maison Francis Kurdjian, Nicolas de Barry, Stéphanie de Saint Aignan, Parfum d’Empire, Le Labo, Honoré des Prés, Parfums d’Orsay. Les industriels du parfum utilisant des matières premières de synthèse sont infiniment favorables à la tentative de normalisation par la Commission européenne, si ce n’est à l’origine même de cette tentative. En effet, ils pourraient récupérer tout ou une grande partie du marché des grandes maisons de parfums. Ces industriels sont américains, coréens, français, italiens, espagnols. Ils font, la plupart du temps, partie de multinationales de l’industrie des cosmétiques. Ces multinationales ont un poids économique énorme. Certaines de ces multinationales possèdent aussi de grandes maisons de parfums. Ils ne communiquent pas directement à propos de la tentative de normalisation par la commission européenne. Les fabricants des matières premières se divisent en deux grandes catégories. D’abord, les acteurs des activités de production de matières premières de synthèse se posent comme des acteurs très favorables, pouvant ainsi récupérer une partie des activités susnommées en cas de normalisation. Le marché mondial des matières premières de synthèse est de 4 milliards d’euros. Les matières premières de synthèse font partie de la classe « fabrication d’autres produits chimiques organiques de base ». Les quatre plus importants acteurs sont Givaudan (20 %, Suisse), Firmenich (13 %, Suisse), International Flavors and Fragrances (IFF) (12 %, USA) et Symrise (10 %, Allemagne). Ensuite les producteurs de matières premières naturelles, plutôt opposés à l’adoption d’un texte européen limitant l’utilisation de ces ingrédients car cela pourrait signifier l’arrêt de certaines productions. La solidarité entre producteurs s’impose d’autant plus que la Commission semble aller toujours plus loin dans le respect du principe de précaution dans le domaine des parfums et cosmétiques. Un parfum est composé majoritairement d’alcool permettant de solubiliser des essences et des molécules odorantes, plus couramment appelées fragrances. Ces fragrances sont issues de matières premières aromatiques qui peuvent être végétales, animales ou synthétiques. Le marché mondial de la fabrication des huiles essentielles est de 5,8 milliards d’euros. En France, 265 entreprises AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 27 travaillent dans le secteur de la fabrication des huiles essentielles, employant 5728 salariés pour un chiffre d’affaire de 1,1 milliards d’euros. En Europe, on compte plus de 500 entreprises, plus de 12 000 salariés et un chiffre d’affaire de 3,7 milliards d'euros36. Les conséquences potentiellement dévastatrices de la désagrégation d’un tel secteur apparaît clairement et sa protection apparaît comme un argument clef pour bloquer la législation européenne. Avec 71 entreprises autour de Grasse, on comprendra aisément le poids économique et donc politique de cette industrie dans la région Sud-Est37. L’industrie des matières premières aromatiques comporte une grande variété d'activités : la production d’extraits à partir de sources aromatiques naturelles (végétales et animales), la purification de ces extraits, l’extraction d’espèces chimiques définies (isolats) à partir des extraits naturels, la modification des isolats par voie chimique (hémi-synthèse) et la synthèse d’espèces chimiques aromatiques définies (synthèse)38. La production des matières premières naturelles est regroupée sous la classe « Fabrication d’huiles essentielles ». Les fournisseurs d’huiles essentielles travaillent exclusivement avec les maisons de parfums, principalement les grandes maisons, mais aussi certaines petites. Ils en sont donc complètement interdépendants. Les fournisseurs d’huiles essentielles communiquent indirectement par voie de presse via le Syndicat professionnel national de l'industrie de la parfumerie : « Deux types d’entreprises sont directement concernées par la mise en œuvre de l’extension de l’actuelle directive : Les fournisseurs : (distillateur-extracteurs de matières premières, négociants et transformateurs de matières premières) ; les fabricants (fabricants de compositions parfumées, cosméticiens, en tant qu’utilisateurs de compositions parfumantes) »39. 36 SEERUTTUN Antish, « L'industrie de la parfumerie », Financière de la cité, 8 octobre 2012. MASSÉ Philippe, « Dossier de Présentation Prodarom », 2009. 38 BOURGEOIS Jean-Yves, « Substances allergènes et parfums : Prodarom prend les devants », premiumbeautynews.com, 18 décembre 2012. 37 39 POITOU Frédéric, « Directives allergènes : Lobbying obligatoire ! », Reflexions et echanges, 10 octobre 2012. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 28 « Les enjeux économiques sont lourds. L’ensemble de la filière serait touché, y compris les producteurs de matières premières » 40. « L’impact d'une telle législation se ferait sentir sur les grands groupes de luxe comme LVMH, qui possède Dior et Guerlain, mais aussi sur des centaines de petits producteurs de plantes à travers le monde, avancent les parfumeurs. Réduire les ingrédients naturels pourrait aussi avoir un impact sur les producteurs de fragrances et arômes utilisés dans la composition des parfums, tels Givaudan, Firmenich, Symrise, Takasago ou encore le français Robertet »41. 