pourlafrance mai-juin rpn
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Pour la France www.pourlafrance.fr N°64 - mai-juin 2008 ■ 3,50 € Le magazine de P h i l i pp e de V i ll i e r s et du Mouvement Pour la France Après le non irlandais... l’Europe à la veille de la Présidence française • « Nous sommes tous des Irlandais» par Philippe de Villiers • Les priorités de Nicolas Sarkozy • La fin du traité de Lisbonne ? SOMMAIRE 4 À Pour la France www.pourlafrance.fr N°53-54 - Juin-Juillet 2007 ■ 3,50 € LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR FRANCE LA www.pourlafrance.fr N°55 - août 2007 ■ 3,50 € LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR Le RÉFORMES Pour la France www.pourlafrance.fr N°57 - octobre 2007 ■ 3,50 € LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE l’analyse d’Anne-Marie Le Pourhiet ● Le français : langue régionale ? ● Libéralisme et socialisme : les deux visages d’un même système ● Défense : livre blanc ou journée noire, par Pierre Jaubert 13 ■ LE MOT DU SECRETAIRE GENERAL « Notre futur est un avenir », par Patrick Louis Pour la France www.pourlafrance.fr de ViLLiers et du mouVement Pour La France Après le non irlandais... l’Europe à la veille de la Présidence française • « Nous sommes tous des Irlandais» par Philippe de Villiers • Les priorités de Nicolas Sarkozy • La fin du traité de Lisbonne ? La France www.pourlafrance.fr N°58 - novembre 2007 ■ 3,50 € www.pourlafrance.fr N°59 - decembre 2007 ■ 3,50 € LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE actualités Pouvoir d’achat > violences urbaines > Grèves l Le tract du mois SoMMet de LiSBonne philippe de villiers reçu à l’elysée « iL Faut un réFérenduM Sur Le traité européen » Le retour de la constitution Giscard Le Pays oÙ La vie est PLus chÈre la fin des 35 heures ? l les hausses après l’euro l Le MpF se mobilise et nos rubriques : actualités, Fédérations, tribunes, rencontres... Pour la France Pour la France Pour la France www.pourlafrance.fr www.pourlafrance.fr N°61 et 62 - février-mars 2008 ■ 3,50 € www.pourlafrance.fr N°63 - mai 2008 ■ 3,50 € 12 ■ ACTUALITE PhiLiPPe mouVement Pour pour la France pour la France l LE ● Réforme constitutionnelle : magazine de et du Le MPF adopte une feuille de route MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE LE MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE LE les 20 priorités de l’élu MPF MAGAZINE DE PHILIPPE DE VILLIERS ET DU MOUVEMENT POUR LA FRANCE ● le tour de France des candidats ● ● Vague rose ● Europe ● Croissance en berne ● Communautarisme 24 heures dans la vie d’un maire ● OBJECTIF MUNICIPALES QUE RESTE-T-IL DU POUVOIR ? ● Élections municipales LES RÉSULTATS, LES ÉLUS, LES PERFORMANCES Le ViLLiers UnIversIté d’été Le bilan des cent premiers jours de Sarkozy à l’Élysée constitution simplifiée N°60 - janvier 2008 ■ 3,50 € Mariage annulé : le droit ou la charia ? ● Le regard de Véronique Besse ● Islam : quand l’Express lève le voile N°64 - mai-juin 2008 ■ 3,50 € de l Indépendance pour les scrutins nationaux l Participation aux exécutifs locaux l À PhiLiPPe Les promesses tenues Les occasions manquées ● L’Europe : la faute majeure l 10 magazine de ● 8 ■ A LA UNE 9 ■ POLEMIQUE www.pourlafrance.fr N°56 - septembre 2007 ■ 3,50 € FRANCE LA ● euroPe Les 27 adoptent une Après le non irlandais : l’Europe à la veille de la présidence française ● Europe : et maintenant, par Christophe Beaudoin ● La campagne irlandaise du MPF ● Les priorités de la présidence française Pour la France Pour la France ● JACQUES de GUILLEBON ● BERNARD SEILLIER ● PÉTITION TURQUIE Regard d’un trentenaire sur mai 68 Pour une vraie politique familiale Écrivez à votre député En adhérant au MPF, recevez chaque mois votre journal Pour la France : des analyses, des dossiers, des rencontres, un éclairage original sur l’actualité... B.P. 197-07, 75 327 Paris Cedex 07 Téléphone : 01.53.63.53.00. Fax : 01.53.63.53.01. Mail : [email protected] www.pourlafrance.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Philippe de Villiers RÉDACTEUR EN CHEF : Paul Bridier Magazine édité par le Mouvement Pour la France, 91, TER, rue du Cherche-Midi, 75 006, Paris. Impression : Roto Presse Numéris, 36 bd Robert Schumann, 93 190 Livry-Gargan. N° de commission paritaire : 0411P11216 N° ISSN : 1268-2950 D ans le cadre d’une nouvelle organisation des tâches, c’est un nouveau rédacteur en chef qui prendra la responsabilité de votre journal Pour la France à compter du mois de juillet. Nous remercions Paul Bridier de sa collaboration et lui souhaitons pleine réussite dans de nouveaux projets. ■ L ’ é d i t o r i a l Nous sommes tous des Irlandais ! E n rejetant nettement le traité de Lisbonne, le peuple irlandais - porte parole de tous les peuples libres - vient de sauver l’Europe, en mettant un terme définitif à sa mécanique antidémocratique. Seule parmi toutes les nations d’Europe a avoir été consultée par référendum, l’Irlande vient de prouver, à la suite des peuples français et hollandais en 2005, que plus personne ne veut de cette construction européenne souhaitée par nos élites mondialisées, et qui ne fait qu’amplifier les effets désastreux d’un monde sans frontière, en nous privant chaque jour des moyens de résister à son rouleau compresseur. Insultée, menacée, dénigrée, tout au long d’une campagne truquée, l’Irlande vient de vivre de plein fouet ce que tous les autres pays membres de l’Union vivent de façon diffuse : l’incroyable mépris de la machine bruxelloise, qui étend son empire en arrachant aux nations, avec le consentement de leurs dirigeants, des pans entiers de leurs pouvoirs et de leurs libertés. Il revient aujourd’hui à la France et à Nicolas Sarkozy, au moment de prendre la Présidence de l’Union, de tirer enfin les conséquences de ce « non » retentissant. Il n’est plus possible désormais de faire repasser sous quelque forme que ce soit un nouveau projet européen qui oublie toujours plus les peuples et piétine leurs libertés. Il n’est plus possible de mettre au ban une démocratie sous prétexte qu’elle n’a pas répondu comme on l’aurait voulu et comme on l’avait soigneusement préparé dans l’ombre des officines bruxelloises. Il n’est plus possible d’interroger, un an plus tard, un peuple qui a dit « non » une fois pour toutes. Plus rien de tout cela n’est possible, à moins de faire la preuve d’une fuite en avant totalitaire. De faire la preuve que rien n’arrêtera plus une machine impériale qui entend se construire sans les peuples, ou malgré eux. A moins de réveiller ces vieux démons que les bâtisseurs de l’Union avaient tout fait pour conjurer… Le mandat de Nicolas Sarkozy est clair : renouer avec l’Europe des peuples et des nations libres, une Europe protectrice des libertés et des identités nationales, une Europe puissante de sa diversité. Cette autre Europe, nous allons la construire ensemble, dès les prochaines élections européennes, où le MPF présentera partout ses listes. La vieille Europe est morte ! Vive la nouvelle Europe de la démocratie et des valeurs ! Le « non » irlandais est le « non » de la dernière chance. Une nouvelle feuille vient de s’ajouter au trèfle couleur d’espérance. C’est de Dublin que doit renaître l’Europe. Aujourd’hui, nous sommes tous des Irlandais. Philippe de Villiers Président du Mouvement Pour la France A la Une Après le « non » irlandais Europe : et maintenant, que faire ? T rois «non» successifs et massifs, le président tchèque Vaclav Klaus qui ne voit plus de raison de ratifier un traité juridiquement «mort», plusieurs recours constitutionnels contre le traité ou pour demander un référendum (République Tchèque, Slovaquie, Allemagne, Danemark, Grande-Bretagne) : la réforme institutionnelle préparée depuis 2002 par la Convention Giscard est décidément mal en point. Pourtant, depuis ce troisième «non», à Bruxelles et dans toutes les capitales, excepté Prague, les dirigeants refusent de se remettre en cause, multipliant les déclarations les plus aigries contre des Irlandais jugés égoïstes et ingrats, et