Des enseignes toujours plus responsables

Transcription

Des enseignes toujours plus responsables
LE COWORKING
Lieu d'échange et
de partage... p4
AIDE À L'EMBAUCHE
POUR LES PME
L'aide démarre fort... p13
ÉCONOMIE
CIRCULAIRE
Un nouvel outil
informatique innovant...
p18
DÉBITS DE BOISSONS
Simplification du régime
des licences... p22
maine éco
LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE
GRANDE CONSOMMATION
Des enseignes toujours
plus responsables
N°181 MAI 2016
Les rencontres professionnelles par le sport
2016
MARDI 4
OCTOBRE
EN PARTENARIAT AVEC
COURSE RÉSERVÉE AUX
PROFESSIONNELS DES METIERS DE L’AUTO
INFOS ET INSCRIPTION SUR SAGCOM.FR - [email protected] - TEL : 06 26 95 07 13
édito
N° 181 - MAI 2016
Noël Peyramayou,
président de la Chambre
de commerce et d’industrie
du Mans et de la Sarthe
[email protected]
Patrice Deniau,
président de la Chambre
de commerce et d’industrie
de la Mayenne
[email protected]
MAGAZINE BIMESTRIEL
ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE
DE COMMERCE ET
D’INDUSTRIE DU MANS
ET DE LA SARTHE
1, bd René Levasseur
CS 91435
72014 LE MANS CEDEX 2
Tél. 02 43 21 00 00
Fax 02 43 21 00 50
www.maineeco.fr
Des perpectives de croissance avec la Tria
Directeur de la publication :
Noël Peyramayou
Jamais nous n’avons eu autant d’idées et de concepts à notre disposition pour
redéfinir nos modèles économiques en panne depuis quelques années.
Rédactrice en chef :
Maryse Gauthier
Rédactrice en chef adjointe :
Karine Méteyer
Ont collaboré à ce numéro :
Marie-Pierre Cabioch
Emmanuel Chevreul
Francis Landier
Cyril Laporte
Élise Pierre
Pierre-Jacques Provost
Nébia Seri
Photos :
Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn
CCI - Droits réservés pour
“La vie des entreprises”
Page 38 © Graphithèque - Fotolia.com
Couverture : © Élise Pierre
Maquette - Mise en page - Gravure :
Okaparka
Publicité : Maine Éditions,
Pascal Tauvel
Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79
[email protected]
Impression : Auffret Plessix
Tirage : 24 000 exemplaires
ISSN : 1269-6633
Économie frugale, croissance verte, économie de la fonctionnalité, économie
de proximité, économie circulaire, développement durable, économie
sociale et solidaire, éco-mobilité, responsabilité sociétale, économie de
l’innovation, éco production, économie réelle, bio économie…
Cette multiplication de nouvelles dimensions est cependant le reflet d’une crise
qui dure parce qu’elle s’inscrit dans une mutation profonde et rapide de nos
environnements, dans une révolution industrielle qui a du mal à dire son nom.
Et pourtant, la Troisième révolution industrielle et agricole (Tria) est en marche,
à la confluence de la révolution numérique, de la transition énergétique, de la
performance globale et de la création de nouveaux modèles économiques.
La Tria en Pays de la Loire révèle l’étendue des opportunités que représente
ce foisonnement de réflexions que chacun doit s’approprier en fonction de ses
ambitions, de ses convictions, de sa vision d’un futur où la performance prend
sa source dans la volonté de s’adapter et de créer son propre modèle.
La Tria devient, par l’engagement des entrepreneurs, la vitrine d’expériences,
de projets, de contributions à une économie dynamique, renouvelée et
résolument tournée vers l’avenir et les générations futures.
Nous, chefs d’entreprise, devons donc nous mobiliser pour agir et concrétiser
les perspectives de croissance que nous offre la Tria. C’est dans cet
objectif que les CCI s’inscrivent résolument, à vos côtés, pour faire de cette
opportunité une source de valeur et de croissance pour notre économie.
Noël PEYRAMAYOU
Patrice DENIAU
Président CCI LE MANS SARTHE
Président CCI MAYENNE
!
maine éco mai 2016 1
sommaire
4
Le coworking, lieu
d'échange et de partage
4
13
La nouvelle aide à l'embauche
pour les PME démarre fort
20
6
13
Débits de boissons,
simplification du régime
des licences
2 maine éco mai 2016
Actualité
Nouvelle aide à l'embauche pour les PME
L'aide démarre fort
17
Entreprise
Besoins de compétences dans le secteur industriel
Les industries veulent séduire
Votre entreprise rencontre des difficultés
Ne restez pas seul !
18
Act’If
Un outil informatique innovant au service de l’économie circulaire
20
International
22
Iran
Le défi de la réouverture
Juridique
Débits de boissons
Simplification du régime des licences
24
Dossier
31
Ressources humaines
38
22
La vie des entreprises
Industrie
32
T
Le coworking
Échange et partage
14
L'Iran, le défi de la réouverture
BAR-RESTAURAN
Actualité
Grande Consommation
Des enseignes toujours plus responsables
Accompagnement
Se faire aider dans son recrutement
Focus
D’une communauté de communes… à l’autre
Loi NOTRe
Une nouvelle étape vers les regroupements de collectivités
43
Conjoncture
44
Lu pour vous
46
Découvertes
48
Changement de propiétaire
Indicateurs économiques
Enquêtes mensuelles de conjoncture
Menuiseries Bourneuf
La belle aventure
Annonces Bodacc Sarthe et Mayenne
agenda
DOSSIER
11 mai
Atelier juridique "Les garanties en droit
comparé"
CCI 72
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
12 mai
Contact : CCI - Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
12 et 26 mai
7 juin
17-27 mai
Mission Afrique
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
19 mai
Formation "Faire une offre export
efficace"
CCI 72
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
19 mai
14 h - 16 h : "Assurance et international :
comment couvrir vos biens et vos
collaborateurs"
Mayenne International
Contact : CCI - Martine Gasdeblay
au 02 43 49 50 34
23 mai
Si la guerre des prix reste le nerf de
la guerre sur le terrain de la grande
consommation, les enseignes en
Sarthe et Mayenne s’appuient sur
les marques de PME pour dynamiser
leurs ventes. Développement de
rayons "produits du terroir", "de
vos régions", fruit de partenariats
étroits avec les fournisseurs
locaux, démarches citoyennes au
cœur des magasins comme sur
leurs territoires… Soumises à la
concurrence de l’e-commerce, les
enseignes innovent et développent
des stratégies multi canal… avec
pour leitmotiv une consommation
toujours plus responsable.
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
6 juin
Contact : CCI - Sylvie Boittin au 02 43 50 29 46
Des enseignes
toujours plus
responsables
Workshop langues étrangères
Communication orale et écrite, pitch
et salon professionnel à l'étranger…
CCI 72
14 h - 16 h : Réunion de lancement du
dispositif Peps (Parcours des entreprises à
énergie positive)
CCI 72
Formation "Recruter sans stress"
CCI 72
GRANDE CONSOMMATION
2 juin
Formation "Soigner sa logistique
documentaire"
CCI 72
Matinée de la mobilité professionnelle
interne et externe
Conseil en évolution professionnelle,
compte personnel formation, VAE
et bilan de compétences
CCI 72
Contact : IDC - Marie Duchaine au 02 43 21 58 10
14 juin
8 h - 10 h 30 : Matinale innovation,
cyber sécurité et protection de la
transformation digitale
CCI 53
Contact : CCI - Carol-Anne Jue au 02 43 49 50 36
18-19 juin
24 Heures du Mans
22 et 29 juin
Formation "Développer son activité
export"
CCI 72
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
18 h 30 - 20 h 30 : "Infobésité : impact
de la surcharge informationnelle dans
l’entreprise"
Club d’affaires 53
22 juin-2 août
Contact : CCI - Marie-Pierre Cabioch
au 02 43 49 50 06
18 h 30 : Réunion Espace Entreprendre 72
CCI 72
24 mai
18 h : Soirée RH "Impact de la réforme
de la formation sur la gestion des
compétences dans l’entreprise"
CCI 72
Soldes d'été
23 juin
Contact : CCI - Richard Otjacques
au 02 43 21 00 34
28 juin
Contact : IDC - Marie Duchaine au 02 43 21 58 10
9 h - 17 h : Forum Interface dédié aux
assistantes commerciales à l’international
CCI 53
24 mai
Contact : CCI - Martine Gasdeblay
au 02 43 49 50 34
14 h - 17 h : Les impacts du nouveau code
des douanes dans l’entreprise
Mayenne International
Contact : CCI - Martine Gasdeblay
au 02 43 49 50 34
31 mai
8 h - 10 h 30 : Atelier intelligence
économique, outils de veille
CCI 53
Contact : CCI - Martine Gasdeblay
au 02 43 49 50 34
30 juin
Sarthe Le Mans Connection
Salon et conventions d'affaires dédiés aux
solutions informatiques et numériques
Abbaye de l'Épau, Le Mans
12 septembre
Formation "Éviter les redressements
fiscaux et sanctions douanières"
CCI 72
Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12
maine éco mai 2016 3
LE COWORKING
La Tribu-co-working © Carpe Diem Production
Échange et partage
Ce n’est ni une mode,
ni un anglicisme
creux. Le coworking
se développe
rapidement et, loin de
la colocation, il s’agit
bien de partager des
idées, plus que des
mètres carrés.
J
eudi 31 mars, dans un appartement réaménagé, une dizaine
de personnes travaillent autour
d'une grande table : c'est "coworking
day" au 9 de la rue du Port au Mans. Il
y a là deux développeurs, un designer,
un salarié du conseil départemental,
un journaliste (votre serviteur), et les
fondateurs du lieu ; dans une autre
pièce, trois personnes échangent sur
un projet, deux autres discutent dans
la cuisine devant un café.
Cet ancien appartement abrite au-
jourd'hui Startup Elements, un espace
partagé par quatre entrepreneurs ayant
un intérêt commun pour l'économie
numérique, mais surtout une passion
pour l'innovation et la volonté de partager leur expérience et d'accompagner
les porteurs de projet vers la réussite.
L'aménagement du lieu ne répond
pas à une logique de colocataire - une
pièce = un bureau -, mais à une logique
de coworkers. Ainsi, l'appartement est
divisé en espaces ayant chacun une
fonction : une pièce réservée au travail,
une pièce pour des formations, une est
réservée aux conversations téléphoniques ou téléconférences, enfin une
autre est réservée aux échanges, aux
discussions et à la détente.
Le coworking en plein
développement
D'après la carte du coworking, il y
aurait en France entre 350 et 400
espaces de cotravail en France.
Sachant que la Cantine à Paris, premier espace de coworking en France, a
ouvert ses portes en 2008, la progression est rapide. Mais de quoi s'agit-il
exactement ? "Le coworking, nous
dit Wikipédia, ou travail coopératif ou
encore cotravail, est un type d'organisation du travail qui regroupe deux
notions : un espace de travail partagé,
mais aussi un réseau de travailleurs
encourageant l'échange et l'ouverture.
Il est un des domaines de l'économie
collaborative."
Il faut donc bien faire la nuance entre
la location de bureaux partagés et les
espaces de coworking. La pression immobilière, le développement du travail
nomade et du télétravail ont favorisé
l'ouverture de centre d'affaires offrant
des prestations à la carte permettant
de louer même pour un temps assez
court un bureau ou une salle de réunion pour travailler entre deux trains,
recevoir un client, organiser une réunion... De grands opérateurs de l’immobilier ont investi dans ce secteur.
Si ces centres rendent des services,
ils sont assez éloignés de l'esprit
coworking qui suppose une volonté
d’animation et de mise en réseau. Les
espaces de coworking se sont développés parallèlement à la progression
rapide du nombre de travailleurs indépendants (notamment dans le secteur
du numérique mais pas uniquement)
quel que soit leur statut (profession
libérale, artisan, autoentrepreneur). Ces
La Ruche numérique CCI bourdonne
Impossible de parler coworking en Sarthe
sans s'intéresser à la Ruche numérique.
En effet, créée en avril 2013 par la CCI du
Mans et de la Sarthe, c'est alors le premier
espace de coworking en Sarthe. Comme
son nom l'indique, la ruche s'inscrit dans
une problématique liée au développement
de l'économie numérique. "L'idée est de
faire émerger une filière numérique en favorisant la rencontre et le réseautage d'indépendants et de consultants travaillant
4 maine éco mai 2016
dans ce secteur, explique Frédéric Renault,
responsable de la Ruche numérique. La
création de tiers lieux répond à un besoin
de sortir de l'isolement et de travailler en
réseau pour les indépendants. Cela donne
lieu à des rencontres dont le résultat nous
échappe." Échanges, partages, collaborations ponctuelles ou montage de projets
en commun, la Ruche numérique a déjà vu
naître quelques belles histoires.
Adossée à une pépinière d'entreprises où
certains coworkers s'installent par la suite,
tous les profils sont possibles : du simple
télétravailleur cherchant à vaincre l'isolement au créateur de start-up en recherche
de savoir-faire connexes. Le fonctionnement est simple et abordable : 4 euros la
demi-journée, 7 euros la journée avec une
formule au mois pour les plus assidus. Les
échanges sont gratuits... mieux, ils sont
gagnants.
actualité
professionnels, potentiellement précaires, ont ressenti le besoin, plutôt que
de travailler seul chez eux, de créer des
réseaux de solidarité et aussi de partager des outils dédiés à cette forme de
travail. Ainsi ces espaces, en facilitant
les échanges, jouent-ils un rôle dans la
création de réseaux de coworkers qui
peuvent stimuler coopération et création.
L’initiative de la création de tels lieux est
diverse. Elle peut être institutionnelle
comme pour la Ruche numérique (voir
encadré). Elle peut être privée comme
pour Bureaux et services, espace basé
dans la Technopole de l’université qui
propose 28 postes de travail, en open
space ou en bureau dédié.
Autre initiative privée, celle de la Tribu
co-working créée par Isabelle Roncin
et Nolwenn Ragot. Installée rue du
Docteur Leroy en plein centre du Mans
dans un ancien passage commercial,
cette tribu a misé sur la convivialité et
la modularité. Alternance de bureaux et
de canapés ou fauteuils confortables et
même un espace café où se déroulent
notamment les Morning café, rendezvous réguliers durant lesquels on peut
assister à des présentations sur des
thèmes très variés animés parfois par
les coworkers mais aussi par des invités extérieurs. Cet espace très vivant
compte déjà une soixantaine de coworkers dans des secteurs très variés
allant de la photographie à la psychologie, en passant par la comptabilité, le
conseil marketing, la relaxation…
À la ville et à la campagne
Des espaces dans différents quartiers
du Mans, un à Laval dans le Neoshop
de la Technopole, mais aussi un espace
coworking en milieu rural avec Village
Factory qui a ouvert ses portes il y a
quelques semaines à Asnières-surVègre. "Nous commençons avec peu de
moyens, explique Isabelle Clep-Guetny,
cheville ouvrière du lieu. La municipalité a mis à notre disposition l’ancienne
école et nous avons commencé par un
atelier palette pour fabriquer le mobilier
du lieu. Un atelier auquel ont participé
des gens du village qui ne sont pas
coworkers. Nous travaillons d’ailleurs
à des animations qui intéressent les
coworkers mais seront aussi ouvertes
Isabelle Clep-Guetny à la Ruche numérique avant le lancement de Village Factory à Asnièressur-Vègre.
aux habitants du village." Si la communauté est petite, une dizaine de
personnes, elle est dynamique et
porte un projet ambitieux de Réseau
Village Factory. Celui d’Asnières-surVègre est présenté comme le "proto"
de ce réseau du coworking en milieu
rural qui permettrait de "lutter contre
l’isolement des professionnels, de
favoriser l’emploi en zone rurale et de
doper les finances locales et la vie des
villages."
D’autres projets sont en phase d’émergence sur le Pays Vallée de la Sarthe
ou au Lude, ainsi que dans le réseau
des Petites cités de caractère des Pays
de la Loire. Le coworking s’implante
donc en zone rurale après avoir gagné
Le Mans et Laval, et avant, de conquérir les petites villes. Une évolution probablement irréversible.
◗◗ Pierre-Jacques Provost
maine éco mai 2016 5
la vie des entreprises
Un marché de 5,57 millions
d'euros pour Alsetex
SOFAME
Le leader du mobilier d'atelier certifié
Iso 9001 version 2015
A
© Sofame Studiophotojm2
près plus d'un an de préparation, Sofame et ses salariés ont
obtenu en décembre dernier la
certification Iso 9001 version 2015.
Une réelle satisfaction pour le fabricant de mobilier industriel (établis,
dessertes, armoires de rangement,
etc.) puisqu'il est le premier dans
son secteur d'activité à être certifié
suivant le nouveau référentiel paru
en septembre. Engagée depuis longtemps dans une démarche qualité,
tant pour ses produits que pour ses
processus, l'entreprise était déjà certifiée NF Environnement, NF Mobilier
technique et PEFC. Cette certification Iso 9001 lui ouvre de nouvelles perspectives commerciales auprès d'opérateurs exigeants vis-à-vis de la fiabilité de leurs fournisseurs. Située à
Sargé-lès-Le Mans, Sofame emploie 45 personnes et a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires
de 8 millions d'euros. Au-delà de sa capacité industrielle, la PME met en avant deux atouts
majeurs : la réalisation de postes de travail sur mesure pour ses clients, d'une part, et un
service unique sur le marché français de livraison sous 48 heures d'une sélection de produits
standards, d'autre part.
GMTAVIATION
L'école de pilotage vise
les marchés extérieurs
C
réée en 2010 à l'aéroport du Mans suite à la reprise de l'activité de Cap Air Formation,
GMTAviation forme des pilotes (formation initiale et maintien des compétences).
L'entreprise exploite quatre mono-moteurs, un bi-moteurs et un simulateur de vol. Dirigée
par Houria Damour, l'école de pilotage - la seule des Pays de la Loire avec Cholet - compte quatre
instructeurs, tous pilotes professionnels. Elle vient d'obtenir un agrément supplémentaire par le
ministère des Transports, pour former des pilotes instructeurs. Et d'ici peu, elle va aussi assurer
une formation en voltige. Pour se développer, elle franchit les frontières. Après avoir accueilli plusieurs stagiaires nigérians, gabonais et indonésiens, l'école a un projet de formation de pilotes
libyens. Au programme : la partie
théorique enseignée sur place
dans les locaux d'un partenaire
libyen et la partie vol pratiquée
pendant un an au Mans. Une
trentaine d'élèves par an sont
prévus. Pour GMTAviation, le
potentiel de marché se situe en
Afrique noire et au Maghreb où
le standard européen EASA est
de plus en plus demandé par
rapport à l'américain FAA.
6 maine éco mai 2016
L'entreprise de Précigné, spécialiste des
systèmes et services pyrotechnologiques
dédiés au maintien de l'ordre et à la sécurité
civile, a remporté un bel appel d'offres. Elle
va fabriquer pour la gendarmerie, la police et
l'administration pénitentiaire des munitions
de défense à courte portée de calibre 40 mm.
