Dentaire - Tutorat PACES

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Dentaire - Tutorat PACES
EDITO
Bonjour à tous les PAES et lycéens, L’objectif de ce guide est de vous
B i e nve nu e a u x n o u ve a u x P 2 aider à connaître les particularités
(DFGSO 2 pour les puristes) !
de notre future profession, hélas
mal connue, son cursus universitaire
Ce guide s’adresse aux étudiants en et ses débouchés.
PAES, aux lycée s souhaitant
intégrer la filière Odontologie ou Nous nous sommes efforcés de
simplement curieux vis-à-vis de donner une information large, la
cette profession, ainsi qu’aux p l u s c o m p l è t e p o s s i b l e a fi n
nouveaux étudiants de 2ème année d’orienter les PAES et les étudiants
en Odontologie.
e n 2ème a n n é e . N é a n m o i n s
l’information peut être exhaustive
pour les lycéens.
$06(BS
Ce guide a été réalisé par
l’association des étudiants en
Odontologie de Paris V (le CEOP
V), et le Tutorat Santé IDF.
En espérant que vous puiserez dans
ce guide des informations utiles et
qu’il vous éclairera dans votre choix
e n fi n d ’ a n n é e , n o u s v o u s
souhaitons bon courage et une belle
entrée en Dentaire !!!
Le CEOP V
TUTORAT SANTÉ
CEOPV
UNIVERSITÉ PARIS
DESCARTES
SOMMAIRE
Partie I : Le Métier de Chirurgien-Dentiste
I. Une vision Globale de la profession
II. La profession vue à la loupe
• Les revenus
• Une profession très libérale mais encadrée
• Le chirurgien-dentiste au se n d l’équipe de soin
• Une profession qui n’a qu’un pied dans le système
conventionnel
• Une profession en mutation
• Une profession souffrant d’un déficit d’image
• L’évolution des soins dentaires
III. Etre Chirurgien-Dentiste
• Un beau métier mal connu
• Quand et pourquoi devient-ont chirurgien-dentiste ?
IV. Les témoignages des enseignants
• Pr Gérard Lévy – Endodontie
• Dr Jean-Pierre Attal - Biomatériaux
• Dr Marjolaine Gosset - Parodontologie
• Pr Maryse Wolikow – Odontologie Pédiatrique
Partie II : Les études d’odontologie à l’UFR d’Odontologie de Paris V
I. Les CHU rattachés à l’UFR d’Odontologie de Paris 5
II. Les années pré-cliniques
• La 2ème année
• La 3ème année
• Quid l’enseignement de l’anglais ?
III. Les années cliniques
• La 4ème année
• La 5ème année
IV. Le 3ème cycle
• Le cycle court, T1
• Le cycle long, l’internat
o Chirurgie orale
o Orthopédie Dento-Faciale (ODF ou
Orthodontie)
o Médecine Bucco-Dentaire
• Devenir Praticien Hospitalier
• Spécialités et formations continues
V. L’armée
VI. Filières recherche
• Master 1 Santé
• Médecine Science
VII. La vie associative
• Le CEOP V
• L’UNECD
Partie III : Les études d’odontologie à l’UFR d’odontologie de
Paris V
• Les centres de soin
• La 2ème année
• La 3ème année
• La 4ème année
• La 5ème année
• La T1
PARTIE I : LE MÉTIER DE CHIRURGIEN-DENTISTE
I- UNE VISION GLOBALE DE LA PROFESSION
Le chirurgien-dentiste est souvent la bête noire des
enfants croqueurs de bonbons. Pourtant, les évolutions
technologiques ont rendu les interventions de ce
spécialiste quasi indolores. Soigner les dents ne fait
plus mal ! Soins médicaux, chirurgie, radiologie ou actes à visée
esthétique… Grâce à son savoir-faire et à son
équipement, ce professionnel de santé répare,
enlève et reconstitue les dents avec minutie.
Le métier est donc très complet. Il est également tourné
vers la prévention. Près de 90 % des 41 000 chirurgiens-dentistes exercent
dans leur propre cabinet. Les autres travaillent dans les
hôpitaux, les centres de soins ou encore le service de
santé des armées, les cliniques mutualistes, la sécurité
sociale...
Exerçant un métier très spécifique, technique,
technologique, manuel, la profession de chirurgiendentiste occupe un champ à part, très autonome, dans le
système de santé.
Pour soigner grands et petits, outre son habileté
technique et sa dextérité, le chirurgien dentiste doit faire
preuve d’écoute, de tact et de psychologie. L’interface
avec les autres disciplines médicales est indispensable
pour une bonne prise en charge. Les qualités humaines, la
technicité, l’investigation et le contact, le travail et la
gestion d’équipe sont des qualités nécessaires.
Les différentes voies de formation offrent la possibilité de
s’orienter vers l’or thopédie dento-faciale (=
Orthodontie), la chirurgie orale et la médecine buccodentaire qui sont les spécialités dentaires reconnues à ce
jour, mais également vers d’autres domaines d’exercice
c o m m e l ’ i m p l a n t o l o g i e , l a p a ro d o n t o l o g i e , l a
pédondontie…
Etre chirurgien-dentiste est donc bien loin du simple
cliché de l’arracheur de dents. C’est une profession qui
nécessite une prise en charge intégrale du patient. Le
champ très large de disciplines dentaires rend l’exercice
du chirurgien dentiste extrêmement varié.
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«"Plus"que"les"revenus,"c’est"le"fait"d
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II- LA PROFESSION VUE À LA LOUPE
Revenus:
Le revenu libéral net annuel d’un
chirurgien-dentiste est de 79 700 euros
selon une enquête de l’INSEE (Institut
national de la statistique et des études
économiques) réalisée en 2006, soit 6
640 euros net par mois. Un jeune
associé qui travaille beaucoup peut
franchir la barre des 3 000 euros net
par mois avant 30 ans.
Une profession très libérale mais
encadrée:
La profession de chirurgien-dentiste a
une tradition libérale très marquée.
L’offre de soin odontologie hospitalière
est réduite : sur plus de 40 000
praticiens, moins d’un millier exercent à
l’hôpital, et rarement à temps plein. En
cela, la profession a une configuration
différente de celle des médecins. Les
chirurgiens dentistes ont, de fait, une
approche très individuelle des soins.
Le chirurgien dentiste au sein de
l’équipe de soin:
Si les chirurgiens dentistes se
perçoivent et sont perçus comme une
profession médicale un peu « à part »,
c’est tout d’abord parce que
l’inscription de cette profession dans le
corps médical est difficile à cerner. En
effet, les chirurgiens dentistes sont bien
des professionnels de santé, dotés du
titre de Docteur, au service du patient.
Comme pour les médecins, la relation
avec le patient et la notion de confiance
sont au cœur du métier. La première
année de médecine est d’ailleurs
commune entre les étudiants en
médecine et les futurs étudiants en
dentaire.
Pour autant, la profession entretient
assez peu de relations avec le reste du
corps médical. Il semble par exemple y
avoir assez peu de cohésion, au niveau
local, entre le chirurgien dentiste et les
autres professionnels de santé : dans sa
vie professionnelle un dentiste n’a que
quelques contacts avec certains
spécialistes ou professions paramédicales (ORL, stomatologue ,
orthophoniste…). Et en dehors de la
cardiologie, il est peu de spécialités
médicales qui ait un regard attentif à
l’état de la bouche.
complémentaires est de 35% et il reste
35% à la charge des ménages. Une
grande part de l’activité des chirurgiens
dentistes échappe ainsi au champ
conventionnel. D’un point de vue
tarifaire les chirurgiens-dentistes sont
donc dans la situation de médecins en
Plusieurs réformes universitaires secteur II (qui ne représentent qu’un
récentes tendent d’une part à former quart des médecins libéraux).
les praticiens de demain à une prise en
charge globale du patient, prenant en
compte tous les aspects de sa santé, et
d ’ a u t r e p a r t à d é v e l o p p e r l a Une profession en mutation:
communication insuffisante qu’il peut y
avoir entre les différents professionnels Les vingt dernières années ont vu une
transformation forte du métier : la
de santé. L’Internat qualifiant, dont
certaines formations sont communes à nature des actes a profondément
la médecine et à l’odontologie, va évolué, les contraintes règlementaires
se sont intensifiées. Pour des raisons
d’ailleurs en ce sens.
liées au progrès technique et des
Une profession qui n’a qu’un pied dans raisons démographiques (vieillissement
et féminisation des jeunes
le système conventionnel:
générations), on assiste à une évolution
Seule une minorité des soins dentaires assez notable des modes d’exercice.
font l’objet d’une prise en charge
publique. Les soins de base sont L’âge moyen des praticiens répertoriés
totalement remboursés par la Sécurité en 2006 est de 47 ans et 44% d’entre
Sociale, mais in fine, le taux de eux ont plus de cinquante ans.
couverture des dépenses dentaires par
l’assurance maladie n’est que de 30%, la
couverture par les organismes
Le cabinet individuel laisserait progressivement la place à des pratiques
plus collectives reposant sur une mutualisation des moyens et parfois
sur une spécialisation des pratiques.
