La formation initiale
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TITRE: LA FORMATION CONTINUE DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE AU CAMEROUN: UNE EXPÉRIENCE DES CADRES CHARGÉS DE LA SUPERVISION PÉDAGOGIQUE DANS LES ÉCOLES AUTEUR : TCHAMENI NGAMO Salomon ETABLISSEMENT : INJS de Yaoundé PAYS : Cameroun Résumé Aujourd’hui, la Formation Ouverte À Distance (FOAD) est l’un des principaux moyens qui favorisent la formation continue de nombreux enseignants des pays du Sud. Ce dispositif assure particulièrement le développement professionnel des enseignants du supérieur et du secondaire. Au niveau de l’enseignement primaire, la formation continue des enseignants en exercice est le plus souvent dévolue aux conseillers et aux inspecteurs pédagogiques. Comment s’opère donc la formation continue des enseignants du primaire au Cameroun? La présente communication a pour objectif de répondre à cette préoccupation. Grâce à une méthodologie empirique basée essentiellement sur l’analyse des discours et des situations pédagogiques observées lors des visites d’inspection dans les écoles, ce texte met en évidence les défis majeurs de la formation continue des enseignants de l’éducation de base sur le terrain. En outre, le texte retrace la politique de formation initiale et continue mise en place par les autorités du système éducatif camerounais et fait voir les principales stratégies adoptées par les cadres chargés de la supervision pédagogique des enseignants dans les classes afin d’améliorer la qualité de l’enseignement. Introduction Les cycles de l’enseignement maternel, primaire et normal constituent le socle du système éducatif camerounais qui comprend deux sous-systèmes: les sous-systèmes anglophone et francophone. L’importance qui leur est accordée se traduit par l’existence d’un ministère de l’éducation de base (MINEDUB) dont les missions sont orientées dans trois principaux axes: - Les études et la recherche sur les méthodes les plus appropriées pour l’éducation de base; - L’organisation et la gestion des cycles de l’enseignement maternel, primaire et normal; - La gestion et la formation continue des enseignants et des auxiliaires de l’enseignement. Du fait de l’évolution de la société et des nombreuses innovations pédagogiques qu’entraînent la recherche scientifique, la formation d’un enseignant doit être permanente. En lien avec le troisième axe sur la politique de formation initiale et continue mise en place par les autorités du MINEDUB, le présent texte a pour objectif de mettre en relief les défis de la formation continue des enseignants du primaire au Cameroun et les différentes stratégies adoptées par les inspecteurs de pédagogie et les cadres chargés de la supervision pédagogique en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement. Le texte s’articule autour des principaux points suivants: 1- Le contexte de la formation initiale et continue des enseignants du primaire 2- La méthodologie 3- Les défis observés et les stratégies adoptées pour y faire face 4- La conclusion. Le contexte de la formation initiale et continue des enseignants du primaire La formation initiale Le recrutement La formation initiale des enseignants du primaire au Cameroun est assurée par les écoles normales d’instituteurs de l’enseignement général (ENIEG). Ces écoles sont placées sous la tutelle du 1 MINEDUB. Chaque année, le ministère organise un concours de recrutement des élèves-maîtres ouvert à trois catégories de candidats, notamment les personnes titulaires du baccalauréat de l’enseignement général, du probatoire de l’enseignement général (diplôme obtenu à l’issue de la classe de première), et du brevet d’étude du premier cycle de l’enseignement secondaire général (BEPC) obtenu à l’issue de la classe de troisième. La durée et le programme de formation La durée de la formation dans les ENIEG dépend du diplôme académique dont est titulaire l’élèvemaître. Elle est de trois ans pour les titulaires du BEPC, de deux ans pour les détenteurs du probatoire et d’un an pour les titulaires du Baccalauréat. Les programmes de formation comportent, d’une part, l’étude générale classique des spécialités à enseigner avec leurs méthodes d’enseignement, et d’autre part, les études des sciences de l’éducation. Le tableau 1 ci-dessous donne une idée globale du volume horaire et du contenu des