Sara Baras La Pepa
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Sara Baras La Pepa
Théâtre des Champs-Elysées Service de presse tél. 01 49 52 50 70 [email protected] theatrechampselysees.fr La Caisse des Dépôts soutient l’ensemble de la programmation du Théâtre des Champs-Elysées Sara Baras La Pepa création 2012 21 décembre 2012 au 8 janvier 2013 Sara Baras Ballet Flamenco La Pepa création 2012 Sara Baras livret et direction artistique Sara Baras chorégraphie, en collaboration avec José Serrano Ras Artesanos, Sara Baras scénographie Torres-Cosano costumes Oscar Marchena, José Luis Alegre, Sara Baras lumières Sara Baras danseuse José Serrano danseur invité Sara Baras Grupo Flamenco Keko Baldomero directeur musical Keko Baldomero, Miguel Iglesias guitares Antonio Suarez, Manuel Muñoz « Pájaro » percussions Saul Quiros, Emilio Florido, Miguel Rosendo chanteurs Danseurs Carmen Camacho, Charo Pedraja,Cristina Aldon, Isabel Ramirez, Macarena Rodriguez, Maria Jesus Garcia, Natalia Lopez, Tamara Macias Alejandro Rodriguez, Daniel Saltares, David Martin, Manuel Ramirez, Raul Fernandez Coréalisation Mandala Danza SL / Théâtre des Champs-Elysées Avec le soutien de Exmo Ayuntamiento de Cadix - Diputacion de Cadix 17 representations vendredi 21, samedi 22, dimanche 23, mercredi 26, jeudi 27, vendredi 28, samedi 29, dimanche 30, lundi 31 decembre 2012 20 heures mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4, samedi 5, dimanche 6, mardi 8 janvier 2013 20 heures dimanche 23 decembre 2012, dimanche 6 janvier 2013 17 heures Tarifs B1 (15 à 68€) Tarifs 31 décembre B3 (15 à 80€) Après trois ans d’absence, Sara Baras est de retour au Théâtre des Champs-Elysées avec son nouveau spectacle La Pepa consacré aux années mouvementées, intenses et parfois sombres qui précèdent la naissance de la première constitution espagnole. La Pepa Dramaturgie flamenca basée sur des estampes représentant la Cadix de « La Pepa » (première constitution espagnole, 1810-12), cette production évoque tour à tour l’horreur de la guerre, l’amour de cette terre, la volonté et le besoin de créer une constitution, l’espérance dans un futur meilleur. La Pepa est un spectacle de danse flamenca enrichi de mouvements typiquement gaditans. La Pepa, vue par Sara Baras... « On dit que La Pepa n’est pas seulement un symbole C’est un sentiment, une attitude, une manière de vivre, une forme d’être, un trait de caractère, un espoir [...] Notre Pepa était déjà une prière pour ceux qui avaient souffert, pour tous ceux qui moururent, c’était un combat pour un monde libre. On dit que notre Pepa c’est la voix du peuple sous l’apparence d’une femme qui aspire à la liberté ». SARA BARAS, L’ÉTOILE DU FLAMENCO… Si on associe aisément le flamenco à la traditionnelle danseuse vêtue d’une robe colorée aux multiples volants et coiffée d’un peigne de mantille, cette discipline artistique ne se résume certes pas à cette image d’Epinal surannée. Il suffit de voir la danseuse et chorégraphe Sara Baras pour s’en persuader. Sara Baras est l’un de ces petits miracles qu’on ne trouve que très rarement dans le monde du flamenco. Sa danse est d’une vitalité envoûtante. Elle suscite le respect et l’admiration que l’on réserve aux plus grands. La critique l’adule, le public l’adore et elle, d’une beauté pleine de grâce et de charme, fait preuve d’intelligence, de sensibilité et d’un insatiable désir d’apprendre encore et toujours. Très jeune, elle délaisse la robe à pois et c’est revêtue d’un pantalon de soie Armani qu’elle fait irruption sur la scène à la fin des années 1990 avec l’ambition de se faire une place bien à elle dans un monde qui, jusqu’alors, était dominé par les hommes. Le succès fut immédiat. Aujourd’hui, elle est à son tour un modèle pour les autres. Une véritable étoile du flamenco qui sans cesse cherche et réinvente de