La Grôle n°3
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La Grôle n°3
JOURNAL anonyme GRATUIT et sans preuves de l’association EVAIL Dépot légal : février 2003 Et tout à coup ! paf ! Juste quand il faisait si chaud, l’Europe s’est fâchée toute rouge…bon pas de panique Raff’ a obtenu un sursis de 6 mois… ça nous mène après les Régionales …ouf !!! Alors bien sur, le marais est une terre hyper fertile et les gros céréaliers y gagnent bien, et en plus ces gars là ils parlent fort et on les écoute...pis alors des politiciens à courte vue, ils s’en servent bien pour brailler aussi. En même temps y’a le Parc qui devrait absolument retrouver son label perdu cette année sinon il peut disparaître. Et alors bon y’a ce dossier NATURA 2000 qui se barre en couilles zut c’était le seul ou il était crédible. Et vraiment je vous assure tout le monde est crispé… mais crispé! on va bien rigoler! Allez… BONNE ANNEE ! - à télécharger aussi en PDF sur notre site (http://maraispoitevin.evail.free.fr MODE DE REPRODUCTION :La GRÔLE a cette faculté rare dans le monde des canards, d’être autoreproductible à la photocopieuse. Ceci, pour porter loin ses crôââassements dans le vaste monde (c’est DIEU qui l’a dit: Crôââassez et multipliez...)... C’est sympa les fêtes, on est tous bien content d’être heureux. Et y’en a un pour qui c’est de plus en plus la fête ces temps ci, c’est le Marais Poitevin ; Ah mes amis, que d’émotions en ce moment! Surveillons bien 2004 car il va s’en prendre sûrement plein des super BONNES RESOLUTIONS. Rappelons juste qu’à l’échelle européenne (et un peu plus car les oiseaux n’ont pas nos frontières), le marais est une zone majeure pour les migrateurs. A ce titre des mesures de protections (et les thunes qui vont avec) ont été acceptées par la France auprès de l’Europe, mais depuis des décennies ces mesures ont été systématiquement bafouées, le marais a été tout drainé et les canaux tout bien bouchés… Edité et imprimé par l’Association EVAIL Décembre 2003 Un million de francs par jour ! Parce qu’il soutient une agriculture céréalière intensive dans le marais poitevin, inadaptée à la préservation des milieux naturels comme il s’y était pourtant engagé, l’état français est aujourd’hui condamné par la commission européenne. Si des mesures concrètes, permettant de rétablir 10 000 hectares de prairies ne sont pas mises en place, l’état est menacé (avec un sursis de 6 mois depuis septembre…) de payer une amende journalière de 150 000 euros ! Il va couter combien au contribuable le quintal de maïs ? Pour le profit de combien de céréaliers ? A ce prix là, ça vaut peut-être enfin le coup de réfléchir à une autre agriculture dans le marais et à une autre gestion de l’eau… Le marais n’en serait que plus beau et plus riche. On nous refait un Parc dans le dos… Un Parc Naturel Régional dans le Marais….bonne idée, originale en plus..….Tiens, au fait, y’en a pas déjà eu un…a, si…, et ça avait pas marché…Pourquoi, déjà ? Parce que les habitants n’étaient pas associés au projet ? Parce que le Parc ne décide de rien en terme agricole ou hydraulique ? Parce que le Parc ne s’occupe quasiment que de tourisme ? Parce qu’il s’agit d’une structure politique, menée par des élus qui sont exactement les mêmes que dans toutes les autres instances, qui sont souvent d’accord pour faire du maïs, empêcher la crue, labourer les prairies, empoisonner les ragondins à la bromadiolone, et faire de la batellerie lèche vitrine vide comme à Coulon. Le pire, c’est qu’ils font encore pareil. Vous ne le savez peut-être pas, mais en ce moment, de nombreuses réunions ont lieu pour Plan vélo : notre feuilleton rédiger la charte du futur probable parc….et ce qu’ils appellent concertation se limite aux institutions du type comité départemental du tourisme, chambre d’agriculture, FNSEA… même le syndicat de la batellerie (aussi critiquable soit-il !) n’est pas convié ! Un nouveau Parc, pourquoi pas, à condition de tirer les conclusions des erreurs du passé, en se dotant d’une véritable structure scientifique, en jouant un rôle dans la gestion des niveaux d’eau, en maintenant une crue hivernale sur le marais mouillé, en aidant les agriculteurs à trouver des financements pour qu’ils aient au moins autant d’intérêt à faire de l’élevage que