Un contrat important pour cette usine de
130 salariés qui a rejoint le groupe familial
toulousain Étienne Lacroix en 2006, acteur
majeur de la pyrotechnie, reconnu au niveau
international (101 M€ de chiffre d'affaires
en 2014 pour plus de 600 salariés).
Nextpool reprend Hydra
Système
Le fabricant sarthois de couvertures de
piscine, dirigé par Olivier Brière, a été racheté
par le groupe Nextpool. Installée à La Bazoge,
la PME de 20 salariés fabrique notamment
des couvertures automatiques reconnues
pour leur caractère innovant. Nextpool, 170
salariés dans ses trois usines françaises
(dont AS Pool à Spay, marques Abriblue et
Stérilor), est le leader français du marché
des équipements sur mesure pour piscine
(sécurité, étanchéité, traitement de l'eau)
et de protection solaire. Le groupe a réalisé
un chiffre d'affaires de 40 M€ en 2015.
Les 40 ans de Trouillet
Cuisines
Le fabricant de Lamnay a fêté ses 40 ans
avec ses 14 salariés en février dernier.
Un beau parcours pour l'ébéniste Patrick
Trouillet qui a su faire progresser l'entreprise
familiale. Aujourd'hui, elle fabrique toujours
des cuisines mais aussi des escaliers,
des dressings, tout ce qui concerne
l'aménagement intérieur. Toujours très
innovant, le dirigeant a été récompensé
par deux prix au concours Lépine, dont une
médaille d'argent en 2014 pour un sousévier indestructible en métal acrylate.
L'ACO propose de racheter
le musée des 24 Heures
Le Conseil départemental va céder en fin
d'année le musée situé à l'extérieur du
circuit du Mans pour 3,55 millions d'euros.
Partenaire du musée depuis sa création en
1961, l'ACO est propriétaire de plus de 60 %
des collections exposées. Cet achat s'inscrit
dans un vaste projet de parc que l'ACO a
décidé de créer. Baptisé provisoirement
Le Mans Resort, il a pour mission de
transmettre la passion de l'automobile via
des activités ludiques et éducatives très
variées autour de l'automobile du futur,
l’innovation technologique, le développement
durable ou encore la sécurité routière. Il est
prévu d’accueillir 200 000 visiteurs dès la
première année d’exploitation en 2019.
la vie des entreprises
GALIPOLI FABRIQUE
BOULERIE JUMP
Une box pour fabriquer des produits
d’entretien "maison"
Ouverture d'un village
de cottages
FAIRE-VALOIR
Forte croissance depuis deux ans
S
pécialisé dans l’impression tous formats,
sur supports souples ou rigides, à destination de la distribution française, des acteurs
de l’événementiel et des architectes décorateurs, le
groupe familial Faire-Valoir (siège à Changé) portant les activités d’Améga Signalétiques, de Figarol
et d’Imega connaît, depuis deux ans, une forte
croissance. Il a réalisé en 2015, un chiffre d’affaires
de 7 millions d’euros, soit une croissance annuelle
de + 20,6 %. Son développement est directement
lié à ses innovations et à sa capacité à proposer
de nouvelles approches aux acteurs du secteur. Fin
2014, la mise au point de la Figatex 5000, première
machine au monde capable d’imprimer en technologie sublimation sur de très grands formats, lui a
ouvert de nouveaux marchés, notamment ceux de
la décoration, et il accède à ses premiers clients
internationaux en Allemagne et Grande-Bretagne.
Avec ses deux sites industriels (Changé et Saint-Pierre-des-Corps), Faire-Valoir s'affiche
désormais comme expert en théâtralisation d’espaces, chacune de ses marques étant
dédiée à un segment de marché : Améga Signalétiques (grande distribution et distribution
spécialisée), Figarol (agences de communication, standistes et acteurs de l’événementiel), Figarol Deco (architectes et décorateurs), Imega (structure de pose dédiée au montage et à l’installation des productions imprimées) et Hartega (décoration en B to C). En
2016, le groupe espère poursuivre une progression similaire. Des recrutements sont d'ailleurs programmés pour renforcer les équipes (44 personnes aujourd’hui). De nouvelles
innovations seront annoncées et un programme d’investissement de 1,2 million d’euros
démarrera avec l’acquisition de la deuxième imprimante en sublimation 5 mètres. Et, pour
la première fois, il va proposer son savoir-faire au grand public.
© Waap !
© Pep'S Photomatic
C
réée fin 2014 à Cré-sur-Loir par Séverine Jérigné, passionnée par le commerce collaboratif, la jeune entreprise Galipoli Fabrique a lancé fin 2015 La Galibox, un kit de
produits ménagers clé en main. Avec sept ingrédients de base, trois flacons doseurrecette, un flacon d'huiles essentielles et un livret recettes, le concept repose sur la "fabrication maison" de produits d'entretien à partir de composants naturels. La jeune dirigeante
entend séduire les utilisateurs préoccupés par la santé de leurs proches et le respect de
l'environnement. Des produits écologiques
donc, mais aussi économiques puisque la recette est complétée à 70 % d'eau fournie par
l'utilisateur. En un an, l'entreprise a conquis
500 clients et la dirigeante a été lauréate en
septembre dernier du Prix de l'audace, du
concours Sarthoise de talent. Galipoli Fabrique
est aussi une boutique en ligne organisée sous
forme de forum communautaire, où chacun
vient partager ses expériences et/ou chercher
de nouvelles recettes à réaliser soi-même.
Le Boulerie Jump a ouvert en janvier dernier
dix habitations légères de loisirs, de type cottage. 50 couchages sont ainsi proposés au
cœur du parc arboré en bord de rivière, face
au Pôle européen du cheval à Yvré-l'Évêque.
500 000 euros ont été investis dans ce parc résidentiel "Les cottages du haras" par Philippe
Rossi, qui a ouvert le site en 1983. Ce projet
répond à la demande d'hébergement des cavaliers. Ils sont en effet 50 000 à participer aux
40 week-ends de compétition organisés dans
l'année. En dehors de cette clientèle, le dirigeant compte sur les événements du circuit du
Mans pour augmenter le taux d'occupation sur
le reste de l'année. Centre d'entraînement, de
compétitions multi-disciplines et de rencontres
professionnelles, ce haut lieu des sports
équestres reconnu au niveau national et international poursuit ainsi sa diversification pour
progresser avec une offre de services élargie. Après l'implantation de deux restaurants
et de 22 boutiques, une offre séminaires pour
les entreprises et une offre événements privés ont été développées. Sur le domaine de 35
hectares, 10 000 m² d'espace réceptif couvert
et deux salles de séminaires sont disponibles,
avec possibilité d'associer des activités incentives liées au cheval (voltige, attelage, stage de
leadership) ou un spectacle équestre. Avec 24
salariés, le Boulerie Jump a réalisé un chiffre
d'affaires de 3 millions d'euros en 2015.
maine éco mai 2016 7
la vie des entreprises
ACTEMIUM MAINTENANCE INTÉGRATION LE MANS
Installation d'un robot autonome
chez Renault
E
n collaboration avec les équipes R&D de Renault,
Actemium Maintenance Intégration Le Mans a intégré
une cellule de dévracage robotisée dans l'usine du
Mans. Ce robot entraîne des gains de productivité et diminue
sensiblement la pénibilité des tâches. Équipé d'un préhenseur et d'une caméra 3D, le logiciel calcule et reconnaît les
unités à saisir et leur position dans le bac. Ce robot est ainsi
en mesure de dévraquer en autonomie tout type de pièces
industrielles. L'opérateur peut ainsi se consacrer à des opérations à réelle valeur ajoutée. Actemium, marque de Vinci
Énergies dédiée au process industriel, regroupe 300 entreprises dans 38 pays (180 en France). Fonctionnant en réseau,
elles sont réparties dans le monde entier au plus près de
leurs clients. Chacune porte des offres et des expertises spécifiques et les échanges entre ces entités locales permettent
de mutualiser les compétences et les connaissances des
process industriels dans de nombreux secteurs d'activité, afin de proposer des solutions
adaptées à chaque client. Au quotidien, leurs équipes installent des solutions robotiques.
Implantée à Arnage depuis 2014, Actemium Maintenance Intégration Le Mans est spécialisée en ingénierie (automatisme et informatique industrielle, électrotechnique, armoires
électriques). Son activité existe depuis plus de 30 ans au Mans au travers de la société
Garczynski Traploir. Ses 25 salariés interviennent dans les industries de la région ouest et
accompagnent les clients au niveau national et international.
LE MANS BOX
Un vrai succès avec
Le Mans Écospace
D
epuis l'ouverture de son premier site dédié au
self-stockage en 2006 à Ruaudin, Le Mans
Box n'a cessé de se développer en ouvrant un deuxième espace à Saint-Mars-la-Brière
en 2011, puis en créant la filiale Le Mans Écospace à Coulaines, zone du Chapeau, en 2014.
Aujourd'hui, l'entreprise dispose de 491 box que professionnels ou particuliers peuvent louer
de un jour à dix ans. Alors que les deux premières implantations sont occupées à 80 % par
des particuliers, la filiale de Coulaines concerne à 90 % les professionnels (artisans, commerçants, collectivités locales, associations, etc.). Sur ce site, le concept est différent avec la mise
à disposition d'espaces professionnels qui peuvent être utilisés en tant que bureau, atelier ou
réserve, meublés ou non, avec accès Internet haut débit. Les surfaces disponibles vont de 4 à
150 m². Face au succès rencontré, Christophe Chevreau, le dirigeant, triple la surface en juin
pour atteindre 18 000 m². Aux services également proposés à Ruaudin et Saint-Mars-la-Brière
(accès 24 heures sur 24, vidéosurveillance, réception de marchandises), Coulaines ajoute pour
satisfaire sa clientèle : la domiciliation d'entreprise, des partenaires logistique et communication,
des services administratifs et la location de véhicules utilitaires.
8 maine éco mai 2016
Les chaussures
orthopédiques "fashion"
de Cap Le Mans
Le podo-orthésiste Vincent Le Moal et ses
trois collègues ont le même souci : le confort
et le bien-être du patient, quelle que soit sa
pathologie. Dans son entreprise créée en 2004
à La Chapelle-Saint-Aubin, le défi est de fournir
à la fois des chaussures parfaitement adaptées
aux pieds des patients et esthétiques pour se
rapprocher des chaussures de série. Pour y
parvenir, l'équipe mise sur l'innovation avec
l'utilisation de nouveaux matériaux. La réussite
se mesure au sourire affiché lors de l'essayage.
NG Services dans de
nouveaux locaux
Implantée précédemment à Sargé-lès-Le Mans,
le couvreur spécialiste de la toiture solaire a
déménagé à Changé pour un bâtiment trois
fois plus grand (600 m²). Un showroom et des
toitures solaires sont aménagés. La production
photovoltaïque amortit sur 15 ans ces gros
travaux d'un montant d'environ 100 000 euros.
Avec une croissance de + 18 % par an depuis
cinq ans pour atteindre un chiffre d'affaires
de près d'un million d'euros en 2015, la TPE
de trois salariés (plus deux intérimaires lors
des pics d'activité) prévoit d'embaucher
deux salariés supplémentaires. Elle inaugure
ses nouveaux locaux le 25 mai prochain.
Trophée du développement
durable pour Castell
Construction
À l'occasion des Trophées régionaux du
développement durable, quatre entreprises ont
été récompensées dont Castell Construction
de Malicorne-sur-Sarthe. Le dirigeant, Jesús
Castellanos, a pour objectif l’optimisation
des ressources naturelles pour la protection
de l’environnement, tout en respectant les
contraintes économiques de ses clients.
L’entreprise propose un concept de "maison
auto-chauffée", système innovant basé sur
le principe de l’hypocauste romain (plancher
chauffant par circulation d’air) couplé à
des capteurs solaires thermiques à air
originaux, totalement intégrés à la toiture.
Se former par le jeu avec
Mygamexpert
Depuis 2010, Mygamexpert au Mans conseille
les entreprises dans leurs projets stratégiques
et dans l'évolution des compétences de
leurs salariés, au travers de jeux créés sur
mesure (gestion de projet, maintenance,
sécurité, etc.). Le dernier né, sorti en
décembre dernier, est dédié à la norme Iso
9001 version 2015. Neufmilun V2015, basé
sur un jeu de plateau, est un outil ludique et
convivial, pour actualiser les connaissances
des équipes. Huit mois ont été nécessaires
pour le mettre au point. Les premiers tests
auprès de plusieurs groupes et d'étudiants
de l'école d'ingénieurs Ismans sont positifs.
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maine éco mai 2016 9
la vie des entreprises
CLARTÉ
Vingt ans d'existence
C
larté, le centre de recherche,
d'étude et de transfert technologique de Laval, créé à
l’initiative du maire de l’époque,
François d’Aubert, a fêté ses 20
ans d’existence. L’événement a
été célébré, en mars, lors du salon
Laval Virtual. Retour en arrière. En
1996, la structure se concentre
sur les thèmes des réseaux et du
haut débit. Clarté, dirigé par JeanLouis Dautin, compte alors deux
salariés. C’est en 1998, année de
la première édition du salon Laval
Virtual, que Clarté aborde un nouveau virage en se spécialisant dans la réalité virtuelle.
L’année 2005 marque les premiers travaux avec des industriels. Le volet recherche et
innovation se développe et l’équipe s’étoffe. C’est aussi le début de travaux de recherche
nationaux et européens dont un projet d’application sur les phobies, utilisé aujourd’hui
par des psychothérapeutes. En 2015, 18 personnes sont salariées de Clarté. Des résultats de recherche sont transférés dans le tissu local, à l’image de la société Afergo qui
exploite un service d’ergonomie au travail par le biais de la réalité virtuelle dans différents domaines. Cette année, au salon Laval Virtual, Clarté s’est distinguée dans deux
des huit catégories du concours. Dans la catégorie "Réalité virtuelle et éducation", avec
sa plateforme collaborative pour le monde industriel, où plusieurs personnes peuvent
participer à une scène virtuelle. Et dans la catégorie "Réalité virtuelle et transport", avec
sa plateforme de formation, développée avec DCNS, fabricant de navires militaires. Il
s’agit d’un simulateur multi-acteurs qui a pour but de former les équipes chargées de
guider les hélicoptères sur les ponts d’envol dans des conditions réalistes.
GÉVELOT EXTRUSION
DB Schenker inaugure sa
nouvelle agence à Laval
Premier réseau national de transport
intégré, DB Schenker s’installe dans
le département de la Mayenne. D’une
surface totale de 1 000 m2 dont
11 portes à quai, le bâtiment est situé
à Bonchamp-lès-Laval. Cette nouvelle
agence démarre son activité avec
20 collaborateurs. L’équipe propose
une expertise en matière d’activités
de messagerie classique, à délais
garantis ou expresse et de transport
de lots. 12 tournées de distribution et
d’enlèvement sont assurées chaque
jour, pour 25 tonnes de livraisons et
10 tonnes d’expéditions. Cette nouvelle
implantation permet de développer
une véritable notion de proximité et
d’efficacité auprès des entreprises
lavalloises.
L’appétit insatiable de
Lactalis à l’international
Le groupe mayennais signe une
deuxième acquisition en Inde avec Anik
Industries. En janvier, Lactalis avait aussi
racheté la société indienne Tirumala Milk
Products. Le premier transformateur
mondial de produits laitiers multiplie
ainsi les emplettes. En début d’année,
il a repris 70 % d’Albalact, le plus gros
groupe laitier roumain. Puis en février,
il est entré au capital de Sante GMT
Products, le leader géorgien.
Une certification RSE en or
L
e niveau "or", c’est la plus haute distinction que vient de décrocher Gévelot
Extrusion, en matière de Responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Mandaté par Renault et PSA pour évaluer leurs principaux fournisseurs, l’organisme certificateur Écovadis a attribué une note de 67 sur 100 au groupe. L’audit a été
réalisé sur 21 indicateurs RSE réunis en quatre thèmes : environnement, social, éthique
des affaires et fournisseurs. Gévelot Extrusion peut s’enorgueillir de figurer parmi les 5 %
d’entreprises les mieux notées. Une belle récompense qui vient confirmer les valeurs de
l’entreprise en matière de responsabilité sociale et environnementale. Gévelot Extrusion
est l’un des leaders européens de la filière forge, avec quatre sites de production et deux
sites de développement en France et en Allemagne. Tous sont certifiés Iso 14001 depuis
plusieurs années. Créé en 1938, le site de Laval couve le centre technique et de direction
ainsi que le principal site de production. Il emploie 250 salariés permanents. Chaque
année, 10 000 tonnes d’acier y sont transformées et 50 millions de pièces y sont forgés
et usinés. Les produits Gévelot Extrusion équipent chaque année plus de 10 millions de
véhicules. Les procédés utilisés (forge à froid) sont respectueux de l’environnement, en
minimisant l’utilisation de l’énergie nécessaire à la fabrication des pièces.
10 maine éco mai 2016
La cimenterie Lafarge
carbure aux déchets
Le groupe a pris possession à SaintPierre-la-Cour d’un second atelier
de Déchets solides broyés (DSB)
après un premier ouvert fin 2013. Cet
équipement permettra d’atteindre un
taux de substitution aux combustibles
fossiles de plus de 80 %. Les DSB
rassemblent divers types de matières :
plastiques, papiers, cartons, textiles,
etc. Le site qui emploie 170 salariés
s’est lancé dès 1997 sur la piste de
combustibles alternatifs tels que pneus,
farines animales, biomasse, etc., pour
alimenter son four chauffé à 2 000°.
L’Ademe a participé au financement de
l’investissement.
SOMEP INDUSTRIE
Un VIE en Roumanie
D
epuis six mois, Simon Assant, 26 ans, est Volontaire international en entreprise (VIE) pour Somep
Industrie, basée à Ernée. Cette entreprise conçoit et produit des outillages de presse ainsi que des
pièces métalliques usinées ou embouties, notamment dans les domaines de l’automobile et du bâtiment. Reprise en janvier 2013 par Arnaud Gaultier, elle compte quatorze salariés et poursuit ses ambitions de
croissance. Les équipementiers étant de plus en plus présents dans les pays de l’Est, Somep Industrie a développé, il y a un an et demi, une filiale en Roumanie pour leur proposer son savoir-faire. Un atelier d’emboutissage
a été créé à Timisoara, dans l’ouest du pays. Simon Assant, jeune diplômé de l’école de commerce Idrac de
Montpellier, est chargé du développement commercial de cette filiale roumaine. L’atelier compte cinq employés :
deux opérateurs, un responsable qualité et une assistante
manager. Son travail consiste
à démarcher tous les équipementiers comme MGI Coutier,
FPSA, Valeo et d’autres sociétés allemandes et italiennes. Il
prospecte des commandes de
petites et moyennes séries dans
le domaine automobile mais pas
seulement. L'entreprise souhaite se diversifier à d’autres
secteurs tout en s’appuyant sur
la qualité du Made in France.