appelant à achever les ratifications. Deux scénarios de contournement Selon le scénario le plus radical, l’Irlande serait mise à l’écart, temporairement mais totalement, de façon à ce que tous les autres États puissent achever la ratification (18 sur 27 ont ratifié pour le moment) et que le traité puisse s’appliquer aux 26 dès le 1er janvier 2009. L’Irlande pourrait ensuite rejoindre cette nouvelle Union, par référendum. Autre scénario envisagé : les Irlandais revoteraient avant le 31 décembre sur le même traité, auquel seraient annexées des déclarations sur la neutralité, la fiscalité et l’avortement, visant à garantir les spécificités irlandaises sur ces sujets. Un protocole stipulerait aussi que chaque État conservera un commissaire européen en permanence et non dix ans sur quinze. Les 26 autres pays devraient alors aussi ratifier ce protocole additionnel. Trois «non» fondateurs d’une nouvelle Europe Enfin, dans une troisième approche, respectueuse des résultats référendaires, l’on considère que la mort du traité de 4I mai-juin 2008 ■ plf par Christophe Beaudouin Christophe Beaudouin, Patrick Louis, Nicolas Dupont-Aignan, Kathy Sinnott (présidente du groupe IndDem), Jens-Peter Bond député danois à Dublin lors de la campagne pour le «Non» Lisbonne n’empêche pas l’Union de fonctionner avec le traité de Nice et qu’elle permet d’ouvrir un débat salutaire pour une Europe réellement démocratique, qui pourrait aboutir à un référendum auprès des 27 peuples. C’est à ce troisième scénario, qu’avec les autres euroréalistes de l’Union, nous travaillons aujourd’hui. L’idée serait d’abord d’adopter rapidement une Charte pour une Europe des démocraties et des libertés, qui soit à la fois courte, forte et dont les mots voyagent aisément dans toute l’Europe. La démarche est résolument européenne et toute entière dédiée à reconnecter l’Union avec ses peuples. Parallèlement, nous soutiendrons trois propositions institutionnelles techniquement et politiquement réalistes, qui pourraient prendre la forme de protocoles annexés aux traités actuels : 1) Instaurer un contrôle démocratique des projets législatifs européens : en amont des négociations européennes par une discussion et un vote dans les Parlements nationaux d’un mandat de négociation s’imposant aux ministres qui se rendent à Bruxelles ; en aval, par une discussion et vote sur la participation ou non au projet législatif communautaire envisagé. 2) Consacrer la philosophie du «Compromis de Luxembourg» dans les traités, c’est à dire le droit, pour un pays qui estime que ses intérêts vitaux ou son identité sont en cause, de ne pas participer à une politique commune. 3) Proclamer la supériorité des Constitutions nationales dans l’ordre juridique des Etats européens. Le «non» irlandais a réouvert la voie d’une refondation européenne. A nous de transformer l’essai en nous dotant de la plateforme, de la stratégie et des alliances à même de la servir. Ils ont dit : > «La Commission européenne pense que les ratifications qui restent à faire devraient continuer à suivre leur cours» (José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne), > « Il faut continuer le processus de ratification» du traité européen de façon à ce que l’incident irlandais ne devienne pas une crise» (Nicolas Sarkozy, Président de la République), > « Je suis effondré [...] Le processus de ratification doit cependant continuer. » (Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux affaires européennes) La campagne irlandaise du MPF pays qui a dit non» et nous sommes allés leur porter. Avec le groupe Indépendance et Démocratie, nous avons tenu, pour ce jour tout chargé de symboles, à convier Nicolas Dupont-Aignan, député de l’Essonne, qui a accepté, comme il avait rejoint Philippe de Villiers sur la scène du Palais des Sports à Paris une semaine avant le «non» français. Le MPF a pris toute sa part à une campagne de dimension européenne pour soutenir le «Non» irlandais en se présentant chaque soir du mois de mai devant l’ambassade d’Irlande à Paris. Un soutien auquel le peuple irlandais aura été particulièrement sensible. I l fût franc et massif ce «non» irlandais, le troisième en trois ans au sujet du même texte. Le Mouvement Pour la France en est d’autant plus fier qu’il y a activement contribué, à travers son groupe Indépendance et Démocratie au Parlement européen. 1) D’abord, au moyen d’un livret de huit pages en couleur présentant dans des termes simples les implications de l’intégration européenne sur la politique salariale et sociale, les impôts, la perte de contrôle démocratique ou encore les valeurs auxquelles les Irlandais sont très attachés. Près de 2 millions d’exemplaires ont été adressés à tous les foyers irlandais, financés par le Groupe. 2) Ensuite, le Groupe Ind/Dem a organisé, à l’initiative de sa députée irlandaise Kathy Sinnott, une petite dizaine de réunions publiques à travers toute l’île. Conseiller du groupe pour les affaires institutionnelles, c’est notre ami Christophe Beaudouin (Responsable régional du MPF Nord-Pas-de-Calais) qui s’est ainsi rendu en janvier à Dublin, en février à Galway et Limerick, en avril à Cork et Galway, pour expliquer le traité de Lisbonne aux Irlandais. Pour le troisième anniversaire du «non» français, le 29 mai dernier, Patrick Louis, secrétaire général du MPF et député européen, avait également fait le déplacement à Dublin pour une réunion toute chargée de symboles. Les Irlandais nous avaient demandé des «témoignages du premier 3) Le député européen Patrick Louis, a mis les bouchées doubles afin d’adresser aux Irlandais «de la part du premier peuple qui a dit «non», un encouragement fort et fraternel». Ainsi, le 28 mai, il tenait à Paris une conférence de presse en compagnie de ses collègues députés Dominique Souchet et Paul-Marie Coûteaux, et aux côtés de l’une des leaders du «non» irlandais, Mme Susan Philips, porte-parole de EU Reform, mouvement pour la réforme de l’Union européenne. Un peu plus tard, vers 19h, tous se rendaient devant l’Ambassade d’Irlande à Paris pour un «pique-nique européen pour un non irlandais». 4) Et puis il y a l’immense travail sousterrain, celui qui ne se voit pas mais finit par s’entendre beaucoup. Depuis plusieurs mois, Christophe Beaudouin, dont c’était la mission, mais aussi la plupart des collaborateurs du groupe Ind/ Dem se sont employés à rédiger notes et argumentaires pour nos amis du «non» irlandais. Par une veille quotidienne et intensive sur les initiatives, décisions et déclarations venues de toutes parts, les leaders du «non» ont pu attirer en temps réel l’attention des médias irlandais sur les «sujets qui fâchent», comme les déclarations de Mme Lagarde sur l’harmonisation fiscale ou les menaces de M. Kouchner. Ce NON Irlandais est un succès pour l’Irlande, pour l’Europe et pour la France. Les militants et sympathisants du MPF peuvent être fiers d’y avoir contribué ! E. B. plf ■ mai-juin 2008 I5 A la Une L’Europe à la veille de la p L e 14 juillet, le drapeau européen devrait flotter sous l’Arc de Triomphe : la France assure la présidence de l’Union européenne à partir du 1er juillet 2008 pour 6 mois, après la Slovénie et avant de passer la main à la République tchèque. La prochaine présidence française intervient à la veille d’un moment important de la construction européenne puisqu’elle précède l’entrée en vigueur programmée du traité de Lisbonne, mais sérieusement mise à mal par le « non » irlandais. En prenant les rennes de la Présidence de l’Union, Nicolas Sarkozy va se trouver face à un véritable choix : tirer, ou non, les conclusions du « non » irlandais. Et travailler au retour de l’Europe en France, ou à celui de la France en Europe… Jusque là, le chantier principal, dans le droit fil du mot passé inaperçu de Jean Claude Juncker, Premier Ministre du Luxembourg, dans le Telegraph, 3 Juillet 2007 ( «Bien entendu, il y aura des transfert de souveraineté. Mais serais-je intelligent d’attirer l’attention du public sur ce fait ?»), c’était de faire passer sans plus