Rapport annuel 2014. - Policlinique médicale universitaire
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Rapport annuel 2014. - Policlinique médicale universitaire
RAPPORT ANNUEL 2014 SOMMAIRE VISION, VALEURS, STRATÉGIE ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT04 LE MOT DU DIRECTEUR05 DES COMPÉTENCES UNIVERSITAIRES AU SERVICE DE VOTRE SANTÉ DEPUIS 1887 LIGNES DE FORCE SOIGNER11 FORMER18 CHERCHER22 AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ26 DONNÉES ET CHIFFRES RESSOURCES HUMAINES31 COMPTES37 PUBLICATIONS42 SOMMAIRE • PMU 2014 3 ÉDITO LE MESSAGE DU DIRECTEUR LA RECHERCHE À LA PMU : MISSION DISCRÈTE mais si nécessaire Président du Conseil pour consolider nos liens Le monde continue de changer et le par un bureau qualité recherche (BQR) Le précédent rapport annuel évoquait A ce premier constat, très positif, j’ai- rythme de ce changement s’accélère. autonome. Elle vise des résultats concrets la constitution d’une commission du merais ajouter le regard du médecin Des situations nouvelles en découlent, pour le bénéficiaire de soins et s’impose personnel, élue par les collaborateurs sur une évolution qui s’est accentuée en impliquant de nouveaux ajustements. des critères d’évaluation garants d’un pour la période 2013 – 2015. C’est désor- 2014, et qui touche aussi notre branche. Le domaine de la santé n’échappe pas bon investissement en fonds et en res- mais chose faite en 2014 ! Cette com- Je pense à l’attente de transparence, qui à ce phénomène, en lien avec le vieil- sources humaines. Elle est aussi pluridis- mission a notamment pour mission de émane simultanément de nombreux lissement de notre population, les flux ciplinaire et réunit au sein de ses équipes renforcer le dialogue entre la Direction acteurs de la santé, en particulier les migratoires importants liés à la globali- des chercheurs de formation et d’horizon et le personnel, et d’une certaine façon, éditeurs de revues scientifiques et les sation ou à des facteurs de géopolitique, différents. La garantie d’innovation se de moderniser notre management. patients. Cette notion apparaît désor- ou encore et plus localement, les chan- nourrit de la mise en commun, souvent gements structurels de notre système et de la confrontation, de réflexions et de Je souhaite saluer ici l’engagement des et une valeur incontournable de notre de nos réseaux de santé. propositions à l’interface de plusieurs membres de cet organe, dont la Direc- activité. De nombreuses enquêtes d’opi- domaines. tion souhaite faire un partenaire privi- nions internationales montrent que les légié pour le développement de la PMU. soignants suscitent la confiance au sein Un nouveau contexte, donc, qui interPierre-Luc Maillefer LE DIALOGUE ET LA TRANSPARENCE mais comme le socle de notre crédibilité pelle la médecine de premier recours et Au-delà de ces critères, deux conditions Issus des trois lignes, ses représentants de la population. La Suisse est dans le la médecine communautaire et ouvre supérieures continueront de prévaloir ont pour mission de défendre les inté- peloton de tête dans ces classements. de nouveaux thèmes de recherche et pour cette recherche: son indépendance rêts de tous. Ils bénéficient ainsi d’un d’exploration pour la PMU. La relève et son statut académique. Partenaire du droit de consultation sur divers points, Ce climat serein se nourrit de garanties. des médecins généralistes et leur for- DUMSC (Département universitaire de notamment le règlement du personnel, Nos efforts systématiques en matière mation – assistance en cabinet, une médecine et santé communautaires) et l’organisation du temps de travail et, de transparence en font partie. La PMU médecine de premier recours efficace institution autonome de droit public, la enfin, un droit de co-décision pour l’affi- a organisé en 2014, pour les profession- sans sur-diagnostic, ni sur-traitement, PMU demeure garante d’une recherche liation à une institution de prévoyance. nels, un symposium sur le plagiat, suivi, la prise en charge des maladies chro- indépendante et de niveau académique La commission planche sur plusieurs début 2015, par un autre sur la gestion niques ou aigües, ou encore l’efficience parce qu’elle abrite en son sein plusieurs projets intéressants qui se concrétise- des conflits d’intérêts dans le domaine des soins aux populations vulnérables équipes solides en recherche clinique. ront au cours de 2015, dans un esprit de de la recherche. Du côté des patients, la cohésion et de bien-être au travail. Elle volonté du législateur va dans ce même sont quelques-uns des 65 projets de recherche qui figurent au programme Exigence académique, d’une part, mais a également été consultée lorsque la sens. Le dossier informatisé s’inscrit 2014-2015 de la PMU. Cette activité im- également recherche en prise avec la Direction a décidé de contracter une as- dans cette évolution, de même que la plique 11 équipes de recherche avec un réalité et les besoins du terrain, grâce surance perte de gains pour l’ensemble mise à disposition des copies de résultats budget de 1.3 mios CHF (2014). notamment à la Permanence PMU-Flon des collaborateurs pour 2015. de tests de laboratoire, voire la copie et son fort ancrage auprès des médecins Prof. Jacques Cornuz Directeur de la PMU intégrale du dossier médical… Pareille recherche continue d’obéir à des généralistes. Ces deux pôles méritent Cette dynamique est en phase avec notre exigences sévères, constamment revues d’être préservés ! volonté de valoriser les ressources in- L’écoute de nos collaborateurs répond ternes à la PMU. Celle-ci s’est notamment ainsi à notre engagement, en tant illustrée dans une série de conférences de qu’institution de soins, pour instaurer prévention et de promotion de la santé, une relation avec nos patients basée données par nos cadres, et destinées à nos sur la confiance. Aussi bien avec les collaborateurs. uns qu’avec les autres, le dialogue et la transparence sont des facteurs déterminants pour créer et nourrir des liens de qualité. 4 PMU 2014 • ÉDITO LE MESSAGE DU DIRECTEUR • PMU 2014 5 LA PMU EN QUELQUES MOTS UNE INSTITUTION, TROIS OBJECTIFS : soigner, former et faire évoluer les connaissances VISION VALEURS STRATÉGIE A proximité du CHUV, la Policlinique médicale universitaire (PMU) est un centre de référence en médecine interne et générale ainsi qu’en santé communautaire. Elle accueille la population, en consultation ou en urgence, et reçoit sans rendez-vous au centre-ville de Lausanne dans sa Permanence PMU-Flon. La PMU propose des consultations dans médecine dentaire. En 2013, la PMU s’est La PMU est un établissement de droit diverses disciplines: médecine générale, vu confier une nouvelle mission: mainte- public, doté de la personnalité morale et alcoologie, allergologie, angiologie, car- nir et promouvoir la santé des collabora- placé sous la surveillance de l’Etat. Elle diologie, consultation VIH-IST anonyme teurs de l’Etat de Vaud (CHUV excepté), est sous la responsabilité d’un Conseil, (VISTA), endocrino-diabétologie, gastro- à travers son Centre de santé au travail réunissant des spécialistes de la santé entérologie, hématologie, consultation (CST)*. et des représentants de la société civile lipides, podologie, pneumologie, psychia- de sensibilités politiques diverses. Ses La formation et la recherche font partie membres sont nommés par le Conseil médecine des voyages. S’y ajoutent les des missions-clés de l’institution. Les d’Etat pour cinq ans. Elle est dirigée par services de la pharmacie communautaire cadres transmettent leurs compétences un directeur, médecin-chef, également et de médecine dentaire et orale. Depuis aux nouvelles générations de médecins, nommé par le Conseil d’Etat. Le directeur une vingtaine d’années, la PMU assure de pharmaciens, de médecins-dentistes assume la fonction et les responsabilités Six missions, fixées en 1957 par un décret du Grand Conseil, sont également des soins aux migrants grâce et d’infirmiers/ières. En lien étroit avec de professeur ordinaire de médecine inscrites dans la charte de la PMU. L’institution s’engage à assurer au Centre de santé infirmier (CSI). En tant la Faculté de biologie et de médecine ambulatoire à la Faculté de biologie et qu’institution formatrice, la PMU col- (FBM) de l’Université de Lausanne, la PMU médecine de l’Université de Lausanne. des soins ambulatoires de qualité à la population; à porter labore en outre avec l’Ecole polytech- assure l’enseignement de la médecine assistance aux personnes défavorisées; à préparer la relève des nique fédérale de Lausanne (EPFL), en interne et générale. Ces cours sont créés médecins, des soignants, des pharmaciens et à assurer la formation proposant à ses étudiants et à ses colla- notamment grâce au concours des gé- borateurs un «point santé» sur le campus. néralistes installés, avec lesquels elle continue de l’ensemble des professionnels actifs en son sein. Elle entretient un partenariat privilégié. vise également à promouvoir la recherche en médecine interne générale ainsi qu’en santé communautaire, à fournir des presta- Les professionnels de la santé de la PMU sont régulièrement sollicités à titre d’ex- Afin de faire évoluer les connaissances perts. Dans ce rôle, l’institution fournit cliniques, différentes professions sont de nombreux services à la communauté. amenées à faire de la recherche au sein coordination avec les Ligues de la santé et, enfin, à entretenir les Elle gère entre autres le Centre d’évalua- de l’institution. Orientée en médecine in- liens avec la pratique privée et le milieu académique. tion médicale de l’aptitude à la conduite terne et en santé communautaire, cette (CEMAC), des chauffeurs professionnels activité vise à répondre aux besoins de la Pour atteindre ces objectifs, la PMU collabore étroitement avec le et l’unité d’expertises médicales (UEM), communauté et à augmenter la qualité Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), la Faculté de bio- qui agit sur mandat des offices de l’as- des soins. logie et de médecine (FBM) de l’Université de Lausanne et d’autres surance-invalidité (AI). De plus, la PMU conseille le Canton dans le domaine de la * La dénomination des différentes activités de la PMU fait référence à l’organigramme mis en vigueur au 1er janvier 2015. 