LA CANDIDATURE DE SAÂDANI ÉCARTÉE

Transcription

LA CANDIDATURE DE SAÂDANI ÉCARTÉE
UNE LISTE DE LOGEMENTS
CONTESTÉE À MELBOU
Les sièges
de la daïra
et de l’APC
fermés
Lire en page 6 l’article
de Boualem Chouali
Le Quotidien
Jeudi 22 Août 2013 n°3902 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
ALORS QUE LE FLN S’ENFONCE DANS LA CRISE
ACCORD MOBILIS - MEDIAPRO SUR LA VENUE DU REAL MADRID
LA CANDIDATURE
DE SAÂDANI ÉCARTÉE
Les redresseurs comptent opter pour une direction collégiale
qui préparera le congrès extraordinaire en vue d’élire
un nouveau secrétaire général.
Lire en page 2 l’article de Mohamed Boufatah
Sony, ZTE et Eriksson
partenaires dans l’événement
Le patron de Mobilis, Saad Dama, a annoncé que les trois équipementiers
traditionnels de l’opérateur, vont l’accompagner dans le montage financier,
mais aussi dans l’organisation du match gala du Real Madrid en Algérie,
en mai 2014.
Lire en page 15 l’article de notre envoyé spécial à Madrid, Salim Aggar
LE SNAP MET FIN,
AUJOURD’HUI, À LA GRÈVE
DANS LES BUREAUX DE POSTE
SELLAL AUJOURD’HUI À M’SILA
Les postiers
reprennent
du service
FACE À FACE
AVEC LA RÉALITÉ
Lire en page 7 l’article
de Mohamed Boufatah
ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
C’EST
LA COURSE
CONTRE…
LA MORT !
Lire en page 3 l’article de Walid Aït Saïd
106 personnes ont trouvé la mort et
1 470 autres ont été blessées dans
795 accidents de la circulation
durant la période du 13 au 19 août
courant, a indiqué un communiqué
du commandement de la
Gendarmerie nationale.
Cette virée sur les terres de l’un
des symboles de la guerre de
Libération et de la lutte contre
l’intégrisme, Mohamed Boudiaf,
sonne comme un message sur
l’intransigeance de l’État
contre le terrorisme.
Lire en page 8 l’article
de Ilhem Terki
LE MALI A UN NOUVEAU
PRÉSIDENT
La normalisation
en marche
Lire en page 18 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
COUP DE THÉÂTRE EN EGYPTE
Ph: R. Boudina
LA JUSTICE ORDONNE
LA LIBÉRATION
DE MOUBARAK
Ph. : R. Boudina
Lire en page 17
L’Actualité
JEUDI 22 AOUT 2013
ALORS QUE LE FLN S’ENFONCE DANS LA CRISE
La candidature de Saâdani écartée
LES REDRESSEURS comptent opter pour une direction collégiale qui préparera le congrès extraordinaire
en vue d’élire un nouveau secrétaire général.
I MOHAMED BOUFATAH
a crise dans laquelle s’enlise
le parti majoritaire au
Parlement ne dit pas son
nom. Ce feuilleton lassant, à beaucoup d’égards, ne cesse d’être
nourri par des intrigues cousues de
fil blanc. Les pressions sur le
bureau politique en vue de convoquer en urgence une session du
comité central montent en puissance à mesure qu’on approche de
l’investiture suprême. D’après certains observateurs, le duel se
déroule entre ceux qui veulent écarter le FLN de cette compétition
pour laisser place libre à leur candidat favori à la succession au fauteuil d’El Mouradia et ceux qui souhaitent, par contre, en faire un soutien indispensable ou un tremplin
au candidat du consensus. Le président du bureau de la session ordinaire du comité central (CC) du
FLN, dissous du reste depuis
quelque temps, M. Boumehdi aurait
reçu une réponse favorable de la
part du département d’Ould Kablia
concernant sa demande de tenir
une session extraordinaire du CC.
Le coordinateur du bureau de la
6e session aurait renouvelé sa
demande auprès du ministère de
l’Intérieur pour l’organisation
d’une telle réunion et sollicité l’arbitrage du président de la
République. Le chef de l’Etat a
tranché en faveur de la tenue de
cette réunion, a rapporté, hier,
TSA. Contacté, le coordinateur du
mouvement de redressement,
Abdelkrim Abada, affirme que cette
information relève de l’intox car
dit-il, non seulement le groupe de
Boumehdi ne représente rien, mais
il semble louer ses prestations de
services pour les lobbies de l’économie de bazar ou les partisans de la
Ph. : R. Boudina
L
Les choses ne sont pas totalement claires au vieux parti
« chkara » dont les portes du parti
leur ont été grandement ouvertes
par l’ex-secrétaire général déchu,
Abdelaziz Belkhadem. Dans ce
contexte, les redresseurs toujours
en position de force avec au moins
160 membres du comité central,
s’apprêtent, selon M. Abada, à organiser une série de rencontre de sensibilisation et de concertations dès
la première semaine du mois de
septembre, indique-t-on. L’objectif
assigné à ces rencontres est d’arriver à un candidat consensuel pour
remplacer Belkhadem destitué le 31
janvier dernier. Si le consensus ne
se dégage pas, les redresseurs
comptent opter pour une direction
collégiale qui préparera le congrès
extraordinaire en vu d’élire un nouveau secrétaire général du parti
avant l’échéance de la présidentielle. Un membre du comité central qui a requis l’anonymat se
demande « comment a-t-on pu mettre à la tête de la mouhafadha
d’Alger, vitrine du parti et ce, pendant 30 ans, un illettré, en l’occurrence M. Boumehdi qui a eu sous sa
coupe plus de 2 000 cadres ». De
plus, « ce dernier a été maintenu
mouhafedh de Hussein Dey après le
découpage de la capitale en plusieurs mouhafadhas». Boumehdi,
selon le même responsable, « n’a
cessé de rouler pour Belkhadem
jusqu’en mai 2012, une fois que sa
demande d’introduire un de ses
proches sur la liste de députation
n’a pas été satisfaite par l’ex-secrétaire général». «C’est de la pure
manipulation et intox, dixit
Abderahmane Belayat. On ne
peut pas convoquer une session
extraordinaire
qui divisera
davantage le comité central.
Actuellement, on est pratiquement dans la même situation
qu’au début du mois de février
dernier, à l’issue de la sixième
session du CC. Aujourd’hui
encore, il y a au moins deux candidatures qui divisent profondément le parti dont celle de
Saâdani », estime-t-il. Le coordinateur du BP déplore le fait
qu’ « on n’arrête pas d’associer
le chef de l’Etat à ce conflit entre
deux personnes ou ces intrigues
de bas étage ». Or, on ne peut
prendre le risque d’aborder
cette session sans avoir une
garantie préalable qu’il y ait au
moins un candidat au poste de
secrétaire général réunissant
une majorité confortable de CC,
explique-t-on. «Il est surtout
attendu des candidats potentiels
des discours rassembleurs, pas
ce genre de déclarations d’exclusion », dira-t-il. D’autre part, les
statuts son clairs : « La convocation du CC est du ressort du coordinateur du bureau politique après
que la date de cette réunion soit
fixée
par
le
bureau
politique approuvé – lors de sa dernière réunion – par 125 députés
dont une bonne partie d’entre eux
ont la qualité de membres du CC»,
a-t-il souligné. Toutefois, conclut-il,
« la question du CC fera l’objet de
l’une des réunions prochaines du
bureau politique».
Contacté, Rachid Assas, ex-viceprésident du Conseil de la nation et
mouhafedh a qualifié cette information de rumeur, car dit-il :
« Statutairement parlant, seul
Abderrahmane Belayat est habilité
à convoquer la session du CC et
faire la demande inhérente à sa
tenue auprès des pouvoirs publics ».
D’ailleurs, le mouhafedh de la
wilaya de Oum El Bouaghi a soutenu qu’une rencontre regroupant
les 54 mouhafedhs pour débattre de
la question relative à la session
extraordinaire du CC est prévue à
la fin du mois en cours. En outre,
M. Assas affirme que le bureau de
la session dont on parle n’a pas
d’existence légale. En revanche, le
président du groupe parlementaire
du FLN, Tahar Khaoua considère
cette information comme une
bonne nouvelle et souhaite qu’elle
soit confirmée pour mettre un
terme au calvaire du FLN et couper
l’herbe sous les pieds de ceux qui
veulent écarter le vieux parti de la
scène politique et du coup, minimiser son rôle dans les échéances
M. B.
importantes à venir.
Tenue les 29 et 30 août de la 7e session du CC
Le comité central (CC) du parti du Front de libération nationale
(FLN) tiendra sa 7e session ordinaire les 29 et 30 août courant à
Alger, a indiqué, hier le président du bureau de la 6e session du
comité central, Ahmed Boumehdi. Dans une déclaration à l’APS,
M. Boumehdi a indiqué avoir «reçu mercredi après-midi une autorisation du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et de la
wilaya d’Alger pour la tenue de la 7e session du comité central». Il a
précisé à ce propos, «avoir déposé le 4 août dernier, une demande
auprès du ministère de l’Intérieur accompagnée de 185 signatures
des membres du CC du parti FLN pour l’obtention d’une autorisation
pour la tenue de la session».
POLITIQUE, ÉCONOMIE, AFFAIRES...
CES ALGÉRIENS D’AILLEURS
I AISSA HIRÈCHE
our faire gagner l’Equipe nationale de
football, les entraîneurs font appel à
des joueurs évoluant à l’étranger. Et
pour gérer le pays, nos dirigeants ont aussi
fait appel à quelques-uns vivant à l’étranger.
Seulement voilà, on ne gère pas un pays
comme on gère une équipe de football car si,
dans un cas, on risque au plus de perdre un
match, dans l’autre, on risque beaucoup plus
gros. Le cas Chakib Khelil est effarant à plu sieurs égards !
Chakib Khelil a été « importé » des EtatsUnis pour diriger notre ministère le plus
important car de lui dépend à 98% notre éco nomie. C’était là la première erreur des diri geants du pays car, en Algérie, il y a bien des
gens capables de prendre ce département
ministériel et qui font preuve de beaucoup
plus d’honnêteté et de compétence.
P
Chakib Khelil : reviendra ?
reviendra pas ?
Chakib Khelil aurait une double nationalité. Nommer un binational à un poste aussi
sensible était une autre erreur car, et on n’a
pas besoin de le démontrer, il existe des
Algériens qui n’ont pas d’autre nationalité
que celle d’origine et qui auraient pu gérer ce
département beaucoup mieux que le ministre
actuellement en fuite.
En conséquence, Chakib Khelil a eu le
comportement que l’on connaît et il s’est tiré,
sachant pertinemment que rien ne pourra
être fait contre lui car les Américains ne
nalité comme lui et ils n’ont certainement pas
eu des comportements très différents. Le
temps nous révèlera sans doute beaucoup de
choses de ce côté-ci.
Dans tout cela, ce n’est pas le fait d’avoir
une double nationalité qui gêne car nous n’avons pas à nous immiscer dans la vie privée
des gens. Ce qui est inacceptable cependant,
c’est de confier des postes sensibles ou stratégiques à ces individus qui ne sont plus uni quement Algériens, mais Algériens et autre
chose… ou autre chose et Algériens, c’est-àdire des Algériens qui nous viennent
d’ailleurs !
livrent pas leurs citoyens, surtout pas ceux
qui, comme Chakib Khelil, leur ont rendu ou
essayé de leur rendre service (rappelons-nous
la fameuse loi sur les hydrocarbures qu’il
avait fait passer). Que ceux qui s’attendent à
voir un jour Chakib Khelil débarquer à l’aéroport d’Alger pour se présenter devant la
justice algérienne se détrompent, car les coupables d’aujourd’hui ont compris que,
contrairement à la théorie traditionnelle en
criminologie, il ne faut jamais plus revenir
sur les lieux du crime. Abdelmoumène
Khalifa en est un cas vivant. Et pas que lui !
En attendant que les choses s’éclaircis sent pour lui, Chakib Khelil se déploie à donner des interviews aux médias nationaux. Il
s’y présente comme un honnête citoyen, ce
que nous ne pouvons lui refuser tant que les
juges ne se soient pas prononcés sur son cas.
En attendant, il paraît d’après les dernières
informations qui circulent, que la procédure
de lancement du mandat d’arrêt contre
Khelil souffrirait d’un vice de forme du
moment que, soutient-on, le tribunal de Sidi
M’hamed serait incompétent en la matière.
Lorsque nos départements ministériels
sont entre les mains d’étranges citoyens dont
la famille ne réside pas en Algérie et dont les
conjoints, les enfants, les biens et autres propriétés sont de nationalité autre qu’algé rienne, il ne faut pas faire semblant de s’é tonner de ce qui nous arrive. On raconte
même que certains de ces responsables à moi tié algériens (qui seraient encore en Algérie)
auraient des enfants qui auraient passé leur
Service national sous le drapeau français au
… Sénégal ! Y a-t-il quelque chose d’algérien
là-dedans ? Même le fameux rallye ParisAlger-Dakar est devenu Paris-Dakar, tout
simplement !
Mais Chakib Khelil n’est pas le seul dans
son cas. D’autres responsables ont aussi été
importés comme lui, ils ont la double natio -
Présidence 2014 : y a-t-il eu un
appel d’offres international ?
E n atten dan t, et comme on progresse
nous aussi, il paraît que pour la prochaine
élection présidentielle, nous allons avoir plusieurs candidats binationaux. Bennoua, l’ancien ministre délégué au Trésor sous le gouvernement Ghozali qui a pris la nationalité
suisse a, en tout cas, fait savoir à qui veut
l’entendre qu’il se portera candidat.
De son côté, Rachid Nekkaz, un FrancoAlgérien qui n’a pas hésité à annoncer sa
candidature depuis la frontière algéro-marocaine qu’il promet de rouvrir avant même de
chauffer le fauteuil présidentiel. Rachid
Nekkaz semble croire sérieusement à ses
chances de devenir notre président, car il a
demandé à François Hollande de le déchoir de
sa nationalité française, histoire de contour ner l’article 73 de la Constitution qui stipule,
entre autres, que le candidat doit « jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine ».
Un deuxième Franco-Algérien, Madjid
Mezghenna qui, à l’âge de 68 ans, se portera
candidat parce que, dit-il, « ce qui se passe làbas (comprendre ici) me fait mal », parce que,
poursuit-il, « en étant Franco-Algérien, je
2
peux donc me présenter. De plus, j’ai connu
Bouteflika dans ma jeunesse lorsqu’il était
ministre ». ( !!!) Lui aussi croit qu’il a « de
belles, de très belles » chances de devenir
notre prochain président d’autant plus que,
soutient-il à qui veut l’entendre, son nom est
le véritable nom d’Alger !
L’autre
Franco-Algérien,
Kamal
Benkoussa, est quelque peu « english ». Il vit
à Londres et, nous dit-on, « prépare depuis
plusieurs mois sa candidature à la présiden tielle algérienne ».
Au fait, pour que tout ce beau monde
réfléchisse sérieusement, et en même temps,
à une candidature à la présidence de la
République algérienne en 2014, c’est qu’il
doit y avoir des raisons. A-t-on, sans consul ter le peuple algérien, lancé un appel d’offres
international pour l’occupation du poste
d’El Mouradia ? A-t-on envoyé des invitations
personnalisées en fonction des ambitions et
des prétentions de chacun ? Ou bien, y a-t-il
quelqu’un qui, à l’image du coach de l’Equipe
nationale de football, serait allé sillonner les
pays proches et lointains avec l’espoir de
dénicher la perle rare ? Et a-t-on, pour l’his toire, mentionné à ces messieurs que la fonc tion de président, chez nous, rapporte officiellement beaucoup moins que le moins payé
de nos joueurs évoluant à l’étranger ?
A la manière où vont les choses en tout cas
et vu l’engouement pour venir nous diriger,
en 2019 nous aurons certainement des candidats qui n’auront même pas la nationalité
algérienne. Ils seront simplement français,
anglais, tchèques, tsigans, somaliens, italiens,
qataris, … et qu’en savons-nous encore !!!
Pourquoi pas en fait ?? Au point où nous en
sommes …Pauvres de nous qui ne savons
plus quoi faire de notre pays !
A. H.
L’Actualité
JEUDI 22 AOUT 2013
SELLAL AUJOURD’HUI À M’SILA
FACE À FACE AVEC LA RÉALITÉ
CETTE VIRÉE SUR les terres de l’un des symboles de la guerre de Libération et de la lutte contre l’intégrisme, Mohamed
Boudiaf, sonne comme un message sur l’intransigeance de l’État contre le terrorisme.
à Tiaret et Jijel, démontre sa
volonté de toucher le maximum de
régions du pays … Ces visites se
faisant auparavant tous les 10 à 15
jours, désormais, le rythme a été
porté à toutes les semaines. Sellal a
accéléré le pas. Il a bien géré les
affaires de l’Etat, comblant
quelque peu le vide laissé par le
président de la République,
Abdelaziz Bouteflika. Il a même
occupé le devant de l’actualité
nationale et internationale. Les
Algériens se sont habitués à lui et
le voient déjà comme futur candidat à l’ élection présidentielle.
Cette sortie « m’silie » du chef
I WALID AÏT SAÏD
u jamais-vu depuis l’indépendance du pays. C’est la
première fois qu’un chef de
l’Exécutif effectue des visites aussi
denses, à travers le pays, à un
rythme soutenu d’une visite par
semaine. Une façon de faire, en
sorte que les 48 wilayas du pays
figurent dans son agenda, déjà très
sollicité par d’autres charges politiques et diplomatiques. C’est le
style qu’a choisi le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, qui
poursuit son tour d’Algérie. Après
s’être rendu jeudi dernier à Jijel,
son « arche de Noé », comme il aime
si bien l’appeler, le mène aujourd’hui à M’sila. Une visite hautement
symbolique, que ce soit sur le plan
historique, économique ou social.
M’sila est, en effet, une ville des
Hauts-Plateaux par excellence. Et
qui dit Hauts-Plateaux dit importants problèmes de développement
local. M. Sellal, qui sera accompagné d’une importante délégation
ministérielle, inspectera et lancera
plusieurs projets économiques et
surtout sociaux. Logement, agriculture, travaux publics, jeunesse,
…seront à l’ordre du jour. Bref, le
Premier ministre essayera un tant
soit peu de répondre aux besoins de
la population locale. Mais, l’étape la
plus importante de la journée sera
certainement la rencontre avec la
société civile. Devenu une tradition,
cet exercice est très apprécié par le
Premier ministre.
Car, il lui permet de prendre le
«pouls» de la wilaya en écoutant les
citoyens exposer les véritables problèmes de la région. Il s’agit ainsi,
de dégager les spécificités et
besoins de chaque wilaya. En plus
de la symbolique économique et
sociale, cette visite aura un cachet
historique. Considéré comme l’un
des bastions de la Révolution algérienne, M’sila a enfanté l’un de ses
plus grands héros, le moudjahid et
ancien président du HCE, feu
Mohamed
Boudiaf.
Adulé,
Mohamed Boudiaf qui avait suscité
l’espoir
chez
les
millions
d’Algériens en pleine tragédie
D
E
L’ DITORIAL
Au nom de la démocratie !
I N. KRIM
e nouvel « homme fort » de l’Egypte, Abdel Fatah al-Sissi, aurait
snobé le puissant président américain, Barack Obama, en refusant de répondre à son coup de fil. Cela a fait se rengorger
agences de presse et journaux. Le général égyptien aurait ainsi commis un crime de « lèse- majesté ». Et pour cause ! L’Egypte considérée comme le « baromètre » du Monde arabe, chancelle et risque de
tomber dans l’anarchie et la guerre civile. Or, ce sont les « immenses » intérêts US, notamment stratégiques - loin d’être ceux du peuple
égyptien – qui sont ainsi mis en péril. Ce qui explique l’émoi, en particulier de Washington, dont le ministre de la Défense, Chuck Hagel
était, dit-on, accroché ces derniers jours à son téléphone pour tenter
de toucher le général al-Sissi. D’où, l’appel insolite et tout aussi infructueux de l’hôte de la Maison-Blanche soi-même. Il en est de même des
Européens qui se réunissaient hier pour « réexaminer » les rapports
de l’UE avec le pays des pharaons. Ce n’est certes pas la « santé » du
peuple égyptien et la démocratie dans ce pays – pour autant que cela
ait été leur priorité – qui préoccupent et font bouger un Occident pas
du tout regardant sur les pertes humaines lorsque son diktat est remis
en cause, (cf ; l’Irak et l’Afghanistan en témoignent absolument).
