charges locatives - Cabinet immobilier De Rocquigny
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charges locatives - Cabinet immobilier De Rocquigny
CABINET IMMOBILIER DE ROCQUIGNY Hervé RICHARD & Gilles DRESCH 22 place du vieux marché – ORLEANS 45000 Tél. +33 (0)2 38 53 57 42 Cabinetderocquigny.com CHARGES LOCATIVES Les charges locatives, ou charges récupérables, désignent les dépenses que le propriétaire paie et qu’il peut « répercuter » sur son locataire. Le point sur ces frais. Lorsque le logement est loué vide et qu’il est occupé comme résidence principale du locataire, les charges locatives donnent lieu le plus souvent au paiement de provisions mensuelles qui doivent être régularisées au moins une fois par an. On parle de charges « au réel ». Lorsque le logement est loué meublé, le propriétaire bailleur peut opter pour les charges « au réel » ou « forfaitaires ». Dans ce dernier cas, il fixe un forfait qui ne donne pas droit à une régularisation. Les charges récupérables « au réel » La liste des charges récupérables est fixée limitativement par un décret (n°87-713 du 26 août 1987). Cette liste fixe trois grands types de charges locatives : Les dépenses des employés d’immeuble et des gardiens concierge Les dépenses d'entretien courant et des menues réparations sur les équipements d'usage commun ou les installations individuelles du logement et liées : • au fonctionnement et l’entretien de l’ascenseur et du monte-charge, • à l’eau froide, l’eau chaude et chauffage collectif des locaux privatifs et des parties communes, • au chauffage et à la production d'eau chaude, distribution d'eau dans les parties privatives (exploitation et entretien courant par exemple), • aux produits d’hygiène utilisés pour la copropriété (sacs en plastiques, produits désinfectant, etc.), • aux installations individuelles (dépannage, contrôle de raccordement, etc.), • aux parties communes antérieures au bâtiment, aux espaces extérieurs, et à l'ensemble des bâtiments d'habitation (électricité, entretien de propreté, etc.) Les impositions et redevances, c'est-à-dire à la taxe ou redevance d'enlèvement des ordures ménagères la taxe de balayage. Toutes les charges qui ne sont pas listées par le décret ne sont pas récupérables. On peut citer par exemple les frais de dératisation, les frais d’enlèvement des encombrants, etc. La régularisation des provisions pour charges locatives « au réel » Lorsque le locataire s’acquitte de provisions, au moins une fois par an, le propriétaire doit régulariser les provisions payées par le locataire par rapport aux dépenses réellement acquittées et récupérables. CABINET IMMOBILIER DE ROCQUIGNY Hervé RICHARD & Gilles DRESCH 22 place du vieux marché – ORLEANS 45000 Tél. +33 (0)2 38 53 57 42 Cabinetderocquigny.com Un mois avant cette régularisation, le bailleur communique au locataire le décompte par nature de charges ainsi que, dans les immeubles collectifs, le mode de répartition entre les locataires. Durant un mois à compter de l'envoi de ce décompte, les pièces justificatives sont tenues à la disposition des locataires. Si les provisions pour charges payées par le locataire sont supérieures aux dépenses engagées par le propriétaire, ce dernier devra rembourser le trop-perçu. Mais si le montant de provision pour charges a été inférieur aux charges réellement financées par le propriétaire, ce dernier peut demander au locataire de payer la différence, et ajuster le montant des charges mensuelles ou trimestrielles payées par le locataire pour l’année suivante. Charges et fiscalité du propriétaire En cas de vacance locative, entre deux locataires par exemple, le propriétaire peut retrancher les charges effectivement payées de ses revenus fonciers. Ce que change la loi ALUR La loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (ALUR) comprend une série de dispositions concernant les relations entre le propriétaire et le locataire. Parmi les mesures, la loi prévoit : • la création d’un délai de prescription de trois ans concernant la régularisation tardive des charges. Au-delà de ce délai, un bailleur ne pourra plus demander le paiement des charges impayées, alors qu’avant la loi ALUR ce délai était de cinq ans ; • si le bailleur procède à la régularisation des charges plus d’un an après leur exigibilité, le locataire peut demander un étalement du paiement d’arriérés de charges sur 12 mois ; • à compter du 1er septembre 2015, le bailleur devra transmettre au locataire qui en fait la demande, le récapitulatif des charges du logement par voie dématérialisée ou par voie postale ; • dans les immeubles en copropriété, si le locataire part avant que la régularisation annuelle des charges ait pu avoir lieu, le propriétaire bailleur peut conserver jusqu’à 20% du dépôt de garantie en attendant l’arrêté des comptes de l’immeuble de pouvoir les régulariser. Il devra, le cas échéant, lui rendre la différence entre le montant retenu, et les sommes effectivement payées ; • pour les locations meublées ou les colocations vides les charges locatives peuvent être forfaitisées ou perçues par provisions avec une régularisation.