new generation - CCI Amiens

Transcription

new generation - CCI Amiens
LOI DE FINANCES
TOURISME
LOGISTIQUE
Actualité fiscale :
ce qui change en 2012
Le centenaire
des batailles de la Somme
Avec ce numéro,
le supplément
Immobilier de la CCI
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Numéro 151 - février 2012
WWW.AMIENS-PICARDIE.CCI.FR
DOSSIER
Entrepreneurs
new
generation
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ENTREPRISES
Callweb
s’installe à Amiens
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ENTREPRISES
Omniplast et Zumaplast
alliance gagnante P. 3 
ENTREPRISES
L’Institut de la réussite
coache les entreprises
P. 3 
à distance
© : Comdesimages
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ÉNERGIE
© : RTE
RTE investit
50 millions
ENTREPRISES
Pour sécuriser et garantir l’alimentation
électrique de l’Ouest Amiénois, RTE,
gestionnaire du réseau de transport
d’électricité français, va créer un poste
de transformation 400 000/225 000 volts
d’appui et de secours au poste d’Argœuves, raccordé à la ligne 400 000 volts qui
relie Argœuves à Penly. Le site retenu sera
situé sur la commune de Limeux, au pied
de l’antenne TDF, loin des habitations
et sur une surface de 9 hectares. De là,
une nouvelle ligne va être créée, d’une
distance d’un peu plus de 24 km en souterrain jusqu’au poste suivant.
Noriap joue
les partenariats
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ENTREPRISES
JBG Métafix
réorientation tactique
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ENTREPRISES:Péronne:unenouvellemaisondelapresse
AILLEURS: TGVRhin-Rhône :lesretombéeséconomiques
TENDANCE:LabelorigineFrance:moded’emploi
E-CCI: Dunouveausurwww.amiens-picardie.cci.fr
P.3
P.7
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P.13
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• Dépôt légal à parution.
La vitrine du mois
« Un bel espace
atypique
décoré façon loft »
Thomas Kurtzemann,
Vertigo à Amiens
© : comdesimages
ACTUALITÉS
actualitéséconomiques
ÉNERGIE
RTE investit 50 millions d’euros
>> Devant l’augmentation des besoins en électricité, RTE crée un nouveau poste de transformation dans l’ouest Amiénois, sur la
commune de Limeux.
Autre avantage, il sera possible
de faire évoluer le site sur les
quinze ou vingt ans à venir avec
un deuxième transformateur et
servir de renfort sur Abbeville,
par exemple, avec un réseau de
90 000 volts. Le projet représente un investissement d’environ
50 millions d’euros à la charge
de RTE. « Aujourd’hui, le réseau
électrique de l’Ouest Amiénois est
entièrement dépendant du seul
poste électrique d’Argœuves situé à
proximité d’Amiens. Ce poste est un
carrefour stratégique entre le réseau
national à 400 000 volts et régional
à 225 000 volts. Il permet de répartir
les flux d’électricité vers les postes de
Beauchamps et de Blocaux », explique Stéphanie Duhamel-Gauthier,
directrice de projet. Mais devant la
demande, certes régulière, mais
croissante, en besoins énergétiques, le réseau se fragilisait de plus
en plus. Un phénomène accentué
par la production d’énergie éolienne, car nul besoin de le rappeler,
le département est devenu l’un des
plus grands producteurs d’énergie
éolienne en France. Conséquence,
le réseau local à 90 000 volts est
très fortement sollicité. Nous ne
sommes pas à l’aube d’un black
out dans tout l’Ouest Amiénois,
mais RTE préfère anticiper et se
projeter 20 ans dans l’avenir.
POINT DE VUE
© : Comdesimages
« Revendiquons notre ADN
industriel et logistique »
PHILIPPE DESSAINT
vice-président de la CCI
Amiens-Picardie
« Amiens, manufacture de projets » est l’idée fédératrice issue
de la stratégie de développement
économique élaborée par Amiens
Métropole dans le cadre des États
généraux de l’économie. Parmi les
objectifs et pistes d’action portés
par les décideurs politiques de la
métropole dans cette stratégie,
quatre axes sont fondamentaux.
Tout d’abord, affirmons et revendiquons notre ADN industriel et
logistique. Ce cœur économique
d’Amiens et de sa région est à
protéger et à développer. Une
véritable politique de valorisation
et de développement des parcs
d’activités permettra de conforter
nos acquis industriels et d’enclencher un essor de ces secteurs
d’activités.
Pour réussir, jouons franchement
la carte de la région francilienne
et misons sur ses potentiels et
ses attentes. Pour cela, il est
fondamental de densifier et
d’intensifier notre proximité avec
l’Ile-de-France et Paris au travers
de liaisons routières et ferroviaires fluides, rapides et cadencées.
Soulignons aussi la nécessaire
page 2 - Entreprise 80 - février 2012
mobilisation de tous les acteurs
économiques et politiques. Cette
mobilisation, ressentie lors des
États généraux, doit se poursuivre bien au-delà et se renforcer
pour déboucher sur une véritable
concrétisation des projets. Nous
devons œuvrer tous ensemble
pour la mise en place des actions
proposées. Le développement
économique d’Amiens Métropole
doit trouver sa force dans un élan
collectif et une solidarité autour
des projets.
Autre point déterminant, mettons
toute notre vitalité à faire émerger
un projet structurant pour l’attractivité d’Amiens. Comme les
autres villes, et peut-être même
davantage, Amiens doit rayonner
pour attirer. La combinaison de la
création artistique, de l’innovation
et de la dynamique économique
du quartier de la Gare pourrait
être l’élément fondateur d’un nouveau rayonnement. Ces densités
économique, culturelle et démographique sont les ingrédients
gagnants pour créer un véritable
foyer de rayonnement autour de
la Tour Perret.
Compte tenu des enjeux environnementaux, le choix de la technique souterraine a été retenu.
UN PROJET COMMUN
Dans le cadre du projet Ouest Amiénois, RTE a signé un premier partenariat avec la Chambre d’agriculture
pour une mission d’études déterminant les paramètres et contraintes agricoles afin d’aider RTE à bâtir un
projet de moindre impact. Il s’est également engagé auprès des élus locaux et des acteurs territoriaux à être
à l’écoute de leurs attentes et à s’appuyer sur leurs connaissances et les compétences locales. La prochaine
étape consiste maintenant à déterminer, à l’intérieur du fuseau, un tracé plus précis, en étroite concertation
avec tous les acteurs locaux, élus, services de l’État, représentants agricoles et associatifs. La concertation
se poursuivra en 2012 par l’enquête d’utilité publique. Le début des travaux est prévu en 2013, pour permettre une mise en service des nouveaux ouvrages en 2015.
MARKETING
Callwebs’installeàAmiens
>> Le centre de relation clients a choisi le nouveau quartier Gare - La Vallée :
vingt salariés aujourd’hui et 60 de plus prévus d’ici fin 2012.
Voisine d’Amiens, le L@b’, l’entreprise Callweb a pris ses quartiers dans l’immeuble Terralia,
au 60, rue de la Vallée. Spécialisée
dans le télémarketing, le service
client et le conseil, Callweb se
veut l’alliée de toutes les prouesses pour ses clients. Parmi eux,
Alcatel Lucent, SFR, France
Billet, Charme & Traditions ou
TV5 Monde. « Nous travaillons
sur des opérations à dimension
humaine. Nos clients ont signé
pour des contrats allant jusqu’à
trois ans. Pour Alcatel Lucent,
nous sommes le support client
pour l’installation de fibre optique. Cela demande la mise en
place d’un process technique de
trois mois. De quoi éviter aussi
un turn over important de nos
télévendeurs », explique Yann Le
Breton, dirigeant de Callweb.
Réactivité et proximité
Après 14 années dans le Top 20
des centres d’appels français,
ce dynamique chef d’entreprise
a décidé de fonder Callweb fin
2009, tout d’abord à Paris, puis
à Amiens.
Aujourd’hui une vingtaine de
salariés occupe le premier plateau de 350 m² situé au rez-
© : Cyrille Struy
Besoins réguliers
mais croissants
La nouvelle ligne
permettra de boucler le
réseau, mais surtout
d’offrir un itinéraire bis à
l’électricité et d’éviter
toute coupure
© : RTE
Pour sécuriser et garantir l’alimentation électrique de l’Ouest
Amiénois, RTE, gestionnaire du
réseau de transport d’électricité
français, va créer un poste de
transformation 400 000/225 000
volts d’appui et de secours au poste
d’Argœuves, raccordé à la ligne
400 000 volts qui relie Argœuves à
Penly. Le site retenu sera situé sur
la commune de Limeux, au pied de
l’antenne TDF, loin des habitations
et sur une surface de 9 hectares. De
là, une nouvelle ligne va être créée,
d’une distance d’un peu plus de
24 km en souterrain jusqu’au poste
suivant, celui de Blocaux. Cette
nouvelle ligne de 225 000 volts,
permettra non seulement de boucler le réseau, mais surtout d’offrir
un itinéraire bis à l’électricité et
d’éviter toute coupure.
Yann Le Breton, après 14 années d’expérience, a fondé Callweb fin 2009.
de-chaussée de l’immeuble
Terralia, et d’ici la fin de l’année,
ce sont près de 60 personnes qui
devraient être recrutées. « J’ai
choisi Amiens, car j’y ai travaillé
durant cinq ans avant de créer
ma société. Cette ville est leader
en matière de centre d’appels et
favorise vraiment l’intégration de
nouveaux centres.
De plus, les locaux se prêtent parfaitement à cette activité. » À seulement 32 ans, Yann Le Breton
manage Callweb selon ses princi-
pes fondamentaux : la proximité,
la réactivité, la bonne connaissance et la maîtrise des technologies, le suivi au quotidien des
prestations et des services, tout
en se situant au cœur de tous les
dispositifs que l’entreprise propose à ses partenaires.
Pas étonnant qu’en 2010, Callweb
annonçait un chiffre d’affaires
de 750 000 euros et en 2011, 1,5
million d’euros. En 2012, ses
prévisions sont de 3 millions
d’euros...
REPÈRES DU MOIS
7
%
des PME picardes
sont exportatrices
Source : INSEE Picardie
+2 + 86
%
%
Pour
%
entreprises
des Français, le commerce
est un élément important pour
la vie
de création de sociétés
xxxx
Source : xxxx
locale
et
la
qualité
de
vie.
industrielles en France en 2011
Source : INSEE
Source : ACFCI-Opinionway
PARTENARIAT
Omniplast et Zumaplast :
Une alliance gagnante
>>Le partenariat engagé depuis un an entre deux sociétés albertines,
spécialistes du PVC, s’avère gagnant : les activités se développent,
au profit des deux entreprises.