programmes par cycle de formation des instituteurs de l’enseignement général. Tableau 1: Volume horaire et programme de formation des élèves-maîtres au Cameroun Niveaux Formation théorique (sciences de l’éducation, disciplines à enseigner et méthodes) (3 2560 h de BEPC années formation) Probatoire (2 1696 h années de formation) Baccalauréat 864 h (une année de formation) Formation bilingue (anglais et français) 480 h Formation pratique (stages, simulation classe) 864 h Volume horaire total 320 h 576 h 2592 h 160 h 288 h 1312 h en 3904 h Les leçons théoriques sont enrichies par une formation pratique effectuée dans les écoles «primaires d’application» ou «écoles annexes», établissements scolaires publics rattachés aux ENIEG. En dehors de la formation des jeunes écoliers dont elles ont la charge, les écoles annexes ont pour mission d’accueillir les élèves-maîtres en stage pratique. Pendant leur séjour, ceux-ci s’exercent à la préparation et à la direction des activités d’apprentissage, sous l’encadrement des maîtres d’application, instituteurs spécialement recrutés pour leur grande culture professionnelle. Le diplôme obtenu à l’issue des études à l’ENIEG est le certificat d’aptitude à l’enseignement maternel et primaire (CAPIEMP). La formation continue Les structures officielles de formation continue Les instances officielles responsables de la formation continue des enseignants du primaire au Cameroun s’arriment à l’organisation administrative du pays qui comprend une inspection générale de pédagogie à l’échelle nationale, des inspections pédagogiques provinciales, des délégations départementales, et des inspections d’arrondissement ou de district de l’éducation de base. Une inspection d’arrondissement de l’éducation de base peut avoir sous sa tutelle une trentaine d’écoles en zone rurale ou un nombre plus élevé d’écoles en zone urbaine1. Dans chaque arrondissement, le personnel enseignant est regroupé en unités d’animation pédagogique (UNAPED). Chaque UNAPED est constituée d’enseignants de 8 écoles en moyenne qui sont 1 Source : Carte scolaire IAEB de Mfou et carte scolaire IAEB de Yaoundé dans la province du Centre. 2 regroupées selon leur proximité géographique. Par ailleurs, l’ensemble des enseignants d’une école forment une cellule pédagogique (CEPED). L’ensemble des enseignants de tout un arrondissement ou d’un district (c’est-à-dire toutes les UNAPED) de l’arrondissement ou du district forment un bassin pédagogique. Les CEPED, les UNAPED et les bassins pédagogiques constituent les cadres d’activités d’assistance pédagogique sur le terrain2. CEPED 1 CEPED 2 CEPED 3 CEPED 4 CEPED 9 CEPED 10 CEPED 11 CEPED 12 CEPED 5 CEPED 13 CEPED 6 CEPED 14 CEPED 7 CEPED 15 CEPED 8 CEPED 16 UNAPED 1 UNAPED 2 AUTRES UNAPED BASSIN PÉDAGOGIQUE Figure 1 : Organisation des cadres d’activités de formation continue à la base. Les activités de formation continue Elles sont les suivantes: - Les séminaires, les conférences et les stages nationaux. À l’échelle nationale, ils sont organisés par l’inspection générale des enseignements qui bénéficie parfois de l’appui technique des organismes de coopération. L’objectif des séminaires organisés à l’échelle nationale est de vulgariser les nouveaux principes et méthodes didactiques adoptés ou de renforcer leur acquisition. Le public cible est constitué des inspecteurs provinciaux de pédagogie (IPP), des inspecteurs départementaux de l’éducation de base (IDEB) des inspecteurs d’arrondissement de l’éducation de base (IAEB), des directeurs et chefs de service des études et des stages des ENIEG. Toutefois, ces séminaires peuvent aussi s’adresser directement aux directeurs et maîtres d’écoles. - Les séminaires provinciaux (stages et conférences). Au niveau des provinces, les séminaires de formation sont organisés par les inspections provinciales. Le public cible est alors constitué des IAEB, des IDEB, des directeurs et chefs de service des études et des stages des ENIEG. - Les journées pédagogiques. Elles sont organisées au moins une fois par an au niveau départemental. Elles durent deux jours et regroupent les directeurs d’écoles et animateurs de niveau de tous les bassins pédagogiques du département. L’objectif de ces journées est non seulement de vulgariser ou de renforcer l’acquisition des nouveaux principes et méthodes didactiques, mais aussi de trouver des solutions