attendre le traité de Lisbonne. Présenté par tous les gouvernants comme une sortie de crise et une véritable avancée, ce nouveau traité n’est pourtant que le recyclage de la fameuse Constitution européenne rejetée massivement par le peuple français le 29 mai 2005. Aujourd’hui, le véritable chantier est de combler un fossé démocratique toujours plus large, et de tirer parti du non irlandais pour remettre l’Europe sur de bons rails. Les priorités Immigration, lutte contre le dérèglement climatique, Europe de la défense et réforme de la PAC seront les quatre axes de travail principaux de la présidence française. • immigration Au-delà de la définition d’une politique d’immigration commune au niveau 6I mai-juin 2008 ■ plf européen, dont l’élaboration a d’ailleurs déjà commencé, l’immigration clandestine sera l’un des thèmes phares de la Présidence française de l’UE. Il s’agit de mettre en place une collaboration avec les pays du Sud pour élaborer une solution collective. N’oublions pas que les articles 61 et 62 du nouveau traité de Lisbonne enlèvent définitivement à la France ses frontières et la maîtrise de sa politique d’immigration. Et que «le pacte d’immigration », à côté des voeux pieux sur « la lutte contre l’immigration illégale » et « le contrôle des frontières externes de l’Europe », ne s’opposera pas à la Commission européenne qui estime nécessaire l’arrivée en Europe de 40 millions d’immigrés destinés à payer les retraites des Européens n’ayant pas eu assez d’enfants. C’est à l’échelle du continent européen « la politique d’immigration choisie » de Nicolas Sarkozy. • Lutte contre le changement climatique Dans l’élan de son Grenelle de l’environnement, la France veut faire de l’Union européenne un exemple mondial en matière de protection de l’environnement. a présidence française L’Union européenne devra chercher des moyens de réduire sa consommation d’énergie et de promouvoir les renouvelables. Mais la France ne devra pas oublier ses intérêts nucléaires, et l’on peut s’attendre à une gymnastique de haut vol pour un exercice grandeur nature de schizophrénie européiste tant il est illusoire de vouloir mettre en oeuvre une politique énergétique commune. pacités militaires des nations d’Europe, les diminuera. Pour assurer sa sécurité, chaque Etat comptera sur les vingt-six autres et surtout sur les Etats-Unis, puisque la politique européenne de sécurité et défense commune est conçue dans le cadre de l’OTAN. Aussi longtemps que les 27 Etats membres de l’UE consacreà leurs armées « En tant que chef ront en moyenne moins de file des « alter- de 1 % de leur PIB, contre 4 % pour les européens », Etats-Unis, il n’y Philippe de Villiers aura pas de défense européenne crédipropose une nouvelle Europe » ble. (+ 15 %), d’un nouvel impôt, « la taxe carbone »... Aucune proposition concrète sur le développement d’énergies propres, sûres et garantissant notre indépendance n’est avancée. De quoi rapprocher l’Europe et les peuples ?... • Mettre l’accent sur la défense Parmi les priorités de la France, l’Europe de la La lutte contre le changement cli- défense figure en bonne matique et la politique énergétique se- place. ront, en fait, synonymes de voeux pieux et de taxes. Quant à la lutte contre Il s’agit d’une défense l’hypothétique réchauffement clima- e u rop é en ne c ont rô tique, les solutions proposées par Ni- lée par l’Amérique : au colas Sarkozy se limitent à un alour- moment où le gouverdissement des charges pesant sur les nement projette le déconsommateurs et les entrepreneurs: mantèlement de l’ar90 milliards d’euros par an, (300 euros m é e f r a n ç a i s e ( v o i r par ménage), sous formes d’une aug- l’analyse page 12), « la défense euromentation des factures d’électricité, péenne », loin d’augmenter les ca- Les députés européens MPF créent un COMITE EUROPEEN DE SURVEILLANCE DE LA PRESIDENCE FRANCAISE « Les défenseurs français des souverainetés nationales et populaires s’engagent à faire respecter le « non » irlandais et à créer un COMITE EUROPEEN DE SURVEILLANCE DE LA PRESIDENCE FRANCAISE, voulant encore espérer que le président et le gouvernement français amorceront le processus conduisant à une autre Europe respectueuse des nations et des peuples. Notre inquiétude se fonde sur le rejet par une forte majorité de parlementaires européens, le 21 février dernier, d’un amendement demandant à ce que «l’U.E. s’engage à respecter le résultat du référendum irlandais», ainsi que des récents propos de Bernard Kouchner affirmant honteusement que si les Irlandais votent « non », ils en seront les premières victimes. Le 1er juillet prochain, premier jour de la présidence française, nous annoncerons la composition du comité de surveillance, qui comportera notamment des Français, des Irlandais, des Hollandais et d’autres défenseurs en Europe des souverainetés nationales. » Une politique qui doit être mise en regard du « Livre Blanc de la Défense » qui pourrait devenir le « Livre noir » tant il réduit les moyens de notre capacité à assumer notre propre défense et qui a inspiré à Jean-Claude Thomann, général de l’armée française, ce mot : « Si ces propositions sont suivies, l’armée de terre, qui ne pourra même plus remplir les gradins du Stade de France, sera vouée à jouer les auxiliaires des Anglo-Saxons », (Le Monde, 14 mai 2008). • Réforme de la PAC Dossier hautement sensible pour la France, la Politique Agricole Commune sera également à l’ordre du jour de sa présidence. Le coût du dernier élargissement ainsi que les concessions acceptées par l’Union à l’OMC, achèveront ce démantèlement de la Politique Agricole Commune. Considérée par certains Etats comme privilégiant indûment la France, la fin de la PAC est perçue comme une « monnaie d’échange » de l’abandon progressif du chèque britannique… Suite page 8 plf ■ mai-juin 2008 I7 A la Une Suite de la page 7 Pays de tradition agricole, la France est depuis toujours la première bénéficiaire des retours financiers au titre de la Politique Agricole Commune : 21% des aides agricoles totales. Avec le découplage des aides par rapport à la production, l’alignement à la baisse des prix agricoles et la fin de la préférence communautaire, la PAC est devenue clairement libreéchangiste. Ce faisant, elle a favorisé l’agrandissement sans fin des exploitations, la monoculture intensive et polluante, la disparition de la plupart des agriculteurs et la désertification rurale. Ce système a condamné la PAC, d’autant que cette agriculture de rentiers allait devenir inacceptable pour le contribuable. Rappelons que les aides agricoles et structurelles en France vont continuer à décroître et la contribution budgétaire augmenter (perspectives financières UE 2007-2013): 135,5 milliards d’euros de contribution sur 7 ans, pour 90 milliards d’euros de «retours» prévus sur la période. Le solde budgétaire net de la France sera donc en moyenne de -6,5 à -7 milliards d’euros annuels. Si nos agriculteurs ne sont toujours pas rémunérés par des prix, et ne le sont plus par des primes, de quoi vivront-ils ? En définitive, la présidence française de l’Union européenne doit constituer un électrochoc pour contraindre Bruxelles à s’adapter aux Nations et tourner le dos à une Europe technocratique et bureaucratique, à une Europe des élites. Dans le cadre de la présidence française à venir, Philippe de Villiers demande à Nicolas Sarkozy de changer d’Europe pour sauver l’Europe. En tant que chef de file des « alter-européens », Philippe de Villiers propose une nouvelle Europe fondée sur cinq valeurs essentielles : Protection, Identité, Démocratie, Indépendance et Environnement. Autant de piliers d’une nouvelle Europe. Decryptage de ces enjeux dans notre prochain numéro. 