Nicolas Grammond, directeur
général d’Omniplast
produits. À ce jour, Omniplast
fabrique des profilés PVC destinés à 70 % à la construction : gouttières, sous-face, bardages… Ses
clients sont principalement des
opérateurs majeurs du bâtiment et
des entreprises artisanales importantes.
Un savoir-faire reconnu
Omniplast réalise aussi des profils
à façon pour la SNCF, des fabricants de meubles, des profils pour
les compteurs d’eau, etc. Installée
à Albert depuis les années 60, l’entreprise mise sur un savoir-faire
industriel reconnu et, depuis un
an, sur son alliance commerciale
gagnante avec Zumaplast.
■ Omniplast
Tél. 03 22 74 45 70
Zumaplast
Tél. 03 22 74 42 00
COMMERCE
UnenouvelleMaisondelapresse
àPéronne
>> Après cinq mois de carence, les habitants ont enfin pu reprendre leurs
habitudes auprès de l’accueillante Maison de la presse de Péronne.
Renaud Andlauer ! Clotilde est
connue dans la ville pour sa boutique Art Floral, face à la mairie.
Quatre mois après la fermeture
de la Maison de la presse et un
mois après avoir pris possession
de nouveaux locaux (l’ancien
magasin de cadeaux, voisin de
© : Comdesimages
La fermeture définitive de l’ancienne Maison de la presse en
juin 2011 résonnait comme la
perte d’un symbole : la crise, la
fin du papier au profit du numérique, la disparition du commerce de proximité… C’était sans
compter sur Clotilde Devin et
la mairie), les deux commerçants
ouvrent le 14 novembre avec
deux salariés.
Des services de proximité
Entre temps, il a fallu monter le
projet, convaincre les partenaires
et réaménager le magasin et sa
devanture. Leur volonté : « Offrir
aux Péronnais un commerce de
services autour d’un espace presse,
d’une librairie, d’une papeterie,
de cadeaux, etc. » Une offre qui
s’adapte aux besoins et s’enrichit
régulièrement. Consommables
de bureau, photocopies, reliures,
cartes téléphoniques… La politique de la maison est « de toujours
apporter une solution au client ».
Les Péronnais sont ravis. Chaque
jour, dès l’ouverture, les premiers
clients attendent une baguette
sous le bras, ils viennent acheter
le journal avant de rentrer prendre leur petit déjeuner.
■ Maison de la presse
Espace presse, librairie, papeterie, cadeaux... La nouvelle Maison de la presse se révèle
un véritable commerce de proximité et de services.
4, place Louis-Daudré
à Péronne
Tél. 03 22 84 34 98
Conception, fabrication, distribution franco-française pour les professionnels du bâtiment, tel
est le projet conjoint de Nicolas Grammond et Mario Zuliani.
ACCOMPAGNEMENT
Laréussiteàportée…
decoaching
>> L’Institut de la réussite et son coaching managérial à
distance ont trouvé leur place au sein d’Amiens, le L@b’.
Un clic, un coup de fil et c’est
parti… L’Institut de la réussite
agit pour le développement du
potentiel humain. « Notre activité
est au cœur des concepts innovants
de service à la personne », explique
Laurence Petit-Dessaint, la dirigeante, originaire du département.
L’Institut de la réussite propose des
produits classiques de coaching ou
formation et permet aux entreprises ou à leurs salariés de choisir un
coach sur le site web avant de le
contacter par téléphone. « Internet
et le téléphone démocratisent le
coaching par leur simplicité et
leur rapidité. Les entreprises peuvent disposer d’un abonnement ou
payer à chaque appel. Ce service
peut être complémentaire de nos
produits classiques ou un produit
unique. Il permet de donner une
réponse immédiate à des questions
urgentes. »
Développer le potentiel
humain
C’est une méthode souple : pas de
déplacement, de rendez-vous, libre
choix du coach, compte rendu des
minutes consommées... L’Institut
de la réussite définit aussi, de
manière anonyme, une tendance « émotionnelle », un ressenti
général des salariés au sein de leur
entreprise, véritable indicateur et
outil de mise en mouvement et
de développement du potentiel
© : DR
Ce partenariat nous
permet de travailler sur
notre cœur de métier et
de gagner en efficacité
tre entre nos patrons respectifs qui
a fait naître l’idée d’un partenariat
qui permet à nos deux entreprises
de travailler sur leur cœur de métier
et de gagner en efficacité, raconte
Nicolas Grammond, directeur
général d’Omniplast. Zumaplast
distribue exclusivement nos produits sur le territoire français. La
société conçoit également de nouveaux profils, nous commande des
outillages et nous sous-traite la
fabrication. » Un cercle vertueux
en quelque sorte qui permet aux
deux sociétés d’Albert de réduire
les effets néfastes de la crise.
La connaissance plus fine du
marché permet à Omniplast
d’améliorer son offre et d’envisager
sereinement son développement.
Pour les deux entreprises, les bénéfices de cette coopération sont évidents : des ventes en hausse, une
augmentation du chiffre d’affaires
et la création de deux nouveaux
© : Cyrille Struy
Le fabricant fabrique et le vendeur
vend. L’équation est simplissime
et elle porte ses fruits. En confiant
à Zumaplast le soin de commercialiser sa production de profilés
en PVC pour l’avant-toit et le bardage, Omniplast se concentre sur
l’amélioration et l’enrichissement
de sa gamme.
« Notre service commercial n’était
plus en adéquation avec les attentes
du marché. Zumaplast, négociant
de produits en PVC, était alors un de
nos concurrents. C’est une rencon-
Laurence Petit-Dessaint.
humain. Un concept que l’entreprise compte bien développer en
recrutant plus de coaches, permettant ainsi « de couvrir l’ensemble
du territoire français et tous les créneaux horaires » tout en renforçant
sa proximité avec les entreprises
par des antennes régionales.
■ www.jecontactuncoach.com
février 2012 - Entreprise 80 - page 3
entreprises
DÉVELOPPEMENT
BRÈVE
Noriap
soigne ses partenariats
■ L’IMAGE DU COMMERCE AUPRÈS DES FRANÇAIS
Indéniablement, les commerçants sont appréciés des Français. De fait,
ils sont 77 % à déclarer avoir une bonne opinion des commerçants. On
observe tout de même que ce sont les « catégories socio-professionnelles moins » qui ont la meilleure opinion (84 %). Ils sont près de 62 % à
considérer que le qualificatif « moderne » s’applique bien au commerce.
Les 18-24 ans se montrent les plus sévères (55 %). L’aspect relationnel
est largement satisfaisant : l’accueil et la disponibilité sont appréciés
par 73 % et 72 % des Français. En revanche, le prix des produits ou des
services est le point le plus insatisfaisant pour les sondés (48 %). Enfin,
lorsque des animations sont proposées dans leur quartier, 70 % des
Français déclarent que cela leur plait et attire leur attention ; et 60 %
estiment que cela les incite à rentrer davantage dans les magasins.
>> Dans le cadre du plan stratégique « Ambition 2015 » adopté un an plus tôt, le
groupe Noriap a négocié six partenariats en 2011. Si certains seront rapidement
opérationnels, d’autres engagent la coopérative à plus long terme.
Sondage ACFCI /OpinionWay – janvier 2012
STRATÉGIE
JBGMétafix
réorientationtactique
© : Comdesimages
>> Pour rester compétitive dans le secteur très
concurrentiel des composants électroniques,
JBG Métafix a pris la décision de réorienter sa
production et de miser sur le service au client.
Pour le président du Conseil d’administration de Noriap, Jean-François Gaffet, le développement de partenariats est un axe important
du plan « Ambitions 2015 ».
© : Noriap
L’analyse satellitaire des cultures est une
des pistes innovantes à explorer pour maximiser la performance économique.
développement de partenariats est
un axe important du plan stratégique « Ambitions 2015 ». « Chaque
fois que nous pourrons travailler
avec un partenaire pour faire baisser les coûts, nous le ferons. »
Additionner pour gagner
Six partenariats ont déjà vu le jour
l’année passée, avec une déclinaison par métier. Dans la filière bio,
Noriap a dédié un silo pour la
collecte et le stockage de céréales
à Flixecourt, en partenariat avec
l’Union des coopératives Bio en
céréales (UCBC). Le groupe a également mené une réflexion avec
Agralys Distribution (Axéréal) sur
le métier de la distribution auprès
des collectivités et entreprises d’espaces verts avec la volonté d’unir
les compétences pour augmenter
la productivité. Un projet qui a
vu le jour au 1er janvier 2012 avec
la création de la société Cobalys.
Dans son volet « fourniture d’aliments pour l’élevage », Noriap
s’est rapprochée de la coopérative laitière SODIAAL Nord en
créant YSEO, afin de rationaliser
les interventions au profit des éleveurs de la région. Autre appui aux
agriculteurs, le réseau de signal
2012 sera consacrée à la
mise en œuvre et à la
réalisation concrète de
nos partenariats
Jean-François Gaffet, président
du Conseil d’administration de
Noriap
GPS Precisio offre un guidage de
précision sur une parcelle. Un
projet d’union de commercialisation de céréales avec Cap Seine a
fait l’objet d’une discussion et d’un
partenariat en cours de finalisation, qui devrait être opérationnel
dès la prochaine campagne. Enfin,
Noriap est partie prenante du futur
Canal Seine Nord. En partenariat
avec des coopératives régionales
Senalia, le projet Noriap vise à
conforter et développer ce site en
ouvrant de nouvelles perspectives de débouchés sur l’Europe du
Nord.
■ Groupe Noriap à Boves
Tél. 03 22 50 44 44
www.noriap.com
INVESTISSEMENTS ET NOUVELLES TECHNOLOGIES
Une prolongation de ces investissements sur les quinze années à venir est prévue par Noriap afin d’accompagner les agriculteurs dans des démarches innovantes. La coopérative consacrera par exemple 70 millions
d’euros à la modernisation des silos de stockage, afin qu’ils répondent aux nouvelles normes et aux besoins
des adhérents. Outre la performance économique, le plan Ambition 2015 prévoit d’autres axes de travail,
dont celui de l’innovation avec pour objectif de développer « les cultures pilotées par des outils d’aides à la
décision ». Ainsi, Noriap met à profit les nouvelles technologies pour proposer à ses adhérents une analyse
satellitaire de leurs cultures. Le programme Samsat Farmstar vient en appui pour suivre le besoin nutritionnel
des plantes et adapter l’emploi d’intrants au besoin réel de la culture. En intervenant mieux, l’agriculteur réalise une économie de produits et d’argent et ménage l’environnement. Cet appui technique vient en complément de l’aide et du conseil apportés par les techniciens de Noriap. La formation continue du personnel est
donc elle aussi un axe de travail essentiel pour l’aboutissement du plan Ambition 2015.