6 Un engagement pour tous trie de liaison, tabacologie, vaccination et PMU 2014 • LA PMU EN QUELQUES MOTS tions et à soutenir les développements en médecine préventive en partenaires. Son activité s’inscrit dans le cadre du Département universitaire de médecine et de santé communautaires (DUMSC) du CHUV. VISION • VALEURS • STRATÉGIE UNE GOUVERNANCE qui s’ajuste à l’évolution de la PMU L’année 2014 s’est achevée avec un remodelage de l’organigramme de la PMU, entré en vigueur en janvier 2015, et la création d’une gouvernance médicale. Le point avec la Direction. POURQUOI REMODELER L’ORGANIGRAMME DE L’INSTITUTION ? en fusionnant certaines activités. Cela impliquait de trouver une terminologie adéquate. Le terme de «centre» nous est apparu comme celui qui permettait le Prof. Jacques Cornuz : mieux de définir des zones d’activités L’organigramme est un outil destiné à reliées les unes aux autres. présenter l’organisation d’une institution et à clarifier les niveaux hiérarchiques Mme Françoise Ninane : afin de maintenir une bonne gouver- L’objectif d’un organigramme est de nance. Nos partenaires nous ont sou- préciser les responsabilités et les rôles vent fait la remarque que l’organisation de chacun. Cet effort de clarification de la PMU était difficile à comprendre, permettra à nos partenaires de mieux et ce pour différentes raisons. A cette visualiser notre organisation, et donc complexité originelle s’ajoute le fait de mieux comprendre notre fonction- que la PMU est fréquemment sollicitée nement. Cet exercice nous a aussi de- pour créer de nouvelles activités. Pour mandé de prendre du recul par rapport décrire un organigramme, certains uti- au quotidien. De plus, il est sain d’oser lisent l’image d’un peigne d’où partent se reposer certaines questions, de des dents. Nous aurions pu ajouter prendre le temps d’observer et de réflé- indéfiniment de «nouvelles dents» à ce chir aux relations entre les différentes peigne. Mais nous avons décidé de ration- entités, ainsi qu’aux responsabilités naliser et simplifier notre organisation, déléguées aux cadres qui les pilotent. Prof. Jacques Cornuz, Directeur de la PMU • Françoise Ninane, Directrice des soins • Jean-Michel Bays, Directeur administratif UNE GOUVERNANCE MÉDICALE UN BREF MOT DE BILAN SUR POURQUOI ? TRIPARTITE, DEPUIS BIENTÔT TROIS A ÉGALEMENT ÉTÉ INSTAURÉE. LA COLLABORATION EN DIRECTION ANS ? L’organigramme doit évoluer avec l’ins- Prof. Jacques Cornuz : titution. Ma fonction implique le cumul du rôle de Mme Ninane et M. Bays : professeur (enseignement et recherche) La confiance et l’expérience se construisent M. Jean-Michel Bays : et de directeur de l’activité clinique. avec le temps. La connaissance mu- Il faut souligner que cet organigramme Il est dès lors important que je puisse tuelle permet de monter des projets et est rendu encore plus complexe par m’appuyer sur des médecins cadres qui de les porter ensemble, car on connaît la collaboration entre les trois lignes ont une expertise reconnue dans ces les dossiers depuis le début jusqu’à leur (médicale, des soins et administrative). trois secteurs et leur déléguer une par- aboutissement. Nous faisons corps pour Il était essentiel d’homogénéiser les ap- tie de cette responsabilité médicale. Nous défendre une position commune, et cela pellations et de simplifier cet outil pour avons donc opté pour le modèle d’une grâce au fait que nous avons tous en qu’il conserve son utilité. gouvernance médicale, qui inclut les ligne de mire le bien de l’institution. Drs Nicolas Senn, Patrick Bodenmann et Philippe Staeger, respectivement en Prof. Jacques Cornuz : charge des dicastères de la recherche On ne peut pas mieux dire ! clinique, de l’enseignement (principalement au niveau facultaire) et de l’activité clinique. 8 PMU 2014 • VISION • VALEURS • STRATÉGIE VISION • VALEURS • STRATÉGIE • PMU 2014 9 VISION • VALEURS • STRATÉGIE LA SANTÉ, c’est l’affaire de tous SOIGNER Lors du salon Planète Santé, la PMU a présenté un stand sur la prévention et la promotion de la santé, avec un parcours décliné en 8 ateliers. Intéresser le public en faisant de la pré- médicales et dentaires ainsi que l’équipe vention et de la promotion de la santé, de la communication: les membres des est-ce possible? La réponse s’avère posi- trois lignes de la PMU se sont mobilisés tive à la lumière de la fréquentation durant ces quatre jours pour accueillir exceptionnelle du salon Planète Santé, et répondre aux nombreuses questions premier salon suisse consacré à ce thème, du public. Ils ont été épaulés par une qui s’est tenu au SwissTech Convention importante équipe de jeunes gens, sta- Center à l’EPFL du 13 au 16 novembre giaires et étudiants en pharmacie et en 2014. Cet événement, organisé sur l’im- médecine de 5e et 6e années. pulsion du groupe Médecine et Hygiène, a mobilisé les plus importantes institu- Pour concevoir le contenu des exposi- tions romandes actives dans le domaine tions, les équipes ont rivalisé de créati- sanitaire. Cet effort pour rencontrer le vité pour diversifier les approches, afin grand public a été couronné de succès: d’être accessibles aux enfants aussi bien quelque 28’000 personnes ont en effet qu’à leurs parents, et pour susciter la cu- fait le déplacement pendant ces quatre riosité d’adolescents et de jeunes adultes. jours d’exposition. Chaque atelier a su tirer profit de formats et de supports variés: films, clips vidéo La PMU s’est associée pour l’occasion maniant l’humour ou provoquant l’éton- avec l’un de ses principaux partenaires, nement, bornes interactives renvoyant à les Ligues de la Santé, afin de monter des sites d’information ou à des quizz. A un stand de 90 m2 dédié au thème de ces nouveaux outils de communication la prévention et de la promotion de la s’ajoutaient bien sûr des posters, des santé. Pour accueillir les visiteurs dans brochures et des flyers d’information un esprit convivial et ludique, les deux traditionnels. institutions ont élaboré des ateliers avec Soigner et accompagner avec respect Soigner le patient et l’accompagner en respectant sa dignité et en des animations et des jeux, disposés en Conférences s’adaptant à ses besoins. Cette préoccupation guide les profes- parcours libre avec 8 stations: hygiène En parallèle, les chefs de clinique et les sionnels qui s’activent au sein de la PMU. L’approche globale de buccale, pharmacie de ménage, santé médecins-cadres de la PMU ont partici- au travail, alcoologie, tabacologie, vac- pé à un cycle de conférences organisées la personne, le respect de ses valeurs culturelles, de son contexte cins et médecine des voyages et enfin, en marge du salon. Ils ont animé huit familial et social et de son parcours de vie font partie intégrante santé sexuelle et alimentation. conférences concernant la vaccination, de la prise en charge au sein de l’institution. Celle-ci s’engage la décision partagée, le check-up, la diète aussi à fournir des soins de qualité, dans un cadre qui favorise les Engagement méditerranéenne, l’activité physique, la toutes lignes confondues cigarette électronique, l’arrêt de la ciga- échanges entre les professionnels et les différentes disciplines, Médecins-cadres, chefs de clinique, mé- rette et enfin, la fatigue chronique et le entre spécialistes et généralistes. Sans oublier, bien sûr, le dia- decins assistants, infirmières, assistantes manque de fer. logue entre soignants et patients, qui devient toujours plus crucial dans un contexte où les soins ambulatoires prennent davantage d’importance. La discussion, le partage des connaissances et la transmission du savoir: voilà désormais les enjeux-clés d’une offre de soins en phase avec l’évolution de la société. 10 PMU 2014 • VISION • VALEURS • STRATÉGIE SOIGNER LIGNES DE FORCE UN CATALOGUE DES PRESTATIONS INUTILES pour les généralistes Pour augmenter la qualité et l’efficience dans le secteur de la santé, 35 spécialistes sollicités par la PMU ont identifié une liste de d’interventions en médecine interne générale qu’ils recommandent d’abandonner. De nombreuses réflexions sont menées La question du sur-diagnostic et du sur- au niveau international et national sur traitement occupe les milieux scienti- le thème du sur-diagnostic en médecine fiques suisses depuis plusieurs années. générale. Publiée le 23 février 2015 dans En 2012 et 2013, l’Académie suisse des le Journal of American Medical Associa- sciences avait invité les disciplines médi- tion (JAMA), une étude réalisée par la cales à se saisir de cette problématique PMU et la Société Suisse de Médecine afin de mettre en place des directives Interne générale (SSMI) fait état du promouvant des soins plus efficients. consensus des experts suisses sur cette Sur la base de ces échanges, une équipe problématique. Elle propose une liste d’experts conduits par le Prof. Cornuz de prestations déconseillées, car sans avait élaboré en 2014 une première liste réel bénéfice pour le patient. Il s’agit d’interventions déconseillées, dans le par exemple de la prescription d’anti- cadre d’un projet de la SSMI nommé biotiques en cas d’infection respiratoire «Smarter Medicine». Ces réflexions vont sans signe de gravité, ou de la réalisation inspirer un concept global de guides de d’un bilan radiologique chez un patient pratiques et de listes des interventions présentant des douleurs lombaires depuis inutiles, mis en place par l’Académie moins de six semaines et ne présentant suisse des sciences médicales en 2015. pas de facteur de gravité. Cette approche devrait contribuer à proCes examens et traitements sont fré- mouvoir le concept de décision parta- quemment pratiqués chez un nombre gée entre médecins et patients, qui est important de patients et sont générale- un outil idéal pour limiter le sur-dia- ment inutiles aussi bien pour le diagnos- gnostic. Cet échange implique toutefois, tic que pour l’état de santé du patient. pour les médecins, un apprentissage de De plus, ils peuvent comporter des risques techniques d’entretien appropriées. Il et contribuent aussi à l’augmentation incite en outre les patients à se respon- des coûts de la santé. sabiliser vis-à-vis de leur maladie. En ce qui concerne le système de santé, cette approche exige un large consensus et un important effort de communication. La PMU et la SSMI souhaitent continuer à nourrir le débat et soutenir ensemble cet effort d’efficience. MOBILISATION pour tester