Karen O`Rourke

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Karen O`Rourke
Karen O'Rourke
Domicile : 10, rue Véronèse, 75013 Paris (France). Tél. fixe : 01.43.31.27.94 - tél.
portable : 06.71.56.73.87
Travail : Université Paris 1 - UFR des arts plastiques et des sciences de l’art - 47, rue
des Bergers, 75015 Paris (France). Tél. +33 (0)1 44 07 84 40
Email : [email protected]
Web : http://www.institut-acte.cnrs.fr/art-sciences/membre/karen/
http://karenorourke.wordpress.com/
http://korourke.pagesperso-orange.fr/index.html
http://lafindescartes.net/
Curriculum vitae
_______________________________________________________________________________________
Formation
1973
Bachelor of Fine Arts, Kent State University, Kent, Ohio, USA,
mention: Magna cum laude
1975-76
Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), Paris
1977-79
Licence et Maîtrise d'enseignement des Arts Plastiques, DEA
d'Esthétique, Université de Paris I, mention Bien
1985
Doctorat de troisième cycle en esthétique, Université de Paris I,
mention Très Bien
2011
Habilitation à diriger des recherches en arts, Université Paris 1
Enseignement et Recherche
1985-89
Chargé de cours, Université de Paris I (analyse de textes sur l'art en
anglais, atelier-séminaire de photographie à l'UFR d'arts plastiques, cours
de langue anglaise au département des langues vivantes).
Karen O’ROURKE - page 1
1989--
Maître de conférences en arts et communication à l'Université
de Paris I
1991-1998
Directeur-adjoint du Centre d'Études et de Recherches en
Arts Plastiques
1991-2004 Responsable des lignes de recherche « Art-Réseaux » et "Œuvre,
interactivité, alternativité" du Centre d'Études et de Recherches en Arts
Plastiques (CERAP) de l'Université Paris 1
1997--
Conseil éditorial de la revue Cadernos da Pós-Graduação,
Instituto de Artes/Unicamp, Universidade Estadual de Campinas (Brésil)
1998-2000 Chef de projet, “L’archivage comme pratique artistique“ dans
le cadre du programme interdisciplinaire du CNRS “Archives de la
création“.
2002
Comité de rédaction : Ars, la revue de l'Escola de Comunicações e
Artes da Universidade de São Paulo (depuis 2002), Transactiv-exe.org
(depuis 2004) et Plastik: art et science (depuis 2009)
2002
Comité scientifique, colloque Artmedia 8 : De l'Esthétique de la
communication au net art organisé par le Dipartimento di Filosofia de
l'Universita' degli Studi di Salerno, au Centre Français du Commerce
Extérieur et à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm (du 29
novembre au 2 décembre).
2003
Jury du Collège Invisible, Post-diplôme, École Supérieure des Beaux-Arts
de Marseille.
2005-2009 Responsable du site Web, Laboratoire des arts et des médias, LAM-LETA,
Université Paris 1.
2006--
Coordinateur des enseignements en pratiques différenciées Licence 3 Arts
plastiques, Université Paris 1, UFR 04.
2007
Comité d’organisation du colloque Programmation orientée art 2,
Sorbonne (octobre)
2009
Comité de programme artistique, Conférence H2PTM (Hypertext,
Hypermedia, Products, Tools and Methods) Université Paris 8.
2013-2015 Porteuse du projet La Fin des cartes ? Territoires rêvés,
territoires normalisés, Institut ACTE-UMR 8218 CNRS/Université Paris 1.
Recherche financée par l’Université Paris 1 au titre de la politique
scientifique.
Distinctions et prix
1997
Leonardo Award for Excellence : Prix d’excellence de la revue Leonardo/
ISAST (The International Society for the Arts, Sciences and Technology)
Karen O’ROURKE - page 2
2001
Bourse du Fonds France-Berkeley (avec Sharon Daniel) pour le projet
« Cartographie et base de données: la conception et la construction de
systèmes d'information et d'art interdisciplinaires, non-hiérarchiques et
évolutifs »
2012
E-Toile d'Or catégorie Art, Vœux de l’Internet, Mairie d'Issy les
Moulineaux
Publications
Ouvrages
1. Art-Réseaux, (Paris : éditions du CERAP, 1992).
2. Paris Réseau/Network CD-Rom bilingue, Paris, Les Éditions du CERAP, 2000.
3. L'archivage comme activité artistique/Archiving As Art (dir.), Paris, 2000.
4. Des arts-réseaux aux dérives programmées : actualité de « l'art comme
expérience » Rapport de synthèse HDR, 3 vol. (Université Paris 1, 2011)
5. Walking and Mapping: Artists as Cartographers (Cambridge: MIT Press, 2013)
Articles publiés dans des ouvrages collectifs
1. "City Portraits ou l'interprétation des images", Art-Réseaux (ed. K. O’Rourke).
Paris, éd. du CERAP, 1992, 42-51.
2. "Art, media and telematic space" ("Die Kunst, die Medien und der Telematische
Raum"), Teleskulptur, Entgrenzte Grenzen 2 (sous la direction de Richard
Kriesche) Kulturdata, Graz, Autriche, 1993, 88-98.
3. "Art, réseaux, télécommunications", Mutations de l'image : Art Cinéma/ Vidéo/
Ordinateur (eds. Maria Klonaris et Katerina Thomadaki) Paris, Astarti, 1994, 5257.
4. "Des mains" dans La main "en procès" dans les arts plastiques (sous la
direction de. Eliane Chiron), Paris, CERAP/ Publications de la Sorbonne, 2001
5. "A Map Larger than the Territory", Acoustic Space Reader : Trans-Cultural
Mapping Acoustic Space, RIXC, Riga, Lettonie, 2004
6. « Dérives programmées [promenades assistées par ordinateur] », Art++, sous
la direction de David-Olivier Lartigaud (Orléans, Editions HYX, 2011).
7. « Entretien avec Wilfried Hou Je Bek » et « Entretien avec Jo Walsh », Art++,
sous la direction de David-Olivier Lartigaud (Orléans, Editions HYX, 2011).
Karen O’ROURKE - page 3
Articles publiés dans des revues à comité de lecture
1. "The Artist's Book and Photography: the Example of Michael Snow's Cover to
Cover", dans la Revue Française d'Etudes Américaines, N°8, 1979
2. "Notes on 'Fax-Art'", New Observations N° 76 (New York, mai/juin 1990),
pp.24-25. Réédité en hongrois et en anglais dans Árnyékkötők Co-Media,
Budapest, N° 19, pp. 47-52.