© : Comdesimages
Noriap est une coopérative régionale et agricole solide, dédiée à
la création de valeur pour ses
adhérents. Elle intervient dans la
collecte et la vente de céréales,
et dans la fourniture de produits
nécessaires à l’exploitation et l’alimentation animale. « Cette année,
nous poursuivrons dans cette voie
en développant et adaptant notre
outil. 2012 sera consacrée à la mise
en œuvre et à la réalisation concrète
de nos partenariats », déclarait le
président du Conseil d’administration Jean-François Gaffet lors
de l’assemblée générale 2011. Ce
Pour Mathias Dray, une bonne productivité et une réponse personnalisée à la demande du
client sont les secrets de la compétitivité.
La crise a frappé l’activité de plein
fouet mais le directeur général de
JBG Métafix, Mathias Dray, a la
volonté de réagir. « 2008 et 2009 ont
été des années terribles, n’hésite-t-il
pas à dire, nous avons enregistré
une perte de chiffres d’affaires de
40 %. En 2010-2011, nous avons
un peu remonté, avec une hausse
de 6 % mais nous sommes bien
en dessous de ce que nous faisions
avant. Certains clients ont disparu,
d’autres ont délocalisé. » Avec pour
conséquence directe et immédiate
le report du projet de rachat d’une
entreprise basée en région parisienne dont l’activité s’avère être
complémentaire.
dant ainsi à son père qui, préciset-il, « avait fait toute sa carrière au
sein de l’entreprise ». Le challenge
du nouveau dirigeant : trouver
de nouveaux débouchés face au
marché du mica qui s’effondre
(matière première des composants
depuis la création de l’entreprise
en 1936). En 2000, Métafix est donc
devenu JBG Métafix avec le rachat
de la société JBG et l’activité a été
réorientée vers la production de
composants électroniques passifs. Une décision stratégique qui
a permis à l’entreprise de perdurer et d’expédier ses composants
à une clientèle répartie dans toute
la France.
Un challenge à relever
Face à la très forte concurrence
dans le secteur des composants
électroniques passifs, JBG Métafix
adapte sa stratégie pour rester
compétitive sur le marché. « Nous
sommes agressifs sur les prix, avec
une très bonne productivité en
interne et une réponse personnalisée à la demande du client. Un bon
service peut parfois faire la différence », explique le directeur général.
Mathias Dray a pris la direction de
la société Métafix en 1998, succé-
Un bon service peut
parfois faire
la différence
Mathias Dray, directeur général
de JBG Métafix
■ JBG Métafix
Z.I. de la Roseraie
à Montdidier
Tél. 03 22 78 78 22
février 2012 - Entreprise 80 - page 5
EXPORTATION
entreprise du Nord-Ouest
Adler Technologies
>>Le leader français du béton, basé à Crèvecœur-le-Grand, vient de
créer une filiale au Brésil. Avec le mondial de football de 2014 ou les Jeux
olympiques de Rio en 2016, les besoins en matériaux de construction sont
importants.
Filiale depuis deux ans du groupe
Materials Technologies, Adler
Technologies est le seul constructeur français à détenir une maîtrise
complète du matériau et du process béton. L’entreprise dispose
du savoir-faire pour concevoir et
installer des usines clé en main
ou de nouveaux équipements
pour celles existantes. Elle réalise,
60 % de notre chiffre
d’affaires est réalisé
à l’export
Yann Jaubert, président d’Adler
Technologies
dans son usine de Crèvecœur-leGrand, toutes les machines permettant de produire parpaings,
blocs, pavés... Elle a choisi comme
priorité l’ouverture de son marché
au Brésil, où les besoins en logements neufs et en matériaux de
construction explosent, portés
par le dynamisme économique du
pays et par des échéances de manifestations comme le Mondial de
football de 2014 ou les Jeux olympiques de Rio en 2016. Pour cela,
l’entreprise devait créer une filiale
au Brésil et recruter un commercial export confirmé et un volontaire international en entreprise.
C’est désormais chose faite, grâce
notamment à l’aide financière de
120 000 euros du Conseil régional
de Picardie, l’aide méthodologique de la CCIR et le soutien de la
COFACE (Compagnie française
d’assurance pour le commerce
extérieur). « Adler Technologies
est une belle entreprise qui a une
renommée internationale, confie
Yann Jaubert, son président. Il est
important de soutenir cette industrie et essentiel d’avoir un tel soutien au niveau local. Notre réseau
de partenaires est efficace. »
© : Isabelle Boidanghein
mise sur le Brésil
À Crèvecœur-le-Grand, Adler Technologies réalise des machines permettant de produire des
parpaings, blocs et pavés.
sonnes, a participé à un salon
majeur à San Paolo au Brésil, pour
se positionner sur le marché. « C’est
une zone intéressante pour nous,
ajoute le président. Nous comptons
quatre salariés au Brésil. 60 % de
notre chiffre d’affaires est réalisé à
l’export (Slovaquie, Maroc, Russie).
Nous avons des filiales aux ÉtatsUnis, en Irak, au Maroc. Les clients
nous font confiance. On se développe. » Alors que dix salariés ont
enrichi ses effectifs en deux ans,
l’entreprise continue de recruter.
Recruter pour se développer
En septembre 2011, Adler
Technologies, qui emploie 85 per-
« C’est un challenge de vouloir que
de jeunes diplômés nous rejoignent, poursuit Yann Jaubert. Nous
recherchons des électromécaniciens, des ingénieurs mécaniciens,
des soudeurs, des métalliers... » Un
challenge qu’Adler Technologies
est prêt à relever.
■ Adler Technologies
Route de la Borde
à Crèvecœur-le-Grand
Tél. 03 44 46 42 42
www.adler-tech.com
© : Adler Technologies
UNE TRADITION DE L’INNOVATION
Adler Technologies participe à la fabrication d’un train de bétonnage qui sera utilisé lors de la
construction du tunnel du Saint-Gothard, en Suisse.
1977. Demler, première dénomination sociale d’Adler, est créée. Le bâtiment est en crise. Il faut inventer des
outils plus performants et mettre au point de nouvelles techniques pour permettre aux clients pré-fabricants
de produits béton de gagner en productivité et en compétitivité. Adler met alors au point une presse moderne pour fabriquer des blocs, plus performante que les modèles présents sur le marché, et développe de
nouveaux concepts tels que la table vibrante monobloc, avec agitateur sur tiroir et insonorisation. Trente cinq
ans après, Adler est toujours à la pointe de l’innovation. Ainsi, elle a conçu et fabriqué un train de bétonnage
vendu au consortium TML pour la construction du tunnel sous la Manche. Une réalisation identique est en
cours pour la construction du tunnel du Saint-Gothard, en Suisse. Adler a également développé des équipements pour la réalisation de produits techniques : moulage différé, dosage de béton... et dernièrement
la rectification de blocs. Des travaux qui lui ont permis de déposer plus de 15 brevets mondiaux et divers
dossiers auprès d’Oséo.
ailleurs
TRANSPORT
>> L’arrivée du TGV entre Dijon et Mulhouse a été soigneusement préparée
sur le terrain : une concertation collective a été mise en place.
© : C. Delettre/SNCF-AREP
Un gain d’1 h 30 sur le trajet ParisBelfort, d’1 h vers Lyon ou vers
Strasbourg… La ligne à grande
vitesse (LGV) Rhin-Rhône qui
relie depuis le 11 décembre Dijon
à Mulhouse « a remis la région
dans les flux européens », selon
Loïc Cirou, directeur général de la
CCI du Doubs. Bien desservie par
l’autoroute A36 pour le trafic routier, c’est la donne « passagers » qui
évolue soudainement. Un coup
de fouet auquel le territoire s’est
préparé très en amont pour mieux
en profiter. « Avant que les travaux
ne démarrent, nous nous sommes
réunis pour préparer la logistique
d’accueil de toutes ces entreprises
du BTP. » Hébergement, restauration… Les flux générés par ce
chantier de 2,3 milliards d’euros,
qui a duré 5 ans, ont été anticipés.
Adapter la réglementation
Puis, quand les travaux ont démarré, il a fallu penser à tout ce que la
grande vitesse pouvait apporter.
« Le TGV est un accélérateur de tendance économique, dans un
sens positif…
ou négatif »,
avertit JeanLuc Bourget,
délégué à l’action territoriale
de la SNCF. Il
y a trois ans,
quatre clubs
territoriaux ont
été lancés par
Depuis le 11 décembre, la branche EST de ligne à grande vitesse Rhinla SNCF (Dijon,
Rhône relie Dijon à Mulhouse, en passant par les gares de Besançon
Besançon,
(ci-dessus) et Belfort-Montbéliard.
Belfort-Montbéliard et Mulhouse).
Initialement prévus pour communiquer autour de la nouvelle offre
(voir encadré), ces clubs coanimés
par des responsables locaux (CCI,
chef d’entreprise, élu, hôtelier)
permettent d’anticiper les problèmes. Par exemple, la gare de
Belfort-Montbéliard, située sur le
Territoire de Belfort, draine aussi
des passagers du Doubs ou de la
Haute-Saône. Or, les chauffeurs de
taxis des départements extérieurs
n’ont normalement pas le droit
d’y prendre de passagers. « Nous
avons donc anticipé en adaptant
la réglementation », détaille Loïc
Cirou. Les réunions régulières ont
même encouragé la création d’un
groupement d’entreprises locales
qui a investi directement dans une
zone d’aménagement autour de la
gare Belfort-Montbéliard.
Le revers de la médaille
Autres données à intégrer : la possibilité pour les passagers de faire
des allers-retours dans la journée
© : M. Vigneau/SNCF-AREP
Les retombées
de la grande vitesse
Située sur le Territoire de Belfort, la gare de Belfort-Montbéliard draine des passagers venant du
Doubs et de la Haute-Saône.
pour raisons professionnelles. C’est
un argument commercial de poids
pour les entreprises locales et pour
l’université de technologie BelfortMontbéliard qui pourra faire venir
plus facilement des intervenants.
Mais la médaille a son revers. « À
Metz, l’ouverture du TGV a eu un
impact négatif sur les fréquentations des hôtels la première année
car la clientèle n’était plus captive, note Jean-Luc Bourget. Cela
a obligé les hôteliers à se remettre
en cause. »
Le TGV est un
accélérateur de tendance
économique, dans un sens
positif… ou négatif
Jean-Luc Bourget, délégué à
l’action territoriale de la SNCF
DES CLUBS TRÈS COURUS
Les premiers clubs TGV ont été créés pour le TGV Est. « Il s’agissait de
faire connaître la future offre aux clients, explique Jean-Luc Bourget.
