Programme de salle

7e Festival
Automne EN NORMANDIE
Devant l’histoire
Pál Frenák
© Lille
HYMEN
23 I NOV 2012
danse
création 2012
conception, direction et chorégraphie Pál Frenák
assistant chorégraphie Nelson Reguera
dramaturgie Mátyás Varga
musique Parabryo, Gilles Gauvin
costumes Ildikó Schopp
son Attila Hajas
lumière János Marton, Pál Frenák
vidéo Gergely Vass
avec
Zoltán Feicht
Péter Holoda
Emese Jantner
Nelson Reguera
Erika Vasas
durée 1h
>
évreux, Le Cadran
Vendredi 23 novembre – 20h30
en collaboration avec la Scène nationale Évreux Louviers
production compagnie Pál Frenák
coproduction scène nationale Évreux louviers | arts 276 / Automne en Normandie | trafÓ- maison des arts contemporains (budapest)
avec le soutien du nka, fonds culturel national (hongrie) et le Ministère de la culture et de la communication – DRAC nord-pas-de-calais
Directeur de la publication : Robert Lacombe | Coordination éditoriale : Muriel Dubos, Faustine Le Bras, Stéphanie Malnuit, Anna Messager | Création graphique : Jérôme Le Scanff | Réalisation graphique : Martine Rousseaux
Impression Imprimerie Conseil Général de Seine-Maritime
Licences d’entrepreneur de spectacles Licence 2 : 2-1054802 Licence 3 : 3-105480 | Tous droits réservés EPCC Arts 276
Un ballet tourbillon
Le chorégraphe Pál Frenák offre avec Hymen un ballet tourbillon à la physicalité jamais prise
en défaut, des «noces» auxquelles vous êtes conviés.
© Lille
La danse, langage universel s’il en est, joue parfois les traits d’union : ainsi entre la France et la
Hongrie dont il est originaire, Pál Frenák fait le grand écart en réunissant dans une collectivité
d’idées et d’envie ses projets comme chorégraphe ou pédagogue. Pál Frenák est venu se
former dans les années 80 en France, brassant danse classique, technique Cunningham ou
Limon. Dans ses premières créations, il s’inspire des films de Pier Paolo Pasolini, des idées du
peintre Francis Bacon ou du penseur Gilles Deleuze. Surtout, il développe une danse physique
au langage corporel engagé. La langue des signes est d’importance, Pál Frenák ayant eu des
parents sourds-muets avec lesquels il a appris à « dialoguer » par le geste. Sa compagnie,
depuis 1999, navigue entre deux pays, son approche se frottant à des parcours différents.
Des pièces comme Tra-ce, Les hommes cachés ou InTimE ont tourné en Europe, donnant
à la troupe une belle visibilité. Hymen, sa dernière chorégraphie pour cinq danseurs, vient
embellir l’automne de la Normandie. Hymen (ou Hymenaios chez les Grecs) fils de Dieu a
toujours été vénéré, gage de noces heureuses et destinataire d’un hymne à son endroit. Pál
Frenák situe Hymen au temps d’un mariage : de cette situation connotée, le chorégraphe tire
le meilleur faisant des danseurs à la fois les participants et les spectateurs de cette union. On
repense alors aux Noces de Bronislava Nijinska, la sœur de Nijinsky, pour les Ballets russes
entre violence et enchantement. Pál Frenák emporte ailleurs, en pays inconnu – ou trop connu
– avec sa mariée au voile, des invités dans une course éperdue. Une danse à bras le corps
pour tout dire. Une structure-décor souple permet alors aux mouvements des interprètes de
rebondir dans un aller-retour permanent entre le réel et la fiction chorégraphique. Hymen est
à la fois une histoire et une divagation : la danse se joue de la narration, s’éloigne du trop-plein
pour oser une poésie des formes. Pál Frenák, à son meilleur sans doute, peut compter sur une
distribution de haut vol : Zoltán Feicht, Péter Holoda, Emese Jantner, Nelson Reguera, Erika
Vasas font de cet Hymen une ode à la vie.
