voir l`article sous format PDF

Transcription

voir l`article sous format PDF
26
24 heures | Vendredi 8 février 2013
La Côte
Finances
La révision de la LAT
ne bloquera pas Morges
Vaux-sur-Morges investit
pour des temps plus durs
Un élu PLR craint
que la révision de la LAT
n’empêche la réalisation
de projets urbanistiques
majeurs. Le Canton rassure
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), sur laquelle le peuple votera le 3 mars
prochain, menace-t-elle les grands
projets urbanistiques prévus en
ville? La question, qui s’est récemment posée à Lausanne pour son
vaste projet Métamorphose
(24 heures du 25 janvier), nourrit
également quelques craintes à
Morges. Pour rappel, en cas d’acceptation de la révision, les dispositions transitoires qu’elle contient
prévoient que les cantons doivent
adapter leurs plans directeurs aux
nouvelles règles fédérales dans les
cinq ans, dès l’entrée en vigueur
de la révision.
Mercredi soir, au Conseil communal, c’est Jean-Hugues Busslinger (PLR), qui s’en est inquiété,
articles de la révision à l’appui.
«L’article 38a, alinéa 2, précise que
«jusqu’à l’approbation de cette
adaptation du plan directeur par
le Conseil fédéral, la surface totale
des zones à bâtir légalisées ne doit
pas augmenter dans le canton concerné». En clair: il sera interdit de
créer de nouvelles zones à bâtir, à
moins qu’elles ne soient compensées par des déclassements de
même surface ailleurs dans le canton.
«Les terrains de la Longeraie
(ndlr: où sont prévus 2000 habitants-emplois) ne sont pas encore
constructibles, poursuivait JeanHugues Busslinger. Si la révision
Grâce à sa situation
exceptionnelle, la
Commune multiplie
les investissements
Benoît Lorenz
De riches propriétaires
La Commune possède une des
plus fortes capacités financières
du canton grâce à deux riches
propriétaires, qui se sont succédé
dans une villa de luxe. Le premier
décède au début des années 90,
laissant à Vaux d’énormes impôts
sur la succession. Dans la foulée,
André Hoffmann, héritier de la
richissime famille Roche et viceprésident du groupe pharmaceutique du même nom, rachète la
demeure du défunt. La Commune se félicite de le compter
encore aujourd’hui parmi ses
contribuables.
Trois bâtiments, comprenant huit appartements, seront ouverts en mai à Vaux-sur-Morges.
Un des investissements de la Commune pour diversifier ses ressources. VANESSA CARDOSO
«Nos placements
assurent notre
indépendance»
Vincent Denis,
syndic de Vaux-sur-Morges
Dans une position favorable,
Vaux a toutefois rapidement compris qu’elle ne pouvait pas s’endormir sur ses lauriers. «Puisque
nos revenus provenaient principalement d’un seul contribuable, il
nous fallait trouver des solutions
pour assurer notre avenir financier, et éviter d’augmenter drastiquement les impôts au cas où il
voudrait partir», explique le syndic, Vincent Denis.
Pour assurer son avenir face à
la nouvelle péréquation (lire cicontre) et diversifier ses ressources, la Commune a ainsi investi
dans la pierre. Elle possède deux
immeubles, l’un racheté et rénové
pour 1,5 million sur le territoire
voisin de Reverolle, ainsi qu’un
autre bâtiment à 1,9 million, acquis
il y a 7 ans à Essertines-sur-Yverdon. «Nous finissons également un
projet immobilier sur notre territoire», détaille le syndic. Celui-ci
proposera huit appartements de
Il a dit
Coppet
«Les premières
Création d’un
chemin piétonnier estimations
laissent présager
Bonne nouvelle pour les
un résultat
résidents des quartiers situés à
l’ouest de Coppet: les élus ont
qui devrait être
accepté lundi soir de débourser
dans les chiffres
385 000 francs pour réaliser un
chemin piétonnier, qui reliera la
noirs»
gare au chemin du Grand-Pré.
De nombreux pendulaires
cheminent déjà quotidiennement le long des voies, ce qui
représente un danger. Alertée
par les CFF, la Municipalité a
donc décidé d’aménager un
tracé sécurisé, bordé de clôtures
et de verdure. Les coûts
d’entretien sont estimés à
3700 francs par année. N.R.
VC5
Contrôle qualité
Gérard Produit,
syndic
de Coppet,
au sujet des
comptes 2012
bon standing. Avec lui, le patrimoine immobilier rapportera
quelque 400 000 francs par année à la Commune.
Avant d’investir dans la pierre,
Vaux-sur-Morges s’était essayé à
jouer les banques pour Clarmont
et Bussy-Chardonney, ses voisines
