Bulletins from Immortality - Fondation de danse Margie Gillis

Transcription

Bulletins from Immortality - Fondation de danse Margie Gillis
la fondation de danse margie gillis
présente
elizabeth parrish
margie gillis
www.margiegillis.org
Nous tenons à remercier le STELLA ADLER STUDIO
pour sa généreuse collaboration à la création de ce projet.
Bulletins
from
Immortality
...la plume libre d’EMILY DICKINSON en mouvement
BULLETINS FROM IMMORTALITY
...la plume libre d’EMILY DICKINSON en mouvement
EMILY DICKINSON, la poétesse
L’œuvre d’Emily Dickinson en est une d’avant-garde. Décrié, largement incompris de son
vivant, l’immense corpus de poèmes qu’elle a laissé à sa mort a été censuré, réécrit,
transformé par les éditeurs de son temps pour satisfaire la mode littéraire du XIXe siècle.
Ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle que la critique l’a reconnue comme un
poète américain majeur et qu’a été publié un premier recueil intégral et sans retouches
de ses œuvres. Dès lors, on a fait l’éloge de la modernité de son propos et de l’étonnante
liberté qu’elle a donnée à sa plume par son style unique et non conventionnel.
Née au Massachusetts en 1830, Emily Dickinson grandit dans une société profondément
puritaine et conservatrice. En raison de la position sociale confortable de sa famille et de
l’importance qu’accorde son père à la valeur de l’éducation, elle fait des études classiques
d’exception pour une femme de la société rurale de la Nouvelle-Angleterre de cette époque.
Elle découvre la littérature par le biais d’auteurs qui auront sur elle une influence décisive : William Wordsworth, Ralph Waldo
Emerson, Henry Wadsworth Longfellow, Charlotte Brontë, et bien sûr, William Shakespeare. Mais ses études terminées, elle doit tenir
la maison familiale, car sa mère est très malade. Comme la plupart des femmes de son époque, son quotidien est un carcan
rigide et austère. Une succession de deuils d’êtres chers laisse sur elle une empreinte indélébile. Elle construit, avec l’écriture, un
univers intérieur où il est abondamment question de mort et d’immortalité. Vers la fin de sa vie, elle ne quittera plus l’intimité
de sa maison et de ses créations, créant autour d’elle une aura de mystère et d’excentricité.
BULLETINS FROM IMMORTALITY, le spectacle et sa genèse
Dans un festival artistique new-yorkais auquel elles participaient toutes deux en 2010, l’interprète et chorégraphe Margie Gillis
et l’actrice et la femme de théâtre Elizabeth Parrish ont décidé de revisiter ensemble le célèbre Bloom créé par Gillis dans la
première décennie de sa carrière, et dansé sur le texte
d’Ulysse de James Joyce. La communion a été instantanée. Et le retour vers cette œuvre de jeunesse, revue
avec le prisme de la maturité et la profondeur de
l’expérience a achevé de sceller leur amitié créative.
À propos de cette collaboration et du nouveau projet
qui en résulte, Margie Gillis dit : « Le recul du temps
m’a permis de comprendre l’œuvre avec une perspective toute nouvelle : l’exploration m’a semblé plus
intime, plus honnête, plus vulnérable également, parce
que plus près de l’os et de la moelle de la matière.
Elizabeth et moi avons tout de suite voulu investir
cette énergie que nous ressentions dans un nouveau
projet commun… Et c’est notre amour commun pour
l’œuvre d’Emily Dickinson qui a imposé le sujet. Nous avons amorcé le travail de création en 2011 au STELLA ADLER STUDIO
de New York et y avons présenté un premier extrait en chantier à l’automne. Nous avons dû ajouter deux représentations
supplémentaires aux trois prévues initialement, alors j’ai très hâte de poursuivre le développement du travail… Si, pour moi,
le travail sur le texte de Joyce évoque un flot dynamique, celui sur la poésie de Dickinson est une étude d’intériorisation, un
abandon dans la psyché de la poétesse. »
Dans leur vision de l’artiste, Margie Gillis et Elizabeth Parrish imaginent la frêle Emily souffrant d’embonpoint émotionnel. Prisonnière du carcan imposé aux femmes par son époque, elle en fait exploser les entraves avec ses vers atypiques, sa ponctuation
débridée, ses rimes approximatives. Alors qu’Elizabeth Parrish incarne, par la narration des poèmes, le regard rétrospectif sur la
vie de la poétesse, et son monde extérieur, Margie Gillis structure, par le mouvement, l’architecture de sa psyché. La juxtaposition
des deux visions révèle l’étonnante contemporanéité de l’œuvre d’Emily Dickinson.
La mise en scène est signée par Paola Styron et les éclairages par Pierre Lavoie. La musique du spectacle est essentiellement
contemporaine à l’époque d’Emily – les compositions de Félix Mendelssohn sont particulièrement présentes.
