euthanasie des chiens - Canine Rabies Blueprint

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euthanasie des chiens - Canine Rabies Blueprint
EUTHANASIE DES CHIENS
(Photographies publiées avec l’aimable autorisation du projet de lutte contre la rage du KwaZulu-Natal et
de la Société mondiale pour la protection des animaux)
L’euthanasie des chiens est un composant important des activités à effectuer en cas de suspicion de
rage ou si des chiens malades non traitables sont signalés dans la communauté, de même que pour
les chiens sans abri qui n’ont pas la chance de trouver un nouveau foyer ou qui posent problème
(agressivité). Les présentes procédures vous donneront des orientations pratiques sur les gestes à
poser pour l’euthanasie des chiens. Vous devriez également consulter les lignes directrices publiées
dans le cadre du livre blanc pour le contrôle et la prévention de la rage.
PERSONNEL ET FORMATION
Toutes les méthodes d’euthanasie risquent d’être mal exécutées si ceux qui l’appliquent ne sont ni
formés ni soutenus. Il est donc essentiel que les opérateurs reçoivent une formation adéquate, y
compris une période de formation initiale avec évaluation de la maîtrise, suivie d’un contrôle continu
des compétences et de la capacité, ainsi qu’un accès à un soutien émotionnel. La période initiale
d’instruction devrait inclure, sans exception, la formation à la fois aux aspects techniques des
méthodes à utiliser et à la reconnaissance des signes de détresse animale. Après l’instruction, les
opérateurs doivent être en mesure de comprendre le mécanisme par lequel cette méthode particulière
d’euthanasie entraîne la perte de conscience et la mort.
TRAITEMENT DES CHIENS
L’aspect probablement le plus important durant l’euthanasie est le traitement du patient. Les situations
varient fortement et bien qu’il ne soit pas possible, dans le cadre du présent manuel, d’aborder toutes
les situations les informations ci-après serviront de lignes directrices de base. Il y a également lieu de
comprendre qu’un animal sur le point d’être euthanasié a des droits et doit être traité avec dignité et
humanité.
Le personnel doit recevoir des instructions et une formation pratique au traitement prudent nécessaire
pour prévenir la détresse des animaux qu’ils vont fixer en vue de les euthanasier (voir «Guidelines for
restraining dogs and cats» [Lignes directrices pour la fixation des chiens et des chats] citées parmi les
documents du livre blanc pour le contrôle et la prévention de la rage, qui peuvent être consultés dans
la section «Plan du site»). Il est essentiel que le personnel apprenne à reconnaître le comportement
typique de chaque espèce et les réponses psychologiques qui indiquent que l’animal a peur, est en
détresse, souffre ou est anxieux et qu’il sache comment agir immédiatement pour soulager ces états
s’ils sont observés.
Les comportements suivants ou réponses psychologiques peuvent être des signes de douleur et de
détresse:
 agression envers l’homme ou dirigée contre l’animal lui-même ou des objets inanimés, par
exemple grincement de dents, morsures, grognements, griffures,
 vocalisation: lamentations, gémissements, aboiements aigus, hurlements ou grondements
chez le chien, souffle ou miaulement chez le chat,
 tentative de fuir ou d’échapper à la situation,
 bagarre,
 halètement,
 hyperventilation,
 salivation,
 dilatation des pupilles,
 piloérection (poils hérissés),
 élévation du rythme cardiaque (tachycardie),
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




frissons, tremblements musculaires ou spasmes; ceux-ci peuvent également provenir de
contractions musculosquelettiques réflexes,
immobilité ou figement (l’animal se tend et cesse de bouger, mais il reste conscient et se rend
compte de la situation),
miction,
défécation,
sacs anaux vides (du liquide malodorant est évacué).
MATÉRIEL
1) Ruban élastique (solide)
2) Aiguilles: chats: aiguilles de calibre 22-24 d’une longueur de 2 cm. Chiens: aiguille de calibre
18-22 d’une longueur de 2,5 cm, convenant pour la quasi-totalité des tailles de chien
3) Seringues: seringues à jeter à embout excentrique (à savoir décentré). Pour les chats, une
taille de seringue de 2 ml est recommandée. Pour les chiens, une taille de seringue de 5, 10 et
20 ml conviendra pour la plupart des poids.