un vaccin contre l’Ebola Des chercheurs et du personnel médical et infirmier du CHUV et de la PMU se sont mobilisés nuit et jour pour mener des tests pour un vaccin contre le virus Ebola. En 2014, l’épidémie d’Ebola a ravagé Ce vaccin est composé d’une protéine plusieurs pays en Afrique de l’Ouest, du virus Ebola, implantée dans un virus tuant des milliers de personnes. Dans bénin des voies respiratoires affectant le monde entier, des professionnels les chimpanzés (adénovirus). A l’instar de la santé se sont mobilisés dans la des vaccins traditionnels, il ne présentait lutte contre ce virus, des Etats-Unis à pas de risque d’infecter les personnes la Suisse, en passant par le Royaume- vaccinées, mais avait pour but de générer Uni et le Canada. Les chercheurs se sont une réponse immunitaire de leur orga- quant à eux focalisés en particulier sur nisme, afin de créer des anticorps spéci- trois types de vaccins déjà en cours fiques pouvant les protéger ultérieure- d’évaluation. ment contre une infection par l’Ebola. A Lausanne, une équipe dirigée par le L’étude de Lausanne fait partie d’un Prof. Blaise Genton, réunissant des cher- consortium financé par la Commission cheurs et du personnel soignant du européenne (CE), le partenaire suisse CHUV et de la PMU, s’est mobilisée étant financé directement par un fonds nuit et jour pendant plusieurs mois du gouvernement suisse en raison de afin de tester un vaccin contre Ebola. la mise à l’écart de la Suisse dans les Au terme d’une campagne de recrute- projets scientifiques de la CE. L’analyse ment-éclair, 120 personnes en bonne des résultats a montré que le vaccin ne santé, toutes volontaires, ont reçu une provoque pas d’effets secondaires dan- injection du vaccin (2 doses différentes gereux et génère des réponses immunes. testées) ou du placebo en novembre et Des tests comparables à ceux qui ont été en décembre 2014. Le vaccin dont les réalisés à Lausanne ont été programmés effets ont été évalués par l’équipe lau- pour l’année 2015. Des tests d’efficacité sannoise a été développé par la société sont en cours dans les pays africains pharmaceutique GlaxoSmithKline et les touchés par l’épidémie ainsi que dans instituts nationaux de la santé des Etats- des pays limitrophes. Unis (US National Institutes of Health, NIH). Il devait encore passer par la phase Les efforts des chercheurs lausannois des premiers essais chez l’homme avant et l’engagement des volontaires pour le de pouvoir être administré à grande test du vaccin ont suscité une couverture échelle. médiatique internationale. Par ailleurs, l’hebdomadaire zurichois SonntagsZeitung a élu le Prof. Blaise Genton à la 10e place du palmarès des Suisses de l’année, dans lequel il est le seul romand. 12 PMU 2014 • LIGNES DE FORCE • SOIGNER LIGNES DE FORCE • SOIGNER • PMU 2014 13 SOIGNER LIGNES DE FORCE COMPRENDRE ET TRAITER les maladies du système immunitaire Le Service d’immunologie et allergie s’occupe des maladies liées aux mécanismes de défense du système immunitaire. dans l’accompagnement des patients traités pour la sclérose en plaques En Europe, 20% environ de la population de traitements régulant le système im- les interventions pour les allergies aux souffre d’une ou de plusieurs allergies, munitaire, en particulier des procédures venins d’hyménoptères (guêpes, abeilles, ce qui en fait un problème de santé pu- de désensibilisation et des traitements frelons…) restent stables. blique majeur. La plupart des patients anti-inflammatoires. Les médecins de ce peuvent toutefois être traités en ambu- service réalisent quelque 4200 consulta- L’immunologie clinique est, quant à elle, latoire. A la PMU, des spécialistes du Ser- tions ambulatoires par année. en croissance. Cette activité concerne des patients soignés pour la sclérose en plaques par le médicament Fingolimod, patients présentant des maladies inflam- première forme orale de ce traitement sur le marché suisse depuis 2011. vice d’immunologie et allergie du CHUV La Pharmacie de la PMU a créé un programme d’accompagnement des tiennent une consultation ambulatoire. Les allergies regroupent notamment les matoires, qui nécessitent des traitements Ils s’y occupent principalement des pro- allergies respiratoires (rhume des foins, complexes et un suivi rapproché et sou- Premier d’une série de médicaments La plateforme SisPha est également uti- vent interdisciplinaire. absorbés par voie orale, le Fingolimod lisée par des pharmacies de ville (phar- encore les allergies médicamenteuses. offre une amélioration du confort de vie macies SISCare). A ce jour, 54 patients Les demandes de bilan pour des réactions Le Service d’immunologie et allergie inter- aux personnes touchées par la sclérose sur 90 ont accepté d’entrer dans ce pro- vient aussi comme consultant dans les en plaques. Sa prescription nécessite gramme. 39 patients ont souhaité être divers départements du CHUV pour des des mesures de suivi assez strictes lors suivis par la Pharmacie de la PMU et 15 avis diagnostiques et thérapeutiques, de la première administration, puis ré- ont choisi une pharmacie partenaire gulièrement durant le traitement. SISCare. La Pharmacie a élaboré une démarche Ce bilan est encourageant et ouvre de avec le service de neurologie du CHUV nouvelles pistes de recherche en soins en le combinant à une plateforme infor- coordonnés et en gestion post-commer- matique sécurisée (SisPha). Cet outil, cialisation du risque médicamenteux. conçu dans le cadre d’un projet de déve- Il donne aux chercheurs de nouveaux loppement dont la PMU est partenaire, moyens d’appréhender l’adhésion et la vise à aider les pharmaciens à mener sécurité des patients dans un contexte l’entretien individualisé, en rappelant de vie réelle. blèmes d’allergies (hypersensibilité), de maladies inflammatoires chroniques (auto-immunité) et de faiblesse des défenses immunitaires de l’organisme (immuno-déficience). asthme), les intolérances alimentaires ou allergiques à des médicaments sont en augmentation, sans doute en lien avec le vieillissement de la population. On Les patients sont essentiellement référés observe également une augmentation réalise des analyses de laboratoires et à la consultation ambulatoire de la PMU des demandes d’investigations pour into- développe des programmes de recherche pour des investigations et l’administration lérance au blé et au gluten. En revanche, clinique. DES SPÉCIALISTES des anomalies du sang L’hématologie est la spécialité qui s’occupe des maladies du sang. L’hématologie est la spécialité médicale particulières. Dans le premier cas, elles médecins traitants. Les médecins de ce qui traite les désordres du sang, dont peuvent nécessiter un suivi thérapeutique service prennent eux-mêmes en charge la plupart sont des maladies rares. En à long terme, à l’instar d’un diabète ou la réalisation et l’analyse de tests de la- parallèle de son déploiement au CHUV, ce d’une hypertension. Dans le second, elles boratoire. C’est en effet la combinaison service propose une consultation ambu- font l’objet d’un traitement ponctuel. des informations récoltées sur le terrain clinique et en laboratoire qui permet de latoire à la PMU. Environ 1600 patients 14 DES PROGRÈS y sont reçus en moyenne chaque année, La majorité des personnes soignées à poser un diagnostic et de déterminer le pour des troubles relatifs à l’hématologie la PMU sont adressées à la consulta- meilleur traitement pour le patient, dont générale (anémies, excès ou déficit de glo- tion d’hématologie par des généralistes le suivi thérapeutique reste en mains de bules rouges ou blancs et des plaquettes), ou des spécialistes installés en cabinet son médecin traitant. Dans de rares cas, de la trombophilie (tendances aux caillots privé. Afin de proposer le traitement le lors de situations particulièrement com- veineux) ou des troubles de l’hémostase plus adapté aux besoins spécifiques de plexes, les généralistes peuvent deman- (troubles de la coagulation). Ces maladies chaque patient, les hématologues tra- der un suivi conjoint de leur patient, ou peuvent être héréditaires ou survenir au vaillent en relation étroite avec des an- lui permettre d’être directement traité à cours de la vie à la suite de circonstances giologues (spécialistes des veines) et les la PMU. PMU 2014 • LIGNES DE FORCE • SOIGNER les questions clés à poser au patient et les informations essentielles à lui transmettre. Cet instrument facilite aussi la récolte des avis des patients, liés à d’éventuels effets indésirables ou obstacles à l’adhésion thérapeutique. Cette plateforme permet aux pharmaciens de se connecter via Internet au module spécifique «Fingolimod». Celui-ci génère des rappels des examens médicaux à effectuer selon un planning précis, ainsi que des graphiques permettant d’analyser le rythme de prise du traitement conditionné dans un pilulier électronique. 