Aussi, peut-on se demander si les « marionnettes » (du point de vue
des puissances occidentales) ne seraient-elles pas en train de faire de
la résistance ? Américains et Européens ont immédiatement sorti
leurs calculettes et menacé de sanctionner Le Caire faisant planer la
suspension des aides financières qu’ils octroient à ce pays. La
manière avec laquelle l’Occident réagit aux événements en Egypte
indique comment les puissances américaine et européennes apprécient, évaluent et comprennent leurs rapports avec les dirigeants arabes, estimés en tant que vassaux. Assurément, les pouvoirs arabes
corrompus et interchangeables – qui méprisent leurs peuples - savent
en revanche se montrer doux et flexibles avec les puissants. C’est ce
qui explique leur longévité, car ils savaient être malléables et surtout
comprenaient où est leur place. Les généraux égyptiens dont leur
armée bénéficie chaque année de 1,3 milliard de dollars de la part de
l’Oncle Sam savent bien ce qui est attendu d’eux en retour. La longévité de Hosni Moubarak ne s’explique pas autrement qui, durant 30
ans, a su faire passer les intérêts de son tuteur américain avant ceux
du peuple égyptien. Il en est de même des fragiles trônes des monarchies du Golfe qui, sans le parapluie américain, disparaîtront comme
un fétu de paille. Pourquoi, sans état d’âme, les Etats-Unis comme
l’Union européenne ont collaboré et souvent protégé les Ben Ali,
Moubarak et autre El Gueddafi, sont prêts à faire de même avec les
nouveaux pouvoirs islamistes. La démocratie, au nom de laquelle tant
de chose sont faites n’est en réalité qu’un paravent. En 1992, alors que
l’Algérie vivait le drame des tueries islamistes, les Etats-Unis pronostiquaient la chute rapide du gouvernement républicain et formulaient
même le vœu de voir s’installer un pouvoir wahhabite à Alger. L’Arabie
Saoudite étant certes, le « modèle » de pouvoir recommandé par
Washington pour les pays arabes. Le problème essentiel pour les
puissances occidentales consiste surtout à contrôler les événements
et, mieux, de les accompagner pour assurer une « transition » en souplesse où leurs intérêts stratégiques seront sauvegardés. Qui se soucie en effet des populations des profondeurs de l’Egypte, de l’Algérie,
de la Tunisie et autre Libye ? Pour l’Occident, la question était et
demeure de savoir comment vendre les « nouveaux » pouvoirs sans
faire de vagues. Toute la problématique est là. Il fallait ravauder une
façade dirigeante arabe discréditée par la corruption et les passedroits. Aussi, pour les grandes puissances, le « modèle » saoudien
était le plus approprié et ces puissances étaient prêtes à contribuer à
l’imposer à l’ensemble du Monde arabe aidant au passage au morcellement de ces pays en ethnies confessionnelles (ce qui est le cas de
l’Irak de 2013 et peut l’être demain pour la Syrie). Toutefois, les choses
ne semblent pas tourner aussi « positivement » que souhaité et ledit
« Printemps arabe » aurait échappé, sinon à ses commanditaires, du
moins à ceux qui ont pris le train «printanier» en marche pour l’orienter dans le sens de leurs intérêts bien compris. Aussi, la tournure sanglante et effrayante que prennent lesdites «révolutions» en Afrique du
Nord (Tunisie, Libye et Egypte) a pris de court, stratèges et analystes,
qui se répandent dorénavant en explications aussi percluses que vaines sur ce qui, selon eux, aurait dû être « l’événement » du XXIe siècle représenté par l’avènement de la « démocratie » dans le Monde
arabe. La « démocratie » un terme qui couvre des velléités qui n’ont
rien à voir avec le libre arbitre des peuples arabes.
N. K.
Ph. : R. Boudina
L
Sellal préfère l’action de proximité
nationale, restera à jamais l’un des
présidents les plus aimés par le
peuple algérien.
Revenir sur les terres d’un des
symboles de la lutte contre l’intégrisme islamiste, dans une Algérie
en paix, mais entourée d’une ceinture de feu et d’intolérance, porte
aussi un grand symbole. 21 ans
après l’assassinat de Boudiaf,
l’Algérie a retrouvé la paix, mais
ses voisins et le reste du Monde
arabe sont en train de subir les
retombées de cet intégrisme religieux qu’elle avait vécu, il y a plus
de 20 ans. Cette situation a réveillé
de douloureux souvenirs chez les
Algériens qui craignent de revivre
le cauchemar du passé. Alors, cette
virée dans la ville de Mohamed
Boudiaf porte un message fort : l’État est et demeurera intransigeant
contre le terrorisme. D’ailleurs,
Sellal l’avait clairement déclaré il
y a une semaine à Jijel. «L’Algérie
saura faire face à toute tentative
visant à porter atteinte à sa stabilité
et sa sécurité et défendre ses
citoyens», avait-il affirmé pour rassurer le peuple algérien qui «apprécie à sa juste valeur la stabilité,
notamment après avoir vécu une
décennie pleine de difficultés qui
ont failli entamer l’existence même
du peuple et de l’État algériens ».
Sur un autre plan, cette troisième
visite du Premier ministre sur le
terrain au mois d’août, après celles
RÉCONCILIATION NATIONALE
Alger inspire les capitales du Printemps arabe
AU YÉMEN OU EN AFGHANISTAN OÙ AL QAÎDA est solidement implantée,
l’option de la réconciliation est sérieusement envisagée.
I IKRAM GHIOUA
ix ans après son entrée en vigueur, la politique
de réconciliation mise en œuvre par l’Algérie
afin de mettre un terme à une décennie sanglante qui avait failli mettre en péril l’avenir du pays,
offre aujourd’hui tous les gages de réussite. Malgré la
persistance de quelques foyers d’insécurité et le regain
d’activité terroriste en relation directe avec la situation
trouble qui touche particulièrement la Libye et le Mali,
pays avec lesquels l’Algérie partage plus de 2 000 km,
l’impact de la réconciliation nationale est unanimement reconnu. Même ceux qui s’étaient farouchement
opposés à cette démarche et qui l’avaient dénoncée
publiquement, en la considérant comme une « clémence » injustifiée à l’égard d’un terrorisme abject,
n’osent pas démentir les résultats acquis sur le terrain.
D’est en ouest et du nord à l’extrême sud, la paix s’est
installée dans les villes et villages et dans les cœurs.
Ayant encore en mémoire ces images atroces de corps
calcinés, d’infrastructures incendiées et de douars
entiers désertés par leurs habitants, l’opinion publique
algérienne a pris suffisamment de recul pour saisir à sa
juste valeur une réconciliation qui a redonné l’espoir à
toute une nation avide de paix et de stabilité.
Aujourd’hui, cette œuvre salutaire à tous les niveaux
est observée avec beaucoup d’intérêt par des pays qui
font toujours face à une grave situation sécuritaire
comme le Yémen et la Syrie. Au Yémen le régime en
place ne cache nullement l’intention de s’inspirer de
D
de l’Exécutif, est également importante car elle précéderait le premier Conseil des ministres après la
convalescence de M. Bouteflika.
Elle pourrait aussi être la dernière
sortie de certains ministres du gouvernement qui seront concernés
par le « lifting » qu’effectuera le
chef de l’Etat dans les tout prochains jours au gouvernement. Un
Exécutif mis au pas auquel il n’a
pas accordé de vacances, mais dont
certains pourraient être définitivement mis en …congé.
W. A. S.
l’expérience algérienne. Certes, le contexte n’est pas le
même, mais les motivations d’arriver à faire cesser l’effusion de sang semblent identiques. Pays pauvre, le
Yémen n’a plus les moyens de payer un effort de guerre
dont les résultats sont peu probants. Ce constat d’échec
a amené ses dirigeants à étudier de près les mécanismes mis en œuvre par l’Algérie qui avait abandonné
l’option du tout-sécuritaire durant l’époque où Liamine
Zeroual était encore président de la République.
Pour rappel, c’est au milieu des années 1990 que ce
général à la retraite avait pris la décision d’initier la loi
de la rahma destinée à récupérer en premier lieu des
centaines d’éléments armés manipulés ou qui avaient
rejoint le maquis sous différentes pressions.
Après son investiture, Bouteflika avait donné une
dimension politique à cette démarche en y impliquant
toutes les parties concernées dans un cadre concerté et
approuvé par référendum par le peuple algérien. Au
Yémen ou en Afghanistan où Al Qaîda est solidement
implantée, l’option de la réconciliation est sérieusement envisagée par des responsables plus ou moins
convaincus de l’impossibilité d’une victoire militaire.
En Tunisie où la situation parait fébrile, on est tenté
d’anticiper sur le modèle algérien afin d’épargner au
pays une aventure incertaine. Et même en Egypte, des
personnalités s’élèvent pour appeler les différentes
parties en conflit à méditer l’exemple algérien. En un
mot, et après avoir été citée comme référence dans la
lutte antiterroriste, l’Algérie est en train de devenir un
cas d’école en matière de réconciliation.
I. G.
3
L’Actualité
JEUDI 22 AOUT 2013
LES EXPORTATIONS D’HYDROCARBURES RECULENT
ON
L’Algérie perd la moitié de ses recettes
remet
ÇA
I SELIM M’SILI
L’EXCÉDENT de la balance commerciale
s’est établi à 8,54 milliards de dollars pour les
7 premiers mois de 2013 contre 15,70 milliards de dollars pour la même période en 2012.
Pénuries
I ABDELKRIM AMARNI
a saignée se confirme.
Les recettes engran gées grâce aux exportations d’hydrocarbures fondent comme neige au soleil
alors qu’aucune autre alternative ne s’offre à l’économie nationale hormis l’exploitation de l’or noir et du
gaz. « Les exportations algériennes ont baissé de 7% des
recettes d’exportations des
hydrocarbures, qui se sont
chiffrées à 40,18 mds de dollars durant les sept premiers mois de 2013, représentant plus de 96% des
ventes globales du pays à l’étranger » indiquent les chiffres livrés par le Centre
national de l’informatique
et des statistiques des
Douanes (CNIS) tandis que
les importations qui tendent
à exploser « se sont maintenues en hausse jusqu’à
juillet, atteignant 15,79% à
33,04 mds de dollars comparées à la même période de
l’année passée » ajoute la
même source. Ce qui s’est
soldé par une perte des
recettes en devises de près
de moitié.
Cette baisse significative
de l’excédent de la balance
commerciale de l’Algérie
durant les sept premiers
mois de l’année inquiète.
Plusieurs facteurs y ont
contribué. Elle est due
essentiellement, selon l’expert
économique
Abderrahmane Mebtoul, à
la récession qui a sévi en
Europe jusqu’au début
juillet. Elle a entraîné une
baisse importante d’achat
de pétrole et de gaz.
Plusieurs facteurs y ont
contribué. La concurrence
du gaz de schiste du Dakota
(Etats-Unis), doté de la
même teneur que le pétrole
algérien, dont les prix ont
« Les esprits sont, en général, moins affamés que les estomacs, et ils supportent
beaucoup plus gaillardement la pénurie. »
André Frossard
L
C
Même les recettes des hydrocarbures ont baissé de la moitié
baissé de quelques points
pour ne pas perdre des parts
de marché, n’est pas étrangère à la baisse de quelques
cents sur le prix du brut
algérien destiné surtout à
l’industrie de transformation. La situation sécuritaire en Libye, qui a eu un
impact négatif sur la production de pétrole du pays,
de même teneur que le
pétrole algérien, c’est-à-dire
léger et destiné à la production de kérosène, a également influé sur le climat du
marché mondial explique le
professeur Mebtoul.
«On ne peut plus continuer dans cette optique !»
s’est-il exclamé. La chute
des exportations d’hydrocarbures de près de moitié, la
recommandation de tenir
compte des leçons du passé,
la nouvelle mutation géostratégique mondiale, l’alternative
à
l’aprèspétrole…sont autant de
paramètres à considérer
dans la transition économique que vit notre pays.
Mebtoul citera l’expérience
positive de la Chine ainsi
que celle de l’Indonésie,
pays musulman qui figurait
parmi les plus grands exportateurs d’or noir dans le
monde, il y a dix ans, qui est
devenu aujourd’hui pays
importateur de pétrole.
Mebtoul n’a pas manqué
non plus de citer les niveaux
des importations qui ont
atteint
tous
azimuts
quelque 60 mds/dollars en
2013, auxquels il faut ajouter 12 mds/dollars des services contre à peine 2 mds
en 2010 sans oublier les profits des sociétés légales
engagées dans notre économie. « Comment faire face à
cette crise annoncée lorsqu’on sait que Sonatrach n’a
exporté que 60 à 65 mds/dollars en 2013 ? » s’est interrogé l’expert pour qui « la
catastrophe qui nous attend
est celle d’être contraints de
puiser dans les réserves de
change ».
Avec moins de 01% des
réserves
mondiales
de
pétrole et la hausse constante de la consommation, a
précisé notre interlocuteur,
notre pays n’aura «plus de
pétrole en 2020/2024, sauf
nouvelles découvertes». Pour
ce qui est de la consommation énergétique effrénée, il
citera le doublement de l’alimentation en gaz des turbines électriques par Sonelgaz
pour
atteindre
2.000
mds/m3 au mois de février
2013 ou encore les augmentations de salaires incontrôlées.
Le «vrai problème» selon
lui, «réside dans la gouvernance et la corruption».
Cette dernière, dit-il, a
«démobilisé
tous
les
Algériens, y compris nos
enfants qui nous demandent
pourquoi étudier alors que
tout le monde s’enrichit
autrement ? C’est grave ! »
conclut-il en considérant
que la «moralisation de la
vie doit être rétablie, après
l’immobilité qui a atteint le
sommet de l’Etat tombé en
A. A.
décadence».
ATTAQUE ET CONTRE-ATTAQUE À L’UGCAA
Tahar Boulenouar défie Salah Souilah
« SALAH SOUILAH a scanné frauduleusement plus de 20 000 cartes d’adhésion à son aile,
à raison de 1 000 à 5 000 DA la pièce »
I AMAR CHEKAR
e conflit qui oppose les deux
ailes de l’Union générale des
commerçants et artisans algé riens, Ugcaa, depuis 2008, s’envenime,
après les révélations faites, hier par
Hadj Tahar Boulenouar. « Salah
Souilah a scanné frauduleusement
plus de 20 000 cartes d’adhésion à son
aile, en plus de deux plaintes pour
détournement et corruption déposées
contre lui au niveau de la Cour
suprême », précise M. Boulenouar,
porte-parole de l’Ugcaa 2, lors d’une
conférence de presse à Alger.
Saisissant l’occasion pour répondre
à Salah Souilah, qui l’accuse de tous
les maux, lors de sa conférence de
presse animée, avant-hier à AlgerCentre, aux côtés de trois présidents
d’APC
de
la
wilaya
d’Alger,
L
e n’est pas dans la nature de Ammi El
Hocine de contrarier ses interlocuteurs, mais il ne peut s’empêcher de
mettre son petit grain de sel dans les palabres où l’expérience d’une longue vie lui
permet d’avancer, sans se tromper, des
arguments percutants. C’est ainsi qu’il avait
écouté, silencieux, le plaidoyer de mon ami
Rabah en faveur des chauffeurs de taxi,
clandestins ou patentés.
Après avoir bien raclé sa gorge éprouvée
par des années de cigarettes, de chique et
de « schnaps », comme il se plaît à le rappeler avec toujours une pointe de nostalgie, il
s’élança dans une longue diatribe : « Je suis
d’accord avec toi quand tu dis que les
chauffeurs de taxi éprouvent des difficultés
dans l’accomplissement de leur tâche quotidienne, mais je te répondrai que c’est le cas
de tous les travailleurs honnêtes qui ont
choisi une profession libérale pour gagner
le pain de leurs enfants.
Cependant, il faut reconnaître que beaucoup exagèrent un peu et veulent rentrer au
plus vite dans leur investissement sans trop
se casser la tête, et tout cela sur le dos du
pauvre consommateur qui , lui, reçoit tous
les coups tordus et n’a pas sur qui taper
puisqu’il est tout en bas de la pyramide.
Tout cela revient au système : c’est le système qui est malade et gravement malade.
Quand des dictateurs que l’on présente
comme des despotes éclairés ont misé sur
la priorité d’une prétendue industrie industrialisante et grâce à ce miroir aux alouettes
ont pu mener une politique économique qui
a mis au dernier plan les besoins les plus
élémentaires des citoyens les plus simples,
les gens ont arrêté de réfléchir, de penser.
Si le socialisme spécifique a permis à
certains privilégiés de devenir des milliardaires, l’écrasante majorité n’a connu qu’un
triste et lugubre feuilleton fait de pénuries.
On a gouverné par la pénurie ! Il ne faut pas
s’étonner alors que les gens se sentent
pousser des dents et des griffes : ‘’l’habitude est une seconde nature’’, dit le proverbe, mais en plus de l’habitude, il y a la
peur. La peur de la pénurie qui va, qui vient,
qui revient et s’installe. Et avec elle, la spéculation. Et pendant ce temps-là, les gens
vernis qui sont installés aux carrefours de la
distribution se remplissent les poches.
Et c’est la théorie des dominos, l’instinct
grégaire, le mimétisme : je fais comme mon
voisin. Et tout le monde se remplit les
poches. Nous avons connu des pénuries de
produits alimentaires de toutes sortes parce
que l’armée française voulait affamer les
maquis. Mais grâce à la solidarité des populations, il n’y a jamais eu de marché noir,
contrairement à ce qui s’est passé en France
durant l’occupation allemande.
Mais depuis l’indépendance, c’est la
pénurie institutionnalisée. On en a connu de
toutes sortes : pénurie de sucre en morceaux jusqu’à la disparition de celui-ci au
profit du sucre semoule. Pénurie d’oignons !
Oui, Monsieur ! Pénurie d’oignons. Quand
quelqu’un exprime son mépris vis-à-vis de
quelqu’un, il lui dit tout simplement ‘’tu ne
vaux pas un oignon…’’ et quelquefois il
ajoute ‘’pourri’’ pour donner plus de force à
son mépris. Qui se souvient de la fameuse
pénurie de piles plates, ces piles Wonder qui
ne s’usent que si l’on s’en sert et qui permettaient à nos transistors de capter
Europe1 ou RTL pour être au fait de l’actualité, parce qu’au 21 boulevard des Martyrs, la
langue de bois, la démagogie et la censure
se sont engagées dans une tripartite dont on
ne voit pas la fin. Et je ne parle pas des
pénuries de « produits de luxe » comme le
fromage… »
S. M.
Boulenouar n’a pas été tendre avec son
rival. « Au- dela de ce conflit qui prend
en otage l’Ugcaa, on se demande où est
l’Etat algérien qui devait prendre ses
responsabilités devant de telles personnes qui ne reculent ni devant la loi, ni
devant l’opinion publique nationale »,
a-t-il regretté.
Documents à l’appui de ses déclarations, le conférencier a souligné que
même la carte d’adhésion n°60, qu’il
porte avec lui, est illégale vis-à-vis de la
loi et les dispositions des lois au niveau
du ministère du Travail et de la
Sécurité sociale.
Il n’y a pas de temps à perdre dit-il,
l’Ugcaa doit revenir à la légalité, afin
de travailler pour l’intérêt général des
commerçants algériens, et non pas
pour exploiter l’organisation à des fins
personnelles, régionalistes et partisanes , a-t-il ajouté. Par ailleurs, « Salah
Souilah a déposé plainte contre 80%
des membres de l’Ugcaa qui ne sont pas
d’accord avec sa gestion depuis son
installation», ajoute Boulenouar.
Evoquant le volet de l’animation
nocturne dans la capitale, le porteparole de l’Ugcaa, en compagnie de
Maâmar Hentour, n’ont pas manqué
de tirer à boulets rouges sur les APC
qui ne font pas grand-chose dans ce
sens. « On parle de l’animation nocturne à Alger, mais on n’a qu’a voir
l’exemple du délaissement du parc
Sofia en plein Alger-Centre »,a-t-on
déploré. Les commerçants n’ont pas
besoin de campagne médiatique et autres pressions pour ouvrir les magasins.
Cela dépend de la situation sécuritaire, de l’éclairage public et autres
moyens de transport, selon les conférenciers qui ont dénoncé des pressions
sur certains commerces qui ont été
A. C.
obligés d’ ouvrir de force.
4
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 22 AOUT 2013
OÙ SONT LES NOUVELLES FACULTÉS
DE DROIT ET DE MÉDECINE ?
PROMISES DEPUIS presque deux ans
par le ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, les nouvelles facultés de droit et de médecine
d’Alger construites à Saïd Hamdine et
aux Glycines sur les hauteurs d’Alger,
tardent à être livrées. Des universitaires qui s’indignent contre la remise en
cause des classements de nos universités par Rachid Harraoubia, au lieu
d’en tirer les leçons, s’interrogent sur
ces retards. Ils font aussi le parallèle
entre cette situation et le classement
de nos universités. « Il n’est même pas
capable de livrer des universités à
temps et se demande pourquoi nos
université sont à la traîne », lancentils, comme message à leur ministre.
Le frère d’Adil Tchikitou
arrêté au Maroc
L’INFORMATION avait fait le tour du monde. Un député marocain avait refusé de s’agenouiller devant le roi Mohammed VI
pour la traditionnelle Bayaâ. Adil Tchikitou, c’est son nom,
avait préféré boycotter, le 10 août dernier, une cérémonie d’allégeance qualifiée d’humiliante, voire de rétrograde par ses
contempteurs. C’était le 10 août dernier. La réponse du
Makhzen n’a pas tardé. Ce lundi, la police a interpellé son
petit frére Oussama, agé de 24 ans. Il est soupçonné d’avoir
participé à un vol de pains de sucre, en décembre dernier.
Mais le timing de cette arrestation est troublant.
Elle intervient huit mois après le méfait et quelques jours
après le refus du député de l’Istiqlal de participer à la cérémonie d’allégeance. Adil Tchikitou l’interprète comme un « message » à son adresse « pour
lui tirer les oreilles ».
Le bouquet TNT débloqué sur les démos « Star- Sat »
Silence, on
vandalise
les fontaines !
FÉRUS AMATEURS de la télévision, les
Algériens ont eu un beau cadeau de l’Aïd, à
savoir, le retour des chaînes de la TNT française. En effet, quelques jours après l’Aïd,
le code pour les démos numériques particulièrement celui du «Star-Sat» qui est l’un des
ELLE EST SITUÉE au milieu
du rond-point au centre-ville.
