Lettre électronique N° 4 des Centres de Recherches sur l
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Lettre électronique N° 4 des Centres de Recherches sur l
Lettre électronique N° 4 des Centres de Recherches sur l’Imaginaire Dijon — automne 2005 Editorial Les recherches sur l’imaginaire se multiplient et se diversifient dans de nombreux pays (dans ce numéro on trouvera plusieurs manifestations ou publications importantes sur l’imaginaire mythique ou géographique). Il reste que de nouveaux obstacles et défis se dressent sur le chemin. Il importe de bien les identifier pour mieux les affronter. Parmi eux on peut relever trois exemples très divers : - le succès croissant des études sur l’imaginaire dans le domaine psycho-pédagogique nous confronte à des objets qui n’ont plus le statut des oeuvres d’art ou des mythes culturels. Cette ouverture aux sciences de l’éducation (France, Italie, Portugal, Brésil, entre autres) nous oblige dès lors à prendre en compte des savoirs positifs (biologie du développement, psychogénétique), des méthodes objectivantes voire quantitatives (familières depuis les travaux d’Yves Durand), mais aussi des modèles herméneutiques, voire poétiques et mystiques (l’ »imaginal » se trouvant transposé parfois dans les processus pédagogiques). Il peut en résulter des méthodes parfois hétérodoxes, mais précieuses à terme ; - le besoin de structurer des réseaux de recherche, européen par exemple, oblige à définir des programmes thématiques transversaux et interdisciplinaires stimulants. Mais comment dans ce cas définir des échelles d’analyse pertinentes ? L’imaginaire doitil être étendu au local, au national au civilisationnel, au planétaire ? Si les imaginaires politiques, par exemple, sont aisément nationaux, les imaginaires de la technique sont plus nettement mondiaux. Le choix de l’échelle gagnerait alors à réactiver une approche comme celle de G.Durand à travers ses « bassins sémantiques », qui déjouent certains de ces pièges ; - enfin, les demandes de soutien et de subvention émanant de nos Centres et de nos réseaux doivent être de plus en plus souvent être rédigées en anglais, langue de référence des institutions internationales (Communauté européenne, Unesco, etc.). Traduire notre terminologie de l’imaginaire en anglais pose de subtils problèmes culturels et conceptuels que nous n’avons pas encore suffisamment identifiés ni maîtrisés. Mais ces trois exemples, s’ils nous incitent à parfaire nos outils, nous confirment – heureusement – que les recherches sur l’imaginaire sont en perpétuel devenir. Jean-Jacques WUNENBURGER ~~~~~~~~~~~~ Actualité de la recherche 2005-2006 ~~~~~~~~~~~~ ANGERS – FRANCE – Université d’Angers – C.E.R.I.E.C. (Centre d’études et de recherches sur imaginaire, écriture et culture) Dir. : Arlette BOULOUMIE Colloque Les vivants et les morts, Littérature de l’entre-deux mondes, 9-10/06/2006 à l’Université d’Angers, s. d. Arlette BOULOUMIE. Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 [email protected] De Shakespeare évoquant le fantôme du père d’Hamlet à Molière faisant surgir le Commandeur à la fin de Don Juan, jusqu’à Hugo et les tables tournantes, les écrivains se sont intéressés aux interventions de l’au-delà dans le monde quotidien. Qu’il s’agisse de l’opéra avec Le Vaisseau fantôme de Wagner ou de la réflexion philosophique en forme de Dialogue des morts, les genres les plus variés ont exploité ce thème fantastique. Ce colloque se propose d’explorer les œuvres littéraires qui, s’inspirant des mythologies, des textes religieux ou des récits du folklore, abordent le sujet : textes narratifs, poétiques, théâtraux ou essais ethnographiques, sans oublier les textes parodiques ou de science fiction. On pourra également étudier le traitement cinématographique, pictural ou musical de ce thème ancestral. On s’intéressera particulièrement : - à l’espace où se déploie cette rencontre entre les deux mondes : Limbes, Purgatoire, labyrinthe, marécage ou encore souterrain comme les catacombes ou le métro dans des actualisations plus modernes. - aux acteurs de cette transgression : les créatures d’outre-tombe sous les formes multiples de l’ombre, du fantôme, du spectre, du revenant, de la dame blanche ou du vampire ; le passeur des deux mondes, nécromant, pythonisse, médium ou poète. - à la fonction de ses apparitions dans la diégèse, à ce qui favorise leur surgissement et aux interprétations diverses qu’elles suscitent selon les époques et les mentalités (période païenne, chrétienne, romantique, moderne). Les littératures française, francophones et étrangères seront sollicitées, du Moyen Age au XXe siècle. Publications ¾ BOISLÈVE Jacques, Le Vert Bocage, éd. Siloë, 2005, 21 x 21 cm, 272 p., 25 €. Voir rubrique « Livres signalés ». ¾ Le Génie du lieu. Des paysages en littérature, s. dir. Arlette Bouloumié et Isabelle Trivisani-Moreau. Préface de Michel Tournier, Imago, 2005, 14 x 22,5, 377 p., 25 €. Voir rubrique « Livres signalés ». ¾ BONET Jean-Michel, L’If ou l’olivier. Sagesse et perdition d’après le Conte du graal de Chrétien de Troyes. Paris, l’Harmattan, Ouverture Philosophique, 2003. Voir rubrique « Livres signalés » ¾ Max Jacob, s.d. Jacques LARDOUX, Presses de l’Université d’Angers. 2 ¾ CAHIER DE RECHERCHES SUR L’IMAGINAIRE, N°31, Particularités physiques et marginalité dans la littérature, suivi de quelques comptes rendus de livres, s.d. Arlette Bouloumié L’effroi ou l’admiration devant des particularités physiques a souvent engendré la marginalisation de ceux qui en étaient victimes. Qu’elle consiste en une simple différence surprenante comme la rousseur, un défaut de la perception sensorielle : celui de l’aveugle, du sourd ou du muet, une caractéristique jugée monstrueuse (étymologiquement, qui mérite d’être montrée) : celle du géant ou du nain, qu’elle s’étende à un comportement jugé inadéquat : le rire du fou ou l’écriture « sinistre » du gaucher, qu’elle consiste même en un excès de beauté, la particularité physique inquiète, suscite une crainte superstitieuse. Perçue comme un signe envoyé par les dieux, elle fut d’abord interprétée comme la marque du démon ou d’une une nature hybride et bestiale. Curieusement, on prête simultanément au « monstre » qui fait peur des pouvoirs surnaturels, comme à l’aveugle de voir l’invisible. Le romantisme réhabilita ces maudits, victimes d’un destin funeste et suscita une autre lecture : sous l’angle de la critique sociale, surtout si « l’anomalie » est liée à une maladie ou un accident. Le fantastique et la science fiction se sont emparés du thème pour mettre en scène une particularité imaginaire à portée symbolique. L’ouvrage explore le sujet à travers les siècles, de l’Antiquité aux Temps modernes, dans les littératures française, francophone ou étrangère ainsi que dans la peinture. BOULOUMIÉ Arlette, Avant-propos GOURMELEN Laurent, Peuples hybrides aux marges de l’humanité : l’exemple des Cynocéphales. LENAN Frédérique, Le velu sauvage dans quelques textes français du XIIème au XIVème siècles. KUKULKA-WOJTASIK Anna, La particularité physique et sa symbolique dans l’œuvre de Chrétien de Troyes. VIGNERON Fleur, Eustache Deschamps et la calvitie en hiver. LARDOUX Jacques, Quelques poèmes sur les aveugles depuis le XVIIIème siècle. LEMARIÉ Yannick, Faits et contrefaits, la monstruosité physique chez Mirbeau et Zola. GALAND David, De la marginalité de la cocotte : l’odeur de la demi-mondaine dans Nana de Zola. NÉRY Alain, L’obèse par continence de Joris Karl Huysmans. STEAD Evanghelia, Monstres à facettes, images de soi : la mandragore et la grenouille dans La Mandragore de Jean Lorrain KOBER Marc, André Pierre de Mandiargues, un imaginaire velu. DUCAS SPAES Sylvie, Lazare défiguré. Les représentations littéraires des « gueules cassées » de 14-18. Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 GLIGOR Adela, Marginalité physique dans Les Fous de Bassan de Anne Hébert. SHINODA Chiwaki, Particularités physiques dans la littérature japonaise : de l’Enfant Buveur du Mont d’Oe à l’Enfant merveilleux d’Oe Kenzaburo BARANOWSKI Anne Marie, Visages de la marginalité chez Carson Mc Mullers BERTHELOT Francis, Le Vicomte et le Chevalier. Le corps paradoxal chez Calvino PETIT EMPTAZ Anne-Sophie, Questions sur l’anormalité du corps peint chez quelques artistes allemands et autrichiens du début du XXe siècle. Compte rendus d’ouvrages par : GALAND David, Jacques Poirier, Judith. Echos d’un mythe biblique dans la littérature française, 2004. VIGNERON Fleur, J. DUCOS et C. THOMASSET, Le temps qu’il fait au Moyen Age. Phénomènes atmosphériques dans la littérature, la pensée scientifique et religieuse, 1998. NÉRY Alain, Éric Walliecq, Correspondance Huysmans - Lorrain, 2004. MICHEL Pierre, Pierre Dufief, Edmond et Jules de Goncourt, Correspondance générale, tome I (18431862), 2004. DUFIEF Pierre, Éric Walliecq, Correspondance de Jean Lorrain avec Edmond de Goncourt, 2003. LEMARIÉ Yannick, Brigitte Émile-Zola, Alain Pagès, Émile Zola, Lettres à Jeanne Rozerot, 1892-1902, 2004. MOREAU Alain, Laurent Gourmelen, Kékrops, le RoiSerpent. Imaginaire athénien, représentations de l’humain et de l’humanité en Grèce ancienne, 2004. BARANOWSKI Anne Marie, Witold Gombrowicz, Les Envoûtés, 200x. GALAND David, Dominique Combe, Dominique Combe commente Poésies, Une saison en enfer, Illuminations d’Arthur Rimbaud, 2004. GALAND David, Bruno Blanckeman (sous la dir. de), Lectures de Leiris, L’Âge d’homme, 2004. ALESSANDRELLI Suzanna, Judith Kauffmann (sous la dir. de) : Rires marginaux, rires rebelles, 2004. KOBER Marc, Carmen Boustani (sous la dir. de) : Aux frontières des deux genres, en hommage à Andrée Chédid, 2003 A paraître 2006 : ¾ CAHIER DE RECHERCHES SUR L’IMAGINAIRE, N° 32, Errance et marginalité dans la littérature, s.d. Arlette Bouloumié, Presses de l’Université d’Angers : Le Cahier N° 30 de Recherches sur l’Imaginaire consacré à Métiers et marginalité dans la littérature devait comporter un chapitre consacré à l’errance : colporteur, saltimbanque, comédien ambulant, chemineau par exemple furent des métiers marginaux liés à une forme d’errance. Ceci nous a amené à envisager un numéro spécial consacré à l’errance, toujours en relation avec la marginalité. Errance qui Association Recherche sur l’Image — DIJON peut être géographique, spatiale ou mentale ou linguistique, certains auteurs migrants ayant abandonné leur langue maternelle pour écrire dans une langue d’adoption. Les collègues présents ont été immédiatement d’accord sur l’intérêt de ce sujet. Les grands exemples littéraires ne manquent pas en effet pour illustrer ce thème avec l’Odyssée, Ulysse de Joyce, Don Quichotte, Le Juif errant. Ce sujet est assez large pour permettre à chacun d’entre nous, quelle que soit sa spécialité, d’intervenir. Il serait utile de distinguer l’errance de thèmes voisins comme l’exil, la quête, le vagabondage, l’aventure, le voyage, le nomadisme ; de souligner aussi l’ambivalence du terme qui peut évoquer l’échec ou la libération selon que l’errance est durable ou transitoire, subie ou voulue, qu’elle signifie « l’erreur » ou la perte bénéfique de repères limitatifs. Pour éviter des « dérives » il semble prudent de choisir des textes où le mot errance est employé. Nous n’avons pas souhaité « baliser » davantage le sujet sous peine de manquer au thème lui-même qui implique la liberté. ¾ Le peuple. Épopées et sacrifices, s.d. Jean-Marie PAUL, Presses de l’Université de Rennes. Site : http://www.univ-angers.fr/laboratoire.asp?ID=22 &langue=1 ANGERS – FRANCE – CRAI (Cercle de recherches anthropologiques sur l’imaginaire) – Dir. Georges BERTIN et Alain LEFEBVRE Rencontres, journées universitaires, séminaires ouverts à tous publics Séminaire d’anthropologie de l’Imaginaire, Imaginaire et Figures du temps : ouvert à tous, 20042005 : Pour mieux comprendre les enjeux de notre époque. Les 28/09; 26/10; 30/10; 22/12; 1/02; 1 03; 8 et 9 04; 3 05; 28 06. de 18h30 à 20h30. avec Alain Lefebvre, Lauric Guillaud, Therèse Jamin, Michèle Moutier, Ly Thanh Hué, Véronique Liard, Marie-Jo Delalande, M Humeau, MV Le Bossé... Animation: Georges Bertin. Et samedi 9/10 à Domfront (61), cité médiévale, le CENA propose une journée Aliénor d’Aquitaine en son temps, conférences de Alain Lefebvre, Gilles Susong, MV Le Bossé, G Bertin. concert de musique médiévale de l’ensemble de Gérard Lomenech en l’église romane Notre Dame sous l’Eau. Infos : contact : [email protected] 3 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 L’intervention sociale, in Esprit Critique, numéro spécial 2004, Séminaire d’anthropologie appliquée Mythe et Education, 11-13/072005 : avec Frédérique LERBET SERENI, Dominique VIOLET et Georges BERTIN. En collab. avec le laboratoire Processus accompagnement, formation de l’Université de Pau, le Centre de Recherche sur l’Imaginaire et la revue Esprit Critique. Colloque Héros romantiques, héros arthuriens, les 8 et 9/04/ 2005 à Brissac (49) en partenariat avec la commune de Brissac, s. la dir. de Michel Pastoureau, directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (chaire d’histoire des systèmes symboliques), avec le Pr Pierre Besses, Alain Lefebvre, Véronique Liard, MV Le Bossé, Gilles Susong, le Pr Jacques Audous, le Recteur Paul Verdier et la participation espérée du Pr JC Lozach’meur. Georges Bertin. renseignements: 02 41 22 17 31 [email protected] Anthropologie de l’Imaginaire, enracinement, diffusion et réception de la légende arthurienne aux marches de l’Ouest, symbolisme festifs et culturels des bocages de l’ouest, rites et traditions populaires, relations au sacré et retour du religieux, développement local et transformations sociales, anthropologie de l’Imaginaire sont les préoccupations de l’association CENA et du CRAI, venez nous rejoindre. PARUTIONS Parus : ¾ Développement local et intervention sociale, s. dir Georges Bertin, L’Harmattan 2003. ¾ L’imaginaire social à la dérive, s. dir. Georges Bertin in Revue Esprit Critique (http://www.espritcri tique.org), vol. 5 n° 2 printemps 2003. ¾ Druides, les maîtres du temps, avec Paul Verdier, Dervy Livres 2003. ¾ Fantômes et apparitions, d’après les actes du colloque 1998 de la Société de Mythologie Française, Co-dir. Georges Bertin et Bernard Sergent, Angers, Corlet. ¾ Herméneutiques sociales : abonnez vous à la revue: (6 numéros parus) : s’adresser à Michel Momplay, le Vallot Friardel – 14290. A paraître : ¾ Wilhelm Reich, un imaginaire de la pulsation aux Presses Universitaires de Laval (Québec), 2004. ¾ Imaginaire de la santé, (dir.) in Cahiers de l’Imaginaire, L’Harmattan, 2004. ¾ Carl Gustav Jung et les grandes images, (avec Véronique Liard), aux PU de Laval (Québec) 2005, 4 Renseignements : [email protected] Georges Bertin, liens vers les centre de recherche sur l’Imaginaire – http ://membres.lycos.fr/imaginouest BELABRE – GREPCEA (Groupe Recherche sur les phénomène complexes d’enseignement et d’apprentissage) Dir. Dominique Violet Colloque Les pratiques d’éducation et de formation : le mythe pour comprendre ?, Angers 11-12-13 juillet 2005 Renseignements : [email protected] Séminaires de recherche doctorale : année universitaire 2004-2005 Session de Mai : 13 et 14 mai 2005, à l’Institut Formation Recherche de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, Rue Jules-Ferry, 64000-PAU (Salle du Conseil, Rdc). Programme de la session : - Vendredi 13 mai : 9h - 9h15 : Plénière. 09h15-10h : DIJOS Fabien : à préciser 10h15-11h : VENTOSO Annick : une guirlande de la décision 11h00-12h : DEGAND Isabelle : professionnalité de formateur 14h15-17H : DURAND Yves : Conférence-débat de L’exploration de l’imaginaire - Samedi 14 mai: 9h15-10h : HERON Céline: Le chasseur noir en formation professionnelle 10h-10h45 : CLERCIER Chantal: Un tissage aux fils de soi dates des sessions de l’année universitaire 20042005 : 26-27 XI 2004 (à Pau), 11-12 II 2005 (à Chaingy), 13-14 V 2005 ( à Pau). Parutions : Livres : ¾ DURAND Yves, Une technique d’étude de l’imaginaire : l’AT9, Paris, L’Harmattan, 2005, 280 p. 24 €. (Voir rubrique : « Livres signalés »). Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 ¾ LERBET SERINI F., Mythes et éducation, Paris, Dervy, à paraître 2005, Articles : ¾ LERBET SERINI F. « La relation pédagogique : de l’effet pygmalion à la figure d’Antigone », in Acte colloque, Patras, Grèce, 2005, ¾ LERBET SERINI F., Cahiers IST n° 37, « Parler son histoire : surprises, maîtrises, déprises, reprises » 2004. ¾ VIOLET Dominique, Mythes d’accompagnement et pratiques de tutorat, INRP, recherche et Formation, 2005. Dans la perspective de comprendre les pratiques de tutorat pour des professeurs de lycées et collèges stagiaires en IUFM, un questionnaire a permis de recueillir des représentations de tuteurs. L’analyse quantitative de ces représentations laisse entrevoir des contradictions sur trois axes : la dialectique entre actions disciplinaires et non-disciplinaires, la « nature » de la relation entre le tuteur et le stagiaire, les conceptions de la fonction de tuteur. Trois figures de la mythologie grecque permettent d’accéder à des interprétations controversées des pratiques de tutorats. A la lumière du mythe de Prométhée, l’accompagnement du stagiaire par le tuteur se conçoit essentiellement comme une aide directe. Dans la perspective d’Hermès, l’accompagnement se fait de biais, pour ainsi dire, l’aide est indirecte. D’apparence naïve et simpliste, la méthode, voire la « non-méthode » d’accompagnement issue du mythe d’Epiméthée est une troisième voie qui suspend momentanément les limites des stratégies précédentes. Alors que Prométhée et Hermès pensent et anticipent, la stratégie d’Epiméthée s’origine dans la sensibilité de l’instant de la relation. Comme les deux précédentes, cette troisième stratégie, « naturelle » ou naïve, n’est pas parfaite. Face au potentiel et aux limites de chaque stratégie, face aussi à la complexité des situations de tutorat, on peut considérer que l’originalité de la fonction de tuteur procède de la complémentarité des trois modèles d’accompagnement qui émergent des mythes de Prométhée, Hermès et Epiméthée. BORDEAUX – FRANCE – Université Bordeaux-3 – LAPRIL (Laboratoire pluridisciplinaire de recherches sur l’imaginaire appliquées à la littérature) – Dir. Gérard PEYLET Colloque« L’espace du cœur » dans l’œuvre de Joseph Rouffanche, organisé par le LAPRIL en mai 2006 à Limoges. Association Recherche sur l’Image — DIJON Organisateurs : Elodie Bouygues : [email protected], Eric Francalanza : [email protected] et Gérard Peylet : [email protected] « L’espace du cœur » est le premier volet de l’étude que Joseph Rouffanche a consacrée au poète Jean Follain. Dans un sens métaphorique, l’expression représente « la mémoire des jeunes années, matériau de prédilection du poétique, ubstance dont presque tout poème plus ou moins se nourrit, que tout rappelle, où tout ramène, pour célébrer, magnifier, inventer, et pour un salut ». La campagne normande est l’espace du cœur de Follain, comme la terre limousine incarne le « luxe » de celui de Rouffanche (Élégies limousines). Il s’agit là à la fois d’un territoire fondateur et d’un certain rapport au monde, réalisé dans l’enfance. L’espace en effet se réfléchit dans l’intériorité de la conscience, phénomène entraînant l’élaboration de toute une série d’images : pérégrination ou flânerie, mais aussi jeu de l’infime et de la totalité, concentration et expansion, dialectique de l’intérieur et de l’extérieur… La poésie de Rouffanche exploite subtilement cette richesse ontologique de l’espace. Le lieu réel n’est alors plus le lieu représenté. Il devient un lieu « poétique », et à son tour la poésie dessine son carré, prend ses marques, compte ses arpents, bat sa mesure, joue de ses proportions (ainsi le très récent Instants de plus et sa forme concentrée proche du haïku, propice à une suggestion maximale). De là l’importance de l’œil, mais aussi du corps tout entier, manifestation de la compréhension de l’homme dans l’univers. D’où également une interprétation plus sentimentale, voire sensuelle, de « l’espace du cœur » comme alcôve, lieu pour l’amour… Par ailleurs, quand on embrasse du regard la production poétique de Joseph Rouffanche, la simple lecture des titres de recueils rend évident l’inextricable accord des dimensions de l’espace et du temps (la temporalité inscrite dans l’espace : Dans la boule de gui ; le concours des deux dimensions : Où va la mort des jours ; le lien entre infini et éternité : En laisse d’infini). « Exister », en effet, « c’est durer, donc devenir en occupant de plus en plus de lieux ». Il nous appartient donc d’interroger la sensibilité particulière de Joseph Rouffanche à l’espace, son « compagnonnage fervent » avec certains territoires d’élection, sa nostalgie parfois, et de tenter de déterminer quelles relations la représentation de l’espace tisse avec l’acte cosmogonique du poème, lui-même parcelle de l’univers. Notes : Toutes les expressions entre guillemets sont extraites de l’introduction de la thèse de Joseph Rouffanche consacrée à Jean Follain : Jean Follain et la Passion du temps, Rougerie, 2001. On trouve les œuvres de Rouffanche (L’avantdernier devenir, En laisse d’infini, etc.) chez l’éditeur 5 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Rougerie, Édition culturelle, 7 rue Echauguette 87330 MORTEMART (possibilité de commander directement). Deux numéros de la revue Eidôlon ont été déjà consacrés à l’œuvre de ce poète : Eidôlon n°56, Joseph Rouffanche et la poésie postsurréaliste : Un poète entre Terre et Ciel (2000). Eidôlon n°66, La Passion du temps dans la poésie de Joseph Rouffanche (2004). Colloque romantique du Maine-Giraud, Magies romantiques : Formes et significations, organisé en collaboration par le CRRR (Clermont II) et le LAPRIL (Bordeaux III) s. dir. Simone Bernard-Griffiths (CRRR, Univ. Clermont II) et Gérard Peylet (LAPRIL, Univ. Bordeaux III) dans l’enceinte de la propriété de Vigny, 8-9-10 juin 2006 en collaboration avec Pascale Auraix-Jonchière (CRRR) et Fabienne Bercegol (LAPRIL) Toutes les propositions, accompagnées d’un résumé de 15 lignes sont à adresser avant le 30/11/2005 à Simone Bernard-Griffiths, 9 rue de l’Écorchade, 63400 Chamalières A) Lexicologie : les mots de la magie, des Lumières au Romantisme L’Encyclopédie de Diderot Dictionnaires du XIXe siècle Manuels d’histoire littéraire Écritures de la critique littéraire Discours philosophiques (sociologie, théologie et philosophie de l’histoire). B) Phénoménologie et typologie a) Espace et temps de la magie b) Le personnel de la magie : fées, enchanteurs, sorciers, magiciens, personnages mythologiques investis de pouvoirs d’enchantement (elfes, nymphes, lutins…) c) Les genres de la magie : métamorphoses entre merveilleux et fantastique Typologie des contes La magie dans le folklore Magie et théâtre (mises en scène et dramaturgie) Littérature narrative (romans, nouvelles, épopées) Poésie Écritures philosophiques C) Significations : magie et esthétique a) La magie comme révélateur du processus de création propre à l’imaginaire de chaque écrivain : mise en évidence des opérateurs de l’illusion. b) La magie comme méta-discours sur l’art : les styles de la magie : magies littéraires (alchimie du verbe et sorcellerie évocatoire) ; magie plastique et musicale. 6 L’équipe « Représentations du politique », créée au sein du LAPRIL, lance l’appel à articles suivant, en vue de la publication, dans la collection Eidôlon, d’un ouvrage collectif : Fictions d’anticipation politique L’équipe « Représentations du politique », créée au sein du LAPRIL, dirigé à Bordeaux 3 par G. Peylet, lance l’appel à articles suivant, en vue de la publication, dans la collection Eidôlon, d’un ouvrage collectif, qui sera mis au point par Michel Prat et Alain Sebbah. On pourrait définir de façon simple la « fiction d’anticipation politique » comme celle qui, à partir de données actuelles (c’est-à-dire, en fait, de l’époque où l’œuvre a été créée) projette l’action dans un avenir plus ou moins lointain (anticipation), afin de donner une image précise de ce que peut/risque de devenir notre civilisation. La littérature et le cinéma se complètent et, par certains aspects, inévitablement, divergent dans la façon de représenter ce devenir. Il s’agira moins de s’engager dans une comparaison de plus entre littérature et cinéma que de mesurer dans les œuvres littéraires et cinématographiques les plus récentes l’évolution des problématiques et des thèmes. Dans le domaine littéraire, certaines de ces œuvres ont mis l’accent sur la mise en place d’un mode de vie nouveau et/ou de valeurs nouvelles (ex : Brave New World d’A. Huxley), après une rupture cataclysmique (ex : Towards the End of Time, de J. Updike, Le Radeau de pierre de J. Saramago); d’autres sur l’organisation de la vie sociale par un pouvoir fort (The Iron Heel de J. London, 1984 de G. Orwell, Héliopolis d’E. Jünger, Globalia de J.C Ruffin). Dans le domaine du cinéma, on peut penser aussi au film de Fritz Lang, Métropolis, et à sa réécriture par Rintaro, sous le même titre mais en dessin animé (sorti en 2002). Le passage d’une forme à l’autre est tout aussi problématique que les variations thématiques : quelle image se forme-t-on du cataclysme du début du XXe et au début du XXIe siècle ? Quelles représentations du pouvoir ? Quelles représentations de l’humanité (à travers les classes sociales, les figures de l’humanoïde, etc.) ? Comment est-on passé de La jetée de Chris Marker, à L’Armée des douze singes de Terry Gillian ? Le premier (confidentiel en 1962) se proclame photo-roman à la frontière du cinéma, le second (1967) a eu une audience internationale. Plusieurs aspects de ces romans et de ces films méritent qu’on s’y attarde : . Dans le domaine de la littérature, la représentation de la rupture avec l’ancien monde est fort diverse : guerre, cataclysme, saut dans le temps (ex : Héliopolis, l’action se déroule dans l’avenir, mais le narrateur se situe dans un futur encore plus éloigné, à un moment où l’humanité a dépassé ses crises archaïques). La rupture avec l’ancien monde peut être la clé de l’intrigue (ex : La Planète des singes, roman Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 ou film). Cette rupture n’est pas toujours figurée, elle peut être inscrite dans la mémoire d’un personnage (celui qu’interprète E.G. Robinson dans le film de Richard Flescher Soleil Vert), elle peut prendre la forme d’une anticipation dans l’anticipation (voir la dernière séquence d’I.A (sortie en 2001) de Steven Spielberg). . L’effet de réel : mise en scène de personnages qui ne sont pas fondamentalement différents du lecteur, mais qui évoluent dans un environnement autre (Brave new world, Héliopolis), et dont l’auteur s’applique à imaginer avec précision la vie quotidienne (Héliopolis). Effet de réel qui devient, pour des raisons différentes, un des ressorts du film, dans Matrix par exemple, ou encore dans Pleasantville (Gary Ross, 1999). . L’aspect prophétique de ces œuvres (certaines prévisions se sont réalisées), et leur portée critique : elles dénoncent le présent en décrivant l’avenir (ex : dans Globalia, un monde clos de riches servis par la technique est coupé d’un univers de pauvres vivant dans des états dégradés de vie matérielle et de culture). . La question du pouvoir : représentation d’un pouvoir dictatorial et/ou manipulateur. Jamais le cas d’une démocratie n’est envisagé. Ce pouvoir peut prendre des aspects politiques, mais aussi économiques (voir dans Blade Runner la « Tyrell Corporation »). Plus fréquemment, le pouvoir s’appuie sur la sélection des individus (Bienvenue à Gattaca). . La ville, souvent conçue pour être le siège du pouvoir, par exemple dans Héliopolis, peut apparaître sous différentes formes, particulièrement au cinéma. Son caractère symbolique est associé à une géographie : ville détruite ou interdite (La Planète des singes), ville enfouie sous les eaux (I.A), ville dans la ville (Soleil vert), ville sous la ville (Métropolis), les variations semblent infinies. La ziggourat (Blade Runner, la version de Métropolis de Rintaro), la tour de Babel, sont fréquemment évoquées. Les exemples donnés ci-dessus ne sont évidemment destinés qu’à servir de points de repère. On pourra non seulement s’intéresser à d’autres œuvres majeures (Farenheit 451 de R. Bradbury, On the Beach de Nevil Shute…), mais à des productions de la paralittérature, dans lesquelles les thèmes et les procédés utilisés apparaissent souvent avec une grande netteté. Renseignements pratiques : Résumé à envoyer fin septembre 2005 au plus tard. Articles à fournir fin janvier 2006. courriel : [email protected] [email protected] Publications EIDOLON, N°68, Paysages urbains, avril 2005, 500 p. Association Recherche sur l’Image — DIJON à commander à : Presses Universitaires de Bordeaux – Université Michel de Montaigne Bordeaux3 – Domaine Universitaire – 33607 Pessac cedex – Tél 05.57.12.44.22 – Fax : 05.57.12.45.34 La question du paysage semble soulever de nos jours un vif intérêt, comme en témoignent la parution d’ouvrages récents, fruits d’une collaboration entre philosophes, littéraires, sociologues et spécialistes de la peinture. Pourquoi cet attrait à notre époque pour le paysage? Peut-être parce que les menaces qui pèsent sur le monde réel appellent à une réflexion sur les rapports que nous instaurons avec notre environnement. La catégorie du paysage se prête à cette réflexion parce qu’elle insiste sur la subjectivité du regard qui détermine notre appréhension de la nature et de sa transformation en objet d’art. La découverte d’un « paysage urbain » accompagne au cours du XIXe et du XXe siècles les transformations de la ville. La réalité urbaine exige des artistes des efforts nouveaux pour adapter les catégories esthétiques héritées de la représentation du paysage naturel aux besoins de ce nouveau sujet. De 1830 à nos jours les paysages urbains traduisent une révolution au niveau du regard et du rapport entre le sujet et l’objet. Le paysage ne peut plus se réduire à un décor extérieur au sujet, il constitue d’une certaine manière le prolongement du sujet : prolongement de son corps et de sa conscience. Les responsables de ce volume ont choisi de placer cette étude sous le signe de l’ouverture méthodologique et pluridisciplinaire, car c’est par des regards croisés et une confrontation des approches qu’on arrive le mieux à cerner la complexité de la question. PREMIERE PARTIE : PAYSAGES URBAINS 1830-1930 I- PAYSAGES URBAINS EUROPEENS KLEIN Holger, Berlin et Londres dans la poésie 18301930. COELSCH-FOISNER Sabine, « …this grim weary wilderness dof men » : Townscapes in Victorian Poetry. MESSNER Dieter, La ville dans la littérature portugaise à la fin du XIXe siècle. VERRET Guy, L’impossible paysage urbain russe. II- APPROCHES PLURIDISCIPLINAIRES SABOYA Marc, Aux marges de l’haussmannisation à Bordeaux : le conflit entre histoire et modernité. SOLDA Pierre, L’haussmannisation de Paris vue et imaginée par Zola. REITH Reinhold, European Cities : an environmental perspective. STENZL Jürg, Périphérie et centre. BAZILE Sandrine, La ville plastique-Années 20 : ville décor ou ville matière ? III-LES PAYSAGES URBAINS DE GONCOURT A PROUST CAILLET Vigor, Germinie Lacerteux ou l’invention littéraire de la zone. 7 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 MEYRAT-VOL Claire, Le paysage urbain et les jardins au XIXe VERRET Monique, Le Paris de Marcel Proust. IV- PAYSAGES DES AVANT-GARDES FRAISSE Luc, Le paysage urbain, un espace de création poétique pour Apollinaire dans Alcools. ACKERMANN Kathrin, La ville comme espace d’aventures. FEYLER Patrick, Le Paysan de Paris : ville réelle, ville rêvée. KUON Peter, Hésitations-évasions : la nouvelle écriture du paysage urbain [Soupault et les surréalistes]. PROCHNO Renato, The Sublime and the City. DEUXIEME PARTIE : PAYSAGES URBAINS 1930-2003 I- BORDEAUX - SALZBOURG SABOYA Marc, Mériadeck, odyssée de l’espace : histoire d’une utopie urbaine contemporaine dans le cœur historique de Bordeaux. HOFFMANN Robert, Shaping Myths of Salzburg : The Function of Landscape. MITTERMAYER Manfred, Thomas Bernhard’s Salzburg - a critical town map. HIMMELBAUER Susanne, Paysages de Salzbourg dans l’œuvre de Peter Handke. II- PAYSAGE URBAIN ET NARRATION DUBOIS Claude-Gilbert, Paysages urbains de La nausée de Jean-Paul Sartre. PEYLET Gérard, Paysage urbain crépusculaire dans Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit. MOSER-KROISS Judith, Spaces of Memory : The City in Muñoz Molina. OPPOLZER Markus, The Private and the Public Sphere - The City in Christopher Isherwood’s Berlin Novels. BARRY Viviane, Le paysage new-yorkais dans Visages Immobiles de Raymond Abellio (1983). PICCIONE Marie-Lyne, Québec ou les intermittences du paysage dans Le premier jardin d’Anne Hébert. III- PAYSAGE URBAIN ET POESIE NAVARRI Roger, Sur quelques poétiques modernistes et post-modernistes de la ville. FRAISSE Luc, Le paysage urbain et la poétique de Francis Ponge. SABBAH Danièle, « Ce matin, j’ai laissé le désert envahir mon quartier… »: Edmond Jabès, un écrivain nomade. FEYLER Patrick, L’imaginaire de la ville dans la poésie d’Henri Michaux. HENKE Florian, Paysage urbain - espace mnémonique : La construction d’une mémoire de la littérature dans La forme d’une ville de Jacques Roubaud. IV- PAYSAGE URBAIN ET LES ARTS PEARL Lydie, L’imaginaire du panneau publicitaire dans les paysages urbains ou péri-urbains. GIRKINGER Irene, L’imaginaire de la banlieue dans le théâtre de Xavier Durringer et de Lionel Spycher. 8 GACHET Delphine, De ville en ville sur les territoires du fantastique. ACKERMANN Kathrin, Les ‘symphonies urbaines’ dans le cinéma des années 20. THIERSCH Stephanie, Georgia (2003) - un film (de danse) surréaliste. site : http://lapril.u-bordeaux3.fr/sommaire.php CLUJ – ROUMANIE – Centre de recherches sur l’imaginaire – Faculté des Lettres, Université Babes-Bolyai – Dir. Corin BRAGA Colloque international, Les imaginaires européens, Cluj, 22-24/09/2005 L’élargissement et la création d’une Europe commune posent le problème des identités multiples, de la différence dans la multiplicité. Notre colloque se propose d’approcher, d’une manière « prismatique » et interdisciplinaire, les imaginaires des peuples de l’Europe, tant sur une dimension « horizontale » (les visions collectives de soi-même et de l’autre en tant que groupe social, ethnique et national), que sur une dimension « verticale », visant les divers couches et domaines de l’imagination collective (imaginaire historique, géographique, politique, idéologique, médiatique, technologique, etc.). La thématique du colloque sera focalisée aussi bien sur les images, les symboles et les mythes de nos cultures, que sur les figures figées, les clichés, les stéréotypes et les préjugés de nos sociétés. Dans le cadre du colloque a été prévue une réunion de travail pour discuter de l’opportunité d’une mise en place d’un réseau d’excellence européen portant sur European Collective Images, Stereotypes and Prejudices / Les imaginaires européens (EURIMAG). Ce consortium nous permet d’envisager plusieurs programmes collectifs, comme la déposition d’un projet FP7 à Bruxelles, la constitution d’un Master Erasmus Mundus, etc. Jeudi, 22 septembre 2005 : Ouverture du Colloque MARGA Andrei, Président du Conseil Académique de l’Université Babes-Bolyai BOC Emil, Maire de Cluj-Napoca MUTHU Mircea, Doyen de la Faculté des Lettres BRAGA Corin, Directeur du Centre de Recherches sur l’Imaginaire Conférence inaugurale : WUNENBURGER Jean-Jacques (Lyon, France), Le mythe de l’Europe, l’Europe du mythe Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Président de séance : Jean-Jacques WUNENBURGER CESERANI Remo (Bologne, Italie), Denis De Rougemont and his idea of Europe VIEGNES Michel (Grenoble, France), La Vision française de l’Europe, des ‘Etats-Unis d’Europe’ de Victor Hugo au Non à la constitution européenne ANTOHI Sorin (Budapest, Hongrie), Europes imaginaires: geographies symboliques et ontologies ethniques BOCCALI Renato (Milan, Italie), L’Europe entre utopie et hétérotopie Présidente de séance : Myriam WATTHEEDELMOTTE DUBOIS Claude-Gilbert (Bordeaux, France), Les stratifications culturelles de l’imaginaire européen ALEXANDRESCU Sorin (Bucarest, Roumanie), Paysages européens: visualité et découverte de l’Autre GHERVAS Stella (Genève, Suisse), Les valeurs peuvent-elles fonder un imaginaire européen? ZIRKULI Pierre (Budapest, Hongrie), Les mots de l’Europe. Projet d’un dictionnaire plurilingue historicosémantique Président de séance : Remo CESERANI ARAÚJO Alberto Filipe Ribeiro de Abreu (Braga, Portugal), Des messages de l’imaginaire. Approches mythiques à la tradition lusitanienne VAN YPERSELE Laurence (Louvain, Belgique), Les figures du traître : I. L’imaginaire de la haine : la répression des inciviques belges, 1914-1918 WATTHEE-DELMOTTE Myriam (Louvain, Belgique), Les figures du traître : II. Les incidences littéraires : le questionnement éthique dans l’œuvre d’Henry Bauchau OLIVE Jean-Louis (Perpignan, France), Projections européennes et ombres tsiganes, jeux et flux de territorialisation antagonistes Vendredi, 23 septembre 2005: I. MODULE FRANÇAIS Président de séance : Michel VIEGNES BAUZÁ Hugo Francisco (Buenos Aires, Argentine), L’art funéraire romain et l’imaginaire européen CORNEA Paul (Bucarest, Roumanie), Le Paradis des affamés : il Paese di Cucagna MANCHEV Boyan (Sofia, Bulgarie), La nouvelle Odyssée. Le continent et l’aventure BUSE Ionel (Craiova, Roumanie), Lieux mythiques: l’Atlantide de Platon Président de séance : Hugo Francisco BAUZÁ YVERNAULT Martine (Limoges, France), Imaginaire et écriture du rêve dans la littérature anglaise de la fin du XIVe siècle LOPEZ Denis (Bordeaux, France), Science ou imaginaire ?: représentations du Cosmos dans la littérature française du XVIIe siècle Association Recherche sur l’Image — DIJON SOSIEN Barbara, (Cracovie, Pologne), Pour un mythe romantique polonais: le héros solitaire ou la lutte solidaire? La victoire ou l’échec? MOLDOVAN Corina (Cluj, Roumanie), Rhétoriques fin de siècle II. MODULE ANGLAIS Président de séance : Thomas ALKEMEYER OISTEANU Andrei (Bucarest, Roumanie), Nations & Stereotypes. Ethnic and Ethic Characteristics BORBÉLY Stefan (Cluj, Roumanie), The Court Jester – Anthropology and power PECICAN Ovidiu (Cluj, Roumanie), Between magnanimitas and blagorodie. Nobility in Romanian Middle Ages Président de séance : Stefan BORBELY LANIN Boris (Moscou, Russie), Russian Utopia and Anti-Utopia at the Threshold of the Centuries MIHELJ Sabina (Loughborough, Grande Bretagne), Mass Media and the Symbolic Geographies of Europe : The Case of Yugoslavia BASKAR Bojan (Ljubljana, Slovenie), Imagining the Balkans in Trieste Discussions stratégiques Modérateur : Corin BRAGA EURIMAG. Le projet ”Images, stéréotypes et préjugés de l’Europe” Association des Ecrivains de Cluj (rue Universitatii 1) : Lancement du livre de Andrei OISTEANU, L’image du Juif dans la culture roumaine (traduction hongroise) Samedi, 24 septembre 2005: I. MODULE FRANÇAIS Président de séance : Paul CORNEA MUTHU Mircea (Cluj, Roumanie), Quelques stéréotypes: balkanisme, byzantinisme, orientalisme CAIOZZO Anna (Paris, France), L’image des Européens dans les représentations du Proche-Orient médiéval BEN NAOUM Ahmed (Perpignan, France), Une ambassade espagnole auprès de Timour Lang : perception et représentation de l’Islam non arabe par un voyageur européen du Moyen-Âge CORLAN-IOAN Simona (Bucarest, Roumanie), Europe découvre les Terres inconnues. La construction de la nouvelle identité européenne pendant le XIXe siècle BRAGA Corin (Cluj, Roumanie), Le « mythe noir » des Amériques : du « bon sauvage » à la « beste effarable » Président de séance : Jean-Louis OLIVE LASCU Gheorghe (Cluj, Roumanie), A propos du Roumain typique JURCZAK Kazimierz (Cracovie, Pologne), Les Roumains vus par les Polonais aujourd`hui. La tentative de rationalisation d`un stéréotype 9 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 BABETI Adriana (Timisoara, Roumanie), Imaginaire collectif aux confins. Mythes solaires, mythes ténébreux. Une étude de cas: le Banat CESEREANU Ruxandra (Cluj, Roumanie), L’imaginaire de la banlieue (mahala) chez les Roumains II. MODULE ANGLAIS Président de séance : Sorin ALEXANDRESCU POENAR Horea (Cluj, Roumanie), A Room with a View. World-Making Imagination ALKEMEYER Thomas (Oldenburg, Allemagne), The Embodiment of the Imaginary in Sport POP Doru (Cluj, Roumanie), Birdie Mnum-Mnum. Self-Identity Change by Media Stereotypes Président de séance : Boris LANIN BERCE Sanda (Cluj, Roumanie), The Change of the Narratological Imaginary in the British Contemporary Novel: the year 2000 and Beyond (A Hypothesis) URSA-POP Mihaela (Cluj, Roumanie), Fictions of the Subject in Contemporary Imaginary of Literary Theory BORBÉLY Carmen (Cluj, Roumanie), Theriomorphic Bodies: (En)Gendering Monstrous Corporeality in Contemporary British Fiction CAHIERS DE L’ECHINOX ¾ Littérature et totalitarisme, vol. 7, coord. Stefan BORBELY, Cluj, éd. Dacia, Roumanie, 2004, 350 p. Stefan Borbély, Argument 1. Literatura si totalitarism SPIRIDON Monica, Le rideau de papier RUS Alin, Traditional Culture versus Proletcultism DRAGOMIR Lucia, Ateliers de production réaliste socialiste autochtone MANOLESCU Ion, Carnetul elevului socialist OSMAN Fernanda, Note despre poezia agitatorica a anilor ‘50 KÁNYÁDI András, The Survival Discourse: The ”Kriterion” Case HATIEGAN Anca, Teatralitate, fictiune si comunism LISEI Mihai, Realismul socialist in exegeza romaneasca JUCAN Marius, Trasaturi