Newsletter 2

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Newsletter 2
Routes des Alpes 2012
- Newsletter # 2 Février 2012
Chers Amis
Voici la suite des informations concernant le déroulement des
" Routes des Alpes 2012 "
En effet, jusqu'au départ de l'Epreuve, à Aix les Bains le 27 juin prochain,
vous serez, chaque mois, tenus informés sur les ''News du Mois'',
les réponses à vos questions et les ''Highlights du mois'' ...
N'hésitez donc pas à nous poser vos questions
en nous les postant sur notre boîte-mail :
[email protected]
Si vous n'aviez pas reçu la ''Newsletter'' # 1 de janvier 2012,
n'hésitez pas à nous la demander par mail ...
Les news du mois
Voici, la liste mise à jour des engagés, dans l'ordre alphabétique des autos.
(en bleu les engagés du mois) :
AC Bristol Ace 6 cyl. 1959 Frank Levotre : Concessionnaire Renault Lyon-Ouest / Lyon.
AC Cobra 428 1966 Alain Bouldouyre : Créateur et Dessinateur Automobile / Paris.
AC Cobra Replica Crendon CR427 1966 Thierry Rambaud : Prêt à porter Cucinelli / Londres
Aston Martin Roadster Vantage S V8 2012 Robert Gentilini : Retraité Actif / Lyon.
Austin Healey 3000 Roadster BN7 1960 Patrice Palayer : Retraité Actif / Lyon.
Cadillac Coupé type 61 1951 Fenouil : Grand Aventurier, Pilote Moto en Rallye-Raids, Organisateur de Rallyes (Dakar / Pharaons / Tunisie / Mille & une nuits)
Journaliste ...
Citroën DS21 1971 Bob Neyret : Pilote officiel Citroën (1962-65), Team Manager / Grenoble
Ferrari Mondial Cab.1990 Lionel Afflelou : En Charge des Collections Groupe Afflelou / Genève
Ferrari Superamerica 2006 Bernard Teillaud : Châteaux Ste Roselyne et Demoiselles / Cannes
Jaguar XK150 Cabrio. 1959 Pierre-Gérard Calvel : Chirurgien Stomatologiste / Lyon.
Lamborghini Miura SV 1972 Frank Trepsat : Chirurgien Plasticien / Genève.
MG A 1600 Roadster 1960 Bernard Momin : Ancien Président de Renault-Trucks UK / Lyon.
Porsche 914 / 6 1970 Stéphane Fournier : Médecin Hospitalier / Lyon.
Porsche Carrera RS 1973 Charles-Edouard Rambaud : Prêt à Porter Cucinelli / Londres
Porsche Turbo 3.3 l.1984 Guy Fréquelin : Vice-Champion du monde des Rallyes 1981, Manager Citroën-Sport de 1989 à 2007, 8 fois Champion du Monde des Constructeurs / Montreux
Porsche 911 Carrera 3.2 Cabrio. 1989 Jacques Andrevon : Promoteur Immobilier / Grenoble
Porsche 911 Carrera 3.2 Targa 1989 Yannick Morizot : Directeur Circuit de Dijon / Dijon
Porsche 911 Speedster 3.2 1989 Jacques Delaval : Organisateur évenementiel / Paris.
Porsche 964 Cabrio. 1990 Jean Delannoy : Editions Automobiles du Palmier / Nîmes.
Porsche Boxter S 2001 Jean-Bernard Nuiry : Promotion Immobilière Sogelym / Lyon.
Porsche 996 Cabrio. 2002 Nadège Fusina, Pierre-Henry Billard : Avocats / Dijon.
Porsche 996 Cabrio. 2002 René Samani : Galeriste, expert près la Cour d'Appel / Lyon.
Rolls Royce Phantom Cabriolet 2007 Laurent Afflelou : Groupe Afflelou / Paris.
Triumph TR3A 1960 Bernard Palayer : Gestion Immobilière / Lyon.
Volvo 544S ''East African Safari'' 1963 Yves Morizot : Fondateur Groupe Stand 21 / Dijon
Les Questions du mois :
Pourquoi avoir choisi ces dates du 27, 28 et 29 juin ?