C’était l’unique fontaine qui
avait résisté au paysage
morose de la ville de Draâ
Ben Khedda. L’unique fontaine qui égayait les regards
par le ruissellement, bien
qu’artificiel, de son eau, a
subi des actes de vandalisme
durant le nuit de lundi à
mardi derniers. Des coups de
marteau vraisemblablement
ont défiguré ce bijou qui
résiste encore au sadisme
qui habite les humains. Hier,
devant ce spectacle, l’étonnement et la consternation se
lisaient sur les visages des
conducteurs d’automobile qui
y passaient. Les autorités
locales n’ont pas encore
commencé les réparations.
Celles-ci sont nécessaires,
non seulement pour remettre
en l’état ce joyau, mais pour
cacher la misère que nous
fabriquons de nos propres
mains.
plus répandus en Algérie a été trouvé et les
chaînes françaises débloquées après
presque 3 mois (seul le code pour les démos
Cristor était disponible). Pour 200 DA, les
Algériens retrouvent enfin les joies de la francophonie…
Deux ans, deux maires
et des routes pas encore réparées !
CELA SE PASSE dans la commune de Rouiba
dans la banlieue est d’Alger. Deux ans sont
passés, deux maires se sont succédé, mais le
projet de simple trottoir et route n’a pu être
terminé. Les habitants de la cité des Orangers
vivent un véritable calvaire. Les trottoirs et le
bitume ont été complètement retirés. Ils ne
trouvent ni où marcher ni où circuler avec
leurs voitures, cela sans parler de la poussière engendrée, ce qui fait qu’ils ne peuvent
même plus ouvrir leurs fenêtres. C’est le
même cas à la Cadat (cité Dallas) où les routes sans réfection après des travaux tardent à
être réparées sans parler de l’éclairage public
qui fait défaut dans cette cité résidentielle.
D’ailleurs, comme dans toute la ville qui
manque d’éclairage public, les rues sont pleines de nids de poule. Ajouté à tout cela, l’entassement des ordures qui pullulent dans
toute la ville. Rouiba, la petite Suisse n’est
plus ce qu’elle était !
Cinq plaintes
contre
Hyundai
Motors Algérie
L’ASSOCIATION de protection
et d’orientation du
consommateur a affirmé avoir
reçu, depuis sa création fin
2011, pas moins de 1 200
requêtes de consommateurs
qui se disent lésés dans leurs
droits par les concessionnaires
automobiles. « Une grande
partie de ces requêtes ont été
traitées à l’amiable », précise
dans une déclaration à TSA,
Mustapha Zebdi, le président
de cette association, notant
une baisse sensible du nombre
de plaintes en 2013
comparativement à l’année
dernière.
Selon la même source,
l’association a reçu, depuis
janvier dernier à ce jour,
environ 300 requêtes traitant
de 22 types d’infractions qui
vont du simple retard de
livraison à la vente de
véhicules accidentés.
Pluie de dollars aux Etats-Unis
I ZOUHIR MEBARKI
as de sujet lourd et indigeste
cette semaine. Plutôt utile. Les
faits sont réels. C’est une chaîne
de télé locale américaine qui a rapporté les faits. Elle a été relayée, hier,
par d’autres médias. L’événement a eu
lieu dans l’Etat du Delaware, sur la
côte est des Etats-Unis. C’est le
deuxième plus petit Etat américain
avec moins d’un million d’habitants.
C’est le premier paradis fiscal du
monde. Il n’est cependant connu que
par un petit nombre d’initiés, pour la
simple raison qu’il ne figure pas sur la
liste noire publiée à l’échelle mondiale.
Ainsi va le monde. C’est dans une ville,
Lewes, de cet Etat que les habitants
ont aperçu, samedi dernier, à l’heure
du dîner, un hélicoptère qui tournoyait
dans le ciel en jetant des coupures de
dollars. Des milliers de billets en petites coupures de 5, 10 et jusqu’à 50 dollars tombaient ainsi du ciel. La suite
est facile à imaginer. Les habitants
sont sortis pour ramasser le maximum
de coupures. Des témoins racontent :
« Personne ne savait ce qui se passait.
Une fois que tout le monde s’est aperçu
que c’était de l’argent, tout le monde
s’est mis à crier que des billets pleuvaient du ciel. Tous les clients se sont
rués à l’extérieur. Cependant, personne
DU
DÉCOR
P
L’ENVERS
L’argent aide à mieux vivre. C’est évident…Mais lorsque l’homme fait de l’argent sa « religion »… Nos aïeux l’appelaient
« Zbel Dounia »…étaient-ils de grands naïfs ?...
ne s’est battu, mais tout le monde tentait d’amasser le plus de billets possible » assure une employée d’un restaurant. Pour un autre témoin : « Les gens
ont même plongé dans le canal. » Il y
avait de l’argent partout. Sur le parking, les routes, en haut des arbres.
Seule la police avait été mise au courant par l’auteur pour éviter la cohue.
Malgré les quelques précautions prises,
deux blessés ont dû être hospitalisés.
Au total, c’est l’équivalent de plus de
100 millions de centimes de notre
monnaie qui ont été largués, en petites
coupures, par l’hélicoptère. Pour une
petite bourgade, ce n’est pas rien. Qui
a eu cette drôle d’idée ? La police
affirme que la personne a désiré garder
l’anonymat. Ses raisons ? Toujours
selon les policiers, la personne savait
qu’elle allait décéder et savait aussi
que tout cet argent ne lui servirait plus
à rien. D’où sa décision de s’en débarrasser avec peut-être l’ultime satisfaction d’en faire profiter les gens de sa
ville. L’homme aurait pu faire une donation à une œuvre caritative au lieu de
jeter son argent. Son choix peut s’expliquer. Cette histoire insolite « tombée du ciel » a fait des heureux parmi
les petites gens de la ville américaine.
Elle devrait, par la même occasion,
5
donner à réfléchir au reste de l’humanité qui est aujourd’hui victime du
pouvoir exercé par l’argent. Un monde
où l’attrait de l’argent pour l’argent en
fait une addiction pire que celle d’une
drogue de la pire espèce. Il faut cependant faire la part des choses. L’argent
aide à mieux vivre. C’est évident. Pour
cela les moyens existent. Des moyens
qui n’entament pas la dignité, qui
respectent le bien d’autrui, en un mot,
des moyens propres. Mais lorsque toutes ses valeurs disparaissent et que
l’homme fait de l’argent sa seule « religion » et passe toute sa vie avec cette
seule obsession, il dépasse forcément
ses besoins et meurt en laissant derrière lui le résultat de son excès. Quand
un homme sait qu’il risque une privation de sa liberté, qu’il risque de perdre le respect autour de lui, qu’il joue
la respectabilité de ses proches, qu’il
vole, et que tout ceci ne l’arrête pas
pour plonger dans la corruption, le
détournement, l’arnaque et l’escroquerie, il plonge dans un engrenage où,
inconsciemment, sa vie se transforme
en enfer. Il la passe dans les mauvaises
pensées de l’homme traqué. De
l’homme traînant des remords. De
l’homme qui perd ce plaisir que tue l’abondance. Exemple parmi d’autres : un
homme qui possède plusieurs voitures
ne connaîtra jamais le bonheur et la
joie de celui qui n’en possède qu’une
pour laquelle il a économisé en
travaillant. La personne de l’Etat du
Delaware devait être bien malheureuse
à la fin de sa vie. L’insignifiance de l’argent ne lui est apparue qu’à la fin de sa
vie. Si elle a pu payer un hélicoptère
pour l’opération, elle s’est rendue
compte qu’elle ne pouvait pas se payer
une « prolongation » pour en profiter.
Le fait de l’avoir jeté et non donné est
révélateur. Il marque le sens réel de
l’argent dans la vie d’un homme. Que
cette personne l’ait découvert trop
tard, devrait au moins profiter aux
autres, à tous les autres, de se réveiller
et prendre conscience de ce message
d’outre-tombe. Remarquez, chez nous,
nos aïeux avaient déjà leur idée sur
l’argent pour l’argent. Ils l’appelaient
« Zbel Dounia ». Cela veut dire ce que
cela veut dire. Suivons-nous aujourd’hui leur bon conseil ? Quelques-uns
peut-être. Les plus heureux. Les autres
prennent nos ancêtres pour des grands
naïfs. Ils continuent à se prendre pour
plus malins. Ils ne cessent d’amasser
l’argent. Jusqu’au jour où, comme la
personne du Delaware…
Z. M.
([email protected])
L’Actualité
JEUDI 22 AOUT 2013
GRÂCE À L’INTERVENTION DE L’ETAT
Il tue ses deux
frères...
La localité d’Es Senia a vécu, hier
une journée dramatique suite à
une boucherie perpétrée par un
jeune homme âgé d’une vingtaine
d’années contre cinq membres de
sa famille. Dans son acte
démentiel, il a tué ses deux frères
et blessé sa mère et ses deux
sœurs avant de se donner la mort
en se jetant sous les roues d’un
camion de gros tonnage qui était
de passage près du lieu du drame.
Les trois blessées ont été
évacuées vers les services des
urgences du CHU d’Oran où elles
ont été admises au service de
réanimation dans un état jugé
critique. La tragédie a eu lieu
dans le quartier appelé Douar des
200 Logements. La macabre
découverte a été faite lorsque les
enquêteurs se sont dépêchés sur
les lieux afin de dégager, pour les
besoins de l’enquête, le corps
inerte du jeune homme qui s’est
suicidé. Ayant à peine entamé les
premières investigations que les
enquêteurs découvrent le drame
qui a précédé l’ultime acte
commis par le jeune homme
contre sa personne. Les
enquêteurs qui se sont aussitôt
rendus au domicile du suicidé,
sont tombés nez à nez avec trois
cadavres . Selon les premiers
éléments de l’enquête, le suicidé
a accompli son acte contre les
membres de sa famille en
utilisant une arme contondante.
Aucune nouvelle information n’a
filtré quant au mobile pour
commettre un tel crime qui a
plongé les habitants d’Es Senia
dans l’émoi et la désolation.
Aussi, le meurtrier, qui jouissait
de toutes ses facultés
psychologiques, serait
consommateur de psychotropes.
W. A. O.
APC DE TINEBDER
60 millions de
centimes de carburant
détournés
Le maire de Tinebder M. Brahim
Bennadji a déposé plainte
contre des fonctionnaires pour
« détournement» de carburant.
Même si on est loin de la
contrebande des frontières
mais il semble que des
fonctionnaires, selon les
déclarations du président de
l’APC de Tinebdar, auraient
détourné des bons d’essence
pour des utilisations
personnelles et autres. en effet,
selon ses déclarations « des
employés se seraient servis
pour détourner quelque 60
millions de centimes de
carburant, entre autres». La
gendarmerie a ouvert une
enquête selon le communiqué
transmis à notre bureau « Le
maire vient de découvrir un
important détournement de
carburant et tient pour
responsable le chef du Parc à
qui incombe la gestion », lit-on
dans le communiqué. «Muni de
preuves irréfutables, le P/APC a
aussitôt déposé plainte auprès
de la gendarmerie, qui a, de
suite entamé une enquête pour
élucider l’affaire et dévoiler tout
le réseau responsable ». En
outre, pour ne pas perturber
l’instruction, le maire a
l’intention d’informer la
population de cette affaire, plus
tard». Par ailleurs, selon le
maire de Tinebdar, M. Bennadji,
cette affaire n’aurait pas été
élucidée sans la contribution
d’un gérant d’une station
d’essence à Sidi Aïch.
B. C.
L’Algérien construit mieux et licite
IL SEMBLE que sur ce plan, le ministère de l’Habitat a relevé l’un des défis les plus durs dans notre
pays : construire dans les normes.
I IDIR TAZEROUT
a maison de l’Algérien se veut
de plus en plus belle !
L’Algérien construit mieux
et licite ! Le constat n’est pas celui
d’un simple observateur, mais celui
des experts, d’architectes et d’ingénieurs en génie civil. L’Algérien
d’aujourd’hui construit correctement et ce n’est pas le fruit du
hasard ! Il faut dire qu’il y a toute
une stratégie derrière. C’est la stratégie prônée par le ministère de
l’Habitat. Cela consiste à aider
l’Algérien à se loger, mais surtout se
loger correctement. Comment ?
Grâce à un programme d’aide
nommé «aide à l’autoconstruction »
ou bien « aide à l’habitat rural ».
Depuis près de 10 ans maintenant, des centaines de milliers
d’Algériens ont bénéficié d’aide
financière de la part de l’Etat pour
construire leurs « propres maisons ».
Un programme qui n’arrête pas
de connaître un engouement hors du
commun. Il faut dire que tout l’enjeu
est là ! Pour pouvoir en bénéficier, il
faut se conformer aux règles imposées par l’Etat. Et remplir un certain nombre de critères. C’est-à-dire,
il faut avoir un terrain sur lequel on
peut bâtir, consulter des architectes
et ingénieurs en génie civil pour les
besoins d’un dossier à fournir. Se
faire établir des plans et des études.
Il faut se faire délivrer un permis de
construction tandis que les services
techniques sont tenus de superviser
la construction au fur et à mesure
que les travaux avancent. En d’autres termes, il faut se plier aux lois de
la République et répondre aux normes urbanistiques pour pouvoir
L
Ph. : R. Boudina
DRAME FAMILIAL
À ORAN
La culture de mise en conformité commence à voir le jour
bénéficier d’une aide à l’autoconstruction ! Voilà, ce que près d’un
million d’Algériens ont accepté et
voilà comment en sillonnant le territoire algérien l’on constate de plus
en plus de belles maisons, de plus en
plus de belles architectures, de plus
en plus de maisons achevées…
Il était temps. Il semble que sur
ce plan, le ministère de l’Habitat a
relevé l’un des défis les plus durs
dans notre pays : Construire dans
les normes. Il faut savoir qu’en
2011, les experts architectes ont évalué le nombre de logements inachevés sur le territoire national, à près
de 1 200 000 unités. Le ministère de
l’Habitat et de l’Urbanisme évoquait
alors le chiffre de 234 154 logements
précaires. 560 000 unités de construction dites précaires. S’agissant
de bidonvilles à l’état pur, on compterait 92 000 unités, 484 000 sans
structures de type précaire.Les constructions à base de terre (notamment dans le Sud (Adrar, Béchar,
etc), sont comprises dans un chiffre
de 782 000 unités. L’urgence était
aussi de sortir de l’illicite. Il fallait
une loi. C’est comme ça que la loi
08.15 du 20 juillet 2008 est née.
Cette loi contient un nombre de procédures pour régulariser la situation
des constructions illicites, comme
elle exclut de son champ d’application les constructions sur des terrains agricoles, des zones touristiques et des terrains miniers. La loi
sur le parachèvement des constructions «permet aux citoyens qui sont
dans une situation illégale de
rentrer
dans
la
légalité».
Actuellement, le
quota des logements ruraux inscrits dans le programme de logement du secteur
pour la période 2010-2014, s’élève à
900 000 unités, soit 40% de tout le
programme outre les 70 000 unités
dont les travaux de réalisation ont
été lancés durant l’année en cours.
I. T.
UNE LISTE DE LOGEMENTS CONTESTÉE À MELBOU
Les sièges de la daïra et de l’APC fermés
LA FERMETURE à la circulation de la RN43 au niveau du pont de Oued Agarioune a rendu la tâche dure aux différents
habitants et estivants fréquentant cette belle station balnéaire de Melbou et les autres régions de la côte jijelienne.
I BOUALEM CHOUALI
es citoyens de différentes localités de la
commune de Melbou ont fermé hier, pour
la deuxième journée consécutive, les deux,
sièges de daïra et de l’APC ainsi que la RN43 en
signe de contestations suite à l’affichage de la
liste des bénéficiaires des logements LSP. La fermeture à la circulation de la RN43 au niveau du
pont de Oued Agarioune a rendu la tâche dure
aux différents habitants et estivants fréquentant
cette belle station balnéaire de Melbou et les autres régions de la côte jijelienne.
Une situation chaotique estiment les routiers, chauffeurs de taxi et autres estivants qui
L
fréquentent presque quotidiennement cette
route nationale. Les contestataires exigent l’annulation de la liste des bénéficiaires des 143 logements de type LSP et l’attribution dans la
transparence la plus totale et dans les plus brefs
délais des 80 logements Enpi (ex-Eplf) réalisés
dans la cité 8-Mai 1945.. «Nous avons fermé la
RN 43 et fermé les sièges de l’APC et de la daïra
en signe de protestation à l’attribution des 143
logements de type LSP», nous déclarent, en substance les contestataires
que nous avons
contacté hier avant d’ajouter : «Nous exigeons
l’annulation pure et simple de cette liste qui est
plus que combinée, d’une part, et l’installation
d’une commission d’enquête pour relever les
dépassements commis par des membres de cette
commission». Par ailleurs, nous apprenons des
mêmes manifestants que le maire de Melbou,
M. Madjid Guendoul qui conteste aussi la liste
aurait promis d’intervenir auprès des autorités
de wilaya pour régler le problème.
Ce dernier devait se déplacer hier à la wilaya
avec une délégation de contestataires pour rencontrer le secrétaire général de la wilaya et le
chef de daïra de Darguina assurant l’intérim du
chef de daïra de Souk El Tenine en congé annuel.
En outre, les contestataires menacent d’élargir
leur action pour fermer la RN9 au niveau de
Souk El Tenine si jamais le problème persiste et
que les autorités concernées s’entêtent à ne pas
annuler ladite liste objet de contestations.
B. C.
BORDJ BADJI MOKHTAR
LE CALME EST REVENU
I WAFIA ADOUANE
e groupe local de la
Gendarmerie nationale de la
wilaya d’Adrar a confirmé,
hier, que la commune frontalière de
Bordj Badji Mokhtar connaît une
stabilité remarquable une semaine
après le conflit qui a opposé les
membres des tribus Brabiche et
Idnane. « La situation est stable et
la ville a retrouvé son calme habituel », a affirmé la cellule de communication de la Gendarmerie
nationale d’Adrar jointe par téléphone.
La même source a informé que
les événements violents ont causé
huit morts et des dizaines de blessés
sans compter les pertes matérielles
L
non valorisées encore. Le même
constat a été fait par les habitants
de la localité après avoir signé un
accord de paix , vendredi dernier,
entre les deux tribus en conflit. Le
coordinateur de la commission
locale chargée de la mise en application de cet accord de réconciliation,
Larbi Ladmi Abdelhamid, a souligné que des concertations se poursuivent toujours avec les parties en
conflit pour régler définitivement
cette question.
Pour sa part, cheikh Ahmed
Kina, notable de la région a indiqué
que la situation est relativement
calme tout en appelant les parties
concernées ainsi que les habitants à
déployer plus d’efforts pour rétablir
la paix dans la ville. En fait, dès le
déclenchement du conflit suivi par
6
des actes de violence, des appels ont
été lancés dénonçant la situation
ainsi créée et appelant à la sagesse
et au recours à la justice pour que
l’incident ne se transforme pas en
autre chose plus grave. Le bureau
communal de l’Académie de la
société civile de la commune de
Bordj Badji Mokhtar a qualifié ce
dernier conflit qui reste un acte
isolé par une véritable discorde
semée par certaines parties pour
déstabiliser la sécurité de la région.
Une enquête est ouverte pour
déterminer les circonstances de
l’incident et ses acteurs.Après le
retour progressif au calme, le plus
important pour le moment est de
renouveler les stocks de produits
alimentaires et de médicaments.
« Il est urgent d’approvisionner des
populations locales en produits alimentaires et en médicaments, surtout que la plupart des commerces
sont fermés, ce qui a créé la rareté
des produits nécessaires », ont souligné certains habitants, craignant
le pire si la situation persiste
encore. Les derniers actes de violence liés à une tentative de vol
d’un magasin appartenant à un
jeune d’une tribu par des jeunes
d’une autre tribu ont poussé la plupart des commerces à baisser rideau
pour éviter des pertes.
Les citoyens trouvent ainsi des
difficultés à s’approvisionner en
nourriture et c’est aux autorités
locales de se mobiliser pour sauver
cette région de l’extrême-Sud d’une
pénurie imminente de produits de
W. A.
première nécessité.
L’Actualité
JEUDI 22 AOUT 2013
TRAVAILLEURS ET DIRECTION CAMPENT SUR LEURS POSITIONS
A qui profite la grève d’Algérie Poste ?
LA GRÈVE CONTINUE à Algérie Poste où travailleurs et direction campent toujours sur leurs positions, au grand dam
des usagers, victimes collatéraux de ce bras de fer qui ne dit pas son nom.
d’Alger RP, de Dar El Beïda et de
Rouiba ont reçu des mises en
demeure les enjoignant de reprendre leur travail, mais cela n’a, fort
heureusement, pas altéré leur
détermination », a-t-il confié.
D’ailleurs, le représentant du
Snap crie à qui veut l’entendre
que ce mouvement de protestation
a pour but de protéger l’entreprise
et, par ricochet, les millions d’usagers.
« Nous voulons protéger l’entreprise et mettre un terme à sa
gestion catastrophique. Nous voulons aussi prêter assistance aux
usagers en leur assurant un
meilleur service et surtout un
meilleur accueil », a-t-il précisé.
N’empêche, cette grève a assez
duré. A la longue, elle a fini par
mettre tout le monde dans la gêne.
Les travailleurs affirment qu’ils
sont dans leur droit.
