MAI 2003 86 - Site officiel du Canton de Vaud

Transcription

MAI 2003 86 - Site officiel du Canton de Vaud
MAI 2003
86
(P.D. 4/03)
EXPOSE DES MOTIFS ET PROJET DE DECRET
accordant un crédit de Fr. 966'000.– pour la participation au
développement et à l'acquisition des données dans le cadre du projet SIRE
(Système d’Information des Réseaux de distribution d'Eau)
RESUME
L’Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie et les éléments naturels
du Canton de Vaud (ECA) et le Laboratoire cantonal du Canton de Vaud (LC),
ont réalisé une pré-étude du concept d’un système d’information géographique
cantonal des réseaux de distribution de l’eau (SIRE).
Avec le projet SIRE, l’ECA et le LC veulent établir et rendre disponible un
plan général, à l’échelon cantonal, des réseaux de distribution d’eau
potable et de lutte contre le feu. Ce plan constituera une source unique
d’information, de réception et de restitution des différentes données.
A ce jour, le LC et l'ECA gèrent chacun et de manière indépendante leur propre
archivage de plans. Ces plans sont d’âge et de qualité très disparates.
L’utilisation commune de la même base d’information impliquera une
collaboration étroite entre l’ECA et le LC. En effet, une planification et un
développement optimal des réseaux est un souci partagé par l'ECA et le LC.
Il est indispensable pour cela de disposer d’un outil performant, utilisant au
mieux les techniques informatiques actuelles de stockage et de représentation
graphique des données. Ces moyens sont par ailleurs de plus en plus répandus
dans les milieux techniques concernés. Il n’est pas envisageable, à terme, de
continuer d’exploiter manuellement les plans et les données relatives aux
réseaux d’eau sans outil informatique. La mise en place d’un système
d’information géographique (SIG) est nécessaire.
–2–
Au sein de l'ECA, d’autres utilisateurs, comme par exemple la Centrale de
Traitement des Alarmes (CTA), pourront aussi bénéficier de ce système. En
plus, les 367 distributeurs d’eau du canton (dont une majorité sont des
communes) accéderont aux données qu’ils auront fournies.
Un plan général centralisé permettra de disposer à terme d’une vue d’ensemble
et instantanée des réseaux d’eau, utile à tous les intervenants dans ce domaine.
Cette vision globale et constamment à jour offrira notamment les avantages
suivants :
• une efficacité accrue lors de la planification des réseaux de distribution de
l’eau (approbation des plans directeurs et des projets relatifs aux réseaux).
• une garantie de pérennité des investissements réalisés par les distributeurs
(et des subventions versées) sur base d’une planification optimale.
• une réponse rapide et adéquate en cas de pollutions, incendies et autres cas
de catastrophes ou d’engagement ORCA.
Le projet SIRE permettra de garantir la pérennité des données relatives aux
réseaux de distribution de l’eau, par leur sauvegarde sur support informatique.
Ces données sont encore aujourd’hui, pour nombre d’entre elles, uniquement
disponibles sur support papier. La destruction accidentelle de celles-ci aurait des
conséquences catastrophiques.
Le projet SIRE s’inspire du modèle RESEAU, développé dans le canton de
Berne. Ce canton possède une structure de distribution de l’eau similaire au
canton de Vaud. Actuellement, le système RESEAU est entré dans sa phase
opérationnelle. Une collaboration entre les deux cantons dans ce domaine,
apporte non seulement d’importants gains en terme de délai (estimé à une
année) et financier (évalué à Fr. 640'000.–), mais en plus cette collaboration
permet, par le biais d’une plateforme d’échanges et d’informations, de
développer des synergies dans l’évolution du produit et d’optimiser le système
de façon continue.
Le projet SIRE ne remplace pas les plans de repérages détaillés des réseaux
(cadastre souterrain) établis par les distributeurs. SIRE apporte une vision
globale, sur tout le canton, des principaux ouvrages et conduites. Les plans de
repérages détaillés restent du ressort exclusif et de la responsabilité des
distributeurs ainsi que de leurs mandataires. Cependant, SIRE constituera pour
eux un outil d’assistance rationnel et efficace.
Le projet SIRE est un outil destiné à la planification, à l’aide à la décision
financière (octroi de subside) et à l’aide à l’intervention dans le domaine de
la distribution de l’eau (pollutions, lutte contre le feu, ORCA).
–3–
Les avantages économiques directs qu’il procure sont cependant difficiles à
quantifier. SIRE amènera certes une simplification des tâches de traitement,
d'archivage et de mise à jour des données, mais les aspects fondamentaux visés
par le projet sont autres :
le projet SIRE offrira une vision globale constamment à jour des réseaux
d’eau. Les réseaux devenant de plus en plus complexes, cette vision globale
est désormais un préalable indispensable à une planification optimale.
D’autre part, le projet SIRE permettra de garantir en tout temps la
sécurité dans les domaines d’importance vitale que sont l’alimentation en
eau potable et de la lutte contre le feu.
–4–
TABLE DES MATIERES
1.
PREAMBULE .....................................................................................10
2.
BUT DU DOCUMENT .......................................................................10
3.
ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE.................................11
3.1
Faiblesses du système actuel ...........................................................12
3.2
Exemples concrets des faiblesses actuelles......................................13
3.3
Flux actuel des données ...................................................................14
3.4
Volume actuel des dossiers traités annuellement.............................15
4.
CONTENU ET LIMITES DU PROJET ...........................................16
4.1
Objectifs ..........................................................................................16
4.2
Développement des objectifs...........................................................17
4.3
Considérations quant au projet ........................................................18
4.4
Fonctionnement ...............................................................................19
5.
ETUDE D’ALTERNATIVES DE SOLUTIONS..............................21
5.1
Critères prépondérants et contraintes particulières ..........................22
5.2
Scénarios considérés........................................................................23
5.3
Comparaison des deux scénarios .....................................................24
5.4
Scénario retenu ................................................................................26
6.
SOLUTION PROPOSEE ...................................................................27
7.
COUTS DE LA SOLUTION ..............................................................27
7.1
Coûts effectifs de la phase d’analyse préliminaire ..........................27
7.2
Coûts effectifs de la phase de conception ........................................28
7.3
Coûts effectifs de la phase de réalisation et de mise en œuvre ........28
7.4
Coûts internes du projet...................................................................29
7.5
Coûts totaux du projet......................................................................29
7.6
Fonctionnement annuel (budget ordinaire)......................................29
7.7
Les sources de financement .............................................................30
7.8
Acquisition des données des services des eaux ...............................30
–5–
8.
JUSTIFICATION DE LA DEMANDE DE CREDIT ......................30
9.
CALENDRIER DE REALISATION ET DE L'ENGAGEMENT
DES CREDITS ....................................................................................33
10.