Plusieurs raisons ...
La toute première : la certitude que tous les cols, et notamment
les plus élevés, Iseran (2770 m.), Galibier (2660 m.), Izoard (2 200 m.), soient bien ouverts
et en parfaites conditions de route ...
Ensuite, garantir au maximum à nos amis roulant en Cabriolets de rencontrer des
conditions météo les meilleures possibles, tout en évitant le mois de Juillet et la circulation
des premiers vacanciers ...
Enfin, éviter la concurrence de dates avec les 24 Heures du Mans : 15-16-17 juin, les
Coupes de l'Age d'Or à Dijon : 22-23-24 juin et enfin le Mans Classic 6-7-8 juillet, épreuves
auxquelles certains d'entre nous participent ou assistent ...
Pourquoi avoir choisi 3 jours en semaine ?
Essentiellement pour éviter la circulation, toujours très dense dans les Alpes
les week-ends d'été, des cyclistes et des Camping-cars.
Et également, pour permettre à chacun d'être de retour le vendredi soir (même tard !)
chez soi et pouvoir passer le week-end en famille ou entre amis.
(La remise des prix aura lieu au cours d'un cocktail, près de Grenoble, entre 16 h. et 18 h.
le vendredi 29 juin. Nous nous séparerons, donc, vers 18h. / 18h.30, au plus tard.
Bernard Momin étonné par la Cobra 428 d'Alain …
Dans le ''Highlight'' de janvier, la Cobra d'Alain Bouldouyre est présentée comme une ''428'', or en zoomant sur les photos, elle porte bien des logos ''427'' sur sa
carrosserie ... J'étais, donc, étonné de voir une ''428'' en roadster, car je ne connaissais
que la version ''428 Coupé Frua'', d'où ma perplexité …
La réponse d'Alain : Très juste …
A la fin de l'année 1964, Carroll Shelby subit l'échec de l'homologation en GT, par la
FIA, de sa Cobra 427 7 litres. Ford lui demande, alors, de construire, en priorité, les
nouveaux Protos GT 40 MkII à équiper avec le V8 7 litres préparé initialement pour les
Cobra 427, et cela, en vue des 24 H. du Mans 1965. (Bruce Mc Laren sur une MkII en tête
durant 7 heures avant de casser son moteur, Record du Tour 1965.) Shelby arrête donc la
production des Cobra 427 non homologuées et donc sans aucun avenir en Compétition …
Or, il restait en stock 70 châssis AC prêts à être montés en 427… Mais, jugeant ces
70 châssis sans débouchés, Carroll Shelby les fait expédier en Italie chez le Carrossier
Frua pour être transformés en Coupés qui seront baptisés : '''Coupé Frua 428'' et dotés
d'une carrosserie ressemblant beaucoup à une autre création Frua : la Maserati Mistral !
Mais, en réalité, certains de ces 70 châssis restèrent carrossés en Roadster.
D'où l'existence de vrais Roadster 428 7 litres sur châssis AC avec les logos ''427''
préalablement posés sur les carrosseries … C'est le cas de ma Cobra !
Les ''Highlights'' du mois :
'' Ma Lamborghini Miura SV : un Taureau Sauvage ...''
Par Frank Trepsat, son propriétaire.
Création de la Lamborghini Miura …
Ferruccio Lamborghini (1916 / 1993) industriel prospère, fabriquant de tracteurs,
est, comme tout Italien, un fou de voitures de
sport … un marché en pleine explosion dans
l'Italie d'après-guerre et dominé, dans les
années 50-60, par Ferrari et ses performantes GT à moteur avant (250 GT et GTO / 275
GTB / 330 GTC), par la Maserati 3500 GT,
les Lancia Aurelia et Flaminia, les Alfa
Roméo GTZ Tubolare et quelques GT artisanales : Iso Grifo et de Tomaso ...
En 1963, Ferruccio Lamborghini construit une usine dans la banlieue de
Modène, engage Giotto Bizzarrini, l'ingènieur qui a conçu le moteur de la légendaire Ferrari
250 GTO, et débauche de chez Maserati, un
jeune ingénieur ''châssis'' Gian Paolo Dallara
(qui construira plus tard ses propres monoplaces F3, F2 et F1). Ferruccio leur confie la
création d'une GT de grand luxe et de hautes
performances, visant directement à concurrencer Ferrari !