nouvelles formes chorégraphiques. Derrière une apparence fragile et douce, Sara Baras est une femme déterminée au regard intense. Sa légende est construite sur un savant mélange de passion et de discipline. Cette artiste à la silhouette gracile a révolutionné le monde du flamenco en révélant une dimension épurée de cette danse passionnée et sensuelle. A chacun de ses passages en France, sa compagnie remporte un succès plus que mérité. Programme Fiche artistique LA PEPA L’Horreur Guerre d’Indépendance, 1808-1814 Martinete Direction, dramaturgie et chorégraphie Sara Baras Rappel historique… Musique Keko Baldomero la mer de la liberte Vals le port de cadix Guajira, zapateado, fandango, seguirilla le parlement de cadix Soleá por bulería MESSE D’ACTION de grace Malagueña Conception des lumières Oscar Marchena J. Luis Alegre, Sara Baras Scénographie Ras Artesanos Costumes Torres-Cosano Danseuse Sara Baras Artiste invité José Serrano (chorégraphe de ses solos) LA PEPA 2012 Alegría Corps de ballet Carmen Camacho Charo Pedraja, Christina Aldon Isabel Ramírez Macarena Rodríguez María Jesús García Natalia López, Tamara Macías Alejandro Rodríguez Daniel Saltares, David Martín Manuel Ramírez, Raúl Fernández Durée du spectacle : 1h50 Répétitrice María Jesús García le peuple gaditan Tanguillo LA PROMULGATION Farruca Musiciens Directeur musical Keko Baldomero Guitare Keko Baldomero, Miguel Iglesias Chanteurs Saul Quirós, Emilio Florido Miguel Rosendo Percussions Antonio Suárez Manuel Muñoz «Pájaro» Collaboration spéciale Ara Malikian Quatuor à cordes Aupaquartet Le bicentenaire de la première constitution espagnole est célébré en 2012 à Cadix. Cette constitution fut promulguée un 19 mars, jour de la Saint Joseph qui lui donnera son nom : Pepa est le féminin de Pepe, diminutif familier de José (« Joseph ») en espagnol. Elle constitua un fait démocratique marquant qui influença la rédaction de diverses constitutions européennes et américaines. Cadix, grâce à sa position commerciale stratégique avec les Indes, était à cette époque l’une des villes les plus prospères et cultivées du pays. Les livres, les idées, les modes nouvelles y arrivaient en provenance de toute l’Europe. Les cafés de Cadix étaient des lieux de discussion libre et d’échanges d’idées. On y commentait la presse étrangère et la lecture d’articles était un véritable rituel. Par la suite, ces rencontres ont été exportées jusqu’à Madrid où elles sont devenues légion. Ces débats animés fourmillaient d’idées, de projets, et permettront ainsi à Cadix d’être une ville pionnière dans le domaine du journalisme politique en Espagne. En pleine guerre d’Indépendance (1808-1814), le pays est alors occupé par les troupes françaises, sous le commandement de Napoléon. Cadix est le seul territoire qui résiste. Sur le pont Zuazo de l’lle de León, unique accès terrestre et frontière de l’Espagne libre, la défense maintient l’armée française à distance durant deux ans et demi. Pendant cette période, le parlement de Cadix (1810-1812), formé de 300 députés (dont 60 issus des territoires d’Amérique centrale et du Sud) est créé. Durant les premières sessions, les décrets promulgués constitueront le socle de ce qui deviendra par la suite « La Pepa ». Outre le fait d’instaurer le suffrage universel, la monarchie constitutionnelle, la séparation des pouvoirs et la liberté de parole, son apport majeur fut d’instituer la souveraineté nationale. Son application a été intermittente, de 1812 à 1814 (date à laquelle Ferdinand VII revient au pouvoir), de 1820 à 1823, puis de 1836 à 1837. CHRONOLOGIE DES SPECTACLES DU SARA BARAS BALLET FLAMENCO AVENUE MONTAIGNE 2000 Juana la loca 2002 Mariana Pineda 2003 Flamenco-Sueños de Sara « Lo más guapo de España. Baila como las nubes, las tormentas, el amanecer, la atardecida. Qué mujer, qué arte. Gaditana. Lola