DEJEUNER A CHABEUIL
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DEJEUNER A CHABEUIL
DEJEUNER A CHABEUIL La caillette ! La caillette ?? Ah oui, la caillette, ce produit typique que l’on trouve du côté de Valence, plus précisément à Chabeuil. Délicieux d’ailleurs, à condition de ne pas en abuser, un peu comme le rallye qui en porte le nom, dont les spéciales peuvent donner des indigestions à ceux qui veulent tout avaler. Le samedi matin, tout commence bien pourtant. Michel, motivé par ce mot mythique, a refait le dentier de sa boite de vitesse, afin que la petite bleue se sente d’attaque pour la mordre à pleine dent cette fameuse caillette. Et pourtant, il va falloir se battre pour gagner sa pitance, les Porches et autres Alpines 1800 étant bien décidé à s’octroyer la part du lion. La première spéciale, Barcelonne, aimable mise en bouche, légèrement acidulée avec sa bosse en dévers, ses chicanes à débit variable et sa double épingle si prisée des spectateurs, n’est là que pour aiguiser quelques appétits féroces. Rien à voir bien sur avec Combovin, premier plat consistant de l’après midi. Chabanon, le Gargantua méridional, s’y casse d’ailleurs les dents à l’entame d’un gauche 110. Sans doute qu’une cuisine plus légère, à l’huile d’olive ... Pour la chère et tendre madame Pauget, c’est plutôt l’estomac qui, lui, est un peu trop tendre. Pour le souper, pardon, le deuxième tour, Barcelonne se révèle piégeuse à souhait, avec encore plus de bosses, comme pour mieux l’assaisonner. C’est vrai, de jour elle parait un peu fade, la nuit, elle est beaucoup plus épicée. Enfin, comme pour un repas de fête, Combovin se dresse en plat de résistance. L’escalade des contreforts du Vercors ? Les berlinettes s’y jettent comme des morts de faim et n’en font qu’une bouchée ! La longue traversée du plateau ? Nos petits moteurs manquent déjà sérieusement d’appétit. Heureusement, voilà le trou normand. Car c’est par une chute de huit kilomètres dans la nuit que s’achève cette spéciale, apte à revigorer les équipages costauds mais aussi à saouler les plus timides. Comme un bon calva, quoi ! Une chose étrange tout de même en rentrant au parc fermé, il semble que seul deux autos soient équipées de phares jaunes, une qui refuse d’ailleurs obstinément de fermer les yeux et l’autre qui revient avec une patte toute endolorie. Allez, vite au dodo pour un repos mérité. Pas si vite quand même Raymond, tu as semé tout le monde pour rentrer au gîte ! Dimanche matin, il fait un temps relativement clément à Chabeuil, même si le Vercors est bouché. Barcelonne, toujours avec ses bosses, permet au petit déjeuner de bien se caler au fond de l’estomac, avec quelques portions de route déjà délicates à négocier. Si le temps est bouché dans la vallée, dès les premiers raidillons, la pluie, invitée surprise, s’abat sur le rallye. Et là haut sur le plateau, Bassaler et Pilloux se font piéger par une route aussi glissante qu’une tartine chaude et bien beurrée. Grimaud abandonne lui aussi. Gueule de bois des lendemains de fête, c’est la Bérézina dans le VH ! Dès lors, pour le dernier tour, les carottes étant cuites, chaque équipage s’ingénie à ne pas passer son véhicule au presse purée et à ramener une auto en bon état et à bon port. Cette fois ci, les deux berlinettes sont à l’arrivée, 6ème et 8ème, pas si mal vu la concurrence, loin bien sur de la Porche à Burnichon le vainqueur. A propos Guy, nous on a les coupes, tu n’aurais pas le champagne ? Ah non, ce n’est pas équitable ! Bon d’accord, on t’offre en plus une part de tartiflette… JOEL