Philippe Noisette
Né à Budapest en Hongrie en 1957, de parents sourds-muets, Pál Frenák se forme au
théâtre, au cinéma puis à la danse à l’académie Endre Jessinski à Budapest. Dans
le courant des années 80, il travaille avec
des artistes de renom du monde du ballet
classique et étudie les techniques de danse
de Cunningham et Limon. En 1993, il crée
une première pièce remarquée, Les Palets,
s’inspirant des souvenirs de son enfance.
Profondément influencé par la culture japonaise, son travail est également marqué par
les films de Pier Paolo Pasolini, les idées
de Francis Bacon et Gilles Deleuze et les
relations qu’il entretient avec l’artiste peintre
contemporain Jean-Ollivier Hucleux. En 1999,
il transforme la Compagnie Pál Frenák, qui
fête ses dix ans, en une coopération internationale franco-hongroise. L’ensemble, qui
se produit maintenant tant à Paris qu’à
Budapest, est largement connu pour son
style unique de danse qui intègre mimique,
langage des signes et langage corporel,
conjugués avec des éléments provenant du
monde du cirque, du théâtre, des défilés
de mode et de la musique contemporaine.
Pál Frenák travaille également en collaboration avec de grands noms de la musique
contemporaine tels György Kurtág, Patrick
Schneider, François Donato, Fred Bigot et
Fabrice Planquette. Après des pièces telles
que InTimE (2008), Twins (2009) parmi tant
d’autres, il a récemment présenté k.Rush et
vient de créer Hymen.
© Lille
© Martin Niklasson Pali Portr
Pál Frenák
Prochainement
02 32 10 87 07
automne-en-normandie.com
automne en normandie
danse
Bruno Beltrão
H3 Le Brésil, ses couleurs, ses peurs, racontés de manière rageuse dans une
chorégraphie mêlant danses hip-hop et contemporaine. Un questionnement
époustouflant de la chute et de la gravitation.
© Jean-Claude Carbonne
> Hangar 23, Rouen
Samedi 24 20h30 – dimanche 25 novembre 16h
danse – première mondiale
compagnie ariadone / Carlotta Ikeda / Ko Murobushi
UN COUP DE DON Deux icônes du Butô plongent leur regard dans l’irreprésentable,
de la monstruosité du choc d’Hiroshima au grotesque de la crise nucléaire
de Fukushima.
> Le Rayon Vert, Saint-Valery-en-Caux
Mardi 27 – mercredi 28 novembre 20h30
Pál Frenák
TWINS
Ballet Preljocaj
ce que j’appelle OUBLI
La dernière création du grand chorégraphe, d’après le texte de Laurent
Mauvignier. À partir d’un fait divers meurtrier, une longue et profonde
phrase, littéraire et chorégraphique, sur l’exclusion, la marge, la société, le
consumérisme, tout cela à travers le dialogue silencieux des corps.
Le Cadran, évreux
Jeudi 29 – vendredi 30 novembre 20h30
Scène nationale Évreux Louviers
Danse - Jeune Public
danse ­– création 2012
>
Ballet Preljocaj ce que j’appelle OUBLI
Inspiré du roman Le Grand cahier d’Agota Kristof Twins met en scène l’histoire
de deux jumeaux, laissés pour compte, abandonnés à eux-mêmes. Au-delà
de cette trame, la pièce explore la réalité intérieure de ces frères. Car, aussi
délaissés soient-ils, nos jumeaux possèdent une richesse inestimable : un
imaginaire débordant qui influence le cours de leur propre histoire…
Mardi 27 novembre 19h > Théâtre du Grand Forum – Louviers
Samedi 19 janvier 17h > Le Cadran – Évreux
Danse
Mourad Merzouki / Cie Käfig / Quatuor Debussy
BOXE BOXE
Sur scène : un ring, huit danseurs et les violonistes du Quatuor Debussy.
Boxe Boxe percute, joue sur l’art de l’esquive et du mouvement grâce au
vocabulaire hip hop félin de ses danseurs.
Jeudi 4 avril 20h30 > Le Cadran – Évreux
les partenaires du festival