la Piconera de Pemán, una sombra a su lado…. Arte, trabajo, armonía, sudor, libertad, fuerza, ímpetu y calma. Todo eso y mucho más se reúne en el cuerpo y el alma de Sara Baras, que no es dibujo porque Picasso no la conoció, que no es poema porque García Lorca, Alberti o Villalón decidieron nacer antes, que no es copla porque Rafael León se puso a morir cuando ella era niña, que no es novela porque Hemingway, de haberla visto, estaría borracho, que no es escultura porque a quién se le ocurre nacer Miguel Angel tan a destiempo. La música la lleva ella, consigo misma. Y la danza, el baile, el prodigio del movimiento… Que el diccionario no se entera. « Arte », « Armonia » y « Belleza » tienen una misma definición : Sara Baras » 2005 Suite flamenca-Sabores 2007 Carmen 2009 A propos de Sara... « Ce qu’il y a de plus gracieux en Espagne. Elle danse comme les nuages, les orages, l’aube, le crépuscule. Quelle femme, quel talent ! La Gaditane. Lola la Piconera de Pemán n’est qu’une ombre à ses côtés... Art, travail, harmonie, sueur, liberté, force, impétuosité et calme. Tout cela et plus encore se trouvent réunis dans le corps et l’âme de Sara Baras, qui n’est pas un dessin car Picasso ne l’a pas connue, ni un poème car García Lorca, Alberti ou Villalón décidèrent de naître avant elle, ni encore le couplet d’une chanson car Rafael León est mort lorsqu’elle était encore enfant, elle n’est pas un roman non plus parce que s’il l’avait vue, Hemingway en serait resté ivre, ni même une sculpture, car celui qui est né Michel-Ange l’a été à contretemps. La musique, elle l’a en elle. La danse, le ballet, le prodige du mouvement... Ne le dites pas au dictionnaire. Art, harmonie et beauté ont une seule et même définition : Sara Baras » ALFONSO USSIA Mujeres del reino 2009 / Ediciones B - Grupo Zeta La Belle de Cadix Née à Cadix, Sara Baras commence l’étude du flamenco à l’âge de huit ans au sein de l’école de danse dirigée par sa mère Concha Baras. Elle y apprend à danser mais aussi à créer des chorégraphies, et commence à se produire sur scène. À cette époque, elle a l’honneur d’être à l’affiche avec des artistes comme Camarón de la Isla et de compter parmi son public la reine Sophie d’Espagne (devant laquelle elle se produit à l’âge de 14 ans). Quelques années plus tard, elle rejoint la compagnie de Manuel Morao à l’occasion de la création du spectacle Esa forma de vivir qui part en tournée à Paris (Théâtre Edouard VII), à New York, au Japon avant d’être présenté à l’Exposition Universelle de Séville en 1992. Parallèlement à cette même tournée, elle se présente à «Gente Joven», un concours de jeunes talents de la Télévision Espagnole, où, à peine âgée de 18 ans, elle remporte le premier prix. Très vite, elle part compléter sa formation à Madrid où se trouvent ceux qui deviendront ses futurs maîtres : Ciro, Manolete, El Güito, Merche Esmeralda, Antonio Canales, pour le flamenco, et Dania González, en danse classique. Elle rencontre alors d’autres danseurs de sa génération qui seront ses partenaires sur scène, comme Joselito Fernández dans le spectacle Rayo de Luna de Paco Moyano, Paco Sánchez (Flamenco Fire), Merche Esmeralda (Mujeres), Javier Barón (Mira que flamenco), El Güito (Raíces flamencas), et à ses débuts, Joaquín Grilo et Antonio el Pipa (Esa forma de vivir de Manuel Morao). Elle travaille également dans la compagnie de Paco Cepero pour le Festival Flamenco Gitano et dans celle de Rancapino pour Poniente de la Bahía. Paris a découvert Sara Baras en 1996, au Théâtre des Champs-Elysées déjà, dans Gitano. Artiste invitée de la compagnie d’Antonio Canales, elle subjugue et comble le public par sa grâce et sa puissance, ses ports de bras stylisés et l’expressivité de ses « zapateados ». Elle répond à l’invitation de la compagnie Flamenca El Guito, avec qui on a pu la voir au