La direction d’Algérie Poste
soutient, elle, le contraire, arguant
que la grève est illégale. C’est à la
tutelle maintenant de trancher en
faisant la lumière sur toute cette
affaire, quitte à prendre de sévères
sanctions pour rétablir l’ordre. Ne
dit-on pas que force doit revenir à
la loi ?
K. A.
I KACI AGGAD
Ph. : R. Boudina
Q
ui cherche le pourrisse ment ? En campant sur
leurs positions dans le
conflit qui les oppose depuis voilà
bientôt une dizaine de jours, les
travailleurs et la direction
d’Algérie Poste se sont-ils donné le
mot pour laver leur linge sale en
public ? Pour une histoire de
prime et de rappel sur salaire, le
collectif a décidé d’utiliser la
manière forte en recourant à la
grève pour tenter de faire pression
sur l’employeur qui considère,
pour sa part, que ce débrayage
sans préavis est illégal.
Un bras de fer aux relents de
scandale, et dont les principales
victimes sont finalement les
millions d’usagers, otages, malgré
eux, d’un conflit qui perdure et
auquel ils sont totalement étrangers.
En effet, beaucoup s’élèvent
contre ces pratiques déloyales qui
consistent à fermer les bureaux de
poste, à chaque fois qu’un problème se pose ou qu’une revendication n’est pas satisfaite entièrement. Même s’ils ont raison sur le
fond, ils n’ont pas le droit, cependant, de prendre le citoyen en
otage en le privant de son argent.
Surtout si le conflit persiste et les
antagonistes campent sur leurs
positions et refusent de dialoguer
au motif que la partie adverse a
foulé aux pieds les lois ou n’a pas
respecté totalement ses promesses.
Selon Amar Khodja, représentant du Snap au niveau d’Algérie
Poste, la faute incombe entièrement à la direction qui n’a pas
honoré, dit-il, ses engagements en
refusant d’appliquer l’accord
concernant les 30 % d’augmentation, conclu en janvier.
« A l’issue de la grève de janvier, la direction d’Algérie Poste
s’était engagée à appliquer la nouvelle grille en relevant de 30 % les
salaires de tous les travailleurs
d’Algérie Poste.
A la place, l’employeur a débloqué une prime de 30 000 DA, alors
que l’accord portait sur les salaires
avec effet rétroactif à compter de
janvier 2008 », a-t-il révélé. Se
considérant comme l’unique partenaire social en dépit du refus de
la direction de reconnaître officiel-
Les clients, seuls dindons de la farce
lement le Snap, M. Khodja soutient mordicus que 80 % des
30 000 travailleurs d’Algérie Poste
sont affiliés à son syndicat et le
soutiennent. Soulignant que la
grève a été suivie partout, il
dénonce les tentatives d’intimidations de la part de la direction qui
essaie, affirme-t-il, de faire pression sur les travailleurs pour les
inciter à reprendre leur travail.
S’inscrivant en faux contre
ceux qui tentent de propager certaines rumeurs, en faisant croire,
notamment, que des bureaux de
poste ont rompu la grève, hier, il a
qualifié ces rumeurs de mensongères et taxé ceux qui les colportent
d’agents à la solde de la direction.
Il a confié que cette grève n’a rien
de politique et que ceux qui tentent de semer la confusion dans la
tête des citoyens en soutenant le
contraire, se trompent lourdement. A l’en croire, les grévistes
iront jusqu’au bout et ne reprendront leur travail qu’une fois toutes leurs revendications satisfaites.
« Les travailleurs des postes
LE SNAP MET FIN, AUJOURD’HUI, À LA GRÈVE DANS LES BUREAUX DE POSTE
Les postiers reprennent du service
I MOHAMED BOUFATAH
Les postiers ont décidé de reprendre du service
aujourd’hui après sept jours de grève, selon un
communiqué parvenu hier à notre rédaction. Dans
ce communiqué diffusé par le Syndicat autonome
des postiers(Snap), un ultimatum d’un mois a été
adressé à la direction d’Algérie Poste pour satisfaire la plate-forme de revendications des postiers.
A noter que cette grève est la seconde après celle
d’avril dernier.
La décision de la reprise du travail a sanctionné
une réunion d’évaluation du mouvement de grève
tenue, hier, par le Snap. Contacté, le chargé d’information du Snap, Abdellaoui Hafid, a confirmé cette
information. Les doléances principales des travailleurs sont relatives au versement du rappel des
augmentations de salaire décidées par le gouvernement pour les travailleurs du secteur et à effet
rétroactif à partir de 2001.
Le Snap exigeait des explications concernant les
montants constituant les arriérés des augmentations de salaires, atteignant en moyenne 300 000 DA
par travailleur. Les grévistes tiennent un sit-in quotidien devant la Grande-Poste, à Alger. En plus de la
revendication liée au versement de leurs rappels de
salaires, les grévistes réclamaient la levée des sanctions contre certains receveurs de poste. Pour rappel, des fonctionnaires ont été suspendus et d’autres ont été menacés de licenciement s’ils ne mettent
pas un terme au mouvement de protestation. En tête
des revendications des travailleurs de la poste viennent le versement des 30% d’augmentation des
salaires avec effet rétroactif (du 1er janvier 2008 jusqu’au 1er juillet 2011), l’application de la nouvelle
grille des salaires, conformément aux engagements
du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa
Benhamadi, ainsi que le versement de la prime de
rendement pour l’année 2012. Parmi les doléances
du syndicat figure également l’ouverture d’une
enquête sur la gestion des œuvres sociales et des
ressources humaines. De même, les postiers souhaitent que le ministre tienne sa promesse faite il
y a quelques mois. Selon les grévistes, un accord
avait été scellé entre le syndicat de l’entreprise et la
direction générale pour une augmentation des salaires effective à partir de juillet 2013. Mais les discussions semblent buter sur l’effet rétroactif à 2008, que
les dirigeants d’Algérie Poste jugent onéreux pour
l’équilibre financier de l’entreprise.
M. B.
APRÈS LES ATTAQUES CONTRE L’ALGÉRIE
Mohammed VI calme le jeu
DANS UN DISCOURS adressé mardi dernier au peuple marocain à l’occasion du 60e anniversaire de la Révolution du roi
et du peuple, le souverain chérifien a évité d’envenimer les relations algéro-marocaines.
I MOHAMED TOUATI
e souverain marocain a-t-il enterré la
hache de guerre ? La question se pose
d’autant plus que les campagnes
médiatiques et les attaques verbales contre
l’Algérie étaient devenues une constante
pour le pouvoir marocain et certains
responsables de partis politiques qui se sont
même risqués jusqu’à revendiquer des territoires algériens (le secrétaire général de
l’Istiqlal, Hamid Chabat, n’avait-il pas affiché publiquement ses désirs d’annexion de
Tindouf, Béchar et Kénadssa.) sans que cela
ne fasse réagir le palais.
Un silence qui s’apparentait à une complicité confirmée à l’occasion du discours
prononcé par Mohammed VI à l’occasion du
14e anniversaire de son accession au trône,
où il ne s’est pas empêché de souligner la
L
t-elle confié à L’Expression sous le sceau de
l’anonymat. «Cette résolution indique clairement que l’envoyé personnel du secrétaire
général pour le Sahara occidental,
Christopher Ross, mène une action de facilitation des négociations entre le Maroc et le
Front Polisario et qu’il mène des consultations avec les Etats voisins.
Ces derniers interagissent, notamment
avec le Haut Commissariat des Nations
unies pour les réfugiés sous le seul angle
visant le renforcement des mesures de
confiance entre les deux parties au différend», avait tenu à préciser notre source. Il
faut rappeler que cette intervention de
Mohammed VI s’est faite dans le sillage
d’une féroce campagne médiatique orchestrée par l’agence de presse officielle marocaine.
«En s’attaquant au Maroc, à travers une
presse inféodée, le régime algérien veut
«responsabilité de l’Algérie» dans le conflit
du Sahara occidental qui oppose le Maroc au
Front Polisario depuis 1975. «Nous relevons... que la dernière résolution du Conseil
de sécurité... met particulièrement l’accent
sur la dimension régionale de ce différend et
souligne la responsabilité de l’Algérie, en
tant que partie concernée par ce litige, tant
au niveau politique que sur le plan juridicohumanitaire touchant à la situation dégradante qui prévaut dans les camps de
Tindouf», avait déclaré, le 30 juillet 2013, le
monarque alaouite. Ce qui a contraint une
source diplomatique à lui répondre. «Il s’agit d’affirmations totalement infondées car
la résolution 2009 (2013) sur le Sahara occidental adoptée le 25 avril 2013 par le
Conseil de sécurité à laquelle se réfère ce
passage du discours en question, interpelle
21 fois les «parties» au conflit, à savoir le
Royaume du Maroc et le Front Polisario», a-
7
encore faire croire au danger que constitue
le grand voisin de l’Ouest» écrivait, au mois
de juillet, la MAP. Le message du président
de la République adressé au souverain
marocain dit tout le contraire. « Il m’est
particulièrement agréable, au moment où le
Royaume marocain célèbre le 13e anniversaire de votre intronisation, de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement
algériens et en mon nom personnel, mes
chaleureuses félicitations et mes meilleurs
vœux, priant Dieu Tout-Puissant de vous
accorder ainsi qu’à votre honorable famille
santé et bien-être et au peuple marocain
frère davantage de progrès et de prospérité
sous votre direction éclairée », a écrit
Abdelaziz Bouteflika. Mohammed VI l’a-t-il
reçu cinq sur cinq ? Son discours prononcé
mardi dernier indique, en tout cas, qu’il a
décidé de lever le pied…
M. T.
L’Actualité
RENCONTRE
SYNDICAT DIRECTION
ARCELORMITTAL
Un dénouement
qui tarde
à venir
DURANT LES SEPT PREMIERS MOIS DE 2013
62 séropositifs et 10 cas de sida enregistrés
DEPUIS L’APPARITION de l’épidémie dans notre pays, le nombre de séropositifs est de 6 472 et celui
des personnes en phase de la maladie du sida à 1 422.
WAHIDA BAHRI
u terme de la réunion,
organisée hier, au
siège de l’inspection
du travail de la wilaya de
Annaba, les négociations
entre le syndicat et la direction générale de l’entreprise
ArcelorMittal, ne semblent
pas avancer.
La rencontre de conciliation tenue, hier au siège de
l’inspection du travail s’est
soldée
par
un
fiasco.
Contacté par nos soins, M.
Kechichi, secrétaire général
du syndicat d’ArcelorMittal,
affirme que la direction générale campe sur ses positions.
Les représentants du géant
de l’acier, ne veulent céder
que 10% d’augmentation sur
salaire, alors que les travailleurs en revendiquent
24%.
Autre point à l’ordre du
jour des négociations entre
les deux parties, la prime de
panier que la direction générale du complexe a fixé à
300 DA, pendant que les
représentants des employés
de l’usine revendiquent
550 DA. Un point resté en
suspens. En outre, au
moment où le syndicat revendique la prime de 3 000 DA
pour la femme au foyer, la
direction refuse catégoriquement d’en parler. Ainsi, resté
au statu quo, et sur la
demande de l’inspection du
travail, les négociateurs se
sont donné rendez-vous pour
lundi prochain. La direction
générale d’ArcelorMittal, en
l’occurrence, se doit de
consulter sa hiérarchie au
Luxembourg, à qui elle doit
rendre compte des résultats
des négociations préliminaires. Quant au syndicat du
complexe, il doit consulter les
travailleurs à l’effet de les
éclairer sur les propositions
du partenaire étranger.
Notre
interlocuteur,
M. Kechichi, n’a pas omis de
mettre en relief les efforts
consentis tant par l’inspection du travail de la wilaya de
Annaba, que par l’Union des
travailleurs locale à l’effet de
dénouer le conflit opposant la
direction du complexe à ses
employés. « Nous gardons la
porte des négociations ouverte
dans l’intérêt des deux parties», dira notre interlocuteur. Avant d’ajouter : «Nous
sommes prêts à dialoguer
dans la mesure où l’employeur, manifeste une réelle
volonté de mettre fin au
conflit et éviter à ce que le
complexe ne soit pas totalement paralysé.» En effet,
selon certains pronostics, le
spectre de la grève plane sur
le complexe et la crise serait
des plus aiguës.
Seule la prochaine rencontre pourrait déterminer le
résultat final entre les deux
parties. Pour l’heure, aucun
PV n’a été établi par l’inspection du travail qui reste jusqu’au moment où nous mettons sous presse, le seul
« arbitre » entre les deux partenaires.
W. B.
A
JEUDI 22 AOUT 2013
IDIR TAZEROUT
ien que les chiffres restent bien entendu très
loin de la réalité, comme
le reconnaît d’ailleurs le Réseau
algérien contre le sida, Anaa
(Algerian Network Against
Aids), l’Algérie continue d’enregistrer une relative augmentation des nouvelles contaminations. « Classée parmi les pays
où l’épidémie est à faible prévalence avec un taux de personnes
vivant avec le VIH inférieur à
01% de la population générale »,
lit-on dans un communiqué
rendu public hier par Anaa.
Durant les sept premiers
mois de 2013, 62 nouveaux cas
de séropositifs et 10 nouveaux
cas de sida ont été officiellement
notifiés en Algérie, portant le
nombre cumulé et toujours officiel, depuis l’apparition de l’épidémie dans le pays à 6 472 séropositifs et 1 422 personnes en
phase de sida maladie. A l’occasion de l’anniversaire de la redynamisation du réseau Anaa, les
associations membres organisent avec le partenariat des secteurs de la santé et de la population et de celui de la solidarité
nationale, une journée de mobilisation nationale sur le VIH/sida
consacrée particulièrement à la
promotion de la solidarité avec
les personnes vivant avec le
VIH/sida et la lutte contre toutes
les formes de stigmatisation
dont elles sont victimes dans
notre société. Prévue demain à
travers l’ensemble du territoire
national, « cette manifestation
représente une des plus grandes
actions simultanées et coordonnées des associations algériennes
impliquées dans la réponse au
VIH/sida », indique le communiqué.
Les différentes villes du pays,
particulièrement celles où sont
B
L’immigration clandestine accentue la maladie
localisées les associations membres du réseau Anaa (Alger,
Boumerdès, Tipaza, Tizi Ouzou,
Béjaïa,
Oran,
Annaba,
Tamanrasset, etc.), accueilleront
les 51 activités prévues durant la
journée du 23 août. Parmi les
actions prévues, l’on cite «la sensibilisation des populations sur
la lutte contre la stigmatisation
dans les plages, places publiques,
centres de loisirs, expositions,
portes ouvertes. » Aussi, il est
prévu des actions destinées aux
médias, actions de solidarité
avec les personnes vivant avec le
VIH/sida… « 30 ans après l’apparition du VIH/sida, le tabou,
l’ignorance et les fausses perceptions qui l’entourent continuent
à alimenter en Algérie et dans le
monde des réactions de stigmatisation et de rejet des personnes
atteintes par le virus », regrettent le réseau Anaa.
Cet état de fait induit, poursuit-on, « les situations les plus
dramatiques à l’exemple de
divorces, de licenciements et
mène souvent à la dislocation
familiale et à la précarité sociale
de personnes qui, au contraire,
nécessitent soutien et solidarité ».
Pour les animateurs du Réseau
algérien contre le Sida, cet état
de fait « impose une riposte
sociétale à la stigmatisation et à
la discrimination impliquant fortement la société civile ».
Enfin, si l’argument de la
nécessité d’une protection adéquate des personnels de santé
est fondée, le Réseau algérien
contre le sida lance un appel aux
différentes corporations des personnels de santé afin d’«ouvrir
un débat sur ce sujet, conduisant
à des solutions concrètes garantissant à la fois la protection des
personnels dans les structures
de santé, d’une part, et le droit
aux soins aux personnes vivant
avec le VIH/Sida, d’autre part ».
I. T.
ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
C’est la course contre… la mort !
106 PERSONNES ont trouvé la mort et 1 470 autres ont été blessées dans 795 accidents de la circulation durant
la période du 13 au 19 août courant, a indiqué un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale.
ILHEM TERKI
our après jour, les bilans des accidents de la route s’alourdissent. 10
personnes ont été tuées et 104 autres
blessées dans 44 accidents de la circulation
survenus avant-hier à travers 23 wilayas du
pays a indiqué, hier, un communiqué du
commandement de la Gendarmerie nationale. Désormais, le même bilan indique que
l’excès de vitesse, les dépassements dangereux, la négligence des piétons et le nonrespect de la distance de sécurité sont les
principales causes de ces accidents mortels.
D’autre part, le facteur humain est toujours
en cause, il reste le principal concerné de ces
accidents fatals. Le même bilan indique que
« durant la journée d’avant-hier, 44 accidents de la circulation routière ont été constatés par les unités de la Gendarmerie nationale à travers 23 wilayas du pays, causant la
mort de 10 personnes, des blessures à
104 autres et des dégâts matériels importants à 76 moyens de locomotion impliqués ».
« L’accident le plus grave à été enregistré à
11h30, sur la RN65 reliant Aïn Defla à
J
Tissemsilt au lieudit Bocaa Cheglil, commune d’El Abadia (Aïn Defla) », précise la
même source en étalant que suite à l’excès
de vitesse, le conducteur d’un véhicule de
marque Maruti Zen a perdu le contrôle de
son véhicule qui a percuté un véhicule de
marque Citroën C3, dont le conducteur circulait à gauche en sens inverse. « Cet accident a provoqué le décès du conducteur du
véhicule cité en premier, de son épouse et de
sa fillette âgée de trois ans et des blessures
diverses à cinq autres occupants des deux
moyens de locomotion », explique le communiqué, qui souligne qu’une enquête a été
ouverte par la brigade de Gendarmerie
nationale d’El-Abadia. Par ailleurs, pas plus
tard que la semaine dernière, les unités de la
protection civile ont enregistré 19 422 interventions dont 3 368 interventions suite à
1810 accidents de la circulation ayant causé
le décès de 82 personnes et 2 340
blessées, traitées et évacuées vers les structures hospitalières a indiqué un communiqué publié hier par la direction générale de
la Protection civile. Selon la même source, le
bilan le plus lourd a été enregistré dans la
wilaya de Chlef avec neuf personnes décé-
8
dées et 69 autres blessées prises en charge
par nos secours puis évacuées vers les structures hospitalières dans 66 accidents.
« Concernant le secours des personnes, 8 478
interventions ont été effectuées avec la prise
en charge de 1 321 blessés par nos secours
médicalisés, 6 898 évacuations sanitaires et
le transport de 55 cadavres », étale la
Protection civile. Entre autres, les agents de
la Protection civile ont effectué 4 339 interventions pour procéder à l’extinction de 3
662 incendies urbains, industriels et incendies divers. « 3 237 interventions ont été
effectuées durant la même période pour la
couverture de 2 797 opérations diverses afin
de porter assistance aux personnes en danger
et autres», indique le même communiqué,
qui signale, en outre, que 29 542 interventions liées au dispositif de la surveillance des
plages et des baignades à travers les wilayas
côtières depuis le 1er juin où 20 524 personnes ont été secourues et sauvées de noyade
dans les plages surveillées alors que 7 415
autres personnes ont reçu des soins par
les agents de la Protection civile, par contre
63 personnes sont décédées dont 43 dans les
I. T.
plages interdites à la baignade.
Tribunaux
Rétablie, elle
repart…
Victime d’une
méchante chute dans
les marches d’escalier
de la cour de Blida il y
a près de deux mois,
Malika Djabali en
présidente de chambre
correctionnelle
déterminée a vu un
plâtre bien placé,
l’aider à vite revenir
dans la ville des Roses
et vers, non seulement
sa chambre, mais celle
du collègue parti en
congé annuel.
Et en prenant la
responsabilité de
prendre deux
chambres pénales en
juillet-Ramadhan 1434,
les lundis et jeudis,
cette femme a encore
une fois démontré
qu’elle a des qualités
qu’admirent son
président de cour et
surtout Bacha
Boumedienne le
procureur général qui
l’avait déjà connue à
Boumerdès lorsque
Djabali exerçait sous
l’autorité d’une
certaine Hénia
Benyoucef dite
« Ania » qui a terminé
sa carrière à la Cour
suprême à la suite
d’un scandale vite
étouffé par des
mutations d’une
douzaine de magistrats
dans les cours
voisines, histoire
d’éteindre un feu que
Tayeb Belaïz n’a jamais
pu gober à cause de
liens bizarres tissés
dans cette cour située
en sandwich entre Tizi
Ouzou – Blida et Alger.
Beaucoup d’encre a
coulé entre-temps et
Malika Djabali est
toujours debout avec
les Moumen, Benrekia
Boukhatem, Benaïda,
Aït Chalal Mourad
Mohamed Zarg Erras,
Zoulikha LaïcharKhelfaoui, Nadjia Nafaï
Hammad, Ramdani,
Douib et tant d’autres
magistrats tapis dans
Blida, une cour
captivante sauf
lorsque la mafia met la
main à la pâte et là,
bonjour les dégâts.