En raison des choix jusqu’ici retenus par la collectivité pour la prise en
charge des soins dentaires, le modèle économique de rentabilité du
cabinet pourrait reposer de plus en plus sur l’activité facturée avec
dépassement.
La structure de la prise en charge des soins dentaires en France, le
caractère technique du métier et les investissements et coûts de
fonctionnement qui s’y attachent, sa pratique de moins en moins
autonome, tous ces facteurs engagent les praticiens dans des arbitrages
qui peuvent les conduire à privilégier une logique de rentabilité à une
logique de continuité des soins et d’accès aux soins, à une logique
d’offre au détriment d’une logique de réponse à la demande.
Une profession souffrant d’un déficit d’image:
Le métier de chirurgien-dentiste a la particularité d’être très
technique. L’aspect manuel est très important et le classe à part des
autres professions médicales, de l’aveu même des responsables de a
profession. On parle d’ailleurs d’ « art dentaire ». Cela pourrait laisser
croire que ce métier s’exerce par vocation.
Auprès des patients également, le métier de chirurgien-dentiste
souffrirait encore d’une mauvaise image. Les clichés perdurent : aller
chez le dentiste reste synonyme de douleur (alors même que les
enquêtes menées auprès des patients montrent qu’en majorité les
soins ne sont plus douloureux) ou en tout cas d’acte invasif, et de coût
élevé (souvent perçu comme abusif).
L’évolution des soins dentaires:
Grâce à la prévention, au dépistage, à une meilleure information et à un
plus large accès aux soins, en vingt ans, l’hygiène bucco-dentaire s’est
considérablement améliorée en France.
Trois"facteurs"se"sont"conjugués"pour"faire"évoluer"la"demande"de"
soins"de"façon"tout"à"fait"notable"en"quelques"10"à"20"ans:
I
Le"recours"plus"systéma8que"aux"soins"et"à"la"préven8on
I
L’évolu8on"des"techniques"et"des"matériaux"offrant"des"
solu8ons"de"soin"et"de"prothèses"nouvelles"(prothèses"
céramiques,"prothèses"autoIportées"plutôt"que"prothèses"
amovibles)
I
Une"exigence"esthé8que"croissante
L’éléva8on"du"niveau"de"santé"général,"l’aRen8on"plus"soutenue"
portée"au"corps"a"transformé"quan8ta8vement"et"qualita8vement"la"
demande"de"soin."
Enfin,"les"considéra8ons"esthé8ques"sou8ennent"une"demande"de"
soin"qui"ne"relève"plus"du"strict"champ"de"la"santé":"blanchiment,"
orthodon8e"systéma8que…
D’une"ac8vité"longtemps"strictement"cura8ve,"la"chirurgieIdentaire"a"
fortement"évolué"vers"le"soin,"la"conserva8on"des"organes"et"
l’esthé8que,"changeant"ses"gestes"comme"son"organisa8on.
III- ETRE CHIRURGIEN DENTISTE
Un beau métier mal connu:
Qu’ils aient le sentiment d’avoir été
vers les études dentaires « par hasard »
ou au contraire qu’ils aient eu très tôt
la vocation pour le métier de dentiste,
aucun chirurgien dentiste n’exprime de
regrets. En effet, l’attachement au
métier est grand. Citons l’un des
praticiens parmi les plus enthousiastes :
« Ce qui me plaît ? Je ne vais pas dire
tout, mais pratiquement tout. Etre seul.
L’intérêt du travail. Le rapport avec les
patients. Je fais pas mal de formation. Aller
à la fac régulièrement ça me plaît
beaucoup. »
Si tous les praticiens ne sont pas
habités par cet élan, la grande majorité
souligne toutefois l’attrait du métier.
Les dentistes sont bien sûr conscients
de ses inconvénients, notamment de la
fatigue physique et nerveuse qu’il
implique, mais se disent malgré tout
globalement contents.
Le métier procure, sinon une richesse,
du moins une aisance matérielle qui est
appréciée. Une praticienne le résume
dans la formule « c’est le métier où on
a le meilleur rapport qualité-prix ». Il
faut entendre ici que la rétribution
financière est satisfaisante mais elle est
loin de résumer tout l’intérêt du
métier.
La pratique libérale, constitutive ou
presque de la pratique de la chirurgiedentaire procure à celui qui l’exerce un
sentiment d’indépendance et de
liberté. Le praticien travaille hors de
toute subordination, il est renvoyé à sa
responsabilité propre : pour lui, pour
ses patients, le cas échéant pour sa
structure.
valeur, peut-être parce qu’il procure en
moyenne des revenus importants. Ni les
patients, ni les pairs médecins n’ont de
connaissance éclairée de ce que le
métier de chirurgien dentiste mobilise
comme compétences, moyens et
technicité.
Le cabinet est un lieu à soi, que le
praticien construit et organise comme
il l’entend. Certes les normes se
multiplient, mais en même temps
qu’elles paraissent trop contraindre,
elles construisent en creux un univers
clinique qui fait la fierté de la
profession, et contribue à l’inscrire dans
le champ médical plus encore.
Certains praticiens sont en difficulté. Ils
ne sont sans doute pas très nombreux,
mais faute d’atteindre à la maîtrise de
tout ce que requiert le métier, ou faute
d’avoir trouvé leur équilibre, ils vivent
des situations d’inconfort réel.
Le métier est intense. Son exercice est
exigeant, il requiert une attention
soutenue et continue. C’est un métier
où la maîtrise est nécessaire : maîtrise
scientifique, maîtrise du geste, maîtrise
du temps. C’est un métier sans
répétition.
Le métier évolue, si on en suit les
évolutions, et dans ce cas il procure
l’intime conviction de progresser dans
sa pratique.
Q u a n d e t p o u rq u o i d ev i e n t - o n
chirurgien-dentiste ? Entre faux hasard,
force de la raison et vraie vocation.
« C’est par hasard » est la réponse
récurrente lorsqu’il s’agissait de savoir
comment la personne en était venue
aux études dentaires. Pour certains, le
vrai hasard du classement a
effectivement joué : ils projetaient de
devenir médecin mais ont du choisir
dentaire parce qu’ils n’ont pas eu
médecine au concours de fin d’année
PACES. Mais pour d’autres qui parlaient
de « hasard », il est très vite apparu que
ce terme cachait en réalité un certain
nombre de déterminismes.
Forte contribution et forte rétribution
matérielle se conjuguent donc. Il est
a s s e z n o r m a l q u ’ i l n ’ y a i t p a s Il y a tout d’abord un mimétisme
familial : des parents ou un membre de
d’indifférence à cette pratique.
la famille qui exercent la profession de
Pourtant, vu de l’extérieur, ce beau dentiste, et qui font découvrir très tôt
métier n’est pas apprécié à sa juste ce métier.
Certains se sont dirigés vers la faculté
dentaire non pas en raison d’un intérêt
pour le métier lui-même – en tout cas
pas au début – mais en raison des
caractéristiques de cette profession :
-
certains souhaitaient exercer
une profession libérale :
« J’étais dans une famille où on
faisait des études. J’avais juste à
choisir. L’idée d’une profession
libérale était une évidence car
personnellement, je suis
réfractaire à l’autorité et à la
contrainte. »
-
beaucoup voulaient exercer
une profession médicale sans
avoir les contraintes
inhérentes au métier de
médecin (les gardes de nuit, la
disponibilité 24h sur 24…) ou
sans avoir à suivre des études
aussi longues que les études
de médecine.
-
la recherche d’une certaine
qualité de vie pouvait
également motiver leur choix :
« J'ai fait ce métier un peu par
hasard, j'avais rencontré une
pour l’une de ses caractéristiques, le
constat est unanime : aucun des
praticiens ne dit regretter avoir fait ce
métier. Cette révélation survient le plus
souvent pendant les études, lors des
premières expériences cliniques : là, le
métier de dentiste devient réellement
- pour d’autres, c’était le côté pour tous un métier intéressant.
manuel de ce métier qui était
déterminant :
« Je me suis tournée vers dentaire par
défaut et maintenant je suis bien contente
« A mon époque, il fallait être d’avoir fait ça. Il y a beaucoup d’évolution
bien placé pour faire dentaire. dans ce métier et on est partie prenante
J’étais par ti pour être
de cette évolution. On agit directement, on
médecin, venant d’une famille n’est pas seulement prescripteurs. »
de médecins, puis j’ai été tenté
par le côté manuel »
« Dentaire, c'est le hasard du classement.
Mais tous les jours je dis merci ! »
M a l g r é t o u t , n o u s avo n s a u s s i
rencontré des praticiens pour qui Chirurgien-Dentiste et conseil de
devenir dentiste était une vraie l’ordre:
vocation qui date parfois de l’enfance.