CONSEQUENCES DU PROJET DE DECRET PROPOSE...........34
10.1
Conséquences en cas de non réalisation ..........................................34
10.2
Conséquences sur l'infrastructure ....................................................35
10.3
Conséquences sur l'effectif du personnel.........................................35
10.4
Conséquences sur le budget ordinaire .............................................35
10.5
Charge d'intérêt................................................................................35
10.6
Conséquences sur les communes.....................................................35
10.7
Conséquences sur l'environnement et l'énergie ...............................36
10.8
Eurocompatibilité ............................................................................36
10.9
Effets sur Etacom.............................................................................36
–6–
LISTE DES DOCUMENTS DE REFERENCE
HERMES
Conduite et déroulement de projets informatiques. Office
fédéral de l’informatique, Berne, tirage janvier 1998
EPFL-LASIG
Evaluation de solutions pour la mise en place d’un
système informatique pour SIRE
Alaxa Consulting
Group AG, Zurich
avec l'ECA et le LC, ont développé une analyse
préliminaire intitulée « SIRE » et composé de:
• Manuel de projet
• Inventaire des besoins des utilisateurs. Exigences
envers le système
• Coûts et rentabilité
• Rapport de l’analyse préliminaire
OFEFP
Cahier de l'environnement n° 336 – RESEAU Le
système d'information sur l'alimentation en eau dans le
canton de Berne
LEXIQUE
Application,
applicatif
Ensemble de programmes informatiques qui servent à aider
un utilisateur à faire un certain travail.
Datawarehouse
Structure informatique dans laquelle est centralisé un
volume important de données consolidées à partir des
différentes sources de renseignements d'une entreprise
(notamment les bases de données internes) et qui est conçue
de manière que les personnes intéressées aient accès
rapidement et sous forme synthétique à l'information
stratégique dont elles ont besoin pour la prise de décision.
Données
géoréférencées
Données localisées géographiquement par un système de
positionnement conventionnel (quadrillage, latitude,
longitude, etc.).
–7–
Géomatique
Discipline ayant pour objet la gestion des données
géographiques, et qui fait appel aux sciences et aux
technologies reliées à leur acquisition, leur stockage, leur
traitement et leur diffusion.
Solution
Système informatique (matériel et logiciel) qui est livré clés
en main et qui est réalisé à partir de produits de marques
diverses, ou encore qui intègre des technologies
développées par des concepteurs différents, souvent, mais
non pas de façon exclusive, par une société qui se spécialise
dans l'intégration de systèmes.
ABREVIATIONS
ACV
Administration cantonale vaudoise
AEC
Approvisionnement en eau potable en temps de crise
AIB
Assurance immobilière du canton de Berne
ASIT-VD
Association pour le système d'information du territoire vaudois
BD
Base de données
BDCO
Base de données cadastrales officielle
CAMAC
Centrale des autorisations en matière d'autorisations de construire
CAO
Conception assistée par ordinateur
CCV
Bedag Informatik - Centre de calcul Vaud
COSIG
Coordination fédérale de l'information géographique et des
systèmes d'information géographique.
CTA
Centrale de traitement des alarmes - (ECA)
CVI
Comité de validation informatique
DAO
Dessin assisté par ordinateur
DIRE
Département des institutions et des relations extérieures
DINF
Département des infrastructures
DPSI
Direction, planification et stratégie informatique
DSE
Département de la sécurité et de l'environnement
–8–
Dwh
"Data warehouse" voir lexique
ECA
Etablissement cantonal d’assurance contre l’incendie et les
éléments naturels du canton de Vaud
EMPD
Exposé des motifs et projet de décret
EPFL
Ecole polytechnique fédérale de Lausanne
FME
"File Manipulation Engine", outil de conversion des données
FR
Canton de Fribourg
GE
Canton de Genève
INTERLIS
Langage de description et mécanisme d'échange de données
géographiques. Adopté comme norme suisse.
LASIG
Laboratoire de systèmes d’information géographique (EPFL)
LC
Laboratoire cantonal du canton de Vaud – (DSE)
NE
Canton de Neuchâtel
OEHE
Office de l’économie hydraulique et énergétique (BE)
OFEFP
Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage
ORCA
Organisation et coordination des secours en cas d'accident majeur
ou catastrophe
PC
Ordinateur personnel
PDDE
Plan directeur de la distribution de l’eau
RESEAU
Projet et système d’information et de documentation pour les
installations d’eau potable et d’extinction du canton de Berne
S+T
Office fédéral de la topographie
SAT
Service de l'aménagement du territoire – (DINF)
SDE
"Spatial Data Engine", moteur de consultation de la base de
données spatial
SESA
Service des eaux, sols et assainissement – (DSE)
SFFN
Service des forêts, de la faune et de la nature – (DSE)
SGBD
Système de gestion de base de données
SIA
Société suisse des ingénieurs et des architectes
–9–
SIA GEO405
norme SIA et norme suisse sur les informations géographiques
des conduites souterraines.
SIG
Système d'information géographique
SISAT
Système d'information du SAT
SIT
Service de l'information sur le territoire – (DINF)
SJIC
Service de la justice, de l’intérieur et des cultes – (DIRE)
TCA
Tranche de crédit annuelle
UID
Unité informatique départementale
VS
Canton du Valais
– 10 –
1. PREAMBULE
Le présent document propose et justifie le développement d’un outil destiné à
seconder les organes chargés de la planification, de la gestion et de
l’exploitation des réseaux de distribution de l’eau. Le LC et l’ECA sont
directement concernés.
L’une des missions de l’ECA est de veiller à ce que les réseaux de distribution
d’eau répondent aux dispositions légales en matière de lutte contre le feu, et
notamment que les projets subventionnés par l'ECA s’inscrivent dans la
planification générale prévue dans ce but.
La mission principale du Laboratoire cantonal est d'assurer que les denrées
alimentaires et les objets usuels ne mettent pas en danger la santé du
consommateur. Le LC est en outre chargé de la planification de la distribution
de l'eau et de la surveillance de la qualité des eaux de consommation.
Il a également pour tâche de proposer et d'appliquer la politique cantonale
d'approvisionnement et de distribution d'eau potable. Les plans directeurs de la
distribution d'eau (PDDE) et les projets de création et de transformation des
installations principales de distribution d'eau doivent être approuvés par ce
service qui coordonne le développement des réseaux, met en place un concept
d'approvisionnement en eau potable en temps de crise (AEC), contrôle son
application et intervient dans le cadre du plan ORCA.
2. BUT DU DOCUMENT
Ce document décrit le projet et répond aux questions suivantes :
− Les objectifs sont-ils bien définis ? Le chapitre 3 donne une vision de la
situation actuelle, le chapitre 4 décrit les objectifs du projet.
− Les risques du projet sont-ils maîtrisables ? L'étude de solutions et
alternatives est décrite au chapitre 5. L'analyse des coûts est présentée au
chapitre 7.
− La rentabilité est-elle suffisante (aspects quantitatifs et qualitatifs),
Comment le financement est-il prévu ? Le chapitre 7 présente les coûts de
la solution. Le chapitre 8 justifie la demande de crédit.
Son but est d’être un support à la prise de décision pour la réalisation du projet.
Etant destiné aux décideurs, il évite les détails techniques qui font l'objet de
documents spécifiques pouvant être consultés sur demande.
– 11 –
Le présent document a été élaboré en collaboration avec les intervenants et
services directement concernés :
• DSE-LC et ECA pour le comité de pilotage du projet SIRE
• ECA pour les contraintes d’utilisation et infrastructure informatique
• LC pour les contraintes d’utilisation
• UID-DSE pour le processus d'exécution de la partie informatique
• DINF : SAT et SIT, pour la géomatique et le support informatique
• CTA – pour les contraintes d’utilisation
• SESA pour l’interaction entre les zones de protection des sources, les eaux
souterraines et les eaux destinées à la consommation.
• DIRE : SJIC, pour l’établissement des conventions et les relations avec
Etacom
3. ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE
Aujourd’hui, il n’existe aucune vision globale à jour des réseaux de
distribution d’eau. Toutes les données disponibles le sont uniquement sous
forme de plans et cartes sur support papier. Lors de la réalisation de travaux
modifiant les réseaux, les plans conformes à l’exécution sont simplement
archivés tels quels, sans que l’on puisse conserver une vision générale à jour.
