Transes musicales

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Transes musicales
Muzikalité
Transes musicales :
Lo Griyo remporte le prix Alain Peters
Mounawar I Juridique : cession ou co-réalisation ? I Manapany Surf Festival
Retrouvez Muzikalité en téléchargement gratuit sur notre site internet :
Patrimoine :
Expo, livre et CD pour Jean Legros
Donia 2007 I Réunion En Scène I Jazz à La Réunion I Opération Myspace
Muzikalité
Disque :
le boom des studios indépendants
I Jaboticaba I La Compil des Bambous I Le loi DADVSI I Sakifo 2007
Muzikalité
DVD :
le nouvel atout des autoproduits
I Maraina I Les Nuits du Piton 2006 I Festival Les Bambous Libres I
2 / Muzikalité N° 29
www.runmusic.com - et sur Myspace : www.myspace.com/prmareunion
Muzikalité
Sommaire
Telex p.3
Transes Musicales
Samy Pageaux et la transe de Lo Griyo p.4
Prix Musiques Océan Indien
Mounawar représentera La Réunion lors de la finale p.5
Patrimoine
La famille Gado enregistrée par le label Takamba p.6
...TELEX....................................
:: Candidatures pour le Babel Med 2008
Un appel à candidature est lancé aux artistes désirant se produire dans le
cadre du marché des musiques du monde Babel Med Music, situé à Marseille. Parmi les dossiers reçus, trente groupes seront appelés à se produire sur une des scènes des Docks des Suds devant une audience
composée de public et de professionnels. En plus du formulaire d’inscription (disponible en téléchargement sur www.dock-des-suds.org), les
groupes devront fournir deux CDs (démos acceptées), un dossier de
presse et une fiche technique. La 4ème édition du Babel Med Music se
déroulera du 27 au 29 mars 2008 à Marseille. Date limite d'inscription : 20
novembre 2007
Plus d'info : www.dock-des-suds.org
Juridique
choisir entre le contrat de cession et de co-réalisation p.7
:: Destyn entre Ouagadougou et Africolor
Disques p. 8 et 9
Exportation
les groupes réunionnais à la Fiesta Des Suds p.10
Grande tournée en prévision pour
Destyn, qui fera voyager son maloya percutant en Afrique, avant d'atterrir sur les
scènes d'Africolor 2007:
Festival
Le 25 novembre 2007 - Festival Djez Men Folie
à Ouagadougou (Burkina Faso)
le Manapany Surf Festival fait le plein pour sa 7ème édition p. 11
Le 30 novembre 2007 - Festival Africolor
(Paris, Ile-de-France)
Studios
suite de notre dossier sur les studios indépendants p.12
Numerik
Kanal Austral fait la promotion de la musique réunionnaise p.13
Événement
retour sur les rencontres professionnelles du Sakifo 2007 p.14
Telex p.15 et 16
Muzikalité, le bulletin d’information du Pôle Régional
des Musiques Actuelles de la Réunion - N°29
Éditeur : PRMA - 6 bis rue Pasteur - BP 1018
97481 Saint-Denis CEDEX
Tél : 0262 909460 / Fax : 0262 909461
E-mail : [email protected]
Site internet : www.runmusic.com
Directeur de la publication : Dominique Carrère
Rédaction, maquette et mise en page : Fred Banor
Ont collaboré à ce numéro :
Alain Courbis, Nadège Nagès, Fanie Précourt, Georges Latérade
Couverture : Samy Pageaux de Lo Griyo - Photo : Florian Semanaz
Distribution gratuite - Tirage : 5000 ex.
ISSN : 1622-2598 - Dépôt Légal N° 3703 (octobre 2007)
Imprimeur : Graphica - 305 rue de la Communauté 97440 Saint-André
Le 1er décembre 2007 - Festival Africolor
(Paris, Ile-de-France)
Plus d’info :
www.myspace.com/destyn974
:: Joel Paraclet à Mayotte
Dans le cadre de la promotion de son album “New Sun”, Joel Paraclet et
son quartet seront en concert le 7 novembre au Maoré Jazz Festival (Mayotte). Plus d’info : www.myspace.com/joelparaclet
:: Résultats du Prix Musiques Océan Indien
Les résultats sont tombés : les artistes nominés pour la finale du Prix
Musiques de l’Océan Indien sont Maalesh (Comores), Mikea (Madagascar)
et Mounawar (La Réunion). La grande finale, prévue le 7 novembre 2007
au Théâtre de Champ Fleuri (Saint Denis de La Réunion), permettra de départager les heureux sélectionnés et comportera une prestation de
Nathalie Natiembé qui recevra le prix SACEM en deuxième partie de
soirée. Il est également à noter qu’un titre de chaque artiste sélectionné
sera inclus sur la compilation 2008 du Conseil Francophone de la Chanson.
Le Prix Musiques de l’Océan Indien est une initiative de la SACEM, du FCM
(Fonds pour la Création Musicale), de l’OIF (Organisation Internationale
de la Francophonie), de Musiques France Plus, de la ville de Saint-Denis
(avec la collaboration de Cultures France, du Festival Musiques Métisses
d’Angoulême, des Francofolies de La Rochelle, des JMF (Jeunesses Musicales de France), de Voix du Sud, de Babel Med Music, de l’Office Départemental de la Culture de La Réunion, du Pôle Régional des Musiques
Actuelles de La Réunion, de l’Alliance Française Madagascar, du Centre
Culturel Albert Camus de Tananarive, d'Art Mada, d'Antenne Réunion et
de RFI). Plus d'info : www.prixmusiquesoceanindien.com
:: Filip Barret inaugure
l’EMFB
La liste des écoles de musiques réunionnaises
s'est enrichie cette année d'une nouvelle
structure. Dernière arrivée sur la place :
l’EMFB du bassiste Filip Barret, est située à
Saint-Gilles Les Bains et propose de nombreuses formules d’apprentissage musical. De
l’éveil sonore aux cours pour enfants, jeunes
et adultes, l’EMFB se spécialise dans les domaines des sections rythmiques (basse, guitare, batterie, clavier et guitare) et dans les
techniques de composition, d’improvisation
et d’arrangements. À travers des cours individuels et collectifs, Filip Barret propose notamment une section consacrée à l’informatique musicale.
Une occasion supplémentaire pour les élèves de se former aux « musiques
actuelles et aux réalités artistiques d’aujourd’hui ».
Plus d’info : EMFB (École de Musique Filip Barret) 0262 449426 0692 847538 [email protected]
:: Ti Caz Music agréée par l’AFDAS
Au rang des organismes habilités à dispenser des formations en M.A.O
(Musique Assistée par Ordinateur), l’école Ti Caz Music est maintenant
agréé par l’AFDAS, un organisme travaillant sur la formation des employés et des intermittents du spectacle vivant, du cinéma, de l'audiovisuel.
Les demandeurs pourront ainsi suivre des formations au logiciel ProTools
dispensées par Georges Latérade, avec l’aide de l’AFDAS qui facilitera
leurs démarches de financement.
Plus d’info : www.afdas.fr Ti Caz Music
0262 571048 / 0692 701843 - [email protected]
:: Chorus consacre Danyel Waro et Alain Peters
À l’occasion d’un numéro spécial célébrant quinze ans de chroniques et
de découvertes musicales (Chorus N°60), les « Cahiers de la Chanson »
consacrent deux artistes réunionnais parmi les 540 albums jugés incontournables dans la production francophone de ces quinze dernières années. Danyel Waro et Alain Peters y sont ainsi mentionnés, avec pour ce
dernier la première place du classement pour la rubrique « Soleil Noir ».
Un bien bel hommage à nos artistes, à retrouver en kiosque ou sur
www.chorus-chanson.fr.
Par ailleurs, le Magazine Chorus, à travers un édito de son rédacteur en
chef Fred Hidalgo, fait part de ses récentes difficultés financières : cet incontournable de la presse musicale francophone est en effet à la recherche
d’annonceurs et de nouveaux abonnés afin de sauver sa publication. De
nombreux témoignages de solidarité sont déjà affichés sur le site internet
de Chorus, où toutes les personnes désirant soutenir le magazine sont invitées à se faire connaître.
Plus d'info : www.chorus-chanson.fr
Communiquez vos infos musicales au PRMA :
0262 909460 - fx : 0262 909461
[email protected]
Muzikalité N° 29
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ranses musicales
T
Lo Griyo remporte le premier Prix Alain Peters
R e m i s l o r s d u f e s t i v a l S a k i f o 2 0 0 7 , l e j u r y d u P r i x A l a i n P e t e r s é t a i t c o m p o s ́e d ’ u n p a n e l d e m u s i c i e n s , d e p r o f e s s i o n n e l s d e p r o c h e s d u r e g r e t t ́e « p a r a b o l ̀e r »
Récemment à l’affiche du festival Sakifo 2007, le groupe Lo Griyo a su rassembler le temps d’un concert les suffrages d’un jury composé de professionnels et de proches d’Alain Peters, en décrochant le premier prix du même
nom qui récompense un artiste pour « ses qualités artistiques, scéniques, son sens du contact avec le public et son originalité ».