8I mai-juin 2008 ■ plf Poussée de la droite : ce que l’Europe attend de Nicolas Sarkozy C es derniers mois ont été marqués par une forte poussée électorale des formations de droite, qui marquent un net retour de la droite dans les capitales et les gouvernements d’Europe. Rome et Londres en sont les symboles les plus marquants. Et c’est une nouvelle génération en même temps que de nouveaux discours qui apparaissent, et qui tranchent avec les échecs du passé : du Danemark à la Finlande, de la Pologne à la Grande-Bretagne, de l’Irlande à la Grèce, c’est le grand retour d’une droite moderne et courageuse, cette vraie droite assumée, rassembleuse et innovante. Loin des modèles passés d’une droite perdue entre le libéralisme débridé et l’autoritarisme stérile. Autant dire que Nicolas Sarkozy pourra compter - s’il le veut - sur de nombreux soutiens au moment de prendre la Présidence de l’Union européenne. Et qu’il aura de bons exemples à suivre, pour rendre à la France toute sa place en Europe. Le référendum obligatoire pour la Turquie supprimé en commission au Sénat Après la commission des Affaires Etrangères, la commission des Lois du Sénat a supprimé le 11 juin le référendum obligatoire pour l’adhésion à l’UE de la Turquie, ce qui laisse présager que la suppression devrait être entérinée lors de la discussion du texte en séance. Une disposition qui revient sur l’amendement adopté par les députés et pour lequel le MPF s’était mobilisé, en adressant plusieurs miliers de lettre pétition à leurs parlementaires ( notre dernier numéro). Cette disposition avait été vivement critiquée par la gauche mais aussi par une partie de la majorité, qui y voyaient une mesure discriminatoire vis-à-vis d’Ankara. Et la semaine précédente, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, avait mis en garde les parlementaires contre le risque de «rupture plus grave qu’on ne le croit» avec Ankara, induit par ce référendum obliga- toire. Des propos menaçants qui auront eu un effet immédiat sur le Sénat. Philippe de Villiers s’est empressé de réagir en parlant de « faute majeure » : « Il y a longtemps que les chefs d’Etat et de gouvernement auraient dû clarifier la relation de l’Union Européenne avec la Turquie et ouvrir avec elle une négociation pour parvenir à un partenariat privilégié et non à une adhésion contraire à l’histoire et à la géographie. Conscient de l’opposition populaire à une adhésion turque, Jacques Chirac avait finalement décidé de laisser le dernier mot au peuple français. C’est sur ce droit au référendum que l’on cherche à revenir à la faveur de la révision constitutionnelle. Des députés courageux (dont les députés MPF Véronique Besse et Dominique Souchet) l’avaient rétabli et voilà que le Sénat vient de l’abolir. Il est indigne et inadmissible que des parlementaires français plient devant les menaces, les pressions et le chantage des autorités d’Ankara. Je demande instamment au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale de rétablir ce droit au référendum des Français sur la question de la Turquie. » « Si le peuple français n’avait plus droit à la parole sur une question aussi essentielle pour notre avenir, alors la voie serait ouverte à une adhésion turque dont chacun sait bien, en réalité, qu’elle constituerait un contresens lourd de menaces pour l’Europe toute entière » a-t-il conclu. p o l é m i q ue Mariage annulé : le droit ou la charia ? L es réactions suscitées par l’annula- sulté ; l’atteinte flagrante enfin, au printion du mariage entre un homme cipe de l’égalité homme-femme… Autant de confession musulmane et son de principes qui n’appartiennent pas à épouse qui lui avait caché qu’elle n’était notre système de valeurs mais avec lesplus vierge ont quelque chose d’étonnant. quelles, chacun le sait, il faut aujourd’hui Cette affaire certes choquante réclame un composer sous les coups de boutoir de examen plus attentif que les cris d’orfraies coutumes qui nous ramènent très loin dans le passé. entendus ces derniers jours sur les ondes. Ce qu’il faut dénoncer, ce n’est donc pas La régression, ce n’est pas le mariage ni l’application d’une règle de droit existante : les principes qui le fondent. Ce n’est pas s’il n’est pas acceptable qu’une communauté, le respect mutuel qu’attendent les époux quelle qu’elle soit, impose ses pratiques et l’un de l’autre. Ce n’est pas le respect de change notre loi, il faut en revanche être bien la parole donnée. La régression, c’est la laïciste pour dénier à un citoyen français, tentative d’imposer en France, et où que fut-il musulman, le droit de ce soit dans le monde, des V E R B AT I M faire appliquer la loi ! règles qui font de la femme «Le droit au Il y a eu un mensonge à un objet. la base de cette affaire qui a mensonge, c’est aussi Notre civilisation s’est changé la nature du contrat un droit fondamental construite dans la mémoire de l’être humain» signé entre les époux. Et ce d’une vieille histoire : celle Roselyne Bachelot n’est pas à la société de juger d’une femme sauvée de la du motif invoqué. L’épouse mort, parce qu’aimée pour elle-même n’a d’ailleurs pas contesté la déci- elle-même quand tout le monde levait la sion de justice. pierre pour la lapider… Notre civilisation, Mais l’affaire pose une question bien plus ce n’est pas celle de la lapidation, de la régrave : si c’est bien le droit français qui s’est pudiation, de l’avilissement de la femme appliqué, chacun sent bien que la charia pour le plaisir des hommes. Car c’est la n’est pas loin. femme qui se tient sur le seuil de notre ciCar ce qui est en cause, ce sont les valeurs vilisation. C’est à elle que nous devons la qui sous-tendent la démarche : la mystifica- vie et que nous devrons notre survie. Car si tion de la virginité, vue sous un angle uni- notre société ne donne pas aux femmes la quement physique et féminin ; la présence place qui leur revient – celle de gardienne, pressante de toute une communauté, qui bien plus haut que celle de « chienne de s’ingère dans la vie intime d’un couple et garde », ou de « ni pute ni soumise » – place la vie conjugale sous le regard de tous ; c’est nous tous qui allons disparaître. une conception archaïque de l’honneur, seul Ou devenir les esclaves de coutumes inl’homme ayant les moyens de se déclarer in- humaines. Islam : l’Express lève le voile L’affaire du mariage annulé pour non-virginité a relancé le débat sur l’intégration de la religion musulmane dans la République. Du statut des femmes à la laïcité en passant par une foi qui régit tout, c’est l’occasion de confronter le Coran et ses traditions aux valeurs d’une démocratie moderne. Ce mariage annulé relance la discussion globale sur l’islam et révèle à quel point l’opinion française s’inquiète de nouveau de l’incompatibilité entre une démocratie moderne et certaines règles ou traditions de l’islam, que d’aucuns veulent imposer alors même qu’ils ont choisi de vivre sous des cieux où la charia n’a pas cours. Les débats théologiques divisent les spécialistes, tandis que l’opinion exprime sa réprobation croissante. Il y a urgence. Car le vrai choc est là : non entre les civilisations, mais dans la place accordée à la religion par chaque système de pensée. «L’islam est religion et cité », expliquait clairement Louis Gardet, islamologue français de renommée internationale, qui faisait autorité tant chez les chrétiens que parmi les musulmans. Autrement dit, l’islam est global et le Coran indivisément d’ordre spirituel et temporel. Rien ne s’oppose davantage au fameux principe chrétien : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Le regard de Véronique Besse député MPF “ Quand ce n’est pas l’Union euro-péenne qui nous l’impose, nous « bricolons » volontairement notre Constitution. Aujourd’hui, l’autorité et l’esprit de nos lois prennent une fois de plus du plomb dans l’aile et sont fragilisés par un jugement au relent communautariste. Ce jugement est, en effet, caractéristique de la dérive communautaire dans laquelle notre République est en train de tomber. Notre société est de plus en plus schizophrène : nous prônons des valeurs alors que nous agissons quotidiennement à leur encontre. Ce jugement est un véritable « piedde-biche » pour l’Etat. Désormais, les juges vont pouvoir ouvrir grand les portes des foyers et s’immiscer dans l’intimité des couples. Et cela