120 Les activités de la PMU dans les domaines de la recherche et de la formation ainsi que dans des thèmes relatifs à la santé publique ont trouvé un bel écho dans les médias au cours de l’année écoulée, avec quelque 120 mentions de l’institution ou interventions de collaborateurs, interviewés en tant que spécialistes. LIGNES DE FORCE • SOIGNER • PMU 2014 15 SOIGNER LIGNES DE FORCE UN NOUVEAU RÉSEAU pour la prise en charge des requérants d’asile En novembre 2014, RESAMI a remplacé FARMED. Un projet piloté par la PMU sur mandat du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et du Département de l’économie et du sport (DECS). Total de patients - clients 2014: 218’947 2012 2013 2014 Total de contacts 2014: 262’775 Consultation générale en nombre de contacts: Urgences en nombre de contacts: Centre de santé infirmier en nombre de contacts: Stomatologie et médecine dentaire en nombre de contacts: 15’663 15’326 31’860 22’296 17’531 15’944 30’068 19’896 20’516 15’681 29’589 15’741 En mars 2013, la PMU a reçu le mandat du outils, dont une plateforme informatique recours et équipes infirmières, et, enfin, de DSAS et du DECS de faire évoluer le réseau (www.resami.ch) et une carte de béné- créer une unité de consultation mobile, FARMED, en collaboration avec le CHUV ficiaire, émise par l’EVAM. Cette dernière sous la forme d’un bus qui sillonnera le et l’Établissement vaudois d’accueil des permet aux partenaires du réseau de canton dès l’été 2015. migrants (EVAM). L’objectif était d’optimi- vérifier en tout temps le statut assécuro- ser la prise en charge médico-sanitaire des logique des bénéficiaires de l’EVAM, et Afin d’accompagner le changement, trois 36’639 9’660 40’890 1’964 bénéficiaires de l’EVAM et de parvenir à un leur garantit le règlement des prestations séances d’informations ont été organisées 39’393 10’427 45’686 3’404 allègement de la gestion administrative, fournies. Ce système a rendu caducs les dans les régions d’Yverdon-les-Bains, la réclamé par les partenaires du réseau. bons de délégation ainsi que les ordon- Tour-de-Peilz et Lausanne. Elles ont réuni 38’073 12’112 55’362 3’834 nances FARMED. de nombreux participants. Outre un guide Créé il y a quinze ans, FARMED visait en d’utilisation pour la plateforme informa- effet à assurer la coordination entre les Chargée de piloter l’élaboration et la mise tique, les partenaires du réseau ont égale- professionnels engagés dans la prise en en œuvre de ce projet, la PMU y a œuvré ment bénéficié du soutien d’une hotline, charge médico-sanitaire des bénéficiaires tout au long de 2014. Quatre groupes de active du lundi au samedi, de novembre de l’EVAM, dans toutes les régions du travail interdisciplinaires et inter-institu- canton de Vaud. En novembre 2014, il a tionnels se sont réunis régulièrement. été remplacé par une nouvelle structure, Leurs missions étaient de définir et d’or- un comité de suivi opérationnel qui réunit dénommée RESAMI (Réseau santé et mi- ganiser la gouvernance du nouveau ré- des représentants de la PMU, de l’EVAM, gration). seau, d’élaborer et de mettre en fonction du Service de la santé publique du Canton, une plateforme informatique, de créer les et des médecins de premiers recours. RESAMI continue à assurer les fonctions bases d’un système permettant de renfor- de FARMED en proposant de nouveaux cer le tandem entre médecins de premier PMU 2014 • LIGNES DE FORCE • SOIGNER de faire le lien avec les structures de santé. Médecins du Monde a souhaité passer le témoin à la PMU au 1er janvier 2014. Dès 2012, des contacts avaient été pris avec le Service de la santé publique du canton de Vaud afin d’évaluer la possibilité de transmettre les activités mises en place. A l’issue de ce processus, la PMU a donc repris les activités des deux infirmières présentes sur le terrain et s‘est engagée à poursuivre le travail de prévention et de renforcement des compétences des acteurs vaudois. Cette activité s’inscrit par ailleurs en complémentarité à Centre de médecine ambulatoire en nombre de contacts: Centre de vaccination et médecine des voyages en nombre de contacts: Pharmacie en nombre de clients: Consultation VIH-IST anonyme en nombre de tests: (y.c. podologie et diététique) CEMAC en nombre de clients: Permanence du Flon en nombre de contacts: Point santé EPFL en nombre de contacts: Unité de santé au travail en nombre de contacts: 15’548 1’106 224 2014 à fin janvier 2015. Désormais pleine- 1’984 17’684 1’377 424 ment opérationnel, RESAMI est piloté par 2’021 24’379 1’487 428 Centre d’expertises médicales en nombre d’expertises: Angiologie en nombre de contacts: Cardiologie en nombre de contacts: 124 7’101 7’160 601 131 7’765 7’699 552 144 8’223 8’125 469 Gastro-entérologie en nombre de contacts: Hématologie en nombre de contacts: Endocrinologie, diabétologie, obésité en nombre de contacts: entre Médecins du Monde et la PMU En 2007, Médecins du Monde Suisse (MdM) a soutenu la création du projet Permanence Santé, visant à favoriser l’accès aux soins des travailleuses du sexe en leur apportant des informations sur la santé, les lieux et modalités de soins et sur la prévention des maladies. Une fois par semaine, une infirmière de Médecins du Monde accompagnait les intervenantes sociales de l’association Fleur de Pavé avec leur véhicule dans les rues de Lausanne. L’objectif était d’aller à la rencontre des travailleuses du sexe, de renforcer les messages de prévention liés à leur travail et (y.c. neurologie, dermatologie, tabacologie et gériatrie) 2’294 PASSAGE DE TÉMOIN 16 STATISTIQUES DES ACTIVITÉS la Consultation VIH-IST anonyme, qui propose notamment des dépistages de maladies sexuellement transmissibles. En 2014, l’équipe infirmière a assuré 49 Permanences Santé avec 1856 contacts. Pour la PMU, cette passation s’est inscrite naturellement dans le cadre de sa mission: assurer des soins de qualité, ambulatoires et de premier recours, à toute personne, quel que soit son statut social et économique. Pour MdM, cette transmission a exprimé sa volonté de ne pas se substituer aux autorités sanitaires en place. Consultation des lipides en nombre de contacts: Immunologie, allergologie en nombre de contacts: 15’750 6’093 2’092 6’395 17’368 6’432 2’584 6’792 11’574 7’679 2’307 6’595 (obésité: jusqu’au 30.06.2014) Pneumologie en nombre de contacts: Psychiatrie en nombre de contacts: Equipe mobile vulnérabilités en nombre de contacts: Populations vulnérables en nombre de contacts: 7’815 1’455 39’836 8’878 1’494 39’516 8’418 1’026 484 40’381 LIGNES DE FORCE • SOIGNER • PMU 2014 17 LIGNES DE FORCE FORMER SE MOBILISER ensemble contre le plagiat La PMU a organisé un symposium dédié au thème du plagiat pour sensibiliser les jeunes chercheurs à cette problématique. Les raisons de lutter contre le plagiat sont En effet, soumis à la pression de l’injonc- nombreuses et évidentes. Cette fraude tion à publication («publish or perish!»), intellectuelle peut mettre à mal l’image les chercheurs pourraient être poussés, de marque d’une institution. Elle est une par ignorance ou par négligence, à aller menace pour la carrière des chercheurs, trop vite, en oubliant certaines règles qu’ils soient victimes ou soupçonnés de essentielles de l’éthique scientifique. La plagiat, et, enfin, il s’agit d’une atteinte PMU a estimé important d’affronter ce au droit fondamental du lecteur, scienti- sujet encore tabou, sans toutefois dra- fique ou non, à avoir accès aux sources matiser, en rappelant quelques consignes sur lesquelles se fonde une étude. incontournables. A l’ère d’Internet et des flux d’informa- Divers experts, membres de la commu- tion mondialisés, la réalisation d’un projet nauté scientifique, ont été conviés à de recherche s’est radicalement modi- dresser un état des lieux de cette pro- fiée, depuis le stade de l’élaboration de la blématique et fournir quelques clés Une vingtaine de médecins de la PMU (et affiliés à la PMU) avec titre question de recherche jusqu’à la valo- aux jeunes chercheurs pour éviter de académique enseignent chaque année aux étudiants de l’Université risation des publications associées, en faire du plagiat par inadvertance. Ils ont passant par la récolte de fonds. également présenté les procédures déjà de Lausanne. Ils interviennent de la 1re à la 6e année. Plus de mille introduites par les hautes écoles suisses étudiants bénéficient ainsi chaque année de l’enseignement de En tant qu’institution active dans la et par le Fonds national suisse, ainsi que la PMU au sein de la Faculté de biologie et médecine. Ces cadres recherche, la PMU a décidé d’empoigner les outils à disposition des chercheurs et cette problématique et de contribuer des institutions pour détecter les cas de au débat sur les mesures permettant plagiat. supervisent des travaux de Master et des thèses de doctorat. Une vingtaine de soignants assument également une activité d’ensei- de prévenir, détecter, voire sanctionner gnement aux niveaux pré et post-gradués. De plus, une trentaine cette fraude intellectuelle. Constitué pour Ce symposium, qui a enregistré un taux épauler les jeunes chercheurs au début de de participation élevé, a également trouvé leur carrière scientifique, le bureau qua- des échos dans la presse régionale. Les sont accueillis à la PMU. lité recherche de la PMU et du DUMSC a textes des orateurs et les présentations Médecins-assistants, jeunes pharmaciens, médecins-dentistes, organisé en janvier un symposium entiè- en format vidéo ont par ailleurs été mis à rement consacré à ce thème, en partena- disposition sur le site internet de la PMU, riat avec le CHUV et la Faculté de biologie dans la page dédiée à la recherche1. de stagiaires infirmiers en formation de base ou en spécialisation infirmiers et autres professionnels de l’institution : tous bénéficient également de l’expérience de leurs aînés, par un encadrement adé- et de médecine. quat et le soutien à de nombreuses formations continues. 1 http://www.pmu-lausanne.ch/pmu_home/pmu-recherche/pmu-recherche-publications/pmu-recherche-plagiat.htm La PMU a aussi intégré l’apprentissage à sa mission formatrice. Dans la ligne administrative, des maîtres d’apprentissage spécifiquement formés accompagnent en effet le parcours professionnel de jeunes adultes jusqu’à l’obtention de leur certificat. Des apprentis assistants dentaires, techniciens en laboratoire dentaire ainsi que des assistantes médicales réalisent également leur formation de base à la PMU. LIGNES DE FORCE • FORMER • PMU 2014 19 FORMER LIGNES DE FORCE 10 ANS DE PROGRAMME VAUDOIS d’assistanat au cabinet (AssVD) Entre 2005 et 2014, 95 médecins assistants ont effectué une partie de leur formation post-graduée dans le cadre du programme AssVD. L’APPRENTISSAGE d’employé de commerce à la PMU L’institution accueille un nouvel apprenti de commerce chaque année et en forme trois. Ceux-ci effectuent six stages dans différents secteurs, d’une durée de six mois chacun. puis 2005 par l’Institut universitaire de sont installés en pratique privée. Parmi médecine générale (IUMG), administré eux, 38 (76%) exercent dans le canton En tant qu’entreprise formatrice, la PMU Lors de ces stages, l’encadrement au par la PMU et coordonné par un méde- de Vaud, 5 dans celui de Neuchâtel, 2 à s’implique également auprès des appren- quotidien est assuré par un formateur cin de famille. Fribourg, 2 dans le canton de Berne et, tis dans la filière «employé de commerce de l’unité concernée. Celui-ci supervise enfin, 1 dans le canton de Thurgovie. en entreprise» pour les accompagner en les STA (situation de travail et d’appren- vue de l’obtention d’un CFC. Cette option tissage) et les UF (unité de formation). Initié en octobre 2005 et soutenu par l’Etat de Vaud, ce programme a pour Ce programme est autant apprécié par comprend 3 à 4 jours par semaine de Une STA correspond