Puis on s’est aperçu que c’était un excellent moyen de concertation
pour que les territoires s’approprient la grande vitesse. » Des propositions très variées remontent de ces réunions à destination de la SNCF
ou des collectivités locales. Coanimés par un cabinet mandaté par la
SNCF, ces clubs proposent également des voyages d’études. Malgré
l’ouverture de la LGV Rhin-Rhône, ces clubs vont perdurer, notamment
en Bretagne, où des ouvertures de lignes sont prévues en 2016.
février 2012 - Entreprise 80 - page 7
dossier
Entrepreneurs
new generation
C’est un heureux concours de circonstances qui a amené Fakher
Abdelli à la tête d’Interactive Zone,
société exportatrice du concept
d’exergaming. Après un Master en
droit et sciences politiques, Fakher
Abdelli suit un stage de fin d’études au sein d’une collectivité en
charge de la politique de sécurité.
Mais lorsqu’un poste de coordinateur est créé sous son initiative,
il n’est pas retenu. « J’ai pris ma
valise et je suis parti rejoindre un
ami qui vivait à Boston. J’avais
besoin de m’aérer », raconte-t-il.
Rien à voir avec les jeux vidéo et le
sport ludique, l’univers dans lequel
il baigne aujourd’hui… « Si, car
j’ai toujours été fan des dernières
technologies et c’est aux États-
Unis que j’ai découvert le concept
d’exergaming », explique le jeune
entrepreneur.
Faire du sport en s’amusant
L’exergaming ? Ce sont des solutions interactives ultra innovantes,
un mélange d’exercices et de jeu.
« Et la société n’avait pas encore de
distributeurs en France », souritil. L’obésité touche un tiers de la
population américaine, elle n’avait
donc pas fait de l’export sa priorité. Fakher Abdelli décide donc de
tenter le grand saut et de créer sa
société avec deux associés, Rianne
Broersen et Mehdi Chlif, à Amiens.
« Entre Boston et la création, une
Seul revendeur de ce type de
sensations au niveau national,
Interactive Zone touche les professionnels : aires de jeux, maisons
de retraite, galeries marchandes,
résidences de luxe, mais s’attaque
aussi au marché du particulier
avec le lancement du vélo interactif, pour faire du sport en s’amusant. Elle développe actuellement
le concept sur d’autres supports
comme le rameur, le step, la balance interactive ou encore le siège de
simulation.
■ Interactive Zone, à Boves
Tél. 03 22 46 79 25
MILLEPIEDS
Titulaire d’un BEP-CAP vendeuse, et d’un bac en comptabilité,
salariée pendant plusieurs années
pour le compte de la Corbeille paysanne à Amiens, il aura fallu plusieurs années à Roselyne Hiroux
pour oser la gérance d’entreprise.
« À 25 ans, j’avais suivi un stage de
cinq jours avec la CCI. Mais je ne
m’étais pas sentie prête. » Elle s’était
pourtant vue très jeune être à son
compte. Après avoir longtemps
hésité, Roselyne Hiroux a sauté
le pas en 2006 et lancé son enseigne indépendante, Mille pieds. « Il
était hors de question d’opter pour
une franchise, je voulais faire ce
dont j’avais envie », explique-t-elle.
Quitte à prendre un risque.
Son magasin est spécialisé dans la
page 8 - Entreprise 80 - février 2012
vente de chaussures pour hommes,
femmes et enfants. « Je savais
qu’il y avait un réel besoin dans ce
domaine à Conty », se souvient la
commerçante, bien placée pour le
savoir, puisqu’elle est originaire de
la commune.
Déménagement prometteur
Coincé entre une supérette et un
bar-tabac, mais bien situé, son
magasin de 35 m² séduit aussitôt.
Très vite, Roselyne Hiroux se sent
à l’étroit. En juin dernier, dans la
même rue, « j’ai donc acheté cette
maison, que nous avons transformée en local commercial ».
Une belle opportunité, qui lui
offre maintenant 12 m de vitri-
© : Cyrille Struy
RoselyneHiroux
revendiquel’indépendance
ne et 70 m² de surface de vente.
« L’emplacement est excellent. Et
ça marche mieux que prévu », avec
un chiffre d’affaires en hausse de
35 %. Aujourd’hui, la commerçante ne regrette pas son choix
de vie professionnelle. « Être son
propre patron, c’est génial. » Tant
pis s’il faut faire « 50 heures par
semaine ». C’est le prix de son indépendance.
■ Millepieds à Conty
Tél. 03 22 95 52 82
Avec un taux d’occupation de
80 %, Gweltaz le Sciellour a tenté
d’insuffler une nouvelle organisation dans l’entretien de l’hôtel :
plus de nettoyage chronométré
des chambres, « nous privilégions
la qualité et permettons à chacun
d’économiser son énergie ». Il a
aussi engagé un assistant de direction pour l’épauler.
Objectif : faire de cet hôtel « un
trois étoiles », d’ici la fin du mois de
juillet. « Dans le cadre de l’européanisation des normes, tous les hôtels
doivent être audités. Il ne manque
pas grand chose pour décrocher la
3e étoile, incontournable pour un
hôtel au pied de la cathédrale. »
Recette d’une success story
Une fois ce défi relevé, « j’avais
40 ans et j’ai commencé à faire
le bilan de ma vie », sourit-t-il.
L’envie de changement et de
challenge l’amènent à accepter un
poste de manager dans une chaîne
de restaurant à Saint-Quentin.
« Ma femme continuait de gérer le
restaurant sur Amiens, c’est grâce
à elle si j’ai pu saisir cette opportunité, reconnaît-il. Pendant trois
Deux récompenses à son actif
Il y a un an, Projaide 3D s’est
scindée en trois entités : Projaide
(voyages scolaires, évènements
culturels) ; Projaide pro (arbres
de Noël, billetterie, loisirs, voyages) et Espace 12 (évènements
privés, évènements d’entreprise,
organisation de salon, lancement
■ La Pataterie, à Glisy
Fort d’une maîtrise en sciences et
techniques de génie civile et de
son expérience, il veut « une PME
intelligente, qui garde son destin en
main ». Il fait donc d’AG Bâtiment
une entreprise générale, capable
d’intervenir sur le gros œuvre
comme de proposer une expertise
« de conception des projets et de
construction, avec un architecte »,
explique Alain Gambet. Environ
35 % de l’activité est sous-traitée. L’entreprise intervient en
prix des communicants et celui
de Talent des dynamiques rurales remis par ses pairs. Mais pour
continuer de croître, Projaide doit
surmonter une difficulté : un fond
de roulement insuffisant. « Une
erreur que j’ai faite à la création :
il y a un décalage entre le moment
où je sors l’argent et le moment où
le client paye », qui la contraint à
un développement maîtrisé. Mais
qui va piano va sano...
■ Projaide 3D à Albert
Tél. 03 22 75 12 04
PRESSTANCE
Véronique Martin
partage son goût de l’entreprise
■ Le Prieuré à Amiens
Tél. 03 22 71 16 71
AlainGambet
créateurà40ans
Un C.A. en hausse
de produit, séminaire résidentiel).
L’initiative commence à payer et
augure même la création « d’une
gamme luxe ». Chiffre d’affaires de
2011 : 420 000 euros. Chiffre d’affaires envisagé pour 2012 : plus de
600 000 euros.
« J’ai le sentiment que nous commençons à récolter les fruits que
nous avons semés. Les gens s’imaginent pourtant que, parce que vous
êtes installé à Albert, vous n’êtes pas
aussi compétent que des agences
basées à Lille ou Amiens », regrette Chrystelle Douay. L’entreprise
compte aujourd’hui trois salariées.
Elle a valu à la chef d’entreprise le
Tél. 03 22 34 05 55
AG BÂTIMENT
Il a démarré seul il y a huit ans. Son
entreprise compte aujourd’hui une
centaine de salariés. Alain Gambet,
48 ans, dirige AG Bâtiment, une
entreprise de BTP à Poix-dePicardie, sa ville natale. Le chef
d’entreprise fait d’abord ses armes
chez Bouygues, pendant quinze
ans. Mais quand vient l’heure de
ses 40 ans, « j’avais le sentiment
d’avoir beaucoup appris, d’avoir
acquis assez de compétences
dans les domaines des travaux,
du commerce et des études ». Il
se rapproche donc du Réseau
Entreprendre, réunit des fonds
et crée AG Bâtiment. Capital de
départ : 75 000 euros.
© : Comdesimages
La qualité avant tout
Chef d’entreprise moderne et
dynamique, Véronique Martin a
su s’imposer et gère son agence
d’une main de fer dans un gant de
velours. À 17 ans, le bac en poche,
Véronique Martin intègre la fac
pour sortir avec une licence politique économique à la Sorbonne.
À Montpellier, elle décroche un
DAFER
MichaëlDavenne:unenaturecurieuse
Picardie, en région parisienne, en
Normandie et dans le Nord-Pasde-Calais ; des régions où il entend
renforcer ses positions. Le chiffre
d’affaires annuel décolle : il est de
23 millions d’euros. Entrepreneurcitoyen, Alain Gambet est aussi
président du GEIQ BTP Somme,
un groupement d’employeurs
qui réinsèrent par le travail des
publics en difficulté ; il représente
les entreprises de gros œuvres au
sein de la fédération du bâtiment ;
et est toujours membre du Réseau
Entreprendre via lequel il accompagne à son tour un jeune chef
d’entreprise de Beauvais.
■ AG Bâtiment
à Poix-de-Picardie
Tél. 03 22 90 98 45
Natif de la région de Péronne,
c’est avant tout son ambition et
sa volonté de retrouver sa terre
natale qui l’ont poussé à franchir
le cap de la création. Michaël
Davenne passe un bac scientifique
pour intégrer ensuite la faculté de
mathématiques à Amiens. Licence
en poche, il souhaite se lancer
dans l’enseignement, mais la vie
en décide autrement… « J’ai donc
enchaîné les petits boulots pour me
forger une expérience, raconte-til. Et par hasard, j’ai intégré une
société de travaux ferroviaires à
26 ans, comme aide conducteur de
travaux », ajoute-t-il.
Le monde de la voie ferrée est
étranger pour lui, mais peu à peu,
il gravit l’échelle sociale. Après sept
ans d’activité, il quitte l’entreprise
en tant que conducteur de travaux et accepte un poste dans une
entreprise allemande du même
secteur. « Mon travail me plaisait
mais j’avais l’impression de ne plus
rien apprendre, avoue-t-il. D’une
nature curieuse, j’avais envie de
découvrir un autre univers. »
La création ? Une croisade !
Trois ans au sein de cette société,
et Michaël est promu conducteur
de travaux principal.
Fort d’une expérience de 10 ans
dans le secteur des travaux ferroviaires, et voyant son évolution
stagner chez son employeur, il
décide de créer sa propre société
en 2010, à plus petite échelle que
celles déjà présentes sur le marché.
