Lettre électronique N° 4 des Centres de Recherches sur l

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Lettre électronique N° 4 des Centres de Recherches sur l
Lettre électronique N° 4
des Centres de Recherches sur l’Imaginaire
Dijon — automne 2005
Editorial
Les recherches sur l’imaginaire se multiplient et se
diversifient dans de nombreux pays (dans ce numéro
on trouvera plusieurs manifestations ou publications
importantes sur l’imaginaire mythique ou géographique). Il reste que de nouveaux obstacles et défis se
dressent sur le chemin. Il importe de bien les identifier
pour mieux les affronter. Parmi eux on peut relever
trois exemples très divers :
- le succès croissant des études sur l’imaginaire
dans le domaine psycho-pédagogique nous confronte
à des objets qui n’ont plus le statut des oeuvres d’art
ou des mythes culturels. Cette ouverture aux sciences
de l’éducation (France, Italie, Portugal, Brésil, entre
autres) nous oblige dès lors à prendre en compte des
savoirs positifs (biologie du développement, psychogénétique), des méthodes objectivantes voire quantitatives (familières depuis les travaux d’Yves Durand),
mais aussi des modèles herméneutiques, voire poétiques et mystiques (l’ »imaginal » se trouvant transposé parfois dans les processus pédagogiques). Il
peut en résulter des méthodes parfois hétérodoxes,
mais précieuses à terme ;
- le besoin de structurer des réseaux de recherche,
européen par exemple, oblige à définir des programmes thématiques transversaux et interdisciplinaires stimulants. Mais comment dans ce cas définir
des échelles d’analyse pertinentes ? L’imaginaire doitil être étendu au local, au national au civilisationnel,
au planétaire ? Si les imaginaires politiques, par
exemple, sont aisément nationaux, les imaginaires de
la technique sont plus nettement mondiaux. Le choix
de l’échelle gagnerait alors à réactiver une approche
comme celle de G.Durand à travers ses « bassins
sémantiques », qui déjouent certains de ces pièges ;
- enfin, les demandes de soutien et de subvention
émanant de nos Centres et de nos réseaux doivent
être de plus en plus souvent être rédigées en anglais,
langue de référence des institutions internationales
(Communauté européenne, Unesco, etc.). Traduire
notre terminologie de l’imaginaire en anglais pose de
subtils problèmes culturels et conceptuels que nous
n’avons pas encore suffisamment identifiés ni maîtrisés.
Mais ces trois exemples, s’ils nous incitent à
parfaire nos outils, nous confirment – heureusement –
que les recherches sur l’imaginaire sont en perpétuel
devenir.
Jean-Jacques WUNENBURGER
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Actualité de la recherche
2005-2006
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ANGERS – FRANCE – Université
d’Angers – C.E.R.I.E.C. (Centre
d’études et de recherches sur
imaginaire, écriture et culture)
Dir. : Arlette BOULOUMIE
‹ Colloque Les vivants et les morts, Littérature de
l’entre-deux mondes, 9-10/06/2006 à l’Université
d’Angers, s. d. Arlette BOULOUMIE.
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
[email protected]
De Shakespeare évoquant le fantôme du père
d’Hamlet à Molière faisant surgir le Commandeur à la
fin de Don Juan, jusqu’à Hugo et les tables tournantes,
les écrivains se sont intéressés aux interventions de
l’au-delà dans le monde quotidien.
Qu’il s’agisse de l’opéra avec Le Vaisseau fantôme de
Wagner ou de la réflexion philosophique en forme de
Dialogue des morts, les genres les plus variés ont
exploité ce thème fantastique.
Ce colloque se propose d’explorer les œuvres
littéraires qui, s’inspirant des mythologies, des textes
religieux ou des récits du folklore, abordent le sujet :
textes narratifs, poétiques, théâtraux ou essais
ethnographiques, sans oublier les textes parodiques
ou de science fiction. On pourra également étudier le
traitement cinématographique, pictural ou musical de
ce thème ancestral.
On s’intéressera particulièrement :
- à l’espace où se déploie cette rencontre entre les
deux mondes : Limbes, Purgatoire, labyrinthe,
marécage ou encore souterrain comme les
catacombes ou le métro dans des actualisations plus
modernes.
- aux acteurs de cette transgression : les créatures
d’outre-tombe sous les formes multiples de l’ombre,
du fantôme, du spectre, du revenant, de la dame
blanche ou du vampire ; le passeur des deux
mondes, nécromant, pythonisse, médium ou poète.
- à la fonction de ses apparitions dans la diégèse, à
ce qui favorise leur surgissement et aux
interprétations diverses qu’elles suscitent selon les
époques et les mentalités (période païenne,
chrétienne, romantique, moderne).
Les littératures française, francophones et
étrangères seront sollicitées, du Moyen Age au XXe
siècle.
‹ Publications
¾ BOISLÈVE Jacques, Le Vert Bocage, éd. Siloë,
2005, 21 x 21 cm, 272 p., 25 €. Voir rubrique « Livres
signalés ».
¾ Le Génie du lieu. Des paysages en littérature, s.
dir. Arlette Bouloumié et Isabelle Trivisani-Moreau.
Préface de Michel Tournier, Imago, 2005, 14 x 22,5,
377 p., 25 €. Voir rubrique « Livres signalés ».
¾ BONET Jean-Michel, L’If ou l’olivier. Sagesse et
perdition d’après le Conte du graal de Chrétien de
Troyes. Paris, l’Harmattan, Ouverture Philosophique,
2003. Voir rubrique « Livres signalés »
¾ Max Jacob, s.d. Jacques LARDOUX, Presses de
l’Université d’Angers.
2
¾ CAHIER DE RECHERCHES SUR L’IMAGINAIRE,
N°31, Particularités physiques et marginalité dans
la littérature, suivi de quelques comptes rendus de
livres, s.d. Arlette Bouloumié
L’effroi ou l’admiration devant des particularités
physiques a souvent engendré la marginalisation de
ceux qui en étaient victimes.
Qu’elle consiste en une simple différence surprenante
comme la rousseur, un défaut de la perception sensorielle : celui de l’aveugle, du sourd ou du muet, une
caractéristique jugée monstrueuse (étymologiquement, qui mérite d’être montrée) : celle du géant ou du
nain, qu’elle s’étende à un comportement jugé inadéquat : le rire du fou ou l’écriture « sinistre » du
gaucher, qu’elle consiste même en un excès de
beauté, la particularité physique inquiète, suscite une
crainte superstitieuse.
Perçue comme un signe envoyé par les dieux, elle fut
d’abord interprétée comme la marque du démon ou
d’une une nature hybride et bestiale. Curieusement,
on prête simultanément au « monstre » qui fait peur
des pouvoirs surnaturels, comme à l’aveugle de voir
l’invisible.
Le romantisme réhabilita ces maudits, victimes d’un
destin funeste et suscita une autre lecture : sous
l’angle de la critique sociale, surtout si « l’anomalie »
est liée à une maladie ou un accident. Le fantastique
et la science fiction se sont emparés du thème pour
mettre en scène une particularité imaginaire à portée
symbolique.
L’ouvrage explore le sujet à travers les siècles, de
l’Antiquité aux Temps modernes, dans les littératures
française, francophone ou étrangère ainsi que dans la
peinture.
BOULOUMIÉ Arlette, Avant-propos
GOURMELEN Laurent, Peuples hybrides aux marges
de l’humanité : l’exemple des Cynocéphales.
LENAN Frédérique, Le velu sauvage dans quelques
textes français du XIIème au XIVème siècles.
KUKULKA-WOJTASIK Anna, La particularité physique
et sa symbolique dans l’œuvre de Chrétien de Troyes.
VIGNERON Fleur, Eustache Deschamps et la calvitie
en hiver.
LARDOUX Jacques, Quelques poèmes sur les
aveugles depuis le XVIIIème siècle.
LEMARIÉ Yannick, Faits et contrefaits, la monstruosité
physique chez Mirbeau et Zola.
GALAND David, De la marginalité de la cocotte :
l’odeur de la demi-mondaine dans Nana de Zola.
NÉRY Alain, L’obèse par continence de Joris Karl
Huysmans.
STEAD Evanghelia, Monstres à facettes, images de
soi : la mandragore et la grenouille dans La Mandragore de Jean Lorrain
KOBER Marc, André Pierre de Mandiargues, un
imaginaire velu.
DUCAS SPAES Sylvie, Lazare défiguré. Les représentations littéraires des « gueules cassées » de 14-18.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
GLIGOR Adela, Marginalité physique dans Les Fous
de Bassan de Anne Hébert.
SHINODA Chiwaki, Particularités physiques dans la
littérature japonaise : de l’Enfant Buveur du Mont d’Oe
à l’Enfant merveilleux d’Oe Kenzaburo
BARANOWSKI Anne Marie, Visages de la marginalité
chez Carson Mc Mullers
BERTHELOT Francis, Le Vicomte et le Chevalier. Le
corps paradoxal chez Calvino
PETIT EMPTAZ Anne-Sophie, Questions sur
l’anormalité du corps peint chez quelques artistes
allemands et autrichiens du début du XXe siècle.
Compte rendus d’ouvrages par :
GALAND David, Jacques Poirier, Judith. Echos d’un
mythe biblique dans la littérature française, 2004.
VIGNERON Fleur, J. DUCOS et C. THOMASSET, Le
temps qu’il fait au Moyen Age. Phénomènes atmosphériques dans la littérature, la pensée scientifique et
religieuse, 1998.
NÉRY Alain, Éric Walliecq, Correspondance Huysmans - Lorrain, 2004.
MICHEL Pierre, Pierre Dufief, Edmond et Jules de
Goncourt, Correspondance générale, tome I (18431862), 2004.
DUFIEF Pierre, Éric Walliecq, Correspondance de
Jean Lorrain avec Edmond de Goncourt, 2003.
LEMARIÉ Yannick, Brigitte Émile-Zola, Alain Pagès,
Émile Zola, Lettres à Jeanne Rozerot, 1892-1902,
2004.
MOREAU Alain, Laurent Gourmelen, Kékrops, le RoiSerpent. Imaginaire athénien, représentations de l’humain et de l’humanité en Grèce ancienne, 2004.
BARANOWSKI Anne Marie, Witold Gombrowicz, Les
Envoûtés, 200x.
GALAND David, Dominique Combe, Dominique
Combe commente Poésies, Une saison en enfer, Illuminations d’Arthur Rimbaud, 2004.
GALAND David, Bruno Blanckeman (sous la dir. de),
Lectures de Leiris, L’Âge d’homme, 2004.
ALESSANDRELLI Suzanna, Judith Kauffmann (sous
la dir. de) : Rires marginaux, rires rebelles, 2004.
KOBER Marc, Carmen Boustani (sous la dir. de) : Aux
frontières des deux genres, en hommage à Andrée
Chédid, 2003
‹ A paraître 2006 :
¾ CAHIER DE RECHERCHES SUR L’IMAGINAIRE,
N° 32, Errance et marginalité dans la littérature, s.d.
Arlette Bouloumié, Presses de l’Université d’Angers :
Le Cahier N° 30 de Recherches sur l’Imaginaire
consacré à Métiers et marginalité dans la littérature
devait comporter un chapitre consacré à l’errance :
colporteur,
saltimbanque,
comédien
ambulant,
chemineau par exemple furent des métiers marginaux
liés à une forme d’errance. Ceci nous a amené à
envisager un numéro spécial consacré à l’errance,
toujours en relation avec la marginalité. Errance qui
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peut être géographique, spatiale ou mentale ou
linguistique, certains auteurs migrants ayant
abandonné leur langue maternelle pour écrire dans
une langue d’adoption.
Les collègues présents ont été immédiatement
d’accord sur l’intérêt de ce sujet. Les grands
exemples littéraires ne manquent pas en effet pour
illustrer ce thème avec l’Odyssée, Ulysse de Joyce,
Don Quichotte, Le Juif errant.
Ce sujet est assez large pour permettre à chacun
d’entre nous, quelle que soit sa spécialité, d’intervenir.
Il serait utile de distinguer l’errance de thèmes voisins
comme l’exil, la quête, le vagabondage, l’aventure, le
voyage, le nomadisme ; de souligner aussi
l’ambivalence du terme qui peut évoquer l’échec ou la
libération selon que l’errance est durable ou
transitoire, subie ou voulue, qu’elle signifie « l’erreur »
ou la perte bénéfique de repères limitatifs. Pour éviter
des « dérives » il semble prudent de choisir des textes
où le mot errance est employé. Nous n’avons pas
souhaité « baliser » davantage le sujet sous peine de
manquer au thème lui-même qui implique la liberté.
¾ Le peuple. Épopées et sacrifices, s.d. Jean-Marie
PAUL, Presses de l’Université de Rennes.
Site : http://www.univ-angers.fr/laboratoire.asp?ID=22
&langue=1
ANGERS – FRANCE – CRAI (Cercle
de recherches anthropologiques
sur l’imaginaire) – Dir. Georges
BERTIN et Alain LEFEBVRE
Rencontres, journées universitaires, séminaires ouverts à
tous publics
‹ Séminaire d’anthropologie de l’Imaginaire,
Imaginaire et Figures du temps : ouvert à tous, 20042005 : Pour mieux comprendre les enjeux de notre
époque. Les 28/09; 26/10; 30/10; 22/12; 1/02; 1 03; 8
et 9 04; 3 05; 28 06. de 18h30 à 20h30. avec Alain
Lefebvre, Lauric Guillaud, Therèse Jamin, Michèle
Moutier, Ly Thanh Hué, Véronique Liard, Marie-Jo
Delalande, M Humeau, MV Le Bossé... Animation:
Georges Bertin.
Et samedi 9/10 à Domfront (61), cité médiévale, le
CENA propose une journée Aliénor d’Aquitaine en
son temps, conférences de Alain Lefebvre, Gilles
Susong, MV Le Bossé, G Bertin. concert de musique
médiévale de l’ensemble de Gérard Lomenech en
l’église romane Notre Dame sous l’Eau. Infos : contact
: [email protected]
3
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
L’intervention sociale, in Esprit Critique, numéro
spécial 2004,
‹ Séminaire d’anthropologie appliquée Mythe et
Education, 11-13/072005 : avec Frédérique LERBET
SERENI, Dominique VIOLET et Georges BERTIN. En
collab. avec le laboratoire Processus accompagnement, formation de l’Université de Pau, le Centre
de Recherche sur l’Imaginaire et la revue Esprit
Critique.
‹ Colloque Héros romantiques, héros arthuriens, les
8 et 9/04/ 2005 à Brissac (49) en partenariat avec la
commune de Brissac, s. la dir. de Michel Pastoureau,
directeur d’Etudes à l’Ecole Pratique des Hautes
Etudes (chaire d’histoire des systèmes symboliques),
avec le Pr Pierre Besses, Alain Lefebvre, Véronique
Liard, MV Le Bossé, Gilles Susong, le Pr Jacques
Audous, le Recteur Paul Verdier et la participation
espérée du Pr JC Lozach’meur. Georges Bertin.
renseignements: 02 41 22 17 31 [email protected]
Anthropologie de l’Imaginaire, enracinement,
diffusion et réception de la légende arthurienne aux
marches de l’Ouest, symbolisme festifs et culturels
des bocages de l’ouest, rites et traditions populaires,
relations au sacré et retour du religieux, développement local et transformations sociales, anthropologie de l’Imaginaire sont les préoccupations de
l’association CENA et du CRAI, venez nous rejoindre.
‹ PARUTIONS
Parus :
¾ Développement local et intervention sociale, s. dir
Georges Bertin, L’Harmattan 2003.
¾ L’imaginaire social à la dérive, s. dir. Georges
Bertin in Revue Esprit Critique (http://www.espritcri
tique.org), vol. 5 n° 2 printemps 2003.
¾ Druides, les maîtres du temps, avec Paul Verdier,
Dervy Livres 2003.
¾ Fantômes et apparitions, d’après les actes du
colloque 1998 de la Société de Mythologie Française,
Co-dir. Georges Bertin et Bernard Sergent, Angers,
Corlet.
¾ Herméneutiques sociales : abonnez vous à la
revue: (6 numéros parus) : s’adresser à Michel
Momplay, le Vallot Friardel – 14290.
A paraître :
¾ Wilhelm Reich, un imaginaire de la pulsation aux
Presses Universitaires de Laval (Québec), 2004.
¾ Imaginaire de la santé, (dir.) in Cahiers de
l’Imaginaire, L’Harmattan, 2004.
¾ Carl Gustav Jung et les grandes images, (avec
Véronique Liard), aux PU de Laval (Québec) 2005,
4
Renseignements : [email protected]
Georges Bertin, liens vers les centre de recherche sur
l’Imaginaire – http ://membres.lycos.fr/imaginouest
BELABRE – GREPCEA (Groupe
Recherche sur les phénomène
complexes d’enseignement et
d’apprentissage)
Dir. Dominique Violet
‹ Colloque Les pratiques d’éducation et de
formation : le mythe pour comprendre ?, Angers
11-12-13 juillet 2005
Renseignements : [email protected]
‹ Séminaires de recherche doctorale : année
universitaire 2004-2005
Session de Mai : 13 et 14 mai 2005, à l’Institut
Formation Recherche de l’Université de Pau et des
Pays de l’Adour, Rue Jules-Ferry, 64000-PAU (Salle
du Conseil, Rdc).
Programme de la session :
- Vendredi 13 mai :
9h - 9h15 : Plénière.
09h15-10h : DIJOS Fabien : à préciser
10h15-11h : VENTOSO Annick : une guirlande de la
décision
11h00-12h : DEGAND Isabelle : professionnalité de
formateur
14h15-17H : DURAND Yves : Conférence-débat de
L’exploration de l’imaginaire
- Samedi 14 mai:
9h15-10h : HERON Céline: Le chasseur noir en
formation professionnelle
10h-10h45 : CLERCIER Chantal: Un tissage aux fils
de soi
dates des sessions de l’année universitaire 20042005 : 26-27 XI 2004 (à Pau), 11-12 II 2005 (à
Chaingy), 13-14 V 2005 ( à Pau).
‹ Parutions :
’ Livres :
¾ DURAND Yves, Une technique d’étude de l’imaginaire : l’AT9, Paris, L’Harmattan, 2005, 280 p. 24 €.
(Voir rubrique : « Livres signalés »).
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Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
¾ LERBET SERINI F., Mythes et éducation, Paris,
Dervy, à paraître 2005,
’ Articles :
¾ LERBET SERINI F. « La relation pédagogique : de
l’effet pygmalion à la figure d’Antigone », in Acte
colloque, Patras, Grèce, 2005,
¾ LERBET SERINI F., Cahiers IST n° 37, « Parler son
histoire : surprises, maîtrises, déprises, reprises »
2004.