3. "City Portraits: an Experience in the Interactive Transmission of Imagination",
Leonardo (Journal of the International Society for the Arts, Sciences and
Technology), vol. 24, N° 2, 1991.
4. “Paris Réseau” (texte théorique et photos des travaux) dans Epiphaneia, N°1
(Recherches en esthétique et technologie), pp.42-43, Naples, Italie, 1995.
5. Sans titre, Co-incidences n° 11 "Art et communication technologique"
coordonné par Mario Costa, Aix-en-Provence, 1995 pp. 70-73
6. "Paris Réseau: Paris Network", Leonardo : Journal of the International Society
for the Arts, Sciences and Technology, Vol. 29, N° 1(M.I.T. Press, Cambridge,
Mass., U.S.A.), 1996, 51-57.
7. Couverture, Leonardo Music Journal, Cambridge, MIT Press, Vol. 7, 1997.
8. “Arte e Comunicação, Arte de Redes: Práticas e Problemáticas", Cadernos Pós
Graduação, Ano 2, vol.2, n°2, Instituo de Artes, Campinas, Brésil, 1998, 9-17.
9. "L'archivage comme pratique artistique", Archives de la Création (sous la
direction de Costin Miereanu et Michel Blay) Rapport du CNRS, 1999.
10. “Paris Réseau, Paris Network”, AI & Society: the Journal of Human-Centred
Systems and Machine Intelligence vol.14, n°2, numéro spécial consacré à
l'esthétique des bases de données, 2000, 214-222
11. "Trajectoires et perspectives des bases de données: la représentation en ligne
de l'expérience spatio-temporelle" (avec S. Daniel), Actes du colloque Artmedia
8: de l'Esthétique de la communication au net art, Ligeia, Paris, 2003
12. "Bases de données : Trajectoires et perspectives” (avec S. Daniel), Plastik N° 3,
automne 2003, CERAP/Université Paris 1, Paris, Publications de la Sorbonne,
pp.169-176.
13. « Une carte plus grande que le territoire », Livraison N°4, Rhinocéros,
Strasbourg, 2004.
14. « [Mapping the Database] Trajectories and perspectives »(co-auteur: Sharon
Daniel), dans Leonardo, Volume 37, Issue 4 (août 2004)
15. « Touriste et touriste », Transactiv-exe (www.transactiv-exe.org), 2005.
Karen O’ROURKE - page 4
16. « Ruines à l'envers » Les IrrAIductibles, Espaces de jeu et enjeux dans l'art,
Université Paris 8, N° 8, 2005, pp.353-371.
17. « Ruines à l'envers: Retour à Kent State le 3 mai 2003 », Transactiv-exe
(www.transactiv-exe.org), août 2008.
18. « Art Work/ Dream Work in New Media Documentary », Leonardo Electronic
Almanach « From New Media to Old Utopias: ‘Red’ Art in Data Capitalism », à
paraître en mai 2014.
19. « Stratégies d’adaptation pour l’Anthropocène : une randonnée et une carte. »
[plastik] [en ligne], Plastik #04 Art et biodiversité : un art durable ?, 15 février
2014. Disponible sur Internet : http://art-science.univparis1.fr/document.php?id=891. ISSN 2101-0323.
20. « The Gift : le don et ses réseaux », article soumis au comité de lecture de
Figures de l’art n° XXIX, Numéro sur l’esthétique du don, sous la direction de
Jacinto Lageira et Agnès Lontrade (parution en octobre/novembre 2014).
Articles publiés dans les actes de colloques à comité de lecture
1. "Esthétique de la souillure féminine", dans les Actes du colloque L'enjeu de la
représentation: le corps, organisé par Michel Journiac, Sorbonne, Université de
Paris I, 1988, pp. 19-26. Réédité dans Michel Journiac, L'enjeu de la
représentation: le corps, Ed. du CERAP, 1998
2. “Art Projects for the Web: The ArtChivist Site” dans X Encontro Nacional da
ANPAP (Associação Nacional de Pesquisadores em Artes Plásticas), São Paulo,
ANAIS 99, Brésil, 1999, vol.1, pp.25-34.
3. « A Map Larger than the Territory: La petite Roquette », ISEA 2002, Nagoya.
4. "A Map Larger than the Territory", ICHIM 04, Berlin, Actes du Colloque
International, 2004.
5. « Partially Buried University », ISEA (International Symposium on Electronic
Art) 2011, Sabanci University, Istanbul, Turquie, 14-21 Septembre 2011,
http://isea2011.sabanciuniv.edu/paper/partially-buried-university
6. « Walking and Mapping: Everyday Technologies and Artistic Engagement. », à
paraître dans Chihiro Minato (dir.), Timewalker : Media and Memory in a Mobile
Society. Proceedings of the International Convention on Media Arts, Tokyo,
2014
Autres articles et catalogues d'expositions
1. “ Paris Réseau ”, catalogue de l’exposition Art Tecnologia, Arte no século XXI :
a humanização das tecnologias, Museu de Arte Contemporãnea (MAC-USP), São
Paulo, Brésil, 1995.
Karen O’ROURKE - page 5
2. L'archivage comme activité artistique, introduction, catalogue de l'exposition
(coordonné par moi), 2000.
3. "Paris Réseau/Network", Des livres à venir, Enghien-les-bains, du 12 janvier au
14 février ; Auvers-sur-Oise du 15 mars au 16 avril ; Argenteuil, du 6 mai au
31 mai, 2004 ; Taverny en octobre 2004 (catalogue).
4. "Tous collectionnés, repérés et fichés, l'art et l'archivage" entretien avec
Daphné Le Sergent in « L'esprit de collection », Area N°9 printemps 2005
5. « Eavesdroplets : Collaborative Net-Stories », Dispatx (www.dispatx.com),
décembre 2006.
6. « Eavesdroplets@Dispatx », Authoring Software, Judy Malloy, ed.,
http://www.narrabase.net (novembre 2010).
7. « Partially Buried Utopie », la Revue du Cube, N°2, mars 2012,
http://www.cuberevue.com/partially-buried-utopie/673 repris dans un ebook
des trois premiers numéros de la revue.
http://www.cuberevue.com/telechargez-ebook-revue
8. Territoires (dir.), catalogue de l'exposition du 16 au 30 juin 2011, à la Galerie
Michel Journiac, Paris: l'École doctorale Arts Plastiques, Esthétique et Sciences
de l’Art (APESA), Université Paris 1, 2013.
