Cucs Châtellerault
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PROJET URBAIN DE COHESION SOCIALE DU CHATELLERAUDAIS ET MISE EN ŒUVRE DU CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE 1 - 02 - 2007 Ville de Châtellerault – Projet de Urbain de Cohésion Sociale 1 SOMMAIRE 1 PRESENTATION ............................................................................................................. 3 1.1 HISTORIQUE DE LA POLITIQUE DE LA VILLE A CHATELLERAULT ........................................ 3 1.2 LE BILAN DU CONTRAT DE VILLE 2000-2006 .................................................................. 4 1.3 LE CADRE DU PROJET URBAIN DE COHESION SOCIALE ..................................................... 5 2 LES TERRITOIRES, LEURS ENJEUX ............................................................................ 6 2.1 L’AGGLOMERATION ....................................................................................................... 6 2.2 LA VILLE DE CHATELLERAULT ......................................................................................... 7 2.3 LES QUARTIERS PRIORITAIRES....................................................................................... 8 2.3.1. Le quartier d’Ozon-Les Renardières .............................................................. 8 2.3.2. Le quartier de Châteauneuf ......................................................................... 10 3 LES ORIENTATIONS TRANSVERSALES.................................................................... 11 3.1 LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET POUR L’EGALITE DES CHANCES .................. 11 3.2 LE RENFORCEMENT DES LIENS SOCIAUX ...................................................................... 13 3.3 PROMOUVOIR L’IMPLICATION CITOYENNE ET LE DEVELOPPEMENT DES INTITIATIVES ....... 13 4 LES CHAMPS D’INTERVENTION PRIORITAIRES ...................................................... 14 4.1 L’EMPLOI ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ........................................................... 14 4.2 L’HABITAT ET LA RENOVATION URBAINE ........................................................................ 18 4.3 CITOYENNETE, PREVENTION ........................................................................................ 22 4.4 REUSSITE EDUCATIVE ET EGALITE DES CHANCES ......................................................... 24 4.5 SANTE ........................................................................................................................ 26 5 PARTENARIAT ET MISE EN ŒUVRE .......................................................................... 28 5.1 LES ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES ........................................................................ 28 5.2 LE PILOTAGE ET L’ORGANISATION ................................................................................ 29 Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 2 1 PRESENTATION La politique de la Ville a été marquée ces sept dernières années par la mise en oeuvre du Contrat de Ville. Pour Châtellerault, cet engagement partenarial autour de six orientations au service de la lutte contre l'exclusion est une avancée indéniable. Les points forts de cette pratique tiennent en particulier à l’intensification du partenariat d'acteurs, au renforcement de la cohérence institutionnelle sur la base d'une vision partagée de la réalité territoriale et sociale. La double entrée, thématique et territoriale, a contribué à répondre aux besoins de l'ensemble du territoire communal et intercommunal, à favoriser le dynamisme de la vie associative et la mutualisation des initiatives et des moyens. Cette pratique transversale contribue à la lisibilité d'une politique d'ensemble qui, aujourd'hui, doit s'exprimer dans la formulation d'un Projet Urbain de Cohésion Sociale à l'échelle de la Communauté d'Agglomération du Pays Châtelleraudais, de la Ville de Châtellerault et se décliner sur les quartiers les plus en difficulté. 1.1 HISTORIQUE DE LA POLITIQUE DE LA VILLE A CHATELLERAULT L'action continue depuis plus de 25 ans en matière de rénovation urbaine et de cohésion sociale, reflète la persistance et l'aggravation des phénomènes de ségrégation urbaine et sociale. Au cours des années 1980, l'Etat instaure avec les Conseils Régionaux une politique de développement social des quartiers (D.S.Q.) visant à redonner une nouvelle image aux quartiers d'habitat collectif. Le D.S.Q. veut conforter le tissu social de ces quartiers en crise par des actions culturelles, sociales et économiques. La Municipalité de Châtellerault décide d'inscrire les quartiers de la Plaine d'Ozon et des Renardières dans ce programme. En effet, ces quartiers souffrent alors de nombreux maux : taux de vacance élevé, bâti dégradé, population défavorisée connaissant un taux élevé de chômage, échec scolaire important, dégradation du climat social. L'Etat, la Région et la Ville conviennent d'un ensemble d'opérations sur cinq ans, financées conjointement. Les objectifs du D.S.Q. de 1984 à 1988 étaient de : Changer l'image des deux quartiers Renforcer le développement social et lutter contre les handicaps socioculturels Améliorer le bâti et valoriser les espaces extérieurs Pour la Plaine d'Ozon, les destructions incluses dans le DSQ ont concerné 40 logements : 20 logements du bâtiment Péguy (B15), 20 logements du bâtiment Rouault (B 13), soit 2 cages d'escalier par bâtiment. En ce qui concerne les Renardières, tout un bâtiment (PSR 3) est détruit, soit 40 logements. 1990-1992 : La Ville de Châtellerault met en œuvre des opérations de réhabilitation des quartiers d’Ozon et des Renardières dans le cadre d'une convention de sortie Développement Social et Urbain (D.S.U.) Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 3 Fin 1996 : L'Etat, dans « le Pacte de relance pour la Ville », classe l'ensemble « Ozon et Renardières » comme Zone de Re Dynamisation Urbaine (Z.R.U.) 1998-1999 : La Ville de Châtellerault engage une réflexion visant à la définition d'un Projet Social Urbain pour l'avenir des quartiers Ozon – Renardières. L'étude (CREHAM) permet un diagnostic poussé en matière sociologique, décrit l'expression des acteurs et des habitants et donne des pistes pour des interventions sur le plan urbain. Fin 2000 : Signature du Contrat de Ville 2000/2006 entre la Ville, l'Etat et les partenaires locaux, à partir de six axes d'intervention. 1.2 LE BILAN DU CONTRAT DE VILLE 2000-2006 Le contrat de Ville 2000 – 2006 de Châtellerault a permis d'établir un partenariat productif et de mettre en œuvre 700 projets grâce à 103 porteurs de projets. 78 % des projets ont été mis en place par les associations dont la moitié par les maisons de quartiers. Ces projets ont été réalisés selon 6 axes qui ont mobilisé un montant total, crédits spécifiques et crédits de droit commun confondus de 7,6 millions d’euros sur les 6 ans (chiffres au 24 Octobre 2006), soit : Axe I Axe II Renouvellement urbain Renforcer le potentiel commercial et artisanal et favoriser la création d’emploi 564 822,75 € 70 250,00 € Axe III Axe IV Soutenir le retour à l’emploi vivre en sécurité, prévenir la délinquance 1 230 662,16 € 1 451 342,41 € Axe V Axe VI s’épanouir, développer son potentiel associer les habitants et intégrer les populations issues de l’immigration Financement total 2001-2006 3 546 643,94 € 762 908,43 € 7 626 629.69 € Le Contrat de Ville a fait l’objet d’un bilan évaluatif qui a permis de dégager ses principales avancées et limites. Vérifier les chiffres et inclure le « droit commun Etat » ? Les avancées Le Contrat de Ville a permis : L’expérimentation de démarches innovantes contribuant à une animation culturelle accessible aux populations les plus défavorisées et au renforcement du lien social entre les quartiers. Le développement d’un partenariat de projet et d’une prise en compte transversale des réalités, notamment par une analyse régulière et partagée avec l’ensemble des représentants institutionnels et les acteurs de terrain. L’impulsion de la vie associative et une plus grande cohérence entre les objectifs, les moyens financiers et les résultats obtenus. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 4 Le développement de projets partenariaux à l’échelle de l’ensemble du territoire communal visant au « mieux-être » au quotidien des populations les plus fragiles (éducation, santé, environnement, culture, accompagnement à l’emploi, citoyenneté, prévention sécurité…) Les limites Le Contrat de Ville a révélé : Des manques dans les moyens d’observation des publics et des territoires à l’échelle des quartiers. Des moyens d’évaluation trop empiriques pour relater précisément l’impact des actions et faire le lien avec l’ensemble des indicateurs institutionnels (DIV, Observatoire ZUS, CAF, CCAS, INSEE…). Une dispersion des actions sur certaines thématiques au détriment de la cohérence et de la lisibilité (éducation, santé, lutte contre les discriminations). Le besoin d’engagements financiers durables adaptés aux spécificités de l’accompagnement social et à la réalité de l’articulation avec les financements de droits communs. 