ale tranzitiei culturale romanesti 2. Deliciile vinovate ale realismului socialist BORBÉLY Stefan, Cu Boris Polevoi prin orasele Americii SITA Adina, A. Avdeenko: Munca ROMITAN Claudia, Simion Babaevschi : Cavalerul Stelei de Aur CORMOS Gratian, Doua romane ale realismului socialist - Nikolai Ostrovski: Asa s-a calit otelul si Elizar Maltev: Din toata inima TOMA Emilia, Vasili Ajaev: Departe de Moscova PALIMARU Nicoleta, Al. Fadeev: Ultimul din Udeghe MAXIM Simina, A. S. Makarenko: Steaguri pe turnuri 3. Festivalul mondial al tineretului. Bucuresti, august 1953 BORBELY Stefan, „Cum se arata, aceasta este o arta, 10 tovarasi” GOSMAN Ioana, 24 martie 1953 – Stenograme PINTEA Carmen, Bucuresti, capitala a tineretului lumii BULEU Constantina, ”Traiasca tineretea splendida a lumii!” RAFAN Mara Stanca, Pace si solidaritate, sau cum am devenit sovietici SAMSON Ana-Maria, Psihodrama coreeana. Festivalul si Congresul de la Bucuresti: pseudo-spatii ale postcolonialitatii DRAGAN Raluca, Tineri vest-europeni la Festival PRATA Liana, Prezente americane SALCUDEAN Ileana, Calda ospitalitate romaneasca MITOCEANU Andrada-Ioana, Ziarul festivalului DUPLENSCHI Angela, Tineretul patriei se pregateste pentru Festival CARLANESCU Alina, Despre porumbei si trenuri MAISTRU Alina, Vara asta, toate drumurile duc la Bucuresti HANES Angela, Imperialistii cei rai nu pot zadarnici Festivalul ILIES Cristina, Sa stârpim atitudinea de gura-casca MURESAN Dorin, Urzica (în salopeta...) UNGUR Emanuela, Poemul robinetului eroic si alte productii literare... HANCHEVICI Ioana, Scriitori în slujba Festivalului 4. Tito si titoismul BORBELY Stefan, Tito si titoismul HERTANU Constantin, Conflictul Stalin – Tito. Intre mit si realitate RUS Alin, Criza Tito – Stalin: aversiunea ”prin delegatie” JEDENAK Rita, Maresalul Tito in Romania (1946, decembrie) CORMOS Gratian, Imaginea lui Tito în Lupta de clasa LISEI Mihai, Drumul periculos al unui comunist eretic. Campania antititoista din Almanahul literar - Steaua ZSOLT Herédi, Metode de manipulare in presa comunista. Declansarea mediatica a campaniei antiTito in cotidianul Igazság din Cluj HAJNAL Debreczeni, Tito in Utunk (1950) TODICA Floarea, Tito in istoria orala (un studiu de caz) ABRUDAN Mirela, www.titoville.com (invitatie electronica pentru un exorcism colectiv) 5. Literatura împotriva totalitarismului CALINESCU Matei, O piesa antitotalitara: Tueur sans gages CESEREANU Ruxandra, ”Fratii de cruce”: comunism si nazism în viziunea lui Vasili Grossman BULEU Constantina, Petru Popescu: Prins AZZARELLO Robert, Hawthorne’s Puritans: Discourse, Discipline, and the Function of Space in The Scarlet Letter POP Liliana, E. L. Doctorow’s Sixth Sense BUJDEI Carmen, Heterotopian Thresholds in Angela Carter’s The Infernal Desire Machines of Doctor Hoffman Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 SICOE-TIREA Roxana, Le Verbe des dictateurs africains (introduction) ILIESCU Radu, Les terroristes ne regardent pas la télé BIDILICA Mihaela, Raportare despre constiinta. Povestea lui 0 absolut si 1 infinit 6. Proiecte de cercetare BRAGA Corin, ROMIMAG. The Romanian-European Research Center for the Study of Collective Images, Stereotypes and Prejudices BRAGA Corin, EURIMAG. Collective Images, Stereotypes and Prejudices of Europe/Les imaginaires européens ¾ Şamanismul postmodern, [Le shamanisme postmoderne], vol. 8, coord. Corin BRAGA, Cluj, éd. Dacia, Roumanie, 2005, 300 p. BRAGA Corin, Argument BRAGA Corin, Carlos Castaneda si starile alterate de constiinta 1. Intrebari DRAGUS Daiana, Despre discurs, putere... si imaginar religios CUC Codruta, Receptarea in cheie sceptica a lui Carlos Castaneda HASU Mihaela, De la “viata ca vis” la visul ca viata (stiu foarte bine ca nu se poate... si totusi...) MAG Cristian, Explicatia vrajitorilor BUCIUMAN Anca, Istorisiri din lumea de dincolo BERINDEI Cosmina, Castaneda si samanismul traditional SARBU Maria-Mihaela, Intuitii despre Lume, la Carlos Castaneda si la altii mai credibili ROSCA Laura, Varsta noua a religiozitatii. Studiu de caz: Carlos Castaneda DAMIAN Daniela, Castaneda – un promotor al miscarii New Age BURSAN Ioana, Samanismul si epoca New Age ROMAN Vlad, Jim Morrison cu don Juan fata in fata 2. Teme MUNTEAN Anca, Maestru vs. Discipol in opera lui Castaneda FATU-TUTOVEANU Andrada, Rolul halucinogenelor in riturile samanice SIMUT Andrei, Arta Stalkingului si lumile posibile COLDEA Roxana, Rasul samanului ANDRON Cristina, Arta Visatului EPUREANU Georgiana, A privi (looking) / A vedea (seeing) SELU Anamaria, Puterea, vointa si intentia ARDELEAN Simona, Tonal si Nagual STOIA Anamaria, Memoria secunda, a doua atentie si starea elevata de constiinta PASCU Virginia, Corpul luminos si dublul uman BURSAN Ioana, Emanatiile Vulturului si oul luminos GARIP Gabriela, Fiintele anorganice TIRIAC Stefania, Obiectele de putere Association Recherche sur l’Image — DIJON GAVRILA Andreea, Zborul si saltul în abis MICU Iulia, Moartea si focul interior Courriel : [email protected] Site : www.lett.ubbcluj.ro/~phantasma CRAIOVA – ROUMANIE – Centre de Recherches sur l’Imaginaire et la Rationalité Mircea Eliade Dir. Ionel BUSE et Ion CEAPRAZ Séminaires : ¾ Gilbert Durand et la mythodologie, Centre Mircea Eliade : 6 décembre 2005. ¾ Mircea Eliade et le Cercle d’Eranos, Centre Mircea Eliade : 15 mars 2006. ¾ Lucian Blaga - philosophe de l’imaginaire, Centre Mircea Eliade : 14 mai, 2006 Conférences : ¾ PERROT Maryvonne, La philosophie de Bachelard, Centre Mircea Eliade : 28/10/2005 ¾ BUSE Ionel, Les philosophes et l’imaginaire, Centre Mircea Eliade : 8/11/2005 ¾ ALEXANDRESCU Sorin, Mythe et image, Centre Mircea Eliade : 7/03/2006 ¾ WUNENBURGER Jean-Jacques, Imaginaire et rationalité, Centre Mircea Eliade : 10/06/2006 Parutions : WUNENBURGER Jean-Jacques, Imaginaires politique (trad. roum.), Paideia, Bucarest, 2005 du A paraître : ¾ BUSE Ionel, Philosophie de l’imaginaire, Scrisul romanesc, Craiova, 2005. ¾ WUNENBURGER Jean-Jacques, La raison contradictoire (trad. par Dorin Ciontescu Samfireag et Laurentiu Ciontescu Samfireag), Paideia, Bucarest, 2005 ¾ PERROT Maryvonne, Bachelard et la poétique du temps (trad. par Laurentiu Ciontescu Samfireag), Universitaria, 2005 ¾ LIBIS Jean, Bachelard philosophe de l’imaginaire (trad. par Dorin Ciontescu Samfireag), Universitaria, Craiova, 20005 ¾ SIRONNEAU Jean-Pierre, Milenarisme et modernité (trad. par Ioan Lascu), Universitaria, Craiova, 2005 11 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 ¾ Symbolon, N° 3 « Actualité de la philosophie de Bachelard » (s. dir. Ionel Buse), Universitaria, Craiova, 2005. ¾ Cahiers Mircea Eliade, N°.3, Universitaria, Craiova, 2006 DIJON – FRANCE – Université de Bourgogne – Centre Gaston Bachelard de recherches sur l’imaginaire et la rationalité Dir. Maryvonne PERROT Colloque franco-brésilien, dans le cadre de l’année du Brésil en France, Bachelard, images, inconscient et création, Dijon, 29/09/2005 FICK Nicole, Ouverture PERROT Maryvonne, Université de Bourgogne, Dijon, Introduction LIBIS Jean, Président de l’Association des Amis de Gaston Bachelard, Heurs et malheurs du mythe FERREIRA DE ALMEIDA Fabio, Université d’Etat de Rio de Janeiro, Imagination poétique et rêveries de la matière : esquisse d’une érotique bachelardienne POULIQUEN Jean-Luc, France, Les enfants et les images poétiques : une méthode d’écriture d’inspiration bachelardienne BULCAO Marly, Université de Rio de Janeiro, Image et création : une visite au Lautréamontisme bachelardien BARBOSA Elyana, Université Fédérale d’Etat de Bahia, Gaston Bachelard : l’homme démiurge ALVARO DE PINHEIRO Gouvêa, PUC, Brésil, L’activité rythmique et créative des images de l’inconscient ou L’univers stellaire de Fernando Diniz DUARTE ARRUDA Francimar, Université de Rio de Janeiro, Images et affection : une contribution de Spinoza à la psychanalyse Vidéo : Fernando Diniz : à la recherche de l’espace quodidien (80 min) – Texte : Nise sa Silveira – Productions : Leon Hirszman Productions – Sur le Musée d’images de l’inconscient au Brésil Parutions : ¾ Cahiers Gaston Bachelard, N° 7, Bachelard et la physique, s. dir. Gérard Chazal, pour commémorer l’année mondiale de la physique, à paraître décembre 2005, 20,60 €. A commander à Centre G. Bachelard, Dijon. CHAZAL Gérard, Bachelard, penseur de la physique du XXe siècle. A l’occasion de l’année mondiale de la physique Dossier 12 BRENNER Anastasios, Le jeune Bachelard et les conséquences philosophiques de la Révolution en physique FERREIRA DE ALMEIDA Fabio, Gaston Bachelard : réalisme et objectivité en physique Jean-Claude BEAUNE, Bachelard et la technique LAMY Julien, Enquête sur le concept de « noumène » dans l’épistémologie bachelardienne. La physique contemporaine comme science nouménale CASTELAO-LAWLESS Teresa, La phénoménotechnique dans sa perspective historique : ses origines et ses influences sur la philosophie des sciences Archives BACHELARD Gaston, Les Intuitions atomistiques, Introduction Etudes SANT’ANNA Catarina, La construction imaginaire du théâtre à partir des poétiques de Gaston Bachelard FEDI Laurent, Autour de Gaston Bachelard : les critiques de la raison close dans l’épistémologie française KISSEZOUNON Gervais, L’appropriation bachelardienne de la « loi des trois états » Site : http ://www2.u-bourgogne.fr/centre-bachelard GRENOBLE – FRANCE – Université GRENOBLE-3 – C.R.I. (Centre de recherche sur l’imaginaire) Université de Grenoble-3 Dir Philippe WALTER Colloque international Eurasie. Participation de membres du CRI au colloque de mythologie comparée de la Japan Society for Promotion of Science (JSPS), Vie et mort du soleil et de la lune, 34/09/2005, Hanazono University, Kyoto. GOSSEREZ Laurence (Univ. Stendhal), Le Phénix antique et chrétien, d’Hérodote à Ambroise VIEGNES Michel (Univ. Stendhal), Le Soleil et la lune dans les mythes autochtones d’Amérique NEDJAT Hamid (Univ. Stendhal), Le Soleil et la lune : représentations mythologiques zoroastriennes dans la culture persane PAJON Patrick (Univ. Stendhal), La corrida : une aventure solaire Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Journées d’études ¾ « Corps, imaginaire, récits », 17/11/2005, de 9 h à 17 h (Salle Jacques Cartier, Maison des Langues) - Du corps sacré au corps monstrueux 9h : WALTER Philippe, Ouverture 9h 15 : Véronique GUIBERT (Montpellier), Corps de sorcière, la déesse nue. A propos de la Sheela-na-Gig irlandaise (avec projection de diapositives). 10h 30 : Jean MARIGNY (Grenoble), Avatars du corps monstrueux dans la littérature fantastique - Technologies et imaginaires du corps (en lien avec le cluster 14) 14 h : MAESTRUTTI Marina (Paris X), Les fictions accompagnant les nanotechnologies. 15h 30 : MARTIN Corinne (Metz), Le téléphone portable, un objet incorporé ? ¾ Corps, conte et imaginaire : approches imaginaires du corps et de la corporéité, 1/12/2005, 9 h à 18 h (Salle Jacques Cartier, Maison des Langues). L’objectif de cette troisième journée consistera, non plus à dégager la spécificité du corps dans le champ du conte, comme en mai et janvier 2005, mais à nous recentrer sur les dimensions imaginaires du corps, tel que l’envisage le champ littéraire général. Cette réflexion constituera une introduction à la fois : - à une exploration générale des imaginaires du corps - et au colloque de décembre 2006, intitulé « Si le corps mutant nous était conté… ». Le corps est un espace relationnel par lequel l’humain entre en consonance avec lui-même, les lieux qu’il fréquente, le monde et les autres. Par ailleurs, il a toujours été le support de toutes sortes de rêveries, de fantasmes, d’émotions (émerveillements et horreurs) et les moyens conférés par la science depuis deux siècles ont fait de l’homme un concurrent direct de Dieu (Frankenstein, l’Eve future). Le corps comme œuvre ou métaphore de la création (mythe de Pygmalion) pourrait constituer un second foyer de notre exploration des imaginaires du corps. C’est pourquoi les propositions attendues tenteront d’envisager tantôt, sur un plan général, le corps dans ses dimensions relationnelles et imaginaires, tantôt, plus spécifiquement, le corps comme espace de la (re)création. Publications ٭REVUE IRIS, N° 28, 2005 : Jules Verne entre science et mythe Introduction de William Schnabel - Bilans critiques Lectures de Jules Verne : hier et aujourd’hui Association Recherche sur l’Image — DIJON Simone VIERNE (Univ. Stendhal-Grenoble 3), Histoire des études verniennes Jean-Michel Margot (Prt de la North Americaine Jules Verne Society), Petit rapport des oeuvres de Jules Verne aux idées des Stoïciens Alexandre TARRIEU (Membre du Comité rédaction de la Revue Jules Verne (Belles Lettres) et de la Sté Jules Verne) - La rencontre des mondes chez Jules Verne BOIA Lucian (Univ. Bucarest), Les points cardinaux chez Jules Verne. Imaginaire et idéologie DELAMBRE Raymond (Cons. en chef, Dir. Biblioth. municipale classée (Moulins), La Chine de Jules Verne. Au miroir de la Fée électricité et de ses adorateurs HENKY Danièle (Univ. Metz), Voyages dans les mondes connus et inconnus. Jules Verne ou le roman du possible SANTURENNE Thierry (Univ. Paris 4), Voyages imaginaires, violence réelle. Pour une approche anthropologique des romans de Jules Verne THOMPSON Ian B., Jules Verne’s Glasgow (Scotland) in fact and fiction DUPUY Lionel (Chargé de projet « Arts et Culture », Centre nal de doc. pédagogique, Pau), Ubiquité temporelle et imaginaire géographique. Voyage au centre de la Terre de Jules Verne ROBOLY Dimitri (École sup. des Bx-Arts d’Athènes. Chercheur au Centre de recherche sur la litt. des voyages), Jules Verne ou l’échec de l’utopie - Le roman vernien. Poétique et paratextes SCHNABEL William (Univ. Stendhal-Grenoble 3), Le Sphinx des glaces (1897). On the Tracks of Arthur Gordon Pym of Nantucket PICOT Jean-Pierre (Univ. Montpellier), Science amusante et science délirante HARPOLD Terry (Univ. of Florida), The Providential Grace of Verne’s Le Testament d’un excentrique CALCAGNO-TRISTANT Frédérique (Univ. PanthéonSorbonne Paris 1), Dévoration, Clôture et Enfermement. Approche sémio-cognitive des illustrations de dévoration dans le roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers TAVAN Vincent (La Réunion), Le savant et la science chez Jules Verne. Rêverie fantaisiste et réflexion sociale ou la fantaisie du docteur Verne BARTOLDUS Thomas, JUNKERJÜRGEN Ralf (Univ. Chemnitz), The most icy inscrutable creature known to science: an Englishman Le Tour du monde en quatre-vingts jours dans une adaptation musicale de 1988 SCHEINHARDT Philippe (Lycée André-Marie Ampère de Morsang-sur-Orge), La mine et la cantatrice. Fantasmatique et fantasmagorie dans deux romans « fantastiques » de Jules Verne CRIPPA Gianni (Univ. Parme), Vérité de la fiction, fiction de la réalité. Science et inconscient chez Jules Verne et Georges Méliès 13 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 * VIEGNES Michel (dir.), Imaginaires des points cardinaux : aux quatre angles du monde. Les points cardinaux font l’objet d’un riche investissement imaginaire et symbolique dans la plupart de nos cultures : des significations religieuses, historiques, politiques ou simplement affectives se superposent ainsi à leur base naturelle, déterminée par les pôles magnétiques et le sens de la rotation de la Terre. Nord, sud, est et ouest constituent bien, pour de nombreux peuples, les "quatre angles du monde". Cette quaternité contribue à leur symbolisme cosmique, même si certaines civilisations, telles la Chine ou l’ancienne Perse, y ajoutent le centre comme cinquième direction. Les études recueillies dans cet ouvrage sont au carrefour de nombreuses disciplines, allant de la géographie à la littérature, en passant par l’histoire des religions, l’histoire de l’art, la philologie et l’étude des mythes. Elles couvrent un vaste champ historique, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, ainsi qu’un territoire géo-culturel qui n’exclut quasiment aucune partie du monde. Une meilleure compréhension de ces représentations de l’espace, qui furent parfois facteurs de divisions, voire d’oppositions, est sans doute plus urgente que jamais, dans un monde que notre histoire récente a réduit à un village global où l’homme peut se sentir curieusement « désorienté ». VIEGNES Michel (Université Stendhal, Grenoble) : Introduction - Spiritualités GOSSEREZ Laurence (Univ. Stendhal, Grenoble), Les points cardinaux dans l’Antiquité chrétienne FAURE Philippe (Université d’Orléans), Les points cardinaux dans le monde visionnaire d’Hildegarde de Bingen BERTHIER-FOGLAR Susan (Univ. Stendhal, Grenoble), La symbolique des points cardinaux chez les Navajos LAUDE Patrick (Univ. Georgetown, USA), La constellation symbolique du Sud chez Louis Massignon KHADHAR HEDIA (Univ. Tunis), La symbolique de l’espace au Maghreb GIRAUD Jean-Pierre (Univ. Lyon III), Orientation sacrée et cultuelle au Japon : entre shintoïsme, bouddhisme et taoïsme - Sens et esthétique GEROUDET Noëlle (Univ. Pierre Mendès-France, Grenoble), L’orientation de la Rome primordiale et des villes romaines GRISON Laurent, (Univ. Montpellier), Carrefour et orbialisation : la Place Navone de Rome IOAN Augustin (Ecole d’Architecture Ion Mincu, Bucarest), L’orientation vers l’est - Mythologie et littérature Zoé PETRE (Univ. Bucarest), Les Hyperboréens 14 Asdis MAGNUSDOTTIR (Université d’Islande, Reykjavik), Les points cardinaux d’après l’Edda de Snorri Sturluson Isabelle OLIVIER (Univ. Stendhal, Grenoble), D’est en ouest : les points cardinaux dans les récits de navigation irlandais Hamid NEDJAT, (Univ. Hiroshima, Japon), Des Mille et une nuits à la Geographia Imaginalis persane Danièle CHAUVIN (Paris IV), Le symbolisme du retournement des pôles dans les épopées de William Blake Dolores TOMA (Univ. Bucarest), L’Orient dans la vision de Lamartine Julio SCHWARTZMAN (Univ. Buenos Aires), De l’Orient de Sarmiento au Sud de Borgès : une boussole argentine Dominique MASSONNAUD (Univ. Stendhal, Grenoble), Des romans qui ‘perdent le Nord’ : Verne, London, Céline Bernadette BOST (Univ. Stendhal, Grenoble), L’Ouest et l’est chez le jeune Claudel : du pays réel à l’horizon mystique Yves VADE (Univ. Michel de Montaigne, Bordeaux), Des structures cardinales Silvia DISEGNI (Univ. Federico II, Naples), Gramsci et les points cardinaux - Imaginaire géographique PELLETIER Philippe (Univ. Lyon II), Où est passée la mer d’Orient ? SUN-DURAND Chaoying (Univ. Wuhan, Chine), La Pérégrination vers l’Ouest (Xiyou ji) et les cinq points cardinaux chinois ZAHARIA Daniela (Univ. Bucarest), L’usage idéologique de la mythologie de l’espace à l’époque des Han LUNG Ecaterina (Univ. Bucarest), L’imaginaire géographique chez les historiens du Haut Moyen Âge BREZEANU Stelian (Univ. Bucarest), Le symbolisme géographique de l’homme byzantin BOURMEYSTER Alexandre (Univ. Stendhal, Grenoble), Les points cardinaux dans l’imaginaire de la Russie LEBLOND Christian (Univ. Stendhal, Grenoble), L’espace américain et son imaginaire cardinal : de la vacuité au centre du monde ASTIC Guy (Univ. Avignon), Désordres, sens et directions : le road movie américain des années soixante et soixante-dix BOIA Lucian (Univ. Bucarest), La dévalorisation du Sud et de l’Orient dans la culture occidentale moderne COEURÉ Catherine (Univ. Stendhal, Grenoble), Sarkis, Rouge (est, ouest, nord, sud) Vert Coopération scientifique : Une convention de coopération scientifique dans les domaines de l’enseignement et de la recherche en Sciences Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Humaines a été signée le 30 juin 2005 entre le CRI et l’Université d’Etat de Russie des Sciences Humaines. Thèses ¾ BLANC BORD Christine, Merlin ou la royauté confisquée : élaboration, invariants et évolution d’une figure mythique entre le Ve et le XVe siècles, « Littérature française », dir. Philippe Walter, nov. 2005. Cette thèse se propose d’envisager le personnage de Merlin à la fois sous un angle synchronique et diachronique durant près de dix siècles de son histoire littéraire. En fait, Merlin se présente certainement comme l’un des personnages les plus complexes de la littérature médiévale. La lente évolution qui à partir de l’oralité dans laquelle plongent les racines du Myrddin gallois, et dont poèmes, annales, prophéties et autres formes de la littérature bardique des cours des Galles du Nord entre le VIIIè et le Xè siècles qui lui sont attribuées ou dont il est le sujet portent témoignage, révèlent les fragments d’un noyau narratif archaïque que sa liaison avec un ancien fond celtique ou indo-européen permet de mieux appréhender. Il s’agit donc dans le même temps de parcourir ces anciens textes de façon à comprendre comment et pourquoi cette élaboration a pu avoir lieu et d’en rendre compte, mais aussi de mettre en lumière grâce à l’étude de textes de la littérature française et anglaise du XIIe au XVe siècles formant un tout culturellement cohérent, comment certains mythèmes présents dès les débuts de la littérarisation de son histoire, sont susceptibles de faire de Merlin une figure mythique, c’est-à-dire un personnage qui soit partie intégrante d’un ou plusieurs mythes et permettent d’en saisir le sens. L’usage du comparatisme interne et externe a été utilisé afin de vérifier les hypothèses avancées, mais aussi de tenir compte des éléments issus du folklore, de la culture populaire et savante qui viennent enrichir les textes, ainsi que d’appréhender en quoi l’histoire des mentalités a pu infléchir certains thèmes ou au contraire faire apparaître des résurgences dans les oeuvres étudiées. Ainsi, le but de ce travail pourrait être défini comme la persistance, en dépit des changements littéraires et culturels, d’un ou plusieurs mythes attachés depuis ses origines à la figure de Merlin et de tenter ainsi de le définir à travers ses variances et ses invariants dans la longue durée. ¾ HSSAINE Khadidja, Les Structures de l’imaginaire gibranien (“Anglais”, dir. Jean Perrin, juin 2005). Né au Liban en 1883, Gibran Khalil Gibran immigra à l’âge de douze ans aux Etats-Unis d’Amérique. Gibran, l’enfant, fut profondément imprégné par l’ambiance culturelle de son pays natal. Toutefois, Gibran le poète et l’écrivain, fut un produit américain, Association Recherche sur l’Image — DIJON car c’est aux Etats-Unis d’Amérique, sa terre d’adoption, qu’il a acquis sa formation intellectuelle. Oscillant entre prose et poésie, toiles et dessins, l’œuvre de l’artiste Libanais se présente comme l’histoire d’un univers imaginaire d’une grande originalité dans la littérature arabe, tant par la richesse des thèmes que par la nouveauté de l’expression. L’originalité et la richesse de l’œuvre proviennent surtout du recours de Gibran au patrimoine de l’humanité, ses religions et mythologies. Comment donc déchiffrer le message énigmatique d’un poète qui s’annonça comme le prophète de son temps ? N’a t-il pas souvent répété qu’il est inspiré et qu’il voyait des images et apercevait des visions les yeux fermés ? Comment rendre compte d’une pensée tout en variante et toujours en devenir ? Comment aborder une œuvre qui déjà au niveau de la forme est très hétérogène puisque le roman côtoie la prose poétique, l’allégorie et la parabole d’un côté, le dessin et la peinture de l’autre ? Certes, une meilleure compréhension de l’univers imaginaire gibranien doit faire appel à l’étude des images poétiques dans leur évolution et récurrence, car comme l’a souligné C.G. Jung et l’a confirmé G. Durand, « toute pensée repose sur des images générales ou essaims d’images appelées archétypes, schémas ou potentialités fonctionnelles qui façonnent inconsciemment la pensée1. » Notre démarche qui s’inspire de la mythocritique telle que Gilbert Durand l’a définie dans nombre de ses écrits, prendra en compte tous les éléments émanant de l’environnement naturel, social et culturel du poète. Le plan de notre recherche suit le trajet tracé par l’imagination du poète dans sa création d’un univers d’une grande cohérence et s’articule selon trois grands mouvements qui le reflètent parfaitement. Le premier mouvement est traduit par le thème d’Al-janna ou le paradis gibranien, titre du premier chapitre qui a pour objet le bonheur au sein de la nature, sentiment étroitement lié à la présence de la femme et à la naissance des sentiments de l’amour et du désir. L’enfer gibranien est l’objet du deuxième mouvement qui s’inspire des deux pôles de l’imaginaire développés par Gilbert Durand. Le premier pôle reflète l’expérience de la souffrance et du désespoir, les sentiments de l’angoisse devant la mort. La résignation des personnages accablés par les malheurs est traduite par le grand schème de la chute, par les symboles des ténèbres et ceux de l’animalité archaïque et terrifiante. Le deuxième pôle de l’imaginaire gibranien exprime la réaction de l’imagination poétique contre les vicissitudes du destin. Face à la solitude et à l’adversité, l’on va assister à la naissance de l’héroïsme, c’est-à-dire d’une grande volonté de révolte 15 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 accompagnée du sentiment de puissance et de volonté. Ce pôle fait appel au schème ascensionnel qui suppose, selon le langage de l’imaginaire, un redressement de l’imagination. En d’autres termes, l’imagination réagit et se remet à fonctionner, le psychisme se réveille et les personnages retrouvent espoir et vigueur. Enfin, le troisième mouvement ou l’imagination nocturne se présente sous le signe du retour. Les héros se convertissent du régime héroïque de l’image et de l’action, à un régime mystique où triomphent les images de l’intimité. La conscience du poète va s’accoutumer à l’antagonisme interne, et au contraste des valeurs. La dialectique et la présence de l’antithèse s’éclipsent, laissant la place à l’unification. Le changement est traduit à travers un style qui devient sensible à l’oxymoron. L’imagination nocturne fait donc appel aux grands schèmes nocturnes qui portent les images de l’intimité, du repli sur soi intimiste, de la demeure, des profondeurs abyssales rassurantes et de la nuit devenant substance intime et bienfaisante. Le phénix, l’arbre et Tammouz sont les grandes images qui récapitulent le thème du retour et le perpétuel renouvellement. Toutes ces figures mythiques, se répétant sans cesse, ne représentent en fait qu’une variation d’une figure mythique profonde de la personnalité du poète, à savoir le mythe d’Hermès, que l’on peut considérer comme la toile de fond de l’œuvre ou le fil d’Ariane, ce fil célèbre avec lequel cette dernière conduisit son époux hors du labyrinthe. Notre objectif est donc de suivre ce fil le long du labyrinthe de la création et de la réalisation de l’œuvre, ce même fil qui pourrait nous conduire à la « vérité » gibranienne. Odyssées arthuriennes : ¾ OLIVIER Isabelle, aventures et insularité dans les romans arthuriens (XIIe-XIIIe siècles), “Lettres Modernes”, dir. Philippe Walter, juin 2005. La littérature médiévale est porteuse d’une mémoire mythique et rituelle à la source de son existence. A travers elle, la culture chrétienne se réapproprie des mythes et des symboles païens. Cette étude s’intéresse à l’imaginaire et à la poétique des romans arthuriens. Ces derniers ont hérité de schémas narratifs et de motifs provenant du folklore païen et de la mythologie celtique notamment. Or les romans arthuriens présentent plus particulièrement des analogies structurelles et thématiques avec les immrama, récits de navigation celtiques comparables à certains égards avec l’Odyssée d’Homère. Nos recherches portent sur la filiation possible entre les immrama et les romans arthuriens. En effet, le roman arthurien se définit par une structure en archipel. Cette dernière étant à l’origine d’une discontinuité narrative et spatiale, on montre que la quête du héros trouve néanmoins sa cohérence par la présence de 16 jeux d’écho et de gradations. On cherche en outre à mettre en évidence des processus de transposition concernant la représentation de l’espace et des jeux de superposition espace maritime – espace terrestre. L’espace des romans arthuriens semble en effet imprégné par l’imaginaire de l’île. On s’intéresse au monde marin qui réapparaît dans des romans plus tardifs, notamment en lien avec l’histoire du Graal. Les îles du roman arthurien, tantôt en marge du récit, tantôt lieux d’aventure, sont aussi évoquées. Les auteurs de romans arthuriens apparaissent comme de remarquables adaptateurs, qui ont su parfaitement se réapproprier une matière dont ils ont héritée pour la mettre en concordance avec leur culture courtoise et chrétienne. Site : http ://www.u-grenoble3.fr/cri LILLE – FRANCE – Université Lille-3 – HALMA-UMR 8142, (CNRS, Lille-3, MCC) (Histoire, Archéologie, Littératures des Mondes Anciens) Dir. Arthur MULLER Le centre de recherche HALMA, rattaché à l’UFR des Sciences Historiques, Politiques et Artistiques et à l’UFR des Langues et Cultures Antiques de l’Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, est né en 1998 comme équipe d’accueil de la fusion du Centre de Recherches Archéologiques, créé en 1979, et du Centre de Recherches sur les Mondes Méditerranéens et Orientaux, créé en 1995. En 2002, HALMA a été reconnu comme Unité Mixte de Recherche (dir. A. MULLER) sous la triple tutelle du CNRS, des Ministères de l’Éducation et de la Culture. Dans le cadre du nouveau contrat 2006-2009, HALMA fusionne avec l’UMR 8027-Habitat et Sociétés Urbaines en Égypte et au Soudan pour former un nouveau laboratoire HALMA-IPEL (dir. A. DEREMETZ). Les activités scientifiques de HALMA étaient organisées selon trois axes qui seront prolongés dans les programmes de recherches du nouveau contrat 2006-2009 : Axe 1 : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DES MONDES MEDITERRANEENS ET ORIENTAUX (resp. : J. DESMULLIEZ) – recherches sur l’Orient ancien – histoire ancienne et sources écrites – production et échanges dans les sociétés antiques – cités et territoires (monde grec, Afrique romaine) Axe 2 : ANTIQUITES NATIONALES – ARCHEOLOGIE DE LA GAULE SEPTENTRIONALE (resp. : R. HANOUNE, X. Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 DERU) – études de terroirs – les villes de la Gaule du Nord – artisanat et échanges dans le nord de la Gaule (métallurgie, céramique) Axe 3 : SYSTEMES DE REPRESENTATIONS DES MONDES ANCIENS (resp. : J. BOULOGNE) – iconographie – mythes, religions et sociétés – formes de la pensée et de l’écriture Manifestations et activités octobre-décembre 2005 AXE 1 : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DES MONDES MEDITERRANEENS ET ORIENTAUX (resp. : J. DESMULLIEZ) Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010. ¾ Espace et croyances populaires : Pausanias Responsables : J. BOULOGNE, M. MULLER-DUFEU Les jeudis à partir du 6/10, 13 h 30 - 15 h ¾ Les écrits de Paulin de Nole Responsable : J. DESMULLIEZ 2 samedis par trimestre à partir du 15/10, 9 h - 12 h ¾ Une inscription latine inédite de Dyrrachium Responsables : F. TARTARI (Institut d’Archéologie de Tirana) Atelier tout au long du mois de novembre, réunion finale le 24/11/2005 à 15h30 (salle 039bis) Ä Séminaires : 17 h 30, salle 19011 - Jeudi 10/11/2005, 18 h : O. PICARD (SorbonneParis-4), La monnaie des cités grecques - Jeudi 17/11/2005 : A. MULLER, F. TARTARI (Institut d’Archéologie de Tirana), Le sanctuaire de la colline de Daute à Dyrrhachion (Durrës, Albanie) : matériel votif, identification et topographie - Jeudi 15/12/2005 : Y. GARLAN (Émérite de l’Univ. Rennes-2), Le timbrage amphorique : méthode d’études, problèmes Ä Journées d’étude, colloques ¾ 1er-2-3/12/2005 – 29e colloque international de HALMA, Société, économie, administration dans le Code Théodosien. Responsable : P. JAILLETTE, Maison de la Recherche. AXE 2 : ANTIQUITES NATIONALES – ARCHEOLOGIE DE LA GAULE SEPTENTRIONALE (resp. : R. HANOUNE, X. DERU) Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010. ¾ Céramologie : productions du Nord de la Gaule, Responsable : X. DERU : à partir du 24/11, 15h - 17h. Association Recherche sur l’Image — DIJON ¾ Etude de terroir : la vallée de la Deule, Responsable : G. LEMAN-DELERIVE : à partir du 7/10, 14 h - 17 h ¾ La civitas des nerviens, Responsable : G. LEMAN-DELERIVE : à partir de décembre, 9 h - 16 h ¾ L’exploitation agricole dans l’Ouest de la Gaule Belgique, Resp. : P. QUEREL, W. DE CLERCQ : à partir du 10/11, 10 h - 16 h ¾ Âge du bronze – Protohistoire ancienne, Resp. : M. TALON, A. LEHOERFF : à partir du 22/09, 9h-16h. ¾ Quentovic, Responsable : L. Verslype : à partir du 9/12, 10 h – 16 h Ä Séminaires : 17 h 30, Amphi 4 ¾ Jeudi 17/11/2005 : St. WILLIS (Grande Bretagne), à préciser ¾ Jeudi 1/12/2005 : R. VAN MECHELEN, La ferme médiévale et moderne du Haillot (Namur) AXE 3 : SYSTEMES DE REPRESENTATIONS DES MONDES ANCIENS (resp. : J. BOULOGNE) Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010. ¾ Polémiques et systèmes de pensée : philodème, Responsable : D. DELATTRE : Le lundi à partir du 17/10, 14 h - 16 h ¾ Textes scientifiques et techniques : Galien, Responsable : J. BOULOGNE : Les mercredis à partir du 26/10, 9 h - 10 h 30 ¾ Servius, Responsable : J. BOULOGNE : Le 1er jeudi du mois, 16 h - 18 h, Salle de réunion, UFR Langues et Cultures antiques (Lille 3) ¾ Espace et croyances populaires : Pausanias, Resp. J. BOULOGNE, M. MULLER-DUFEU : Les jeudis à partir du 6/10, 13 h 30 - 15 h Ä Séminaires intensifs ¾ Représentations mythologiques des rapports familiaux, Responsable : J. BOULOGNE Les 25/11/05 à Louvain la Neuve ; 29/05/06 à Lille 3 ¾ Mythe, religion et philosophie : Plutarque, Responsable : J. BOULOGNE Les 2/12/05 à Leuven ; 17/03/06 à ULB ; 2/06/06 à Lille 3 En janvier 2006 sera diffusé le programme du nouveau laboratoire HALMA-IPEL qui se mettra en place dans le cadre du contrat quadriennal 20062009. Contact : Christine AUBRY – Tél. /Fax. (00 33) 03 20 41 63 65 – Courriel : [email protected] 17 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Site : Web : http://halma.recherche.univ-lille3.fr/ Parutions Lille-3 : Renseignements : Commandes à CEGES - Centre de Gestion de l’Édition Scientifique – Université Charlesde-Gaulle-Lille-3 – B.P. 60149. 59653 Villeneuve d’Ascq cedex, France – Tél ; 03.20.41.64.67 - Fax 03.20.41.61.91 – courriel : [email protected]. ¾ TARTARI Fatos, La Nécropole du Ier-IVe s. ap. J.-C. à Durrachium, Alstudio, Durrës, 2004, 19 x 29 cm, 103 p. + 51 pl, ISBN 99943-610-2-3. Jusqu’au milieu des années 1990, pour des raisons qui tenaient tant à l’isolement politique de l’Albanie qu’à des circonstances locales, les recherches archéologiques menées à Durres, sur le site d’ÉpidamneDyrrhachium, la ville antique la plus importante d’Illyrie, n’ont pratiquement pas pu être portées à la connaissance de la communauté scientifique. Depuis quelques années, à la faveur du nouveau contexte politique, la situation change rapidement, d’une part grâce aux collaborations efficaces qui ont pu s’instaurer entre les archéologues de l’Institut d’archéologie de la République d’Albanie attachés au Musée de Durrës et plusieurs missions étrangères, d’autre part grâce au travail de nos collègues albanais pour publier leurs travaux menés au cours des décennies antérieures. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’ouvrage de notre collègue Fatos Tartari, (visiteur au sein de HALMA UMR 8142), dont toute la carrière scientifique a été consacrée à l’archéologie de Dyrrhachium et en particulier aux nombreuses fouilles d’urgences qu’imposait le développement de la ville moderne. Sous le titre La Nécropole du Ier-IVe s. ap. J.-C. à Durrachium, Fatos Tartari donne la synthèse de ses nombreux travaux de terrain consacrés aux différentes nécropoles de l’époque romaine. Sa contribution à la connaissance de la ville romaine est des plus importantes, de plusieurs points de vue : pour la topographie d’abord, l’emplacement des nécropoles permettant de cerner l’extension de la ville à une époque donnée ; pour la culture matérielle ensuite, le mobilier des tombes (monnaies, vases en terre cuite et en verre, objets métalliques, en os… souvent de fabrication locale) étant présenté et illustré intégralement, à travers les dessins de Myrvete Dejlani ; pour l’architecture et les pratiques funéraires enfin (incinération et inhumation). Cet ouvrage édité à compte d’auteur en 2004, dans une version originale en Albanais, et dans une version française (traduction de l’auteur) est évidemment introuvable en France. Aussi le centre de recherche HALMA, dont une équipe travaille à Durrës, est-il heureux de pouvoir aider à la diffusion des travaux de l’un de ses collaborateurs. ¾ Les Grecs de l’Antiquité et les animaux. Le cas remarquable de Plutarque, Études rassemblées par Jacques BOULOGNE, collection UL3, ISBN 2-84467073-3, 20,30 €. Voir rubrique « Livres signalés ». 