La profession de chirurgien-dentiste est
« Je suis désolée, je suis une dentiste une profession réglementée, ce qui
heureuse ! J’ai toujours voulu faire ça. J’ai signifie que tous les praticiens exerçant
toujours été suivie au niveau dentaire. en France doivent être enregistrés
J’aimais l’ambiance clean ! »
auprès du conseil de l’Ordre de leur
département d’exercice. Sous certaines
« La première fois que ce métier m’a plu, conditions, les étudiants en chirurgie
c’était pour mon premier traitement dentaire ainsi que les chirurgiensorthodontique. J’avais 14 ans.»
dentistes ressortissants des Etats
Aucun dentiste ne regrette son membres de l’Union européenne ou
choix, ou son non-choix. Qu’ils p a r t i e à l ’ a c c o rd s u r l ’ e s p a c e
aient eu très tôt la vocation, qu’ils é c o n o m i q u e e u ro p é e n p e u ve n t
n’aient au contraire pas vraiment choisi également exercer la profession sans
ce métier, ou bien qu’ils l’aient choisi être inscrits au tableau de l’Ordre.
amie de ma mère qui m'avait dit
" je travaille à mi-temps et je
gagne bien ma vie " alors j'ai
décidé de faire ça.»
IV- Les témoignages des enseignants.
Pr Gérard Lévy
Professeur des Universités –Praticien
Hospitalier à la Faculté d'Odontologie de
Montrouge - Paris Descartes.
Discipline : Odontologie Conservatrice Endodontie
Ancien doyen de l’UFR d’Odontologie de
Paris Descartes
« Les études dentaires sont injustement mal définies. Pour la majorité des gens (y compris des dentistes eux-mêmes), la médecine
bucco-dentaire (c’est son appellation internationale francophone) est réduite à sa plus simple représentation : réparer la denture,
rendre un aspect esthétique, « arracher » les dents très cariées, remplacer des dents par des prothèses de très haute technicité
onéreuses etc…
À cet effet, et ce depuis l’immédiat après-guerre, les programmes des études dentaires étaient structurés autour de disciplines dont
les conceptions mécanicistes conduisent encore maintenant à une éducation de type « tayloriste ». Ces disciplines sont : l’OCE
(Prévention et traitement des maladies dentaires et de la pulpe dentaire), la prothèse (Traitement orthopédiques des anomalies
de nombres, de position, de volume et de couleur des dents), la parodontologie (Prévention et traitement des tissus de soutien
et de protection des dents), l’orthodontie (Traitement et interception des dysmorphoses associées à des troubles de formation,
de croissance et de développement), la chirurgie et la médecine orale (Traitement médicaux et chirurgicaux des maladies de
la région de la tête et du cou et dépistage des maladies générales graves). Des disciplines scientifiques contribuent à la
compréhension des problèmes, à l’établissement du diagnostic et aux choix thérapeutiques. Traditionnellement, les étudiants sont
invités à valider leur année en validant un quota d’actes représentant l’ensemble de ces disciplines. La question essentielle subsiste :
et le patient, comment est-il approché ? Faut-il toujours agir chirurgicalement ou prophétiquement ?
C’est dans ce contexte que je vous présente l’OCE. Cet acronyme témoigne d’une approche ancienne abandonnée depuis bien
longtemps par les facultés dont la réputation scientifique a permis la dissémination de recherches qui constituent les fondements
de nos programmes. Puisqu’il en est toujours ainsi, OCE signifie Odontologie Conservatrice – Endodontie.
Les limites du champ d’applications ce dette discipline sont devenues plus floues depuis les données scientifiques actuelles dont le
pic d’explosion a été atteint, il y a une trentaine d’année. Odontologie conservatrice (OC) signifierait dans son acception
traditionnelle : conservation de l’état des unités du système dentaire lésé par les infections, les traumatismes de toute sorte,
violents ou non violents. Pour en limiter le champ de la discipline, il est précisé que certaines procédures appartiennent au
département de prothèse ce qui, il faut en convenir place le patient en décalage dans l’esprit des étudiants.
Il reste l’endodontie (E). J’aime l’endodontie pour une raison évidente : la douleur insupportable vécue par les patients qui viennent
nous consulter et bien décrite par Jean-Marie G. Le Clézio dans cette nouvelle : « Le jour où Beaumont fit connaissance avec sa
douleur (ed. Le Mercure de France, 1964) ». Quand vous aurez compris dans quelle détresse sont ces malades dès la rencontre et
que le seul fait d’intervenir vous-mêmes les soulage avant qu’ils vous témoignent leur reconnaissance et vous quittent, vous aimerez
l’endodontie.
L’endodontie est la discipline qui vise à protéger la pulpe dentaire des agressions infectieuses et traumatiques. Quand la pulpe est
atteinte, il peut être tenté d’en maintenir la santé pour garantir l’intégrité fonctionnelle et, éventuellement la formation ainsi que
l’existence biologique des dents atteintes. Si l’infection conduisait à la nécrose totale de la pulpe, il faudrait l’éliminer et désinfecter
la cavité qui la contient pour prévenir les infections des tissus de soutien des racines dentaires. Quand ces dernières ont été
diagnostiquées, l’élimination de l’infection intra dentaire (endodontique) entraîne la guérison. Dans tous les cas, la douleur disparaît.
Il existe d’autres origines douloureuses de la région bucco faciale, mais les douleurs les plus violentes sont d’origine dentaire. Elles
sont assez rapidement diagnostiquées. Cependant, l’origine de ces douleurs doit être différenciée avec celles provenant d’autres
maladies parfois très graves. C’est pourquoi, des sciences cliniques comme la cariologie, l’endodontie, mais aussi toutes les autres
formes d’infections et d’agressions de la région bucco faciale comme la parodontologie, la médecine et la chirurgie buccales doivent
être étudiées dans des thématiques et non individuellement. Bien que les équipements et les instruments soient différents selon que
l’on pratique l’endodontie ou la prothèse, cela ne suffit pas pour définir une discipline ; en revanche, la recherche constitue le noyau
de la discipline. Les étudiants de ce siècle seront mieux sensibilisés à ce concept dont j’ai pris conscience en enseignant à
l’université de Lund (Suède) en 1994 et en rencontrant régulièrement mes collègues internationaux qui évoluent, même
actuellement dans des univers universitaires en pleine évolution malgré l’expression de changement lent. »
Dr Jean-Pierre Attal
Maître de Conférence- Praticien
Hospitalier à la Faculté d'Odontologie
de Montrouge - Paris Descartes.
Discipline : Biomatériaux.
« Je suis dentiste un peu par accident. Sans avoir la vocation, j'ai atterri, après un petit séjour difficile en prépa et une première année de médecine, en 2ème
année de chirurgie dentaire en 1984. Je n'étais pas manuel. Il fallait espérer qu'il y avait une composante cérébrale dans ce
métier et que la dextérité pouvait s'acquérir en travaillant.
A l'époque, les 2 premières années (la 2ème et la 3ème) étaient consacrées à une multitude de Travaux Pratiques et à des
données théoriques un peu rébarbatives (les choses ont changé...). On ne rencontrait un patient pour la première fois
qu'en 4ème année. C'est à ce moment que j'ai compris que ce métier me plairait. Une relation riche avec le patient, un
acte clinique qui répond à sa demande, et ce, sans risque majeur pour lui car les maladies que nous traitons sont
bénignes. Donc à priori moins de stress qu'un cardiologue... Alors j'ai passé de belles années de fin d'études et il était
devenu évident que je n'allais pas m'arrêter là après l'obtention de mon diplôme. Il fallait que j'approfondisse, et la
recherche, tout en me préparant à une carrière d'enseignant, était la voie qui s'ouvrait naturellement.
J'ai donc passé une maîtrise, un dea ( master recherche) puis une thèse de 3ème cycle en biomatériaux dentaires. Enfin je
suis devenu enseignant dans cette discipline.
Alors pourquoi cette discipline ?
Tout d'abord, c'est toujours un peu le hasard des rencontres, et j'ai eu la chance de me retrouver sur le chemin du Pr
Michel Degrange, spécialiste de biomatériaux. Parce qu'elle est concernée par les sciences dures (physique et chimie),
cette discipline assouvissait bien mon besoin cérébral. Parce que les biomatériaux dentaires sont utilisés pour quasiment
tous les actes quotidiens du dentiste (composite, céramique... etc.), leur maîtrise améliorait forcément la qualité des
soins. Enfin, d'énormes progrès en dentisterie, directement liés aux biomatériaux, ont vu le jour ces 20 dernières années,
notamment dans le domaine du collage. Il faut savoir qu'aujourd'hui on colle presque tout dans la cavité buccale. Le collage
a permis de restaurer les pertes de substance tout en préservant les parties saines de la dent. Aujourd'hui on commence
même à se poser la question de l'intérêt des couronnes qui mutilent trop les dents (les couronnes ne sont généralement
pas collées). On s'oriente vers la réalisation d'inlays ou d'onlays collés. Et tout cela, sans même parler de l'implantologie
qui explose (pendant mes études, je n'en n'avais pas entendu parlé), de la CFAO (Conception et Fabrication Assistée par
Ordinateur) qui permet aujourd'hui de prendre une empreinte avec une caméra et de fabriquer des inlays ou onlays dans
la même séance et ni même des biomatériaux bioactifs qui permettront demain de "fabriquer" de la dent...