De plus, ces différents documents sont archivés tant par le LC que par l’ECA.
La pratique actuelle pour gérer la documentation de l’eau de boisson et de
lutte contre le feu ne permet plus de garantir la connaissance parfaite et
complète de l’état actuel de l'ensemble des réseaux d’eau.
En plus d’entraîner des prestations redondantes et répétitives et par conséquent
des coûts supplémentaires pour l’ensemble de la collectivité (Etat et
communes), cette situation présente des risques du point de vue de la sécurité
des réseaux de distribution d’eau.
Il n’est guère possible de comparer la
maintenance, taux de panne ou soutien du
prévaudra avec le projet SIRE. En effet,
informatique n’est utilisée par l’ECA ou le
d’eau.
situation actuelle en terme de
fournisseur avec la situation qui
actuellement aucune application
LC dans le domaine des réseaux
– 12 –
3.1 Faiblesses du système actuel
• Le support des plans est toujours le papier. L’usure et les manipulations
risquent d’altérer la qualité de l’information du document. En cas de
destruction accidentelle de ces documents (feu, inondation ou autres), les
conséquences seraient catastrophiques et la mémoire collective détruite.
• La vision globale des réseaux est connue uniquement d’un ou deux
collaborateurs du LC et de l’ECA. En cas de changement de responsable ou
d’indisponibilité de celui-ci (vacances, maladie), ceci pose de véritables
problèmes.
• Lors de l’étude des projets et des plans directeurs, il est nécessaire de
consulter nombre d’anciens documents, sans garantie absolue d’avoir
ensuite une vision à jour de la situation. Le risque est ainsi non négligeable
de prendre une décision erronée et de planifier de façon inadéquate.
• Faute d’informations à jour centralisées, les mandataires des distributeurs
doivent passer du temps à collecter les données de l’état existant avant de
pouvoir réaliser une étude de projet. Le coût global des projets est ainsi
augmenté.
• Lors de sinistres importants en dehors des grands centres urbains, la
centrale de traitement des alarmes n’est pas en mesure de communiquer à
chaque intervenant la limite de capacité des réseaux d’eau auxquels il peut
faire appel.
En tenant compte des faiblesses du système actuel, il en ressort la nécessité de
disposer d’un outil adapté aux techniques actuelles. L’informatique est
d’ailleurs déjà utilisée par de nombreux distributeurs d’eau pour l’exploitation
des réseaux.
Il n’est pas envisageable, à terme, de continuer d’exploiter manuellement
les plans et les données sans outil informatique.
De plus, si rien n’est entrepris pour sécuriser et dynamiser la gestion des
réseaux d’eau du canton, les risques de perte des données, double travail,
manque d’information pour la prise de décision, mauvaise planification,
réaction trop lente en cas de catastrophe (due au manque de données
rapidement disponibles) etc, pourraient avoir de graves conséquences.
– 13 –
3.2 Exemples concrets des faiblesses actuelles
Exemple 1 : Mise en place d’un approvisionnement en eau en cas de crise
Le déversement accidentel d’un produit polluant dans l’unique ressource en eau
d’une commune rend celle-ci impropre à la consommation. Un
approvisionnement en eau potable en temps de crise (AEC) doit être mis en
place afin de continuer à alimenter les abonnés. Afin de déterminer quelle est la
solution optimale à mettre en place, il faut actuellement :
1.
chercher dans les archives et consulter le Plan directeur de la distribution de
l’eau (PDDE) du distributeur concerné, ainsi que ceux de tous les
distributeurs voisins .
2.
chercher dans les archives les plans des travaux exécutés sur tous ces
réseaux et les comparer aux PDDE. Ceci permettra de connaître la situation
actuelle sur le terrain. En effet, un réservoir figurant comme projet sur le
PDDE peut être construit à ce jour, une conduite nouvelle posée, etc.
3.
Ce n’est qu’une fois en possession de la vision globale à jour qu’un concept
AEC efficace peut être défini. Suivant la complexité des réseaux et l’âge
des PDDE existants, les points 1 et 2 peuvent prendre entre 2 et 8 heures,
alors qu’une réaction rapide est souvent capitale (hôpital, industries, etc.)
Avec SIRE, il sera possible d’avoir immédiatement la situation globale à
jour, ce qui permettra de mettre en place au plus vite un concept AEC
efficace.
Exemple 2 : Approbation d’un nouveau PDDE
1.
Une commune procède à la mise à jour de son PDDE datant de plusieurs
décennies. Le mandataire de la commune doit, préalablement à l’étude,
passer en revue les documents à disposition dans la commune afin d’établir
la situation à jour du réseau. Ceux-ci sont souvent incomplets.
2.
Les éléments des réseaux des communes voisines doivent être recherchés
auprès de celles-ci (alors qu’elles ne sont pas mandantes) pour analyser les
liaisons possibles.
3.
Une fois en possession de la situation à jour, le mandataire peut enfin
étudier le nouveau PDDE.
4.
Lors de la transmission pour approbation au LC du PDDE mis à jour, le LC
doit contrôler tous les plans conformes archivés au casier sanitaire de la
commune afin de s’assurer qu’aucun élément du réseau (tronçon de
conduite, etc.) n’ait été oublié, ou soit incorrectement reporté.
– 14 –
Avec SIRE, il sera possible de transmettre directement au mandataire de la
commune toutes les données nécessaires sous forme informatique avant le
démarrage de l’étude. Une réelle économie en temps et en argent pourra ainsi
être réalisée. Celle-ci peut être estimée entre un et cinq jours de traitement et
entre 2’000.- et 20'000.- par PDDE, selon l’importance de l’étude concernée.
3.3 Flux actuel des données
Le schéma ci-dessous illustre le flux actuel des données dans le cadre de la
procédure d’approbation et de subventionnement d’un projet de création ou de
transformation d’une installation principale de distribution d’eau (captage,
réservoir, station de pompage, conduite principale, etc.). Une fois encore,
précisons que les données sont échangées uniquement sous forme de plans et
dossiers sur support papier.
PROJET
Commune
(S.I. ou B.Ing.)
Laboratoire
cantonal
Fournisseur
d’eau
(en général
Commune)
Non
Conforme
?
Oui
ECA
Pour
Vérification
et subvention
Archives
du LC
Non
Subvention
allouée ?
Oui
Consultation
Revoir le
PROJET
Consultation
Approbation
conforme PDDE
Archives
de ECA
Une fois le projet réalisé, le fournisseur d’eau (qui est en règle générale la
commune) transmet au LC et à l'ECA le plan des travaux exécutés, qui permet
de vérifier la conformité de la réalisation par rapport au projet approuvé et de
verser la subvention suite au décompte final.
Le schéma de la page suivante, illustre ce fonctionnement:
– 15 –
Fournisseur d ’eau
(en général Commune)
Exécution des travaux
Plan des
travaux exécutés
Oui
Conforme
projet ?
Conforme
projet ?