9. « An Inmate's Diary » (sur une photographie d'Ahlam Shibli), What Matters
Now, Aperture Magazine N°213, hiver 2013
Conférences, communications dans des congrès et des
colloques
1. "A propos d'un livre de Michael Snow", colloque organisé à l'occasion de
l'exposition Michael Snow, Centre Georges Pompidou/Centre Culturel
Canadien, janvier 1979
2. "Esthétique de la souillure féminine", Colloque: L'Enjeu de la représentation:
le corps, Sorbonne, 1987
3. "Slow-scan, l'échange d'images par téléphone. Une expérience de
transmission interactive de l'imaginaire", Colloque Corps/Violence/Photo,
CERAP, Sorbonne, 1988.
4. "City Portraits : l'échange d'images par téléphone", conférence dans le cadre
de la manifestation Impressions/expressions, quatrième semaine culturelle
européenne, Ecole Estienne, Paris (novembre 1989)
5. Table ronde a propos de l'exposition Artifices 2, Saint-Denis, Hall de la
Légion d'Honneur (novembre 1992)
6. Table ronde, "Arts plastiques et photographie", colloque Arts Plastiques :
Recherches et formations supérieures CERAP, Sorbonne (avril 1992).
Karen O’ROURKE - page 6
7. "Art et communicaton, art des réseaux: pratiques et problématiques",
Communication ; « Les États-Unis entre science et fiction », Congrès de
l’Association Française d’Études Américaines, Université de Metz, du 23 au
25 mai 1997.
8. “Paris as Network”, communication à ISEA 97 (International Society for the
Electronic Arts), Chicago, USA (septembre 1997)
9. “Art Projects on the Web: the Site Archiving as Art ” conférence invitée,
ANPAP, São Paulo, Brésil, “L’archivage comme pratique artistique“,
conférences invitées Universidade Federal de Rio Grande do Sul à Porto
Alegre et Unicamp (Universidade Estadual de Campinas), Campinas, Brésil
(novembre 1999)
10. Modératrice de la table ronde, "l'archivage comme pratique artistique ou
l'esthétique des bases de données"ISEA2000, Paris, décembre, 2000
11. Table ronde "Metaphoric Mappings", 9/11-N2N: Networks to Nanosystems,
Art, Science and Technology in Times of Crisis , DARNET University of
California, Santa Cruz/Irvine/Los Angeles, novembre 2001
12. Présentation de "Paris Réseau", Dialogue 5 - Tracer la ville en numérique,
Espace Culture Multimédia de la Maison populaire de Montreuil (le 7 juin
2002)
13. Communication "Les représentations subjectives de l'espace en relation avec
la cartographie", au Congrès International sur les Nouvelles Technologies
des Arts et de la Culture, UNESCO et Institut Supérieur de Musique de
Sousse (Tunisie) les 24-28 octobre 2002
14. "[Mapping the Database] Trajectoires et perspectives des bases de données"
(avec S. Daniel), Communication au colloque Artmedia 8: de l'Esthétique de
la communication au net art organisé par le Dipartimento di Filosofia de
l'Universita' degli Studi di Salerno, au Centre Français du Commerce
Extérieur et à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm (du 29 novembre
au 2 décembre 2002
15. "New York Body 'n' Soul Map" presentation du projet, Psy-Geo-Conflux, ABC
NO Rio, New York (le 9 mai 2003)
16. Conférence invitée à L'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, Noisy (le
12 novembre 2003)
17. "A Map Larger than the Territory", Open Source City, Strasbourg, le 14 mai
2004
18. "A Map Larger than the Territory", ICHIM 04, Berlin le 1er septembre 2004
19. Conférence invitée "Cartes et territories", Université de Limoges, Ecole
Nationale Supérieur d'Art de Limoges-Aubusson, IUFM, le 15 décembre 2004
20. Participation au workshop/ table ronde « Radio urbaine : Géographies
mobiles des savoirs-faire » ECObox, / Atelier d'architecture auto-gérée, le
19 février 2005.
Karen O’ROURKE - page 7
21. Présentation de « Partially Buried University » à la table ronde
« Appropriation par les artistes des systèmes d'informations », Session « Art
des nouveaux médias », H2PTM (Hypertext, Hypermedia, Products, Tools
and Methods), Université Paris 8, le 30 septembre 2009.
22. Conférence invitée « Partially Buried University », Université de Savoie, le
18 mars 2010.
23. Conférence invitée « Partially Buried University », Kent State University,
Kent, Ohio (USA), le 1er octobre 2010.
24. « Artists as Pedestrians as Cartographers », Table ronde The City / Space
and Creative Measure, Art Center, LA Re.Play, Pasadena, le 24 février, 2012.
25. « Walking and Mapping : Spatial Stories », communication au colloque
international, Art et Géographie - Esthétiques et pratiques des savoirs
spatiaux, L’ANR Médiagéographie, UMR 5600, Lyon, 11-13 février 2013.
26. « Piétons et cartographes : l'émergence de récits spatiaux », Mobilités
numériques : Corps, imaginaire des villes et réalités hybrides, Journée
d'études du Groupe de recherche sur la performativité et les effets de
présence, Université du Québec à Montréal, 17-18 mai 2013.
27. Conférence invitée : Présentation du livre Walking and Mapping à la
bibliothèque de Bergen dans le cadre de la « Digital Arena Electronic
Literature Reading Series », sur l'invitation de Scott Rettberg, Professeur à
l'Université de Bergen, Norvège.
28. Conférence invitée : présentation du livre Walking and Mapping à la librairie
du Jeu de Paume, le 17 octobre 2013.
29. Conférence invitée : Présentation de Walking and Mapping à une séance
consacrée à la déambulation, Commons' Lab, Atelier de recherche et de
création, sur l'invitation de Nicolas Frespech, Ecole Nationale Supérieure des
Beaux Arts de Lyon, le 25 novembre, 2013.
30. « Walking and Mapping: Everyday Technology and Artistic Engagement »,
conférence invitée, TIME WALKER: Media and Memory in a Mobile Society
International Convention for Media Arts 2014, Tokyo International Forum, le
25 janvier 2014.
31. Conférence invitée : « Le Piéton et les cartographes », Salon de recherche,
Géolocalisation et arts dans l’espace public à Nicéphore Cité, Chalon-surSaône, le 13 février 2014. http://player.vimeo.com/video/87081532
32. Conférence et discussion avec Arjen Mulder (V2), finissage de l'exposition
d'Esther Polak et Ivar van Bekkum, Move Still Move à la galerie Rento
Brattinga, Amsterdam, le 15 février 2014.