Cette Auto portera son nom : ''Lamborghini'' et
arborera son logo, un Taureau de combat. Elle
sort en 1964 et porte le nom de 350 GT. C'est une auto ultra-classique de lignes comme
d'architecture : moteur avant V12 (3,5 l., 350 ch), accolé à une boîte 5, transmission aux
roues arrières … comme toutes les GT de l'époque !!
Manquant totalement d'originalité c'est un échec commercial ! Conscient de son
erreur Ferruccio décide très vite
de lancer une nouvelle GT totalement novatrice. En 1965, il en confie la réalisation à Bertone qui dessine une carrosserie agressive exceptionnellement basse, le même
moteur V12 3,5 l. poussé à 360 ch,
regroupé avec la boîte 5, est placé
en position transversale arrière ...
ce sera la Miura !!
Cette superbe voiture étonnera le monde entier, et démontrera l'avance prise par
Lamborghini sur tous ses concurrents, notamment Italiens, sur le plan des lignes, de la
conception et des performances !!
Ce fût, à l'époque, la voiture de
production la plus rapide du monde
avec 280 km/h.
Ma Lamborghini est une SV, la
plus puissante de toutes les Miura
avec 390 ch et carters moteur/boîte
séparés. Elle fut produite à seulement 150 exemplaires, d'où sa rareté!
Son nom, Miura, est celui d'une
race de Taureaux de combat, et elle inaugurera une longue lignée de GT performantes
portant le nom de tels taureaux : Islero, Espada, Diablo, Murcielago, Gallardo ...
Une seule Lamborghini ne portera
pas le nom d'un taureau, celle qui
succédera à la Miura : la ''Countach''. Peu
de gens ont su d'où venait ce nom, et c'est
une anecdote étonnante : Feruccio avait
confié en 1970, à Bertone le dessin d'un
''Concept-Car'' qu'il souhaitait d'une ligne
''ultra-agressive'' mais il refusait d'en voir
aucune esquisse avant la réalisation de la
maquette à l'échelle 1 !
A l'instant où Bertone souleva la
housse dissimulant la maquette, Feruccio estomaqué par sa ligne, ne put retenir une
exclamation : ''Oh Countach'' !! (''Oh Putain'' en Patois Piémontais)
'' Au volant de ma Miura SV : 40 ans et pas une ride ...''
Ma première vision d'une Miura : Johnny Hallyday, sortant de concert, à Aix les Bains
en 68, autre image fixée dans ma
mémoire : Sortie de Val d'isère en
1970 : je vais suivre une Miura,
des skis fixés sur le capot arrière,
pendant toute la descente ...
Ma Miura SV de 1972, fêtera
ses 40 ans cette années … mais
sa conception révolutionnaire pour
l'époque, lui avait donné une telle
avance sur la concurrence qu'elle
reste, aujourd'hui encore, une
voiture très ''moderne'' …
Un ensemble moteur-boîte compact placé au plus bas bas dans un châssis très rigide
en tôle emboutie, cela confère un centre de gravité exceptionnellement bas à la Miura.
En conséquence : un comportement
routier remarquable grâce à cette répartion des masses quasi-idéale et avec le
moteur V12 de 390 ch dans le dos, on
ne manque jamais de puissance, quelque soit le régime moteur !!
Giotto Bizzarrinni avait vraiment conçu un moteur extraordinaire, doté d'une
inertie très faible lui permettant des
montées en régime spectaculaires …
Et cela en 1963, il y a bientôt 50 ans !!
A conduire : les sensations de piloter
la meilleure GT du début des années 70, plus agréable et beaucoup plus vive qu'une 275
GTB, par exemple, car très près du sol et
avec, en plus, le V12 transversal qui rugit
juste derrière les oreilles !!
Mais, sur la route, avant d'attaquer, il
faut vraiment attendre que tout soit ''en
température'', a cause de la séparation
des deux carters moteur et boîte …
Sinon, au volant, on peut soutenir une
cadence très élevée sans effort apparent,
et dire que c'est une ''ancienne'' !!