Non
Archives
du LC
Mesures
sanitaires
Laboratoire cantonal
Décompte final,
versement subvention
Oui
Non
Archives
de ECA
Mesures
complémentaires
ECA
3.4 Volume actuel des dossiers traités annuellement
Afin de donner un ordre de grandeur du nombre d’ouvrages étudiées
annuellement par le LC dans le domaine de la distribution de l’eau, le tableau
ci-dessous montre l’évolution sur les cinq années écoulées :
Catégories d'ouvrages/installations
1997
1998
1999
2000
2001
Ouvrages de captage d’eau
5
5
11
7
6
Conduites d'adduction, de refoulement
3
14
19
13
5
Stations de pompage, ouvrages de
régulation de pression
12
17
21
22
12
Installations de traitement de l’eau
5
10
3
3
5
Nouveaux réservoirs, transformations
4
8
8
12
8
4
7
6
8
4
135
236
183
228
163
Installations de télégestion
4
6
4
4
3
Autres
1
3
6
5
1
173
306
261
302
207
Aménagements à caractère régional,
liaisons entre réseaux
Extensions des réseaux, remplacement
de conduites de distribution
Total annuel des ouvrages étudiés :
– 16 –
En plus des ouvrages étudiés, le nombre d’autres déterminations techniques et
administratives faites par le LC a été de 252 au cours de l’an 2000.
En ce qui concerne l’ECA, 300 nouveaux dossiers de subventions sont ouverts
en moyenne par année. Le traitement complet d’un dossier implique de fixer
l’allocation de subvention dans un premier temps puis de faire le décompte final
pour le versement à la fin des travaux.
En plus des dossiers de subventions, plus de 200 déterminations techniques
diverses sont faites annuellement par l’ECA pour les réseaux d’eau.
Le projet SIRE permettra de simplifier le traitement actuel des dossiers tout en
étendant les possibilités d’utilisation et en facilitant l’accès aux données, tel que
mentionné dans le chapitre suivant.
4. CONTENU ET LIMITES DU PROJET
4.1 Objectifs
SIRE constituera un outil destiné à la planification, à l’aide à la décision
financière et à l’aide à l’intervention dans le domaine des réseaux de
distribution de l’eau.
L’objectif est de doter le Canton de Vaud d’un outil performant dans le but
d’obtenir :
• l’introduction des données concernant tous les réseaux d’eau du canton
• la mise à jour constante de la base des données et la disponibilité de ces
informations
• la planification et surveillance d’un développement optimal des réseaux de
distribution d’eau de boisson et de défense incendie
• le soutien à l’engagement de la Centrale de traitement des alarmes (CTA)
pour les interventions de lutte contre le feu
• l’aide à l’engagement pour l’alimentation en eau en temps de crise (AEC)
• l’intervention et gestion des cas de pollution de réseaux
• la disponibilité d’un document unique, supprimant les démarches répétitives
et redondantes, effectuées par divers services de l’Etat ou d'autres
prestataires
• la disponibilité d’un plan mis à jour en permanence reflétant l’état de la
situation existante
• l’établissement de l’Atlas de l’approvisionnement en eau du canton de Vaud
– 17 –
• l’approbation des plans directeurs de la distribution de l’eau et des projets
d’installations principales
• la disponibilité d’un outil d’analyse permettant d’optimaliser les
investissements pour un développement cohérent des infrastructures.
• l’interface avec un programme de calcul hydraulique
• le traitement des dossiers de demande de subvention
• l’information géographique spécifique à la distribution de l’eau
• la réduction des travaux d’archivage
• la simplification des recherches de renseignements et données, souvent
fastidieuses pour l’analyse et le traitement des dossiers.
4.2 Développement des objectifs
L'objectif principal du système est de disposer de toutes les données
concernant les réseaux d’eau du canton sur un support unique, disponible
pour tous les services concernés.
Les données constituant le cœur du système seront acquises auprès des
communes ou des services de distribution de l’eau. Des conventions passées
avec ceux-ci permettront l’achat initial des données, puis leur mise à jour
permanente. Le modèle de convention utilisé actuellement dans le canton de
Berne a été soumis au SJIC qui a émis un préavis favorable quant à son
adaptabilité au contexte vaudois.
Comme les données ont des références géographiques, elles peuvent être
croisées avec d’autres données géographiques (topographie, plan de cadastre,
réseau des routes, etc.) pour les analyses et décisions avec l’ensemble des
informations. Le SIG est un important instrument pour la planification et pour
les aspects liés à la sécurité des réseaux d’eau.
L'interface du projet SIRE avec un programme de calcul hydraulique permet la
détermination de la capacité exacte du réseau, avec les multiples variantes ou
configurations (vannes ouvertes ou fermées). Ces informations sont
fondamentales dans les situations critiques (incendies, catastrophes, etc.).
L’Atlas de l’approvisionnement en eau est constitué par des cartes au 1:25'000
sur lesquelles les installations d’approvisionnement en eau du canton sont
répertoriées. L’établissement de l’Atlas est une tâche incombant aux cantons, en
vertu de l’Ordonnance fédérale sur l’AEC. A ce jour, le canton de Vaud n’a rien
entrepris en ce qui concerne l’établissement de cet Atlas. Ce dernier pourra être
généré sans aucun coût supplémentaire, à partir des informations contenues
dans SIRE.
– 18 –
4.3 Considérations quant au projet
Le nombre d’utilisateurs de l'application SIRE est représenté dans le tableau cidessous. D’autres services et utilisateurs sont concernés, comme le SESA, la
Commission permanente ORCA (pour l’aide à l’engagement pour l’AEC) ainsi
que tous les fournisseurs d’eau du canton.
Utilisateurs
Permanents
Occasionnels
LC
4
-
Autres
Services
10
ECA
6
10
S.I. ou
Communes
367
Totaux des utilisateurs de SIRE
Total
10
387
397
Vu la particularité du produit, toutes les solutions informatiques de ce type sont
construites sur mesure. Sur le marché, actuellement, aucune application ne
répond au cahier de charges.
Tout le concept actuel du projet SIRE s’appuie sur une analyse
préliminaire approfondie. Celle-ci a détaillé le projet sur la base de la
comparaison avec le système bernois RESEAU (voir Alaxa – SIRE : Coûts et
rentabilité, étude disponible sur demande auprès du LC).
Des contacts ont été pris avec d'autres cantons dans le but d’évaluer les
alternatives possibles et solutions retenues par ceux-ci. Le canton de Fribourg
commence à réfléchir au problème. Pour les cantons de Neuchâtel et du Valais,
les solutions retenues sont incompatibles avec le reste de l’architecture
informatique vaudoise. La structure de distribution de l’eau de Genève est trop
dissemblable à la nôtre. Par contre, le canton de Berne possède une structure de
distribution de l’eau fort similaire à celle de notre canton.
La réalisation de SIRE doit être faite dans le contexte des autres produits déjà
développés pour le Canton de Vaud. Il doit être compatible aux produits
existants et en voie de développement (voir EMPD-géomatique du DINF).
Après analyse, il apparaît que le système bernois RESEAU, avec les adaptation
spécifiques au canton de Vaud, remplit pleinement le cahier des charges du
SIRE et que ce dernier s’inscrit parfaitement dans le système informatique de
l’Etat de Vaud. En outre, retenir une solution complètement différente
reviendrait à se priver des expériences et des compétences acquises par le
canton de Berne.
– 19 –
Dans la phase de réalisation, l’adaptation spécifique du système RESEAU
prendra en compte dans la mesure du possible et de façon optimale les versions
les plus actualisées des différents logiciels mis en œuvre.
Les risques liés à la réalisation sont minimes car le canton a déjà une longue
expérience dans le domaine géomatique. L'acquisition des données est la seule
difficulté majeure. Une enquête auprès des communes vaudoises a permis de
constater que nous avons au moins 14 systèmes informatiques différents.