¾ VIOLET Dominique, Mythes d’accompagnement et
pratiques de tutorat, INRP, recherche et Formation,
2005.
Dans la perspective de comprendre les pratiques
de tutorat pour des professeurs de lycées et collèges
stagiaires en IUFM, un questionnaire a permis de
recueillir des représentations de tuteurs. L’analyse
quantitative de ces représentations laisse entrevoir
des contradictions sur trois axes : la dialectique entre
actions disciplinaires et non-disciplinaires, la « nature » de la relation entre le tuteur et le stagiaire, les
conceptions de la fonction de tuteur. Trois figures de la
mythologie grecque permettent d’accéder à des
interprétations controversées des pratiques de tutorats. A la lumière du mythe de Prométhée, l’accompagnement du stagiaire par le tuteur se conçoit essentiellement comme une aide directe. Dans la perspective d’Hermès, l’accompagnement se fait de biais, pour
ainsi dire, l’aide est indirecte. D’apparence naïve et
simpliste, la méthode, voire la « non-méthode » d’accompagnement issue du mythe d’Epiméthée est une
troisième voie qui suspend momentanément les limites
des stratégies précédentes. Alors que Prométhée et
Hermès pensent et anticipent, la stratégie d’Epiméthée
s’origine dans la sensibilité de l’instant de la relation.
Comme les deux précédentes, cette troisième stratégie, « naturelle » ou naïve, n’est pas parfaite. Face au
potentiel et aux limites de chaque stratégie, face aussi
à la complexité des situations de tutorat, on peut
considérer que l’originalité de la fonction de tuteur
procède de la complémentarité des trois modèles
d’accompagnement qui émergent des mythes de
Prométhée, Hermès et Epiméthée.
BORDEAUX – FRANCE – Université
Bordeaux-3 – LAPRIL (Laboratoire
pluridisciplinaire de recherches sur
l’imaginaire appliquées à la
littérature) – Dir. Gérard PEYLET
‹ Colloque« L’espace du cœur » dans l’œuvre de
Joseph Rouffanche, organisé par le LAPRIL en mai
2006 à Limoges.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Organisateurs :
Elodie Bouygues : [email protected],
Eric Francalanza : [email protected]
et Gérard Peylet : [email protected]
« L’espace du cœur » est le premier volet de
l’étude que Joseph Rouffanche a consacrée au poète
Jean Follain. Dans un sens métaphorique, l’expression représente « la mémoire des jeunes années,
matériau de prédilection du poétique, ubstance dont
presque tout poème plus ou moins se nourrit, que tout
rappelle, où tout ramène, pour célébrer, magnifier,
inventer, et pour un salut ». La campagne normande
est l’espace du cœur de Follain, comme la terre
limousine incarne le « luxe » de celui de Rouffanche
(Élégies limousines). Il s’agit là à la fois d’un territoire
fondateur et d’un certain rapport au monde, réalisé
dans l’enfance.
L’espace en effet se réfléchit dans l’intériorité de la
conscience, phénomène entraînant l’élaboration de
toute une série d’images : pérégrination ou flânerie,
mais aussi jeu de l’infime et de la totalité, concentration et expansion, dialectique de l’intérieur et de
l’extérieur… La poésie de Rouffanche exploite subtilement cette richesse ontologique de l’espace.
Le lieu réel n’est alors plus le lieu représenté. Il
devient un lieu « poétique », et à son tour la poésie
dessine son carré, prend ses marques, compte ses
arpents, bat sa mesure, joue de ses proportions (ainsi
le très récent Instants de plus et sa forme concentrée
proche du haïku, propice à une suggestion maximale).
De là l’importance de l’œil, mais aussi du corps
tout entier, manifestation de la compréhension de
l’homme dans l’univers. D’où également une
interprétation plus sentimentale, voire sensuelle, de
« l’espace du cœur » comme alcôve, lieu pour
l’amour…
Par ailleurs, quand on embrasse du regard la
production poétique de Joseph Rouffanche, la simple
lecture des titres de recueils rend évident l’inextricable
accord des dimensions de l’espace et du temps (la
temporalité inscrite dans l’espace : Dans la boule de
gui ; le concours des deux dimensions : Où va la mort
des jours ; le lien entre infini et éternité : En laisse
d’infini). « Exister », en effet, « c’est durer, donc
devenir en occupant de plus en plus de lieux ».
Il nous appartient donc d’interroger la sensibilité
particulière de Joseph Rouffanche à l’espace, son
« compagnonnage fervent » avec certains territoires
d’élection, sa nostalgie parfois, et de tenter de
déterminer quelles relations la représentation de
l’espace tisse avec l’acte cosmogonique du poème,
lui-même parcelle de l’univers.
Notes : Toutes les expressions entre guillemets sont
extraites de l’introduction de la thèse de Joseph
Rouffanche consacrée à Jean Follain : Jean Follain et
la Passion du temps, Rougerie, 2001.
On trouve les œuvres de Rouffanche (L’avantdernier devenir, En laisse d’infini, etc.) chez l’éditeur
5
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Rougerie, Édition culturelle, 7 rue Echauguette 87330
MORTEMART (possibilité de commander directement).
Deux numéros de la revue Eidôlon ont été déjà
consacrés à l’œuvre de ce poète :
Eidôlon n°56, Joseph Rouffanche et la poésie postsurréaliste : Un poète entre Terre et Ciel (2000).
Eidôlon n°66, La Passion du temps dans la poésie de
Joseph Rouffanche (2004).
‹ Colloque romantique du Maine-Giraud, Magies
romantiques : Formes et significations, organisé
en collaboration par le CRRR (Clermont II) et le
LAPRIL (Bordeaux III) s. dir. Simone Bernard-Griffiths
(CRRR, Univ. Clermont II) et Gérard Peylet (LAPRIL,
Univ. Bordeaux III) dans l’enceinte de la propriété de
Vigny, 8-9-10 juin 2006 en collaboration avec Pascale
Auraix-Jonchière (CRRR) et Fabienne Bercegol
(LAPRIL)
Toutes les propositions, accompagnées d’un résumé
de 15 lignes sont à adresser avant le 30/11/2005 à
Simone Bernard-Griffiths, 9 rue de l’Écorchade, 63400
Chamalières
A) Lexicologie : les mots de la magie, des
Lumières au Romantisme
L’Encyclopédie de Diderot
Dictionnaires du XIXe siècle
Manuels d’histoire littéraire
Écritures de la critique littéraire
Discours philosophiques (sociologie, théologie et philosophie de l’histoire).
B) Phénoménologie et typologie
a) Espace et temps de la magie
b) Le personnel de la magie : fées, enchanteurs, sorciers, magiciens, personnages mythologiques investis de pouvoirs d’enchantement (elfes, nymphes, lutins…)
c) Les genres de la magie : métamorphoses
entre merveilleux et fantastique
Typologie des contes
La magie dans le folklore
Magie et théâtre (mises en scène et dramaturgie)
Littérature narrative (romans, nouvelles, épopées)
Poésie
Écritures philosophiques
C) Significations : magie et esthétique
a) La magie comme révélateur du processus
de création propre à l’imaginaire de chaque
écrivain : mise en évidence des opérateurs
de l’illusion.
b) La magie comme méta-discours sur l’art : les styles
de la magie : magies littéraires (alchimie du verbe et
sorcellerie évocatoire) ; magie plastique et musicale.
6
‹ L’équipe « Représentations du politique », créée
au sein du LAPRIL, lance l’appel à articles suivant,
en vue de la publication, dans la collection Eidôlon,
d’un ouvrage collectif : Fictions d’anticipation
politique
L’équipe « Représentations du politique », créée
au sein du LAPRIL, dirigé à Bordeaux 3 par G. Peylet,
lance l’appel à articles suivant, en vue de la
publication, dans la collection Eidôlon, d’un ouvrage
collectif, qui sera mis au point par Michel Prat et Alain
Sebbah.
On pourrait définir de façon simple la « fiction
d’anticipation politique » comme celle qui, à partir de
données actuelles (c’est-à-dire, en fait, de l’époque où
l’œuvre a été créée) projette l’action dans un avenir
plus ou moins lointain (anticipation), afin de donner
une image précise de ce que peut/risque de devenir
notre civilisation.
La littérature et le cinéma se complètent et, par
certains aspects, inévitablement, divergent dans la
façon de représenter ce devenir. Il s’agira moins de
s’engager dans une comparaison de plus entre
littérature et cinéma que de mesurer dans les œuvres
littéraires et cinématographiques les plus récentes
l’évolution des problématiques et des thèmes. Dans
le domaine littéraire, certaines de ces œuvres ont mis
l’accent sur la mise en place d’un mode de vie
nouveau et/ou de valeurs nouvelles (ex : Brave New
World d’A. Huxley), après une rupture cataclysmique
(ex : Towards the End of Time, de J. Updike, Le
Radeau de pierre de J. Saramago); d’autres sur
l’organisation de la vie sociale par un pouvoir fort (The
Iron Heel de J. London, 1984 de G. Orwell, Héliopolis
d’E. Jünger, Globalia de J.C Ruffin). Dans le domaine
du cinéma, on peut penser aussi au film de Fritz Lang,
Métropolis, et à sa réécriture par Rintaro, sous le
même titre mais en dessin animé (sorti en 2002). Le
passage d’une forme à l’autre est tout aussi
problématique que les variations thématiques : quelle
image se forme-t-on du cataclysme du début du XXe
et au début du XXIe siècle ? Quelles représentations
du pouvoir ? Quelles représentations de l’humanité (à
travers les classes sociales, les figures de
l’humanoïde, etc.) ? Comment est-on passé de La
jetée de Chris Marker, à L’Armée des douze singes
de Terry Gillian ? Le premier (confidentiel en 1962) se
proclame photo-roman à la frontière du cinéma, le
second (1967) a eu une audience internationale.
Plusieurs aspects de ces romans et de ces films
méritent qu’on s’y attarde :
. Dans le domaine de la littérature, la représentation
de la rupture avec l’ancien monde est fort diverse :
guerre, cataclysme, saut dans le temps (ex :
Héliopolis, l’action se déroule dans l’avenir, mais le
narrateur se situe dans un futur encore plus éloigné, à
un moment où l’humanité a dépassé ses crises
archaïques). La rupture avec l’ancien monde peut être
la clé de l’intrigue (ex : La Planète des singes, roman
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
ou film). Cette rupture n’est pas toujours figurée, elle
peut être inscrite dans la mémoire d’un personnage
(celui qu’interprète E.G. Robinson dans le film de
Richard Flescher Soleil Vert), elle peut prendre la
forme d’une anticipation dans l’anticipation (voir la
dernière séquence d’I.A (sortie en 2001) de Steven
Spielberg).
. L’effet de réel : mise en scène de personnages qui
ne sont pas fondamentalement différents du lecteur,
mais qui évoluent dans un environnement autre
(Brave new world, Héliopolis), et dont l’auteur
s’applique à imaginer avec précision la vie
quotidienne (Héliopolis). Effet de réel qui devient, pour
des raisons différentes, un des ressorts du film, dans
Matrix par exemple, ou encore dans Pleasantville
(Gary Ross, 1999).
. L’aspect prophétique de ces œuvres (certaines
prévisions se sont réalisées), et leur portée critique :
elles dénoncent le présent en décrivant l’avenir (ex :
dans Globalia, un monde clos de riches servis par la
technique est coupé d’un univers de pauvres vivant
dans des états dégradés de vie matérielle et de
culture).
. La question du pouvoir : représentation d’un pouvoir
dictatorial et/ou manipulateur. Jamais le cas d’une
démocratie n’est envisagé. Ce pouvoir peut prendre
des aspects politiques, mais aussi économiques (voir
dans Blade Runner la « Tyrell Corporation »). Plus
fréquemment, le pouvoir s’appuie sur la sélection des
individus (Bienvenue à Gattaca).
. La ville, souvent conçue pour être le siège du
pouvoir, par exemple dans Héliopolis, peut apparaître
sous différentes formes, particulièrement au cinéma.
Son caractère symbolique est associé à une
géographie : ville détruite ou interdite (La Planète des
singes), ville enfouie sous les eaux (I.A), ville dans la
ville (Soleil vert), ville sous la ville (Métropolis), les
variations semblent infinies. La ziggourat (Blade
Runner, la version de Métropolis de Rintaro), la tour
de Babel, sont fréquemment évoquées.
Les exemples donnés ci-dessus ne sont évidemment destinés qu’à servir de points de repère. On
pourra non seulement s’intéresser à d’autres œuvres
majeures (Farenheit 451 de R. Bradbury, On the
Beach de Nevil Shute…), mais à des productions de
la paralittérature, dans lesquelles les thèmes et les
procédés utilisés apparaissent souvent avec une
grande netteté.
Renseignements pratiques : Résumé à envoyer fin
septembre 2005 au plus tard. Articles à fournir fin
janvier 2006.
courriel : [email protected]
[email protected]
‹ Publications
EIDOLON, N°68, Paysages urbains, avril 2005, 500 p.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
à commander à : Presses Universitaires de Bordeaux
– Université Michel de Montaigne Bordeaux3 –
Domaine Universitaire – 33607 Pessac cedex – Tél
05.57.12.44.22 – Fax : 05.57.12.45.34
La question du paysage semble soulever de nos
jours un vif intérêt, comme en témoignent la parution
d’ouvrages récents, fruits d’une collaboration entre
philosophes, littéraires, sociologues et spécialistes de
la peinture. Pourquoi cet attrait à notre époque pour le
paysage? Peut-être parce que les menaces qui
pèsent sur le monde réel appellent à une réflexion sur
les rapports que nous instaurons avec notre
environnement. La catégorie du paysage se prête à
cette réflexion parce qu’elle insiste sur la subjectivité
du regard qui détermine notre appréhension de la
nature et de sa transformation en objet d’art.
La
découverte
d’un
« paysage
urbain »
accompagne au cours du XIXe et du XXe siècles les
transformations de la ville. La réalité urbaine exige
des artistes des efforts nouveaux pour adapter les
catégories esthétiques héritées de la représentation
du paysage naturel aux besoins de ce nouveau sujet.
De 1830 à nos jours les paysages urbains
traduisent une révolution au niveau du regard et du
rapport entre le sujet et l’objet. Le paysage ne peut
plus se réduire à un décor extérieur au sujet, il
constitue d’une certaine manière le prolongement du
sujet : prolongement de son corps et de sa
conscience. Les responsables de ce volume ont
choisi de placer cette étude sous le signe de
l’ouverture méthodologique et pluridisciplinaire, car
c’est par des regards croisés et une confrontation des
approches qu’on arrive le mieux à cerner la
complexité de la question.
PREMIERE PARTIE : PAYSAGES URBAINS 1830-1930
I- PAYSAGES URBAINS EUROPEENS
KLEIN Holger, Berlin et Londres dans la poésie 18301930.
COELSCH-FOISNER Sabine, « …this grim weary
wilderness dof men » : Townscapes in Victorian
Poetry.
MESSNER Dieter, La ville dans la littérature portugaise à la fin du XIXe siècle.
VERRET Guy, L’impossible paysage urbain russe.
II- APPROCHES PLURIDISCIPLINAIRES
SABOYA Marc, Aux marges de l’haussmannisation à
Bordeaux : le conflit entre histoire et modernité.
SOLDA Pierre, L’haussmannisation de Paris vue et
imaginée par Zola.
REITH Reinhold, European Cities : an environmental
perspective.
STENZL Jürg, Périphérie et centre.
BAZILE Sandrine, La ville plastique-Années 20 : ville
décor ou ville matière ?
III-LES PAYSAGES URBAINS DE GONCOURT A PROUST
CAILLET Vigor, Germinie Lacerteux ou l’invention
littéraire de la zone.
7
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
MEYRAT-VOL Claire, Le paysage urbain et les jardins
au XIXe
VERRET Monique, Le Paris de Marcel Proust.
IV- PAYSAGES DES AVANT-GARDES
FRAISSE Luc, Le paysage urbain, un espace de
création poétique pour Apollinaire dans Alcools.
ACKERMANN Kathrin, La ville comme espace
d’aventures.
FEYLER Patrick, Le Paysan de Paris : ville réelle, ville
rêvée.
KUON Peter, Hésitations-évasions : la nouvelle
écriture du paysage urbain [Soupault et les surréalistes].
PROCHNO Renato, The Sublime and the City.
DEUXIEME PARTIE : PAYSAGES URBAINS 1930-2003
I- BORDEAUX - SALZBOURG
SABOYA Marc, Mériadeck, odyssée de l’espace :
histoire d’une utopie urbaine contemporaine dans le
cœur historique de Bordeaux.
HOFFMANN Robert, Shaping Myths of Salzburg : The
Function of Landscape.
MITTERMAYER Manfred, Thomas Bernhard’s
Salzburg - a critical town map.
HIMMELBAUER Susanne, Paysages de Salzbourg
dans l’œuvre de Peter Handke.
II- PAYSAGE URBAIN ET NARRATION
DUBOIS Claude-Gilbert, Paysages urbains de La
nausée de Jean-Paul Sartre.
PEYLET Gérard, Paysage urbain crépusculaire dans
Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit.
MOSER-KROISS Judith, Spaces of Memory : The
City in Muñoz Molina.
OPPOLZER Markus, The Private and the Public
Sphere - The City in Christopher Isherwood’s Berlin
Novels.
BARRY Viviane, Le paysage new-yorkais dans
Visages Immobiles de Raymond Abellio (1983).
PICCIONE Marie-Lyne, Québec ou les intermittences
du paysage dans Le premier jardin d’Anne Hébert.
III- PAYSAGE URBAIN ET POESIE
NAVARRI
Roger,
Sur
quelques
poétiques
modernistes et post-modernistes de la ville.
FRAISSE Luc, Le paysage urbain et la poétique de
Francis Ponge.
SABBAH Danièle, « Ce matin, j’ai laissé le désert
envahir mon quartier… »: Edmond Jabès, un écrivain
nomade.
FEYLER Patrick, L’imaginaire de la ville dans la
poésie d’Henri Michaux.
HENKE Florian, Paysage urbain - espace mnémonique : La construction d’une mémoire de la littérature
dans La forme d’une ville de Jacques Roubaud.
IV- PAYSAGE URBAIN ET LES ARTS
PEARL Lydie, L’imaginaire du panneau publicitaire
dans les paysages urbains ou péri-urbains.
GIRKINGER Irene, L’imaginaire de la banlieue dans
le théâtre de Xavier Durringer et de Lionel Spycher.
8
GACHET Delphine, De ville en ville sur les territoires
du fantastique.
ACKERMANN Kathrin, Les ‘symphonies urbaines’
dans le cinéma des années 20.