moins bien loties. «Nos Communes collaborent depuis plus de cinquante ans dans plusieurs domaines, souligne Vincent Denis. La
Municipalité de l’époque a donc
trouvé normal d’utiliser ses nouveaux fonds pour venir en aide à la
région.»
Bussy obtient alors
500 000 francs pour ses routes, et
Clarmont un premier million pour
sa salle communale, ainsi qu’un
deuxième pour rénover sa route
principale en 2008. «Plutôt qu’emprunter à une banque, autant se
tourner vers une Commune
amie!» se réjouit Luc Maurer, syndic de Clarmont. Quant à l’Autorité de surveillance des finances
communales, elle confirme que si
le procédé est rare dans le canton,
il est parfaitement légal.
Tandis que ses voisines bénéficient d’un taux de crédit préférentiel, Vaux diversifie ses ressources.
«Avec notre situation privilégiée,
nous devions être un moteur régional et faire profiter nos voisins,
souligne Vincent Denis. Et puis
nous possédons probablement
une mentalité calviniste, et nous
ne voulions pas être jalousement
regardés comme les nantis du
coin.» Les prêts sont aujourd’hui
remboursés, et Vaux-sur-Morges
désire se tourner vers des investissements plus durables. Mais elle
collabore toujours avec ses voisines pour défendre les intérêts de
leur petite région.
La région morgienne
soutient le grand
contournement de Morges,
mais souhaite des études
complémentaires
Oui au grand contournement autoroutier de Morges, à condition que
le tracé soit enterré. Et non à la
bretelle autoroutière près de Denges; la fameuse «piqûre». Voilà, en
substance, la position de la région
morgienne et de ses deux associations régionales (ARCAM et Région
Morges), qui réunissent 72 communes, dans le dossier du contournement autoroutier. Mardi, le
Grand Conseil a massivement soutenu le projet de grand contournement (qui relierait l’ouest de Tolochenaz à l’échangeur de VillarsSainte-Croix), avec déclassement
en boulevard urbain de la traversée de Morges (24 heures de mer-
Prospérité mise à mal
U Malgré son très riche
contribuable, Vaux-sur-Morges
présente un exercice déficitaire
depuis 2011. La nouvelle
péréquation a changé la donne.
Alors que la petite commune
devait auparavant reverser
l’équivalent de 47% de son
budget au Canton, la part est
désormais montée à 87%. «Nous
sommes devenus des percepteurs
de l’Etat, soupire Vincent Denis.
Avec cette nouvelle situation,
nous ne pouvons plus assurer
notre financement sans notre
fonds de réserve et les revenus de
nos immeubles. Même si nous
avons toujours des ressources,
nous avons perdu la marge de
manœuvre que nous avions
auparavant, raison pour laquelle
nous continuons nos
investissements. Cela nous
permettra d’être le plus
indépendant possible en cas de
pépin.»
Saint-Prex
Des bénévoles
recherchés
Un Rollois nommé Le chiffre
Pour la fête villageoise, qui se
tiendra les 6 et 7 juillet, la
Municipalité recherche des
bénévoles. Cette année, c’est
elle qui s’occupe de l’organisation de la manifestation, les
organisateurs habituels n’ayant
pas exprimé leur volonté de
piloter cette édition. Durant ce
week-end, plusieurs animations
devraient avoir lieu, à l’image
d’une disco, de la projection
d’un film et d’une exposition de
peinture et de sculpture. De
même qu’un rallye permettant
de découvrir Saint-Prex, ainsi
qu’un brunch. L.B.
André Fuchs, directeur de
Schenk SA, à Rolle, a intégré le
Comité de direction de l’Office
des vins vaudois (OVV). C’est le
Conseil d’Etat qui vient de
renouveler cette instance pour
la législature 2012-2017. Elle est
aussi composée de Pierre Keller,
président, Sylvie Mayland, de
Bonvillars, Vincent Graenicher,
de Tartegnin, ainsi que par
Philippe Gex, d’Yvorne, qui vient
aussi d’intégrer l’entité. L.B.
«Deux tiers
des communes
vaudoises ont trop
de zones à bâtir»
Philippe Gmür, chef du Service
du développement territorial
Chef du Service du développement territorial (SDT), Eric Gmür
se veut rassurant. «Pour le Canton,
les secteurs qui prévoient du logement dans les projets d’agglomération, à l’image de Morges, sont
prioritaires.» Cela étant, il faudra
tout de même déclasser des zones
à bâtir de même taille pour compenser. Le terrain de la Longeraie
comprend par exemple quelque
9 hectares qu’il faudra donc récupérer ailleurs. «Deux tiers des
communes vaudoises ont trop de