40 BAEUR Anne et CHAPUIS Dominique, « Les fabricants de parfums inquiets d'une possible refonte de la législation européenne », Les Echos, 5 novembre 2012. 41 VALENTIN Emmanuel, « Le Chanel N°5 n'est pas menacé par la loi européenne », francetvinfo.fr, 02 novembre 2012. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 29 Figure 3 : Organisation de la profession des huilles essentielles (Source : MASSE Philippe, Dossier de Présentation Prodarom, 2009). Les distributeurs de parfums sont plutôt hostiles à toute tentative de normalisation. En effet, cela aurait forcement un impact sur le volume total des ventes de parfums et comme conséquence une diminution du chiffre d'affaire chez les distributeurs. La distribution de parfums en France est structurée en quatre systèmes : la distribution sélective, qui se rattache globalement à l’industrie du luxe, la vente conseil pharmaceutique, la vente directe et la grande distribution. La répartition des ventes par circuits de distribution est la suivante : 43 % pour la distribution sélective, 30 % pour la grande distribution, 14 % pour la pharmacie et 12 % pour la vente directe. Parmi les grands noms de la distribution sélective, on retrouve Marionnaud, Sephora, Truphème, Nocibe, Douglas, Printemps, Galeries Lafayette42. Le poids économique des distributeurs de parfums est assez important. On distingue le commerce de gros et le commerce de détail. Au total, cela représente plus de 5000 entreprises, un chiffre d’affaire de 8,8 milliards d’euros et plus de 32 000 personnes occupées à temps plein43. Les distributeurs de parfums ne communiquent pas sur la tentative de normalisation par la commission européenne mais il est évident que ce sont des acteurs potentiellement mobilisables du fait du risque qui existe sur leurs activités. En France, la majorité des entreprises de flaconnage de luxe sont implantées sur une zone géographique dénommée la Vallée de la Bresle. Parmi les métiers représentés, on trouve des designers, des maquettistes, des modeleurs, des fondeurs, des moulistes, des verriers, des trieurs, et des paracheveurs/décorateurs. Ce pôle mondial du flaconnage de luxe regroupe plus de 65 entreprises pour un total de 7 000 salariés44. 42 « Commerce de détail de parfumerie », Chambre de commerce et d'industrie de l’Essonne, 2005. MOSSMANN Nathalie et THOMAS Sylviane, « Parfums et cosmétiques en chiffres », Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, 2004. 44 « Pôle mondial du flaconnage de luxe de la Vallée de la Bresle », somme-developpement.fr. 43 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 30 Comme pour les distributeurs de parfums, l’industrie du flaconnage de luxe et de l’emballage est a priori plutôt hostile à toute tentative de normalisation qui aurait pour conséquence une diminution de ses commandes. L’industrie du flaconnage de luxe et de l’emballage ne communique pas non plus sur la tentative de normalisation par la commission européenne donc sa position sur l’échiquier est pour le moment neutre, mais éventuellement mobilisable dans une campagne d’influence. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 31 3. ECHIQUIER SOCIETAL Parmi les acteurs sociétaux, la majeure partie peuvent apparaître comme des opposants à l’industrie des parfumeurs. L’acteur clef représentant la société civile au niveau européen est le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC - The European Consumers’ Organisation)45. Très présent dans les instances de négociations de la Commission européenne et dans les groupes de travail, il est très favorable à des normes plus contraignantes pour les industriels du parfum. Cette association basée à Bruxelles a été créée le 6 mars 1962 à l’initiative d’associations de consommateurs belge, luxembourgeoise, française, néerlandaise, italienne et allemande. Il s’agit d’une des premières organisations de lobbying au niveau européen. Depuis 2008, il fait officiellement partie du registre des organisations de représentation des intérêts influençant le processus de décision auprès des institutions européennes. Il se place en représentant des intérêts des consommateurs faisant directement face aux lobbyistes qui représentent des intérêts commerciaux, des intérêts régionaux ou des syndicats. Le BEUC a pour ambition de défendre les droits de consommateurs en matière de sûreté, d’information, de choix, de représentation, de réparation, d’éducation, de satisfaction des besoins basiques et d’un environnement propre. L’association est composée de 40 membres indépendants qui sont des associations de consommateurs des pays membres, de l’espace économique européen et des pays candidats à l’adhésion. Ce sont les membres qui décident des orientations et des priorités du BEUC lors des Assemblée Générales qui ont lieu deux fois par an. Il tient sa légitimité de la représentativité des organisations membres, directement au contact des consommateurs. Le BEUC émet des avis et des recommandations à la Commission européenne après avoir étudié ses décisions et les développements