THIERSCH Stephanie, Georgia (2003) - un film (de
danse) surréaliste.
site : http://lapril.u-bordeaux3.fr/sommaire.php
CLUJ – ROUMANIE – Centre de
recherches sur l’imaginaire –
Faculté des Lettres, Université
Babes-Bolyai – Dir. Corin BRAGA
‹ Colloque
international,
Les
imaginaires
européens, Cluj, 22-24/09/2005
L’élargissement et la création d’une Europe
commune posent le problème des identités multiples,
de la différence dans la multiplicité. Notre colloque se
propose d’approcher, d’une manière « prismatique »
et interdisciplinaire, les imaginaires des peuples de
l’Europe, tant sur une dimension « horizontale » (les
visions collectives de soi-même et de l’autre en tant
que groupe social, ethnique et national), que sur une
dimension « verticale », visant les divers couches et
domaines de l’imagination collective (imaginaire
historique, géographique, politique, idéologique,
médiatique, technologique, etc.). La thématique du
colloque sera focalisée aussi bien sur les images, les
symboles et les mythes de nos cultures, que sur les
figures figées, les clichés, les stéréotypes et les
préjugés de nos sociétés.
Dans le cadre du colloque a été prévue une
réunion de travail pour discuter de l’opportunité d’une
mise en place d’un réseau d’excellence européen
portant sur European Collective Images, Stereotypes
and Prejudices / Les imaginaires européens
(EURIMAG). Ce consortium nous permet d’envisager
plusieurs programmes collectifs, comme la déposition
d’un projet FP7 à Bruxelles, la constitution d’un
Master Erasmus Mundus, etc.
Jeudi, 22 septembre 2005 :
Ouverture du Colloque
MARGA Andrei, Président du Conseil Académique de
l’Université Babes-Bolyai
BOC Emil, Maire de Cluj-Napoca
MUTHU Mircea, Doyen de la Faculté des Lettres
BRAGA Corin, Directeur du Centre de Recherches
sur l’Imaginaire
Conférence inaugurale :
WUNENBURGER Jean-Jacques (Lyon, France), Le
mythe de l’Europe, l’Europe du mythe
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Président de séance : Jean-Jacques WUNENBURGER
CESERANI Remo (Bologne, Italie), Denis De
Rougemont and his idea of Europe
VIEGNES Michel (Grenoble, France), La Vision
française de l’Europe, des ‘Etats-Unis d’Europe’ de
Victor Hugo au Non à la constitution européenne
ANTOHI Sorin (Budapest, Hongrie), Europes
imaginaires: geographies symboliques et ontologies
ethniques
BOCCALI Renato (Milan, Italie), L’Europe entre utopie
et hétérotopie
Présidente de séance : Myriam WATTHEEDELMOTTE
DUBOIS Claude-Gilbert (Bordeaux, France), Les
stratifications culturelles de l’imaginaire européen
ALEXANDRESCU Sorin (Bucarest, Roumanie),
Paysages européens: visualité et découverte de
l’Autre
GHERVAS Stella (Genève, Suisse), Les valeurs
peuvent-elles fonder un imaginaire européen?
ZIRKULI Pierre (Budapest, Hongrie), Les mots de
l’Europe. Projet d’un dictionnaire plurilingue historicosémantique
Président de séance : Remo CESERANI
ARAÚJO Alberto Filipe Ribeiro de Abreu (Braga,
Portugal), Des messages de l’imaginaire. Approches
mythiques à la tradition lusitanienne
VAN YPERSELE Laurence (Louvain, Belgique), Les
figures du traître : I. L’imaginaire de la haine : la
répression des inciviques belges, 1914-1918
WATTHEE-DELMOTTE Myriam (Louvain, Belgique),
Les figures du traître : II. Les incidences littéraires : le
questionnement éthique dans l’œuvre d’Henry
Bauchau
OLIVE Jean-Louis (Perpignan, France), Projections
européennes et ombres tsiganes, jeux et flux de
territorialisation antagonistes
Vendredi, 23 septembre 2005:
I. MODULE FRANÇAIS
Président de séance : Michel VIEGNES
BAUZÁ Hugo Francisco (Buenos Aires, Argentine),
L’art funéraire romain et l’imaginaire européen
CORNEA Paul (Bucarest, Roumanie), Le Paradis des
affamés : il Paese di Cucagna
MANCHEV Boyan (Sofia, Bulgarie), La nouvelle
Odyssée. Le continent et l’aventure
BUSE Ionel (Craiova, Roumanie), Lieux mythiques:
l’Atlantide de Platon
Président de séance : Hugo Francisco BAUZÁ
YVERNAULT Martine (Limoges, France), Imaginaire
et écriture du rêve dans la littérature anglaise de la fin
du XIVe siècle
LOPEZ Denis (Bordeaux, France), Science ou
imaginaire ?: représentations du Cosmos dans la
littérature française du XVIIe siècle
Association Recherche sur l’Image — DIJON
SOSIEN Barbara, (Cracovie, Pologne), Pour un mythe
romantique polonais: le héros solitaire ou la lutte
solidaire? La victoire ou l’échec?
MOLDOVAN Corina (Cluj, Roumanie), Rhétoriques fin
de siècle
II. MODULE ANGLAIS
Président de séance : Thomas ALKEMEYER
OISTEANU Andrei (Bucarest, Roumanie), Nations &
Stereotypes. Ethnic and Ethic Characteristics
BORBÉLY Stefan (Cluj, Roumanie), The Court Jester
– Anthropology and power
PECICAN Ovidiu (Cluj, Roumanie), Between
magnanimitas and blagorodie. Nobility in Romanian
Middle Ages
Président de séance : Stefan BORBELY
LANIN Boris (Moscou, Russie), Russian Utopia and
Anti-Utopia at the Threshold of the Centuries
MIHELJ Sabina (Loughborough, Grande Bretagne),
Mass Media and the Symbolic Geographies of
Europe : The Case of Yugoslavia
BASKAR Bojan (Ljubljana, Slovenie), Imagining the
Balkans in Trieste
Discussions stratégiques
Modérateur : Corin BRAGA
EURIMAG. Le projet ”Images, stéréotypes et préjugés
de l’Europe”
Association des Ecrivains de Cluj (rue Universitatii 1) :
Lancement du livre de Andrei OISTEANU, L’image
du Juif dans la culture roumaine (traduction
hongroise)
Samedi, 24 septembre 2005:
I. MODULE FRANÇAIS
Président de séance : Paul CORNEA
MUTHU Mircea (Cluj, Roumanie), Quelques stéréotypes: balkanisme, byzantinisme, orientalisme
CAIOZZO Anna (Paris, France), L’image des Européens dans les représentations du Proche-Orient
médiéval
BEN NAOUM Ahmed (Perpignan, France), Une
ambassade espagnole auprès de Timour Lang :
perception et représentation de l’Islam non arabe par
un voyageur européen du Moyen-Âge
CORLAN-IOAN Simona (Bucarest, Roumanie),
Europe découvre les Terres inconnues. La construction de la nouvelle identité européenne pendant le
XIXe siècle
BRAGA Corin (Cluj, Roumanie), Le « mythe noir »
des Amériques : du « bon sauvage » à la « beste
effarable »
Président de séance : Jean-Louis OLIVE
LASCU Gheorghe (Cluj, Roumanie), A propos du
Roumain typique
JURCZAK Kazimierz (Cracovie, Pologne), Les Roumains vus par les Polonais aujourd`hui. La tentative
de rationalisation d`un stéréotype
9
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
BABETI Adriana (Timisoara, Roumanie), Imaginaire
collectif aux confins. Mythes solaires, mythes ténébreux. Une étude de cas: le Banat
CESEREANU Ruxandra (Cluj, Roumanie), L’imaginaire de la banlieue (mahala) chez les Roumains
II. MODULE ANGLAIS
Président de séance : Sorin ALEXANDRESCU
POENAR Horea (Cluj, Roumanie), A Room with a
View. World-Making Imagination
ALKEMEYER Thomas (Oldenburg, Allemagne), The
Embodiment of the Imaginary in Sport
POP Doru (Cluj, Roumanie), Birdie Mnum-Mnum.
Self-Identity Change by Media Stereotypes
Président de séance : Boris LANIN
BERCE Sanda (Cluj, Roumanie), The Change of the
Narratological Imaginary in the British Contemporary
Novel: the year 2000 and Beyond (A Hypothesis)
URSA-POP Mihaela (Cluj, Roumanie), Fictions of the
Subject in Contemporary Imaginary of Literary Theory
BORBÉLY Carmen (Cluj, Roumanie), Theriomorphic
Bodies: (En)Gendering Monstrous Corporeality in
Contemporary British Fiction
‹ CAHIERS DE L’ECHINOX
¾ Littérature et totalitarisme, vol. 7, coord. Stefan
BORBELY, Cluj, éd. Dacia, Roumanie, 2004, 350 p.
Stefan Borbély, Argument
1. Literatura si totalitarism
SPIRIDON Monica, Le rideau de papier
RUS Alin, Traditional Culture versus Proletcultism
DRAGOMIR Lucia, Ateliers de production réaliste
socialiste autochtone
MANOLESCU Ion, Carnetul elevului socialist
OSMAN Fernanda, Note despre poezia agitatorica a
anilor ‘50
KÁNYÁDI András, The Survival Discourse: The ”Kriterion” Case
HATIEGAN Anca, Teatralitate, fictiune si comunism
LISEI Mihai, Realismul socialist in exegeza romaneasca
JUCAN Marius, Trasaturi ale tranzitiei culturale romanesti
2. Deliciile vinovate ale realismului socialist
BORBÉLY Stefan, Cu Boris Polevoi prin orasele
Americii
SITA Adina, A. Avdeenko: Munca
ROMITAN Claudia, Simion Babaevschi : Cavalerul
Stelei de Aur
CORMOS Gratian, Doua romane ale realismului
socialist - Nikolai Ostrovski: Asa s-a calit otelul si
Elizar Maltev: Din toata inima
TOMA Emilia, Vasili Ajaev: Departe de Moscova
PALIMARU Nicoleta, Al. Fadeev: Ultimul din Udeghe
MAXIM Simina, A. S. Makarenko: Steaguri pe turnuri
3. Festivalul mondial al tineretului. Bucuresti, august
1953
BORBELY Stefan, „Cum se arata, aceasta este o arta,
10
tovarasi”
GOSMAN Ioana, 24 martie 1953 – Stenograme
PINTEA Carmen, Bucuresti, capitala a tineretului lumii
BULEU Constantina, ”Traiasca tineretea splendida a
lumii!”
RAFAN Mara Stanca, Pace si solidaritate, sau cum
am devenit sovietici
SAMSON Ana-Maria, Psihodrama coreeana. Festivalul si Congresul de la Bucuresti: pseudo-spatii ale
postcolonialitatii
DRAGAN Raluca, Tineri vest-europeni la Festival
PRATA Liana, Prezente americane
SALCUDEAN Ileana, Calda ospitalitate romaneasca
MITOCEANU Andrada-Ioana, Ziarul festivalului
DUPLENSCHI Angela, Tineretul patriei se pregateste
pentru Festival
CARLANESCU Alina, Despre porumbei si trenuri
MAISTRU Alina, Vara asta, toate drumurile duc la
Bucuresti
HANES Angela, Imperialistii cei rai nu pot zadarnici
Festivalul
ILIES Cristina, Sa stârpim atitudinea de gura-casca
MURESAN Dorin, Urzica (în salopeta...)
UNGUR Emanuela, Poemul robinetului eroic si alte
productii literare...
HANCHEVICI Ioana, Scriitori în slujba Festivalului
4. Tito si titoismul
BORBELY Stefan, Tito si titoismul
HERTANU Constantin, Conflictul Stalin – Tito. Intre
mit si realitate
RUS Alin, Criza Tito – Stalin: aversiunea ”prin delegatie”
JEDENAK Rita, Maresalul Tito in Romania (1946,
decembrie)
CORMOS Gratian, Imaginea lui Tito în Lupta de clasa
LISEI Mihai, Drumul periculos al unui comunist eretic.
Campania antititoista din Almanahul literar - Steaua
ZSOLT Herédi, Metode de manipulare in presa
comunista. Declansarea mediatica a campaniei antiTito in cotidianul Igazság din Cluj
HAJNAL Debreczeni, Tito in Utunk (1950)
TODICA Floarea, Tito in istoria orala (un studiu de
caz)
ABRUDAN Mirela, www.titoville.com (invitatie electronica pentru un exorcism colectiv)
5. Literatura împotriva totalitarismului
CALINESCU Matei, O piesa antitotalitara: Tueur sans
gages
CESEREANU Ruxandra, ”Fratii de cruce”: comunism
si nazism în viziunea lui Vasili Grossman
BULEU Constantina, Petru Popescu: Prins
AZZARELLO
Robert,
Hawthorne’s
Puritans:
Discourse, Discipline, and the Function of Space in
The Scarlet Letter
POP Liliana, E. L. Doctorow’s Sixth Sense
BUJDEI Carmen, Heterotopian Thresholds in Angela
Carter’s The Infernal Desire Machines of Doctor
Hoffman
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
SICOE-TIREA Roxana, Le Verbe des dictateurs africains (introduction)
ILIESCU Radu, Les terroristes ne regardent pas la
télé
BIDILICA Mihaela, Raportare despre constiinta. Povestea lui 0 absolut si 1 infinit
6. Proiecte de cercetare BRAGA Corin, ROMIMAG. The Romanian-European
Research Center for the Study of Collective Images,
Stereotypes and Prejudices
BRAGA Corin, EURIMAG. Collective Images,
Stereotypes and Prejudices of Europe/Les imaginaires
européens
¾ Şamanismul postmodern, [Le shamanisme postmoderne], vol. 8, coord. Corin BRAGA, Cluj, éd.
Dacia, Roumanie, 2005, 300 p.
BRAGA Corin, Argument
BRAGA Corin, Carlos Castaneda si starile alterate de
constiinta
1. Intrebari
DRAGUS Daiana, Despre discurs, putere... si imaginar religios
CUC Codruta, Receptarea in cheie sceptica a lui
Carlos Castaneda
HASU Mihaela, De la “viata ca vis” la visul ca viata
(stiu foarte bine ca nu se poate... si totusi...)
MAG Cristian, Explicatia vrajitorilor
BUCIUMAN Anca, Istorisiri din lumea de dincolo
BERINDEI Cosmina, Castaneda si samanismul traditional
SARBU Maria-Mihaela, Intuitii despre Lume, la Carlos
Castaneda si la altii mai credibili
ROSCA Laura, Varsta noua a religiozitatii. Studiu de
caz: Carlos Castaneda
DAMIAN Daniela, Castaneda – un promotor al miscarii New Age
BURSAN Ioana, Samanismul si epoca New Age
ROMAN Vlad, Jim Morrison cu don Juan fata in fata
2. Teme
MUNTEAN Anca, Maestru vs. Discipol in opera lui
Castaneda
FATU-TUTOVEANU Andrada, Rolul halucinogenelor
in riturile samanice
SIMUT Andrei, Arta Stalkingului si lumile posibile
COLDEA Roxana, Rasul samanului
ANDRON Cristina, Arta Visatului
EPUREANU Georgiana, A privi (looking) / A vedea
(seeing)
SELU Anamaria, Puterea, vointa si intentia
ARDELEAN Simona, Tonal si Nagual
STOIA Anamaria, Memoria secunda, a doua atentie si
starea elevata de constiinta
PASCU Virginia, Corpul luminos si dublul uman
BURSAN Ioana, Emanatiile Vulturului si oul luminos
GARIP Gabriela, Fiintele anorganice
TIRIAC Stefania, Obiectele de putere
Association Recherche sur l’Image — DIJON
GAVRILA Andreea, Zborul si saltul în abis
MICU Iulia, Moartea si focul interior
Courriel : [email protected]
Site : www.lett.ubbcluj.ro/~phantasma
CRAIOVA – ROUMANIE – Centre de
Recherches sur l’Imaginaire et la
Rationalité Mircea Eliade
Dir. Ionel BUSE et Ion CEAPRAZ
‹ Séminaires :
¾ Gilbert Durand et la mythodologie, Centre Mircea
Eliade : 6 décembre 2005.
¾ Mircea Eliade et le Cercle d’Eranos, Centre Mircea
Eliade : 15 mars 2006.
¾ Lucian Blaga - philosophe de l’imaginaire, Centre
Mircea Eliade : 14 mai, 2006
‹ Conférences :
¾ PERROT Maryvonne, La philosophie de Bachelard,
Centre Mircea Eliade : 28/10/2005
¾ BUSE Ionel, Les philosophes et l’imaginaire, Centre
Mircea Eliade : 8/11/2005
¾ ALEXANDRESCU Sorin, Mythe et image, Centre
Mircea Eliade : 7/03/2006
¾ WUNENBURGER Jean-Jacques, Imaginaire et
rationalité, Centre Mircea Eliade : 10/06/2006
‹ Parutions :
WUNENBURGER Jean-Jacques, Imaginaires
politique (trad. roum.), Paideia, Bucarest, 2005
du
‹ A paraître :
¾ BUSE Ionel, Philosophie de l’imaginaire, Scrisul
romanesc, Craiova, 2005.
¾ WUNENBURGER
Jean-Jacques,
La
raison
contradictoire (trad. par Dorin Ciontescu Samfireag et
Laurentiu Ciontescu Samfireag), Paideia, Bucarest,
2005
¾ PERROT Maryvonne, Bachelard et la poétique du
temps (trad. par Laurentiu Ciontescu Samfireag),
Universitaria, 2005
¾ LIBIS Jean, Bachelard philosophe de l’imaginaire
(trad. par Dorin Ciontescu Samfireag), Universitaria,
Craiova, 20005
¾ SIRONNEAU Jean-Pierre, Milenarisme et modernité (trad. par Ioan Lascu), Universitaria, Craiova,
2005
11
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
¾ Symbolon, N° 3 « Actualité de la philosophie de
Bachelard » (s. dir. Ionel Buse), Universitaria, Craiova, 2005.