La création ? « Une croisade, décritil. Stage préparatoire, études de
marché, administration, rencontres
avec les banques… » Créée en mars
2011, la société Dafer intervient
dans l’entretien et la réalisation de
travaux sur les voies ferrées de la
DESS d’information économique
et sociale. Et c’est en Picardie
qu’elle devient responsable de
l’observatoire économique de la
Semoise à Beauvais. « Pendant 10
ans, mon travail était de réaliser des
études sur le tissu économique et de
promouvoir le territoire, expliquet-elle. Je me suis donc formée en
continu sur les métiers de la communication, plus passionnants que
les statistiques », sourit-elle. C’est
pourquoi elle décide de reprendre l’entreprise avec laquelle elle
travaillait à la Semoise pour les
relations presse et l’organisation
d’évènements. « À 33 ans, c’était un
vrai challenge pour moi, quitter le
monde du salariat n’était pas sans
risques avec une famille et deux
enfants à charge. Sans oublier que
je ne savais rien du métier de chef
d’entreprise ! », raconte-t-elle.
Une volonté de proximité
RATP, la SNCF. Pour étendre son
champ d’action et diversifier les
prestations, le dirigeant investit
dans l’achat de nouveau matériel.
Il vient également d’embaucher un
chef d’équipe, « avant de recruter
d’autres collaborateurs pour me
constituer un noyau dur d’intervention ».
■ Dafer à Péronne
Tél. 03 22 84 64 45
En trois mois, la voilà propulsée à la
tête d’une entreprise de trois salariés. Elle change le nom de l’agence
pour « Presstance », et l’installe à
Chantilly « afin de rapprocher lieu
de travail et domicile, et d’optimiser
mon temps », confie la dirigeante.
En parallèle, elle s’investit auprès
du centre des jeunes dirigeants.
« Les rencontres et échanges m’ont
beaucoup apporté lors de la reprise. Le CJD m’a aidée, alors je lui
ai consacré un peu de mon temps
aussi. » Huit ans après, Véronique
© : DR
© : Comdesimages
Le seul revendeur français
Il est le nouveau propriétaire de
l’hôtel du Prieuré, au pied de la
cathédrale. Gweltaz le Sciellour,
34 ans, a racheté le deux étoiles
en 2010 avec sa femme. Une nouvelle étape pour celui qui a fait ses
classes au sein de la chaîne hôtelière Accor et gravi tous les échelons, d’Antibes, « où je suis entré
comme réceptionniste » à 22 ans,
à Boulogne-sur-Mer en passant
par Tours. « Je me suis alors senti
prêt. » À la recherche d’un « hôtel
bureau » avec son épouse, ils sont
finalement « tombés amoureux »
de la bâtisse du XIIIe siècle et de
ses 23 chambres séparées en deux
bâtiments. Bien sûr, il a fallu engager quelques travaux de modernisation. Quant à la décoration, elle
a été revue dans une dizaine de
chambres, tandis que certaines
conserveront le style ancien. « Le
mélange ancien et contemporain
ne me dérange pas. Nous avons
une clientèle importante d’Anglais
qui apprécie beaucoup ce style. »
Chrystelle Douay, 34 ans, dirige
Projaide 3D, une société d’évènementiel qui travaille en France et en
Europe, basée à Albert. Son crédo :
l’organisation de séminaires, de
voyages, de classes et séjours de
découverte pour les scolaires, une
activité à laquelle elle s’est d’abord
essayée « au sein d’une association ». Tout a commencé avec un
contrat sur deux ans au sein de
Familles rurales. « J’étais chargée de
l’animation culturelle. » Son brevet
d’État d’éducation populaire et
d’animation en poche, elle intègre ensuite une autre association,
Belles vacances, où elle organise
des centres de vacances. Quand
celle-ci a été dissoute, « je disposais
d’un petit vivier de clients ». Elle
s’est alors mise à son compte en
2006 avec un concept qui plaît :
« traiter l’évènement de A à Z ».
© : Comdesimages
année s’est écoulée. Avec la recherche de financement, les solutions
immobilières, l’administration,
et aussi les imprévus, se souvient
Fahker Abdelli. C’est la course ! »
s’exclame-t-il.
Avec volonté et persévérance, il
a su imposer son concept aux
financeurs, en leur démontrant le
potentiel du concept.
GweltazleSciellour
enquêted’une3e étoile
ans, j’ai acquis une solide expérience managériale en encadrant une
trentaine de salariés ».
Mais, habitué à mener sa barque en
autonomie, Christophe Portejoie
se rend compte qu’il veut s’épanouir autrement. « Je me suis donc
renseigné sur les réseaux franchisés et j’ai choisi La Pataterie, car
c’est à taille humaine, à l’abri du
sentiment d’isolement », décrit-il.
En 2006, une opportunité foncière
se présente à Abbeville… C’est le
début de la success story de l’enseigne.
Un an après, un second restaurant
s’installe sur le pôle Jules-Verne.
En 2009, un troisième débarque à Beauvais et un quatrième
devrait s’implanter prochainement à Saint-Quentin. « J’ai saisi
ma chance quand elle s’est présentée, indique-t-il, et je suis plutôt
satisfait du résultat ». Le résultat ?
Christophe Portejoie emploie
aujourd’hui 45 salariés, avec un
chiffre d’affaires en constante augmentation.
© : Comdesimages
Fakher Abdelli
de Boston à Amiens
La restauration, Christophe
Portejoie baigne dedans depuis
ses débuts. Pas étonnant qu’il soit
aujourd’hui à la tête de trois restaurants franchisés « La Pataterie ».
Issu d’une formation culinaire,
Christophe Portejoie commence
sa carrière en 1987 « en intégrant
un premier restaurant à Amiens,
où j’ai appris toutes les ficelles du
métier », confie-t-il.
Cuisine, commandes en salle,
administration, relation avec les
fournisseurs, il apprend à être
polyvalent. Il transforme ensuite
un second restaurant, dont la
carte était plutôt orientée sur les
produits de la mer. « J’ai mené la
refonte de la carte de la mer à la
terre et j’ai suivi la transition de
l’établissement », explique le chef
d’entreprise.
LE PRIEURÉ
© : Comdesimages
INTERACTIVE ZONE
ChristophePortejoie Chrystelle Douay
de l’associatif au professionnel
a saisi sa chance
© : Comdesimages
>> Ils sont motivés, ont des idées, prennent des risques,
investissent et réussissent. Industriels, commerçants ou
prestataires de services, ces hommes et ces femmes font la
vitalité de l’économie locale. Huit portraits pour mieux connaître
cette nouvelle génération d’entrepreneurs.
PROJAIDE 3 D
LA PATATERIE
Martin a su faire ses preuves, puisque l’agence n’a pas cessé de se
développer. En 2009, une antenne
s’est installée à Amiens, « pour se
rapprocher de nos clients, même si
ces derniers temps, Paris nous rattrape », avoue-t-elle. Elle envisage
également de recruter prochainement si l’activité se maintient.
■ Agence Presstance à Amiens
Tél. 03 22 72 40 21
février 2012 - Entreprise 80 - page 9
tendances
BRÈVES JURIDIQUES
VITRINE DU MOIS
De l’urbain
tendance
pour les hommes
■ INVALIDITÉ : PAS DE LICENCIEMENT
SANS CONSTAT D’INAPTITUDE
© : Comdesimages
Le classement en invalidité par la CPAM n’autorise pas en
lui-même la rupture du contrat de travail. En effet, pour que
l’employeur puisse envisager le licenciement, il faut, d’une
part, que le médecin du travail ait constaté l’inaptitude du
salarié invalide et, d’autre part, que son reclassement soit
impossible.
(cass. Soc. 7 décembre 2011, n° 10-15222 FSPBR)
■ CONTREPARTIE POUR LE TEMPS PASSÉ
À METTRE OU À RETIRER UN UNIFORME
© : Comdesimages
Le temps consacré aux opérations d’habillage et de déshabillage par les salariés ne fait pas systématiquement l’objet
de contrepartie, financière ou en repos. Pour ce faire, deux
conditions doivent être cumulativement remplies :
- le port de la tenue doit être obligatoire
- l’habillage et le déshabillage doivent impérativement se
dérouler sur le lieu de travail
L’employeur n’a donc aucune contrepartie à verser aux salariés astreints par leur contrat de travail au port d’une tenue
de service lorsqu’ils n’ont pas l’obligation de la revêtir et de
l’enlever sur leur lieu de travail.
(Cass.ass.plen. 18 novembre 2011, n°10-16491 PBRI )
Source La Revue Fiduciaire
Thomas Kurtzemann et son
équipe, Vertigo à Amiens.
REPÈRES
Adresse
Vertigo
7, rue Sire-Firmin-Leroux
80000 Amiens
Tél. 03 22 72 51 09
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On nous a signalé une pratique portant à confusion. Des
entreprises reçoivent actuellement des bordereaux d’un
montant de 360 € pour leur inscription au registre national
intra-communautaire. Nous vous rappelons que l’obtention
d’un numéro intra-communautaire est gratuit. Le paiement
qui vous est demandé n’est pas en relation avec l’obtention
de ce numéro.
Contact : fl[email protected]
Horaires d’ouverture
Ouvert le lundi de 14 heures
à 19 heures et du mardi
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VERTIGO À AMIENS
posons du prêt-à-porter masculin
multimarques. Nos marques phares en textile sont Scotch & Soda,
Eleven Paris ; pour les baskets,
Veja ou Creative recreation, une
marque très originale qui travaille
des mélanges de matières.
Nous commercialisons également
des accessoires, notamment des
montres Nixon et des casques
audio, et même des vélos de la
marque Electra bike, inspirés des
vélos de plage californiens.
Entreprises 80 : Quelle est
l’histoire de Vertigo ?
Yoann Soyer
et Thomas Kurtzemann : En
mars 2008, nous avons ouvert
la boutique Vertigo place RenéGoblet, qui était dédiée à la vente
de baskets avec des marques
distribuées en exclusivité. C’était
un petit espace original de 25 m2
et après deux ans, nous avons
ressenti le besoin de redynamiser
l’enseigne. Fin 2010, nous avons
saisi l’opportunité de nous installer dans ce nouveau lieu rue
Sire-Firmin-Leroux, à proximité
de la rue des Trois-Cailloux. C’est
un bel espace, atypique, avec
une cour fermée, que nous avons
décoré façon loft dans un esprit
industriel.
E80 : Comment fidélisezvous vos clients ?
Y.S. et T.K. : En plus d’un programme de fidélité classique
(carte), nous nous adressons à
eux via notre page Facebook qui
nous donne la possibilité d’informer en temps réel des arrivées
de nouvelle collection.
Le but étant de garder un contact
permanent avec nos clients.
E80 : Quel est votre concept ?
Y.S. et T.K. : Nous sommes associés et indépendants et nous pro-
TENDANCE
Un label pour
certifier le
>> « Origine France garantie » est un nouveau label
qui donne aux artisans et responsables de PME et TPE
la possibilité de certifier leurs produits.