Théâtre du Châtelet dans Solo Flamenco (décembre 1997) et revient au Théâtre des Champs-Elysées à Noël 1998 avec Variations sur le romancero gitano (hommage à Federico García Lorca), une commande du Théâtre. Elle met fin à cette étape d’artiste invitée de compagnies flamencas peu après avoir tourné Flamenco Women de Mike Figgis, le réalisateur de Leaving Las Vegas. Pour ses débuts en solo, elle se produit sur les scènes flamencas avec une petite formation musicale avant de monter sa propre compagnie en 1998. Elle crée alors Sensaciones, où elle propose une lecture personnelle de différents « palos » ou styles de flamenco avec un corps de ballet exclusivement féminin. Après une saison à Madrid puis à Barcelone, elle part en tournée, en particulier au Sadlers’ Wells de Londres où elle reste à l’affiche pendant plusieurs semaines. Cette même année, elle crée Cádiz-La Isla lors de la Biennale de Séville, rendant hommage au flamenco de Cadix auprès de Chano Lobato, Rancapino, Mariana Cornejo, Moraíto Chico et le groupe carnavalesque « Los Borrachos » de José Luis García Cossío. Cette année-là, elle danse avec Antonio Canales à l’occasion de la commémoration de la fin de la guerre hispano-américaine de 1898 à Cuba dans le cadre du festival La Huella de España. Silhouette sculpturale, cette femme possède la grâce d’une ballerine classique et cette flamme sombre et fougueuse, typiquement flamenca. Sara Baras est aujourd’hui la danseuse espagnole la plus connue et la plus respectée de toutes. Dans son pays, son aura est telle qu’elle a été élue « visage de l’Andalousie » en 2000 et est devenue l’image même de la danse sur une série de timbres postaux (à l’instar d’un Antonio Banderas pour le cinéma). Parallèlement, elle fréquente le monde de la mode et de la publicité, accompagne aussi la chanteuse mexicaine Chavela Vargas en concert dans la maison natale de Federico García Lorca (Huerta de San Vicente, Grenade), au Teatro Falla de Cadix, au Palau de la Música de Barcelone, à La Alhóndiga de Guanajuato, au Festival de Bogota et au Luna Park de Buenos Aires. Elle tourne Iberia de Carlos Saura, sorti sur les écrans espagnols en novembre 2005, et crée pour le film deux chorégraphies, Albaicín et Asturias, cette dernière en collaboration avec José Serrano. Sa forte personnalité et son charisme l’amènent à interpréter des personnages qui lui ressemblent dans des œuvres où la mise en scène fait partie intégrante du spectacle (Juana la Loca, Mariana Pineda), et retourne aux sources de cette danse et de ses différentes formes avec Flamenco-Sueños de Sara, où la chorégraphie et la musique rythment le drame et l’allégresse dans toute son intensité. Elle s’attèle ensuite à une chorégraphie autour du personnage de Carmen qu’on a pu voir en décembre 2007 avenue Montaigne. Elle reprend ce spectacle à Madrid au Teatro Lope de Vega pendant cinq mois et de nouveau à Barcelone à l’automne 2009, faisant salle comble pendant plusieurs semaines. Avec plus de 2000 représentations, sa compagnie s’est aujourd’hui hissée au premier rang : Etats-Unis, Amérique du Sud, Europe, Asie, elle se produit dans de nombreux pays. Sara Baras a également collaboré avec des artistes lyriques comme Ainoha Arteta et Isabel Rey, mêlant la voix et la danse en un spectacle inoubliable, préambule de ce que serait le spectacle Baras-Carreras donné conjointement avec le ténor José Carreras à de nombreuses reprises depuis 2006, et en particulier lors de la soirée de gala au Royal Albert Hall de Londres en décembre 2008, au bénéfice de la Fondation José Carreras. Mettant son art au service des autres, Sara Baras s’investit elle aussi en faveur de causes solidaires, comme récemment auprès de Zinedine Zidane et de sa fondation. Style et chorégraphies de la grande prêtresse du flamenco Sara Baras est devenue en quelques années