Muzikalité : Lo Griyo vient de remporter le premier Prix Alain
Peters. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Samy Pageaux : Nous avons tous été agréablement surpris et étonnés. Il faut dire que, pour un groupe comme le nôtre qui n’existe réellement que depuis huit mois, qui ne dispose pas encore d’album ou
d’enre-gistrement disponible dans le commerce et qui n’est pas encore
sorti de La Réunion, il s’agit là d’une distinction formidable. Nous étions
tellement heureux de la confiance que nous faisait le festival Sakifo en
prenant le risque de programmer Lo Griyo sur son édition 2007, que
nous nous étions un peu détachés de cette « course au prix ». Un
détachement volontaire, car nous ne sommes pas forcément habitués
à ce concept de « compétitivité » dans le domaine de la musique.
Idéalement, notre philosophie en la matière rejoint celle du Théâtre
des Bambous, qui avec La Clameur décide de désigner un panel de
groupes récompensés, parmi lequel un « super finaliste », sans forcément désigner un unique « vainqueur ». Il n’en reste pas moins que ce
prix Alain Peters est une formidable distinction pour Lo Griyo, tant au
niveau artistique que par les symboles qu’il véhicule.
Mzk : Vous sentez-vous proche d’un artiste comme Alain
Peters ?
Samy Pageau du groupe Lo Griyo - 2007 - Photo : Florian Semanaz
S.P. : Obtenir le premier prix Alain Peters, c’est à la fois un grand
honneur et une énorme pression, au vu de tout ce que peut représenter cet artiste pour nous, et pour les musiciens réunionnais. Ce prix
prend pour nous une dimension particulière, quand on sait le rôle qu’a
pu jouer Alain Peters dans l’histoire de la musique réunionnaise :
visionnaire de génie, précurseur de tellement de choses, inventeur d’un
son vrai et novateur… Je me souviens avoir commencé à jouer des
morceaux d’Alain Peters il y a six ou sept ans. J’assume donc totalement son influence. Toute la création faite par Peters autour de cette
utilisation si particulière du rouler, du kayamb et d’instrument atypiques
comme le sachet… J’y retrouve des influences Gnawa (Ndlr : style musical originaire du Maghreb), dans lesquelles je me retrouve également avec
Lo Griyo. Des influences qui sont souvent communes au maloya.
Mzk : Comment définiriez-vous le style de Lo Griyo ?
S.P. : C’est toujours difficile pour un artiste de qualifier sa propre musique.Peut-être ne sommes-nous pas les mieux placés pour le faire, mais s’il
faut mettre un nom sur notre style, on pourrait parler de « saleghy électro gnawa ». Plus important que les termes, je pense que l’atmosphère est
primordiale en musique : c’est pourquoi je définis la musique de Lo Griyo comme une musique « de transe ». Qu’elle soit présente dans le maloya
traditionnel, dans la musique d’un artiste comme Peters ou dans les musiques électroniques, la transe est une mouvance musicale universelle dont
nous nous réclamons. Le fait d’atteindre ce stade, ce niveau si particulier de perception… Avec la musique de Lo Griyo, c’est vers une sorte d’état d’hypnose que nous voulons amener le public. Du point de vue des musiciens, il s’agit également de pouvoir « s’oublier » un moment par le
vecteur de la musique.
Mzk : Comment se présente l’avenir après l’obtention de ce prix Alain Peters ?
S.P. : En termes de production discographique, je pense que nous allons nous donner une bonne année avant de sortir notre premier album. Une
période de maturation choisie, qui convient à notre style musical et à notre processus de création en général. Nous avons quelques dates
importantes pour l’année prochaine, avec notamment une participation au festival Africolor et Ti Piment 2008.
4 / Muzikalité N° 29
rix Musiques O.I.
P
Mounawar représentera La Réunion en finale
La finale du Prix Musiques Océan Indien se déroulera au Théâtre de Champ-Fleuri le 7 novembre 2007
Ils sont trois groupes de l’Océan Indien à avoir été retenus pour la grande finale du Prix Musiques Océan Indien.
Parmi eux, le groupe Mounawar qui, de l’aveu même de son leader éponyme, se réjouit d’avance de cette participation et se fait
« un grand plaisir » de représenter La Réunion dans le cadre de ce tout nouveau concours. Muzikalité a rencontré Mounawar,
qui nous parle de sa musique et de ses influences.
Muzikalité : Mounawar est-il un groupe ou un artiste solo ?
Mounawar par Pascal Quiquempoix - © 2007
Mounawar : C’est tout d’abord un parcours. Mounawar est effectivement
mon nom d’artiste, celui sous lequel j’officie depuis que j’ai commencé la
musique. Au fil des aventures musicales, Mounawar est devenu un groupe,
où l’on retrouve Abdallah aux percussions, Titi à la clarinette, et votre
serviteur à la voix et à la guitare. Cette formation actuelle est le fruit d’un
véritable cheminement, qui me permet de tracer une ligne depuis mes
débuts à Anjouan, aux Comores, à cette récente sélection pour le Prix
Musiques Océan Indien qui m’amène aujourd’hui à représenter l’Île de La
Réunion avec un grand plaisir. Au fil des années, ce sont les mélanges d’influences et des rencontres qui ont forgé l’identité de notre groupe, et son
style musical.
Mzk : Justement, dans quel style musical évolue Mounawar ?
M. : Comme beaucoup de formations de la zone Océan Indien, le style
de Mounawar est celui d’un groupe qui s’est enrichi de nombreuses influences issues des différentes musiques des îles de la zone. Si notre
musique prend initialement ses racines dans la tradition comorienne, elle
est également teintée d’autres sonorités india-océaniques, notamment
grâce à la compatibilité des rythmes ternaires qui se rejoignent forcément
à un moment entre Madagascar, La Réunion, Maurice et Les Comores.
Notre style est donc ce qu’on appelle de la « musique des îles », un genre
qui, mélangé à d’autres influences telles que la funk ou l’afro-beat, entre
dans la classification générique de « world music ».
Mzk : Comment avez-vous vécu cette sélection au Prix
Musiques Océan Indien ?
M. : Nous nous sommes retrouvés sur la liste des inscrits à ce concours
un peu par hasard. Nous avions enregistré notre maquette trois jours avant
notre inscription, et avons été agréablement surpris de notre sélection.
C’est donc un grand plaisir pour nous d’avoir été distingués de la sorte,
même si l'avenir pourrait décider que nous n’irons peut-être pas plus loin
dans ce concours. Il est difficile pour nous de nous sentir en accord avec le
principe de compétition entre groupes et artistes, mais ce sont des règles que nous acceptons car elles font partie du jeu. Nous sommes en tout cas
ravis d’avoir été remarqués à nouveau, puisque Mounawar avait déjà été sélectionné en 2001 lors d’un concours organisé par des organismes de la Francophonie.
Mzk : Comment se présente l’avenir pour Mounawar ?
M. : Nous sommes déjà en préparation de notre prestation lors de la grande finale du Prix Musiques Océan Indien, qui se déroulera le 7 novembre
2007 au Théâtre de Champ-Fleuri. Nous y travaillons de manière intense : à la fin de notre entretien, je pars d’ailleurs en répétition toute la journée ! (rires).
Un autre projet d’avenir serait l’achat d’une solution de home-studio pour le groupe, qui nous permettrait de produire de nouvelles maquettes pour,
par exemple, démarcher les festivals. Nous essayons en effet de mettre en place plusieurs actions de promotions autour de Mounawar, avec notamment la création d’une page Myspace disponible depuis quelques semaines. Enfin, quelques jours après notre prestation lors de la finale du Prix Musiques
Océan Indien, nous aurons le plaisir de partir en tournée à Mayotte. Selon une métaphore que j’aime utiliser avec mes musiciens, Mounawar est comparable à une pirogue. Nous ne faisons que « suivre le mouvement de l’eau » ! (rires).
Plus d’info :
www.myspace.com/mounawar
www.prixmusiquesoceanindien.com
Muzikalité N° 29
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atrimoine
P
la famille Gado : douzième album du label Takamba
Actuellement en corus de finalisation, le douzième opus de la collection Takamba est consacré au répertoire de la famille Gado
Ce douzième disque de la collection Takamba consacré à la famille Gado est le fruit d’un collectage de terrain
qui s’est déroulé dans la commune de Saint-Paul, plus précisément à La Grande Fontaine, entre 2005 et 2007.