SBC AUTOMATION
Le fabricant voit plus grand
B
asée à Craon, l’entreprise SBC Automation est en pleine croissance. Ce fabricant français de
fraiseuses numériques est spécialisé dans les matériaux non ferreux comme le bois, l’aluminium, le laiton, les plastiques et les composites. En 1989, Frédéric Bachelot, 25 ans, quitte
son poste d’électricien industriel chez Lactalis à Laval pour créer sa propre affaire. Ainsi est née SBC
pour Société Bachelot Construction. Créer sa société de maintenance n’était pas courant à l'époque
car les entreprises avaient leurs propres techniciens. Frédéric Bachelot s’installe alors à Craon où il
réside dans des locaux de 400 m². Les trois premières années ont été difficiles. Mais petit à petit, les
entreprises locales font appel à l’entreprise craonnaise d’abord pour répondre à des urgences. Puis,
à force de travail et de persévérance, Frédéric Bachelot tisse des relations de confiance et intervient
davantage dans le milieu industriel lavallois. Aujourd’hui, SBC Automation emploie 14 personnes.
L’entreprise s’est depuis spécialisée dans la fabrication de machines. Elle a développé sa propre
gamme de fraiseuses CNC. Pour cela, il y a une quinzaine d’années, un nouveau local de 1 000 m²
a été construit. Le bâtiment est devenu trop étroit. D’ici à juillet, des travaux d’agrandissement
permettront de doubler la surface.
La large gamme et la modularité des machines permettent de
s’adapter aux besoins des divers
secteurs d’activité dans toute la
France. L’entreprise réalise également sur cahier des charges des
machines spéciales et peut intégrer
une automatisation dans un process existant. SBC Automation vise
aujourd’hui le marché international.
REM 53 grimpe
les échelons
REM 53, entreprise mayennaise
spécialisée dans la fabrication sur
mesure d’escaliers métalliques balancés,
droits, hélicoïdaux ou industriels, a reçu
le prix Stars & Métiers, dans la catégorie
Stratégie globale d’innovation. Annabel
Favraud a créé la société REM 53 en
1993 et depuis lors n’a cessé d’innover
pour améliorer productivité et efficacité.
Chaque escalier est unique et exige pour
sa fabrication des outils performants que
la dirigeante n’hésite pas à acquérir :
Récemment, l’achat d’une machine
plasma a permis de réduire la fatigue
des salariés, la pénibilité de certaines
tâches et la pollution dans l’air de
l’atelier. Ce prix récompense la capacité
d’innovation permanente appliquée
à tous les domaines de l’entreprise,
qu’ils soient organisationnel, humain,
commercial…
Séché Environnement
rachète une start-up du
nucléaire
Séché Environnement rachète HPS
Nuclear services, spécialiste de la
radioprotection, créé en 2008 à Sens
(89). Cette société conçoit et fabrique
des protections biologiques adaptées
aux structures et équipements sur les
sites nucléaires. À travers son bureau
d’études et son usine de production et de
fusion des métaux, elle intervient aussi
dans les domaines de la maintenance et
de la logistique, de la décontamination,
du démantèlement, du traitement des
déchets, du désamiantage et de la
formation. Seul fabricant de conteneurs
Iso Type A agréés par l’autorité de sûreté
nucléaire, elle emploie une quarantaine
de salariés. L’opération conforte l’offre
du groupe mayennais sur le marché des
déchets très faiblement actifs (TFA).
maine éco mai 2015
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12 maine éco mai 2016
actualité
NOUVELLE AIDE À L'EMBAUCHE POUR LES PME
L'aide démarre fort
Une aide à l'embauche
d'un salarié pour les
entreprises de moins
de 250 salariés est
créée pour toute
embauche ayant lieu
entre le 18 janvier et le
31 décembre 2016.
Le montant de l'aide
pour deux ans est
égal à 4 000 euros
maximum pour un
même salarié.
salaires, CICE, Accre… En revanche,
elle n'est pas cumulable avec une autre
aide de l'État à l'insertion, à l'accès ou
au retour à l'emploi versée au titre du
même salarié : contrat de génération,
contrat d'apprentissage (sauf si l'embauche a lieu à l'issue de l'apprentissage), aide à l'embauche d'un premier
salarié...
L'aide n'étant pas plafonnée, l'employeur peut cumuler autant de primes
qu'il embauche de salariés.
Demande de l'aide
L
'aide à l'embauche pour les PME
connaît un démarrage dynamique avec 84 000 demandes,
selon le bilan du gouvernement dévoilé
mi-mars. 80 % des demandes émanent
d'entreprises de moins de 50 salariés.
Le gouvernement affirme également
que les trois quarts de ces demandes
concernent des CDI et que 35 % des
bénéficiaires ont moins de 26 ans. Il
semblerait donc à l'usage que la mesure séduise.
Précisons qu'une entreprise peut bénéficier de cette aide à l'embauche d'un
salarié si elle remplit les conditions suivantes :
• elle emploie jusqu'à 250 salariés
(moyenne des effectifs déterminés
chaque mois au cours des 12 mois de
2015),
• le salarié est embauché en CDI ou
CDD de plus de six mois (ou transformation d'un CDD en CDI), à temps plein
ou partiel, ou en contrat de professionnalisation de plus de six mois,
• le contrat prend effet entre le 18
janvier et le 31 décembre 2016 (il
faut prendre en compte le premier
jour d'exécution du contrat de travail,
soit l'embauche effective du salarié,
quelle que soit la date de signature du
contrat),
• la rémunération du salarié embauché
doit être inférieure à 1 906,60 euros
brut mensuels pour une durée hebdomadaire de 35 heures, correspondant
à 1,3 fois le Smic, soit 12,58 euros en
salaire horaire brut,
• l'entreprise est de droit privé (entreprise relevant du régime général, du
RSI, du régime agricole, etc.), quel que
soit son statut juridique : société, association, artisan, profession libérale, entreprise individuelle, micro-entreprise...
En cas d'entreprise créée en 2015, la
moyenne des effectifs est calculée sur
les mois d'existence de l'entreprise.
Par dérogation, lorsque la création de
l'entreprise intervient en 2016, l'effectif est apprécié à la date de sa création.
Montant de l'aide
Le montant de l'aide pour deux ans est
égal à 4 000 euros maximum pour un
même salarié. L'aide est versée sous
la forme d'une prime trimestrielle de
500 euros. Si le salarié est embauché
à temps partiel, l'aide est proratisée
en fonction de sa durée de travail. Par
exemple, pour un CDI à temps partiel (à
80 % d'un temps plein), la prime est de
400 euros par trimestre (3 200 euros
sur deux ans).
Cette prime est cumulable avec certains
dispositifs existants : réduction générale
des cotisations patronales sur les bas
L’employeur doit envoyer le formulaire
de demande à l’Agence de services et
de paiement dont il dépend, dans les
six mois suivant le début d'exécution
du contrat.
L’aide est versée à l’échéance de chaque période de trois mois civils (ne
correspondant pas forcément à un trimestre civil) d’exécution du contrat de
travail, sur la base d’une attestation de
l’employeur justifiant la présence du
salarié.
L’attestation doit être effectuée en ligne
par l’employeur au moyen du téléservice Sylaé, dans les six mois suivant
l’échéance de chaque trimestre d’exécution du contrat. Par exemple, s’il
s’agit de la prime concernant un contrat
exécuté sur la période du 10 février au
30 avril, l’attestation doit être envoyée
avant fin octobre.
Le gouvernement note une accélération du nombre de demandes reçues
chaque jour, ce qui lui permet d’espérer
que le dispositif bénéficie à environ un
million d’embauches à la fin de l’année.
Plus d'information :
www.embauchepme.gouv.fr
maine éco mai 2016 13
industrie
BESOINS DE COMPÉTENCES DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL
Les industries veulent séduire
Las de l'image cambouis et pénibilité, les industriels poursuivent leurs actions pour
montrer que les opportunités sont nombreuses en matière d'emplois et de perspectives
dans leurs secteurs d'activité. En pleine mutation, due au numérique notamment,
l'industrie recrute et veut le faire savoir aux jeunes et aux demandeurs d'emploi.
Point d'orgue dans l'année, la Semaine de l'industrie a donné l'occasion de convaincre.
N
ous connaissons un chômage
de masse et paradoxalement
des difficultés de recrutement,"
constate Christophe Buchet, président
de l'UIMS. C'est particulièrement vrai
dans le secteur de la métallurgie qui
représente 20 000 emplois en Sarthe
et 10 000 en Mayenne. Pourtant, les
profils recherchés dans les entreprises
industrielles sont variés (ouvriers qualifiés, techniciens, ingénieurs) dans
de nombreux domaines (technicocommercial, R&D, maintenance, etc.).
"L'industrie sarthoise va recruter 600
à 800 salariés par an jusqu'en 2020,
pour remplacer les départs en retraite
mais aussi pour trouver les compétences dont elle a besoin dans un
contexte permanent d'innovation".
D'ailleurs, des entreprises comme LDC,
Renault, Mécachrome, Alcoa, Gruau
ont annoncé des recrutements début
2016.
Malgré ces perspectives encourageantes, l'industrie souffre d'un déficit
d'image. Selon la dernière enquête
d'Opinion Way pour l'école d'ingénieurs Arts et Métiers, 76 % des lycéens des secteurs scientifiques et
technologiques ont une bonne opinion
de l'industrie. Malgré cette amélioration, seuls quatre sur dix se voient
travailler dans un secteur industriel.
Faire progresser ce chiffre, tel est le
défi pour tous les acteurs (UIMM, CCI,
Medef, etc.) qui se mobilisent tout au
long de l'année pour rendre attractifs
les métiers industriels.
Un moment privilégié
Depuis 2010, ils organisent un temps
fort : la Semaine de l'industrie. Organisée en mars dernier, pour la 6e année
consécutive, elle répondait à un triple
objectif : susciter la curiosité, communiquer sur les nouveaux métiers de
l'industrie et faire naître des vocations.
Lors de différents rendez-vous, scolaires et étudiants, demandeurs d'emploi et prescripteurs de l'enseignement
et de l'emploi ont pu visiter des entreprises et participer à des informations
sur les métiers.
Au travers de visites de sites (19 en
Sarthe, 20 en Mayenne), d'ateliers
de découverte des métiers, de rencontres… les participants ont décou-
vert concrètement le fonctionnement
d'une entreprise industrielle, les différents métiers et échanger avec les
hommes et les femmes qui y travaillent.
Les différentes actions ont accueilli
plus de 1 000 personnes en Sarthe,
dont 60 % de scolaires. En Mayenne,
l'opération a rassemblé 400 jeunes et
1 100 personnes ont acheté des billets
pour découvrir 35 entreprises de Laval
et Laval Agglo dans le cadre d’Industrielle attitude (événement se déroulant sur deux semaines dont celle de
la Semaine de l’industrie). Un succès
cette année encore avant la nouvelle
édition l'an prochain.
◗◗ Karine Méteyer
"Classes en entreprise" chez Claas et Renault
Une réelle immersion dans l'industrie
Pour la première fois en Sarthe,
deux "classes en entreprise",
opération nationale de l'UIMM,
ont été organisées. Claas Tractor
a accueilli une classe de 1ère
STI2D du lycée Touchard du Mans
et Renault une classe de 1ère S du
lycée Malraux d'Allonnes. Avec
des cours sur place et l'intervention de salariés, les jeunes
ont pu découvrir les applications
directes de leurs enseignements
dans un univers professionnel
14 maine éco mai 2016
ouvrant de réelles perspectives
de carrière. Les jeunes chez Claas
ont été surpris par la diversité
des métiers, la présence de nombreuses femmes sur des postes
qu'ils pensaient plutôt masculins
et l'importance de la pratique des
langues étrangères (anglais et
allemand en l'occurrence). Une
expérience enrichissante pour
les salariés, les professeurs et les
jeunes, à renouveler selon tous
les acteurs impliqués.
Classe de 1ère STI2D du lycée Touchard du Mans en immersion chez Claas.
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En cas de problèmes
juridiques,
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financiers… adressezvous le plus tôt possible
aux professionnels qui
vous comprendront et
vous aideront, en toute
confidentialité. Pour
renforcer la prévention
des difficultés des
entreprises et vous
accompagner, la CCI
Le Mans Sarthe et
l'Association des juges
et anciens juges du
tribunal de commerce
du Mans (Ajaj 72) ont
signé un partenariat.
professionnel pour TPE sans salarié)",
explique le président.
Sensibilisation et écoute
Jean-Pierre Poirier, président du tribunal de commerce du Mans.
C
onfrontés à des difficultés, les
dirigeants nous rencontrent
souvent trop tard", regrette
Jean-Pierre Poirier, président du tribunal de commerce du Mans, dont la
cellule de prévention a reçu 156 entrepreneurs en entretien en 2015. "Alors
qu'en agissant le plus tôt possible,
on a plus de chance de redresser la
situation. Mais aller au tribunal est intimidant et représente un véritable frein
pour bien des chefs d'entreprise."
Grâce au partenariat entre la CCI
Le Mans Sarthe et l'Ajaj 72, un lieu
"neutre" est désormais à leur service, à
la CCI, 1 boulevard René Levasseur au
Mans. En toute confidentialité, un juge
consulaire les reçoit sur rendez-vous le
dernier vendredi matin de chaque mois.
"C'est un premier niveau d'information
essentiel pour l'entrepreneur, qui va de
la prévention des difficultés aux explications sur les procédures amiables
(mandat ad hoc, conciliation), modes
alternatifs de règlement des différends
(conciliation, médiation) et procédures
collectives (sauvegarde, redressement
et liquidation judiciaires, rétablissement
Toujours pour mieux agir en matière
de prévention des difficultés de l'entreprise, un juge consulaire va aussi
intervenir dans le cadre des formations
proposées par la CCI aux futurs chefs
d'entreprise, ainsi qu'auprès des étudiants des écoles de commerce de la
CCI : l'EGC du Maine et l'Isialm. Pour
être présent sur tout le territoire, des
interventions vont se poursuivre auprès
d'associations, clubs et fédérations de
chefs d'entreprise.
"Nous voulons faire savoir que les juges
consulaires ne sont pas seulement là
pour régler les litiges. Très impliqués en
matière de prévention, nous sommes
mobilisés pour aider les entreprises à
passer un cap difficile. Mais surtout,
pensez à nous contacter au plus vite !",
conclut Jean-Pierre Poirier.
◗◗ Karine Méteyer
our prendre rendez-vous :
P
CCI 72 au 02 43 21 00 10
Le tribunal de commerce et la CCI de la Mayenne mobilisés
Depuis avril 2013, le CIP 53 (association adhérente au CIP national,
Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises), est opérationnel. Créé à
l’initiative de Blaise Zago, président
des juges consulaires, il complète
les dispositifs existants pour aider
les entreprises en difficulté, en
toute discrétion. Partenaire, la CCI
de la Mayenne met à disposition un
bureau, 12 rue de Verdun à Laval.
Tous les jeudis, un juge consu-
laire et un expert-comptable y
tiennent une permanence (contact :
0 800 100 259). "En 2015 nous
avons reçu environ 40 entrepreneurs représentant un effectif de
100 emplois, précise Blaise Zago.
Notre constat : plus on arrive tôt
dans ce dispositif de prévention
plus on trouve des solutions pour
sortir d'une situation difficile."
Par ailleurs, pour informer les
chefs d'entreprise sur les missions
du tribunal de commerce, la CCI
a organisé le 30 mars dernier en
partenariat avec le Club des entrepreneurs de Loiron et la communauté de communes du Pays de
Loiron, une conférence : "Le tribunal de commerce au service de
la justice commerciale et de votre
entreprise". Les 200 participants
ont pu échanger avec les intervenants : Serge Faguier, président du
tribunal de commerce de Laval, et
Guillaume Lemercier, mandataire
judiciaire.
maine éco mai 2016 17
entreprise
ACT’IF
Un outil informatique
innovant au service
de l’économie circulaire
Les chambres
de commerce et
d’industrie mettent
au service des
territoires un outil de
quantification et de
géolocalisation des
flux dénommé Act’If.
Innovant et pratique,
ce programme
encourage les
acteurs économiques
et institutionnels
à identifier des
mutualisations et
développer des
synergies communes
pour optimiser les
consommations
énergétiques, mais
aussi générer de la
croissance. Il est, en
ce sens, au service de
l’économie circulaire.
18 maine éco mai 2016
A
ct’If a été mis au point par la
CCI Montauban et Tarn-etGaronne. Aujourd’hui, après
des premières expériences tout à fait
concluantes, il est déployé dans de
nombreuses régions de France et,
notamment, dans les Pays de la Loire.
Cette démarche s’inscrit dans le programme d’actions lancé en faveur de
l’économie circulaire, initié par plusieurs partenaires sarthois (Medef,
chambres consulaires, Pays du Mans,
CEAS, université du Maine, etc.) et
soutenu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). "Cette initiative fait la
promotion de l’écologie industrielle
et territoriale, qui constitue l’un des
sept piliers de l’économie circulaire
défini par l’Ademe", précise Cyrille
Naoarine, directeur Compétitivité de la
CCI du Mans et de la Sarthe, rappelant
que ce travail participe d’une volonté
des décideurs locaux de militer en
faveur du développement durable en
s’appuyant sur les solidarités et les
échanges inter-entreprises.
Agir en faveur du
développement durable
et de la croissance
économique
À partir des données collectées par
les conseillers de la CCI auprès des
entreprises et des collectivités, Act’If
offre l’opportunité d’identifier, de cartographier, quantifier et géolocaliser
l’ensemble des flux (consommation
énergétique, production de déchets,
achats de matières, de services, etc.)
sur un périmètre défini qui peut être,
par exemple, une zone d’activités, une
ou plusieurs communes, une ou plusieurs intercommunalités…
Puis, une étape d’analyse des résultats avec les entrepreneurs et les élus,
met en évidence les mutualisations
envisageables (compétences, équipements, prestations), notamment dans
la perspective de réduire les dépenses
énergétiques, de production, d’exploitation et d’achat. La mission d’animation et de conseil de la CCI se poursuit par un accompagnement dans la
mise en œuvre des solutions choisies
conjointement.
Outil d’animation et
d’attractivité territoriale
Au-delà des économies qu’il permet
de réaliser et de son rôle positif en
faveur de l’environnement, Act’If doit
être également considéré comme un
outil d’animation territoriale, encourageant les entrepreneurs à mieux se
connaître pour développer ensemble
des initiatives qui profiteront à tous :
réutilisation des déchets d’une entreprise par une autre, mise en commun
des dispositifs de production énergé-
tique, échange des flux de chaleur,
réutilisation de l’eau, groupement d’achats… En ce sens, Act’If créé du lien
et fédère, encourageant l’émergence
de nouvelles activités, la cohésion
entre les services et la croissance
des échanges à l’échelle d’une collectivité, voire d’une zone d’activités.
Dans cet esprit, il est aussi un moyen
de renforcer l’attractivité territoriale en
développant de nouveaux services et
en optimisant l’image de la collectivité
et des employeurs locaux.
Dès à présent, la CCI du Mans et de
la Sarthe commence à diffuser l’information auprès des collectivités et des
clubs d’entreprises qui constituent la
bonne échelle pour déployer Act’If.
"Le programme s’adapte facilement
à toutes les situations et donne rapidement des résultats pour un coût de
prestation qui demeure peu élevé",
souligne Cyrille Naoarine, précisant
que l’Ademe subventionne en partie le
déploiement d’Act’If.