¾ Cahiers Mircea Eliade, N°.3, Universitaria, Craiova,
2006
DIJON – FRANCE – Université de
Bourgogne – Centre Gaston
Bachelard de recherches sur
l’imaginaire et la rationalité
Dir. Maryvonne PERROT
‹ Colloque franco-brésilien, dans le cadre de
l’année du Brésil en France, Bachelard, images,
inconscient et création, Dijon, 29/09/2005
FICK Nicole, Ouverture
PERROT Maryvonne, Université de Bourgogne, Dijon,
Introduction
LIBIS Jean, Président de l’Association des Amis de
Gaston Bachelard, Heurs et malheurs du mythe
FERREIRA DE ALMEIDA Fabio, Université d’Etat de
Rio de Janeiro, Imagination poétique et rêveries de la
matière : esquisse d’une érotique bachelardienne
POULIQUEN Jean-Luc, France, Les enfants et les
images
poétiques :
une
méthode
d’écriture
d’inspiration bachelardienne
BULCAO Marly, Université de Rio de Janeiro, Image
et création : une visite au Lautréamontisme
bachelardien
BARBOSA Elyana, Université Fédérale d’Etat de
Bahia, Gaston Bachelard : l’homme démiurge
ALVARO DE PINHEIRO Gouvêa, PUC, Brésil,
L’activité rythmique et créative des images de
l’inconscient ou L’univers stellaire de Fernando Diniz
DUARTE ARRUDA Francimar, Université de Rio de
Janeiro, Images et affection : une contribution de
Spinoza à la psychanalyse
Vidéo : Fernando Diniz : à la recherche de l’espace
quodidien (80 min) – Texte : Nise sa Silveira –
Productions : Leon Hirszman Productions – Sur le
Musée d’images de l’inconscient au Brésil
‹ Parutions :
¾ Cahiers Gaston Bachelard, N° 7, Bachelard et la
physique, s. dir. Gérard Chazal, pour commémorer
l’année mondiale de la physique, à paraître décembre
2005, 20,60 €. A commander à Centre G. Bachelard,
Dijon.
CHAZAL Gérard, Bachelard, penseur de la physique
du XXe siècle. A l’occasion de l’année mondiale de la
physique
Dossier
12
BRENNER Anastasios, Le jeune Bachelard et les
conséquences philosophiques de la Révolution en
physique
FERREIRA DE ALMEIDA Fabio, Gaston Bachelard :
réalisme et objectivité en physique
Jean-Claude BEAUNE, Bachelard et la technique
LAMY Julien, Enquête sur le concept de « noumène »
dans l’épistémologie bachelardienne. La physique
contemporaine comme science nouménale
CASTELAO-LAWLESS Teresa, La phénoménotechnique dans sa perspective historique : ses origines et
ses influences sur la philosophie des sciences
Archives
BACHELARD Gaston, Les Intuitions atomistiques,
Introduction
Etudes
SANT’ANNA Catarina, La construction imaginaire du
théâtre à partir des poétiques de Gaston Bachelard
FEDI Laurent, Autour de Gaston Bachelard : les
critiques de la raison close dans l’épistémologie
française
KISSEZOUNON Gervais, L’appropriation bachelardienne de la « loi des trois états »
Site : http ://www2.u-bourgogne.fr/centre-bachelard
GRENOBLE – FRANCE – Université
GRENOBLE-3 – C.R.I. (Centre de
recherche sur l’imaginaire)
Université de Grenoble-3
Dir Philippe WALTER
‹ Colloque international Eurasie. Participation de
membres du CRI au colloque de mythologie comparée de la Japan Society for Promotion of Science
(JSPS), Vie et mort du soleil et de la lune, 34/09/2005, Hanazono University, Kyoto.
GOSSEREZ Laurence (Univ. Stendhal), Le Phénix
antique et chrétien, d’Hérodote à Ambroise
VIEGNES Michel (Univ. Stendhal), Le Soleil et la lune
dans les mythes autochtones d’Amérique
NEDJAT Hamid (Univ. Stendhal), Le Soleil et la lune :
représentations mythologiques zoroastriennes dans la
culture persane
PAJON Patrick (Univ. Stendhal), La corrida : une
aventure solaire
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
‹ Journées d’études
¾ « Corps, imaginaire, récits », 17/11/2005, de 9 h
à 17 h (Salle Jacques Cartier, Maison des
Langues)
- Du corps sacré au corps monstrueux
9h : WALTER Philippe, Ouverture
9h 15 : Véronique GUIBERT (Montpellier), Corps de
sorcière, la déesse nue. A propos de la Sheela-na-Gig
irlandaise (avec projection de diapositives).
10h 30 : Jean MARIGNY (Grenoble), Avatars du
corps monstrueux dans la littérature fantastique
- Technologies et imaginaires du corps (en lien
avec le cluster 14)
14 h : MAESTRUTTI Marina (Paris X), Les fictions
accompagnant les nanotechnologies.
15h 30 : MARTIN Corinne (Metz), Le téléphone portable, un objet incorporé ?
¾ Corps, conte et imaginaire : approches imaginaires du corps et de la corporéité, 1/12/2005, 9 h
à 18 h (Salle Jacques Cartier, Maison des Langues).
L’objectif de cette troisième journée consistera,
non plus à dégager la spécificité du corps dans le
champ du conte, comme en mai et janvier 2005, mais
à nous recentrer sur les dimensions imaginaires du
corps, tel que l’envisage le champ littéraire général.
Cette réflexion constituera une introduction à la fois :
- à une exploration générale des imaginaires du
corps
- et au colloque de décembre 2006, intitulé « Si le
corps mutant nous était conté… ».
Le corps est un espace relationnel par lequel
l’humain entre en consonance avec lui-même, les
lieux qu’il fréquente, le monde et les autres. Par
ailleurs, il a toujours été le support de toutes sortes de
rêveries, de fantasmes, d’émotions (émerveillements
et horreurs) et les moyens conférés par la science
depuis deux siècles ont fait de l’homme un concurrent
direct de Dieu (Frankenstein, l’Eve future). Le corps
comme œuvre ou métaphore de la création (mythe de
Pygmalion) pourrait constituer un second foyer de
notre exploration des imaginaires du corps. C’est
pourquoi les propositions attendues tenteront
d’envisager tantôt, sur un plan général, le corps dans
ses dimensions relationnelles et imaginaires, tantôt,
plus spécifiquement, le corps comme espace de la
(re)création.
‹ Publications
‫ ٭‬REVUE IRIS, N° 28, 2005 : Jules Verne entre
science et mythe
Introduction de William Schnabel
- Bilans critiques
Lectures de Jules Verne : hier et aujourd’hui
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Simone VIERNE (Univ. Stendhal-Grenoble 3), Histoire
des études verniennes
Jean-Michel Margot (Prt de la North Americaine Jules
Verne Society), Petit rapport des oeuvres de Jules
Verne aux idées des Stoïciens
Alexandre TARRIEU (Membre du Comité rédaction de
la Revue Jules Verne (Belles Lettres) et de la Sté Jules
Verne)
- La rencontre des mondes chez Jules Verne
BOIA Lucian (Univ. Bucarest), Les points cardinaux
chez Jules Verne. Imaginaire et idéologie
DELAMBRE Raymond (Cons. en chef, Dir. Biblioth.
municipale classée (Moulins), La Chine de Jules
Verne. Au miroir de la Fée électricité et de ses
adorateurs
HENKY Danièle (Univ. Metz), Voyages dans les
mondes connus et inconnus. Jules Verne ou le roman
du possible
SANTURENNE Thierry (Univ. Paris 4), Voyages imaginaires, violence réelle. Pour une approche anthropologique des romans de Jules Verne
THOMPSON Ian B., Jules Verne’s Glasgow (Scotland) in fact and fiction
DUPUY Lionel (Chargé de projet « Arts et Culture »,
Centre nal de doc. pédagogique, Pau), Ubiquité
temporelle et imaginaire géographique. Voyage au
centre de la Terre de Jules Verne
ROBOLY Dimitri (École sup. des Bx-Arts d’Athènes.
Chercheur au Centre de recherche sur la litt. des
voyages), Jules Verne ou l’échec de l’utopie
- Le roman vernien. Poétique et paratextes
SCHNABEL William (Univ. Stendhal-Grenoble 3), Le
Sphinx des glaces (1897). On the Tracks of Arthur
Gordon Pym of Nantucket
PICOT Jean-Pierre (Univ. Montpellier), Science
amusante et science délirante
HARPOLD Terry (Univ. of Florida), The Providential
Grace of Verne’s Le Testament d’un excentrique
CALCAGNO-TRISTANT Frédérique (Univ. PanthéonSorbonne Paris 1), Dévoration, Clôture et
Enfermement.
Approche
sémio-cognitive
des
illustrations de dévoration dans le roman de Jules
Verne, Vingt mille lieues sous les mers
TAVAN Vincent (La Réunion), Le savant et la science
chez Jules Verne. Rêverie fantaisiste et réflexion
sociale ou la fantaisie du docteur Verne
BARTOLDUS Thomas, JUNKERJÜRGEN Ralf (Univ.
Chemnitz), The most icy inscrutable creature known
to science: an Englishman Le Tour du monde en
quatre-vingts jours dans une adaptation musicale de
1988
SCHEINHARDT Philippe (Lycée André-Marie Ampère
de Morsang-sur-Orge), La mine et la cantatrice.
Fantasmatique et fantasmagorie dans deux romans
« fantastiques » de Jules Verne
CRIPPA Gianni (Univ. Parme), Vérité de la fiction,
fiction de la réalité. Science et inconscient chez Jules
Verne et Georges Méliès
13
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
* VIEGNES Michel (dir.), Imaginaires des points
cardinaux : aux quatre angles du monde.
Les points cardinaux font l’objet d’un riche
investissement imaginaire et symbolique dans la
plupart de nos cultures : des significations religieuses,
historiques, politiques ou simplement affectives se
superposent ainsi à leur base naturelle, déterminée
par les pôles magnétiques et le sens de la rotation de
la Terre. Nord, sud, est et ouest constituent bien, pour
de nombreux peuples, les "quatre angles du monde".
Cette quaternité contribue à leur symbolisme
cosmique, même si certaines civilisations, telles la
Chine ou l’ancienne Perse, y ajoutent le centre
comme cinquième direction.
Les études recueillies dans cet ouvrage sont au
carrefour de nombreuses disciplines, allant de la
géographie à la littérature, en passant par l’histoire
des religions, l’histoire de l’art, la philologie et l’étude
des mythes. Elles couvrent un vaste champ
historique, de l’Antiquité à l’époque contemporaine,
ainsi qu’un territoire géo-culturel qui n’exclut
quasiment aucune partie du monde. Une meilleure
compréhension de ces représentations de l’espace,
qui furent parfois facteurs de divisions, voire
d’oppositions, est sans doute plus urgente que jamais,
dans un monde que notre histoire récente a réduit à
un village global où l’homme peut se sentir
curieusement « désorienté ».
VIEGNES Michel (Université Stendhal, Grenoble) :
Introduction
- Spiritualités
GOSSEREZ Laurence (Univ. Stendhal, Grenoble),
Les points cardinaux dans l’Antiquité chrétienne
FAURE Philippe (Université d’Orléans), Les points
cardinaux dans le monde visionnaire d’Hildegarde de
Bingen
BERTHIER-FOGLAR Susan (Univ. Stendhal, Grenoble), La symbolique des points cardinaux chez les
Navajos
LAUDE Patrick (Univ. Georgetown, USA), La constellation symbolique du Sud chez Louis Massignon
KHADHAR HEDIA (Univ. Tunis), La symbolique de
l’espace au Maghreb
GIRAUD Jean-Pierre (Univ. Lyon III), Orientation sacrée et cultuelle au Japon : entre shintoïsme,
bouddhisme et taoïsme
- Sens et esthétique
GEROUDET Noëlle (Univ. Pierre Mendès-France,
Grenoble), L’orientation de la Rome primordiale et des
villes romaines
GRISON Laurent, (Univ. Montpellier), Carrefour et
orbialisation : la Place Navone de Rome
IOAN Augustin (Ecole d’Architecture Ion Mincu,
Bucarest), L’orientation vers l’est
- Mythologie et littérature
Zoé PETRE (Univ. Bucarest), Les Hyperboréens
14
Asdis MAGNUSDOTTIR (Université d’Islande,
Reykjavik), Les points cardinaux d’après l’Edda de
Snorri Sturluson
Isabelle OLIVIER (Univ. Stendhal, Grenoble), D’est en
ouest : les points cardinaux dans les récits de
navigation irlandais
Hamid NEDJAT, (Univ. Hiroshima, Japon), Des Mille
et une nuits à la Geographia Imaginalis persane
Danièle CHAUVIN (Paris IV), Le symbolisme du
retournement des pôles dans les épopées de William
Blake
Dolores TOMA (Univ. Bucarest), L’Orient dans la
vision de Lamartine
Julio SCHWARTZMAN (Univ. Buenos Aires), De
l’Orient de Sarmiento au Sud de Borgès : une
boussole argentine
Dominique
MASSONNAUD
(Univ.
Stendhal,
Grenoble), Des romans qui ‘perdent le Nord’ : Verne,
London, Céline
Bernadette BOST (Univ. Stendhal, Grenoble), L’Ouest
et l’est chez le jeune Claudel : du pays réel à l’horizon
mystique
Yves VADE (Univ. Michel de Montaigne, Bordeaux),
Des structures cardinales
Silvia DISEGNI (Univ. Federico II, Naples), Gramsci et
les points cardinaux
- Imaginaire géographique
PELLETIER Philippe (Univ. Lyon II), Où est passée la
mer d’Orient ?
SUN-DURAND Chaoying (Univ. Wuhan, Chine), La
Pérégrination vers l’Ouest (Xiyou ji) et les cinq points
cardinaux chinois
ZAHARIA Daniela (Univ. Bucarest), L’usage
idéologique de la mythologie de l’espace à l’époque
des Han
LUNG Ecaterina (Univ. Bucarest), L’imaginaire
géographique chez les historiens du Haut Moyen Âge
BREZEANU Stelian (Univ. Bucarest), Le symbolisme
géographique de l’homme byzantin
BOURMEYSTER
Alexandre
(Univ.
Stendhal,
Grenoble), Les points cardinaux dans l’imaginaire de
la Russie
LEBLOND Christian (Univ. Stendhal, Grenoble),
L’espace américain et son imaginaire cardinal : de la
vacuité au centre du monde
ASTIC Guy (Univ. Avignon), Désordres, sens et
directions : le road movie américain des années
soixante et soixante-dix
BOIA Lucian (Univ. Bucarest), La dévalorisation du
Sud et de l’Orient dans la culture occidentale moderne
COEURÉ Catherine (Univ. Stendhal, Grenoble),
Sarkis, Rouge (est, ouest, nord, sud) Vert
‹ Coopération scientifique : Une convention de
coopération scientifique dans les domaines de
l’enseignement et de la recherche en Sciences
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Humaines a été signée le 30 juin 2005 entre le CRI et
l’Université d’Etat de Russie des Sciences Humaines.
‹ Thèses
¾ BLANC BORD Christine, Merlin ou la royauté
confisquée : élaboration, invariants et évolution d’une
figure mythique entre le Ve et le XVe siècles, « Littérature française », dir. Philippe Walter, nov. 2005.
Cette thèse se propose d’envisager le personnage
de Merlin à la fois sous un angle synchronique et
diachronique durant près de dix siècles de son
histoire littéraire. En fait, Merlin se présente certainement comme l’un des personnages les plus complexes de la littérature médiévale. La lente évolution
qui à partir de l’oralité dans laquelle plongent les
racines du Myrddin gallois, et dont poèmes, annales,
prophéties et autres formes de la littérature bardique
des cours des Galles du Nord entre le VIIIè et le Xè
siècles qui lui sont attribuées ou dont il est le sujet
portent témoignage, révèlent les fragments d’un
noyau narratif archaïque que sa liaison avec un
ancien fond celtique ou indo-européen permet de
mieux appréhender.
Il s’agit donc dans le même temps de parcourir ces
anciens textes de façon à comprendre comment et
pourquoi cette élaboration a pu avoir lieu et d’en
rendre compte, mais aussi de mettre en lumière grâce
à l’étude de textes de la littérature française et
anglaise du XIIe au XVe siècles formant un tout culturellement cohérent, comment certains mythèmes présents dès les débuts de la littérarisation de son
histoire, sont susceptibles de faire de Merlin une figure mythique, c’est-à-dire un personnage qui soit
partie intégrante d’un ou plusieurs mythes et permettent d’en saisir le sens.
L’usage du comparatisme interne et externe a été
utilisé afin de vérifier les hypothèses avancées, mais
aussi de tenir compte des éléments issus du folklore,
de la culture populaire et savante qui viennent enrichir
les textes, ainsi que d’appréhender en quoi l’histoire
des mentalités a pu infléchir certains thèmes ou au
contraire faire apparaître des résurgences dans les
oeuvres étudiées. Ainsi, le but de ce travail pourrait
être défini comme la persistance, en dépit des changements littéraires et culturels, d’un ou plusieurs
mythes attachés depuis ses origines à la figure de
Merlin et de tenter ainsi de le définir à travers ses
variances et ses invariants dans la longue durée.
¾ HSSAINE Khadidja, Les Structures de l’imaginaire
gibranien (“Anglais”, dir. Jean Perrin, juin 2005).
Né au Liban en 1883, Gibran Khalil Gibran immigra à l’âge de douze ans aux Etats-Unis d’Amérique.
Gibran, l’enfant, fut profondément imprégné par
l’ambiance culturelle de son pays natal. Toutefois,
Gibran le poète et l’écrivain, fut un produit américain,
Association Recherche sur l’Image — DIJON
car c’est aux Etats-Unis d’Amérique, sa terre
d’adoption, qu’il a acquis sa formation intellectuelle.
Oscillant entre prose et poésie, toiles et dessins,
l’œuvre de l’artiste Libanais se présente comme
l’histoire d’un univers imaginaire d’une grande
originalité dans la littérature arabe, tant par la richesse
des thèmes que par la nouveauté de l’expression.
L’originalité et la richesse de l’œuvre proviennent
surtout du recours de Gibran au patrimoine de
l’humanité, ses religions et mythologies.
Comment donc déchiffrer le message énigmatique
d’un poète qui s’annonça comme le prophète de son
temps ? N’a t-il pas souvent répété qu’il est inspiré et
qu’il voyait des images et apercevait des visions les
yeux fermés ? Comment rendre compte d’une pensée
tout en variante et toujours en devenir ? Comment
aborder une œuvre qui déjà au niveau de la forme est
très hétérogène puisque le roman côtoie la prose
poétique, l’allégorie et la parabole d’un côté, le dessin
et la peinture de l’autre ?
Certes, une meilleure compréhension de l’univers
imaginaire gibranien doit faire appel à l’étude des
images poétiques dans leur évolution et récurrence,
car comme l’a souligné C.G. Jung et l’a confirmé G.
Durand, « toute pensée repose sur des images
générales ou essaims d’images appelées archétypes,
schémas ou potentialités fonctionnelles qui façonnent
inconsciemment la pensée1. »
Notre démarche qui s’inspire de la mythocritique
telle que Gilbert Durand l’a définie dans nombre de
ses écrits, prendra en compte tous les éléments
émanant de l’environnement naturel, social et culturel
du poète. Le plan de notre recherche suit le trajet
tracé par l’imagination du poète dans sa création d’un
univers d’une grande cohérence et s’articule selon
trois grands mouvements qui le reflètent parfaitement.