4.4 Fonctionnement
L’architecture destinée au projet SIRE est décrite dans le schéma ci-dessous. Il
est important de remarquer que les composants matériels sont déjà existants.
Seule une partie des composants logiciels est à acquérir.
ECA
Visualisation
Edition
ArcMap
SIG Mobile
Arc SDE
+ Oracle
ArcPad
Consultation
Shp.
files
(Browser)
FME
ArcView
Calcul hydr.
Internet
ArcIMS
identificateur
DINF
LC
Consultation
SESA Consultation
Consultation
ArcView
Consultation
Visualisation
ArcView
Calcul hydr.
(Browser)
Shp.
files
ArcView
ArcView
CCV (Dwh: géomatique)
SDE +
Oracle
Serveur de
fichiers
(Cartes)
Autres
…..
Visualisation
(Browser)
Communes
S. Industriels
B. d’Ingénieurs
Pompiers
...
Connexion permanente
Connexion temporel
(avec direction du flux de données)
– 20 –
Les fonctionnalités :
Visualisation
accès aux informations en utilisant un navigateur tel que
Netscape ou Internet Explorer.
Consultation
mise en page d'un plan, vérification de la logique de
l'ensemble, visualisation, etc. Pour cette opération, le
programme ArcView est utilisé. Le logiciel de calcul
hydraulique sera disponible dans le même module.
Edition
La totalité des données est disponible, pour introduction,
correction ou suppression. ArcMap est l'application
permettant cet ensemble d'opérations.
Les modules :
Shp. File
"Shape file" sont des fichiers qui contiennent les informations
des réseaux d'eau. Ils sont une copie de la base de données et
sont mis à disposition du LC, évitant l'accès direct à
l'informatique de l'ECA pour des raisons de sécurité. Leur
mise à jour est adaptée en fonction des nouvelles données
introduites ou modifiées.
FME
Application pour la réplication des données de la BD au
format "Shape file".
ArcSDE
Est la passerelle SIG vers les bases de données relationnelles.
Elle permet de gérer les informations géographiques dans le
SGBD (Oracle - dans notre cas).
ArcIMS
Application pour la présentation des données géomatiques
dans l'environnement Internet.
(SIG Mobile)
Ordinateur de terrain capable de stocker et traiter les
informations géographiques avec l'application ArcPad . Il n'est
pas prévu dans le projet, mais la possibilité de l'utiliser dans le
futur reste ouverte.
La totalité des données sera stockée au centre de calcul de l'ECA. Pour une
sécurité maximale, une copie des données sous forme de "Shape file" sera
toujours disponible, même au moment de l'entretien des machines du centre de
calcul.
La possibilité de combiner la consultation des informations des réseaux du
projet SIRE ainsi que des couches d'informations (cadastre, routes, etc) stockées
au CCV est toujours possible.
– 21 –
Le schéma ci-dessous illustre quant à lui le flux des données qui prévaudra dans
la phase d’exploitation du projet SIRE.
Laboratoire cantonal
•Vérification
•Approbation
•Contrôle PDDE
•Ensemble
Communications,
mesures sanitaires
Fournisseur
d’eau (en général
Commune)
•PDDE
•PROJET
•Trav. Exécutés
(S.I. ou B.Ing.)
Fichier
Introduction
et validation
des données
Subventions
Compléments
•Vérification
•Allocation
des subventions
Validation
B. D.
SIRE
ECA
5. ETUDE D’ALTERNATIVES DE SOLUTIONS
Afin d’évaluer les diverses solutions possibles pour la mise en place d’un
système informatique pour SIRE, l’ECA a confié un mandat au Laboratoire des
systèmes d’information géographique de l’Institut du développement territorial
de l’EPFL.
Les objectifs de l'étude ont été les suivants :
• Etablir, sur la base des documents existants et d'investigations
complémentaires, les besoins de l'ECA et du LC en matière de système
d'information des réseaux.
• Etablir un cahier des charges général pour ce nouveau système, indépendant
d'une solution logicielle particulière.
• Mettre en évidence les facteurs techniques et organisationnels critiques
(pérennité du système, compatibilité, ouverture, etc.) pour le système SIRE,
et identifier sur cette base les forces et les faiblesses des solutions proposées.
Cette étude a visé concrètement à considérer les différentes alternatives et
options qui se présentent pour l’ECA et le LC dans le choix d’une solution pour
SIRE, et d’en évaluer la pertinence en regard des exigences de SIRE et de la
situation actuelle dans le canton.
– 22 –
Les sources d’informations principales suivantes ont été utilisées pour réaliser
cette étude :
• Projet de l’ECA et du LC pour le Plan cantonal général de la distribution de
l’eau
• Analyse préliminaire d’Alaxa Consulting Group
• Convention entre l’OEHE et l’ECA relative à l’utilisation du produit
RESEAU
• Documentation sur RESEAU
• Documentation sur HyperBird
• Société WaterGisWeb (contact et visite)
• Service des eaux de la Ville de Lausanne (contact et visite)
• Correspondances diverses relatives au projet SIRE
Le présent chapitre reprend et synthétise les recommandations faites dans
cette étude d’évaluation de solutions.
5.1 Critères prépondérants et contraintes particulières
Un certain nombre de critères paraissent prépondérants, voire discriminants,
dans l’évaluation d’une solution :
• garantie de la sécurité et de la cohérence des données
• compatibilité/reprise de l’existant
• ouverture sur les standards actuels
• échange facilité de données
• compatibilité avec informatique cantonale
• système rapide et adapté au volume de données
• calculs hydrauliques
• génération de documents cartographiques
• évolutivité du produit.
– 23 –
D’autres contraintes particulières doivent être prises en compte, il s’agit
notamment de celles liées :
• aux logiciels : ceux utilisés actuellement à l’ECA et au LC (systèmes de
gestion de bases de données en particulier), et plus généralement à l’Etat de
Vaud (serveurs de données spatiales, bases de données). Ils doivent être
considérés dans le choix d’une solution pour SIRE.
• aux données : le système SIRE doit pouvoir intégrer facilement des données
de base (cartes nationales numériques par exemple) ou des données
thématiques d’intérêt (secteurs de protection des eaux par exemple). La
compatibilité avec l’informatique cantonale, et de là avec les modes de
stockage et d’accès à l’information, représente ainsi un critère de choix
essentiel.
• à l’organisation : l’organisation et le fonctionnement de l’ECA et du LC
pour l’utilisation du système SIRE nécessitent que ce dernier puisse être
utilisé par plusieurs personnes simultanément, en édition et en consultation,
et éventuellement de façon décentralisée. Cette organisation influence en
particulier l’architecture du système à mettre en place (par ex. architecture
client-serveur, gestion d’accès, etc.).
5.2 Scénarios considérés
Au-delà d’une évaluation de logiciels, les enjeux pour l’ECA et le LC se posent
en termes de choix du meilleur scénario de développement et de mise en œuvre
de SIRE, en fonction de leurs besoins et de la situation actuelle. Ces scénarios
font intervenir notamment la pertinence de la reprise de solutions existantes (à
l’exemple de RESEAU), les interactions avec les gestionnaires de réseaux du
canton de Vaud (communes, services industriels, bureaux d’ingénieurs, etc.),
ainsi que l’évolutivité et la pérennité des solutions offertes.
Le « Rapport d’analyse préliminaire » – Alaxa : SIRE, examine de façon
pertinente des variantes reprenant ou non l’analyse et les développements
effectués dans le cadre du projet RESEAU. Il conclut à l’avantage de
l’adaptation de la solution RESEAU pour le canton de Vaud.