◗◗ Emmanuel Chevreul
ontact CCI 72 : Cyrille Naoarine
C
au 02 43 21 00 32
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maine éco mai 2016
19
international
IRAN
La levée des
sanctions
économiques
occidentales ouvre un
marché de plus de
80 millions
d'habitants. Beaucoup
d'entreprises
étrangères sont dans
les starting-blocks
pour transformer
leurs négociations
en contrats, mais la
concurrence est rude.
© Matyas Rehak - Fotolia.com
Le défi de la réouverture
A
près l'engagement de l'Iran
à limiter son programme nucléaire, la levée progressive des
sanctions économiques internationales
depuis le 16 janvier dernier réjouit les
Iraniens et les entreprises étrangères.
Il faut dire que le potentiel est énorme
avec plus de 80 millions d'habitants
demandeurs de produits de consommation occidentaux et la nécessaire modernisation des infrastructures, notamment pétrolières et gazières, devenues
obsolètes. Les investisseurs étrangers et
leurs technologies sont attendus même
si les contrats risquent d'être longs à
concrétiser. L'économie est exsangue et
mettra du temps à se redresser.
aux investissements étrangers la plupart
des secteurs économiques.
S'il est clair que les opportunités sont
nombreuses, notamment pour les entreprises françaises bien accueillies et appréciées, mieux vaut être prudent avant
de se lancer. Prudent c'est-à-dire bien
préparé, sinon les places seront prises
par d'autres. Courtisés par des entreprises du monde entier, les Iraniens vont
privilégier celles qui sont prêtes à mener
des partenariats industriels ou commerciaux et les plus réactives.
Bien se comprendre
Suite à deux années de récession, le
pays a retrouvé le chemin de la croissance en 2014 (+ 4,8 %) mais a subi la
chute des cours du pétrole dont son économie est très dépendante. Un important ralentissement a donc été enregistré en 2015 (+ 0,8 %) mais pour 2016,
avec la levée des sanctions, une croissance de 4,4 % est attendue, tirée par
la reprise des exportations et l'investissement.
Afin de diversifier son économie et de
réduire la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier, le gouvernement du président Hassan Rohani a décidé de lancer des privatisations (le secteur public
contrôle 80 % de l'économie) et d'ouvrir
Encore faut-il choisir les bons interlocuteurs, comprendre la culture iranienne. Mahsa Darani, consultante
franco-iranienne de 34 ans, a créé
Effer Consulting en 2011 à Rennes. Elle
travaille pour de grandes entreprises
françaises de divers domaines (énergie, automobile, télécommunications,
agroalimentaire, nouvelles technologies,
etc). Elle a ouvert un bureau à Téhéran
et voyage dans le pays tous les deux
mois. "Les relations d'affaires sont particulières en Iran et différentes de celles
des autres pays du Moyen-Orient. Les
Iraniens sont des Perses et non des
Arabes. Ils sont chiites à 89 %, d'où une
Astuces pour être bien perçu en Iran
Les Iraniens sont éduqués, polis, courtois et
accueillants. Quelques conseils cités par la
consultante franco-iranienne Mahsa Darani :
Le pays tu visiteras
En France tu inviteras
Le thé noir tu accepteras
Le nom des poètes tu citeras
Trois fois tu salueras et remercieras
Du vocabulaire en persan tu apprendras
Des cadeaux made in France tu offriras
Les règles de bienséance tu respecteras
Les messages de ton interlocuteur tu décrypteras
(lire entre les lignes !)
20 maine éco mai 2016
Mahsa Darani, consultante, spécialiste de l'Iran.
international
harmonie dans le pays, sans conflits
communautaires. La stratégie de marché est un peu différente de celle des
pays à majorité sunnite. C'est pourquoi
des différences sont notables dans les
contrats et l'avancement des dossiers."
La prise en compte des nombreux facteurs culturels est indispensable pour
se faire une place sur le marché et
développer des relations commerciales
solides. "Il faut connaître les codes de
communication, savoir interpréter les
comportements des interlocuteurs sans
oublier que l'Islam régit toutes les lois
constitutionnelles".
La consultante conseille aux entreprises françaises de ne pas perdre de
temps sinon il ne leur restera que les
miettes. "Allemands, Italiens, Suisses,
Norvégiens, Suédois, Anglais prennent
position et la concurrence est très
forte. Les Français ne sont pas en reste
avec certaines entreprises hexagonales
bien avancées dans leurs démarches.
Beaucoup de contrats sont en train
d'être signés actuellement." Sans
oublier toutefois que certains domaines
restent sensibles. "Les mesures de la
radioactivité dans le domaine médical
par exemple sont susceptibles d'être
soumises à des sanctions". Selon leurs
activités, les entreprises doivent bien se
renseigner.
Beaucoup d'entreprises évoquent le problème de paiement. Échaudées par
l'amende record infligée par les ÉtatsUnis à BNP Paribas, les banques françaises traînent des pieds. Mais la situation évolue rapidement. "Les sanctions
américaines sont complètement levées
au niveau juridique pour les transactions entre la majorité des banques
européennes et plusieurs iraniennes,
explique Mahsa Darani. Les banques
iraniennes, sauf deux, sont connectées à Swift. Le problème qui subsiste
est d'ordre technique sur les réseaux
de communication, mais ce sera réglé
d'ici à quelques mois. En attendant,
des cabinets comme le mien aident les
entreprises à faire aboutir leurs transactions".
Les signes sont donc encourageants.
Business France a d'ailleurs ouvert
un bureau à Téhéran en septembre
dernier. Ce qui complète la présence
d'autres organismes déjà présents sur
place comme la CFICI (Chambre francoiranienne de commerce et d'industrie),
créée en 1986. "C'est l’un des plus
anciens organismes économiques et
commerciaux communs entre l’Iran
et la France. La CFICI est membre
de l’UCCIFE (Union des chambres de
commerce et d’industrie françaises à
l’étranger) et du réseau de la Chambre
de commerce, d’industrie et des mines
d’Iran, explique Kamiar Azari, son directeur général. Elle œuvre depuis des
années comme noueur et facilitateur
de contacts entre les secteurs privés
des deux pays, afin de renforcer et de
développer les relations commerciales."
De quoi encourager les initiatives vers
ce marché stratégique...
◗◗ Karine Méteyer
ontacts CCI 72 :
C
Éric Mital au 02 43 21 00 12,
CCI 53 : Holger Menkhaus
au 02 43 49 50 02
[Chiffres clés 2015]
Population : 80,6 millions
PIB : 396,92 Mds USD
(est. 2016 : 416,22 Mds USD)
PIB/habitant : 5 047 USD
(est. 2016 : 5 237 USD)
Taux de croissance : 0,8 %
(est. 2016 : 4,4 %)
Inflation : 15,1 %
(est. 2016 : 11,5 %)
Chômage : 11,7 %
(est. 2016 : 12,3 %)
Importations 2014 :
65 316 millions USD
Exportations 2014 :
97 387 millions USD
IDE 2014 : 2 105 millions USD
Principaux fournisseurs 2013 :
Émirats Arabes Unis (qui jouent le
rôle de centre de réexportation),
Union européenne, Chine
Principaux clients 2013 :
Chine, Irak, Émirats Arabes Unis
Source : FMI, World Economic Outlook
Database, OMC, Banque mondiale,
Cnuced, Onu
maine éco mai 2016 21
juridique
DÉBITS DE BOISSONS
Simplification du rég
L'ordonnance
n° 2015-1682 du
17 décembre 2015
(JORF n° 0293 du
18 décembre 2015)
portant simplification
de certains régimes
d'autorisation
préalable et de
déclaration des
entreprises et des
professionnels, vient
de réformer le régime
des licences de
débits de boissons.
La fusion des licences
de 2e avec celle
de 3e catégorie
Tout d'abord, licences de 2e et 3e
catégories sont fusionnées depuis le
1er janvier 2016. La licence III comprendra désormais les boissons du groupe 2
(vin, bière, cidre etc.). Pour voir les
conséquences de cette réforme sur les
différentes licences de vente de boissons alcooliques, nous vous invitons à
vous référer au tableau page 23.
BAR-RESTAURANT
Le transfert facilité
des débits de boissons
(licences III et IV)
Les débits de boissons pourront être
transférés au sein d'une même région
alors qu’auparavant le transfert ne
pouvait être réalisé qu’au niveau de
communes situées dans un même
département.
Un débit de boissons peut être transféré dans la région où il est situé. En
cas de déménagement hors de la commune où il était établi, l'exploitant doit
demander l'autorisation de transfert au
préfet de région.
Dans le cadre de l'instruction de la
demande, le préfet doit obligatoirement
IMPRESSION & PERSONNALISATION
S
L
E
N
N
O
I
S
S
PROFE
ARQUER !
REM
FAITES-VOUS
VESTE / SOFTSHELL / PANTALON / CHEMISE /
TABLIER / SWEAT / TSHIRT / POLO...
MISTERTEE.FR
6 rue de la barillerie, 72000 Le Mans
22 maine éco mai 2016
02 43 28 53 44
juridique
ime des licences
consulter le maire de la commune
d'origine et celui de la commune où
le débit de boissons va être installé.
Toutefois, leur avis ne lie pas le préfet,
à qui appartient la décision d'autoriser
ou non le transfert.
En cas de refus, cette décision prend la
forme d'un arrêté qui doit indiquer les
motifs de ce refus, ainsi que les délais
et voies de recours.
En l'absence de réponse dans les deux
mois, le transfert est considéré comme
accepté.
À noter : la population à prendre en
compte pour déterminer le nombre de
débits de boissons dans les communes
touristiques sera déterminée par décret
en Conseil d'État.
Rappelons que la loi Macron n° 2015990 du 6 août 2015 avait déjà modifié l'article L. 3332-11 du code de
la santé publique, afin d'autoriser le
transfert d'un débit de boissons de 4e
catégorie vers une autre commune du
même département, y compris lorsque
la commune où était installé le débit de
boissons ne comportait qu'un seul éta-
blissement de ce type, sous réserve de
l'avis favorable du maire. Auparavant,
lorsque la commune de départ ne comportait qu'un seul débit de boissons
exploitant une licence IV, cet établissement ne pouvait pas être transféré.
Par ailleurs, l'ordonnance du 17 décembre 2015 déconcentre la procédure d'accord pour les transferts de débits de boissons dans les aérodromes
civils. La procédure relèvera désormais
du préfet du département.
La péremption
des licences
En revanche, lorsqu'une décision de
justice a prononcé la fermeture définitive d'un débit de boissons, la licence
de l'établissement est annulée.
Toutes ces mesures sont entrées en
vigueur depuis le 1er janvier 2016, mais
des dispositions transitoires sont prévues pour les titulaires d'une licence
de débit de boissons de 2e catégorie.
Celles-ci, lorsqu'elles existent au jour
d'entrée en vigueur de l'ordonnance,
deviennent de plein droit des licences
de 3e catégorie (licence III).
Source CCI Paris - Inforeg
Tous droits réservés
Enfin, le délai de péremption des licences non exploitées est porté à cinq ans
au lieu de trois ans. Rappelons qu’un
débit de boissons qui a cessé d'exister
depuis plus de cinq ans est considéré
comme supprimé et ne peut plus être
transmis.
Toutefois, ce délai est suspendu, en cas
de liquidation judiciaire ou de fermeture
provisoire prononcée par l'autorité judiciaire ou administrative.
TABLEAU DES LICENCES DE VENTE D’ALCOOL APRÈS L’ORDONNANCE
N° 2015-1682 DU 17 DÉCEMBRE 2015
TYPE DE BOISSONS
À CONSOMMER
SUR PLACE
RESTAURANT À EMPORTER
Groupe 1 : boissons sans alcool
Vente libre
Vente libre
Vente libre
Groupe 3 :
- boissons fermentées non distillées et vins doux naturels,
vin, bière, cidre, poiré (boissons dans l’ancien groupe 2)
- hydromel, crème de cassis, muscat, jus de fruits comportant jusqu'à 3° d'alcool, vin de liqueurs, apéritif à base de
vin, liqueur de fruits comprenant moins de 18° d'alcool
Licence III
(licence
restreinte)
Petite licence
restaurant
Petite licence
à emporter
Groupes 4 et 5 : rhum et alcool distillé et autres boissons
alcooliques : vodka et whisky
Licence IV
(Grande licence)
Licence
restaurant
Licence à
emporter
Vente d’un débit de
boissons suivie
d’une reconversion
Fin de
l’exonération
des plus-values
Une exonération des plusvalues constatées à l'occasion
de la cession d'un débit de
boissons pouvait être accordée
à l’occasion de la vente d’un
fonds de commerce auquel
était attachée une licence de
vente d’alcool de troisième
ou quatrième catégorie,
lorsque le cessionnaire prenait
l'engagement dans l'acte de
cession :
• soit de transformer
l'exploitation dans un délai
maximal de six mois à
compter de la cession, en
débit de 1ère ou 2e catégorie,
• soit d'entreprendre, dans
le même délai et dans
les mêmes locaux, une
profession ne comportant pas
la vente de boissons.
La loi de finances rectificative
du 29 décembre 2015 a abrogé
ce dispositif qui ne trouve,
donc, plus à s’appliquer depuis
le 1er janvier 2016.
Cette abrogation a été étendue
à l’article 39 nonies du même
Code permettant de déduire
intégralement du résultat
de l’exercice les dépenses
d’aménagement, autres
que le gros œuvre, liées à la
reconversion de l’établissement
en question.
maine éco mai 2016 23
Dossier
GRANDE CONSOMMATION
Des enseignes toujours
Si la guerre des prix reste le
nerf de la guerre sur le terrain
de la grande consommation, les
enseignes en Sarthe et Mayenne
s’appuient sur les marques
de PME pour dynamiser leurs
ventes. Développement de
rayons "produits du terroir",
"de vos régions", fruit de
partenariats étroits avec les
fournisseurs locaux, démarches
citoyennes au cœur des magasins
comme sur leurs territoires…
Soumises à la concurrence de
l’e-commerce, les enseignes
innovent et développent des
stratégies multi canal… avec
pour leitmotiv une consommation
toujours plus responsable.
L
e consommateur est assez schizophrène, plaisante Sébastien
Monard, directeur communication et marketing chez Nielsen.
D’un côté il attend les promotions
pour acheter les produits de grandes
marques, mais s’il fait ainsi des économies, il va également aller vers de
l’achat plus engagé et des produits
"plaisir"… ce qui profite notamment
aux marques PME dont les résultats
sont en hausse". La société Nielsen
s’est penchée sur les tendances des
24 maine éco mai 2016
produits de grande consommation
(PGC) en 2015 : l’année se termine
avec une progression des volumes de
+ 0,6 % et une hausse du chiffre d’affaires de 1,6 % en grandes, moyennes
et petites surfaces. "Dans le contexte
déflationniste, les volumes sont en
progression, ce qui s’explique notamment car nous sommes sur un univers
assez stable, l’alimentaire, l’hygiène
et l’entretien étant des achats impondérables, explique Sébastien Monard
qui tempère cependant ces résultats
globaux. Cette progression de 0,6 %
est faible, ramenée à la hausse démographique de 0,4 %. Par contre, alors
que les prix sont en baisse de 1,1 %, le
chiffre d’affaires est en augmentation
de 1,6 %, ce qui démontre combien la
guerre des prix est importante pour les
distributeurs". Si la grande consommation s’est maintenue à flot, c’est
que l’accélération de la surenchère
promotionnelle a été marquante en
2015 : sur les 103 milliards d’euros
de chiffre d’affaires, 3 milliards ont
plus responsables
La Sablésienne
"Jouer la carte de
la proximité à travers
plusieurs circuits"
Amélie Loret, dirigeante de La Sablésienne.
© Élise Pierre
Les célèbres biscuits de La Sablésienne sont présents dans la majorité
des rayons des grandes surfaces en Sarthe et dans les départements
voisins. Alliant tradition et innovation, la biscuiterie familiale conquiert
ses gourmets grâce à plusieurs réseaux de distribution…
ainsi été "sponsorisés" par les mécaniques de discount. "Le discount pour
le consommateur est en moyenne de
33 % alors qu’il y a dix ans on était à
18 % !, ajoute Sébastien Monard, pour
qui cette tendance restera difficile à inverser. Ces promotions sont addictives
pour les consommateurs qui n’hésitent
pas à changer d’enseigne". Toujours
selon l’étude Nielsen, les ventes prospectus participent ainsi à 78 % de la
croissance du chiffre d’affaires en
2015.
"Nous travaillons depuis toujours
avec la grande distribution, le
fondateur Georges Justier avait
déjà des relations commerciales
avec le Leclerc de Sablé ", souligne
Amélie Loret. À la tête de la
biscuiterie familiale depuis 2002,
la présidente souhaite maintenir
le savoir-faire traditionnel, tout
en innovant constamment. Si La
Sablésienne peut ainsi compter
sur ses propres points de vente
- quatre en Sarthe depuis les
ouvertures en 2015 au Mans et
à La Chapelle-Saint-Aubin -, sa
présence en grande distribution
reste indispensable. "Nous
travaillons dans une logique de
produits régionaux qui correspond
à la demande des consommateurs
comme des acteurs de la GMS.
Notre objectif est de proposer
plusieurs canaux adaptés à la
typologie de nos clients, afin qu’ils
puissent nous retrouver dans leur
réseau de proximité, quel qu’il
soit", ajoute la dirigeante, qui a fait
figure de précurseur en ouvrant
dès 2009 une boutique en ligne
proposant plus d’une cinquantaine
de références.
circuits spécialisés premium. Car
nous souhaitons préserver notre
positionnement d’une fabrication
non-industrielle, notre savoir-faire
Préserver le savoir-faire
historique et une qualité qui a fait
local pour mieux innover
notre succès, à laquelle nous ne
voulons déroger". À La Sablésienne,
"En tant que PME, nous voulions
les biscuits sont ramassés à la
être réactifs pour proposer la
main, le meunier est sarthois, le
livraison dans la semaine. Il est
important de vivre avec l’évolution beurre frais régional et les derniers
décors ont été dessinés par l’artiste
des modes de consommation !",
régionale Delphine Cossais. "Ce
précise Amélie Loret, qui ajoute
savoir-faire historique, notamment
que le site Internet est traduit en
sur la fabrication biologique, nous
anglais, 10 % du chiffre d’affaires
a permis d’être certifiés dès les
étant réalisé à l’export. "Sur le
années 80 et présents dans ces
plan national et international,
notre typologie de clientèle diffère, circuits dédiés", ajoute-t-elle.
Ce travail multi canal porte ses
nous travaillons alors sur les
fruits et permet à la biscuiterie de
réseaux épicerie fine". Car si La
développer sa créativité… et sa
Sablésienne travaille étroitement
marque. La biscuiterie qui reste
avec les acteurs de la grande
familiale compte 13 salariés. "Nous
distribution pour être présente
avons la volonté farouche d’innover
dans les rayons régionaux de
pour proposer des nouvelles
la Sarthe et des départements
recettes, produits et packaging. Il
limitrophes, sa vocation est de
ne faut pas attendre pour continuer
rester à cette échelle pour la
à surprendre nos clients qui sont
GMS. "Si nous sortons de notre
territoire, nous privilégions alors les fidèles !", conclut Amélie Loret.
maine éco mai 2016 25
Dossier
Sébastien Monard, directeur communication et
marketing chez Nielsen.
