télécharger - MFR de Vif

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Zoom sur la MFR de Vif
La MFR de Vif accueille 210 élèves
à partir de 14 ans pour des forma­
tions aux métiers de l'agriculture et
de lanature.
A
u sud de l'aggLomération
grenobLoise et au miLieu des
montagnes, La MFR de Vif ac­
cueiLLe 210 étudiants. Au fil des
années, eLLe s'est spécialisée
dans les métiers de l'environ­
nement et de l'aqriculture. ELLe
propose des formations s'êta­
Lant de La quatrième au BTS
agricoLe, et accueille à chaque
rentrée une centaine de nou­
veaux éLèves, Au fil des ans, La
petite structure iséroise voit sa
paLette de formations s'élarqir,
« Dans Le Trièves, deux expLoi­
tations sur trois sont certifiées
d'aqriculture bioLogique et le
compostage connaît un grand
succès, C'est pourquoi nous
travaillons pour que Les éLèves
puissent obten ir La quaLifica­
tion maître-composteur », té­
moigne Dominique Chartier,
directeur de l'établissement qui
met en œuvre une démarche
pour
devenir
éco-citoyen.
« Au quotidien, Les éLèves sont
e
sensibilisés au tri séLectif, et
au développement durabLe en
généraL ». poursuit -il. A venir
aussi à Vif, un bac pro nature
de La seconde à La terminaLe,
option gestion des milieux na­
tureLs et de La faune,
La pratique en grandeur nature
Pour Dominique Chartier, l'ap­
prentissage demeure La pre­
mière force des MFR : «Tout au
Long de Leur cursus, Les éLèves
ont des stages obLigatoires, et
pas seuLement dans Les do­
maines qui Les intéressent. ILs
ont des stages imposés, pour
ouvrir Leurs horizons ». En
quatrième et en troisième, Les
éLèves vifois sont invités à s'es­
sayer aux métiers de bouche et
de commerce , entre autres. ILs
poursuivent une formation gé­
néraLe, tout en étant actifs, et
sont accompagnés pour réflé­
chir à Leur orientation.
En pLus des stages, La MFR de
Vif propose aussi des travaux
pratiques grandeur nature, Les
éLèves interviennent sur des
cha ntiers réels, pour répondre
au cahier des charges d'une
véritabLe entreprise, qui factu­
rera l'étabLissement à moindre
coût. Récemment. Les éLèves
de BEPA entretien et aména­
gement des espaces natureLs
et ruraux ont été sollicités
par La commune d'Aviqnonnet,
dans Le Trièves. Le défi ? La
mise en sécurité incendie d'un
camping. Après étude du site,
Les éLèves sont intervenus, ap­
pLiquant Les techniques de dé­
broussaiLLage et tronçonnage
raisonnés et prenant en compte
Le respect de La biodiversité.
« Avant de Les inviter à dépo­
ser un dossier dïnscription,
nous rencontrons Les éLèves en
entretien , C" est La motivation
qui détermine l'admission, et
LïmpLication de La famille », in­
siste Dominique Chartier, A Vif,
deux-tiers des éLèves rencon­
trés sont en généraL inscrits.
Sarah HUPPERT
4 PORTRArrS
Anouk, 14 ans, en quatrième
à la MFR de Vif:
B.stien, 18 ans, en seconde
année de BEP Agricole à la MFR
de Vif:
Charlélie, 14 ans, en quatrième
à la MFR de Vif:
Tour d'horizon
sur les MFR
dans notre région:
Les MFR sont avant tout
des associations de familles
et de professionnels qui, grâce
à un projet de formation conduit
par des jeunes et des adultes.
contribuent au développement
du milieu par un réel partenariat.
Pholos D.R.
Je gard e un très mauvais
souvenir de mes deux années
de collè ge en général. J'étais
démotivée, et je ne voyais pas
ce que ça pouvait m'appo rt er,
L'altern ance
m ïn tére ssait ,
mais en cinquièm e, il y a peu
de possibiLité. J'ai connu le sys­
tème des MFR, et pour moi ça a
été l'occasion d'allier prat ique
et théorie , avec les nom breux
stages proposés, Je souhaite
me diriger ensuite vers un CAP
Coiffure. Bien sûr , les MFR
ne proposent pas ce genre de
formation, mais au moi ns j'ai
quitté le système général et je
me suis remotivée dans l'ap­
prelltissage , »
«
J'ai SUIVI un cursus géné­
raL au collège , puis entam é ma
seconde générale au Lycée, Ca ne
s'est jama is bien passé pour moi,
et aujou rd'hu i je considère avoir
perdu mon temp s, J'éta is atti ré
par l'environn ement, et j' ai ap­
pr is que la MFR de Vif organ isait
des por tes ouvertes,
J'y suis allé, et je peux dire que
ca a été un vrai décl ic, Ca m 'a
chanq é la vie. C'est ma deuxième
rent rée ici, et je m' éclat e, Je ne
sais pas encore vers quel métier
me diriger en particulier, mais
mon objectif ici est de découvrir
un maximum de métiers et de
me faire de l'expérience. »
«
« J'a i toujours été inté ressé par
les arbres et le métier de bûche­
ron en particulier. J'ai fait ma
sixième et cinquième au collège,
en filiè re général, mais ça ne se
passait pas très bien. Je n'étais
pas impliqué dans les cours.