1.3 LE CADRE DU PROJET URBAIN DE COHESION SOCIALE Le projet urbain de cohésion sociale s’inscrit dans le cadre du projet d’agglomération (cf circulaire DIV du 2 février 2007). est établi à l’échelle de l’agglomération de Châtellerault. Il affirme la solidarité entre l’ensemble des communes grâce à la mise en oeuvre d’actions intercommunales dans les domaines de l’Emploi et du développement économique ainsi que dans celui de l’Habitat. Il affirme le rôle premier de la commune de Châtellerault, où sont concentrés les publics en difficulté et où se situent les quartiers prioritaires, comme pilote du Projet de cohésion sociale. Il se fonde sur une logique de proximité mise en œuvre au niveau des communes et des quartiers définis comme prioritaires. Cette logique est à la fois descendante, au travers de la déclinaison des actions intercommunales et communales au niveau des quartiers et ascendante, au travers de la prise en compte des projets de quartier appuyés sur des diagnostics territoriaux. Il s’appuie sur les réalisations antérieures qu’il vise à prolonger, développer, mais aussi réorienter et mieux cibler. Il se décline en trois axes transversaux et en cinq thématiques dont les modalités de mise en œuvre sont différenciées mais la cohérence assurée au niveau du dispositif de pilotage et d’animation. Il engage ses partenaires au travers de la mobilisation des crédits spécifiques et des crédits de droit commun. Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale concerne plus particulièrement les quartiers définis comme prioritaires selon les trois niveaux définis par la circulaire du 24 mai 2006. En niveau 1 : La ZUS d’Ozon-Les Renardières, dont le territoire correspond à 5 IRIS pour une population totale de 7 082 habitants (dont 1 334 enfants de 2 à 16 ans). Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 5 En niveau 3 : Le quartier de Châteauneuf, dont le territoire correspond à 1 IRIS pour une population totale de 3 147 habitants. Pour autant, il affirme la nécessité de mener des actions à une échelle suffisamment large pour permettre une mixité des publics. Dans cette perspective : D’une part, les structures pouvant agir à l’échelle de la ville et de l’agglomération en direction des publics en difficulté peuvent être des opérateurs pertinents du CUCS (notamment en raison de leurs capacités d’innovation) D’autre part, certains quartiers, en sus de ceux définis dans le cadre de la géographie prioritaire déterminée par l’Etat, et qui connaissent eux aussi des situations de précarité avérées en référence aux plus récentes données de l’INSEE, non pris en compte dans le cadre de la géographie prioritaire déterminée par l’Etat et qui connaissent des situations de précarité aigues (notamment le Centre-Ville, les quartiers des Minimes et du Lac… en référence au bilan du Contrat de Ville) pourront faire l’objet d’interventions couplées avec celles réalisées sur les quartiers prioritaires. À partir des éléments nouveaux qui viendront enrichir le diagnostic, la pertinence de nouvelles actions pourra être validée déterminée en cours d’instruction. L’observation des territoires et des publics, ainsi que l’évaluation des politiques publiques, nécessitent l’établissement de critères objectifs à l’échelle des îlots afin de détecter les zones relevant d’une géographie prioritaire. 2 2.1 LES TERRITOIRES, LEURS ENJEUX L’AGGLOMERATION Le contexte socio-économique L’agglomération de Châtellerault est marquée par une pauvreté structurelle déconnectée de la croissance économique. L’analyse des déterminants sociaux de la pauvreté, réalisée en 2004, a montré que l’agglomération connaissait une situation sociale difficile avec un taux de chômage structurellement très élevé et un taux d’allocataires CAF à bas revenu nettement supérieur à la moyenne départementale (16 % contre 14 %). Malgré un dynamisme de création d’emploi, l’agglomération a connu une forte progression de la pauvreté. C’est ainsi, par exemple, que la part des personnes couvertes par le RMI, par rapport à la population en âge d’être active, a augmenté de 23 % contre 21 % sur l’ensemble du département. Cette augmentation est en grande partie imputable à une « multiplication par 4 des allocataires à bas revenus isolés contre une diminution au niveau départemental, doublée d’une explosion des allocataires à bas revenus monoparents (de 86 allocataires à 903, soit 817 allocataires supplémentaires) ». La proportion d’habitants logés en habitat social en HLM est supérieure à la moyenne départementale. (de combien ?) Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 6 L’analyse des déterminants sociaux de la pauvreté a montré que le territoire de l’agglomération bénéficiait d’un niveau d’inégalité de revenu relativement faible, ce qui constitue, à priori, un facteur positif de cohésion sociale. Pour autant, les inégalités spatiales sont manifestes et tendraient à s’aggraver. C’est ainsi que la commune d’ARCHIGNY disposait en 2000 d’un revenu médian par unité de consommation de 10 308,00 €, inférieur d’environ 3 000,00 € à celui de l’aire urbaine. Mais la commune de Châtellerault se situe au deuxième rang inférieur avec un revenu médian de 13 115,00 €, inférieur à la moyenne de l’aire urbaine : 13 271,00 €) et du département dans son ensemble : 13 371,00 €). Les orientations Elles s’inscrivent en cohérence avec le Projet d’agglomération qui a défini 4 champs d’action prioritaires : La priorité du développement : l’emploi et le développement économique s’appuyant sur le maintien d’une industrie fortement présente et moderne La dynamique territoriale : une attractivité retrouvée Le bien-être de tous : des équipements et des services communautaires pour le bénéfice de la population La qualité du cadre de vie : un environnement et des ressources naturelles préservées Elles se situent en continuité de celles du Contrat de Ville qui ont mobilisé 23 % des financements à l’échelle de l’agglomération, essentiellement dans les domaines de l’emploi, de l’insertion, de la Prévention et de la sécurité. On veillera plus particulièrement dans cette perspective à : Faciliter l’accès des publics concernés sur l’ensemble des communes aux services et actions développés dans le cadre du projet de cohésion sociale, notamment en développant l’information et les moyens de transport adaptés. Favoriser la coopération entre les communes sur l’ensemble des champs couverts par le projet de cohésion sociale. 2.2 LA VILLE DE CHATELLERAULT Les difficultés mentionnées à l’échelle de l’agglomération sont concentrées sur la commune de Châtellerault où se situe 90 % du parc social de l’agglomération. Elle concentre 85 % des allocataires à bas revenus de l’agglomération et a participé à 94 % de leur croissance entre 1997 et 2003. En mai 2006, la CAF dénombrait 2 515 bénéficiaires de minima sociaux sur la commune de Châtellerault, soit un taux de 36 % du total des allocataires. Ces difficultés sont particulièrement marquées sur la ZUS d’Ozon-les Renardières, laquelle est pour cette raison classée en priorité 1 de la géographie prioritaire définie par l’Etat. Elles s’inscrivent différemment selon les territoires qui ne peuvent se définir uniquement en référence au découpage des IRIS. En effet, ceux-ci recouvrent des réalités différentes, comme par exemple sur les quartiers de Châteauneuf, des Minimes, du Lac ou du Centre Nord, qui comptent à la fois, à l’intérieur de chaque IRIS, des îlots de précarité et des zones plus « résidentielles ». Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 7 Les difficultés peuvent se déplacer, notamment lorsqu‘une opération comme celle du PRU est mise en place et qui implique un important programme de relogement. C’est cette diversité qu’a prise en compte le Contrat de Ville, au travers de la multiplicité de ses actions réalisées à l’échelle de la ville, de quartiers non définis comme prioritaires (37 % des financements), particulièrement dans les domaines de l’éducation et de la participation des habitants. Les orientations Le projet se développe à l’échelle de la ville de Châtellerault dans l’optique de favoriser les relations entre les différents quartiers de la ville, de façon à lutter contre la ségrégation socio spatiale, à favoriser la mixité sociale et urbaine et à permettre la participation de tous les citoyens à la vie de la cité. Les différentes actions menées au niveau de chacun des quartiers doivent pouvoir intégrer des populations habitant les autres quartiers de façon à favoriser les échanges et l’innovation. Outre les deux quartiers définis comme prioritaires, les actions conduites dans le cadre du projet urbain de cohésion sociale doivent devraient pouvoir intégrer des actions menées à partir et sur les quartiers des Minimes, du Lac et du Centre Ville. sur d’autres quartiers dont la pertinence des actions sera validée par le comité de pilotage (étude préalable sur des critères INSEE). Elles visent particulièrement à favoriser l’accès aux droits et aux services des publics les plus défavorisés, notamment grâce à son réseau d’équipements de quartiers labellisés centres sociaux. 