De la guerre des prix à la
surenchère promotionnelle
Hormis Auchan, toutes les enseignes ont
accentué en 2015 leur pression promotionnelle (jusqu’à 46 % pour Système U),
rivalisant d’ingéniosité pour proposer
des remises immédiates, des lots "3
pour le prix de 2", des lots virtuels ou
encore des opérations "déstockage"…
"Les consommateurs délaissent alors
les marques de distributeurs (MDD)
pour se diriger davantage vers des produits des marques nationales", précise
Sébastien Monard. Pénalisées, les MDD
ont ainsi perdu 1,8 % de leur valeur
en 2015. L’étude démontre également
que l’écart de prix entre une MDD et
la marque fabricant concurrente n’est
plus que de 20 % en moyenne alors
qu’il était de 38 % en 2012 ! Avec la
multiplication des lots virtuels, il devient
même fréquent de trouver la marque
fabricant moins chère que la MDD.
Si le recul des MDD est conjoncturel
et mécanique, elles conservent leur
dynamisme et leur potentiel, notamment sur les segments premium (terroir
notamment) et bio. "La gamme Bio U se
développe de plus en plus. L’enseigne
a d’ailleurs décidé de dédier un rayon
spécifique à tous les produits bio",
confirme Bertrand Le Cornec, dirigeant
du Super U de Saint-Rémy-de-Sillé, où
les résultats de la MDD restent stables,
à 26-27 % du CA. Même tendance
au Carrefour Centre Sud du Mans sur
certains segments : "Les marchés porteurs sont les produits bio, sans gluten,
du commerce équitable, ainsi que les
produits énergétiques et le marché
26 maine éco mai 2016
des dosettes où la demande a explosé,
nous avons dû nous adapter", témoigne
son directeur Alexandre Clet. Car les
enseignes doivent faire preuve d’innovation afin de surprendre sans cesse
leurs clients. "Si la baisse des MDD est
conjoncturelle, il n’y a pas de désaffection des consommateurs, nous pensons
plutôt à un rebond dans les années à
venir. Elles participent à l’image de
l’enseigne, aussi les distributeurs vontils encore plus communiquer sur leurs
gammes, n’hésitant pas à les rénover
comme Monoprix", pressent le responsable marketing de Nielsen.
Car pour compenser la pression prixpromotions et redonner de l’air aux
marques et enseignes, l’innovation reste
incontournable. Le groupe Carrefour
propose ainsi à ses clients de gagner
des produits en les testant. "Mon avis
le rend gratuit est une opération qui
marche très bien car les clients sont
friands de nouveauté", commente
Alexandre Clet. Qu’il s’agisse de nouveaux parfums, nouvelles variétés ou
produits axés développement durable…
ces produits répondent aux attentes des
consommateurs, en recherche de plaisir
et de nouveauté. "En 2015, les innovations ont représenté 2,8 % du chiffre
d’affaires du PGC, à charge des distributeurs de les mettre en avant dans leurs
rayons !", ajoute Sébastien Monard.
Les marques de PME
gagnent du terrain
grâce à la promotion
et la proximité
Selon l’étude de Nielsen, les PME apparaissent comme les grandes gagnantes
dans la bataille accrue entre ces
marques. En effet, parmi les marques
fabricants, ce ne sont pas tant les
grands groupes (+ 1,7 % en valeur) que
celles des PME au sens large (+ 4,9 %)
qui dynamisent les catégories. Les
petits groupes (< 250 M€) font plus
de la moitié de la croissance du PGC.
Elles profitent à nouveau d’une plus
forte présence en rayon. "Ce qui est
nouveau, c’est qu’elles sont maintenant
bénéficiaires de baisse de prix et mécaniques promotionnelles, aux côtés des
grandes marques !", souligne Sébastien
Monard. Quel qu’en soit le vecteur de
communication (partenariats, Trophées
PME, etc.), les distributeurs mettent
en avant les marques de PME. Pour
enrichir leurs rayons "produits du terroir", "de nos régions", les enseignes
n’hésitent pas à nouer des liens étroits
avec les producteurs locaux, à l’instar
de Carrefour Centre Sud pour "Bœuf de
Sarthe" ou encore la démarche lancée
par Système U "Sélectionnés par nos
magasins U de"… "Cette volonté de valoriser les marques PME est commune
à tous les distributeurs, quelle que soit
la taille du magasin", précise le responsable de Nielsen, qui cite Breizh Cola
qui s’octroie plus de 10 % des volumes
en Bretagne. Force est de constater que
ces PME-TPE représentent une source
de création de valeur pour les enseignes : selon une autre étude Nielsen
Assortman, pour trois catégories sur
quatre auditées, accroître le nombre
de références de PME-TPE génère
du chiffre d’affaires additionnel ! Ces
marques qui répondent à une véritable
attente des shoppers se distinguent
par des propositions différenciantes.
Si leur ancrage régional ou local reste
leur composante essentielle, elles sont
nombreuses à explorer des variétés
moins conventionnelles, à utiliser des
packagings et une tonalité décalée
dans leur communication. La biscuiterie de Sablé-sur-Sarthe La Sablésienne
a ainsi travaillé ses boîtes à l’effigie
des figurines Monsieur et Madame,
d’autres reproduisent les œuvres d’une
artiste locale. Face à cette poussée des
PME-TPE en assortiment (+ 4,5 %), les
marques de grands groupes peinent à
tenir la cadence (+ 2,5 %) et cèdent de
la part d’offre en particulier en épicerie
sucrée et en crèmerie, à l’instar des
produits du Gaec de la Pie au Super U
de Saint-Rémy-de-Sillé. Car les magasins U ont fait de cette proximité leur
marque de fabrique. "Notre démarche
est l’expression de notre engagement
dans la valorisation du savoir-faire des
entreprises de Sarthe et la garantie
d’un circuit court", précise Bertrand Le
Cornec.
C’est que l’impact environnemental,
auquel les consommateurs sont de plus
en plus sensibles - 36 % des Français
déclarent être prêts à dépenser plus
pour acheter des produits venant d’entreprises responsables contre 22 %
en 2013 -, s’avère déterminant. La
plupart des distributeurs ont déjà initié
la démarche de responsabilité sociale
et environnementale (RSE) à l’instar
du Carrefour au Mans, qui s’engage
par diverses opérations à participer au
développement du tissu économique
et social de ses quartiers. Car dans les
villes, comme dans les bassins d’activités plus ruraux, "le magasin joue un
rôle social fort", confirme le dirigeant
du Super U de Saint-Rémy. Ces initiatives engagent un cercle vertueux.
"Promouvoir le local, c’est d’abord promouvoir le développement économique
de ses propres consommateurs. L’offre
de produits locaux est ainsi en forte
hausse en magasin", précise Nielsen.
"Cet axe green comme celui du local
sont les principaux leviers sur lesquels
les enseignes devront continuer à jouer
pour se différencier, en communiquant
plus largement !", commente Sébastien
Monard. Promotion de fruits et légumes
moches chez Intermarché, lutte contre
le mal-logement chez Leroy Merlin,
développement d’une "nouvelle agriculture" par Système U et Terrena… Les
enseignes se doivent d’innover pour
s’adapter aux consommateurs, dont les
habitudes évoluent à vitesse grand V…
Innover en combinant
culture web et magasin
Les distributeurs doivent notamment
composer avec le boom du e-commerce,
qui les a obligés à développer une
stratégie omnicanale. "Si le développement des drives a été un véritable
phénomène de distribution, propre à
la France, les distributeurs ont fait des
efforts pour jouer sur le drive tout en innovant pour attirer les consommateurs
en magasin. Rayons de produits frais,
caves à vin, à jambon… pour apporter une véritable expérience shopping,
même pour l’alimentaire", commente
Sébastien Monard. Le développement
du cross-canal est devenu monnaie
courante : "nous proposons de commander des produits non-alimentaires
sur des bornes digitales et les consommateurs peuvent aussi venir retirer en
magasin des commandes passées
sur Internet", confirme le directeur de
Carrefour Centre Sud, qui nous révèle
le lancement de la LAD (livraison à
domicile) à partir de commandes sur
le drive. Chez Super U, même tendance
avec possibilité de commander des
produits culturels (livres, tirages photo,
etc.) comme des produits volumineux
(chalet, piscine, etc.) livrés à domicile.
"Ces distributeurs combinent les évolutions du on-line et du magasin", ajoute
Sébastien Monard. Un scénario qui se
traduit par des résultats équilibrés : si
les ventes de grande consommation
atteignent 103 milliards de dollars, c’est
grâce à trois circuits contribuant à parts
égales à la croissance : hypermarchés,
drives et magasins de proximité. Les
drives progressent encore de 17 %
tandis que les magasins de proximité
en hausse de + 8 %, s’appuient sur
une très forte progression du maillage
du territoire en 2015. "À l’avenir, le
nombre de magasins va continuer à
augmenter très fortement, en particulier
les magasins de proximité, avec aussi
de nouveaux drives et quelques hypers.
D’où la nécessité pour les distributeurs
de toujours se différencier pour émerger dans un environnement de plus en
plus concurrentiel !", conclut Sébastien
Monard.
◗◗ Élise Pierre
La proximité avec les fournisseurs,
ADN des magasins U
Pionniers de l’approvisionnement local, les magasins U poursuivent leur
engagement à travers la démarche "Sélectionnés par vos magasins U de"
dont témoigne le dirigeant du Super U de Saint-Rémy-de-Sillé.
En cultivant cette proximité, Système U souhaite soutenir les producteurs
et emplois locaux… et encourager la consommation responsable.
"U de Sarthe, c’est 290 produits référencés,
14 fournisseurs locaux et près de 3 % du
chiffre d’affaires des magasins U en 2015"
précise Bertrand Le Cornec, qui dirige le
Super U de Saint-Rémy-de-Sillé. Comme les 24
magasins sarthois engagés dans la démarche
"Sélectionnés par vos magasins U de Sarthe",
le Super U de Saint-Rémy mise beaucoup
sur ses liens étroits avec les producteurs
locaux. "Nos Super U étant très présents
en dehors du Mans, dans nos campagnes,
il est d’autant plus important de cultiver
ce relationnel de proximité et soutenir les
producteurs et emplois de nos régions, c’est
notre côté citoyen", ajoute-t-il. Si cet ancrage
local est la marque de fabrique de l’enseigne,
ce nouvel engagement formalise ces liens
pérennes et leur donne de la visibilité auprès
des consommateurs. "Ces produits occupent
une place de choix dans les rayons et font
l’objet de tracts spécifiques toute l’année,
qui diffèrent d’une région à l’autre", explique
Bertrand Le Cornec. En Sarthe, les produits
sélectionnés sont un panel de volailles Loué,
miel, pommes, biscuits de La Sablésienne,
laitages… et de viande et charcuteries. "Nous
avons signé une charte afin que l’ensemble de
nos viandes bovines ne soient que des bêtes de
Sarthe", ajoute le directeur qui rappelle que la
consommation responsable est le fer de lance
des magasins U.
"Pour des générations heureuses,
consommer mieux dès aujourd’hui"
Engagés à faire un commerce différent qui
se veut "bénéfique à tous", les magasins U
développent en 2016 un nouveau thème fort :
"consommer mieux, c’est préserver notre
avenir et celui de nos enfants". Une campagne
de communication spécifique (TV, radio) y a été
dédiée. "Nos clients consomment responsable
car ils connaissent par exemple près de
Bertrand Le Cornec dirigeant du Super U de Saint-Rémy-de-Sillé.
notre magasin la Ferme du Gaec de La Pie, à
Rouez-en-Champagne, qui commercialise des
produits bio tels que lait cru, faisselle, crème
fraîche et fromage blanc", précise-t-il. Pour
autant, le dirigeant ne nie pas l’importance
des promotions sur les paniers moyens de son
magasin. "Si notre système de bons d’achats
avec la carte U fonctionne bien en début de
mois, nos clients cherchent avant tout des
remises immédiates, c’est déterminant dans
leurs achats". Car si le magasin maintient une
progression de 3 à 4 % des ventes en ELDPH (1),
c’est notamment grâce à la promotion. "Le
client vient aussi pour cela. Sur notre secteur
rural, beaucoup d’enseignes concurrentes ont
fermé", regrette le dirigeant. Si l’enseigne se
bat comme ses concurrents sur les prix des
grandes marques, elle continue à miser sur
l’importance de sa marque U. "Précurseurs
depuis 2010, notre MDD représente 27 % des
ventes en PGC, c’est stable", ajoute Bertrand
Le Cornec. Pour ce dirigeant qui représente
aujourd’hui Système U Ouest, la révolution
digitale à laquelle il s’est adapté en ouvrant
un drive en 2013, n’est pas une menace pour
le magasin. "C’était un service indispensable
à proposer à nos consommateurs, qui a
nécessité deux embauches. Mais dans notre
zone rurale, le magasin est aussi un lien social,
les personnes ont plaisir à s’y rendre et à s’y
retrouver !", conclut-il.
(1) Épicerie, liquides, droguerie parfumerie hygiène.
maine éco mai 2016 27
Dossier
interview
Employeur responsable, Carrefour Centre Sud
est présent dans les quartiers
Le distributeur Carrefour a été récompensé par le grand prix 2016 Essec du commerce responsable pour
l’ensemble de sa politique RSE. Au Mans, le Carrefour Centre Sud, engagé à travers de nombreuses actions
locales, fait figure d’exemple pour toute la région. Interview d’Alexandre Clet qui en a pris la direction en 2014.
tion de dressage de chiens, qui a permis de collecter 3 tonnes soit
26 caddies en un week-end ! Nous donnons également l’équivalent chaque année de 50 à 60 000 euros de textiles non-vendus
au Secours populaire. Nous récupérons chaque mois entre 800 et
900 palettes qui sont recyclées ou remises en état par un prestataire. La forte implication de notre magasin sur ce plan nous a valu
d’être référents pour la région Centre Ouest. Un poste à temps complet a été attribué à ces missions de tri et valorisation des déchets.
Votre groupe s’est également distingué en
tant qu’employeur solidaire et responsable,
comment cela se traduit-il localement ?
À l’échelle de votre magasin, quelles initiatives
avez-vous prises dans le cadre de la démarche RSE,
notamment dans le cadre du plan anti gaspillage ?
Nous avons beaucoup travaillé sur la valorisation des déchets,
afin de traiter toutes les matières : DIB, bio déchets, ferraille, carton, plastique, palettes de bois, huiles de rôtisserie, D3E (appareils électroniques) et autres collectes… Grâce à nos partenaires
exclusivement locaux, nous traitons 520 tonnes de carton par an.
Nos réserves ont aussi été équipées de LED en 2015, permettant
une baisse de 50 % d’énergie. Cette année, ce sera au tour des
laboratoires "produits frais" de passer au LED, avec pour objectif,
tout le magasin, en 2017.
En sus des collectes nationales, nous réalisons des collectes spécifiques, en relation avec des associations comme les Restos du
cœur ou le Secours populaire. Les Restos du cœur, par exemple,
passent tous les jours récupérer 500 kilos. En mars dernier, nous
avons réalisé une opération pour la SPA locale, avec démonstra-
28 maine éco mai 2016
Nous avons développé de nombreux partenariats avec les missions
locales, les associations d’aide à l’insertion, mais aussi auprès de
classes spécialisées liées au handicap. Notre hypermarché a la
chance d’avoir une bonne dynamique, qui s’est construite grâce
aux quartiers des Glonnières et des Sablons. Nous participons à la
fête interculturelle de ces quartiers, nous avons plaisir à être présents. Nous accompagnons l’équipe de foot féminine des Sablons
et l’équipe du foot amateur qui gravitent autour des Glonnières. En
tant qu’employeur, nous nous devons d’être présents aux côtés
des acteurs du monde associatif. Si les actions correspondent à
nos valeurs, alors nous poursuivons le déploiement. Nous soutenons aussi des projets (vente de pains au chocolat, emballage de
cadeaux, etc.) qui permettent à des jeunes de financer leur voyage
d’études. Tous les six mois, nous invitons les élèves à découvrir
le fonctionnement de notre entreprise, afin qu’ils voient qu’à
Carrefour Le Mans, il n’y a pas que de la marchandise ! Et nous
croyons en l’apprentissage qui nous permet de former des jeunes
à nos métiers. Nous avons actuellement deux apprentis pour les
métiers de bouche, deux autres pour la pâtisserie-boulangerie.
Comment travaillez-vous pour valoriser
la consommation responsable ?
Nous travaillons étroitement avec les agriculteurs et fournisseurs
locaux, comme nous l’avons démontré en étant présents à leurs
côtés pour la première fois cette année à la Foire du Mans. La
filière Carrefour existe depuis 20 ans et comprend près de 20 000
producteurs. Au magasin, nous travaillons avec de nombreux
partenaires locaux : La Sablésienne, Cosme, Prunier, La ferme de
Beaucé, etc.
Les rencontres professionnelles par le sport
2016
JEUDI 6
OCTOBRE
EN PARTENARIAT AVEC
COURSE RÉSERVÉE AUX PROFESSIONNELS
DE LA RESTAURATION ET DU SNACKING
INFOS ET INSCRIPTION SUR SAGCOM.FR - [email protected] - TEL : 06 64 38 77 76
maine éco mai 2016 29
PUBLIRÉDACTIONNEL
SÉCURISATION DES OPÉRATIONS BANCAIRES :
QUELS MOYENS POUR LES ENTREPRISES ?
La majorité des transactions bancaires se
font désormais par voie électronique. Dans ce
contexte où la dématérialisation s’intensifie,
protéger et sécuriser les échanges bancaires
des entreprises constitue un enjeu prioritaire
pour les banques.
Des fraudes plus nombreuses qui
obligent les banques à se réinventer
Les solutions innovantes
et performantes du Crédit Mutuel
Usurpation d’identité, faux ordres de virement,
phishing, les tentatives d’escroqueries sont
nombreuses et les modes opératoires changent.
Ce sont plusieurs millions d’euros dérobés aux
entreprises en France depuis 2010. Dans ce
contexte, le Crédit Mutuel se doit de proposer des
solutions sécuritaires à ses clients.
Le Crédit Mutuel optimise le niveau de sécurité de
vos opérations en vous proposant des solutions
d’authentification forte. Pour effectuer vos virements, vos paiements en ligne… deux innovations
vous garantissent un niveau de sécurité optimal
lors de vos transactions réalisées sur le
site de la banque :
Safetrans, un lecteur
de carte à puce
connecté et K-Sign,
une signature électronique personnalisée.
Des bonnes pratiques à mettre en place
au sein de l’entreprise
Parmi les bons conseils : sécuriser les installations informatiques
de l’entreprise (pare-feu, antivirus…), sensibiliser les collaborateurs sur l’importance de ne pas
diffuser d’informations confidentielles, veiller à la sécurité des
accès aux services de banque à
distance*.
* Source : guide « Ordres de virement
des entreprises – 9 réflexes sécurité »
de La Fédération Bancaire Française.