aux difficultés exprimées ou recensées chez les enseignants. Les enseignements et les activités sont coordonnés par les IPP assistés de conseillers pédagogiques. - Les animations pédagogiques au sein des UNAPED. Elles sont assurées par l’inspecteur d’arrondissement ou de district et des cadres de supervision pédagogique et du bilinguisme. Le public cible est constitué de tous les instituteurs et directeurs des écoles qui forment l’UNAPED. Les 2 Un département compte autant de bassins pédagogiques que d’inspections d’arrondissement ou de districts. Le nombre de CEPED regroupés dans une UNAPED peut diminuer ou augmenter selon le nombre d’écoles ouvertes par l’inspection d’arrondissement. 3 animations pédagogiques se déroulent dans chaque UNAPED une fois par trimestre et durent une journée. Les exposés, les débats, les leçons de démonstration et les discussions portent sur les nouvelles méthodes adoptées par les autorités éducatives, et sur les difficultés d’ordre pédagogique recensées auprès des enseignants. - Les leçons collectives et les leçons modèles. Ces deux activités se tiennent au sein des cellules pédagogiques ou CEPED. Les leçons modèles sont préparées et présentées par le directeur de l’école. La fréquence indiquée est d’une fois par semaine3 lorsque le directeur, en plus de ses fonctions est chargé d’une classe. Si ce dernier n’est pas responsable d’une classe, la fréquence de ces leçons sera de 3 fois par semaine. Cependant, les rapports consultés au niveau de l’inspection indiquent que les directeurs ne présentent pas plus d’une leçon par mois. Les leçons collectives sont préparées par les maîtres sous la direction d’un de leurs collègues désigné animateur de niveau. Présentée par l’un des instituteurs devant l’ensemble du personnel enseignant et du directeur, la leçon collective est suivie d’observations et de discussions. La fréquence indiquée est d’une leçon collective par mois. L’inspecteur d’arrondissement, de district ou les cadres de supervision pédagogique assistent à ces leçons de démonstration lorsque leurs emplois de temps le permettent. Les visites d’écoles et les inspections des directeurs d’écoles offrent l’occasion de déceler les difficultés des enseignants et de leur donner des conseils verbaux et écrits. Matériel didactique produit (extrants) Diversifié, le matériel didactique produit est, entre autres, constitué de: - Guides pédagogiques et ouvrages de référence à distribuer sur toute l’étendue du territoire; - Recueils de conseils d’instruction et d’expériences à caractère pédagogique; - Fiches pédagogiques modèles à distribuer dans toutes les écoles du département, de l’arrondissement ou du district; - Fiches pédagogiques à acheminer à l’inspection d’arrondissement ou de district pour avis avant leur distribution au sein de l’école. Méthodologie Pour mettre en évidence les principaux défis liés à la formation continue des enseignants du primaire sur le terrain, nous avons bénéficié de la collaboration des cadres totalisant 7 à 10 années d’expérience sur le terrain. Il s’agit notamment des responsables chargés de la formation continue des maîtres et de la supervision pédagogique au niveau provincial, départemental et des arrondissements du ministère de l’éducation de base. Grâce au témoignage et au soutien apporté par ces cadres, l’analyse de plusieurs documents administratifs comme les rapports d’activités trimestriels des directeurs d’écoles, les rapports de réunions à caractère pédagogique au sein des CEPED a été possible. Défis observés et stratégies adoptées pour y faire face Les difficultés recensées sont relatives à la formation initiale et continue des cadres formateurs, à la gestion des classes à plusieurs cours, à l’organisation des activités d’apprentissage en classe, et à l’enseignement de la deuxième langue par le maître titulaire. Le non-respect des quotas horaires de la formation initiale et continue des cadres formateurs L’un des manquements observés sur le terrain est le non-respect des quotas horaires attribués aux différentes disciplines de formation des formateurs. Un cadre chargé de la supervision pédagogique relève par exemple que la «38e promotion des professeurs des écoles normales d’instituteurs (PENI) formée à l’ENS de Yaoundé entre 1997 et 1999 n’a eu droit qu’à deux séances de deux heures de cours d’administration de l’éducation.» Durant leur formation, plusieurs enseignants n’ont pas reçu les cours de supervision pédagogique tel que prévu par les programmes. Pourtant, comme le souligne un superviseur pédagogique «de nombreux lauréats de notre promotion ont été affectés comme cadres chargés de la supervision et de l’assistance dans les IAEB». 