C’est le percussionniste Didier Donadieu Thomas, ami de Richelin Gado qui est à l’origine de ce projet. M.
Pierre Jean Gado dit « Ti Jean », détenteur d’un patrimoine musical considérable, était alors personnellement
concerné à travers un travail d’édition consistant à mettre à l’honneur sa culture, mêlant romances et maloyas. « Ti Jean » a su attirer l’attention du label Takamba grâce à son naturel et dynamisme, sa sincérité d’interprétation, ou encore le caractère original de ses compositions. Malheureusement, alors qu’il s’apprêtait à
fêter ses quatre-vingt un ans, et que depuis plusieurs semaines les instigateurs du projet assistaient impuissamment à la dégradation de sa santé, Pierre Jean Gado est décédé, le 28 janvier 2006. Malgré l’impact que
cette disparition a pu avoir sur son entourage, le travail de collectage entrepris auprès de la famille Gado ne
fut pas abandonné pour autant. Au contraire : les efforts furent redoublés par la nécessité de le poursuivre,
afin de souligner à quel point l’héritage musical de Pierre Jean Gado, (comprenant également des airs jadis chantés par sa femme Estellie, disparue en 2004, à l’âge de soixante-quatorze ans), aujourd’hui toujours véhiculé
par ses enfants et petits enfants, est important. Dans la logique des choses, ce disque est donc dédié à M. et
Madame Gado, soit Ti Jean et Didit’.
Enregistrement, mastering, et livret bilingue
Durant la réalisation de l’album, Didier Donadieu Thomas fut l’intermédiaire adéquat entre les nombreux
membres de la famille Gado et l’équipe du PRMA. Il a participé au collectage de terrain, mené par Fanie Précourt (chargée de la mission Patrimoine au PRMA), rédactrice du livret. Deux sessions d’enregistrement ont
été programmées pour la réalisation du disque. Elles ont été réalisées par l’ingénieur du son Philippe de Magnée (également auteur de l’enregistrement de Charlésia Alexis - ref : Taka 0407). Bernard Legros a apporté
son assistance dans cette tâche, alors que le mastering a été confié à Jean-Paul Jansen, professeur de MAO
et restaurateur de la plupart des enregistrements de Takamba. En plus d’une analyse socio historique des
répertoires chantés, ce livre-disque de quarante quatre pages contient une traduction anglaise réalisée par
Shawn Pitre (étudiant québécois), la transcription de la totalité des paroles des chansons et leur traduction,
des illustrations d’archives issues de la collection privée d’Arno Bazin, mais aussi des photographies des interprètes. Fabrice Paulee a, quant à lui, réalisé le graphisme du livre disque, selon la charte du label, dessinée
par Kamboo. Enfin, Master Cd Lab s’est chargé de la fabrication de l’album .
Valoriser le patrimoine musical de l’Océan Indien
Pour mener à bien ce travail, le PRMA a reçu, en plus de ses subventions habituelles allouées par le Conseil
Régional et la Drac, l’aide financière du Conseil Général et de la Ville de Saint-Paul où réside la famille Gado.
C’est dans l’intention de sauvegarder des pratiques en perdition, que le Pôle Régional des Musiques Actuelles
s’est mobilisé depuis près de deux ans sur ce projet. Pour mémoire, le Pôle Régional des Musiques Actuelles
de La Réunion s’est vu confier depuis 1997, entre autres missions de développement, un travail sur le patrimoine musical de La Réunion et celui des autres îles du sud-ouest de l’Océan Indien (Maurice, Rodrigues, Les
Chagos…) C’est ainsi qu’a été créé le label Takamba. Outre les collectages de terrain effectués par des ethnomusicologues, permettant notamment de juger de la vitalité des pratiques traditionnelles sur les différentes
îles de la zone, le PRMA a voulu restituer au grand public les œuvres d’artistes disparus ou oubliés des circuits
commerciaux, mais ayant pourtant marqué l’histoire de la musique locale. Chaque album est agrémenté d’un
livret très complet. Pour la restitution d’ enregistrements issus de vieux disques (78, 45 et 33 tours) ou de bandes magnétiques, Takamba a le souci de permettre aux auditeurs de découvrir ou réentendre des sources originales devenues introuvables ou inaudibles. Un important travail technique de restauration et remasterisation
est mené en veillant à ne pas dénaturer ces musiques d’époque. Par souci d’authenticité, mais aussi par respect
des pratiques et croyances liées aux répertoires exécutés, les enregistrements « live » se font, quant à eux, dans
l’environnement habituel des musiciens, de manière à ne pas altérer la spontanéité de la pratique, comme cela
pourrait être le risque dans le cadre et avec les contraintes techniques d’un studio.
“La Famille Gado, Entre Romances et Maloya” - référence Taka 0712
Plus d’info : 0262 909460 - [email protected]
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uridique
choisir son contrat : cession ou co-réalisation ?
Céder les droits d’exploitation de son specatacle à un producteur, ou se lancer dans la co-réalisation, un choix à faire en se posant les bonne questions.
Le contrat de « cession des droits d’exploitation »,
de par sa relative simplicité de mise en place et sa répartition claire des rôles entre le
producteur et l’organisateur, reste l’un des plus utilisés dans le milieu de la production
de spectacles. Souvent appelé à tort « contrat de vente » par les artistes, il inclut un producteur détenant les droits d’exploitation d’un spectacle donné (parfois l’artiste luimême, s’il est autoproduit), et un organisateur qui va « offrir » son lieu de diffusion à
ce même spectacle. Cet accord consiste donc à véritablement « céder les droits d’exploitation » d’un spectacle à un organisateur, et ce pour une durée déterminée par le
contrat. Que ce dernier soit une salle de spectacle ou un réseau de salles, l’organisateur s’engage généralement à « mettre en œuvre tous les moyens techniques et humains » nécessaires au bon déroulement du spectacle de l’artiste. En langage très clair,
le producteur fournit un spectacle « clé en main » à l’organisateur, ce dernier ayant en
charge toute la partie « concrète » de la réalisation (technique, promotion et publicité,
billetterie) et l’obligation de salarier ses techniciens comme de les déclarer. Véritable
responsable financier du spectacle, l’organisateur s'assurera également que le producteur a fait face à ses obligations en matière de versement des salaires et cotisations car
si le producteur venait à faire défaut, on se tournerait vers lui pour le recouvrement
de sommes dues.
Si le « contrat de cession » établit deux rôles très distincts dans le processus de réalisation, il tranche également de manière claire sur la répartition des recettes : ainsi,
l’usage veut que le producteur fixe le montant de la cession (son «prix de vente» auprès
de l’organisateur), et laisse à l’organisateur le bénéfice des recettes de la billetterie.
Ainsi, le producteur est assuré de vendre son spectacle à prix fixe, sans avoir à souffrir
d’un éventuel manque à gagner dans le cas d’un « flop» auprès du public. A l’inverse,
l’organisateur se doit ici de faire de son mieux pour assurer le succès du spectacle : la
rentabilité de son opération repose en effet sur les recettes générées autour du spectacle (billetterie, produits dérivés, restauration). Un contrat de cession « réussi » serait
donc un accord qui ferait à la fois gagner de l’argent au producteur (qui aura vendu son
spectacle à bon prix) et à l’organisateur (qui, une fois ses frais de gestion et ses charges
sociales payées, se retrouverait avec un important bénéfice net du fait de l’affluence du
public). Il est à noter qu’au terme d’un contrat de cession, le producteur se doit
généralement de fournir à l’organisateur une facture en bonne et due forme, pour toucher le montant de sa cession. Les artistes autoproduits sont ainsi
souvent représentés par des petites structures leur permettant jouer le rôle de producteur (association Loi 1901 ou S.A.R.L.).
Découlant d’un concept différent de « montage », le contrat de co-réalisation permet d’ouvrir un champ plus large que celui du binôme classique « producteur / organisateur ». Ici, plus question de cession pure et simple entre deux interlocuteurs : pour partir sur les bases d’une co-réalisation, les différents partenaires en présence auront avant tout trouvé un intérêt commun à joindre leurs forces dans l’organisation du spectacle visé par le contrat.