Créé en mai 2011 à l’initiative du
gouvernement, le label « Origine
France garantie » a pour objectif de
satisfaire les attentes des consommateurs. D’après une enquête TNS
Sofres réalisée en avril 2010, 95 %
des Français jugent important que
les entreprises indiquent si leurs
produits ont été ou non fabriqués
en France.
Des indications géographiques
protégées existent déjà dans l’alimentaire. Les régions de production valorisent ainsi les savoir-faire
de leurs producteurs locaux, les
protègent et garantissent aux
consommateurs la qualité des
produits qu’ils achètent.
La particularité d’« Origine France
garantie » est de s’adresser à l’artisanat et à l’industrie. Produits
industriels (couteaux, parapluies…), produits naturels (fruits,
légumes…) mais aussi des produits
transformés (plats cuisinés) sont
éligibles au label.
Critères d’éligibilité
Pour obtenir la certification délivrée par Bureau Veritas certification, l’entrepreneur ou l’artisan
devra tout d’abord constituer un
dossier. Il s’agit en effet d’une
démarche volontaire soumise à
l’approbation de cet organisme
certificateur selon plusieurs critères qui permettent au produit de
« prendre ses caractéristiques essentielles en France ». Ainsi, une large
part de la conception et de la fabrication du produit doit être réalisée
sur le sol français et 50 % du prix
doit se justifier d’une activité réalisée sur le territoire national. Le
prix de revient unitaire calculé à la
sortie d’usine ou d’atelier intègre
© : Comdesimages
« made in France »
Le savoir-faire des salariés français dans la production industrielle sera mise en avant grâce à ce nouveau label.
donc les coûts liés à la recherche
et au développement du produit
mais pas ceux liés à sa commercialisation.
Ce n’est qu’après deux audits réalisés par l’organisme certificateur
que l’artisan ou le chef d’entreprise
aura la possibilité d’estampiller
ses produits du label. Un premier
audit documentaire décidera de
l’attribution d’un « certificat initial
de labellisation », il sera suivi d’une
visite du site de production.
Comme les AOC (appellation d’origine contrôlée) ou AOP (appellation d’origine protégée), le label
« Origine France garantie » est
destiné à favoriser la reconnaissance des savoir-faire industriels et
artisanaux nationaux. Il peut aussi
devenir un argument de vente des
produits sur les marchés.
Pour obtenir ce label, le
produit doit prendre ses
caractéristiques
essentielles en France
UNE CARTE D’IDENTITÉ VIRTUELLE DES PRODUITS
Pour faciliter la traçabilité des produits et renforcer la transparence entre producteur et consommateur, le
gouvernement propose de créer une carte d’identité virtuelle des produits. Connaître sa composition, son
origine, ses lieux et dates de production sont des renseignements qu’il est possible de faire figurer sur le
produit lui-même, mais aussi via les code-barres et puces électroniques qu’il contient. C’est le souhait du gouvernement qui, par l’intermédiaire de Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé de l’artisanat, des petites
et moyennes entreprises et de la consommation, a annoncé la mise en place de cartes d’identité virtuelles
des produits. Le Conseil national de la consommation doit formuler au cours du premier trimestre 2012 des
propositions d’élaboration de cet outil. Ce dispositif qui s’inscrit dans une démarche de dématérialisation de
l’information est aussi destiné à favoriser la reconnaissance des droits des consommateurs.
février 2012 - Entreprise 80 - page 11
échanges
BRÈVES
■ LA CLÉ DES MÉTIERS
La Maison pour l’entreprise,
l’emploi et la formation Santerre
Haute Somme, avec l’ensemble
de ses partenaires, vous accueille à l’Historial de Péronne
à l’occasion de la journée « Les
Clés des Métiers » le 14 mars.
Découverte des métiers grâce
à des présentations vidéo,
rencontre des partenaires de
l’emploi, de l’orientation, de
la formation, propositions de
stages, visites d’entreprises,
découverte du milieu professionnel…
Contact :
[email protected]
■ FRANCHISE EXPO
AVEC LA CCI
Franchise Expo Paris, du 18 au
21 mars, est la plateforme de
rencontres privilégiée qui met
en relation créateurs d’entreprise et commerçants avec plus
de 450 marques françaises et
internationales.
C’est grâce à cette offre unique
constituée d’enseignes à forte
notoriété ou de concepts se
développant sur de nouveaux
marchés que les entrepreneurs
peuvent comparer, se projeter
dans l’univers de la marque
et donc rejoindre le réseau le
mieux adapté à leurs ambitions.
La CCI met à disposition des
commerçants ou créateurs des
badges d’entrée gratuits pour le
19 mars.
Contact : stephane.bonnefond
@amiens-picardie.cci.fr
les offres immobilières de la CCI
À LOUER
À LOUER
Réf. B332
Localisation : Amiens
Espace industriel Nord
Descriptif : 3 ateliers avec
bureaux en bardage double peau
et isolés en toiture (panneaux
sandwichs) pouvant être loués
ensemble ou séparément (séparations existantes) :
- 1 atelier de 480 m² dont
1 bureau de 20 m² et bloc sanitaires ; porte accès Pl 4.5 m x
4 m avec volet roulant électrique
- 1 atelier de 540 m² avec 80 m²
de bureaux/show room, sanitaires, porte accès PL manuelle
- 1 atelier de 540 m² avec
Réf. B323
Localisation : Amiens
Espace industriel Nord
Descriptif : Locaux anciens
en bon état général (bâtiment
construit en 1998). Bardage
double peau et isolation en toiture. 1 partie atelier et bureaux
en RDC et 1 partie de bureaux,
salle de réunion, blocs sanitaires
(H/F), 1 coin cuisine, rangements
■ ATELIER AVEC BUREAUX
■ ATELIER AVEC BUREAUX
100 m² de bureaux, locaux
sociaux, salle de repas, blocs
sanitaires, lavabo, douche...
+ 120 m² mezzanine pour réserve/archives
Locaux équipés de skydoms
donnant une luminosité naturelle
importante.
Zone géographique :
Grand Amiens.
Locaux situés le long de la
rocade, offrant une très bonne
visibilité. Accès direct A16.
Surfaces et équipements :
Surface d’atelier : 1 680 m²
Hauteur utile : 4.5 m
Chauffage : aérothermes fuel
et électrique dans les bureaux.
Accès Poids Lourd. 45 places de
parking.
P12
À LOUER
■ BUREAUX
Réf. B328
Localisation : Amiens
Centre-ville, secteur gare
Descriptif : Ensemble de
3 bureaux, dégagement,
sanitaires situés en
r. de-ch. d’un immeuble
et cave en sous-sol pour
archives (ascenseur).
Zone géographique :
Grand Amiens.
Surface et équipements :
Surface de bureaux :
80 m²
Chauffage électrique,
volet roulant électrique,
interphone-vidéo.
■ PORTES OUVERTES
AU LYCÉE HENRI-POTEZ
Le lycée Henri-Potez d’Albert
organise une journée portes
ouvertes le samedi 18 février de
8 heures à 17 heures, en partenariat avec Aerolia concernent
les métiers de l’aéronautique :
du CAP au Bac pro. Des embauches possibles à l’issue de la
formation.
Contact : 03 22 64 32 23
■ AUDACE
POUR ENTREPRENDRE
Audace forme et accompagne
en 10 semaines des cadres
qui ont envie d’entreprendre
sans avoir de projet défini.
Cette formation est financée en
grande partie par un consortium
de partenaires privés et publics.
L’équipe est à votre écoute
et peut vous guider dans vos
démarches et vos recherches de
financements.
Réunions d’information le
mercredi 22 février ou le lundi
12 mars à 16 heures, à la CCIR,
36 rue des Otages à Amiens.
Plus d’infos sur www.campusaudace.com
MOUVEMENTS
■ VALÉO
Hervé Guichard remplace
Fabien Gillen en tant que DRH
du site de Valéo Embrayages
Amiens.
■ COMITÉ
DÉPARTEMENTAL
DU TOURISME
François Berger prend la succession de Côme Vermersch à
la tête du comité départemental
du tourisme de la Somme.
page 12 - Entreprise 80 - février 2012
en rez-de jardin.
Zone géographique : Grand
Amiens, accès direct rocade nord
et A 16
Surface et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 360 m²
Surface de bureaux : 100 m²
Hauteur utile : 4 m
Porte d’accès poids lourds électrique. 10 places de parking.
Chauffage électrique dans les
bureaux.
À LOUER
■ ATELIER
AVEC BUREAUX
Réf. B133
Localisation : Amiens
Espace industriel Nord
Zone franche urbaine.
Descriptif : Ensemble immobilier
à usage d’atelier et de bureaux
disponible en 3 lots (construction : 2000-2003) :
- Ensemble de bureaux de
350 m² et entrepôts attenants de
2 200 m²
Hauteur utile : 8.5 m
7 accès PL dont 4 quais de char-
gement, équipés de racks
- Plateau de bureaux en parfait
état (8 bureaux, salle de réunion,
couloir, dégagement) de 270 m² ;
7/8 places de parking ; disponibles de suite
- Plateau de 130 m² comprenant local sanitaires, 2 WC ; 3/4
places de parking privatives,
aménagement et cloison à la
demande.
Zone géographique :
Grand Amiens. Accès direct
rocade Nord, A16. Face station
BP.
Pour toutes ces annonces contactez
Karine Lefèvre - CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 92
[email protected]
la sélection du mois
À LOUER
Réf. B331
■ À LOUER
ATELIER AVEC BUREAUX
Adresse : Rivery
Zone d’activités de la Haute Borne
Descriptif : Ensemble immobilier comprenant deux bâtiments
dont les surfaces disponibles sont les suivantes :
- 440 m²
- 630 m² divisibles en deux parties : 270 m² et 360 m²
- 270 m² (cette surface donnant sur rue peut être aménagée
pour une activité commerciale).
Ces bâtiments disposent d’une cour commune, de stationnement
de 30 places environ au total. Le sol de chaque local est en béton.
Isolation en toiture.
Zone géographique : Grand Amiens
Surfaces et équipements :
Surface d’atelier/entrepôt : 1 340 m²
Hauteur utile : 4,5 m
Accès Poids Lourds
e.cci
Tous les mois, les services en ligne pour faire son business
INFOS SERVICE
Du nouveau sur
www.amiens-picardie.cci.fr
Le portail Internet de la CCI a été complètement remanié : plus d’infos, un accompagnement plus personnalisé, plus d’interactivité...
d’interactivité..