peut aller très loin : comment s’assurer que l’épouse était vierge avant le mariage ? Fautil prévoir un Conseil de gynécologues prénuptial saisissable sur requête du futur époux ? Et à quand un certificat de virginité ? Et quid de celles qui n’en ont pas ? Vont-elles devenir des femmes au rabais ? Déjà de nouveaux phénomènes apparaissent. Dans certaines banlieues, sous les pressions religieuse et culturelle, des centaines de jeunes filles font appel à la chirurgie pour sauver les apparences et se faire reconstituer leurs hymens. Est-ce dans une société comme celle-là que nous voulons voir vivre nos enfants ? Notre société est basée sur des valeurs que nous considérons comme essentielles : la confiance, la sincérité et, parfois, le pardon. En lieu et place de ces valeurs, on encourage désormais le mensonge, les non-dits et les opérations chirurgicales. Ce n’est en tout cas pas une manière de promouvoir l’institution du mariage et la stabilité des familles. ” plf ■ mai-juin 2008 I9 b r è ve s L’origine ethnique ne dispense pas d’être à l’heure ! RTL s’est fait l’écho ce 10 juin d’une aventure bien instructive. Une étudiante est maghrébine. L’autre est noire. Et les deux sont en retard. Et c’est pour ce dernier motif que les deux candidates au CAPES d’anglais, arrivées trop tard à la salle de concours, se sont vues refusé l’accès à la salle d’examen et par conséquent la possibilité d’obtenir le précieux sésame pour cette année. Mais c’est sur les deux premiers motifs – l’origine culturelle ou la couleur de la peau – que les deux candidates ont saisi la Halde – la sacro sainte Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité – afin de crier à l’injustice et de faire reconnaître le préjudice… Faudra-t-il bientôt changer de couleur de peau pour se dispenser de porter une montre ? Verdict dans les prochains jours… Palme d’Or à la France des banlieues « Moi non plus, je ne suis pas fier d’être français ». C’est une des phrases emblématiques prononcées par le « prof » à ses « mômes » dans le docu-fiction français sur l’école des banlieues primé par le jury très engagé du Festival de Cannes. Entre les murs, souligne Ivan Rioufol dans le Figaro du 30 mai, « met en scène une classe «black-blanc-beur» de quatrième d’un collège difficile du XXe arrondissement de Paris. L’idée est de montrer qu’il faut prendre les élèves comme ils sont. » Jack Lang estime que le film «tombe à point nommé au moment où le gouvernement aime si peu et si mal l’école». On attend avec impatience la sortie du film sur les toiles, qui provoquera n’en doutons pas un souffle nouveau sur l’école, « loin de l’idéologie qui encombre souvent le débat », comme le réclame le réalisateur primé Laurent Cantet ! 10 I mai-juin 2008 ■ plf Libéralisme et socialisme : les deux visages d’un même système En rapprochant à des fins stratégiques le libéralisme du socialisme dans son dernier ouvrage De l’audace, Bertrand Delanoë pensait sans doute jeter un pavé dans la mare. Il ne fait pourtant qu’affirmer ce que les plus fins observateurs savent déjà : l’idéologie libérale et l’idéologie socialiste sont bel et bien sœurs siamoises, s’appuyant l’une sur l’autre pour réduire sous leur coupe cet homo oeconomicus cher à Marx. Dans l’un comme dans l’autre système, c’est l’économie qui gouverne et c’est l’homme qui doit tâcher de s’adapter à un environnement qui s’impose à lui. L’homme au service de l’économie plutôt que l’économie au service de l’homme : voilà ce qui fait consensus chez le libéral comme chez le socialiste et voilà ce qui les distingue de la conception portée par le MPF. Loin de contester le fait et même le bienfait d’une économie libérale, d’une économie de la libre entreprise et de la saine concurrence, respectueuse de la propriété et du travail de chacun, qui n’oublie en rien la promotion et la protection de tous, le MPF n’en conteste pas moins la dérive « libertarienne » promue aujourd’hui par Bertrand Delanoë comme tronc commun aux soi-disant opposants de droite et de gauche : ce libéralisme là, c’est le libéralisme des moeurs qui permet de dégager de belles majorités en faveur du mariage homosexuel, de la pilule du lendemain, de l’abandon des frontières au profit d’une Europe sans valeurs. Pas étonnant, alors, qu’à l’ouverture à gauche de Nicolas Sarkozy succède l’ouverture à droite de Bertrand Delanoë, sans pour autant que l’on ne change de système… Reste à se frayer un chemin entre cette droite et cette gauche qui font mine de s’opposer, et à faire entendre enfin une troisième voie, la seule qui n’ait jamais vraiment été tentée. Sarkozy à Beyrouth : Philippe de Villiers s’étonne de ne pas être invité L e Mouvement pour la France (MPF) et les Verts se sont étonnés vendredi 6 juin de ne pas avoir été invités à participer au voyage du président Nicolas Sarkozy au Liban, comme l’ont été les autres formations représentées au Parlement. Le président du MPF, Philippe de Villiers, «ne comprend pas» pourquoi il n’a pas été convié, a de son côté indiqué à l’AFP son porte-parole Guillaume Peltier. M. Peltier a souligné que le MPF compte deux députés et trois sénateurs. Il s’est étonné de cet apparent «oubli» alors que le président du Parti Radical de Gauche (PRG) est lui du voyage, et que le chef du MPF est «régulièrement» invité à l’Elysée dans le cadre des consultations de M. Sarkozy avec les chefs de partis représentés au Parlement. M. de Villiers a la «double nationalité» franco-libanaise, cette dernière lui ayant accordée «à titre symbolique» après un voyage effectué en pleine guerre à l’automne 1989 pour soutenir le général Michel Aoun, à l’initiative notamment de Jean-François Deniau, a-t-il rappelé. Philippe de Villiers a finalement reçu «une invitation de rattrapage». A laquelle il n’a pas souhaité répondre, n’ayant pas l’habitude de répondre à ce qui s’apparentait désormais plutôt à une convocation quelque peu cavalière. a c t u a l i t é Commission La promotion des langues régionales a ses revers… T oute occupée à promouvoir une Europe des régions, où chacun parlerait sa langue afin de mettre un terme aux « vieilles frontières qui étouffaient le genre humain » chères à l’hymne européen chanté dans nos écoles, la Commission n’avait sans doute pas vu venir une conséquence fâcheuse à son beau projet : la ségrégation linguistique ! Ainsi, le conseil communal de Zaventem, à proximité de Bruxelles, s’apprête à décider que 76 parcelles constructibles de terrain à caractère social ne pourront être attribuées qu’à des néerlandophones ou personnes prouvant leur intention d’apprendre la langue des autorités ! Il s’appuie en cela sur une disposition du code du logement, édictée par la Flandre, prévoyant que l’accès au logement n’est désormais accordé qu’à celui qui parle néerlandais ou peut prouver son intention de l’apprendre. Problème : à Zaventem, la langue officielle est le néerlandais, mais la majorité des habitants de la commune est francophone. Et la mesure a été jugée particulièrement vexatoire pour les adeptes de la langue de Molière… Un véritable pavé dans la mare, dans un pays dont l’unité est particulièrement fragile, mais qui tient d’autant plus à demeurer uni. De là à ce que la Belgique prenne la tête d’une coalition anti-bruxelloise, il n’y a qu’un pas ! L’Académie au secours de la langue française Le 16 juin, l’Académie française s’est inquiétée de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, à la suite d’un projet adopté par l’Assemblée : «Ils ont souhaité que soit ajoutée dans la Constitution, à l’article 1er, dont la phrase commence par les mots : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale, une phrase terminale : les langues régionales appartiennent à son patrimoine». Une disposition qui porte « atteinte à l’identité nationale » : « Depuis plus de cinq siècles, la langue française a forgé la France. Par un juste retour, notre Constitution a, dans son article 2, reconnu cette évidence : La langue de la République est le français », écrivent les académiciens. Fait extrèmement