l’une des figures emblématiques du nouveau flamenco, celui qui ne craint pas de dépasser les figures traditionnelles pour raconter de « vraies » histoires. Désireuse de s’affranchir de tout diktat, Sara Baras interprète tous les rythmes du flamenco, jusqu’à une mémorable « farucca » qu’elle danse en costume masculin (et qu’exécutait Antonio Gades). La danseuse espagnole ayant un tempérament mordant et drôle, ses chorégraphies contiennent aussi parfois une veine burlesque. Rien de plus éloigné apparemment du flamenco que l’humour. Sauf pour Sara Baras qui sait jouer avec les codes pour les mettre dans sa poche. Lorsqu’elle relève un défi chorégraphique, elle le fait savoir comme il se doit : coup de poing sur la poitrine et menton en avant. Cette fine et élégante danseuse possède une cambrure ravageuse, un « braceo » (jeux de bras) particulièrement gracieux et un « zapateado » (crépitements des talons) à semer l’orage partout où elle passe. Toujours bras nus, elle met en évidence de savantes arabesques et d’élégants jeux de poignets, mais aussi de petits haussements d’épaules aussi coquins que ses déhanchements sont sensuels. Sous ses mains, son châle se métamorphose en cape, voile, éventail, quand il ne fait pas rêver d’un taureau entre les franges et les pas s’enchaînent à un rythme aussi prodigieux qu’entraînant. Merveilleusement épaulée par ses partenaires, Sara Baras s’inscrit dans la lignée de Carmen Amaya. Ses spectacles sont toujours de haute tenue, aussi bien musicalement que sur le plan de la chorégraphie, le raffinement des éclairages renforçant l’impression de précision et d’élégance. Ces derniers jouent constamment des effets d’ombre et de lumière, donnent un relief particulier au spectacle tout en lui conservant un certain mystère. Sara Baras est accompagnée d’excellents musiciens (violonistes, percussionnistes, guitaristes et chanteurs) qui se produisent en solo ou en duo. Avec un peu d’imagination, l’Espagne arabe sourd de cette musique gitane, mariage de psalmodies juives, de chant byzantin, des anciennes architectures musicales hindoues, des chants musulmans et mozarabes. S’y greffe harmonieusement cette danse fascinante, toute de noblesse et de violence contenue. En général, sur scène, les musiciens sont à l’arrière-plan et les danseurs, devant. Et quand tous sont réunis sur scène, la fête bat son plein, riche et colorée. Les chorégraphies de Sara Baras sont aux antipodes de la démonstration technique tant leur créatrice sait transmettre le plaisir qu’elle a à danser. Les danses allient brio et concision, et elles sont entrecoupées de pièces instrumentales ou vocales. Les filles sont grandes et belles, les garçons racés, les ensembles chorégraphiés avec précision. Sara Baras danse souvent avec José Serrano lors de duos où chacun se défie et rivalise de virtuosité. Femme et diablesse, elle passe capricieusement des ondulations alanguies aux coups secs et crépitants. Aussi musclée de la pointe du pied que du talon, elle exécute un zapateado d’une exceptionnelle variété de rythmes, de nuances et de couleurs. Sara Baras possède aussi l’art unique d’exécuter des trilles avec les talons tout en glissant imperceptiblement d’un côté à l’autre de la scène. Bref, qu’elle choisisse de jouer la carte théâtrale ou celle de l’abstraction, Sara Baras met le feu ! En 2009, Sara Baras revenait avenue Montaigne avec À propos de Sara…, rétrospective des temps forts de ses précédentes chorégraphies. Après 128 représentations données au Théâtre des Champs-Elysées, trois années d’absence et avoir donné naissance à son fils José (qu’elle a eu avec José Serrano), elle revient cette saison pour la huitième fois avec son nouveau spectacle, La Pepa. Enregistrements et publications Sara Baras enregistre la bande sonore de Juana la Loca sous son propre label Saba Danza, puis chez