Enfin ces dernières années, je me suis intéressé aux traitements esthétiques (éclaircissement, traitement des taches
blanches, stratification de composites, facettes...) et j'ai encore découvert un pan de la dentisterie en pleine mutation qui permet de répondre à la demande sans cesse croissante de nos patients.
Au"total,"si"vous"voulez"apprendre"un"mé8er"et"faire"le"même"pendant"40"ans,"ne"vous"engagez"pas"dans"les"études"
dentaires."Si"vous"être"prêt"à"suivre"le"rythme"accéléré"de"vie"de"la"den8sterie"en"remeRant"en"cause"vos"acquis"tout"au"
long"de"votre"vie"professionnelle,"venez"nous"rejoindre."Vous"l'avez"compris,"je"ne"suis"pas"prêt"de"regreRer"le"choix"que"
j'ai"fait"il"y"a"..."28"ans"!
Pr Maryse WOLIKOW
Professeur des Universités –Praticien
Hospitalier
à
la
Fa c u lt é
d'Odontologie de Montrouge - Paris
Descartes.
Discipline : Odontologie Pédiatrique.
Je me retourne sur ces « quelques » années et tout me paraît irréel … Je ne voulais pas être dentiste, et je me suis
passionnée pour mon métier : soigner les enfants et qui plus est enseigner aux jeunes cette discipline très exigeante mais
aussi très valorisante.
Alors si je veux vous décrire comment s’est déroulé ce parcours, je dois d’abord vous parler de la « Pédodontie « ou
« Odontologie Pédiatrique ».
Dans la pratique générale les soins aux enfants constituent à la fois un défi, celui d’être performant sur le plan technique
mais aussi sur le plan relationnel. Le praticien met en jeu des compétences spécifiques qu’il apprend dans ses études et
qu’il cultive dans sa vie professionnelle. Soigner les enfants c’est souvent gagner la confiance des parents et les fidéliser
ensuite comme patients ! C’est être fortement sollicité, et en retour recevoir beaucoup de gratification et de
reconnaissance.
Un exercice plus spécialisé s’adresse aux petits patients à besoins plus spécifiques, en déficit cognitifs, préscolaires, patients
aux pathologies complexes en contexte médical, par des
praticiens possédant des formations complémentaires
universitaires et hospitalières. C’est précisément la voie que j’ai suivie et l’exercice qui est le mien.
L’odontologie pédiatrique n’est pas encore en France reconnue comme une spécialité. La formation au diplôme de
chirurgien-dentiste, particulièrement dans les 5° et 6°années, constitue le socle pour acquérir cette compétence en
clinique générale. Les étudiants participent aux enseignements théoriques et à la pratique clinique auprès d’enseignants
spécialisés. Ils sont capables d’accueillir les enfants et leur famille, mettre en œuvre l’évaluation du risque carieux, guider la
prévention, assurer les soins les plus courants, conservateurs ou d‘exodontie. Ils apprennent aussi à suivre la croissance de
leurs jeunes patients, les phénomènes de dentition et diagnostiquer les éventuelles dysmorphoses afin de réaliser des
traitements d’interception pour guider la mise en place des dents permanentes ou orienter vers un orthodontiste.
Très tôt après mon diplôme, en exercice d’omni pratique à temps partiel j’ai aimé plus particulièrement soigner les
enfants. Travailler des étudiants - jeunes adultes- enseigner a été un choix très rapide, en étant « attachée » vacataire dès
l’obtention de mon diplôme. Et tout en poursuivant ma formation post-universitaire, en recherche et en clinique, j’ai acquis
les diplômes pour être assistante-hospitalo-universitaire. Dès que cela a été possible statutairement j’ai souhaité exercer
mes fonctions à temps plein, ayant aussi au sein de la structure hospitalière un exercice personnel (non privé).
Comme Professeur des Universités je me suis consacrée pleinement à la l’enseignement en odontologie pédiatrique. Mais
au fil des années j’ai élargi mon champ de vision aux sciences humaines. Au-delà des apprentissages cliniques, s’appuyant
sur les bases biologiques, dans notre pratique il m’est apparu capital de réfléchir sur les fondements humains qui
constituent une part importante de la compétence professionnelle. En travaillant sur la relation interpersonnelle praticienpatient et l’éducation à la santé, la mise en perspective de nos actions s’est imposée à moi, tout particulièrement face aux
patients les plus fragiles, les enfants, les patients confrontés au handicap. Ainsi la question de l’éthique au cœur de nos
soins, et son enseignement en formation pré-doctorale, correspond à une perspective d’exigence et de réflexivité qui
accompagne ma pratique.
Finalement je ne voulais pas être seulement dentiste et comme enseignante j’ai ouvert le champ de cet exercice.
Aujourd’hui je pourrais certainement choisir d’être dentiste…. mais sans aucune hésitation, enseigner fut ma passion !
Dr Marjolaine Gosset
Maître de Conférence- Praticien Hospitalier à la Faculté d'Odontologie de Montrouge - Paris Descartes.
Discipline : Parodontologie.
« La parodontologie est la discipline qui soigne les gencives et l'os qui soutient les dents. Les maladies qui concernent la
gencive sont moins connus du public que les caries mais sont très fréquentes et très handicapantes. Une perte précoce
des dents mobiles en est la caractéristique principale.
J'aime particulièrement cette activité car la parodontologie est la discipline la plus biologique. Elle fait appel à la réponse
inflammatoire et immunitaire de l'individu face aux bactéries buccales et on ne comprend toujours pas pourquoi certains
individus sont malades, et pas d'autres. De plus, on sait maintenant que les patients présentant des inflammations des
gencives ont plus de risque de développer des pathologies à distance, comme l'athérosclérose (qui peut entrainer des
infarctus ou crises cardiaques).
PARTIE II : LES ETUDES D’ODONTOLOGIE À L’UFR DE CHIRURGIE DENTAIRE DE
PARIS V
La Faculté d’Odontologie de l’Université Paris Descartes est l’une des 2 UFR de Chirurgie Dentaire de Paris, et l’une des 16
de France. Elle est implantée à Montrouge (92) et porte habituellement le nom de cette ville.
Doyen : Professeur Louis MAMAN depuis juin 2012.
Chefs de Service :"
Eric BONTE - Hôpital Bretonneau, Paris.
Marysette FOLLIGUET - Hôpital Louis Mourier, Colombes.
- Hôpital Albert Chenevier, Créteil.
Florence CHEMLA - Hôpital Charles Foix, Ivry sur Seine.
-
Adresse : Faculté de chirurgie Dentaire Paris Descartes
1, rue Maurice Arnoux 92120 Montrouge.
-
Accès : Métro :
-
Les Etudiants : Ils sont issus des PAES des universités d’Ile de France. Il y a environ 110 étudiants par promo.
(ligne 4). Bus : 295, 194. Tram : T3 (Jean Moulin).
Dès sa création, l’UFR d’odontologie (qui prend le nom de Faculté de chirurgie dentaire) a donné à la recherche biomédicale
une place prépondérante en créant et en soutenant le développement de laboratoires au sein desquels les enseignants et les
étudiants participent à des projets de recherche clinique fondamentale. Des collaborations se sont établies et développées avec des institutions publiques de recherche comme l’INSERM, le CNRS,
l’Institut Pasteur, le Collège de France, ainsi que des actions en partenariat avec les industries.
La Faculté de chirurgie dentaire est l’une des deux UFR d’odontologie de Paris et l’une des seize UFR d’odontologie de
France.
I- LES CHU RATTACHÉS À L’UFR D’ODONTOLOGIE DE PARIS 5
-
Hôpital Bretonneau à Paris : Centre de soin installé dans le 18ème arrondissement de Paris
et doté d’un matériel neuf. Il a reçoit une majorité de patients âgées et l’accès aux soins n’est
pas aisé pour les étudiants avant la D2. Les vacances pour les externes sont abondantes (7 à 8
semaines par an).
-
Hôpital Albert Chenevier à Creteil: Le seul service qui propose des vacations en
stomatologie (à l’hôpital Henri Mondor). On y trouve un attrait particulier pour la chirurgie
buccale. C’est un centre vieillissant mais bien équipé, où les externes ont 5 semaines de
vacances par an (4 en aout et une en décembre).
-
Hôpital Louis Mourier à Colombes: Centre de soin souvent boudé par les étudiants à
cause de ses maigres moyens, mais ayant beaucoup d’urgences, de patients et de cas cliniques
très variés. Il faut être rapide, débrouillard et avoir la niake !
-
Hôpital Charles Foix à Ivry : Au même titre que Créteil, il offre un bon compromis
entre Bretonneau et Colombes. C’est également un centre de soin flambant neuf, avec un
nombre d’enseignants par étudiant plus important que dans les autres centres ; On
remarquera un intérêt particulier pour la prothèse.
II- LES ANNÉES PRÉ-CLINIQUES
La 2ème année, DFGSO2:
étudiants sur l’intranet de l’université.