susceptibles d’affecter le consommateur. Les différents avis émis par le BEUC sur la directive parfum, et sur les composants des parfums en particulier, sont extrêmement exigeants visà-vis des fabricants. Il a activement participé aux discussions préalables à la 45 Site du BEUC - http://www.beuc.eu/Content/Default.asp?PageID=591 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 32 modification de la directive cosmétiques en 2009 qui a abouti à l’obligation de notification de 26 ingrédients potentiellement allergènes. Il émet des recommandations quant au nouveau Règlement Cosmétiques qui devrait entrer en vigueur en juillet 2013. Ses positions vont dans le sens d’une stricte application du principe de précaution. L’association défend une information pleine et entière du consommateur, émettant des recommandations pour limiter la marge de manœuvre laissée aux fabricants en matière de « promesses » faites aux consommateurs sur les effets bénéfiques des produits cosmétiques46 ou dans la définition et la proportion des nanomatériaux dans les cosmétiques47. L’avis émis par le SCCS en juillet 2012 a été très bien reçu par le BEUC : « une étude rigoureuse et basée sur des preuves »48. Au même titre que le BEUC, le Bureau Européen pour l’Environnement (European Environmental Bureau) est un lobby puissant installé directement à Bruxelles. Créé en 1974 et représentant plus de 140 organisations environnementales et de protection de la nature, il peut se targuer d’avoir 15 millions de membres. Ayant déjà mené des actions conjointes avec le BEUC et d’autres ONG, ses capacités à mobiliser la société civile et à influencer la Commission européenne sont réelles. L’ONG internationale de protection de l’environnement Greenpeace est primordiale dans l’équation des acteurs de la société civile du fait de sa forte capacité de mobilisation. Sa position est traditionnellement opposée aux industriels du parfum, et à ceux du luxe en particulier. Les précédentes dénonciations des cosmétiques en général et des ingrédients présents dans les parfums en particulier ont reçu un écho dans la population, participant à la croissance des parts de marché des produits cosmétiques bio. Sans pouvoir déterminer exactement le poids de Greenpeace en particulier dans cette croissance, il ne faut pas négliger sa capacité de nuisance et à mobiliser d’autres petites ONG de protection de l’environnement à travers l’Europe, qui pourraient appuyer les initiatives du BEUC. En effet les deux organismes se sont déjà alliés sur différentes questions, et sur celle des 46 « Criteria For Cosmetic Product Claim Substantiation Need To Be Better Regulated », BEUC, 2010. http://www.beuc.org/custom/2011-00007-01-E.pdf 47 « Le BEUC propose une nouvelle définition pour les nanomatériaux dans les cosmétiques », Premium Beauty News, 3 septembre 2012. 48 WENDLANDT Astrid, « Special report: EU threat spotlights perfume makers’ secrets », Reuters, 16 décembre 2012. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 33 parfums également. Après la recommandation de 2004 du SCCS de limiter la concentration de certaines sortes de musc (xylène et cétone) des parfums pour les risques hormonaux et cancérigènes49 qu’ils provoquent, Greenpeace a réalisé en 2005 une enquête afin de quantifier l’usage des certains phtalates et muscs dans 36 différentes eaux de toilette et eaux de parfum50. De même l’initiative de Greenpeace de créer le guide Cosmetox en 2005 suivait la ligne tracée par le SCCS51. La dénonciation de l’utilisation de certaines substances chimiques potentiellement dangereuses pour la santé humaine et pour l’environnement avait eu une certaine résonnance dans la société civile. Les initiatives conjointes de ces acteurs, souvent associés à d’autres ONG de poids telles que WWF et Les Amis de la Terre, peuvent être extrêmement néfastes à l’industrie du parfum52. En effet ce sont des organes qui ont des oreilles attentives au sein des institutions européennes. Les journaux français sont, d’une manière générale, plutôt favorables à l’industrie du parfum française. Ne serait-ce que pour des questions d’espace publicitaires les grands journaux français (Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Libération…) n’ont pas réellement intérêt à titrer sur la dangerosité présumée d’un Chanel n°5. La tendance est clairement à la dénonciation d’un principe de précaution européen beaucoup trop sévère53. En revanche, là où les journaux français n’évoquent pas les changements de formule déjà réalisés par les grands parfumeurs français pour respecter les évolutions des normes nationales ou européennes, les journaux étrangers n’hésitent pas à se faire plus mordants. L’appartenance du quotidien Les Echos au groupe LVMH doit être exploitée. 