rare, l’Académie a demandé le retrait de l’ article de loi. Réforme constitutionnelle : vers un retour des privilèges ? D ans une tribune publiée dans le Figaro du 24 mai dernier, Anne-Marie Le Pourhiet, Professeur de droit public à l’université Rennes-1, détaille les raisons pour lesquelles « il ne semble pas judicieux de réviser le préambule de la Constitution où sont consacrés la philosophie politique de la France ainsi que les droits et libertés des citoyens ». Et souligne qu’on ne change pas le contrat social d’une nation sans son consentement exprès et direct. Ce qui est en cause selon l’universitaire, ce n’est ni plus ni moins que « l’égalité de tous les citoyens devant la loi, le refus des groupes, catégories ou corporations, l’abolition des privilèges et la promotion du seul mérite », soit le socle de notre République. Or la lettre de mission adressée par le président Sarkozy à Mme Veil, malgré ses précautions de langage, promet clairement une remise en cause de celles-ci. En effet, les «droits nouveaux» issus du multiculturalisme ou programme du comité Veil, mais on dedu féminisme ne s’ajoutent pas simplement vine bien qu’elle rôdera alentour sous couaux droits de l’homme traditionnels mais vert de «diversité religieuse» ou de «dignité les contrarient au point de les détruire. des croyants», et l’on sait aussi que les mi« Introduire la parité et la diversité dans le litants des langues et «préférences» régiopréambule », poursuit Anne-Marie le Pou- nales ont déjà préparé leurs amendements rhiet, « revient à saper le prinethnocentriques. » « L’inconstance cipe d’égalité de tous devant Prenons garde à ce que l’on ne la loi et à consacrer des assi- institutionnelle porte nous remplace subrepticement gnations à identité sexuelle, l’empreinte du sous- la devise «Liberté, Égalité, Fradéveloppement» ternité» par la trilogie «dignité, ethnique, linguistique ou religieuse que le Conseil constidiversité, parité» et que l’emtutionnel a toujours refusées. C’est aussi blème «bleu, blanc, rouge» ne vire subiteremettre en cause la méritocratie républi- ment au «black, blanc, beur». caine que d’introduire des discriminations « L’inconstance institutionnelle porte l’empositives, c’est-à-dire des passe-droits eth- preinte du sous-développement» indiquait niques et sexuels, qui constituent autant de Pierre Mazeaud dans ses vœux à Jacques privilèges, au sens étymologique de lois pri- Chirac, en janvier 2006. « C’est exact et il vées, en opposition avec la res publica ». Et est certain que le remplissage droit-dede prévenir : « La remise en cause de la laï- l’hommiste ne saurait tenir lieu de philosocité n’est sans doute pas expressément au phie politique » conclut Le Pourhiet. plf ■ mai-juin 2008 I 11 a n a l y s e Livre blanc ou journée noire pour la Défense Nationale ? Pierre Jaubert, correspondant « relations internationales » pour le MPF C ’était mercredi dernier, le 17 juin. Au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, devant 3000 officiers, Nicolas Sarkozy a présenté le Livre Blanc de la Défense. Il avait annoncé son intervention quelques jours auparavant par une lettre envoyée au domicile de tous les personnels de la Défense en rappelant la « discipline intellectuelle » dont les militaires doivent faire preuve… Rappel à l’ordre pour le moins étrange envers ceux qui ont toujours accepté réformes sur réformes sans jamais broncher (quel autre Ministère aurait pu absorber le bouleversement que fut la professionnalisation, à peine achevée, des Armées sans descendre dans la rue...). Déflation de 30 000 hommes dans les cinq ans, 60 garnisons susceptibles de disparaître, sans compter la probable suppression, à terme, des Régions Militaires dont on ne voit plus bien l’utilité avec le regroupement des unités en bases de défense, futurs ghettos à militaires (pour la première fois de son histoire, nos garnisons ne seront plus enracinées dans nos villes et campagnes), projet de second porte-avions repoussé aux calendes grecques, réduction du nombre d’avions de combat dont le seuil stratégique est encore revu à la baisse, sans parler du non renouvellement de nombreux hélicoptères et autres moyens de transport tactiques depuis plus de 30 ans… N’ayons pas peur des mots, c’est une saignée, plus profonde encore que la professionnalisation de 1996. Comme l’ont souligné certains dans la presse ces derniers jours, le Livre Blanc ne permettra plus à l’Armée de Terre de remplir le stade de France ! Le Président a tenu à rappeler à grand renfort d’explications que le contexte international a changé, qu’il fallait s’adapter, toujours et encore… De quel contexte parle-t-on ? Le 9 juin dernier, l’Institut International de Recherche pour la Paix de Stockholm a souligné dans son rapport annuel que les dépenses militaires mondiales ont progressé de 45 % depuis 10 ans et de 6% pour la seule année 2007 en raison de la multiplication des conflits régionaux, progression sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. De quoi la France se penset-elle à l’abri pour être l’un des seuls pays à réduire son effort de Défense ? Par ailleurs, au terme du processus de déflation annoncé par le Livre Blanc, la France n’alignera plus que 210 000 hommes (hors gendarmerie). Quelle sera alors la crédibilité de la France quand on sait, par exemple, que les armées de « l’axe du mal » s’élèvent à 700 000 hommes pour l’Iran et plus d’un million pour la Corée du Nord ? Certes, l’abstraction des chiffres ne suffit pas mais rappelons que, plus proche de nous, le détachement français de la Finul au Liban est 12 I mai-juin 2008 ■ plf coincé entre une armée syrienne qui compte plus de 400 000 hommes, Tsahal qui peut aligner 600 000 hommes, et un Hezbollah difficile à évaluer… On objectera qu’il reste le Charles de Gaulle, fleuron de notre aéronavale. Mais un porte-avions seul ne sert pas à grand-chose. La vocation d’une aéronavale est sa capacité de projection rapide partout dans le monde à tout moment et nécessite au moins deux porte-avions. Le Charles de Gaulle étant en révision pour de longs mois, nos pilotes s’entraînent actuellement sur l’un de onze porte-avions US. Nos alliés, mais aussi nos ennemis, savent en permanence quand compter sur la France au regard des périodes d’immobilisation de son unique porte-avions. Alors raisonnons par l’absurde, mais s’il faut faire des économies drastiques, vendons le Charles dont nous devrions obtenir bon prix… Nous laisserons alors à d’autres le soin de gérer notre domaine maritime, le troisième mondial. Et puis à quoi bon garder de tels outils coûteux et encombrants alors que nous effectuons notre retour dans l’OTAN. C’est à présent à l’Alliance Atlantique de nous procurer sa capacité de projection. Il n’est pas besoin d’être grand devin pour imaginer que bientôt, nous entendrons la même ritournelle à propos de notre dissuasion nucléaire. A toujours dénouer les liens qui fondent une cohérence nationale, on ne pourra plus répondre que par un silence gêné à certaines questions : • Que ferons-nous le jour où l’OTAN s’engagera dans une aventure hasardeuse comme le fut la deuxième guerre d’Irak (on sait, dans le passé, le coût terrible que peut représenter le jeu des alliances) ? • Que dirons-nous le jour où l’on demandera la suppression du siège permanent de la France au Conseil de Sécurité des Nations Unies car notre pays sera devenu - s’il ne l’est pas déjà - une puissance moyenne (on sait que les eurodéputés ont déjà commencé à travailler cette question) ? N’oublions jamais que les relations internationales sont d’abord l’expression d’un rapport de forces avant d’être une agora de l’humanitaire, n’en déplaise aux « French Doctors… ». Sans doute, le Président Sarkozy a préféré s’adresser aux militaires un 17 juin et non le lendemain, tant il est conscient que son intervention consacre le double asservissement politique et opérationnel de l’outil de défense français. Un autre 18 juin, la France tentait de reprendre sa liberté… ■ L E MOT D E PATRIC K L O U IS Secrétaire