Ainsi, nous pourrons avoir le cas d’un producteur qui, disposant des droits d’exploitation d’un concert exceptionnel sur le thème de l’histoire du jazz,
se lie contractuellement avec une ville X, connue pour son festival de jazz, une radio spécialisée Y et un opérateur de téléphonie mobile Z, très intéressé
par ce projet. Dans un tel cas de figure, les partenaires en présence se mettent d’accord sur l’apport financier et logistique de chacun, et se retrouvent
ainsi tous responsables de la viabilité de ce projet. Le producteur (également co-réalisateur sur cet exemple), peut ainsi céder ses droits d’exploitation
en exclusivité à la ville X, qui sera la seule à pouvoir programmer le spectacle-événement dans les salles de spectacle de la ville pendant la durée de son
festival de jazz, ou à d’autres périodes de l’année.La radio Y, forte de son expérience en matière de publicité, sera en charge de toute la promotion autour de l’événement et sortira un disque "collector" autour du spectacle, en espérant bénéficier par ce parrainage d’un retour favorable en termes d’image. Enfin, l’opérateur de téléphonie Z assurera à lui seul 70% du financement des coûts techniques de l’opération (salaire des musiciens, charges, location
de matériel, etc…) Les 30% restant étant répartis entre les autres co-réalisateurs par les termes du contrat.
Pour les contractants, le risque est ici plus grand que celui encouru dans le cadre de l’application d’une « simple » cession : les partenaires se retrouvent en effet tous dans la position d’un organisateur . Ce dernier ne sera bénéficiaire que si le public se montre au rendez-vous, et que l’événement connaît un succès commercial convenable. La répartition des recettes peut, par contre, faire l’objet d’un système de pourcentage intéressant pour tous :
nullement limité par le « prix » fixe d’une cession, un producteur pourra ici engranger des bénéfices supplémentaires, calculés en proportion du bénéfice net réalisé. Le même principe s’applique pour les autres partenaires : ayant joué le jeu du partage des responsabilités, ils s’en retrouveront récompensés par un partage idéalement équitable des recettes, pour un spectacle qui engendrera forcément plus de recettes qu’un spectacle réalisé «
seul » avec peu de moyens.
Retrouvez plus d’info juridiques dans les publications de l’IRMA : www.irma.asso.fr
Consultez le site de l’AGECIF, qui dispense des formations aux professionels de la musique et du spectacle - www.agecif.fr
Muzikalité N° 29
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isques
Également reçu au PRMA :
Sofiya “Jusqu’au Bout”
7 Po “Sét Po Inn”
King Faya “Volume I”
Zorteil
Team Riddim
Malkijah
Sabiah
Inkonito
Chien Denis
“Vivr’ici” - R.R. Production
“Zambrokal Riddim” - Autoproduction
“Sur Ma Route” - JPR
“Métissage” - CD Run
“Enfant du Hall” - Autoproduction
“Un Message Pou Toute Band Cegues”
L’univers
de
Robin, musicien
réunionnais vivant à Paris, n’est
pas sans rappeler
celui de ses contemporains Jaboticaba : teinté de
mélancolie et de
folk-maloya, ce deuxième album étonne par
sa fraîcheur. Tout au long de « Vivr’ici », Robin
égrène ses compositions tranquilles et tire le
meilleur des arrangements de Jérôme Séguin.
Ici et là, la kora de Solo Cissokho flirte avec un
accordéon, un roulèr et un harmonica, formant un patchwork coloré autour de cet
album résolument acoustique. Si la guitare de
David Robert y joue un rôle important, la
qualité du mixage et du mastering d’Alban
Sautour font le reste. Une belle bouffée d’air
frais venue de Paris.
Zambrokal Riddim est un pur
produit de la ville
du Port : dans le
sillage
des
vétérans Verzonroots, c’est une
d o u z a i n e
d’artistes
de
l’ouest de l’île qui se sont ici rassemblés pour
proposer 17 titres basés sur le même thème
musical. Le concept du riddim, morceau commun repris par plusieurs artistes «à leur
sauce», trouve ici toute sa dimension et apporte la démonstration du réel dynamisme de
la scène ragga-dancehall de La Réunion. Mêlant
les rythmes syncopés du ragga au kayamb du
maloya, ce premier volume de Team Riddim
propose de belles découvertes. Volcan Vocal,
Dadinio, TM12 et leurs flows entraînants ne
laissent à l’auditeur qu’une seule envie :
écouter le plus tôt possible le volume 2 !
Qu’il est loin le
temps où l’univers du hip-hop
réunionnais était
exclusivement
masculin : une
preuve de plus,
avec « Sur Ma
Route » de Malkijah, jeune talent du dance-hall qui propose un
premier opus comprenant 13 titres. Le rang
des « sistas » prend ainsi du galon, grâce à
cette découverte de JPR Productions qui ne
manquera pas de ravir les amateurs du genre.
Épaulée dans la conception de son album par
des références locales telles que James, Atep
et Guy-Noël Alexis, Malkijah a su construire
un premier album solide et bourré d’énergie
dance-hall et de bonnes vibrations reggae. Un
premier album également disponible sur
www.cdreunion.com.
Sabiah n’est pas
une
nouvelle
venue sur la
scène réunionnaise : les amateurs de reggae
se souviennent
encore de son
passage au sein
du groupe Message Roots, puis de son départ
pour une carrière solo qui semble aujourd’hui
bien lancée. Très active sur le réseau Myspace,
Sabiah n’attendait plus que la concrétisation
de son projet musical. C’est chose faite avec
« Métissage », un 11 titres qui mélange étonnamment le maloya, le jazz rock et la chanson
française. Réalisé au studio PSS par Olivier
Peuvrier, l’album comporte notamment une
participation de Thierry Gauliris et de Cololo
Lemaitre. Disponible sur www.cd-run.com.
Le
premier
album d’Inkonito
est le fruit d’un
parcours mûrement réfléchi :
introduit dans le
monde du hiphop par la voie
du breakdance,
le jeune rapper se tourne rapidement vers la
composition et le rap. À la lumière des textes
de Ti Sours, Babyluzion et Ousanousava,
Inkonito prend en effet conscience de l’importance du travail d’écriture et se met à la
recherche de son propre style. Selon ses propres dires, il passera ainsi en 1999 de « rapper
de chambre » à un statut d’artiste à plein
temps. Rythmes chocs, textes futés, le premier album d’Inkonito s’écoute donc sans
modération, comme le disque d’un artiste
ayant définitivement trouvé sa voie.
Ils sont ceux par
qui le scandale arrive. Pourtant,
s’ils ont beaucoup fait parler
d’eux
depuis
quelques années
pour leurs textes
crus et leurs
clashs mémorables, le grand public a bien souvent tendance à occulter le travail impressionnant réalisé par les membres de Futur
Crew et du collectif Chien Denis. Productions
discographiques en rafale, vidéoclips hallucinants et visuels soignés : le collectif Chien
Denis Crew lance un nouveau pavé sulfureux
dans la mare du hip-hop local avec cette compilation rassemblant 12 artistes, avec aux
manettes les incontournables Atep et James.
“Métissage” - CD Run
www.cd-run.com
0692 260270
“Enfant du Hall” - Autoproduction
www.97400.fr
Baster
Franswa Sintomer
Olivier Ker Ourio
“Du Passé au Présent” - Baster Productions
“Domin In Not Soley” - Autoproduction
“Oversea” - Dreyfus Jazz
Quand Baster
s’offre un voyage
« Du Passé au
Présent », ce ne
sont pas moins
de 15 titres du
répertoire
du
groupe phare qui
se
retrouvent
réenregistrés par Thierry Gauliris et ses musiciens. Invités sur ce disque, Luc Joly, Jean Luc
Trulès et Fred Bonté font partie des « revisiteurs » en section de cuivres du Baster cuvée
2007 . Enregistré au Studio Ticaz Music du
Tampon, ce nouvel album du groupe nous
promène ainsi de « Lèv, Té » à « Soley », au fil
de nouvelles versions qui présentent de nouveaux arrangements et une sonorité alliant le
son original de du groupe et le meilleur des
techniques d’enregistrement des années
2000.
Le maloya de
Franswa
Sintomer est brut
et sans fioritures
: enregistré dans
la
tradition
sonore du maloya traditionnel,
« Domin In Not
Soley » offre leurs justes places au kayamb, au
bobre et au roulèr. Là où le minimalisme peut
exposer les faiblesses de certaines
productions, Franswa Sintomer trouve une
véritable force, et propulse ses textes engagés
au-dessus d’un maloya qui prouve toute son
efficacité par sa simplicité et sa spontanéité.
Enregistré au studio Kaloubadya de SaintJoseph, « Domin In Not Soley » comporte 8
titres à découvrir.