à la réalisation objectif de contribuer à la lutte contre les médecins en formation que par les formation pratique, 1 à 2 jours par d’une tâche considérée comme un objec- la diminution du nombre de médecins médecins formateurs, ces derniers étant semaine de cours théoriques à l’école tif d’évaluation. Celles-ci sont listées de famille qui touche principalement en grande partie responsables de sa réus- professionnelle et 8 à 16 jours de cours dans un catalogue de 21 objectifs obliga- L’exercice de la médecine de famille en les régions périphériques du canton. Le site. Depuis 2005, 35 cabinets différents inter-entreprises (sur 3 ans). Chaque toires, établi par H+ Formation pour la cabinet exige des compétences particu- dispositif vaudois a pour caractéristique ont été actifs dans le cadre de l’AssVD. Les année, l’institution forme trois jeunes branche «hôpitaux et cliniques». Les ob- lières. Il est dès lors fortement recom- d’avoir un ancrage universitaire et d’être médecins formateurs, qui sont accrédités dans la ligne administrative. Ils sont sui- jectifs sont fixés à l’apprenti par le maître mandé que les médecins en formation financé pour la majeure partie par l’Etat. par l’Institut suisse pour la formation mé- vis pendant toute leur période d’appren- d’apprentissage, en lien avec le service dicale post-graduée (ISFM), se sont relayés tissage par un maître de stage actif au auquel il est affecté et sur lesquels il est réalisent une partie de leur cursus dans un environnement proche de leur future Dans le Canton de Vaud, il existe actuel- au fil des départs à la retraite et des nou- sein de l’unité des ressources humaines évalué et noté par les formateurs. L’ap- pratique au quotidien. C’est pourquoi lement 14 places d’assistanat de 6 mois velles installations. Ce renouvellement est et spécialement formé à l’encadrement prenti doit en parallèle réaliser deux UF les médecins assistants peuvent réaliser à 100% ou d’une année à 50%. Entre 2005 aussi favorisé par les médecins assistants pédagogique. Ce dernier a un rôle de (dossier décrivant un travail effectué au une partie de leur formation post-gra- et 2014, 85 médecins assistants ont ter- eux-mêmes, qui contactent de leur propre référent auprès de l’apprenti. De plus, il cours du stage). duée au sein d’un cabinet privé. Cette miné leur assistanat dans le cadre du pro- chef des praticiens qui ne sont pas encore est responsable de la supervision globale option s’inscrit notamment dans le cadre gramme AssVD (10 autres l’ont entamé inscrits comme formateurs auprès de du parcours de l’apprenant tout au long du programme vaudois d’assistanat au au cours de l’année 2014). Jusqu’à pré- l’ISFM. de la période de formation. cabinet médical (AssVD) qui est géré de- sent, parmi ces 85 médecins, 50 (59%) se Chaque apprenti réalise 6 stages, de six mois, à l’assistanat médical, la facturation, UN OUTIL D’ÉVALUATION en milieu de travail Pour obtenir leur titre FMH, les médecins en formation doivent désormais réaliser des évaluations en milieu de travail, dont au moins quatre Mini Clinical Evaluation Exercice (MiniCEX) ou Direct Observation of Procedural Skills (DOPS) par an. Cet instrument, internationalement reconnu, est destiné à documenter les progrès de la personne évaluée, dans un contexte de dialogue, et non dans une démarche d’examen. Basé sur une observation de 10-15 minutes 20 PMU 2014 • LIGNES DE FORCE • FORMER durant une consultation, cet exercice se fait sur la base d’une grille d’évaluation standardisée qui se focalise sur un aspect choisi par le médecin assistant (p.ex. anamnèse, examen clinique ou un geste technique). Ce cadre vise à orienter la discussion entre le médecin en formation et le formateur sur des points précis de la pratique et permet l’élaboration d’objectifs d’apprentissage en valorisant le savoir-faire et le savoir-être de la personne évaluée. les finances, l’accueil ou les admissions et aux ressources humaines. Le choix du 6e stage est libre. L’apprenti peut choisir ainsi de prolonger son activité dans un domaine qui lui a particulièrement plu, en fonction des besoins de l’institution et de la disponibilité des formateurs. LIGNES DE FORCE • FORMER • PMU 2014 21 LIGNES DE FORCE CHERCHER UN OUTIL PRÉCIEUX pour l’élaboration d’une stratégie en santé publique Plusieurs études menées au sein de la PMU s’appuient sur la méthode Delphi, particulièrement utile pour dégager des consensus d’experts ou estimer des tendances de fond. Faut-il libéraliser le marché de la ciga- effet, l’avantage de cette méthode est rette électronique ? Comment pratiquer de permettre aux experts de réfléchir une médecine efficace, tout en évitant à nouveau sur une même question, et de multiplier des interventions pas for- de prendre en compte les autres avis cément utiles ?1 Ce type de questions, dégagés au premier tour, et éventuelle- liées à des problématiques majeures en ment de reconsidérer des informations santé publique, font parties des sujets oubliées ou jugées comme non significa- d’étude explorés par les chercheurs tives dans un premier temps. actifs au sein de la PMU au cours des La recherche, moteur de la prévention La recherche, orientée vers les patients et la communauté, fait partie 12 derniers mois, et des années précé- Pour certaines recherches de la PMU, dentes. Leurs résultats, rendus publics cette méthode a permis de dégager des en 20142, ont tous un point commun : ils tendances, voire de créer un consensus ont été obtenus en suivant la méthode de spécialistes dans le domaine de la Delphi. Cette démarche a été élaborée santé. L’étude Delphi sur la cigarette dans les années 50 par une institution électronique a par exemple sollicité américaine à but non lucratif, la RAND une quarantaine d’experts en tabaco- Corporation, dont la vocation est de logie. Elle avait pour objectif de fournir contribuer à optimiser les processus dé- aux autorités politiques des éléments cisionnels par la recherche et l’analyse. susceptibles de contribuer à la mise en place d’une législation pour encadrer un des missions de la PMU. Elle vise à améliorer constamment la qualité des soins et sert de socle aux mesures de prévention, autre axe d’expertise de l’institution. L’ancrage universitaire et la pratique ambulatoire des équipes de chercheurs de la PMU offrent des conditions idéales pour mener des études scientifiques et cliniques de qualité. Les thèmes étudiés par les collaborateurs de la PMU comprennent notamment des domaines aussi variés que la médecine interne et générale, la prévention, les disparités en santé, la médecine du voyage, la tabacologie et la pharmacie communautaire. Ces projets soutenus par l’institution sont réalisés grâce à des financements accordés par des institutions publiques, dont le Fonds national suisse (FNS) de la recherche scientifique et l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Ils sont également soutenus par des Le but de la méthode Delphi est de marché en pleine expansion, en tenant mettre en évidence des convergences compte des efforts de santé publique d’opinions en interrogeant des experts, réalisés ces dernières années. et de dégager des consensus sur des sujets précis. Cette technique se décom- De même, la technique Delphi appliquée pose en trois phases principales. Les au domaine de la médecine interne gé- chercheurs doivent tout d’abord solliciter nérale a permis de dégager un consen- un nombre suffisamment élevé (mini- sus parmi 35 spécialistes, afin d’établir mum 25) de spécialistes d’un même do- un guide de bonnes pratiques à l’inten- maine, mais issus d’horizons différents. tion des médecins de famille. Elle visait Il convient ensuite de formuler une pro- à inviter les soignants et leurs patients à blématique, soumise à ces experts sous collaborer activement pour contenir les la forme d’un questionnaire. Ces der- coûts de la santé, en garantissant des niers sont ensuite interrogés de manière soins de qualité. individuelle, anonyme et successive. En 1 2 Voir l’article en page 12 Deux de ces études sont par ailleurs prévues pour publication début 2015 dans des revues scientifiques internationales : The Journal of Amercian Association (JAMA, pour l’étude sur la médecine efficiente) et BMJ Open (pour l’article sur la cigarette électronique). entreprises privées. LIGNES DE FORCE • CHERCHER • PMU 2014 23 CHERCHER LIGNES DE FORCE QUAND LA PRÉCARITÉ conduit à renoncer aux soins au service des chercheurs Une étude menée au sein de 47 cabinets médicaux romands a montré que Initialement créé en 2009 en tant que projet qualité PMU-DUMSC, le bureau près de 11% de patients se passent de certains soins médicaux, par manque qualité recherche PMU-DUMSC a été pérennisé en 2014, afin de poursuivre de moyens. son travail au service des chercheurs. une étude menée au cours de l’année mis de poser, et de répondre, à trois ques- Le bureau qualité recherche PMU – DUMSC Pour compléter cette palette d’outils, le 2011. Ils l’ont en effet posée directement à tions-clés pour la pratique clinique : (BQR) a pour but de développer des outils BQR a décidé d’organiser une fois par an- pour aider les chercheurs à mener à née un symposium, dédié à des thèmes 2026 patients, via un questionnaire distribué dans 47 cabinets médicaux romands. Comment appréhender la précarité au bien leurs projets, tout en répondant aux en lien avec l’intégrité scientifique. Le Résultat : près de 11% des patients ont cabinet du médecin de famille ? Le méde- normes de qualité en vigueur. Les cher- premier, réalisé en janvier 2014, a porté répondu par l’affirmative à la demande : cin de famille est-il en mesure d’évaluer la cheurs de l’institution connaissent sur- sur le plagiat*, qui suscite de nombreuses «avez-vous renoncé à des soins médicaux réalité sociale de son patient ? Comment tout la feuille de route pour la recherche questions au sein de la communauté pour des raisons économiques au cours le médecin de famille peut-il dépister le clinique. Conçue par le BQR pour les scientifique, tout en restant encore un Le système de santé suisse est reconnu des douze derniers mois ?» Il importe potentiel renoncement aux soins pour jeunes chercheurs, celle-ci s’est finale- sujet tabou. Cet événement a généré comme performant, mais aussi très coû- de souligner que tous les participants à des raisons économiques de ses