3 Voir Guide du Directeur de l’école primaire Camerounaise. 4 Pour acquérir des aptitudes et améliorer leurs compétences dans le domaine, les doivent s’octroyer la documentation nécessaire, et profiter surtout de l’expérience des inspecteurs d’arrondissement retrouvés sur le terrain. La gestion des classes à cours multiples Au Cameroun, et particulièrement en zone rurale, l’obsolescence des bâtiments et le nombre insuffisant d’enseignants dans certaines écoles conduisent le directeur à regrouper dans une même salle de classe des élèves de cours différents et sous la responsabilité d’un enseignant. On retrouvera par exemple des élèves de CMI et du CMII dans une même salle de classe. Les enseignants alors formés pour tenir des classes à un cours éprouvent des difficultés à organiser l’exécution des programmes et à maintenir la discipline en classe. - Organisation de l’exécution des programmes. Pour résoudre cette difficulté, il est de prime abord conseillé aux directeurs de ne regrouper que les cours qui se suivent et de préférence celle du même niveau. Par exemple, SIL-CP ou CE1 et CE2 ou encore CM1 et CM2. Ensuite, en début d’année scolaire, le cadre chargé de la supervision pédagogique, en concertation avec les directeurs et les instituteurs concernés, procède à une relecture des programmes en vue de 1) dégager les leçons à faire en commun, 2) prévoir les leçons complémentaires à donner aux élèves du cours supérieur. Enfin, le maître devra prévoir des exercices propres à chaque cours. - Maintien de la discipline en classe. Ce problème se pose lorsque le maître travaille avec les élèves d’un cours sur un thème qui n’est pas commun. Dans ce cas, il est recommandé de proposer aux élèves désœuvrés des activités individuelles comme la recherche de fautes dans un texte, la reproduction de schémas, croquis, cartes, copies, les activités de dessin, les lectures silencieuses, etc. L’organisation des activités d’apprentissage en classe Les activités d’apprentissage sont préparées sur des fiches pédagogiques qui présentent entre autres, les objectifs d’apprentissage, le canevas à suivre avec des précisions sur les activités du maître et sur celles des élèves. De façon générale, la démarche pédagogique en vigueur vise à permettre aux élèves de construire leur savoir à travers la résolution d’un problème. Plusieurs phases sont recommandées, mais, il est fréquent de constater pendant les inspections que des enseignants ont du mal à les suivre. Par exemple, les enseignants sont enclins à transcrire au tableau des textes contenant les notions à faire acquérir aux enfants. Après quelques explications sur les points que le maître juge difficile à comprendre, les élèves sont invités à recopier le texte dans leur cahier pour l’apprendre par cœur. De façon plus précise, les difficultés des maîtres se résument en deux questions: - Comment formuler la situation-problème ? Le maître devra s’inspirer des faits qui ont du sens pour les enfants. Ce sont les faits tirés de l’actualité et du vécu quotidien des élèves. Exemple: évoquer le repas de la veille pour introduire la question qui servira de prétexte à l’étude de l’appareil digestif ou les phénomènes de leur environnement proche comme l’observation et la description d’une plante du pot de la classe qui se meurt, conduiront à s’interroger sur les besoins de la plante. Les enseignants sont invités à utiliser des gravures, des photos et des images seulement si les notions étudiées ne sont pas en rapport avec l’environnement direct de l’enfant. - Comment impliquer les élèves à la recherche des informations? Lorsqu’ils parviennent à introduire la question du jour par une situation bien ficelée, des instituteurs ont du mal à imaginer des activités d’investigation ou d’analyse qui permettent aux enfants de découvrir la réponse. Pendant les rencontres à caractère pédagogique, ils sont invités à échanger leurs idées dans le domaine. L’enseignement de la deuxième langue par le maître titulaire Il existe deux langues officielles au Cameroun: le