Le nouvel album
d’Olivier
Ker
Ourio,
maintenant signé chez
Dreyfus
Jazz,
comporte
de
nombreux clins
d’œil à son île natale . Tout au
long des 14 titres
de « Oversea », l’auditeur a ainsi le plaisir de
découvrir des adaptations de chansons d’Alain
Peters (« Panier Su La Tête Ni Chanté »,
« Mangé Pou Le Cœur »), de Fred Espel (« P’tit
Case en Paille ») de Georges Fourcade
(« Petite Fleur Aimée ») et de Firmin Viry
(« Le Roi Dans Les Bois »). Olivier Ker Ourio
est accompagné au fil des titres de cet album
par Danyel Waro et Laurent Dalleau, ainsi que
les incontournables Sylvain Luc, Didier Lockwood, Glenn Ferris, André Minvielle, André
Ceccarelli, etc... À découvrir.
Robin
“Vivr’ici” - R.R. Production
www.musikrobin.net
“Zambrokal Riddim” - Autoproduction
“Sur Ma Route” - JPR
www.cdreunion.com
Duo Célimène
Salangane
Defali
“Sax Séga” - Autoproduction
“Bardzour” - Autoproduction
“Pizon Vol” - Oasis Production
Avec « Guitare
Séga : Opus 2 »,
le Duo Célimène
sort ces jours-ci
le deuxième volume d’une série
entamée en 2003
par un CD de 19
titres composé
de standards du patrimoine musical réunionnais. Cette fois encore, Patrick Sida et David
Hoarau ont puisé leur inspiration dans un
répertoire de « classiques » : du « Sax Séga »
de René Lacaille au « Rest’ La Maloya » d’Alain
Peters, les guitares classiques des deux virtuoses de la six cordes s’attardent également
sur des compositions de Jules Joron, de
Gilbert Pounia et de Narmine Ducap. Un
disque instrumental qui s’avère être un vrai
régal pour les oreilles, tout au long des 20
nouveaux titres réarrangés par nos deux comparses.
À travers ses 12
titres enregistrés
au studio AbaoBé, « Bardzour »
du groupe Salangane
nous
promène dans
l’univers particulier du réunionnais Stéphane Gaze et de ses musiciens
lyonnais. Prenant ses racines dans la tradition
musicale de La Réunion, la musique de Salangane est une rencontre entre chant et percussions du maloya et instruments plus
conventionnels, tels que le saxo ou le violon.
Les textes, poétiques et engagés, sont également au centre de cet album métissé que l’auditeur peut d’ores et déjà retrouver en
pré-écoute sur le site internet du groupe :
http://salanganemusic.free.fr
Si beaucoup connaissent Sully Rivière pour sa
carrière
d’humoriste et de
« kasser lé kui »,
rares sont ceux
qui ont eu l’occasion de découvrir
l’étendue de son talent de musicien. Un
manque aujourd’hui comblé par la sortie d’un
CD sous le nom de Défali, qui regroupe 8
titres alternant compositions et reprises de
standards réarrangés pour l’occasion. Entre
séga, jazz et bossanova, « Pizon Vol » est un
album rempli de fantaisies et de clins d’œil, à
l’instar de cette reprise du « Toué Lé Jolie »
de Pierrot Vidot, ou encore cette version
créole du « Tu Verras » de Claude Nougaro.
À découvrir sur www.defali.fr.
“Bardzour” - Autoproduction
www.salanganemusic.free.fr
“Pizon Vol” - Oasis Production
www.defali.fr
“Sax Séga” - Autoprod.
Distribution : www.discorama.fr
8 / Muzikalité N° 29
“Du Passé au Présent” - Baster Productions
www.baster.re
“Domin In Not Soley” - Autoproduction
[email protected]
0692 851296
“Un Message Pou Toute Band Cegues”
Autoproduction
www.futurcrew.skyblog.com
“Oversea” - Dreyfus Jazz
www.kerourio.com
www.disquesdreyfus.com
Muzikalité N° 29
/9
E
xportation
compilations et Ticaba Kreol à Marseille
Le PRMA sera présent à l’édition 2007 de la Fiesta des Suds, et prépare ses compilations pour 2008
La Fiesta des Suds s’apprête à fêter La
Réunion dignement pour son édition 2007, qui se
F
estival
Manapany, le coin des fanfares et des familles
Rendez-vous traditionnel du mois d’octobre, le Manapany Surf Festival a cette année encore retrouvé son public
déroulera du 19 au 31 octobre aux Docks des Suds de Marseille. Monté en partenariat avec le Sakifo Festival et les
professionnels de la musique à La Réunion, c’est une véritable « fiesta réunionnaise » qui est actuellement en préparation et qui clôturera en beauté cette nouvelle édition
de ce festival des « musiques et arts du monde » le 31 octobre.
Pierre Macquart : Les premiers chiffres de cette dernière édition nous mettent du
baume au cœur. Avec près de 1500 entrées payantes et plus de 7000 visiteurs itinérants
sur toute la durée du week-end, on peut déjà parler de réussite pour ce Manapany Surf
Festival 2007.Il faut dire que nous avions mis tous les atouts de notre côté, avec, d’une
part une affiche qui a su tenir ses promesses et nous donner de belles soirées de
musique sous les étoiles, et d’un autre côté une préparation logistique importante qui,
cette année, aurait pu nous permettre de nous rabattre sous un chapiteau en cas d’intempérie. Une solution que nous n’avons pas eue à utiliser cette année, mais que nous
pourrons décider d’inclure l’année prochaine directement sur le site du festival afin de
parer à toute éventualité et de garantir le spectacle à notre public qui se montre vraiment présent sur ce rendez-vous annuel.
Mzk : Quelles sont les premiers échos de ce public ? Le festival de Manapany est-il toujours ce grand rendez-vous convivial et familial ?
P.M. : Plus que jamais, oui. Les premiers retours du public sur notre événement ne
se font généralement pas attendre : par tradition, nous recevons les premiers avis et
critiques pendant le festival même, sur un site où la communication avec les visiteurs
est relativement aisée et naturelle. Les premiers commentaires sont plus que positifs,
et nous éprouvons une grande satisfaction à avoir monté cette 7ème édition comme
nous l’avons toujours entendu : en restant un festival axé sur les fanfares et les
musiques festives et en ne programmant aucune vraie « tête d’affiche ». Un pari encore
réussi cette année, puisqu’un groupe comme les 100 Grammes de Tête trouve ici son
public, sans être forcément très connu en métropole. C’est tout le charme de ce Manapany Surf Festival, qui rassemble un public composé de connaisseurs, de « découvreurs » et de familles qui connaissent et attendent ce rendez-vous très convivial.
Plus d’info :
www. dock-des-suds.org - www.baster.re - www.ziskakan.re - www.mypace.com/jaboticaba
www.runmusic.com
Les nouvelles compilations promotionnelles du PRMA
Réunion sont quasiment bouclées. Attendues par un large panel d’acteurs culturels et de professionnels locaux et internationaux de la musique et des media,
le duo des « compiles » World et Pluriel du Pôle Régional des Musiques actuelles
de La Réunion regroupera pour leur édition 2008 trente-sept groupes et artistes
de tous styles et de tous horizons. Mises en place par Fanie Précourt et habillées
par Fabrice Paulée, ces compilations promotionnelles sont traditionnellement
distribuées tout au long de l’année par l’équipe du PRMA sur les festivals et salons professionnels auquel participe l’association : MIDEM, WOMEX, Bab El
Med Music, Fiesta des Suds, Sakifo Festival, Printemps de Bourges, etc.
Réservées aux professionnels et interdites à la vente, ces compilations représentent un outil de promotion majeur pour les artistes réunionnais ayant une actualité importante dans l’année . Ainsi, le PRMA Réunion rappelle que les
candidatures sont ouvertes toute l’année pour la sélection des artistes et la participation à cette action de promotion et diffusion. Les artistes désirant figurer
sur ces supports sont invités à prendre contact avec l’équipe du PRMA Réunion, et à fournir le plus tôt possible les éléments
nécessaires au montage de leur dossier : une biographie à jour, des visuels en haute définition (photos, pochettes d’album,
logos, etc.) et un titre de leur choix, enregistré dans un format non-compressé (AIFF ou WAV).
10 / Muzikalité N° 29
cette année par les intempéries, les scènes du Manapany Surf Festival 2007
ont pu donner cette année le meilleur d’elles-mêmes et présenter une
affiche toujours plus riche en groupes extérieurs et locaux. Trois questions
à Pierre Macquart, le progammateur de cet événement, sur le déroulement de cette édition et sur son succès.
Muzikalité : Quel est le premier bilan de cette 7ème édition du Manapany
Surf Festival ?