du maïs, et en demandant aux gens du marais ce qu’ils attendent, eux, de ce label ?... fleuve... En septembre dernier, le préfet des Deux-Sèvres a déclaré le projet de piste cyclable sur les berges de la Sèvre entre Magné et Arçais mené par le Conseil Général des Deux-Sèvres (CG 79) d’intérêt public. C’est-à-dire que dès demain, le CG 79 peut envoyer les pelleteuses flinguer les bords de Sèvres…au nom du développement touristique. Mais après un an de démarches, après que tout soit décidé, le CG 79 a finalement daigné nous recevoir au comité de pilotage du projet, qui regroupe des élus et des représentants de diverses institutions telles que la DIREN ou le Parc Interrégional. On s’est dit qu’ils se foutaient de notre gueule, mais on y est allé quand même. On a eu le droit de causer pendant une bonne vingtaine de minutes et on nous a dit au revoir. Pas le droit d’assister à l’ensemble de la réunion. Toujours est-il qu’on a dit ce qu’on avait à dire, expliquant à toutes ces braves gens que ce projet allait à l’encontre de l’intérêt général (dépenses publiques injustifiées, détérioration du milieu…) et qu’un jour peut-être il faudrait que les aménageurs arrêtent de bousiller le marais avec des projets menés en dépit du bon sens. Tous ces décideurs disposent aujourd’hui des éléments pour prendre les résolutions qui s’imposent, notamment celle de revoir leur copie. Nous comptons maintenant sur leur compétence et leur compréhension du marais, de la richesse biologique et humaine qu’il représente, pour corriger ce projet absurdement inadapté et fâcheux pour l’équilibre de l’écosystème de la Sèvre-Niortaise… ..à suivre. Le Marais, l’Europe la France et la Vendée. A l’heure ou seule l’Europe semble se soucier du Marais Poitevin et de son devenir en tant que zone humide, que la France est menacée d’une énorme sanction pour sa gestion calamiteuse depuis des décennies de la dite zone. Dans le petit royaume d’à côté, Phiphi et sa cour, remuent ciel et terre pour faire la cour aux maïsiculteurs majoritaires de la FDSEA afin surtout de faire pression sur l’état et qu’on se souvienne de lui. Le Conseil Général de Vendée multiplie les courriers aux maires, les appelants, en toute, mauvaise foie, a protester contre le programme Natura 2000, « imposé par les technocrates de Bruxelles au mépris des agriculteurs du Sud Vendée ». Anti-européen convaincu, Phiphi aura-t-il le courage de dire totalement NON à l’Europe, en proposant aux mêmes maïssiculteurs de renoncer aux aides substantielles qu’ils perçoivent dans le cadre de la Politique Agricole Commune pour l’irrigation et le drainage des terres...Moi ça me dérangerai pas qu’on donne à la Vendée et à son roitelet, son indépendance et qu’on lui coupe les bourses... J’ai vingt ans. J’suis pas maraîchin mais j’voudrais bien. Le Développement Durable, J’ai deux mains mais pas de terrain. Quand j’écoute les anciens qui causent du marais, je les envie et je les plains. Quand y causent du marais d’avant, y disent qui voyaient le fond de l’eau même su’ la Sèvre, y’avait plusieurs mois d’Evaïe, y allaient pécher les carpes sur le marais blanc..., les vermaïes étaient prolifiques, y voyaient tout un tas de bestioles, y avait des mottes, des prairies, des rouchies et des terrées partout, y travaillaient dur mais au fond ben y z’étaient beunaise, heureux d’être libres et libre d’être heureux, ben je les envie et je me dis que je voudrais bien être vieux comme eux. P’is après je pense qu’y ont vu tout ça pourrir, les terrains abandonnés, les fossés qui se bouchent, les terrées dont plus personne s’occupe, le niveau d’eau qui joue au yoyo (Plus basse en hiver qu’en été qu’elle est la flotte, ça va pas non !), les prairies on été labourées, et des charognards vendent du marais sauvage et de l’authentique, ben j’me dis qu’y doivent bien avoir les boules et ça me fout les boules avec. SAUVONS LES BATAIS ! petite Annonce: Et si on lui donnait un autre nom ? Changement Inexorable ! Non P ro gr è s I n f i n i ! Non A c c ro i s s e m e n t I n o u bl i abl e . non Essor Indélébile . non P ro gre s s i o n P ro gre s s i s t e ? non Incendie Inextinguible ? non , Empreinte Inef façable non Marche ou Crève ? euh... non Cet été, du 15 au 26 juillet 2003 a été organisé un Brain-storming