4) Conteneur pour objets tranchants (qualité reconnue avec système d’élimination)
5) Gants en latex
6) Alcool dénaturé en bouteille (facultatif)
7) Pinces (facultatif)
8) Boîtes fermant à clé
9) Sacs en plastique dur pour évacuer les carcasses
10) Perche ou filet de capture
11) Muselières
12) Laisses
13) Cages de contrainte pour les chats
SPÉCIFICATIONS CONCERNANT LES MÉDICAMENTS POUR L’EUTHANASIE
1) Classification: C.2.2. Sédatifs-hypnotiques
2) Schéma 6
3) Présentation: fioles en verre ambré de 100 ml
4) Action pharmacologique : les barbituriques tels que le pentobarbital de sodium agissent en
ralentissant le système nerveux central, en commençant par le cortex cérébral, ce qui entraîne
une perte de connaissance rapide, laquelle progresse vers un état d’évanouissement,
autrement dit, l’anesthésie. Leur efficacité comme agents anesthésiques exempt d'effets
secondaires pénibles est largement reconnue. Avec des doses suffisantes (overdose)
barbituriques induire un arrêt respiratoire et cardiaque en appuyant sur le système nerveux
central qui contrôle les fonctions de maintien de la vie.
5) Dangers: ne pas s’auto-injecter
6) Avertissements:
o les barbituriques à pouvoir euthanasiant ne doivent pas être utilisés à des fins
d’anesthésie,
o non stérile, mais il n’est pas absolument nécessaire d’utiliser du matériel stérile,
o les carcasses d’animaux euthanasiés ne doivent pas être données comme nourriture à
d’autres animaux.
7) Dossiers: produit utilisé par des non-vétérinaires, mais uniquement sous le contrôle d’un
vétérinaire. Les dossiers doivent mentionner les médicaments, ainsi que tous les usages et
quantités enregistrés.
8) Conservation: à conserver dans une armoire munie d’un cadenas fermant à clé. À conserver à
une température inférieure à 25 degrés. Tenir hors de la portée des enfants et des personnes
non informées.
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9) Dosage: 150 mg/kg pour les chiens et les chats, ce qui équivaut à 1-2 ml/kg de poids corporel
aux concentrations généralement préparées pour l’euthanasie. Dose pour les préparations
orales pour la sédation des chiens: 63 mg/kg.
Les lignes directrices spécifiques pour le traitement du chien sont fournies ci-dessous:
Les animaux placides réagissent bien à la manipulation.
Des médicaments pré-euthanasie peuvent être utilisés pour s’assurer que l’animal reste calme et à
l’aise et pour réduire tout risque pour la personne qui le manipule. Il est parfois préférable que les
propriétaires soient présents et puissent recevoir des instructions sur la façon de tenir le chien, bien
qu’ils préfèrent souvent ne pas être là. Les personnes qui travaillent avec le chien doivent être calmes
et rassurer l’animal. Il faut agir avec précision, mais sans précipitation, car le chien le ressentira. Les
chiens doivent être maintenus fermement, sécurisés contre le corps où ils se sentiront en sécurité,
mais sans les étouffer. La tête du chien est fixée de façon à ce qu’il ne puisse pas se tourner dans la
direction de la personne qui administre l’agent euthanasiant. La personne qui tient le chien peut
également tenir la patte et donc la veine. Lorsque la veine est confinée, la patte peut être tournée
légèrement vers la droite, ramenant la veine à la surface pour permettre l’injection intraveineuse (voir
la description ci-dessous).
Chiens malades, blessés, anxieux et agressifs
Des médicaments pré-euthanasie doivent être administrés à ces chiens avant de procéder à
l’euthanasie. Les méthodes suivantes peuvent être employées pour maintenir le chien en place afin
de lui administrer les médicaments pré-euthanasie et de l’euthanasier une fois que ces médicaments
ont fait effet. Il convient de choisir la méthode de contention la moins invasive, et donc la moins
stressante:
1) la muselière – se tenir derrière le chien et faire des mouvements lents pour ne pas le stresser.