patients ? ment avérée utile également pour les un afflux d’inscriptions à l’interne, mais teux. Basé sur l’obligation de contracter l’étude étaient assurés, que 80% d’entre Cette problématique du renoncement aux plus expérimentés. aussi de participants venus des HES et une assurance maladie universelle, il se eux étaient suisses et 63% étaient salariés. soins par manque d’argent, également caractérise par une tendance à la hausse des primes, doublé d’une diminution des Ces informations figurent parmi celles prestations remboursées. qui ressortent de l’article présentant cette universités de Fribourg, de Neuchâtel ou présentée dans la Revue médicale suisse, a L’équipe du BQR organise aussi une encore de l’EPFL. La démarche a par ail- suscité un très large écho dans les médias. séance de formation deux fois par an, et leurs suscité un fort intérêt auprès des a mis à disposition des chercheurs une médias romands. Ce succès a encouragé recherche, paru en 2014 dans la revue Plos Cette recherche a par ailleurs mis en page qui rassemble les posters scienti- le BQR à reconduire cette expérience en En parallèle, des chiffres récents font état One1. Ses conclusions font écho à celles lumière un autre phénomène, concernant fiques réalisés au sein de la PMU. Ce «kit organisant pour 2015 un deuxième sym- de 580’000 personnes en Suisse dont le de plusieurs études menées ces dernières les médecins eux-mêmes. En effet, elle a du chercheur» comporte également une posium, dédié aux conflits d’intérêts. revenu est inférieur au seuil de pauvreté, années sur cette problématique, entre révélé que les généralistes ont des diffi- liste des publications majeures des colla- et de quelques 250’000 personnes tribu- Grenoble, Genève et Lausanne. Celles-ci cultés à dépister une éventuelle précarité borateurs de l’institution, et une liste des L’équipe du BQR a par ailleurs également taires de l’aide sociale. Dans ce contexte, ont fait état de chiffres oscillant entre 10 lorsqu’ils se sentent mal à l’aise avec cette études menées au sein de la PMU. Ces été sollicitée par l’Institut universitaire qu’en est-il des patients les plus précaires ? et 15% de personnes qui auraient renoncé situation, et lorsqu’ils ont l’impression de éléments reflètent l’activité foisonnante de médecine sociale et préventive pour Certains patients ne renoncent-ils pas aux soins pour des raisons économiques. manquer de temps pour s’en occuper, ou qui règne dans le secteur de la recherche, créer une plateforme sur le modèle de la de ne pas disposer de solution à proposer. qui compte pas moins de 11 groupes de feuille de route, conçue spécifiquement L’étude publiée dans la revue PLoS One L’étude vise donc aussi à sensibiliser les recherche et 65 projets d’étude en cours. sur le thème de l’analyse qualitative, et est toutefois la première à porter sur le praticiens eux-mêmes sur leur rôle et sur C’est à cette question qu’ont voulu ré- renoncement aux soins dans le cadre du les outils dont ils peuvent disposer pour Les activités du BQR ne concernent pas pondre des chercheurs de la PMU, dans cabinet de médecin de famille. Elle a per- appréhender cette problématique. que la ligne médicale. En effet, celui-ci aux soins, tout simplement parce qu’ils n’en ont pas les moyens ? 1 ZOOM Bodenmann P, Favrat B, Wolff H, et al. Screening primary-care patients forgoing health care for economic reasons. PLoS One, 2014,9 :e94006. sur les usagers fréquents des urgences Soutenue par un financement du FNS, une équipe inter-institutionnelle PMU-CHUV a constitué une base de données permettant de se pencher sur 250 patients usagers fréquents des urgences1. Cette catégorie regroupe les personnes ayant consulté aux urgences au moins cinq fois au cours de l’année précédente. Le but de cette recherche 24 UN BUREAU QUALITÉ PMU 2014 • LIGNES DE FORCE • CHERCHER est notamment d’évaluer l’impact de l’intervention de l’équipe mobile vulnérabilités (EmvS, lire en page 29) sur la qualité de vie, le recours au secteur des urgences et les coûts des soins associés de ces 250 patients, qui se caractérisent notamment par une vulnérabilité accrue. L’équipe a été invitée à présenter les premiers résultats lors du Congrès amé- Anne Niquille et Marie-Paule Schneider, membres du bureau qualité recherche PMU-DUMSC, ont développé une large palette d’outils pour aider les chercheurs à mener à bien leurs projets. qui devrait également voir le jour courant 2015. développe ses projets en tenant compte L’ensemble de ces efforts porte manifes- des besoins des soignants, des collabora- tement ses fruits. En effet, le nombre de teurs du GAP (gestion administrative du clics sur l’onglet «recherche» du site intra- patient), des finances et des RH, ainsi que net augmente annuellement. Il est ainsi de la Pharmacie, qui sont régulièrement passé de 427 en 2010 à 1756 en 2014. sollicités au moment de la réalisation ricain de Médecine Interne Générale et au Congrès suisse de Médecine Interne Générale, pour l’année 2015. 1 Frequent Users of the Emergency Department in the Universal Health Coverage System : RandomizedControlled Crual of Case Management Intervention. Bodenmann P., Velonaki V, Baggio S, Iglesias K, Moschetti K, Ruggeri O, Hugli O, Burnand B, Wasserfallen JB, Vu F, Daeppen JB. Etude FNS en cours. d’une étude. * «Le plagiat, de la négligence à la fraude». L’enregistrement filmé du symposium a été mis à disposition du public sur le site pmu-lausanne.ch/recherche/plagiat. LIGNES DE FORCE • CHERCHER • PMU 2014 25 AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ L’ADHÉSION THÉRAPEUTIQUE est l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle La Pharmacie de la PMU a organisé la 18e conférence annuelle internationale de la société européenne d’adhésion thérapeutique (ESPACOMP/ European Society for Patient Adherence Compliance and Persistence). L’adhésion thérapeutique est l’un des Les médicaments pour traiter les mala- défis auxquels doivent faire face les pro- dies chroniques sont de plus en plus ef- fessionnels et les systèmes de santé du ficaces et ciblés, mais aussi coûteux. Or XXIe siècle. Ce terme, encore peu connu l’Organisation mondiale de la santé es- du grand public, renvoie à un compor- time que 50% des patients chroniques tement indispensable au succès d’un n’adhèrent pas à leur traitement. traitement. Il désigne en effet l’acceptation par le patient de sa médication et sa L’adhésion thérapeutique est donc un prise régulière. thème incontournable de santé publique. Forte de cette constatation, la Pharmacie Un engagement constant en faveur de la santé publique La non-adhésion thérapeutique se tra- de la PMU a pris en charge l’organisation duit par l’interruption prématurée d’un à Lausanne de la 18e conférence annuelle traitement ou par des pauses pouvant internationale de la société ESPACOMP. être lourdes de conséquences. Parmi Ce symposium s’est tenu du 20 au 22 no- celles-ci, on peut citer la péjoration de vembre 2014, et a réuni 154 participants, la qualité de vie, l’escalade thérapeu- comprenant des chercheurs, des pro- tique, le développement de résistances, fessionnels de la santé et des décideurs les hospitalisations, voire le décès. Ces politiques. conséquences médicales induisent des coûts au système de santé, souvent évi- L’organisation de cet événement a per- tables. mis de renforcer la position de la Suisse parmi les pays leaders en matière de Importante dans la prise en charge recherche en adhésion thérapeutique. traditionnelle d’un patient, l’adhésion En outre, cette thématique a éveillé l’in- En 1957, la Policlinique médicale universitaire est devenue, par thérapeutique devient en outre cruciale térêt des médias nationaux (RTS et SRF) décret du Grand Conseil, un établissement de droit public. Son lorsqu’on parle de maladies chroniques. et de revues professionnelles (REISO et Depuis des années, en effet, le nombre Compétence), permettant de susciter de patients chroniques ne cesse de croître, l’intérêt pour cette problématique et de en 2014 que lors de sa fondation en 1887: le respect de la dignité en lien notamment avec le vieillissement créer le débat dans la sphère publique humaine, la responsabilité, la solidarité, le professionnalisme et de la population. par le biais de plusieurs émissions radio- ancrage communautaire se reflète dans des valeurs aussi vivantes l’intégrité morale professionnelle. Ces notions fondamentales phoniques et d’articles de presse. convergent toutes vers un seul et même but: s’engager pour la santé de toute la population lausannoise et vaudoise, y compris ses membres les plus démunis. AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ • PMU 2014 27 AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ GARANTIR DES SOINS SOMATIQUES DE QUALITÉ aux détenus PMU 2014 • AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ aux plus vulnérables Dans un contexte d’accroissement de la population carcérale, la Direction Une équipe mobile vulnérabilités (EmvS), une assistante sociale et une équipe générale du CHUV a mandaté la PMU pour renforcer le suivi médical de psychiatres de liaison collaborent au sein de la PMU pour assurer des soins somatique des détenus. adaptés aux personnes fragilisées socialement et dans leur santé. Depuis vingt ans, les soins médicaux pement d’un programme de formation Défendre le droit à l’accès aux soins et des urgences du CHUV et de la PMU. Les auprès des patients séjournant en milieu pour le personnel de soins, promotion de l’assistance des personnes vulnérables infirmières de l’EmvS ont pour mission carcéral sont assurés par le Service de la recherche). A cet effet, la PMU a obtenu fait partie des valeurs intrinsèques de de favoriser l’accès aux prestations de Médecine et Psychiatrie Pénitentiaire un prochain renforcement de 2,9 équiva- la PMU. L’institution a d’ailleurs mis en soins nécessaires, mais également de (SMPP), rattaché au Département de psy- lents plein temps de médecins pour le place un dispositif étendu pour prendre soutenir les patients dans une démarche chiatrie du CHUV. Ce service a en outre secteur somatique. en charge les personnes cumulant des d’autonomisation. Elles peuvent si néces- vulnérabilités. Celui-ci comprend une saire les aiguiller vers d’autres profession- pour mission de répondre aux besoins 28 UNE ATTENTION PARTICULIÈRE de