33. Conférence invitée, Séminaire international d'art contemporain: Art en
déplacement: transits geopoétiques (Arte em Deslocamento: trânsitos
geopoéticos), Paço das Artes, São Paulo, 26 et 27 septembre, 2014. Cours à
l’Université de São Paulo (USP) du 15 au 25 septembre 2014.
Karen O’ROURKE - page 8
Brevets, licences, logiciels
1. Paris Réseau, Paris Network CD-Rom bilingue, Paris, Les Éditions du CERAP,
2000.
2. Les archives de Nogard, application Web, 1999-2009
3. Une carte plus grande que le territoire, application Web, 2004-4. Eavesdroplets, application Web, 2006-2007
5. Partially Buried University, prototype Web, 2010
Expositions, projets et livres d'artiste
Expositions
1. Van Deusen Gallery (exposition personnelle) Kent State University, Ohio,
USA, 1973
2. Exposition personnelle, Canton Art Institute, Canton, Ohio, USA. 1978.
(Articles de presse dans le Cleveland Plain Dealer, Akron Beacon Journal,
Dialogue)
3. "Open Photography" (sélection par R.B. Kitaj et John Szarkowski),
Serpentine Gallery, Londres, Midlands Group, Nottingham, G.B. (catalogue)
1978
4. Corps, violence, photo (avec J-L Moulène et J. Miège), A.R.I.C., Hall de la
Bibliothèque de la Sorbonne (novembre 1988)
5. City Portraits (Art-Réseaux) Galerie Donguy, Paris (avril 1990), Galeria de
Arte da Unicamp, Campinas, Brésil (mars 1990), Faculdade Santa Marcelina,
São Paulo, Brésil (juin 1990)
6. "Atelier des réseaux" (projets "Villes imaginaires" et "Image locale, image
globale"), Machines à communiquer, Cité des Sciences et de l'Industrie de la
Villette, Paris (octobre 1991-août 1992), participation à Reflux (Artur
Matuck) XXIe Biennale Internationale de São Paulo, Brésil (septembre –
décembre 1991)
7. Art-Réseaux : la fabrique, Galerie Bernanos, Paris (avril 1992)
8. Paris Réseau, installation présentée aux Rencontres Internationales Art
Cinéma/Vidéo/Ordinateur à la Vidéothèque de Paris (mars 1994)
9. Paris Réseau, présenté à Art Tecnologia, Arte no século XXI : a humanização
das tecnologias, Museu de Arte Contemporãnea, São Paulo, Brésil
(catalogue), novembre-décembre 1995
10. Hommage à Michel Journiac, Université de Paris I, Centre Saint-Charles
(avril 1996),
11. Contiguïtés (Das Synthetische Mischgewebe), Université de Caen (oct. 1996)
Karen O’ROURKE - page 9
12. SIBGRAPI’99 XII Brazilian Symposium on Computer Graphics and Image
Processing, Université de Campinas, SP, Brésil, 1999
13. "ArtChivage", RDV murmures de quartier, Auvers-sur-Oise, janvier 2000
14. Netmage, Link Project, Bologne, Italie, novembre 2000,
15. ISEA2000 (Forum des Images), Paris, décembre 2000
16. Interférences, festival d'arts multimédia, dans le cadre des "Nuits
savoureuses" de Belfort, CICV (décembre 2000)
17. L'archivage comme activité artistique, salle Michel Journiac, Université Paris
1 et showroom Dine Chélabi (Paris, décembre 2000)
18. Présentation du CD-Rom "Paris Réseau", 15 Stuttgarter Filmwinter festival,
Stuttgart (17-20 janvier 2002),
19. [Trajectoires et perspectives des bases de données] Mapping the Database
(avec Sharon Daniel), salle M. Journiac, Université Paris 1, Fontenay aux
Roses (novembre 2002)
20. New York Body 'n' Soul Map" PsyGeoConflux, plusieurs lieux, New York (mai
9-11, 2003)
21. "A Pixellated Spiral Walk and Some Screen-based Sightseeing", Pre/Amble
festival, Western Front, Vancouver (novembre 1-2, 2003)
22. "Paris Réseau/Network", Des livres à venir, Enghien-les-bains, du 12 janvier
au 14 février ; Auvers-sur-Oise du 15 mars au 16 avril ; Argenteuil, du 6
mai au 31 mai, 2004 ; Taverny en octobre 2004 (catalogue)
23. "Thailand New Media Art Festival" - ICECA Thailand (Initiative for Cultural
Exchange and Computer Arts) Bangkok 20th-28th mars 2004
24. "Une carte plus grande que le territoire" exposition Programmation orientée
art, Galerie Immanence, Paris, mars 2004
25. Open Source City, Strasbourg, mai 2004
26. "Divergences technologiques" Art.ficial Emotion, ITAU Cultural, São Paulo,
Brésil (exposition et colloque, juillet 2004)
27. "L'esprit de collection" La Réserve d'Area, Paris, mars-avril 2005
28. "Thailand New Media Arts Festival" -Annual International Summit on
Creativity in Multimedia & Communication Bangkok 02-04 May, 2006
29. “Partially Buried University” installation de réalité virtuelle présentée à la
Bellevilloise dans l'exposition « La ville, son modèle et les artistes » CITU
Terra Numerica du 15 au 24 janvier 2010 (catalogue).
30. “Partially Buried University”, Kent State University School of Art « Centennial
Alumni Exhibition : Firsts » (commissaire : Dan Tranberg) du 31 août au 1er
octobre, 2010 (catalogue).
31. « Partially Buried University », Territoires, Galerie Michel Journiac, du 16 au
30 juin 2011. (catalogue)
Karen O’ROURKE - page 10
Projets artistiques
1988-1991 City Portraits
1991 Image locale/image globale
1992 Témoignages
1995-2000 Paris Réseau/Network CD-Rom
1994-95 Paris Réseau/Paris Network site web
1997-2000 L'archivage comme activité artistique
1997-2001 Les archives de Nogard, projet continu modifié quotidiennement de
temps à autre
2001-2002 Jogging au Square de la Roquette
2001-2004 Une carte plus grande que le territoire
2004 ko_computing
2006-2007 Eavesdroplets
2008-2010 Partially Buried University
2013-- The Gift (en collaboration avec Isabelle Vodjdani)
Livres d'artiste
1. Sans titre (deux livres dessinés) 1972
2. Inquiétante étrangère (1974)
3. Février (1978),
4. Irrégularité (1978)
5. Ailleurs (hommage à Henri Michaux) (1985)
6. Femmes de l'Inde (1987)
7. Hindola Rag (ca 1987)
8. Femmes, feux, fleurs, fenêtres (ca 1988)
9. City Portraits (Art-Réseaux) (1989)
10. Culture matérielle I et II. (ca 1989-1995)
11. Image locale/image globale (1991)
12. Témoignages (1992)
13. Archives Paris Réseau[Network] (2000)
14. De Partially Buried Woodshed à Partially Buried University : histoire d’une
hétérotopie (2011).