Le premier mouvement est traduit par le thème
d’Al-janna ou le paradis gibranien, titre du premier
chapitre qui a pour objet le bonheur au sein de la
nature, sentiment étroitement lié à la présence de la
femme et à la naissance des sentiments de l’amour et
du désir.
L’enfer gibranien est l’objet du deuxième mouvement qui s’inspire des deux pôles de l’imaginaire
développés par Gilbert Durand. Le premier pôle
reflète l’expérience de la souffrance et du désespoir,
les sentiments de l’angoisse devant la mort. La résignation des personnages accablés par les malheurs
est traduite par le grand schème de la chute, par les
symboles des ténèbres et ceux de l’animalité
archaïque et terrifiante.
Le deuxième pôle de l’imaginaire gibranien
exprime la réaction de l’imagination poétique contre
les vicissitudes du destin. Face à la solitude et à
l’adversité, l’on va assister à la naissance de l’héroïsme, c’est-à-dire d’une grande volonté de révolte
15
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
accompagnée du sentiment de puissance et de volonté. Ce pôle fait appel au schème ascensionnel qui
suppose, selon le langage de l’imaginaire, un redressement de l’imagination. En d’autres termes, l’imagination réagit et se remet à fonctionner, le psychisme
se réveille et les personnages retrouvent espoir et
vigueur.
Enfin, le troisième mouvement ou l’imagination
nocturne se présente sous le signe du retour. Les
héros se convertissent du régime héroïque de l’image
et de l’action, à un régime mystique où triomphent les
images de l’intimité. La conscience du poète va
s’accoutumer à l’antagonisme interne, et au contraste
des valeurs. La dialectique et la présence de l’antithèse s’éclipsent, laissant la place à l’unification. Le
changement est traduit à travers un style qui devient
sensible à l’oxymoron.
L’imagination nocturne fait donc appel aux grands
schèmes nocturnes qui portent les images de
l’intimité, du repli sur soi intimiste, de la demeure, des
profondeurs abyssales rassurantes et de la nuit
devenant substance intime et bienfaisante. Le phénix,
l’arbre et Tammouz sont les grandes images qui
récapitulent le thème du retour et le perpétuel
renouvellement. Toutes ces figures mythiques, se
répétant sans cesse, ne représentent en fait qu’une
variation d’une figure mythique profonde de la
personnalité du poète, à savoir le mythe d’Hermès,
que l’on peut considérer comme la toile de fond de
l’œuvre ou le fil d’Ariane, ce fil célèbre avec lequel
cette dernière conduisit son époux hors du labyrinthe.
Notre objectif est donc de suivre ce fil le long du
labyrinthe de la création et de la réalisation de
l’œuvre, ce même fil qui pourrait nous conduire à la
« vérité » gibranienne.
Odyssées
arthuriennes :
¾ OLIVIER Isabelle,
aventures et insularité dans les romans arthuriens
(XIIe-XIIIe siècles), “Lettres Modernes”, dir. Philippe
Walter, juin 2005.
La littérature médiévale est porteuse d’une
mémoire mythique et rituelle à la source de son
existence. A travers elle, la culture chrétienne se
réapproprie des mythes et des symboles païens.
Cette étude s’intéresse à l’imaginaire et à la poétique
des romans arthuriens. Ces derniers ont hérité de
schémas narratifs et de motifs provenant du folklore
païen et de la mythologie celtique notamment. Or les
romans arthuriens présentent plus particulièrement
des analogies structurelles et thématiques avec les
immrama, récits de navigation celtiques comparables
à certains égards avec l’Odyssée d’Homère. Nos
recherches portent sur la filiation possible entre les
immrama et les romans arthuriens. En effet, le roman
arthurien se définit par une structure en archipel.
Cette dernière étant à l’origine d’une discontinuité
narrative et spatiale, on montre que la quête du héros
trouve néanmoins sa cohérence par la présence de
16
jeux d’écho et de gradations. On cherche en outre à
mettre en évidence des processus de transposition
concernant la représentation de l’espace et des jeux
de superposition espace maritime – espace terrestre.
L’espace des romans arthuriens semble en effet
imprégné par l’imaginaire de l’île. On s’intéresse au
monde marin qui réapparaît dans des romans plus
tardifs, notamment en lien avec l’histoire du Graal.
Les îles du roman arthurien, tantôt en marge du récit,
tantôt lieux d’aventure, sont aussi évoquées. Les
auteurs de romans arthuriens apparaissent comme de
remarquables adaptateurs, qui ont su parfaitement se
réapproprier une matière dont ils ont héritée pour la
mettre en concordance avec leur culture courtoise et
chrétienne.
Site : http ://www.u-grenoble3.fr/cri
LILLE – FRANCE – Université Lille-3
– HALMA-UMR 8142, (CNRS, Lille-3,
MCC) (Histoire, Archéologie,
Littératures des Mondes Anciens)
Dir. Arthur MULLER
Le centre de recherche HALMA, rattaché à l’UFR
des Sciences Historiques, Politiques et Artistiques et
à l’UFR des Langues et Cultures Antiques de
l’Université Charles-de-Gaulle-Lille 3, est né en 1998
comme équipe d’accueil de la fusion du Centre de
Recherches Archéologiques, créé en 1979, et du
Centre de Recherches sur les Mondes Méditerranéens et Orientaux, créé en 1995. En 2002, HALMA
a été reconnu comme Unité Mixte de Recherche (dir.
A. MULLER) sous la triple tutelle du CNRS, des
Ministères de l’Éducation et de la Culture.
Dans le cadre du nouveau contrat 2006-2009,
HALMA fusionne avec l’UMR 8027-Habitat et
Sociétés Urbaines en Égypte et au Soudan pour
former un nouveau laboratoire HALMA-IPEL (dir. A.
DEREMETZ).
Les activités scientifiques de HALMA étaient
organisées selon trois axes qui seront prolongés dans
les programmes de recherches du nouveau contrat
2006-2009 :
Axe 1 : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DES MONDES MEDITERRANEENS ET ORIENTAUX (resp. : J. DESMULLIEZ)
– recherches sur l’Orient ancien
– histoire ancienne et sources écrites
– production et échanges dans les sociétés antiques
– cités et territoires (monde grec, Afrique romaine)
Axe 2 : ANTIQUITES NATIONALES – ARCHEOLOGIE DE LA
GAULE SEPTENTRIONALE (resp. : R. HANOUNE, X.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
DERU)
– études de terroirs
– les villes de la Gaule du Nord
– artisanat et échanges dans le nord de la Gaule
(métallurgie, céramique)
Axe 3 : SYSTEMES DE REPRESENTATIONS DES MONDES
ANCIENS (resp. : J. BOULOGNE)
– iconographie
– mythes, religions et sociétés
– formes de la pensée et de l’écriture
‹ Manifestations et activités octobre-décembre
2005
AXE 1 : HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DES MONDES MEDITERRANEENS ET ORIENTAUX (resp. : J. DESMULLIEZ)
Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010.
¾ Espace et croyances populaires : Pausanias
Responsables : J. BOULOGNE, M. MULLER-DUFEU
Les jeudis à partir du 6/10, 13 h 30 - 15 h
¾ Les écrits de Paulin de Nole
Responsable : J. DESMULLIEZ
2 samedis par trimestre à partir du 15/10, 9 h - 12 h
¾ Une inscription latine inédite de Dyrrachium
Responsables : F. TARTARI (Institut d’Archéologie de
Tirana)
Atelier tout au long du mois de novembre, réunion
finale le 24/11/2005 à 15h30 (salle 039bis)
Ä Séminaires : 17 h 30, salle 19011
- Jeudi 10/11/2005, 18 h : O. PICARD (SorbonneParis-4), La monnaie des cités grecques
- Jeudi 17/11/2005 : A. MULLER, F. TARTARI
(Institut d’Archéologie de Tirana), Le sanctuaire de la
colline de Daute à Dyrrhachion (Durrës, Albanie) :
matériel votif, identification et topographie
- Jeudi 15/12/2005 : Y. GARLAN (Émérite de l’Univ.
Rennes-2), Le timbrage amphorique : méthode
d’études, problèmes
Ä Journées d’étude, colloques
¾ 1er-2-3/12/2005 – 29e colloque international de
HALMA, Société, économie, administration dans le
Code Théodosien. Responsable : P. JAILLETTE,
Maison de la Recherche.
AXE 2 : ANTIQUITES NATIONALES – ARCHEOLOGIE DE LA
GAULE SEPTENTRIONALE
(resp. : R. HANOUNE, X. DERU)
Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010.
¾ Céramologie : productions du Nord de la Gaule,
Responsable : X. DERU : à partir du 24/11, 15h - 17h.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
¾ Etude de terroir : la vallée de la Deule,
Responsable : G. LEMAN-DELERIVE : à partir du
7/10, 14 h - 17 h
¾ La civitas des nerviens, Responsable : G.
LEMAN-DELERIVE : à partir de décembre, 9 h - 16 h
¾ L’exploitation agricole dans l’Ouest de la Gaule
Belgique, Resp. : P. QUEREL, W. DE CLERCQ : à
partir du 10/11, 10 h - 16 h
¾ Âge du bronze – Protohistoire ancienne, Resp. :
M. TALON, A. LEHOERFF : à partir du 22/09, 9h-16h.
¾ Quentovic, Responsable : L. Verslype : à partir du
9/12, 10 h – 16 h
Ä Séminaires : 17 h 30, Amphi 4
¾ Jeudi 17/11/2005 : St. WILLIS (Grande Bretagne),
à préciser
¾ Jeudi 1/12/2005 : R. VAN MECHELEN, La ferme
médiévale et moderne du Haillot (Namur)
AXE 3 : SYSTEMES DE REPRESENTATIONS DES MONDES
ANCIENS (resp. : J. BOULOGNE)
Ä Ateliers : Salle 039bis ou 19.010.
¾ Polémiques et systèmes de pensée : philodème,
Responsable : D. DELATTRE : Le lundi à partir du
17/10, 14 h - 16 h
¾ Textes scientifiques et techniques : Galien,
Responsable : J. BOULOGNE : Les mercredis à partir
du 26/10, 9 h - 10 h 30
¾ Servius, Responsable : J. BOULOGNE : Le 1er
jeudi du mois, 16 h - 18 h, Salle de réunion, UFR
Langues et Cultures antiques (Lille 3)
¾ Espace et croyances populaires : Pausanias, Resp.
J. BOULOGNE, M. MULLER-DUFEU : Les jeudis à
partir du 6/10, 13 h 30 - 15 h
Ä Séminaires intensifs
¾ Représentations mythologiques des rapports
familiaux, Responsable : J. BOULOGNE
Les 25/11/05 à Louvain la Neuve ; 29/05/06 à Lille 3
¾ Mythe, religion et philosophie : Plutarque,
Responsable : J. BOULOGNE
Les 2/12/05 à Leuven ; 17/03/06 à ULB ; 2/06/06 à
Lille 3
‹ En janvier 2006 sera diffusé le programme du
nouveau laboratoire HALMA-IPEL qui se mettra en
place dans le cadre du contrat quadriennal 20062009.
Contact : Christine AUBRY – Tél. /Fax. (00 33) 03 20
41 63 65 – Courriel : [email protected]
17
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Site : Web : http://halma.recherche.univ-lille3.fr/
‹ Parutions Lille-3 :
Renseignements : Commandes à CEGES - Centre de
Gestion de l’Édition Scientifique – Université Charlesde-Gaulle-Lille-3 – B.P. 60149. 59653 Villeneuve
d’Ascq cedex, France – Tél ; 03.20.41.64.67 - Fax
03.20.41.61.91 – courriel : [email protected].
¾ TARTARI Fatos, La Nécropole du Ier-IVe s. ap. J.-C.
à Durrachium, Alstudio, Durrës, 2004, 19 x 29 cm, 103
p. + 51 pl, ISBN 99943-610-2-3.
Jusqu’au milieu des années 1990, pour des raisons
qui tenaient tant à l’isolement politique de l’Albanie
qu’à des circonstances locales, les recherches archéologiques menées à Durres, sur le site d’ÉpidamneDyrrhachium, la ville antique la plus importante
d’Illyrie, n’ont pratiquement pas pu être portées à la
connaissance de la communauté scientifique. Depuis
quelques années, à la faveur du nouveau contexte
politique, la situation change rapidement, d’une part
grâce aux collaborations efficaces qui ont pu s’instaurer entre les archéologues de l’Institut d’archéologie de
la République d’Albanie attachés au Musée de Durrës
et plusieurs missions étrangères, d’autre part grâce au
travail de nos collègues albanais pour publier leurs
travaux menés au cours des décennies antérieures.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’ouvrage de notre
collègue Fatos Tartari, (visiteur au sein de HALMA UMR 8142), dont toute la carrière scientifique a été
consacrée à l’archéologie de Dyrrhachium et en particulier aux nombreuses fouilles d’urgences qu’imposait
le développement de la ville moderne. Sous le titre La
Nécropole du Ier-IVe s. ap. J.-C. à Durrachium, Fatos
Tartari donne la synthèse de ses nombreux travaux de
terrain consacrés aux différentes nécropoles de
l’époque romaine. Sa contribution à la connaissance
de la ville romaine est des plus importantes, de
plusieurs points de vue : pour la topographie d’abord,
l’emplacement des nécropoles permettant de cerner
l’extension de la ville à une époque donnée ; pour la
culture matérielle ensuite, le mobilier des tombes
(monnaies, vases en terre cuite et en verre, objets
métalliques, en os… souvent de fabrication locale)
étant présenté et illustré intégralement, à travers les
dessins de Myrvete Dejlani ; pour l’architecture et les
pratiques funéraires enfin (incinération et inhumation).
Cet ouvrage édité à compte d’auteur en 2004, dans
une version originale en Albanais, et dans une version
française (traduction de l’auteur) est évidemment
introuvable en France. Aussi le centre de recherche
HALMA, dont une équipe travaille à Durrës, est-il
heureux de pouvoir aider à la diffusion des travaux de
l’un de ses collaborateurs.
¾ Les Grecs de l’Antiquité et les animaux. Le cas
remarquable de Plutarque, Études rassemblées par
Jacques BOULOGNE, collection UL3, ISBN 2-84467073-3, 20,30 €. Voir rubrique « Livres signalés ».
18
‹ site : http ://www.univ-lille3.fr/halma
LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE –
Université catholique de Louvain-laNeuve – Centre de Recherches sur
l’Imaginaire de l’UCL – Dir. Myriam
WATTHEE-DELMOTTE, Paul-Augustin
DEPROOST et Laurence VAN YPERSELE
‹ Action de Recherche Concertée : Héroïsation et
questionnement identitaire en occident.
Î Thème 2005-2006 :Le pouvoir de la parole
Séminaire mensuel :
- 21/11/2005 : BUREAU Bruno : Stratégies de manipulation des faits politiques dans le Contre Rufin de
Claudien. Polémique et propagande
- 5/12/2005 : ENGEL Vincent : Fiction l’impossible nécessité
- 13/02/2006 : TREVISAN Carine, « Ecrire sa
chute ? », les récits des combattants de 14-18
- 6/03/2006 : AUDOIN-ROUSSEAUX Stéphane, Le
silence des « social scientists » sur leur expérience
combattante, de la première guerre mondiale à la
guerre d’Algérie.
- 24/04/2006 : LEROY Claude, Le miroir d’Orion. Révolutions d’un mythe
- 22-23-24/05/2005 : séminaire avec : L’HUILLIER
Marie-Claude, CHELEBOURG Christian et GHERVAS
Stella
Renseignements : [email protected] b
‹ Littératures, Imaginaires, représentations (LIR).
Î Thème 2005-2006 :
Identités et (contre-)pouvoirs littéraires
Journées d’études : 25-26/04/2006, s. dir. David
MARTENS [email protected] et Myriam
[email protected],
WATTHEE-DELMOTTE
Louvain-la-Neuve
¾ L’imaginaire du crime dans l’œuvre de Blaise
Cendrars
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Avec : GRIVEL Charles, LEROY Claude, TOURET
Michèle, FREDERIC Madeleine, MARTENS David,
MONTROSSET Luisa, FLÜCKIGER Jean-Carlo.
¾ Henry Bauchau : le (contre-)pouvoir de la parole
Avec : BONHOMME Béatrice, MAYAUX Catherine,
LEFORT Régis, NEUSCHÄFER Anne, JOSEPHLOWERY Frédérique, HENROT-SOSTERO Geneviève, LEJEUNE Claire, WATTHEE-DELMOTTE
Myriam
‹ Figures et formes des imaginaires antiques.
Î Thème 2005-2006 :
Représentations mythologiques des liens
de parenté
Séminaire transfrontalier sous la resp. de MEURANT
Alain [email protected]
Première journée d’études à Louvain-la-Neuve le
25/11/2005.
‹ Figures et formes de la spiritualité dans la
littérature et les expressions artistiques.
Î Thème 2005-2006 : La beauté du rite
Séminaire mensuel pluridisciplinaire sous la resp. de
[email protected],
DEKONINCK
Ralph
WENIN André et WATTHEE-DELMOTTE Myriam
Séminaire mensuel sous la responsabilité de LISSE
Michel [email protected]
‹ Publications
¾ DEKONINCK Ralph et WATTHEE-DELMOTTE
Myriam, L’idole dans l’imaginaire occidental, Paris,
L’Harmattan (« Structures et pouvoirs des imaginaires »), 2005. Voir rubrique « Livres signalés »)
¾ VAN YPERSELE Laurence et DEBRUYNE
Emmanuel (collab. Stéphanie CLAISSE), De guerre de
l’ombre aux ombres de la guerre. L’espionnage en
Belgique durant la Guerre 1914-1918. Histoire et
mémoire, Bruxelles, Labor, (« Histoire »), 2004. Voir
rubrique « Livres signalés ».
Renseignements : Myriam Watthee-Delmotte : Centre
de Recherche sur l’Imaginaire de l’UCL, Univ.
catholique de Louvain, Fac. philosophie et lettres,
Collège Érasme, place Blaise Pascal 1 – 1348
Louvain-la-Neuve, Belgique – Tél. : 32 10 47 49 64 –
[email protected]
Site : http ://zeus.fltr.ucl.ac.be/autres_entites/CRI
‹ Littératures germaniques et société.
Î Identités collectives, images de l’autre et de soi
Séminaire sous la responsabilité de ROLAND Hubert
[email protected]
‹ Groupe de Recherches sur l’image et le texte.
Î Thème 2005-2006 :
Images des Anciens, images des Modernes :
permanence des problématiques ?