Bonne chance
madame et surtout
bonne reprise car la
machine judiciaire est
comme la Terre. Elle
tourne toujours…
A. T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
JEUDI 22 AOUT 2013
LES YEUX FERMÉS
L’HISTOIRE narrée ci-dessous a, c’est sûr, un clône…
I ABDELLATIF TOUALBIA
ans chaque cour de justice, il y a toujours un
parent qui se tue pour
récupérer ses enfants…Depuis
D
leur divorce, Fatima est restée
avec sa mère, alors que
Maâmar a été gardé par son
père, auprès des grandsparents paternels. Avant de
rejoindre son père, le petit
Maâmar avait subi, ainsi que sa
petite sœur d’ailleurs, une véritable séquestration dans le
domicile actuel de la mère qui
est aussi celui de l’oncle maternel, Rachid N. Si pour la fille,
cela s’était passé tant bien que
mal, pour le garçon, ce fut le
calvaire qui le marqua fortement et il en gardera des
séquelles pour toujours. Il fut
traumatisé au point de ne plus
vouloir retourner chez sa mère
d’autant plus qu’il fût l’objet de
mauvais traitement de la part
de sa mère qui le frappa à la
tête et le gifla si violemment
que cela provoqua une baisse
médicalement constatée de l’acuité visuelle l’obligeant à porter des lunettes de correction.
Le petit Maâmar s’est toujours
plaint d’avoir subi des menaces
de son oncle menaçant de lui
faire partager la niche du
chien : un berger allemand dont
il a une peur bleue, un cauchemar ! Les choses en sont
cependant restées là, huit mois
durant sans susciter le moindre
incident entre les parents divorcés, sinon celui des coups et
blessures perpétrés par l’oncle
maternel : Rachid N., des
coups violents ayant envoyé le
père à terre, dans un état semicomateux (18 jours) en présence des petits et leur maman.
Vu l’âge de la petite Fatima, elle
ne s’en est peut-être pas souvenu, Maâmar, par contre, a été
choqué et en a gardé un souvenir d’horreur. Il tremblait chaque
fois à l’idée de retourner vivre
avec le « méchant » où il dit
avoir été enfermé à clé dans
une chambre noire en compagnie de sa petite sœur, chaque
fois qu’ils s’apprêtaient à sortir
de la maison pour rejoindre leur
père venu leur rendre visite,
dès qu’ils entendaient le klaxon
de sa voiture. Leur père repartait sans pouvoir les voir, à leur
grande déception. Maâmar
était scolarisé et allait régulièrement dans une école privée.
Accompagné de son père, à la
faveur d’un compromis tacite
semblant arranger les deux exépoux qui ont, par ailleurs,
trouvé une formule amiable
d’exercice du droit de visite
pour chacun d’eux sur les deux
enfants, lesquels évoluaient
dans un cadre apparemment
normal et sans problèmes. Or,
huit mois après cet arrangement, la mère qui ne fit aucune
demande lors de l’instance de
divorce, sort subitement de son
mutisme et se mit à assigner
son ex-époux devant le juge
des référés pour réclamer la
remise du petit Maâmar dont
elle n’avait pas la garde. Il était
évident qu’elle venait d’être
conseillée ou manipulée pour le
faire, soit pour se venger de
son ex-époux, soit pour pratiquer un chantage et faire pression sur celui-ci afin de le
contraindre à reconsidérer sa
décision de divorcer, soit pour
les deux raisons réunies.
« La juge des référés, si elle
honnête, violant sciemment
l’article 186 du Code de procédure civile qui limite ses prérogatives à de simples mesures
conservatoires n’entamant pas
le fond du litige, ordonna la
remise de l’enfant à sa mère,
L’ŒIL
User de violence,
Si Bergui…
Après la difficulté d’exécution constatée par
l’huissier en raison de l’état traumatique
dans lequel était l’enfant, la juge des référés devant laquelle l’affaire a été enrôlée,
même récusée conformément à la loi, est
passée outre à la récusation et a, malgré
une plainte contre, elle, déposée au parquet de la République, ordonné la continuation des poursuites. Ce qui s’apparente à
un véritable hold-up « judiciaire » perpétré
sur la personne d’un enfant de 4 ans et
demi outre et contre sa volonté et sa terreur
sans tenir compte des demandes du père de l’enfant à faire
visiter le petit Maâmar par des
psychologues ou faire désigner
une assistante sociale pour
rédiger un rapport sur le cadre
et les conditions de vie de l’enfant », proteste la victime qui
est fermement décidée à se
défendre bec et ongles.
« Même gravement controversée, cette décision a été
confirmée par le président de la
cour d’appel qui a agi, dit-il,
avec une célérité et une légèreté étonnante, douteuse et
suspecte, sans pour autant
prendre la peine de bien examiner le dossier de fond déposé
par le père de l’enfant, dossier
composé, entre autres :
-d’un certificat d’acuité
visuelle de l’enfant diminuée
suite aux coups,
-d’un certificat médical attestant d’un souffle au cœur de
l’enfant,
-d’un certificat médical attestant d’une angine de poitrine à
répétition,
-et d’un certificat de scolarité
récemment délivré. »
L’huissier de justice, sans
état d’âme, requis pour exécuter l’ordonnance de référé
confirmée en appel, n’a pu que
constater une difficulté à exécution : l’enfant gravement trau-
matisé par la tentative d’exécution était au bord de la convulsion, refusant avec force de
rejoindre sa mère présente sur
les lieux, refusant obstinément
de permettre à son père d’exercer son droit légitime de visite
sur ses deux enfants dûment
ordonné par arrêt de la cour du
9/04/. Il a fallu plusieurs convocations du procureur de la
République et la notification de
l’arrêt de la cour pour la
contraindre à permettre enfin,
l’exercice du droit de visite au
père. Une fois encore, le petit
Maâmar se trouve en danger
de graves troubles que seuls
les juges n’ont, à aucun
moment, imaginés, les ayant
magistralement occultés. Il a
été du reste constaté que le
petit garçon avait été soumis à
un véritable lavage de cerveau
psychologique apparemment
et, peut-être même à des pratiques de sorcelleries pénalement condamnables ?…
En fait, tous les magistrats
saisis du dossier du petit
Maâmar siégeant ou non siégeant ainsi que le directeur des
affaires civiles au ministère de
la Justice ce sont ligués avec la
mère de l’enfant et ont tout fait
pour que cet enfant soit retiré à
son père et à son grand-père,
du même coup provoquant un
grave trouble au sein de la
famille de l’avocat, outre le préjudice moral et psychologique
causé à l’enfant lui-même, au
mépris de ses droits fondamentaux garantis en vertu de la
convention internationale du
26/01/1990, notamment l’interruption criminelle de sa scolarité. Une plainte pour coups et
blessures sur l’enfant perpétrés
par la mère de celui-ci déposée
par le père est restée sans
suite au niveau du parquet.
La plainte déposée contre
l’oncle maternel pour coups et
blessures portés sur la personne du père du petit Maâmar
et en présence de ce dernier, a
longtemps traîné avant de donner lieu à une condamnation de
l’oncle de Maâmar à six mois
de prison avec sursis (appel a
été interjeté, elle sera appelée
à l’audience). Le juge d’appel
en fit autant sans prendre la
peine d’examiner les pièces du
dossier, ni prendre le soin de
désigner
une
assistance
sociale ou des psychologues
pour enfants pour demander
leur conseil éclairé sur le cas
(solidarité de corps contre l’avocat oblige).
A. T.
AU PALAIS
manifeste observée par l’huissier de justice.
La procédure de récusation de ce magistrat
est restée en l’état à ce jour, toujours par
esprit de solidarité de corps.
Aucune suite n’a été notifiée à ce dernier ou
au père du petit garçon comme le veut la
loi. Le procureur refusa net de mettre en
mouvement l’action publique contre la juge
des référés déclarant clairement à
l’avocat à ce propos qu’il ne voulait pas que
« le ciel lui tombe dessus en poursuivant
une collègue du tribunal ».
Le même procureur n’hésita pas, par
ailleurs, à octroyer la force publique contre
cet enfant en bas âge autorisant celle-ci à
user de violence si besoin est, pour le
contraindre « manumilitari » à rejoindre sa
mère. Mais, fort heureusement, il n’en fut
rien puisque le gosse résista farouchement
pour la seconde fois, et la police hésita à
aller au terme de sa mission. Ce n’est alors
que pendant son sommeil que le petit garçon a été remis par son papa à sa maman
malgré le risque d’un second traumatisme
qu’une telle initiative peut entraîner pour le
petit garçon au moment de son réveil. En
conséquence, les droits de cet enfant les
plus sacrés ont été violés et tous les risques
qu’il encourt sur le plan santé, scolarité et
équilibre psychologique ignorés. Un complot immonde, indigne et inhumain mettant
la vie et la stabilité d’un bébé en danger
9
pour seulement assouvir bassement et
lâchement des sentiments pervers de vengeance et de haine. Où sont les défenseurs
des droits de l’enfant ??? Y-a-t-il vraiment
une justice dans ce pays ? Nous voulions
répondre avec beaucoup de sérieux
lorsque nous ouvrîmes les yeux au lit, ce
n’était qu’une cauchemar. Ouf !
Nous voulons cependant croire en cette
malheureuse histoire car dans chaque cour
de justice de pareilles affaires existent. A
Bouira, par exemple, une grand-mère dont
le fils avait perdu la vie à Réghaïa lors du
séisme de 2003 est en train de courir pour
récupérer son petit-fils.
A. T.
S ports
JEUDI 22 AOÛT 2013
MC ALGER
JMG-PARADOU
Bensebaïni toujours avec
les seniors d’Arsenal
Arrivé chez les Gunners
d’Arsenal depuis bientôt un mois,
le jeune défenseur algérien,
Ramy Bensebaïni, continue de
s’entraîner avec l’équipe
première d’Arsenal. Depuis le
26 juillet dernier à Londres, le
défenseur de l’Académie JMG du
Paradou, qui a effectué deux
matchs amicaux difficiles avec
les U21, continue de s’entraîner
régulièrement avec l’équipe
première d’Arsène Wenger aux
côtés des joueurs professionnels,
à l’instar de Giroud et Welcott.
De son côté, son camarade
académicien, Abdou Nef, qui
évolue au poste de meneur de
jeu, poursuit ses essais à
l’Olympique Lyonnais. Il a pris
part à deux matchs amicaux
avec les U19 du club, lors
desquels il s’est fait remarqué
par sa technique.
FC WATFORD
Première titularisation
pour Belkalem
Le défenseur international
algérien de Watford, Essaïd
Belkalem (24 ans), a joué avanthier après-midi son premier
match sous ses nouvelles
couleurs. Pour sa première,
Belkalem a été titularisé par le
coach italien Gianfranco Zola,
dans une rencontre amicale face
au Northampton Town, soldée
par une défaite des Hornets
(2-0). Le solide défenseur
algérien a joué les 90 minutes.
FC NANTES
L’arrivée de Ghezzal
passe par un prêt
Alors que Nantes a jusqu’au
28 août pour présenter sa
défense, le joueur serbe, Filip
Djordjevic, reste pourtant toujours
au centre de l’actualité du FCN.
Un transfert de l’attaquant
nantais serait toujours d’actualité.
Toutefois, Filip Djordjevic voit son
nom apparaître dans un autre
dossier, celui menant à
l’attaquant algérien de Bari,
Abdelkader Ghezzal. Là encore,
la situation est rocambolesque
puisqu’il faudrait que Ghezzal
signe d’abord à Parme avant de
se faire prêter au FCN dans un
échange permettant au club
parmesan de récupérer
Djordjevic, trop cher pour un
transfert. En tout cas, cela devrait
bouger d’ici peu comme l’a
affirmé le président nantais,
Waldemar Kita, au 10 Sport.
Le Doyen prêt pour la reprise
De retour du Maroc où ils ont effectué leur préparation d’avant-saison, les coéquipiers
de Metref estiment être fin prêts pour renouer avec la compétition nationale.
BACHIR BOUTEBINA
e Mouloudia d’Alger enta mera le début du champ ionnat 2013-2014, samedi
prochain en déplacement, puisqu’il affrontera d’entrée la JSM
Béjaïa.
Un premier sérieux test que la
formation algéroise entend bien
réussir le 24 de ce mois, pour
confirmer sa ferme intention de
rééditer son dernier excellent
parcours effectué lors du championnat précédent, notamment au
cours de sa phase retour.
Désormais drivés par le coach
suisse Alain Geiger, les populaires
Vert et Rouge de la capitale
savent pertinemment qu’ils
seront suivis de très près par
leurs éternels milliers d’inconditionnels qui seront d’ailleurs présents en force samedi prochain au
stade de l’Unité maghrébine.
De retour du Maroc où ils ont
effectué l’essentiel de leur préparation traditionnelle d’avant-saison, les coéquipiers de Hocine
Metref estiment être fin prêts
pour renouer dans quarante-huit
heures avec la compétition nationale.
Après les deux séjours effectués dans le Royaume chérifien,
du côté de la coquette ville côtière
d’El Jadida, le nouveau coach du
Mouloudia semble avoir une idée
précise sur les éléments qui l’ont
assez convaincu pour figurer
parmi les potentiels titulaires,
susceptibles de former le nouvel
Onze rentrant dès ce week-end.
Geiger qui s’estime aujourd’hui heureux qu’au registre des
blessures, l’ensemble de ses
joueurs ont été épargnés par les
éventuels bobos d’avant-saison,
et qui handicapent souvent à
cette période de l’année beaucoup
L
Le MCA se rendra ce samedi à Béjaïa pour affronter la JSMB
de ténors, pense que son équipe a
finalement su tirer profit de son
dernier séjour marocain. Il est
vrai que le dernier match amical
de préparation livré face au club
local d’El Jadida, a permis à l’attaque du Mouloudia, et aussi à
certains éléments de prouver au
technicien suisse, que ce dernier
pouvait désormais compter sur
eux. Il est vrai que le Raja d’El
Jadida n’a nullement la stature
du Raja de Casablanca, d’autant
plus qu’au terme de la première
mi-temps, les camardes de Ouali
avaient réussi à inscrire pas
moins de trois buts.
Chose qui n’était pas arrivée
aux Mouloudéens depuis qu’ils
avaient entamé leur cycle de préparation d’intersaison, sanc-
tionné au cours de deux stages
par plusieurs matchs amicaux,
tous livrés au Maroc.
Aujourd’hui, Alain Geiger n’a
pas caché sa réelle et profonde
satisfaction, d’avoir maintenant
sous sa main un effectif globalement fin prêt, et surtout presque
déjà compétitif, notamment avant
d’entamer le championnat.
Cependant, il restera au coach
suisse du Mouloudia, de choisir
parmi les joueurs qui semblent
être désignés pour relever le défi
béjaoui, d’autant plus que la
JSMB figure comme d’habitude
parmi les ténors habituels. Il est
surtout clair que Geiger aura du
mal pour arrêter la liste des
joueurs qui seront alignés samedi
prochain à Béjaïa, tant le techni-
cien suisse aura l’embarras du
choix.
Les places seront désormais
dévolues aux éléments qui ont
certainement marqués beaucoup
de points au terme du dernier
stage que vient d’achever le MCA.
La concurrence s’annonce très
rude entre l’ensemble des joueurs
qui forment désormais l’effectif
du Mouloudia, même si les
joueurs ont fini par faire preuve
de solidarité entre eux à El
Jadida. Mais désormais, seule la
compétition officielle permettra à
Alain Geiger d’établir une première sérieuse évaluation de l’ensemble de son travail de préparation effectué depuis le début du
mois de juillet.
B. B.
REAL SOCIEDAD
Cadamuro s’impose brillamment face à l’O Lyonnais
e joueur international algérien du Real
Sociedad, Liassine Cadamuro, n’est pas
très loin de se qualifier pour la Ligue
des Champions après la victoire de son club à
Lyon, 2-0, en match aller de barrage.
Titulaire en défense centrale, le défenseur
des Verts a vu son équipe s’imposer avec la
manière sur le terrain de l’Olympique
L
Lyonnais, grâce à deux buts extraordinaires
signés Grizeeman (17e) et Saferovic (50e).
Plutôt à l’aise au poste auquel il a été formé,
Cadamuro est souvent monté sur coups de
pied arrêtés pour amener le surnombre. Très
peu mis en difficulté par les attaquants lyonnais, il a récolté un carton jaune en fin de
match. Longtemps blessé, il a joué pratique-
12
ment tous les matchs de préparation de la
Real Sociedad cette saison, mais il est resté
sur le banc ce week-end pour la première
journée de Liga. La rencontre retour à San
Sebastian aura lieu dans une semaine.
Hier soir, c’était au tour du Dynamo Zagreb
de Hillal Soudani d’entrer en lice face au
Rapid de Vienne.
LE PROJET COÛTERA
300 MILLIONS DA
Lancement
d’un pôle
sportif
à Magrasse
Le site montagneux de
Magrasse, dans la commune
de Aïn Abassa (20 km à l’Ouest
de Sétif), vient d’être choisi pour
accueillir un nouveau pôle sportif
dont les travaux viennent d’être
engagés, a-t-on appris avant-hier
auprès des services de la wilaya.
Inscrit pour 300 millions DA, ce
pôle sportif comprendra, entre
autres structures, une piste d’athlétisme, un stade football et une
auberge de jeunes d’une capacité
de 50 lits, indique la même
source qui assure que cette
infrastructure importante est destinée à accueillir les stages de
préparation des clubs et les compétitions dans les disciplines individuelles et collectives. Magrasse
est une vaste zone touristique
vierge de 1 500 hectares aux paysages naturels enchanteurs qui
reste encore pratiquement inhabitée. C’est en s’entraînant sur ce
site que l’ES Sétif a acquis la
réputation de « posséder un
deuxième souffle » assure-t-on.
Situé à 1 730 mètres au dessus
du niveau de la mer, ce site est
idéal pour la préparation des
équipes sportives, souligne
M. Abelhakim Hedli, chef de service à la direction de la Jeunesse
et des Sports. Le site de
Magrasse devra également
accueillir un camp de jeunes qui
servira à l’organisation d’activités
récréatives et sportives tout au
long de l’année, et permettra des
échanges entre jeunes de diverses wilayas du pays, soutient-on
de même source.
S ports
JEUDI 22 AOÛT 2013
LIGUE 2- 1ÈRE JOURNÉE
Premier choc de la saison à Sidi Bel Abbès
Le stade Brakni de Blida accueille une confrontation bien intéressante entre deux prétendants
à l’accession, l’USM Blida et l’ASM Oran.
atteindre les étoiles après un premier essai infructueux. Elle débutera son aventure par un long et difficile déplacement au Khroub pour
croiser le fer avec l’ASK, connue
pour être difficile à manier chez
elle. Pour sa part, l’autre ex-pensionnaire de la Ligue 1, le MC Saïda
devra faire attention à domicile
pour ne pas être surpris par cette
coriace équipe de l’O Médéa.
Le WA Tlemcen qui a raté le
maintien la saison dernière en devenant le dernier relégué, effectuera
un périlleux déplacement dans les
Aurès pour y rencontrer le
Mouloudia de Batna très difficile à
battre à domicile. Quant aux nouveaux promus, ils évolueront tous à
l’extérieur pour leur baptême du
feu chez les professionnels de la
L2 : l’A Boussaâda sur le terrain de
l’USM Annaba, l’USMM Hadjout à
Merouana face à l’ABM et
l’US Chaouia à Alger contre le
NA Hussein-Dey qui veut retrouver
au plus vite l’élite. Et justement, les
Sang et Or ne jurent que par la victoire dans ce premier match contre
les Chaouis, mais attention, ces derniers sont très durs à l’extérieur…
S. M.
SAÏD MEKKI
e coup d’envoi du champion nat professionnel de Ligue 2,
saison 2013-2014, prévu
demain à 17h, sera caractérisé par
plusieurs matchs importants dont
ce premier choc entre les deux expensionnaires de la Ligue 1 professionnelle, à savoir l’USM Bel Abbès
et le CA Batna à la Mekarra. Le CA
Batna, drivé par coach Ali Fergani,
semble bien prêt pour ce premier
déplacement à Sidi Bel Abbès bien
qu’il se voit toujours victime de la
FAF et de la LFP. Après la suspension d’une année infligée au président Nezzar, le CA Batna s’est vu
interdit de recrutement alors qu’il
estime avoir déposé son recours
auprès du TAS dans le temps.
En tous les cas, Ali Fergani
compte beaucoup sur ces joueurs
dont les deux Bitam, Adel, Hadjidj
et Debbih, entre autres, pour réaliser un bon résultat à Sidi Bel Abbès.
Quant à l’équipe locale de
l’USMBA, le chargé de la communication de l’équipe M. Mohamed
Delli indique que « notre objectif
premier est le retour à la Ligue 1 ».
Ce qui voudrait dire qu’il ne faudrait en aucun cas rater le début de
la compétition à commencer par ce
match contre le CAB.
La dernière victoire en amical à
Alger gagnée par l’USMBA face au
RC Kouba (3-0) montre la capacité
offensive de cette équipe drivée par
l’ex-sélectionneur
des
Verts,
Abdelkrim Bira. D’autre part, le
stade des frères Brakni de Blida
accueille une confrontation bien
L
intéressante entre deux prétendants à l’accession, l’USMB et
l’ASM Oran de l’entraîneur Kamel
Mouassa.
Revigorés par leur dernière victoire face à Khemis Miliana (3-0),
les protégés du coach Younès
Ifticène attendent avec impatience
l’équipe asémiste de Mouassa pour
tenter d’ouvrir la saison par une
13
victoire. Or, et malgré l’instabilité
du côté administratif, les joueurs de
l’ASMO sont décidés à bien négocier cette première rencontre hors
de leurs bases : c’est-à-dire loin de
la pression du public.