zones à bâtir. Il existe des terrains
constructibles où aucun projet de
construction n’a vu le jour depuis
vingt ans. C’est le cas de la majorité des communes rurales.» E.BZ
Un «oui, mais» pour
le grand contournement
ALAIN ROUÈCHE
Un million de francs. C’est le montant du fonds qui vient d’être créé
à Vaux-sur-Morges pour encourager ses 166 habitants à prendre
des initiatives en matière de développement durable.
Dans un village à vocation rurale, qui a un budget de 5 millions
de francs, la dotation représente
une véritable fortune. Elle est
même supérieure aux
700 000 francs inscrits au budget
du village voisin de Clarmont, qui
compte une population identique.
Il faut avouer que dans un canton où les Communes ont tendance à tirer la langue financièrement, Vaux-sur-Morges fait figure
d’exception. Depuis une quinzaine d’années, le village a consacré 20% de ses dépenses à des
investissements. Un taux qui
pourrait de prime abord paraître
disproportionné. Entre un projet
immobilier à 6,3 millions sur son
territoire, des bâtiments rachetés
à travers le canton et des prêts
consentis à ses voisines Clarmont
et Bussy, ses autorités n’ont pas
été avares.
Nils Soguel, spécialiste des finances publiques, confirme cette
particularité. «En Suisse, une
Commune consacre en moyenne
8% de son budget à des investissements. Mais ce chiffre correspond
d’habitude à des investissements
dans l’infrastructure communale,
par exemple une école ou des véhicules utilitaires. En faisant des
placements immobiliers et en octroyant des prêts à d’autres communes, Vaux a su gérer prudemment sa situation privilégiée.»
de la LAT est acceptée, comment
et où la Municipalité entend-elle
déclasser du terrain constructible
d’une même surface? A Morges ou
ailleurs dans le canton?» Et le
conseiller de poursuivre son raisonnement, l’appliquant à
d’autres projets: la Prairie et
l’Eglantine, où il est prévu d’accueillir 700 habitants sur des surfaces actuellement non constructibles. Soulignant le moratoire «de
fait» qu’instaure la révision, l’élu
craint qu’il ne bloque le développement des logements prévus.
61548
En francs (et 5 centimes), il s’agit
de la somme exacte qu’a coûté
la réception en l’honneur de
Nuria Gorrite pour son élection
au Conseil d’Etat, en septembre
dernier, au Théâtre de Beausobre. «Cette somme, qui ne
pouvait évidemment pas être
prévue au budget, concerne
notamment la décoration
florale, le cachet des artistes qui
se sont produits sur scène, ainsi
que le cocktail dînatoire
organisé pour 1000 personnes»,
a précisé Vincent Jaques (PS),
syndic, au Conseil communal,
mercredi soir. E.BZ
credi). Ce que la région morgienne
voit d’un très bon œil. Avec tout de
même une nuance: que le ruban
d’asphalte soit enterré. «En tout
cas le plus possible», précise Claire
Richard, présidente de Région
Morges, bien consciente que des
tronçons – notamment le franchissement de rivières – ne pourront
être souterrains.
Autre différence par rapport à
la position du parlement, la région
refuse la piqûre. «Cette bretelle pérenniserait l’autoroute actuelle,
poursuit Claire Richard, par
ailleurs syndique de Chigny. Nous
souhaitons deux artères: une voie
autoroutière et une voie de desserte urbaine avec transports publics. De plus, l’emplacement de la
piqûre toucherait le coteau des Abbesses, entre Echandens et Lonay,
dont on connaît l’importance en
termes de patrimoine paysager.»
E.BZ
Fanfare militaire
Saint-Prex Dans le cadre de son
cours de répétition, la fanfare
militaire de la brigade blindée 1
donnera un concert, mardi
prochain, à la salle du VieuxMoulin. Le groupe évolue en
formation brass band avec
35 musiciens. E.BZ
Humour corrosif
Echandens L’impertinent
Nathanaël Rochat sera de
passage au Caveau du château
d’Echandens, ce soir à 20 h 30,
avec son spectacle Stand up.
L’humoriste y aborde ses thèmes
de prédilection comme le
terrorisme, la mendicité ou
encore les émissions de la RTS.
Infos et réservations au
079 410 74 79. N.R.

Documents pareils

41.10.2010 - Crédit PPA La Longeraie

41.10.2010 - Crédit PPA La Longeraie La planification régionale et cantonale en matière d’aménagement, définie notamment par le Projet d’agglomération Lausanne-Morges (PALM) et par le Schéma directeur de la région morgienne (SDRM), pr...

Plus en détail