Sony Music un DVD de Mariana Pineda donné au Teatro Calderón de Madrid. Elle publie, en coédition avec le photographe Peter Müller, l’ouvrage Sueños dont le spectacle a donné lieu à l’enregistrement d’un DVD et à la réalisation d’un documentaire. En 2007, elle produit un DVD de Sabores, pour Concha ma mère, donné au Teatro Nuevo Apolo de Madrid. Plus récemment, en 2009, est publié Carmen, un livre de photographies de José Luis Alvarez, retraçant les grands moments du ballet donné à Madrid au Teatro Lope de Vega. Juana la Loca a également fait l’objet d’une publication - un ouvrage illustré par le même photographe - et d’un DVD. En 2010, elle participe par ailleurs au film Flamenco, Flamenco de Carlos Saura. Site web de Sara Baras : www.sarabaras.com Jose Serrano Artiste invité Né à Cordoue en 1971, José Serrano débute l’étude du flamenco et de la danse espagnole à l’âge de douze ans sous la houlette d’Antonio Mondéjar. À peine un an plus tard, il s’installe à Séville et rejoint la compagnie de Mario Maya. Il y interprète, entre autres, El Amor Brujo et part plusieurs fois en tournées en Espagne et à l’étranger, notamment au Festival de la Fenice de Venise ou au Lincoln Center de New York. Il poursuit ensuite ses études à Séville avec Manolo Marín et prend part, aux côtés de Cristina Hoyos et d’Antonio Canales au film Montoyas y Tarantos de Vicente Escrivà. Il travaille à nouveau avec Cristina Hoyos dans Noches Flamencas à Paris (Théâtre du Châtelet), avec la compagnie de Rafael Aguilar dans Bolero de Ravel et avec Yoko Komatsubara dans le spectacle Yo elegí el flamenco, représenté à Tokyo aux côtés de Manolo Marín et des chanteurs María « la Burra » et Chocolate. En 1989, il intègre le Ballet National d’Espagne, où il interprète tout le répertoire de cette prestigieuse formation. On le retrouve entre autres dans Ritmos d’Alberto Lorca, Danza y Tronío de Marienma, Farruca de Juan Quintero, Los Tarantos de Felipe Sánchez, Grito d’Antonio Canales. Il danse également le rôle de Jason dans Médée de José Granero. Parallèlement au Ballet National, il participe avec Manuela Vargas, Antonio Canales, Ana Belén, José Sacristán et Montserrat Caballé, à La Gallarda de Rafael Alberti, un spectacle créé pour l’inauguration de l’Exposition Universelle de Séville en 1992. En 1998, il quitte le Ballet National et rejoint la compagnie d’Antonio Canales comme artiste invité, pour interpréter les rôles-titre de La Casa de Bernarda Alba et Guernica, en alternance avec le chorégraphe. Un an plus tard, il chorégraphie A fuego lento avec Luis Ortega à l’occasion de la Fête Internationale de la Danse. À cette époque, il danse à Londres dans le spectacle de Paco Peña, Julio Romero de Torres. En 1999, il signe de nouveau avec Luis Ortega, Bodas de Sangre (Noces de sang) pour le Ballet de Yoko Komatsubara au Japon. En 2000, à l’invitation de Sara Baras, il interprète le rôle de Felipe el Hermoso dans le spectacle Juana la Loca. En 2002, toujours avec Sara Baras, il est Don Pedro de Sotomayor dans Mariana Pineda. En 2004, il participe au film de Carlos Saura, Iberia, inspiré de la suite éponyme d’Albeniz, sorti en Espagne en novembre 2005, et pour lequel il interprète Asturias en collaboration avec Sara Baras. Il signe en 2005 la chorégraphie de l’Alegría du spectacle Suite FlamencaSabores et danse A fuego lento avec Sara Baras et Luis Ortega. En 2007, il est l’un des interprètes principaux de Carmen au Liceo de Barcelone, spectacle pour lequel il conçoit les chorégraphies de Oracíon, La fanea et Paso a dos (avec Sara Baras). En 2009, il participe également au spectacle A propos de Sara... et revient ici pour La Pepa dont il crée ses solos. Photos La Pepa © Santana de Yepe / Carmen Romero Service de presse Aude Haller-Bismuth 01 49 52 50 70 06 03 28 59 15 [email protected] theatrechampselysees.fr