Ce châssis porte le n° 4930. Son premier propriétaire fut le Cheikh Al Thani, membre
de la famille royale du Quatar, qui se la fît livrer en 1972 à Genève chez I'importateur
Willemin.
Puis, seulement, deux autres propriétaires possédèrent cette voiture, jusqu'à ce que je
l'achète en 2010. Donc, en 40 ans : 4 propriétaires et seulement 31 000 km d'origine au
compteur … moins de 800 km, par an !!
Les ''Routes des
Alpes2012'' seront
un merveilleux terrain de jeu pour
ma Miura SV …
La dernière fois
que j'ai eu l'occasion de parcourir
ces routes ce fut
en Bugatti ''type
35'', avec ma fille
Margaux.
Un grand moment.
'' La Volvo 544 S East African Safari 1963 pur jus ...''
Par Yves Morizot, son propriétaire.
Un peu d'histoire …
Dans l'immédiat après-guerre, tous les constructeurs automobiles donnent la priorité à
la solidité et à la fiabilité de leurs voitures de Tourisme … Pour démontrer ces qualités, ils
se pressent dans les compétitions routières
d'endurance du type : Mille Milles, LiègeRome-Liège, Marathon de la route, Rallye
de Monte-Carlo, etc ….
Mais, loin d'ici, au Kenya, des fous de
voitures créent, en 1954, un Rallye d'endurance le plus extrême, l'East African Safari.
Les voitures les plus fiables (indestructibles?) vont s'y illustrer : VW Cox (1954 et
1962), Ford Zéphyr (55-58), DKW (5657), Mercédès 190 (59-60-61), Peugeot
404 (63-66-67-68), et la plupart du temps
avec des pilotes locaux, tout à fait rompus aux multiples pièges des pistes Kenyanes.
En 1958 un pilote local, d'origines indienne, Joginder
Singh, assisté par son frère Jaswant, fait ses premiers
pas à l'''East African Safari Rallye'' …
5 ans plus tard, en 1963, à la recherche d'une auto
solide et rapide, ils vont porter leur choix sur la Volvo
PV544. A son volant, en 63 et 64, ils vont signer de
très belles performances, ce qui leur vaudra d'être
surnom-més les ''Flying Sikhs'' !
En 1965, déjà très expérimentés au volant de la 544,
ils proposent à Volvo de leur fournir une 544 S ''usine''.
Malheureusement Volvo va lancer, début 66, sa
nouvelle ''122S'' et n'est plus intéressé par la promotion
de la ''vieille'' 544
Ni une, ni deux, les deux frères publient une
petite annonce dans la presse locale : ''Urgent,
achète Volvo 544S bon état paiement comptant''
Ils trouvent rapidement une auto parfaite,
mais surprenante, car avec la conduite à gauche,
très rare dans un pays du Commonwealth ...
La troisième tentative au volant d'une Volvo
544 sera donc la bonne : il remportent l'''East
African Safari'' 1965 !!
Après cette victoire, Volvo, beau joueur, fera une campagne de pub mondiale intitulée :
''Une Volvo d'occasion gagne le Safari Rallye''.
Cette voiture restera longtemps au Kenya avant
de réaparaîtra à Londres, dans les années 90, repeinte en blanc, avec Joginder Singh à ses côtés …
(photo ci-contre)
Et aujourd'hui, voici une PV544 S remise en état
d'origine de 1965 : immatriculation (factice), capot et
ailes avants en noir mat anti-reflets, sponsors, et elle
court toujours !!!
45 années séparent
ces deux photos :
(photo ci-contre Maroc 2010)
(photo ci-dessous : Kenya 1965)
Cette victoire de 1965 restera la seule et unique de la
marque suédoise au Kenya.
Mais, la Volvo PV544 S venait de prouver avec éclat
combien le ''S'' de Sport
placé derrière le ''544'' était
pleinement justifié !!
Ensuite, les frères Singh
continueront leur carrière à l' ''East African Safari'' et gagneront encore deux fois : en 1974
et 1976 sur Mitsubishi Lancer. Après leur retraite, un autre pilote Kenyan dominera, à son
tour, l'épreuve : Shekhar Mehta, vainqueur 4 fois de suite sur Nissan, en 79, 80, 81, 82 .