18 site : http ://www.univ-lille3.fr/halma LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE – Université catholique de Louvain-laNeuve – Centre de Recherches sur l’Imaginaire de l’UCL – Dir. Myriam WATTHEE-DELMOTTE, Paul-Augustin DEPROOST et Laurence VAN YPERSELE Action de Recherche Concertée : Héroïsation et questionnement identitaire en occident. Î Thème 2005-2006 :Le pouvoir de la parole Séminaire mensuel : - 21/11/2005 : BUREAU Bruno : Stratégies de manipulation des faits politiques dans le Contre Rufin de Claudien. Polémique et propagande - 5/12/2005 : ENGEL Vincent : Fiction l’impossible nécessité - 13/02/2006 : TREVISAN Carine, « Ecrire sa chute ? », les récits des combattants de 14-18 - 6/03/2006 : AUDOIN-ROUSSEAUX Stéphane, Le silence des « social scientists » sur leur expérience combattante, de la première guerre mondiale à la guerre d’Algérie. - 24/04/2006 : LEROY Claude, Le miroir d’Orion. Révolutions d’un mythe - 22-23-24/05/2005 : séminaire avec : L’HUILLIER Marie-Claude, CHELEBOURG Christian et GHERVAS Stella Renseignements : [email protected] b Littératures, Imaginaires, représentations (LIR). Î Thème 2005-2006 : Identités et (contre-)pouvoirs littéraires Journées d’études : 25-26/04/2006, s. dir. David MARTENS [email protected] et Myriam [email protected], WATTHEE-DELMOTTE Louvain-la-Neuve ¾ L’imaginaire du crime dans l’œuvre de Blaise Cendrars Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Avec : GRIVEL Charles, LEROY Claude, TOURET Michèle, FREDERIC Madeleine, MARTENS David, MONTROSSET Luisa, FLÜCKIGER Jean-Carlo. ¾ Henry Bauchau : le (contre-)pouvoir de la parole Avec : BONHOMME Béatrice, MAYAUX Catherine, LEFORT Régis, NEUSCHÄFER Anne, JOSEPHLOWERY Frédérique, HENROT-SOSTERO Geneviève, LEJEUNE Claire, WATTHEE-DELMOTTE Myriam Figures et formes des imaginaires antiques. Î Thème 2005-2006 : Représentations mythologiques des liens de parenté Séminaire transfrontalier sous la resp. de MEURANT Alain [email protected] Première journée d’études à Louvain-la-Neuve le 25/11/2005. Figures et formes de la spiritualité dans la littérature et les expressions artistiques. Î Thème 2005-2006 : La beauté du rite Séminaire mensuel pluridisciplinaire sous la resp. de [email protected], DEKONINCK Ralph WENIN André et WATTHEE-DELMOTTE Myriam Séminaire mensuel sous la responsabilité de LISSE Michel [email protected] Publications ¾ DEKONINCK Ralph et WATTHEE-DELMOTTE Myriam, L’idole dans l’imaginaire occidental, Paris, L’Harmattan (« Structures et pouvoirs des imaginaires »), 2005. Voir rubrique « Livres signalés ») ¾ VAN YPERSELE Laurence et DEBRUYNE Emmanuel (collab. Stéphanie CLAISSE), De guerre de l’ombre aux ombres de la guerre. L’espionnage en Belgique durant la Guerre 1914-1918. Histoire et mémoire, Bruxelles, Labor, (« Histoire »), 2004. Voir rubrique « Livres signalés ». Renseignements : Myriam Watthee-Delmotte : Centre de Recherche sur l’Imaginaire de l’UCL, Univ. catholique de Louvain, Fac. philosophie et lettres, Collège Érasme, place Blaise Pascal 1 – 1348 Louvain-la-Neuve, Belgique – Tél. : 32 10 47 49 64 – [email protected] Site : http ://zeus.fltr.ucl.ac.be/autres_entites/CRI Littératures germaniques et société. Î Identités collectives, images de l’autre et de soi Séminaire sous la responsabilité de ROLAND Hubert [email protected] Groupe de Recherches sur l’image et le texte. Î Thème 2005-2006 : Images des Anciens, images des Modernes : permanence des problématiques ? Deux journées d’études sous la responsabilité de GUIDERDONI-BRUSLE Agnès Avec : BAERT Barbara, VAN HEUCKELOM Kris, DEARMAN Andrew, DEKONINCK Ralph, WATTHEEDELMOTTE Myriam, TILLEUIL Jean-Louis, BAETENS Jan, LEENAERTS Danièle, CHASSAY Jean-François, ZORACH Rebecca, EPSTEIN Tom, et SCHAEFFER Jean-Louis (sous réserve). Renseignements : Jean-Louis Tilleuil : [email protected] – Agnès Guiderdoni-Bruslé : [email protected] Philosophie et littérature. Î Thème 2005-2006 : Lectures de Jacques Derrida Association Recherche sur l’Image — DIJON PARIS – Université PARIS-4 – Centre de Recherches en Littérature Comparée Dir. Pierre BRUNEL Colloques et journées d’étude Colloque consacré aux Planches courbes d’Yves Bonnefoy, 14/09/2005, en Sorbonne, Amphithéâtre Descartes. Organisé à l’Univ. de Paris Sorbonne (Paris IV) par Pierre BRUNEL et Caroline ANDRIOT-SAILLANT PITTE Jean-Robert, Prof., Président de l’Univ. de Paris-Sorbonne (Paris IV) : Ouverture du colloque GOUVARD Jean-Michel, Univ. Michel de Montaigne, Bordeaux-III, La mesure des Planches courbes : une Façon de laisser la parole Errer BANCQUART Marie-Claire, Paris-IV-Sorbonne, Mémoire personnelle et mémoire mythique dans Les Planches courbes ANDRIOT-SAILLANT Caroline, Univ. Clermont Ferrand-II-Blaise Pascal, Peintures noires et soleil du soir : l’ombre de l’exil dans Les Planches courbes 19 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 BRUNEL Pierre, litt. Comp. Univ. Paris-4-Sorbonne, Beauté et Vérité COMBE Dominique, Litt. Franç., Univ. Paris-3-Sorbonne Nouvelle, Les Planches courbes et le « Poème ». MASSON Jean-Yves, Litt. Comp. Paris-4, Le mythe de saint Christophe GINESTET Dominique, Prof. lycée d’Évreux, « Boire avidement au bol de l’espérance » : une poétique du vivre REAL Elena, Univ. Valencia, Poétique de l’entre-deux dans Les Planches courbes : « J’entendais presque les rumeurs de l’autre rive » PAGEAUX Daniel-Henri, Litt. Comp., Univ. Paris-3Sorbonne Nouvelle, Éléments pour un mémorial NÉE Patrick, Univ. Poitiers, Une poétique des retrouvailles Le dernier recueil du grand poète contemporain Yves Bonnefoy, Les Planches courbes (éd. Mercure de France, 2001), a fait l’objet de peu d’études critiques à ce jour. Son inscription au programme du baccalauréat en terminale littéraire rend pourtant cette tâche urgente et nécessaire. Il s’agit de donner aux enseignants des outils de réflexion et d’analyse variés et de proposer des approches précises et différenciées, qui touchent aussi bien aux thématiques de cette écriture contemporaine qu’à l’étude du vers d’Yves Bonnefoy. Les intervenants, universitaires et enseignants du secondaire, sont tous des spécialistes de la poésie contemporaine et de l’œuvre d’Yves Bonnefoy. Le recueil des Planches courbes s’inscrit dans la continuité du travail antérieur du poète. Les titres des parties (« Dans le leurre des mots ») ou de certains poèmes (« Une pierre ») font écho aux recueils précédents : ce travail d’approfondissement et de variation doit être interrogé. Dans ce recueil de la maturité, certains motifs se dessinent aussi plus nettement : l’enfance omniprésente tend à rejoindre des souvenirs personnels, et le rapport à l’existence terrestre semble s’être simplifié. Un paysage naturel à la fois quotidien et mythique se déploie, et s’enrichit de nombreuses images en rêve. Une voix aux accents parfois lyriques porte ce chant, qui s’élargit souvent dans un faisceau de voix mystérieuses à l’écoute desquelles se tient la parole. Il s’agit tout aussi bien de voix que de regards, regards des peintres et artistes contemporains qui ont travaillé en collaboration avec le poète à la genèse du recueil, regards des artistes plus anciens (Elsheimer, Poussin) qui hantent la vision poétique. Ce travail à la croisée des arts nourrit une interrogation constante sur les pouvoirs et les « leurres » du langage à travers le recueil. Ces quelques pistes et bien d’autres fourniront matière à réflexion. Le poète est susceptible de nous honorer de sa présence. (Pierre BRUNEL et Caroline ANDRIOTSAILLANT) 20 Renseignements : Pierre Brunel : [email protected] Caroline Andriot-Saillant : [email protected] ¾ Deuxièmes rencontres de travail sur l’Histoire des Traductions en Langue Française (HTLF) dirigées par Yves CHEVREL et Jean-Yves MASSON aux éditions Verdier. - 18/11/2005 salle de conf. (D 035), Maison de la Recherche de l’université Paris-Sorbonne (Paris IV), 28 rue Serpente, 75006 Paris (Métro Odéon) - 19/11/2005 : amphi Milne-Edwards, Sorbonne, 1 rue Victor Cousin, 75005 Paris. ¾ Journées d’étude Théâtre/Roman. Les rapports entre écriture dramatique et écriture narrative du XVIe au XVIIIe siècle organisées sous l’égide du GRAL, au sein du CRLC. Organisateurs : François LECERCLE, Véronique LOCHERT, Clotilde THOURET. - 25/02/2006 : Maison de la Recherche, salle D 040 - 20/05/2006 : Maison de la Recherche, salle D 323. ¾ Colloque autour de l’œuvre de l’écrivain, théoricien et cinéaste Guy Debord, organisé par Pierre BRUNEL et Yalla SEDDIKI, samedi 28/01/2006, 9-18 h : Maison de la Recherche, salle de conférences. té ¾ Première journée d’études de la S des Lecteurs de Pierre Jean Jouve, Pierre Jean Jouve et la poésie européenne, s. la dir. de Béatrice Bonhomme (Univ. Nice) et Jean-Yves Masson (Paris IV), samedi 11/03/2006, 9-12h 30 et 14h 30-18 h 30 : Sorbonne, amphithéâtre Milne-Edwards. Créée fin 2004, la Société des Lecteurs de Pierre Jean Jouve présidée par Béatrice Bonhomme et Jean-Yves Masson inaugure une série de journées d'études destinées à nourrir de futures publications, et à permettre aux chercheurs travaillant sur l'œuvre de Jouve de dialoguer entre eux régulièrement. Il ne s'agit donc pas à proprement parler ici d'un « colloque », mais d'une rencontre destinée à alimenter la réflexion, à tester des pistes de recherche, à faire état de travaux en cours. Cette première journée se place sous le signe de la littérature française et comparée en soulignant la dimension européenne de l'œuvre de Jouve, à travers ses amitiés, ses admirations, ses lectures, ses traductions, son itinéraire intellectuel. Programme des communications par ordre alphabétique des intervenants (les horaires détaillés seront indiqués ultérieurement) ANDRIOT-SAILLANT Caroline, ATER en Litt. Comp., Univ. Clermont II, La référence commune à Hölderlin chez Pierre Jean Jouve et David Gascoyne Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 BERTON Jérémie, Doctorant, Univ. Paris X Nanterre, Le combat de Tancrède et Clorinde : réécriture ou transposition d'un poème héroïque européen BLOT-LABARRERE Christiane, litt. franç. Univ. Nice, titre non communiqué BONHOMME Béatrice, Litt. franç. Univ. Nice, Jouve et Hölderlin : une révolution poétique CONORT Benoît, litt. franç., Univ. Paris X Nanterre, Pierre Jean Jouve : mourir la guerre COSCIOLI Léa, Doctorante, Univ. Nice, Pierre Jean Jouve lecteur de Freud HIMY Laure, Univ. Caen, Les Sonnets de Shakespeare relus par Jouve : traduction et appropriation MASSON Jean-Yves, litt. comp. Univ. Paris IV Sorbonne, Jouve et Rilke : le dialogue difficile PIC Muriel, Centre Interdiscipl. d'Études et de Rech. sur l'Allemagne, CNRS/EHESS, La traduction des mystiques et l'écriture de l'intraduisible chez Pierre Jean Jouve WATTHEE-DELMOTTE Myriam, Chercheur au Fonds Natl de la Rech. Scientifique. Belge, Univ. Cathol. Louvain-la-Neuve, L'imaginaire jouvien du Poète : une sédimentation européenne Renseignements : Société des Lecteurs de Pierre Jean Jouve – 29, avenue Primerose, 06000 Nice – courriel : [email protected] ¾ Colloque Récits d’Orient en Occident dans les littératures d’Europe au XVIe et XVIIe siècle, organisé par Anne DUPRAT et François LECERCLE (ParisSorbonne) et Jean-Claude LABORIE (Lyon III) : -16/03/2006 : ENS, rue d’Ulm -17/03/2006 : Maison de la Recherche, salle de conférences (D 035) -18/03/2006 : Maison de la Recherche, salles D 040 et D 116. ¾ Colloque Herméneutique biblique et création littéraire,: organisé par Sylvie PARIZET (univ. Paris XNanterre) et Jean-Yves MASSON (Paris IV), de 9h18 h - 11/05/2006 : Université Paris X-Nanterre - 12/05/2006 : Maison de la Recherche de l’université Paris IV, salle de conférences, 8 bis rue Danton, Paris 6e - 13/05/2006 : Sorbonne, amphithéâtre Descartes. ¾ Journée d’étude : L’Amour et l’Occident de Denis de Rougemont : Éros et Agapè, le 2/06/2006. Appel à contribution : vous êtes invités à proposer vos contributions à cette journée d’étude soit par courrier postal à : Centre de Recherche en Littérature Association Recherche sur l’Image — DIJON Comparée, Maison de la Recherche de l’Université Paris-Sorbonne, 28 rue Serpente, 75006 Paris, soit par courrier électronique à : [email protected] ¾ Conférence-débat sur Écrire sur Tamara (Marcel Bénabou, PUF, 2002), le 9/01/2006, Maison de la Recherche, le 18h 30-20h salle de conf. (D 035). Cycles de conférences organisées par Pierre BRUNEL ¾ lundi 21/11/2005, 18 h 15-20 h LASCOUX Emmanuel, Survivre à Schumann : Brahms et la bonté, première conférence du cycle Schumann et les écrivains de son temps ¾ mardi 29/11/2005 : FONDANÈCHE Daniel, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les paralittératures, première conférence du cycle Don Quichotte et les aventures du romanesque L’Équipe de Recherche sur la Culture Croate du C.R.L.C. (dir. Henrik HEGER) organise 2 séances publiques : * vendredi 23/09/2005, 18 h 30, en Sorbonne, amphithéâtre Guizot : Littérature et liturgie. * vendredi 30/09/2005, 18 h 30, en Sorbonne, amphithéâtre Guizot, : Un prélat croate engagé : Josip Juraj Strossmayer. Pour consulter les programmes : http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/pages/calendrier.html Site : http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/ PARIS – Université PARIS-5 – C.E.A.Q. (Centre d’étude sur l’actuel et le quotidien) Dir. Michel MAFFESOLI Colloque La socialité postmoderne VI, Etat des recherches du CeaQ, 20-21/06/2005 - Image de soi et imaginaires collectifs GUTIERREZ Daniel, Président BARROS Silvia, L’image dans la postmodernité, réflexions Amal BOU HACHEM, L’immigré dans le cinéma français, imaginaire, identité, représentation 21 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Daniel GUTIERREZ, Les structures anthropologiques de la mort dans l’imaginaire mexicain Thierry MULTEAU, Speculo ergo sum, je me reflète, donc j’existe - Nouvelles religiosités, jeunesse et expressions musicales JEFFREY Denis, Président GAUTHIER François, Recomposition du religieux à l’ère de la société de marché MATHE Thierry, Métamorphoses de l’initiation MOMBELET Alexis, Les satanismes dans le métal PETIAU Anne, La jeunesse comme « plein jeu social » GIOVANI Paolo, Les médias et la religiosité postmoderne FEDERICI Maria Caterina, Développement local et créativité - Corps ROCHA PITTA Danielle, Président ROLAND Pascal, Danser « au-delà », l’exposition d’un corps extrême en danse contemporaine FEMENIAS Damien, Rugby, La « psychologie du contre » d’un jeu de rudes LOPEZ Aina, Trois approches sociologiques pour la compréhension de l’anorexie et de la boulimie PEIGNIST Myriam, Acrobatisation des jeux corporels, Éléments pour une érotique postmoderne SUSCA Vincenzo, Les biopolitiques de la guerre et la résistance de la chair - Réseaux sociaux et puissance virtuelle SIROST Olivier, Président JOSSET Raphaël, Underground et postmodernité JARVINEN TASSOPOULOS Joanna, À la recherche de la ville-rhizophore PIRES Elisabeth, Vers une généalogie de la réception virtuelle POTTIER Erwan, Les communautés virtuelles du Peer to, Peer ZERMANI Mounira, Constitution en réseaux et associations, le don de soi SIROST Olivier, De Monte Verita à Eranos Denis JEFFREY, Rites et jeunes. - Styles de vie commune et expression artistique VILLAÇA Nizia, Président ESCOSTEGUY Ana Carolina D., Les études de la réception au Brésil PARVANEH Chanaz, La mode sous le voile FREITAS Cristiane, L’esthétique du cinéma et la notion de représentation à la rencontre du plaisir de l’imaginaire VILLAÇA Nizia, Corps, mode et urbanité à Rio de Janeiro PEÇANHA Ana Maria, La mode, son rôle et sa place dans les formes de socialisation - Situations urbaines ISSLER Bernardo, Président HUGON Stéphane, L’air de la ville, ambiance, stimmung, situations 22 LA ROCCA Fabio, Pour une nouvelle interprétation de l’espace urbain BONI Michele, L’espace de la complexité MARTINEZ Emilio, Espace, lien et lieu social CAMERATI Nicolas, La performance de la police dans l’espace public LEBAS Frederic, Individuation et écosystème WATIER Patrick, De la confiance - Imaginaire, économie et sociologie BARROS Clovis, Président CICCARELLI Alessandra, Introduction à la sociologie du quotidien GAUDIN Christophe, Pete Doherty et le fantôme du capital TIRET Isabelle, La communication et la transmission BARROS Clovis, Crise du Marketing GRASSI Valentina, Les méthodologies de l’imaginaire en sociologie LONGO Leila, Qu’il est difficile d’être moderne ou le mal qu’a le Brésil à joindre la modernité - Constructions de la réalité sociale LE QUEAU Pierre, Président ALIEVA Dilbar, La logique de l’imaginaire POURTAU Lionel, La construction des éthiques déviantes, le cas de la subculture technoïde HAMPARTZOUMIAN Stéphane, Réflexion sur la notion de communauté CHRISTIAS Panagiotis, Droit et théâtre, sur un mot de Heiner Müller MAFFESOLI Michel, Eloge du Relativisme. Publications ¾ SOCIÉTÉS, Revue des Sciences humaines Depuis plus de vingt ans et à travers presque une centaine de parutions, la revue Sociétés propose un espace interdisciplinaire et ouvert pour les sciences humaines et sociales. Résolument orientée vers les collaborations internationales, Sociétés s’est faite à la fois l’écho des discussions sur l’épistémologie des sciences sociales, ainsi que sur des questionnements de terrains et de phénomènes émergents. Le comité de lecture – auquel participe E. Morin, M. Maffesoli, P. Watier, A. Gras.., a choisi de publier des textes historiques et parfois inédits (Simmel, Guyau, Durkheim…), des auteurs contemporains (Baudrillard, Ferrarotti, Fabbri...) ainsi que de jeunes chercheurs. Une part importante est donnée aux auteurs étrangers, notamment du Brésil, de la Corée, des Etats-Unis, d’Italie, d’Allemagne... Les thématiques de la sociologie de l’imaginaire et du quotidien y tiennent une part importante. La revue est éditée par De Boeck Université, elle est composée d’un dossier coordonné, de marges et d’un certain nombre de recensions sur les activités, travaux et publications de langue française ou étrangère. www.ceaq-sorbonne.org – www.cairn.info – www.universite.deboeck.com Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 ¾ Livres - GRASSI Vatentina, Introduction à la sociologie de l’imaginaire, une compréhension de la vie quotidienne, Ed. Éres, coll. Sociologie de l’imaginaire et du quotidien, Paris, 2005, ISBN, 2-7492-0397-X - HAMPARTZOUMIAN Stéphane, Effervescence techno ou la communauté trans(c)endantale, Ed. L’Harmattan, Paris, 2004. - SIROST Olivier (s. dir.), Le corps extrême dans les sociétés occidentales, Ed. L’Harmattan, Paris, 2005. - MATHE Thierry, Le boudisme des français. Le boudisme tibétain et la Soka Gakkaï en France. Contribution à une sociologie de la conversion. Ed. L’Harmattan, Paris, 2005. site : http ://www.ceaq-sorbonne.org membres de s’engager dans une introspection lucide, et d’ouvrir les nouvelles « voies » d’une « réforme intellectuelle » qui seule contribuera au « réajustement mental » antillais : « Une telle thérapeutique globale, passant par l’historicisation, l’action culturelle, et la praxis politique vise à combler le hiatus entre la nature des structures de groupes d’une part et la manière dont l’ensemble de la population ressent ou vit ces structures. ». Laboratoire expérimental et lieu d’échange, la revue offre des créations inédites (de Matta, Corbin, entre autres, et du groupe théâtral de l’I.M.E, Histoire de Nègres), ainsi que de remarquables témoignages sur l’actualité antillaise et noire américaine du début des années soixante-dix (dont la poignante « Lettre de Fort-de-France » de James Forman, continuateur aux Etats-Unis du combat de Franz Fanon). MONNEYRON Frédéric, La mode et ses enjeux, coll. « 50 questions » 23, 160 p., ISBN 2-252-03533-1, 12 €. Voir rubrique « Livres signalés » PERPIGNAN – FRANCE – Université de Perpignan – VECT (Voyages, Échanges, Confrontations, Transformations. Parcours Méditerranéens de l’espace, du texte et de l’image) EA 2983 Dir. Paul CARMIGNANI MONNEYRON Frédéric, THOMAS Joël (s. dir.), Automobile et Littérature, Presses Universitaires de Perpignan, 2005, 16 x 24, 232 p., 18 €. Voir rubrique « Livres signalés » site : http ://www.univ-perp.fr/lsh/default-lsh.htm Parutions : ¾ CAHIERS CLAUDE SIMON, Premier numéro, revue annuelle de l’Association des Lecteurs de Claude Simon, éditée par les Presses Universitaires de Perpignan, avec le soutien de l’Équipe d’accueil VECT, axe Textes/Intertextes/Imaginaire méditerranéen. Voir rubrique « Revues signalées » ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Mouvances ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ¾ Revue ACOMA dirigée par Edouard GLISSANT, Perpignan, Presses Universitaires, réédition, 2005, 654 p., 30 €. En rééditant en un seul volume les cinq numéros d’ACOMA, « revue de littérature, de sciences humaines et politiques », lieu de publication scientifique de l’Institut Martiniquais d’Etudes fondé en 1965 par Edouard Glissant, l’Université de Perpignan prolonge la réflexion menée en 1994 sur « Les sociétés et littératures antillaises aujourd’hui ». La relecture de ces travaux, unanimement reconnus comme fondateurs d’une « recherche antillaise autonome » annonce aujourd’hui l’heure des bilans : qu’en est-il « des barrages inhérents à la structures de la société antillaise et à la psyché générale de l’Antillais » ? La revue frappera par la volonté rigoureuse de ses Association Recherche sur l’Image — DIJON DIJON – FRANCE –Association des Amis de Gaston Bachelard Président : Jean LIBIS Bulletin N° 7 : Métaphysique bachelardienne : dualité et solitude de la pensée Florence NICOLAS, Les axes inverses de la poésie et de la science Fragment d’un entretien avec Bachelard Christian THIBOUTOT, L’autre absent dans le Fragment d’un journal de l’homme de Bachelard 23 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Philosophie et histoire des sciences : de la relativité au surrationalisme Frédéric FRUTEAU DE LACLOS, Bachelard et la valeur réaliste de la relativité Francesca BONICALZI, Re-commencer à partir de Bachelard. Les motivations d’un colloque. Traduction par Julien Lamy Bachelard et le monde littéraire . Jean-Luc POULIQUEN, un article du poète Pierre Caminade sur Gaston Bachelard . Un chaleureux hommage par Pierre Caminade Teresa CASTELAO-LAWLESS, sur le livre de Mary Ann Caws : A study of Breton and Bachelard Said BOUKHLET, Le discours critique et littéraire de Gaston Bachelard et la poétique des éléments Maisons du rêve et de la mémoire Jean-François BAZIN, Gaston Bachelard au quotidien Documents photographiques, La maison du quai Galliot Richard SAGE, Lettre d’un poète qui vient du froid Françoise ASCAIN, La maison du sculpteur Adhésion à l’Association, abonnement au Bulletin de l’Association ou renseignements, contacter : Catherine Gublin – Mediathèque de Bar-sur-Aube – 13, rue Saint-Pierre – 10200 Bar-sur-Aube courriel : [email protected] Renseignements : Institut international CharlesPerrault – Recherche et formation en litt. de jeunesse – Hôtel de Mézières – BP 61 – 95 604 Eaubonne cedex 4 – Courriel : Ségolène Roy : [email protected] – Tél. : (01) 34 16 36 88 – Fax (0)1 34 27 69 60 Site : www.institutperrault.org GENEVE – SUISSE Conférence de WACKERNAGEL Wolfgang sur : Maître Eckhart : image et connaissance mystique de soi, le 26/11/2005 de 10 h 30 à 12 h à l’Ecole de l’Imaginaire / Passe Murailles, 11 rue FerdinandHodler, 1207 Genève. Tél. 00 41 22 735 01 75 – Fax 00 41 22 735 59 36 – http://www.ymago.net/ – ¾ Sur la notion d’image chez Maître Eckhart : http://www.ymago.net/eckhart/ethique.html Renseignements : courriel : [email protected] Site : www.gastonbachelard.org EAUBONNE – FRANCE – Institut international Charles-Perrault Le prix de la Critique Charles-Perrault 2005, doté par la Ville d’Eaubonne, a été décerné vendredi 8/07/2005 à Eaubonne, lors de l’université d’été de l’Institut, L’Image pour la jeunesse et ses supports. Il a pour objet de développer la recherche et l’analyse critique en littérature de jeunesse. PRIX DU MEILLEUR ARTICLE INEDIT : PERRIGAULT Laurence, « Un livre de photographies destiné aux enfants : Le Petit Lion, de Jacques Prévert et Ylla » PRIX DU MEILLEUR LIVRE CRITIQUE PIQUARD Michèle, L’Édition pour la jeunesse en France de 1945 à 1980, Presses de l’Enssib, 2004 PRIX DU MEILLEUR ARTICLE PUBLIE : CABARET Florence, « Haroun et la mer des histoires : simple avatar de l’affaire des Versets sataniques ? » dans Virginie Douglas (sous la dir. de), Perspectives contemporaines du roman pour la jeunesse, Paris, éd. L’Harmattan, 2004. 24 LAUSANNE – SUISSE – Université de Lausanne – Faculté des sciences sociales et politiques – Institut d’anthropologie et sociologie Informations transmises par Stéphane CULLATI Parutions ¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir.), S. Cullati, P. Origoni, M. Amstalden, Les images des musées, Institut d’anthropologie et de sociologie, Univ. Lausanne, coll. "Recherches", n° 3, 2004. ¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir.), P. Stern, P. Toro, S. Cullati, A. Vaucher, Les images des musées. Regards d’adultes et d’enfants, Institut d’anthropologie et de sociologie, Univ. Lausanne, "Recherches", n° 5, 2004. ¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir), I. Vez, P. Origoni, M. Amstalden, Publics et musées. Représentations emblématiques et rituel social, Bern, Peter Lang, 2005. (Version française) Recherche sur les musées suisses, qui s’est déroulée de 2000 à 2004, et qui concerne l’ensemble de la Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Suisse (les trois régions linguistiques comprises) – financée par le Fond National de la Recherche Scientifique – va paraître en français et en allemand. Toutes ces recherches ont en commun une problématique s’interrogeant sur la place du musée dans la société contemporaine, du point de vue des individus. Faisant l’hypothèse que l’institution muséale est investie d’une mission de reliance et d’ancrage identitaire par les visiteurs, ces études montrent que l’image que les Suisses se font des musées est complexe et varie selon les missions qui lui attribuées, à savoir une institution enrichissante et interactive, un lieu où est déposé la mémoire collective, un archétype de lieu culturel, un lieu de rituel d’acculturation, un lieu de socialisation et/ou l’une des composantes associées au temps libre et aux vacances. Ainsi, la visite du musée ne pourrait se penser uniquement en termes de classes sociales et/ou de loisirs, mais elle renvoie à une recherche d’ancrage identitaire individuel et collectif d’une part, de mise en relation avec les autres (sociabilités muséales), ce dernier point traduisant une relation téléologique aux valeurs. Les deux premières recherches seront également disponibles en version électronique, prochainement sur le site de notre institut (http://www.unil.ch/ias). Renseignements : Institut d’Anthropologie et de Sociologie – UNIL – BFSH 2 – CH-1015 Lausanne – Tél.: 41 21 692 31 80 – Fax: 41 21 692 31 85 et Stéphane CULLATI : [email protected] – 021/692.31.84 – Bureau 3137 LIEGE – Unité de recherche « phénoménologie » – Université de Liège – Colloque L’art, l’imaginaire, le sensible. Approches esthétique et phénoménologique, 2728/10/2005, Unité de recherche « Phénoménologies », Groupe de contact « Phénoménologie » et « Esthétique et philosophie de l’art » du FNRS LECLERCQ Bruno, Président SOMVILLE Pierre, Ouverture GARELLI Jacques, Passivité originaire et transduction poétique LORIES Danielle, Philosophie, peinture, image : Merleau-Ponty et Jonas GIOVANNANGELI Daniel, Président ESCOUBAS Eliane, De l’esthétique du sensible à l’esthétique de l’art : la voie de l’abstraction picturale LAMOUREUX Sébastien, Peinture et affectivité. L’esthétique de la phénoménologie matérielle MÉNASÉ Stéphanie, Comment apprendre à voir d’après Le Visible et l’Invisible ? Association Recherche sur l’Image — DIJON LENAIN Thierry, Président RODRIGO Pierre, L’image, l’analogon, le simulacre: la question des"fictions perceptives" STEINMETZ Rudy, La conscience d’image, l’attitude esthétique et le jeu de la mimésis chez Husserl LORIES Danielle, Président TAMINIAUX Jacques, Exotisme et esthétisme chez Emmanuel Lévinas HAGELSTEIN Maud, Georges Didi-Huberman : l’intentionnalité renversée ? Renseignements : Université de Liège – 7 Place du XX août – 4000 Liège – Unité de recherche en phénoménologie – www.pheno.ulg.ac.be – [email protected] – tél. 00 32 (0)4 366 55 64 LYON – FRANCE – Université Jean Moulin-Lyon-3 Colloque international de philosophie, La pensée mythique. Figures, méthodes, pratiques, Lyon 6-7-8/10/2005 et Bruxelles 10-11-12/10/2005, organisé par la Faculté de Philosophie. - Jeudi 6/10/2005 MATTEI Jean-François : Président de séance DELAY Florence, Académie française, Conférence inaugurale : Les nuances du Graal - Figures RAIO Giulio, Univ. Naples, Le mythe forme symbolique. Structures et problèmes COULOUBARITSIS Lambros, Univ. Libre Bruxelles, Paul Ricoeur et la question de la narrativité KLIMIS Sophie, Univ. Libre Bruxelles, En cheminant entre mythe et philosophie : généalogie de la pensée de Lambros Couloubaritsis - Méthodes DELAY Florence, Président de séance MATTEI Jean-François, Univ. Nice-Sophia Antipolis, Le statut du mythe platonicien FAIVRE Antoine, EPHE, Les courants ésotériques occidentaux modernes : approches méthodologiques MICHON Pascal, Lycée Cl. Bernard, Paris, Le sujet : mythe narratif, agent syntaxique ou rythme signifiant ? FAIVRE Antoine : président de séance BRAGA Corin, Univ. Cluj-Napoca, Roumanie, Les anarchétypes MARSHALL Francisco, Univ. Fédérale du Rio Grande do Sul, (UFRGS) de Porto Alegre, Brésil, Le mythe à cheval : la transmission de l’imaginaire mythique PINCHARD Bruno : président de séance GENS Jean-Claude, Univ. Bourgogne, Herméneutique de la mythologie 25 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 DUBOIS Claude-Gilbert, Univ. Bordeaux-3, Le mythe religieux dans l’opéra : simulation, dissimulation, dérivations, profanations WALTER Philippe, Univ. Grenoble, Mythologie et philologie. Apologie pour le comparatisme BLOCIAN Ilona, Univ. Wroclaw, Pologne, Le Mythe et l’inconscience DUBOIS Claude-Gilbert: président de séance LANCEROS Patxi, Univ. Bilbao, Espagne, titre à définir BELLINI Paolo, Univ. de l’Insubrie, Varese, Italie, Les mythes technologiques DURAND Chao-Ying, traductrice, G. Durand et l’Imaginaire chinois THOMAS Joël, Univ. Perpignan, Gilbert Durand et la Mytho-analyse THOMAS Joël : président de séance GARAGALZA Luis, Univ. Pays Basque, Vitoria, Espagne, Herméneutique philosophique, langage et mythe SARTI Graciela, Univ. Buenos Aires, Argentine, Le cinéma de science-fiction et le problème du mythe. La figure mythique de l’automate dans l’exemple « De Blade Runner » de Ridley Scott WALTER Philippe : président de séance BAYZA Hugo, Univ. Buenos Aires, Argentine, Le mythe de Prométhée chez N. Kazantsakis HONG Myung-Hee, Univ. de Kyung Hee, Corée, Les dieux vivants des Coréens LÉVY Bertrand, Univ. Genève, Mythe et géographie WUNENBURGER Jean-Jacques : Pdt de séance ARAUJO Alberto Filipe, Univ. de Minho, Braga, Portugal, L’imaginaire de la vie et de la nature dans l’œuvre de Célestin Freinet. Vers une mythanalyse en éducation DECHARNEUX Baudouin, Univ. Libre Bruxelles, Belgique, Des généalogies de l’Ancien Testament aux généalogies de Jésus dans le nouveau Testament MEHEUST Bertrand, CNRS, Le Magnétisme animal et le décrire – construire Corso di Perfezionamento Immaginazione e formazione 2005-2006, direction du cours : Prof Paolo MOTTANA Le monde des images dont nous sentons constamment le pouvoir, la complexité, la déduction devient rarement le thème de discussion et d’expérimentation lors de séances de formation appropriées. Ce cours propose d’offrir une réponse particulière devant une telle lacune, à travers un itinéraire de conversations approfondies et d’expériences imaginatives concrètes, étroitement reliées entre elles. Dans ce séminaire on invite à réfléchir, de façon dialogique, sur toutes les facettes qu’un problème semblable revêt dans notre culture et dans nos pratiques de formation à travers une série de rencontres avec des experts venant du monde des arts, de la philosophie, de la psychologie et de l’anthropologie de l’imaginaire. Au cours des journées « en résidence » on propose une expérience concrète tournée vers l’exploration, la connaissance et la réalisation d’une formation qui trouve dans l’image et l’imaginaire une dimension essentielle de notre être et de notre façon d’agir dans le monde. - Intervenants : BERTOLOTTI Giorgio, Università di Milano Bicocca BONESIO Luisa, Univ. di Pavia CONCATO Giorgio, Univ. di Firenze DONFRANCESCO Francesco, Assoc. Internazionale di Psicologia Analitica MANOUKIAN Setrag, Univ. di Milano Bicocca MARRA Massimo, Dir. editoriale "Atrium" MOTTANA Paolo, Univ. di Milano Bicocca PRETE Antonio, Univ. di Siena SERRA Carlo, Univ. degli Studi di Milano WUNENBURGER Jean-Jacques, Univ. Jean MoulinLyon-3 - inscriptions : avant le 19/01/2006 Coût : 1.000 € (y compris la phase « en résidence ». Site : http://univ-lyon3.fr/philo - Calendrier : journée introductive : 17 febbraio 2006 Séinaires d’approfondissement : 3 et 17/03/2006 – 7 et 21/04/2006 – 5 et 26/05/2006 Phase “en résidence” : 15-16-17-18/06/2006 Journée conclusive : 30/06/2006 Discussion élaborée : 16/09/2006 Milano – Università degli Studi di Milano Bicocca – Facoltà di Scienze della Formazione Le cours est pensé pour un petit groupe de personnes diplômées (pas plus de 20 participants) intéressées par l’approfondissement des théories, des pratiques et des processus de l’imagination dans la formation. Il s’adresse en tout premier lieu à des formateurs, des éducateurs, des psychologues, des enseignants mais aussi à quiconque désire approfondir la connaissance et l’expérimentation de la dimension imaginative de sa propre formation et de celle d’autrui. Renseignements : Faculté de philosophie – 7 rue Chevreul – 69007 Lyon – Tél. 04 78 78 70 42 – courriel : [email protected] 26 Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Renseignements : Segreteria organizzativa – Università degli Studi di Milano Bicocca – Dr.ssa Marina Barioglio – Tel. 02-64486846 – Tel. 329 9630415 courriel : [email protected] ou [email protected] ou perfezionamento.immaginazione.it Site : www.immaginale.it ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Livres signalés ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Les notices bibliographiques précédées du signe :  sont tirées de Livres hebdo / Livres du Mois N° 604 – 608 – 610 – 611 – 612 – 613 – 614 – 615  ALLEMAND Roger Michel, L’utopie, Paris : Ellipses, 2005, 235 p., 21 x 15 cm (Thèmes & études), Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-7298-2330-1, 19 €. Expose comment l’utopie, qui tient de la philosophie, de la littérature, de l’économie politique, de la sociologie, de la psychanalyse comme de la métaphysique, et l’Histoire se sont nourries mutuellement au fil des siècles.  AQUlEN Michèle, HONORÉ Jean-Paul, Le renou- vellement des formes poétiques au XIXe siècle, dir. Claude Thomasset, Paris : Armand Colin, 2005, 18 x 13 cm (128 ; 163. Lettres), Br. ISBN 2-200-34402-3, 9 €. Analyse comment, de Chénier aux symbolistes, des formes poétiques ont pu évoluer par rapport à une tradition classique alors bien établie. Les poèmes ou extraits proposés donnent lieu à des commentaires orientés et méthodiques.  AUMONT Jacques, L’image, Paris : Armand Colin, 2005, ill., 21 x 15cm (Fac. Cinéma-image), Br., ISBN 2-200-34182-2, 26, 50 €. Aborde, autour de cinq questions, les grands problèmes théoriques que pose un tel sujet : Qu’est-ce que voir une image? Qui regarde l’image ? Quel est le dispositif qui règle le rapport du spectateur à l’image ? Association Recherche sur l’Image — DIJON  AUMONTJacques, MARIE Michel, Dictionnaire théorique et critique du cinéma, Paris : Armand Colin, 2005, 22 x 16 cm (Armand Colin cinéma), Br., ISBN 2200-343I4-0, 24, 50 € Près de 400 articles sur les notions relevant de l’esthétique, de la sémiologie ou encore de (histoire de l’art, avec des notices sur des réalisateurs, des critiques ou des genres. Ils permettent une approche critique et théorique du cinéma, et témoignent de l’état actuel des études cinématographiques, de leur richesse, mais aussi de leur histoire déjà séculaire.  BALDIN Damien, Histoire du sein approche historique du corps des femmes au XIXe siècle, Paris: Ed. du Sandre, 2005, 146 p., ill. ; 22 x 14 cm, Bibliogr., ISBN 2-914958-15-3, ISBN 2-7475-8196-9, Br., 17 €. A partir d’une exploration de la littérature hygiéniste, médicale et de savoir vivre du XIXe siècle, l’auteur révèle les imaginaires à l’œuvre dans la société française de cette époque. Oscillant entre une image de la maternité et celle de l’érotisme, cette approche historique permet de cerner les contradictions et les fantasmes qui se cristallisent autour du corps des femmes. BALLO Jordi, PEREZ Xavier, Miti del cinema, semi immortali [Mythes du cinéma. Germes immortels], 301 p., ISBN 88-86908-22-9. Titre original : La llavor inmortal. Els arguments universal en el cinema, Barcelona, Empuries, 1995. Traduction de Tiziano AMMENDOLA et Gianfranco PECCHINENDA, Napoli, Ipermedium libri, 1999. Jusqu’à quel point les arguments cinématographiques sont-ils originaux ? Un siècle après la découverte des frères Lumière, le cinéma démontre être encore le grand affabulateur de notre époque, l’art qui a réussi à rendre encore des modèles narratifs fondamentaux dont on peut jouir pour l’histoire de notre culture. L’ouvrage Les mythes du cinéma analyse les motifs thématiques qu’il est possible de retrouver dans le cinéma de tout temps et de tout lieu en montrant une série de liens originaux – pas toujours conscients – avec quelques mythes universels. Ainsi, nous découvrons Ulysse qui se déplace au milieu des déserts du western, Cendrillon transformée en choriste de Broadway, Macbeth incarné par un gangster, Œdipe qui prend conscience de sa faute au cours d’un voyage interplanétaire, ou bien Orphée qui renaît sous les apparences d’un régisseur cinématographique. Il s’agit, en somme, d’un livre à recommander bien sûr à tous ceux qui semblent encore avoir des doutes sur les valeurs culturelles profondes du grand cinéma. (Trad. M.F. Conrad) 27 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005  BANON Patrick, ABCdaire des signes et symboles religieux, Paris, Flammarion, 2005, 120 p., ill. en coul., 22 x 12 cm (L’ABCdaire, ISSN 1258-2794. Littérature, ISSN 1289-8430), ISBN 2-08-011443-3, Br., 9,95 €. Les signes et les symboles religieux, ostensibles ou discrets, marquent l’appartenance à un groupe ou à un système de pensée, le passage par un ou des rites, l’union entre les humains et les dieux et sont la frontière entre le profane et le sacré. Sont Présentés ici ceux qui concernent les trois religions monothéistes, liés à des objets, au corps et à l’apparence.  BATTISTINI Matilde, Astrologie, magie et alchimie, Paris, Hazan, 2005, 384 p., ill. en coul.,20 x 14 cm (Guide des arts) Bibliogr., Index, ISBN 2-7541-0014-8, Br., 27 €. Présente des outils de lecture permettant de décrypter les miniatures médiévales et les grands cycles picturaux à caractère ésotérique d’artistes comme Raphaël, Michel-Ange, Piero Di Cosimo ou encore Sandro Botticelli, Johan Heinrich Füssli, William Blake, etc.  BAUZA Hugo Francisco, Voix et visions: poésie et représentation dans le monde antique,préf. Joël Thomas, trad. de l’espagnol Anne Durand, Paris, L’Harmattan, 2005, 189 p., 22 x 14 cm (Ouverture philosophique) Bibliogr., ISBN 2-7475-8227-2, Br., 16,50 €. Cette relecture de la poésie gréco-romaine antique et de ses liens avec la mythologie et l’imaginaire aborde également la dimension dionysiaque de la tragédie antique. L’auteur dévoile ainsi les relations entre poésie, oralité, musique et sacré en abordant notamment l’étude du mythe d’Orphée et des poètes tels qu’Ovide, Homère et Pindare.  BAUDOU Jacques, La fantasy, Paris, PUF, 2005, 127 p., 18 x 12cm. (Que sais-je 3 ; 3744) Bibliogr., ISBN 2-13-055158-0, Br., 8 €. Présente ce genre littéraire, issu de la sciencefiction et devenu un genre à part, en retraçant son histoire et en analysant son influence dans l’audiovisuelle et les jeux. Tout public.  BEN SAÏD CHERNI Zeïneb, Auguste Comte, pos- térité épistémologique et ralliement des nations, préf. Jean Gayon, Paris, L’Harmattan, 2005,197 p., 22 x 14 cm (Epistémologie et philosophie des sciences) Index, ISBN 2-7475-8427-5, Br., 17,50 €. L’auteure, qui enseigne la philosophie à la faculté de Tunis, étudie d’abord le positionnement d’Auguste Comte par rapport à Gaston Bachelard et Claude Bernard dans le domaine de la philosophie des sciences. Analyse ensuite sa pensée politique et sociale fondée sur les valeurs d’universalisme et de paix. 28  BÉRARD Bruno, Introduction à une métaphysique des mystères chrétiens, préf. Jean Borella, Paris : L’Harmattan, 2005, 304 p., 22 x 14 cm, (Religions & spiritualité) ISBN 2-7475-8135-7, Br., 27 €. Présente la Trinité, la Vierge et le Christ à travers la doctrine, l’ésotérisme, la métaphysique, des textes entre autres de saint Denys et d’Eckhart, ainsi que des éléments du bouddhisme, de l’hindouisme, de l’islam, du judaïsme et du taoïsme. Des mots aux choses, du savoir à l’être, de la parole au silence.  BIRABEN Anne, Les cimetières militaires en France : architecture et paysage, préf. Alfred Grosser, Paris, L’Harmattan, 2005, 215p., ill., 22 x 14cm (Histoires et idées des arts) Bibliogr., ISBN 2-7475-82302, Br., 19 €. Etudie les cimetières militaires créés en France au XXe siècle suite aux deux guerres mondiales. Analyse le passage de fosses communes aux ensembles de sépultures individuelles, la signification de l’organisation de ces lieux, du choix des monuments et des types d’inscriptions, les différences nationales, etc.  BIRRELL Anne, Mythes chinois, trad. de l’anglais Véronique Thierry Scully, Paris : Seuil, 2005, 128 p., 18 x 11 cm (Points, ISSN 0768-1143 ; 207. Sagesses, ISSN 0339-4239), Br., ISBN 2-02-064015-5, 7 €. L’ouvrage présente les caractéristiques et les différentes évolutions de la littérature mythique de Chine depuis les origines. S’y retrouvent des traits communs avec les autres civilisations mais filtrés par l’histoire et la culture propres au pays. L’auteur analyse les principales figures de la tradition mythique chinoise et met en évidence leurs liens avec la philosophie et notamment Confucius.  