Deux journées d’études sous la responsabilité de
GUIDERDONI-BRUSLE Agnès
Avec : BAERT Barbara, VAN HEUCKELOM Kris,
DEARMAN Andrew, DEKONINCK Ralph, WATTHEEDELMOTTE
Myriam,
TILLEUIL
Jean-Louis,
BAETENS Jan, LEENAERTS Danièle, CHASSAY
Jean-François, ZORACH Rebecca, EPSTEIN Tom, et
SCHAEFFER Jean-Louis (sous réserve).
Renseignements :
Jean-Louis
Tilleuil :
[email protected] – Agnès Guiderdoni-Bruslé :
[email protected]
‹ Philosophie et littérature.
Î Thème 2005-2006 :
Lectures de Jacques Derrida
Association Recherche sur l’Image — DIJON
PARIS – Université PARIS-4 –
Centre de Recherches en
Littérature Comparée
Dir. Pierre BRUNEL
‹ Colloques et journées d’étude
‹ Colloque consacré aux Planches courbes
d’Yves Bonnefoy, 14/09/2005, en Sorbonne,
Amphithéâtre Descartes. Organisé à l’Univ. de Paris
Sorbonne (Paris IV) par Pierre BRUNEL et Caroline
ANDRIOT-SAILLANT
PITTE Jean-Robert, Prof., Président de l’Univ. de
Paris-Sorbonne (Paris IV) : Ouverture du colloque
GOUVARD Jean-Michel, Univ. Michel de Montaigne,
Bordeaux-III, La mesure des Planches courbes : une
Façon de laisser la parole Errer
BANCQUART Marie-Claire, Paris-IV-Sorbonne, Mémoire personnelle et mémoire mythique dans Les
Planches courbes
ANDRIOT-SAILLANT Caroline, Univ. Clermont Ferrand-II-Blaise Pascal, Peintures noires et soleil du
soir : l’ombre de l’exil dans Les Planches courbes
19
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
BRUNEL Pierre, litt. Comp. Univ. Paris-4-Sorbonne,
Beauté et Vérité
COMBE Dominique, Litt. Franç., Univ. Paris-3-Sorbonne Nouvelle, Les Planches courbes et le
« Poème ».
MASSON Jean-Yves, Litt. Comp. Paris-4, Le mythe de
saint Christophe
GINESTET Dominique, Prof. lycée d’Évreux, « Boire
avidement au bol de l’espérance » : une poétique du
vivre
REAL Elena, Univ. Valencia, Poétique de l’entre-deux
dans Les Planches courbes : « J’entendais presque
les rumeurs de l’autre rive »
PAGEAUX Daniel-Henri, Litt. Comp., Univ. Paris-3Sorbonne Nouvelle, Éléments pour un mémorial
NÉE Patrick, Univ. Poitiers, Une poétique des
retrouvailles
Le dernier recueil du grand poète contemporain
Yves Bonnefoy, Les Planches courbes (éd. Mercure
de France, 2001), a fait l’objet de peu d’études
critiques à ce jour. Son inscription au programme du
baccalauréat en terminale littéraire rend pourtant cette
tâche urgente et nécessaire. Il s’agit de donner aux
enseignants des outils de réflexion et d’analyse variés
et de proposer des approches précises et
différenciées, qui touchent aussi bien aux thématiques
de cette écriture contemporaine qu’à l’étude du vers
d’Yves Bonnefoy. Les intervenants, universitaires et
enseignants du secondaire, sont tous des spécialistes
de la poésie contemporaine et de l’œuvre d’Yves
Bonnefoy.
Le recueil des Planches courbes s’inscrit dans la
continuité du travail antérieur du poète. Les titres des
parties (« Dans le leurre des mots ») ou de certains
poèmes (« Une pierre ») font écho aux recueils
précédents : ce travail d’approfondissement et de
variation doit être interrogé. Dans ce recueil de la
maturité, certains motifs se dessinent aussi plus
nettement : l’enfance omniprésente tend à rejoindre
des souvenirs personnels, et le rapport à l’existence
terrestre semble s’être simplifié. Un paysage naturel à
la fois quotidien et mythique se déploie, et s’enrichit de
nombreuses images en rêve. Une voix aux accents
parfois lyriques porte ce chant, qui s’élargit souvent
dans un faisceau de voix mystérieuses à l’écoute
desquelles se tient la parole. Il s’agit tout aussi bien de
voix que de regards, regards des peintres et artistes
contemporains qui ont travaillé en collaboration avec
le poète à la genèse du recueil, regards des artistes
plus anciens (Elsheimer, Poussin) qui hantent la vision
poétique. Ce travail à la croisée des arts nourrit une
interrogation constante sur les pouvoirs et les
« leurres » du langage à travers le recueil. Ces
quelques pistes et bien d’autres fourniront matière à
réflexion.
Le poète est susceptible de nous honorer de sa
présence. (Pierre BRUNEL et Caroline ANDRIOTSAILLANT)
20
Renseignements :
Pierre Brunel : [email protected]
Caroline Andriot-Saillant : [email protected]
¾ Deuxièmes rencontres de travail sur l’Histoire des
Traductions en Langue Française (HTLF) dirigées par
Yves CHEVREL et Jean-Yves MASSON aux éditions
Verdier.
- 18/11/2005 salle de conf. (D 035), Maison de la
Recherche de l’université Paris-Sorbonne (Paris IV),
28 rue Serpente, 75006 Paris (Métro Odéon)
- 19/11/2005 : amphi Milne-Edwards, Sorbonne, 1 rue
Victor Cousin, 75005 Paris.
¾ Journées d’étude Théâtre/Roman. Les rapports
entre écriture dramatique et écriture narrative du XVIe
au XVIIIe siècle organisées sous l’égide du GRAL, au
sein du CRLC. Organisateurs : François LECERCLE,
Véronique LOCHERT, Clotilde THOURET.
- 25/02/2006 : Maison de la Recherche, salle D 040
- 20/05/2006 : Maison de la Recherche, salle D 323.
¾ Colloque autour de l’œuvre de l’écrivain, théoricien
et cinéaste Guy Debord, organisé par Pierre BRUNEL
et Yalla SEDDIKI, samedi 28/01/2006, 9-18 h :
Maison de la Recherche, salle de conférences.
té
¾ Première journée d’études de la S
des Lecteurs
de Pierre Jean Jouve, Pierre Jean Jouve et la poésie
européenne, s. la dir. de Béatrice Bonhomme (Univ.
Nice) et Jean-Yves Masson (Paris IV), samedi
11/03/2006, 9-12h 30 et 14h 30-18 h 30 : Sorbonne,
amphithéâtre Milne-Edwards.
Créée fin 2004, la Société des Lecteurs de Pierre
Jean Jouve présidée par Béatrice Bonhomme et
Jean-Yves Masson inaugure une série de journées
d'études destinées à nourrir de futures publications, et
à permettre aux chercheurs travaillant sur l'œuvre de
Jouve de dialoguer entre eux régulièrement. Il ne
s'agit donc pas à proprement parler ici d'un « colloque
», mais d'une rencontre destinée à alimenter la
réflexion, à tester des pistes de recherche, à faire état
de travaux en cours. Cette première journée se place
sous le signe de la littérature française et comparée
en soulignant la dimension européenne de l'œuvre de
Jouve, à travers ses amitiés, ses admirations, ses
lectures, ses traductions, son itinéraire intellectuel.
Programme des communications par ordre
alphabétique des intervenants (les horaires détaillés
seront indiqués ultérieurement)
ANDRIOT-SAILLANT Caroline, ATER en Litt. Comp.,
Univ. Clermont II, La référence commune à Hölderlin
chez Pierre Jean Jouve et David Gascoyne
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
BERTON Jérémie, Doctorant, Univ. Paris X Nanterre,
Le combat de Tancrède et Clorinde : réécriture ou
transposition d'un poème héroïque européen
BLOT-LABARRERE Christiane, litt. franç. Univ. Nice,
titre non communiqué
BONHOMME Béatrice, Litt. franç. Univ. Nice, Jouve et
Hölderlin : une révolution poétique
CONORT Benoît, litt. franç., Univ. Paris X Nanterre,
Pierre Jean Jouve : mourir la guerre
COSCIOLI Léa, Doctorante, Univ. Nice, Pierre Jean
Jouve lecteur de Freud
HIMY Laure, Univ. Caen, Les Sonnets de
Shakespeare relus par Jouve : traduction et
appropriation
MASSON Jean-Yves, litt. comp. Univ. Paris IV
Sorbonne, Jouve et Rilke : le dialogue difficile
PIC Muriel, Centre Interdiscipl. d'Études et de Rech.
sur l'Allemagne, CNRS/EHESS, La traduction des
mystiques et l'écriture de l'intraduisible chez Pierre
Jean Jouve
WATTHEE-DELMOTTE Myriam, Chercheur au Fonds
Natl de la Rech. Scientifique. Belge, Univ. Cathol.
Louvain-la-Neuve, L'imaginaire jouvien du Poète : une
sédimentation européenne
Renseignements : Société des Lecteurs de Pierre
Jean Jouve – 29, avenue Primerose, 06000 Nice –
courriel : [email protected]
¾ Colloque Récits d’Orient en Occident dans les
littératures d’Europe au XVIe et XVIIe siècle, organisé
par Anne DUPRAT et François LECERCLE (ParisSorbonne) et Jean-Claude LABORIE (Lyon III) :
-16/03/2006 : ENS, rue d’Ulm
-17/03/2006 : Maison de la Recherche, salle de conférences (D 035)
-18/03/2006 : Maison de la Recherche, salles D 040
et D 116.
¾ Colloque
Herméneutique biblique et création
littéraire,: organisé par Sylvie PARIZET (univ. Paris XNanterre) et Jean-Yves MASSON (Paris IV), de 9h18 h
- 11/05/2006 : Université Paris X-Nanterre
- 12/05/2006 : Maison de la Recherche de l’université
Paris IV, salle de conférences, 8 bis rue Danton, Paris
6e
- 13/05/2006 : Sorbonne, amphithéâtre Descartes.
¾ Journée d’étude : L’Amour et l’Occident de Denis
de Rougemont : Éros et Agapè, le 2/06/2006.
Appel à contribution : vous êtes invités à proposer
vos contributions à cette journée d’étude soit par
courrier postal à : Centre de Recherche en Littérature
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Comparée, Maison de la Recherche de l’Université
Paris-Sorbonne, 28 rue Serpente, 75006 Paris, soit
par courrier électronique à :
[email protected]
¾ Conférence-débat sur Écrire sur Tamara (Marcel
Bénabou, PUF, 2002), le 9/01/2006, Maison de la
Recherche, le 18h 30-20h salle de conf. (D 035).
‹ Cycles de conférences organisées par Pierre
BRUNEL
¾ lundi 21/11/2005, 18 h 15-20 h LASCOUX Emmanuel, Survivre à Schumann : Brahms et la bonté,
première conférence du cycle Schumann et les
écrivains de son temps
¾ mardi 29/11/2005 : FONDANÈCHE Daniel, Tout ce
que vous avez toujours voulu savoir sur les
paralittératures, première conférence du cycle Don
Quichotte et les aventures du romanesque
’ L’Équipe de Recherche sur la Culture Croate du
C.R.L.C. (dir. Henrik HEGER) organise 2 séances
publiques :
* vendredi 23/09/2005, 18 h 30, en Sorbonne,
amphithéâtre Guizot : Littérature et liturgie.
* vendredi 30/09/2005, 18 h 30, en Sorbonne,
amphithéâtre Guizot, : Un prélat croate engagé :
Josip Juraj Strossmayer.
Pour consulter les programmes :
http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/pages/calendrier.html
Site : http://www.crlc.paris4.sorbonne.fr/
PARIS – Université PARIS-5 –
C.E.A.Q. (Centre d’étude
sur l’actuel et le quotidien)
Dir. Michel MAFFESOLI
‹ Colloque La socialité postmoderne VI, Etat des
recherches du CeaQ, 20-21/06/2005
- Image de soi et imaginaires collectifs
GUTIERREZ Daniel, Président
BARROS Silvia, L’image dans la postmodernité,
réflexions
Amal BOU HACHEM, L’immigré dans le cinéma
français, imaginaire, identité, représentation
21
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Daniel GUTIERREZ, Les structures anthropologiques
de la mort dans l’imaginaire mexicain
Thierry MULTEAU, Speculo ergo sum, je me reflète,
donc j’existe
- Nouvelles religiosités, jeunesse et expressions
musicales
JEFFREY Denis, Président
GAUTHIER François, Recomposition du religieux à
l’ère de la société de marché
MATHE Thierry, Métamorphoses de l’initiation
MOMBELET Alexis, Les satanismes dans le métal
PETIAU Anne, La jeunesse comme « plein jeu social »
GIOVANI Paolo, Les médias et la religiosité postmoderne
FEDERICI Maria Caterina, Développement local et
créativité
- Corps
ROCHA PITTA Danielle, Président
ROLAND Pascal, Danser « au-delà », l’exposition
d’un corps extrême en danse contemporaine
FEMENIAS Damien, Rugby, La « psychologie du
contre » d’un jeu de rudes
LOPEZ Aina, Trois approches sociologiques pour la
compréhension de l’anorexie et de la boulimie
PEIGNIST Myriam, Acrobatisation des jeux corporels,
Éléments pour une érotique postmoderne
SUSCA Vincenzo, Les biopolitiques de la guerre et la
résistance de la chair
- Réseaux sociaux et puissance virtuelle
SIROST Olivier, Président
JOSSET Raphaël, Underground et postmodernité
JARVINEN TASSOPOULOS Joanna, À la recherche
de la ville-rhizophore
PIRES Elisabeth, Vers une généalogie de la réception
virtuelle
POTTIER Erwan, Les communautés virtuelles du
Peer to, Peer
ZERMANI Mounira, Constitution en réseaux et
associations, le don de soi
SIROST Olivier, De Monte Verita à Eranos
Denis JEFFREY, Rites et jeunes.
- Styles de vie commune et expression artistique
VILLAÇA Nizia, Président
ESCOSTEGUY Ana Carolina D., Les études de la
réception au Brésil
PARVANEH Chanaz, La mode sous le voile
FREITAS Cristiane, L’esthétique du cinéma et la
notion de représentation à la rencontre du plaisir de
l’imaginaire
VILLAÇA Nizia, Corps, mode et urbanité à Rio de
Janeiro
PEÇANHA Ana Maria, La mode, son rôle et sa place
dans les formes de socialisation
- Situations urbaines
ISSLER Bernardo, Président
HUGON Stéphane, L’air de la ville, ambiance,
stimmung, situations
22
LA ROCCA Fabio, Pour une nouvelle interprétation de
l’espace urbain
BONI Michele, L’espace de la complexité
MARTINEZ Emilio, Espace, lien et lieu social
CAMERATI Nicolas, La performance de la police dans
l’espace public
LEBAS Frederic, Individuation et écosystème
WATIER Patrick, De la confiance
- Imaginaire, économie et sociologie
BARROS Clovis, Président
CICCARELLI Alessandra, Introduction à la sociologie
du quotidien
GAUDIN Christophe, Pete Doherty et le fantôme du
capital
TIRET Isabelle, La communication et la transmission
BARROS Clovis, Crise du Marketing
GRASSI Valentina, Les méthodologies de l’imaginaire
en sociologie
LONGO Leila, Qu’il est difficile d’être moderne ou le
mal qu’a le Brésil à joindre la modernité
- Constructions de la réalité sociale
LE QUEAU Pierre, Président
ALIEVA Dilbar, La logique de l’imaginaire
POURTAU Lionel, La construction des éthiques
déviantes, le cas de la subculture technoïde
HAMPARTZOUMIAN Stéphane, Réflexion sur la
notion de communauté
CHRISTIAS Panagiotis, Droit et théâtre, sur un mot
de Heiner Müller
MAFFESOLI Michel, Eloge du Relativisme.
‹ Publications
¾ SOCIÉTÉS, Revue des Sciences humaines
Depuis plus de vingt ans et à travers presque une
centaine de parutions, la revue Sociétés propose un
espace interdisciplinaire et ouvert pour les sciences
humaines et sociales. Résolument orientée vers les
collaborations internationales, Sociétés s’est faite à la
fois l’écho des discussions sur l’épistémologie des
sciences sociales, ainsi que sur des questionnements
de terrains et de phénomènes émergents. Le comité
de lecture – auquel participe E. Morin, M. Maffesoli,
P. Watier, A. Gras.., a choisi de publier des textes
historiques et parfois inédits (Simmel, Guyau,
Durkheim…), des auteurs contemporains (Baudrillard,
Ferrarotti, Fabbri...) ainsi que de jeunes chercheurs.
Une part importante est donnée aux auteurs
étrangers, notamment du Brésil, de la Corée, des
Etats-Unis, d’Italie, d’Allemagne... Les thématiques de
la sociologie de l’imaginaire et du quotidien y tiennent
une part importante. La revue est éditée par De Boeck
Université, elle est composée d’un dossier coordonné,
de marges et d’un certain nombre de recensions sur
les activités, travaux et publications de langue
française ou étrangère.
www.ceaq-sorbonne.org
–
www.cairn.info
–
www.universite.deboeck.com
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
¾ Livres
- GRASSI Vatentina, Introduction à la sociologie de
l’imaginaire, une compréhension de la vie
quotidienne, Ed. Éres, coll. Sociologie de l’imaginaire
et du quotidien, Paris, 2005, ISBN, 2-7492-0397-X
- HAMPARTZOUMIAN
Stéphane,
Effervescence
techno ou la communauté trans(c)endantale, Ed.
L’Harmattan, Paris, 2004.
- SIROST Olivier (s. dir.), Le corps extrême dans les
sociétés occidentales, Ed. L’Harmattan, Paris, 2005.
- MATHE Thierry, Le boudisme des français. Le
boudisme tibétain et la Soka Gakkaï en France.
Contribution à une sociologie de la conversion. Ed.
L’Harmattan, Paris, 2005.
‹ site : http ://www.ceaq-sorbonne.org
membres de s’engager dans une introspection lucide,
et d’ouvrir les nouvelles « voies » d’une « réforme
intellectuelle » qui seule contribuera au « réajustement mental » antillais : « Une telle thérapeutique
globale, passant par l’historicisation, l’action culturelle,
et la praxis politique vise à combler le hiatus entre la
nature des structures de groupes d’une part et la
manière dont l’ensemble de la population ressent ou
vit ces structures. ». Laboratoire expérimental et lieu
d’échange, la revue offre des créations inédites (de
Matta, Corbin, entre autres, et du groupe théâtral de
l’I.M.E, Histoire de Nègres), ainsi que de remarquables témoignages sur l’actualité antillaise et noire
américaine du début des années soixante-dix (dont la
poignante « Lettre de Fort-de-France » de James
Forman, continuateur aux Etats-Unis du combat de
Franz Fanon).