chez les conseillers du M.E.D.D. Chantier Européen . (Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable ) En partenariat avec le Centre Social du Marais, L‛Evail à participé à l‛animation de ce chantier. Une quinzaine de jeunes, accueuillis sur Bessines au gîte d‛étape, sont venus entretenir un bout de marais et gemmer* un batai de 15 pieds. Il y eut la chaleur toride de l‛été et cette pratique se fait géneralement les hivers. Malgrés ces contraintes les jeunes ont mené leur batai à terme et il a été présenté au marché sur l‛eau du Vanneau. Ils ont surtout appris à pigouiller, à ramer et entrevu la faune, la flore et le fonctinnement du Marais. Dans le cadre de notre formation en BTS Gestion et Protection de la Nature à MELLE il nous est demandé de réaliser un projet qui implique des acteurs locaux. Nous avons décidé de rénover un batai en bois sur Arçais. Ce chantier se réalisera sur 3 week-end, à définir, et nous aurons besoin d’un coup de main. Une fois retapé, le batai sera laissé à disposition des habitants. Caro, Loïc, Guilhem et Maxime *La gemme ou le braie : Produit solide à base de goudron que l‛on fait bouillir et fondre dans un chaudron sur le feu afin d‛en enduire la piate. S‛utilise pour l‛entretien traditionnel d‛une barque pour eviter la putréfaction due à l‛eau et au soleil. On tient un C.A., à priori tous les 1er Samedis du mois Tous sont les bienvenus. maraispoitevin.evail.free.fr http:// Mèl: [email protected] SITE: Siège social de l’évail : 3 rue du stade 79210 St Georges de Rex, tel : 05 49 26 01 94 (pas en hiver...) 79000 Bessines 05 49 25 00 39 Parmi les nombreuses espèces patrimoniales liées au Marais Mouillé, on trouve le Crossope ou Musaraigne aquatique. Sa distribution est très peu connue dans le marais. Comme les mulots et campagnols, la présence des musaraignes n’est souvent détectable que par la dissection de pelotes de réjection des rapaces nocturnes (chouettes et hiboux). Ces oiseaux ne digèrent pas totalement leurs proies et rejettent les os et les poils. A partir des crânes qu’on y trouve, on peut identifier l’espèce propriétaire. Embarcadère des 3 ponts Crossope Pour nous joindre : Des pelotes pour le DES TORTUES Donc, pour mieux connaître notre patrimoine naturel, ici les micro-mammifères, pensez à chercher ces pelotes (les « bons coins à pelotes » sont les combles d’église, grange...) et les ramener à l’embarcadère en précisant le lieu de collecte. Une initiation aura lieu lors de la Nuit de la Chouette, en mars 2004, organisée par l’Evail et le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres. Ce sera l’occasion de ramener vos pelotes. En France, il existe 3 espèces de tortues à l’état sauvage et une seule espèce d’eau douce : la cistude d’Europe. Dans notre marais, y en avait aut’fois, des cistudes. Elles peuvent atteindre 20 cm de long, la carapace et vert brun foncé, légèrement striée de jaune, la peau est vert foncé avec de petites taches jaunes pâles.Aut’fois, c’était y a pas si longtemps, les dernières observations remontent aux années 70 : elles auraient disparu à cause d’une autre disparition (temporaire) : celle de l’eau (bah oui, quand le marais est vide, ça ne plaît à personne, mais pour certains c’est pire !) Maintenant, on ne voit plus de cistudes mais des tortues de Floride, vous savez ces petites tortues que l’on trouve partout dans le commerce, avec la carapace vert clair et les joues rouges, elles peuvent atteindre plus de 20 cm , alors beaucoup les libèrent dans les conches . Une espèce en remplace une autre, a priori, ça tomberait plutôt bien ; eh bien non ! car les 2 animaux ont un régime alimentaire différent la cistude va s’attaquer à de petits poissons et batraciens faibles voir déjà morts, alors que la tortue de Floride, plus vorace, s’attaquera aux alevins et aux œufs. Résultats : diminution de la quantité de poissons ; les espèces ne sont pas interchangeables. En effet, chaque milieu est régi par la loi de la chaîne alimentaire, chaque espèce mange (donc régule) une ou plusieurs espèces, et chaque espèce est mangée ( et donc régulée ) par une ou plusieurs espèces. Ainsi, chaque maillon, le plus insignifiant soit-il, possède la même importance et le tout dans un parfait équilibre… tant qu’on ne s’en mêle pas trop.