Karen O’ROURKE - page 11
Valorisation : Bibliographie sur mon travail
1. France Huser, "Ces images qu'on téléphone", Le Nouvel Observateur du 26
avril 1990.
2. Jean-Louis Boissier; "Machines à communiquer faites oeuvres", dans Lucien
Sfez (sous la direction de), La communication, Paris, P.U.F., 1991, p.229.
Réédité dans Jean-Louis Boissier, La relation comme forme: l'interactivité en
art, Musée d'art moderne et contemporain, 2004, p. 109.
3. Eduardo Kac, "Aspects of the Aesthetics of Telecommunications", Visual
Proceedings, ACM Siggraph'92 (sous la direction de John Grimes et Gray
Lorig) Chicago, 1992, pp. 47-57. Trad. fr. in A. Bureaud et N. Magnan,
Connexions: art, réseaux, media, Paris ENSBA, 2002, pp.265-266.
4. Frank Popper, Art of the Electronic Age, Londres, Thames and Hudson, 1992
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33. Fred Forest, Art et Internet, Paris, Editions Cercle d'art, 2008, 116-119.
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42. « Wandel Kunst » (en néerlandais), Metropolis M, N°6, décembre
2013.
Karen O’ROURKE - page 14
Thèmes et activités de recherche
_______________________________________________________________________________________
Des arts-réseaux aux dérives programmées :
actualité de « l’art comme expérience »
Le 14 octobre 2011, j'ai soutenu une habilitation à diriger des recherches qui rendait
compte de plus de trente ans de recherches artistiques et théoriques. Le rapport de
synthèse étudie de près trois « expériences artistiques », choisies pour leur
exemplarité. « inscrire un réseau », « sillonner une carte », « planter un jardin » : ces
thèmes servent d'« intuition pumps » (Daniel Dennett) pour éclairer quelques-uns des
processus à l'œuvre dans la création artistique. Un ensemble de travaux intitulés
« Paris Réseau » fournit l'occasion d'explorer les possibilités d'un art en réseau
conduit à partir de protocoles. Ensuite la mise en œuvre de « Partially Buried
University » permet de réfléchir sur les finalités d'un projet de recherche collective
associant artistes, scientifiques et industriels. A travers la troisième expérience,
l'auteur expérimente des œuvres d'autres artistes, à la fois comme piéton qui suit les
chemins tracés et comme cartographe qui en construit une représentation. Qu'en estil de l'expérience artistique ? Peut-on bâtir un art « robuste » avec des médias
« instables » ? Comment répartir les rôles entre artiste, spectateur, utilisateur,
participant, collaborateur ? Quelles conclusions peut-on en tirer pour l'enseignement ?
Partially Buried University
Robert Smithson a réalisé l’une de ses premières oeuvres de Land Art sur le campus
de Kent State University (Ohio) en janvier 1970. C'était Partially Buried Woodshed.
Smithson a « enterré partiellement » une remise à bois à l’aide de vingt bennes de
terre déversées sur elle jusqu’à ce que la poutre centrale se fissure. Mon texte
« Ruines à l'envers » reconstitue le contexte historique de cette œuvre à la fois
reconnue et méconnue, et sa réception par la communauté universitaire.
Le Centre St Charles (Université Paris 1) connaît un problème d’infiltration d’eau dû
apparemment à la présence d’une rétention d’eau sur une terrasse du bâtiment. Si
l'on installait un jardin sur cette terrasse, on pourrait en même temps capter l’eau
résiduelle, embellir le lieu et contribuer au développement durable. Or le bâtiment n’a
pas été prévu pour soutenir la masse que représente un tel jardin. Il y a de fortes
chances que la structure du bâtiment cède sous le poids du jardin. Le jardin tendrait
donc à envahir le bâtiment. Le projet Partially Buried University a été l'occasion de
conduire une réflexion sur l’entropie, sur l'évolution d'un "écosystème" à taille réduite,
ainsi que sur la temporalité propre aux projets du Land Art et l’entretien de leur
mémoire.
Karen O’ROURKE - page 15
Walking and Mapping: Artists as Cartographers
En 2013 j’ai publié une synthèse de ma recherche sur l’art et la cartographie intitulée
Walking and Mapping: Artists as Cartographers aux éditions MIT Press. Aujourd’hui, la
convergence de réseaux mondiaux, de bases de données en ligne, et de nouveaux
outils pour la cartographie mobile coïncide avec un regain d'intérêt pour la marche en
tant que vecteur d'art. Mes recherches m’ont conduit à étudier la relation entre la
marche et la cartographie dans des projets d’artistes contemporains. Dans le livre
Walking and Mapping : Artists as Cartographers, je m’interroge sur les conséquences
de cet engouement à travers l’étude de projets d'artistes contemporains. Certains
captent le « GPS émotionnel » ; d’autres utilisent des techniques satellitaires pour
créer des paysages faits de données – « datascapes » - d'autres encore utilisent leurs
pieds pour faire de « la cartographie spéculative ». Beaucoup travaillent avec des
scientifiques, des designers et des ingénieurs. Le livre offre des lectures critiques de
ces projets et les situe par rapport à des œuvres marquantes de ce dernier demisiècle. Elle montre que les détails infimes de chaque travail prennent plus
d'importance en conjonction avec d'autres. Ensemble, ils forment une nouvelle entité,
un ensemble dynamique plus important que la somme de ses parties. En alternant
l'étude attentive des projets sélectionnés avec une vision de leur place dans un
contexte plus large, ce livre vise à cartographier un phénomène complexe.