BOHM David, KRISHNAMURTI Jiddu, Le temps aboli : dialogues, trad. de l’anglais Colette Joyeux, Monaco, Alphée, 2005, ISBN 2-7538-0052-9, Br., 21,50 €. Dialogues sur l’humanité entre un théosophe et un scientifique spécialiste de la théorie des quanta et de la relativité. BOISLÈVE Jacques, Le Vert Bocage, éd. Siloë, 2005, 21 x 21 cm, 272 p., 25 €. Il y a plus de vingt-cinq ans que Jacques Boislève parcourt avec amour le Bocage de l’Ouest français) et sa littérature. Loin d’être la seule addition de centaines de pages sélectionnées et commentées, ce livre, qui vient après une dizaine déjà publiés par l’auteur, seul ou en collaboration, après de nombreux articles et communications sur ce sujet des « haies vives, champs clos, chemins creux, petits ruisseaux, vieux châteaux, horribles forêts... », comme le dit le sous-titre, sans oublier la Loire, sa passion de toujours, participe d’une véritable géopoétique. Tout s’enchaîne à une vitesse étourdissante, au confluent Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 de cent lectures, dans cette mémoire vive du Bocage que se rappelleront ceux qui, depuis plus de vingt ans, sont tombés sous le charme des promenades littéraires initiées par J.Boislève et ont été gagnés par sa ferveur contagieuse pour une littérature créée et relue sur le terrain. Car l’auteur, géographe de formation, est foncièrement resté ce journaliste du pays profond qu’il a été, trente ans durant, pour Ouest-France, en Anjou, en Bretagne, en Normandie. Et sa passion de lire se double d’un évident plaisir d’écrire. Et la biographie se transforme naturellement en autobiographie : la boucle est bouclée, une nouvelle vie insufflée. Le « vert Bocage» reste tel malgré tant de saccages et d’agressions, malgré ce « massacre de la tronçonneuse » qu’a été le remembrement. Vert, il revit, habité par tous ces livres qui nous parlent de lui, vert, il est vrai, dans sa cohérence et dans ses invariants, comme on le disait, il y a quelque soixante-cinq ans - hélas ! dans la confusion des valeurs - de « la terre [qui] ne ment pas ». L’empathie de J. Boislève pour cette géographie vive de haies, de mares et de taillis fait éprouver au lecteur enchanté par tant d’histoire(s) l’urgence d’un printemps fragile pour un territoire qui ne saurait se résumer au seul terroir à la thématique naguère encore ancrée dans les trajectoires régionalistes. Mais J. Boislève n’est pas pour autant prêt à se laisser aller, comme son compatriote et aîné, Julien Gracq, à la satisfaction de « voir le Bocage sortir enfin de sa trop longue torpeur avec cette remise en mouvement du paysage » – le remembrement – analysée par l’auteur de Lettrines ou des Carnets du grand chemin. Ses préférences bocagères à lui le mèneraient plutôt vers J. L.Tassard. Vingt-cinq pages d’un surplomb assuré valent d’emblée comme une synthèse des cent romans relus sur deux siècles et qui s’appuient sur tout l’Ouest, de la presqu’île du Cotentin jusqu’au marais poitevin. On se repérera aux sous-titres qui jalonnent cette lecture de reconstitution. Ils s’enlèvent sur la foisonnante culture de l’auteur. Citons, parmi d’autres « l’élément résistant de la France » (Michelet, Gracq, Hugo), « Hommes durs et filles enragées » J. de La Varende), « le buisson qui marche » (G. Clemenceau), « le bon pasteur » – connaturalité du ciel et de la terre à travers la figure du prêtre dans les catacombes du Bocage: Chateaubriand mais aussi Jean Yole et même Michel Ragon –, la matière de Vendée – comme on dit la matière de Bretagne – chez ceux dont le théâtre culmine en tragédie : Hugo, Dumas, Barbey, Souvestre, etc. Dans ce recul critique et par la hauteur ainsi prise sur le détail de ses lectures, J. Boislève souligne que les femmes exercent une fascination qui a suscité dans le Bocage des mythes nombreux et variés, inquiétants ou rassurants, mais toujours séduisants. Un jeu de va-et-vient, favorisé par les renvois et les corrélats – une habitude chère à l’auteur – permet de Association Recherche sur l’Image — DIJON passer d’une héroïne à l’autre en des aventures où ces « nouvelles Amazones » jouent généralement leur avenir (aventure et avenir renvoient tous deux au latin « ad-ventura », ce qui doit venir) : Thérèse de Molléan (Michel Mohrt), Mme du Gua dans Les Chouans de Balzac, Ursule de Touffedelys (Barbey), Mary et Bertha, les deux louves jumelles de Machecoul (A. Dumas), Louison, La Louve de Mervant (Michel Ragon), Renée Bordereau, dite Brave l’Angevin, et, bien sûr, la duchesse de Berry, « héroïne de tant de livres en raison de sa chevauchée vendéenne », qui clôt la série sur un mode, il est vrai, légèrement décalé de l’aventure… 0ui, en vérité, ces « nouvelles Amazones », comme leurs légendaires aînées, nous parlent d’ailleurs, de l’ailleurs du mythe, entendons, ici, un mythos du « vert Bocage » tout chargé de sacré : autant de démones merveilleuses par qui se fait l’irruption du fantastique dans cette littérature des vivants et des morts. Pour un peu, l’allégresse mnémonique, l’ingéniosité critique, l’entraînement intertextuel le céderaient au vertige mythologique. Mais la mythologie est cette fois le conservatoire de l’histoire du Bocage disparu. ...Ou qu’on pourrait croire tel, car la troisième partie de ce livre – la plus longue, p.p. 41 à 262, analytique, celle-ci – recueille huit études qui offrent une alternative au passé du Bocage et en montrent la longue durée. Sous le titre de « L’énigmatique M. Jacques », c’est-à-dire Jacques de la Mérozières, né à Brissarthe, en Anjou, J. Boislève se met à l’écoute de plusieurs récits tissés d’histoire et d’épopée : Le Chevalier des Touches, L’Ensorcelée de Barbey d’Aurevilly, Récits du Bocage. Traditions, légendes et chroniques de Jacques Duchemin des Cépeaux, Scènes de la chouannerie d’Emile Souvestre, Man d’Arc de Jean de la Varende, Tombeau de la Rouërie de Michel Mohrt. Quant à Mélusine, sujet de la seconde étude, elle est certes née poitevine, mais sa présence est attestée en terre bretonne. Et J. Boislève nous entraîne sur les pas de la fée à travers Les Chouans de Balzac, Quatre-vingt treize de V. Hugo, La Tourgue et Balzac à Fougères de Louis Aubrée, Fougères, miroir des écrivains de Daniel Heudrée, Mélusine de Jean Markale et La déesse Mélusine de Guy-Edouard Pillard. « Le cas Gilles de Rais » fascine J. Boislève depuis longtemps. « Né sous une mauvaise étoile » à Champtocé, en Anjou, élevé à Machecoul en terre bretonne, le grand seigneur à la « violence archaïque » revit dans sa complexité: monstre, ogre, vampire et sadique, mais aussi « Faust enfantin » (Georges Bataille), « Jumeau » de Jeanne d’Arc, artiste raffiné, etc. J. Boislève évoque presque métapsychiquement ,sous le linceul de la légende, la terrible humanité du bourreau de femmes et d’enfants. Il a lu, pour ce faire, Bataille, Bordonove, Bressler, Hérubel, Muidobro, Huysmans, Michelet, Prouteau, Radiguet, Sorrente, Tournier, Lanza del Vasto. Il 29 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 entretient avec chacun des masques de l’homme-loup un dialogue renouvelé de rêves et de réalités. « Bretagne, Anjou, Vendée: René Bazin » quatrième auteur étudié - « est chez lui dans les trois provinces. Trois provinces selon son cœur ». Bel incipit pour passer à la relecture de trois romans du Bocage : Les Noellet, La Terre qui meurt, Magnificat. L’analyse se fait particulièrement attentive quand elle « revisite », selon le mot de l’auteur, les existences de mères qui, sans jamais se mettre en avant, ont une façon pudique de révéler ce qui ne se dit pas ou passe inaperçu la plupart du temps dans les destinées romanesques de René Bazin. « Les chênes qu’on abat » – clin d’œil à Malraux –, « Le Bocage [qui] s’embrase » sont ensuite les titres de deux chapitres pour rappeler l’anxiété et la colère de deux écrivains qui ont déploré la destruction du Bocage: Hervé Bazin, Jean-Loup Trassard. J. Boislève nous dit qu’il aurait pu ajouter les noms de Lucien Bodard et de Jean Rouaud. « Logique d’un monde en ruines » : le titre admirable d’Herman Broch pourrait servir d’épigraphe à ces deux études qui disent la désintégration d’un mode de vie, la perte d’un système de valeurs. J. Boislève y conjugue le regard de l’anthropologie culturelle et une perspective historique que domine la vision du déclin d’un monde. Moins courroucé, on l’a vu, que ses confrères du Bocage, Julien Gracq ne regrette en rien l’autrefois des fermes « emmurées par les haies, hostiles et soupçonneuses... » Mieux même, il trouve un charme aux « longues clairières qui s’ouvrent maintenant à travers le Bocage » , au « tapis vert » des prés, des blés et – le dirait-il aujourd’hui ? – des maïs ! Son rapport avec la restructuration du Bocage est prioritairement celui du jeune normalien géographe que fut jadis Louis Poirier. Avec la Loire et l’Evre, c’est une autre proximité, c’est une histoire d’amour qui n’en finit pas. J. Boislève – qui est l’un des liseurs qui sentent le mieux l’œuvre de Julien Gracq, son voisin et ami – perçoit très bien cette différence en concluant ainsi son chapitre gracquien : « le miroir des Eaux Etroites fait ressurgir de ses abîmes un monde insoupçonné et renoue d’emblée avec la magie d’Argol ». Il prend de même une exacte et originale mesure du nœud singulier qui relie Michel Ragon à sa Vendée. Envie d’y faire revivre de nouvelles passions, différentes mais prolongeant celles que le romancier continue de sentir en lui pour elle, épopée de la vraie vie des humbles au temps de la « Grande Guerre » – celle de 1793-1794 – exaltation d’« une Vendée populaire et libertaire » chez cet historien du roman prolétaire, ouvrier et paysan, réinsertion du Bocage « dans la longue durée », amour charnel d’une terre dans ses verdeurs et ses saveurs : il y a dans la façon qu’a J. Boislève de superposer les épures et les épreuves du mythe personnel de la Vendée chez Michel Ragon (Les Mouchoirs rouges de Cholet, 30 L’accent de ma Terre, Enfances vendéennes, etc.) bien davantage que l’addition d’un simple inventaire : l’intuition, selon ses propres termes – qui sont aussi ceux de Mircea Eliade - d’un « récit des origines ». Enfin, puisqu’il ne saurait exister de Bocage sans chouans, il était normal que l’angevin J. Boislève interrogeât le destin de ce chouan du nord de l’Anjou que fut Rouget le Braconnier et qui, dit joliment l’auteur, « tel le furet de la chanson, toujours insaisissable, passait par ici et repassait par là, entre Sarthe, Mayenne et Maine-et-Loire en se jouant des recherches de Badinguet » et de la maréchaussée du second empire. Personnage de théâtre dans toutes les paroisses de l’Anjou, un demi-siècle durant, le Rouget de plusieurs biographes – Charles de SaintMartin (1924), Jules Davy ( 1970), Louis Oury (1984), Dominique Lambert (1987) croise en ses aventures histoire, mythe et symbole. II est le frère, remarque justement J.Boislève, de Jacquou (E. Le Roy), de Raboliot (M. Genevoix), de Boiseriot (E. Pérochon) ou de Tête de Loup, le « rabalou » de Michel Ragon – tous « inusables totems » d’un monde perdu, héros nocturnes de ce « Vert Bocage » qu’à travers son aventure de lectures nous aura fait excellemment – redécouvrir et qu’aura – sans passéisme, mais non sans nostalgie – réinventé pour nous Jacques Boislève. (compte rendu de Gilbert CESBRON). BONET Jean-Michel, L’If ou l’olivier. Sagesse et perdition d’après le Conte du graal de Chrétien de Troyes, Paris, L’Harmattan, Ouverture Philosophique, 2003. On posera comme principe général le rattachement de ce livre au domaine des idées plus qu’à celui de l’étude littéraire. En titre deux objets symboliques sont posés : « l’if ou l’olivier », annonciateurs d’une libre lecture de l’œuvre de Chrétien de Troyes sous l’angle de la spiritualité et de la philosophie médiévale. La bibliographie confirme cette impression première puisqu’elle exclut délibérément – l’auteur tente de s’en expliquer – toute référence à la critique littéraire médiévale. On peut toutefois regretter l’absence des meilleurs commentateurs du Conte du Graal : F. Dubost, J. Dufournet, P. Gallais, H. Rey-Flaud J. Ribard, etc. La démarche paraîtra d’autant plus curieuse que cette œuvre est probablement la plus étudiée. Le projet peut se formuler en ces termes : J.-M. Bonet propose d’explorer les fondements de « l’expérience intérieure » qu’il souhaite appliquer au Conte du Graal, une conception chère à Cîteaux, aux chartreux et aux victorins, qui plonge ses racines dans le néo-platonisme d’un Scot-Erigène. Seules les images visibles nous permettent d’approcher les réalités invisibles, c’est-à-dire « l’âme », le « souffle vital », ce principe invisible et impalpable qui peut se définir comme une expérience intérieure. Le monde extérieur est constitué de matière, il est perceptible Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 par les sens ; le monde intérieur, quant à lui, renvoie à des réalités invisibles et donne accès à un état spirituel. De la sorte, les événements relatés et considérés comme historiques (en particulier les Évangiles) figurent les perturbations et les restaurations qui se produisent dans l’âme. Dans le Conte du Graal les péripéties, les personnages et les éléments matériels du décor pourraient, de la même façon, refléter de tels modes de pensée et offrir une représentation sensible des transformations de l’âme intérieure telle qu’elle semble révéler la vie psychique d’un jeune homme sans expérience, Perceval. En préliminaire l’auteur resitue Chrétien de Troyes dans son contexte culturel. On y relève des imprécisions à propos du corpus convoqué — des titres notamment sont à revoir : La Queste del saint Graal et non La Quête du Graal (p. 22), l’Historia regum Britanniae (p. 21) et non le titre français qui est un choix de traducteur. J.-M. Bonet entreprend ensuite de décrypter les motifs susceptibles d’être porteurs d’un sens parabolique et par conséquent d’une forte charge spirituelle. La scène emblématique de « La demoiselle à la tente » sert de démonstration préalable à cette « lecture-traduction ». Puis l’auteur s’emploie à explorer, séquence après séquence, le texte dans son intégralité au prix d’une grande linéarité. On regrettera ici que le Conte du Graal ne soit jamais cité en ancien français. Le passage est résumé (sans référence à l’édition choisie) et l’on peut craindre que seuls les éléments servant la démonstration ne soient retenus. Dans ce premier chapitre le matériau philosophique, si riche soit-il, ne cède pas suffisamment la place au texte de Chrétien qui fait l’objet d’un rapide relevé thématique, longuement ressaisi à l’aune de la pensée spirituelle. Les chapitres suivants empruntent une voie plus classique – les références patristiques et philosophiques s’effacent au profit d’une démarche plus nettement psychologique et symbolique. L’ouvrage expose les premiers élans d’une curiosité encore enfantine, qui devraient permettre au héros, naïvement attaché à sa mère, de se former à l’amour et à la courtoisie chevaleresques. Pour l’heure la rencontre avec les chevaliers (célèbre épisode inaugural) rapporte que Perceval possède une « âme animale » (en référence à Guillaume de Saint-Thierry) n’ayant accès qu’aux réalités matérielles. Puis en s’éloignant de sa mère évanouie l’enfant quitte cet état de nature pour s’ouvrir à l’inconnu et se déprendre de la féminité qui l’habite. Il accède alors à une domination masculine qui se manifeste à chaque rencontre particulière (la demoiselle de la tente, le charbonnier, le roi), mais son âme strictement « charnelle » continue d’être son seul guide… L’auteur poursuit son exploration des symboles et des correspondances afin d’éprouver chez le jeune héros la mutation de ses comportements et de sa Association Recherche sur l’Image — DIJON psyché. Il le confronte au parcours d’un autre héros arthurien, qui n’accédera jamais à la dimension symbolique de l’expérience par la méditation et le retour sur soi : Gauvain. Dans l’ensemble, chaque page offre au lecteur l’interprétation d’une spatialisation particulière, d’un élément du décor, la traduction d’une couleur, d’un chiffre, qui sont à lire comme autant de projections sensibles du domaine intérieur et qui font du Conte du Graal une allégorie morale. Reste que l’on pourra mettre en doute certaines interprétations comme celle qui concerne l’épisode central du récit : la critique s’accorde à penser que Chrétien de Troyes n’a certainement pas voulu faire de la « scène du graal » une figuration de la Passion. En outre les schémas proposés sont éclairants, ils viennent toujours préciser les correspondances entre images matérielles et concepts métaphysiques ainsi que leurs transformations. Le lecteur sera sensible aux nombreuses mises au point lexicologiques (cependant sans référence aux dictionnaires classiques), aux études onomastiques, à la cohérence du propos qui offre une progression bien étayée. Reste que l’auteur n’évite pas toujours l’épanchement (p. 10, 24, 422, etc.), il convoque volontiers l’expression d’un « moi » soucieux de mettre en avant une spiritualité toute personnelle. Il nous semble qu’une telle posture et une telle appropriation du texte ne conviennent guère à l’étude sérieuse d’une œuvre aussi nettement plurielle et polysémique qu’est le Conte du Graal. On appréciera surtout dans cette étude le désir de traquer l’image signifiante et d’en produire le sens. (Compte rendu de Frédérique LE NAN, Univ.Angers) BOU Nuria, Deesses i tombes, Mites feminins en el cinema de Hollywood, Enciclopedia Catalana, Barcelona, www.edicions-proa.com 2004, ISBN 84-8437679-6. A l’espectador de cinema sempre li ha estat fàcil saber què fa l’heroi masculi en les pel-licules clàssiques de Hollywood : està atrafegat alliberant noies atemorides per bandits, monstres o pirates. Pero quin ha estat exactament el paper de la figura femenina ? Té només la missio d’exaltar les gestes victorioses de l’heroi ? No han faltat estudis que demostressin la inconsistència de la figuracio de la dona en les pel-licules de l’edat d’or de Hollywood. Més encara : s’ha posat en relleu la clara misoginia que es detecta en moltes obres mestres del celluloide nord-americà. Deesses i tombes. Mites femenins en el cinema de Hollywood reexamina el paisatge iconogràfic d’algunes de les pellicules més significatives de la historia del cinema per demostrar que, al cor del classicisme, s’hi troba un dels rostres més singulars i enlluernadors de la feminitat ; un Imaginari on ressonen els mites de Pandora, Atenea, 31 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Demèter i Persèfone ; un univers aquàtic i lunar regentat pel domini màgic de la Feminitat. Nuria Bou (Barcelona, 1967). Professora titular de Comunicacio Audiovisual a la Universitat Pompeu Fabra. Ha coordinat el llibre El plaer del cinema per Joan Lorente-Costa (1990) i és autora de La mirada en el temps. Mite i passio en el cinema de Hollywood (1996, Premi d’assaig Josep Vallverdu), traduït a l’italià per Editori Riuniti, i de PlanolContraplano. De la mirada clasica al universo de Michelangelo Antonioni (2002). Critica de cinema al diari Avui des de 1990 fins a 1995, on, més tard (1994-1997), va ser responsable, amb Xavier Pérez, de la pàgina setmanal "Quadern de Cinema" (Premi Caries Duran de Critica Cinematogràfica). Actualment, col-labora en el suplement "Culturas" del diari La Vanguardia, amb Xavier Pérez, amb qui també ha escrit Cent anys d’espectacle. Historia del cinema (1995) i El temps de l’heroi. Èpica i masculinitat en el cinema de Hollywood (2000). BURGUERA Maria Luisa (éd), Textos clasicos de teri de la literatura, Madrid, Ed. Catedra, 2004, ISBN 84376-2127-5. Desde Platon hasta nuestros dias, esta anntologia de Textos clasicos de teoria de la literatura recoge y plantea algunas reflexiones sobre la creacion artistica de naturaleza verbal. Siguiendo historicamente las reflexiones de filosofos y teoricos, el libro se presenta como un conjunto organico cuya estructura sopesa cada fragmento en funcion de su caracter representativo y su valor intrinseco. Los textos se agrupan por épocas historicas, precedidos de una introduccion que subraya la unidad del conjunto y orienta para ampliar los aspectos que a cada lector puedan interesar de manera especial. Una herramienta imprescindible para profesores y aficionados a la literatura.  CALAME Claude, Masques d’autorité. Fiction et pragmatique dans la poétique grecque antique, Paris : Belles lettres, 2005, 300 p., 22 x 14 cm (L’âne d’or) ISBN 2-251-42027-4, Br., 30 €. C. Calame livre une lecture approfondie des pages les plus marquantes de la littérature grecque, à la lumière de la figure lointaine et mouvante qui est celle de l’auteur antique. Cerner le statut de l’auteur suppose de saisir le rôle particulier du texte et du contexte dans l’Antiquité : le poète tient son savoir des muses et le délègue à l’aède ou au rhapsode qui récite devant un auditoire.  CARERI Giovanni, Gestes d’amour et de guerre : La Jérusalem délivrée, images et affects (XVIe-XVllle siècle), Paris : Ecole des hautes études en sciences sociales, 2005, 246 p., ill. en noir et en coul., 26 x 21 cm (L’Histoire et ses représentations; 5) Bibliogr., Br., ISBN 2-7132-2063-7,30 €. 32 Etude des transpositions en peinture, musique et danse du Poème épique du Tasse, La Jérusalem délivrée. L’auteur analyse la production d’images poétiques, picturales et gestuelles issue de quatre épisodes du poème. Les œuvres des grands maîtres (Poussin, Carracci, Tiepolo) et d’autres moins célèbres permettent d’enrichir, sinon renouveler, l’approche du rapport entre peinture et poésie.  CARON-LAMBERT Alice, Symbolique de la rose de l’Orient à l’Occident, Paris, Huitième jour, 2005, 120p., ill., 24 x 18cm (Symbolique) ISBN 2-91411939-9, Rel., 28 €. Présente les différentes significations de la rose dans les domaines de la magie, des symboles, des mythes et des légendes, dans la pensée mystique chrétienne et musulmane, dans la poésie, etc.  CASSAR Carmel, L’honneur et la honte en Méditerranée, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Edistid, 2005, 86 p., 19 x 11 cm (Encyclopédie de la Méditerranée) ISBN 2-7449-0556-9, Br., 6,10 €. L’auteur, spécialiste de la culture méditerranéenne, étudie le rôle de l’honneur dans la vie quotidienne des sociétés méditerranéennes, basé sur les accords verbaux et l’honneur collectif et individuel. Il montre que chaque sexe apparaît responsable de son propre domaine particulier et que le code d’honneur peut être décrit comme l’expression de la connaissance de soi d’une société dans le passé. CASSIRER Ernst, Metafisica delle forme simboliche, s. dir. de Giulio Raio, traducteur, Milan, RCS Libri, 2003, ISBN 88-383-4805-7. Titre originel Zur Metaphysik der symbolischen Formen, Hamburg, Felix Meiner Verlag, 1995. A presque soixante ans de la mort de Ernst Cassirer, paraît en Italie la Métaphysique des formes symboliques. Mieux connue comme la quatrième partie inédite de la Philosophie des formes symboliques, l’œuvre constitue le premier volume de l’édition des manuscrits et textes posthumes publié en Allemagne en 1995 par l’éditeur Meiner, avec la collaboration de la fille du philosophe, Anne Appelbaum. Le première partie est un écrit ample et organique sur la philosophie de la vie de Simmel et Klages et sur les racines de l’anthropologie philosophique, et fait référence aux recherches de Scheler, von Uexküll et Plessner. La seconde et la troisième parties se présentent comme le véritable noyau innovant eu égard à l’œuvre jusqu’alors éditée. Il s’agit de la section conclusive de la Philosophie des formes symboliques que Cassirer avait annoncée dans la préface du troisième volume et dont le titre devait être « Vie » et « Esprit » : critique de la philosophie contemporaine. Ce sont des pages dans lesquelles la recherche des « phénomènes originaires » (l’ego, le tu, l’Es) atteste une conception de la métaphysique Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 qui est contemporaine et en même temps résolument alternative par rapport à la leçon de Heidegger. C’est à cette confrontation cruciale et serrée que Cassirer ne pouvait, ni ne voulait renoncer parce que, comme il l’écrivait lui-même, « l’utilisation aujourd’hui de nouveau différemment répandue, de placer, pour ainsi dire, dans le vide ses propres pensées, sans en rechercher le rapport et la connexion avec le travail complexe des sciences philosophiques, ne m’a jamais semblé opportun et fécond ». Les écrits de la Métaphysique des formes symboliques sont une confirmation ultérieure de ce que le travail de Cassirer – avec celui de Peirce, Wittgenstein et de Heideggerlui-même – a contribué à la transformation du kantisme et de la philosophie. (Trad. MF Conrad).  CAZENAVE Michel, Marsile Ficin, Paris, Entrelacs, 2005, 240 p., 19 x 12 cm (Sagesses éternelles), Br., ISBN 2-908606-28-3, 18 €. Une présentation de l’œuvre du philosophe florentin de la Renaissance et traducteur de Platon dont il permit la redécouverte. Marsile Ficin était aussi médecin et poète, et auteur des Trois livres de vie. CENCI Walter, Estéticas de la alteridad, Lenguaje, cuerpo y tecnologia en el arte contemporaneo, Ed. Jorge Baudino, Universidad Nacional de General San Martin, Buenos Aires, Argentine, Serie Cuadernos de Catedra, 2004, ISBN 987-9020-35-9, [email protected] Componen las diversas manifestaciones artisticas del mundo contemporaneo un sistema estable, una flora y fauna posible de clasificar como en los sistemas naturales? Esta configuracion del arte puede leerse bajo una articulacion guia, comun a diversos fenomenos propios de nuestro tiempo : los problemas de la subjetividad, la identidad y la diferencia podrian ser claves interpretativas pertinentes. Pero es posible rastrear otra condicion mas radical, la del objeto, la de la singularidad y la alteridad. Desde este lugar, se procura un recorrido por distintas manifestaciones estéticas entramando problemas tan diversos como el lenguaje, el cuerpo, la tecnologia o la imagen, buscando los puntos irreductibles en donde cada uno de ellos y el propio arte juegan su destino singular. Walter Cenci, doctorado en Psicologia por la Universidad del Salvador. Profesor de Psicologia del Arte, Pensamiento y Lenguaje y de los seminarios Ilusion, Representacion y Simulacro : el problema estetico en Jean Baudrillard y Genealogia de la alterid&d en la Universidad Nacional de General San Martin. Los contenidos trabajados en dichos seminarios forman parte del presente tabajo, queobtuvo una Mencion Honorifica del Fondo Nacional de las Artes en el genero Ensayo del Concurso Régimen de Fomento a la Produccion Literaria Nacional y Estimulo a la Industria Editorial – Année 2002. Association Recherche sur l’Image — DIJON CHABERT C. et ROLLAND J.-C. (s. dir.), Le temps d’Œdipe, Revue Libres cahiers pour la psychanalyse, n° 12, Paris, Editions In Press, 15 x 21 cm, 130 p., ISBN 2-84835-083-0, 15 €. Les parents, père et mère, suscitent un attachement amoureux chez leur enfant qui, devenu adolescent, éprouve une difficulté à se détacher de ses figures parentales. Le temps d’Œdipe marquerait une scansion, et l’oscillation du destin de l’homme entre naissance et déclin des passions.  CHABOT Jacques, Giambattista Vico : la raison du mythe, Aix-en-Provence, Edisud, 2005, 192 p., 23 x 15 cm (Les écritures du Sud) ISBN 2-7449-0534-8, Br., 19 €. Considérant Giambattista Vico comme le principal critique du cartésianisme au XVIIIe siècle et le précurseur des réflexions antipositivistes de la philosophie contemporaine, l’auteur s’attache à démontrer l’apport fondamental de G. Vico dans le domaine des sciences humaines, à savoir sa conception du mythe comme forme symbolique de la raison pratique.  CHELEBOURG Christian, L’imaginaire littéraire des archétypes à la poétique du sujet, dir. Henri Mitterand, Paris : Armand Colin, 2005, 24 x 17 cm (Fac. Littérature), Br. ISBN 2-200-34414-7, 21 €. Expose les principales définitions théoriques de l’imaginaire et illustre leur utilisation dans le champ des études littéraires.  CHELEBOURG Christian, Le romantisme, Paris : Armand Colin, 2005, 18 x 13 cm (128. Lettres), Br., ISBN 2-200-34413-9, 9 €. L’historique de ce mouvement littéraire français qui s’imposa en 1830, né de l’héritage de Jean-Jacques Rousseau et d’influences européennes. Ce renouveau correspond aux bouleversements politiques de la Révolution et de l’Empire. Une analyse de ses apports à l’esthétique des genres et une étude panoramique des œuvres complètent l’ouvrage.  CHRÉTIEN Jean-Louis, Symbolique du corps : la tradition chrétienne du Cantique des cantiques, Paris, PUF, 2005, 352 p., 22 x 15cm (Epiméthée) Bibliogr., Index, ISBN 2-13-054986-1, Br., 39 €. Etudie les nouvelles dimensions de la symbolique du corps dans une perspective à la fois historique et philosophique. S’appuie sur le Cantique des cantiques pour montrer que l’organicité du corps sert à nommer, à différencier, à décrire, à interroger l’organisation de notre être spirituel et de celui de la communauté.  COLLOT Michel, Paysage et poésie : du romantisme à nos jours, Paris, Corti, 2005, 446 p., 22 x 14 cm (Essai) ISBN 2-7143-0866-X, Br., 25 €. Retrace l’histoire, depuis le romantisme à nos jours, des transformations du paysage poétique en les 33 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 resituant dans leur contexte social, intellectuel et culturel tout en les confrontant à l’évolution des arts plastiques.  CORNEAU Patrick, Brasileza : suites brésiliennes, gravures Alex Cerveny, Paris, Caractères, 2005, 223 p., 18 x 11 cm (Cahiers & cahiers), Index, Br., ISBN 2-85446-383-8, 22 €. Approche poétique de l’âme brésilienne, ce texte entrelace récit et essai pour montrer que le Brésil, parce qu’il a une expérience métisse de la vie et un amour du divers, pourrait apprendre aux habitants de la vieille Europe à se montrer curieux.  CORTANZE Gérard de, Le monde du surréalisme, Bruxelles : Complexe, 2005, 400 p., 20 x 13 cm (Bibliothèque Complexe), Br., ISBN 2-8048-0056-3, 19, 90 €. Décrit de façon synthétique les acteurs et les caractéristiques du mouvement littéraire et artistique que fut le surréalisme.  COUTURE Xavier, La dictature de l’émotion : où va la télévision ? Paris : L. Audibert, 2003, 158 p., 21 x 14 cm, Br., ISBN 2-84749-053-1, 15 €. Une analyse tirée de l’expérience de l’auteur, qui s’interroge sur la quête de sens que nécessite la bonne marche d’un grand média, et des relations que celui-ci entretient avec les téléspectateurs. Il entreprend d’imaginer les contours de la télévision de demain en fonction des nouveaux rapports qui s’installent entre le public et les décideurs, obnubilés par la course à l’audience.  DAVID-DEPALACIO Marie-France, Reviviscences romaines : la latinité au miroir de l’esprit fin de siècle, Berne : P Lang, 2005, X-422 p., 23 x 16 cm, index., Bibliogr., Br., ISBN 3-03910-758-5, 60, 60 €. Recueil de contributions déjà présentées dans des colloques ou publiées dans des périodiques qui étudient la représentation de l’Antiquité dans la littérature européenne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.  DAVY Marie-Madeleine, L’homme intérieur et ses métamorphoses, Paris, Albin Michel, 2005, 384 p., ill. en coul.,18 x 11 cm (Espaces libres; 155) ISBN 2226-15909-6, Br., 9 €. Dans cet essai sur la création de l’homme par luimême à la conquête de sa condition d’homme total, l’auteure raconte l’histoire de tout individu qui souhaite découvrir son moi profond dans un monde où les valeurs s’effondrent. En s’appuyant sur différentes techniques (méditation, zen, yoga...), l’homme peut poursuivre cette tâche de création de soi. Avec une biographie de l’auteure. 34  DECHARNEUX Baudouin, Le Temple, Paris : Dervy, 2005, 144p., 22 x 12cm (Paroles retrouvées ; 9), ISBN 2-84454-320-0, Br., 14 €. Dans la symbolique franc-maçonnique, le temple est l’un des symboles majeurs de l’Homme, initié en devenir, construisant son temple intérieur en même temps qu’il contribue à l’édification de celui de l’humanité. En philosophe et franc-maçon, l’auteur retrace les fondations de ces archétypes et explique en quoi ils sont représentatifs de la construction de soi.  DECRET François, Mani et la tradition manichéenne, Paris, Seuil, 2005, 192 p., 18 x 11 cm (Points, ISSN 0768-1143 ; 206, Sagesses, ISSN 0339-4239) Bibliogr., Chronol., Br., ISBN 2-02082674-7, 7, 50 €. L’ouvrage revient sur la naissance du manichéisme en Iran au Ille siècle après J.-C. et analyse les éléments de cette doctrine dualiste. Il décrit également la vie et le destin des premières communautés manichéennes qui ont essaimé jusqu’en Asie centrale et en Chine. DEKONINCK Ralph et WATTHEE-DELMOTTE Myriam, L’idole dans l’imaginaire occidental, Paris, L’Harmattan (« Structures et pouvoirs des imaginaires »), 2005. Le concept d’idole, notion idéologiquement piégée, n’en a pas fini de hanter l’imaginaire occidental confronté tant aux images des « autres » (« païens », « primitifs », etc.) qu’à ses propres images qui font l’objet d’une sacralisation et d’une totémisation liberticide : Dieu, l’Art, l’Argent, la Patrie, l’État… Quelle qu’elle soit, l’idole montre un visage du sacré révélateur au premier chef de l’axiologie de l’idolâtre, souvent elle-même construite par le pouvoir religieux, politique ou économique. Plus qu’aux images elles-mêmes, ce volume s’intéresse aux discours qui parlent à travers elles, et aux dispositifs mis en place pour les jeter en pâture aux regards ou pour les dénoncer ; il s’interroge donc sur les représentations que l’on se fait de la représentation, de sa puissance et de son impuissance. L’idolâtrie comme sa critique est bien une question de point de vue, et relève à ce titre du domaine de la croyance et de l’imaginaire ; cet ouvrage propose d’envisager l’histoire de ces représentations et d’observer leur survivance comme leurs métamorphoses et leurs déplacements depuis les racines judéo-chrétiennes et gréco-romaine jusqu’au monde contemporain, cela en traversant les champs théologique, philosophique, scientifique, littéraire, artistique et politique.  DELANNOY Pierre Alban, La pietà de Bentalha : étude du processus interprétatif d’une photo de Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 presse, Paris : L’Harmattan, 2005, 63 p., 22 x 13 cm (Devisa) Bibliogr., Br., ISBN 2-7475-8486-0, 50 €. Présente le contexte politique et médiatique dans lequel la photographie, réalisée par Hocine Zaourar en pleine guerre civile algérienne le 23 septembre 1997, a été prise. Décrit le processus interprétatif par lequel cette photographie a été vue comme une représentation de la Madone au moment de sa publication dans la presse européenne et mondiale.  DÉTRÉ Jean-Marie, La réincarnation et l’Occident. 2, D’Origène à Lessing, collab. Joseph Hériard Dubreuil, Paris : Triades, 2005, 250 p., 21 x 14 cm, Br. IS13N 2-85248-274-6,23 €. J.-M. Détré, ancien homme d’Eglise, est passionné par le phénomène de réincarnation qu’il considère aujourd’hui, après treize ans d’étude, comme une réalité occidentale et chrétienne. II raconte le combat de cette idée rejetée parle christianisme d’Etat au cours de l’histoire : les polémiques origénistes en Orient et en Occident, la Réforme, la Renaissance de l’idée des vies successives...  DUCCINI Hélène, La télévision et ses mises en scène, dir. Francis Vanoye, Nouv. éd., Paris, Armand Colin, 2005, 126 p., ill., 18 x 13cm (128;193. Cinéma) Bibliogr., ISBN 2-200-34157-1, Br., 9 €. Afin d’aider le lecteur à devenir un spectateur critique, cet ouvrage étudie les mises en scène de la télévision (le plateau et le direct) : le matériau de l’audiovisuel (image et son), les étapes de la création (scénario, tournage et montage), les éléments propres de la mise en scène du plateau de télévision (décor, rôles et dispositifs) et le direct et les retransmissions de grands événements.  DUPUIS Aminta, L’initiation de Faust et de Parzival : la quête du Graal : une voie moderne de connaissance et d’amour, préf. Martin Gray, Paris, L’Harmattan, 2005, 180 p., ill., 22 x 14 cm (Approches littéraires) Bibliogr., ISBN 2-7475-8330-9, Br., 16,20 €. Offre une lecture symbolique du chemin initiatique de Faust et de Parzival, deux œuvres maîtresses de la littérature allemande et grandes figures mythiques de la conscience occidentale qui problématisent les questions essentielles de l’existence humaine. DURAND Yves, Une technique d’étude de l’imaginaire : l’AT9, Paris, L’Harmattan, 2005, 280 p. 24 €. En 1963, à l’occasion du colloque de symbolisme consacré au thème « structure et symbole », Y Durand avait présenté un test ayant pour but de mettre en évidence la « créativité symbolique ». L’analyse méthodique de documents provenant d’un échantillon varié montrait la pertinence de la répartition des images symboliques opérée par G. Durand (cf. son ouvrage Les structures anthropologiques de l’imaginaire). Ainsi le travail d’expérimentation de Association Recherche sur l’Image — DIJON Y. Durand pouvait contribuer à inscrire la théorie des SAI (structures anthropologiques de l’imaginaire) dans une perspective scientifique. De par sa conception, l’objectif du test AT9 consiste à offrir une « visualisation des œuvres de l’imagination symbolique », au sens des SAI. Cet objectif est atteint par le biais d’un protocole "simple" qui autorise une herméneutique de « l’œuvre de l’imaginaire ». Il convient de souligner la nuance épistémologique entre le souci de travailler sur l’œuvre de l’imagination, et celui de décrire l’organisation mentale du processus imaginaire. Avec les termes empruntés à la cybernétique, tout le problème consiste à se demander comment l’on souhaite se placer par rapport à la « boîte noire ». Au moins deux postures existent : prétendre ouvrir la « boîte noire » ; exploiter ce que l’on en perçoit à l’extérieur, sans réduire l’intérieur à l’extérieur. Afin de ne pas dévoyer l’esprit de l’AT9, il convient évidemment de faire le choix de ne pas ouvrir la boite noire. Cela oblige à une vigilance épistémologique qui autorise l’utilisation du travail d’Y. Durand au-delà des strictes limites de la recherche et de l’expérimentation scientifique. Dans l’esprit de cette collection, sans négliger l’apport à l’édifice scientifique, l’AT9 apparaît comme un vecteur d’innovation pour les praticiens de l’éducation et de la formation. Dans le cadre du perfectionnement professionnel des enseignants, la contribution du présent ouvrage peut notamment s’inscrire dans une démarche pédagogique innovante qui prend en compte l’imagination et la symbolisation des élèves. Articulé autour d’une perspective clinique, l’utilisation de l’AT9 concerne les processus de créativité symbolique, au sens large. Sans nier la parenté qu’il entretient avec les tests psychologiques dits « projectifs », l’AT9 peut être appréhendé comme un outil expérimental pour les pédagogues soucieux de prendre en compte la « créativité symbolique » et l’implication de ceux qu’il accompagne : selon Y. Durand l’AT9 permet le « travail sur l’implication de l’auteur dans son œuvre » (chap. IV). En d’autres termes, l’AT9 ne vise pas à établir des typologies réductrices de l’imaginaire, il permet au pédagogue de prendre en compte l’intimité, la sensibilité de la personne en situation d’apprentissage. Sans négliger les perspectives typologique et psychopathologique, qui sont plus techniques pour ainsi dire, la perspective clinique de l’AT9 permet au praticien scolaire de disposer d’une méthode pour libérer l’imagination symbolique du créateur, et pour le faire travailler sur lui même et sur sa création. En outre, l’AT9 s’annonce comme un vecteur de la relation authentique, au sens de C. Rogers ; « une œuvre AT9 est crée à l’occasion d’une rencontre entre deux personnes », écrit Y. Durand. Au plus près de la classe, conformément à certains repères psychologiques du développement et de l’intelligence, il est fréquent que l’on attribue l’échec 35 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 scolaire à un problème de raisonnement logique. Du point de vue des enseignants du primaire, l’échec scolaire correspond à une faible accommodation aux conventions. Pour les enseignants du secondaire ce serait plutôt l’imagination qui ferait défaut. Quelle que soit la thèse défendue, les premiers comme les seconds sont souvent mis en difficulté pour exploiter au mieux les écrits et les dessins de leurs élèves. Formés à l’utilisation de l’outil réalisé par Y. Durand, ces enseignants trouveront le moyen de dynamiser la créativité de leur élèves. Cela peut aider les plus « en difficulté » à combler l’écart qui les sépare des critères de la réussite scolaire. L’AT9 présente à mes yeux un intérêt majeur pour les praticiens de l’éducation, mais il convient de ne pas écarter du revers de la manche un risque également majeur. Ce risque consiste à utiliser l’outil sans fournir l’effort de s’emparer des fondements conceptuels et épistémologiques qui le sous-tendent. Par exemple, c’est doute par un manque de vigilance que certains tests de psychologie scolaire s’écartent du cadre épistémologique des recherches de Piaget. Dans un de ses derniers ouvrages Mes idées (1975), Piaget précise qu’il n’a jamais envisagé de construire des tests de développement et que sa méthodologie est seulement clinique. A l’évidence c’est une méthodologie du même type qui convient paradoxalement au test élaboré par Y. Durand. Pour conclure, cet ouvrage, intitulé Structure de l’imaginaire et créativité, contient en filigrane le fil directeur de cette collection « Recherches et innovations. Formation pour l’enseignement ». En effet, l’originalité de l’AT9 doit permettre aux praticiens de l’éducation et de la formation de pouvoir interroger et s’interroger, avec rigueur et sans rigidité, sur le processus de créativité des jeunes, voire sur le leur. A côté des éléments indispensables de la didactique des disciplines, l’imaginaire créatif peut espérer; par le biais de l’AT9, trouver un champ d’expérimentation dans les IUFM et dans les classes.(compte rendu de Dominique VIOLET).  ESCANDE Yolaine, Montagnes et eaux, la culture du Shansui, Paris, Hermann, 2005, 320 p ill. en noir et en coul., 24 x 17 cm, ISBN 2-7056-6521-8, Br., 39 €. Un parcours synthétique dans la culture du paysage chinois pour étudier les récurrences des paysages de montagnes et de fleuves, thème artistique classique fort différent de son équivalent européen.  ÉDOUARD Sylvène, L’empire imaginaire de Philippe II : pouvoir des images et discours du pouvoir sous les Habsbourg d’Espagne au XVle siècle, Paris : H. Champion, 2005.,416 p., 23 x 16 cm (Bibliothèque d’histoire moderne et contemporaine ; l7), Rel., ISBN 2-7453-1229-4,72 €. L’échec à la succession impériale en 1556 fut un tournant dans la représentation que Philippe II se faisait de son rôle. II devint alors empereur d’un empire imaginaire et reporta son ambition sur le politique et le spirituel. L’analyse des images-idées, de l’iconographie, permet de comprendre le discours de propagande de Philippe II qui rejoint ainsi le rêve d’universitas christiana de son père..  GAILLARD André, Les mythes du christianisme : des héritages juif et grec aux valeurs fondatrices de l’Occident, Paris, Publibook.com, 2005, 321 p., 23 x 14 cm (Sciences humaines. Religion) Bibliogr., ISBN 2-7483-0796-8, Br., 22 €. Montre comment le christianisme s’est formé au confluent de deux cultures et s’est édifié à partir de mythes juifs (la création, le paradis terrestre, le péché originel, etc.) et d’éléments de philosophie grécoromaine. Or, depuis le milieu du XXe siècle, cette doctrine est devenue mythologique et non plus théologique, ce qui la place dans la continuité des mythologies juive et hellénique.  FER Yannick, Pentecôtisme en Polynésie française : l’Evangile relationnel, Genève (Suisse), Labor et Filles, 2005, 500 p., 23 x 15 cm (Actes et recherches) ISBN 2-8309-1159-8, Br., 32 €. Etudie l’expansion des Eglises pentecôtistes en Polynésie française depuis les années 1960 et leur fonctionnement de nos jours. A partir de ce cas, l’auteur, qui est chargé de recherche au Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux, analyse l’articulation entre l’encadrement institutionnel et l’autonomisation des individus dans le pentecôtisme contemporain.  FLEURDORGE Denis, Les rituels de représentations du pouvoir, Paris, Ed. Zagros, 2005, 240 p., 21 x 15 cm, (Sciences politiques) Cette description sociologique des pratiques codifiées du politique en action suppose que les systèmes de représentation du pouvoir sont non seulement des manières de s’adresser à la nation et de communiquer mais aussi le moyen pour l’homme politique de mettre en scène les temps forts de sa biographie, voire de sa propre légende.  FRANKO Mark, La danse comme texte ; idéologies du corps baroque, trad. de l’anglais (USA) Sophie Renaut, Paris : Eclat, 2005, 192 p., 23 x 23 cm, Br., ISBN 2-84162-088-3, 29 €. Retrace l’histoire du ballet de cour à la française de l’époque baroque, de 1573 au début du XVIIIe siècle. Montre comment le spectacle de ballet a construit son identité et s’est émancipé du théâtre verbal en devenant lui-même un langage.  GALLY Michèle, L’intelligence de l’amour d’Ovide à Dante : arts d’aimer et poésie au Moyen Age, Paris : 36 Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 CNRS Editions, 2005, 240 p., 24 x 17 cm (CNRS littérature) Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-271-06324-8, 25 € Explore la relation entre l’amour et la poésie et les conditions dans lesquelles l’approche intellectuelle du sentiment amoureux investit la poésie vernaculaire dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Analyse d’œuvres célèbres (de Chrétien de Troyes à Jean de Meung) mais aussi de textes peu connus, tels les Arts d’aimer de R. de Fournival ou Les échecs amoureux d’Evrart de Conty.  