Pour en savoir plus,
renseignez-vous auprès de votre conseiller
Crédit Mutuel ou sur www.creditmutuel.fr
Le Crédit Mutuel, banque coopérative, appartient à ses 7,6 millions de clients sociétaires.
Caisse Fédérale du Crédit Mutuel MABN, société coopérative anonyme à capital variable, capital initial de 38 112 € - immatriculée sous le n° 556 650 208 RCS
LAVAL – 43, bd Volney 53083 Laval Cedex 09, contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), 61 rue Taitbout, 75436 Paris Cedex 09.
ressources humaines
ACCOMPAGNEMENT
Se faire aider dans
son recrutement
20 % des recrutements se soldent par un échec ! Des erreurs de casting qui peuvent
coûter cher aux entreprises. L'Institut pour le développement des compétences
(IDC) de la CCI propose aux dirigeants des prestations d'accompagnement en
gestion des ressources humaines et notamment une aide au recrutement.
Olivier Fouqueré, dirigeant de la société d’études marketing Emprixia au Mans.
C
omment évaluer précisément
son besoin de recrutement ?
Quel est le profil du candidat
recherché ? Comment rédiger une
annonce efficace ?... Autant de questions déterminantes pour réussir son
recrutement, car embaucher un collaborateur ne s'improvise pas.
Olivier Fouqueré, dirigeant de la société d’études marketing Emprixia
au Mans, a justement fait le choix de
s’appuyer sur une évaluation externe
de ses candidats pour conforter sa
prise de décision. "Je recherchais
en fin d’année dernière une assistante administrative. J’ai tout d’abord
passé une annonce à Pôle emploi et
à l’Apec, trié de nombreux CV pour ne
retenir que quatre candidatures après
un premier entretien, explique Olivier
Fouqueré. C’est ensuite que l’IDC est
intervenu car quand on est dirigeant
d’une petite entreprise de huit salariés,
on est seul à recruter et même s’il est
assez aisé d’évaluer un candidat sur
ses compétences techniques professionnelles, il est beaucoup plus difficile
d’identifier sa personnalité et ses aptitudes comportementales par rapport
aux exigences de l’entreprise."
Une aide à la décision
La consultante de l’IDC a donc fait passer des tests de logique, de personnalité et de mise en situations professionnelles en individuel, avant de réaliser
des entretiens en face à face pour
identifier les motivations, les aptitudes
et repérer les traits de personnalité.
"La consultante dispose de matrices
d’aide à la décision qu’elle ajuste en
fonction des critères à évaluer définis
par l’entreprise, précise le dirigeant
d’Emprixia. Elle apporte un savoir-faire
pour mener des entretiens avec des
méthodes de questionnement spécifique. C’est une compétence en ressources humaines que nous n’avons
évidemment pas en interne."
Après ces différentes étapes, la consultante de l'IDC restitue et partage avec
le chef d’entreprise son analyse sur
les différents candidats. "Nous étions
au final d’accord sur deux personnes.
L’intervention de la consultante est
intéressante car cela permet d’affiner
son ressenti et de se rassurer sur le
choix définitif. Car un recrutement et
l’intégration d’un nouveau collaborateur, c’est du temps et donc un coût,
mieux vaut ne pas se tromper même si
ce n’est pas une science exacte."
Reconnu pour son approche terrain
et la personnalisation de ses actions,
l'IDC travaille sur la compréhension du
contexte de l'entreprise, sa stratégie et
intervient dans les différentes étapes
du recrutement : dans la définition du
besoin et du profil du candidat, dans
la communication et la diffusion de
l’offre, dans la pré-sélection et l’évaluation des candidats, dans l’aide à la
prise de décision jusqu’au conseil à
l’intégration du nouveau collaborateur.
"J’envisage prochainement le recrutement d’un nouveau collaborateur avec
un profil commercial, je pense faire
appel de nouveau au service de l’IDC",
conclut Olivier Fouqueré.
Formation
"Recruter
sans stress"
Le service Formation continue
de la CCI propose les 12 et 26
mai, une formation de deux
jours "Recruter sans stress,
pour réussir ses recrutements
en toute sérénité". L'objectif
pour l'entreprise est de
professionnaliser sa méthode
de recrutement par quelques
repères et techniques
simples et concrètes, de
construire une démarche
structurée pour sécuriser et
réussir ses recrutements.
Contact CCI 72 :
Sylvie Boittin au 02 43 50 29 46
◗◗ Maryse Gauthier
Contact : IDC au 02 43 21 58 10
maine éco mai 2016 31
[focus]
CENTRE DE FORMATION D'APPRENTIS CCI
Un campus moderne
Bruno Retailleau, président du Conseil régional
des Pays de la Loire, Christelle Morançais,
présidente de la commission Apprentissage,
emploi, insertion du Conseil régional, Dominique
Le Mèner, président du Conseil départemental
de la Sarthe, Jean-Paul Hennin président de
la CPIH 72 et Christophe Rouillon, maire de
Coulaines et conseiller général de la Sarthe, ont
visité le Centre de formation d'apprentis de la
CCI, à l'occasion de la journée portes ouvertes du
CFA, en présence de Noël Peyramayou, président
de la CCI 72 et d’Olivier Selfort, directeur du
CFA. Ils ont pu ainsi découvrir les 32 diplômes
du CAP au BTS dispensés par le CFA, ainsi que
les locaux et les équipements pédagogiques à
la disposition des apprentis. "L'apprentissage
est la voie du succès et de l'excellence, a tenu à
souligner Bruno Retailleau lors de sa visite. C'est
la garantie d'un emploi pour huit jeunes sur dix.
La Région des Pays de la Loire participe largement
aux investissements de ces centres de formation.
Ce campus CCI est exactement à l'image de ce
que je veux véhiculer sur l'apprentissage : un
centre de formation d'apprentis moderne qui
donne une image valorisante de la formation par
apprentissage." Acteur majeur de la formation
en alternance en Sarthe, le Centre de formation
d’apprentis de la CCI forme chaque année plus de
1 250 apprentis. Les formations sont regroupées
autour de quatre filières métiers : mécanique/
carrosserie/peinture, cuisine/service, pharmacie/
ambulancier et commerce/gestion/management.
[INFORMATIQUE ET NUMÉRIQUE]
Sarthe Le Mans connection
La Ruche numérique de la CCI, Sarthe
développement et Le Mans développement,
organisent la 5e édition du salon dédié aux
filières informatiques et numériques, Sarthe
Le Mans connection, le 30 juin prochain de
9 h à 18 h, à l'abbaye de l'Épau au Mans.
Ce salon professionnel propose à tous les
dirigeants d'entreprises, DSI, décideurs publics
et techniciens de collectivités, des rendez-vous
d'affaires sur mesure, véritables opportunités de
rencontrer sur une seule journée et un seul lieu
le maximum d'interlocuteurs. Sarthe
32 maine éco mai 2016
Le Mans connection, ce sont aussi des
conférences d'experts : "comment faire face
aux piratages téléphoniques ? Les bonnes
pratiques pour se protéger" ; "démarrer
un projet de supervision, quelle stratégie" ;
"nouveaux découpages des EPCI, création
de communes nouvelles : impacts et enjeux
sur les systèmes informatiques et télécoms
des collectivités territoriales" ; "informatiser
intelligemment vos échanges de données
avec vos clients et partenaires". Des ateliers
sont également proposés sur "les avantages
offerts par la virtualisation du poste de travail
avec démonstration" ; "support client : mettez
en place un outil de ticketing" ; "levier de
croissance pour votre entreprise iT, devenir
opérateur ou partenaire Télécom" ; "simplifiez
et fiabilisez la sauvegarde de votre paie Sage
avec l'outil Rescue". Pour participer au salon,
aux rendez-vous d'affaires et aux conférences,
il est nécessaire de s'inscrire.
Plus d'information : http://sarthe-lemans-connection.com/
PROGRAMME EUROPÉEN
URBAN LIGHT PLAN
Une conférence
sur la transition
énergétique
Afin de répondre à des enjeux
économiques et environnementaux,
Le Mans métropole a entrepris
de remplacer dans le cadre du
programme européen Urban Light
Plan près de 65 % des 32 000 foyers
lumineux présents sur le territoire. À
terme, les résultats escomptés sont
la diminution de 683 tonnes de CO2
par an, la réduction de 40 % de la
facture électrique de la collectivité,
la diminution de la pollution
lumineuse en maîtrisant les spectres
d'émission des points lumineux
et la réduction de l'empreinte
écologique de Le Mans métropole.
L'édition 2016 de la Semaine du
développement durable mettra
l'accent sur le programme Urban
Light Plan - qui arrive justement
à échéance cette année - afin
de présenter à la population
les résultats de l’ensemble des
actions menées pour réduire la
consommation énergétique de
l’éclairage et la pollution lumineuse.
La conférence se déroulant le
vendredi 10 juin prochain, de 14 h
à 17 h, au Carré Plantagenêt, rue
Claude Blondeau au Mans, sera l'un
des temps forts de cette semaine.
Celle-ci s'intitule : "Mobiliser les
fonds européens pour financer les
projets en faveur du développement
durable et de la transition
énergétique". Le public concerné
est constitué de représentants des
collectivités de la région des Pays
de la Loire, des entreprises, des
bailleurs sociaux, des représentants
d'associations. Pour Rémy Batiot,
vice-président de Le Mans métropole,
élu référent sur la conférence, "le
programme a été l'occasion de
mobiliser des fonds pour réaliser
des économies d'énergie en
engageant un grand renouvellement
des lanternes que la collectivité va
poursuivre par la suite. L'objectif
de la conférence est de partager
l'expérience du Mans métropole
avec les autres collectivités".
[TERRITOIRES]
[24 HEURES MOTOS]
Kawasaki victorieux des intempéries
et des ennuis mécaniques
C'est par une météo hivernale
- le mercure ayant frôlé les 0°
dans la nuit - que Kawasaki
a remporté son 5e succès
aux 24 Heures motos devant
72 000 passionnés. L'équipage
français victorieux composé
de Grégory Leblanc, Mathieu
Lagrive et Fabien Foret,
n'a connu aucun problème
majeur pendant les 24 heures
de course alors que ses
principaux adversaires ont tous
été confrontés à des problèmes
mécaniques ou subi des
chutes, qui les ont conduits
au pire à l'abandon, au mieux
à perdre de précieuses
minutes. Côté stands, c'est
aussi une Kawasaki qui
s'est distinguée puisque le
Prix Escra de la meilleure
assistance technique a été
attribué à la moto N° 21 du
Team Falcon Racing. Durant 24
heures, les jeunes du groupe
Escra-Iscam se sont relayés
pour évaluer la fiabilité des
interventions mécaniques dans
les stands. Au final, ce sont les
techniciens de la Kawasaki 21
qui après avoir triomphé de
leurs ennuis mécaniques ont
été honorés : William Hurel,
Guillaume Richet, Jordan Roc'h
et Norman Wolak. Une belle
récompense pour ce team
associatif qui a pour objectif
la promotion des pilotes
amateurs vers la compétition
de haut niveau et dont c'était
la première participation à
l'épreuve mancelle !
FORMATION DES AMBULANCIERS
15e anniversaire de l'institut
Depuis 15 ans, l’Institut de formation des
ambulanciers (IFA) de la CCI prépare au diplôme
d’État d’ambulancier (DEA), à l’attestation
d’auxiliaire ambulancier et au recyclage
ambulancier (AFGSU 2). L'IFA est d'ailleurs le seul
centre de formation sur la Sarthe à dispenser
ces diplômes. Ces formations affichent un très
bon taux de réussite (98 % chaque année).
À la clé, pour les jeunes diplômés, de belles
perspectives d’avenir puisque plus de 100 %
d’entre eux sont déjà en poste le jour de la remise
des diplômes ou trouvent un premier emploi
dans les six mois qui suivent la formation.
L'IFA dispose pour ses enseignements d'un
plateau technique de 400 m2 avec des salles
de travaux pratiques (manutention, hygiène),
une ambulance pour l'apprentissage de la
conduite, une salle informatique équipée de
logiciels spécifiques à la profession. Il s'appuie
également sur des intervenants médecins,
infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes,
aides-soignants et ambulanciers.
Géré par la CCI du Mans et de la Sarthe, l’Institut
de formation des ambulanciers bénéficie du
soutien de l’ensemble de la profession et
entretient des relations privilégiées avec un
réseau important d'entreprises partenaires.
Olivier Selfort, directeur du Centre de formation
d’apprentis et Didier Guillot, directeur de l’IFA
ont profité du 15e anniversaire de l’institut pour
remettre les diplômes de la promotion 2015.
Sensibilisation
des entreprises
de Mamers au
numérique
Noël Peyramayou, président de
la CCI du Mans et de la Sarthe, et
Pascal Trubert, président du club
Agir Mamers, également dirigeant de
Nego Transport, ont officialisé leur
volonté de travailler ensemble sur
la sensibilisation des entreprises au
numérique en signant une convention
de partenariat. Depuis le début de
l'année 2016, la CCI, à travers la
création d’un pôle "Territoires et
filières", déploie une politique de
partenariat avec les collectivités
et les clubs d'entreprises du
département afin de mettre en œuvre,
localement, des actions en faveur
de la performance des entreprises.
Ainsi, la CCI propose de promouvoir
les usages du numérique auprès
des entreprises du club Agir sur
leur territoire. Elle organise un cycle
de quatre ateliers de thématiques
complémentaires permettant de
sensibiliser toutes les entreprises
aux enjeux du numérique. Les quatre
thèmes abordés sont : la e-reputation,
la veille sur Internet, le e-commerce
et les cyber-risques. Le club des
entreprises Agir Mamers réunit
une cinquantaine d’entrepreneurs
du commerce, des services et de
l'industrie, des communautés de
communes du Saosnois, du Pays
Marollais et de la commune de
Villeneuve-en-Perseigne. En 2016, le
club priorise ses actions et son travail
notamment sur l’accompagnement
des entreprises vers les nouveaux
usages du numérique.
maine éco mai 2016 33
[focus]
RÉGIME SOCIAL DES
INDÉPENDANTS
L’INDEMNITÉ KILOMÉTRIQUE VÉLO
© vadymvdrobot - Fotolia
Le dispositif est opérationnel
L’employeur peut désormais prendre en
charge tout ou partie des frais engagés
par ses salariés pour leurs déplacements
à vélo ou à vélo à assistance électrique
entre leur résidence habituelle et leur lieu
de travail, sous la forme d'une "indemnité
kilométrique vélo", dont le montant est fixé à
0,25 euro par kilomètre effectué. Cette prise
en charge est cumulable avec celle des frais
de transport en commun (abonnement de
transport collectif ou de service public de
location de vélo), lorsque le salarié utilise son
vélo pour se rendre vers un arrêt de transport
public ou une station de service public de
location de vélo. À condition toutefois que
ces abonnements ne permettent d’effectuer
que le trajet restant entre le lieu de travail et
la station de location de vélo ou de transport
collectif. Le trajet de rabattement effectué à
vélo, pris en compte pour le calcul de la prise
en charge des frais de transport personnel,
correspond à la distance la plus courte
entre la résidence habituelle du salarié ou
le lieu de travail, et la gare ou la station de
transport collectif. Pour l'employeur, cette
participation à l’indemnité vélo est exonérée
de cotisations sociales, dans la limite de
200 euros par an et par salarié, et sur la base
des kilomètres parcourus par les salariés
pour se rendre à leur travail. Si l'employeur
verse au-delà de ce plafond annuel, il doit
acquitter des cotisations sociales sur la part
dépassant le plafond.
[BRETAGNE-PAYS DE LA LOIRE ]
Lauréats de l'appel à projet national
À la mi-mars, le Gouvernement a retenu le projet
Smile (SMart Ideas to Link Energies) à l'issue
de l'appel à projets du Plan réseaux électriques
intelligents. Il fera de l'Ouest de la France le
territoire pilote du développement à grande
échelle des réseaux électriques intelligents, par
la mobilisation de plus de 160 structures dont
100 entreprises. Il est porté par les deux Régions
Bretagne et Pays de la Loire avec l'appui des
Pôles énergie, représentés par les syndicats
départementaux d'énergie Sydev et Morbihan
Énergies, précurseurs en la matière. "C'est une
belle victoire collective et la démonstration que
nos territoires de l'Ouest qui sont à la pointe de
l'Europe sont aussi à la pointe de la modernité !"
s'est félicité Bruno Retailleau, président du
Conseil régional des Pays de la Loire. Les
réseaux électriques intelligents, ou "smart-grids",
regroupent un ensemble de technologies et
de services qui visent à accélérer la transition
énergétique et lutter contre le changement
34 maine éco mai 2016
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intégrant plus de numérique, il s'agit de piloter plus
facilement les réseaux à toutes les échelles : pour
intégrer et stocker plus d'énergies renouvelables
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Deux étudiants de l’IIA primés
aux Entrepreneuriales 2016
Imaginez-vous, installé dans la salle
obscure d’un cinéma de quartier. Son dolby
et image numérique… rien de nouveau et
pourtant ! Le vent souffle et la température
change... vous frissonnez. Coup de cœur aux
Entrepreneuriales Pays de la Loire pour l’équipe
mayennaise CinéSense+, composée de quatre
étudiants mayennais dont deux de l’Institut
d’informatique appliquée, Loïc Lefebvre et
Charly Attrait, pour leur idée innovante d’un
cinéma 4D. Leur projet : un système immersif
proposant de nouvelles sensations et une
meilleure expérience cinématographique aux
spectateurs. Parcours pédagogique "learning
by doing", les Entrepreneuriales en Pays de
la Loire s’adressent aux étudiants à partir de
bac + 2. Un seul objectif : apprendre à créer
sa boîte en étant étudiant et une ambition :
former les entrepreneurs de demain. Fidèle à ce
programme chaque année, depuis six ans, l’IIA
présentait six équipes d’élèves de 5e année en
M2I (Manager en ingénierie informatique). Une
fois de plus, l’innovation et le professionnalisme
de nos jeunes mayennais se sont illustrés.
Une nomination également dans la catégorie
"parcours d’entreprendre" pour Brandon de
Bastos et Clément Céneut. Bravo à nos futurs
entrepreneurs !
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Philippe Moreau au 02 43 91 47 51
[FRENCH TECH]
Laval se lance
dans la course !
Laval s’est engagée officiellement
dans la course au label French Tech
à l’occasion du Club d’affaires de
la CCI, le 7 mars dernier. Initié fin
2013 par le ministère de l’Économie,
le label French Tech désigne et
valorise l’écosystème des start-up
françaises en France et à l’étranger.
Il apporte reconnaissance nationale
et visibilité mondiale pour les
entreprises locales high-tech.