En février 2012 j'ai présenté « Artists as Pedestrians as Cartographers » lors du
colloque The City / Space and Creative Measure au Art Center College of Design
(Pasadena, CA., USA) organisé à l'occasion de l'exposition LA Re.Play. En février 2013
j'ai participé au colloque international, Art et Géographie - Esthétiques et pratiques
des savoirs spatiaux, L’ANR Médiagéographie, UMR 5600, Lyon, avec une
communication intitulée « Walking and Mapping : Spatial Stories ». Puis en mai 2013,
j’ai été invitée à Montréal pour faire une communication « Piétons et cartographes :
l'émergence de récits spatiaux », à Mobilités numériques : Corps, imaginaire des villes
et réalités hybrides, Journée d'études du Groupe de recherche sur la performativité et
les effets de présence, Université du Québec à Montréal. En octobre 2013 j’ai présenté
mon livre Walking and Mapping : Artists as Cartographers à la bibliothèque de Bergen,
sur l'invitation de Scott Rettberg, Professeur à l'Université de Bergen (Norvège), à la
librairie du Jeu de Paume à Paris, et en novembre à l’Ecole Nationale Supérieure des
Beaux Arts de Lyon. En janvier 2014, j’ai fait une conférence invitée à Tokyo au
colloque TIME WALKER: Media and Memory in a Mobile Society International
Convention for Media Arts 2014, Tokyo International Forum. En février j’ai fait une
communication à Nicéphore Cité, Châlon-sur-Saône dans le cadre d’une séance sur les
pratiques artistiques utilisant la géolocalisation, et à Amsterdam j’ai présenté contexte
historique de l'œuvre d'Esther Polak et Ivar Van Bekkum, lors du finissage de leur
exposition « Move Still Move » à la galerie Rento Brattinga. En septembre 2014, je
suis invitée au Brésil pour faire une communication au Séminaire international d'art
contemporain: Art en déplacement: transits geopoétiques (Arte em Deslocamento:
trânsitos geopoéticos), Paço das Artes, São Paulo, 26 et 27 septembre, 2014 précédée
d’une série de cours magistraux à l’Université de São Paulo.
Karen O’ROURKE - page 16
La fin des cartes ? Territoires rêvés, territoires
normalisés
Je mets en place, avec trois collègues, toutes membres de l’Institut ACTE UMR 8218
(CNRS-Université Paris 1), une recherche collective intitulée La fin des cartes ?
Territoires rêvés, territoires normalisés. Ce projet se déploie sur deux années (2013–
2015) à travers l’organisation de groupes de travail mobiles associant les différents
partenaires du projet (FRAC Centre, Espace Khiasma, CSTB, Université de
Valenciennes, Université Rennes 2, Université Paris 1, Université Paris 8, UMR
Géographie-cités, ENSA de Toulouse, University of Texas at Dallas) un workshop de
recherche, deux expositions et un colloque international. Une publication sous forme
de catalogue intégrant les actes du colloque est prévue. Le tout viendra alimenter une
base de données, AlterMapping Knowledge Base, visant à répertorier un vaste
ensemble de projets cartographiques d’artistes.
Ce projet de recherche, résolument interdisciplinaire, à la croisée des chemins de la
recherche scientifique et de la pratique artistique, vise, à l’heure de la multiplication
des procédés cartographiques 2D et 3D, à questionner la représentation des territoires
tant d’un point de vue technologique, scientifique, que politique et urbanistique.
Productrice d’une iconographie captivante, parfois inquiétante, la carte et ses
déclinaisons virtuelles (représentations 3D, maquettes numériques urbaines, etc.) est
un objet de recherche mais également une méthode pour qui veut aborder la ville du
point de vue du design, de l’anthropologie, de l’urbanisme ou de la géographie.
Mais c’est justement ce « faire méthode » qui pose problème. À travers le titre La Fin
des cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés, il s’agira de mettre en tension les
démarches subjectives et appropriatives que nous adoptons face aux territoires que
nous pratiquons, et les outils toujours plus performants et inquisiteurs qui tendent à
absorber ces représentations. GPS et « Mappy », les services de géolocalisation et les
applications qui génèrent des cartes à la volée, sont-ils encore des procédés
cartographiques ? Que doit-on penser des pratiques de cartographie collaborative ?
Quel est le rapport entre leurs processus d’élaboration et de représentation des
territoires et les techniques cartographiques utilisées par les scientifiques ? Dans
quelle mesure laissent-elles encore une place au rêve et à l’imagination ? Ne
masquent-elles pas de nouvelles stratégies de normalisation du territoire ? L’ambition
du projet est ainsi d’apporter un éclairage sur la « fin des cartes », leur finalité
comme leur finitude, leur fascinante beauté comme leur programme normatif, leur
sinueux dessin comme leur inquiétant dessein.
Le don et ses réseaux
« Un échange sur le marché a un équilibre : vous payez pour équilibrer la balance.
Mais quand on fait un cadeau il est dynamique, et le poids passe de corps en corps. »
(Lewis Hyde)
Karen O’ROURKE - page 17
Le mot gift (don) a deux significations principales : « quelque chose transféré
volontairement par une personne à une autre sans compensation » et « une capacité
notable, un talent ». (dictionnaire Webster).
Lewis Hyde, dans The Gift: Imagination and the Erotic Life of Property (1983), postule
que l’œuvre d'art est un don avant d’être un bien de consommation : « une œuvre
d'art peut survivre sans le marché, mais sans don, il ne peut y avoir d'art ». Le don
comme « phénomène social total » qui engage un processus complexe a été théorisée
par Marcel Mauss dans Essai sur le don : forme et raison de l’échange dans les
sociétés archaïques (1923). Mauss affirme que l'échange d'objets sous la forme de
dons et contre-dons construit et entretient des liens sociaux. Le don oblige le
bénéficiaire qui doit l’accepter et, plus tard, faire lui-même un contre-don, pour
remettre en circulation « l’esprit du don ».
Les pratiques que Mauss a décrites étaient à la fois égoïstes et bénéfiques pour le
groupe. De nos jours, les hackers rivalisent pour le prestige de participer à des projets
de logiciels libres, et les scientifiques pour communiquer dans les colloques ou rédiger
des articles pour des revues (Lewis Hyde imagine un scientifique portant le nom à
consonance
Kwakiutl
de
« Celui-dont-les-Idées-Sont-Consommées-dans-lesColloques »).
Le projet The Gift
Mon livre Walking and Mapping porte sur des travaux d’artistes qui, pour la plupart,
ne réalisent pas d’objets, ou pas seulement ; ils mettent en œuvre des processus. Par
le projet The Gift, j’entends soulever des questions sur la nature du don, dans les
deux acceptions du terme, et les responsabilités que l’on accepte quand on reçoit un
don. Pour ce faire, je parcours le monde, de Paris à Amsterdam, Tokyo, Vancouver et
Rio de Janeiro, pour donner, en main propre, un exemplaire du livre Walking and
Mapping aux artistes qui m'ont donné des images pour l’ouvrage. Chaque image a été
transmise par courrier électronique, une pièce jointe mesurée en kilo-octets, alors que
le contre-don aura la forme d'un objet qui mesure 9,1 x 7,1 x 1 pouces et pèse 1,8
livres. À chacun je demande de me montrer son travail et son environnement, et
d’évoquer le parcours d’un don dont il a été le bénéficiaire. Le projet donnera lieu à
une série de films réalisés avec Isabelle Vodjdani. Sur ces questions, je prépare un
livre en anglais, et un article en français pour la revue Figures de l’art.