prise en charge médicale des détenus Le suivi médical en milieu carcéral fait équipe mobile vulnérabilités (EmvS), une nels, comme par exemple une assistante et de développer un système de soins partie des importants défis médico-sani- assistante sociale et une équipe de psy- sociale, engagée par la PMU en avril 2014. adapté à l’environnement carcéral. Le taires de notre époque, et cela au niveau chiatres de liaison. Celle-ci est appelée à collaborer aussi bien SMPP intervient dans les quatre prisons international, national et régional. Il vaudoises et y tient des consultations s’agit de prodiguer des soins appropriés L’EmvS a été initialement développée qu’avec l’équipe administrative et l’assis- ambulatoires. et de qualité dans un cadre tout à fait en 2010, en tant que projet, au sein du tant social des urgences du CHUV. particulier. La littérature internationale Département universitaire de médecine La participation de la PMU à cette ac- fait état notamment aux Etats-Unis d’un et de santé communautaires du CHUV. Ce «filet de sécurité», à disposition des tivité, qui a débuté en 2007, s’est tout accroissement de personnes incarcérées, Elle est composée d’infirmières expé- patients les plus fragilisés, comprend d’abord traduite par la mise à disposition avec des peines de plus en plus lourdes. rimentées, travaillant à temps partiel aussi les prestations de l’unité de psychia- d’un chef de clinique à temps partiel. C’est également le cas à Genève et dans sous supervision médicale et avec le trie de liaison. Les divers professionnels Plus récemment, la présence médicale le canton de Vaud en particulier. Les pro- soutien de collaborateurs administratifs. de la PMU, et en particulier les médecins somatique en milieu carcéral a été ren- blèmes de santé des détenus concernent Cette structure a pour but d’offrir un de la Consultation de médecine générale, forcée par l’engagement, en 2014, d’une la santé mentale qui est une thématique soutien spécifique aux patients multi- peuvent en effet bénéficier de l’appui médecin associée ayant une grande ex- majeure, mais également les addictions vulnérables, parmi lesquels des usagers d’une équipe de trois psychiatres de liai- périence dans le domaine carcéral, ainsi et un certain nombre de maladies infec- fréquents des urgences du CHUV et de son, qui travaillent en collaboration avec que par la participation depuis 2013 de tieuses (VIH, hépatite B, hépatite C, tuber- la PMU (ayant consulté aux urgences au le Département de psychiatrie du CHUV. médecins assistants de la PMU dans le culose). Les soignants doivent également moins cinq fois au cours de l’année pré- Comme les infirmières de l’EmvS, ces psy- cadre de l’activité clinique spécialisée prendre en compte des problématiques cédente). chiatres interviennent à la demande de intégrée dans leur plan de formation. très spécifiques en milieu carcéral telles avec les médecins, l’équipe infirmière, leurs collègues (principalement les mé- que la grève de la faim, le désarroi et mal- Cette activité a été reprise et pérennisée decins de la Consultation de médecine En 2014, la Direction générale du CHUV heureusement trop souvent des tentatives en janvier 2014 par la PMU. Les membres générale) afin de les aider pour repérer a décidé de financer un projet pluridisci- de suicide et des suicides avérés. de l’EmvS peuvent par ailleurs s’appuyer des symptômes, voire investiguer, pour plinaire ayant pour objectif de renforcer sur le soutien d’une équipe pluridiscipli- des situations complexes. les soins somatiques dans les prisons du naire, réunissant des intervenants issus canton de Vaud. Le mandat confié à la de différents départements du CHUV PMU porte sur une harmonisation de la (urgences, pédiatrie, psychiatrie, gynéco- pratique de la médecine somatique en logie-obstétrique). L’EmvS intervient sur milieu carcéral, ainsi qu’une académisa- mandat des soignants de première ligne tion progressive de ce secteur (dévelop- et prend en charge les patients au sein AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ • PMU 2014 29 RESSOURCES HUMAINES RESSOURCES HUMAINES DONNÉES ET CHIFFRES DES «AMIS» À LA PMU Inspiré par un concept américain, un service d’accompagnement des patients a vu le jour en juillet. Le 1er juillet 2014, la PMU a proposé un viennent dans les structures hospitalières nouveau service à ses patients : les ac- pour faciliter la vie des patients et appor- compagnants en milieu de soins (AMIS). ter du soutien au personnel administratif, Conçu par les responsables de l’unité de notamment dans le domaine de l’accueil gestion administrative des patients, ce ou de certaines tâches administratives. NOMINATIONS et Distinctions NOMINATIONS service a vu le jour à la suite du réaménagement des urgences ambulatoires. De septembre à décembre 2014, en dehors Il s’inscrit par ailleurs dans le cadre des des présences fixes, les «AMIS» sont inter- objectifs stratégiques 2014-2018 de la venus auprès de quelque 225 patients. La PMU, notamment dans la volonté d’amé- moitié d’entre eux s’étaient égarés ou pré- liorer le parcours des patients au sein de sentaient une mobilité réduite et un tiers l’institution. était en chaise roulante. La problématique de la langue parlée est également un élé- Quatre civilistes, vêtus d’un T-shirt rouge ment important qui justifie fréquemment facilement repérable, ont été affectés à le recours au soutien d’un AMIS. Très En octobre 2014, le Dr Bernard Favrat, Le Dr Régis Marion-Veyron a été Le Dr David Nanchen a été nommé ces postes avec trois types d’occupations apprécié des patients, cet effort en matière actif au Centre de médecine générale, nommé en tant que responsable médecin adjoint en février 2014, différentes : en poste aux urgences am- d’accueil a également été très favorable- a été nommé en tant que Professeur médical de l’Unité de psychiatrie de et responsable médical du bulatoires, sur appel et en soutien dans ment accueilli par les équipes des récep- associé à la Faculté de médecine et liaison à la PMU en septembre 2014. Centre de prévention clinique la salle d’attente du Centre de vaccina- tions, des soins et de la ligne médicale. de biologie de Lausanne à l’UNIL. et communautaire. tion et médecine des voyages. Le rôle de ces accompagnants consiste à apporter Grâce à la contribution de civilistes, cette un soutien au personnel d’accueil et soi- offre a pu être mise en place avec un bud- gnant de la PMU dans sa prise en charge get modeste. Par ailleurs, cette affectation des patients et des visiteurs, notamment a permis de respecter l’esprit propre à en les orientant et en les accompagnant la fonction du service civil, qui doit être sur le site de la PMU et du CHUV. effectué en priorité dans la réalisation de PRIX tâches d’intérêt public. Afin de pérenCe concept s’inspire de l’exemple amé- niser ce projet et élargir la dynamique ricain des «Pink Ladies». Créés dans les des AMIS, il est prévu de faire appel à années 70 aux Etats-Unis – et toujours d’autres types de profils, bénévoles ou en actifs – ces groupes de bénévoles inter- réinsertion professionnelle par exemple. La Dre Carole Clair, cheffe de clinique Aline Bourdin, pharmacienne doc- et chercheuse, a obtenu en novembre torante, a été primée pour un poster 2014 une bourse Ambizione du Fonds scientifique présentant un programme National Suisse pour son étude sur le d’accompagnement de patients traités diabète et le tabagisme. Ce subside vise pour la sclérose en plaques en novembre à soutenir la relève scientifique dans 2014, lors du 2e Congrès de l’association toutes les disciplines, en donnant la suisse des pharmaciens de l’administra- possibilité à de jeunes chercheurs de tion et des hôpitaux (GSASA). réaliser et diriger durant trois ans un projet planifié de façon autonome. 32 PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • RESSOURCES HUMAINES DONNÉES ET CHIFFRES • RESSOURCES HUMAINES • PMU 2014 33 RESSOURCES HUMAINES DONNÉES ET CHIFFRES ORGANIGRAMME Mis en vigueur au 1er janvier 2015 Membre de la direction Membre du conseil de direction Membre de la gouvernance médicale 1. Enseignement 2. Clinique 3. Recherche Conseil PMU Président P.-L. Maillefer Bureau du Conseil P.-L. Maillefer, Prof. J. Cornuz, J.-M. Bays Réviseur Direction Prof. J. Cornuz Direction administrative Direction des soins J.-M. Bays Direction médicale F. Ninane Prof. J. Cornuz 1 Services généraux 2 3 CDS - Centre des spécialistes Responsabilité par les médecins cadres du CHUV Prof. T. Bischoff IUMF - Institut Universitaire de médecine de famille Dr N. Senn CRD - Centre de recherche et développement Dr P. Staeger CMG - Centre de médecine générale Dr P. Bodenmann CPV - Centre des populations vulnérables Prof. B. Favrat CME - Centre médical d’expertises Dr F. Regamey CST - Centre de santé au travail Prof. B. Genton Dr D. Nanchen CVMV - Centre de vaccination et de médecine des voyages Communication et projets K. Gornik - A. Hiroz F. Chenaux CPCC - Centre de prévention clinique et communautaire M. Hermant Dre S. Leize Ressources humaines CMDO - Centre de médecine dentaire et orale A. Rosat Prof. O. Bugnon Finances et informatique F. Ninane L. Girardin CSA - Centre de soins ambulatoires Gestion administrative des patients Directeur adm. adjoint CPC - Centre de pharmacie communautaire E. Brunetti Bureau qualité Prof. O. Bugnon 34 PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • RESSOURCES HUMAINES DONNÉES ET CHIFFRES • RESSOURCES HUMAINES • PMU 2014 35 RESSOURCES HUMAINES LA PMU en quelques chiffres Femmes Hommes Total des collaborateurs: 527 Total EPT au 31.12.2014: 373.67 100% 527 390 137 Médecins: 149 28% 70 79 Médecins-dentistes: 22 Médico-techniques: 63 Pharmaciens: 22 Soignants: 110 Administratifs: 161 4% 12 10 54 4% 17 5 21% 10 100 129 12% 9 31% 32 PYRAMIDE DES ÂGES PMU 4 36 PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • 0 81 27 131 40 89 31 68 27 15 6 2 – 20 20-29 30-39 40-49 50-59 60-65 + 65 RESSOURCES HUMAINES 6 COMPTES COMPTES DONNÉES ET CHIFFRES ACTIFS 2014 CHF % 2013 CHF% LIQUIDITÉS 1’107’860 6.9 1’166’395 6.7 DÉBITEURS 3’694’741 22.9 5’495’160 31.7 TITRES 4’399’186 27.3 4’027’043 23.3 731’554 4.5 786’784 4.5 5’291’098 32.8 5’033’744 29.1 911’144 5.6 810’327 4.7 16’135’583 100.0 17’319’453 100.0 STOCKS ACTIFS TRANSITOIRES IMMOBILISATIONS NETTES TOTAL CHARGES 2014 