français et l’anglais. Depuis une décennie, la politique éducative accorde une importance particulière à la promotion du bilinguisme au sein des écoles primaires. L’enseignement du français dans les écoles anglophones et de l’anglais dans les écoles francophones comme deuxième langue est devenu obligatoire. Dans certaines écoles publiques et privées, cette tâche est confiée à des maîtres recrutés uniquement à cet effet. Dans la majorité des cas, le maître titulaire de la clase se voit confié la responsabilité d’enseigner la deuxième langue. Nombreux sont pourtant les maîtres formés avant l’introduction de la formation bilingue dans les programmes des écoles d’instituteurs, et qui ont par conséquent une mauvaise connaissance de la deuxième langue. Plusieurs, parmi les plus jeunes, rencontrent aussi des 5 difficultés malgré la formation bilingue suivie à l’ENIEG. Diverses raisons peuvent expliquer cela: Les quotas horaires ne sont pas toujours respectés, d’où les programmes parfois inachevés; les jeunes pendant leurs études à l’ENIEG accorderaient peu d’importance à l’apprentissage de la deuxième langue, et se contenteraient simplement d’avoir les notes nécessaires pour réussir le passage au niveau supérieur sans chercher à enrichir véritablement leurs connaissances. Les situations ci-dessus décrites rendent difficile, voire impossible l’enseignement du français ou de l’anglais par les maîtres titulaires. La stratégie adoptée jusqu’ici consiste à organiser des enseignements sur ces langues à l’intention des instituteurs. Les thèmes développés sont variés et se rapportent à divers domaines d’apprentissage de la langue: phonétique, vocabulaire, orthographe, grammaire, technique de l’entraînement à la lecture, technique de l’enseignement de ces deux langues. Certes, l’objectif est de refaire ou de perfectionner la formation bilingue des instituteurs, mais les enseignements ci-dessus indiqués se déroulent dans le cadre des animations pédagogiques en UNAPED qui ne vont pas au-delà d’une journée. Néanmoins, l’on a réussi à rendre les instituteurs titulaires moins réfractaires à l’enseignement de la deuxième langue, et de plus en plus, on observe chez eux une timide volonté d’approfondir la connaissance de cette langue. Conclusion Au total, il existe un dispositif bien organisé destiné à assurer la formation initiale et continue des enseignants du primaire au Cameroun (écoles et programmes de formation, structures et personnels de formation permanente). Sur le terrain, les situations vécues par les superviseurs pédagogiques sont diverses. Elles ont trait à: - La formation initiale et continue des cadres formateurs eux-mêmes, - La gestion des classes à plusieurs cours; - L’organisation des activités d’apprentissage en classe; - L’enseignement du français et de l’anglais en tant que deuxième langue. Relever les défis évoqués dans ce texte appelle la mise en application des propositions suivantes: - Insistance sur le caractère sélectif des recrutements dans les ENIEG; - Organisation des séminaires et stages de recyclage à l’intention de tous les instituteurs et directeurs d’écoles au niveau des arrondissements. Ces stages devront s’étaler sur une période plus longue que les animations en UNAPED (une semaine au moins). Les stages organisés avec le concours des établissements de formation initiale offriraient plus de temps pour mieux développer les thèmes débattus et multiplier les démonstrations. Références bibliographiques 1- Loi No 98/004 du 18 avril 1998 d’Orientation de l’Éducation au Cameroun. 2- Décret No 2005/140 du 25 avril 2005, du Président d la République portant organisation du Ministère de l’Éducation de Base 3- MINEDUC - Inspection générale de pédagogie chargée de l’enseignement maternel, primaire et normal (1996). Contenus des programmes des instituteurs de l’enseignement général. ENIEG-BEPC, Yaoundé. 4- MINEDUC - Inspection générale de pédagogie chargée de l’enseignement maternel, primaire et normal (1996). Contenus des programmes des instituteurs de l’enseignement général. ENIEG-PROBATOIRE, Yaoundé. 5- MINEDUC- Inspection générale de pédagogie chargée de l’enseignement maternel, primaire et normal (1996). Contenus des programmes des instituteurs de l’enseignement général. ENIEG-BACC/GCE-AL, Yaoundé. 6- MINEDUC. Guide du directeur de l’école primaire camerounaise. Yaoundé : CEPER, SA. 6