Depuis le mois de septembre, je
suis en quatrième à la MFR de Vif
et je suis ravi, Ici, on met en pra­
tique les cours théori ques et on
sait pourquo i on doit appr endr e
nos cours, Ce que je fais m'inté­
resse, et l'a lternance me permet
de mieu x découvrir le métier que
je veux faire, C'est tout à fait ce
dont j'avais besoin , »
.:::- 4MFR dans leVaucluse ­
Alpes du Sud ILa Tour d'Aigues,
Monteux. Richerenches, VentavonJ
Contact: fd .84IOmfr.asso.fr
-:::. 17 MFR des Savoie
dont 13 antenn es CFA
Contact : www.rnfr.hautesavore .net
-:~.
13 MFR en Isère
qui proposent 69 diplôme dans
13 filières de formation différentes .
Contact: fd .38Iëlmfr.asso .fr
.:~.
6MFR en Drôme-Ardèche
Contact: fd.26IOmfr.asso .fr
LES AUTRES VOIES
La réussite autrement
ongt em ps
considérée
comme LA solut ion de der­
nier recours avant les éta­
blissem ent s d'éducation spé ­
ciali sée, les Maisons familiales
t rurales dévoilent aujourd'hui
eur vrai potentiel.
ès la quatrième, elles pro po­
ent des solutions d'orientation
1un modèle d'éducat ion origi­
al, où famille, m il ieu local et
lternance const ituent le prin­
ipe de base des formations.
es MFR ont souvent été asso­
iées à des établissements fer ­
és, pour des cursus bien dé ­
i nis. Elles proposent pourtant
des passerelles vers d' autres
orientat ions. La transversalité
es formations est omnipré ­
ente, le suivi également.
l n'est pas rare de voir cer­
ains anciens étud iants reve­
ir ver s leur MFR pour trouver
es conseils dans le cadre d'un
rojet d'entreprise. Dans le
parcour s scolaire , l'objectif est
bien de découvrir un maximum
d'univer s professionnels, pour
m odeler au fur et à mesure son
L
pro jet d'orientation. Les MFR
se font aujourd 'hu i l'écho des
enjeux actuels que const ituent
le développement du rable dans
le quotid ien de tous , et la pro­
fessionnalisation dont la de­
mande explose.
Repères: trois types
d'établissements.
- les Maisons fam iliales et ru­
r ales, dès 14 ans,
- les instituts ruraux , spécia­
lisés dans les format ions de
niveau bac professionn el, tech­
nologique, BTS,
- les cent r es de format ion et de
promotion, dans le cadre d'une
format ion continue, et qu i pro­
posent des qualifications de
techn ic iens, techniciens supé­
rieurs ou encore des diplômes
un ivers ita ires.
Un réseau association.
Ces établissements sont auto­
mones, mais pas indépendants.
Fédérations départementales,
rég ionales et un ion nationale
réun issent l'ensemble du ré­
seau .
Sarah HUPPERT
Tout plaq uer et changer de vie. Vivre mieu x et « s evoir ce qu' on a
dans notre assiette » , A l'heure du développement durable et de
t'écologie, le vieux rêve hip pie devient réalité pour beaucoup ,
~ Mais pas évident de se lancer dans t'agricole quand on a fait
loute sa carrière dans l'i ndustrie, comme Michel:
« Je suis un pur industr ie!, depuis que je travaille , J 'ai acheté une
ferme avec écurie il y a quelques années, puis suite à un plan de
licenciement, j e me suis dit pourquoi ne pas monter une pension
équestre ? »,
~ A la MFR de Vif [Is èrel, Michel suit donc une for mat ion continue
de neuf mois, pour adultes. Au contac t de professionnels , il monte
peti t à pet it son projet.
« Le brevet profe ssionnel d'exploitant agricole (BPRfA} permet à des
adultes qui souhait ent se reconvertir de monter leur projet d'i nstal­
lation agr icole ou de salar iat agricole, C'est une formation diplô ­
mante, qui donne accès aux différentes aides de l'Etat », explique
Dom iniqu e Chartier, directe ur de l a MFR de Vif.
~ A l'image d'I sabel le, 36 ans et secrétaire :
« Mon époux est plomb ier. Mais on a ce projet de s'installer dans le
Trièves ou à Saint-Mar cellin, pour faire du maraÎchage. J'ai connu
les formations des MFR à la chsmbre d'agriculture, et je me suis lan­
cée ! »,
Comme Elisabeth et Michel, 9 000 adultes suivent des cours en for mation
continue en MFR.
Pour ensavoir plus: http://www.mtr.asso.tr/pages/accuell/aspx