Parmi les artistes qui se produiront à Marseille, Baster et
Ziskakan représenteront la génération des « piliers » de la
musique réunionnaise, tandis que Nathalie Natiembé et ses
complices de Bumcello présenteront au public métropolitain leur création « Natie Bumcello », débutée lors du dernier Sakifo Festival de Saint-Leu. Pour clôturer cette soirée 100% réunionnaise,
une
deuxième
création
sera
à
l’honneur
:
« Ticaba Kreol », initiée par le Bato Fou et récemment à l’affiche du Manapany Surf Festival, rassemblera sur scène les musiciens
de Jaboticaba (découverte réunionnaise du Printemps de Bourges 2007), Kreol Konexyon et Jagdish pour un « panorama de
musiques d’Océan Indien recouvrant le maloya, le séga mauricien et le seggae ». La Fiesta Des Suds, présente depuis maintenant
quinze ans dans le paysage des festivals nationaux, est un rendez-vous incontournable de la vie musicale marseillaise, dont les
soirées « multicolores » font la joie du public de ses deux grandes scènes et de son cabaret de 800 places, de ses galeries et de
son espace d’exposition de plus de 6.000 m². Le PRMA sera présent lors de cette seizième édition, afin d’assister à la prestation de nos musiciens réunionnais et de prolonger le travail de promotion et de prise de contacts entrepris les années précédentes sur cet événement majeur.
Plus d’info :
PRMA Réunion - 0262 909460 - [email protected]
Une pluie de notes pour une édition réussie : épargnées
Mzk : Quel a été la part des groupes locaux dans la réussite de cette nouvelle édition ?
P.M. : La qualité des prestations offertes par les groupes réunionnais m’a tout simplement époustouflé. De part et d’autre des plateaux, on a pu assister à des concerts
qui ont définitivement confirmé le très bon niveau de nos artistes : le temps des « ti
groupes la kour » semble révolu, tant les excellentes prestations des Babtia, Tumbao,
Tapok et autres Bourbon Swing ont su confirmer un tournant résolument professionnel pour ces artistes. Je me réjouis d’ailleurs du fait que beaucoup de ces groupes ont
souvent trouvé une première étincelle sur les scènes de la Clameur des Bambous, et se
retrouvent aujourd’hui complimentés par les artistes extérieurs présents sur le festival.
Je garde un souvenir très fort des échanges qui ont pu se produire entre tous ces musiciens, à l’instar d’un bœuf totalement délirant qui a prolongé la prestation de Jagdish
dans les coulisses même du festival. Un final de percussions qui aura réuni un musicien
de Talipot et de Mélanz Nasyon et aura permis aux musiciens de prolonger l’esprit de ce
Manapany Surf Festival qui reste un lieu d’échange et de découvertes de tous les instants.
De haut en bas : Ti Bleu (photo : Valérie Koch) et Babtia (Photo : Fatch).
Muzikalité N° 29
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tudios
S
la nouvelle génération booste la production
Muzikalité dresse un panorama complet des studios d’enregistrements indépendants à la Réunion - (3ème partie)
Situé en plein cœur du Chaudron à Saint-Denis, le studio du Village Jeunes tient depuis de nombreuses années un rôle
important dans la vie de ce quartier du chef-lieu : « au départ, ces locaux ont été mis à
notre disposition dans le cadre du montage d’un studio de répétition. Il n’y avait rien,
ni isolation phonique, ni installation spécifique. Nous avons tout fait nous-même » explique l’artiste James, qui est devenu en quelques années l’une des figures de proue de
ces lieux. Ouvert en 1998, cette portion du Village Jeunes a vite été appropriée par les
jeunes musiciens du quartier qui ont, pour la plupart, fait leurs armes dans les studios
de répétitions du local et qui se retrouvent aujourd’hui derrière le micro. « Le studio
du Villages Jeunes est vite devenu un lieu de rencontre, une sorte de QG pour les jeunes du Chaudron. C’est un rendez-vous obligé de la journée, chacun passe y faire un
tour et se tient au courant des nouvelles productions et de ce qui est train de bouger
au niveau musical ». Le fonctionnement de ce studio est en effet très particulier : ici,
pas de sessions programmées, ni de planning établi. « En dehors des productions classiques, nous fonctionnons beaucoup par un système de collaboration, qui se construit
au jour le jour autour d’un projet donné ». En effet, lorsqu’il n’est pas occupé à mixer
un album de KM David, un nouveau « son » du collectif Chien Denis ou une de ses propres productions, James donne du temps aux « riddims » du quartier : selon les règles
de ce style d’écriture, une bande son est diffusée à tous les musiciens de la communauté, et chacun y apporte sa touche et sa propre version. On l’aura compris, le studio du Village Jeunes est une structure hors normes. Pas de tarifs officiels, mais du
matériel haut de gamme (station numérique, multi effets, etc.). Un paradis pour les
artistes du milieu hip-hop et reggae, à la seule condition « d’entrer dans la famille ».
Studio Village Jeunes - 0692 707535
Créé en 2001, le studio d'enregistrement PSS du Tampon s'est récemment délocalisé en centre ville du Tam-
pon, où l'association a ouvert un nouveau local. Rebaptisé CD-Run depuis 2005, le studio d'Olivier Peuvrier n'est pas inconnu pour les musiciens "roots" réunionnais : avec à son exercice la réalisation de
plus d’une trentaine d'enregistrements (Message Roots, Sabiah,
Raggastyle, Mystyc Dub, Woba Kele, etc.), CD-Run est aujourd'hui une structure bien rodée, gérée par une équipe dynamique.
"Nous avons une équipe de quatre personnes, comprenant une
directrice artistique, un responsable marketing, un webmaster
et moi-même au poste d'ingénieur du son", explique Olivier
Peuvrier, qui chausse également la casquette de producteur
lorsqu'il s'agit de parler des disques réalisés par CD-Run.
"Notre studio propose des solutions clés en main, allant de la
prise de son au pressage de CD et ̀a la distribution du support
de l'artiste. Nous disposons de deux cabines d'environ 30 m2
pour la prise de son, et d'une solution complète pour le mastering et la gravure de CD". De quoi peaufiner un produit fini
qui, lorsqu'il sera prêt à atteindre les bacs des disquaires, pourra
bénéficier du soutien de CD-Run en matière de promotion : la
structure propose en effet son aide aux musiciens afin de placer
ces derniers sur les réseaux de distribution les plus cotés, à l'instar des disquaires franchisés les plus connus et de multiples plateformes de téléchargement. Cerise sur le gâteau, l’équipe de CD-Run propose depuis peu des services de réalisations de vidéo-clips qui compléteront logiquement un ensemble de services déjà fort complet pour les
artistes.
umérique
N
télévision musicale et pirates du web
Kanal Austral lance un appel aux groupes désirant se faire diffuser - [email protected]
Face aux possibilités toujours plus nombreuses
de partager des fichiers protégés sur internet, il devient de
plus en plus difficile de définir le terme de « piratage informatique » dans le domaine de la distribution musicale sur le web.
Dernier exemple en date, le cas d’un site internet basé en
Russie qui n’a pas hésité à intégrer à son catalogue de vente
en ligne certaines des compilations promotionnelles éditées
par le Pôle Régional des Musiques Actuelles de La Réunion.
Une initiative qui, aux premiers abords, semblait bien rejoindre l’objectif initial de ces compilations gratuites : diffuser et
promouvoir auprès du plus grand nombre la musique des
artistes réunionnais choisis pour ces compilations. Seule fausse
note au tableau : une telle distribution ne pouvait se concevoir
sans l’autorisation des artistes, et ne pouvait encore moins se
faire dans le cadre d’une vente de supports MP3, puisque les compilations originales sont distribuées gratuitement aux professionnels.
Le site MP3Skyline se trouve donc doublement sous le coup de la loi française, et encourt des procédures judicaires qui devraient
l’amener à retirer de son site les fichiers « piratés », ainsi que la multitude d’autres albums de musique réunionnaise qu’il propose à la
vente, en toute illégalité (Baster, Ziskakan, Gramoun Lélé, Danyel Waro etc…). Le cas de MP3Skyline est pris très au sérieux par le
PRMA Réunion, qui a décidé d’engager des poursuites judiciaires.
Plus d’information concernant cette affaire : [email protected]
« Le futur de la musique sera numérique, ou ne sera pas » :
c’est en accord avec ce récent adage que les nouveaux dirigeants de la chaîne Kanal
Austral Télévision ont décidé de faire de ce média une chaîne spécialisée dans la diffusion de musiques de l’Océan Indien. Présente jusqu'à présent sur le bouquet
numérique de Parabole Réunion, Kanal Austral TV entame cette année une opération
de développement qui devrait la porter au rang de « première chaîne musicale gratuite diffusée par satellite de l’Océan Indien ». Kanal Austral TV est une chaîne de type FTA
: derrière cet acronyme, se cache le terme « Free To Air », qui désigne une chaîne de
télévision diffusée en clair et sans abonnement. Un concept de télé libre qui permet
à tous les possesseurs de terminaux FTA et d’antenne paraboliques de capter Kanal
Austral sur la fréquence 11617 du satellite W2 Spot Océan Indien. Visant une audience de près de 900 000 personnes réparties dans l’Océan Indien, l’Océan Pacifique,
les Antilles, les Caraïbes, l’Afrique et l’Amérique du Sud, Kanal Austral TV entend
ainsi devenir un des vecteurs premiers des musiques de l’Océan Indien à travers le
monde. Visant la promotion de toutes les « musiques du soleil », l’équipe de Kanal Austral TV fait donc appel à tous les musiciens disposant de supports vidéo et désirant
se faire diffuser via ce nouveau média.