La thématique lavalloise portera
sur la réalité virtuelle et la réalité
augmentée. Depuis près de 20 ans
déjà, l’agglomération lavalloise
investit dans le développement
de ces deux technologies. Le
salon Laval Virtual est devenu
une référence incontournable au
niveau européen et international
et Laval s’est ainsi forgé une
place de premier ordre dans ces
marchés. Le territoire dispose
aujourd’hui d’entreprises à fort
rayonnement, des futurs champions,
tels que HRV, Realyz, Are +,
Haption, Uraniom ou encore des
laboratoires de recherche reconnus
internationalement. L’agglomération
de Laval a également misé sur la
création d'écoles d'ingénieurs ou
de cursus universitaires supérieurs
spécialisés dans ce domaine,
comme, par exemple, un master
en réalité virtuelle. De quoi attirer
des sociétés internationales de
renom, à l’image du Californien
Eon Reality, qui a choisi Laval
comme base européenne pour le
développement de ses technologies
et la formation de ses futurs
salariés. Ce qui n’était hier que
science-fiction rentre aujourd’hui
dans notre vie quotidienne et offre
des opportunités entrepreneuriales
très importantes. À l’image de
Le Mans, Nantes et Angers,
Laval veut obtenir son label de
compétences pour créer un
réseau et aider les entreprises
du territoire à se développer.
maine éco mai 2016 37
d'une communauté de communes…
LOI NOTRe
Une nouvelle étape vers les
de collectivités
Votée en août 2015, la loi portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République
(dite loi NOTRe) est au cœur des préoccupations de tous les élus depuis l’automne. Édictée
dans l’objectif de renforcer la coopération intercommunale, celle-ci impose que chaque
communauté de communes compte, dès le 1er janvier 2017, un minimum de 15 000 habitants.
Cette mesure implique des regroupements… qui ne se font pas sans difficultés…
y compris en matière d’harmonisation de la fiscalité et des compétences.
intercommunalité ne pouvait exister et,
d’autre part incitait les communes à
fusionner pour donner naissance à des
"communes nouvelles" afin de mutualiser leurs moyens tout en conservant
leurs compétences.
Un contexte économique
propice à la mutualisation
L
a loi NOTRe s’inscrit dans la
continuité d’un mouvement législatif lancé depuis l’aprèsguerre dans l’objectif de rationaliser
les dépenses publiques en favorisant le
regroupement des collectivités locales.
Ce texte législatif fait suite aux lois
de 1959 et 1971 visant à encourager
la fusion des communes (qui se soldèrent par un relatif échec) et à la loi
de 1992 instaurant les communautés de
communes (qui a atteint en grande partie son objectif).
Il apparaît principalement comme le
prolongement de la réforme territoriale de décembre 2010 qui, d’une
part instaurait déjà un premier seuil de
5 000 habitants au-dessous duquel une
38 maine éco mai 2016
Dans un environnement où le moindre
investissement est de plus en plus coûteux et où les frais de fonctionnement
augmentent sans cesse, il est certain
que les petites communes et communautés de communes n’ont plus les
moyens de maintenir les services
attendus par la population.
De même, la multiplication des strates
territoriales (une spécialité française),
le maintien d’un nombre exceptionnel de communes (plus de 36 000) à
l’inverse des mouvements opérés dans
les autres pays européens, complexifie
le fonctionnement des collectivités.
De surcroît depuis 2008, dans un
contexte économique de faible croissance et, surtout, alors que le déficit
public demeure abyssal, l’État a fait le
choix de transférer la gestion de certains services vers les collectivités territoriales tout en demandant à ces dernières de rationaliser leurs dépenses
en mutualisant les outils, leur personnel
et leurs actions.
"Si cette mutualisation peut générer
des économies à moyen ou long terme,
il n’en sera rien dans les premières
années, car les collectivités vont devoir
investir pour se réorganiser, mais aussi
intégrer des services supplémentaires
sans compensation financière de
l’État", résume Alain Dilis, président de
l’association des maires et adjoints de
la Mayenne et maire de Saint-Germainde-Coulamer, qui souligne "la souffrance des collectivités."
Marc Joulaud, président de l’association des
maires et adjoints de la Sarthe, maire de
Sablé-Sur-Sarthe, président de la Communauté
de communes du Pays sabolien et député
européen.
à l'autre
regroupements
De la difficulté des fusions
La mesure de la NOTRe la plus en vue
concernant les intercommunalités, et
qui suscite actuellement le plus de polémiques, est indéniablement la mise en
place du seuil plancher de 15 000 habitants (1), en deçà duquel une communauté de communes ne peut plus
exister à compter du 1er janvier 2017.
Cette réforme implique, en effet, divers
regroupement de collectivités qui ne se
font pas sans difficultés.
Face à ce couperet, tous les départements ne sont pas "logés à la même
enseigne". Ainsi, en Mayenne, toutes
les communautés de communes regroupent déjà plus de 15 000 habitants, les unes depuis leur création,
les autres - souvent les plus petites ayant anticipé le mouvement en se
regroupant entre 2012 et 2016, dans
la continuité de la réforme territoriale
de 2010. Par conséquent, le Schéma
départemental de coopération intercommunale (SDCI) n’évoluera quasiment pas, à l’exception de la fusion
de la Communauté de communes du
Pays de Loiron (17 000 habitants) avec
la Communauté d’agglomération de
Laval qui vient d’être confirmée par la
Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), au grand
désarroi des élus du Pays de Loiron.
À l’inverse, la Sarthe est fortement
impactée par cette nouvelle réforme,
dans la mesure où les deux tiers des
communautés de communes du département comptent entre 5 000 et
15 000 habitants. Selon le nouveau
Schéma départemental de coopération
intercommunale, adopté par la CDCI du
25 mars, le nombre d’intercommunalités sarthoises passera de 30 (2) à 17
au 1er janvier 2017 et six territoires
intercommunaux seulement conserveront leur périmètre actuel. "À l’issue
de la réforme territoriale de 2010,
plusieurs communautés de communes
avaient commencé à se rapprocher.
Mais, les élus prévoyaient majoritairement de concrétiser leur projet en
2020, pour que la création des nouvelles intercommunalités coïncide avec
les prochaines élections municipales
et communautaires", explique Marc
Joulaud, président de l’association
des maires et adjoints de la Sarthe,
maire de Sablé-Sur-Sarthe, président
de la Communauté de communes du
Pays sabolien et député européen. Ce
dernier regrette, en ce sens, que le
délai imposé aux élus pour finaliser les
regroupements, à savoir le 1er janvier
2017, soit beaucoup trop court. En
effet, même si beaucoup de conseillers municipaux et communautaires
admettent que ces fusions peuvent
être utiles et qui est nécessaire de fixer
des échéances, chacun considère que
le temps qu’il lui est aujourd’hui imparti
n’est pas raisonnable. Pour preuve :
lancé dès septembre dans le cadre du
planning défini par la loi, mené par la
CDCI et la préfète, le redécoupage des
intercommunalités sarthoises a donné
lieu à des discussions houleuses sur
tous les territoires concernés, même
si, comme le souligne Marc Joulaud,
la CDCI s’est appliquée à auditionner
toutes les communes qui souhaitaient
Alain Dilis, président de l’association des
maires et adjoints de la Mayenne et maire de
Saint-Germain-de-Coulamer.
faire entendre leur voix. Les débats ont
même conduit à la démission du président de la Communauté de communes du Saosnois et ont mis à jour
des divergences profondes au sein
d’intercommunalités qui paraissaient
pourtant solides. La redéfinition du
Schéma départemental de coopération
intercommunale risque de perpétrer
des rancoeurs qui augurent mal du
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maine éco mai 2016 39
d'une communauté de communes…
bon fonctionnement des futures intercommunalités. L’élection des instances
dirigeantes, en janvier prochain, seront
sans doute plus politisées qu’elles ne
l’étaient dans les conseils communautaires de la première génération.
avec lesquelles elles voulaient travailler. C’est dans cet esprit qu’Alain Dilis
a rappelé en CDCI, "qu’il faut laisser les
maires être acteurs de leur territoire.
Par nature, cette loi NOTRe divise les
élus."
L’État a le dernier mot
De la difficulté
d’harmoniser
les compétences
et la fiscalité
Outre son caractère précipité, les élus
reprochent à la loi NOTRe, comme on
pouvait le reprocher à la réforme de
2010, de donner à l’État un pouvoir
dérogatoire et quasi-régalien qui ne
tient guère compte de l’avis des édiles
communaux et intercommunaux, pourtant concernés au premier rang. En
effet, même si la CDCI a eu le pouvoir
de modifier le premier schéma proposé
par l’autorité préfectorale - pouvoir
qu’elle a utilisé en Sarthe - et bien que
les conseils municipaux et communautaires soient sollicités à deux reprises
pour donner leur avis - mais il ne s’agit
que d’un avis -, c’est bien l’État qui
aura le dernier mot dans la définition
des nouveaux périmètres intercommunaux. La réussite de la loi de 1992 qui
présidait à la création des communautés de communes était pourtant liée au
fait que l’on ait laissé aux municipalités la liberté de choisir les communes
Une fois défini le contour des intercommunalités, les élus doivent désormais
s’accorder sur les compétences de leur
nouvelle collectivité.
Dans ce cadre, la loi NOTRe détermine
sept compétences intercommunales
obligatoires. Elle renforce le pouvoir
des communautés de communes en
matière économique et touristique en
leur attribuant la gestion de toutes les
zones d’activités économiques du territoire (jusqu’alors réduite aux seules
zones intercommunales), le soutien aux
activités commerciales (nouveau domaine d’intervention), la promotion du
tourisme (jusqu’alors pas obligatoire).
De plus, la loi impose la prise en charge
de différents services, les uns s’inscrivant dans la continuité des pratiques
actuelles (aires d’accueil des gens
du voyage, collecte et traitement des
déchets), les autres représentant de
nouveaux transferts de charges de
l’État vers les collectivités : gestion des
milieux aquatiques à partir de 2018,
assainissement et eau (réseaux collectifs) à compter de 2020.
De plus, les élus doivent choisir un minimum de trois compétences facultatives parmi sept proposées. Là encore,
comme le montrent les premières discussions, ce choix risque d’être source
de conflits. Certains territoires se sont,
en effet, construits autour d’actions qui
ne sont pas la priorité de leurs nouveaux partenaires, l’un privilégiant par
exemple le tourisme, quand l’autre a
parié sur la culture.
Mais, la première difficulté des élus
sera, sans doute, d’harmoniser les
régimes fiscaux et les taux d’imposition
qui peuvent varier très sensiblement
d’une collectivité à l’autre. Il est, ainsi,
des communautés de communes aux
finances saines qui n’apprécient guère
de devoir se marier avec des voisins
endettés et d’être contraintes d’augmenter de 30 % le montant des taxes.
La loi NOTRe génère enfin une autre
crainte : que les intercommunalités
perdent leur caractère de proximité.
"Il est essentiel que chaque citoyen
puisse continuer à avoir un interlocuteur dans son quartier et des services
près de chez lui. La commune doit rester le premier échelon des collectivités
et l’intercommunalité demeurer un outil
de mutualisation à leur service", affirme
en ce sens Alain Dilis. Qu’adviendra-t-il
des services communautaires dans ces
plus vastes territoires ? La question est
légitimement posée, notamment pour
ce qui concerne les sièges des collectivités.
À l’évidence, cette loi suscite plus d’inquiétudes que d’espoirs et plonge les
élus dans une grande perplexité. Dans
la mesure où tout recul gouvernemental est désormais inenvisageable, il
appartient désormais aux collectivités
d’appliquer les nouvelles règles en
espérant qu’elles pourront avancer à
un rythme réaliste. "Il est maintenant
temps de faire une pause dans les
réformes pour laisser aux élus le temps
de s’adapter à la nouvelle donne", prévient ainsi Marc Joulaud.
◗ Cyril Laporte
(1) Ce chiffre peut varier quelque peu, à la baisse,
suivant la densité de population du département.
(2) En incluant la Communauté urbaine d’Alençon
à laquelle adhèrent déjà quatre communes sarthoises et qui s’apprête à absorber la commune
nouvelle de Villeneuve-en-Perseigne.
La loi NOTRe en trois questions ?
La loi NOTRe ne concerne-t-elle que les
communautés de communes ?
Non. Un pan important de la loi NOTRe est aussi consacré
à la répartition des compétences entre les conseils
régionaux et départementaux qui, jusqu’alors, pouvaient
intervenir dans tous les secteurs de décisions, de manière
concomitante, voire concurrentielle. Désormais, la Région
est notamment la collectivité de référence pour toutes les
questions économiques, tandis que le Département a vu
son rôle renforcé dans le domaine des aides sociales.
La loi NOTRe encourage-t-elle la création
des communes nouvelles ?
Si la loi NOTRe ne modifie pas le statut de commune nouvelle
née de la réforme de 2010, elle a entraîné, par exemple dans
le Maine-et-Loire, la naissance de communes nouvelles à
l’échelle des intercommunalités actuelles ; ces dernières
pouvant, par ce biais, conserver toutes leurs compétences
sans les déployer à l’échelle du nouveau territoire. Pour
40 maine éco mai 2016
l’instant, la majorité des élus sarthois et mayennais semblent
ne pas vouloir mener en parallèle les processus de fusion des
intercommunalités et la création de communes nouvelles, même
si quelques-unes ont vu le jour sur les deux départements.
"Respecter la volonté des élus locaux est la condition sine qua
non à la réussite des fusions de communes", rappelle Alain Dilis.
Quel avenir pour les syndicats mixtes ?
La loi NOTRe prévoit la suppression des syndicats mixtes de taille
inférieure aux intercommunalités. Cette mesure inquiète Alain
Dilis, qui souligne l’utilité des petits syndicats de proximité chargés
de gérer, par exemple, des écoles ou des maisons médicales.
"L’économie que générerait la suppression de ces syndicats
est à prouver. Par ailleurs, il faut rappeler que l’État lui-même a
encouragé à une certaine époque leur création, afin de faciliter
le fonctionnement et la mutualisation de services de proximité
entre communes." Pour Marc Joulaud, cette évolution n’est pas
prioritaire, d’autant que les syndicats d’eau, principalement visés
par la loi, ont déjà fait l’objet de fusions rationnelles depuis 2010.
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prix à la consommation (IPC) augmente
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des variations saisonnières, il baisse
de 0,2 %, comme le mois précédent.
Sur un an, l'IPC se replie (- 0,2 %
après + 0,2 % en janvier 2016), pour
la première fois depuis mars 2015.
L'évolution des prix de l'énergie et
celle des services expliquent en grande
partie ce mouvement. Sur un mois, la
hausse des prix à la consommation
en février résulte surtout du rebond
saisonnier des prix des produits manufacturés après les soldes d'hiver et de
celui, moindre cette année, des services liés au tourisme. Par ailleurs, les
prix des produits pétroliers reculent de
nouveau tandis que les prix des produits alimentaires sont stables.
mestre précédent. Sur un an, l'ICC se
redresse légèrement (+ 0,2 % après
- 1,2 %).
108,41 : Au quatrième trimestre 2015,
l'indice des loyers commerciaux s'établit à 108,41. Sur un an, il continue de
baisser légèrement comme les deux trimestres précédents (- 0,1 %).
(mars 2016)
Selon les chefs d'entreprise interrogés en mars 2016,
le climat conjoncturel dans l'industrie est en léger recul.
L'indicateur synthétique perd 2 points mais reste à un
niveau (101) légèrement supérieur à sa moyenne de long
terme (100). L'indicateur de retournement se replie et passe
dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle.
En mars 2016, le solde d'opinion des industriels sur leur
activité passée, déjà inférieur à sa moyenne de long terme,
continue de se dégrader (- 16 points depuis novembre
2015). Celui sur les perspectives personnelles de production
se replie (- 4 points) mais reste à un niveau (14) bien
au-dessus de sa moyenne de longue période (5).
9,67 € : Smic horaire brut (depuis le
1er janvier 2016) soit un brut mensuel
de 1 466,62 € sur la base de la durée
légale de 35 heures hebdomadaires
(151,67 h de travail). Augmentation de
0,6 %.
Toutefois, les industriels sont un peu plus optimistes qu'en
février sur les perspectives générales de production du
secteur (+ 3 points). Le solde correspondant est supérieur
à sa moyenne de long terme depuis février 2015.
1,01 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à
1,01 % pour le 1er semestre 2016 quand
le créancier est un professionnel (4,54 %
si c'est un particulier).
Enfin, les industriels sont quasiment aussi nombreux qu'en
février à juger que leurs stocks de produits finis sont inférieurs
à la normale : le solde d'opinion correspondant augmente de
1 point mais reste inférieur à sa moyenne de long terme.
1 629 : L'indice du coût de la construction (ICC) s'établit à 1 629 au quatrième
trimestre de 2015 après 1 608 au tri-
En mars, les carnets de commandes restent légèrement
supérieurs à leur moyenne de longue période même
s'ils se dégarnissent un peu à l'étranger.
Industrie du bâtiment
Le climat conjoncturel reste
maussade en mars 2016
Commerce de détail/commerce
et réparation automobiles
Selon les chefs d'entreprise du bâtiment interrogés en mars 2016,
le climat des affaires reste dégradé. L'indicateur qui le synthétise
est stable et se situe nettement au-dessous (92) de sa moyenne de
long terme (100). L'indicateur de retournement se maintient dans
la zone de climat conjoncturel favorable.
Le climat des affaires se redresse
en mars 2016
Dans le commerce de détail et
le commerce et la réparation
automobiles, le climat des affaires se
redresse selon les chefs d'entreprise
interrogés en mars 2016. L'indicateur
qui le synthétise regagne trois
points et se situe à 104. Il est
supérieur à sa moyenne de long
terme (100) depuis début 2015.
Les chefs d'entreprise du commerce
de détail et du commerce automobile
sont un peu plus nombreux qu'en
février à indiquer une hausse de leur
activité passée et prévue. Chacun
des trois soldes relatifs aux ventes
passées, aux perspectives de vente
et aux intentions de commandes
Enquête mensuelle
de conjoncture dans l'industrie
se redresse légèrement et repasse
au-dessus de sa moyenne de
longue période. Les perspectives
générales se stabilisent audessus de leur niveau moyen.
Les stocks sont jugés quasi stables,
un peu supérieurs à la normale.
Les commerçants sont plus
nombreux que lors de la dernière
interrogation à signaler des baisses
de prix sur le passé. Cependant, ils
sont un peu moins nombreux à en
prévoir dans les prochains mois.
La situation de trésorerie
s'est un peu améliorée, étant
désormais à sa moyenne.
(Source Insee)
Les entrepreneurs sont moins nombreux qu'en février à prévoir
une baisse de leur activité pour les trois prochains mois.
En revanche le solde d'opinion sur l'activité récente diminue
légèrement. Les deux soldes correspondants se situent
au-dessous de leur moyenne de long terme.
Les entrepreneurs continuent de juger leurs carnets de
commandes très peu garnis. Le solde correspondant diminue de
nouveau légèrement en mars. Il s'était amélioré progressivement
courant 2015. Compte tenu de leurs effectifs, les entrepreneurs
estiment que les commandes assurent 6,5 mois de travail, un
niveau stable et supérieur à sa moyenne de long terme (5,4 mois).
Depuis 2008, le taux d'utilisation des capacités de production est
inférieur à sa moyenne de long terme. En mars 2016, il fléchit un
peu, à 85 % après 85,3 %. Les goulots de production concernent
environ un entrepreneur sur cinq, contre un sur trois en moyenne
depuis 1993.