« La nouvelle version du site se
veut aujourd’hui un véritable
outil d’accompagnement pour
les chefs d’entreprise, explique la
CCI. Pour apporter des réponses
rapides et concrètes, nous nous
sommes calés sur le modèle de sites
de e-coaching. Ainsi, les onglets
sont adaptés aux profils et aux
besoins de chacun afin que tous
puissent trouver les réponses à
leurs questions. » Financement,
innovation, RH, export, fiscalité,
installation, création, réseaux
professionnels… Toutes les thématiques liées à la gestion d’une
entreprise industrielle, commerciale ou de services sont abordées.
Fil d’actu et interactivité
Pour appuyer sa mission d’accompagnement des entreprises, le nouveau site Internet mettra également
en avant les actualités économiques locales. Les visiteurs pourront
ainsi consulter en ligne le mensuel
Entreprises 80 et son supplément
Pep’s. Un fil d’actualité instantané
sera aussi accessible depuis la page
d’accueil. D’ici quelques semaines,
d’autres nouveautés devraient faire
CORPORATE
www.amiens-picardie.cci.fr
Site portail d’accès à tous les services de la CCI
(formation, accompagnement juridique, installation,
développement, reprise…)
La plateforme a été entièrement
remaniée et repensée. En termes
de design tout d’abord. Le nouveau site offre ainsi à ses visiteurs
une apparence soignée, pratique
et fonctionnelle, et des couleurs
sobres. La navigation sur www.
amiens-picardie.cci.fr est véritablement simple et fluide. Plus
qu’une vitrine de la CCI, la plateforme se présente comme un
portail vers les autres sites emblématiques de la CCI, tels que mon-
cityguide, kangouroule, les-aides
ou porteurs-de-projet, accessibles
d’un simple clic depuis la page
d’accueil. Outre des contacts
directs avec les spécialistes de la
CCI, les chefs d’entreprise pourront ici retrouver des vidéos d’experts qui ponctuent les articles et
apportent un éclairage nouveau
sur chaque sujet.
WWW.MA-BUSINESS-ZONE.FR
La CCI lance
une nouvelle plateforme B to B
MBZ. Derrière ce court acronyme se cachent les initiales du dernier-né des sites
Internet de la CCI Amiens-Picardie, collaboratif, pratique et de proximité.
Site de services destiné aux entreprises, www.ma-business-zone.
fr est une plateforme collaborative B to B qui joue la carte de
la proximité. Ce nouveau site
s’inscrit dans la stratégie «e-cci»
de la Chambre de commerce et
d’industrie Amiens-Picardie, qui
a pour ambition de vulgariser des
services nouveaux sur Internet.
www.ma-business-zone.fr se veut
le vaisseau amiral de ce positionnement stratégique, et avant tout
un outil de dialogue simple et efficace entre les conseillers de la CCI
Une palette de services
pratiques qui va de
l’information locale à la
consultation des appels
d’offres
■ www.amiens-picardie.cci.fr
LES BONNES ADRESSES DE L’E-CCI
Simple et fluide
Les onglets sont adaptés
aux profils et aux besoins
de chacun afin que tous
puissent trouver les
réponses à leurs
questions
leur apparition, notamment la
possibilité, pour les chefs d’entreprise, de se créer un compte afin de
pouvoir poser leurs questions en
direct aux conseillers de la CCI et
de s’inscrire à toutes les réunions
et clubs que celle-ci pourrait organiser. Une véritable interactivité
qui s’inscrit dans une politique de
services numériques rendus aux
entreprises.
Les dirigeants peuvent y trouver
toutes les informations dont ils
ont besoin : de l’information locale
au dépôt d’une annonce, d’une
demande de devis à la consultation des appels d’offres… Avec une
motivation première : développer
le business B to B. Quelques clics
suffisent pour trouver une entreprise sur une zone d’activités et
pour accéder à sa fiche de présentation grâce à un moteur de
recherche élaboré et un système de
géolocalisation. Objectif : trouver
un partenaire potentiel.
Autre avantage, les chefs d’entreprise peuvent présenter leurs
Site dédié aux problématiques de l’entreprise, des
commerces et de l’économie. Une source d’information
utile pour leurs responsables.
B TO B
www.les-aides.fr
Base de données nationale des CCI sur les aides aux
entreprises.
www.porteurs-de-projet.com
Plateforme dédiée aux porteurs de projet de création
ou reprise d’entreprise qui met à disposition de chacun
d’eux un espace de travail personnel et individualisé
avec un accès sécurisé.
www.ma-business-zone.fr
(en cours de réalisation) Répertoire et site d’échanges d’informations dédié aux entreprises locales.
www.somme-d-opportunites.com
L’immobilier et le foncier d’entreprise entre Lille et Paris.
www.cci-createurs-en-pepinieres.com
Services, tarifs, surfaces, moyens, conditions
d’admission et échanges d’expériences en pépinière
d’entreprises gérées par la CCI.
et les entreprises de l’industrie,
du BTP, des services à l’industrie ou encore des commerces
de gros.
Trouver le bon partenaire
près de chez vous
www.prospecteur-d-avenir.com
savoir-faire et leurs activités dans
le détail, en se loggant (dès la fin
du mois de mars), échanger entre
dirigeants sur des thématiques
communes (innovation, création,
qualité) grâce aux forums dédiés ou
communiquer au sein des 18 clubs
de la CCI. La réalisation de ce site
très opérationnel a été soutenu
par des financement du Conseil
régional de Picardie. L’objectif de
la CCI est de voir les dirigeants se
familiariser avec ce nouveau mode
de dialogue avec les conseillers de
la CCI ou entre eux et de poursuivre ainsi l’appropriation des nouvelles technologies par toutes les
entreprises.
www.amiens-lelab.fr
Site de la nouvelle pépinière d’entreprises dédiée à
l’innovation, Amiens, le L@b’.
www.accueil-mobilite.fr
Site d’informations pour accompagner la mobilité
professionnelle des futurs collaborateurs des
entreprises locales.
B TO C
www.mon-cityguide.fr
Annuaire des commerces locaux, des bons plans et
des promotions pour une journée shopping à Amiens,
Montdidier, Doullens ou Péronne.
www.kangouroule.fr
Plateforme de covoiturages des entreprises et de leurs
salariés.
www.hotels-et-business.fr
■ www.ma-business-zone.fr
Site de l’offre hôtelière d’Amiens et ses environs.
février 2012 - Entreprise 80 - page 13
ccipratique
FINANCES
Actualité fiscale : ce qui change en 2012
>> Depuis septembre dernier, le gouvernement a réalisé un véritable marathon budgétaire. Dans un contexte délicat, la loi de
Finances 2012 modifie certaines mesures. Décryptage.
Crédit d’impôt prolongé
pour les économies d’énergie
Pour les logements anciens, l’acquisition de matériel permettant
des économies d’énergie (isolation thermique, chaudière à
condensation, pompe à chaleur,
panneaux photovoltaïques…)
ouvre droit à un crédit d’impôt.
Cet avantage devait disparaître en
fin d’année, mais il a été reconduit jusqu’au 31 décembre 2015.
Ce dispositif s’éteint fin 2012 pour
les logements neufs. Ces mesures
devraient provoquer une forte
demande auprès des entreprises
du bâtiment en matière de rénovation énergétique.
La cession de titres en 2012
Depuis le 1er janvier 2012, les cessions d’actions sont soumises à
un droit d’enregistrement dont
le taux proportionnel unique
de 3 % jusqu’alors applicable
est remplacé par un barème
dégressif dont le taux est fixé à
3 % pour la fraction d’assiette
inférieure à 200 000 euros ; 0,5 %
pour la fraction comprise entre
200 000 euros et 500 millions
d’euros et 0,25 % pour la fraction
excédent 500 millions d’euros. Ce
barème se substitue au taux fixe
antérieur de 3 %, mais qui était
plafonné à 5 000 euros par mutation. Ainsi, les cessions dont le prix
Création en ZFU :
exonération
prolongée
Sous certaines conditions (chiffre d’affaires, effectif...), les
entreprises implantées
dans certaines zones
du territoire, en zones
franches urbaines,
notamment, peuvent
bénéficier d’exonérations fiscales et
sociales. Le dispositif
qui vise à favoriser
l’emploi dans des
zones défavorisées,
devait prendre fin au
31 décembre 2011. La
loi de finances 2012
prolonge ce dispositif
jusqu’au 31 décembre
2014.
© : Fotolia
La TVA à 7 % : un casse-tête pour
certaines professions
Des livres à réétiqueter chez les
libraires aux produits vendus par
les boulangers à des taux différents, en passant par les devis
obsolètes des artisans du bâtiment, l’application de la nouvelle
TVA à 7 % (en remplacement
du taux à 5,5 %) en 2012 vire
au casse-tête pour nombre de
professionnels. Dans les cafés,
hôtels et restaurants, les ventes
à consommer sur place et les
ventes à emporter pouvant être
consommées immédiatement
sont taxées à 7 % (sauf les boissons alcoolisées taxées à 19,6 %).
Concernant les ventes à emporter
à consommation différée (boissons en canette sans alcool, viennoiseries…), elles sont taxées à
5,5 %. Si plusieurs taux s’appliquent pour la facturation, le commerçant se doit de ventiler les
recettes correspondant à chaque
taux, sinon le prix doit être fixé au
taux le plus élevé.
était supérieur à 167 000 euros
bénéficiaient d’une fiscalité plafonnée à 5 000 euros. Depuis le
1er janvier 2012, une cession au
prix de 400 000 euros représente
un coût fiscal de 7 000 euros, au
lieu de 5 000 euros. Si le prix est
de 2 000 000 euros, le droit s’élève
à 15 000 euros, soit trois fois plus
qu’auparavant. En revanche, le
régime des cessions de parts sociales n’est pas modifié.
■ Florence Massot
Juriste-CCI Amiens- Picardie
Tél. 03 22 82 22 45
florence.massot
@amiens-picardie.cci.fr
À SAVOIR
www.les-aides.fr, le site d’information
des CCI sur les aides aux entreprises.
Ce mois-ci, focus sur des modifications
d’aides à l’emploi.
AIDE À L’EMBAUCHE DE JEUNES SUPPLÉMENTAIRES EN CONTRAT EN ALTERNANCE DANS LES PME
Les entreprises de moins de 250 salariés qui embauchent des jeunes supplémentaires en
contrat d’apprentissage ou de professionnalisation peuvent bénéficier d’une aide de Pôle
Emploi. L’embauche doit permettre d’augmenter le nombre de salariés employés en contrat
d’apprentissage ou de professionnalisation. Les jeunes salariés embauchés doivent avoir
moins de 26 ans.
Cette aide est prolongée pour les embauches réalisées jusqu’au 30-06-2012.