Tenter de faire en sorte que le chien reste calme tout au long de la procédure;
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2) le musellement à l’aide d’une laisse – les laisses peuvent se révéler très utiles pour museler
l’animal mais doivent être utilisées correctement. La laisse est d’abord attachée autour du cou;
ensuite, l’extrémité la plus longue est enroulée autour du museau, pis ramenée autour du cou,
où elle est maintenue en place, et le chien est bien muselé. Il faut être prudent et avoir de la
pratique;
3) les épuisettes – les épuisettes sont utiles pour capturer les chiens qui ne sont pas habitués à
être tenus par des gens. On place le cerceau sur le chien, qui va alors jusqu’au bout du filet,
on lève le cerceau et on tord filet plusieurs fois jusqu’à ce que le chien soit bloqué au bout du
filet (voir les documents «Operational guidance for dog control staff» du RSPCA ou «Standard
Operating Procedure for street dog birth control programmes» de l’AWBI pour de plus amples
informations). On peut administrer aux chiens des médicaments pré-euthanasie par la lucarne
du filet; une fois que ces médicaments ont fait effet, une patte avant peut être sortie du filet afin
de procéder à une injection intraveineuse, ou bien l’aiguille et la seringue peuvent être
introduites à travers le filet, ce qui permet d’éviter de retirer le chien du filet avant l’euthanasie;
4) les lassos à perche. Les lassos à perche ne sont pas conseillés pour les chiens qui n’ont
jamais porté de colliers ni de laisses auparavant, les filets conviendront mieux pour ceux-ci.
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AVANT L’EUTHANASIE
Les médicaments pré-euthanasie (tranquillisants, sédatifs, immobilisants ou anesthésiques généraux)
facilitent la manipulation humaine et en toute sécurité des animaux avant l’euthanasie et peuvent être
utilisés pour tous les chiens. La pré-euthanasie est essentielle lorsque l’on utilise les voies
intrapéritonéale ou intracardiaque pour l’euthanasie.
La plupart de ces médicaments nécessitent une manipulation minimale de l’animal durant leur
administration étant donné qu’ils sont de préférence administrés sous forme d’injection sous-cutanée,
d’injection intramusculaire ou même par voie orale. L’opérateur se retire ensuite et attend que le
médicament fasse effet avant d’administrer l’agent euthanasiant. Certains agents pré-euthanasiants
nécessiteront toutefois une administration intraveineuse. Il importe de signaler que l’utilisation de ces
médicaments peut prolonger considérablement le temps nécessaire pour procéder à l’euthanasie et
qu’il faut en tenir compte afin de protéger le bien-être de l’animal.
Suggestion d’association de médicaments pour la pré-euthanasie: tiletamine-zolazepam (1020 mg/kg) administrés par voie intramusculaire seuls ou avec de la xylazine (1-2 mg/kg) pour avoir un
effet analgésique, de relaxation musculaire et d’induction anesthésique. Davantage d’informations sur
les différents médicaments pré-euthanasie, y compris les limites des tranquillisants et des
immobilisants, et donc les raisons pour lesquelles ils ne doivent pas être utilisés seuls pour la préeuthanasie, sont disponibles dans le document «Methods for the euthanasia of dogs and cats:
comparison and recommendations» de la WSPA, disponible à l’adresse suivante: www.icamcoalition.org.
VOIES D’ADMINISTRATION
Voie intraveineuse
C’est la voie normale utilisée dans la majorité des cas, étant donné qu’elle est facile, efficace et
rapide; les médicaments pré-euthanasie faciliteront le recours à cette voie en réduisant la détresse et,
par conséquent, les mouvements. L’agent euthanasiant est injecté dans la veine céphalique de la
patte avant ou dans la jugulaire (rare). Une fois que l’animal a été maîtrisé avec humanité et en toute
sécurité et que la patte est présentée, les procédures suivantes peuvent être suivies:
A. Raser: la zone dorsale de la veine céphalique peut être préparée en éliminant les poils de la
zone. Ceci peut se faire au mieux en utilisant une paire de ciseaux incurvés, un rasoir ou une
tondeuse. Mieux la zone est préparée, plus la veine apparaît clairement, bien que ceci
dépende du contrôle de l’animal et de la maîtrise du technicien. Ceci n’est pas toujours
possible sur le terrain et dans de nombreux cas, les chiens à poil ras rencontrés peuvent être
euthanasiés sans être rasés.
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B. Bloquer la circulation sanguine: une bonne restriction de la circulation sanguine pour faire
gonfler la veine permet d’avoir une bonne vue sur la veine. Pour ce faire, on exerce une
pression avec le pouce ou on place une bande élastique autour de la jambe (garrot) que l’on
maintient serrée à l’aide de pinces hémostatiques ou avec le concours d’un assistant. Si vous
en avez à portée de main, appliquez un peu d’alcool méthylé ou d’alcool chirurgical sur la zone
afin d’améliorer la visibilité de la veine.