L’ES Mostaganem, qui a raté de
peu la montée lors du précédent
exercice, va tenter de rééditer sa
belle prestation et pourquoi pas
Le programme des matchs
demain à 17h :
MSP Batna - WA Tlemcen
AS Khroub - ES Mostaganem
USM Annaba - A Boussaâda
AB Merouana - USMM Hadjout
NA Husseïn-Dey - US Chaouia
MC Saïda - O Médéa
USM Blida - ASM Oran
USM Bel-Abbès - CA Batna.
S ports
AFRO-BASKET 2013 (2e JOURNÉE. GROUPE A)
RUGBY-TOP 14
LES DROITS
TV EN JEU
La Ligue nationale de
rugby va disputer une partie
de poker menteur ces prochaines semaines, avec dans
son jeu la possibilité de
dénoncer son contrat avec
Canal +, diffuseur du Top 14,
et la présence d’un nouvel
acteur, BeIN Sport. Entre le
1er septembre et le 31 décembre, la LNR aura en main une
arme atomique: une clause lui
permettant de procéder à un
nouvel appel d’offres pour les
droits de retransmission du
championnat de France. Pour
certains présidents de club,
c’est un euphémisme de dire
que les termes actuels du
contrat avec Canal + ne leur
conviennent pas.
Signé en mai 2011 et courant sur cinq ans (entre les
saisons 2011-2012 et 20152016), il prévoit le versement
d’une somme annuelle de 31,7
millions d’euros, dont 4,5
millions de part variable. Une
somme vitale au regard du
budget de la LNR pour l’exercice 2013-2014 : 72,1 millions
d’euros. « Il y a un peu d’amertume et de déception,
convient à mots très choisis
le président de la LNR Paul
Goze, interrogé par l’AFP. Il
semble que Canal aurait pu
faire mieux. Cela tombe bien
donc: Canal pourrait avoir
l’occasion de faire que tout le
monde oublie cet épisode. »
« Canal a simplement fait
jouer le système de l’offre et
de la demande, rétorque un
acteur proche du dossier qui
a requis l’anonymat. Depuis
20 ans, c’est la seule chaîne à
vouloir
retransmettre
le
championnat de France, il n’y
a pas de concurrence. » De
fait, Canal + avait même formulé une première offre à 18
millions d’euros par saison
pour seulement trois à quatre
matchs par journée, provoquant l’ire de la LNR à l’époque qui évoquait en privé
des chiffres entre 60 et 100
millions pour l’intégralité de la
saison! Dans un contexte où
les clubs de Top 14 accusent
en moyenne un déficit d’exploitation de l’ordre de 1,8
million d’euros depuis trois
saisons,
l’éventualité de
renégocier à la hausse les
droits aiguise les appétits.
M. Goze, élu en novembre
2012, a mis sur pied dès
décembre un comité de pilotage, faisant appel à l’expertise de deux sociétés spécialisées dans les droits audiovisuels. Car désormais la
concurrence est vive avec la
montée en puissance de BeIN
Sport, contre laquelle Canal a
déposé une plainte en
juillet pour «concurrence
déloyale ».
La filiale du puissant
groupe qatari Al Jazira, lancée
en janvier 2012, s’est distinguée en ravissant à Canal +
une partie des droits de la
Ligue 1 et l’intégralité du
championnat espagnol.
Principalement positionnée sur le football, cette
chaîne
à
péage
tente
quelques incursions sur le
rugby à XV, avec notamment
la retransmission cet été de
matchs amicaux entre clubs
de Top 14. Sollicitée par l’AFP,
BeIN Sport se refuse à confirmer son intérêt pour le Top
14. Mais M. Goze appuie avec
malice sur la présence de
journalistes de la chaîne à la
conférence de presse de lancement du Top 14 lundi 12
août...
JEUDI 22 AOUT 2013
Les Verts tenteront le rachat face aux Pharaons
Aujourd’hui, l’EN algérienne va tenter de créer l’exploit contre l’un des favoris
de cette 19e édition de la CAN, les géants de l’Egypte.
BACHIR BOUTEBINA
près avoir raté le coche,
avant-hier soir à Abidjan, au
terme de son match d’ouverture livré et perdu face à la Côte
d’Ivoire (47-64), l’EN messieurs
tentera de se racheter aujourd’hui
contre l’Egypte, pour le compte du
déroulement de la deuxième journée du groupe A.
Un autre défi que les protégés
de l’entraîneur national Faïd Bilal,
vont devoir relever à tout prix ce
soir, devant les quintuples détenteurs du trophée africain, détenu
actuellement par le pays organisateur de l’Afro-Basket 2013, en l’occurrence la Côte d’Ivoire.
Un Cinq national ivoirien qui a
finalement attendu la fin du quatrième et ultime quart-temps, pour
s’imposer à un Cinq algérien qui a
malheureusement complètement
flanché en toute fin de rencontre,
en encaissant un sévère 14 à 0,
alors que les camarades de Kaouane
étaient revenus à trois petits points
seulement de leur hôte ivoirien.
Faïd Bilal a d’ailleurs estimé
dans sa déclaration d’après-match
que finalement ce premier match
livré et perdu face au Cinq ivoirien,
s’est joué sur des petits détails, et
surtout par un manque d’adresse,
au moment où ses joueurs avaient
réussi à revenir au score, et surtout
fait jeu égal avec leur adversaire du
jour.
Au regard du score final qui a
sanctionné cette rencontre ivoiroalgérienne, il faut reconnaître que
A
L’EN s’est inclinée lors du 1re match face à la Côte d’Ivoire
sur le plan défensif, le Cinq national
s’est finalement très bien défendu
contre l’actuel double-détenteur du
trophée continental. Il n’en
demeure pas moins que c’est désormais sur le plan de la réussite, que
l’EN va devoir rectifier le tir,
notamment des Egyptiens qui vont
certainement imposer comme d’habitude leur force physique, notam-
ment au niveau des duels individuels qui s’annoncent très disputés
ce soir. Mais contrairement à avanthier, l’EN algérienne aura le soutien du nombreux public d’Abidjan,
d’autant plus que l’Egypte figure
parmi les plus sérieux concurrents
des Ivoiriens, au même titre que les
Sénégalais que les Verts affronteront pour le compte de la troisième
journée
du
premier
tour.
Aujourd’hui, l’EN va tenter de
créer l’exploit contre les géants de
l’Egypte, et pourquoi pas provoquer
une surprise qui permettra aux
poulains de l’entraîneur national de
jouer en véritables trouble-fêtes,
notamment au sein du groupe le
plus relevé de cette nouvelle édition
B. B.
finale.
AMAR BOURAS, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE D’ATHLÉTISME
«L’expérience nous a fait défaut à Moscou»
Contrairement à la tradition, l’athlétisme algérien porte-flambeau du sport national,
a complètement raté sa sortie moscovite avec des résultats bien en deça des espérances.
a déconvenue des Algériens aux 14e
championnats du monde d’athlétisme
disputés du 10 au 18 août à Moscou est
due à « l’effet du jeûne » sur les athlètes durant
les stages de préparation, conjugué au « manque
d’expérience » de beaucoup d’entre eux, a indiqué le président de la fédération algérienne
d’athlétisme (FAA) Amar Bouras. « Le sport et le
ramadan ne sont pas compatibles, notamment
quant il s’agit du haut niveau. Pendant le jeûne,
les performances physiques et sportives diminuent considérablement, outre le risque d’hypoglycémie et de blessures », a déclaré le premier
responsable de l’instance fédérale. Les 11 athlètes algériens qui ont participé au rendez-vous
mondial, ont été éliminés aux séries. Aucun d’entre eux n’a réussi à atteindre l’objectif assigné
par la FAA, à savoir « placer deux ou trois athlè-
L
tes en finale », selon les pronostics de la direction
technique nationale. « Ce n’est pas facile de gérer
les entraînements quant l’athlète observe le
jeûne », souligne l’ex entraîneur de la double
championne du monde et olympique Hassiba
Boulmerka qui se dit toutefois déterminé à prendre en charge ce problème qui va encore, selon
lui, se poser dans les prochaines années.
Amar Bouras cite également d’autres raisons
qui justifient, à ses yeux, la mauvaise prestation
des Algériens au rendez-vous de Moscou. Il
évoque le manque d’expérience chez la plupart
des athlètes de la sélection nationale qui participent pour la première fois à un championnat du
monde. Il pointe également le doigt l’attitude des
athlètes « qui sont partis confiants aux championnats du monde après les bons résultats réalisés aux J.M-2013 de Mersin », affirmant que le
niveau de ces deux compétitions « est totalement
différent ». Contrairement à la tradition, l’athlétisme algérien, porte-flambeau du sport national,
a complètement raté sa sortie moscovite, avec
des résultats bien en deça des espérances. Après
les bons résultats réalisés aux Jeux m méditerranéens de Mersin (4 or, 2 argent, 4 bronze) l’athlétisme algérien a subi un coup dur, au vu de la
déconfiture enregistrée à Moscou où l’Algérie a
réalisé son plus mauvais résultat depuis l’édition
de 1991. A trois années des jeux olympiques
2016, le sursaut de l’athlétisme national est primordial, ce qui pousse le président de la fédération à viser des objectifs plus lointains. « Nous
allons travailler sur le long terme, pour pouvoir
renouer avec les consécrations mondiales en
2016, et redorer le blason de l’athlétisme algérien », a-t-il conclu.
SAÂD DAMMA, P-DG DE MOBILIS
«On lancera un sondage pour désigner l’adversaire du Real»
M. Saâd Damma a affirmé que la Fédération algérienne de football (FAF) va jouer un rôle
important dans l’organisation de cette rencontre gala.
a date du match amical qui
devra opposer le club espa gnol du Real Madrid à un
club algérien, fixé au 18 mai 2014,
est toujours maintenue, sauf changement de la part du club merengue, a affirmé avant-hier le président directeur général (P-DG) de
l’opérateur de téléphonie mobile,
Mobilis.
« La date fixée initialement entre
Mobilis et le Real Madrid, à savoir
le 18 mai 2014, est toujours maintenue. Elle sera modifiée dans le cas
où le Real viendrait à se qualifier
pour la finale de la Ligue des
champions, prévue le 21 mai », a
indiqué le premier responsable de
Mobilis, à l’origine du projet de la
L
venue du Real, précisant que la
date finale du déroulement de ce
rendez-vous tant attendu sera
connue avant le 30 avril 2014.
Une importante délégation
conduite par le P-DG de Mobilis, est
arrivé mardi après midi à Madrid,
en vue de la cérémonie de la signature du contrat, prévue hier mercredi à 11h (heure locale) au siège du
club au stade de Santiago
Bernabeu.
« C’est un projet qui date depuis
février, et Dieu merci il est sur le
point d’être officialisé. La venue du
Real en Algérie sera un événement
grandiose, que j’ai personnellement
tenu à voir concrétisé, en dépit des
difficultés auxquelles nous avons
14
fait face », a-t-il ajouté. Evoquant
les raisons qui ont poussé Mobilis à
jeter son dévolu sur le Real Madrid,
M. Damma a précisé que l’« impact
et la popularité » dont jouit le club
espagnol en Algérie, ont poussé l’opérateur historique à solliciter la
partie espagnole pour l’organisation d’un match amical qui devrait
avoir lieu « au stade du 5-Juillet ».
« Je tiens à préciser une chose
importante. Les dirigeants du Real
ont accepté cet accord parce qu’ils
sont conscients que le football en
Algérie est loin d’être un sport seulement, c’est une passion ».
S’agissant de l’adversaire qui va
croiser le fer avec les coéquipiers de
Cristiano Ronaldo, le P-DG de
Mobilis, a révélé qu’il compte lancer
un « sondage auprès de ses clients
pour désigner le club qui aura le
privilège de jouer devant le vicechampion d’Espagne ».
« Ça ne sera pas une sélection,
c’est une certitude. Il s’agira d’un
club qui sera connu plus tard ».
Enfin, M. Saâd Damma a affirmé
que la Fédération algérienne de
football (FAF) va jouer un rôle
important dans l’organisation de
cette rencontre gala.
« Nous avons reçu des garanties
de la part de la FAF pour réussir
l’organisation de ce match, qui sera
une véritable attraction pour les
amoureux du football », a-t-il
conclu.
S ports
JEUDI 22 AOUT 2013
ACCORD MOBILIS ET L’ESPAGNOL MEDIAPRO SUR LA VENUE DU REAL MADRID EN ALGÉRIE
TOTTENHAM
Bale au Real
pour 109 millions
d’euros ?
Si la Ligue 1 a fait parler
d’elle cet été avec Edinson
Cavani au PSG pour 64
millions d’euros et
Radamel Falcao à Monaco
pour 60 millions, la Liga
pourrait faire encore plus
fort. Après avoir vu le
FC Barcelone s’offrir
Neymar pour 57 millions,
le Real Madrid serait lui
sur le point de convaincre
Tottenham de lui céder
Gareth Bale contre une
somme largement
supérieure encore !
D’après Sky Italia, les
négociations ont repris
entre le Real et Tottenham
au sujet du milieu de
terrain offensif. Et les
Spurs auraient accepté de
libérer leur joueur vedette
contre un chèque de
93 millions de livres, soit
près de 109 millions
d’euros ! Plusieurs détails
restent cependant à régler.
Le Portugais Fabio
Coentrao, qui souhaite
quitter le Real, pourrait
notamment effectuer le
chemin inverse et faire
ainsi baisser le prix de la
transaction. Et cette
opération permettrait aussi
à Cristiano Ronaldo de
rester officiellement le
joueur le plus cher de
l’histoire (94 millions
d’euros). Et on le sait, CR7
tient à conserver ce
record. Pour Raul, le Real
a perdu la tête. «Bale est
un joueur merveilleux, et
je comprends que les
dirigeants du Real Madrid
travaillent dur afin de
composer la meilleure
équipe possible. Mais son
prix est trop élevé», juge
l’ex-attaquant et capitaine
madrilène, aujourd’hui
à Al Saad, au Qatar. A
noter que le Real a déjà
réservé le numéro 11 à sa
future nouvelle star.
CHELSEA
Une offre
de 32 M d’euros
pour Rooney ?
Chelsea persiste et signe
pour Wayne Rooney
(27 ans, 1 apparition en
Premier League cette
saison). D’après le Daily
Express, José Mourinho,
qui a fait de l’attaquant de
Manchester United sa
priorité, n’aurait pas perdu
espoir, bien au contraire.
«Nous allons continuer
d’essayer parce que tant
que le marché est ouvert,
les offres officielles ne
sont pas interdites, a
expliqué le coach des
Blues. Nous avons les
moyens d’essayer
d’améliorer notre équipe
avec un joueur
supplémentaire.» Le club
londonien serait en passe
de transmettre une
nouvelle proposition
d’environ 32,7 millions
d’euros afin d’arracher
l’international anglais.
Sony, ZTE et Eriksson partenaires dans l’événement
LE PATRON de Mobilis, Saad Dama a annoncé que trois équipementiers traditionnels de l’opérateur :
le japonais Sony, le suédois Eriksson et le chinois ZTE vont l’accompagner dans le montage financier,
mais aussi dans l’organisation du match gala du Real Madrid en Algérie en mai 2014.
DE
NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À
I SALIM AGGAR
MADRID
’opérateur
Mobilis
a
annoncé, hier à Madrid, la
finalisation d’un accord
entre la société ATM (Algérie
Telecom Mobile) et la société détentrice des droits images du Réal
Madrid, Media Pro, pour l’organisation d’un match gala entre la prestigieuse équipe du Real Madrid et
une composante de trois ou quatre
équipes importantes de la Ligue
algérienne. L’annonce a été faite
sous le toit même du stade du Real
Madrid Santiago Bernabeu, en présence du P-DG de Mobilis Saad
Dama et du P-DG de Media ProJuan Juis de Gauna. Les deux hommes étaient accompagnés des représentants des deux entreprises et
d’une forte délégation de journalistes venus d’Alger pour assister officiellement à la signature de l’accord
entre les deux groupes. Lors d’un
point de presse, le patron de
Mobilis, Saad Dama, a annoncé
pour la première fois que trois équipementiers traditionnels de l’opérateur : le japonais Sony, le suédois
Eriksson et le chinois ZTE vont
l’accompagner dans le montage financier, mais aussi dans l’organisation de cet important événement
qui sera organisé au courant du
mois de mai 2014. « Aucun centime
ne
sera
versé
par
le
contribuable algérien » a tenu à préciser le P-DG de Mobilis qui s’est
insurgé contre une certaine presse
qui accusait l’opérateur historique
de vendre du rêve aux Algériens en
profitant des rentrées financières
des abonnés. M. Dama a indiqué
que l’une des nouvelles politiques
de l’opérateur, c’est justement de
convaincre ses partenaires à investir dans des projets importants pour
l’Algérie en vue d’une meilleure
visibilité et surtout apporter une
valeur ajoutée au pays. Les détails
de l’événement avec, notamment
les droits images et contenus dans
les produits Mobilis seront abordés
L
Poignée de main entre
le patron de Media Pro-Juan
Juis de Gauna et le P-DG
de Mobilis, Saad Dama
au stade du Real Madrid,
Santiago Bernabeu
aujourd’hui dans une réunion
importante entre les responsables
de l’opérateur algérien et Media
Pro, une grosse entreprise catalane
qui avait acheté les droits marketing et images du Real Madrid pour
une valeur de 1 milliard d’euros.
D’ailleurs, c’est lors de la visite guidée dans le somptueux stade que le
P-DG de Media Pro-Juan Juis de
Gauna, a déclaré à la presse algérienne : « Le stade de Santiago
Bernabeu est l’endroit idéal pour
conclure un tel accord et surtout le
début d’une relation à long terme
entre Media Pro et Mobilis ». C’est
également une très bonne opportunité pour nous de connaître le public
algérien ». S’agissant du match en
question, le P-DG de Mobilis a indiqué que pour le moment c’est la
date du 18 mai qui est retenue, en
attendant de connaître le parcours
du Real Madrid, durant la
Champions League européenne.
M. Dama a, par ailleurs, indiqué
que des négociations en cours avec
des clubs de la Ligue algérienne
pour constituer un noyau important pour affronter en amical et en
gala la prestigieuse équipe du Real
Madrid. En parallèle, le patron de
l’opérateur historique qui s’est dit
prêt à acheter les droits de certains
championnats européens prestigieux, s’est interrogé sur l’attitude
de la chaîne Al Jazeera Sport qui a
racheté les droits de la Ligue
anglaise à hauteur de 600 millions
d’euros et qui refuse de revendre les
droits pour une diffusion terrestre
pour l’opérateur historique. Enfin
M. Dama s’est félicité de l’entrée de
l’Algérie dans la technologie 3G,
indiquant que l’opérateur historique est prêt à relever le défi, précisant que cette opération Real
Madrid permettra aussi à des utilisateurs algériens de vivre leur rêve
et regarder des matchs importants
du Real Madrid et autres contenus
audiovisuels favoris pour les
Algériens.
S. A.
MONDIAL 2014
Plus d’un million de billets demandés
Au total, 3,72 millions de billets seront vendus pour assister aux 64 rencontres du tournoi.
lus d’un million de billets pour assister
aux matchs du Mondial-2014 au Brésil
ont déjà été demandés par quelque
163 000 acquéreurs potentiels lors des sept premières heures de la mise en vente, a annoncé
mardi soir la Fédération internationale de football (FIFA).
Le match d’ouverture (168 000 demandes) et
la finale (1 650 000 demandes) ont été les rencontres les plus réclamées, a précisé la FIFA. Au
total, 3,72 millions de billets seront vendus pour
assister aux 64 rencontres du tournoi.
La chasse aux billets pour la coupe du Monde
2014 a débuté mardi à 10h GMT (11h, heure
P
algérienne) avec le lancement de la première
phase de vente, avant même la fin des éliminatoires et le tirage au sort de la phase finale prévu
le 6 décembre prochain. Les supporteurs étrangers n’ont accès qu’à trois catégories.
A titre d’exemple, les billets pour le match
d’ouverture le 12 juin 2014 au stade Itaquerao de
Sao Paulo coûteront 495 dollars (371 euros) en
catégorie 1, 330 dollars (247 euros) en
catégorie 2 et 220 dollars (165 euros) en catégorie 3. La catégorie 4, proposée à des tarifs attractifs entre 15 et 82,5 dollars (entre 11 et 62
euros), est réservée aux « citoyens brésiliens de
plus de 60 ans, étudiants brésiliens et bénéficiai-
res d’allocations familiales brésiliennes », a précisé la FIFA sur son site Internet.
A l’heure actuelle, seuls le Brésil, en tant que
pays organisateur, l’Australie, l’Iran, le Japon et
la Corée du Sud ont déjà leur billet en poche pour
la coupe du Monde.
Les autres participants seront connus à l’issue des éliminatoires qui s’achèveront à l’automne et le calendrier des rencontres ne sera
connu que le 6 décembre, jour du tirage au sort
de la phase finale.
Le Mondial brésilien se disputera dans
12 villes et 600 000 touristes étrangers sont
attendus par les autorités locales.
REAL MADRID
Casillas prêt à faire ses bagages
on titularisé par Ancelotti
pour la 1ère journée de
Liga, Iker Casillas est
remonté et envisagerait de quitter
Madrid l’hiver prochain, si sa situation ne s’améliore pas.
Iker Casillas l’a mauvaise, c’est
le moins que l’on puisse dire.
En effet, l’arrivée de Carlo
Ancelotti n’a pour l’instant rien
changé à sa situation lors des derniers mois de l’ère Mourinho.
C’est sur le banc qu’il s’est
N
installé pour la première journée de
championnat dimanche soir contre
le Betis Séville. Un nouveau camouflet qu’il digère mal.