Mais ceci est une autre histoire …
'' Au volant de ma Volvo 544 S, toujours dans son jus ...''
La Volvo PV 544 surtout dans sa version "Sport", avec deux carburateurs SU, est
une auto de rallye très efficace et rapide, bénéficiant
d'une bonne tenue de route et d'une grande maniabilité,
mais surtout d'une remarquable fiabilité. L'usine en
engagea avec succès, entre 1957 et 1964, surtout aux
mains de pilotes
Scandinaves dans
de grands Rallies
internationaux.
Le moteur 4 cylindres en ligne de 1,8
litre "B18", même
poussé à 120 / 130
ch, reste très souple
et surtout robuste.
Bien sûr les freins à tambour étaient un peu ''limite'' en conditions de course. Mais
en fin de carrière, les autos préparées par l'usine furent équipées des freins avants à
disque de la future 122 S. Aujourd'hui, les
PV544S font la joie des pilotes de rallye, en
régularité ou en VHC, et se retrouvent, comme à
l'époque, face aux BMW 1800 TI, Austin Mini,
Ford Cortina, et autres Alfa Roméo Giulia ...
toute une époque !!
'' Son propriétaire ...''
Son propriétaire est certainement le Français le plus assidu en
Formule 1 depuis plus de 30 ans !!
En effet, Yves Morizot est le fournisseur, quasi-exclusif, de combinaisons ignifugées pour les pilotes de
F1, Formule Indy, Dragster US, Offroad, rallies-raids ou WRC ...
L'aventure commence en 1970
quand Yves crée un magasin d'accessoires auto à Dijon : Stand 21.
Les affaires se développant, il importe les casques de F1 Bell, puis
lance la fabrication de combinaisons
ignifugées. Il fournit les pilotes français des années 80 : Arnoux, Jarier,
Jabouille, Laffite, Pironi, Prost,
Très vite reconnues comme les
meilleures du monde, elles équipent
bientôt tous les pilotes de renom et
surtout les milliers de pilotes amateurs qui courent chaque week-ends.
Yves, le ''Couturier'' des pilotes !!
''Mon AC Bristol : ''The Authentic One'' ...
Par Frank Levotre, son propriétaire.
Tout commence il y a un siècle …
En 1911, les frères Weller dirigent la Société ''Auto Carriers Ltd'', mais il faudra attendre 1913 pour voir la première automobile portant la fameuse cocarde AC sortir des ateliers de Thames Ditton dans le
Surrey dans la banlieue sud de Londres.
En 1922, la marque est rachetée par
Selwyn Edge et devient AC Cars. Dès
lors, les AC qui se succèderont, malgré
le crack de 1929 et la seconde guerre
mondiale, mêleront un certain raffinement anglaise à une mécanique sportive
Le Roadster AC Ace, développé à partir
de 1952, permet à la firme britannique
de glaner ses premiers galons de sportive, grâce à l'excellence de son châssis, à 4 roues indépendantes et lames de ressort
transversales, dessiné par John Tojeiro.
Cet ingénieur de grand talent, né d'un
père portugais et d'une mère anglaise,
dessine, sur son châssis, une carrosserie très séduisante directement inspirée
de la barquette Ferrari 166 MM, dessinée par Touring en 1948, et qui était
une référence à l'époque.
Cette AC Ace était un roadster de tout
premier plan, même si la première motorisation, un 6 cylindres en ligne ''maison''
de 1991cm3 n'était pas à la hauteur du châssis …
Alors, dès 1956, il est remplacé par le moteur Bristol d'origine BMW, le fameux 6 cylindres 1971cm3 qui équipait la remarquable 328 d'avant-guerre, et dont les droits sont cédés
à Bristol au titre des dommages de guerre !
Ce moteur équipera, à partir de 1956, tous les
roadsters AC Ace et les coupés Aceca, qui
adopteront alors la dénomination ''AC Bristol''.
Plus puissant que le moteur AC, 137 ch contre 105, il se révélera plus adapté à la compétition et AC remportera aux 24 heur du Mans la
Classe 2 litres en 1957 (10ème au général), 1958 (8
& 9ème au général), 1959 (7ème au général) et 1960.