GARATE-MARTINEZ Ignacio, GARCIA LORCA Federico, Le duende, jouer sa vie, Ignacio GarateMartinez ; avant-propos de Xavier Audouard. Suivi de Jeu et théorie du duende, Federico Garda Lorca. Versannes (Loire) : Encre marine, 2005, 56 p. ; 23 x 16 cm, Trad. de l’espagnol, Br. ISBN 2-909422-95-X, 15 €. Le duende est le maître du corps en Espagne sans lequel les grands artistes du sud du pays, gitans ou flamencos, qu’ils chantent ou qu’ils dansent, savent qu’aucune émotion n’est possible. Mais c’est dans les combats de taureaux qu’il acquiert ses accents les plus impressionnants car il doit lutter contre la mort.  GARCIA Bob, Jules Verne & Hergé : d’un mythe à l’autre, Chelles (Seine-et-Marne), M. Guffin, 2005, 133 p., ill. en noir et en coul., cartes, 24 x 17 cm, Bibliogr., Br., ISBN 2-9524440-0-5, 25 €. L’auteur étudie les mythes créés par J. Verne et Hergé à travers les thématiques communes aux deux œuvres, et démontre à travers une iconographie très largement inédite comment Hergé a construit le mythe de Tintin sur celui des héros de J. Verne.  GAUDE-FERRAGU Murielle, D’or et de cendres : la mort et les funérailles des princes dans le royaume de France au bas Moyen Age, préf. Colette Beaune, Villeneuve d’Ascq (Nord), Presses universitaires du Septentrion, 2005, 380 p., 24 x 16 cm (Hist. et civilis.) Coll. Principale : Temps, espace et société ISBN 285939-878-3, Br., 24 €. A la fin du Moyen Age, les princes souvent proches parents du roi, adoptent les rites de la souveraineté, dont celui des funérailles qui sont l’une des grandes cérémonies mettant en scène le pouvoir souverain. Cette étude suit le parcours du prince depuis son décès jusqu’à sa dernière demeure à travers des cérémonies religieuses et politiques complexes offrant des similitudes avec le rituel royal.  GORCEIX Paul, Les affinités allemandes dans l’œuvre de Maurice Maeterlinck : contribution à l’étude des relations du symbolisme français et du romantisme allemand, Nouv. éd. augm. d’une postf., Paris : Eurédit, 2005, 469 p., 24 x I6 cm, Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-84830-060-4, 68 €. Association Recherche sur l’Image — DIJON Etudie l’influence de Novalis et des romantiques allemands sur Maurice Maeterlinck. Sa révolte contre la tradition française le conforte dans le choix d’une esthétique imprégnée de la tradition culturelle germanique qui fait la spécificité de l’écrivain flamand d’expression française et contribue à fonder l’identité de la littérature française de Belgique.  GOTTERI Nicole, Le western et ses mythes. les sources d’une passion, Paris, B. Giovanangeli, 2005, 224 p., 23 x 14 cm, ISBN 2-909034-70-4, Br., 20 €. L’auteure présente les thèmes du western et leurs liens avec l’histoire américaine (la quête de la frontière la conquête des territoires à l’Ouest), les groupes humains mis en action (les cow-boys, les femmes, les Indiens, l’armée), l’écriture classique de cette production.  GOUPILLAU Ludivine, De l’or de Virgile aux ors de Versailles : métamorphoses de l’épopée dans la seconde moitié du XVIIe siècle en France. Genève (Suisse), Droz, 2005, 400 p., 25 x 18 cm (Travaux du Grand Siècle) ISBN 2-600-00991-4, Rel., 124,39 €. L’auteure montre comment l’épopée virgilienne l’Enéide a constitué au XVIIe siècle une source dans laquelle puisèrent tous les hommes de création (peinture, architecture…). Elle s’intéresse ici plus particulièrement aux écrivains et en se basant sur des analyses textuelles, elle examine successivement le cas des héritiers, des fils prodigues et des affranchis de l’œuvre Virgile.  GWIAZDZINSKI Luc, La nuit, dernière frontière de la ville, préf. Xavier Emmanuelli, La Tourd’Aigues (Vaucluse), Ed. de l’Aube, 2005, 245 p., 22 x 15 cm (Monde en cours) Bibliogr., ISBN 2-7526-0055-0, Br., 20 €. Cet essai s’intéresse à la dimension nocturne de la ville, espace de plus en plus investi par les activités du jour (travail et loisirs) et théâtre de nouveaux conflits entre ceux qui dorment, travaillent ou s’amusent et de nouveaux enjeux, notamment en matière de liberté et de sécurité. GOURIO Anne, Chants de pierres, Grenoble, Univ. Stendhal, Ellug, http://www.ellug.u-grenoble3.fr/ellug, 2005, 431 p., ISBN 2 84310 064 X, ISSN 1277 7749, 32 € « Si j’ai du goût ce n’est guères/que pour la terre et les pierres. » Comme pour reprendre le pas de Rimbaud, la poésie des années50 et 60 s’élance dans un paysage semé de rocs, de cailloux, de rocaille. Et bientôt la pierre devient l’élément privilégié vers lequel se porte, de Guillevic à Bonnefoy et Du Bouchet, de Char à Dupin et Gaspar, l’imaginaire poétique de toute une époque. Constat abrupt d’une déshumanisation du monde ? Nostalgie de l’immémorial ? Recherche du simple et refus de l’image ? La pierre 37 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 brute se fait le miroir des enjeux historiques, philosophiques, sémiotiques, d’une poésie confrontée à l’évidence d’immenses champs de ruines. Cette étude entreprend l’archéologie de cet imaginaire. Elle vise à dégager l’origine du motif et à souligner le tracé de son évolution. Et aussitôt une question s’impose: pourquoi et comment est-on passé de la pierre précieuse, ce cœur de l’esthétique symboliste et de la poétique mallarméenne, à la pierre nue des poètes de l’après-guerre ? Hasard ? Continuité cachée ? Entre symbolisme, surréalisme et poésie moderne, des filiations se dessinent, une géologie imaginaire se dégage, une histoire des poétiques se redéfinit. Et le XXe siècle devient la chambre d’échos où se déploient, dans la richesse de leur diversité, les chants de pierres de notre modernité. Introduction ère PARTIE : Le crépuscule du symbolisme ou les 1 mutations de l’imaginaire minéral Astre, écueil, pierrerie : L’héritage mallarméen I. Les derniers éclats des pierreries II. Le Monde tel quel: Valéry face au « désenchantement » III. De la constellation à l’oeuvre construite ème PARTIE : La minéralité surréaliste: cristal ou soleil 2 noir? L’Opus minerale I. Clair de pierre: Le surréalisme cristallin de Breton II. Cris de pierre : Le surréalisme noir dArtaud ème PARTIE : Trajets, tracés, traverses: Par les chemins 3 nus de la poésie moderne Chapitre I . Soubassement: La pierre brute, socle d’une nouvelle époque poétique Une révolution réaliste I. Le seuil élémentaire Il. L’assise muette Chapitre 2. Brèche : La pierre nue ou l’absolu de l’Éphémère L’ombre portée du « calme bloc » I. L’« élémentaire Janus » II. Dire l’absolu de la pierre III. Le « faîte du monde dans les pierres » IV. Le monde brisé de Dupin Chapitre 3. Plateau : Parcourir les pierres, explorer le divers Caillois, Gaspar: Itinér(r)ance I. Arborescences minérales II. Éclaircies dans l’opacité Conclusion – Bibliographie – Index GRISON Laurent, Les stries du temps. L’artiste, le lieu et la mémoire – Collages, Éditions Champ social, collection Esthétique, diffusion Les Belles Lettres, 16 x 24 cm, illustrations, ISBN : 2-913376-53-3, 18 €. « L’artiste donne à voir, avec un pinceau d’ombre ou une plume de sang, les temporalités et les traces mémorielles, les stries qui constituent l’identité profonde des lieux. L’art est une incessante métamorphose de l’espace et un infini mouvement du temps. Ce sont cette métamorphose et ce mouvement qui, composés, décomposés, recomposés par les artistes, fondent l’œuvre. Une approche méthodique et sen38 sible de cette double dynamique spatio-temporelle est au cœur de ce livre. Elle permet de proposer les scènes et les tableaux d’un théâtre d’idées qui combat l’éphémère, la pensée fugitive et infertile. L’auteur questionne et confronte la littérature, les arts visuels et la musique avec des œuvres de Borges, Perec, Boulez, Boltanski, Britten, Apollinaire, Joyce, Stravinsky, Bustamante, Sophie Calle mais aussi de Max Ernst, Brecht, Jarry, Warhol ou… Jean de Brunhoff (Babar). Ni traité, ni ouvrage didactique, ce livre est composé de sept courts essais (collages) illustrés qui peuvent se lire séparément ou composer une sorte de jeu des sept lieux. Il porte une forme noble de vulgarisation, celle d’une histoire de l’art exigeante mais profondément ouverte à tous les lecteurs sensibles à l’esthétique. » Chercheur et essayiste, Laurent Grison enseigne l’Histoire de l’art. Il a notamment publié, en 2002, un livre intitulé Figures fertiles, Éditions Jacqueline Chambon, collection « Rayon Art » dirigée par Yves Michaud. HACHET Pascal, Histoire de fumeurs de joints. Un psy à l’écoute des jeunes, Paris, Editions In Press, www.inpress.fr, 12 rue du Texel, 75014, Paris, 14 x 22,5 cm, 200 p., ISBN 2-84835-084-9, 17 €. Un quart des adolescents de 14-15 ans a déjà « essayé le joint ». La consommation de cannabis chez les jeunes connaît un développement spectaculaire. Et on fume de plus en plus tôt : 14 ans en moyenne pour le premier joint ! Quelles sont donc les raisons qui poussent de plus en plus d’adolescents et d’adultes à fumer du cannabis ? Loin des prises de position abruptes et manichéennes, cet ouvrage suggère une réalité nuancée. L’auteur nous fait partager sa pratique de psychologue. Professionnel de l’écoute, il donne longuement la parole aux fumeurs de joints, qui témoignent de leur expérience. À partir de ces histoires de vie, Pascal Hachet dresse un état des lieux de l’usage réel du cannabis. Il analyse ensuite les motivations des fumeurs et leurs représentations des risques associés. Il observe l’attitude des parents face à la consommation de leurs enfants et distingue les divers degrés d’attachement au cannabis : usage expérimental, occasionnel, régulier ou addictif. Il développe enfinles différents types de soutien et de prise en charge. Ce livre permet donc de comprendre de l’intérieur les multiples ressorts de la consommation de cannabis chez les jeunes (et les moins jeunes...) et apporte des réponses adaptées. Psychologue, Pascal Hachet est engagé depuis quinze ans dans la prise en charge des consommateurs de cannabis et d’autres drogues. Il est l’auteur de quatorze ouvrages, parmi lesquels trois livres de référence destinés aux parents : Ces ados qui fument des joints (Fleurus, 2000), Ces ados qui jouent Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 les kamikazes (Fleurus, 2001) et Peut-on encore communiquer avec ses ados ? (In Press, 2004).  HAECKER Theodor, Virgile, père de l’Occident, pref. Dominique Millet-Gérard, Nouv. éd. rev. et corr., Genève (Suisse) : Ad Solern, 2005, 180 p., trad. de l’allemand, Br., ISBN 2-88482-048-5,20 €. Réflexion de T. Haecker (1879-1945) sur la filiation entre la civilisation européenne et la Rome antique qui fait la synthèse tics héritages classique et chrétien. Le héros de Virgile, Enée, est alors une figure emblématique de l’Européen, remarquable par sa piété, son respect pour ses ancêtres, sa mémoire, etc. HAWKINS Jeff et BLAKESLEE Sandra, Intelligence, Paris, Pearson Education France, 300 p., 17 x 23 cm, 2005, www.pearsoneducation.fr ISBN 2-7440-1956-9, 25 €. Comment fonctionne le cerveau ? Qu’est-ce que l’intelligence ? Serons-nous un jour capables de construire des machines réellement intelligentes et que pourront-elles faire ? C’est à ces questions ambitieuses que s’attaque dans cet ouvrage Jeff Hawkins. Dans un style attrayant qui captivera aussi bien le néophyte que le scientifique, Jeff Hawkins propose une théorie révolutionnaire de l’intelligence, explique comment le cerveau fonctionne et pourquoi ce savoir nous permettra finalement de créer des machines intelligentes, qui ne se contenteront pas d’imiter nos capacités, mais les dépasseront de manière surprenante. Ecrit par la journaliste scientifique Sandra Blakeslee, Intelligence promet de transformer radicalement nos attentes concernant la technologie. C’est un ouvrage novateur dans le domaine de la neurobiologie, de la psychologie et de l’intelligence artificielle. Le grand prix du Magazine Wired, récompensant l’ouvrage le plus innovant dans le domaine des nouvelles technologies a été décerné en 2004 à Intelligence. Jeff Hawkins, inventeur du Palmpilot, du téléphone intelligent Treo et de bien d’autres appareils portables, est l’un des créateurs d’entreprises et concepteurs d’ordinateurs les plus en vue de la Silicon Valley. Fondateur de Palm Computing et de Handspring, il est aussi à l’origine du Redwood Neuroscience Institute chargé de promouvoir la recherche sur la mémoire et la cognition. Il est également membre du comité scientifique du Cold Spring Harbor Laboratory. Sandra Blakeslee rédige des articles scientifiques et médicaux pour The New York Times depuis plus de trente ans. 1. L’intelligence artificielle 2. Les réseaux neuronaux 3. Le cerveau humain 4. La mémoire Association Recherche sur l’Image — DIJON 5. Une nouvelle structure de l’intelligence 6. Le fonctionnement du cortex 7. Conscience et créativité 8. L’avenir de l’intelligence  HILLMAN James, La fiction qui soigne, trad. de l’anglais (USA) Élise Argaud, Paris, Payot, 2005, 20 x 12 cm, (Manuels Payot), Br., ISBN 2-228-90009-5, 18, 50 €. Contribution de l’auteur à l’analyse de la psychanalyse. L’auteur tente de savoir ce que veut l’âme. L’ouvrage explore les fondements métaphoriques et mythiques des oeuvres de Freud, Adler et Jung. Il fait la différence entre l’histoire du patient et celle de son âme et suggère que le but de la psychothérapie est de se détacher de l’objectif impossible du Connais-toi toi-même !  HIRAI Hiro, Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance : de Marsile Ficin à Pierre Gassendi, Turnhout (Belgique), Brepols, 2005, 576 p., 25 x 17 cm (De diversis artibus ; 72), Bibliogr., Index, ISBN 2-503-51561-4, Rel., 69 €. Le concept de semence, établi à la Renaissance sous l’autorité des platoniciens, est le maillon de la chaîne qui relie la doctrine scolastique de la « forme substantielle » à la théorie mécaniste des « molécules » en vogue au XVIIIe siècle. La présente étude démontre la genèse de ce concept dans l’œuvre de Marcile Ficin, Jean Fernel, Paracelse, Pierre Séverin, J.-B. Van Helmont et Pierre Gassendi.  HIROKO Amemiya, Vierge ou démone, Spezet (Finistère), Keltia Graphic, 2005, 248 p., 25 x 17 cm, ISBN 2-913953-82-4, Br., 18,50 €. Cet inventaire des représentations semi-humaines dans l’art religieux en Bretagne a été établi non seulement pour en dresser un fonds et en donner ainsi une vue d’ensemble mais pour étayer, aussi, une comparaison entre les représentations sculpturales et l’image que la tradition orale renvoie de ces êtres. Ainsi la sculpture et la peinture transmettent la sensibilité et le goût de l’époque.  HOUELLEBECQ Michel, H. P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie, préf. Stephen King, Monaco Rocher, 2005, 130 p., 23 x 14 cm, Br., ISBN 2-26805548-5,15 €. L’auteur salue dans l’œuvre de Lovecraft un mythe fondateur. Il lui rend hommage, l’admirant de s’être situé dans cet ailleurs absolu cher à A. Einstein et A. Bergier, et propose un plaidoyer pour une littérature vertigineuse, qu’il décrit comme étant une juxtaposition du minutieux et de l’illimité, du ponctuel et de l’infini.  KARADIMAS Dimitri, La raison du corps : idéologie du corps et représentations de l’environnement 39 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 chez les Mirana d’Amazonie colombienne, Louvain (Belgique), Peeters, 2005, XII-450 p., ill., en noir et coul., 24 x 16 cm (SELAF ; 412).Résumés trilingues français-anglais-espagnol, Bibliogr., Index, Résumés, Br., ISBN 90-429-1547-1, 69, 50 €. Ce travail ethnographique et anthropologique est le résultat de plusieurs séjours chez les Mirana du moyen Caqueta pendant les années1992-1993. Il se propose de comprendre la place du corps humain dans l’idéologie d’une société des basses terres d’Amérique du Sud. II présente, en outre, une ethnographie de la société mirana. KISSEL Myriam, Le cheminement de l’écriture, L’espace dans l’œuvre de Julien Green, Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt-am-Main, New York, Oxford, Wien, Peter Lang, 2005, XII, 194 p, ISBN 3-03910648-1, br., 37,90 €. Cet ouvrage repose sur l’hypothèse que la création littéraire relève, chez Julien Green, d’une véritable « géographie », à envisager à trois niveaux: au sens propre qui rend compte des multiples voyages de Green, au sens figuré comme métaphore de la création littéraire, et au sens spirituel comme quête de Dieu. L’auteur part d’une analyse des lieux et décors ayant joué un rôle dans la biographie de l’écrivain et analyse comment ils se trouvent transfigurés dans l’œuvre de fiction. Elle cherche aussi à montrer que l’œuvre de Green se déploie dans un espace qui associe le monde réel et le monde mystique dans un mouvement porté par l’inquiétude existentielle. Il s’agit donc de comprendre, par l’étude des procédés narratifs et descriptifs, le fonctionnement de l’imaginaire greenien à l’aide des concepts et des figures répertoriés notamment par G. Bachelard. Contenu: L’espace autobiographique - L’espace romanesque - L’espace mystique. Myriam Kissel, agrégée de Lettres Classiques et Docteur, enseigne la Langue Latine et la Culture Antique à l’Université de la Réunion. Elle a préparé une édition d’Euréka d’E. A. Poe (le Castor Astral, 1995). Elle est aussi l’auteur de plusieurs romans. Commander : Peter Lang S.A. – Ed. scientifiques européennes – Moosstrasse 1 - B. P. 350 – CH-2542 Pieterlen – Suisse – Tél. ++41(0)32 376 17 17 – Fax: ++41(0)32 376 17 27 – courriel : [email protected] – Site : www.peterlang.com  LAFFLY Georges, Monnerot, Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne), Pardès, 2005, 128 p., :ill., 21 x 14 cm (Qui suis-je ?), Br. ISBN 2-86714-363-2,12 € . Retrace comment, depuis le Collège de sociologie dont il est l’un des fondateurs, en passant par la Seconde Guerre mondiale et la Résistance, Jules Monnerot est devenu célèbre, en 1945, avec deux livres qui font date : La poésie moderne et le sacré et Les faits sociaux. Il a défendu jusqu’au bout la liberté 40 de pensée contre les censures et les conditionnements.  LAMY Florimond, BRUWIER Marie-Cécile, L’égyptologie avant Champollion, Louvain-la-Neuve (Belgique), Versant Sud, 2005, 352 p., ill. ; 24 x 17 cm, Rel. ISBN 2-930338-27-0, 34, 80 €. Observations recueillies de quelques voyageurs érudits du XIVe au XVIIle siècle partis en quête de l’Egypte pharaonique. S’intéresse à l’environnement et aux monuments antiques ainsi qu’aux momies. Mise à jour des connaissances médicales égyptiennes (observation des maladies et de leurs traitements) afin d’améliorer les pratiques médicales en Europe. Evoque les recherches sur les hiéroglyphes.  LAVOCAT Françoise, La Syrinx au bûcher : Pan et les satyres à la Renaissance et à l’âge baroque, Genève (Suisse), Droz, 2005, 536 p., ill. ; 25 x 18 cm (Travaux d’humanisme et Renaissance) ISBN 2-60000963-9, Rel., 102,48 €. C’est du Banquet de Platon que vient le proverbe humaniste des silènes d’Alcibiade. E Lavocat montre comment cette allégorie des silènes, de Pan et des satyres se transforme en fable et en fiction, dans la poésie, la satire, le théâtre, la danse, les traités de sorcellerie et les arts visuels. Une figure pour penser le rapport de la parole au mal, de l’amour à la loi, de l’homme à l’autre.  LE BRETON David, Anthropologie du corps et modernité, Nouv. éd. Paris,: PUF, 2005, 272 p.,19 x 13 cm (Quadrige), Bibliogr., Br., ISBN 2-13-055247-1, 11 €. Analyse les rapports de l’homme moderne avec son corps, signe de l’individu, de sa différence : l’anatomie, le corps machine, les rituels, le vieillissement, le corps alter ego...  LECLERCQ Stéfan, Plotin et l’expression de l’image : les paradoxes du réel., Mons (Belgique), Sils Maria, 2005, 134 p., 18 x 11 cm (De nouvelles possibilités d’existence ; 12) Bibliogr., Index, ISBN 2930242-48-5, Br., 10 €. Etudie dans l’œuvre du philosophe antique grec Plotin, la notion d’image et la représentation par des images mentales de concepts philosophiques.  LETALLEC Cyril, Les sectes ufologiques, 19501980, Paris : L’Harmattan, 2005, 139 p., 22 x 14 cm (Questions contemporaines), Bibliogr., ISBN 2-74758367-8, Br., 13 €. Présente les différentes sectes créées à partir des années 1940 et les premiers récits d’apparitions de soucoupes volantes et d’enlèvements par des Extraterrestres. Ces mouvements dits ufologiques ou soucoupistes tels les raëliens, ont pour objectif l’entrée en contact avec des Extraterrestres pour faciliter leur Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 accès à la Terre ou favoriser le départs de fidèles vers d’autres planètes.  LOMBARD René-André, Calendriers lunaires, préhistoire et mythologie : idéogrammes et symboles liés aux rites saisonniers et aux cycles pluriannuels : l’héritage dans la mémoire collective de l’œuvre des premiers créateurs de calendriers, Fontaine (Gironde), Thot, 2005, 345 p., ill., 21 x 15cm, Bibliogr., ISBN 2-84921-055-2, Br., 19 €. Cette étude de mythologie comparée rappelle le rôle essentiel qu’ont joué dans la vie humaine les calendriers religieux anciens, essentiellement lunaires, et fait ressortir la puissance émotionnelle des images du cérémonial des sociétés préhistoriques, chargées au cours des siècles de symbolisme philosophique et moral par les religions successives.  LORAUX Nicole, La tragédie d’Athènes : la politique entre l’ombre et l’utopie. Paris : Seuil, 2005, 245 p., 23 x 14 cm (La librairie du XXle siècle), Br., ISBN 2-02-021794-5, 22 €. Réflexion sur l’image que la cité d’Athènes, dans l’Antiquité, souhaitait donner d’elle-même, et sur ses discours officiels à propos du problème de la guerre civile. Dans cet ouvrage posthume, l’auteure tente d’appliquer un traitement psychanalytique aux rapports que les anciens Grecs entretenaient avec des notions comme le sacrifice, la virilité, la cité, etc.  LUBTCHANSKY Natacha, Le cavalier tyrrhénien représentations équestres dans l’Italie archaïque, Rome : Ecole française de Rome, 2005, 345 p., ill., cartes, 29 x 23 cm (Biblioth. des écoles françaises d’Athènes et de Rome ; 320) Bibliogr., Index, Rel., ISBN 2-7283-0720-2, 70 €. Issu d’une thèse, cet ouvrage porte sur les représentations littéraires, archéologiques et iconographiques des cavaliers dans l’Italie tyrrhénienne et constitue une étude sur la préhistoire des chevaliers romains : elle centre l’analyse sur la formation et les premiers développements des cavaleries de l’Italie préromaine, aux VIe-Ve siècles av. J.-C.  MACKE August, Les masques, trad. de l’allemand avec la collab. De Pierre Essert, Toulouse, Mélanges éditions, 2005, 12 p., 22 x 15cm, ISBN 2-914976-046,Br., 18 €. Ce texte tiré de l’almanach Blaue Reiter, édité en 1912 par Piper Verlag sous la direction de Wassily Kandinsky et Franz Marc, pose le problème de la forme et du processus créatif, des rapports art-nature ainsi que des analogies existant entre certaines formes d’art occidental et non occidental, du langage commun de ces formes.  MALAMOUD Charles, La danse des pierres : études sur la scène sacrificielle dans l’Inde ancienne, Association Recherche sur l’Image — DIJON Paris : Seuil, 2005, 224 p., 23 x 14 cm (La librairie du XXe siècle), Br., ISBN 2-02-057058-0, 21 €. Etude sur la notion de scène dans le rituel et la mythologie de l’Inde dans laquelle est analysée l’élément scénique du drame sacrificiel, et qui montre en quel sens et selon quelles modalités ce drame est une représentation.  MARCILHAC Félix, Paul Jouve : peintre sculpteur animalier, Paris, Amateur, 2005, 450 p., ill. en noir et en coul., 31 x 23 cm ISBN 2-85917-409-5, Rel., 98 €. Présente la vie et l’œuvre du peintre, sculpteur et dessinateur Paul Jouve (1880-1973), spécialisé dans l’art animalier, illustrateur de nombreux ouvrages, parmi lesquels le Livre de la jungle, de R. Kipling et Un pèlerin d’Angkor, de P. Loti. Il manifesta très tôt des dons pour le dessin et la sculpture qu’il perfectionna en étudiant la physionomie au cours de ses nombreux voyages.  MARIN Louis, Études sémiologiques: écritures, peintures, Réimpr. Paris : Klincksieck, 2005, 326 p., 24 pl. ; 23 x 15 cm (Collection esthétique; 11), index Br., ISBN 2-252-03519-6, 31 €. Études consacrées à l’image des tableaux et des Figures littéraires en tant que système de signes en relation avec d’autres qui constituent la culture d’une société. Tente de définir si le principe et les règles de la lecture peuvent s’appliquer aux œuvres d’art. Louis Varia (1931-1992) a laissé une œuvre considérable consacrée notamment à la question de la représentation au XVIIe siècle.  MARKALE Jean, Druides et chamanes, Paris : Pygmalion, 2005,250 p., 24 x 16 cm (Les énigmes de l’histoire), ISBN 2-85704-983-8, Br., 18 €. Montre quels sont les liens existant entre le chamanisme qui prend de l’essor aujourd’hui et les druides disparus lors de la conquête romaine ou absorbés dans le christianisme : des traditions qui auraient perduré ou un fonds commun qui remontera aux origines de l’humanité ?  MARSHALL Joseph, Le cercle de la vie: histoires et sagesse du peuple sioux, trad. de l’américain Renaud Morin, Paris, Albin Michel, 2005, 300 p., 23 x 15 cm (Terre indienne) ISBN 2-226-15982-7, Br., 20 €. A la fois récit autobiographique, philosophique, historique et culturel, (ouvrage dresse un portrait de la culture des Sioux à travers les valeurs que celle-ci met en avant chez lés individus. L’auteur définit la vision indienne, mêlant ses souvenirs personnels à la mythologie, l’histoire et la culture des siens.  MASCI Francesco, Superstitions, Paris, Allia, 2005,112,p.,17 x 10cm (Petite collection) ISBN 284485-177-0, Br., 6,10 €. 41 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 F. Masci remet en cause les fondements de la culture moderne par une critique de l’art contemporain. Alors que la culture moderne repose sur l’idée que l’œuvre d’art viendrait s’affronter à l’ordre établi, avec une volonté d’influer sur la société, l’auteur démontre que cette culture n’engendre que des événements attendus, consommés et oubliés, incapables de marquer profondément la société.  MATITI-PICARD Marie-Josée, Passages et portes du réel : d’une mise en écriture du surnaturel dans la littérature réunionnaise, préf. et postf. Carpanin Marimoutou, Marseille, K’A, 2005, 184 p., 21 x 15 cm, Bibliogr., ISBN 2-910791-31-9, Br., 15 €. Les traditions orales de la Réunion rapportent des histoires de fantômes qui se situent au croisement de cultures diverses venues d’Afrique, d’Asie, d’Europe, de Madagascar, dont la signification, l’énonciation et la réception se sont transformées. Elles servent souvent de fondation ethnotextuelle à la littérature, en particulier romanesque. Cet ouvrage étudie les modalités de cette intégration.  MAUZ Isabelle, Gens, cornes et crocs, préf. Raphaël Larrère, Paris, INRA ; Antony (Hauts-deSeine), Cemagref ; Montpellier, CIRAD ; Plouzané (Finistère), Ifreme, 2005, 255 p., 24 x 16 cm (Indisciplines) Bibliogr., Br., ISBN 2-7380-1196-9, 25 € A partir d’une enquête de terrain menée principalement en Vanoise, où éleveurs et promeneurs, naturalistes et chasseurs, gens du lieu et gens d’ailleurs, ont été interrogés, l’auteure analyse pourquoi l’arrivée du loup dans les Alpes françaises a déclenché une crise.  MÉNAGER Daniel, La Renaissance et la nuit, Genève (Suisse), Droz, 2005, 272 p., 22 x 16 cm (Les seuils de la modernité), ISBN 2-600-00990-6, Br., 58,54 €. Montre quelle est la place de la nuit dans la culture littéraire des élites de la Renaissance : temps de l’apaisement pour les poètes, apparition. des étoiles et des planètes pour les astronomes, voies obscures des mystiques. Quant à Don Quichotte de la Mancha, il rêve les yeux ouverts.  MENNIG Miguel, Dictionnaire des symboles, Paris Eyrolles, 2005, 223 p., 21 x 15cm (Eyrollespratique) Bibliogr., Index, ISBN 2-7081-3580-5, Br., 10 €. Présente de façon succincte les interprétations symboliques qui se sont maintenues à travers le temps et par delà les frontières. Les significations correspondant à la culture occidentale ont été privilégiées, même si elles sont issues d’un ensemble mythique ou symbolique qui remonte parfois à la nuit des temps. 42  MIJOLLA Alain de, Dictionnaire international de la psychanalyse, collab. Sophie de Mijolla-Mellor, Roger Perron, Bernard Golse, Paris : Hachette Littératures, 2005, 18 x 11 cm (Pluriel), Br., ISBN 2-01-279145-X, 35 €. Définit 900 concepts et notions psychanalytiques. Présente les principaux psychanalystes, leur vie et leurs oeuvres marquantes, ainsi que les pays où la psychanalyse s’est développée, ses institutions et les événements marquants de son histoire. Avec le vocabulaire des principales notions en cinq langues.  MILNER Max, L’envers du visible essai sur l’ombre, Paris : Seuil, 2005, 464 p., 21 x 14 cm, Br., ISBN 202-055682-0, 26 €. Traité d’esthétique de l’ombre puisant dans la philosophie, la mystique, l’histoire de l’art, le cinéma et la littérature. Un parcours à travers des époques qui se tournent vers l’ombre poussées par leur soif d’illimité, d’autres qui sont à la recherche de l’envers des choses ou d’autres qui ne conçoivent pas la lumière sans le relief et le contraste qu’elle confère au monde visible.  MILOVANOVIC Nicolas, Du Louvre à Versailles : lecture des grands décors monarchiques, préf. Pierre Arizzoli-Clémentel, Paris, Belles lettres, 2005, 312 p., ill. en noir et coul., 24 x 23 cm (Le cabinet des images) Bibliogr., Index, ISBN 2-251-44283-9, Br., 41 €. Traite de l’interprétation des décors peints des principaux châteaux royaux du XVIIe siècle (galerie d’Apollon au Louvre, galerie des Glaces au château de Versailles), mais également ceux qui ne sont plus documentés que par la gravure, par les descriptions anciennes ou par des documents d’archives (escalier des Ambassadeurs au château de Versailles, galerie d’Apollon au château de Saint-Cloud...).  MOLLIER Pierre, La chevalerie maçonnique : franc-maçonnerie, imaginaire chevaleresque et légende templière, Paris : Dervy, 2005, 146 p., 22 x 14 cm (Bibliothèque de la franc-maçonnerie), Br., ISBN 2-84454-398-7, 16 €. Montre quels sont les liens entre la chevalerie et la jeune franc-maçonnerie européenne, qui apparaissent particulièrement dans un discours du chevalier Andrew Michael Ramsay (1686-1743). Il ne s’agit pas d’une filiation ou d’un héritage institutionnel, mais d’un rattachement intellectuel à une tradition majeure de l’Occident chrétien. MONNEYRON Frédéric, La mode et ses enjeux, coll. « 50 questions » 23, 160 p., ISBN 2-252-03533-1, 12 €. On est loin d’avoir mis en valeur toute l’importance du vêtement dans les comportements sociaux ; et la mode elle-même en tant que phénomène social Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 majeur des sociétés occidentales a été peu étudiée. Ou, si l’on a cherché parfois à s’interroger sur les modes en général, on a le plus souvent rechigné à s’attarder sur celle qui, pourtant, semble les résumer toutes : la mode vestimentaire. Dès lors, poser le vêtement et la mode en tant qu’objet d’étude implique plusieurs opérations. Parler de la mode d’une façon efficace signifie en effet faire son histoire, et aussi faire l’histoire des quelques interprétations qu’elle a pu susciter, mais surtout transformer notre point de vue sur elle et la prendre enfin au sérieux. Ces trois directions sont celles que propose ce livre. - Tout d’abord, il propose une brève histoire de la mode qui, concept et phénomène social occidentaux, ne naît vraiment qu’au XIXe siècle. Se trouvent ainsi soulignées les grandes remises en question sur lesquelles repose l’évolution du vêtement au fil des décennies : tout particulièrement la remise en question des différences entre les classes sociales et des différences entre les sexes. - Ensuite l’ouvrage fait le bilan des principales interprétations sociologiques que le vêtement et la mode ont pu susciter. Depuis la réflexion sur l’idée de mode en général de Gabriel de Tarde et les concepts d’imitation et de distinction de Georg Simmel à la fin du XIXe siècle, il s’attarde tour à tour sur les interprétations de Pierre Bourdieu ou de René König, celles psycho-sociologiques d’un Descamps ou sur les tentatives d’étude sémiologique d’un Roland Barthes, ou encore sur les perspectives féministes contemporaines. - Enfin, l’auteur, reprenant certaines des études réalisées dans ses propres travaux, s’emploie à effectuer ce changement de point de vue qui permet de placer la mode au centre même de l’interrogation sociologique. Et il montre ainsi qu’en se donnant les moyens méthodologiques adéquats, il est possible de lire dans la mode et ses images les aspirations et les craintes qui agitent les sociétés, et donc d’en faire un indicateur fiable de l’état souterrain d’une société donnée. L’auteur : Docteur d’État en science politique et docteur d’État ès lettres et sciences humaines, Frédéric Monneyron est professeur de littérature générale et comparée à l’université de Perpignan Via Domitia où il a développé des formations sur la mode, et professeur invité dans plusieurs universités européennes et américaines. Il est l’auteur ou le coauteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Séduire. L’imaginaire de la séduction de Don Giovanni à Mick Jagger (PUF, 1997) et La Frivolité essentielle. Du vêtement et de la mode (PUF, 2001). – 50 questions : Introduction 1. Qui a parlé de la mode ? 2. Pourquoi la mode peine-t-elle à devenir un objet d’étude ? 3. Et si les apparences étaient profondes ? 4. Comment parler de la mode ? Association Recherche sur l’Image — DIJON La mode et son histoire 5. La mode est-elle un phénomène occidental ? 6. Quand naît la mode en tant que phénomène social 7. Quel est le rôle des périodiques de mode ? 8. Pourquoi la haute couture ? 9. La mode se fonde-t-elle sur le dimorphisme sexuel du vêtement ? 10. La mode est-elle seulement féminine ? 11. Comment et quand le dimorphisme sexuel se trouve-t-il remis en cause ? 12. Vers la simplification du vêtement féminin ? 13. Qu’a signifié l’arrivée du prêt-à-porter ? 14. Vers la fin des différenciations sociales ? 15. Vers une mode unisexe ? 16. Quel sens doit-on donner au pantalon pour la femme... et à la minijupe ? 17. Existe-t-il encore des modes ou simplement des tendances ? La mode et ses interprétations 18. Quelle a été l’importance du dandysme dans la réflexion sur la mode ? 19. Les écrivains du XIXe siècle, premiers sociologues de la mode ? 20. La mode est-elle imitation ? 21. La mode est-elle liée à une classe de loisir ? 22. La mode est-elle distinction ? 23. Quelle est la place de la mode dans la culture en général ? 24. Quelle est la signification culturelle de la mode ? 25. La mode, imitation et distinction, somptuosité et émulation ? 26. La mode, système ordonné et endogène ? 27. La mode, phénomène psychosocial global ? 28. La mode est-elle un système sémiologique fermé 29. La mode, un objet d’étude privilégié pour les féministes ? 30. Quel est l’apport d’une perspective féministe ? La mode et son imaginaire 31. Le vêtement détermine-t-il nos comportements ? 32. La mode anticipe-t-elle les changements sociaux 33. Quelle est l’importance sociale du couturier aujourd’hui ? 34. Les images de mode sont-elles des figures du social ? 35. Quelle est la fonction des magazines et de la photographie de mode ? 36. Comment la mode trouve-t-elle son inspiration dans d’autres civilisations ? 37. Le vêtement que l’on emprunte à une autre civilisation définit-il notre rapport à celle-ci ? 38. Comment la mode trouve-t-elle son inspiration dans d’autres époques ? 39. Quel sens peut-on donner au vêtement que l’on emprunte à d’autres époques ? 40. Le rapprochement des vestiaires masculin et féminin at-il une fonction sociale ? 41. Comment le vêtement remodèle-t-il les identités sexuelles ? 42. Quelles images de la femme la mode contemporaine livre-t-elle ? 43. La mode figure-t-elle les relations d’une société à la sexualité ? 44. Quelles méthodes utiliser pour étudier l’imaginaire 45. Comment appliquer ces méthodes aux images de mode ? 43 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 46. Quel sont les grands trends de l’imaginaire de la mode ? 47. Comment interpréter ces trends ? Conclusion 48. Quel pouvoir la mode exerce-t-elle sur les représentations ? 49. La mode, un objet privilégié de l’analyse sociologique ? 