Les médias espagnols relatent
que le portier de 32 ans serait
décidé à quitter son club de toujours cet hiver si la tendance ne
s’inversait pas. Que Mourinho lui
inflige un traitement de la sorte,
passe encore puisque la relation
entre les deux hommes était détestable. Mais le choix d’Ancelotti
15
passe mal. Évidemment, en cas de
départ, Casillas chercherait à
rebondir à l’étranger, où nombre de
clubs seraient prêts à l’accueillir à
bras ouverts. Mais la situation est
telle qu’il n’est pas inimaginable de
voir le FC Barcelone entrer dans la
danse. Victor Valdes a déjà annoncé
son intention de quitter le
FC Barcelone l’été prochain. Du
coup, récupérer Casillas représenterait une aubaine pour les
Blaugrana. Selon Punto Pelota, le
président du Barça Sandro Rosell a
déjà discuté avec l’entourage proche de Casillas. Pour évoquer un
transfert ? Trop tôt pour le dire.
Bien qu’estampillé par le Real
Madrid, Iker Casillas n’a jamais
versé dans des déclarations tapageuses envers le Barça, lorsque la
rivalité était à son paroxysme pendant l’ère Mourinho. Considéré
avec respect par Xavi, Valdes, Pique
et consorts, peut-il aller jusqu’à
s’engager avec le Barça ?
Internationale
JEUDI 22 AOUT 2013
L’ARMÉE SYRIENNE BOMBARDE LES ZONES DE GHOUTA
La Ligue arabe
interpelle l’ONU…
Le secrétaire général
de la Ligue arabe a appelé
les enquêteurs de l’ONU,
actuellement en Syrie, à
inspecter « immédiatement »
la région de Damas qui a été
la cible de bombardements
meurtriers hier, des
militants faisant état de
l’utilisation
de gaz toxiques.
Dénonçant un « crime ayant
fait des centaines de
victimes parmi les civils
syriens innocents », M.
Arabi demande en outre
dans ce communiqué à ce
que ses auteurs soient
traduits « devant la justice
pénale internationale »,
affirmant être « très surpris
que ce crime ait été commis
alors même que sont
présents les enquêteurs
de l’ONU ».
L’opposition a accusé le
régime de Damas d’avoir
employé des gaz toxiques
et son chef, Ahmed Jarba,
a appelé à « une réunion
urgente » du Conseil de
sécurité sur ce «massacre».
…Et Riyadh la
réunion urgente
du Conseil
de sécurité
Le chef de la diplomatie
saoudienne a
demandé hier une réunion
« immédiate » du Conseil
de sécurité de l’ONU pour
examiner l’attaque
meurtrière perpétrée dans
la région de Damas. « Le
Conseil de sécurité doit
tenir une réunion
immédiate et adopter une
résolution claire pour
mettre fin à cette tragédie
humaine », a déclaré le
prince Saoud al-Fayçal en
demandant aux ministres
des Affaires étrangères de
l’Union européenne, réunis
à Bruxelles pour examiner
la crise égyptienne, de faire
de la « Syrie le sujet
principal de leur
rencontre ». « Nous avons
été horrifiés, avec le reste
du monde, par le massacre
odieux commis dans des
villes syriennes par des
armes chimiques prohibées
par la loi internationale et
qui a fait des centaines de
victimes innocentes parmi
les civils, dont une majorité
de femmes et d’enfants. Un
crime commis de sang
froid et sous le regard du
monde », a ajouté le prince
Saoud. « L’Arabie Saoudite
a mis en garde la
communauté
internationale, à plusieurs
reprises, contre l’ampleur
des massacres odieux
commis par le régime
syrien contre son propre
peuple », a rappelé le chef
de la diplomatie
saoudienne. « Elle estime
que continuer à ignorer la
crise syrienne conduirait à
plus de drames », a-t-il
averti.
Damas a-t-il employé des armes chimiques ?
AU MOINS cent personnes ont été tuées mercredi dans des bombardements d’une violence inouïe
contre des bastions rebelles dans la banlieue de Damas, a affirmé une ONG.
n carn age aurait eu lieu
hier près de Damas où l’armée aurait fait usage d’armes chimiques tuant plus de « 650
personnes » selon l’opposition qui a
réclamé une réunion du Conseil de
sécurité de l’ONU
Les autorités syriennes ont
démenti ces accusations qualifiées
d’ « infondées » alors que la
Coalition nationale de l’opposition
a demandé une enquête de l’équipe
d’experts de l’ONU qui se trouve
déjà en Syrie. Les bombardements,
d’une ampleur sans précédent, ont
fait au moins cent morts, selon
l’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDH, basé en Grande
Bretagne), qui ne se prononce pas
sur l’usage d’armes chimiques. En
revanche, la Coalition nationale de
l’opposition avance le chiffre de
plus « 650 tués » selon elle par les
armes chimiques. Cette hécatombe
est survenue alors qu’une commission de l’ONU se trouve en Syrie
pour enquêter sur l’usage éventuelle de telles armes dans le conflit
qui a fait plus de 100.000 morts
depuis mars 2011. Des vidéos diffusées par les militants montrent des
enfants inanimés étendus sur le sol
à côté de corps d’hommes qui ne
portent aucune trace de sang. Des
hommes circulent entre les rangées
de corps alignés. Dans une autre,
devant plusieurs dizaines de corps,
un caméraman crie « Génocide à
Mouadamiya al-Cham avec des
armes chimiques », avant d’ajouter
paniqué: « Mes parents? mon père
et ma mère? Où sont-ils? » « Au
moins cent personnes ont été tuées
et ce chiffre augmentera certainement car les raids et les bombardements continuent et la puissance de
feu est considérable », a affirmé
l’Osdh.
Le bruit sourd d’explosions était
entendu hier matin à Damas où le
ciel était caché par un nuage gris.
« Après minuit, l’armée syrienne a
intensifié ses opérations militaires
dans les zones de la Ghouta orientale et la Ghouta occidentale (banlieue de Damas), en ayant recours à
l’aviation et aux lance-roquettes »,
a indiqué le directeur de l’Osdh,
Rami Abdel Rahmane. Il a précisé
que l’opération se concentrait sur
la localité de Mouadamiya al-Cham
au sud-ouest de la capitale, souli-
U
Les bombardements hier de Mouadamiya al-Cham dans la région de Damas aurait fait plus de 100 morts
gnant qu’il s’agissait du « bombardement le plus violent sur cette
localité depuis le début de la campagne militaire du régime », il y a
plusieurs mois. Selon l’Osdh, « les
forces loyalistes cherchent à
reprendre » la ville. L’ONG a en
outre fait état de « sept raids
aériens sur cette localité alors
qu’elle était la cible de bombardements violents ainsi que la ville
d’Erbine ».
Les militants des Comités
locaux de coordination (LCC) ont
pour leur part accusé le « régime
d’avoir commis un crime indescriptible à l’aide d’armes chimiques
dans ces zones ». En revanche, les
autorités syriennes ont démenti
hier avoir eu recours à ce type d’armes, le ministre de l’Information
accusant certaines télévisions satellitaires de diffuser des informations
« infondées ».
L’agence officielle Sana a
affirmé qu’ « onze personnes, dont
des enfants ont été blessées, ce
matin lors d’une attaque terroriste
aux obus de mortier contre le quartier oriental de Mouadamiya ».
L’OSDH appelle la commission
d’enquêteurs de l’ONU à « se rendre dans les zones sinistrées et
assurer l’accès aux aides médicales
et de secours » pour vérifier les
informations faisant état d’usage
d’armes chimiques. Le chef de l’opposition syrienne, Ahmed Jarba, a
réclamé comme Londres une
réunion urgente du Conseil de
sécurité sur ce « massacre ». Selon
Sana, « des unités de l’armée ont
effectué une série d’opérations
contre les groupes terroristes
armés dans les villes de Jobar,
Erbine, Zamalka (...) détruisant
leurs repaires. Elle ont aussi tué et
blessé des terroristes dans la villes
de Daraya et de Mouadamiya,
détruisant leurs armes et munitions ».
ELLE EST ACCUSÉE D’AVOIR EMPLOYÉ DES ARMES PROHIBÉES
L’armée syrienne dément
L’armée syrienne a catégoriquement démenti avoir
utilisé hier des armes chimiques dans la banlieue de
Damas, comme l’en accuse l’opposition qui parle de
centaines de morts. « Les allégations sur l’utilisation
d’armes chimiques par l’armée arabe syrienne aujourd’hui (hier, Ndlr) dans des régions de la banlieue de
Damas (...) sont nulles et non avenues et totalement
infondées », a affirmé l’armée dans un communiqué lu
par un officier à la télévision. « Ces allégations (colportées) par les groupes terroristes et les chaînes satellitaires les soutenant ne sont qu’une tentative désespérée
de cacher leurs échecs sur le terrain et reflètent l’état
d’hystérie et d’effondrement dans lequel se trouvent ces
groupes », ajoute le communiqué. « L’armée poursuivra
sa mission nationale en faisant face au terrorisme partout sur le sol de la Syrie (...) pour protéger la patrie de
ces groupes terroristes armés », ajoute le texte dans une
référence aux rebelles syriens qui cherchent depuis plus
de deux ans et demi à renverser le régime du président
Bachar al-Assad. L’opposition a demandé à une équipe
d’experts de l’ONU, qui se trouve en Syrie, de se rendre
sur place pour enquêter sur ce drame. Le ministère
syrien des Affaires étrangères a lui aussi démenti toute
utilisation d’armes chimiques contre la population. Selon
lui, l’accord conclu entre La Syrie et les enquêteurs de
l’ONU « n’a apparemment pas satisfait les terroristes, ni
les pays qui les soutiennent, lesquels ont fabriqué des
allégations mensongères au sujet des forces armées en
Syrie ». « Ces mensonges (...) ne sont qu’une tentative
pour faire dévier la commission d’enquête de sa mission ». « La Syrie a annoncé à maintes reprises qu’elle
ne ferait pas usage d’armes de destruction massive, si
elle en possède, contre sa population », a ajouté le
ministère des Affaires étrangères.
CRISE POLITIQUE EN TUNISIE
Reprise des pourparlers sous l’égide de l’Ugtt
LE PUISSANT syndicat tunisien Ugtt a repris sa médiation, hier, entre l’opposition et le parti
islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement, dans l’espoir de trouver une issue à la crise
politique dans laquelle le pays est enlisé.
es représentants de l’Ugtt recevaient hier
à la mi-journée ceux du Front de salut
national (FSN), une coalition d’opposants
allant de l’extrême gauche au centre-droit, a
indiqué la centrale syndicale sur sa page
Facebook. Dans l’après-midi, le secrétaire général du syndicat, Houcine Abassi et le chef
d’Ennahda, Rached Ghannouchi, devaient se
rencontrer pour leur deuxième réunion de la
semaine après qu’une première rencontre lundi
n’a donné lieu à aucune percée.
Les deux camps ont clairement signifié ne
pas vouloir reculer sur leurs revendications
respectives, près d’un mois après l’assassinat le
25 juillet du député Mohamed Brahmi, attribué
à la mouvance jihadiste et à l’origine de la crise
actuelle. Ennahda propose un gouvernement
d’union nationale élargi à un maximum de partis, alors que l’opposition réclame encore et toujours un cabinet apolitique de technocrates ainsi
que la dissolution de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
L’Ugtt, qui a adopté une position médiane en
militant pour un gouvernement apolitique et le
L
maintien de l’ANC, s’est retrouvé à contrecœur
dans le rôle du médiateur après que le président
de la Constituante a gelé les travaux de
l’Assemblée le 6 août en demandant au syndicat
d’amener les islamistes et les opposants vers un
compromis.
Le FSN a pour sa part prévu une « semaine
du départ » à compter de samedi pour arracher,
via des manifestations, le départ du gouvernement actuel. Le gouvernement est accusé d’avoir
failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la
mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine
économique, alors que les revendications sociales étaient au cœur de la révolution de janvier
2011.Un premier cabinet dirigé par Ennahda
avait déjà été poussé à la démission après l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd en février.
Parallèlement, le Premier ministre tunisien Ali
Larayedh a prévenu mardi soir qu’il ne tolèrerait aucune « atteinte » à l’Etat alors que l’opposition prépare une semaine de protestation pour
pousser le gouvernement dirigé par les islamistes à la démission, selon l’agence officielle TAP.
« Ali Larayedh a dit qu’il n’y aura aucune hési-
16
tation ou recul face à ceux qui, par le terrorisme,
l’anarchie ou la révolte, porteront atteinte aux
institutions de l’Etat », a rapporté l’agence, précisant que le Premier ministre répondait à une
question sur les manifestations que prépare l’opposition. Cette dernière a prévu de multiplier les
manifestations à Tunis et en province à compter
du 24 août pour arracher le départ de l’équipe au
pouvoir, une action baptisée « semaine de la
colère ».
L’une des figures de l’hétéroclite coalition
d’opposants, Hamma Hammami, a souligné
mardi lors d’une conférence de presse que ce
mouvement sera pacifique.
« Nous n’avons appelé ni à la violence ni à
l’effraction (dans des bâtiments publics), juste à
des sit-in pacifiques afin de faire partir la coalition au pouvoir et les responsables désignés sur
des bases partisanes et non de compétence », a-til souligné.
« Le Front de salut national (la coalition
d’opposition, ndlr) va poursuivre la campagne et
s’il y a des violences ce sera de la part » des autorités, a-t-il ajouté.
Internationale
JEUDI 22 AOUT 2013
SUR FOND DE VIOLENCES ET DE MANIFESTATIONS EN EGYPTE
De nouveaux cadres des Frères musulmans arrêtés
LE POUVOIR ÉGYPTIEN installé par l’armée a arrêté hier de nouveaux cadres des Frères musulmans,
la confrérie du président destitué Mohamed Morsi.
lors qu’une semaine de
heurts entre les partisans de
M. Morsi et les forces de
l’ordre a fait près d’un millier de
morts, Washington et Bruxelles
font peser la menace d’une rupture
des aides financières au Caire, mais
Riyadh a promis que les Arabes
« n’hésiteraient pas à apporter leur
aide à l’Egypte » pour compenser
toute baisse occidentale. Au lendemain de l’arrestation du Guide
suprême de la confrérie islamiste
Mohamed Badie, les forces de sécurité ont arrêté d’autres figures islamistes: Mourad Ali, le porte-parole
du Parti de la Liberté et la Justice,
vitrine politique des Frères qui
avait remporté les premières législatives et présidentielle libres du
pays, et Safwat Hegazy, un influent
prédicateur islamiste, fervent soutien de M. Morsi. Depuis la destitution et l’arrestation de M. Morsi le
3 juillet, la justice a lancé des centaines de mandats d’arrêt contre
des membres ou des proches de la
confrérie, et les forces de l’ordre ont
arrêté des centaines de ses militants.
Le Guide suprême, Mihamed
Badie, et ses deux adjoints, Khairat
al-Chater et Rachad Bayoumi, doivent comparaître dimanche pour
« incitation au meurtre » de manifestants anti-Morsi qui attaquaient
le QG des Frères musulmans au
Caire le 30 juin, journée de mobilisation massive contre M. Morsi. M.
Badie a réfuté les accusations portées contre lui lors de son premier
interrogatoire hier. Sa confrérie a
nommé
pour
le
remplacer
Mahmoud Ezzat, un partisan de la
ligne dure.
Le successeur de Moubarak
était loin de faire l’unanimité,
accusé d’avoir accaparé les pouvoirs
au profit de sa confrérie et d’avoir
ruiné une économie exsangue, et la
journée du 30 juin a été marquée
par des manifestations massives
sur lesquelles l’armée s’est appuyée
pour justifier la destitution de M.
Morsi. Des figures politiques et religieuses du pays se sont associées au
coup militaire du 3 juillet mais
depuis, la principale figure libérale
du nouveau pouvoir, le prix Nobel
de la paix Mohamed El Baradei a
démissionné de son poste de viceprésident et l’imam d’Al Azhar,
plus haute autorité de l’islam en
Egypte, s’est désolidarisé de la sanglante dispersion des rassemblements pro-Morsi au Caire. En une
semaine, au moins 970 personnes
ont péri dans les heurts entre proMorsi et policiers et soldats,
incluant 102 policiers tués de
A
SUSPENSION DE
L’AIDE MILITAIRE
Le Caire
menace
Washington
Le Premier ministre égyptien a prévenu mardi soir les
Etats-Unis qu’ils commet traient une erreur s’ils suspendaient leur aide militaire
annuelle de 1,3 milliard de dollars, affirmant que Le Caire
pourrait se débrouiller sans. Si
Washington devait geler ou
couper son assistance militaire
à l’Egypte, « cela serait un
mauvais signal et cela affecterait l’armée pendant un certain Temps », a déclaré le chef
par intérim du gouvernement
égyptien, Hazem Beblawi,
dans un entretien à la télévision américaine ABC News.
Mais « n’oublions pas que
l’Egypte a vécu avec le soutien
militaire de la Russie et que
nous avons survécu. Ce ne se
serait donc pas la fin du monde
et nous pouvons vivre dans
des circonstances différentes », a-t-il mis en garde.
L’Egypte est depuis des
décennies une alliée des EtatsUnis qui lui versent chaque
année 1,3 milliard de dollars
d’aide militaire et 250 millions
de dollars d’assistance économique. Ces déclarations surviennent en pleine campagne
de lobbying de parlementaires
et d’ONG aux Etats-Unis pour
que
l’administration
de
Barack Obama cesse d’aider
les autorités égyptiennes en
raison de la répression sanglante des manifestations des
supporteurs de l’ancien président destitué par l’armée,
Mohamed Morsi.
Le gouvernement américain a formellement démenti
mardi avoir suspendu cette
assistance, mais le président
Obama a rencontré son équipe
rapprochée pour discuter des
conséquences des troubles
civils qui ont fait 900 morts en
une semaine. M. Beblawi a dit
regretter les actuelles tensions
entre son pays et Washington,
qui a jugé « lamentable » la
répression par les forces de
sécurité égyptiennes. « Il y a
beaucoup d’incompréhension
et je suis sûr que le temps passera et sera bénéfique » à
l’Egypte et aux Etats-Unis, a
dit le responsable.
A l’instar de la diplomatie
américaine qui refuse de parler de « guerre civile » en
Egypte, le Premier ministre
égyptien a également assuré
« ne pas craindre une guerre
civile » dans son pays, lequel
avance « dans la bonne direction ».
L’influent prédicateur des Frères musulmans, Safwat Hegazy, arrêté hier
source officielle. Alors que la féroce
répression contre les Frères musulmans fait craindre un retour des
islamistes à la clandestinité et une
radicalisation de leur frange la plus
dure, 45 personnes ont péri depuis
une semaine dans le Nord-Sinaï,
dont 25 policiers tués lundi, l’attentat le plus meurtrier depuis des
années dans cette région instable
frontalière d’Israël et de la Bande
de Ghaza. Hier, un dignitaire
bédouin pro-armée y a été abattu.
Violemment critiqué à l’étranger
pour ce qu’il appelle sa « guerre
contre le terrorisme », le gouvernement égyptien a prévenu que les
menaces de Washington concernant sa substantielle aide -1,5
milliard de dollars par an - étaient
« un mauvais signal », affirmant
toutefois que sa révision « ne serait
pas la fin du monde ».
Les Etats-Unis ont formellement
démenti
mardi
avoir
suspendu leur aide à l’Egypte, mais
le président Barack Obama a rencontré son équipe rapprochée pour
discuter des conséquences de la
répression dans ce pays. Dans le
même temps, le torchon brûle entre
Ankara et Le Caire, qui a prévenu
que sa patience était « proche de sa
limite » après que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
estimé qu’Israël était derrière la
destitution de M. Morsi.
Le secrétaire général adjoint de
l’ONU pour les affaires politiques,
Jeffrey Feltman, a entamé une
série d’entretiens avec les autorités
égyptiennes et des responsables des
Frères musulmans.
COUP DE THÉÂTRE EN EGYPTE
La justice ordonne la libération
de Moubarak
Un tribunal égyptien a ordonné hier la remise en liberté de Hosni
Moubarak dans une affaire de corruption, l’ex-président pourrait sortir de
prison mais son procès pour meurtres doit reprendre dimanche alors que
se poursuit la répression féroce de l’armée contre les islamistes. La date
de sa libération éventuelle n’était pas claire hier après-midi et Moubarak,
renversé après une révolte populaire début 2011, demeure poursuivi dans
trois autres dossiers - dont un pour le meurtre de manifestants - pour lesquels il avait déjà obtenu une libération conditionnelle et doit comparaître
libre. Hier, un tribunal a jugé qu’il ne pouvait pas être gardé en détention
préventive dans une dernière affaire, de corruption celle-là, qui le maintenait jusqu’alors derrière les barreaux. Selon la procédure judiciaire, il pourrait être libéré aujourd’hui, sauf si un nouveau chef d’inculpation était
retenu contre lui. Le jugement d’hier concernait un chef d’enrichissement
illicite sous forme de cadeaux offerts par le principal organe de presse étatique, Al Ahram. Mais le « raïs » a remboursé la somme qu’il était accusé
d’avoir perçu, 1,5 million d’euros, ce qui annule les poursuites, selon des
sources judiciaires. Ce coup de théâtre ajoute à la confusion dans le pays
où près d’un millier de personnes ont péri depuis une semaine, pour l’immense majorité des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué et arrêté par l’armée il y a un mois et demi.