Scénarios considérés :
a. Scénario RESEAU+
adaptation de la solution RESEAU pour le canton de Vaud par les soins
d’une entreprise géoinformatique en interaction avec les principaux
gestionnaires de réseaux de notre canton
– 24 –
b. Scénario MAISON
développement d’une solution propre, en interaction avec les principaux
gestionnaires de réseaux de notre canton
On notera ici que la solution RESEAU, déjà existante, répond à la majorité des
besoins de l’ECA et du LC, aussi bien en termes de fonctionnalités qu’en
termes de données. Des développements spécifiques et des adaptations sont
toutefois envisagés pour tenir compte des particularités vaudoises et des lacunes
actuelles. Ainsi, l’ECA et le LC ont besoin d’une vue globale du réseau,
correspondant à une vision à moyenne échelle (plan général). Ils ne gèrent pas
des données de repérage (cadastre), qui sont la tâche des communes. Les
données et les fonctions nécessaires au système de l’ECA et du LC sont
sensiblement différentes de celles dont a besoin un service industriel d’une
commune, comme le Service des eaux de la Ville de Lausanne. En revanche, les
besoins sont similaires à ceux du canton de Berne.
5.3 Comparaison des deux scénarios
Les deux scénarios RESEAU+ et MAISON offrent des avantages et des
inconvénients très divers :
a.
Scénario RESEAU+
Avantages
• collaboration / synergie intercantonales → solutions communes à des
problèmes communs
• économies d’échelle → coûts de développement partagés
• évolution du système RESEAU au fur et à mesure de l’évolution de la
technologie (migration en cours pour passer sur les nouveaux systèmes
ESRI)
• utilisation d’une technologie de base de données
• fonctionnement sur une plate-forme PC
• compatibilité et facilité d’intégration dans l’environnement informatique
cantonal
• utilisation du standard INTERLIS pour l’échange de données
• modèle de données inspiré de la norme SIA GEO405
• ouverture du système vis-à-vis de l’import / export de données
• faible risque d'abandon des technologies sous-jacentes
– 25 –
Inconvénients
° compétences de développement à Berne.
° actuellement, solution développée par un seul bureau de service.
° limites du modèle de données → orienté sur la représentation (norme SIA
GEO405) et moins sur la fonctionnalité attendue du système.
Note : Ces inconvénients ne sont pas relevants, car nous disposerons des codes
sources de RESEAU et nous conserverons ainsi la liberté du choix du bureau de
développement.
b.
Scénario MAISON
Avantages
• cadre favorable à la définition d’un modèle de données adapté aux besoins
spécifiques du canton de Vaud, et moins entaché par les impératifs de
représentation graphique pris en compte dans la norme SIA GEO405
• développement de synergies avec certains gestionnaires de réseaux vaudois
• marché ouvert à d’autres prestataires de services que le développeur de
RESEAU, en particulier dans le canton de Vaud
Inconvénients
° pas de solution existante couvrant les besoins de l’ECA et du LC
° estimation financière difficile car absence d’offres comparables
° mise en œuvre d’une solution « valdo-vaudoise »
° pas de bénéfice tiré de l’expérience bernoise
° besoins des gestionnaires de réseau différents de ceux de l’ECA et du LC
Pour la réalisation de la solution « MAISON », deux voies très différentes
seraient envisageables :
1. développement sur la base d’une plate-forme logicielle classique (SIG
traditionnel). Un tel développement ne pourrait pas profiter des
investissements déjà réalisés dans la solution RESEAU (surcoût estimé à
640'000.-).
2. mise en œuvre de nouvelles technologies (technologies Web émergentes).
Ces nouvelles technologies, qui profitent pleinement des concepts
novateurs de l’interopérabilité des systèmes (OpenGIS), devraient en
principe permettre des développements plus économiques à moyen terme
qu’avec les technologies traditionnelles. Cependant, leur caractère
novateur et le manque d’expérience pour leur mise en œuvre impliquent
– 26 –
un très gros facteur de risque. En les adoptant, l’ECA et le LC courent un
risque élevé «d’essuyer les plâtres» pour la mise en œuvre de tels
systèmes.
5.4 Scénario retenu
Le tableau ci-dessous résume les points essentiels de comparaison entre les
deux scénarios :
RESEAU+
MAISON
Compatibilité
avec info. VD
Maîtrisés, sur base consolidée
de l’expérience bernoise.
Avantage de la collaboration
BE : économie de 640'000.En grande partie déjà faite
par RESEAU (complément à
apporter d'environ 20%)
Totale, puisque les mêmes
systèmes sont prévus
Mise en œuvre
Immédiate – basée sur BE
Utilisation des
standards
Le standard BE est le même
que VD – 100% compatible
A imposer !
Synergie
intercantonale
Très forte
Faible, voire inexistante
Coûts
Couverture des
besoins
Non maîtrisés
A définir (tous les schémas,
objets, procédures, etc.)
A définir et imposer dans la
solution
Minimum 1 an de plus –
nouveauté
Technologie de Compatible à toutes les
base de données grandes applications VD
Solution particulière,
compatibilité à imposer
Risque
Fort
Faible
Etant admis que l’ECA et le LC :
• souhaitent pouvoir passer rapidement à la mise en œuvre de SIRE,
• souhaitent privilégier une solution déjà opérationnelle pour des tâches
proches des leurs, minimisant ainsi les incertitudes techniques et financières,
• souhaitent jeter les bases d’une collaboration à plus long terme avec un ou
des partenaires partageant des responsabilités similaires aux leurs et surtout
le même souci de la pérennité du système.
– 27 –
Il est judicieux comme cela ressort d’ailleurs des conclusions de l’étude qui
a été confiée au Laboratoire de systèmes d’information géographiques de
l’EPFL de privilégier le scénario RESEAU+, dont les modalités de réalisation
peuvent être bien appréciées, et dont les options techniques et organisationnelles
offrent des garanties de pérennité et d’évolutivité satisfaisantes.
En outre, le rachat du système bernois dont le coût est cerné au plus près
puisque réalisé et opérationnel, appréciation qui va bien au delà de simples
évaluations financières comparatives, permet de réaliser des économies
substantielles sur les investissements à court comme à long terme, à savoir :
• à court terme : 640’000.- pour la conception et la mise en œuvre de SIRE
• à long terme, 50% des coûts liés à l’évolution du produit (collaboration VDBE)
Comme déjà mentionné, il va de soi que dans la phase de conception,
l’adaptation de SIRE prendra en compte dans la mesure du possible et de façon
optimale les versions les plus actualisées des différents logiciels mis en œuvre.
6. SOLUTION PROPOSEE
L'adaptation de la solution RESEAU ressort comme le scénario le plus adapté
au projet SIRE.
• Pour les descriptions : mise en place, organisation, exploitation, etc. voir les
chapitres 4, 5 et 7 ;
• Pour l’analyse des risques, voir le chapitre 8.
7. COUTS DE LA SOLUTION
Le projet RESEAU du canton de Berne, actuellement en phase opérationnelle,
sert d’exemple au projet SIRE, ce qui revient à dire que les chiffres ci-après
ont été consolidés sur la base des chiffres de RESEAU et du rapport Alaxa –
SIRE : Coûts et rentabilité.
7.1 Coûts effectifs de la phase d’analyse préliminaire
Cette phase est terminée. Elle a été financée par l’ECA.