50. Et de la psychanalyse ? Bibliographie – Index relation à l’espace et au temps en nous faisant entrer dans le monde de la vitesse ; elle rejoint alors les coursiers mythiques, ceux qui ouvrent les chemins du paradis, mais aussi ceux qui nous entraînent dans une cavalcade infernale et potentiellement tragique ; obscur et séduisant objet du désir, elle effraie et fascine à la fois. Et, de cette ambiguïté essentielle, la littérature est, à l’évidence, un marqueur efficace. MONNEYRON Frédéric, THOMAS Joël (s. dir.), Automobile et Littérature, Presses Universitaires de Perpignan, 2005, 16 x 24, 232 p., 18 €. Commandes : Presses Universitaires de Perpignan – 52 avenue Paul Alduy – 66860 Perpignan cedex – Tel 0468 66 22 96 – Fax 04 68 66 17 05 – courriel : [email protected] Depuis plus d’un siècle, l’automobile est devenue un objet essentiel de notre vie quotidienne. C’est donc assez naturellement que, en tant que décor de notre univers industriel et technologique, elle a pris place dans la littérature, et en particulier dans ce genre figuratif qu’est le roman. Elle y occupe parfois même une place très importante, décisive pour l’esthétique générale de l’œuvre. Pourtant nous ne disposons aujourd’hui que de très peu d’études sur ce sujet. Et, quand la relation plus extrinsèque que la littérature entretient avec l’automobile – par exemple, celle du témoignage sur un phénomène social global ou sur une pratique particulière comme la course automobile – aurait été mieux analysée, c’est malgré tout d’une manière quelque peu limitée dans le temps comme dans l’espace. Quelles que puissent être les raisons de cette carence, c’est un large champ d’investigation qui s’ouvre devant le chercheur. Cette recherche requiert des perspectives diverses et des orientations critiques contrastées, parfois concurrentes mais aussi complémentaires. Une approche sémiologique ou d’inspiration sémiologique constitue une première direction. Puisque la fonction de l’automobile dans un texte littéraire a été peu étudiée, on ne s’étonnera pas de ce que la question du rôle de l’automobile dans la structuration d’un roman ou d’une nouvelle n’ait pas été posée. Or l’hypothèse que l’organisation générale de certains textes puisse, en partie ou en totalité, reposer sur la voiture – ce vecteur, de facteur de métamorphose, de modification, de changement – mérite d’être soulevée. Au-delà de cette approche sémiologique, c’est aussi le rôle social de l’automobile qu’une étude littéraire peut être amenée à mettre en évidence, à travers, d’une part, les textes discursifs ou fictionnels consacrés à l’automobile en général, et à travers, d’autre part, ceux qui sont consacrés à une pratique particulière. Aux approches sémiologiques et sociologiques, il faudrait ajouter encore, cum grano salis, une approche psychanalytique, et, en tout cas, une étude des symboles véhiculés par l’automobile dans la littérature. De fait, très vite l’automobile est devenu un objet fantasmé, sans doute parce qu’elle modifie notre Textes de : MONNEYRON Frédéric et THOMAS Joël, Introduction Mythologiques Paul VEYNE, Des coches : notules sur des émerveillement antiques Sociétés 1 MODENESI Marco, Locomotions nouvelles. Automobileset écrivains à la fin du XIXe siècle Alain VERJAT, Une histoire de la préhistoire : la 628-E8 Micaela SYMINGTON, La marche et la conduite : intériorité, extériorité et esthétique du roman (Virginia Woolf et Octave Mirbeau) Charles GRIVEL, Voitures écrites, voitures automobilistiques Voyages Jean-Yves LAURICHESSE, Giono et l’automobile : entre plaisir de la lenteur et extase dela vitesse Claude AMBROISE, Une prolonge à la bougeotte Arlette CHEMAIN, Extravagance ou la traversée du désert : Les défis de Timimoun (R. Boudjedra) Sociétés 2 Paul CARMIGNANI, L’automobile dans la fiction américaine : pièces détachées et morceaux choisis Frédéric MONNEYRON, Los Angeles, automobile et littérature Fantastique Jean MARIGNY, Voitures fantastiques William SCHNABEL, Christine de Stephen King ou la machine infernale dans le jardin américain Mythes et écritures d’aujourd’hui Louis CALLEBAT, Elle s’appelait Mercedes Joël THOMAS, Chères BD de mon enfance… L’imaginaire automobile dans la BD. Des années 50-70 44 MONTORO ARAQUE Mercedes, Représentations imaginaires du corps au XXe siècle, Granada, Comares, 2005, 376 p., 17 x 24 cm, [email protected]/ http://www.comares.com ISBN : 84-8444998-X. Avec une structure tripartite classique, cette étude anthologique – destinée à un public non spécialiste, quoique avide de littérature française – introduit le lecteur dans le complexe univers des représentations corporelles du XXe siècle à travers quelques recréations textuelles et iconographiques choisies librement par l’auteur. « Du corps lu... » introduit le lecteur dans l’univers de la création scripturale. En remontant à l’aube du XXe siècle, où l’héritage du siècle finissant pèse encore lourd, nous retrouvons sous forme de continuation ou de révolte, Éluard, Apollinaire, Desnos, Céline, Malraux, Camus. Ce premier chapitre nous conduit du « corps automatique aux stigmates du corps ». Le deuxième chapitre évoque les difféAssociation Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 rentes façons d’accéder en littérature, à une reconstruction théâtrale du corps: de la dramaturgie mythique (Giraudoux, Cocteau, Anouilh) à la dramaturgie de l’absurde (Tzara, Artaud, Ionesco) sans oublier les pièces sartrienne et camusienne (Huis Clos et Les Justes) le corps se recrée dans le mythe, dans le bouleversement langagier, dans l’inconsistance existentielle. Suit l’étude du traitement « frontalier » que des auteurs comme Giono, Bosco, Le Clézio, ou encore Sarraute, Leduc, ou S. de Beauvoir ont fait du corps, dans son sens géographique, dans son sens sexuel voire érotique. Le dernier chapitre de cette première partie est consacré, comme il se devait, à la littérature contemporaine: Maryline Desbiolles, Amélie Nothomb, Marie Darrieussecq, Virginie Despentes illustrent bien l’éclatement du corps caractérisant la fin de siècle. La représentation du corps dans l’écrit, serait-elle régie par des lois autres lorsqu’il s’agit des sous-genres gravitant autour du fantastique ? C’est la question qui nous aidera à introduire notre deuxième partie sur le corps « à peine entrevu » dans la littérature de l’étrange contemporaine. Sont étudiés successivement, le fantastiqueroman policier de François Angelier, le fantastiquemerveilleux de Sylvie Germain, et la « Hard Fantasy » de Léa Silhol. Notre troisième partie enfin, constitue un essai d’incursion dans le monde de la peinture à travers un éventail d’artistes aussi différents que Gustave Moreau, René Magritte, Max Ernst, A. Masson, P. Picasso, M. Chagall et beaucoup plus récemment, Pierre et Gilles. L’art non verbal permet ainsi, non seulement de visualiser le sujet corporel, mais d’introduire par la description, la dimension qu’on lui reproche souvent, la non expression de la durée. Que serait par exemple l’« école surréaliste » sans ce va-et-vient constant entre le tableau et les textes, l’art prétendu muet qui joue des formes et des couleurs et celui qui choisit pour seul matériau le langage ? Ayant regroupé notre corpus dans un but purement didactique, dont l’objet était d’illustrer la représentation spécifique du corps que nous tenions à y évoquer, nous soulignerons notre difficulté à rester impartiale : comment ne pas s’approprier ce que l’on décrit ? Corps lu, entrevu, vu... Chacun des textes et chacune des images, chacun des auteurs ont été, néanmoins, abordés au préalable dans leur singularité, et ce n’est que dans un deuxième temps, qu’ils ont fait l’objet d’un repérage des structures isomorphes, créant un champ de résonance symbolique entre chaque groupement de textes. C’est alors, seulement si l’on accepte de se laisser emmener de l’une à l’autre de ces revisitations du corps, au gré des rapprochements décidés par nous en tant qu’auteur de cet ouvrage, en tant que médiateur critique des œuvres analysées, que le plaisir d’une flânerie parmi ces quelques représentations du corps au XXe siècle sera au rendez-vous. Association Recherche sur l’Image — DIJON INTRODUCTION: IRE PARTIE : « Du corps lu... le corps scriptural » Introduction: le plaisir du texte dans le dire du corps Chap. 1. Du corps « automatique » aux stigmates du corps Introduction Paul Éluard, Apollinaire, R. Desnos...: la déconstruction du corps Céline, Malraux, Camus ou l’imaginaire de la blessure Conclusion Chap. 2. Du corps en reconstruction Introduction Cocteau, Anouilh, Giraudoux ... ou la dramaturgie mythique Vers une dramaturgie de l’absurde: Tzara, Artaud, Ionesco Du corps “existentiel”: Camus, Sartre, Conclusion Chap. 3. Corps à la frontière... le corps de l’entre-deux Introduction Giono, H. Bosco, Le Clézio...vers l’autre rive du Styx N. Sarraute, Violette Leduc, S. de Beauvoir...le corps au féminin, un corps sexué-e? Conclusion Chap. 4. Corps contemporain: l’éclatement du corps Introduction: corps éclaté, corps estompé, corps éclos... Vers le paysage corporel...: Le Petit Col des loups, M. Desbiolles De l’anamorphose à la métamorphose du corps: Attentat d’A. Nothomb et Truismes de M. Darrieussecq Detritus corporel...: Les Jolies Choses de Virginie Despentes Conclusion: Décorporéisation contemporaine: vers le méïmorphisme... Conclusion: un siècle d’imaginaire corporel scriptural E II PARTIE : « Du corps entrevu...: corps fantastique, fantasmatique, fantomatique? Incursions dans la littérature de l’étrange contemporaine » Introduction : Pour une approche de la littérature de l’étrange Chap. 1. F. Angelier: vers le bestiaire fantastique (Le Templier) Chap. 2. S. Germain ou comment traduire l’indicible (Tobie des marais) Chap. 3. L. Silhol: Le Lys noir ou le complexe de Mabuse Conclusion: de l’épiphanie des corps en littérature de l’étrange... E III PARTIE : « Du corps vu...: le corps pictural » Introduction : de l’imaginaire corporel en peinture Chap. 1. G. Moreau ou la mythification des corps: Chap. 2. René Magritte ou la multiplicité éclatée du corps Chap. 3. Corps en échafaudage, corps déconstruit, méconnu...: corps surréaliste. Chap. 4. De la pluralité symbolique au masque d’identité: corps chagallien Chap. 5. Pierre et Gilles: sous le signe d’Éros Conclusion : Corps artistique, ce « nœud de significations » CONCLUSION GENERALE SELECTION BIBLIOGRAPHIQUE - TABLE DES ILLUSTRATIONS  MORVAN Alain, Mary Shelley et Frankenstein : itinéraires romanesques, Paris : PUF, 2005, 256 p., 22 x 14 cm (Essais), index, Br. ISBN 2-915476-13-6, 25 €. A. Morvan veut compléter l’image et comprendre la personnalité de Mary Shelley écrivain, élargir la 45 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 perception de son œuvre et montrer dans le récit de Frankenstein autre chose qu’une simple histoire d’horreur. Il analyse notamment comment l’écrivaine compose et recompose dans ses écrits les épreuves de sa propre vie.  NEBOIT-MOMBET Janine, L’image de la Russie dans le roman français, 1859-1900, Clermont-Ferrand : Presses universitaires Blaise Pascal, 2005, 22 x 14 cm (Littératures), ISBN 2-84516-275-8, Br., 35 €. Ce livre est né d’un rêve d’enfant : lire Michel Strogoff. La suite a montré la fausseté, mais non effacé le charme, de cette première image de la Russie pour l’auteure. Cette analyse comparative montre combien l’image de la Russie est tributaire du contexte socio-politique français de l’époque et s’inscrit dans une continuité historique.  NICOLAS Serge, Les facultés de l’âme, une histoire des systèmes, Paris L’Harmattan, 2005, 360 p., 22 x l4 cm (Encyclopédie psychologique), br., ISBN 2-7475-8425-9, 30 €. Contient une anthologie de textes du XIXe siècle L’auteur expose d’abord l’évolution des classifications systématiques des facultés de l’âme proposées en France au XIXe siècle par les philosophes universitaires intéressés par l’étude de l’âme et par les scientifiques intéressés par la localisation anatomique de ces facultés. ll livre ensuite une anthologie sur la psychologie des facultés au XIXe siècle (Gall, Spurzheim, Laromiguière…).  OLIVIERI-GODET Rita, Joao Ubaldo Ribeiro littérature brésilienne et constructions identitaires, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2005, 244 p., 21 x 16 cm, Bibliogr. Br. ISBN 2-7535-0104-1, 18 €. Porte sur l’analyse de l’œuvre de l’auteur brésilien, J. U. Ribeiro. Les principales thématiques de son oeuvre : la société brésilienne face au douloureux métissage ethnique et la confrontation entre un Brésil rustique et un Brésil urbain permet un questionnement sur la problématique identitaire dans la littérature brésilienne contemporaine.  ORTEGA Domingo, L’art du toréo : conférence donnée à L’Ateneo de Madrid le 29 mars 1950 = El arte del yorero, avec une annexe de José Ortega y Gasset, trad. de l’espagnol Manuel Rodriguez Blanco, Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne) : F Loubatières, Lexique, 2005, 57 p., ill. ; 21 x 16 cm, Br. ISBN 286266-469-3, 9 €. Texte original d’une conférence qui fit date en 1950 sur fart de toréer et qui reste aujourd’hui l’un des textes fondamentaux de cette discipline. Domingo Ortega fut un torero qui impressionnait par la force de son pouvoir sur les taureaux. 46 ORTIZ-OSES Andrés, Amor y sentido, Una herméneutica simbolica, Rubi, Barcelona, Ed. Anthropos Editorial, 2003, 255 p., ISBN 84-7658-652-3. El autor de esta obra esta considerado como el hermeneuta o representante hispano de la Hermenéutica contemporanea, a la que ha propiciado un significativo giro simbolico. En este libro se ofrece esta Hermenéutica simbolica configurada en torno a las categorias mediales de amor y sentido, y en donde el corazon funge como co-razon de nuestra propia razon. Se trata de una hermenéutica latina inspirada por la razon afectiva, contrapunto de la hermenéutica germana de H. G. Gadamer y socios. La obra, que se abre con una lucida entrevista, replantea hermenéuticamente el conflicto de nuestra cultura en torno a la verdad-sentido. Plantear una Hermenéutica simbôlica es replantear criticamente tanto la filosofia clasica del ser como el tradicional concepto de Dios, a través de una revision del cristianismo convencional, hasta arribar a una divinidad complice o implicada. Ello desemboca en Io que L. Garagalza ha calificado como (Anarco) Humanismo, una posicion que situa al Hombre no ya en el medio sino en la mediacion de los contrarios (Io que el propio autor denomina coimplicacionismo simbolico). Andrés ORTIIZ-OSÉS (1943). Doctor en Filosofia por la Univ. de Innsbruck (Austria). Catedratico de Hermenéutica en la Univ. de Deusto-Bilbao. Ha editado al famoso Circulo Eranos y ha dirigido, con P. Lanceros, el conocido Diccionario de Hermenéutica. Realizo la interpretacion de la mitologia vasca, y ultimamente ha publicado aforismos. Entre sus libros destacamos La nueva filosofia hermenéutica ; Mitologia cultural y memorias antropologicas ; Las claves simbolicas de nuestra cultura ; La Diosa Madre ; Visiones del mundo ; La razon afectiva. La Revista Anthropos le ha dedicado su n.° 57, y sobre su obra puede consultarse : Blanca Solares, El Dios Androgino. La hermenéutica simbolica de A. Ortiz-Osés (2002). Actualmente es Miembro de Honor de la Sociedad Espanola de Psicologia Analitica.  PEYLET Gérard, Le musée imaginaire de George Sand : l’ouverture et la médiation, Saint-Genouph (Indre-et-Loire), Nizet, 2005, 263 p., 22 x 14 cm Bibliogr., ISBN 2-7078-1277-3 Br., 23,50 €. G. Peylet analyse dans les œuvres de fiction et autobiographiques de G. Sand l’ouverture sur les autres et sur soi, la représentation de l’espace et des paysages, la place de la voix et la musique, les conceptions de l’éducation, la recherche de l’équilibre dans un mouvement de type dialectique, etc.  PIC DE LA MIRANDOLE Jean, De l’imagination = De imaginatione, éd. Christophe Bouriau, Chambéry : COMP’ACT, 2005,160 p., 21,x,15cm, (La bibliothèque volante), ISBN 2-87661-312-3, Br., 19 €. Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Ce texte parti au cœur de la Renaissance contribue à cerner le rapport entre la Renaissance et la culture antique. Il permet aussi de découvrir comment se constitue le premier trait de la conception moderne des passions et comment le scepticisme s’articule à une nouvelle conception de l’être humain qui aura une influence décisive sur l’avenir de la pensée scientifique et philosophique.  PICHON Michèle, Esthétique et épistémologie du naturalisme abstrait avec Bachelard : rêver et peindre les éléments, Paris, L’Harmattan, 2005, 254p., ill., 22 x 14cm (Epistémologie et philosophie des sciences) Bibliogr., ISBN 2-7475-8318-X Br., 23 €. Dès les années 1950, des peintres voulurent construire un espace à la fois abstrait et naturaliste : naturalisme abstrait ou abstraction naturaliste. Cette étude, basée sur les travaux de Gaston Bachelard sur l’imagination matérielle, veut mettre en lumière le rôle singulier et éminent de ce courant artistique, et particulièrement ses tendances élémentaristes.  POZZUOLI Alain, Dracula, le lexique du vampire, ill. Sébastien Bermès, préf. Jean Marigny, Montpellier : Oxymore, 2005, 347 p., ill., 20 x 16 cm (Comme des ozalids), Index., Bibliogr., Sites internet, Br., ISBN 2-913939-44-9, 29, 50 €. Mythe littéraire et cinématographique, le personnage de Dracula est analysé dans ce dictionnaire thématique qui consigne ses premières parutions en librairies, ainsi que les personnages les films, les réalisateurs, les comédiens, les écrivains qui ont participé à l’élaboration de sa réalité fictionnelle.  RINGGENBERG Patrick, L’art chrétien de l’image : la ressemblance de Dieu, Paris : Deux océans, 2005, 204 p., 21 x 15cm, Br., ISBN 2-86681-140-3, 20 €. A la croisée de l’histoire de l’art, de la symbolique et de la philosophie, et s’appuyant sur des textes théologiques et mystiques, cette étude a pour ambition de rendre compte des dimensions et de la vie de trois arts sacrés, l’icône, le vitrail et la mosaïque, qui, depuis Byzance, puis l’Occident roman et gothique, sont toujours actuels.  RIPERT Pierre, Les ordres de chevalerie européens : des chevaliers de la Table Ronde aux chevaliers de la Croix de Malte, leurs valeurs et leurs missions, origines et histoire, Paris : De Veccchi, 2005, 192 p., ill. en coul., 24 x 17 cm, Br., ISBN 27328-8248-8, 20 €. L’auteur raconte la naissance des ordres de chevalerie (ordres religieux et militaires, ordres de chevalerie laïcs) et les circonstances qui ont présidé à leur création, les conditions d’accès, les insignes, les effectifs, les privilèges qui leur étaient éventuellement attachés. Association Recherche sur l’Image — DIJON  RIPERT Pierre, Le compagnonnage : histoire, lé- gendes et traditions des compagnons, Paris : De Vecchi, 2005, 192 p., ill. en noir et en coul., 24 x 17 cm, Bibliogr., Br., ISBN 2-7328-8235-6, 18 €. Retrace l’histoire du compagnonnage, ses légendes, ses chants et ses coutumes et évoque les codes, les secrets, les parcours initiatiques semés d’épreuves techniques, Physiques et morales de ces confréries qui ont donné sa noblesse au métier et qui, aujourd’hui encore, forme des ouvriers de haute compétence.  RIVOLIER Dominique, Rires du Japon, Arles (Bouches-du-Rhône) : P Picquier, 2005, 144 p., ill. en noir et coul., 23 x 15 cm, Br., ISBN 2-87730-773-5, 18, 50 €. L’ouvrage explore les différentes facettes du rire que le Japon a placées à l’origine de sa culture : la légende de la déesse Amaterasu, les raguko (railleries paillardes), le senryu (haiku satirique), les personnages grotesques de la peinture, le dessin d’humour qui permet l’entrée du rire occidental au Japon, le rire intemporel des moines zen, etc.  ROBIN Audrey, Une sociologie du beau sexe fort : l’homme et les soins de beauté de hier à aujourd’hui, Paris : L’Harmattan, 2005, 227 p., ill., 22 x 14 cm (Logiques sociales) Bibliogr., Br., ISBN 2-7475-88017, 20 €. Retrace l’histoire des soins corporels masculins depuis l’Antiquité. Propose à travers une enquête sociologique auprès de professionnels commercialisant ces soins et d’hommes les utilisant ou pas, une étude des pratiques de beauté des hommes dans les sociétés contemporaines, de leur légitimation et normalisation et de l’évolution du modèle de virilité.  ROMEY Georges, Dictionnaire de la symbolique des rêves, Paris : Albin Michel, 2005, 650 p., 18 x 11 cm (Espaces libres; 156), ISBN 2-226-15914-2, Br., 14 €. G. Romey, psychothérapeute, reprend sous la forme d’un classement alphabétique l’analyse des 500 symboles qui apparaissent le plus souvent dans les récits oniriques de ses patients.  ROOB Alexander, Alchimie & mystique : le cabinet hermétique, Cologne (Allemagne), Taschen, 2005, 191 p., ill. en noir. et coul., 20 x 15 cm (Icons) ISBN 38228-3862-4, Br., 6,99 €. Une série d’illustrations accompagnée de légendes commentent la symbolique graphique des alchimistes. Les astres, la genèse, la résurrection, l’arbre philosophique, le serpent, le mandala ou l’androgyne sont présentés.  ROTY Martine, Mariages paysans en Russie aux XIXe et XXe siècles : terminologie et symbolique, 47 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Paris, Institut d’études slaves, 2005, 384 p., ill. en noir et coul., Br., ISBN 2-7204-0411-X, 24 €. Etudie la place et signification du mariage dans la société rurale russe du début du XIXe siècle à la Révolution, à travers des comparaisons avec les pratiques traditionnelles des autres pays européens ainsi que l’analyse des traditions et rituels du mariage et du vocabulaire s’y rapportant. Par contraste avec les sociétés dites primitives et les sociétés traditionnelles, on a souvent dénié aux sociétés modernes, régies par la rationalité, la capacité à ritualiser. Cette étude montre au contraire la force des rituels contemporains de la vie privée comme de la vie publique. Ils sont revisités à la lumière de théories classiques de Van Gennep, Durkheim, Mauss, Goffman, Bourdieu, Turner.  ROUSSEAU Vanessa, Le goût du sang : croyances et polémiques dans la chrétienté occidentale, Paris, Armand Colin, 2005, 388 p., 24 x 16 cm (L’histoire à l’œuvre) ISBN 2-200-26913-7, Br., 26 €. Etude du sang à travers ses représentations et ses fonctions en Europe entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Porteur de vie et de mort, base culinaire, remède médical, vecteur d’animalité, symbole eucharistique, élément cosmologique, le sang concentre sur lui toutes les peurs et les croyances d’une société encore régie par des principes datant des premiers siècles chréliens, voire de l’Antiquité.  SERAIDARI Katerina, Le culte des icônes en  SALLES Catherine, La mythologie grecque et romaine, Paris, Hachette Littératures, 2005, 564 p.,18 x 11 cm (Pluriel, ISSN 0296-2063. Religion) ISBN 201-279176-X, Br., 10 €. Spécialiste de l’Antiquité classique, C. Salles offre une synthèse sur les développements novateurs du passage des mythes de la civilisation grecque à la civilisation romaine, sur les traductions des mythes dans la religion et sur leurs représentations artistiques de l’Antiquité à nos jours.  SCHELLING Friedrich Wilhelm Joseph von, Textes esthétiques, Nouv. éd., Paris, Klincksieck, 2005, 176p., 22 x 15cm, (L’esprit et les formes ; 2) ISBN 2-252-03527-7, Br., 23 €. Réunit des cours dispensés à l’université par le philosophe allemand Schelling, sur l’esthétique dans l’art ainsi que son Discours des arts plastiques de 1807.  SCHURÉ Edouard, Les grands maîtres, préf. Guy Rachet, Paris : Bartillat, 2005, 1068 p., 20 x 13 cm, ISBN 2-84100-310-8, Br., 24 €. Réunit trois livres de E. Schuré qui marquent trois périodes différentes de l’histoire de l’humanité. Les grands initiés est une introduction majeure aux sciences ésotériques. Les prophètes de la Renaissance évoque notamment Dante, Michel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël. Les précurseurs et révoltés traite de Shelley, Nietzsche, Ibsen, Maeterlinck, Gustave Moreau...  SEGALEN Martine, Rites et rituels contemporains, Paris, Armand Colin, 2005, 18 x 13 cm (128. Sociologie), Br. ISBN2-200-34222-5, 9 €. 48 Grèce, Toulouse, Presses univ. du Mirail, Toulouse, 2005, 250 p., 22 x 14 cm (Les anthropologiques), Br., ISBN 2-85816-801-6, 28 €. L’auteure, docteure en anthropologie sociale et ethnologie, étudie la construction de la sacralité de l’icône, la relation entre religion, politique et nationalisme et, enfin, le partage du sacré entre les deux sexes.  SHAYEGAN Daryush, La lumière vient de l’Occident : le réenchantement du monde et la pensée nomade, 2e éd., La Tour-d’Aigues (Vaucluse) : Ed. de l’Aube, 2005, 268 p., 22 x 15 cm, Br., ISBN 2-75260151-4, 22 € Réflexion sur trois phénomènes concomittants à l’œuvre dans le monde contemporain : le désenchantement (Perte des symboles cosmogoniques qui auréolaient autrefois le monde) ; la destruction de la raison (ruine des acquis des Lumières) et la virtualisation. L’auteur aborde les problèmes essentiels de la mondialisation sur le plan culturel.  STEINER Rudolf, La science de l’occulte, Trad. de l’allemand Henriette Waddington, Katarina Appel, Paris, Triades, 2005, 421 p., 18 x 11 cm (Triadespoche) ISBN 2-85248-222-3, Br., 14 €. S’intéresse au caractère de la science de l’occulte, vise à la définir, à expliciter son fondement et à authentifier cette science qui s’applique au monde suprasensible. La connaissance suprasensible se sert de l’homme lui-même comme instrument de recherche.  TARTAKOWSKY Danielle, La part du rêve : histoire du 1er Mai en France, Paris, Hachette Littératures, 2005, 333 p., 23 x 14 cm Bibliogr., ISBN 2-01235771-7, Br., 23 €. En s’appuyant sur de nombreuses archives, images et témoignages, Fauteure étudie l’imaginaire politique depuis la fin du XIXe siècle à partir de l’histoire du 1er Mai en mêlant une approche à la fois sociale, politique et culturelle.  TERRASSON René, Le testament philosophique de Mozart: La flûte enchantée, La clémence de Titus, le Requiem selon les arcanes de la franc-maçonnerie du siècle des lumières, Nouv. éd. Paris : Dervy, 2005, Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 270 p. 1 pl., ill. ; 22 x 14 cm, Br., ISBN 2-84454-3995,19 €. Retraçant de façon succincte l’histoire de la francmaçonnerie, en s’étendant sur la structure et la signification des Hauts Grades, l’auteur, créateur en 1991 d’une Flûte enchantée avec des décors maçonniques, étudie la symbolique de cet opéra, ainsi que celles de deux autres oeuvres de Mozart. niel, 2005, 464,p., ill., 13 x 11cm ISBN 2-84445-562X, Br., 14 €. Répertoire avec un classement thématique des symboles traditionnels du monde entier et de leur utilisation dans les beaux-arts, les traditions populaires, les religions, la littérature, ainsi que leur impact dans les consciences collectives à travers les époques.  TISSERON Serge, Comment Hitchcock m’a guéri : TRIGANO Shmuel (s. dir.), La Bible, l’homme et la société, Paris, Editions In Press, Coll. Pardès, www.inpress.fr - [email protected], 16,5 x 24 cm, 300 p., ISBN 2-84835-087-3, 23 €. La Bible n’a pas seulement une portée théologique et spirituelle. Elle trace les contours d’une existence en société. Cet ouvrage tente de la cerner à travers des thèmes tels que l’écologie et le rapport à la nature, l’État et le pouvoir, la conception de l’homme et de l’humain, le rapport à l’abondance et à la pauvreté. que cherchons-nous dans les images ? Paris, Hachette Littératures, 2005,175 p., 18 x 11 cm (Pluriel, ISSN 0296-2063. Psychanalyse), Br, ISBN 201-279251-0, 20 €. S’appuyant sur sa propre expérience, l’auteur analyse ce que cache la fascination éprouvée devant certaines images qui réveillent en nous d’anciennes angoisses ou autres traumatismes non identifiés. Il invite ainsi à une lecture analytique de leurs fonctions et suggère de se confronter aux différentes formes d’imagerie visuelle pour venir à bout de la résilience de son vécu émotionnel.  TISSERON Serge, Psychanalyse de l’image, 3e éd., Paris, Dunod, 2005, 256 p., 24 x 16 cm (Psychismes) Bibliogr., Index, ISBN 2-10-049050-8, Br., 26 €. Après avoir rappelé les principales approches de l’image en sciences humaines, l’auteur s’appuie sur les données de la clinique pour démontrer l’existence d’images, reflet des processus psychiques euxmêmes. Il propose une nouvelle herméneutique basée sur l’analyse de la triple fonction des images représentation, transformation, enveloppe.  TONDA Joseph, Le souverain moderne : le corps du pouvoir en Afrique centrale (Congo, Gabon), Paris, Karthala, 2005, 297 p., 24 x l6 cm (Hommes et sociétés) Bibliogr., ISBN 2-84586-658-5, Br., 25 €. Etude anthropologique dans les sociétés contemporaines d’Afrique centrale sur le souverain moderne, concept qui au niveau collectif et individuel exerce sa violence sur les imaginaires et les corps.  TOUDOIRE-SURLAPIERRE Frédérique, L’imaginaire nordique : représentations de l’âme scandinave (1870-1920), Paris, L’Improviste, 2005, 338 p., 23 x 14 cm (Les aéronautes de l’esprit) Bibliogr., Index, ISBN 2-913764-21-5, Br., 24 €. L’auteure exhume des représentations littéraires et artistiques scandinaves quelques-unes des caractéristiques identitaires nordiques au tournant du siècle dernier, révélant le rapport aux autres, à la nature et à la langue des artistes européens du nord.  TRESIDDER Jack, 1.001 symboles : guide illustré des symboles et de leur signification, Paris, G. Tréda- Association Recherche sur l’Image — DIJON ¾ VAN YPERSELE Laurence et DEBRUYNE Emmanuel (collab. Stéphanie CLAISSE), De guerre de l’ombre aux ombres de la guerre. L’espionnage en Belgique durant la Guerre 1914-1918. Histoire et mémoire, Bruxelles, Labor, (« Histoire »), 2004. La Grande guerre a fourni à la Belgique quantité de héros « nationaux ». Ces héros forment, dès le début de la guerre, un véritable Olympe patriotique dominé par les figures du Roi-soldat et de la ReineInfirmière. La fortune de ces différents héros dans les mémoires collectives fut inégale. Mais force est de constater que pratiquement tous sont, aujourd’hui, tombés dans l’oubli. Durant la première guerre mondiale, l’héroïsme militaire laisse petit à petit la place à l’héroïsme martyr de la Belgique occupée. Parmi ces héros martyrs « morts pour la Patrie », la plupart sont des espions fusillés par l’occupant. Or, la figure de l’espion était jusqu’alors, malgré l’évolution perceptible au 19e siècle, la figure même de l’infâme à laquelle s’attachait une condamnation morale tout imprégnée de peur et de mépris. Cette image de l’espion va se transformer au cours du 20e siècle. Certes, elle ne perdra pas toujours sa connotation négative, mais une autre vision de l’espion, nettement plus valorisante, va émerger. La noblesse des fins, notamment patriotique, justifiera les moyens employés, fussent-ils de nature plus douteuse. Cette étude essaie de montrer comment la première guerre mondiale et ses suites aboutiront en Belgique à une transformation des représentations de l’espion et de son activité, laquelle ne sera pas sans conséquence sur le phénomène de Résistance lors du conflit suivant.  VERNANT Jean-Pierre, Mythe et pensée chez les Grecs : études de psychologie historique, Nouv. éd., Paris, La Découverte, 2005, 428 p.,19 x 13 cm (La 49 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Découverte poche; 13. Sc. humaines et sociales) Index, ISBN 2-7071-4650-1, Br., 13 €. Cet essai de psychologie historique, qui dévoile et retrouve la signification profonde de l’hellénisme, aborde des catégories psychologiques qui n’ont pas encore fait l’objet de recherches. menées dans une perspective historique: la mémoire et le temps, l’espace, le travail et la fonction technique, l’image et la catégorie du double.  VEYNE Paul, Sexe et pouvoir à Rome, Paul Veyne, publ. L’Histoire, Paris, Tallandier, 2005, 300 p., 22 x 15cm, ISBN 2-84734-244-3, Br. 21 €. Réunit des études parues dans le magazine l’Histoire sur la morale, les pratiques et les perversions sexuelles à Rome confrontées à l’image de la sexualité et de l’érotisme romain véhiculée par les oeuvres d’art et la littérature antiques.  VILLARD Laurence, Etudes sur la vision dans l’Antiquité classique, Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) : Publications de l’Université de Rouen, 2005, 226 p., 24 x 16 cm, Br., ISBN 2-87775-388-3, 17 €. Quelles sont les analogies qui se faisaient dans l’Antiquité entre le Soleil dardant ses rayons et l’œil décochant ses traits, les correspondances entre le macrocosme et le microcosme ? Cependant, si le soleil voit tout, le regard est limité dans l’espace et dans le temps. Cet ouvrage ouvre aussi la voie à toute une métaphysique assimilant lumière et connaissance, ténèbres et ignorance.  VINCIGUERRA Lorenzo, Spinoza et le signe : la genèse de l’imagination, Paris, Vrin, 2005, 320 p., 22 x 14 cm (Bibliothèque d’histoire de la philosophie), Br., ISBN 2-7116-1772-6, 30 €. L’auteur, en suivant la voie d’une généalogie du signe, repense la théorie de l’imagination qui, selon Spinoza, s’enracine dans la puissance du corps, se révélant indissociable d’une herméneutique.  VIRYA, Dictionnaire encyclopédique de la Kabbale, Roquevaire (Bouches-du-Rhône) : G.Lahy, 2005, 576 p. : ill., 23 x I5cm, ISBN 2-9521039-3-3, Br., 38 €. Synthèse des termes et expressions significatives (en hébreu et en araméen) rencontrés dans les grands textes de la Kabbale, ce livre contient aussi des appellations de divers courants qui en sont issues ou spécifiques à certains textes.  VIVENZA Jean-Marc, Boehme, Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne) : Pardès, 2005, 128 p., 21 x 14cm (Qui suis-je ?), Br., ISBN 2-86714-365-9, 12 € Une évocation de la vie et de l’œuvre de ce mystique allemand (1574-1624), qui baigna dans la philosophie, la théosophie et l’ésotérisme chrétien. Capable d’expliquer le moindre phénomène naturel, il voulait faire accéder ses contemporains aux secrets 50 célestes touchant à l’origine primitive du principe et de la sagesse.  WAGNER Marc-André, Le cheval dans les croyances germaniques : paganisme, christianisme et traditions, Paris, H. Champion, 2005, 974 p., 50 pl. ill., 23 x 16 cm (Nouvelle bibliothèque du Moyen Age ; 73) Bibliogr., index, Rel., ISBN 2-7453-1216-2, 140 €. Dans le paganisme germain et plus généralement dans l’Occident chrétien, le cheval est vu comme un double de l’homme et un symbole des Puissances divines. II fait donc le lien entre les deux et à ce titre, c’est un animal sacré. L’auteur démontre la pérennité de son statut relativement à la 3e fonction indoeuropéenne dans l’Occident médiéval puis dans les traditions populaires.  WHITE Kenneth, L’ermitage des brumes : Occident, Orient et au-delà, Kenneth White, Paris : Dervy, 2005, 181 p., 17 x 11 cm (Chemins de sagesse). Contient : Conversations sur la côte : entretiens avec Eric Sablé. L’anorak du goéland : haïkus. éd. bilingue français-anglais des poèmes, Bibliogr., br., ISBN 284454-318-9, 12, 50 €. White explique au cours de cinq entretiens son intérêt pour la pensée et la poétique orientales, revient sur son itinéraire et expose son opinion sur la poésie occidentale et la poésie orientale. Ces conversations sont suivies d’un recueil de haïkus.  WINCKELMANN Johann Joachim, Pensées sur l’imitation des oeuvres grecques en peinture et en sculpture, trad. de l’allemand Laure Cahen-Maurel, Paris : Allia, 2005, 80 p., 17 x 10 cm (Petite collection), Br., ISBN 2-84485-188-6, 6, 10 €. Écrit en pleine période rococo (1755), ce texte s’élève contre les déformations baroques et propose le retour à la simplicité de la statuaire grecque, à la sobriété, aux formes nobles et mesurées. Pour être vrais et durables, les artistes doivent connaître et s’inspirer des grandes œuvres de l’Antiquité.  ZAGDANSKI Stéphane, L’impureté de Dieu : la lettre et le péché dans la pensée juive, Paris : Félin, 2005, 256 p., 18 x 12 cm (Le Félin Poche), ISBN 286645-596-7, Br., 9,70 €. L’écriture n’est pas, selon la pensée juive, une fonction humaine: elle fonde l’humanité. Dieu, avant même de créer, écrivit. La tâche primordiale sera dès lors de lire, d’étudier, de commenter et d’écrire. Par des références à la psychanalyse et à la littérature contemporaine, l’auteur analyse les grands thèmes du judaïsme.  Allégorie des poètes, allégorie des philosophes : études sur la poétique et l’herméneutique de l’allégorie de l’Antiquité à la Réforme, table ronde internationale de l’Institut des traditions Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 textuelles (Fédération de recherche 33 du CNRS), éd. Gilbert Dahan, Richard Goulet, Paris, Vrin, 2005, 346 p., 24 x 16 cm (Textes et traditions) Index, ISBN 27116-1762-9, Br., 28 €. Recueil d’études retraçant l’histoire de la notion d’allégorie, des stoïciens aux Poètes anglais en passant par les traditions religieuses, pour en dégager le sens fondamental et l’usage dans les textes littéraires ou philosophiques.  Animal et animalité dans la philosophie de la Renaissance et de l’âge classique, dir. Thierry Gontier, Louvain (Belgique) : Peeters ; Paris, PeetersFrance ; Louvain-la-Neuve (Belgique), Institut supérieur de philosophie, 2005, 246 p., 24 x 16 cm (Bibliothèque philosophique de Louvain ;64) ISBN 90-4291597-8, ISBN 2-87723-859-8, Br., 37 €. Ce recueil d’études met en rapport deux mutations caractéristiques de la période d’élaboration de la philosophie moderne : le foisonnement des discours polémiques sur les animaux, leur nature, leurs facultés cognitives et morales, etc. ; la mutation d’ordre anthropologique qui s’appuie sur la nature et l’animal pour mieux comprendre la nature de l’homme et son rapport au monde.  Art du comprendre (L’), deuxième série. 14, Goethe : phénomènes, signes et formes du monde, Philippe Forget, Jean-Claude Gens, Carole Gündogar-Taithe et al., Paris, Art du comprendre, 2005, 212p., 23 x 14cm ISBN 2-9519820-2-X, Br., 20 €. Rompant avec le surplomb des transcendantes, la pensée de Goethe propose de suivre les phénomènes dans leur genèse, comme naissance, croissance et déploiement. Parmi les études : De la classification des plantes à une éthique du savoir : une leçon goethéenne (S. Riva) ; Goethe et la fondation diltheyenne des sciences de l’esprit (J.-C. Milet) ; Goethe entre Orient et Occident (A. Schober)...  Automobile et littérature, dir. Frédéric Monneyron et Joël Thomas. Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, 2005, 232 p., 24 x 16 cm (Etudes) Index, ISBN 2-914518-65-X, Br., 18 €. Devenue objet essentiel du quotidien, l’automobile a pris place dans la littérature, en particulier dans le genre figuratif qu’est le roman. Ces études s’intéressent à la place que l’automobile occupe dans l’esthétique générale des œuvres et à la relation extrinsèque que la littérature entretient avec l’automobile, comme témoignage sur un fait social.  Bestiaires médiévaux nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles communications présentées au XVe Colloque de la Société internationale renardienne (Louvain-laNeuve, 19-22.08.2003) [Société internationale renar- Association Recherche sur l’Image — DIJON dienne. Colloque (15 ; 2003 ; Louvain-la-Neuve, Belgique)], éd. Baudouin Van den Abeele, Villers-la-Ville (Belgique), Univ. catholique de Louvain, 2005, IX-318 pl., ill., 24 x 16 cm (Publications de l’Institut d’études médiévales. Textes, études, congrès ; 21) Textes en français, italien, anglais, espagnol, Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-503-51983-0, 45 €. Ces études prennent en compte’ des bestiaires grecs, latins, français, anglais, allemands, néerlandais et espagnols. Elles concernent en premier lieu les bestiaires au sens strict, tradition fondamentale pour la connaissance de la symbolique de animaux au Moyen Age, mais ouvrent également la perspective à quelques traditions textuelles voisines (encyclopédies, textes de médecine, pharmacopée).  Contes et légendes à l’écran, dir. Carole Aurouet, Condé-sur-Noireau (Calvados) : C. Corlet, 2005, 264 p. : ill., 24 x 17 cm (CinémAction ;116) ISBN 2-84706120-7, Br., 24 €. Un voyage au pays des contes et des légendes, des promenades avec des conteurs (Méliès, Cocteau, Prévert, Powell, Mizoguchi, Demy, Burton, Ocelot), des gros plans sur certains films (Nibelungen, Alice au pays des merveilles, Le Magicien d’Oz, Le seigneur des anneaux, Rencontre avec le dragon, etc.), des allers-retours entre littérature et cinéma.  Détours et hybridations dans les oeuvres fantastiques et de science-fiction, textes rassemblés par Françoise Dupeyron-Lafay, introd. Max Duperray, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Publications de l’Univ. de Provence, 2005, 282 p., 21 x 15 cm (Regards sur le fantastique), Br. ISBN 2-83399612-3, 27 €. Étudie la question des frontières génériques du fantastique et de la science-fiction. Les articles réunis s’intéressent à l’interpénétration entre la sciencefiction ou le fantastique et des domaines qui leur sont a priori étrangers, à la présence d’effets fantastiques dans des textes qui ne sont pas considérés comme tels, et à certains croisements génériques.  Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes, Paris, Marabout, 2005, 511 p., 20 x 13 cm, Index, Br., ISBN 2-501-04439-8, 10, 99 €. 400 symboles, mythes et légendes issus des cultures millénaires : les mots et leur étymologie, les héros de La mythologie grecque, indienne, égyptienne, les chiffres, les signes du zodiaque, les plantes, les animaux, etc. Cet ouvrage permet de comprendre et d’interpréter le langage des signes dans les rêves et la vie quotidienne. Encuentro con la sombra. El poder del lado oscuro de la naturaleza humana, C. G. Jung, J. Campbell, K. Wilber, M-L. von Franz, R. Bly, L. Dossey, M. S. peck, R. may, J. Pierrakos, J. A. Sanford, S. Nichols, L. 51 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Greene, B. Hannah, J. Bradshaw y otros. Ed. a cargo de Connie Zweig et Jeremiah Abrams, Barcelona, Editorial Kairos, Biblioteca de la Nueva Conciencia, 1ère éd. 1993, 2e édition 2004, ISBN 84-7245-265-4. Cada uno de nosotros lleva consigo un Dr. Jeckyll y un Mr. Hyde, una persona afable y una entidad tenebra. Bajo la mascara del Yo consçiente se ocultan todo tipo de emociones y conductas negativas : rabia; celos, resentimiento, codicia, lujuria, mentira, Tendencias asesinas y suicidas… Este territorio inexplorado de nosotros mismos es sonocido en psicologia como la sombra personal. Todo el mundo tiene una sombra, contrapartida de su ego. Una sombra que comienza ya a desarrollarse en la infancia, a través de la educacion, cuando negamos la parte oscura de nosotros mismos y finjimos, identificarnos con nuestros ideales ; una sombra que permanece siempre al acecho y que emerge con fuerza en cualquier momento. Asi, por ejemplo, cuando sentimos un inexplicable sentimiento de antipatia hacia alguien, o cuando descubrimos un rasgo inaceptable de nosotros mismos, o cuando repentinamente nos invade el odio, la envidia, la vergüenza. Encontrar le propia sombra, enfrentarse con ella, aprovechar su poderosa energia, todo ello pertenece a la aurorrealizacion mas prfunda del ser humano. Ya dijo Jung que uno no alcanza la iluminacion fantaseando sobre la luz sino haciendo consciente la oscuridad. Encuentro con la sombra ofrece une vision panoramica del lado oscuro de la naturaleza humana, tal y como surge en las relaciones, en el trabajo, en la familia, en la sexualidad, en la politica, en la terapia, en el crecimiento personal... Encuentro con la sombra nos enseña a alcanzar una genuina auto-aceptacion, a aprovechar las emociones negativas, a superar la culpa, a reconocer nuestras “proyecciones”, a usar diversas actividades – tales como la escritura, el dibujo, los sueños – para recuperar la parte rechazada de nosotros mismos. Porque en la oscuridad de la sombra esta tambien nuestra plenitud.  Fantasmapolis : la ville contemporaine et ses imaginaires (Exposition. Rennes, Galerie Art et essai. 2005), dir. Elvan Zabunyan, Valérie Mavridorakis et David Perreau, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2005, 123 p., ill. en noir et coul., 24 x 16 cm (Métiers de l’exposition), Publ. à l’occasion de l’exposition à la Galerie Art et essai, Université de Rennes 2, 11 mai-18juin 2005, Bibliogr., Br., ISBN 27535-0126-2, 21 €. Réflexion sur la ville à l’ère de la mondialisation par des artistes abordant la ville contemporaine dans des perspectives utopiques, critiques ou poétiques. L’association de leurs œuvres crée un paysage urbain 52 fantasmagorique plus que documentaire, et veut redonner à l’individu la place qui lui fait défaut dans un environnement urbain vu comme univers transitoire de circulation.  Figures de l’art. 8, Animaux d’artistes, textes réunis par Bernard Lafargue, Pau : Publications de l’Université de Pau, 2005, 431 p., ill., 25 x 17 cm, ISBN 2-908930-88-9, Br., 30 €. Au sommaire notamment Variations animales sur le débat de la flûte et de la lyre : à propos de quelques tableaux de Titien (O. Le Bihan) ; L’animal imaginaire, sa vie, son œuvre (R. Bozetto) ; De la poule et de l’œuf, petite anthologie esthétique de la volaille dans l’art (E. Magne) ; Derrière l’animal l’homme ? Altérité et parenté dans l’art biotech’ (J. Hauser ), etc.  Homme (L’).174, Moitiés d’hommes, présentation Françoise Héritier, Paris : Ecole des hautes études en sciences sociales, 2005, 334 p., 2 pl. : ill. en coul., 24 x 17 cm, Textes en français, 1 texte en anglais, ISSN 0439-4216. Abonn. : 54 € (4 numéros), Br., ISBN 27132-2034-3, 19 € Etudes sur la figure de l’homme fendu en deux, du corps divisé, figure particulière mais qui a été retenue comme support de récits dans presque toutes les parties du monde. Notamment : Moitié d’homme dons les contes de tradition orale (N. Belmont) ; Mythologie du corps morcelé aux Philippines et à Bornéo (C. MacDonald) ; Des hommes incomplets à Java (S.C. Headley)... e  Imaginaire et sensibilités au XIX siècle : études pour Alain Corbin, dir. Anne Emmanuelle Demartini et Dominique Kalifa, Grâne (Drôme) : Créaphis, 2005, 273 p., 23 x 17cm, Une vingtaine de jeunes historiens formés à la recherche par Alain Corbin proposent des études poursuivant quelques unes des grandes pistes ouvertes par son oeuvre : perceptions de l’espace, des paysages et des identités régionales, relecture  L’alchimie et ses racines philosophiques : la tradition grecque et la tradition arabe, dir. Cristina Viano, Paris, Vrin, 2005, 242 p., 24 x 16 cm (Histoire des doctrines de l’Antiquité classique; 32) Résumés en anglais ISBN 2-7116-1754-8, Br., 28 €. Cette étude, composée d’exposés donnés entre 1996 et 1998 lors d’un séminaire de recherche sur les théories alchimiques de la matière, porte sur les opinions sur la matière émises dans les grandes traditions philosophiques en Grèce ancienne et sur leur influence sur la constitution du savoir alchimique, de ses débuts à Alexandrie jusqu’en Occident latin pendant tout le Moyen Age. Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005  L’âme du monde : unité de l’être, unité du monde, dir. Michel Cazenave, Paris, Dervy, 2005, 240 p., 22 x 14 cm ISBN 2-84454-364-2, Br., 18 €. M. Cazenave a réuni autour de lui treize philosophes, physiciens, psychologues, spécialistes des sciences religieuses pour discuter de l’unité de l’homme, du monde, de l’être en tant que tel et pour savoir s’il existe une unité qui transcende la multiplicité des étants. Cette question, posée depuis Platon, se heurte aux limites de la raison, qui ne peut penser sa propre origine.  L’imaginaire du volcan, dir. Marie-Françoise Bosquet, Françoise Sylvos, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2005, 294 p., 21 x 16 cm, ISBN 2-75350023-1, Br., 19 €. Quelle force naturelle pouvait, mieux que le volcan, devenir la métaphore vive de l’enthousiasme poétique ? Auteur du paysage qu’il remodèle après l’avoir détruit, sculpteur de laves autant qu’objet pittoresque, le volcan est dans la littérature un actant essentiel, un relais de l’auteur, comme le montre ce voyage dans les représentations littéraires.  L’insularité, études rassemblées par Mustapha Trabelsi, Clermont-Ferrand, Presses univ. Blaise Pascal, 2005, 508 p., 21 x 15 cm, Cahiers de recherches du CRLMC) ISBN 2-84516-278-2, Br., 30 €. A partir des différentes problématiques concernant l’insularité, les écritures poétiques ou romanesques interprétant ce thème sont analysées.  Le chasseur et la mort, Louis de Rohan Chabot, André Damien, Chantal Delsol et al., préf. Gérard Larcher, publ. Conseil international de la chasse, Paris : Table ronde, 2005, 176 p., 19 x 14cm, ISBN 27103-2801-1, Br., 17 €. Historiens, philosophes, juristes, sociologues, religieux, journalistes, chasseurs et non chasseurs, ont été conviés par le Conseil international de la chasse à débattre sur le thème de la chasse dans la vision contemporaine de la mort. Garante de l’équilibre biologique, la chasse n’offre-t-elle pas la possibilité de méditer sur le lien entre la vie et la mort ?  Le diable et les démons, publ. Faculté ouverte des religions et des humanismes laïques Forel asbl, avant-propos Max Delsepesse, Bruxelles, Labor, 2005, 302 p., 24 x 16 cm (Mythes, rites et symboles) ISBN 2-8040-2043-6, Br., 27 €. Rassemble seize exposés consacrés à la question du mal, aussi bien dans le christianisme que dans les autres religions, et à travers le temps. Montre une grande diversité dans les figures prises par le mal, ainsi qu’un mixage de celui-ci avec le bien chez certaines civilisations. Le Génie du lieu. Des paysages en littérature, s. dir. Arlette Bouloumié et Isabelle Trivisani-Moreau. Association Recherche sur l’Image — DIJON Préface de Michel Tournier, Imago, 2005, 14 x 22,5, 377 p., 25 €. « Génie du lieu » [L’expression « génie du lieu », même si le titre n’est nulle part cité, dans ce volume, évoque l’ouvrage de Michel Butor, Génie du lieu (1958) . L’auteur y a réuni huit essais sur des sites tenus pour exemplaires (Cordoue, Istambul, Salonique, Delphes, Malia, Mantoue, Ferrare, Minîèh), établissant, lui aussi, un rapport entre le paysage et l’écriture. Sa vision, paradigmatique, y fait de l’espace cosmique ou terrestre le fond idéal sur lequel joueront les espaces romanesques de L’Emploi du temps, de La Modification de Degrés et les représentations de Où, de Boomerang, attachées à la restauration littéraire du paysage contre la désymbolisation du monde contemporain – un point de vue qui n’est pas sans faire songer, a contrario, à ce fascinant Paysage de François Bon alliant, tout ensemble, selon la pertinente analyse de Jean-Bernard Vray, « refus du roman, choix du récit éclaté, revendication éclatante de la banalité » (p. 341)] : ce titre heureusement choisi pour les Actes d’un Colloque sur l’inspiration géographique en littérature se situe parmi les nombreux travaux contemporains sur le paysage littéraire comme objet construit et perçu. Le périodique Géographie, n° hors-série 1500 bis, 2001, a passé en revue, on s’en souvient, le nombre considérable d’œuvres des seuls XIXe et XXe siècles constituées par des romans régionalistes ou non, prouvant cette ouverture de la littérature à la géographie. Ici, l’horizon s’élargit, puisqu’on remonte jusqu’au Moyen-Age et qu’on aborde la Francophonie, et il se restreint, en même temps, puisqu’il est prévu d’étudier seulement le paysage. Les responsables de la publication rappellent l’intérêt porté à la question, ces dernières décennies : d’où le beau risque pris par ce livre... Elles soulignent aussi l’ambivalence, voire la polyvalence notionnelle, du terme paysage. Ainsi, dans la géographie des cinquante dernières années, le mot allemand Landschaft désigne, d’une part, ce qui se présente à la vue et relève d’une analyse descriptive et, d’autre part, une unité spatiale particulière caractérisable autrement que par la seule morphologie. La visibilité du paysage a quelque chose de problématique. Aussi s’explique-t-on que sur son parcours de dix siècles ce volume réunisse des auteurs dont le regard varie sur le paysage : tantôt l’approche est nettement descriptive, tantôt l’expérience du visible est moins insistante, tantôt le paysage est envisagé comme un ensemble de signes se prêtant à une interprétation, sinon à un système vécu sur le mode de l’imaginaire. Et c’est alors, peut-être, que le paysage acquiert le mieux cette fonction esthétique dont Pétrarque, on le sait, avait eu l’intuition lorsqu’entreprenant, le 26 avril 1335, l’ascension du mont Ventoux, il se refusait à la pure contemplation du paysage, œuvre de nature (comme le voulaient Aristote et ses successeurs 53 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 quand ils considéraient le kosmos ou « ordre du monde »), pour s’abîmer dans la contemplation des sommets du divin. Ce faisant, il échappait à la praxis et à ses finalités, les dépassait et les transcendait pour accéder au Tout. C’est ce que Saint Augustin avait appelé le passage de l’uti jouissance utilitaire – au frui – jouissance contemplative. C’est pourquoi l’escalade de Pétrarque et, en ce sens, l’ascension du Mont Ventoux marquent une date, car, à partir de là, le paysage, c’est la nature esthétiquement présente, se montrant à celui qui le contemple sur le mode du sensible. Pareillement, chez Humboldt – plusieurs fois cité dans cet ouvrage – la conception du paysage, et même du monde, passera désormais par l’expérience esthétique et s’opposera à la science objective. La liberté du contemplateur se situe là. Vivre libre, c’est dominer une nature, hier hostile, telle la montagne avant Rousseau. Elle deviendra objet esthétique du moment où elle sera domptée. L’économie de ce livre s’est voulue chronologique, de Chrétien de Troyes à Patrick Chamoiseau. On se doute qu’un autre plan eût été possible. En témoignent, par exemple, les « cinq façons de penser le paysage » – acte de paysage, paysage intérieur, paysage littéraire, genre du paysage, intervention paysagère – (p.p. 258-9), pressenties par Rachel Bouvet avant d’analyser le rapport de Pierre Loti au désert. Suivons donc les auteurs de ce livre sur leur terrain – celui de la diachronie. L’espace médiéval n’est jamais conçu comme uniforme et continu, mais comme un ensemble de points valorisés ou de trajets surgissant de l’anonymat. C’est ainsi que théoriquement vide – elle est un analogon du désert dans la littérature monastique – la forêt arthurienne est familière et peuplée. Le chevalier errant y poursuit sa quête d’identité. L’attention au paysage chez Chrétien de Troyes se traduit d’une triple façon: simple mention, caractérisation générique, motif plus personnel (Danièle James-Raoul). Eustache Deschamps, deux siècles plus tard, ajoute à la tradition du locus amoenus son « propre sens du bien-être » (p. 37) : ses « paysages de France » sont spectacles dont il jouit comme il en a vécu (Fleur Vigneron). Joachim du Bellay, constate Marie-Dominique Legrand, ne décrit pas son Anjou: il le construit, il le chante. C’est de style qu’il s’agit, car la « voix lyrique immédiate » se conjugue au « long exercice » du travail et de la « pratique des modèles » (p. 48). Cette forme d’inspiration marque le point aveugle où s’articulent la nécessité de l’écriture et le travail créateur. Elle restera la référence constante des esthétiques littéraires du paysage, même du classicisme. L’insolite, qui deviendra le discriminant de la modernité, à la suite de Rimbaud et surtout de Lautréamont, Hélène Moreau le rencontre déjà dans « le paysage halluciné du Printemps d’Agrippa d’Aubigné » : elle montre très bien comment « les lieux pétrarquistes repassent 54 sous nos yeux, déformés, accélérés, obsessionnels, comme en un cauchemar ». On comprend que l’inspiration ait pris diverses dénominations depuis Platon : délire, fureur, démon, etc. et que sous travail il y ait, étymologiquement, tripalium (supplice). Au XVIIe siècle, la traversée du paysage dans le Cléomède de Charles Sorel outrepasse « les lieux communs de la célébration poétique » (p. 69). Gilles Polizzi retrace un itinéraire qu’il perçoit comme « philosophique » sous trois modalités : polysémie de l’espace, superposition d’une composition symbolique à la topographie « réaliste », « révélation progressive d’un secret contenu dans le paysage » (p. 82). Une telle peinture est aventure (p. 84), presque dans l’acception étymologique du terme : adventura, ce qui doit venir. L’écriture du paysage au XVIIe siècle n’est pas toujours simple. Isabelle Trivisani-Moreau, auteur d’une thèse remarquée, Dans l’empire de Flore, la représentation romanesque de la nature de 1660 à 1680 (Biblio 17, 2001) en administre la preuve dans l’investigation qu’elle mène à travers quatre textes romanesques publiés entre 1656 et 1669 : Les Nouvelles françaises ou les Divertissements de la princesse Aurélie e Sais e Mathilde et La Promenade de Versailles de Madeleine de Scudéry, Les Amours de Psyhé et de Cupidon de La Fontaine. Entre l’écriture des lieux authentiques et la fiction, « l’imagination du lecteur doit se livrer à une construction complexe » (p. 90). Les trois sites de ces quatre romans : Saint-Fargeau, Saint-Cloud, Versailles sont tour à tour les produits de la poiesis ou de la mimesis, selon une hésitation fréquente dans l’écriture du paysage au XVIIe siècle. Les deux communications suivantes nous emmènent dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Claude Jamain met ses pas dans ceux du Rousseau des Rêveries [corriger la coquille Rouseau en n. 1 de la p. 111]. Il y cueille, à la suite du « promeneur », « images », « paysages », « scènes », « idées même », « herbes », « chansons », car botanique et musique dont Cl. Jamain est un interprète avéré pour le XVIIIe siècle – sont souvent « deux entreprises liées » (p. 101). Jeter un regard neuf sur cette nature qui « est comme un lieu disparu » (ibid.) à la fin du siècle est une entreprise difficile. Rousseau s’en acquitte par un contact quasiment connaturel « avec la beauté irréductible, indivisible du monde » (p. 111). Par ailleurs, si l’on fait plus facilement franchir les frontières au paysage littéraire en cette fin du XVIIIe siècle, on l’inscrit tout aussi volontiers dans le pays qu’il exprime. On accompagne avec intérêt Sophie Le Ménahèze, auteur de L’Invention du jardin romanesque (Spiralinthe, 2001), dans sa déambulation à travers les jardins paysagers qui peuplent la littérature du temps : anglais, bien sûr – qu’on devrait tout autant nommer « chinois » à la suite de Pierre-Henri Valenciennes dans ses Eléments de perspective pratique à l’usage des artistes (1800) –, français, qu’on leur Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 oppose parce que réguliers, symétrisés, allemands, qui, pour être plus proches de ceux-là que de ceux-ci, se cherchent néanmoins une originalité. On partage volontiers sa conclusion : « entre Lumières et Romantisme » la paysage littéraire « introduit du national dans les beaux-arts » (p. 339) Sept articles sont ensuite consacrés à des variantes du sentiment géographique tout au long du XIXe siècle. La rêverie géographique de Châteaubriand dans Les Mémoires d’outretombe est nécessairement habitée par l’Histoire. L’imagination y procède à une même construction (Laurence Richer). Une cohabitation qui nous semble contrevenir quelque peu à l’opposition formulée par Michel Tournier, au début de ce livre (p. 9) : « Dieu dessine les contours de la géographie, mais c’est le Diable qui écrit l’Histoire en lettres de sang ». De Victor Hugo, qui fut certes le poète des « choses vues », mais vues souvent sous forme d’hallucinations, on ne sera pas étonné de lire sous la plume de Françoise Chenet – qui dirigea avec Michel Collot et Baldine de SaintGirons un ouvrage sur Le Paysage état des lieux (Ouria, 2001) – que ce fut la chimère qui le conduisit, paradoxalement, vers une « mimesis exactement topographique » (p.141) et l’on s’accordera avec elle pour placer le visionnaire de « La Bouche d’ombre » à l’origine du renversement de la formule « ut pictura poesis » en un « ut poesis pictura » - ce qui signe le départ d’une certaine modernité esthétique et un passage inéluctable du paysage vers l’invisible (p.148). Proches du terrain dans Sylvie, les paysages de Nerval dans Voyages en Orient, Angélique, Aurélia, Nuits d’octobre sont assurément plutôt fantaisistes. De là, sans doute, le pluriel du titre de Chiwaki Shinoda : « Inspirations géographiques de Nerval » (p. 154). Jules Verne a évidemment élargi la cartographie littéraire. C’est la raison, on l’imagine, pour laquelle Christian Pelletier lui décerne in fine la « mention de géographe de la littérature » (p. 172). Alain Néry, sensible au paysage de la lande de Lessay ( Manche), dans L’Ensorcelée de Barbey d’Aurevilly, reconnaît dans cette lande du diable – objet de maints commentaires, parmi lesquels il préfère celui de Pascale AuraisJonchière (L’Unité impossible. Essai sur la mythologie de Barbey dAurevilly, Nizet,1997) – une dialectique du cosmos et du chaos (p. 173), tout en privilégiant le second pôle. Samuel Lair, pour sa part, - une fois n’est pas coutume – tente de repérer la présence de motifs orientaux dans le paysage naturaliste de Zola (p.159). De là un titre qui peut surprendre: « Paysages du Levant chez Zola » . Claude Herzfeld met au compte de la mémoire affective les « paysages de la Saintonge et, surtout, de l’Aunis » (p.197) de Fromentin. Il voit, dans Dominique, un contre-point., d’Adolphe, de Volupté ou du Lys dans la Vallée (p. 198). En même temps – et c’est une transition assurée vers le XXe siècle - il perçoit une composante par avance prousAssociation Recherche sur l’Image — DIJON tienne dans la rêverie géographique « rêverie du repos », s’il en est – construite autour de la maison des Trembles. Treize des vingt-huit communications de ce Colloque auront enfin été motivées par des paysages littéraires du XXe siècle, francophonie incluse. Convaincu par le choix de Jean Pierrot d’étudier « sentiment de la nature et paysage chez Henri Pourrat » d’un point de vue plutôt général et intemporel que strictement régionaliste ou idéologique, on se rangera, sans hésiter, à sa conclusion qui insiste sur les qualités d’« un grand paysagiste, doublé, sans doute, d’un écrivain averti plus que beaucoup d’autres de […] connaissances proprement géographiques sur la géologie, le climat et aussi le facteur humain » (p. 226). C’est dire combien cette oeuvre est éminemment liée à la problématique de cette rencontre et – ce qui en fait l’originalité au nombre de tant d’auteurs ici étudiés – à une « vision religieuse et cosmique qui a pu être confortée » (p. 213) par la lecture de deux penseurs chrétiens, quoique souvent divergents : Té lhard de Chardin et Claudel. Chez Jean Giono, autre romancier attendu, la Provence est tantôt « bleue », tantôt « noire » selon l’expression de Jean Arrouye. Il la voit « noire » dans ces romans de la montagne de Lure et du Contadour que sont Colline, Le Hussard sur le toit et, singulièrement, Ennemonde et autres caractères. Cette Provence-là, qui s’étend au nord de la vallée du Jabron, entre Ventoux et Durance, est celle du Haut-Pays, noir jusque sous « la neige étincelante ou l’éblouissante lumière d’été » (p. 234), locus horridus « où le tragique est latent » (p.235). Bien différentes, certes, Combray, Balbec et Venise chez Proust. Mohamed Ridha Bouguerra décèle dans ces paysages de La Recherche le rôle de la peinture, si souvent à l’œuvre chez l’admirateur de Ruskin. Entre le réel strictement géographique et les paysages intérieurs, Bergotte n’avait-il pas lui-même conservé le souvenir ému du « petit pan de mur jaune » ? II y a des déserts fascinants et des déserts angoissants, car le désert est un lieu pour se retrouver ou pour se perdre. Rachel Bouvet nous invite à redécouvrir « le désert chez Pierre Loti, écrivain-voyageur » sur un mode qui va bien au-delà de la seule émotion esthétique. La sensibilité au désert a quelque chose de religieux. Mais c’est une religion sans dogmes ni rites qui conduit Loti au désert dans... Le Désert. Il faudra le retour en Galilée pour en conjurer l’étrangeté absolue (p. 266).En revanche, dans le paysage désertique de Galande chez Marcel Jouhandeau, Claude Foucart retrouve la trace de ce qu’on a coutume d’appeler le divin. Ce faisant, la perception géographique s’accroit d’une signification autre que celle de la seule réalité (p. 278). Comme on s’y attend, les « Paysages surréalistes » étudiés par Henri Bréhar passent outre, eux aussi, au simple réel mais ils n’en obéissent pas moins à un déconcertant souci topographique et 55 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 même historique (p. 292). C’est leur situation qui les doue d’authenticité. Surréaliste, encore, Julien Gracq, mais, en l’occurrence, de tous les auteurs retenus dans ce Colloque, le seul à être géographe de formation et de profession, dans le sillage de Vidal de la Blache ou de son maître, Emmanuel de Martonne. Atsuko Nagaï rappelle, à bon escient, l’importance de trois articles du jeune Louis Poirier dans les Annales de géographie et dans la revue Critique pour caractériser son rapport au visible qui est tout ensemble celui de la géographique morphologique et de la géographie humaine. L’esthétique gracquienne du paysage est en accord, ajoutons-le, avec la poétique du roman que Gracq définit dans Lettrines comme mise en oeuvre d’un « éther romanesque où baignent gens et choses et qui transmet les vibrations dans tous les sens » (Voir Yvon Le Scanff, « Julien Gracq. Une traversée de l’espace romanesque. Le paysage emblématique: Au Château d’Argol » in Etudes, février 2005, p.p. 221-9). Plaine ou plage, hivernal ou torride, le paysage de Michel Tournier sert souvent de cadre à tous les commencements : il est initiatique et témoigne d’une régression heureuse vers une « unité perdue, celle de l’homme et du cosmos » (p.312), selon Arlette Bouloumié, créatrice d’un considérable « Fonds Michel Tournier » à l’Université d’Angers où s’est tenu ce Colloque. Seul, ou presque, de tous les collaborateurs de ce volume, Jacques Boislève évoque le puissant régionalisme de cette littérature de l’Ouest qu’il connaît admirablement. Sa communication : « Ce Bocage où la littérature s’aventure » (p.p.315-329) nous met en compagnie d’une trentaine d’oeuvres qui sont, à chaque fois prétexte à un pélerinage aux sources chez ce co-fondateur de la « Société Ligérienne d’art et de littérature » - laquelle, rappelons-le, a souvent collaboré de très près, vingt ans durant, aux activités du « Centre de recherches sur la littérature de l’Anjou et des Bocages », devenu, depuis 1998, le « Centre d’Etudes et de Recherches sur l’Imaginaire, Ecritures et Culture » de la même Université d’Angers. Isabelle Dangy, sensible à « l’obsession de la planète chez Echenoz », remonte à « un archétype maternel » (p. 339) à travers des romans comme Nous trois ou Le Méridien de Greenwich: le paysage y est primordial et « l’homme lui voue une quête nostalgique » (ibid.). Paysage de fer de François Bon annonce « une sollicitation géographique » (p. 345) par son seul titre, mais JeanBernard Vray a raison de rappeler la nécessité d’une interprétation historique pour l’œuvre d’une telle modernité. Enfin, cette quête du paysage s’étend à deux régions de la francophonie et la synchronie supplante cette fois la diachronie ! Qu’il y ait un animisme des lieux dans la poésie africaine ne nous surprend pas. Gisèle Kapuscinski en mesure les variations à travers plusieurs grands poèmes sénégalais : « Souffles » de Birago Diop, « Nuit de Sine » de Léopold Sédar 56 Senghor, « Afrique » de David Diop, et congolais: « Kasela » de Clémentine Nzuji Madiya et « Océan » de Kadima-Nzuji Mukada. Dernier à intervenir, JeanYves Magdelaine repère « les métamorphoses » du paysage caraïbéen en littérature depuis le mimétisme – colonisé – de « la littérature doudou » (expression de Suzanne Césaire) jusqu’à cette vocation à l’autonomie, voire à « une crédité brute » (p. 366), affirmée, entre autres, par Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Maryse Condé, Raphaël Confiant ou René Depestre – dont on se rappelle Alleluia pour une femme-jardin lorsque J. Y. Magdelaine évoque la « femme-volcan » (« portrait ou paysage ? » p. 372) de Soufrières de Daniel Maximin et qu’il pose l’alternative, capitale en l’occurrence, d’un « paysageécriture » ou d’une « écriture-paysage » – qui eût pu servir de clé pour une synthèse... absente. On a scrupule à sembler conclure sur un regret quand il s’agit d’un livre si nouveau, par endroits, dans sa volonté de montrer qu’à travers dix siècles de littérature française et francophone paysage et écriture se sont nécessairement appuyés l’un sur l’autre pour se crédibiliser. Et puis, ajoutée à ce regret, la conviction, réaffirmée, qu’il nous semble que les Actes d’un Colloque respirent mieux quand leur texte donne à entendre les voix singulières qui l’ont habité. Parti-pris des responsables de cette publication ou, plus vraisemblablement, pression commerçante de l’éditeur: n’est-il pas dommage que ce Génie du lieu se termine ainsi ou presque ainsi : sans trace de débats ? (Compte-rendu de Gilbert CESBRON).  Le pouvoir au Moyen Age : idéologies, pratiques, représentations, dir. Claude Carozzi et Huguette Taviani-Carozzi, Aix-en-Provence (Bouchesdu-Rhône), Publications de l’Université de Provence, 2005, 314 p., ill, cartes, 21 x 15 cm (Le temps de l’histoire) ISBN 2-85399-601-8, Br., 27 €. Réunit des contributions portant sur le pouvoir au Moyen Age, dans un large espace chronologique et géopolitique : les lieux, les signes et les fondements du pouvoir, les liens entre les différents détenteurs, le pouvoir d’origine divine et celui tenant compte de tous les acteurs de la société, les mots et modèles exprimant le pouvoir et révélateurs d’idéologies et de croyances.  Les civilisations méditerranéennes et le sacré, éd. Julien Riès avec la collab. d’André Motte et Natale Spineto, contributions de Ugo Bianchi, Ileana Chirassi-Colombo, François Daumas et al.,Turnhout (Belgique), Brepols, 2005, 374 p., 25 x 16 cm (Homo religiosus. Série II ;4) Bibliogr., ISBN 2-503-51742-0, Br., 55 €. Une synthèse du parcours culturel et religieux de l’homme en pays méditerranéens, au cours des douze millénaires qui s’étirent de la première sédentarisation jusqu’à la fin de l’Empire romain. Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005  Les chevaliers de la Table ronde : un mythe européen, trad. et prés. par Estelle Doudet, Paris, Librio, 2005, 93 p., 21 x 13 cm (Librio ; 709) Bibliogr., Glossaire, Index, ISBN 2-290-34190-8, Br., 2 €. Choix de textes présentant les grands épisodes et les principaux personnages du cycle arthurien : Arthur, la Table ronde, Gauvain, Lancelot, Perceval, Galaad, le triomphe du Graal, etc.  Les clercs, les fidèles et les saints en Bourgogne médiévale (Xie-XVe siècles), textes réunis par Vincent Tabbagh, Dijon, Ed. universitaires de Dijon, 2005, 192 p., ill en coul., 23 x 15 cm (Sociétés) ISBN 2-915552-21-5, Br., 20 €. Cette série d’études traite des différentes formes de vénération des saints par les fidèles et les clercs, et de la place de la sainteté dans la vie religieuse bourguignonne commandes de statues, pèlerinages auprès des reliques, attentes de miracles, inhumations près des tombeaux des bienheureux, identifications au Christ et aux apôtres à travers les pratiques liturgiques, etc. Les Grecs de l’Antiquité et les animaux. Le cas remarquable de Plutarque, Études rassemblées par Jacques BOULOGNE, collection UL3, ISBN 2-84467073-3, 20,30 €. Commandes à CEGES - Centre de Gestion de l’Édition Scientifique – Université Charlesde-Gaulle-Lille-3 – B.P. 60149. 59653 Villeneuve d’Ascq cedex, France – Tél ; 03.20.41.64.67 - Fax 03.20.41.61.91 – courriel : [email protected]. Cet ensemble d’études, centrées sur l’originalité de Plutarque et dont les auteurs appartiennent à neuf universités européennes (Leuven, Lille-3, Paris-4, Montpellier-3, Complutense de Madrid, Malaga, Coïmbra, Florence et Salerne), met en évidence l’importance que le monde animal revêtait pour les Anciens, en particulier les Grecs, dans le monde des hommes. S’y trouvent en effet examinée la place qu’ils occupent non seulement dans la vie sociale, familiale ou littéraire, mais plus encore dans les imaginaires collectifs et les débats d’idée sur la condition humaine et ses devoirs envers les espèces jugées inférieures. À travers ce thème sont abordées des questions aussi essentielles que celles de la justice à laquelle les animaux ont droit et du rapport de l’homme à la vie. Sa symbolique fait entrer dans les sphères de l’éthique, du politique, de l’astrologique et du religieux. VAN DER STOCKT Luc, Plutarch and dolphins : love is all You need AGUILAR Rosa Ma, Los animales de compania en Plutarco BILLAULT Alain, Le modèle animal dans le traité de Plutarque BRÉCHET Christophe, La philosophie de Gryllos PÉREZ JIMÉNEZ Aurelio, Los animales de Plutarco en la emblematica europea de los siglos XVI-XVII Association Recherche sur l’Image — DIJON CASANOVA Angelo, Il Grillo di Plutarco e Omero DE LOS ANGELES DURAN LOPEZ Maria, Los animales en las imagenes de Plutarco DURAN MANAS Monica, Reflejos de la poesia bucolica en Plutarco SALCEDO PARRONDO Maricruz: Un leon en la ciudad : El perfil leonino del Alcibiades de Plutarco BECCHl Francesco, Éthique et régime alimentaire dans les écrits plutarquiens de psychologie animale DÉMARAIS Laetitia, L’animal, les mirabilia et l’étiologie dans les Propos de table. L’exemple du problème sur le rémora (II 7) BARATA DIAS Paula, La religion égyptienne chez Plutarque et chez Athanase d’Alexandrie : Les animaux, des signes d’une continuité VOLPE CACCIATORE Paola, Gli animali dello zodiaco nell’opera di Plutarco BOULOGNE Jacques, Le culte égyptien des animaux vu par Plutarque. Une étiologie égyptienne (Isis et Osiris, 71-76, 379 D-382 C)  Les objets de la Ia mémoire : pour une approche comparatiste des reliques et de leur culte, éd. Philippe Borgeaud, Youri Volokhine, Berne, P. Lang, 2005, 357 p., ill., 23 x 15 cm. (Studio religiosa helvetica, 2004-O5) Textes en français, 1 texte en anglais, ISBN 3-03910-592-2, Br., 52,20 €. Les textes réunis ici interrogent une série de pratiques présentes dans des univers religieux différents du christianisme, proches ou éloignés: Antiquité égyptienne, grecque et proche-orientale, islam, bouddhisme, ou religions chinoises et japonaises. Reprend des contributions au Forum d’étude comparée des religions.  Les Pères de l’Eglise face à la science médicale de leur temps [Colloque internationale d’études patristiques d’expression française (3 ; 2004 ; Paris)], dir. Véronique Boudon-Millot et Bernard Pouderon ; préf. B. Pouderon, V Boudon-Millot, Y.-M. Blanchard, Paris, Beauchesne, 2005, 582 p., 22 x 14 cm (Théologie historique ;117), Actes du 3e Colloque d’études patristiques (Paris, 9-11 sept. 2004) organisé par l’Institut catholique de Paris et l’Université de Tours, ISBN 2-7010-1484-0, Br., 49 €. Jugés trop « théologiques » par les uns, trop « médicaux » par les autres, les exposés physiologiques des Pères ont été souvent négligés. Leur doctrine est ici étudiée non seulement pour ellemême, comme une vulgarisation des doctrines élaborées par les différentes écoles de médecine, mais aussi dans le lien qu’elle entretient avec la théologie, l’anthropologie et l’éthique.  Lewis Carroll et les mythologies de l’enfance : actes du colloque international, Rennes, 17-18 oct. 2003, (Colloque international Lewis Carroll, 2003, Rennes), organisé par l’Université Rennes-2 Haute- 57 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Bretagne, Equipe d’accueil ACE (Anglophone, communautés, écritures) Laboratoire Lectures et langages critiques : dir. Sophie Marret, s Lawrence Gasquet et Pascal Renaud-Grosbras, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2005, 220 p., 21 x 16 cm, br. ISBN 2-75350106-8, 18 €. Textes en français et anglais. Les études de ce recueil se donnent pour objectif d’interroger le statut ambigu de l’enfance dans l’œuvre de L. Carroll. Au sommaire notamment : La double contrainte dans Alice ou Ie mythe en état de contrariété (M. Morel) ; Lewis Carroll et les psychobiographes, la fondation du mythe ou l’enfance réifiée (P. renaud-Grosbras), etc.  Littérature et histoire coloniale : actes du colloque de Nantes, 6 décembre 2003, dir. Jacques Weber, Paris : les Indes savantes, 2005, 374 p., 8 pl., iII. en coul., 22 x 15 cm, Bibliogr., Br., ISBN 2-84654087-X, 35 €. Explore l’apport de la littérature coloniale à l’histoire du monde colonial à travers les regards et les expériences des écrivains qui l’ont utilisé comme sujet d’écriture et croise les regards et les expériences en étudiant et en comparant les grandes régions colonisées et leurs colonisateurs: Indochine, Océanie, Afrique et Maghreb français, mais également Inde anglaise.  Lumière subjective : une expérience pluridisciplinaire Artélab, Paris, Alternatives, 2005, 248 p., 28 x 24 cm + 1 CD-ROM (15 square Vergennes) Ed. bilingue français-anglais, ISBN 2-86227-450-X, Rel., 50 €. Retrace la genèse de Lumière subjective, la première édition d’Artélab, une expérience pluridisciplinaire qui invite des créateurs de tout horizon à travailler et échanger sur une même thématique. Pour la première édition, chaque participant (designer culinaire, ingénieur, architecte, musicien, artiste visuel, vidéaste…) a réalisé une œuvre, expression, voire une traduction de la lumière.  Magma Mater l’imaginaire du volcan dans l’océan Indien, dir. Françoise Sylvos, Marie-Françoise Bosquet, Paris, le Publieur, Sedes ; Saint-Denis (Réunion), Université de la Réunion, Faculté des lettres et des sciences humaines, 2005, 248 p., 24 x 16 cm (Bibliothèque universitaire francophone) ISBN 2-35061-003-9, Br., 24 €. Douze contributions autour de la perception géographique, historique mythique et poétique des volcans de l’océan Indien du XVIe siècle à nos jours. Quatre parties : mythes et littératures de jeunesse ; l’œil des voyageurs ; autour du poète Boris Gamaleya ; actualités de l’imaginaire volcanique (presse, toponymie).  Montagnes sacrées d’Europe : actes du colloque Religion et montagnes, Tarbes, 30 mai-2 58 juin 2002, [Colloque religion et montagnes (2002 ; Tarbes)] textes réunis et publ. par Serge Brunet, Dominique Julia, Nicole Lemaître, Paris : Publications de la Sorbonne, 2005, 426 p., 18 pl., ill. en noir et en coul., 24 x 16 cm (Histoire moderne; 49) Textes en français, anglais et espagnol, Index, ISBN 2-85944516-1, Br., 32 €. Depuis Moïse gravissant le Sinaï jusqu’aux conquérants des cimes enneigées, les hauts lieux inspirent un comportement religieux. Les montagnes se prêtent à l’accueil d’ermites et présentent des croyances et des manifestations religieuses originales. Les contributions rassemblées ici esquissent une comparaison des sociétés et des rites propres aux montagnes européennes. Mystique : la passion de l’un, de l’Antiquité à nos jours, édité par Alain Dierkens et Benoît de Ryke,. Bruxelles, éd. de l’Université de Bruxelles, (Problèmes d’histoire des religions, 15), [email protected]. ac.be 2005, 244 p., + 1 cahiers d’ill. hors texte, ISBN 2-8004-1365-4, 24 €. La mystique, qui est recherche d’une union intime entre l’homme et Dieu, puise notamment ses racines dans le courant néoplatonicien de l’union à l’Un. Nous suivrons ici le fil du néoplatonisme, tel qu’il s’est manifesté dans l’Empire romain tardif à partir de Plotin jusqu’à Proclus, envisageant ensuite la manière dont il a irrigué l’ensemble de la mystique chrétienne, lui donnant ses structures de pensée et d’expérience. L’ouvrage, qui s’ouvre par des considérations générales sur l’expérience mystique, s’achève, après la volumineuse partie sur la mystique en Occident, par quelques perspectives comparatistes sur l’islam, l’Inde et la Chine. DIERKENS Alain, Note de l’éditeur de la collection BEYER DE RYKE Benoît, Introduction. La mystique comme passion de l’Un Qu’est-ce que l’expérience mystique ? TODOROFF Boris, Mystique occidentale : le cadre mental préliminaire DIERKENS Jean, Les techniques de méditation et les inductions théurgiques vers les états mystiques La mystique en Occident - Antiquité INOWLOCKI Sabrina, Quelques pistes de réflexion au sujet de la mystique de Philon d’Alexandrie BRISSON Luc, Peut-on parler d’union mystique chez Plotin ? DE ANDIA Ysabel, Le statut de l’intellect dans l’union mystique - Moyen Age BROUWER Christian, Mystique et rationalité chez les penseurs latins des XIe et XIIe siècles : Anselme de Canterbury (1033-1109) et Bernard de Clairvaux (1090-1153) BOQUET Damien, Les mots avant les choses : mystique cistercienne et anthropologie historique de Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 l’affectivité NABERT Nathalie, L’amour de Dieu dans la spiritualité cartusienne, l’héritage du XIIIe siècle VANNIER Marie-Anne, L’être, l’Un et la Trinité chez Eckhart COUNET Jean-Michel, Le sommet de la contemplation chez Nicolas de Cues - Temps Modernes SESÉ Bernard, La jouissance mystique selon Thérèse d’Avila et Jean de la Croix LE BRUN Jacques, Histoires de la mystique et déclin de la mystique au XVIIe siècle - Epoque contemporaine WACKERNAGEL Wolfgang, Mystique, avant-garde et marginalité dans le sillage du Monte Verità CAZENAVE Michel, Le féminin de l’Esprit : différence dans l’Unité MAÎTRE Jacques, Impacts de la mystique féminine catholique dans la conjoncture actuelle du fait religieux en France - Perspectives comparatistes : Islam, Inde, Chine DUCÈNE Jean-Charles, Soufisme et cosmographie musulmane aux XIIe et XIIIe siècles : convergence ou influence à propos d’une conception commune du monde ? LACROSSE Joachim, De la commensurabilité des discours mystiques en Orient et en Occident. Une comparaison entre Plotin et Çankara LAUWAERT Françoise, Manger de l’air, manger des mots. La recherche de l’aliment d’immortalité dans le taoïsme y Dans la même série : - Vol. 10. Dimensions du sacré dans les littératures profanes, Ed. Alain Dierkens, 1999 - Vol. 11. Le marquis de Gages (1739-1787). La francmaçonnerie dans les Pays-Bas autrichiens, Ed. Alain Dierkens, 2000 - Vol. 13. La sacralisation du pouvoir. Images et mises en scène, Ed. Alain Dierkens et Jacques Marx, 2003 - Vol. 14. Maître Eckhart et Jan van Ruusbroec. Etudes sur la mystique « rhéno-flamande » (XVIIIeXIVe siècle), Ed. Alain Dierkens et Benoît Beyer de Ryke, 2004  Nature et politique : logique des métaphores telluriques, études réunies et présentées par Dominique Bertrand, Clermont-Ferrand, Presses univ. Blaise Pascal, 2005, 226 p., ill., 22 x 15 cm (Volcaniques) Bibliogr. ISBN 2-84516-201-4, Br., 23 €. Etudie la métaphorisation politique du volcan et des forces telluriques auxquelles il est associé depuis l’Antiquité et interroge l’articulation .rhétorique entre le poétique et le politique. Léonard de Vinci, Agrippa d’Aubigné, Michelet et Jules Supervielle sont quelques-uns des auteurs abordés.  Nicolas de Cues, penseur et artisan de l’unité : conjectures, concorde, coïncidence des opposés, Association Recherche sur l’Image — DIJON dir. David Larre avec la participation de Dominique de Courcelles, David Larre, Régis Lécu et al., Lyon, ENS Editions, 2005, 174 p., 22 x 14 cm (La croisée des chemins) Bibliogr., Index, ISBN 2-84788-067-4, Br., 25 €. Théologien, philosophe et savant allemand, Nicolas de Cues est considéré comme le dernier penseur du Moyen Age et le premier penseur de la Renaissance. Remarqué pour ses travaux en métaphysique, en théologie, en épistémologie mais aussi en esthétique et en politique, son oeuvre influence Giordano Bruno ou Leibniz. L’ouvrage met en évidence la genèse de la métaphysique occidentale.  Paul Gauguin, héritage et confrontations, Papetoaï-Moorea (Polynésie française), Le Motu, 2005, 232 p., ill. en noir et coul., 28 x 23 cm ISBN 2915105-07-3, Br., 39 € Rassemble des textes sur Paul Gauguin à l’occasion du centenaire de sa mort.  Poétique et imaginaire du désert : colloque international Montpellier 19-22 mars 2002, organisé par Centre d’étude du 20e siècle, Axe francophone et méditerranéen, en partenariat avec la Faculté des lettres Dar El Mahraz, Maroc; dir. Jean-François Durand, Montpellier Université PaulValéry, 2005, 434 p., 21 x 15 cm, ISBN 2-84269-658-1, Br., 15 €. Variations sur la symbolique littéraire et l’esthétique du désert dont : Fromentin et la poétique du désert (B. Wright) ; La cité du désert, imaginaire et représentation du Caire dans le Voyage en Orient de Gérard de Nerval (R. Abdelkefi) ; Désert, désir et Dieu dans une nouvelle de Balzac (A.Amrani),etc. Potenza della fantasia, titre originel Die Macht der Phantasie. Zur geschichte abendländischen Denkens, 1979. Trad. de Carlo GENTILI et Massimo MARASSI, Guida editori Napoli, Italie, 1990, Préface de Ernesto Grassi. « Le but de ce travail est de clarifier et de montrer l’importance historique et théorétique de problèmes déterminés de la tradition humaniste, qui dans le cadre de la réflexion philosophique ont été très souvent oubliés ou mal interprétés… Dans la tradition humaniste italienne, la thèse fondamentale qui soutient l’intime connexion entre expérience personnelle et pensée théorétique est continuellement présente. Plus précisément, ce qui apparaît c’est l’idée de fond selon laquelle, chaque problème qui concerne l’homme dans le concret, ne peut et ne doit jamais être énoncée de façon abstraite ou purement formelle. Les humanistes italiens, en recourant aux métaphores, aux images, aux expériences personnelles, ont constamment tenté de réaliser un modèle de culture qui aujourd’hui apparaît clairement opposé à la conception rationnelle… 59 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Le but final de cette étude est de mettre en lumière cette tradition : il est nécessaire de rechercher le lieu où ce travail authentique a été abandonné, où le chemin dans le désert a commencé, et s’il y a des sentiers qui ont été perdus ou mal interprétés, sans oublier les raisons pour lesquelles cela est arrivé ». (de la préface de Ernesto Grassi) (Trad. MF Conrad).  Recherches en psychanalyse. 3 (2005), L’informe et l’archaïque, Le Bouscat (Gironde) : L’Esprit du temps, 2005, 140 p., 24 x 16 cm, ISBN 2-84795048-6, Br., 21 €. Analyse ces deux notions en fonction de leur proximité et de leurs différences par rapport à la question de l’origine à laquelle elles renvoient toutes les deux.  Sciences de l’homme & sociétés : 80, Penser aujourd’hui avec Castoriadis, Antibes (Alpes-Maritimes) : Cultures en mouvement, 2005, 64 p., ill., 29 x 22 cm, Br., 5, ISBN 2-7520-0076-6, 50 €. L’œuvre de C. Castoriadis, philosophe, psychanalyste et anthropologue, aide à répondre aux questions actuelles sur les relations entre le sujet et la société, aux questions sur les menaces sur la nature représentées par une société avec pour modèle la technoscience et la raison, aux questions sur les forces que l’individu et les sociétés doivent mobiliser pour construire leur autonomie.  Sociétés. 88, La religion metal : première socio- logie de la musique metal, Bruxelles : De Boeck, 2005, 154p., ill., 24 x 16 cm, Discogr., Filmogr., ISSN 1378-1863. Abonn. 120 € (4 numéros), Br., ISBN 28041-4763-0, 35 €. Regroupe des études qui ont pour objectif de dévoiler sociologiquement la « centralité souterraine » metal, en tentant essentiellement d’éclaircir les liens entre metal et religion. Sont notamment présentées des lectures religieuses du fait social metal, une réflexion musico-sociologique sur le black métal, une approche des subcultures dark et fetish et les accointances entre metal et satanisme.  Textes sacrés d’Afrique noire, choisis et présentés par Germaine Dieterlen, collab. Béatrice Appia, D. Biebuyck, R. P Borgonjon et al., préf. Amadou Hampâté Bâ, Paris, Gallimard, 2005, 305 p., ill., cartes, 23 x 14 cm L’Aube des peuples) Bibliogr., ISBN 2-07-077485-6, Br., 22,50 €. Recueil de mythes, de chants, d’offrandes, de prières recueillis dans le vaste pays qu’on appelait naguère le Soudan, le pays noir. Ils montrent la vigueur des croyances, mais aussi l’humour, la poésie, l’imagination des peuples africains. Transhumances divines : récit de voyage et religion, études réunies et présentées par Sophie LinonChipon, Jean-François Guennoc, préf. Alain Blondy, éd. Centre de recherche sur la littérature des voyages ; Centre de recherches littéraires et historiques, Paris, Presses de l’Univ. Paris-Sorbonne, 2005, 374 p., 24 x 16 cm (Imago mundi ; 9) Bibliogr., ISBN 2-84050-366-2, Br., 24 €. Etudes littéraires, historiques, sociologiques et philosophiques, issues d’un colloque tenu en mai 2001,sur les liens entre le voyage et la religion, depuis le voyage et le pèlerinage de la Renaissance jusqu’au syncrétisme du XXe siècle. Aborde notamment les modalités de la traduction et de l’interprétation des discours religieux, les relations entre le voyage et les conversions.  