Plus d’info :
CD-Run - 0692 260270 - [email protected] - www.cd-run.com
12 / Muzikalité N° 29
Kanal Austral TV
49A, rue Camille Vergoz
Résidence Halley, porte 23 -97400 Saint-Denis de La Réunion
Tél / Fax : 0262 239133 - www.kanal.fr.vu - [email protected]
Muzikalité N° 29
/ 13
E
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le point sur les rencontres pro du Sakifo 2007
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Au-delà de son succès populaire pour sa quatrième édition qui s’est déroulée du 1er au 5 août cette année,
le festival SAKIFO de Saint-Leu a été l’occasion de trois matinées de rencontres professionnelles fort instructives et positives pour l’ensemble de notre environnement musical.
Organisées avec le concours de La Région, de SAKIFO Production, du Séchoir du et PRMA ces rencontres ont connu une participation sans
précédent. 60 à 70 musiciens ou professionnels locaux étaient présents chaque matinée dans une ambiance très conviviale et une teneur
de débats très constructive. Les îles voisines étaient aussi représentées : Madagascar par Rajery, musicien et organisateur de festival, Maurice par Percy Yip-Tong, producteur et organisateur d’événementiels et les Comores par Abdallah Chihabiddine, producteur responsable
de Studio 1 à Moroni.
Savoir exporter sa musique
La première matinée animée par Dominique Thiange du Conseil Francophone de la Chanson était
consacrée à « l’émergence d’un marché des musiques du suds, enjeux et perspectives ». La seconde
modérée par Bernard Payet, directeur des affaires culturelles de La Région Réunion, était sur le thème
de « savoir exporter sa musique » et enfin la dernière matinée coordonnée par Bertrand Mougin, responsable de formation à l’IRMA, traitait des « nouvelles technologies de l’information et de la communication au service de la musique ». Les demandes d’information étaient très nombreuses de la part
des participants locaux envers les invités professionnels de l’extérieur.
Plusieurs points sont ressortis de ces rencontres. Des organisateurs de gros festivals de musiques du
monde tels que Bernard Aubert de la Fiesta des Suds de Marseille , Philippe Conrath d’Africolor en
région parisienne, Hassan Amrani de Sixième Son à Liévin… ont convenu de la nécessité de développer des mises en commun de moyens d’événements ayant lieu dans une même période afin de pouvoir planifier des tournées de plusieurs dates pour des artistes venant d’aussi loin que les îles de
l’océan Indien vers la métropole ou l’Europe. Une rencontre de professionnels à ce sujet a même été
évoquée pour le prochain Womex (World Music Expo) qui se tient à Séville en Espagne fin octobre.
Crise du marché du disque et explosion de l’internet
Malgré les aides déjà investies par les collectivités locales pour les tournées de musiciens ayant des
contrats professionnels à l’extérieur, la reconnaissance de ces musiques au niveau national et international reste encore très limitée. Cela est d’autant plus difficile pour les musiciens des îles alentours
de La Réunion qui ne bénéficient guère des aides publiques dont dispose ce département français. Les
acteurs locaux et de la région se rendent compte de la nécessité de développer leur travail de promotion davantage par internet qui constitue aujourd’hui un outil précieux à ce niveau même s’il est
à double tranchant.
La crise internationale du disque a bien entendu été évoquée avec des chiffres très concrets donnés
par Bertrand Mougin qui révèlent cependant que le développement des ventes par internet ne compense pas encore le déficit des ventes de supports phonographiques.
Les présentations d’organismes travaillant dans le secteur musical et faisant part de leurs expériences diverses ont été très instructives pour
le public qui a pu se familiariser avec les actions du Bureau Export de la musique française représenté par Gaëlle Heurtebis, de l’ADAMI
représentée par Tina Charlon, du WOMEX, de Music Development Company structure de promotion artistique de Maggie Doherty, de
l’Organisation Internationale de la francophonie et du Conseil francophone de la Chanson, de Mondomix ( site internet de référence et magazine papier pour les musiques du monde) de différents festivals internationaux .de l’IRMA, de sites internet de vente par téléchargements
(absmusic, mondomix ), de différents médias , etc… Les nombreuses préoccupations et difficultés exprimées par les intervenants de La Réunion et des autres îles de l’océan Indien ont réciproquement été très instructives pour les invités extérieurs qui, en meilleure connaissance
de cause, pourront y être plus attentifs au sein de leurs fonctions respectives.
Un rendu plus détaillé de tous ces riches débats est actuellement à l’étude avec l’équipe du Sakifo.
Plus d’info : www.sakifo.com
14 / Muzikalité N° 29
:: Rock Austal, saison 2
:: Rouge Reggae ouvre pour les Gladiators
Rock Austral 2, c’est parti : dans le cadre de leur action de promotion des musiques rock à La Réunion, Nazcassociation, Ticaz Music,
le PRMA et l’association Kiss of Metal lancent un appel à candidatures
pour le volume 2 de la compilation “Rock Austral”. Pour postuler,
téléchargez la fiche de candidature sur : www.runmusic.com, puis envoyez la avec vos cds, maquettes, press-books à :
Après avoir croisé le chemin des Gladiators lors de leur passage à La
Réunion, le groupe de Ti Rat s'est envolé pour la métropole où il a assuré la première partie des légendes du
reggae, parmi d'autres dates :
Ticaz Music, 11 rue Edmond Rostand 97430 Le Tampon 0262571048
À l’attention de Thierry Saubuse (ou appelez Blanc-Blanc au
0692650311). Attention, la date limite de dépôt des dossiers est
fixée au 15 novembre 2007.
:: Ziskakan en tournée
Le groupe de Gilbert Pounia reprend la route en ce mois d'octobre :
Le 30 octobre 2007 - Théâtre du Periscope (Nimes)
Le 31 octobre - La Fiesta des Suds (Marseille)
Du 2 au 5 novembre - Berlin (Allemagne)
Les 14 et 15 novembre 2007 - Le Cabaret Sauvage (Paris)
Le 16 novembre 2007 - à Saint-Etienne
Le 17 novembre 2007 - à Vaux en Velin
Le 18 novembre 2007 - Thêatre Guignol (Lyon)
Plus d’info : www.ziskakan.re
:: La compagnie Pat Jaune en métropole
La compagnie des frères Gonthier sera en spectacle au théâtre Sylvia
Monfort (12 Rue Pasteur - 95350 Saint-Brice sous Forêt) : le samedi
10 novembre 2007 à 20H30 (spectacle tout public) et le mardi 13
novembre 2007 à 10H00 (spectacle pour enfants). Plus d’info et
réservations : +331 39 33 01 81 - www.blog.patjaune.net
:: Davy Sicard sillonne l’Océan Indien
Embarqués pour une grande tournée depuis le 23 septembre, Davy
Sicard et ses musiciens poseront leurs instruments sur les scènes de
plus de 10 pays : au programme, la Zambie, l'Afrique du Sud, le
Malawi, le Mozambique, l'Éthiopie, le Burundi, le Kenya, les Comores,
l'île Maurice, les Seychelles et Madagascar. Retrouvez toutes les dates
de la tournée de Davy Sicard sur : www.davysicard.com.
