Les hivers de Roch Voisine

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Les hivers de Roch Voisine (16/12/2004)
On ressort son album de Noël,
avec, en bonus, un DVD inédit. Il
était à Bruxelles mardi et il nous
en a parlé
BRUXELLES Définitivement non, Roch
Voisine n'est pas un chanteur
québécois. Il est originaire de
Saint-Basile, une petite ville du
Nouveau-Brunswick, un autre Etat du
Canada, francophone à 40%
(«exactement comme en Belgique»,
précise-t-il toujours lorsqu'il en parle).
Précisément, en cette période de
fêtes, la maison de disques ressort
© Demoulin
l'album Les Noëls de Roch Voisine,
enregistré en 2002, mais, avec, en prime, un DVD inédit qui devrait ravir
les fans du chanteur. Extraits de petits films familiaux à l'appui, Roch
Voisine y parle des Noëls de son enfance. Il y présente cette ville de
Saint-Basile. Il évoque ses souvenirs en compagnie de Dorina Voisine, cette
grand-mère qui l'a élevé jusqu'à ses 10 ans. Il retrouve aussi l'église où, à
7 ans, il chantait dans la chorale et où, pour une messe de minuit, on
l'invita à chanter en solo Il est né le divin enfant. Grand-père était présent
avec un enregistreur et la chanson et cette voix de petit garçon se trouvent
sur le DVD. Et puis, l'hiver canadien commence tôt. En décembre, à
Saint-Basile, tout est gelé. Les enfants pratiquent le hockey sur glace qui
fut une passion de Roch Voisine: «A l'époque où je jouais pour l'Université
d'Ottawa, j'ai fait avec l'équipe mes premières tournées en Europe, cinq ou
six ans avant d'y revenir comme chanteur.»
Mardi après midi, avant de mettre au point les derniers détails pour son
spectacle du Cirque Royal, Roch Voisine a prolongé, avec nous, ses
souvenirs de Saint-Basile et des Noëls de son enfance: «Tous les gosses, en
Amérique, étaient charmés par les veillées de Noël, par ces traditions et ces
chansons. Je ne dis pas que je rêvais de les chanter sur un album, mais j'ai
toujours su qu'un jour, ça arriverait. Par contre, je ne voulais pas les
reprendre comme tout le monde le fait, avec les clochettes et les paillettes.
Je voulais un disque musicalement plus intéressant. Je pense que nos
arrangements sur White Christmas ou sur la chanson de John Lennon,
Merry Christmas War is over, apportent quelque chose à ces chansons. Je
ne suis pas sûr que, commercialement, c'est le mieux parce que les gens
aiment le côté classique. Mais c'est bien aussi de transformer ce que tout le
monde connaît et de le personnaliser.»
Pour évoquer ce DVD qui accompagne le disque, cela faisait
combien de temps que vous n'aviez plus mis les pieds dans cette
église de Saint-Basile?
«Oh! J'y retourne au moins tous les ans. Ma famille est là-bas.»
Vous pouvez vous y sentir comme quelqu'un de normal?
«Oui et non. Pour moi, il y a deux mondes à Saint-Basile. D'abord, les gens
que je connais depuis toujours et avec qui j'ai gardé le contact. Ils me
regardent avec les mêmes yeux qu'avant mais, quand même, me traitent
comme un privilégié. Et puis, il y a les nouveaux habitants, que je ne
connais pas du tout et qui voient la star.»
Officiellement, vous êtes toujours domicilié là-bas?
«Non. J'ai un appartement à Montréal, mais je vis surtout en
Grande-Bretagne où je peux travailler beaucoup et en toute tranquillité. Et
http://www.dhnet.be/dhculture/article.phtml?id=110765 (1 of 2) [16/12/2004 10:45:16]
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puis, je ne suis pas un gars de la ville. Par exemple, j'adore New York, mais
pas pour plus de deux semaines.»
Vous étiez déjà venu chanter en Belgique en mars. Depuis, il y a eu
un événement important dans votre vie...
«La naissance de mon fils Kilian, le 25 juin. Je m'étais mis en congé
pendant tout l'été parce que je ne voulais pas rater ça. Je peux dire que j'ai
été l'aide de camp du gynéco qui a dû me pousser quelques fois pour
pouvoir travailler. Moi, j'étais émerveillé. C'est la plus belle expérience de
ma vie. Ce n'est pas un cliché de le dire. C'est vraiment vrai.»
Roch Voisine, CD et DVD Les Noëls de Roch Voisine, BMG.w
Propos recueillis par Eddy Przybylski
© La Dernière Heure 2004
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