C. Administration: lorsque l’aiguille a été insérée, exercez une traction sur le piston. Du sang
entrera dans la seringue si celle-ci est correctement positionnée (voir l’illustration ci-dessous).
Relâchez la pression sur la veine et administrez le produit rapidement, mais pas vite au point
de gonfler la veine. Si vous gonflez la veine d’une patte, vous verrez apparaître une boule
remplie d’agent euthanasiant au moment où vous commencerez l’administration. Dans ce cas,
arrêtez immédiatement et essayez l’autre patte ou recommencez plus haut sur la même patte.
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Voie intrapéritonéale
L’agent euthanasiant est placé dans la cavité abdominale. Cette méthode est utilisée essentiellement
chez les chiens dont la pression artérielle est très basse, lorsqu’il est impossible de trouver une veine
pour l’injection intraveineuse. Elle peut aussi être utilisée lorsque le chien est trop difficile à maîtriser
pour lui faire une injection intraveineuse. L’utilisation de médicaments pré-euthanasie est nécessaire
pour des raisons de bien-être animal et de sécurité humaine. Les injections intrapéritonéales de
pentobarbital causeront une irritation et doivent donc être évitées; il faut préférer les voies
intraveineuses (avec ou sans médicaments pré-euthanasie) ou les combiner à un anesthésique local
pour réduire l’irritation. Ces injections entraînent une mort lente (en 15 à 30 minutes, ou moins en
fonction du lieu exact de l’injection) mais causeront d’abord une sédation qui vous permettra de
manipuler l’animal pour procéder à une injection intraveineuse. Cette injection doit être effectuée dans
la cavité même ou dans le foie (intrahépatique) afin que, grâce à la pression sanguine élevée, le
médicament soit absorbé plus rapidement, en pénétrant dans l’abdomen crânial, avant de remonter
vers le diaphragme.
Voie intracardiaque
C’est une méthode très efficace et rapide, mais elle est douloureuse. Elle doit donc être utilisée avec
des médicaments pré-euthanasie pour veiller à ce que le chien soit inconscient. Elle peut s’avérer être
un outil utile dans des circonstances particulières, par exemple pour les chiens couchés chez lesquels
il est impossible de trouver une veine et lorsque l’animal a été anesthésié auparavant. Il faut tout
d’abord ramener la patte en arrière jusqu’à ce qu’elle touche la cage thoracique (image du haut cidessous), puis relâcher la patte et retenir le point de contact. Ensuite, il faut insérer l’aiguille et retirer
le piston jusqu’à l’apparition de sang, puis injecter l’agent euthanasiant (image du bas ci-dessous).
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Sous-cutanée
Cette méthode n’est pas recommandée. Si la bonne dose d’agent euthanasiant est administrée par
voie sous-cutanée, le chien mourra très lentement, ce qui provoquera une terrible douleur.
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COMMENT VÉRIFIER SI LE CHIEN EST MORT
Il s’est déjà produit qu’un chien soit déclaré mort, alors qu’il ne se trouvait en réalité que dans un
profond état d’anesthésie. Il est recommandé de contrôler soigneusement le chien et de le recontrôler
(de la façon décrite ci-dessous) avant de le placer dans le conteneur de conservation de façon à
éviter toute souffrance éventuelle.
Reflexe optique: touchez l’œil. S’il réagit, contrôlez le pouls ou écoutez au stéthoscope.
Utilisation du stéthoscope pour contrôler le rythme cardiaque
Recherche d’un battement de cœur
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DESTRUCTION DE LA CARCASSE
Lorsque les chiens ont été euthanasiés, les carcasses seront placées dans un sac en plastique solide
ou une sorte de conteneur, étant donné, qu’après la mort, du fluide corporel s’échappe souvent. Il est
également préférable de placer les carcasses hors de la vue du public, en particulier de celle des
enfants et des personnes sensibles. Du savon désinfectant et de l’eau doivent toujours être
disponibles pour le nettoyage, car plusieurs de ces chiens sont en mauvais état et pourraient véhiculer
des agents pathogènes dangereux. Les carcasses doivent être incinérées.
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