général du Mouvement Pour la France C « Notre futur est un avenir… » es derniers mois, combien de débats arrivent dans l’actualité, qu’elle soit politique ou qu’elle concerne les enjeux de société, qui n’aient été annoncés par le MPF et son Président ? Certains sont même devenus emblématiques : Dès 1995, Philippe de Villiers annonçait déjà que les déficits publics nécessiteraient le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Cette obligation est aujourd’hui la nouvelle ligne de fracture de la négociation entre syndicats et gouvernement. C’est Philippe de Villiers, également, qui a martelé, depuis les élections européennes de 1994, que la richesse et la réalité des peuples de l’Europe demanderaient une géométrie variable. On ne peut que regretter que le projet d’Union Méditerranéenne ait été rejeté de la part de la Commission Européenne qui dévoile chaque jour un peu plus son comportement impérial. Depuis près de vingt ans également, Philippe de Villiers n’a cessé de dénoncer l’abandon de l’autonomie agricole et alimentaire de la France. La crise alimentaire naissante dans le monde est un cruel constat d’échec du processus de mondialisation qui prive des peuples entiers de « souveraineté » alimentaire. Enfin, en réussissant à implanter une véritable économie de proximité, Philippe de Villiers montre que ce ne sont pas les délocalisations mais bien l’enracinement industriel local et pérenne qui apporte la réponse adaptée aux enjeux des mutations économiques. L’envolée brutale du prix du pétrole va bientôt rendre incohérente la production de biens à des milliers de kilomètres de leurs marchés. La liste est longue des alarmes tirées par le MPF, comme l’euro et la vie chère, sans oublier les menaces qui pèsent aujourd’hui encore sur les abeilles dont la disparition pourrait enclencher le compte à rebours des sociétés humaines (la moitié des ruches espagnoles, soit 12 % du potentiel européen, est actuellement touchée par l’usage de pesticides sophistiqués), ou encore l’envolée des dépenses sociales, terrible traduction budgétaire du drame de la destruction de la famille… Le MPF est résolument le parti des idées dont la clairvoyance n’est plus à démontrer, mais reste peut-être encore à montrer au grand public qui l’ignore. J’invite chaque membre du MPF à prendre la responsabilité de partager et promouvoir cette vision cohérente et complète de la personne humaine dans la société. Il nous incombe à présent de faire apparaître no- tre combat pour ce qu’il est. Cette action nous concerne tous afin de toujours mieux incarner nos idées dans la vie politique de notre pays. Jamais notre nom n’a été autant d’actualité : « Mouvement Pour la France ». Dans la conjoncture du triple « non » français, hollandais et à présent irlandais, le Mouvement Pour la France entend créer la dynamique la plus forte pour que l’aspiration à une Europe qui aime ses peuples se fasse entendre lors des élections européennes de juin 2009. Pour y parvenir, il est primordial que le MPF s’inscrive au sein d’un large mouvement électoral qui, à l’image de l’Italie, de la Grande Bretagne ou de l’Irlande, permette d’accueillir tous ceux qui portent en leur cœur un grand projet pour leur pays et pour une autre Europe. Les prochaines élections européennes seront les premières élections post-traité de Lisbonne. Faisons le vœu que ce mouvement dépasse notre cadre national pour s’inscrire dans une dynamique de tous les pays européens. Un tel élan doit apparaître, le MPF y prendra sa part résolument. Parallèlement à ce nouveau paysage, le Bureau National du Mouvement s’est réuni le 17 mai dernier autour de son Président Philippe de Villiers. A cette occasion, il s’est doté d’une nouvelle organisation en me nommant Secrétaire général. Je tiens à remercier ici vivement le Président et les membres du Bureau National de la confiance qu’ils m’accordent pour relever les nouveaux défis du Mouvement. Je souhaite également remercier Guillaume Peltier pour l’action qu’il a menée tout au long de ces dernières années, Guillaume prenant à présent la responsabilité de Conseiller Politique auprès du Président. Avec trois sénateurs, deux députés à l’Assemblée Nationale, trois députés au Parlement Européen, soit huit parlementaires (plus que le Modem ou comparable aux Verts) et aux côtés de ses élus locaux, le Mouvement est en mesure d’intervenir à tous les niveaux de la vie politique française et européenne. Comme l’a rappelé avec insistance Philippe de Villiers au Bureau National, les élections européennes ne seront pas une halte mais doivent bien permettre de s’inscrire durablement dans la vie politique nationale. C’est dans cet esprit de développement du Mouvement et de renouvellement de son message que je souhaite travailler en lien étroit avec les fédérations départementales qui constituent notre ossature, gage de notre pérennité. Je compte sur votre engagement à tous pour relever aux côtés de Philippe de Villiers les défis riches, passionnants et nécessaires qui s’ouvrent à nous. plf ■ mai-juin 2008 I 13 v i e d u m o uve m e n t Au moment de prendre leurs nouvelles fonctions, Patrick Louis et Jérôme Pupat ont souhaité revenir sur leur parcours et se présenter plus en détail aux lecteurs de Pour la France. Patrick Louis, nouveau Secrétaire général du MPF C e Professeur agrégé des universités est né en 1955 dans la Marne. Il s’installe à Lyon dès le début de ses études supérieures où il rencontrera Bénédicte avec laquelle il fondera une famille de 7 enfants, son « seul patrimoine », comme il se plaît à l’indiquer dans les enquêtes journalistiques sur la fortune des hommes politiques. Patrick Louis effectue son premier engagement politique dans le syndicalisme étudiant. C’est en 1992 qu’il fait la connaissance de Philippe de Villiers. Il est immédiatement séduit par le projet politique qu’il porte. Il rejoint alors Combat pour les Valeurs récemment créé. Il est toujours resté à ses côtés depuis. Patrick Louis participera à tous les combats et à toutes les échéances électorales : européennes de 1994, présidentielles en 1995, élections locales, pour être finalement élu, en 1998, au Conseil Régional Rhône-Alpes où il prendra la présidence de la Commission transport. Dès 2003, il prend la tête de la liste MPF pour le grand Sud-Est à l’occasion des élections européennes. Il est élu en juin 2004 au Parlement européen. Il rejoint alors le groupe Indépendance et Démocratie aux cotés de Philippe de Villiers et de Paul-Marie Couteaux, seul groupe défendant la souveraineté des nations au sein du Parlement européen. Oman, en Syrie et à Lisbonne lors de la signature du traité qui refondra la Constitution européenne. A mi-mandat, il quitte la Commission transport du Parlement européen et rejoint la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie et devient membre suppléant de la Commission affaires économiques et monétaires. Patrick LOUIS devient membre de la Commission transport au Parlement européen. Il participe également à la délégation chargée des relations entre l’UE et les pays du Proche et Moyen Orient, ainsi qu’à celle entretenant les relations avec les pays du Golfe y compris l’Irak. Dès 2005, il s’engagera dans la campagne référendaire pour défendre le NON à la Constitution européenne. Malgré le OUI donné favori, il saura avec Philippe de Villiers trouver les arguments qui les mèneront à la victoire. Parallèlement, il défend les intérêts de la France et l’importance de la souveraineté des Etats au Parlement européen et même à l’étranger lors de ses missions pour l’UE en Arabie Saoudite, au Liban, en Palestine, à Reconnaissant la valeur et la fiabilité de son travail, Philippe de Villiers nommera Patrick Louis responsable des fédérations du MPF lors de la campagne présidentielle de 2007, puis responsable du conseil programmatique. Lors des élections municipales de 2008, après avoir fait campagne sur la liste d’union de la droite à Lyon, il est élu au conseil du 6ème arrondissement et conseiller communautaire du Grand