Également sur Myspace : www.myspace.com/davysicard
:: Jaboticaba tourne autour de la Fiesta
Outre sa participation au "Ticaba Kreol" programmé dans le cadre de
l'édition 2007 de la Fiesta des Suds à Marseille, le groupe Jaboticaba
sera en concert aux dates suivantes :Le 21 octobre 2007 - Arc En ciel
(Lievin) Les 15 et 16 novembre 2007 - au Bijou (Toulouse)Le 17 novembre 2007 - à l’Escale avec le Petit Dernier et Oumar Kouyaté
(Aubagne)
Plus d’info : www.myspace.com/jaboticaba
Communiquez vos infos musicales au PRMA :
0262 909460 - fx : 0262 909461
[email protected]
Le 12 octobre 2007 au C.A.T. - Bordeaux 20h00
Le 13 octobre 2007 au Cercle de l'Union Pissos (Landes) - 20h00
Le 15 octobre 2007 en 1ère partie des Gladiators - à L'Exo7 de Rouen - 20h00
Le 16 octobre 2007 en 1ère partie des Gladiators - à L'Elysée Montmartre (Paris) - 20h00
Le 18 octobre 2007 au Balthazar - Marseille
- 22h00
Plus d’info : www.rougereggae.com
:: Zong expose ses “Fractures” sur scène
Zong, lauréat 2007 du
FAIR sort son nouvel
album apres une
longue
residence
epaulée par le Séchoir
de Saint-Leu et le
CNV : « Fractures »,
qui sort ces jours-ci
sur le label Bi-Pole, est
un opus qui promet
de mélanger « électro
live, rage punk et maloya futuriste ». Dans
le cadre de la promotion de cet album, le groupe démarrera une
tournée d’une vingtaine de cocerts, incluant les dates suivantes :
Le 30 octobre 2007 - La Maroquinerie (+ Flox) - Paris
Le 31 octobre 2007 - La Calène (+ Tambours du Bronx + Dj Missil) - Brest
Le 8 novembre 2007 - au Balthazar - Marseille
Le 10 novembre 2007 - Show Case Fnac - Toulon
Le 10 novembre - Omega Live - Toulon
Le 17 novembre 2007 - La Pêche - Montreuil (Ile-de-France)
Le 23 novembre 2007 - Kao Café - Lyon
Le 24 novembre 2007 - au Moulin de Brainans - Franche-Comté
Le 30 novembre 2007 - Victoire2 (+ Flox) - Montpelllier
Le 1er décembre 2007 - Planète Mundo Kfé (+ Flox) - Marseille
Le 7 décembre 2007 - au Chat Noir - Carouge
Le 8 décembre 2007 - Festival Electro-Choc - Grenoble
Le 12 décembre 2007 - Le Satellite (+ JMPZ) - Lausanne
Le 14 décembre 2007 - Le Manège (+ Flox) - Lorient, Bretagne
Le 15 décembre 2007 - Run Ar Puns (+ Flox) - Chateaulin, Bretagne
Toutes les dates de la tournée de Zong : www.zong.mu
www.myspace.com/zongparadisthematik
:: Leila Negrau en concert à Montpellier
La “cafrine dofé” sera en concert le vendredi 9 novembre 2007 au Jam
à Montpellier. Elle sera accompagné d’Olivier Roman Garcia, Séga
Seck et Benilde Foko, et présentera en exclusivité les chansons de son
prochain album. Réservations : 0467 583030
Plus d’info : www.leilanegrau.com
Muzikalité N° 29
/ 15
...TELEX....................................
:: Baster en tournée métropolitaine
:: Lindigo découvre Madagascar
Le groupe de Thierry Gauliris sera en tournée aux dates suivantes :
Très attendu par Olivier
Araste et ses musiciens, le
premier séjour du groupe
Lindigo à Madagascar a été
l’occasion de nombreux
moments de partage et de
musique : après une série de
concerts du 12 au 24 septembre 2007 au Angaredona Festival de Tananarive, au C.C.A.C. Albert Camus, à Diego Suarez
et à Nosy Bé, le groupe a en effet entamé une résidence avec les Tambours Gasy à Tananarive. Une expérience unique aux yeux d’un groupe
qui revendique un lien fort avec la culture malgache à travers ses textes
et son univers musical, et qui sera très certainement amené à revenir
jouer dans le sud de la Grande Île grâce aux nombreux contacts noués
lors de ce passage. Prochaine sortie pour Lindigo : le festival Africolor
avec egalement Ousanousava et Destyn à l’affiche.
Plus d’info : http://lindigo.musicblog.fr - www.africolor.com
Le 13 octobre : Salle Oesia/Notre Dame - Tours - 20h00
Le 19 octobre : au C.A.T. - Bordeaux - 21h00
Le 20 octobre : à l’Ile Rouge - Toulouse - 22h30
Le 23 octobre : Le Cabaret Sauvage - Paris - 20h30
Le 26 octobre : Le Rockstore - Montpellier - 20h00
Le 31 octobre : Festival La Fiesta des Suds - au Dock des Suds à Marseille
Plus d'info : www.baster.re
:: Kom Zot prépare un DVD
Le dernier album des reggaemen de Kom
Zot, « Fé In Zés », est disponible chez les
disquaires depuis le mois d’août 2007. Coproduit par JPR et Kom Zot, ce 5ème album
marque un nouvel élan pour le groupe,
puisque celui-ci s’apprête à compléter sa
discographie par la sortie d’un DVD musical :
retraçant le concert donné par le groupe au
Théâtre de Saint-Gilles pour le lancement de
« Fé In Zés » et filmé en multi-caméra, ce
futur DVD verra le jour en 2008. Dirigée
par Firmin Savoula et complétée par la prise
de son de Guy Noël Alexis et Jean Louis
Bègue, la captation de ce concert fera donc
l’objet d’une publication, agrémentée de bonus et de surprises pour les
fans du groupe. En attendant 2008, Kom Zot poursuit son chemin et sa
promotion sur Myspace, et sera en concert au Palaxa de Saint-Denis le
3 novembre 2007.
Plus d’info : www.myspace.com/komzot
:: Bob Brozman n’oublie pas La Réunion...
Sorti cette année sur le label Riverboat Records, le nouvel album de
Bob Brozman s’intitule « Lumière » et comporte une belle surprise :
parmi les 12 morceaux instrumentaux de cet opus aux multiples influences, l’on retrouve un hommage à La Réunion et à la famille Lacaille à
travers un titre intitulé « N’oubliez Pas La Réunion ».
Saluant son partenaire sur l’album « Dig Dig », Bob Brozman évoque
dans le livret de « Lumière » son amitié avec René Lacaille, qu’il considère comme « un membre de sa famille », et célèbre la richesse « unique
» du séga et du maloya qui ont contribué à « libérer son sens du rythme
». Un disque disponible chez World Music Network, et distribué en
France par Harmonia Mundi.
Plus d’info : www.bobbrozman.com
:: Sours Percussions en formation au Brésil
Le mois de juillet aura été fort en sensations pour les musiciens de Sours
Percussions : ces derniers ont en effet ont eu la formidable opportunité
de partir suivre une formation de dix jours sur la terre natale de la
samba, à Salvador de Bahia (Brésil). Encadrés par des professeurs de
renom, les neuf musiciens de la formation réunionnaise ont ainsi pu tirer
le meilleur d’un séjour ponctué par des journées studieuses et des
prestations mémorables, à l’instar des défilés de rue auxquels Sours Percussions a pu participer lors de son séjour. Une occasion pour les autres
stagiaires de découvrir les rythmes du maloya, et un grand moment de
partage musical pour tous.
16 /Muzikalité N° 29
:: Riske Zéro tourne en 2007
Après la sortie remarquée de leur premier album éponyme, les rockers
de Riske Zéro ont récemment pris la route pour boucler une tournée
métropolitaine bien remplie : avec une demi-douzaine de dates et une
belle chronique en poche (magazine Longueur d’Ondes N°40) le
quatuor composé de Xavier, Alexis, Olivier et Luc sera de retour au
Manapany Festival 2007 et prépare déjà l’année 2008 toutes guitares
dehors.
Plus d’info : www.riskezero.com
:: Akout, première webradio 100% locale
Si l’initiative avait déjà été prise par plusieurs radios généralistes réunionnaises, qui diffusent en direct leurs programmes sur leurs sites internet, la création d’une web-radio 100% locale restait encore le projet
de quelques passionnés. C’est désormais chose faite, avec la naissance
de « Akout », la toute première web-radio consacrée à la musique réunionnaise et diffusée exclusivement sur le web. À l’origine de cette innovation, Guillaume Peroux a ainsi inauguré ce tout nouveau média, qui
diffuse ses programmes en continu et entend bien se faire une place à
part dans le paysage audio-visuel réunionnais.
Découvrez Akout sur internet :
http://www.akout.com
Plus d’info : [email protected]
:: Tam Tam Maloya sur Espace FM
Autre médium diffusant de la musique réunionnaise, la radio parisienne
Espace FM (98.8 Mhz) propose tous les samedi soir une émission intitulée « Tam Tam Maloya » (de 19h à 21h), présenté par Nicolas Vivien.
Ce réunionnais installé à Paris s’est lancé dans la promotion des
musiques de l’Océan Indien par le biais de son émission, et propose notamment aux groupes de passage à Paris de réaliser des sessions acoustiques et des interviews dans les studios d’Espace FM, situés à Clichy.
Plus d’info : www.espacefm.com
Contact : [email protected]
Communiquez vos infos musicales au PRMA :
0262 909460 - fx : 0262 909461
[email protected]

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