Les chefs d'entreprise sont légèrement moins nombreux qu'en
février à annoncer des baisses de prix. Le solde d'opinion
correspondant reste cependant très inférieur à sa moyenne
de longue période.
maine éco mai 2016 43
Lu pour vous dans la presse
Énergies renouvelables :
éloge de la lenteur
transformation numérique du modèle
industriel allemand".
d'un renouvellement des usages, des
capacités et des relations.
L'Usine Nouvelle - N° 3457
25 février 2016
Égalité femme-homme
pour l’éducation et
l’emploi
Mode : jeunes créateurs
sur la voie de l'industrie
Des start-up font le pari d'exploiter
les faibles courants d'eau et d'air
pour produire de l'électricité. En
se démarquant de la course au
gigantisme de l'éolien et de l'hydrolien
qui misent sur la puissance des vents
et des courants forts. À l'inverse,
les gisements d'énergie diffuse ont
l'avantage d'être quasi illimités et
sont souvent situés au plus près
des consommateurs, dans les villes
notamment.
2015, année record pour
les brevets en Europe
Les Échos - 4 et 5 mars 2016
Les demandes de brevets en Europe
sont très dynamiques, avec une
hausse record de 4,8 % l'année
dernière. Les États-Unis arrivent en
tête des pays déposants, devant
l'Allemagne et l'Ile-de-France se
distingue en tant que première région
du continent.
Allemagne : les ETI font
l'industrie du futur
L'Usine Nouvelle - N° 3458
3 mars 2016
Si la France peut s'inspirer de
l'industrie 4.0 allemande, c'est sur
l'implication des ETI, qui jouent un
rôle moteur outre-Rhin. C'est l'un
des constats de Dorothée Kohler
et Jean-Daniel Weisz dans leur
ouvrage "Industrie 4.0 : les défis de la
44 maine éco mai 2016
Insee Flash Pays de la Loire
Mars 2016
Si les filles réussissent mieux leur
scolarité, les écarts avec les garçons
sont plus resserrés dans les Pays de
la Loire qu’au niveau national. Les
parcours de formation sont encore
très sexués. La part des femmes dans
certaines formations supérieures
est relativement faible, même si elle
progresse. Sur le marché du travail,
les ligériennes possèdent un taux
d'emploi élevé et un taux de chômage
faible, mais les conditions d’emplois
sont globalement moins favorables
que dans les autres régions. Les
femmes occupent des emplois plus
fréquemment éloignés de leur niveau
de qualification.
Numérique et conditions
de travail : les enjeux
d'une transformation en
marche
Travail & Changement - N° 362
Février - mars 2016
La transition numérique bouleverse
l'ensemble des dimensions du travail,
depuis ses organisations jusqu'à ses
finalités, en passant par les manières
de le réaliser et par les conditions
dans lesquelles il s'exerce. Elle ouvre
des perspectives de transformation
sociale des rapports au travail et des
organisations de travail sur la base
L'Usine Nouvelle - N° 3458
3 mars 2016
En France, l'industrie de la mode est
composée en majorité d'entreprises
de moins de 50 salariés. Pour résister,
ces petits acteurs mutualisent
leurs moyens et misent sur une
communication digitale. Deux
exemples avec Le Slip Français et
Le Soulier Français.
La franchise, formule
anticrise pour
les franchisés comme
les franchiseurs
Les Échos - 9 mars 2016
Les nombre de franchiseurs et de
franchisés a encore progressé de
2 % l'année dernière. Le secteur est
tiré par la volonté des chaînes de
limiter leurs capitaux investis. Dans
la restauration, les chaînes recourent
toujours plus à la franchise et pas
seulement dans la restauration rapide.
La France, leader
européen de l'amorçage
dans les start-up
Les Échos - 9 mars 2016
Une étude menée par Tech.eu
et dévoilée en avant-première
enregistre une explosion du nombre
d'investissements en France depuis
le début de l'année. Entre janvier et
février, 97 investissements dans les
start-up ont été enregistrés en France,
contre 14 sur la même période en
2015. L'Hexagone se place ainsi en
tête du classement européen, devant
le Royaume-Uni et l'Allemagne.
L'utilisateur au cœur
des innovations
connectées
LSA - N° 2403 - 10 mars 2016
Samsung et son Galaxy S7, LG et
son LG5… les annonces attendues
n'ont pas déçu ! Mais, au-delà des
nouveaux smartphones, le Mobile
World Congress, à Barcelone, a fait
la part belle aux objets connectés.
Les constructeurs ont la volonté de
proposer des accessoires pour profiter
au maximum des possibilités des
appareils. Un vrai écosystème à ne
pas négliger.
Moins de financements
pour les entreprises
dirigées par des femmes
Les Échos - 8 mars 2016
Les petites et moyennes entreprises
de croissance dirigées par des
femmes "surperforment" ! Et pourtant,
les dirigeantes restent désespérément
à l'écart des circuits de financement
en capital, qui pourraient transformer
leur PME en belle ETI…
Spécial Égypte
Moci - N° 2005
10 mars 2016
L'Égypte est en voie de sortir des
années de marasme économique qui
ont suivi la révolution. La croissance
est de retour et les investisseurs
répondent présents. Le pays possède
un énorme marché et une position
stratégique, mais il doit affronter
des problèmes de taille, dont le plus
urgent : les restrictions sur les devises
étrangères.
devrait très vite se retourner, à en
croire une étude particulièrement
fournie que vient de publier le cabinet
Oliver Wyman.
"Étudier 160 milliards
d'impressions sociales"
L'Usine Nouvelle - N° 3459
10 mars 2016
La révolution
des batteries
L'étude "Big Data du retail" a exploré,
en 2015, plus de 325 comptes
sociaux de 54 enseignes françaises
et américaines sur Twitter, Facebook,
Instagram, Google+ et YouTube. Une
immersion au cœur des impressions
sociales qui a fait émerger les
stratégies performantes des
enseignes sur les réseaux sociaux.
Et permis, aussi, de mesurer
le chemin qui reste à parcourir.
Les hommes cadres
vivent toujours six ans
de plus que les hommes
ouvriers
Insee Première - N° 1584
Février 2016
Drones : le marché va
enfin décoller
Depuis la fin des années 1970, les
hommes de 35 ans ont gagné
7 années d’espérance de vie et
les femmes 5,5 années. Toutes les
catégories sociales ont profité de ce
progrès et les écarts entre les cadres
et les ouvriers se sont maintenus. Les
hommes cadres vivent en moyenne
6 ans de plus que les ouvriers dans
les conditions de mortalité de 20092013. Chez les femmes, les inégalités
Usinenouvelle.com - 3 mars 2016
Comment la France, qui a été
pionnière en mettant en place une
réglementation dès 2012, a-t-elle pu
laisser le jeune marché du drone civil
sur le bas-côté ? Face à la percée
des engins de loisirs, les drones
professionnels semblent avoir raté
le coche des grands contrats et des
marchés d’ampleur. Mais la situation
Contrôle fiscal :
les bons réflexes
pour faire face
La France séduit
à nouveau les
investisseurs
étrangers
Les Échos - 15 mars 2016
Usinenouvelle.com - 22 mars 2016
Le stockage de l'électricité n'est
plus un mythe. Grâce aux batteries,
il s'installe au cœur des réseaux
électriques. De nouveaux marchés
industriels s'ouvrent, portés par les
batteries au lithium-ion. Indispensable
aux ordinateurs, aux smartphones
et aux tablettes, ce type de batterie
s'impose dans tous les secteurs.
Points de vente - N° 1190
7 mars 2016
sociales sont moins marquées, seuls
3 ans séparent l’espérance de vie des
cadres et des ouvrières.
Selon le dernier rapport de Business
France, l'Hexagone a attiré un peu
moins de décisions d'investissement
en 2015 qu'en 2014 (962 soit
- 5 % en un an) mais celles-ci ont
généré davantage d'emplois créés
ou maintenus (33 682 soit + 27 %
d'augmentation et le plus haut
niveau atteint depuis 2007). Les
investissements étrangers concernent
principalement des sites de production
et la France a attiré plus de centres de
décisions mondiaux.
La logistique
veut s'adapter au
comportement du
consommateur
Le contrôle fiscal est souvent envisagé
avec inquiétude par beaucoup
d'entreprises. Pour y faire face, il est
essentiel de bien comprendre son
déroulement et ainsi de mettre en
place des actions prioritaires pour
obtenir les meilleures chances de
succès possibles.
Les cinq règles d'or
pour une PLV efficace
LSA - N° 2406
31 mars 2016
Même si la tendance est aux écrans
et au digital, le présentoir reste le
support roi pour mettre en valeur
un produit en rayons. Il reste un
outil performant plébiscité par les
industriels et les distributeurs pour
dynamiser les rayons et doper les
ventes.
Les Échos - 22 mars 2016
Volontiers volatil et versatile, le
consommateur multiplie les allersretours entre les mondes virtuel et
réel. À charge pour les vendeurs
de savoir proposer des services
additionnels. Ce qui réclame
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maine éco mai 2016 45
Découvertes
MENUISERIES BOURNEUF
La belle aventure
Implantées à Parigné-l’Évêque depuis plus d’un siècle, les Menuiseries Bourneuf sont
spécialisées dans les fermetures, portes ou fenêtres, neuves ou en restauration. Après
avoir été dirigée par la "dynastie" familiale pendant trois générations, l’entreprise s’est trouvée
confrontée au départ en retraite de Gérard Bourneuf. Pascal Joubert la rachète en 2006 et
l’installe, en 2011, dans un bâtiment moderne et parfaitement équipé situé sur la commune de
Parigné-l’Évêque. Les Menuiseries Bourneuf connaissent dès lors un nouvel essor qui repose
sur l’innovation, la qualité, les nouvelles techniques de fabrication et la responsabilité sociétale.
H
ippolyte, René et Gérard Bourneuf
vont diriger l’entreprise, toujours
implantée à Parigné-l’Evêque,
pendant trois générations et assurer son développement de manière
régulière, avec un décollage marqué
en 1993. Lorsque Gérard cherche à
vendre l’affaire familiale pour profiter
d’une retraite bien méritée, la menuiserie compte 44 employés et l’usine se
trouve à la sortie du village en direction
du Grand-Lucé.
Pascal Joubert, quant à lui, a une solide formation dans le contrôle de gestion et l’administration des entreprises.
Également une longue expérience dans
l’industrie : après un bref passage dans
le secteur du transport-logistique, il est
contrôleur de gestion pendant 18 ans
chez Téléplastics Industries à Challes,
société spécialisée dans la fabrication
de capsules pour les flacons de parfums, qui deviendra MT Packaging. Il
y exerce de nombreuses responsabilités dans les domaines de la direction administrative et financière avant
de devenir directeur des opérations
des trois sites. Pascal Joubert quitte
le groupe lorsqu’il est absorbé par la
société canadienne Alcan et cherche à
reprendre une entreprise.
Un organisme sarthois chargé de la
transmission dans ce domaine d’activité le met en contact avec Gérard
Bourneuf et l’affaire est conclue dans
de bonnes conditions. Nous sommes
en 2006.
46 maine éco mai 2016
Un spécialiste de
la fermeture à l’esprit
d’ouverture
Si le nouveau dirigeant ne connaissait pas le métier, il l’a vite appris et,
aujourd’hui, il a la passion du bois chevillée au corps. En 2011, notre homme
fait construire un bâtiment moderne de
4 000 m2, sur un terrain de 15 000 m2,
fonctionnel et parfaitement équipé, sur
la commune de Parigné-l’Évêque.
L’entreprise s’est diversifiée dans différentes fabrications, contemporaines
ou traditionnelles, neuves ou en restauration. Les maîtres-mots de son
développement sont l’expertise, l’innovation et la recherche de performances
avec l’obtention de classements AEV
(Air, eau, vent) thermique et acoustique
pour répondre aux exigences actuelles.
Elle travaille pour des particuliers et
artisans du bâtiment, des collectivités
territoriales, des hôpitaux, des chaînes
hôtelières renommées, des promoteurs immobiliers, sur des chantiers
de construction ou de rénovation,
toujours dans le respect des règles de
l’art et, bien sûr, des obligations liées
aux cahiers des charges des donneurs
d’ordre.
Les menuiseries extérieures sont réalisées en bois avec un assemblage par
mortaises et tenons avec double enfourchement et fermeture par crémone
encastrée pour assurer la solidité et
une parfaite isolation. S’il s’agit d’un
chantier de restauration, l’entreprise
récupère les crémones et les espagnolettes qu’elle remet en état. Fenêtres
et portes sont en double vitrage ou, si
le client l’exige, en simple vitrage, mais
toujours sur mesure. Les Menuiseries
Bourneuf fabriquent également des
cloisons et menuiseries pare-flamme,
coupe-feu et des murs rideaux.
Aujourd’hui, les effectifs atteignent
63 employés dont 33 en production,
une dizaine en pose, sept au service
commercial et cinq affectés au bureau
d’études très performant. Pour assurer
les recrutements nécessaires, le dirigeant a recours à la formation d’apprentis. Le développement commercial
passe par une agence à Paris, une à
Bordeaux et, prochainement, peut-être
une autre à Lyon. Sans compter des
contacts au Royaume-Uni où le made
in France est reconnu.
Des chantiers liés à
la restauration et aux
monuments historiques
Bourneuf monte en gamme et tend vers
le classement Monuments historiques.
Découvertes
Suivant les caractéristiques des chantiers de rénovation, cette activité relève
de l’industrie et/ou des métiers d’art.
Parfois il faut déposer, remettre à
neuf des menuiseries très anciennes
avant de les remonter sur site (portes,
fenêtres, œils-de-bœuf, lambris et
autres éléments de décoration intérieure ou extérieure). D’ores et déjà
ses références dans ce domaine sont
innombrables et prestigieuses, en
Sarthe et dans les départements limitrophes, mais aussi sur la France entière. En voici une liste non exhaustive :
au Mans : la préfecture de la Sarthe,
l’ancien siège de la Chambre de métiers, la Poste, la Société Générale et
la Chambre de commerce et d’industrie, un bel hôtel particulier situé rue
Chanzy, l’ancienne Caisse d’Épargne
place Aristide Briand.
En région Pays de la Loire : le château
de Maquillé en Sarthe, un château à
Laval, le tribunal d’Angers, le musée
des Beaux-Arts de Nantes, l’hôtel Le
Royal à La Baule.
Ailleurs en France : la Banque de
France et l’ancien hôpital Debrousse
à Lyon, des chantiers sur Bordeaux…
À Paris : l’hôtel Crillon, place de la
École Wendel à Paris.
Concorde, et, place Vendôme, le Ritz
avec notamment l’entrée, divers panneaux de style et les boiseries du bar
où Hemingway aimait étancher sa
soif à force de cocktails. Citons aussi
l’Hexagone Balard, nouveau siège du
ministère de la Défense, inauguré le 5
novembre 2015 dans le XVe arrondissement.
Une forte
responsabilité
environnementale
et sociétale
Les matériaux utilisés sont pour 40 %
le chêne, massif ou lamellé-collé, qui
provient de forêts françaises reconnues PEFC, label décerné aux forêts
bien gérées. Les bois exotiques représentent 50 % des approvisionnements
et le mélèze 10 %. Les fournisseurs
sont sélectionnés sur leur engagement
à mettre en œuvre des pratiques de
gestion forestière durable. L’entreprise
recherche également à réduire l’impact de ses activités sur l’environnement et, dans cette démarche, elle a
réalisé un bilan carbone avec l’Ademe.
Depuis deux ans, la société a permis
Maison médicale à Écommoy.
la replantation de 800 arbres. Nos
menuisiers travaillent le bois, ils en
connaissent la valeur et respectent la
forêt.
De la matière première à la matière
grise, Bourneuf se bat sur tous les
fronts : elle a aussi participé à un projet école-entreprise Speed Défi, sur
le thème du "recyclage des menuiseries bois ", mené en partenariat avec
l’École supérieure du bois. Les meilleurs projets réalisés par les étudiants
furent récompensés par un jury de
professionnels.
Pascal Joubert a fait sienne la formule
"La réussite ne vaut que lorsqu'elle
est partagée avec tous ceux qui l'ont
permise". Il insiste en affirmant que les
hommes heureux donnent le meilleur
d’eux-mêmes, toute une philosophie !
Le personnel semble effectivement
satisfait de ses conditions de travail,
et les locaux accueillants, ouverts sur
la campagne, lumineux et fleurant bon
le bois, créent une ambiance chaleureuse. Dans les bureaux, atmosphère
feutrée, tout le monde est attentif
à son travail, dans les ateliers peu
de bruit et même concentration. À
notre époque, il devient indispensable
d’améliorer les performances écono-
mique, environnementale et sociétale
et l’entreprise commet un sans-faute.
Les Menuiseries Bourneuf sont sur
la bonne voie, bien enracinées sur
leur territoire, avec des branches qui
s’élancent haut dans le ciel.
◗◗ Francis Landier
Source : La Vie Mancelle & Sarthoise
maine éco mai 2016 47
Changement de propriétaire
SARTHE
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emporter et à livrer.
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particuliers et à domicile.
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de pêche et de produits dérivés,
commerce de détail de produits non
alimentaires.
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châssis roulants.
Le Mans
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PROVOST AUTOMOBILES
Exploitation, achat et création de fonds
de garage ainsi que d'ateliers de
mécanique, tôlerie, peinture, électricité
automobiles, vente de tous véhicules
MW HYDRAULIQUE
Exploitation d'une centrale
hydroélectrique.
L'Huisserie
170 000 €
EUZENAT PEINTURE
Peinture intérieure et extérieure, pose
de plaques de plâtre, revêtements
sols et murs, faïence, carrelage, petits
travaux de maçonnerie, vente de
peinture.
Laval
10 000 €
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Exploitation de surfaces commerciales
comportant notamment la vente de
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48 maine éco mai 2016
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Saint-Corneille
60 000 €
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Restauration rapide sur place, à
emporter ou sur les marchés, vente de
boissons non alcoolisées.
Le Mans
8 000 €
Ces annonces
de ventes et cessions
commerciales sont extraites
du Bodacc.fr
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Achat, location, vente, réparations
d'appareils à jeux ainsi qu'exploitation
et entretien de tous appareils
automatiques.
Le Mans
120 000 €
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Sablé-sur-Sarthe
60 000 €
EUROGARAGE
Mécanique générale automobile.
Étival-lès-Le Mans
19 000 €
JING FA
Restaurant asiatique et à emporter.
Le Mans
120 000 €
droguerie, hygiène, parfumerie,
papeterie et généralement tous
produits vendus par ce type de
magasin.
Ernée
150 000 €
LEA COMPOSITES NORD OUEST
Fabrication et vente de pièces
industrielles en polyester, et tous
composites plastiques, vente de tous
produits et accessoires de piscine.
La Gravelle
410 000 €
MOUSTACHE CAFÉ
Débit de boissons, restaurant,
traiteur, presse, débit de tabac, jeux,
multiservice, bimbeloterie.
Landivy
26 000 €
SAS APJ LAVAGE
Lavage et nettoyage de véhicules
automobiles (en libre-service).
Gorron
36 600 €
LE P'TIT BISTROT
Bar, tabac, presse, épicerie, dépôt de
pain, dépôt de gaz, point poste, relais
banque, jeux FDJ.
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