Ces derniers servent à la préparation des
La PA ES est enfin terminée et vous séminaires, ED, et TP pendant lesquelles il
voyez la lumière du jour dans un cadre y a une évaluation formative qui vous
bien différent.
permet de les valider. Bien entendu, il est
possible de rattraper un séminaire, ED
La rentrée 2009 a été marquée par une
r é f o r m e d e s é t u d e s e n ou TP raté en y assistant dans une autre
odontologie. Elle émane de l’évolution série ou en effectuant un devoir que
l’enseignant vous attribuera.
du métier de chirurgien-dentiste et de
l’élargissement de son champ d’activité à
Les TP ont une place importante : dès
l’ensemble des pathologies de la sphère
la P2, vous pourrez vous entraîner
oro-faciale. Elle développe davantage
l’enseignement clinique en plaçant
. Mis à part l’articulateur
directement le P2 face au patient. Le
(utile seulement à partir de la 3ème
mythe de l’arracheur de dent laisse
année) le matériel nécessaire est
complètement place à une véritable
distribué en début de chaque TP et est
médecine bucco-dentaire. L’année
restitué à la fin. Nous sommes bien lotis
est divisée en deux semestres et le
à Montrouge car c’est une des seules
programme est constitué de
facultés qui distribue le matériel
gratuitement. L’articulateur, lui, reste à la
L’apprentissage
est
organisé
en charge de l’étudiant puisqu’il sera utilisé
séminaires, ED et TP, tous obligatoires, par le praticien même après la fin de ses
études.
associés à un travail
personnel sur des référentiels mis à
disposition des
Dès le premier semestre, vous
devrez effectuer un mini-stage de 4
demi-journées chez un praticien en
libéral. A partir de janvier, vous allez
commencer votre premier stage
clinique dans l'hôpital que vous avez
choisi
(Attention ! ce choix est définitif pour
toute la durée de vos études). Sachez
que vous avez tout à gagner à vous
familiariser avec votre futur métier, à
observer des consultations, à essayer de
comprendre le fonctionnement de votre
centre. Vous pourrez même pratiquer
certains actes...
preuve de maturité
A vous de faire
!
La validation d’un semestre
se fait
. L’examen final consiste en
épreuve d
heure
(en
pour le premier semestre et
en
pour le second)
enseigné au cours du semestre. Il ne
sera validé que si l’étudiant obtient au
moins 80% de réponses
acceptables
!
Cependant, si vous n’avez pas réussi à
valider un semestre, vous repasserez
en session de rattrapage le même type
d’épreuve qu’en session normale. Et le
passage à l’année suivante ne se fait
que si les deux semestres sont validés.
Le rythme s’intensifie et ce
qui marque aussi cette année est que
vous pourrez effectuer vos premiers
soins à de vrais patients. En binôme
avec un étudiant en D3 (5ème année),
vous le suivrez durant une demijournée par semaine à l’hôpital pour y
appliquer ce qui sera appris en
séminaire, ED et TP.
L e s e m p lo i s d u t e m p s
ressemblent souvent à des gruyères et
vous pouvez avoir plusieurs heures
entre deux cours (ou ED ou TP) ; des
solutions existent:
- Salle de lecture au deuxième étage
et bibliothèque au quatrième pour
s'avancer
- Salle Internet au 2ème et salle de
m u s i q u e ( b a t t e r i e , g u i t a re s ,
basses…) au RDC
- Cafétéria avec un piano.
- Local du CEOP avec cartes, apéros,
ping-pong et surtout baby-foot.
- Cinéma: les plus proches sont à
Alésia (métro 4, 15 min à pieds)
- Shopping : entre porte d'Orléans et
Alésia, de nombreux discounts de
sapes
- Piscine Municipale de Montrouge
(centre-ville, 15 min à pieds)
Ainsi, vous pratiquerez vos
premières anesthésies, détartrages,…
si vous trouvez un étudiant des années
supérieures qui accepte de vous laisser
Vous pouvez avoir un travail faire.
à mi-temps en dehors des cours, à
ce moment-là, il faut aller voir le
secrétariat des étudiants muni de vos
Quid l’enseignement de l’Anglais ?
fiches de paie, on vous donnera alors
Les cours se déroulent durant
une carte « multi-séries » qui
ème et la 3ème année à raison de 2h
la
2
vous permettra de vous fabriquer
votre propre emploi du temps selon par semaine. Son évaluation s’effectue
avec toutes les autres disciplines, sur le
vos disponibilités.
même pied d’égalité, lors de l’examen
La 3èmeme année, DFGSO3:
final de chaque semestre. Evidement
Les TP sont plus intéressants les sujets traités restent centrés sur
(tout devient plus intéressant au fur et notre profession et traitent aussi bien
à mesure que l’on grimpe les années)
le vocabulaire que la grammaire, etc.
III- LES ANNÉES CLINIQUES
La 4ème année, D
familiariser avec le métier, endurer de Cette année vous aurez plus de
longues journées de travail. Comptez 3 responsabilités à gérer auprès de vos
En ème
année, vous heures par patient au début.
patients, et surtout, vous ferez
travaillerez aussi sur des dents
connaissance avec les plus complexes
humaines non fournies par la Fac. Vous Les T1 et les professeurs sont là pour de nos patients : les enfants…
avez jusqu’à fin septembre pour les vous encadrer à l'hôpital mais vous êtes
chercher mais si vous avez l'occasion toujours soumis aux aléas du centre: Il y a encore quelques ED et quelques
d'en dégotter déjà quelques-unes avant retards ou absences de profs ou de T1, TP.
c'est mieux! Demandez à votre jours particulièrement chargés, prof
Ce qui caractérise le plus cette année
dentiste de vous les mettre de côté, le indisponible...
est que sa validation passe par le
meilleur plan étant de sympathiser avec
Certificat de Synthèse Clinique et
vos aînés et de leur en demander.
Thérapeutique (CSCT).
Vous
allez
être
rémunérés
à
hauteur
de
Désormais, vous allez travailler
par semaine et passer à 5 ou 100 euros par mois : vous devenez en CSCT (obligatoire pour valider la D3):
8 semaines de vacances (selon votre effet « étudiant hospitalier ». Pensez On le passe fin mai, il y a une session
aussi à modifier votre demande d'APL
centre)... Finies les grandes vacances!
si vous avez un logement étudiant. A de rattrapage fin juin: écrit, oral devant
un jury constitué par vos différents
C’est cette année que commence le noter que ce statut vous dispense de
professeurs.
vrai apprentissage du métier (eh oui, payer la SECU étudiante.
c'est un métier manuel où l'expérience
Ce diplôme est indispensable pour
et la pratique sont tes amies), les TP
continuer, et dès son obtention, vous
p e r m e t t e n t b i e n u n c e r t a i n Des TP, des ED et des séminaires sont pourrez commencer à faire des
apprentissage technique mais ne vous également au programme. Il arrive que remplacements en cabinet (mais il faut
ont pas vraiment mis dans des des étudiants redoublent à cause du tout de même avoir validé le reste de la
conditions de travail réelles (langues, stage clinique (quotas non remplis, D3).
salive, stress, patients bavards, etc...). travail insatisfaisant…).
Vous apprendrez à gérer un patient de
Les connaissances requises pour ce
:
A à Z (fixer les RDV, envisager un La 5ème année, D
diplôme portent sur l'intégralité du
traitement...) ce qui peut être différent
programme depuis la 2ème année.
L'hôpital
continue:
vous
gardez
vos
4
dans d'autres facultés (où
l’administration gère vos rendez-vous). vacations hebdomadaires mais aurez de Des ED vous prépareront à passer cet
plus en plus de patients! Votre examen tout au long de l'année.
rémunération monte à 200 euros.
Les premiers mois au centre sont
s o u ve n t é p ro u v a n t s , i l f a u t s e
:
IV- Le 3ème Cycle
Le Cycle court, T1
votre directeur de thèse : il vous dira s’il
a un sujet à vous proposer, et si vous
Il dure un an et prépare à l'exercice avez une idée de sujet vous pouvez tout
autonome de la profession.
à fait lui en parler, quitte à l’adapter.
L'enseignement théorique (droit, gestion
et économie de la santé, déontologie et
réglementation professionnelle...) vous
prendra un jour par semaine sous la
forme de séminaires répartis sur 6 mois.
L'enseignement pratique se présente
sous la forme de vacations qui vous
permettront de continuer avec les
patients rencontrés en D2 et D3 (vous
ne prenez plus de nouveaux patients) et
de 2 stages qui se répartissent sur 8
mois. Rémunération: 220 euros par mois.
Stage actif : à compter de l'année
universitaire 2006-2007, tous les
étudiants accomplissent, au cours du
troisième cycle court et dans la limite du
volume horaire global prévu à l'article 24
ci-dessus, un stage actif d'initiation à la
vie professionnelle d'une durée minimale
de 200 heures, chez un chirurgiendentiste, appelé maître de stage agréé.