MONNEYRON Frédéric, La mode et ses enjeux, coll.
« 50 questions » 23, 160 p., ISBN 2-252-03533-1,
12 €. Voir rubrique « Livres signalés »
PERPIGNAN – FRANCE – Université
de Perpignan – VECT (Voyages,
Échanges, Confrontations,
Transformations. Parcours
Méditerranéens de l’espace, du
texte et de l’image) EA 2983
Dir. Paul CARMIGNANI
MONNEYRON Frédéric, THOMAS Joël (s. dir.),
Automobile et Littérature, Presses Universitaires de
Perpignan, 2005, 16 x 24, 232 p., 18 €. Voir rubrique
« Livres signalés »
site : http ://www.univ-perp.fr/lsh/default-lsh.htm
‹ Parutions :
¾ CAHIERS CLAUDE SIMON, Premier numéro,
revue annuelle de l’Association des Lecteurs de
Claude Simon, éditée par les Presses Universitaires
de Perpignan, avec le soutien de l’Équipe d’accueil
VECT, axe Textes/Intertextes/Imaginaire méditerranéen. Voir rubrique « Revues signalées »
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mouvances
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
¾ Revue ACOMA dirigée par Edouard GLISSANT,
Perpignan, Presses Universitaires, réédition, 2005,
654 p., 30 €.
En rééditant en un seul volume les cinq numéros
d’ACOMA, « revue de littérature, de sciences humaines et politiques », lieu de publication scientifique
de l’Institut Martiniquais d’Etudes fondé en 1965 par
Edouard Glissant, l’Université de Perpignan prolonge
la réflexion menée en 1994 sur « Les sociétés et
littératures antillaises aujourd’hui ». La relecture de
ces travaux, unanimement reconnus comme fondateurs d’une « recherche antillaise autonome » annonce aujourd’hui l’heure des bilans : qu’en est-il
« des barrages inhérents à la structures de la société
antillaise et à la psyché générale de l’Antillais » ? La
revue frappera par la volonté rigoureuse de ses
Association Recherche sur l’Image — DIJON
DIJON – FRANCE –Association des
Amis de Gaston Bachelard
Président : Jean LIBIS
‹ Bulletin N° 7 :
Métaphysique bachelardienne : dualité et solitude
de la pensée
Florence NICOLAS, Les axes inverses de la poésie et
de la science
Fragment d’un entretien avec Bachelard
Christian THIBOUTOT, L’autre absent dans le Fragment
d’un journal de l’homme de Bachelard
23
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Philosophie et histoire des sciences : de la
relativité au surrationalisme
Frédéric FRUTEAU DE LACLOS, Bachelard et la valeur
réaliste de la relativité
Francesca BONICALZI, Re-commencer à partir de
Bachelard. Les motivations d’un colloque. Traduction
par Julien Lamy
Bachelard et le monde littéraire
. Jean-Luc POULIQUEN, un article du poète Pierre
Caminade sur Gaston Bachelard
. Un chaleureux hommage par Pierre Caminade
Teresa CASTELAO-LAWLESS, sur le livre de Mary Ann
Caws : A study of Breton and Bachelard
Said BOUKHLET, Le discours critique et littéraire de
Gaston Bachelard et la poétique des éléments
Maisons du rêve et de la mémoire
Jean-François BAZIN, Gaston Bachelard au quotidien
Documents photographiques, La maison du quai
Galliot
Richard SAGE, Lettre d’un poète qui vient du froid
Françoise ASCAIN, La maison du sculpteur
‹ Adhésion à l’Association, abonnement au Bulletin
de l’Association ou renseignements, contacter :
Catherine Gublin – Mediathèque de Bar-sur-Aube –
13, rue Saint-Pierre – 10200 Bar-sur-Aube
courriel : [email protected]
Renseignements : Institut international CharlesPerrault – Recherche et formation en litt. de jeunesse
– Hôtel de Mézières – BP 61 – 95 604 Eaubonne
cedex 4 – Courriel : Ségolène Roy : [email protected] – Tél. : (01) 34 16 36 88 – Fax (0)1 34 27
69 60
Site : www.institutperrault.org
GENEVE – SUISSE
‹ Conférence de WACKERNAGEL Wolfgang sur :
Maître Eckhart : image et connaissance mystique de
soi, le 26/11/2005 de 10 h 30 à 12 h à l’Ecole de
l’Imaginaire / Passe Murailles, 11 rue FerdinandHodler, 1207 Genève. Tél. 00 41 22 735 01 75 – Fax
00 41 22 735 59 36 – http://www.ymago.net/ –
¾ Sur la notion d’image chez Maître Eckhart :
http://www.ymago.net/eckhart/ethique.html
Renseignements : courriel : [email protected]
‹ Site : www.gastonbachelard.org
EAUBONNE – FRANCE – Institut
international Charles-Perrault
‹ Le prix de la Critique Charles-Perrault 2005,
doté par la Ville d’Eaubonne, a été décerné vendredi
8/07/2005 à Eaubonne, lors de l’université d’été de
l’Institut, L’Image pour la jeunesse et ses supports. Il a
pour objet de développer la recherche et l’analyse
critique en littérature de jeunesse.
PRIX DU MEILLEUR ARTICLE INEDIT :
PERRIGAULT Laurence, « Un livre de photographies
destiné aux enfants : Le Petit Lion, de Jacques Prévert et Ylla »
PRIX DU MEILLEUR LIVRE CRITIQUE
PIQUARD Michèle, L’Édition pour la jeunesse en
France de 1945 à 1980, Presses de l’Enssib, 2004
PRIX DU MEILLEUR ARTICLE PUBLIE :
CABARET Florence, « Haroun et la mer des histoires : simple avatar de l’affaire des Versets sataniques ? »
dans Virginie Douglas (sous la dir. de), Perspectives
contemporaines du roman pour la jeunesse, Paris, éd.
L’Harmattan, 2004.
24
LAUSANNE – SUISSE – Université
de Lausanne – Faculté des
sciences sociales et politiques –
Institut d’anthropologie et
sociologie
Informations transmises par Stéphane CULLATI
‹ Parutions
¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir.), S. Cullati, P.
Origoni, M. Amstalden, Les images des musées,
Institut d’anthropologie et de sociologie, Univ.
Lausanne, coll. "Recherches", n° 3, 2004.
¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir.), P. Stern, P. Toro,
S. Cullati, A. Vaucher, Les images des musées.
Regards
d’adultes
et
d’enfants,
Institut
d’anthropologie et de sociologie, Univ. Lausanne,
"Recherches", n° 5, 2004.
¾ MOTTAZ BARAN Arlette (dir), I. Vez, P. Origoni,
M. Amstalden, Publics et musées. Représentations
emblématiques et rituel social, Bern, Peter Lang,
2005. (Version française)
Recherche sur les musées suisses, qui s’est déroulée
de 2000 à 2004, et qui concerne l’ensemble de la
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Suisse (les trois régions linguistiques comprises) –
financée par le Fond National de la Recherche
Scientifique – va paraître en français et en allemand.
Toutes ces recherches ont en commun une
problématique s’interrogeant sur la place du musée
dans la société contemporaine, du point de vue des
individus. Faisant l’hypothèse que l’institution muséale
est investie d’une mission de reliance et d’ancrage
identitaire par les visiteurs, ces études montrent que
l’image que les Suisses se font des musées est
complexe et varie selon les missions qui lui attribuées,
à savoir une institution enrichissante et interactive, un
lieu où est déposé la mémoire collective, un archétype
de lieu culturel, un lieu de rituel d’acculturation, un lieu
de socialisation et/ou l’une des composantes
associées au temps libre et aux vacances. Ainsi, la
visite du musée ne pourrait se penser uniquement en
termes de classes sociales et/ou de loisirs, mais elle
renvoie à une recherche d’ancrage identitaire
individuel et collectif d’une part, de mise en relation
avec les autres (sociabilités muséales), ce dernier
point traduisant une relation téléologique aux valeurs.
Les deux premières recherches seront également
disponibles en version électronique, prochainement
sur le site de notre institut (http://www.unil.ch/ias).
Renseignements : Institut d’Anthropologie et de
Sociologie – UNIL – BFSH 2 – CH-1015 Lausanne –
Tél.: 41 21 692 31 80 – Fax: 41 21 692 31 85 et
Stéphane CULLATI : [email protected] –
021/692.31.84 – Bureau 3137
LIEGE – Unité de recherche
« phénoménologie » – Université de
Liège –
‹ Colloque L’art, l’imaginaire, le sensible. Approches esthétique et phénoménologique, 2728/10/2005, Unité de recherche « Phénoménologies », Groupe de contact « Phénoménologie » et
« Esthétique et philosophie de l’art » du FNRS
LECLERCQ Bruno, Président
SOMVILLE Pierre, Ouverture
GARELLI Jacques, Passivité originaire et transduction
poétique
LORIES Danielle, Philosophie, peinture, image :
Merleau-Ponty et Jonas
GIOVANNANGELI Daniel, Président
ESCOUBAS Eliane, De l’esthétique du sensible à
l’esthétique de l’art : la voie de l’abstraction picturale
LAMOUREUX Sébastien, Peinture et affectivité.
L’esthétique de la phénoménologie matérielle
MÉNASÉ Stéphanie, Comment apprendre à voir
d’après Le Visible et l’Invisible ?
Association Recherche sur l’Image — DIJON
LENAIN Thierry, Président
RODRIGO Pierre, L’image, l’analogon, le simulacre:
la question des"fictions perceptives"
STEINMETZ Rudy, La conscience d’image, l’attitude
esthétique et le jeu de la mimésis chez Husserl
LORIES Danielle, Président
TAMINIAUX Jacques, Exotisme et esthétisme chez
Emmanuel Lévinas
HAGELSTEIN Maud, Georges Didi-Huberman :
l’intentionnalité renversée ?
Renseignements : Université de Liège – 7 Place du
XX août – 4000 Liège – Unité de recherche en
phénoménologie
–
www.pheno.ulg.ac.be
–
[email protected] – tél. 00 32 (0)4 366 55 64
LYON – FRANCE –
Université Jean Moulin-Lyon-3
‹ Colloque international de philosophie, La
pensée mythique. Figures, méthodes, pratiques, Lyon
6-7-8/10/2005
et
Bruxelles
10-11-12/10/2005,
organisé par la Faculté de Philosophie.
- Jeudi 6/10/2005
MATTEI Jean-François : Président de séance
DELAY Florence, Académie française, Conférence
inaugurale : Les nuances du Graal
- Figures
RAIO Giulio, Univ. Naples, Le mythe forme symbolique. Structures et problèmes
COULOUBARITSIS Lambros, Univ. Libre Bruxelles,
Paul Ricoeur et la question de la narrativité
KLIMIS Sophie, Univ. Libre Bruxelles, En cheminant
entre mythe et philosophie : généalogie de la pensée
de Lambros Couloubaritsis
- Méthodes
DELAY Florence, Président de séance
MATTEI Jean-François, Univ. Nice-Sophia Antipolis,
Le statut du mythe platonicien
FAIVRE Antoine, EPHE, Les courants ésotériques
occidentaux modernes : approches méthodologiques
MICHON Pascal, Lycée Cl. Bernard, Paris, Le sujet :
mythe narratif, agent syntaxique ou rythme signifiant ?
FAIVRE Antoine : président de séance
BRAGA Corin, Univ. Cluj-Napoca, Roumanie, Les
anarchétypes
MARSHALL Francisco, Univ. Fédérale du Rio Grande
do Sul, (UFRGS) de Porto Alegre, Brésil, Le mythe à
cheval : la transmission de l’imaginaire mythique
PINCHARD Bruno : président de séance
GENS Jean-Claude, Univ. Bourgogne, Herméneutique de la mythologie
25
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
DUBOIS Claude-Gilbert, Univ. Bordeaux-3, Le mythe
religieux dans l’opéra : simulation, dissimulation,
dérivations, profanations
WALTER Philippe, Univ. Grenoble, Mythologie et
philologie. Apologie pour le comparatisme
BLOCIAN Ilona, Univ. Wroclaw, Pologne, Le Mythe et
l’inconscience
DUBOIS Claude-Gilbert: président de séance
LANCEROS Patxi, Univ. Bilbao, Espagne, titre à
définir
BELLINI Paolo, Univ. de l’Insubrie, Varese, Italie, Les
mythes technologiques
DURAND Chao-Ying, traductrice, G. Durand et l’Imaginaire chinois
THOMAS Joël, Univ. Perpignan, Gilbert Durand et la
Mytho-analyse
THOMAS Joël : président de séance
GARAGALZA Luis, Univ. Pays Basque, Vitoria, Espagne, Herméneutique philosophique, langage et
mythe
SARTI Graciela, Univ. Buenos Aires, Argentine, Le
cinéma de science-fiction et le problème du mythe. La
figure mythique de l’automate dans l’exemple « De
Blade Runner » de Ridley Scott
WALTER Philippe : président de séance
BAYZA Hugo, Univ. Buenos Aires, Argentine, Le
mythe de Prométhée chez N. Kazantsakis
HONG Myung-Hee, Univ. de Kyung Hee, Corée, Les
dieux vivants des Coréens
LÉVY Bertrand, Univ. Genève, Mythe et géographie
WUNENBURGER Jean-Jacques : Pdt de séance
ARAUJO Alberto Filipe, Univ. de Minho, Braga, Portugal, L’imaginaire de la vie et de la nature dans l’œuvre
de Célestin Freinet. Vers une mythanalyse en éducation
DECHARNEUX Baudouin, Univ. Libre Bruxelles, Belgique, Des généalogies de l’Ancien Testament aux
généalogies de Jésus dans le nouveau Testament
MEHEUST Bertrand, CNRS, Le Magnétisme animal
et le décrire – construire
‹ Corso di Perfezionamento Immaginazione e formazione 2005-2006, direction du cours : Prof Paolo
MOTTANA
Le monde des images dont nous sentons constamment le pouvoir, la complexité, la déduction
devient rarement le thème de discussion et d’expérimentation lors de séances de formation appropriées.
Ce cours propose d’offrir une réponse particulière
devant une telle lacune, à travers un itinéraire de
conversations approfondies et d’expériences imaginatives concrètes, étroitement reliées entre elles.
Dans ce séminaire on invite à réfléchir, de façon
dialogique, sur toutes les facettes qu’un problème
semblable revêt dans notre culture et dans nos pratiques de formation à travers une série de rencontres
avec des experts venant du monde des arts, de la
philosophie, de la psychologie et de l’anthropologie de
l’imaginaire. Au cours des journées « en résidence »
on propose une expérience concrète tournée vers
l’exploration, la connaissance et la réalisation d’une
formation qui trouve dans l’image et l’imaginaire une
dimension essentielle de notre être et de notre façon
d’agir dans le monde.
- Intervenants :
BERTOLOTTI Giorgio, Università di Milano Bicocca
BONESIO Luisa, Univ. di Pavia
CONCATO Giorgio, Univ. di Firenze
DONFRANCESCO Francesco, Assoc. Internazionale
di Psicologia Analitica
MANOUKIAN Setrag, Univ. di Milano Bicocca
MARRA Massimo, Dir. editoriale "Atrium"
MOTTANA Paolo, Univ. di Milano Bicocca
PRETE Antonio, Univ. di Siena
SERRA Carlo, Univ. degli Studi di Milano
WUNENBURGER Jean-Jacques, Univ. Jean MoulinLyon-3
- inscriptions : avant le 19/01/2006
Coût : 1.000 € (y compris la phase « en résidence ».
Site : http://univ-lyon3.fr/philo
- Calendrier :
journée introductive : 17 febbraio 2006
Séinaires d’approfondissement : 3 et 17/03/2006 – 7 et
21/04/2006 – 5 et 26/05/2006
Phase “en résidence” : 15-16-17-18/06/2006
Journée conclusive : 30/06/2006
Discussion élaborée : 16/09/2006
Milano – Università degli Studi di
Milano Bicocca – Facoltà di Scienze
della Formazione
Le cours est pensé pour un petit groupe de personnes
diplômées (pas plus de 20 participants) intéressées
par l’approfondissement des théories, des pratiques et
des processus de l’imagination dans la formation.
Il s’adresse en tout premier lieu à des formateurs, des
éducateurs, des psychologues, des enseignants mais
aussi à quiconque désire approfondir la connaissance
et l’expérimentation de la dimension imaginative de sa
propre formation et de celle d’autrui.
Renseignements : Faculté de philosophie – 7 rue
Chevreul – 69007 Lyon – Tél. 04 78 78 70 42 –
courriel : [email protected]
26
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Renseignements : Segreteria organizzativa – Università degli Studi di Milano Bicocca – Dr.ssa Marina
Barioglio – Tel. 02-64486846 – Tel. 329 9630415
courriel : [email protected] ou
[email protected] ou
perfezionamento.immaginazione.it
Site : www.immaginale.it
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Livres signalés
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les notices bibliographiques précédées du signe : Â
sont tirées de Livres hebdo / Livres du Mois
N° 604 – 608 – 610 – 611 – 612 – 613 – 614 – 615
 ALLEMAND
Roger Michel, L’utopie, Paris :
Ellipses, 2005, 235 p., 21 x 15 cm (Thèmes & études),
Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-7298-2330-1, 19 €.
Expose comment l’utopie, qui tient de la philosophie,
de la littérature, de l’économie politique, de la sociologie, de la psychanalyse comme de la métaphysique,
et l’Histoire se sont nourries mutuellement au fil des
siècles.
 AQUlEN Michèle, HONORÉ Jean-Paul, Le renou-
vellement des formes poétiques au XIXe siècle, dir.
Claude Thomasset, Paris : Armand Colin, 2005, 18 x
13 cm (128 ; 163. Lettres), Br. ISBN 2-200-34402-3,
9 €.
Analyse comment, de Chénier aux symbolistes,
des formes poétiques ont pu évoluer par rapport à
une tradition classique alors bien établie. Les poèmes
ou extraits proposés donnent lieu à des commentaires
orientés et méthodiques.
 AUMONT Jacques, L’image, Paris : Armand Colin,
2005, ill., 21 x 15cm (Fac. Cinéma-image), Br., ISBN
2-200-34182-2, 26, 50 €.
Aborde, autour de cinq questions, les grands problèmes théoriques que pose un tel sujet : Qu’est-ce
que voir une image? Qui regarde l’image ? Quel est le
dispositif qui règle le rapport du spectateur à l’image ?