Karen O’ROURKE - page 18
Enseignement et responsabilités
collectives
____________________________________________________________________
On dit que le meilleur moyen d'apprendre quelque chose est de l'enseigner. Ma
pratique artistique a démarré au lycée, mais le véritable déclic s'est produit quand j'ai
commencé à enseigner. Le « maître ignorant », Joseph Jacotot, relayé par Jacques
Rancière, ignore l'inégalité que notre système scolaire postule entre enseignant et
élève. Pour lui « l'élève est toujours un chercheur. Et le maître est d'abord un homme
qui parle à un autre, qui raconte des histoires et ramène l'autorité du savoir à la
condition poétique de toute transmission de paroles. » L'enseignant est « une volonté
qui commande à l'ignorant de faire le chemin, c'est-à-dire de mettre en œuvre la
capacité qu'il possède déjà ».
J'ai développé des cours de Licence et de Master, aussi bien généralistes que
spécialisés, des cours magistraux comme des travaux dirigés. J’ai commencé par
mettre en place les tout premiers cours d’anglais qui portaient spécifiquement sur les
arts plastiques. En plus de faire l’analyse de textes anglais et américains sur l’art (de
Ruskin et Pater à Greenberg et Cage), j’organisais des débats et invitais des artistes
boursiers Fullbright à présenter leur travail aux étudiants. Ensuite, ce furent des cours
de photographie et des séminaire-ateliers « généralistes » du cursus Arts plastiques :
au niveau Licence (Histoire du sensible et de l'imaginaire : parcours interculturels,
Démarche et projet, Donner à voir, Création plastique personnelle, Dessin
contemporain, etc.) et en Master (Pratique plastique et réflexion critique, La création
dans ses lieux, Pratiques artistiques hors champ).
Dans le cours de « parcours interculturels », j'ai initié un travail en collaboration avec
Stephen Wilson, professeur à l'Université d'Etat de San Francisco, à partir de 1989,
qui a donné lieu à la réalisation d’images, de vidéos et sites Web documentaires, d'un
livre bilingue rédigé, traduit et mis en page par les étudiants (Paris <-> San
Francisco : histoire d'une expérience, 1994). Dans les années suivantes nos groupes
ont réalisé en collaboration plusieurs sites Web.
Quant aux ateliers spécialisés, en licence ils appartenaient aux unités d'enseignement
regroupées sous la rubrique « Modes de présentation et représentation en arts
plastiques » : (Mémoire photographique, mémoire numérique, Pratique du multimédia
interactif et du livre d'artiste) puis à partir de 2005 « Pratiques différenciées » (Art
numérique, Pratiques hybrides, Art en réseau et conception web).
En Master Arts et Médias numériques, j'ai mis en place un séminaire-atelier sur les
arts numériques intitulé « Création et réseau » et un autre en Master Arts Plastiques
intitulé « Piétons et cartographes ». J'ai assuré des cours « Étude des dispositifs
technologiques » et « Technologies du quotidien et engagement artistique » (Master
Design, Médias, Technologies), « Dispositifs : lieux, acteurs et liens » et « Dispositifs
d'exposition et Œuvres hypermédiales » (Master Espaces, Lieux, Expositions, Réseaux
Karen O’ROURKE - page 19
ELER). J'ai dispensé des cours magistraux dans le cadre du CAPES (« Art, Réseaux,
Technologies avant 1992 ») et en Master Design, Média, Technologie (« Technologie
et création »). Aujourd’hui je développe des conférences et séminaires de recherche
aussi bien à Paris 1 qu’à l’étranger, notamment à L’Université de São Paulo.
Depuis 2006, je coordonne, avec Isabelle Vodjdani, les cours de pratiques
différenciées en L3. Nous éditons chaque année à l’intention des étudiants un livret
présentant l’ensemble des enseignements proposés. J'ai participé aussi à l'équipe qui,
sous la direction d’Agnès Foiret, a préparé la maquette de licence en arts plastiques.
Organisation colloques, conférences, journées d’étude
J'ai participé à l'organisation de plusieurs colloques dont « Corps, violence, photo »
(1988) à la Sorbonne, « Arts Plastiques : Recherches et formations supérieures »
(avril 1992) au Panthéon, « Artmedia 8: de l'Esthétique de la communication au net
art » au Centre Français du Commerce Extérieur et à l'Ecole Normale Supérieure de la
rue d'Ulm (novembre-décembre 2002), « Programmation orientée art 2 » à la
Sorbonne (octobre 2007) et H2PTM09 (Hypertext, Hypermedia, Products, Tools and
Methods), à l'Université Paris 8, (septembre 2009). J'ai organisé la table ronde
« l'archivage comme pratique artistique ou l'esthétique des bases de données », dans
le cadre du congrès ISEA2000, au Forum des images à Paris (décembre 2000).
Aujourd’hui, j’organise, avec l’équipe de La Fin des cartes, plusieurs événements:
workshop, séminaires, expositions, groupes de travail mobile, et colloque (en 2015).
Participation et direction des équipes de recherche
Au CERAP, j'ai été d’abord membre de la ligne de recherche « L'enjeu de la
représentation : le corps », coordonnée par Michel Journiac. J’ai fait des
communications aux colloques que nous avons organisés à la Sorbonne en 1987 et
1988 et exposé mon travail dans l’exposition « Corps, violence, photo » en novembre
1988. Le premier colloque a fait l'objet d'une publication, L'enjeu de la représentation:
le corps en 1988.
Au début des années 90 j'ai succédé à Denys Riout comme directeur adjoint du CERAP
où j'ai participé à l'organisation du colloque « Arts Plastiques : Recherches et
formations supérieures » (avril 1992). J'ai créé les lignes de recherche « ArtRéseaux » puis « Œuvre, interactivité, alternativité ». Nous avons participé, avec des
collègues de l'Université Paris 8, à l'Atelier des Réseaux dans l'exposition « Machines à
communiquer » à La Cité des Sciences de la Villette (1991-1992). Nous avons réalisé
le livre Art-Réseaux et une série d'expositions dont City Portraits à la Galerie Donguy
en 1990 et Art-Réseaux : La fabrique, à la galerie Bernanos en 1992 (financée par
une subvention du CNOUS), à Paris. Nous avons participé aux Rencontres : Art
Cinéma/ Vidéo/ Ordinateur à la Vidéothèque de Paris (1994), à Art Tecnologia, Arte no
século XXI : a humanização das tecnologias, au Museu de Arte Contemporãnea, São
Paulo, Brésil (1995) et ISEA 2000-Revelation au Forum des Images (2000).