Ce stage doit permettre à l'étudiant de
mettre en application, dans le cadre
d'une autonomie contrôlée, les
connaissances théoriques, pratiques et
cliniques acquises au cours des études
odontologiques.
Il faut ensuite soutenir sa thèse en vue
de l'obtention du Diplôme d'Etat de
Docteur en chirurgie dentaire. Vous
aurez jusqu’à 18 mois après la fin de
votre T1 pour la soutenir ; elle se
composera de 60 pages maximum (nb:
260 pages à Nantes). C'est elle (ainsi que
la validation de la T1) qui autorise
l'exercice de la profession, si vous ne
l'avez pas à la fin des 18 mois, vous
n'aurez plus le droit d'exercer.
La T1 – Possibilités
nouveaux praticiens. Cela dit les frais
d’installation et d’achat de matériel sont
très élevés et doivent être amortis.
90 à 95 % des étudiants finissent par
s'installer en libéral, qu'ils sortent d'un
cycle court ou long.
Il est possible de travailler en cabinet à
côté mais votre emploi du temps ne
vous permettra que 2 jours par semaine
Ce 3ème cycle long commence
par le concours national de l'internat
au maximum.
extrêmement sélectif. Cet internat qui j
On peut également partir travailler à usque-là ne constituait qu'un
l'étranger pendant cette période (les approfondissement des connaissances
validations seront alors fonction du pays générales et une sorte de tremplin pour
où vous vous trouvez). Un grand nombre une carrière hospitalo-universitaire, s'est
de pays sont accessibles par le biais du vu réformé. Depuis juin 2011, le
programme ERASMUS (demander la concours national d'internat en
si vous êtes Odontologie donne accès à 3 filières
liste
intéressé). Les étudiants partent souvent qualifiantes que sont : Chirurgie Orale
un ou deux semestres en dernière (4 ans), Orthopédie Dento-Faciale (3
année. Les études à l’étranger sont ans), et Médecine bucco-dentaire (3
validables à Paris Descartes.
ans). Ce sont donc les 3 voies de
spécialisation en odontologie.
Après la T1,
Contrairement aux idées reçues, le cycle
court ne ferme pas les portes aux
spécialités (orthodontie, implantologie,
etc..), on a toujours la possibilité de
.
On peut également revenir à la fac en
tant qu'attaché bénévole, en vue de
devenir enseignant
.
Pour l'instant le gouvernement a décidé
de conserver la T1 même si les études
d'odontologie durent 5 ans dans le reste
de l'UE.
S’installer en libéral:
La majorité des étudiants fait un cycle
court et enchaîne sur quelques années
d'hôpital, pour ensuite travailler en
libéral, tout d’abord en tant que
remplaçant ou associé puis à son
Pour la thèse :
compte après l’achat de leur propre
Vous devrez réfléchir à une discipline qui cabinet.
vous intéresse plus particulièrement
(Chirurgie, OCE, Parodontologie, La conjoncture actuelle est très
ODF...), et aller voir un prof (de favorable à l’installation des jeunes
préférence, avec qui vous vous entendez dentistes, puisque le nombre des départs
bien) pour lui demander s’il peut être à la retraite n’est pas comblé par les
Chirurgie Orale :
Située au carrefour de
l’odontologie, de la chirurgie maxillofaciale et de l’Oto-Rhino-Laryngologie, le
périmètre d’action de cette spécialité se
trouve bien plus étendu que ce qu’offre
un DESCB (Diplôme d’Etude Spéciale en
Chirurgie Buccale).
Cet internat sera aussi accessible par les
étudiants en médecine via l’Examen
Classant National (ECN) et donc suivi en
commun avec ces derniers. Il comprend
8 semestres : 3 en chirurgie buccale, 3 en
chirurgie maxillo-faciale et 2 au choix
(ORL, dermato,…). Cette spécialité
comprend 2 volets :
- Médicale : consistant en la prise en
charge des lésions et tumeurs de la
muqueuse buccale et des maxillaires, des
maladies des glandes salivaires, des
douleurs oro-faciales et des pathologies
de l’appareil manducateur,...etc.
- Chirurgicale : Prise en charge
chirurgicale des fractures alvéolodentaire, de la mandibule et des
maxillaires, avulsions simples et
complexes, urgences
chirurgicales,
chirurgie implantaire, greffes, chirurgie
orthognatigue,…etc.
Orthopédie Dento-Faciale (ODF ou
Orthodontie):"
Avant la mise en place de
l’internat qualifiant, l’orthodontie était la
seule spécialité reconnue en
odontologie. Mise à part le passage de 4
ans (mi-temps) à 3 ans (temps plein)
ainsi qu’un approfondissement des
connaissances, l’internat offre peu de
changement par rapport à la précédente
formation d’orthodontiste (CECSMO).
L’orthopédie Dento-Faciale est
vouée à la correction des mauvaises
positions des mâchoires
et des
dents ainsi que le traitement des
malformations congénitales dentofaciales afin d'optimiser l'occlusion
(engrènement dentaire), ainsi que le
développement des bases osseuses dans
un but fonctionnel et esthétique. C’est
une spécialité très technique qui allie des
qualités manuelles ainsi que des
connaissances très précises de la
p hy s i o l o g i e d e n t o - o s s e u s e q u i
permettent de corriger
l’ « architecture » buccale des patients.
Spécialités et formations continues:
Chaque praticien gère son
cabinet comme il le sent, il peut donc se
spécialiser dans un type de soin en
particulier : implantologie, odontologie
pédiatrique, parodontologie... au moins
autant de spécialités que de matières
rencontrées dans votre cursus ; si
pendant vos études une matière vous
plaît plus que les autres, renseignez-vous
sur le Diplôme Universitaire (DU) ou le
Médecine Bucco-Dentaire :
Certificat d’Etude Supérieur (CES)
La formation dure 6 semestres, nécessaire pour en faire votre spécialité !
pour une qualification un peu analogue à
A noter tout de même qu'il faut
la celle de la médecine interne chez les
souvent
suivre une formation pour
médecins. Il sera question de prendre en
pouvoir se spécialiser (où même pour
charge des patients à besoins spécifiques
vous mettre à jour, rester au courant des
et/ou avec pathologies lourdes avec une
progrès pour offrir des soins optimisés à
approche plus globale de la personne. vos patients), ces formations sont
Le long de son cursus, l'interne aura un payantes et n'acceptent qu'un nombre
parcours avec des enseignements et limité de personnes. D'autant que les
stages cliniques obligatoires et d'autres formations plus avancées ont des
qu'il pourra choisir en fonction de ses conditions d'inscription qui varient selon
domaines de prédilection. La logique la spécialité : posséder un autre diplôme
veut que cette filière ait pour vocation (masters, autres CES et DU), prix,
de constituer les hospitalo-universitaires d o s s i e r, a n n é e s d ' e x p é r i e n c e
de demain (hormis les HU de Chirurgie professionnelle, mini concours...
et d'ODF, qui seront issus des 2 autres
Il faut entre 1500 et 3000 euros
filières, bien sûr) et un corps de pour un DU (les internes paient souvent
praticiens hospitaliers.
beaucoup moins cher) sauf pour la
gériatrie où il faudra compter pas loin de
Devenir Praticien Hospitalier (PH)
15000 euros (seulement 730 pour les
Le praticien hospitalier est un internes). Ces DU ne sont donc pas
fonctionnaire des hôpitaux qu’on a obligatoires cependant ils permettent de
recruté sur concours parmi les internes. vous former à certains actes que vous
Le praticien hospitalier peut devenir pourrez prodiguer lors de soins sur vos
MCU (Maître de Conférence des patients, en toute connaissance de
Universités) ou PU (Professeur des cause. Ils sont donc très utiles pour qui
Universités) s'il a validé une thèse veut varier sont exercice.
d'université après son M2R (master 2
Recherche – ancien DEA) : le M2R est Pour les CES, vous ne payez que
quasiment toujours un prérequis pour l'inscription à la fac mais le nombre de
place est (très) limité.
devenir PH.
Le dossier est toujours examiné : prenez
en soin dès maintenant.
V- L'Armée
Si le monde de l'armée vous intéresse,
3) faire une demande à la direction
du service de santé régionale des
pour pouvez en faire votre cursus en
armées.
intégrant dés votre année de PAES
l'Ecole de Santé des Armée.
Il est préférable d'avoir une
Cependant, vous pouvez toujours formation militaire (PMS ou FMIR) :
r e j o i n d r e l ' A r m é e r é s e r v i s t e cette formation dure 15 jours et vous
opérationnelle plus tard !
obtiendrez plus de galons (qui
détermineront votre salaire, salaire qui
Pour cela il vous faudra :
1) Prendre les ECO (options) qui se ne sera pas imposable en tant que
rapportent à l'armée (ce sont de réserviste) en faisant de vous un vrai
n o m b r e u s e s v i s i t e s d e s militaire.
structures militaires de Paris et
sa région, mais c'est très Aucune condition physique particulière
demandé),
n ' e s t re q u i s e m a i s vo u s a u re z
régulièrement des visites d'aptitude
militaire.
