F.A.L., trois initiales qui feront «datte»…

F.A.L., trois initiales qui feront «datte»…
Mardi, 19 Octobre 2010 00:00
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Dimanche 17 Octobre dernier, Deyma nous a offert en guise de repos dominical un parcours
des sens enchanteur, de Deyma Store au marché de Sidi Bou Saïd.
Un parcours et une fête où tous les sens ont été sublimés, mêlant en une alchimie heureuse le
goût, l’odorat, la vue, l’ouïe, et le toucher. Mais pas que ! Car aux nourritures terrestres, celles
de l’esprit n’étaient pas en reste, se fondant et se confondant les unes aux autres en une
symphonie joyeuse et bigarrée, répondant au nom évocateur de "Food, Art & Littérature". Cet
événement a été réalisé en collaboration avec la librairie "Farhenheit 451", l’agence de création
"Dzeta" et l’agence de communication "ecomevent".
Tout comme le beau temps, la foule était au rendez-vous : familles, couples, amis et curieux se
pressaient devant Deyma Store, attirés par l’installation éphémère mais accrocheuse dès le
premier coup d’œil : arbres en fête avec des sacs en kraft de Deyma en guise de boules,
installations totémiques de Mohamed Ali Bel Kadhi nous souhaitant la bienvenue (ART, Deyma
1), œuvres picturales gourmandes de Laurence Touitou - également auteur de livres de
recettes- donnant l’eau à la bouche, comme un avant-goût prometteur des surprises
concoctées façon « FAL », pour notre plus grand plaisir. Prêts pour une valse à 2 temps ?
Temps 1 : Indoor, une première halte à l’oasis Deyma Store.
Plaisir des yeux, puis des papilles : un brunch qui fera « datte », sans aucun doute ! Dattes à
l’honneur, déclinée sous un florilège de formes, de goûts, et de couleurs, avec, pour pièce
maîtresse, trônant au milieu du store, un magnifique palmier-dattier couché sur un lit de plateau
en argent martelé. Un film sur la cueillette des dattes tourne en boucle en grand écran, tandis
que les présentoirs rivalisent de beauté et d’originalité mêlant savamment les produits Deyma
(culinaires, mais aussi bijoux et ligne d’objets), les tableaux de Laurence Touitou et les curieux
personnages de Mohamed Ben Soltane, sortant des sacs en kraft tel un mirage d’oasis dans le
désert. Ce mirage, bien qu’éphémère, a étanché notre soif, aiguisé notre curiosité livresque,
ravi nos papilles et nos yeux. Il aurait pu cesser à ce moment-là que nous en aurions été tout
aussi heureux ! Sauf que le meilleur restait à venir….
Temps 2 : le marché de Sidi Bou Saïd.
Un parcours balisé nous invite vers le marché municipal. Un mot sur ce parcours, qui vaut le
détour ! Des flèches sur le trottoir et des boites en carton empilées aux écritures jaune fluo nous
indiquent le chemin : Deyma Marché Littérature, Deyma Marché Food Art… Au milieu de la
ruelle pavée menant au marché, une deuxième installation de Mohamed Ali Bel Kadhi (Deyma
2- installation) nous fait signe d’aller tout droit. À l’entrée du marché, une affiche aux tons
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chauds nous accueille, et nous informe que Food Art et Littérature se prolongera du vendredi
27 Octobre 2010 jusqu’à fin Novembre à la librairie Fahrenheit 451 de Carthage. Ah ! Quand
l’éphémère se prolonge… pour notre plus grande joie !
Un joyeux tableau en carton tel un étal de fruits & légumes habillait le hall de l’entrée du
marché, et semblait faire la conversation à ses voisins de face, qui font partie de la collection de
dessins de Laurence Touitou « Food Memories », parsemée entre Deyma Store et le Marché.
Les personnages de Mohamed Ben Soltane ont changé de support, préférant les légumes au
sac kraft. Sur la place centrale du marché, Deyma 1 (installation de Mohamed Ali Bel Kadhi)
s’érige fièrement vers le ciel bleu sur son estrade de cageots verts.
Sur la droite, un marchand de légumes à l’étal regorgeant de produits maraîchers rivalise de
couleurs avec celui de son curieux voisin, la librairie Farhenheit 451, qui a fort bien joué le jeu
du plus beau cageot : livres de cuisines, livres d’art, aux titres, tailles, formes et couleurs aussi
alléchants que les légumes d’à côté. Au fond de l’échoppe littéraire, l’art est aussi de la partie
avec quelques œuvres picturales de Laurence Touitou.
L’Atelier de cuisine Mille et une Saveurs de Mme Bennani nous titille les papilles dans son
échoppe aux 1001 parfums, où tous les mets présentés sont à base de dattes : masfouf à la
crème, cake moelleux, madmouja… avec, comme point d’orgue, un délicieux couscous à base
de dattes servi à 13h. Rendez-vous est pris avec Madame Bennani pour un cours de cuisine
autour du thème de la datte dans son nouvel atelier des Berges-du-Lac.
Du goût à l’ouïe, il n’y a qu’un pas: son voisin est le DJ Foued, nous enchantant avec Om
Kalthoum, Warda, Zanzibar… Mais le clou du clou du spectacle reste une femme au chapeau,
et quel chapeau ! Une voix, et quelle voix ! Une présence, et quelle présence ! J’ai nommé ici
Sophie Chekir : une comédienne qui nous a fait rire et ému aux larmes avec sa gouaille, par sa
façon bien à elle de lire des recettes (rekissa, pain de dattes), de chanter et nous enchanter de
ses improvisations poétiques en arabe, de ses lectures a capella sur l’amour de la cuisine, tour
à tour vantant les mérites des uns et des autres, vendant à la criée qui un livre, qui une œuvre
d’art, qui un mets… Prise par le jeu, Sophie s’est même mise à faire du « micro-marché » avec
les enfants, qui étaient nombreux et enthousiastes, les interrogeant sur les mets qu’ils avaient
préférés.
Une super ambiance conviviale, à l’esprit bon enfant, où le marché est partie prenante du projet
et où tous les marchands jouent le jeu. Le marché municipal est l’âme même du village, un
véritable lieu de rencontres ; est-il besoin de rappeler que Sidi Bou Saïd n’est pas une vitrine
mais un authentique village, et que son marché y joue un rôle qui dépasse largement ses
fonctions d’approvisionnement ? On a besoin de ces lieux tel que le marché où les gens se
retrouvent, un lieu qui efface les barrières sociales, où tout le monde échange, se mélange et
communique…
Puis le temps s’en est mêlé –lui aussi, et les premières gouttes ont annoncé la fin de cette belle
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valse. Sophie a saisi le micro pour remercier tout le monde, de Deyma à Farhenheit, sans
oublier bien sûr la municipalité de Sidi Bou Saïd pour son soutien, et Aïcha Gorgi, qui a eu la
brillante idée d’investir le marché pour l’événement FAL.
Un souhait ? Un rendez-vous annuel FAL, avec un parcours plus grand pour l’an prochain en
investissant le village tout entier, et la participation de nombreux artistes. Souhait recueilli
auprès des invités et amis, preuve, s’il en est, que F.A.L., sont trois initiales qui feront « datte
». Envie d’en savoir plus ? Si vous avez raté cet événement incontournable et inédit, ne
manquez pas le rendez-vous à Carthage le vendredi 22 Octobre à 17h30 à la Librairie
Fahrenheit 451 !
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Aisha Ayari
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