Fin 1961, Bristol arrêta la fourniture de
moteurs 6 cylindres pour lancer la fabrication
d'un V8 (le 407), mais malgré cela, AC réussira
à produire jusqu'à la fin de 1962.
AC tenta sans grand succès de remplacer le moteur Bristol par le 6 cylindres 2,5 l. de
la Ford Zephyr, mais il ne donna jamais vraiment satisfaction et seuls 46
exemplaires
furent produits.
La production totale des Roadster AC Bristol fut de
466 exemplaires et seulement 169 pour le Coupé Aceca,
ce qui explique la rareté des AC Bristol ...
La marque AC, sans moteur et au bord du dépôt de
bilan accueillera, fin 1962, avec enthousiasme la proposition du Texan Carroll Shelby de lui fournir des châssis pour
y installer des V8 Ford et de les transformer, ainsi, en GT
de compétition de très haut niveau : les AC Cobra ...
Ce choix
de Shelby
était la reconnaissance des qualités exceptionnelles du châssis AC dessiné par
John Tojeiro. Le Texan permettra à la marque AC de survivre encore quelques années et de glaner encore de beaux lauriers. Les AC Cobra seront championnes
du monde GT en 1964 & 1965.
'' Au volant de mon AC Bristol ...''
53 ans après sa sortie d'usine, mon AC Bristol 1959 fait toujours preuve d'une grande
agilité et de vivacité grâce à un châssis
vraiment exceptionnel et à son merveilleux
moteur 6 cylindres souple et puissant.
Bien qu'elle n'atteigne plus les 190 km/h
de 1959, son comportement routier lui permet encore d'être très à l'aise dans la circulation moderne d'aujourd'hui …
Elle peut, aisément, soutenir de bonnes
moyennes sur la route … seul point noir,
comme toutes les autos de cette époque,
le freinage !!
En effet, les freins à
tambours sont souvent insuffisants ...
''Ma Cobra Replica Crendon ...''
Par Thierry Rambaud, son propriétaire.
Ac Cobra, la suite de la Saga …
Comme expliqué précédemment, le Roadster AC Ace dessiné par John Tojeiro en
1952 connaîtra, en 15 ans, de 1952 à 1967, pas moins de 5 motorisations différentes : le 6
cylindres 1991 cm3 AC de 52 à 55, le
6 cylindres 1971 cm3 Bristol, d'origine BMW, de 56 à 61, le 6 cylindres
2,5 litres de la Ford Zéphyr en 62 et,
puis, sous le nom d' AC Cobra, les
V8 Ford 289 et 427 cubic inches.
Cette souplesse d'adaptation de
l'excellent châssis AC et la voie montrée par Carroll Shelby pour transformer et adapter les carrosseries,
donneront l'idée à Brian Angliss, lors
du dépôt de bilan de ''AC Cars Ltd'',
de racheter tout l'outillage d'emboutissage des carrosseries et le stock des pièces encore
inutilisées pour continuer à construire des AC Ace sous la marque AutoKraft ...
Ainsi, dès la fin des années 60, les AC et AC Cobra deviendront les voitures la plus
''copiée'' du monde, et surtout sous sa forme la plus spectaculaire : la Cobra 427.
Rien qu'en Angleterre, pas moins d'une douzaine d'artisans proposent des ''Cobra Replicas''
289 ou 427 Crendon, Era, Factory Five, Flanzer,
Kirkham, Pilgrim Cars, Unique Motorsport, etc...
Parmi eux, certains se sont fait remarquer
par une fidélité absolue à l'original et une excellente qualité de (re)production comme Crendon
Cars Ltd, instalé à Wescott à 80 km à l'ouest de
Londres, dont le modèle phare, la CR 427 bénéficie d'une flatteuse réputation.
Ma CR 427, d'un superbe bleu marine
profond, sellerie fauve, a été une des
toutes premières construites puisque
son châssis porte le n°5 et date de
1966, comme l'indique ma ''Registration
Card'' et mon immatriculation JEY265F
qui datent bien de 1966 ...