CHF% SALAIRES CHF % FOURNISSEURS 2013 CHF% 4’943’760 30.6 4’694’436 27.1 CRÉANCIERS 262’295 1.6 239’208 1.4 PASSIFS TRANSITOIRES 533’816 3.3 450’150 2.6 2’617’849 16.2 3’336’153 19.2 51’208 0.3 48’074 0.3 1’602’134 9.9 1’743’698 10.1 635’019 3.9 734’995 4.2 CAPITAL ET RÉSERVE 1’000’000 6.2 1’000’000 5.8 FONDS DE DÉVELOPPEMENT 5’034’767 31.2 5’259’373 30.4 -545’265 -3.2 -186’634 -1.1 16’135’583 100.0 17’319’453 100.0 PROVISIONS FONDS ENGAGÉS FONDS SCIENTIFIQUES LIBRES FONDS DE RÉSERVE DE LA DIRECTION RÉSULTAT DE L’EXERCICE TOTAL 38 2014 PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • COMPTES CHF% 33'085'440 42.6 31'023'720 42.7 CHARGES SOCIALES 6'217'313 8.0 5'751'425 7.9 SALAIRES EXTERNES ET HONORAIRES MÉDICAUX 2'133'541 2.8 1’858’477 2.6 SUPERVISEURS EXTERNES 1’632’202 2.1 1’461’439 2.0 AUTRES FRAIS DU PERSONNEL 603'158 0.8 663’078 0.9 MÉDICAMENTS, VACCINS ET AUTRE MATÉRIEL MÉDICAL 22'223'390 28.6 20’974’609 28.9 410'248 0.5 427’736 0.6 3’613’963 4.7 3’516’087 4.8 369'734 0.5 410'976 0.6 FRAIS DE BUREAU ET D'ADMINISTRATION 1'326'186 1.7 1'207'842 1.7 ASSURANCES ET AUTRES CHARGES 1'331'859 1.7 1’238’318 1.7 479’197 0.6 360’617 0.5 AUTRES CHARGES LIÉES À LA RECHERCHE 1’962'414 2.5 1’548'465 2.1 ATTRIBUTION AUX FONDS DE RECHERCHE 2'190'634 2.9 2’210’795 3.0 77'579'279 100.0 72’653’584 100.0 STÉRILISATION, BLANCHISSERIE ET AUTRES CHARGES MÉNAGÈRES PASSIFS 2013 LOYERS, ENTRETIEN ET RÉPARATION DES LOCAUX ACHATS, ENTRETIEN ET RÉPARATION D'ÉQUIPEMENTS AMORTISSEMENTS TOTAL DONNÉES ET CHIFFRES • COMPTES • PMU 2014 39 COMPTES DONNÉES ET CHIFFRES PRODUITS 2014 CHF% CHF% RAPPORTS MÉDICAUX ET EXPERTISES 3’527’597 4.5 3’636’295 5.0 MÉDICAMENTS, VACCINS ET AUTRES PRESTATIONS MÉDICALES 33’699’333 43.4 32’700’946 45.0 PRESTATIONS DES SERVICES SPÉCIALISÉS 3’012’438 3.9 3’240’898 4.5 REVENUS DES CONSULTATIONS 5’915’017 7.6 6’072’174 8.4 REFACTURATION DE PERSONNEL 4’125’763 5.3 3’349’271 4.6 PRESTATIONS AU PERSONNEL ET AUTRES PRODUITS 1’372’605 1.8 942’222 1.3 20’033’000 25.9 18’586’710 25.4 PRODUITS DESTINÉS À LA RECHERCHE 1’472’235 1.9 1’315’774 1.8 UTILISATION DES FONDS DE RECHERCHE 2’612’631 3.4 2’298’623 3.2 PERTES SUR DÉBITEURS, PROVISIONS ET VARIATIONS 847’457 1.1 -36’413 -0.1 PRODUITS FINANCIERS ET INTÉRÊTS 322’792 0.4 109’945 0.2 1’000 - 351’549 0.5 CHARGES ET PRODUITS DES EXERCICES ANTÉRIEURS 92’146 0.1 -101’044 -0.1 RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE 545’265 0.7 186’634 0.3 77’579’279 100.0 SUBVENTIONS CHARGES ET PRODUITS EXCEPTIONNELS TOTAL 40 2013 PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • COMPTES 72’653’584 RAPPORT de l’organe de révision 100.0 DONNÉES ET CHIFFRES • COMPTES • PMU 2014 41 DONNÉES ET CHIFFRES PUBLICATIONS LISTE DES PUBLICATIONS 2014 dans des revues expertisées La totalité des publications réalisées par les collaborateurs de la PMU sont à disposition sur le site internet: www.pmu-lausanne.ch Aeschbacher S, Schoen T, Clair C, Association of smoking and nicotine dependence with prediabetes in young and healthy Schillinger P, Schönberger S, Risch M, adults. Swiss Medical Weekly 2014; 144:w14019 Risch L, Conen D. Ariey F, Witkowski B, Amaratunga C, A molecular marker of artemisinin-resistant Plasmodium falciparum malaria. Nature. 2014 Beghain J, Langlois AC, Khim N, Kim S, Jan 2; 505(7481):50-5. Duru V, Bouchier C, Ma L, Lim P, Leang R, Duong S, Sreng S, Suon S, Chuor CM, Bout DM, Ménard S, Rogers WO, Genton B, Fandeur T, Miotto O, Ringwald P, Le Bras J, Berry A, Barale JC, Fairhurst RM, Benoit-Vical F, Mercereau-Puijalon O, Ménard D. Aslani P, Schneider MP. Adherence: the journey of medication taking, are we there yet ? Int J Clin Pharm 2014 Feb; 36(1) : 1-3. Ateudjieu J, Stoll B, Nguefack-Tsague G, Vaccines safety; effect of supervision or SMS on reporting rates of adverse events following Tchangou C, Genton B. immunization (AEFI) with meningitis vaccine (MenAfriVac™) : a randomized controlled trial. Vaccine. 2014 Sep 29; 32(43):5662-8. 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DONNÉES ET CHIFFRES • PUBLICATIONS • PMU 2014 43 PUBLICATIONS DONNÉES ET CHIFFRES Chatelard S, Bodenmann P, Vaucher P, General practitioners can evaluate the material, social and health dimensions of patient Knopp S, Salim N, Schindler T, Diagnostic accuracy of Kato-Katz, FLOTAC, Baermann, and PCR methods for the detection Herzig L, Bischoff T, Burnand B. social status, PLoS One. 2014 Jan 15;9(1) : e84828 Karagiannis Voules DA, Rothen J, Lweno O, of light-intensity hookworm and Strongyloides stercoralis infections in Tanzania. Am J Trop Mohammed AS, Singo R, Benninghoff M, Med Hyg. 2014 Mar; 90(3) : 535-45. Collet TH, Bauer DC, Cappola AR, Thyroid Antibody Status, Subclinical Hypothyroidism, and the Risk of Coronary Heart Disease : Asvold BO, Weiler S, Vittinghoff E, An Individual Participant Data Analysis. The Journal of clinical endocrinology and metabolism. Cornuz J et al. 2014:jc20141250. 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Patients are also accepted without appointment at the brand new PMU-Flon walk-in clinic downtown. The PMU offers a wide range of high- to evaluate work capacity, while the The PMU is a public institution, en- Senn N, Rarau P, Salib M, Manong D, Use of antibiotics within the IMCI guidelines in outpatient settings in Papua New Guinean quality services in various fields : alcohol PMU’s Fitness-to-drive Evaluation Centre dowed with official legal status under Siba P, Rogerson S, Mueller I, Genton B. children: an observational and effectiveness study. PLoS One. 2014 Mar 13;9(3) : e90990. addiction, smoking cessation, allergy, car- (Centre d’évaluation médicale de l’aptitude the supervision of the Canton of Vaud. diovascular prevention, cardiology, ano- à la conduite - CEMAC) is appointed by It has a supervisory board composed of Streit S, da Costa BR, Bauer DC, Collet TH, Multimorbidity and quality of preventive care in Swiss university primary care cohorts. PloS one. nymous HIV-STD testing, endocrinology the cantonal Vehicle Registration Office health specialists and representatives Weiler S, Zimmerli L, Cornuz J et al. 2014;9(4) : e96142. and diabetes, gastroenterology, hema- (SAN) to carry out regular medical tests of the civil society with different politi- tology, obesity and lipids consultations, for professional drivers. Since April 2012, cal beliefs. Its members are appointed Terheggen U, Drew DR, Hodder AN, Limited antigenic diversity of Plasmodium falciparum apical membrane antigen 1 supports a community-based pharmacy, podiatry, a new unit has expanded the PMU’s mis- by the Council of State (Conseil d’État) to Cross NJ, Mugyenyi CK, Barry AE, Anders the development of effective multi-allele vaccines. BMC Med. 2014 Oct 16;12(1) : 183. pulmonary diseases, psychiatry, oral sion: the Health at Work Unit (Unité de five-year terms. RF, Dutta S, Osier F, Elliott SR, Senn N, health and dentistry, and travel medi- santé au travail - UST), which has replaced Stanisic DI, Marsh K, Siba PM, Mueller I, cine. The centre also provides health care occupational medicine activities for per- Richards JS, Beeson JG. services to migrants through a nursing sonnel of the Cantonal Administration centre (Centre de santé infirmier - CSI). In of Vaud (ACV), under mandate from the public health service. Vaucher P, Cardoso I, Veldstra J, Herzig D, A neuropsychological instrument measuring age-related cerebral decline in older adults : addition, the PMU, in collaboration with Herzog M, Mangin P, Favrat B. development, reliability, and validity of MedDrive. Front Hum Neurosci 2014; 8 : 772 the Swiss Federal Institute of Technology of Lausanne (EPFL), offers a “health Furthermore, the PMU is responsible for Vaucher P, Herzig D, Cardoso I, The trail making test as a screening instrument for driving performance in older drivers : a point” clinic on the EPFL campus where teaching internal and general medicine Veldstra J, Herzog M, Mangin P, Favrat B. translational research. BMC Geriatrics 2014;14 : 123 students and employees can benefit from in close cooperation with the University free consultations. of Lausanne Faculty of Biology and Medi- Waldvogel-Abramovski S, Waeber G, Physiology of iron metabolism. Transfus Med Hemother 2014;41:213-21 cine (FBM). These courses were created Gassner C, Buser A, Frey BM, Favrat B, The doctors of the PMU are supported in partnership with general practitioners Tissot JD. by a full staff of nurses, dietitians, recep- in private practice. The institution is also tionists and administrative staff. The a learning centre that provides under- doctors of the PMU are regularly invited graduate and graduate courses to other Chtioui H, Dao K, Fabritius M, Favrat B, to act as experts in various fields. The health professionals, in addition to offe- Mall J-F, Maeder P, Giroud C. PMU’s Medical Assessment Center (Centre ring apprenticeship opportunities in four d’expertises médicales - CEM) is commissio- different professions. Battistella G, Fornari E, Annoni J-M, 46 THE PMU IN BRIEF Long-term effects of cannabis on brain structure. Neupsychopharmacology 2014;39 : 2041-8 Weiler S, Gemperli A, Collet TH, Clinically relevant quality measures for risk factor control in primary care : a retrospective Bauer DC, Zimmerli L, Cornuz J, et al. cohort study. BMC health services research. 2014;14(1) : 306. PMU 2014 • DONNÉES ET CHIFFRES • PUBLICATIONS ned by the office of disability insurance THE PMU IN BRIEF • PMU 2014 47 La PMU est certifiée selon la norme ISO 9001:2008/Healthmark. Imprimé sur papier FSC www.iso.org www.sgs.ch Design: Parenthèse-NOW.ch Graphisme: Thierry Desplands Photographies: Ellen Fransdonk, Odile Meylan, S’engager dans la formation, c’est investir Francesca Palazzi, CEMCAV CHUV dans l’avenir. Les apprentis et les apprenties Rédaction: d’aujourd’hui sont les professionnels de Katarzyna Gornik demain. Les entreprises qui les forment Illustrations: aujourd’hui pourront bénéficier demain Julien De Preux d’une relève de qualité. Policlinique médicale universitaire (PMU) Rue du Bugnon 44 1011 Lausanne Tél: 021 314 60 60 La Pharmacie de la PMU est accréditée selon Fax: 021 314 48 88 la norme ISAS QMS-Pharma 2010. www.pmu-lausanne.ch Dans ce document, la forme masculine désigne aussi bien les femmes que les hommes; elle est utilisée uniquement dans le but d’alléger le texte.