MISE À JOUR DES MESURES DE L’AGEFIPH
L’AGEFIPH a revu ses mesures de soutien pour l’emploi des travailleurs handicapés. Depuis
le 1er janvier 2012, ont été supprimées les aides techniques et humaines, l’aide au bilan de
compétences et d’orientation professionnelle pour un travailleur handicapé, l’aide au tutorat,
la Prime initiative emploi et la Prime l’insertion. A été mise en place l’aide à l’insertion professionnelle. Cette nouvelle aide concerne l’embauche d’un travailleur handicapé, demandeur
d’emploi et âgé de 50 ans ou plus. Elle prend la forme d’une subvention forfaitaire, égale
à 2 000 € pour un contrat de travail à temps plein et à 1 000 € pour un contrat de travail à
temps partiel.
Ont été modifiées l’aide au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (baisse du
montant de la subvention, désormais d’un montant de 2 000 €), ainsi que les aides aux
contrats d’apprentissage et aux contrats de professionnalisation (baisse de la subvention
accordée pour la conclusion d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation avec un
travailleur handicapé ; mais mise en place d’une aide en cas d’embauche par la pérennisation d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).
page 14 - Entreprise 80 - février 2012
LoideFinances2012:
changementsurlesaides
>> La loi de Finances 2012 précise de nouvelles
modalités de différentes exonérations pour les
jeunes créateurs ou pour les entreprises qui
possèdent des véhicules de société.
© : DR
REPÉRÉ SUR LES-AIDES.FR
Modification de deux mesures
pour les JEI
L’exonération d’impôt sur les
bénéfices et l’exonération de cotisations sociales pour les Jeunes
Entreprises Innovantes sont
modifiées. L’exonération d’impôt sur les bénéfices s’applique
totalement durant le premier
exercice bénéficiaire. Puis, pour
l’exercice bénéficiaire suivant
cette période d’exonération, les
bénéfices réalisés ne sont soumis
à l’impôt que pour 50 % de leur
montant.
L’exonération de cotisations
sociales s’applique désormais de
manière totale pendant 3 ans,
puis de manière dégressive pendant 4 ans.
Réduction d’impôt pour souscription au capital de PME
Cette réduction d’impôt s’applique à l’impôt sur le revenu et
concerne les contribuables qui
souscrivent au capital initial ou
aux augmentations de capital de
PME. Depuis le 1er janvier 2012,
cette réduction d’impôt concerne
uniquement les souscriptions
au capital d’entreprise en phase
d’amorçage, de démarrage ou
en phase de croissance ou d’expansion.
Exonération de taxe sur les véhicules de société pour les véhicules hybrides
Une exonération de taxe sur
les véhicules de société était en
vigueur pour les véhicules peu
polluants. La loi de financement
de la sécurité sociale pour 2012
modifie cette mesure. Cette exonération de taxe sur les véhicules
de société concerne désormais
uniquement les véhicules hybrides (énergie électrique et motorisation essence ou gazole).
■ www.les-aides.fr
infoscci
PRATIQUE
AGENDA
Taxe d’apprentissage :
la déclaration en ligne mode d’emploi
■ ÉNERGIE
Une rencontre technique est
proposée par la CCI sur la performance énergétique : présentation de la norme ISO 50001,
le jeudi 1er mars de 8 h 45 à
11 heures. Inscription gratuite :
[email protected]
Tél. 03 22 82 22 49.
>> La taxe d’apprentissage doit être versée pour le 29 février.
N’hésitez pas à utiliser Internet pour faciliter vos démarches,
gagner en rapidité et en sûreté.
tant le calcul automatique de la
taxe (masse salariale brute, effectif,
et s’il y a lieu, nombre d’apprentis
et frais de stage)
La déclaration en ligne reste un
outil sûr et efficace pour éviter les
erreurs arithmétiques. Voici la procédure à suivre...
Une fois le bordereau de la taxe
d’apprentissage reçu, connectezvous sur le site www.intertaxe.org
ou sur celui de la CCI AmiensPicardie www.amiens-picardie.
cci.fr. Pour accéder à votre formulaire pré-rempli, renseignez votre
numéro de dossier et votre clé web
2012 qui sont inscrits sur le bordereau papier.
2. Saisie des apprentis (noms, prénoms, CFA d’accueil, dates des
contrats)
3. Saisie des établissements auxquels vous destinez une part de
votre taxe. L’ensemble des établissements de formation habilités
à la recevoir est recensé (onglet
« rechercher »)
4. Finalisation de votre télédéclaration à confirmer impérativement
pour que le dossier soit enregistré.
Attention, le versement ne s’effectue pas en ligne. Vous devez
Après avoir cliqué sur l’onglet
« déclaration en ligne », cette
dernière se déroule en quatre
étapes :
1. Saisie des informations permet-
faire parvenir
à la CCI, par
courrier postal,
pour le 29 février
au plus tard,
votre chèque ou
votre virement.
N’oubliez pas
de joindre les
photocopies des
contrats d’apprentissage et/
ou des conventions de stage.
Votre reçu libératoire, preuve
de l’acquittement de votre obligation dans le
cadre d’un contrôle fiscal, vous
sera adressé par la CCI en fin de
CSA : ATTENTION MODIFICATION
Depuis la loi de 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle, les entreprises de 250 salariés et plus sont tenues au paiement de la Contribution supplémentaire à l’apprentissage (CSA) si
elles n’ont pas atteint le seuil de 3 % de salariés en alternance. Attention, cette année, un changement
intervient : pour la collecte 2012, le taux de CSA est modulé en fonction de l’effort de l’entreprise dans
l’embauche de salariés sous contrat favorisant l’insertion professionnelle. Ce seuil est désormais relevé de
3 à 4 % sur l’effectif moyen et annuel de l’entreprise. Dans les contrats favorisant l’insertion, les contrats
d’apprentissage, de professionnalisation, de volontariat international (VIE) et les conventions industrielles
de formation par la recherche (CIFRE) sont pris en compte.
TOURISME
Desformationsgratuites
pour préparer 2014-2018
batailles de la Somme
approche à grands pas.
Les professionnels
peuvent se former
dès maintenant pour
accueillir les touristes
internationaux.
Durant quatre ans, le monde
entier aura les yeux braqués
sur les commémorations des
batailles de la Somme. Motivés
par le devoir de mémoire, un
afflux massif de touristes internationaux est attendu. Dans l’axe
de la stratégie du Comité régional du tourisme, la CCI AmiensPicardie, membre fondateur
du réseau Somme Battelfields
Partners, met en place des formations gratuites à destination
des 180 entreprises touristiques
adhérentes du réseau, mais aussi
de toutes celles qui seraient intéressées. En suivant la journée
de réflexion et d’échanges du
22 mars « Comment améliorer
sa prestation ? », les participants
pourront optimiser une démarche qualité adaptée à leur structure et à leurs objectifs tandis que
le 30 mars, ils pourront travailler
collectivement à la rédaction de
© : Comdesimages
>> Le centenaire des
du réseau est
simple : générer
une offre attractive et de qualité
pour optimiser la
consommation
touristique locale.
Parmi les critères
essentiels, parler
la langue de nos
visiteurs est une
obligation. Pour
cela, le Comité
Le label Somme Battelfields Partners sera un atout pour s’inscrire
dans les circuits des tours opérators pour le centenaire des batailles départemental du
de la Somme.
tourisme propose
également des forsupports de promotion au fil de la mations. Si le tourisme est le secformation intitulée « L’importance teur le plus hétéroclite en termes
d’une communication écrite de de diversité (hébergement, resqualité pour le développement de tauration, culture, patrimoine…)
et de qualité de prestations et de
son activité ».
services, ensemble, sachons être
à la hauteur de notre Histoire et
Anticiper pour un meilleur
donner un nouvel élan au tourisme
accueil
local.
Si de nombreuses formations sont
encore à venir, il est impératif de
prendre le temps nécessaire pour
se positionner au mieux dès maintenant. Le label Somme Battelfields
Partners et les savoir-faire acquis
lors de ces modules seront autant
d’atouts considérables quand les
tour operators du monde entier
créeront leurs offres. L’objectif
■ OK POUR LA HAUTE
PICARDIE
Ce premier petit-déjeuner aura
lieu le mercredi 22 février à
8 h 30 au 7, rue des Chanoines
à Péronne. Au programme,
Benoist Velay, dirigeant d’AD
Production, installé à Chaulnes
et présentation du service
accueil-mobilité de la CCI qui
offre de nouveaux outils d’aide
au recrutement pour les entreprises de la Haute-Picardie.
Inscription : francoise.boulfroy
@amiens-picardie.cci.fr
traitement de la collecte avec l’archive de répartition (affectations
aux CFA et aux établissements
d’enseignement).
Surtout, ne soyez pas hors délai,
sinon votre taxe d’apprentissage
est majorée.
■ CAFÉ-CRÉATION
Le prochain aura lieu le
23 février de 8 h 45 à 10 heures
à la pépinière Atrium sur les
bons choix d’implantation et
d’hébergement de l’entreprise.
Inscription : bertrand.quique
@amiens-picardie.cci.fr
RENDEZ-VOUS
Quandl’innovation
setourneversl’humain
>> La responsabilité sociale, les nouvelles relations avec
les consommateurs, la féminisation de l’entreprise ou
l’innovation, autant de thèmes qui cadenceront les
Lundis de l’innovation 2012.
Quatre conférences-débats permettront aux responsables d’entreprise de prendre du recul sur
ce qui préoccupe notre société
aujourd’hui et les entités économiques qu’ils représentent.
Aujourd’hui, le contexte est notoirement complexe, et « comprendre
ce que la société actuelle attend des
entreprises est au cœur des préoccupations de chacun, explique la
CCI.
La responsabilité sociale
en question
Après avoir abordé la génération Y
en décembre dernier, les entrepreneurs échangeront le 26 mars prochain, sur la difficile compatibilité
entre la recherche de performance
de l’entreprise et sa responsabilité
sociale envers les hommes et son
environnement. Qu’entend-on
vraiment par responsabilité sociale et environnementale pour les
entreprises ? Comment l’appliquer
tout en nourrissant la performance
de l’entreprise ? Est-ce une politi-
Nous mettons un point
d’honneur à proposer
le point de vue d’experts
reconnus et à apporter
des témoignages
locaux
que de développement crédible ?
Voici quelques uns des angles qui
seront proposés lors de cette rencontre, en attendant les prochains
thèmes qui devraient porter sur
les innovations dans la relation
client (nouveaux outils et nouvelles attentes des consommateurs),
la nouvelle vision de l’innovation
aujourd’hui et enfin l’impact de la
féminisation de l’entreprise sur ses
performances. Des sujets complexes sur lesquels il sera enrichissant
de débattre.
■ Infos et inscriptions :
francoise.boulfroy
@amiens-picardie.cci.fr
■ Renseignements
et inscriptions
Delphine Lemaire
CCI Amiens-Picardie
Tél. 03 22 82 22 44
delphine.lemaire
@amiens-picardie.cci.fr
février 2012 - Entreprise 80 - page 15