49 « Evaluation du risque lié à l’utilisation du musc xylène et du musc cétone dans les produits cosmétiques », Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, 2009. http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/23269d4b6330722dcd04d5c0de70beae.pdf 50 « Parfum de scandale – une enquête sur la composition chimique de 36 eaux de toilette et eaux de parfum », Greenpeace, 9 février 2005. http://www.greenpeace.org/belgium/fr/presse/rapports/parfum-descandale-une-enqu/ 51 Guide Cosmetox. http://co-eco.org/useruploads/files/guide-cosmetox.pdf 52 « Les ONGs craignent que le retard n’affaiblisse la législation sur les produits chimiques – une lettre urgente a été envoyée à m. Prodi. » Communiqué de presse du BEUC. http://www.beuc.org/custom/2002-01283-01-F.pdf 53 TURONNET Maïté, « Mon parfum part en fumée », Next Magazine - Libération, 17 janvier 2013. http://next.liberation.fr/beaute/2013/01/17/mon-parfum-part-en-fumee_850350 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 34 De la même manière, des magazines tels que Vogue, Elle, Bazaar ou Cosmopolitain, présents et influents dans le milieu de la mode et des cosmétiques sont des acteurs pour le moment assez neutres, mais potentiellement favorables aux parfumeurs français. Les espaces publicitaires sont au cœur de leurs revenus et nécessaires pour leur survie. L’interdiction des plus grands parfums du luxe serait un coup dur pour ces grands magazines féminins et leur intérêt à publier quelques articles favorables à la cause d’un Chanel N°5 par exemple est réel. Les différents blogs existant sur les cosmétiques et les parfums sont nombreux. Certains représentent des acteurs potentiellement influents sur la toile et sont à envisager. Le blog du magazine Beyond Beauty, à travers un panel d’experts en tous genres, apporte des informations sur différents aspects des cosmétiques, organise des salons et des évènements en lien avec les cosmétiques et les parfums54. Le blog The Perfume Foundation est également à suivre. Sa rédactrice principale, Creezy Courtoy est très présente sur les questions réglementaires liées aux parfums. La fondation est belge et a pour objectif de défendre l’héritage culturel des parfums, prenant soin d’être au point sur les questions environnementales et de santé publique liées aux ingrédients présents dans la composition des parfums. Le cheval de bataille de Creezy Courtoy est de lutter pour que les ingrédients d’origine naturelle restent à l’honneur dans l’industrie de la parfumerie afin que les champs de fleurs et tout l’écosystème qui s’y rattache soient préservés. Dans différents articles, la législation européenne est dénoncée pour son orientation en faveur des fragrances essentiellement synthétiques, allant même jusqu’à dénoncer le risque d’en arriver à une situation similaire à celle du Canada. Dans ce pays, l’utilisation de parfums, déodorants, produits pour les cheveux sur le lieu de travail est limitée et dénoncée. L’Union Européenne se dirigerait-elle dans ce sens ? Vers un principe de précaution tellement poussé à l’extrême que les parfums seraient interdits d’ici une dizaine d’années55 ? Si les intérêts des industriels des parfums de luxe et ceux de la dénonciation des excès dans l’application du principe de précaution et le risque de détruire toute une petite industrie naturelle de production de fleurs. 54 Blog Beyond Beauty blog- beyond-beauty/ 55 « The Perfume Foundation Presswire. http://presswire.com/ http://www.blogbeyondbeauty.com/fr/index.php/quest-ce-que-lefears Eu ban of perfumes within 10 years », AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 35 PARTIE 2: STRATEGIE VISANT A CONTRER / SUSPENDRE LA PROPOSITION DE LOI Suite à la création par les professionnels du secteur d’une association européenne ad hoc, la stratégie proposée se décline en trois parties. Premièrement, une phase de lobbying auprès des institutions européennes. Deuxièmement, une phase de communication auprès du grand public si les actions de lobbying n’atteignent pas les objectifs fixés. Pour finir, une opération de guerre de l’information pourrait être menée en dernier ressort. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 36 1. PHASE DE LOBBYING AUPRES DES INSTITUTIONS EUROPEENNES. Cette phase est déterminante dans la stratégie proposée. • Objectif L’ébauche de proposition de modification du règlement cosmétique doit être contrée. La Direction générale en charge du dossier, soit la DG. SANCO, doit être convaincue de la non pertinence de ce projet. Pour appuyer cette démarche, plusieurs autres directions générales de la Commission européenne doivent être mobilisées pour relayer leurs inquiétudes auprès de leur commissaire respectif et de la DG SANCO, tout comme les principaux Etats potentiellement impactés. • Organisation d’une alliance du secteur à l’échelle européenne Il est nécessaire que les entreprises potentiellement impactées par la future proposition de loi de la Commission européenne fassent front commun afin que les arguments développés aient davantage de poids auprès des autorités publiques. Une alliance permettrait en outre de mieux coordonner les actions de lobbying entreprises et d’émettre des messages cohérents. Cependant, une telle alliance semble ne s’être jamais produite dans le passé en raison notamment de la culture spécifique au secteur de la parfumerie (culture du secret). L’Association Française des Producteurs de Parfums devra donc s’atteler à convaincre ses homologues de la filière. Une association ad hoc devra par la suite être créée à Bruxelles pour formaliser cette alliance. Cette association pourrait se nommer : the European Association for Natural Fragrances (EANF). Cette association doit être dotée de moyens financiers et humains pouvant lui permettre de remplir des missions de lobbying d’importance. Afin d’apparaître comme une partie prenante crédible aux yeux des différents acteurs européens, cette association devrait financer une étude d’impact de la proposition auprès d’un cabinet spécialisé et bénéficiant d’une image de marque importante. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 37 • Détermination des cibles institutionnelles Commission européenne Plusieurs Directions générales devraient faire l’objet d’actions de lobbying en fonction de leur placement sur l’échiquier institutionnel. La Direction générale Santé et protection des consommateurs (DG. SANCO), en charge du dossier au sein de la Commission et placée dans la catégorie des acteurs hésitants. Les actions de lobbying vont devoir s’assurer de l’engagement de cet acteur en faveur des positions défendues par l’EANF et de la pérennité de cet engagement. La Direction générale Entreprise et industrie (DG. ENTR) est attentive aux problématiques de compétitivité industrielle et donc s’avère très importante dans le plan de lobbying à poursuivre. Actuellement identifié comme acteur passif, il est nécessaire de convaincre et mobiliser cette direction face à la potentielle proposition de loi. La Direction générale Emploi, affaires sociales et inclusion (DG. EMPL) est sensible aux problématiques liées à l’emploi mais est identifiée comme acteur neutre à ce stade de la procédure. Cette direction pourrait donc être sensibilisée au possible impact social des mesures annoncées. La Direction générale Développement et coopération-EuropeAid (DG. DEVCO) est également identifiée comme un acteur neutre sur l’échiquier institutionnel. Elle pourrait cependant être mobilisée sur les questions d’impact de la modification du règlement sur la filière agricole des pays en voie de développement. La Direction générale Education et culture (DG. EAC), acteur neutre, pourra être mobilisée sur les aspects culturels des parfums impactés. Parlement européen Identification d’un député européen français impliqué depuis longtemps dans le soutien à l’industrie français des parfums et plus particulièrement du bassin économique grassois, Gaston FRANCO. Il dénonce le risque d’extrapolation de l’avis du SCCS sur les ingrédients allergènes dans les parfums. Selon lui et dans le cadre d’une démarche de partenariat des industriels du secteur avec la Commission européenne, la thèse à défendre AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 38 est la suivante. L’industrie du parfum doit être transparente dans les informations sur la composition des parfums afin que les personnes allergiques et donc déjà sensibilisées à la question, puissent faire les choix adéquats dans leur consommation. En effet, une large majorité de personnes ne sont pas sensibles aux ingrédients dénoncés et l’extrapolation du rapport est due à la prédominance dans le SCCS de professionnels de la santé spécialisés dans les allergies et les problèmes de peau. Les contacts pris avec son assistant parlementaire laissent à penser que le groupe des parlementaires français sont potentiellement mobilisables pour bloquer cette législative (Marielle de SARNEZ notamment). Etats La France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni. Comme vu précédemment, c’est principalement l’industrie de la parfumerie de ces Etats qui sera impactée par les décisions de la Commission européenne. Actuellement passifs, ces acteurs devront être mobilisés pour qu’ils relayent leur opposition au projet à la Commission européenne. • Actions entreprises Les responsables de l’association devront approcher les fonctionnaires européens les plus pertinents au sein des directions générales ciblées et développer les arguments qui suivent. Les membres de l’association issus des Etats ciblés devront approcher et mobiliser les autorités compétentes de leur pays pour qu’elles relayent leur message auprès de leur représentation permanente à Bruxelles. Des évènements (cocktails, présentations, soirées etc.) pourront être organisés par l’association à Bruxelles sur le thème de la défense des parfums de luxe, de la défense des matières premières naturelles dans les parfums etc, avec comme invités des représentants du secteur, des parlementaires européens, des attachés parlementaires, des fonctionnaires de la Commission etc. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 39 • Arguments développés Trois arguments seront développés auprès de la DG. SANCO. − D’une part la remise en question de l’étude réalisée par le SCCS avec une demande de contre-expertise. − D’autre part exposer avec des données chiffrées les efforts du secteur quant aux divers tests et expertises réalisées pour s’assurer qu’aucune des substances utilisées dans les parfums ne soit nocive. − Enfin, le principe de précaution est poussé ici à l’extrême en raison du pourcentage infime de personnes pouvant être allergiques aux substances incriminées. Deux arguments seront développés auprès de la DG ENTR et des Etats ciblés. − Tout d’abord, exposer l’impact chiffré qu’engendrerait la proposition de loi sur le chiffre d’affaire de l’industrie du secteur de la parfumerie et des cosmétiques. Ceci aurait donc des conséquences négatives sur la compétitivité du secteur qui se trouve pourtant être une locomotive pour l’industrie européenne. − Exposer l’impact chiffré en termes d’emplois supprimés. Certains producteurs et transformateurs européens de matière première naturelle, souvent de très nombreuses PME, devront fermés faute de débouchés. En période de crise économique en Europe et de hausse continue du chômage, une telle décision ne serait donc pas judicieuse. Ce dernier argument concernant les pertes d’emplois dans le secteur sera également soumis auprès de la DG. EMPL. Un argument sera exposé à la DG. EAC. − Certaines des substances naturelles incriminées proviennent de pays en voie de développement où la culture des plantes en question constitue un pan non négligeable de l’économie locale. Or, le seul débouché pour ces matières végétales récoltées est souvent l’industrie de la parfumerie. Cette législation aurait donc de lourds impacts économiques dans ces pays. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 40 2. PHASE DE COMMUNICATION AUPRES DU GRAND PUBLIC. Si la première phase de lobbying ne remplit pas ses objectifs en amont de la procédure législative, une campagne de communication peut-être envisagée afin de sensibiliser l’opinion publique et ainsi faire pression sur les autorités européennes. L’EANF devra s’attacher les compétences d’une agence de communication ayant une force de frappe assez conséquente pour organiser une campagne médiatique à l’échelle européenne. L’objectif est de toucher un maximum d’européens par la voie de médias de masse ciblés dans chaque pays. Les arguments développés devraient être les suivants : − Par cette proposition, la Commission pousse les industriels à utiliser davantage de produits de synthèse dans les parfums. A l’heure de la promotion du développement durable et des produits biologiques, le projet de la Commission est irresponsable. − Le principe de précaution est poussé à son extrême et la Commission en devient ridicule. Le parfum est utilisé depuis des centaines d’années. Halte à l’aseptisation extrême de la société. − Le parfum est un élément majeur dans notre culture qui est reconnu dans le monde entier. Elément de communication à développer : les 2 % des personnes potentiellement allergiques. Jouer sur l’absurdité de cette faible proportion en trouvant des comparaisons basées sur de vraies études scientifiques. Exemple : 2 % des européens sont allergiques au chocolat, le chocolat doit-il être pour autant bannit d’Europe ? L’EANF devrait coordonner les campagnes de communication de ses adhérents dans leur pays respectifs avec pour objectif la mobilisation des consommateurs. Outre des campagnes de publicité classique, des portes ouvertes dans des ateliers de conception de parfum pourraient être envisagées afin de faire adhérer le public à la démarche des industriels qui défendent un savoir faire et des produits naturels. Des cartes postales préremplies pourraient également être distribuées à chaque consommateur de parfum en AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 41 Europe afin qu’il l’envoie à la direction générale européenne en charge du dossier. Il pourrait par exemple être inscrit sur cette carte : « Ne touchez pas à mon Chanel 5 !! ». Cette mobilisation des consommateurs européens pourrait avoir un impact important sur la Commission européenne. 3. UNE GUERRE DE L’INFORMATION EN DERNIER RESSORT. Une guerre de l’information pourrait être menée pour décrédibiliser la Commission sur cette proposition mais également remettre sa crédibilité et probité en cause sur cette question aux yeux des médias et des Européens. La pression pourrait ainsi contraindre la Commission à faire marche arrière. Les canaux de diffusion utilisés pourraient être des blogs ou groupes de presse contrôlés par l’industrie du luxe (ex : les Echos par LVMH en France) Objectifs : − Décrédibiliser les travaux du SCCS. − Décrédibiliser la DG. SANCO et instiguer l’idée d’une direction générale corrompue. − Mettre en avant les vulnérabilités du tissu économique local lié aux grandes maisons de parfum français. Les failles identifiées : − La crédibilité des travaux du SCCS. Dans son étude, le comité se fonde uniquement sur des études du RIFM (Research Institute of Fragrance Materials) qui doit être dénoncé comme un organisme à la solde des grosses industries de produits de synthèse américaines et asiatiques. − Le précédent Commissaire européen en charge de la DG. SANCO a démissionné fin 2012 pour des soupçons de corruption par l’industrie du tabac. L’étude du SCCS est donc parue alors que ce Commissaire était encore en fonction. L’ensemble du processus pourrait donc être entaché de nullité si des doutes venaient à émerger AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 42 concernant des liens de connivence entre le Commissaire, certains industriels de produits de synthèse et le SCCS. − Utiliser la dialectique du faible et du fort en mettant en avant la vulnérabilité des petits producteurs de matières premières naturelles (producteurs de fleurs) et des petits flaconniers face au pouvoir normatif de Bruxelles déconnecté et insensible aux réalités du tissu social et économique. Alors que des politiques s’efforcent de mettre en place des pôles de compétitivité afin de dynamiser l’économie, l’aveuglement des technocrates européens brise cet élan local. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 43 Annexe 1 : Liste des membres du SCCS. Prof. Jürgen Angerer : BGFA - Forschungsinstitut für Arbeitsmedizin der Deutschen Gesetzlichen Unfallversicherung, Bochum, Allemagne Dr Ulrike Bernauer : Institut Fédéral de l’Evaluation des Risques Fédéraux, Berlin, Allemagne. Dr Claire Chambers : Consultant Toxicologiste, Chambre de Consultation Toxicologique, Wicklow, Ireland. Dr Mohammad Chaudhry : Central Science Laboratory, Sand Hutton, York, Royaume-Uni. Prof. Gisela Degen : Chef du Laboratoire Toxicologique et Biochimique, Centre de recherches l’évolution de l’environnement et sur le facteur humain, Dortmund, Allemagne Dr Elsa Nielsen : Université Technologique du Danemark, Søborg, Danemark Prof. Thomas Platzek : Professeur, Institut Fédéral de l’Evaluation des Risques Fédérale, Berlin, Allemagne. Dr Suresh Rastogi : Retraité Prof. Vera Rogiers : Vice Président du Comité,, Chef du département de toxicologie, dermato cosmétologie et pharmaceutique, Université de Bruxelles, Bruxelles, Belgique. Dr Christophe Rousselle : Agence Française de SécuritéSanitaire de l’Environnement et du Travail, Maisons-Alfort, France. Prof. Tore Sanner : Vice Président du Comité, Retraité Dr Jan Van Benthem : Scientifique ; Institut National pour la Santé Publique et l’Environnement (RIVM), Bilthoven, Pays-Bas. Dr Jacqueline van Engelen : Scientifique ; Institut National pour la Santé Publique et l’Environnement (RIVM), Bilthoven, Pays-Bas. Dr Maria Pilar Vinardell : Université de Barcelone, Barcelone, Espagne Dr Rosemary Waring : Université de Birmingham, Edgbaston Birmingham, Royaume-Uni. Dr Ian White: Président du Comité, Hôpital Guy’s & St Thomas’NHS, Londres, Royaume-Uni AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 44 SOURCES Articles de presse BAUER Anne, CHAPUIS Dominique, « Les fabricants de parfums inquiets d’une possible refonte de la législation européenne », Les Echos, 05.11.2012. BOURGEOIS Jean-Yves, « Substances allergènes et parfums : Prodarom prend les devants », premiumbeautynews.com, 18 décembre 2012. MASSÉ Philippe, « Dossier de Présentation Prodarom », 2009. POITOU Frédéric, « Directives allergènes : Lobbying obligatoire ! », Reflexions et echanges, 10 octobre 2012. SEERUNTTUN Antish, « L’industrie de la parfumerie », Financière de la Cité, 8 octobre 2012, p.4 STELDA, « Le nouvel essor des parfums confidentiels », L’express, 31 décembre 2012. TORRE Marina, « Chanel n°5, Shalimar, Miss Dior… dans le collimateur de Bruxelles », La Tribune, 02 novembre 2012. http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/agroalimentaire-biens-deconsommation-luxe/20121102trib000728626/chanel-n5-shalimar-miss-dior-dans-lecollimateur-de-bruxelles.html TURONNET Maïté, « Mon parfum part en fumée », Libération Next, 17 janvier 2013. VALENTIN Emmanuel, « Le Chanel N°5 n'est pas menacé par la loi européenne », francetvinfo.fr, 02 novembre 2012. WENDLANDT Astrid, « Special Report: EU threat spotlights perfume makers’ secrets », Reuters, 16.12.2012. « Parfums : chefs d’œuvre en péril », Le Temps. http://www.letemps.ch/Page/Uuid/ef4f54b4-fcca-11df-a790a3bd9560792f|3#.UPqd2OgdI7A Food and Chemical Toxicology, http://www.sciencedirect.com/science/journal/02786915 Elsevier Ltd. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 45 « Entretien de M Frédéric Vincent sur la position de Bruxelles face au monde de la parfumerie disponible », RFI, 26 décembre 2012. http://www.rfi.fr/emission/20121226frederic-vincent-porte-parole-commissaire-europeen-charge-sante-protectionconsommateurs « Le Conseil de l’Union européenne », Toute l’Europe, http://www.touteleurope.eu/fr/organisation/institutions/conseil-de-l-union-europeenne.html « Interview de Stephen WELLER de l’IFRA », Grain de Musc, 15 mai 2009. « The Perfume Foundation fears Eu ban of perfumes within 10 years », Presswire. http://presswire.com/releases/THE_PERFUME_FOUNDATION_FEARS_EU_BAN_OF_ PERFUMES_WITHIN_10_YEARS/31 Sites d’associations et de fédérations Site de la Fédération des huiles - http://www.efeo-org.org/ Société Française des createur.com/article.php3?id_article=70 parfumeurs - http://www.parfumeur- « Réglementation REACH: entre avancées et déceptions », Greenpeace, 2006, http://www.greenpeace.org/luxembourg/Global/luxembourg/report/2006/12/analysedetaillee-de-la-reglem.pdf « Who’s driving the agenda at the DG Entreprise and Industry? The dominance of corporate lobbyists in DG Entreprise’s expert groups », ALTER-UE, juillet 2012. Guide Cosmetox - http://co-eco.org/useruploads/files/guide-cosmetox.pdf « Parfum de scandale – une enquête sur la composition chimique de 36 eaux de toilette et eaux de parfum », Greenpeace, 9 février 2005. http://www.greenpeace.org/belgium/fr/presse/rapports/parfum-de-scandale-une-enqu/ Sites officiels Site officiel de l’Union Européenne http://europa.eu/legislation_summaries/food_safety/animal_welfare/l21191_fr.htm - Site officiel du Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs, http://ec.europa.eu/health/scientific_committees/docs/rules_procedure_en.pdf AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 46 Site du BEUC - http://www.beuc.eu/Content/Default.asp?PageID=591 Décisions, opinions et communiqués de presse émanant des organes européens « Opinion du SCCS sur les allégies au parfum dans les produits cosmétiques », SCCS, paragraphe 4.5.3 sur les coûts engendrés par les soins de santé, 27 juin 2012. « Notes of guidance for the testing of cosmetics substances and their safety evaluation », SCCS, 11 décembre 2012 ec.europa.eu/health/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_s_006.pdf « Décision de la Commission 2009/146/EC du 19 Février 299 sur la nomination des membres et conseillers des Comités Scientifiques instaurés par la Décision 2008/721/EC », Journal Officiel de l’Union Européenne L 49, 20/02/2009 p. 33 « Décision de la Commission 2008/721/EC du 5 Septembre 2008 sur mise en place d'une structure consultative de comités scientifiques et d'experts dans le domaine de la consommation la sécurité, la santé publique et l'environnement et abrogeant la décision » 2004/210/CE, Journal Officiel de l’Union Européenne L 241, 10/09/2008, p.21 Opinion sur la clarification du SCCNFP/0392/00 « Liste initiale des substances de parfumerie ne pouvant faire partie des produits cosmétiques excepté les substances sujettes aux Restrictions et au Conditions établies », SCCP, 20 Juin 2006, p.3 « Opinion sur les Fragrances allergènes dans les produits cosmétiques », SCCS, 14 Décembre 2011, paragraphe 6.1.1, points 3 et 4 et Références. « Opinion sur l’Hydroxyisohexyl 3-cyclohexen carboxaldehyde », SCCS, 14 Décembre 2011, paragraphe Références. « Opinion sur le «Dermal Sensitisation Quantitative Risk Assessment », SCCS, 24 Juin 2008 « Le président Barroso lève le voile sur sa nouvelle équipe », Communiqué de Presse de la Commission Européenne, IP/09/1837, 27 Novembre 2009, p.9 « Présentation des objectifs principaux », DG http://ec.europa.eu/enterprise/dg/objectives/index_fr.htm ENTR, janvier 2013, « Criteria For Cosmetic Product Claim Substantiation Need To Be Better Regulated », BEUC, 2010. http://www.beuc.org/custom/2011-00007-01-E.pdf AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 47 « Les ONGs craignent que le retard n’affaiblisse la législation sur les produits chimiques – une lettre urgente a été envoyée à m. Prodi. » Communiqué de presse du BEUC. http://www.beuc.org/custom/2002-01283-01-F.pdf Publications officielles « Commerce de détail de parfumerie », Chambre de commerce et d'industrie de l'Essonne, 2005. MOSSMANN Nathalie et THOMAS Sylviane, « Parfums et cosmétiques en chiffres », Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, 2004. « Pôle mondial du flaconnage de luxe de la Vallée de la Bresle », Somme Développement – www.somme-developpement.fr. « Evaluation du risque lié à l’utilisation du musc xylène et du musc cétone dans les produits cosmétiques », Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, 2009. http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/23269d4b6330722dcd04d5c 0de70beae.pdf Blog Blog Beyond Beauty - http://www.blogbeyondbeauty.com/fr/index.php/quest-ce-quele-blog-beyond-beauty/ « Le BEUC propose une nouvelle définition pour les nanomatériaux dans les cosmétiques », Premium Beauty News, 3 septembre 2012. AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 48 AEGE - Réseau d’experts en Intelligence Economique© Ce document d’analyse, d’opinion, d'étude et/ou de recherche a été réalisé par un (ou des) membre(s) de l’AEGE. Préalablement à leurs publications et/ou diffusions, elles ont été soumises au Conseil scientifique de l'Association. L'analyse, l'opinion et/ou la recherche reposent sur l'utilisation de sources éthiquement fiables mais l'exhaustivité et l'exactitude ne peuvent être garantie. Sauf mention contraire, les projections ou autres informations ne sont valables qu'à la date de la publication du document, et sont dès lors sujettes à évolution ou amendement dans le temps. Le contenu de ces documents et/ou études n'a, en aucune manière, vocation à indiquer ou garantir des évolutions futures. Le contenu de cet article n’engage la responsabilité que de ses auteurs, il ne reflète pas nécessairement les opinions du (des) employeur(s), la politique ou l’opinion d’un organisme quelconque, y compris celui de gouvernements, d’administrations ou de ministères pouvant êtres concernés par ces informations. Et, les erreurs éventuelles relèvent de l’entière responsabilité des seuls auteurs. Les droits patrimoniaux de ce document et/ou étude appartiennent à l'Association, voire un organisme auquel les sources auraient pu être empruntées. Toute utilisation, diffusion, citation ou reproduction, en totalité ou en partie, de ce document et/ou étude ne peut se faire sans la permission expresse du(es) rédacteur(s) et du propriétaire des droits patrimoniaux. 49