2) faire l'initiation aux travaux
s p é c i fi q u e s d ' e x e r c i c e
professionnel du service de santé
des armées (formation de
l'armée),
opérations. En théorie, vous y passerez
5 à 30 jours par an (reportables).
Votre thèse passée, vo s
obtenez immédiatement 3 galons
(Capitaine). Il y à 2 chirurgiensdentistes formés par l'armée réserviste
chaque année: ils font une carrière
militaire, ont peu de jours de travail et
peuvent partir en mission en pays
étrangers sur la base du volontariat.
En T1, vous aurez la chance de faire
une partie de votre stage clinique (1
des 4 vacations ; si vous avez bien
suivi : 1 vacation = 4heures par
semaine) dans 1 des 4 hôpitaux
Une fois réserviste, vous n'avez aucune militaires (Val-de-Grâce, Bégin, Percy et
c o n t r a i n t e , m a i s l ' a r m é e vo u s Les Invalides).
demandera des fois de réaliser des
VI- Filière Recherche
Master 1 Santé:
Les Masters sont accessibles dès la
2ème a n n é e , attention toutefois à
s u r v e i l l e r l e s d a t e s i m i e s
d'inscription : dans le courant du mois
de septembre (donc avant la rentrée).
L'intérêt des Masters
- Pour ceux qui veulent se spécialiser
Génétique, Immunologie-Infectiologie,
: Un Master
B i o l o g i e c e l l u l a i r e , P h y s i o l o g i e - dispense du CES A (la partie théorique
Pharmacologie-Toxicologie, Chimie, éthique et généraliste du CES nécessaire pour
et Santé publique
faire un CES B qui est la partie
Certains cours du Master ont lieu
pendant les cours de la fac : essayez
d'obtenir une carte multi-séries auprès
de l'administration pour organiser
votre emploi du temps. La formation
dure 2 ans (1 an pour certains) et
s’accompagne d’un stage en laboratoire
de recherche d’une durée de 2 mois
(ce stage est difficile à caser dans
l'emploi du temps ; même s’il n’est pas
spécialisée). De plus, avoir validé un
Master fait de vous un premier choix
lors de l'examen de votre dossier, que
ce soit pour un DU, un CES,
: ne
négligez pas son intérêt, vous vous
ouvrez des portes!
- De manière générale : Un master
permet d'élargir ses connaissances dans
un domaine particulier, et ouvre les
portes de la recherche.
Il est aussi possible d’intégrer la filière
« Médecine-science » à partir de la
ème année. C’est une filière de
recherche particulière dirigée par le Pr
Chottard. Elle aboutit à l’obtention
d’un M1 en 2 ans avec des cours
théoriques la première année puis 6
mois de stage en laboratoire la
deuxième année. Les cours ont lieu au
centre universitaire des saint pères :
140 heures de formation scientifique,
complétées par 40 heures de tutorat,
de biologie, C h i m i e ,
P h y s i q u e , O u t i l s
mathématiques, fondée sur un
important travail personnel.
V I I - L A V I E A S S O C I AT I V E
L "C
&E tudiant &Odontologi e&de&Paris&V"(CEOP"V)"est"l’associa8on"qui"cons8tue"le"mouvement&
représenta8f&des&étudiants&en"odontologie"de"l’Université"Paris"Descartes."Elle"a"pour"mission"de"représenter"et"
de"défendre"les"intérêts"des"étudiants,"grâce"à"ses"étudiants"élus.
Le"CEOPV"est"`géré"par"un"Bureau"composé"de"8&
membres"élus"pour"une"durée"d’un"an"renouvelable."Elle"
a"une"mission"de"représenta8on&et&défense&des&étudiants"de"la"faculté"aux"Conseils"d’UFR,"aux"Conseils"
centraux"de"l’université"(CA,"CEVU),"au"CROUS"de"Paris
"et"au"ministère"de"tutelle"via"l’UNECD"
dont"elle"est"
membre.
Elle"assure"l’informa8on"des"étudiants"via"ses"ou8ls"de"communica8on&:"site"Internet,"journal"(le"Canard"à"Canines)"
et"présente"des"services"telles"que"les"ronéos,"les"annales,"le"trombi,…Elle"est"responsable"de"l’anima8on"de"la"
majorité"des"évènements"au"sein"et"en"dehors"de"la"fac":"Week end&d’intégra8on"(le"
),"soirées,""barbecues" et&
apéros,"promo8on"du"Critérium&Dentaire…"L’associa8on"est"dégagée"de"toute"structure"poli8que,"et"agit"
indépendamment"de"toute"préoccupa8on"par8sane"ou"confessionnelle."
Elle"est"en"partenariat"avec":
I l’AGEP"(Associa8on"Générale"des"Etudiants"de"Paris)
I l’UNECD"(Union"Na8onale"des"Etudiants"en"Chirurgie"Dentaire)"
I la"FAGE"(Fédéra8on"des"Associa8ons"Générales"Etudiantes).
UNECD""ou"l’Union"Na8onale"des"Etudiants"en"Chirurgie"Dentaire"est"une"associa8on
L’
apoli8que"et"aconfessionnelle"qui"revendique"ses"principes"d'indépendance."Elle"fédère"aujourd'hui"
les"seize&facultés&d'odontologie&de&France."Créée"en"1961,"c'est" "plus"ancienne"mono"disciplinaire"
de"France."Elle"a"toujours"porté"un"grand"intérêt"aux"réformes"et"évolu8ons"de"notre"cursus"et"a"
porté"de"grandes"revendica8ons"au"fil"des"ans"comme"la"bataille"pour"un"statut"hospitalier"des"
étudiants,"la"gratuité"des"études,..."L'adhésion"des"associa8ons"d'étudiants"en"chirurgie"dentaire"
issues"des"16"UFR"françaises"fait"de"l'UNECD"une"structure"représenta8ve"légi8me."Elle"organise"
plusieurs"rencontres"par"an"dans"des"facultés"différentes"pour"se"nourrir"des"revendica8ons"locales"
et"émeRre"des"opinions"consensuelles"qui"sont"défendues"aussi"bien"auprès"des"ministères"que"des"
doyens"et"chefs"de"service"des"facultés"locales."De"plus,"ces"rassemblements"permeRent"également"
la"tenue"de"forma8ons"à"des8na8ons"des"responsables"associa8fs"et"des"élus"dans"les"conseils"de"
facultés,"d'université"et"du"CROUS."Par"le"biais"de"la"FAGE"(Fédéra8on"des"Associa8ons"Générales"
Etudiantes),"l'UNECD"est"représentée"dans"les"instances"na8onales"(CNESER"et"CNOUS)."C'est"
pourquoi"celleC ci"joue"un"rôle"important"dans"la"réforme"des"études"odontologiques"et"entre8en"
aussi"un"contact"étroit"avec"la"profession"pour"échanger"et"débaRre"sur"notre"futur"mé8er."
PARTIE III : LES ETUDES D’ODONTOLOGIE À L’UFR DE CHIRURGIE DENTAIRE DE
PARIS VII
Les étudiants :
Les Etudiants de Garancière sont issus de toutes les facultés de Paris excepté Paris 5 qui vont tous à montrouge. Si les
étudiants de P7 vont à Garancière dans la totalité, les autres facultés de PACES de Paris se voient attribuer des places à la
fois pour Garancière et à la fois pour Montrouge. Ainsi selon leur classement les étudiants choisissent d’aller à Garancière ou
Montrouge.
Adresse :
Faculté d’Odontologie Paris Diderot
5, rue Garancière, 75006 PARIS.
Accès : M° Odéon (ligne 4), Mabillon (ligne 10), nombreux accès par différents bus ainsi que des stations de vélib.
Doyen: Robert GARCIA
Chefs de Service : "
Jean AZERAD (Rothschild)
Bernard PICARD (La Salpetrière)
Les centres de soin:
Rotschild: le service d’odontologie de l'hôpital Rotschild est tout neuf étant donné qu’il a ouvert ses portes à la rentrée
2010. Avant les patients étaient reçus et soignés dans les bâtiments de Garancière. Ce nouveau centre offre des locaux tout
neufs et du matériel neuf (bien qui insuffisant). Ce service se divise en 3 domaines : la pedodontie, la chirurgie et
l’omnipratique. Bien desservi (métro Nation ou Bel Air), les étudiants de DCEO2 et DCEO3 font leur clinique dans ce
service.
La Salpêtrière: Le service d’Odontologie de La Salpêtrière a quant à lui un service d’Urgence ce qui marque une grande
différence avec celui de Rotschild. Ce sont les T1 qui font leurs vacations dans cet hôpital.
Les études
La deuxième année,
O2:
Ca y est !!! Tu as fait le plus dure ! Non
seulement tu as eu la PACES mais en
plus tu as choisi Garancière, c’est donc
la belle vie. Après la P1, la P2 c’est dans
la poche mais il ne faut pas relâcher.
Un des gros avantages à Garancière est
le fait que dès la p2, les étudiants
commencent la pratique grâce à des TP.
