Interview Inspector Cluzo - Kroundave

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Interview
The Inspector Cluzo
Nul n’est prophète en son pays. Bien que le duo enchaîne les dates à l’étranger, rares
sont les magazines musicaux qui s’intéressent au phénomène The Inspector Cluzo. Que
voulez-vous, déjà dans les années 60, pendant que de l’autre côté de l’Atlantique les mecs
s’éclataient avec Hendrix, Cream, The Yardbirds et tout l’toutim la France, elle, inventait
le Yéyé. C’est quand même autre chose, non ? Evidemment quand des gars de la
province cassent la baraque, Rock’n’Folk préfère croire que l’avenir du Rock made in
France se trouve dans les Naast1 & Co. Chacun son truc !
Complément d’enquête
Je profite du 22ème festival de Dour (Belgique) pour rencontrer ces mecs qui clament haut et fort que le bassiste peut
aller s’faire foutre ! Avec The Inspector Cluzo, le second degré a autant sa place sur scène que la Gibson SG de
Laurent. Pendant que sur la plaine de la machine à feu ça joue très fort, nous revenons, avec beaucoup d’humour,
sur les albums qui jalonnent l’existence de Mathieu et Laurent. Evidemment, mec trop sérieux s’abstenir !
Fuck the Bass Player ! Fuck Michael Jackson ! Ils ne connaissent qu’un seul mot : FUCK !
Voici les Fuck Brothers
Mathieu [Drums et chœur] et Laurent [Guitare et chant]
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En fait se trouvait, car le groupe a disparu suite à un coup de fourchette !
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Quel est le premier disque que vous ayez acheté ?
Laurent – Thriller de Michael Jackson.
Mathieu – Beds are Burning de Midnight Oil.
Quel artiste vous a donné envie de monter un groupe ?
Laurent – Jimi Hendrix. Nous habitions ensemble avec Mat quand nous étions à la Fac. Il m’a fait
découvrir Frank Zappa et moi Hendrix. Nous sommes devenus fans. Ces deux artistes
représentent les pierres angulaires de notre culture musicale. Ils nous ont donné, de façons
différentes, l’envie de faire de la scène. Hendrix car il a révolutionné la musique. Comme Boham
a inventé la batterie moderne, Hendrix a inventé cette manière de jouer du Rock avec une guitare
électrique par une démarche expérimentale sur la saturation, les pédales d’effet (Wha wha…), en
repoussant les limites techniques de son jeu rythmique très influencé par la Soul. Zappa pour son
approche scénique et humoristique.
Mathieu – Et son sarcasme. Cela doit se ressentir dans notre musique !
Quel est votre album préféré ?
Laurent – Blood Sugar Sex Magik des Red Hot Chili Peppers. Avec cet album, les Red Hot ont
réussit à réaliser la synthèse parfaite entre Hendrix et une extension du Funk. Pour une fois, ce
n’était pas une énième répétition, cela aller plus loin. Il nous a permis de mieux connaître le Funk
avec des artistes comme James Brown ou Curtis Mayfield. Tout ça grâce aux Red Hot
Mathieu – C’est vrai que cet album représente une référence commune qui nous a bien influencé.
Quel est le dernier album que vous avez acheté ?
Laurent – L’album solo d’Eddie Vedder pour la musique du film Into the Wild de Sean Penn. Un
album magnifique et un film génial. Quand je l’ai vu la première fois, je me suis dit « Putain !
C’est Vedder qui chante. ». Ca me tardait qu’il joue de la musique en solo. Juste lui, sa voix et sa
guitare, sans groupe, à la Neil Young. Cet album est vraiment une belle réussite. Je pense que
Vedder, après Pearl Jam, plus il va vieillir, plus il sera énorme !
Mathieu – C’est un album que je connaissais déjà ! Broadway, the Hard Way de Zappa. En fait, je l’ai
racheté !
Quel album avez-vous acheté pour sa pochette ?
Laurent – Attack & Release de The Black Keys. Une très jolie pochette dans le style aquarelle.
Mathieu – Je ne l’avais jamais écouté avant, c’est Dis bonjour à la dame. Je l’ai acheté pour la
pochette !
Laurent – Oh mais attends ! C’était un cul, non ?
Mathieu – Ouais c’était une bombasse en paillette ! (Rires)
Quel album serait-on surpris de trouver dans votre discothèque ?
Laurent – Les albums live de Jean-Jacques Goldman. Je pense que c’était mon premier concert. A
l’époque c’était, quand même, de la très bonne variété française comme il ne s’en fait plus
aujourd’hui. Désormais, je ne pourrais plus les écouter. En live c’était vraiment bien, il y avait une
approche, des arrangements, une bande de zikos qui s’amusaient bien entre eux. Goldman avait
beaucoup d’humour, très laid back2.
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Décontracté
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Mathieu – Faith de George Michael.
2010 est marqué par la réedition « deluxe » de l’album Exile on Main Street des Rolling
Stones. Que vous évoque cet album ?
Laurent – Ce n’est pas forcement l’album que je préfère. Les Rolling Stones, c’est le premier
groupe qui a su jouer à deux guitares. Au sens, où les deux guitaristes ne font pas la même chose.
Ils se complètent et tissent ensemble une toile super intéressante. C’est Keith Richard,
notamment, plus que Ron Wood, qui a pensé à ça. Il a inventé une façon de jouer de la guitare
rythmique en créant une espèce d’espace, une maille sonore. T’as l’impression que ça ne joue
jamais, mais en fait, c’est en l’air comme les touches d’un peintre impressionniste. Exile on Main
Street est leur album de référence, car il incarne la quintessence de ce système à deux guitares, que
plein de groupes ont essayé de reproduire plus tard sans jamais réussir à trouver cette alchimie.
Si The Inspector Cluzo était un cocktail ?
Mathieu – Une Pina Colada plutôt pour emballer les filles ou bien une Calimucho parce que …
Laurent – La Calimucho tu as du pinard, mucho3, ça correspond à nos influences Funk, Roots, 70’s
et t’as du Coca-Cola dedans donc c’est les Red Hot. (Rires)
Vincent GILOT aka Le Guise
Interview accordée le 17 juillet 2010
Festival de Dour (Belgique)
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Beaucoup
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