Travaux de la Loge nationale de recherches Villard de Honnecourt. 58, Le rayonnement maçonnique entre foi et raison, Paris, Grande loge nationale française, 2005, 270 p., 24 x 15cm, Abonn. 69 € (3 numéros) ISBN 2-901628-45-1, Br., 28 €. Au sommaire notamment Défense et illustration du génie maçonnique des Modernes (H. Vigier) ; L’échiquier pyramidal, translation du cosmos (P. Barret) ; Hasard, physique et métaphysique : une étude critique des fondements du matérialisme athée (F. X.) ; Le rite écossais philosophique (J. Litvine) ; Les dieux cachés et mortels de l’Egypte (C. Huglo).  Texte image, nouveaux problèmes : colloque de Cerisy, 23•30 août 2003, [Centre culturel international (Cerisy-la-Salle, Manche). Colloque (2003)] dir. Liliane Louvel, Henri Scepi, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2005, 330 p., 21 x 16 cm, ISBN 2-75350050-9, Br., 22 €. Explore les relations multiples qui s’instaurent entre le visible et l’invisible, le verbal et le visuel, l’écriture et (image, la successivité temporelle du texte et la simultanéité spatiale de la figure. Insiste sur les nouveaux problèmes suscités par les rapports entre le texte et l’image, pour échapper aux positions traditionnelles de la pensée classique et moderne. 60 Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Revues signalées ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ¬ ANTHROPOS : Livres de la Revue Anthropos signalés par Monserrat Prat Serra ¾ FERRÁNDIZ Francisco, FEIXA Carles (Eds.), Jóvenes sin tregua. Culturas y políticas de la violencia, Libros de la Revista Anthropos, 237 pp., ISBN 847658-729-5, 17,5 €. El presente libro intenta abordar el estudio de la violencia juvenil desde una perspectiva transcultural, a partir de la presentación de una serie de estudios etnográficos que cubren un amplio espectro geográfico y cultural. Con ello se pretende situar a la sociedad frente al espejo, para intentar formular mejor las preguntas sobre las culturas y las políticas de la violencia juvenil contemporánea. De este modo podemos percibir diferentes tipos de actividades: jóvenes guerrilleros veteranos de guerra a los catorce años; jóvenes leones convertidos en cabezas de turco tras el fin del apartheid, jóvenes que se rebelan lanzando piedras contra ejércitos armados con tanques y armas automáticas; jóvenes porros utilizados como fuerzas de choque en el combate partidista; jóvenes delatores y terroristas en primera línea de frente de conflictos étnicos y políticos; jóvenes que boxean para salir del gueto; jóvenes sicarios del narcotráfico de vida breve y vertiginosa; jóvenes que se reúnen en barras bravas para exorcizar su rabia y alimentar su esperanza; jóvenes espiritistas que despliegan ritualmente en su propio cuerpo los excesos de la violencia cotidiana; jóvenes resistentes del movimiento antiglobalización organizados en el ciberespacio. Las mil caras de una violencia ejercida y sufrida por jóvenes de todo el planeta, que renace con el nuevo milenio y ante cuyas imágenes retóricas no parecen existir respuestas fáciles, pues las violencias sociales tienden a expresarse en términos culturales y las fronteras políticas a traducirse en brechas generacionales. ¾ COLMEIRO José F., Memoria histórica e identidad cultural De la postguerra a la postmodernidad, Col. Memoria Rota, Exilios y Heterodoxias, Serie Estudios, 286 p., ISBN 84-7658-733-3, 18 €. Uno de los grandes temas de nuestro tiempo es la relación entre la memoria histórica y el olvido, y su papel en la construcción de la identidad cultural en la España contemporánea. Desde la tradición interdisciplinaria de los estudios culturales, el autor ofrece un panorama crítico de los usos y abusos de la memoria, rastreando una variedad de textos, novelas, Association Recherche sur l’Image — DIJON poemas, documentales, películas, canciones, memorias autobiográficas y colectivas que han configurado la cultura española desde la guerra civil hasta nuestros días. El estudio abarca desde la desmemorialización autoritaria de la postguerra y la nostalgia imperial de Los últimos de Filipinas, hasta la resistencia de la memoria histórica contra la historia oficial del franquismo, a través del cine de Carlos Saura, las memorias de Francisco Umbral o Canciones para después de una guerra. Igualmente se analiza la presente crisis de la memoria en el marco de la postmodernidad, reflejada en la amnesia global de la última « Generación X » retratada por Ray Loriga, la nostalgia utópica de Belle Époque, o la reinvención de tradiciones « glocales » como el Camino de Santiago, así como los esfuerzos por reconstruir la memoria asediada, en la obra de autores como Vázquez Montalbán, Martín Gaite y Muñoz Molina, o las canciones de Ismael Serrano y Javier Álvarez. Esta obra vuelve a repensar la cultura española expresada en la creación literaria, musical y fílmica, y pone de manifiesto algunas de las líneas transversales de fondo que la sostienen y cuestionan. JOSE F. COLMEIRO : Doctor en Literaturas Hispánicas por la Universidad de California Berkeley. En la actualidad es catedrático de Literatura Española en la Michigan State University. Autor de numerosos ensayos de crítica literaria y cultural y de varias monografías: La novela policiaca española: teoría e historia crítica (Anthropos, 1994); Crónica del desencanto: la narrativa de Manuel Vázquez Montalbán (premio Letras de Oro, 1996); Las hermanas coloradas de Francisco García Pavón (1999); y coeditor de Spain Today: Essays on Literature, Culture, Society (1995). ¾ ORTIZ-OSÉS Andrés, Del sentido de vivir y otros sinsentidos. Huellas. Problemas : la complejidad negada, 143 p., ISBN 84-7658-725-2, 9,5 €. El presente libro plantea el enigma de existir a través de una meditación impresionista – la del aforismo – del devenir humano. Por una parte, se trata la cuestión del sentido de vivir simbolizado por la felicidad; y por la otra, la importancia de asumir el sinsentido de la vida expresado como infelicidad. Se recurre para ello a la filosofía y a la literatura, a la teoría y a la experiencia, al ingenio y a la agudeza: de ahí la lógica introducción del aforismo y la reflexión, el humor y la ironía, la razón y el corazón en un lenguaje cromático o colorista. La filosofía de su autor proyecta una Hermenéutica simbólica del sentido, acogida por la Editorial Anthropos en su conjunto, y cuya edición alemana realiza actualmente la editorial Filos de Erlangen bajo el título Sinn und Vernunft (Sentido y razón). ANDRES ORTIZ-OSES : Doctor en Filosofía por Innsbruck y catedrático en Deusto, ha realizado una original síntesis entre la Hermenéutica actual y la 61 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Psicología arquetipal de C.G. Jung y el Círculo Eranos. Ha dirigido el Diccionario y el Breviario de Hermenéutica en colaboración con su Círculo de Deusto, y ha publicado entre otras obras: Metafísica del sentido, Visiones del mundo, Mitología cultural, Las claves simbólicas, Amor y sentido, Filosofía de la vida, La diosa madre, Corazón... ¾ MARTÍ BAUÇÀ Alfons, Nosotros y los dioses, 143 p., ISBN: 84-7658-736-8, 9,5 €. A pesar de la desaparición explícita de la cultura clásica, su rastro, y en particular la religión olímpica, sigue presente en buena parte de las producciones culturales contemporáneas. Este libro analiza la desaparición del espíritu olímpico que fue perseguido por el monoteísmo estatal y ortodoxo desde que el cristianismo se convirtió en el credo oficial. Se destaca asimismo el resurgimiento de dicho espíritu y la pluralidad que ello comporta. Nuestra vida cotidiana sigue impregnada de mitología griega y sus dioses permanecen vivos entre nosotros. En la obra se reflexiona sobre la presencia del mundo clásico en nuestra forma de vida y se recupera a su vez su sentido del deporte. Alfons MARTI BAUÇA (Mallorca, 1968) es escritor y filósofo. Su primera novela El hombre que quiso ser hombre fue distinguida por el Instituto Cervantes de Nueva York. Es autor asimismo de las obras De la polis a la desaparición (1999), En tierra de fariseos (2000), Una aventura americana (2001), Una aventura griega (2002) y Una aventura italiana (2005). Es importante su presencia en los medios de prensa y radio de Mallorca, Catalunya y Francia. ¬ ATOPON, Rivista di Psicoantropologia Simbolica * Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas, N° 6, La tragedia di Edipo, Riflessioni psicoantropologiche, [La Tragédie d’Œdipe, Réflexions psychoanthropologiques] par Anmy Iacuele, et Maria Pia Rosati, ed. Mythos, 2004, ISSN 1126-8530. Comment interpréter ou réinterpréter Œdipe ? Les trois questions qu’Œdipe angoissé se pose et pose à la cité pareillement angoissée et qui cherche le salut : 1) Qui suis-je ? 2) qui est l’assassin de mon père ? 3) Qui est le mari de ma mère ? ont la même réponse : Œdipe, un homme, comme tous les hommes. Œdipe avait réellement donné cette réponse (l’homme) au Sphynx qui, en bloquant le passage, menaçait de mort ceux qui n’avaient pas su deviner l’énigme qu’il avait posée. Mais qu’est-ce que l’homme ? se demande Pindare. Qu’est-ce que quelqu’un ? Qu’est-ce que 62 personne ? L’homme est le rêve d’une ombre. (Trad MF Conrad). * Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas, N° 7, Un dio inquietante dai molti nomi [Un dieu inquiétant aux noms multiples], par Anmy Iacuele, ed. Mythos, 2005, ISSN 1126-8530 En 1936 Carl Gustav Jung rêve d’une coulée de sang qui inonde la carte de l’Europe et pense que Wotan-Odino s’est réveillé, l’archétype du sauvage inférieur, plus noir et plus archaïque que ce Dionysos dont Nietzsche parlerait superficiellement. Tout à coup des profondeurs où il s’était rendu longtemps invisible, le dieu archaïque émerge réapparaît, sa possession (Ergriffenheit) déborde impétueuse et emporte avec elle la civilisation. Personne ne peut savoir où conduit sa chevauchée sauvage. L’extension de la force psychique représentée par lui (comme celle des archétypes en général) embrasse une sphère qui dépasse les peuples historiques. Et il se manifeste en même temps sous différentes formes comme dieu de la mort, dieu de l’extase visionnaire qui possède les vibrations secrètes (les runes) de l’existence, annonciateur du chaos qui anéantit et renouvelle. (Trad MF Conrad). * Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas, N° 8, Antigone e « l’inquietante » [Antigone et « l’inquiétant »], par Anmy Iacuele et Maria Pia Rosati, ed. Mythos, 2005, ISSN 1126-8530 Antigone est le paradigme de l’inquiétante aventure de l’homme en route vers lui-même et vers la vérité, révélation-dévoilement du sens de son existence. Antigone est à l’écoute de cette vérité profonde et originaire qui parle vrai, en toute simplicité, antérieure aux lois des dieux et des hommes, qui ne fait pas de distinction entre les vivants et les morts, le présent, le passé et le futur. Cette vérité, au cœur même de son être, réussit à lui donner « un cœur ardent même devant les choses qui glacent » et lui permet d’être authentique, d’exprimer le courage d’être, de vivre et de mourir en conformité avec elle-même : « il ne m’arrivera rien de si grave qui m’empêche de mourir noblement ». (Trad MF Conrad). ¬ CAHIERS CLAUDE SIMON, Premier numéro, revue annuelle de l’Association des Lecteurs de Claude Simon, éditée par les Presses Universitaires de Perpignan, avec le soutien de l’Équipe d’accueil VECT, axe Textes/Intertextes/Imaginaire méditerranéen. Dir. de la publication : Jean-Yves Laurichesse. Comité de rédaction : Didier Alexandre, Anne-Lise Blanc, Mireille Calle-Gruber, Alastair Duncan, Brigitte Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 Ferrato-Combe, Sjef Houppermans, Jean-Yves Laurichesse, Patrick Longuet, Pascal Mougin, Wolfram Nitsch, Pierre Schoentjes, Dominique Viart. Contacts : Jean-Yves Laurichesse, 48 rue Maurice Barrès, 66000 Perpignan ; [email protected]. Commande : Presses Universitaires de Perpignan, 52 avenue Paul Alduy, 66860 Perpignan Cedex, [email protected]. Siège social de l’ALCS : BP 56, 75222 Paris Cedex 05. Les Cahiers Claude Simon, revue annuelle de l’Association des Lecteurs de Claude Simon, fondée en 2003 et présidée par Dominique Viart, veulent être un espace de lecture, de réflexion, d’information, pour tous les amateurs de l’œuvre du prix Nobel de littérature, récemment disparu, ainsi que pour les étudiants et chercheurs qui la prennent pour objet d’étude. Ils proposent diverses rubriques permettant d’enrichir la lecture et la connaissance de l’œuvre : textes non réédités ou documents d’archives, dossiers critiques consacrés à un thème ou à un livre, traductions d’articles importants de la critique étrangère, textes d’écrivains contemporains marqués par la lecture de Claude Simon, et bien sûr informations sur l’actualité de l’œuvre. Î Sommaire du n° 1 (juin 2005) Avant-propos Lire Claude Simon (VIART Dominique) Les Cahiers Claude Simon : N°1 (LAURICHESSE Jean-Yves) Texte SIMON Claude, Essai de mise en ordre de notes prises au cours d’un voyage en Zeeland (1962) et complétées Dossier critique : Claude Simon et Conrad PACCAUD-HUGUET Josiane, Conrad et Simon : une question poét(h)ique SCHOENTJES Pierre, Conrad, Simon et l’esthétique du “Faire voir” BIKIALO Stéphane, « J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans » : Claude Simon, La Corde raide et Joseph Conrad, Souvenirs personnels GRODEK Elzbieta, Confrontation de la pensée de la révolte chez Simon et Conrad : l’homme face à l’événement Lectures étrangères WARNING Rainer, Les espaces de mémoire de Claude Simon : La Route des Flandres (traduction par Laurent CASSAGNAU) Paroles d’écrivains Entretien avec Richard Millet (par LAURICHESSE Jean-Yves) Actualité Manifestations. Rééditions. Traductions. Essais. Ouvrages collectifs. Thèses soutenues. ¬ IMAGINAIRE ET INCONSCIENT 15, Revue d’Etudes psychothérapiques, Etre victime… et Association Recherche sur l’Image — DIJON après ?, L’Esprit du temps, 2005, 248 p., 24 x16 cm, Abonn. : 40 € (2 numéros) ISBN 2-84795-057-5, Br., 21 €. FUKS Paul, Editorial GUEDJ Nicole, Secrétaire d’Etat aux droits des victimes, Des droits pour les victimes ? KLARSFELD Serge, La mémoire et la liberté KOUCHNER Bernard, À qui appartient le malheur des autres ? GERMAIN Sophie, L’endroit et l’envers MARGERIE Diane de, Le viol - nouvelle inédite NAVARRO Marie-Christine, La victime ou sortir du cercle de la vengeance OBALDIA René de, de l’Académie Française, Rappening AITOUNIAN Janine, Comment hériter d’une douloureuse joie de vivre ? FABRE Florence, Justice ne sera pas faite KAUFFMAN Judith, L’humour (juif), arme des désarmés BENICHOU Jean, «Je saurai, s’il le faut, victime obéissante... » CHATILLON Norbert, L’« Être victime » FLEURY Martine, Être ou ne pas être victime FUKS Paul, A propos de quelques rêves « pédophiles » HURNI Maurice, La psychanalyse à la découverte de la violence KRAUSS François, Violence du trauma sexuel, souffrance de la victime LOPEZ Gérard, Place des psychothérapies dynamiques dans le traitement des états limites posttraumatiques NATANSON Madeleine, Les enfants des bourreaux sont aussi des victimes PRIGENT Yves, Le destin des victimes de cruauté à l’issue des séparations « sauvages » ¬ LA CHAIR ET LE SOUFFLE, Revue internationale de théologie et de spiritualité, Lytta BASSET, dir. de la Revue, 2 numéros par an : 20 €. Une nouvelle revue vient de naître, qui tentera de relever le défi d’un dialogue constant entre spiritualité et anthropologie, au moyen de tous les outils que mettent aujourd’hui à disposition les sciences humaines, bibliques, pastorales, religieuses, etc., ainsi que d’autres voies d’approche de l’humain, moins « académiques » mais riches d’enseignement. La Revue offre des approches critiques (théologiques, philosophiques et autres) sur le lien entre la condition humaine et la vie spirituelle. II s’agit de creuser le rapport de l’humain à lui-même et à ce qui le dépasse, en prenant toujours en compte la dimension existentielle et herméneutique. Si la spiritualité n’est pas prisonnière des religions, au point qu’on peut parler d’une spiritualité des athées, il semble néanmoins qu’il existe très peu de réflexions 63 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 critiques: la Revue s’emploie à dégager les critères d’une spiritualité véritablement féconde. La Revue est scientifique mais accessible aux non-initiés. Elle est trans-confessionnelle, clairement enracinée dans la tradition chrétienne mais ouverte à toute réflexion sensible à la spiritualité, sans esprit de récupération. Son comité scientifique et son comité de rédaction sont composés de protestants, de catholiques et d’orthodoxes. Elle est internationale: les membres des deux comités ainsi que les auteurs sont des francophones suisses, québécois, français, belges, luxembourgeois, etc. La Revue est biannuelle, publiée par la Faculté de théologie de l’Université de Neuchâtel (Suisse), en collaboration avec la Faculté de théologie, d’éthique et de philosophie de l’Université de Sherbrooke (Québec). Le premier numéro, intitulé « Présence du spirituel, croissance en humanité », paraîtra fin novembre 2005; le deuxième sera consacré à la spiritualité des enfants. L’édition de la Revue est assurée par les Editions Liber de Montréal. - COMITE DE REDACTION Lytta BASSET, directrice de la revue (Neuchâtel), Elaine CHAMPAGNE (Montréal), Pierre-Luigi DUBIED (Neuchâtel), Michel-Maxime EGGER (Lausanne), Jean-François MALHERBE (Sherbrooke). - CONDITIONS D’ABONNEMENT Suisse : CHF 30 / Union européenne : Euros 20 / Québec : CAD 30 /Autres : CHF 30 – 2 numéros par année civile Renseignements : La Chair et le Souffle – Faculté de théologie – Faubourg de l’Hôpital 41 – CH-2000 Neuchâtel – Suisse tél. +41 (0)32 718 19 00 – Courriel : [email protected] ¬ RELIGIOLOGIQUES, N° 30, Le sacré en question, s. dir. Michel CARRIER. Univ. du Québec à Montréal, Presses de l’Univ. du Québec, automne www.unites.uqam.ca/religiologiques, – 2004, courriel : [email protected], ISSN 1180-0135, 260 p, 1 an-2 numéros : 20 €. CARRIER Michel, Présentation GLAZER Aubrey L., From Thinking the Last God of Thought to the poetic Without End : Between Heidegger's das denkende Dichten (thinking poetry) & Celan's das Gedicht dem Anderen (poetics of alterity) SHLOZBERG Reuven, Miracles beyound doubt. Quests for meaning and processes of sanctification in Orson Scott Card's Cruel Miracles HAZAN Olga, La morphologie du sacré, de l'incarnation à l'infiguration : quelques réflexions sur le statut de l'art juif dans la discipline de l'histoire de l'art CARRIER Michel, Le sacré bataillien. Transfigurer le politique HOROWITZ Gad, Bringing Bataille to Justice BARIL Daniel, La religion comme produit dérivé 64 Résumés – Abstracts – Rerensions Renseignements : Univ. du Québec à Montréal – Département des sciences religieuses – CP 8888 – Succursale Centre-Ville – Montréal – Québec H3C 3P8 – Tél. (514) 987-3000#2367 – Fax (514) 9877856 – courriel [email protected] ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Travaux de recherche ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ ¬ CARLI Elisa, Il viaggio nel labirinto. Claude Vigée e la ricerca della Parola Poetica, Mémoire de maîtrise en Littérature française, 2004, Université de Calabre, sous la direction du Prof. Gisèle Vanhese. [email protected] Ce travail porte sur l’analyse du recueil Aux portes du labyrinthe, où la poésie de Claude Vigée coïncide avec un voyage initiatique, un itinéraire existentiel et littéraire, qui comporte un passage inévitable par des parcours trompeurs, des chemins périlleux et en même temps séduisants. L’écrivain, l’un des représentants de la poétique de la présence, entreprend une errance dans le labyrinthe de l’âme pour découvrir les profondeurs de l’être et s’engager dans la recherche difficile d’un centre caché. En traversant les douze portes qui structurent symboliquement le recueil et qui reprennent une image étroitement liée à la tradition judaïque et chrétienne, Claude Vigée commence sa « descente aux enfers », un pèlerinage qui est « forage dans le noir », découverte des aspects les plus obscurs du « Moi ». Ce trajet de solitude, d’égarement et d’aphasie, n’exclut cependant pas une possibilité de rédemption et de renaissance intérieure. L’image du dédale englobe quelques-uns des thèmes les plus importants de la poésie vigéenne: la guerre, l’exil, le souvenir, la judéité. L’auteur s’oppose cependant à la vision négative des « artistes de la faim », pour qui le labyrinthe n’est qu’un emblème du chaos éternel engloutissant l’individu désespéré. L’essence du labyrinthe réside en fait fondamentalement dans la représentation d’épreuves inéluctables précédant toujours une sorte de purification. Le dédale devient ainsi le symbole du Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 chemin ardu de l’existence individuelle, d’une quête dans les méandres de l’âme. L’image du labyrinthe est ensuite analysée comme métaphore filée, selon les théories du Groupe µ développées dans Rhétorique Générale. Le travail se termine par l’étude comparative de la poésie de Claude Vigée et de Paul Celan, deux écrivains qui partagent une situation historique et existentielle liées au drame de la Shoah. Chez eux, la parole poétique se change en un fil d’Arianne et les aident à sortir du labyrinthe intérieur qui cherche impitoyablement à s’emparer de leurs vies. (Gisèle VANHESE). ¬ PROTO Emanuela, Des chevauchées de songes que l’aube assassinait. Narratologia e figure dell’onirico in Privilège des morts di Vénus Khoury-Ghata. Mémoire de maîtrise d’Emanuela Proto sous la direction de Gisèle Vanhese, Université de Calabre, 2005. [email protected] Le motif du voyage dans l’au-delà, entre les deux règnes de la vie et de la mort, peut être associé au grand thème orphique qui traverse toute l’oeuvre de la romancière libanaise de langue française Vénus Khoury-Ghata. Par l’évocation d’une Eurydice en quête de son Orphée, elle retourne – dans Privilège des morts – le mythe et le recrée dans un sens plus sauvage. Le dialogue de la mort avec les vivants a lieu dans une île, endroit en même temps réel et symbolique, aux colorations grises, où la lumière est toujours voilée de vapeurs méphitiques et d’un brouillard épais, « haleine des morts ». L’île s’inscrit ainsi dans la grande constellation thématique de la mort et constitue un champ métaphorique très riche qui renvoie à l’inconscient, au rêve, à la Femme et à la Mère. Les premières pages du roman tracent un paradigme centré sur l’obscurité, sur l’ombre et sur la nuit, où l’île semble coïncider avec l’Hadès. Cette iconographie infernale caractérise le grandiose mythème de « l’île des morts ». Des reflets, des ombres, des apparitions fantômales y jalonnent un espace indéfini, incertain où les morts deviennent visibles. Et, comme dans l’Odyssée, l’île coïncide avec le lieu du retour, avec le paysage de la mémoire, paysage intérieur où les souvenirs se transmutent en sensations et en images qui prennent forme visionnairement aux limites de l’onirique et du réel. Comme Ulysse, l’héroïne du roman regagne son île, retrouve sa terre et le temps perdu, revit un passé douloureux et, à travers le labyrinthe de l’âme, s’approprie de ses racines et de son identité. L’île s’offre alors comme la métaphore de l’inconscient, le lieu des souvenirs refoulés qui reviennent et qui engendrent un climat d’« inquiétante étrangeté ». Tout le roman baigne dans une atmosphère flottante, ambiguë, typique d’un récit de rêve qui déplace toujours les limites de la réalité, où les sensations et Association Recherche sur l’Image — DIJON les perceptions deviennent incertaines et où la capacité de distinguer le vrai du faux n’existe plus. Cette étude montre comment le roman reproduit l’imprécision, le halo de mystère, les contradictions et anomalies du songe: hallucinations et figurations du visible sont douées de la même épaisseur de réalité que le monde extérieur ordinaire. Cette impression d’étrangeté naît d’abord du fait que tout ce qui nous est raconté (qu’il s’agisse d’événements réellement vécus par les personnages ou de purs phantasmes) est présenté sur le même plan d’objectivité apparente. L’allure indécise que prend le plus souvent l’imagerie onirique est restituée à la surface textuelle par l’utilisation de la modalisation épistémique qui affecte le degré de certitude de l’énonciation; outre les auxiliaires modaux (je crois que, il me semble que, j’ai dû), foisonnent d’ailleurs les adverbes destinés à marquer le refus d’assertion (peut-être, sans doute, probablement, vraisemblablement). L’entrée dans le monde onirique s’effectue ainsi aussi dans le discours. Tout le roman se fonde sur l’équivoque; il n’y a pas de frontières nettes entre le rêve et la réalité, le vrai et le faux; le tout repose sur l’incertitude et l’immanquable méprise; les images sont fuyantes, mal cernées, diffuses à la façon de l’esquisse. Rien n’est défini ni pour le personnage ni pour le lecteur hésitant toujours entre deux positions différentes, hésitation qui, selon Todorov, est l’essence même du fantastique. Dans Privilège des morts l’île perd ses connotations traditionnelles de fertilité pour devenir la métaphore de la femme aride et stérile dont le ventre est une tombe. Lieu obscur, froid, humide, environné d’une eau stagnante, qui renvoie à l’archétype de l’utérus maternel : « réduction microcosmique du Tartare ténébreux et des méandres infernaux... labyrinthe infernal en réduction que constitue l’intériorité ténébreuse et sanglante du corps » (Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris, Dunod,1992, p.133). Au centre paradigmatique de l’île-femme se rattache la constellation des « eaux sombres et du sang », isomorphisme qui relie la mère, l’eau et le sang. Comme l’observe Gilbert Durand, « l’eau maternelle et mortuaire n’est rien d’autre que du sang, symbole parfait de l’eau noire, témoignage de l’infecondité momentanée des femmes » (op.cit., p. 120.) Les eaux perdent leur pouvoir salvifique et fécond et deviennent eaux méphitiques et putrides ; le symbolisme de l’eau manifeste son pouvoir infernal et mortifère à travers les liens sémantiques nombreux et polymorphes qui existent entre les images aquatiques et les expressions de mort. L’iconographie aquatique qui submerge le roman rappelle que le mythème du « fleuve infernal » marque bien le passage entre le monde des vivants et celui des morts ; il renvoie au complexe de Charon et au symbolique voyage dans l’au-delà. L’imaginaire aquatique de la mort est enrichi 65 Lettres électronique — N° 4 — automne 2005 par la présence dans le roman du thème des eaux aggressives, du mythe du déluge auquel se relie celui de la ville engloutie d’Atlantide. Sous une telle perspective l’eau devient dans toute l’île une puissance envahissante et vengeresse. La méditation sur l’eau se poursuit et se construit autour d’un nouveau complexe: celui d’Ophélie qui tisse un subtil filet entre la féminité, l’eau et la mort, évoquant ainsi le désir de l’eau dans sa profonde impulsion mortifère comme l’a bien montré Jean Libis dans L’eau et la mort. Sur le plan narratologique, la continuelle oscillation entre vie et mort, songe et réalité, présent et passé, qui traverse tout le roman Privilège des morts, est restituée à la surface textuelle par une technique narrative dans laquelle disparaissent la structure et les séquences temporelles du roman traditionnel. La narration se poursuit à travers des déplacements infinis sur l’axe temporel de la diégèse, en un chan- 66 gement constant entre passé et présent avec un grand nombre de « flash-back » dans la réalité intemporelle de la conscience où se croisent et se mélangent des fragments de mémoire au-delà de tout parcours chronologique possible. Dans la dimension de la conscience, le temps ralentit son cours, s’enroule sur lui-même et devient circulaire. L’analyse révèle ainsi la profondeur symbolique du roman de Vénus Khoury-Ghata et la complexité narratologique de ses labyrinthes du sens. Le thème de l’errance se manifeste à travers les formes multiples du voyage, extérieur ou intérieur, réel ou fictif. Les motifs du périple, du départ et du retour connotent un parcours d’initiation, de descente aux Enfers en passant par la douleur et la mort. (Gisèle VANHESE). Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005 Adresses, courriels, sites des Centres de recherches sur l’imaginaire ANGERS – FRANCE – Centre d’études et de recherches sur l’imaginaire, écriture et cultures (CERIEC), Dir. Gérard Jacquin, Univ. Angers, UFR Lettres, 11 bd Lavoisier, 49045 Angers cedex 01 Tél : 02 41 72 12 11 Fax : 02 41 72 12 00 Courriel : [email protected] ou [email protected] site : http ://www.univ-angers.fr/recherche/ laboratoires/Liste.asp ANGERS – FRANCE – Cercle de Recherches Anthropologiques sur l’Imaginaire (C.R.A.I.) Georges BERTIN, IFORIS (Institut de Formation et de Recherche en Intervention Sociale), 4 rue Georges Morel – 49045 Angers Cedex 01 Tél : 02 41 22 17 30 – Fax 02 41 22 17 39 courriel : [email protected] site : http ://www.iforis.fr BARCELONA – ESPAGNE – Grup de Recerca sobre Estructuralisme Figuratiu (GREF), Dir. Fatima GUTIERREZ, Departament de Filologia Francesa i Romanica, Edifici B, Universitat Autonoma de Barcelona, E-08193 Bellaterra (Barcelone) Espagne. Tél : 34 93 581 23 14 ou 34 93 581 14 10, Fax 34 93 581 31 71, ou 34 93 581 20 01 courriel : [email protected] site : http://seneca.uab.es/filfrirom/ BARCELONE – ESPAGNE – Groupe de Recherches sur l’imaginaire (GRIM), Dir. Alain VERJAT, Facultat de Filologia, Dept de Filologia francesa, Gran Via 587, 08007 Barcelone, Espagne Tél : 93 40 35 652, Fax 93 40 35 596 courriel : [email protected] BELABRE – FRANCE – Groupe de Recherche sur les Phénomènes Complexes d’Enseignement et d’Apprentissage (GREPCEA), Dir. Dominique Violet, Les Tardets, 36370 Belabre. Tél : 02 54 37 34 46 – courriel [email protected] BORDEAUX-3 – FRANCE – Laboratoire pluridisciplinaire de recherches sur l’imaginaire appliquées à la littérature (L.A.P.R.I.L.), Dir. Gérard Peylet, Univ. Michel de Montaigne, Bordeaux-3, UFR Lettres, Domaine universitaire, 33607 Pessac cedex, Tél : 05 57 12 47 82 74, Fax : 05 57 12 45 29 courriel : [email protected] site : http ://lapril.u-bordeaux3.fr/ Association Recherche sur l’Image — DIJON BRUXELLES – BELGIQUE – Groupe de contact interuniversitaire « Etudes Celtologiques et Comparatives », Dir. Claude STERCKX, 21, avenue Pierre-Curie, B-1050 Bruxelles, Belgique. Courriel : [email protected] BUCAREST – ROUMANIE – Centre d’histoire de l’imaginaire (CHI), Dir. Lucien BOIA, Faculté d’histoire, Bd, Elisabeta, n° 4-12, Bucarest 1, CP 16-76, 77500 Bucarest, Roumanie. Tél/Fax. 40 1 310 06 80 – Site : http://www.unibuc.ro/en/cc_cii_en CHICOUTIMI – CANADA – Chaire de recherche du Canada sur la dynamique comparée des imaginaires collectifs. Gérard Bouchard, Département des Sciences humaines, UQAC, 555, boul. de l’Université, Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1, Tél : (418) 545-5398, Fax : (418)545-5029. Courriel : [email protected] site : http://www.uqac.ca/~bouchard/ CLUJ-NAPOCA – ROUMANIE – Universitatea Babes-Bolyai – Phantasma. Centru de Cercetare a Imaginarului – Dir. Corin BRAGA – Mihail Kogalniceanu n° 1B – RO-3400 Cluj-Napoca – Roumanie Tél 40-264-40.53.00 – Fax 40-264-59.19.06 Courriel : [email protected] [email protected] site : http://www.ubbcluj.ro CRACOVIE – POLOGNE – Equipe de recherche sur l’imaginaire symbolique (ERIS), Dir. Barbara SOSIEN, Université Jagelonne, Institut de philologie romane, Ul. Raclawicka 32a/18, Cracovie, Pologne, Tél : 48 12 34 14 13, Fax : 48 12 22 63 06. CRAIOVA – ROUMANIE – Centrul Mirce Eliade de studii asupra imaginarului si rationalitatii, Dir. Ionel BUSE/Ion CEAPRAZ, Univ. de Craiova, str. A. I. Cuza, n° 13, cam. 167 B Tél 405416575 – Fax 4051418515 Courriel : [email protected] DIJON – FRANCE– Centre Gaston Bachelard de recherches sur l’imaginaire et la rationalité, Dir. M. Perrot et J.-J. Wunenburger, Univ. de Bourgogne, 2 bd Gabriel, bureau 142, 21000 Dijon Tél : 03 80 39 56 07 – Fax : 03 80 39 56 80 courriel : [email protected] site : http ://www.u-bourgogne.fr/centre-bachelard 67 Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005 GRENOBLE-3 – FRANCE – Centre de recherches sur l’imaginaire (CRI), Dir. Philippe Walter, Univ. Stendhal, Grenoble-3, BP 25, 38040 Grenoble cedex 9 – Tél. 33 (0)4 76 82 43 75 - Fax (0)4 76 82 68 44 Courriel : [email protected] site : http ://www.u-grenoble3.fr/stendhal/recherche/ centres/cri-2.html GRENOBLE-2 – FRANCE – Centre de sociologie des représentations et des pratiques culturelles – Cercle de sociologie de l’imaginaire (C.S.I.), Dir. Alain Pessin, Département de Sociologie, UFR SHS, Université Pierre Mendès-France-Grenbole-II, BP 47, 38040 Grenoble cedex 9. Tél : 04 76 82 78 49 ; Fax 04 76 82 56 65 courriel : [email protected] site : http://www.upmf-grenoble.fr/upmf/recherche/ index.htm HAIFA – ISRAËL – Centre de recherches sur l’imaginaire appliquées aux littératures d’expression françaises et étrangères (LAPRIL-HAIFA), Dir. Ilana ZINGUER, Haifa University, Mount Carmel, Haifa 31999, Israël Tél 972 4 8240 655, Fax 972 4 8240 128 courriel : [email protected] site : http://research-faculty.haifa.ac.il/Centers/cvf.htm LILLE-3 – FRANCE – Histoires, Archéologie, Littératures des Mondes Anciens (HALMA-UMR 8142), Dir. Arthur Muller – Univ. Charles de Gaulle-Lille-3, Pont de Bois BP 60149 – Bâtiment A – bureau 07.042 – F-59653 Villeneuve d’Ascq cedex – Tél/Fax : (00 33) 03.20.41.63.65 Courriel : [email protected] ou [email protected] site : http://halma.recherche.univ-lille3.fr/ LISBOA – PORTUGAL – Instituto de Estudos de Literatura Medieval (IELM), Dir. Helder GODINHO, Universidade Nova de Lisboa, Facultade de Ciencias Sociais e Humanas, av. Berna 26 C, P-1050 Lisboa, Portugal Tél : 351 1 793 35 19, Fax 351 1 797 77 59 Courriel : [email protected] site : http://www.fcsh.unl.pt/cpg/m_lrmed.asp LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE– Centre de Recherches sur l’Imaginaire, Dir. M. WATTHEEDELMOTTE, Univ. cathol. de Louvain-la-Neuve, Collège Erasme, Place B. Pascal, 1, B-1348 Louvainla-Neuve, Belgique Tél 32(0)10 47 49 64 – Fax 32(0)10 47 25 79 Courriel : [email protected] site : http ://zeus.fltr.ucl.ac.be/autres_entites/CRI MEXICO – MEXIQUE – Seminario interdisciplinario de investigacion sobre lo imaginario (UNAM), Dir. Marie-Noël LAPOUJADE, Facultad de Filosofia y Letras. 68 Centro de Apoyo a la investigacion. Torre I Humanidades, 5° piso, Cub.3, CP 05510, Mexico, Mexique Tel. 622.18.63 – Courriel : [email protected] MONTPELLIER-3 – FRANCE – Centre de recherche sur l’imaginaire (CRI-IRSA), Dir. P. Tacussel, Univ. Paul Valéry-Montpellier-3, Route de Mende, BP 5043, 34199 Montpellier cedex 5 Tél : 04 67 14 20 92 Courriel : [email protected] ou [email protected] site : http ://alor.univ-montp3.fr/irsa/ MONTREAL – CANADA – Forum de recherches sur l’imaginaire et la socialité québécoise (FRISQ), Dir. Guy MENARD, Département des sciences religieuses, UQAM, CP 8888, Succ. Centre ville, Montréal, Québec, Canada H3C 3P3 Tél : 514-987. 39. 06, Fax : 514-987. 78. 56 Courriel : [email protected] – site : http://www.religion.uqam.ca/pages/religiologiques.htm NICE – FRANCE – Centre international d’études des mythes (CIEM), Dir. A. Chemain, Univ. Nice Sophia Antipolis, 98 bd E. Herriot, 06036 Nice cedex, Tél : 04 93 37 53 53, Fax : 04 93 37 55 36 Courriel : [email protected] ou [email protected] PARIS-IV – FRANCE – Centre de Recherches en Littérature Comparée (CRLC), Dir. Pierre Brunel, 96 bd Raspail, 75006 Paris Tél : 01 45 48 14 20, fax : 01 45 48 12 04 Courriel : [email protected] site : http ://www.crlc.paris4.sorbonne.fr PARIS-V – FRANCE – Centre d’études sur l’actuel et le quotidien (CEAQ), Dir. Michel Maffesoli, 12 rue de l’Ecole de médecine, 75230 Paris Cedex 05 Tél : 01 43 54 46 56, Fax : 01 43 54 06 30 Courriel : [email protected] site : http ://www.ceaq-sorbonne.org RECIFE – BRESIL – Nucleo interdisciplinar de Estudos sobre o imaginario (UFPE), Université Fédérale de Pernambuco, Dir. Danielle ROCHAPITTA, Mestrado em Antropologia, Departamento de siencas sociais, Universidade federal de Pernambuco, 50741-Recife PE, Brésil, Courriel : [email protected] PERPIGNAN – FRANCE – Voyages, Echanges, Confrontations, Transformations (VECT). Parcours méditerranéens de l’espace, du texte et de l’image Dir. P. Carmignani, – Textes, intertextes, imaginaire méditerranéen, dir J.-Y. Laurichesse – Imaginaire de la latinité (dir. Joël Thomas) – Univ. Perpignan, Faculté des Lettres, 52, Av. de Villeneuve, 66860 Perpignan Cedex Association Recherche sur l’Image — DIJON Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005 Tél. 04 68 66 17 77, Fax 04 68 66 17 28 Courriel : [email protected] site : http ://www.univ-perp.fr/cgi-bin/scripts-asp/cloup. asp ?urltarget=/lsh/rch-lsh.htm POITIERS – FRANCE – Equipe de recherches sur la littérature d’imagination au Moyen-Age (ERLIMA), Univ. de Poitiers, Les Bradières, 86800 Liniers Tel : 05 49 47 56 67 Courriel : [email protected] site : http ://www.mshs.univ-poitiers.fr/cescm/equipes/ lettres-medievales.htm RIO DE JANEIRO – BRÉSIL – Grupo de Estudos e Pesquisas do Imaginàrio (G.E.P.I), Dir. Francimar DUARTE ARRUDA, Universidade Federal Fluminense – Centro de Estudos Sociais Aplicados – Faculdade de Educaçâo – Depto de Fundamentos Pedagógicos, Avenida Visconde do Rio Branco 882, Bloco D, Sala 403, Campus do Gragoatá, Niterói, Rio de Janeiro, CEP. 24.240-006 Tel. 2620-8877 Courriel : [email protected] ou [email protected] site : http ://www.uff.br/facedu Association Recherche sur l’Image — DIJON SALLELES-D’AUDE – FRANCE– Centre d’études et de recherches sur le merveilleux, l’étrange et l’irréel en littérature (CERMEIL), Dir. R. Baudry, 15 quai d’Alsace, 11590 Sallèles d’Aude, 11120 Ginestas, France – Tél : 04 68 46 93 57 SÃO PAULO – BRÉSIL – Centro de Estudos do Imaginário, Culturanálise de Grupos e Educação (CICE), H. SUANO, M. C. SANCHEZ TEIXEIRA, M. do R. SILVEIRA PORTO, M. FERREIRA SANTOS, Univ. de São Paulo, Fac. de Educação, Bloco B, Ala C, sala 203, Av. da Universidade, 308 – Sao Paulo – Brasil – Tel/fax 55 11 3815-0232 – Courriel : [email protected] – [email protected] – site : www.fe.usp.br SÉOUL – COREE DU SUD : Centre de recherches sur l’imaginaire (CRIS), Dir. CHIN Hyung Joon, Université de Séoul, Université Honk Ik, 72-1 Mapogu Sangsudong, Corée du Sud. Tél 02 320 1789, Fax 02 322 2294. TIMISOARA – ROUMANIE – Centre de francophonie, Dir. Margareta GYURCSIK, Université de Timisoara, Fac. des Lettres, Dpt. de langues romanes, 4 bl Pârran, 1900 Timisoara, Roumanie. site : http://www.ceftim.uvt.ro/publicatii.htm 69 Conditions d’abonnement L’abonnement comprend l’adhésion à l’Association (A.R.I.) qui envoie régulièrement toute information sur les activités de recherche sur l’imaginaire par la Lettre électronique des Centres de Recherches sur l’Imaginaire Commandes à adresser avec le règlement à : Association pour la recherche sur l’image Bureau 142 – 2, boulevard Gabriel – 21000 DIJON – France Tel : 33 (0)3.80.39.56.07 – Fax : 33 (0)3.80.39.56.80 Courriel : [email protected] X Pour le règlement, ne pas utiliser d’Euro chèque En FRANCE : Abonnement (2 numéros par an) : 12, 20 €, franco de port. ¾ Règlement par chèque postal ou bancaire à l’ordre de : Association Recherche sur l’image A L’ETRANGER :Abonnement (2 numéros par an) : 18,30 €, franco de port. ¾ Règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de : Association Recherche sur l’image ¾ ou virement par : code IBAN : FR76 1027 8025 5300 0345 5464 550 BIC : CMCIFR2A Ö AMERIQUE DU SUD : conditions particulières d’abonnement : 20 Réals à l’ordre de : Associação ylê seti do imaginário ¾ A envoyer à : Danièle Rocha-Pitta – Rua Major Nereu Guerra 131/ 603 – Casa Amarela, 52070-300 – Recife, PE. ASSOCIATIONS OU CENTRES : tarifs spéciaux pour commandes groupées (bon de commande) ¨ Si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous remercions de renouveler votre abonnement pour recevoir le prochain Bulletin Lettre Electronique des Centres de Recherches sur l’Imaginaire éditée par l’Association pour la recherche sur l’image 2, boulevard Gabriel, 21000 Dijon (France) Responsable : Jean-Jacques WUNENBURGER Responsable de l’édition : Marie-Françoise Conrad Comité scientifique : Jacques Boulogne (Lille-III), Philippe Walter (Grenoble-II), Gilbert Durand (Grenoble-II), Claude-Gilbert Dubois (Bordeaux-III), Antoine Faivre (E.H.E.S.S.), Michel Maffesoli (Paris-V), Patrick Tacussel (Montpellier), Joël Thomas (Perpignan) ISSN : 1770-9385 Sommaire : Actualité de la recherche 2004-2005 .................................................. 1 Mouvances.......................................................................................... 23 Livres signalés .................................................................................... 27 Revues signalées ................................................................................. 61 Travaux de recherche .......................................................................... 64 Adresses, courriels, sites des Centres de recherche sur l’imaginaire..... 67 Conditions d’abonnement ................................................................... 70