2.3 LES QUARTIERS PRIORITAIRES 2.3.1. Le quartier d’Ozon-Les Renardières Les problématiques sociales La ZUS d’Ozon-Les Renardières « Dans le cadre du Pacte de Relance pour la Ville, Châtellerault a vu, par le décret du 26 Décembre 1996, l’instauration d’une Z.U.S. portant sur ses quartiers Sud qui s’inscrivent en continuité de part et d’autre de la Vienne : les Renardières, côté Ouest, avec 350 logements sociaux et la Plaine d’Ozon, rive droite, avec 2 000 logements sociaux. Les deux quartiers se font face et bénéficient d’un lien direct depuis la construction du Pont Lyautey(…). Hébergeant un peu plus de 7 000 habitants, 20 % de la Ville-Centre y vit. La population a nettement baissé au cours des années 1990 (- 400 habitants), en partie en raison de l’accroissement de la vacance dans le parc social et de la diminution de la taille des ménages(…). La baisse de population active reflète le vieillissement des locataires (personnes seules de plus en plus nombreuses), ainsi qu’une attractivité déclinante pour les actifs Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 8 extérieurs qui cherchent à se loger (une des sources de la vacance). Inversement, pour ceux qui résident dans la Z.U.S., le chômage s’accentue, touchant plus de 30 % de la population active (plus de 800 personnes) et plus de 42 % si l’on considère la catégorie des moins de 25 ans. L’accroissement continu de la monoparentalité avec enfant(s) (428 familles en 1999) est corrélé à de nombreuses situations de précarité lorsqu’elle se croise avec l’absence d’emploi. La surreprésentation des prestataires d’allocations et des bénéficiaires de minima sociaux est corrélative à la situation économique d’une forte proportion de ménages. »1 Le quartier d’Ozon se caractérise par une concentration de difficultés sociales avec des indicateurs tous situés au rouge : demandeurs d’emploi, taux d’allocataires du RMI, bénéficiaires de l’Allocation Parent Isolé (API) et de l’Allocation Solidarité Vieillesse (ASV) pour le secteur Est. Les difficultés sont particulièrement concentrées sur l’IRIS Ozon Est qui est, parmi ceux sélectionnés par la DIV, celui qui a l’un des plus forts Indices de Risque d’Exclusion de la région (76 334 pour une moyenne de 32 780). Plus de la moitié de la population étrangère de la ville y habite (56,48 % en 1999). Les problématiques liées à la place des jeunes sur le quartier, à leur insertion professionnelle et aux discriminations dont ils peuvent faire l’objet sont particulièrement aiguës. « (…) « Pour une partie de ces jeunes, le concept de stigmatisation s’applique. Une stigmatisation suffisamment intériorisée pour que certains d’entre eux adoptent à l’égard de la France et des Français une conduite de différenciation et d’auto-victimisation »2 Le quartier des Renardières connaît lui aussi une forte proportion d’allocataires du RMI et de l’API. Lieu principal de relogement des familles habitant les immeubles promis à démolition dans le cadre d’une ORU, il va connaître une évolution importante qui nécessite une approche en termes de prévention. Près d’un quart de la population étrangère de la ville y habite (recensement 1999) Une population de gens du voyage est aussi présente et nécessite le développement de moyens adaptés. Les orientations Ces deux quartiers ont fait l’objet d’importantes interventions sociales et urbaines dans le cadre de la politique de la ville et plus particulièrement dans celui du Contrat de Ville 2000-2006. Ils bénéficient de la présence de deux centres sociaux, l’un sur les Renardières, l’autre sur Ozon. La mise en place d’un Projet Social de Territoire (PST) a permis la constitution d’un réseau d’acteurs qui, réuni au départ autour de la question de la «parentalité», travaille désormais également sur celle de la réussite éducative. L’Opération de Rénovation Urbaine, mise en place dans le cadre du Contrat de Ville, constitue l’élément moteur de son actuelle évolution. 1 2 Rapport de présentation du projet d’ANRU Diagnostic local d’intégration et de lutte d contre les discriminations de la ville de Châtellerault IRTS-FASILD 2003 Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 9 Le projet de cohésion sociale devra permettre la mise en œuvre des opérations programmées à l’échelle de la ZUS : L’Opération de Rénovation Urbaine du quartier de la « plaine d’Ozon », dans l’accompagnement des habitants au projet et dans le raffermissement du lien social (Comité d'engagement du 5 octobre 2006) , La dynamique partenariale et la vision partagée du territoire, atout déterminant à valoriser dans le C.U.C.S. Il s'agit de maintenir la dynamique impulsée par le Contrat de Ville, d'articuler les politiques définies avec les partenaires locaux, ceci en cohérence avec l’action des autres acteurs : le Département, la Région, la CAF, l’ACSE,... Le rassemblement sur le site de la Manu des structures d’accompagnement à l’emploi et aux porteurs de projets : maison de l’économie, de l’emploi et de la formation, école de la deuxième chance, assistance aux projets individuels, lutte contre les discriminations à l’embauche, la mission locale etc. Le dispositif de réussite éducative, qui complète jusqu'en 2009 et appuie les dispositifs éducatifs locaux (Projet Educatif Local, Contrat Local d’Accompagnement Scolaire, convention « Ambition Réussite », Contrat Temps Libre., Contrat Educatif) dans les secteurs scolaire et socioculturel. Le renforcement de la coordination dans le domaine de la santé et de l'accès aux soins L'application du programme du Contrat Local de Sécurité et de prévention de la délinquance de la Communauté d’Agglomération, outil reconnu et partagé, soustendant l’action des médiateurs. Il doit, de façon transversale, contribuer à la création d'une image nouvelle et à la valorisation du quartier qui sont deux des objectifs majeurs du Projet de Rénovation Urbaine d’Ozon. Pour cela, il faut d'abord rendre lisible le projet, l'afficher clairement aux partenaires sociaux, l'expliquer dans un langage compréhensible par tous, informer les habitants. Il faut aussi changer la vision des habitants sur leur propre quartier, mais également des partenaires sociaux, les accompagner dans les mutations urbaines, favoriser la participation au projet par l'appropriation de ses enjeux. Il s’agit de créer une empathie réelle entre les habitants du quartier et son avenir, pour insuffler une fierté d'appartenance revendiquée. 2.3.2. Le quartier de Châteauneuf Les problématiques sociales Le quartier de Châteauneuf est composé de plusieurs entités qui comprennent des populations aux caractéristiques très différenciées entre une zone pavillonnaire habitée majoritairement par des propriétaires occupants, un quartier ancien de faubourgs à l’habitat dégradé et des îlots d’habitat social dont l’un, en partie vidé de ses occupants, est particulièrement dégradé (l’îlot Girodeau). Les indicateurs INSEE par îlots indiquent par leur hétérogénéité cette ambiguïté. La CAF y note un taux élevé de minima sociaux : au total, 151 allocataires perçoivent l’un des trois minima sociaux versés par les CAF, soit près de 40 % des allocataires du territoire concerné (supérieur à la moyenne de la ville). Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 10 Le quartier accueille une population de gens du voyage (présence de l’aire d’accueil), une population d’origine gitane sédentarisée et une population étrangère pour partie non régularisée, qui loge en situation irrégulière qui réside notamment dans l’habitat ancien dégradé et dont les enfants vont à l’école sont inscrits dans les écoles du quartier. En conséquence, les problèmes éducatifs y sont particulièrement aigus et ont nécessité la mise en place d’une veille éducative. Les orientations Le quartier a été classé comme prioritaire dans le cadre du Contrat de Ville et a, de ce fait, bénéficié de l’ouverture du quartier à la ville, de l’accompagnement de la dynamique partenariale, de la mise en place du Projet de Réussite Educative, du développement des actions en matière de santé. Outre la Maison Pour Tous qui occupe une place centrale dans la vie du quartier, un certain nombre d’équipements ont été mis en place qui interviennent également à une échelle plus large : l’épicerie sociale, le multi-accueil parents/enfants, l’école de la deuxième chance… Le Projet de cohésion sociale doit permettre de perpétuer la dynamique partenariale engagée en renforçant l’action sur : La résorption de l’habitat insalubre et des situations de logement indignes L’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants étrangers, en renforçant l’apprentissage des savoirs de base et l’accompagnement des familles dans leur fonction parentale, l’acquisition l’apprentissage des codes sociaux et la compréhension réciproque des cultures. Une action éducative concertée grâce à la mise en place du Projet de Réussite Educative L’approche concertée des problématiques de santé et notamment des conduites addictives La prise en compte, dans l’ensemble des actions des problématiques spécifiques, des gens du voyage dans une perspective d’insertion sociale et d’accès aux droits Actions d’accompagnement et de formation des acteurs locaux travaillant auprès des gens du voyage et des personnes étrangères. 3 3.1 LES ORIENTATIONS TRANSVERSALES LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET POUR L’EGALITE DES CHANCES Les discriminations peuvent être liées à l’âge, au genre, à l’orientation sexuelle, au handicap, à l’origine (en fonction de l’apparence ou du nom), au lieu de résidence. Si toutes peuvent mettre en péril la cohésion sociale, ce sont les discriminations liées à l’origine et au lieu d’habitation qui concernent le plus le projet de cohésion sociale tel que défini par les textes et mis en place sur le territoire de Châtellerault. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 11 La présence de populations d’origine étrangère, habitant plus particulièrement le quartier d’Ozon, donne à cette question une réalité tangible. Ces populations ont été repérées dans le cadre du diagnostic local d’intégration et de lutte contre les discriminations commandité par le FASILD : « Dans les discriminations relatées par les acteurs locaux, on retrouve la focalisation sur les jeunes d’origine maghrébine. Et à la discrimination « au patronyme » se superpose la discrimination par le lieu d’habitation qui peut s’étendre à tous les jeunes, quelles que soient leurs origines. Mais beaucoup s’accordent à considérer que la discrimination subie par les « gens du voyage » est pire ». La lutte contre les discriminations a pris place dans l’axe 6 du Contrat de Ville intitulé « associer les habitants à l’action publique et intégrer les populations issues de l’immigration ». Elle a fait l’objet dans le cadre du Contrat de Ville d’actions menées par les équipements de quartier en termes de : Formation sur l’approche de la discrimination (« Eux, nous, une culture partagée ») Soirées interculturelles Formation professionnelle Soutien individuel aux personnes en lien avec les employeurs potentiels Semaine de lutte contre la discrimination Formation « Accès Europe » Accueil individualisé, accès aux droits formation des publics (élus des associations, animateurs) : Sunergia, formation des professionnels et des acteurs publics à l’approche de la discrimination, « Eux, nous, une culture partagée ». Dans l’organisation des rencontres pour l’emploi, en 2006, une opération de CV anonymes a été conduite auprès de 25 employeurs (60 placements). Le projet de cohésion sociale de Châtellerault intègre la lutte contre les discriminations et l’égalité des chances comme une préoccupation prise en compte dans chacune de ses thématiques selon plusieurs modalités : La mise en place d’un dispositif de veille et d’observation : identification de capteurs à même de repérer les situations, processus de transmission, de recueil et d‘analyse des situations. La mise en place et/ou la reconduction d’actions de sensibilisation-formation auprès des acteurs Le renforcement des capacités des victimes à faire valoir leurs droits et à lutter contre les processus de victimisation La mise en place de médiations permettant de dépasser les à-priori et de favoriser l’interconnaissance des individus et des représentants des institutions et entreprises concernés. Le développement des engagements (signature de la charte de la diversité) et des moyens internes des entreprises, institutions, services publics, intermédiaires, de lutte contre la discrimination. Un projet global sur la lutte contre les discriminations sur le marché du travail sera mis en œuvre à partir de la coordination réalisée par la Maison de l’Economie, de l’Emploi et de la Formation ainsi que du travail de l’association Sunergia qui conduit le programme Equal. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 12 L’enjeu 2007 porte sur la prise en compte, par l’ensemble des collectivités, des pratiques discriminatoires pouvant être produites par les structures publiques et souvent inconsciemment, afin : d’établir un diagnostic de mettre en œuvre un plan de sensibilisation et de formations des élus et des professionnels (ville, CCAS, CAPC) et d’élaborer un projet stratégique à moyen terme pour lutter globalement contre les modes de discriminations repérés sur le territoire à l’échelle de l’agglomération (Plan Territorial de Lutte Contre les discriminations). 3.2 LE RENFORCEMENT DES LIENS SOCIAUX Le renforcement des liens sociaux a constitué l’une de préoccupation principale de la politique de la ville sur Châtellerault. Il a particulièrement été mis en œuvre au niveau des quartiers grâce à l’action des centres sociaux qui maillent le territoire de la ville, notamment dans le cadre de leur mission d’animation globale. De nombreuses actions ont été mises en œuvre qui concourent à cet objectif. Le renforcement des liens sociaux concerne particulièrement les personnes en situation d’isolement notamment liée aux ruptures familiales, conjugales, sociales et professionnelles. Les situations des ménages monoparentaux, en proportion particulièrement importante sur Châtellerault et ses quartiers prioritaires, feront l’objet d’une attention particulière (CAF, Atlas Social). Le projet de cohésion sociale mettra en œuvre cette orientation transversale Aux différentes échelles territoriales : du microquartier, de l’immeuble, du quartier, au travers d’actions de développement social de la ville et de l’agglomération, au travers d’actions favorisant les échanges et l’ouverture à la cité Entre : les générations, grâce à la mise en place d’actions mixant les classes d’âge les groupes sociaux, en fonction de leurs appartenances liées à l’origine, en favorisant l’interculturalité les groupes sociaux en fonction de leur position sociale Pourront ainsi être mis en place ou développés : Des actions collectives à l’échelle des quartiers sur des thèmes mobilisateurs comme l’éducation, la santé… Un soutien aux réseaux d’entraide et d’échanges (échanges de savoir par exemple…) Des actions de médiation sociale (adultes relais…) Des lieux d’accueil, de rencontre, d’écoute… 3.3 PROMOUVOIR L’IMPLICATION CITOYENNE ET LE DEVELOPPEMENT DES INTITIATIVES Cette orientation transversale constituait un axe du Contrat de Ville sous le titre « Associer les habitants à l’action publique et intégrer les populations issues de l’immigration ». Ont été soutenues les créations d’associations à l’initiative d’habitants (libre écoute, boy scouts, AJBA, Châteauneuf 2000). Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 13 Ont été mises en place les actions de l’Epicerie Sociale qui ont permis de rassembler plus de 1 000 familles par an, des actions visant à promouvoir les comportements citoyens «Citoyens de ma ville, citoyens du monde »… Le projet de cohésion sociale mettra en œuvre cette orientation transversale par : Le soutien aux initiatives des habitants, constitués ou non en association, au travers de la mise en place d’un « Fonds de participation des habitants » et du soutien à la vie associative au travers de la mutualisation des ressources Le renforcement des moyens d’information et des espaces de concertation, de la réunion publique au groupe de travail à l’échelle des quartiers prioritaires L’implication des habitants, citoyens, usagers des services, parents et enfants aux décisions qui les concernent dans les différents champs thématiques du projet de cohésion sociale. 4 LES CHAMPS D’INTERVENTION PRIORITAIRES 4.1 L’EMPLOI ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Les problématiques territoriales Un chômage structurellement problématique Le chômage de longue durée est plus important sur notre territoire que dans le département de la Vienne : 38 % de chômeurs longue durée dans le bassin d’emploi contre 30 % dans la Vienne. (Distinction hommes/femmes demandée en CT Des populations faiblement qualifiées Ozon Est : 43 % de non diplômés La méconnaissance des codes sociaux éloigne encore plus de l’emploi Le niveau de qualification moyen, encore inférieur à la moyenne régionale, commence à progresser D’importants freins à la mobilité Psychologiques Matériels Une discrimination à l’embauche qui est productrice de « conduites de différenciation et d’auto-victimisation » (diagnostic d’intégration) Difficulté d’accès aux stages, y compris en formation initiale Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 14 Un déficit en économie résidentielle (vecteur, entre autres, d’emplois d’aide à la personne) « Qui ne favorise pas l’insertion des publics peu qualifiés » Situation 2006 Les principales avancées La constitution d’un partenariat et la structuration d’un réseau d’acteurs Un Pacte territorial pour l’emploi qui débouche sur la création d’une Maison de l’Economie de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Le Contrat territorial pour le Développement Economique et l’Emploi signé le 17 juillet 2006, La création d’une école de la 2ème chance (60 stagiaires) La création d’une coopérative d’activités et d’emplois pour héberger les porteurs de projets (84 personnes accompagnées) La diversification des outils d’insertion par l’économique (chantier intercommunal d’Availles) Un programme EQUAL d’intérêt communautaire : « Accès Europe » Le soutien aux actions portant sur la mobilité des publics La réorganisation de l’offre de services de la Mission Locale Des actions menées par les équipements de quartier en termes de formation des publics (élus des associations, animateurs) notamment sur le thème de la lutte contre les discriminations. Organisation en 2006 des premières « rencontres pour l’emploi » Les principales limites Faiblesse des outils de pré-qualification, de suivi individuel des parcours Difficulté des échanges d’information entre les partenaires (absence d’outils, réticences des professionnels, méconnaissance de l’expertise de l’autre) Problèmes d’adaptation des aides à la mobilité aux situations d’urgence (dépôt de la caution, rôle pédagogique d’anticipation, exigence du respect du matériel mis à disposition et des règles collectives du dispositif) Les informations sur les dispositifs existants sont complexes, abondantes et de moins en moins lisibles pour les professionnels et les publics concernés. Lutte contre les discriminations 5 employeurs seulement dont 2 associations ont signé la charte de la diversité Faible exemplarité des services publics Les femmes ont souvent des problèmes de garde d’enfants et de mobilité qui réduisent leur possibilité de départ en formation (pénalisation financière) Freins à la reprise du travail et à la possibilité de trouver un emploi. Faible qualification. Déclinaison opérationnelle territoriale des dispositifs Accroître la mobilisation des publics (Ecole de la 2ème chance, aujourd’hui 55 jeunes : un seul d’origine étrangère, minorité visible : 1/3 du public) Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 15 Développer les réseaux d’acteurs par des journées d’information sur les dispositifs d’insertion existants Méconnaissance par les publics concernés de ces dispositifs Les orientations Renforcer la qualification des publics afin de les rendre aptes à la vie professionnelle et à les adapter à l’offre d’emploi grâce : aux formations de base à la mise en place d’outils de pré-qualification à la levée des obstacles à l’emploi, particulièrement dans les domaines du transport et de la santé Renforcer les actions de médiation permettant : La rencontre entre les jeunes des quartiers et les entreprises : forum des métiers… Des suivis individuels du type parrainage Un suivi en amont avec les plus éloignés de l’emploi pour satisfaire aux conditions d’accès à la formation. Les actions d’informations et d’orientations spécifiques à la formation et à l’emploi sur les quartiers. Accompagnement à l’emploi et dans l’emploi (ANPE,PACEREL) Soutenir l’aide à la création d’entreprises Structurer les réseaux d’aide à la création d’entreprises en faisant le lien entre la MEEF et les autres dispositifs, (ateliers de la création…) Favoriser l’implantation des entreprises sur la ZUS Inciter à la création d’emploi et ou d’activités dans la ZUS Accompagner les initiatives des habitants des quartiers prioritaires à la création d’activités et/ou d’emploi Faciliter le maintien de l’activité économique des commerçants concernés par la rénovation urbaine, pendant toute la durée de l’opération. Développer l’économie solidaire et les aides à la personne Poursuivre les actions des Structures d’Insertion par l’Activité Economique et assurer une veille sur leur participation financière Accompagner les structures d’insertion pour parvenir à une meilleure organisation territoriale Définir des lots et qualifier les demandes d’offre et de services (entretien, espaces verts, espaces de transition à aménager…) Développer la formation des publics (métiers du bâtiment…) Favoriser la coordination des dispositifs territoriaux et la déclinaison de la politique publique de l’emploi. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 16 Lutter contre la discrimination Appliquer plus largement la loi en matière de lutte contre les discriminations et concrétiser son application dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Accompagner ceux qui se sentent discriminés pour réduire la victimisation des comportements Lutter contre la discrimination à l’embauche : Organiser la transmission de l’information et la sensibilisation dans ce domaine à l’ensemble des membres des entreprises ; Aider les personnes en recherche d’emploi. Mise en relation des employeurs et des demandeurs d’emploi. Insister sur la dimension « lutte contre les discriminations à l’emploi » et plus particulièrement pour les offres issues de l’ORU. du PRU Sortir Mettre en place une charte de la diversité Développer une stratégie de lutte contre la discrimination et favoriser l’exemplarité des services publics. Inciter l’adhésion des entreprises privées et publiques à la charte de la diversité. Inciter les entreprises à prendre des stagiaires parmi les jeunes en difficulté Prendre en compte les priorités de l’Etat Renforcer les conventions de parrainage avec les jeunes demandeurs d’emploi Développer le réseau de parrainage IAE : Installer une veille pour maintenir le volume offert par les structures sur le territoire. Assurer le suivi des offres proposées par les structures pour apprécier le volume offert sur le territoire et leur pertinence au regard de la typologie des publics concernés. Favoriser l’accompagnement et le conseil. Plan départemental du public IAE ; différence entre l’offre et la typologie des publics. Favoriser la coordination des dispositifs territoriaux et de la déclinaison de la politique de l’emploi Faire connaître le Contrat d’accompagnement à l’emploi(CAE) et le contrat d’avenir (CA) Information aux structures par rapport au taux de prise en charge des publics CAE conclut avec les jeunes des ZUS Aucun niveau d’instruction pour les jeunes des ZUS Mettre en œuvre des indicateurs d’évaluations partagés et pertinents Le croisement des données des différentes observations pourra se faire dans le cadre de la MEEF. Structurer les modalités d’évaluation en vérifiant les hypothèses avancées afin d’objectiver les déterminants et la réalité des situations (ex. : connaître le taux de chômage des étrangers sur la ZUS) et définir les modalités d’action pour résoudre les difficultés constatées. Croiser les données de l’ensemble des opérateurs dans ce domaine (ex. ANPE : enquête spécifique pour avoir le niveau de formation des jeunes et le nombre Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 17 concerné – PACEREL peut fournir des données sur l’origine des publics RMI diplômés, enquêtes du Conseil Général) 4.2 L’HABITAT ET LA RENOVATION URBAINE Les problématiques du territoire Une forte concentration de logements sociaux sur la Ville-Centre et plus particulièrement sur les quartiers de la ZUS 88 % des logements sociaux de l’agglomération châtellerauldaise sont concentrés sur la commune de Châtellerault et, plus particulièrement, sur le territoire de la Zone Urbaine Sensible comprenant les quartiers des Renardières et de la Plaine d’Ozon. Un marché relativement détendu pour les grands logements, une vacance importante, un marché plus tendu pour les pavillons et les logements de plus petite taille, qui traduit une certaine inadéquation de l’offre en forte réduction depuis l’engagement de l’ORU Cette détérioration trouve son prolongement dans une désaffection à l’égard des logements notamment, même si leur état peut être satisfaisant suite aux campagnes de réhabilitation menées depuis le D.S.Q. Le poids important des demandeurs d’emploi, des habitants bénéficiant des minima sociaux, des personnes en situation précaire, ainsi que les difficultés d’une partie de la population à trouver un logement adapté (les jeunes), confirme la nécessité d’adapter l’offre de logements sociaux, et même très sociaux. Le quartier de la plaine d’Ozon représente plus de la moitié du parc social et plus de 60 % de l’offre en immeubles collectifs. Un habitat locatif privé à vocation sociale qui joue un rôle important d’accueil dans le Centre-Ville et le quartier de Châteauneuf, avec souvent des problèmes de vétusté, voire d’insalubrité. Sur ces deux quartiers les causes sont différentes, mais il s’agit bien d’un défaut de mixité urbaine et sociale. Un habitat locatif privé à vocation sociale qui joue un rôle important d'accueil Des quartiers particulièrement concernés Le quartier de la plaine d’Ozon représente plus de la moitié du parc social et plus de 60 % de l’offre en immeubles collectifs Situation 2006 Les principales avancées L’Opération de Rénovation Urbaine sur le quartier des Renardières Les relogements se sont effectués sans encombre grâce à Une importante vacance La mise en œuvre d’une MOUS relogement qui a permis de reloger les familles dans de meilleures conditions Une dynamique importante de participation Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 18 Le lancement d’un Projet de Rénovation Urbaine sur la Plaine d’Ozon La mise en place d’une GUP (Gestion Urbaine de Proximité) , Les effets du Programme Local de l’Habitat (jusqu’en 2006) La mise en place d’un schéma départemental des gens du voyage. Les principales limites Des relogements essentiellement effectués dans le parc existant en raison du décalage avec la construction neuve. La difficulté à faire le lien avec le volet « emploi » en permettant un accès des populations concernées aux emplois créés. L’intégration des aires d’accueils des gens du voyage avec la population de voisinage. La difficulté à mobiliser les propriétaires occupants et les propriétaires bailleurs dans la réhabilitation de leurs patrimoines dans le centre ancien et sur Châteauneuf. Les orientations Accompagner le PRU de la Plaine d’Ozon Modifier l’image négative des quartiers de la plaine d’Ozon et des Renardières en les rendant attractifs Adapter la nouvelle offre d’habitat à la diversité des populations et à leur évolution. Réaliser des logements accessibles aux ménages délogés Maîtrise des loyers et des charges Assurer la mixité urbaine et sociale S’appuyer sur la dynamique participative déjà en cours Enrichir et développer la mise en application de la GUP pour améliorer les modalités de la vie quotidienne et l’implication des habitants Mettre en œuvre la clause sociale d’insertion Accompagner un plan de résorption de l’habitat insalubre (PRI) en centre ancien et sur Châteauneuf En lien avec des opérations ciblées sur le parc social de fait dans l’habitat ancien Permettre l’accroissement et la diversification de l’offre en direction des gens du voyage Accompagner la réalisation des aires d’accueil d’un projet social Inscrire la réalisation de terrains familiaux et d’habitat adapté dans un programme d’ensemble (lien avec le PALD) Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 19 Les objectifs opérationnels Se déclinent autour de plusieurs priorités : La participation des habitants(3) Le PRU doit être l’occasion de mobiliser les habitants du quartier et de les inscrire dans une dynamique participative. Les actions d’accompagnement doivent permettre notamment d’agir sur l’estime de soi des habitants et l’image du quartier perçue par les habitants eux-mêmes et les châtellerauldais. Renforcer l’accueil et l’écoute des habitants par un accompagnement individualisé des familles en grande difficulté (ceux concernés par les démolitions et les autres) à partir de l’équipe MOUS. Renforcer l’équipe MOUS par un référent pour l’accompagnement social. Conforter le fonctionnement partenarial (ville, bailleurs sociaux, institutions) Lien avec l’équipe du Projet Social de Territoire. Organiser l’information au plus près des habitants tout au long de L’Opération de Rénovation Urbaine. Coordonner et diversifier la diffusion des informations auprès des habitants en cohérence avec les bailleurs et les relais sociaux Renforcer la médiation sociale. Développer les actions sociales et culturelles Prolonger la Gestion Urbaine de Proximité : Dans le prolongement de la convention de GUP signée en 2002, un programme d’amélioration pourrait être mis au point par les locataires, notamment au travers de la réflexion conduite sur la résidentialisation des immeubles. Faciliter la parole et l’initiative des habitants dans l’amélioration et l’entretien de leur lieu de vie et de leurs abords. Associer les concierges. Besoin d’un espace de co-décision pour faciliter le rapprochement entre l’intérêt général de la rénovation urbaine et l’accompagnement individuel (budget alloué à un groupe d’habitants pour prendre en compte leurs propositions concrètes dans l’amélioration des conditions de vie quotidienne et la gestion des espaces et des logements). Définir les modalités de concertation et d’initiative pour les habitants. Rendre lisibles les marges de négociation possibles avec les représentants associatifs : la conception de la maison des associations, les déplacements, les aires de jeux, les espaces de transition comme celui derrière l’école Littré (2007 : travailler espace par espace avec les habitants et les acteurs sociaux sur la résidentialisation…) L’insertion Cette préoccupation rejoint la thématique « Emploi et Insertion » du CUCS. Les actions doivent permettre de favoriser l’insertion des populations en difficulté 3 Le financement de ces actions est prévue au titre de la convention signée avec l’ANRU. Les crédits mobilisés au titre du CUCS financeront des actions complémentaires et spécifiques qui pourront être prise en charge dans le cadre du PRU. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 20 dans le monde du travail. Elle rejoint également les thématiques transversales (discriminations, égalité des chances, citoyenneté et participation) sur les questions de l’accès à l’emploi et de la mobilité. Renforcer le lien avec les structures de formation, d’apprentissage. Faciliter la mise en stage en entreprise des jeunes qui le souhaitent (sans discrimination) Constituer des équipes intergénérationnelles et valoriser les compétences. Mise en place de la clause d’insertion : Rédaction du cahier des charges et estimation des volumes et de la nature des emplois recherchés Définition des principes de fonctionnement de la coordination : pour la réponse à des offres d’emploi (MEEF) et pour la réponse des SAIE à des marchés spécifiques ou à des obligations de sous-traitance. Etudier la pertinence de la mise en place d’une régie de quartier L’accompagnement au relogement, aux parcours résidentiels dans une dynamique de promotion sociale. Garantir l’accès à de nouveaux logements aux populations à bas revenus Renforcer l’accompagnement des familles dans leurs changements de conditions locatives. Renforcer la prise en charge des familles à très bas revenus (environ 30 familles). Evaluer le « reste à vivre » (clause de sauvegarde et aides individualisées) Faciliter l’accès au logement pour aider le départ dans la vie des publics jeunes (ADIL). Mener une réflexion d’ensemble sur la situation des 18-25 ans, des personnes âgées, des personnes à mobilité réduite Aider la réinstallation des publics marginalisés, l’affectation d’un premier logement. Mettre en place des indicateurs permettant d’affiner notre perception des difficultés de la population et le suivi des parcours locatifs. Ouvrir d’autres champs en location privée Viser à l’équilibre et à la cohérence de l’offre de logements sur l’ensemble du parc (rééquilibrage périurbain). Le soutien au développement durable Cette préoccupation peut rejoindre les thématiques transversales : le CUCS peut être l’occasion d’entreprendre des actions de revalorisation de l’espace au travers des démarches de développement durable. Commissions énergie pour un habitat propre (Conseil Général) Informations sur le choix des habitations à Haute Qualité Environnementale Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 21 4.3 CITOYENNETE, PREVENTION Les problématiques du territoire Une politique locale performante de prévention et de sécurité dans le cadre du fonctionnement du Contrat d’Agglomération de Prévention de la Délinquance (application de la circulaire interministérielle de 4 décembre 2006). L’application de cette politique sur le territoire de la ZUS vise à améliorer durablement la sécurité dans tous les domaines de la vie quotidienne et à renforcer la responsabilité civique En termes de prévention et de citoyenneté, les problématiques rencontrées se qualifient surtout par des actes délictueux, des comportements déviants, des incivilités et des conflits. Ils ne sont bien souvent que l'expression de problèmes complexes. C'est pourquoi cet axe s'attache à développer des actions dites « transversales » tant elles recoupent les difficultés exprimées dans les autres thématiques : logements, santé, éducation. Tous les territoires sont concernés par cette approche. La seule variante étant bien souvent proportionnelle à la densité de population. Situation 2006 Les principales avancées Des démarches innovantes en termes de sécurité, de prévention et d'apprentissage de la citoyenneté, voient le jour à titre expérimental avant d'être prises en compte par les financements de droit commun. Les acteurs de terrain et institutions se retrouvent dans une analyse partagée et une prise en compte transversale des réalités du territoire ainsi que dans le développement de projets communs et d'actions concrètes. De réelles habitudes de « travailler ensemble » se créent. La ville développe en concertation avec les services de l’Etat (police nationale et gendarmerie) son propre service de prévention et sécurité urbaine dans le but de coordonner les actions et de générer un projet politique global. Le développement de l'AEDSP permet de diversifier les missions (lutte contre l'absentéisme scolaire, correspondants de nuit...) et d'augmenter les temps de présence sur les quartiers. Le développement des chantiers loisirs permet d'impliquer plus fortement les jeunes dans la vie de la cité. Cela les responsabilise sur les moments forts de l’animation de la ville (fête des châtellerauldais, travaux pour la collectivité) et contribue au développement de leur identité citoyenne. Les actions en direction des personnes les plus fragiles se développent sur les thèmes tels que : la valorisation du rôle des femmes, la sensibilisation des jeunes aux risques de l'alcool et des stupéfiants, le soutien à la fonction parentale. Un Conseil d’Agglomération de sécurité et de Prévention de la Délinquance a été mis en place. Il bénéficie d’une coordination technique et permet de développer Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 22 une logique de coproduction tant de la prévention que de la sécurité grâce l’implication de l’ensemble des acteurs concernés. Les principales limites En termes de prévention, l'évaluation des actions et de leurs effets reste difficile. Il est compliqué de relater avec précision l'impact sur les publics et les territoires. La thématique de la citoyenneté est aujourd'hui trop peu prise en compte. Un effort tout particulier devra être effectué en direction des enfants d’âge primaire. Les orientations Mettre en oeuvre un programme d'actions au regard du bilan de celles existantes et d'un diagnostic des territoires. Nous pouvons d'ores et déjà pointer comme principaux thèmes de prévention à poursuivre : La prévention précoce et la prévention de la délinquance juvénile La prévention de la toxicomanie et des conduites addictives La prévention de la déscolarisation : renforcer les interventions au moment du « décrochage » scolaire, en amont de la déscolarisation Le soutien et l'aide aux victimes La médiation sociale Les violences familiales et conjugales Conduire un travail de fond qui devra être mené sur les questions d'incivilités et de violences conjugales. Comment mieux les repérer et apporter des réponses adaptées. Le CUCS devra rester un dispositif permettant l'expérimentation de nouvelles actions afin de s'adapter à l'évolution des phénomènes sociétaux. Sur les thèmes de sécurité et de prévention, le CUCS interviendra en complément du CASPD sur des modalités opérationnelles, par la mise en oeuvre concrète d'orientations politiques. Le développement de la citoyenneté est une thématique qu'il est souhaitable de voir développée et déclinée transversalement dans les projets. Le service civil volontaire contribuera au développement des moyens mis à la disposition des jeunes pour favoriser leur implication et leur intégration dans la société. Il reste important de développer le travail inter-quartiers des partenaires de terrains et de poursuivre la co-production d'idées et de projets concrets. Les actions et partenariats sur le thème de la prévention et de la sécurité routière méritent d'être seront développées afin d'être menées de façon continuelle régulière. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 23 4.4 REUSSITE EDUCATIVE ET EGALITE DES CHANCES Les problématiques du territoire Le tableau de bord de la ZEP REP de 1999 à 2007 inclut les données du Réseau Ambition Réussite et confirme que la ZUS cumule les difficultés identifiées sur l’ensemble des établissements scolaires de la commune : Plus d’élèves issus de catégories sociales défavorisée Déficit important en termes de maîtrise des outils de la langue Primo arrivants Enfants d’origine française qui communiquent très peu dans leur famille Enfants étrangers issus de deux cultures Retards scolaires qui s’accumulent toute la scolarité Absentéisme scolaire Des situations familiales précaires importantes qui fragilisent la fonction parentale Déficit des pratiques culturelles et sportives Difficultés à vivre ensemble Relation garçon-fille Citoyenneté Manque de Références culturelles et de connaissance de leur environnement Situation 2006 Les principales avancées 2001, mise en place d’un PEL comme volet éducatif du Contrat de Ville Il a facilité le lien entre les différents dispositifs relatifs aux projets collectifs (Contrat Enfance, CTL, CLAS…) 2005, mise en place d’un Programme de Réussite Educative sur le territoire de la ZEP REP, permettant un accompagnement individualisé des enfants et des familles les plus en difficulté Équipe pluridisciplinaire sur chaque quartier (Ozon, Renardières, Châteauneuf) Dynamique d’ensemble pour les partenaires en introduisant une approche individuelle, tant au niveau du repérage que du suivi des situations Des actions sur : L’accompagnement à la scolarité La prévention La parentalité La santé La citoyenneté L’environnement La culture et le sport… Les principales limites Des dispositifs insuffisamment