Achat provisoire des documents et du logiciel RESEAU
Analyse préalable avec l'assistance d'un mandataire
Total coûts effectifs
20'000.70'000.90'000.-
– 28 –
7.2 Coûts effectifs de la phase de conception
Soutien externe
Gestion de projet, administration, rentabilité
Soutien spécialisé (bureau d’ingénieurs)
Conseil matériel informatique / concept logiciel
Achat définitif des documents et du logiciel RESEAU
Total coûts effectifs
80'000.50'000.50'000.130'000.310'000.-
7.3 Coûts effectifs de la phase de réalisation et de mise en œuvre
Formation des utilisateurs
Matériel informatique, frais administratifs
Licences : ArcInfo, ArcView, SDE, ArcIMS, FME
Logiciel de calculs hydrauliques
Information (prospectus, annonces)
Soutien externe (prestation, mandat)
Gestion de projet
Soutien général, concept d’organisation
Soutien technique
Préparation des données géographiques
Traitement de l'atlas d'approvisionnement en eau
Traitement des données SIG
Acquisition des données des services des eaux communaux
(voir chapitre 7.8)
Indemnités pour tiers / réserve de travail
Applications SIRE
Visualiseur – adaptations et modifications
Gestionnaire – adaptations et modifications
Interface d’échange – adaptations et modifications
Base de données Oracle
Qualité de l’eau – modifications supplémentaires
Passerelles – modifications supplémentaires
Gestion des plans et documents
Installation du système
Total coûts effectifs
10'000.30'000.120'000.115'000.15'000.175'000.85'000.100'000.0.100'000.800'000.50'000.85'000.100'000.90'000.20'000.30'000.70'000.10'000.10'000.2'015'000.-
– 29 –
7.4 Coûts internes du projet
Phase d'analyse préliminaire
Phase de conception
Phase de réalisation et mise en œuvre
Total (coûts internes)
ECA
50'000.100'000.340'000.490'000.-
LC
25'000.20'000.100'000.145'000.-
Total
75'000.120'000.440'000.635'000.-
Remarque: les coûts internes de l'ECA et du LC ont été estimés sur la base de la
comparaison avec, respectivement, l'AIB et l'OEHE. La différence de
répartition entre le LC et l'ECA s'explique par le fait que l'ECA devra engager
une personne supplémentaire pour mettre en œuvre le projet SIRE. Au LC, la
surcharge de travail (environ 20%) induite par la mise en œuvre du projet
n'implique pas d'engagement supplémentaire.
7.5 Coûts totaux du projet
Phase
Coûts
totaux
Coûts
internes
Coûts
effectifs
Analyse préliminaire (terminée)
Conception
Réalisation et mise en œuvre
165'000.430'000.2'455'000.-
75'000.120'000.440'000.-
90'000.310'000.2'015'000.-
Coûts totaux du projet
3'050'000.-
635'000.-
2'415'000.-
Total global à financer (coûts effectifs)
Dont part à financer par l'Etat de Vaud
(40%)
2'415’000.966'000. -
7.6 Fonctionnement annuel (budget ordinaire)
Formation des utilisateurs, entretien du matériel
informatique, des logiciels, frais de licences, coût de
communication, frais d’exploitation de la centrale de service,
divers, etc.
170'000.-
Total (sans coûts internes)
170'000.-
– 30 –
7.7 Les sources de financement
Pour la mise sur pied du système, la clé de répartition des coûts entre le LC
(DSE) et l’ECA est de 40% à charge du DSE et 60% à charge de l’ECA (selon
convention entre le DSE et l'ECA).
DSE (LC)
ECA
Totaux
%
40
60
100
Analyse Conception
124'000.36'000.186'000.54'000.90'000.310'000.-
Réalisation
806'000.1'209'000.2'015'000.-
Total
966'000.1'449'000.2'415'000.-
Le montant à charge du DSE, est donc de Fr. 966'000.– pour les étapes
d’analyse préliminaire, de conception et de réalisation.
7.8 Acquisition des données des services des eaux
Dans la phase de réalisation et mise en œuvre, la somme de Fr. 800'000.–
(participation de l'Etat de Vaud : Fr. 320'000.–) est prévue pour l’acquisition
des données auprès des services des eaux ou des communes. Cette somme,
comprise dans la phase de réalisation et de mise en œuvre (chap. 7.3), permettra
le rachat des données existantes ou le subventionnement pour établir ces
données. Des conventions seront passées avec chaque distributeur d’eau (voir
chapitre 4.2).
La solution de l'acquisition payante des données aux communes a été choisie
dans la mesure où elle seule permet d'exiger de celles-ci la fourniture de leurs
données dans un format normalisé et sur un support informatique qui soient
identiques pour toutes.
Pour chaque service ou commune, la somme allouée comprendra un forfait de
base uniforme, plus une participation par habitant variable, dégressive en
fonction du nombre d’habitants de la commune ou desservis par le service.
Par exemple, pour une commune de 300 habitants, le montant de la
participation sera de l’ordre de Fr. 1'700.– et pour une commune de 5'000
habitants, le montant de la participation sera de l’ordre de Fr. 3'400.– pour
l’achat ou l’établissement des données.
– 31 –
8. JUSTIFICATION DE LA DEMANDE DE CREDIT
La justification du projet SIRE ne doit pas être uniquement basée sur les
avantages économiques liés à la simplification des tâches de traitement,
d'archivage et de mise à jour des données, mais doit être abordée en considérant
les aspects fondamentaux visés par le projet :
• planification optimale des réseaux de distribution d’eau
• aide à la décision financière pour le versement de subsides
• aide à l’intervention dans le domaine de la distribution de l’eau (pollutions,
lutte contre le feu, ORCA).
Le projet SIRE offrira une vision globale constamment à jour des réseaux
d’eau. Les réseaux devenant de plus en plus complexes, cette vision globale est
désormais un préalable indispensable à une planification optimale. D’autre
part, le projet SIRE permettra de garantir en tout temps la sécurité dans les
domaines d’importance vitale que sont l’alimentation en eau potable et de la
lutte contre le feu.
A l'heure actuelle, le LC et l'ECA gèrent chacun de leur côté l'archivage et la
mise à jour de plans généraux de réseaux d'eau au contenu assez semblable. Il
n’est pas envisageable, à terme, de continuer d’exploiter manuellement les
plans et les données des réseaux d’eau sans outil informatique. Mettre en
commun toutes les informations disponibles, et sous une forme numérique et
centralisée, est devenu important. Les avantages immédiats sont :
• la disponibilité d’un centre unique de stockage, de mise à jour et de
traitement des données
• la recherche simplifiée d'informations provenant actuellement d’une
multitude de plans et documents d’origines diverses
• l'élimination d’une redondance importante de l'information et du travail au
niveau des services cantonaux, permettant un délai de traitement plus rapide
• la disponibilité d’un outil d’analyse performant (vision globale et
instantanée des réseaux) permettant de situer rapidement un projet dans son
contexte général et de planifier ainsi de manière optimale.
En plus de la simplification des ces tâches, l’application SIRE doit offrir une
quantité de fonctionnalités nouvelles.
– 32 –
Pour l'ECA, le système doit permettre :
• l’établissement de plans d’intervention de lutte contre le feu pour la Centrale
de traitement des alarmes (conditions hydrauliques instantanées en un point
du réseau)
• la constitution et la disponibilité d’une base de données des caractéristiques
des ouvrages
• l’optimisation des investissements, des subventions et de la planification
pour un développement cohérent et rationnel des infrastructures
• la détermination des taux de primes en fonction du degré de protection
incendie d’un bâtiment (zones d'extinction autour des bornes hydrantes)
• l’extraction directe de données vers un logiciel de calculs hydrauliques.