Lyon. C’est au moment du Bureau Politique du 17 mai 2008 que Patrick Louis devient n°2 du Mouvement pour la France, en étant nommé Secrétaire général. Philippe de Villiers lui donne alors pour mission de configurer le MPF en vue des élections européennes de 2009 et d’assurer la pérennité du Mouvement pour les grands rendezvous électoraux des prochaines années. Jérôme Pupat, Secrétaire général adjoint du MPF N é dans le Rhône il y a 42 ans, Jérôme Pupat a vécu une partie de sa jeunesse en Belgique, puis dans le SudOuest de la France ainsi qu’en Espagne avant de retourner en région lyonnaise où il a fondé sa famille qui compte à présent 6 enfants. Diplômé en management, puis en stratégie d’entreprise, il a également suivi un master de sciences politiques. Il a travaillé au Conseil Régional Rhône-Alpes pendant une dizaine d’années où il était en charge de la promotion économique du territoire régional. Il a ensuite été nommé directeur des opérations du Forum Mondial des Sciences de la Vie, BioVision, dont il a assuré la mise en œuvre pendant quatre ans. 14 I mai-juin 2008 ■ plf Plus récemment, il a travaillé dans la presse écrite régionale avant d’exercer une activité de consultant spécialisé dans le lobbying institutionnel. Ses responsabilités professionnelles l’ont conduit à se rendre fréquemment dans de nombreux pays, en particulier au Canada, Etats-Unis, Pays Scandinaves, Italie, Espagne, Israël et Singapour. Par ailleurs, dans le cadre de ses activités humanitaires, Jérôme Pupat a eu l’occasion d’effectuer des séjours de plusieurs mois au Kosovo et en Afghanistan où il a mené des missions d’assistance au redémarrage économique local. Avant de prendre la responsabilité de Secrétaire général adjoint du Mouvement, il était président de la Fédération du Rhône. Il fut candidat MPF aux élections législatives en 2007 dans ce département, puis colistier aux élections municipales à Villeurbanne (140 000 habitants) dans l’agglomération lyonnaise. Il seconde à présent Patrick Louis dans sa tâche de Secrétaire général du Mouvement. Jérôme Pupat sera plus particulièrement en charge de la gestion du siège, du lien avec les fédérations et de la coordination des compétences thématiques autour du Mouvement. Cet été, formez vous pour la France ! 22/05/08 11:30 - 29 ORANGE d' ESPRIT PUBLIC CIP LA PARTI AV E C Culture et enracinement : AT I O N D E s BOMPARD Jacque de Vaucluse , conseiller général > Maire d'Orange Patrick LOUIS européen > député N Christine BIGNO lles > Maire de Chauffai - vice-président > Mariede Saône-et-Loire - conseiller général CHATON Christian du Haut-Rhin général > Conseiller Patrimoine » on « Culture et de la commissi BOMPARD Marie-Claude de Vaucluse – conseiller général Maire de Bollène NY Bernard ANTO té Solidarité Chrétien > président de ONNIER Jacques CORD t d'Alsace d'Abord > présiden Culture IÈRE Bruno LAREB du Choc du mois en chef > rédacteur Nicolas BAY général du MNR > secrétaire OMO Ronald rPERD régional PACA > conseille & Enracinement Le mpF dispose aussi de son propre organisme de formation des élus et des cadres 3ème université d’été de l’esprit public : Page 1 d'été iversité I I I ÈME U n - 3 0 - 3 1 A O Û T 2 0 0 8 vercingetorix esprit public WAGNER Jean-Philippe r régional de Lorraine > conseille ULT Michel HUBA du Centre régional > conseiller RD BEAUREGA PACA, Philippe> de conseiller régional l de Camaret conseiller municipa e CARAYON Michèl régional PACA > conseiller ic PICHON Frédér > avocat Gentes - association Europea Yann BALY général > Secrétaire du Centre Charlier e VARDON Philipp Nissa rebela > président de ERON Laurent GOUTpolitiques sciences > Docteur en et sociologue A Orange Les 29, 30 et 31 août Avec Jacques BOMPARD, Marie-Claude BOMPARD, Marie-Christine BIGNON Renseignements : esprit-public.info ou auprès de Jacques BOMPARD Elu, militant, vous souhaitez obtenir tout renseignement sur les projets de formation, contactez le CEFEL (Laurent Legrip) au 01 53 63 53 03 Jeanne SMITS Présent en chef de > rédactrice TE Alexis ARET > écrivain université d’été d’ichtus : Les nouveaux enjeux de la laïcité (Islam, Europe, République…) Au Puy en Velay Du 23 au 27 août août Avec la participation de Patrick LOUIS, « L’Europe, cheval de Troie du laïcisme » Renseignements : auprès de Florence Chastenet de Gery ( 01 47 63 77 86 ) Formations ipLh Institut Politique Léon Harmel Tél. : 08 77 97 57 86 Inscriptions : 06 25 37 62 83 Principaux intervenants : Cycle Sciences Politiques Patrick de Laubier, Professeur honoraire à l’Université de Genève Vincent Porteret, Docteur en sociologie, chargé de mission à la CNAF, «nouv le laïcité» une imelpo sture ? enjeux , piè ges et opport 3e université d’été du 23 au 27 août 2008 au Puy-en-Velay Date et lieu Les conf érence s du samedi 23 août à 14h au mercredi 27 août à 14h à la Chartreuse Paradis au Puy-en-Velay dans la Haute-Loire (43) Un plan d’accès sera communiqué à la réception des inscriptions. Conditions u u Marc pratiques Michel Berg journaliste du fait relig ieux. à l’Eglise en re le droit d’év Détresse – France (AED) angéliser ? er, Ichtus et présid Du laïcisme u Benoît ent de l’Unio n Pour la Vie au relativism e. Schmitz, norm alien et agrég té : les habits u Père Yann é d’Histoire neufs du laïci ick Bonnet t à l’épreuve de la laïcité. Louis sme. L’enseignemen u Patrick , député europ L’Europe, chev éen al de Troie du laïcisme. Mgr Jeunes enfan ts accompagné s: 80 E par enfant Une garderie est mise à leur disposition u u Nicole Au fil de notr Henri Brincard, évêque du Puy-e Libres prop Buron, rédac e patrimoine n-Velay os. teur en chef de Permanence : la laïcité, une inve s ntion chrétienn Caillet, ancie e. Franc-maçonn n franc-maçon du Grand-Orien erie : les intég t de ristes de la laïcit France u Abbé Pierr e-Hervé Gros é. jean, vicaire à u Maurice la Le comport ement des cath cathédrale Saint-Louis de Versa illes oliques en polit ique. Jean Nicolas Moreau, Ancien directeur de la communication CFTC, Consultant en gestion des conflits sociaux et communication de crise Gérard François Dumont, Professeur à Paris IV Sorbonne, Docteur en Sciences Eco, Président de la revue Population et Avenir Cycle Bioéthique Jean-Marie le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune et Magistrat Pierre-Olivier Ardouin, Bioéthicien Tony Anatrella, Médecin psychiatre, prêtre, écrivain Fabrice Hadjadj, Ghislain Lafont, Marguerite Peeters, Professeur affilié à HEC, ancien DRH Bayard Presse rc, écrivain et renouveau eur de l’Aide A-t-on enco Nouvelle laïci François Vallençon, Docteur en Droit, Professeur à Paris II Fromager, direct Formule «sans logement » : 185 E personne seule 290 E- couple 120 E- étudiant, chômeur, clerc Contact Florence Chasten et de Géry 01.47.63.77.86 [email protected] r Gérard Lecle Dieu, le reto ur. Le u Amiral Formule «Pensio n 229 E personne seule complète» : (petits dortoirs) 353 E- couple 160 E- étudiant, chômeur, clerc N’hésitez pas à nous consulter en cas de difficultés financières unités Philosophe et écrivain Journaliste, directeur de l’Institut pour le Dialogue Interculturel de Bruxelles Université d’été du mpf 20 et 21 septembre 2008 > Réservez dès maintenant votre week-end > Tous les détails et votre bulletin d’inscription dans le prochain numéro de Pour La France Adhérez et faites adhérer au MPF Adhésions simples Adhésion « simple » : 50 € (effort réel après réduction d’impôt : 17 €) Adhésion « couple » : 75€ (effort réel après réduction d’impôt : 24 €) Adhésion « jeune » (– de 30 ans) et personne en difficulté : 20 € Adhésions de soutien Adhésion de soutien « simple » : 95 € (effort réel après réduction d’impôt : 32 €) Adhésion de soutien « couple » : 135 € (effort réel après réduction d’impôt : 46 €) Adhésion « bienfaiteur » : 150 € (effort réel après réduction d’impôt : 51 €) Bulletin à retourner au MPF, BP 197-07, 75327 Paris Chèques et mandats à l’ordre de ANF-MPF Adhésion 2008 Nom : …………………………………………………………………………............ 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