'' Au volant de ma CR 427 Crendon ...''
Ma CR 427 Crendon est équipé du moteur le plus puissant disponible sur cette auto,
à savoir le V8 Ford 307 cubic inches (5 litres) OHC 16V alimenté par un énorme carburateur quadruple corps développant 400 ch.
avec un couple énorme.
La conduite est grandement facilitée par
la souplesse exceptionnelle du moteur qui ne
rechigne jamais à reprendre, même à très
bas régime… ce qui est une grande qualité
sur les routes sinueuses de la campagne
anglaise !
Mais si on décide d'exploiter les 400 ch,
alors cela peut vite devenir très périlleux si le
revêtement n'est pas parfait !
D'ailleurs pour pouvoir conduire ma CR
427 au maximum de ses possibilités, (ou plutôt des miennes, en toute modestie !) rien n'est
mieux que d'aller faire des tours sur circuit et
ici, en Angleterre, les circuits ne manquent
pas …
Mais, dans tous les cas,
petites routes sinueuses ou circuit, les sensations au volant restent très fortes et rendent cette auto extrêmement attachante !
Dernier détail : pour respecter l'esprit
originel de l'AC Cobra, ma CR 427 ne possède pas de capote, aussi, pour l'hiver, j'ai
fait fabriquer un Hard-top spécial ...
Ma passion pour les voitures de sport
ne date pas d'aujourd'hui … mais remonte à
mes 20 ans. Ma première auto un rare
Coupé ''Dame'' Porsche 356 et en restant
chez Porsche, un cabriolet 3,2 l., un coupé
964 et un très beau Speedster 3,2 l. avec
5000 km au compteur. Une Maserati 3200
GT, une BM Z8, une Jeep Wagoner Woody et
beaucoup d'anglaises Range Rover Cabriolet
''Wood & Pic-kett'', un Coupé Jaguar XJS et 2
Cabriolets 91 & 95, Daimler série III, Bentley
Turbo R 1991, Aston-Martin Volante 1994,
Rolls Corniche III, Bentley Arnage ''Red
Label'' 2002, et aujourd'hui, une autre Arnage,
mais de 2007, et une Rolls Silver Dawn de
1997 parmi les toutes dernière encore
fabriquées à la main ...
''Mon Boxster Porsche, the Spyder Spirit ...''
Par Jean-Bernard Nuiry, son propriétaire.
Lignes fluides, bi-place, moteur central …
Lorsque Porsche présente au Salon de Francfort 1995 le Boxter ''986'', tous les observateurs pensèrent immédiatement au Spyder 550
de 1953, rendu célèbre par James Dean ...
Même gris métal, mêmes lignes tendues et fluides, même moteur central arrière, 2 places …
Seule Porsche de route, après la 914 des
années 70, à bénéficier d'une architecture à moteur central, le Boxster se distingue nettement de
la lignée des 911 à moteur arrière. Dans sa version ''S'' , le 6 cylindres à plat de 3,2 litres à refroidissement par air développe 252 ch avec un couple de 305 Nm.
Il procure d'excellentes performances à cette auto, d'autant plus que les 4
freins à disques de grand diamètre assurent un freinage très puissant et endurant.
De plus, le moteur en position centrale donne un équilibre parfaitement
neutre au Boxster, ce qui lui permet
des passages en courbes extrèmement rapides et spectaculaires !
Je roule quasiment toute l'année
décapoté, été comme hiver, car le
cockpit fermé au ras des dossiers
évite les retours d'air dans l'habitacle … un simple coup de chauffage suffit en cas de
températures trop basses.
Mon Boxter S n’affiche que 61 000
km au compteur mais, pourtant, je l'utilise très
régulièrement, car mon grand bonheur, est de
sillonner, à son volant, la France par toutes
les petites routes (sans radar !) pour aller à
Arcachon, en Bourgogne, en Provence, sur
la Riviera Italienne sans oublier les courses
historiques : ''Le Mans Cassic'', Spa-Francorchamps pour le ''Spa Classic'' et suivre à
travers la Belgique le ''National Classic
Tour'', toutes manifestations auxquelles j'ai
été invité, avec mon épouse Nicole ...