Pour le LC, les avantages du projet sont :
• l’aide à l'engagement pour l’alimentation en eau en temps de crise (AEC)
• la gestion plus efficace et une intervention plus rapide lors de cas de
pollution de réseaux
• l’accès permanent à toutes les informations relatives aux installations de 367
fournisseurs d’eau de boisson actifs dans le canton
• la constitution d’un support performant pour l'approbation des plans
directeurs de la distribution d’eau et des projets d’installations principales
• la constitution et la disponibilité d’une base de données des caractéristiques
des ouvrages et des paramètres qualitatifs
– 33 –
9. CALENDRIER DE REALISATION ET DE L'ENGAGEMENT DES
CREDITS
Initialisation
Exigences envers
le système
Outils de
transfert
Visualiseur
Gestionnaire
Organisation de
l’exploitation
Mise en œuvre
des applications
Préparation de la
saisie des
données
Introduction des
données dans
SIRE
34
…
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
Activité \Mois
1
Planification temporelle des activités du projet :
…
…
…
…
…
…
…
…
…
Conception
Réalisation
Mise en œuvre
Exploitation
…
…
…
…
34
…
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
Activité \Mois
1
Planification temporelle des phases du projet
– 34 –
Planification financière du projet jusqu’à 2005:
Vaud
Année Informatique Acquisition
et saisie
des données
2000
2001
2002
2003
200’000.250'000.2004
332’800.35'000.2005
113’200.35'000.Total
646’000.320'000.Totaux
966’000.%
ECA
Total
90'000.-
90'000.-
48'000.619’500.356’700.334’800.-
48'000.1'069'500.724’500.483’000.-
1'449’000.-
2'415'000.-
60%
100%
Total / an
(TCA)
450'000.367'800.148'200.-
40%
10. CONSEQUENCES DU PROJET DE DECRET PROPOSE
10.1 Conséquences en cas de non réalisation
Il faut rappeler que l’alimentation en eau potable (denrée alimentaire
primordiale pour l’homme) et la lutte contre le feu (qui exige une eau
d’extinction en quantité et pression suffisantes) sont des missions de l'Etat de
première importance.
Dès lors, pour gérer ces domaines de manière optimale, les services publics,
dont principalement l’ECA et le LC, doivent disposer de moyens adaptés à
l'environnement technique actuel. SIRE serait justement cet outil dont la
technologie est adaptée aux besoins et standards actuels et futurs.
Le renoncement à ce moyen hautement efficace conduirait en revanche à
continuer d'utiliser des méthodes de travail obsolètes et à se priver ainsi d’un
support adéquat. Cela risquerait de mettre en péril l’accomplissement de
tâches primordiales dont la responsabilité incombe aux services publics.
En cas de non réalisation, la situation actuelle décrite au chapitre 3 serait
maintenue. Des conséquences graves pourraient en découler à terme pour :
• la pérennité des données sur les réseaux d'eau potable
• l’efficacité de la réponse en cas d’interventions ORCA ou de pollution
• l’efficacité des interventions en cas de sinistre important
• la pérennité des investissements faits par les distributeurs
• la pérennité des investissements réalisés à l’aide des subventions de l’ECA.
– 35 –
10.2 Conséquences sur l'infrastructure
Seule l'infrastructure informatique de l'ECA est concernée.
10.3 Conséquences sur l'effectif du personnel
Aucun nouveau poste n’est créé par le présent projet au sein de l’administration
cantonale.
En phase d’exploitation, le système sera géré par un ingénieur engagé et
rétribué par l’ECA.
En phase d’exploitation toujours, le LC assumera uniquement sa part des frais
de maintenance et de renouvellement des licences.
10.4 Conséquences sur le budget ordinaire
Le projet SIRE entraînera les coûts suivants pour le Canton de Vaud :
Amortissement annuel
Le montant total de l’investissement est de Fr. 966'000.–. En considérant la
durée d’amortissement de 5 ans, la charge annuelle d’amortissement est de
Fr. 193'200.–.
Maintenance et exploitation
La part annuelle à charge de l’Etat pour la maintenance de base est estimée à
Fr. 68'000.– dès 2004 (soit 40% de Fr. 170'000.– ), le solde étant à charge de
l’ECA.
10.5 Charge d'intérêt
La charge d’intérêt pour l’Etat, résultant d’un investissement de Fr. 966'000.–
sur 5 ans avec un taux moyen de 5%, s’élèvera à Fr. 26'565.–.
10.6 Conséquences sur les communes
Les communes sont des partenaires du projet SIRE. Tout d’abord comme
fournisseurs d’informations, et ensuite comme utilisateurs. Du point de vue
financier, un montant de 800'000.- est prévu pour le rachat des données
existantes ou le subventionnement pour établir ces données (voir chap 7.8).
Aucune charge financière sur les communes n’est induite par le projet SIRE.
– 36 –
Dans le cadre de la pré-analyse (septembre 2000), les communes du canton de
Vaud ont été sommairement informées quant au projet SIRE. Un certain
nombre de questions leur ont été posées, dont la plus importante était :
• Quelle est la position des communes face au projet SIRE ?
L’exploitation des réponses peut être résumée ainsi :
Questionnaires rentrés
Communes concernées
Habitants concernés
Communes
Favorables
Non favorables
Ne se prononcent pas
185
253 sur 385 (soit 65%)
500’000 sur 600'000 (soit 83%)
253
172
59
22
100%
68%
23%
9%
Au vu de ces résultats on relèvera donc que deux tiers des communes seraient
intéressées par le projet SIRE.
10.7 Conséquences sur l'environnement et l'énergie
Néant.
10.8 Eurocompatibilité
Néant.
10.9 Effets sur Etacom
Le SJIC a été consulté sur ce point et il a confirmé que SIRE n’a pas d’effets sur
Etacom.
– 37 –
Projet
PROJET DE DECRET
accordant un crédit pour la participation au développement et à
l'acquisition des données dans le cadre du projet SIRE – Système
d’Information géographique cantonal des Réseaux de distribution de l'Eau
LE GRAND CONSEIL DU CANTON DE VAUD
vu le projet de décret présenté par le Conseil d’Etat
décrète
Article premier. – Un crédit de Fr. 646'000.– est accordé au Conseil d’Etat
pour contribuer au financement de la partie informatique du projet SIRE du
Département de la sécurité et de l’environnement durant une période de trois
ans. Ce montant sera prélevé sur le compte Dépenses d’investissement et amorti
en cinq ans.
Art. 2. – Un crédit de Fr. 320'000.– est accordé au Conseil d’Etat pour
contribuer au financement de l'achat des données des réseaux d'eau du canton
(part non informatique), durant une période de trois ans. Ce montant sera
prélevé sur le compte « Dépenses d’investissement » et amorti en cinq ans.
Art. 3. – Le Conseil d'Etat est chargé de l'exécution du présent décret. Il en
publiera le texte conformément à l'article 27, chiffre 2, de la Constitution
cantonale et fixera, par voie d'arrêté, la date d'entrée en vigueur.
Donné, etc.
Ainsi délibéré et adopté, en séance du Conseil d’Etat, à Lausanne, le 29 janvier
2003.
Le président :
Le chancelier :
J.-Cl. Mermoud
V. Grandjean