L’UE va suspendre la fourniture d’équipements sécuritaires
LES MINISTRES des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne ont décidé hier
la suspension des licences d’exportation vers l’Egypte d’équipements sécuritaires et d’armes.
u cours d’une réunion extraordinaire à
Bruxelles consacrée à la crise égyptienne,
les chefs de la diplomatie ont également
décidé de réexaminer l’aide à l’Egypte, en
réponse à l’aggravation des violences qui ont fait
plusieurs centaines de morts depuis une
semaine, selon les conclusions de la réunion.
Les pays de l’UE « sont tombés d’accord pour
suspendre les licences d’exportation pour les
équipements pouvant être utilisés dans le cadre
de la répression interne », indique le texte.
L’assistance dans le domaine de la sécurité
« sera réexaminée », précise-t-il. La plupart des
pays de l’UE avaient déjà annoncé qu’ils suspendaient la livraison d’armes à l’Egypte en raison
de la crise.
Mme Ashton a par ailleurs indiqué que l’UE
allait réexaminer l’aide importante qu’elle
apporte au Caire mais que « l’assistance aux plus
démunis sera maintenue ». « Nous avons affirmé
notre soutien au peuple de l’Egypte (...) qui est
un partenaire essentiel » de l’UE, a souligné
A
Mme Ashton à l’issue de la réunion. « Nous
condamnons avec force tous les actes de violence
et nous estimons que les actions récemment
menées par les militaires ont été disproportionnées. Nous appelons toutes les parties à mettre
fin aux violences », a-t-elle ajouté. Peu avant la
réunion des chefs de la diplomatie de l’UE, l’ambassadeur d’Egypte en France, Mohamed
Moustafa Kamal a déclaré hier que L’Egypte
« ne peut pas accepter » que ses partenaires
européens, réunis à Bruxelles pour réévaluer
leur soutien au Caire, « fassent pression sur la
volonté du peuple égyptien », « Il est bien clair
qu’on ne peut pas accepter que nos partenaires
européens utilisent l’outil de la coopération pour
faire pression » sur l’Egypte, a insisté l’ambassadeur au cours d’une conférence de presse à
Paris. « Une coopération, c’est dans l’intérêt et le
bénéfice des deux parties, dans un esprit de partenariat et d’égalité. On ne peut pas accepter de
pressions sur la volonté du peuple égyptien », at-il ajouté. Des mesures de rétorsion contre le
17
pouvoir égyptien donneraient « un signal d’encouragement à ceux qui exercent la violence », a
poursuivi M. Kamal.
Les ministres des Affaires étrangères des
pays de l’Union européenne se sont réunis hier à
Bruxelles pour réévaluer leur soutien, notamment militaire, à l’Egypte et adapter leur position face au nouveau pouvoir après la répression
sanglante contre les Frères musulmans qui a fait
plusieurs centaines de morts depuis une
semaine. « Les Egyptiens sont plus unis que
jamais et ne cèderont jamais aux forces de l’obscurantisme », a affirmé l’ambassadeur, dans
une longue conférence de presse exposant la
ligne officielle du « combat contre le terrorisme »
en Egypte. Déplorant « le silence » et « la couverture partiale » des médias internationaux
concernant les « actes terroristes » des groupes
armés qui « oeuvrent à déstabiliser le pays », M.
Kamal a exhorté « tous les amis de l’Egypte » à
ne pas se retrouver « du mauvais côté de
l’Histoire.
Analyse
JEUDI 22 AOUT 2013
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LA NORMALISATION EN MARCHE
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JEUDI 22 AOUT 2013
INSTITUT CULTUREL FRANÇAIS D’ALGER
La séparation au cœur de l’expression chorégraphique
BONNE NOUVELLE pour les amateurs de hip-hop ! Les amoureux de la danse contemporaine et des arts de la scène seront servis à la rentrée.
I O. HIND
n effet, l’Institut culturel
français d’Alger vous
convie à un spectacle de
danse intitulé Duo El Firak et
Petites histoires du hip-hop en
mouvement et ce, jeudi 19 septembre à partir de 19h30.
Les pièces, oeuvres du danseur et chorégraphe Brahim
Bouchelaghem tirent leur substance d’expériences personnelles marquantes qu’il sait
transposer sur scène avec beaucoup de poésie et de générosité.
Après Zahrbat, hommage émouvant d’un fils à un père parti trop
tôt, le danseur, explique le dossier de presse, poursuit sur un
thème qui lui tient à cœur, celui
de la séparation. C’est un séjour
en Palestine avec la compagnie
Accrorap qui lui a donné envie de
témoigner
de
l’absurdité
humaine générée par le mur de
la séparation entre Israël et la
Cisjordanie.
El Firak ne traite pas tant de
cette guerre, que de toutes les
déchirures liées aux conflits et à
leurs décisions politiques arbitraires. Poésie des gestes et des
sentiments, la danse contemporaine se fera ainsi la métaphore
de cette déchirure humaine qui
perdure depuis des décennies. El
Firak. La séparation, cette pièce
évoquera aussi l’attente, la distance.
Dans un décor épuré, des
E
leurs manières distinctes de danser :
l’un est tout en puissance, l’autre en souplesse.
Pour faire disparaître cette frontière,
matérialisée par une
ligne au sol, ils la
subliment.
Le combat se
porte alors au-delà
du mur, contre tout
ce qui résiste à la rencontre des êtres.
Puis, la ligne de fracture se morcelle,
comme des divisions
qui se multiplient ou,
au contraire, un mur
qui se craquelle, ou
bien encore des racines porteuses de vie.
Image à la fois des
déchirures insidieuses et de la force
vitale qui, seule, peut
les surmonter.
La danse exprime
à fleur de peau la
El Firak, thème de la prestation scénique de Brahim Bouchelaghem
souffrance humaine
et l’incompréhension
mots calligraphiés par Hassan leurs histoires personnelles, en face à une situation tragique. La
Massoudy, projetés sur des voiles particulier celle de Brahim, qui a virtuosité s’efface derrière l’intransparents, atteigneront inti- été confronté à la construction terprétation sensible et engagée.
mement les danseurs sur qui du mur entre Israël et la
Avec Brahim Bouchelaghem,
pèsent l’arbitraire d’une sépara- Cisjordanie et a subi le place- la gestuelle émanant du hip hop
tion dictée par la politique ou la ment en foyer durant son est porteuse d’histoires... » très
société. Sur une musique origi- enfance. Ecartelés entre deux belle et alléchante présentation
nale signée Manuel Wandji, les mondes, sommés de choisir alors de ce spectacle qui donne vraideux
danseurs
(Brahim que le cœur est des deux côtés, ment l’envie d’y assister. Outre
Bouchelaghem, Hichem Serir les deux personnages d’El Firak ce spectacle de danse intelligent,
Abdallah Ndlr) « interprètent se heurtent à la solitude, à la censé dire avec l’expression cordureté de la porelle toute la souffrance
lutte
pour humaine en 30 minutes, Brahim
rejoindre l’au- Bouchelaghem, danseur autoditre malgré les dacte, proposera également de
différences. Ce revisiter l’histoire de la danse
fossé entre eux hip-hop et ses techniques sous
est également forme de lecture démonstration,
symbolisé par lors d’une conférence dansée en
s’appuyant sur son expérience
personnelle. Brahim a 12 ans
lorsqu’il découvre, comme de
nombreux jeunes, l’émission de
Sydney H.I.P H.O.P. Un studio,
décoré de graffs, un D.J. (Franck
II Louise) aux platines, Sidney
donne « sa leçon », entrecoupée
de ces images de New York avec
ses groupes mythiques comme le
Rock Steady Crew ou le New
Yord City Breaker, ou le premier
groupe parisien Paris City
Breaker.
L’émission fait naître de nombreuses vocations : Brahim fait
partie de ceux qui, les yeux braqués sur leurs écrans, rare
source d’informations, s’exercent ensuite aux mouvements
dans la rue : « On essayait de
reproduire les mouvements vus
dans l’émission. A l’époque, on
voyait surtout du break ou du
smurf ». C’est avec un carton
rempli de vieux souvenirs que
Brahim mènera cette conférence
dansée, nous apprend-on.
De ses débuts de breaker, sa
découverte des danses dites
« debout » jusqu’à son statut de
danseur interprète et chorégraphe, il s’arrêtera sur chacune des
techniques avec des démonstrations qu’il réalise avec ses danseurs. Sur un ton simple et léger
avec quelques notes humoristiques, appelant parfois la participation du public, Brahim et ses
danseurs n’hésiteront pas à
répondre à toutes les questions à
l’issue de cette lecture démonstration. Alors n’hésitez pas à
venir et y poser toutes les questions que vous voudrez. Notons
qu’un atelier de danse hip-hop
sera aussi organisé du 15 au 19
septembre 2013. Très bonne
nouvelle donc pour les hip-hoppeurs algériens !
O. H.
POUR LE FAIRE REVENIR SUR SA DECISION
DE METTRE FIN A SA CARRIERE
Un sit-in le 31 août à Tizi Ouzou
en soutien à Zedek Mouloud
I KAMEL BOUDJADI
Q
uelques jours seulement après
l’annonce du chanteur et poète
Zedek Mouloud de mettre fin à sa
carrière artistique, des milliers de
citoyens se sont mis à collecter une pétition pour son soutien. Hier mercredi, c’est
autour d’un autre comité de fan de lancer
un appel pour un sit-in dans la ville de
Tizi Ouzou en guise de soutien. L’action
est prévue pour le 31 du mois en cours
place Matoub Lounès dans la ville de Tizi
Ouzou. En fait, ce grand élan de solidarité
avec ce grand poète kabyle est né spontanément suite à une virulente campagne de
dénigrement et de menace qui ont succédé
à sa prise de position en faveur de l’action
des non-jeûneurs qui ont organisé un rassemblement le 3 août place Matoub
Lounès.
Ayant pris part à cette action pour
dénoncer les campagnes d’inquisition
dont font l’objet des citoyens de la wilaya
qui ne font pas carême, l’artiste très aimé
en Kabylie a commencé à recevoir des
messages pleins d’insultes, des menaces
pour sa personnes et sa famille. La pression a conduit Zedek Mouloud à prendre
la décision de se retirer définitivement la
scène artistique.
Le lendemain, la nouvelle a suscité un
élan invraisemblable de solidarité avec
l’artiste parmi la population. La question
20
a vite dépassé le caractère restreint de la
question posée par les non-jeûneurs. Des
milliers de citoyens de toutes catégories
d’âge et de sexe ont exprimé leur indignation quant aux menaces proférées contre
l’artiste qui représente désormais la nouvelle relève de la chanson kabyle à texte.
En quelques jours, des milliers de personnes ont signé la pétition lancée pour le
soutenir et pourquoi pas le faire revenir
sur sa décision de mettre fin à sa carrière.
Le grand élan et le grand écho qu’a eu la
pétition a conduit les initiateurs à lancer
un appel pour un sit-in à la place Matoub
Lounes, située à l’entrée Ouest de la ville
de Tizi Ouzou.
Pour rappel, Zedek Mouloud est
incontestablement la nouvelle voix de la
poésie kabyle. Il représente, à lui seul, la
nouvelle génération de la chanson kabyle
à texte après la disparition des anciens.
Ses prestations et ses galas ont toujours
réuni des milliers de citoyens. Les lieux où
Zedek Mouloud se produit ont toujours
affiché complet avant même le jour prévu.
L’artiste a su remettre au goût du jour la
langue kabyle dans sa version la plus classique. Tous les artistes contemporains lui
reconnaissent le don de ciseleurs de la langue kabyle de la même lignée que Si
Mohand Oumhand et Cheikh Mohand. Il
est vrai aussi que la simplicité de l’homme
a aidé à tisser des liens très serrés avec
son public qui est devenu très large par la
K. B.
force… du verbe.
Culture
Ecouter
Voir
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JEUDI 22 AOUT 2013
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LIVE
LAYALI CIRTA
QUELQUES secondes, à peine sur scène, ont suffi pour enflammer le public venu en force danser et
MINI-TOURNÉE EN
ALGÉRIE
Djamel Laroussi
sur scène
Après
quelques
concerts
durant le
Ramadhan, le
compositeur,
auteur et
interprète
algérien,
Djamel
Laroussi,
réserve de nouvelles dates
pour son public en Algérie.
L’interprète de l’Etoile
filante animera pas moins de
quatre concerts tout au long
de cette semaine, en visitant
trois villes du pays au
passage, de quoi combler ses
nombreux fans.
Une première halte sera faite
aujourd’hui à la Salle Ibn
Khaldoun avec une
représentation en soirée
(21h30), avant de le retrouver
le lendemain au Festival de
Djemila (Sétif), sur scène à
22h. Le 24 août, le public de
l’Est, en particulier celui de
Constantine, sera invité au
concert de Laroussi dans le
cadre du festival « Layali
Cirta », à partir de 21h.
Cette mini-tournée prendra
fin deux jours plus tard avec
une représentation au Casif
de Sidi Fredj à 21h30. Pour
rappel, le dernier album de
Djamel Laroussi est sorti en
2007, et le musicien travaille
actuellement à la sortie de
deux nouveaux albums pour
la fin de l’année 2013.
Programme des
soirées du Casif
Vendredi 23 août 2013
· Mohamed Bellil
· Zahi Cheraïti
· Med Laâraf
· Med Allia
· Massa Bouchaffa
CONSTANTINE
Hommage à Edith
Piaf
L’Institut français de
Constantine organise un
concert en hommage à
l’artiste française, Edith piaf,
animé par la troupe Swingo
Musette, le 6 octobre
prochain.
Après avoir sillonné le monde
pour distribuer la bonne
humeur sous forme de
mélodies joyeuses, Swingo
Musette, troupe française,
s’invite à la ville des Ponts
pour honorer la mémoire
d’une des artistes qui a
marqué l’histoire de la
chanson française, à savoir
Edith Piaf.
Composé de quatre artistes
dont une chanteuse et trois
musiciens, la troupe Swingo
Musette animera un concerthommage pour le public
constantinois, le dimanche 6
octobre, au niveau de
l’Institut français.
Arts et culture
La salle Ibn Khaldoun vous
convie ce soir à partir de
21h30 à un concert animé
par l’artiste Djamel Laroussi.
chanter sur le rythme de la chanson populaire syrienne.
IKRAM GHIOUA
abuleuse a été la soirée
animée par la star
syrienne Ali Al Deek.
Quelques secondes, à peine sur
scène, ont suffi pour enflammer
le public venu en force danser
et chanter sur le rythme de la
chanson populaire syrienne. La
star, malgré son handicap dû à
un blocage au niveau du genou,
n’a pu rester insensible à l’ambiance qui régnait, puisque les
Constantinois n’ont pas été
déçus.
Tout en rendant hommage à
l’Algérie, son peuple, son histoire, son combat, Ali Al-Deek
souligne dans une conférence
de presse à la fin du spectacle
avoir toujours été passionné
par tout ce qui est algérien relativement à sa révolution armée
contre l’occupant. Ne doutant
guère des positions justes et
justifiées de l’Algérie quand il
s’agit des grandes questions
liées aux causes arabes, la star
qualifie l’Algérie d’exemple
dans ses luttes pour la justice.
La star ne manquera pas
l’occasion pour souhaiter la
paix aux pays arabes, notamment la Syrie insistant sur le
fait que cette paix serait très
proche. Il vantera longtemps
l’Algérie,
mais
aussi
Constantine.
Une ville qu’il qualifie de
merveille tout en affichant le
paradoxe naturel dont elle dispose. « Je suis fier de pouvoir
chanter en Algérie, heureux
d’être à Constantine et surtout
émerveillé par le public qui a
exprimé sa solidarité.» Mais,
poursuit-il, tout en souriant
« cela n’est pas étonnant quand
ça vient d’un pays qui a marqué
l’Histoire et continue de se dis-
F
Chanter malgré la guerre
tinguer en s’imposant comme
une référence sur la scène
internationale, un pays qui a
donné un million et demi de
chahids pour sa liberté, je ne
peux que m’incliner ». Ali Al
Deek a su impressionner tout
ce monde venu découvrir un
timbre de voix rarissime, une
voix forte, ferme et vibrante qui
a su épouser les accords d’une
musique
particulière
et
typique.
Le chanteur avait une
volonté et un message
à transmettre dans les
airs qu’il exprimait,
appelant à l’amour de
l’autre, le pardon et la
tolérance. Pour ce
chanteur ; la musique
est sa seule arme pour
faire son propre combat et aller de l’avant
pour la paix.
Puiqu’il a chanté
pour
l’Algérie,
Constantine
et
la
Syrie, son public a
alors décidé de chanter
pour lui !
Ce fut un moment
extraordinaire, notamment pour ces ressortissants syriens qui
n’ont pas pu retenir
leurs larmes.
Certains ont perdu
tous les membres de
leur famille, d’autres
n’ont pas pu se rendre
dans leur pays depuis
des années. Pleurer
c’est la seul façon avec
laquelle ils ont pu
exprimer leurs blessures profondes face au
drame vécu depuis
2011.
La star a su réveiller
les vives sentiments de
ses compatriotes souhaitant les voir bientôt
revenir dans leur pays.
Tout en brandissant
l’emblème syrien, la
star réclame sur scène
celui de l’Algérie ! «Ce
pays frère dira-t-il, qui
a toujours su être à la
hauteur ! Vive l’Algérie, Vive la
Syrie !» C’est par ces termes
que la star quitte la scène portée par ses compatriotes qui
eux aussi ont su être des vedettes durant cette soirée.
I. G.
46e FNTA
Retour en force des troupes mostaganémoises
a 46e édition du Festival national du
théâtre amateur de Mostaganem
(Fnta), qui débute samedi, marquera
notamment le retour sur scène de troupes
expérimentées dont la présence a toujours
contribué à faire de cet important rendezvous annuel du 4e art une pépinière privilégiée de comédiens.
Prévu du 24 au 31 août, le 46ème Fnta plus vieux festival de théâtre en Algérie mettra aux prises 12 troupes venues de
huit régions différentes, dont «El Moudja»,
une formation mostaganémoise, absente de
la compétition depuis près de dix ans.
Considérée comme une école de théâtre par
les spécialistes, elle présentera Afrique
35/50, une adaptation signée Boudjemâa El
Djilali et tirée d’une oeuvre de Ould
Abderahmane Kaki, un grand homme de
théâtre natif de Mostaganem, disparu en
1995.
Le retour d’«El Moudja» marque l’arrivée d’une nouvelle génération de comédiens formés en son sein et pour qui le festival « est un passage obligatoire » vers la
carrière professionnelle, reconnaît Khawla
Boudjemâa, membre de cette compagnie
fondée en 1978, présidée aujourd’hui par
Larbi Benzidane. Lors de la compétition,
trois autres troupes mostaganémoises
auront à déployer toute la richesse artistique que recèle la ville, tandis que le spec-
L
tacle de clôture du festival sera assuré par
« El Moudja » et d’autres troupes locales
reconnues comme « Al-Ichara » et « Le
théâtre de la mer ». Autre retour attendu,
celui de formations sélectionnées en 2012,
et qui reviennent avec de nouvelles pièces :
Al-masrah al djadid de Boumerdès, lauréate du Grand prix de la précédente édition, qui présentera Al-bahth âani al-khalass et Masrah al ghad de Baraki (Alger),
primée de la meilleure scénographie.
Parmi les nouveautés de cette édition, la
programmation en off d’une troupe koweïtienne et de quatre jeunes formations du
Sud algérien pour des représentations dans
les localités de Mostaganem.En parallèle,
les organisateurs ont prévu trois conférences sur le théâtre de la Halka et sur les travaux menés par Alloula ou Kaki, entre autres dramaturges et metteurs en scène, sur
ce patrimoine oral.
En 46 ans d’existence, le Fnta est
devenu un « passage obligé », non seulement pour les comédiens amateurs, mais
aussi pour des artistes confirmés, soutient
Bouziane Benachour, auteur et membre du
jury du précédent festival.
Relevant « le cachet particulier » que
cet échange entre amateurs et professionnels confère à la manifestation, il rappellera que Kateb Yacine, Mustapha Kateb,
Chafia Boudraâ, Sid Ali Kouiret et d’autres
21
artistes et comédiens « sont passés par ce
festival ».
Ce souci de transmission encore présent
en 2012, dira-t-il, a permis la présence du
célèbre comédien et acteur Sid Ahmed
Agoumi qui avait marqué les participants
par sa lecture du puissant monologue Ici
est la rue des Vandales... extrait de la pièce
Le cadavre encerclé (1952) de Kateb Yacine,
une œuvre inspirée des massacres du 8 mai
1945.
Autre signe de la vitalité du théâtre
amateur, le succès professionnel au cinéma
ou à la télévision de jeunes comédiens formés par les différentes troupes locales, dira
de son côté le directeur d’ « El Moudja ».
Il citera en exemple Imad Benchenni, un
comédien amateur formé par sa compagnie
qui a fait ses premiers pas au cinéma en
2012 en incarnant Ahmed Zabana dans le
film de Saïd Ould-Khelifa, ou encore la
talentueuse Hanane Boudjemâa, une des
héroïnes du programme satyrique à succès,
Djornane El Gosto, diffusé récemment sur
une chaîne privée.
Fondé en 1967 sur le modèle du Festival
d’Avignon (France) par Si El Djilali
Benabdelhalim, autre grande figure du
théâtre à Mostaganem, autour de troupes
de théâtre issues des Scouts musulmans, le
Fnta est le premier festival culturel de
l’Algérie indépendante.