Ainsi dès la p2 tu auras fait des
préparations de dents jusqu’à la
création d’une couronne dentaire, pris
des empreintes ou encore soigner des
dents par amalgame ou composite. La
formation des TP est très importante et
vous avez beaucoup de chance de
l’avoir.
En ce qui concerne les cours, le
principe est le suivant. Si tu n’es pas
obligé d’aller en cours il est pourtant
fortement conseillé d’y aller ! L
met en place
un système de cours par Ronéo où les
étudiants retranscrivent les cours afin
quel ‘ensemble des étudiants l’ai.
Les matières sont regroupées par
modules. Les matières restent très
générales et tu ne vois pas tout de suite
le rapport avec dentaire mais dès le
second semestre les matières cliniques
arrivent et les matières sont de plus en
plus intéressantes. Il y a environ 3 à 4
matières par module et le but final est
d’obtenir la moyenne dans le module,
c'est-à-dire 10/20. Il existe une note
éliminatoire qui est de 7. Ainsi si un 12
compense un 8, un 14 ne compensera
pas un 6 car il y a un 6, note
éliminatoire.
La validation nécessite donc la moyenne
dans chacun des modules et dans les
TP. Il est possible de passer avec un
module de retard mais aucun TP ne
peut être repassé l’année suivante. Les
partiels sont fin juin et fin mai/début
juin. Il y a ensuite des rattrapages en
septembre. Ce système laisse tout de
même plusieurs chances aux étudiants
pour valider leur année.
La faculté vous prête une mallette avec
un listing de matériel pour 2 ans : la
O2 et la
. Reste à votre
charge le matériel rotatif : les contre
angle bague rouge et bleu ainsi que des
dents en résine : les dents frasaco. Pour
les boursiers, la faculté prête les contre
angles.
La P2 est également l’occasion de
découvrir la faculté : une bibliothèque
toute neuve à ouvert ses portes en
2011 mais surtout…le local étudiant
avec canapés, bar, distributeur de
boissons, microonde, réfrigérateur : un
lieu très convivial qui n’attend plus que
toi ! Un des grands avantages est
également la localisation de la faculté :
le 6eme arrondissement est très animé
et il y a le jardin du Luxembourg où tu
pourras prendre un petit pique nique,
faire une petite sieste et même voire
des tournages de film ! Il y a le Crous
très proche de la faculté (on est passé à
la télé à Master chef !!) et vous permet
de manger pour des prix très
abordables.
La troisième année, D
:
Cette nouvelle année est plus
chargée que l’année précédente et
marquée par de nouvelles étapes, en
particulier concernant les TP.
L’ e m p l o i d u t e m p s e s t
également divisé entre TP et cours en
amphithéâtre et la validation reste ainsi
la même.
Les TP : Les TP de prothèse
amovible continue. La nouveauté dans
les TP d’OCE et de Prothèse fixé est le
travail sur fantômes avec des dents
naturelles : en effet si en P2 vous
travaillez sur dents en résine et sur une
table cette année vous devrez travailler
en position avec les dents fixés : non
non on ne peut plus passer par le palais
ou le fond de la gorge ! Il y a également
u n e n o u ve l l e m a t i è re : l e s T P
d’endodontie. Ce TP vous apprend à
dévitaliser une dent, trouver les canaux
des racines des dents, prendre des
radios…
Les cours quant à eux
s’intensifient (tout en restant très très
accessible). Il y a de plus en plus de
cours clinique, et vous y trouver
vraiment un intérêt direct, vous
commencer vraiment à apprendre les
bases de votre métier. Les différents
modules de la D1 sont les suivants :
- ACC, imagerie.
- Prothèse, oce, biomatériaux.
- Médecine buccale, physiologie orofaciale, hématologie, pharmacologie.
- Pedo/odf, santé publique,
parodontologie.
- Oncologie, anapath, chirurgie buccale.
Le matériel : qui dit nouveaux
TP dit besoin de matériel ! Bien que le
travail se fait de plus en plus sur dent
naturelles, il est nécessaire d’acheter
des dents en résine. Pour l’endodontie
il faut également acheter une turbine
(ça tourne bien plus vite !!). Tout le
matériel à acheter est commander par
l
. Une commande groupée
permet de négocier des prix pour les
étudiants et ainsi vous vendre du
matériel à un prix accessible. La
difficulté est de trouver des dents
naturelles, en effet il est vivement
conseillé de commencer très tôt la
tournée des dentistes afin de leur
demander de vous garder des dents.
Vous devrez reconstituer environ 2
bouches complètes (2 arcades
maxillaires et 2 mandibulaire). A la fin
de cette année, les étudiants doivent
rendre le matériel prêté par la faculté
en p2.
A partir de la rentrée 2012 les
étudiants de D1 sont censés venir
observer et assister les étudiants de T1
à la Salpetrière.
La Validation nécessite, comme en P2
d’obtenir la moyenne dans chacun des
modules (un module de retard est
toujours possible mais non conseillé) et
la validation des TP. Attention, le stress
est nettement plus présent en TP car
les professeur sont plus stricts : il n’est
pas concevable de laissé passer un
etudiant en année superieure s’il n’a
pas le niveau car l’année prochaine
vous travaillerez sur des patients ! Le
pourcentage de redoublement en
D
est donc plus élevé en
général que pour la
.
travailler à l'hôpital. Vous avez
(seulement) 3 vacations de 3h30
chacune. Une en binôme avec une
personne de votre promotion et une
seul de polyclinique. Votre dernière
vacation est une vacation d’assistanat
où vous assistez un étudiant de
en pedodontie. Si on est tous
super contents d’enfin toucher le but
tant attendu de soigner des patients
c’est aussi un grand stress : il faut à la
fois découvrir le fonctionnement de
l’hôpital (et il reste encore aujourd’hui
une énigme), le contact et le relationnel
avec les patients et…soigner des
personnes. En effet les patients sont
très différents des fantomes utilisés en
D
: ils ont de la salive, une
langue et des joues et ressentent la
douleur ! Donc les début à l’hopital
sont durs ! Qui dit salarié, dit salaire
(ne vous emballés pas, vous gagnerez
100euros par mois) mais également 5
semaines de vacances seulement ! Et
oui c’est finit la belle vie !
En ce qui concerne les commandes, en
D1 vous avez du rendre le matériel
prêté par la faculté. Ainsi il est
fortement conseillé d’acheter du petit
La 4ème année, D
:
matériel essentiel (mallette d’environ
Cette année, finit la rigolade, vous 45 euros) ainsi qu’un articulateur et arc
devenez salariés de l'hôpital est soigner facial pour environ 350 euros. En effet,
VOS patients ; ce n’est donc plus les chaque année nécessite un petit budget
non négligeable, mais on essai et on se
mêmes responsabilités !
bat pour diminuer le cout des études…
Votre emploi du temps se divise cette
année en TP, cours et en vacations de La validation nécessite d’obtenir la
moyenne à chaque module des cours, la
clinique.
validation des TP et la validation de
En ce qui concerne les TP, vous n’avez clinique.
plus qu’un TP par semaine, ou deux
ème
:
selon les semaines. Vous retrouvez la La 5 année, D
morphologie (TP que vous aviez en
est l’année la plus chargée
P2), la prothèse complète et de la La D
de votre scolarité. En effet, les cours
pedodontie.
s’intensifient, la clinique également et…
Au niveau des cours, la charge de bien qu’il y ai peu de TP à la fin de
travail reste très abordable. En général, l’année vous passez l’examen finalisant
tous les cours sont concentrés sur une votre scolarité : le CSCT.
seule journée et sont de plus en plus
Les vacations sont au nombre de 3 :
cliniques.
deux de polyclinique et une de
L a g r a n d e n o u v e a u t é e s t … L A pedodontie.
CLINIQUE. Cette année vous allez
C
lors de cette année que vous
pouvez commencer à préparer
l’internat. En effet, les places pour ce
concours sont très limitées et vous ne
disposez que de 2 tentatives pour y
arriver : une en D
et une en T1.
Afin de préparer l’internat, une option
est
proposée
à
Gara cière
« préparation à l’internat ».
Le CSCT est un examen qui se déroule
en juin : une étape écrit et un oral
devant un jur y constitué de
professeurs.
La T1:
C’est la dernière année pour vous (à
moins que vous vous soyez lancé dans
l’internat). Lors de cette année vous
pouvez commencer à travailler
(seulement si vous avez tout validé et
que vous n’avez pas de module de
retard). Vous continuez la clinique mais
cette fois à la Salpetrière et vous
commencez les urgences. Vous devez
également valider une matière :
« p r é p a r a t i o n à l ’ i n s e r t i o n
professionnelle ».
Cette année, à Garancière, vous pouvez
également partir à l’étranger et faire 1
à 3 mois de votre scolarité et de votre
clinique dans un hôpital à l’étranger :
Copenhague, Harvard ou Montréal.
«"Ce"guide"a"été"réalisé"par
l’associa9on"des"étudiants"en
odontologie"de"Paris
Descartes.
Il"a"été"publié"par"le"Tutorat
Santé"IleCdeCFrance"»