Karen O’ROURKE - page 20
Membre aussi de l'Institut d'Esthétique, j'ai participé entre 1997 et 2000 au
programme interdisciplinaire du CNRS « Archives de la création » (Université Paris 1Institut d'Esthétique des Arts Contemporains) dirigé par Costin Miereanu et Michel
Blay, où j'ai coordonné le projet « l'archivage comme pratique artistique ». J'ai
organisé l'exposition L'archivage comme activité artistique, salle Michel Journiac,
Université Paris 1 et showroom Dine Chélabi en décembre 2000 et, au congrès ISEA
(International Symposium on Electronic Arts) la table ronde « L'archivage comme
pratique artistique ou l'esthétique des bases de données ». En 2002 j'ai fait une
communication au Congrès International sur les Nouvelles Technologies des Arts et de
la Culture, UNESCO et Institut Supérieur de Musique de Sousse (Tunisie).
En 2001, j'ai initié, avec Sharon Daniel, enseignante chercheur à l'Université de
Californie à Santa Cruz, le projet « Mapping the Database » pour lequel nous avons
obtenu une bourse du Fonds France-Berkeley. Nous avons fait une communication au
colloque ArtMedia en 2002 et écrit des articles pour les revues Ligeia, Leonardo et
Plastik.
Au Laboratoire des Arts et des Médias (composante du Laboratoire d'Esthétique
théorique et appliquée), j'ai participé à la ligne de recherche coordonnée par DavidOlivier Lartigaud « Sens et usage de la programmation informatique en art »
(Université Paris 1- ERBA de Valence- ENSA de Dijon - ENSA de Nancy – Université
Rennes 2) qui a fait l'objet de deux colloques en Sorbonne (j'ai participé à
l'organisation du second en 2007). Mon article « Dérives programmées [promenades
assistées par ordinateur] » et deux entretiens que j'ai faits avec des artistes ont été
publiés dans le livre qui en est issu Art++.
J’ai participé au programme de recherche interdisciplinaire Terra Numerica entre 2008
et 2010 avec mon installation de réalité virtuelle, Partially Buried University produite
par le CITU (Création Interactive Transdisciplinaire Universitaire – Universités Paris 1Paris 8). Elle a figuré dans les expositions « La ville, son modèle et les artistes » à la
Bellevilloise en janvier 2010, « Centennial Alumni Exhibition : Firsts » à la Kent State
University School of Art Gallery en septembre 2010 et « Territoires » que j'ai
organisée en juin 2011 à la Galerie Michel Journiac avec un groupe de doctorants. Elle
a fait l'objet d'une communication à H2PTM (Hypertext, Hypermedia, Products, Tools
and Methods), Université Paris 8 (2009), des conférences invitées à l'Université de
Savoie (2010) et à Kent State University (Kent, USA, 2010) et une publication par
ISEA (International Symposium on Electronic Art) Sabanci University, Istanbul,
Turquie, 2011.
Activités récentes
En juin 2011, j’ai organisé à la Galerie Michel Journiac l’exposition Territoires qui a
réuni doctorants et artistes confirmés, chercheurs en anthropologie et en écologie.
Nous venons d’éditer un catalogue téléchargeable ici : http://wp.me/P2mD1n-8l.
Karen O’ROURKE - page 21
Depuis que j'ai obtenu l'Habilitation à diriger des recherches en 2011, j'ai entrepris un
séminaire de recherches doctorales sur les questions relatives aux arts, réseaux et
territoires à Université Paris 1. Actuellement une dizaine de doctorants prépare leur
thèse sous ma direction. L’une de ces thèses va bientôt arriver à soutenance.
Plusieurs doctorants ont obtenu des bourses de mobilité pour effectuer des recherches
aux Etats-Unis et au Chili.
Par ailleurs je suis membre du comité de rédaction des revues Cadernos da PósGraduação, Instituto de Artes/Unicamp, Universidade Estadual de Campinas (depuis
1997), Ars, la revue de l'Escola de Comunicações e Artes da Universidade de São
Paulo (depuis 2002) et Transactiv-exe.org (depuis 2004), et du comité de lecture de
la revue Plastik: art et science (depuis 2009). Je suis sollicitée pour évaluer des
articles soumis à la revue internationale à comité de lecture Leonardo et des livres
proposés pour publication à MIT Press.
Depuis la sortie de mon livre Walking and Mapping. Artists as Cartographers et la
présentation qu'on m'a demandé d'en faire au Jeu de Paume, j'ai souvent été invitée
en France et hors de France pour en parler. Après le Canada, le Japon, la Norvège et
les Pays Bas, je viens d'être invitée au Brésil.
Perspectives
A l’UMR ACTE, je participe activement à deux équipes, Art et Sciences, et Fictions et
Interactions, tout en conduisant un projet de recherche transversale avec des
collègues
appartenant
à
d’autres
équipes,
notamment
Aesthetica
et
Semiotics/Sémiotique des arts et du design. Je viens d’intégrer deux équipes de notre
Labex CAP, l’une portant sur l’espace urbain et l’autre sur la question de l’interaction,
afin de créer une synergie entre les travaux du Labex et les recherches menées sur la
question de La Fin des cartes.
Dans le cadre de La Fin des cartes ? Territoires rêvés, territoires normalisés, notre
équipe a mis en place un workshop de recherche, qui a réuni pendant deux semaines
des artistes invités, Esther Polak et Ivar van Bekkum, des enseignants-chercheurs et
des doctorants de plusieurs universités (Universités Paris 1 et 8 et Valenciennes) et
une école d’architecture (ENSA Toulouse). Nous effectuons un bilan de cette
expérience en forme de publication électronique intégrant textes, photos et vidéos.
Nous avons commencé une série de groupes de travail mobiles avec nos partenaires.
Mon séminaire doctoral de cette année, intitulé « Le piéton face aux cartographes »,
développe une réflexion sur ces « alter-mappings » que nous entendons recenser
dans la AlterMapping Knowledge Base (AMKB), avec la participation des collègues
Anna Guilló (Paris 1), Liliane Terrier (Paris 8), Andrea Urlberger (ENSA Toulouse) et
Isabelle Vodjdani (Paris 1).
Karen O’ROURKE - page 22