Le spectacle, présenté en anglais, a une durée approximative de 60 minutes.
ÉQUIPE DE CRÉATION
MARGIE GILLIS – danseuse et chorégraphe
Chorégraphe et interprète de plus d’une centaine d’œuvres de danse en solo, Margie Gillis a reçu les éloges de la critique pour
ses prestations partout sur la planète. Créatrice passionnée et infatigable, elle a travaillé avec les plus grands danseurs et artistes
de son temps, tant à la réalisation de projets personnels qu’à titre de collaboratrice pour les œuvres de ses pairs. Soucieuse
d’assurer la pérennité de son art, Margie Gillis consacre une grande partie de son temps à l’enseignement.
Margie Gillis est membre de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national
du Québec. Les gouvernements canadien et québécois lui ont également octroyé le titre honorifique d’Ambassadrice culturelle. En 2001,
le Conseil des arts et des lettres du Québec lui a remis sa Bourse de
carrière. Lors du 35e anniversaire de sa carrière, le Conseil des Arts
du Canada lui a remis le prix Walter Carsen d’excellence en arts de
la scène et le célèbre Stella Adler Studio de New York lui a décerné
le tout premier MAD Spirit Award qui salue l’implication humanitaire
exceptionnelle d’un artiste. En 2011, elle est devenue lauréate du
Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle pour sa
contribution indélébile à la danse et à la vie culturelle du pays.
Au fil des années, Margie Gillis a conquis son public avec son interprétation des diverses facettes de l’âme humaine. Elle poursuit
sans relâche son travail de recherche, d’enseignement et de création.
ELIZABETH PARRISH - comédienne
On a vu Elizabeth Parrish Broadway dans Deathtrap et la Cage aux Folles; Off-Broadway dans Little Mary Sunshine et Riverwind.
C’est une habituée de l’American Shakespeare Festival et du Yale Repertory Theatre. Au cinéma, elle a joué dans des films tels
que See You in the Morning, Orphans et Tootsie. Ses rôles récurrents dans des productions télévisuelles incluent les séries Kate
and Allie et Law and Order. Elle a été professeure associée au département d’art dramatique de Yale. Elle a également enseigné
au High School of Performing Arts, au Metropolitan Opera Studio et à Circle in the Square. Elle a été formée et dirigée par
Stella Adler avec qui elle a ensuite enseigné comme professeure associée.
PAOLA STYRON – metteure en scène
Paola Styron a dansé des rôles de premier plan et collaboré aux mises en scène de la chorégraphe Martha Clarke pendant plus de
20 ans. Au nombre des productions auxquelles elle a participé, on compte: The Garden of Earthly Delights, Vienna: Lusthaus, Miracolo d’Amore, Vers La Flamme (Lincoln Center Great Performers Series), les opéras Marco Polo et Orfeo and Euridce (New York City
Opera), Hans Christian Andersen (American Conservatory Theater), A Midsummer Night’s Dream (American Repertory Theatre) et
Belle Epoque (Lincoln Center Theater). Madame Styron est également une danseuse régulière de la compagnie Heidi Latsky Dance.
RANDAL NEWMAN – scénographe
Randal Newman est un artiste visuel canadien de Winnipeg. Formé à la Fitzgerald School of Art, son travail a été présenté un peu
partout dans le monde. Plusieurs de ses œuvres font partie de collections privées ou corporatives. La danse et le théâtre ont
toujours été une grande source d’inspiration pour lui et ont été le sujet de plusieurs de ses créations. De plus, à la demande de
chorégraphes et de metteurs en scène, il a signé à la scénographie de nombreuses productions théâtrales : Wunderbar, Underneath
The Lintel, Breast Friends, The Magic Kingdom. Sa dernière exposition solo, familiaR, était composée d’une série de portraits de
famille créés à partir de collection de diapos des années 1950 et 1960. Randal travaille présentement à une nouvelle série qui
explore le concept des faux prophètes.
PIERRE LAVOIE – créateur des éclairages
Depuis le début des années 90, Pierre Lavoie conçoit les éclairages de l’ensemble des chorégraphies de Margie Gillis. La facilité
avec laquelle il peut créer une ambiance, tant pour les œuvres classiques que contemporaines, fait de lui un concepteur prisé
dans le milieu de la danse. Ses récentes réalisations comprennent différentes productions pour le Royal Swedish Ballet avec Sabrina
Matthews, l’Atlantic Ballet Theatre of Canada et l’Alberta Ballet.
Un DVD de l’œuvre en chantier, présentée au STELLA ADLER STUDIO de New York en septembre 2011 est disponible pour
visionnement.
Les illustrations de ce document sont d’Isabelle Arsenault. Les photos sont de Beth Levendis.

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