structurés et coordonnés : CLAS et PEL Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 24 Des difficultés d’articulation entre le Programme de Réussite Educative et l’ensemble du PEL et des autres dispositifs qui s’y rattachent. Les orientations Actualiser et renforcer la cohérence globale du PEL en favorisant l’articulation de l’ensemble des dispositifs au service de l’application d’une politique en faveur de l’enfance et de la jeunesse sur l’ensemble du territoire. Le CUCS a vocation à assurer l’articulation de l’ensemble des dispositifs éducatifs regroupés au sein du Programme Educatif Local avec les autres politiques partenariales, notamment le CASPD, le PRU et l’Atelier Santé-Ville. Favoriser la mixité des publics Animer les réseaux d’acteurs Structurer les modalités d’évaluation, vérifier les hypothèses avancées en objectivant les déterminants et la réalité des situations Structurer le recueil des données partenariales (données Education Nationale, CAF, Conseil Général, INSEE, CCAS) et l’exploiter autour d’indicateurs pertinents et partagés Diversifier les approches en équilibrant les projets à définir à l’échelle des quartiers et la nécessité d’inciter les populations à partager la vie du reste de la commune Décliner des projets de territoire à l’échelle du quartier afin d’atteindre plus rapidement les objectifs fixés en partenariat de proximité Développer l’accompagnement des parents en valorisant leurs compétences. Favoriser la concrétisation de leurs initiatives. Privilégier la culture, la pratique artistique et sportive comme vecteur de cohésion sociale Développer des axes de coopération et de médiation sociale (école de musique, formation des publics) Maintenir une cohérence d’ensemble par l’articulation des financements de droit commun Soutenir les apprentissages diversifiés de la langue pour l’ensemble des publics en difficulté (primo-arrivant, Français ne possédant pas la langue, gens du voyage…) Poursuivre les projets créateurs du lien social sur l’ensemble du territoire : Théâtre Forum, actions du GEPP… Poursuivre la pratique sportive au service du mieux être social : Intégrer les objectifs du PEL dans les orientations des clubs sportifs Poursuivre la pratique sportive dans les quartiers en diversifiant les expériences au plus près des lieux de vie des jeunes Veiller à la pratique sportive des filles Diversifier l’offre (sports à risques : moto..) Diversifier l’offre en matière de pratique sportive en proposant de nouvelles disciplines susceptibles de favoriser le dialogue et la pédagogie en direction des mineurs sur les « conduites à risques » (ex : moto…) Faire évoluer les représentations du sport et sensibiliser les jeunes et les familles à la pratique de sports collectifs qui favorisent les liens sociaux. Poursuivre les actions de VVV Toussaint et Visa Vacances Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 25 Soutenir et former les bénévoles à l’enseignement et à l’encadrement du sport pour valoriser la mixité et le développement social par la pratique sportive Lutter contre la discrimination Faciliter l’insertion des enfants handicapés et de leur famille sur l’ensemble de la scolarité et des équipements de loisirs. 4.5 SANTE Les problématiques de territoire Prise en compte des données de l’atlas social et des observations relevées par les institutions régionales impliquées dans le domaine de la santé : Les indicateurs en matière de prévention à la santé et d’accès aux soins traduisent un déficit important sur le territoire châtellerauldais, qui tend à s’accentuer Ces hypothèses devront être objectivées au niveau local par un repérage plus systématique et coordonné Difficultés d’accès à la prévention et aux soins : Déficience de l’éducation à la santé (obésité, écart dans les représentations culturelles sur la santé) Insuffisance de formation dans ce domaine pour les professionnels du social Discrimination dans l’accueil des personnes très précaires (CMU) Inadéquation des moyens face aux besoins dans le secteur de la pédopsychiatrie (suicide des jeunes) Dynamisme des acteurs locaux, diversité des actions de prévention menées auprès des jeunes et des familles Situation 2006 Les principales avancées Des actions de prévention-santé et d’accès aux soins menées par des structures très variées Les équipements de quartier et l’équipe de prévention de l’ADSEA : particulièrement auprès des jeunes (image de soi, conduites addictives, sexualité, suicides, contraception, accès aux droits, nutrition, conduites à risque, hygiène…) et des familles (représentations, accompagnement social et accès aux droits, formation et information, espaces de paroles, lutte contre les discriminations…) Le CCAS, le CHRS, l’épicerie sociale : santé globale, nutrition et jardin, cuisine, santé mentale ADAPGV : risques liés à l’habitat en caravane, formations aux premiers secours GEPP : Forum santé, image de soi, en direction des collégiens, des lycéens, des familles et des professionnels. Les services de la ville et de la CAPC, en partenariat avec les acteurs de terrain (semaine sécurité routière, latex conso…) Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 26 Collèges : nombreuses actions en lien avec l’ensemble des établissements scolaires Pôle santé social (CCAS /médecins du monde/croix-Rouge) Une volonté forte de s’inscrire en cohérence avec le PRST (Plan Régional de Santé Publique) Bien grandir Bien vivre au travail Bien vieillir Bien vivre au quotidien Les principales limites Une coordination insuffisante Une trop faible représentation de la ville de Châtellerault dans les instances régionales et départementales Une faible lisibilité des problèmes d’accès aux soins (personnes isolées n’ayant aucun suivi) Un repérage insuffisant des acteurs et des situations des jeunes, des familles, des personnes isolées… Les orientations Mettre en place un Atelier Santé Ville Animer le réseau Recruter un coordinateur(trice) Etablir un état des lieux des problématiques correspondantes à la mise en place d’un ASV Repérer les acteurs et les situations Echanger et diffuser les informations Mobiliser les moyens nécessaires à la prévention et à l’amélioration de l’accès aux soins Offrir un lieu d’accueil, d’écoute, de coordination, des formations, d’informations pour les professionnels Élargir la composition et le fonctionnement du réseau d’acteurs Assurer l’articulation avec le PRSP et les autres dispositifs relatifs à la santé Déterminer les indicateurs et la méthodologie d’évaluation avec l’aide du CRES et des partenaires locaux L’Atelier Santé-ville pourra faire l’objet d’un avenant au présent contrat Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 27 5 5.1 PARTENARIAT ET MISE EN ŒUVRE LES ENGAGEMENTS DES PARTENAIRES L’Etat Un nouveau cadre contractuel de la politique de la ville a été défini en faveur des quartiers en difficulté, reconnus comme prioritaires. La circulaire du 24 mai 2006 fixe le cadre de cette nouvelle forme de contractualisation dénommée Contrats Urbains de Cohésion Sociale (CUCS) d’une durée de trois ans reconductibles (2007/2012). L’Etat s’engage pour la mise en œuvre d’un programme d’actions pluriannuel défini par ce dispositif qui se décline à travers des champs d’intervention (thématiques) sur les quartiers prioritaires, avec des objectifs précis, lisibles et directement évaluables grâce à des indicateurs déterminés préalablement par action, précisant les engagements de chacun des partenaires dans le cadre de leur politique de droit commun et des moyens spécifiques dédiés aux quartiers prioritaires. L’Etat s’engage à l’amélioration de la vie quotidienne et la promotion de l’égalité des chances des habitants et une meilleure intégration des quartiers d’Ozon et Les Renardières (ZUS) dans la ville et l’agglomération de Châtellerault. L’Etat veillera à la mise en cohérence des dispositifs existant sur le territoire concerné et concourant aux objectifs prioritaires fixés, notamment au regard du Projet de Rénovation Urbaine (ANRU) de la Plaine d’Ozon. Le Conseil Régional La Région s’engage, dans le cadre de ses compétences et de ses priorités, dans l’accompagnement des habitants des quartiers. Pour la Région, l’objectif est de répondre directement aux aspirations de mieux vivre des habitants, sans pour autant les stigmatiser par le lieu de leur domicile. Quatre champs ont été repérés pour l’action régionale : Améliorer la qualité de vie dans les quartiers au travers du renouvellement urbain. Les priorités régionales qui seront plus particulièrement développées dans le cadre des Opérations de Renouvellement Urbain sont les suivantes : La maîtrise du foncier pour la réalisation de logements sociaux, les technologies de l’information et de la formation, l’environnement, la santé et la prise en compte des personnes en situation de handicap. Lutter contre les discriminations et favoriser l’emploi. Dans ce domaine, l’effet levier régional s’effectue dans trois secteurs : la création d’emplois au travers du dispositif des emplois tremplin, l’implantation d’activités économiques dans les quartiers, faciliter pour tous l’accès à l’emploi (aide à la mobilité, déploiement des services régionaux dans les maisons de l’emploi) Développer l’accès à la formation. Des actions ciblées sont engagées auprès des publics pour appliquer dans ces quartiers le droit individuel à la formation : sur l’enseignement supérieur, sur l’apprentissage, dans l’accompagnement des parcours d’insertion professionnels (école de la 2ème chance, chèque Service Femmes, sur les lycées). Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 28 Promouvoir le soutien scolaire et des parents ainsi que l’accès à la culture et au sport. Plusieurs actions ont été menées à Châtellerault dans le contrat 2004-2006 : Absentéisme scolaire, groupe de paroles de parents… L’égalité d’accès à la culture et aux pratiques sportives constitue un enjeu majeur pour les habitants des quartiers, souvent éloignés des lieux de diffusion classiques. L’égalité des chances repose également sur la prise en compte du bien être de soi. Le Conseil Général Au titre de ses compétences et, notamment, en cohérence avec le Contrat de développement engagé sur le châtellerauldais, le Conseil Général participera au projet urbain de cohésion sociale. Dans le cadre du CUCS, il est engagé dans l’Opération de Renouvellement Urbain sur les secteurs des Renardières et d’Ozon et contribuera à la réalisation de son volet social. La CAF Contribuer à la mise en œuvre de projets de développement social et urbain en faveur des habitants de territoires prioritaires est un des enjeux des missions des Caisses d’Allocations Familiales. Dans le cadre du CUCS de Châtellerault, la CAF de la Vienne a défini les domaines dans lesquels pourrait se situer sa participation : l’habitat et le cadre de vie l’insertion la réussite éducative la citoyenneté et la prévention de la délinquance Ces engagements de la Caisse d’Allocations Familiales pourront se décliner par nos professionnels impliqués dans la mise en œuvre des projets. Ils pourront également prendre la forme, après étude des projets, de soutien financier à des porteurs de projets : prestations de service, subventions ou prêts. Plus généralement, dans le cadre de ses engagements auprès de la Municipalité de Châtellerault, de l’Etat et de ses principaux partenaires, la Caisse d’Allocations Familiales souhaite que plusieurs principes d’actions puissent être retenus : Rechercher une cohérence institutionnelle et une mobilisation des acteurs du partenariat dans la construction des actions Privilégier la mixité sociale sur les actions engagées et favoriser l’intégration et la lutte contre les discriminations Favoriser une démarche d’évaluation des projets, d’observation des territoires ciblés afin de construire des politiques plus adaptées. 5.2 LE PILOTAGE ET L’ORGANISATION Au titre de sa compétence territoriale globale sur les quartiers définis comme prioritaires ainsi qu’au titre de sa maîtrise d’ouvrage de l’Opération de Rénovation Urbaine, la Ville de Châtellerault souhaite conduire la maîtrise d’ouvrage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 29 La Communauté d’Agglomération interviendra dans le projet de cohésion sociale avec ses thématiques, au titre de l’insertion économique et sociale, des dispositifs locaux de prévention de la délinquance, de l’habitat, du développement économique… Le pilotage du Contrat Urbain de Cohésion Sociale doit permettre d’assurer : La cohérence des dispositifs dans l’ensemble des domaines que couvre le contrat : l’Education, l’Emploi, la Prévention, la santé et l’Habitat. Une lisibilité des processus de décision en identifiant les niveaux politique et technique Une association étroite des différents partenaires au pilotage du dispositif Une participation de l’ensemble des acteurs au dispositif et au processus de décision La mutualisation des expériences, un partage des ressources, une mise en réseau et une formation des acteurs Le Comité de Pilotage Le Comité de Pilotage est composé des décideurs et financeurs : le Sous-Préfet, le Maire de Châtellerault, Président de la Communauté d’agglomération du Pays Châtellerauldais, le premier adjoint au maire de Châtellerault en charge de la Politique de la Ville, les représentants de l’ACSE, du Conseil Général, du Conseil Régional, de la CAF, des bailleurs sociaux. Il est en charge des orientations stratégiques et est garant de la cohérence d’ensemble du projet. Il assure plus particulièrement : Un rôle d’impulsion : c’est lui qui profile les grandes orientations du projet (objectifs généraux) et qui fait valoir ses attentes en termes de résultats (objectifs opérationnels) Un rôle de décision : c’est lui qui prend les décisions importantes, qui valide la méthode générale d’accompagnement du projet ainsi que le programme d’actions. Il engage par conséquent les moyens nécessaires à l’accompagnement technique du projet d’ensemble Un rôle d’ambassadeur au sein de chacune des institutions concernées : ses membres, qui appartiennent tous à des institutions différentes, ont également pour mission de faire partager en interne les préoccupations qui traversent le projet CUCS de façon à pouvoir ainsi mobiliser au mieux le droit commun dans la dynamique du projet Un rôle d’ajustement des orientations : pour construire son propre jugement sur la démarche mise en œuvre et ainsi pouvoir au mieux ajuster le projet local, il prendra appui sur les éléments d’évaluation produits. Le groupe de pilotage se réunit au moins deux fois dans l’année sur la base d’un travail préparatoire réalisé par le Comité Technique : Une première fois sur le partage des orientations, de la méthode d’accompagnement du projet et la validation du programme d’actions Une deuxième fois sur l’évaluation stratégique du projet Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 30 Le Comité technique Le Comité technique est composé des référents thématiques et des référents de chacun des signataires du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Il est animé par le chef de projet. Il associera le chef de projet du PRU de la plaine d’Ozon. Il se réunit régulièrement, au rythme d’une fois par trimestre. Sa mission peut se résumer à trois rôles essentiels : Un rôle d’interface institutionnel : ses membres, qui appartiennent à des institutions différentes, ont pour mission en effet de faire partager en interne à leur propre institution les préoccupations techniques qui traversent le projet CUCS de façon à pouvoir ainsi mobiliser au mieux le droit commun dans la dynamique du projet. Un rôle d’aide à la décision : le comité technique est en charge d’accompagner et aider techniquement, par sa réflexion et sa production, le Comité de Pilotage à prendre un certain nombre de décisions importantes relatives au projet Un rôle de garant des thématiques transversales : le Comité Technique aura aussi comme mission de garantir la prise en compte à l’échelle du projet d’ensemble (tant au niveau décisionnel du Comité de Pilotage qu’au niveau plus opérationnel des « groupes projets ») cette préoccupation permanente des thématiques transversales (Jeunesse, isolement social, implication citoyenne, discrimination). L’ingénierie Elle est assurée par une équipe projet composée des responsables de l’animation du projet global et des référents thématiques. Cette équipe est en charge d’animer l’ensemble du projet CUCS dans toutes ses dimensions et a pour mission particulière : De préparer le programme d’actions par un échange préalable avec les opérateurs potentiels, de construire le cahier des charges des appels à projets, de recueillir les offres et de les valider techniquement (instruction), de présenter le programme, ses atouts et limites au regard du projet politique afin d’identifier ce qui pourrait faire débat ou non en termes de validation au sein du Comité de pilotage. De contribuer à faciliter les démarches des « groupes projets » dans leur organisation et leur réflexion propre (logistique, conseil et mobilisation de ressources spécifiques pouvant les aider à construire et formaliser une démarche collective et opérationnelle). De préparer et animer le moment d’un échange annuel privilégié entre institutions, services, associations et opérateurs autour du projet de CUCS dans le cadre d’un séminaire regroupant l’ensemble des acteurs concernés. D’assurer le fonctionnement d’un pôle ressources : observation, information, communication, capitalisation, formation. Les groupes de projet Ces groupes projet ont pour rôle la mise en œuvre des actions, leur mise en cohérence et leur évaluation. Ils sont force de proposition quant aux actions à réorienter, à créer. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 31 Ils permettent d’associer à la réflexion l’ensemble des acteurs, représentants des institutions et opérateurs associatifs. Ils sont mis en place : dans le cadre des dispositifs existants sur les thèmes de l’Emploi et du développement économique (MEF), de la prévention de la délinquance (CISPD), de l’habitat et du cadre de vie (PRU et PLH) et de l’éducation (PEL) et de la santé (ASV). de façon spécifique sur les thématiques transversales. Le séminaire d’acteurs L’organisation d’un séminaire d’une journée permettra à tous les partenaires et opérateurs (institutions, professionnels, associations, habitants) de se rencontrer et d’échanger sur les avancées du projet et les résultats en termes d’évaluation. Il pourra se donner un thème particulier chaque année en fonction des enjeux d’actualité. Cet événement sera organisé dans le but de : Faire partager le sens du projet et ses attendus opérationnels Donner à voir les éléments de contexte et une analyse des données d’observation quantitative Présenter les actions et tirer les enseignements d’une possible capitalisation des pratiques et interventions dans les différents champs thématiques Mettre en débat la mesure des résultats en termes d’évaluation du projet local Proposer, sur la base des enseignements tirés de cette rencontre générale des acteurs, une conclusion qui intègre les apports du séminaire, soit en termes de poursuite de l’action, de renforcement des moyens mobilisés ou encore de réorientation du projet local. Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 32 Le Préfet de la Région Poitou- Charentes, Le Maire de Châtellerault, Préfet de la Vienne, Délégué départemental de l’ACSé Bernard NIQUET Joël TONDUSSON Le Président du Conseil Régional, Le Président du Conseil Général, Le Président de la CAF, Le vice-Président de la CAPC , Ville de Châtellerault – Projet de Contrat Urbain de Cohésion Sociale 33