Association Recherche sur l’Image — DIJON
 AUMONTJacques, MARIE Michel, Dictionnaire
théorique et critique du cinéma, Paris : Armand Colin,
2005, 22 x 16 cm (Armand Colin cinéma), Br., ISBN 2200-343I4-0, 24, 50 €
Près de 400 articles sur les notions relevant de
l’esthétique, de la sémiologie ou encore de (histoire
de l’art, avec des notices sur des réalisateurs, des
critiques ou des genres. Ils permettent une approche
critique et théorique du cinéma, et témoignent de l’état
actuel des études cinématographiques, de leur
richesse, mais aussi de leur histoire déjà séculaire.
 BALDIN Damien, Histoire du sein approche
historique du corps des femmes au XIXe siècle, Paris:
Ed. du Sandre, 2005, 146 p., ill. ; 22 x 14 cm,
Bibliogr., ISBN 2-914958-15-3, ISBN 2-7475-8196-9,
Br., 17 €.
A partir d’une exploration de la littérature hygiéniste, médicale et de savoir vivre du XIXe siècle,
l’auteur révèle les imaginaires à l’œuvre dans la
société française de cette époque. Oscillant entre une
image de la maternité et celle de l’érotisme, cette approche historique permet de cerner les contradictions
et les fantasmes qui se cristallisent autour du corps
des femmes.
BALLO Jordi, PEREZ Xavier, Miti del cinema, semi
immortali [Mythes du cinéma. Germes immortels],
301 p., ISBN 88-86908-22-9.
Titre original : La llavor inmortal. Els arguments universal en el cinema, Barcelona, Empuries, 1995.
Traduction de Tiziano AMMENDOLA et Gianfranco
PECCHINENDA, Napoli, Ipermedium libri, 1999.
Jusqu’à quel point les arguments cinématographiques sont-ils originaux ? Un siècle après la découverte des frères Lumière, le cinéma démontre être
encore le grand affabulateur de notre époque, l’art qui
a réussi à rendre encore des modèles narratifs
fondamentaux dont on peut jouir pour l’histoire de
notre culture.
L’ouvrage Les mythes du cinéma analyse les
motifs thématiques qu’il est possible de retrouver
dans le cinéma de tout temps et de tout lieu en
montrant une série de liens originaux – pas toujours
conscients – avec quelques mythes universels. Ainsi,
nous découvrons Ulysse qui se déplace au milieu des
déserts du western, Cendrillon transformée en choriste de Broadway, Macbeth incarné par un gangster,
Œdipe qui prend conscience de sa faute au cours
d’un voyage interplanétaire, ou bien Orphée qui renaît
sous les apparences d’un régisseur cinématographique.
Il s’agit, en somme, d’un livre à recommander bien
sûr à tous ceux qui semblent encore avoir des doutes
sur les valeurs culturelles profondes du grand cinéma.
(Trad. M.F. Conrad)
27
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
 BANON Patrick, ABCdaire des signes et symboles
religieux, Paris, Flammarion, 2005, 120 p., ill. en coul.,
22 x 12 cm (L’ABCdaire, ISSN 1258-2794. Littérature,
ISSN 1289-8430), ISBN 2-08-011443-3, Br., 9,95 €.
Les signes et les symboles religieux, ostensibles
ou discrets, marquent l’appartenance à un groupe ou
à un système de pensée, le passage par un ou des
rites, l’union entre les humains et les dieux et sont la
frontière entre le profane et le sacré. Sont Présentés
ici ceux qui concernent les trois religions monothéistes, liés à des objets, au corps et à l’apparence.
 BATTISTINI Matilde, Astrologie, magie et alchimie,
Paris, Hazan, 2005, 384 p., ill. en coul.,20 x 14 cm
(Guide des arts) Bibliogr., Index, ISBN 2-7541-0014-8,
Br., 27 €.
Présente des outils de lecture permettant de
décrypter les miniatures médiévales et les grands
cycles picturaux à caractère ésotérique d’artistes
comme Raphaël, Michel-Ange, Piero Di Cosimo ou
encore Sandro Botticelli, Johan Heinrich Füssli,
William Blake, etc.
 BAUZA Hugo Francisco, Voix et visions: poésie et
représentation dans le monde antique,préf. Joël
Thomas, trad. de l’espagnol Anne Durand, Paris,
L’Harmattan, 2005, 189 p., 22 x 14 cm (Ouverture
philosophique) Bibliogr., ISBN 2-7475-8227-2, Br.,
16,50 €.
Cette relecture de la poésie gréco-romaine antique
et de ses liens avec la mythologie et l’imaginaire
aborde également la dimension dionysiaque de la
tragédie antique. L’auteur dévoile ainsi les relations
entre poésie, oralité, musique et sacré en abordant
notamment l’étude du mythe d’Orphée et des poètes
tels qu’Ovide, Homère et Pindare.
 BAUDOU Jacques, La fantasy, Paris, PUF, 2005,
127 p., 18 x 12cm. (Que sais-je 3 ; 3744) Bibliogr.,
ISBN 2-13-055158-0, Br., 8 €.
Présente ce genre littéraire, issu de la sciencefiction et devenu un genre à part, en retraçant son
histoire et en analysant son influence dans l’audiovisuelle et les jeux. Tout public.
 BEN SAÏD CHERNI Zeïneb, Auguste Comte, pos-
térité épistémologique et ralliement des nations, préf.
Jean Gayon, Paris, L’Harmattan, 2005,197 p., 22 x 14
cm (Epistémologie et philosophie des sciences) Index,
ISBN 2-7475-8427-5, Br., 17,50 €.
L’auteure, qui enseigne la philosophie à la faculté
de Tunis, étudie d’abord le positionnement d’Auguste
Comte par rapport à Gaston Bachelard et Claude
Bernard dans le domaine de la philosophie des
sciences. Analyse ensuite sa pensée politique et
sociale fondée sur les valeurs d’universalisme et de
paix.
28
 BÉRARD Bruno, Introduction à une métaphysique
des mystères chrétiens, préf. Jean Borella, Paris :
L’Harmattan, 2005, 304 p., 22 x 14 cm, (Religions &
spiritualité) ISBN 2-7475-8135-7, Br., 27 €.
Présente la Trinité, la Vierge et le Christ à travers
la doctrine, l’ésotérisme, la métaphysique, des textes
entre autres de saint Denys et d’Eckhart, ainsi que
des éléments du bouddhisme, de l’hindouisme, de
l’islam, du judaïsme et du taoïsme. Des mots aux
choses, du savoir à l’être, de la parole au silence.
 BIRABEN Anne, Les cimetières militaires en
France : architecture et paysage, préf. Alfred Grosser,
Paris, L’Harmattan, 2005, 215p., ill., 22 x 14cm (Histoires et idées des arts) Bibliogr., ISBN 2-7475-82302, Br., 19 €.
Etudie les cimetières militaires créés en France au
XXe siècle suite aux deux guerres mondiales. Analyse
le passage de fosses communes aux ensembles de
sépultures individuelles, la signification de l’organisation de ces lieux, du choix des monuments et des
types d’inscriptions, les différences nationales, etc.
 BIRRELL Anne, Mythes chinois, trad. de l’anglais
Véronique Thierry Scully, Paris : Seuil, 2005, 128 p.,
18 x 11 cm (Points, ISSN 0768-1143 ; 207. Sagesses,
ISSN 0339-4239), Br., ISBN 2-02-064015-5, 7 €.
L’ouvrage présente les caractéristiques et les différentes évolutions de la littérature mythique de Chine
depuis les origines. S’y retrouvent des traits communs
avec les autres civilisations mais filtrés par l’histoire et
la culture propres au pays. L’auteur analyse les principales figures de la tradition mythique chinoise et met
en évidence leurs liens avec la philosophie et
notamment Confucius.
 BOHM David, KRISHNAMURTI Jiddu, Le temps
aboli : dialogues, trad. de l’anglais Colette Joyeux,
Monaco, Alphée, 2005, ISBN 2-7538-0052-9, Br.,
21,50 €.
Dialogues sur l’humanité entre un théosophe et un
scientifique spécialiste de la théorie des quanta et de
la relativité.
BOISLÈVE Jacques, Le Vert Bocage, éd. Siloë,
2005, 21 x 21 cm, 272 p., 25 €.
Il y a plus de vingt-cinq ans que Jacques Boislève
parcourt avec amour le Bocage de l’Ouest français) et
sa littérature. Loin d’être la seule addition de
centaines de pages sélectionnées et commentées, ce
livre, qui vient après une dizaine déjà publiés par
l’auteur, seul ou en collaboration, après de nombreux
articles et communications sur ce sujet des « haies
vives, champs clos, chemins creux, petits ruisseaux,
vieux châteaux, horribles forêts... », comme le dit le
sous-titre, sans oublier la Loire, sa passion de
toujours, participe d’une véritable géopoétique. Tout
s’enchaîne à une vitesse étourdissante, au confluent
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
de cent lectures, dans cette mémoire vive du Bocage
que se rappelleront ceux qui, depuis plus de vingt
ans, sont tombés sous le charme des promenades
littéraires initiées par J.Boislève et ont été gagnés par
sa ferveur contagieuse pour une littérature créée et
relue sur le terrain. Car l’auteur, géographe de
formation, est foncièrement resté ce journaliste du
pays profond qu’il a été, trente ans durant, pour
Ouest-France, en Anjou, en Bretagne, en Normandie.
Et sa passion de lire se double d’un évident plaisir
d’écrire. Et la biographie se transforme naturellement
en autobiographie : la boucle est bouclée, une
nouvelle vie insufflée.
Le « vert Bocage» reste tel malgré tant de saccages et d’agressions, malgré ce « massacre de la
tronçonneuse » qu’a été le remembrement. Vert, il
revit, habité par tous ces livres qui nous parlent de lui,
vert, il est vrai, dans sa cohérence et dans ses invariants, comme on le disait, il y a quelque soixante-cinq
ans - hélas ! dans la confusion des valeurs - de « la
terre [qui] ne ment pas ». L’empathie de J. Boislève
pour cette géographie vive de haies, de mares et de
taillis fait éprouver au lecteur enchanté par tant
d’histoire(s) l’urgence d’un printemps fragile pour un
territoire qui ne saurait se résumer au seul terroir à la
thématique naguère encore ancrée dans les trajectoires régionalistes. Mais J. Boislève n’est pas pour
autant prêt à se laisser aller, comme son compatriote
et aîné, Julien Gracq, à la satisfaction de « voir le
Bocage sortir enfin de sa trop longue torpeur avec
cette remise en mouvement du paysage » – le
remembrement – analysée par l’auteur de Lettrines ou
des Carnets du grand chemin. Ses préférences
bocagères à lui le mèneraient plutôt vers J. L.Tassard.
Vingt-cinq pages d’un surplomb assuré valent
d’emblée comme une synthèse des cent romans relus
sur deux siècles et qui s’appuient sur tout l’Ouest, de
la presqu’île du Cotentin jusqu’au marais poitevin. On
se repérera aux sous-titres qui jalonnent cette lecture
de reconstitution. Ils s’enlèvent sur la foisonnante
culture de l’auteur. Citons, parmi d’autres « l’élément
résistant de la France » (Michelet, Gracq, Hugo),
« Hommes durs et filles enragées » J. de La Varende), « le buisson qui marche » (G. Clemenceau),
« le bon pasteur » – connaturalité du ciel et de la terre
à travers la figure du prêtre dans les catacombes du
Bocage: Chateaubriand mais aussi Jean Yole et
même Michel Ragon –, la matière de Vendée –
comme on dit la matière de Bretagne – chez ceux
dont le théâtre culmine en tragédie : Hugo, Dumas,
Barbey, Souvestre, etc.
Dans ce recul critique et par la hauteur ainsi prise
sur le détail de ses lectures, J. Boislève souligne que
les femmes exercent une fascination qui a suscité
dans le Bocage des mythes nombreux et variés,
inquiétants ou rassurants, mais toujours séduisants.
Un jeu de va-et-vient, favorisé par les renvois et les
corrélats – une habitude chère à l’auteur – permet de
Association Recherche sur l’Image — DIJON
passer d’une héroïne à l’autre en des aventures où
ces « nouvelles Amazones » jouent généralement leur
avenir (aventure et avenir renvoient tous deux au latin
« ad-ventura », ce qui doit venir) : Thérèse de Molléan
(Michel Mohrt), Mme du Gua dans Les Chouans de
Balzac, Ursule de Touffedelys (Barbey), Mary et
Bertha, les deux louves jumelles de Machecoul
(A. Dumas), Louison, La Louve de Mervant (Michel
Ragon), Renée Bordereau, dite Brave l’Angevin, et,
bien sûr, la duchesse de Berry, « héroïne de tant de
livres en raison de sa chevauchée vendéenne », qui
clôt la série sur un mode, il est vrai, légèrement
décalé de l’aventure… 0ui, en vérité, ces « nouvelles
Amazones », comme leurs légendaires aînées, nous
parlent d’ailleurs, de l’ailleurs du mythe, entendons,
ici, un mythos du « vert Bocage » tout chargé de
sacré : autant de démones merveilleuses par qui se
fait l’irruption du fantastique dans cette littérature des
vivants et des morts. Pour un peu, l’allégresse
mnémonique, l’ingéniosité critique, l’entraînement
intertextuel le céderaient au vertige mythologique.
Mais la mythologie est cette fois le conservatoire de
l’histoire du Bocage disparu.
...Ou qu’on pourrait croire tel, car la troisième
partie de ce livre – la plus longue, p.p. 41 à 262,
analytique, celle-ci – recueille huit études qui offrent
une alternative au passé du Bocage et en montrent la
longue durée. Sous le titre de « L’énigmatique
M. Jacques », c’est-à-dire Jacques de la Mérozières,
né à Brissarthe, en Anjou, J. Boislève se met à
l’écoute de plusieurs récits tissés d’histoire et
d’épopée : Le Chevalier des Touches, L’Ensorcelée
de Barbey d’Aurevilly, Récits du Bocage. Traditions,
légendes et chroniques de Jacques Duchemin des
Cépeaux, Scènes de la chouannerie d’Emile Souvestre, Man d’Arc de Jean de la Varende, Tombeau
de la Rouërie de Michel Mohrt. Quant à Mélusine,
sujet de la seconde étude, elle est certes née
poitevine, mais sa présence est attestée en terre
bretonne. Et J. Boislève nous entraîne sur les pas de
la fée à travers Les Chouans de Balzac, Quatre-vingt
treize de V. Hugo, La Tourgue et Balzac à Fougères
de Louis Aubrée, Fougères, miroir des écrivains de
Daniel Heudrée, Mélusine de Jean Markale et La
déesse Mélusine de Guy-Edouard Pillard.
« Le cas Gilles de Rais » fascine J. Boislève
depuis longtemps. « Né sous une mauvaise étoile » à
Champtocé, en Anjou, élevé à Machecoul en terre
bretonne, le grand seigneur à la « violence archaïque » revit dans sa complexité: monstre, ogre,
vampire et sadique, mais aussi « Faust enfantin »
(Georges Bataille), « Jumeau » de Jeanne d’Arc,
artiste raffiné, etc. J. Boislève évoque presque
métapsychiquement ,sous le linceul de la légende, la
terrible humanité du bourreau de femmes et d’enfants.
Il a lu, pour ce faire, Bataille, Bordonove, Bressler,
Hérubel, Muidobro, Huysmans, Michelet, Prouteau,
Radiguet, Sorrente, Tournier, Lanza del Vasto. Il
29
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
entretient avec chacun des masques de l’homme-loup
un dialogue renouvelé de rêves et de réalités.
« Bretagne, Anjou, Vendée: René Bazin » quatrième auteur étudié - « est chez lui dans les trois
provinces. Trois provinces selon son cœur ». Bel
incipit pour passer à la relecture de trois romans du
Bocage : Les Noellet, La Terre qui meurt, Magnificat.
L’analyse se fait particulièrement attentive quand elle
« revisite », selon le mot de l’auteur, les existences de
mères qui, sans jamais se mettre en avant, ont une
façon pudique de révéler ce qui ne se dit pas ou
passe inaperçu la plupart du temps dans les
destinées romanesques de René Bazin. « Les chênes
qu’on abat » – clin d’œil à Malraux –, « Le Bocage
[qui] s’embrase » sont ensuite les titres de deux
chapitres pour rappeler l’anxiété et la colère de deux
écrivains qui ont déploré la destruction du Bocage:
Hervé Bazin, Jean-Loup Trassard. J. Boislève nous
dit qu’il aurait pu ajouter les noms de Lucien Bodard
et de Jean Rouaud. « Logique d’un monde en
ruines » : le titre admirable d’Herman Broch pourrait
servir d’épigraphe à ces deux études qui disent la
désintégration d’un mode de vie, la perte d’un
système de valeurs. J. Boislève y conjugue le regard
de l’anthropologie culturelle et une perspective
historique que domine la vision du déclin d’un monde.
Moins courroucé, on l’a vu, que ses confrères du
Bocage, Julien Gracq ne regrette en rien l’autrefois
des fermes « emmurées par les haies, hostiles et
soupçonneuses... » Mieux même, il trouve un charme
aux « longues clairières qui s’ouvrent maintenant à
travers le Bocage » , au « tapis vert » des prés, des
blés et – le dirait-il aujourd’hui ? – des maïs ! Son
rapport avec la restructuration du Bocage est
prioritairement celui du jeune normalien géographe
que fut jadis Louis Poirier. Avec la Loire et l’Evre, c’est
une autre proximité, c’est une histoire d’amour qui
n’en finit pas. J. Boislève – qui est l’un des liseurs qui
sentent le mieux l’œuvre de Julien Gracq, son voisin
et ami – perçoit très bien cette différence en concluant
ainsi son chapitre gracquien : « le miroir des Eaux
Etroites fait ressurgir de ses abîmes un monde
insoupçonné et renoue d’emblée avec la magie
d’Argol ».
Il prend de même une exacte et originale mesure
du nœud singulier qui relie Michel Ragon à sa
Vendée. Envie d’y faire revivre de nouvelles passions,
différentes mais prolongeant celles que le romancier
continue de sentir en lui pour elle, épopée de la vraie
vie des humbles au temps de la « Grande Guerre » –
celle de 1793-1794 – exaltation d’« une Vendée
populaire et libertaire » chez cet historien du roman
prolétaire, ouvrier et paysan, réinsertion du Bocage
« dans la longue durée », amour charnel d’une terre
dans ses verdeurs et ses saveurs : il y a dans la façon
qu’a J. Boislève de superposer les épures et les
épreuves du mythe personnel de la Vendée chez
Michel Ragon (Les Mouchoirs rouges de Cholet,
30
L’accent de ma Terre, Enfances vendéennes, etc.)
bien davantage que l’addition d’un simple inventaire :
l’intuition, selon ses propres termes – qui sont aussi
ceux de Mircea Eliade - d’un « récit des origines ».
Enfin, puisqu’il ne saurait exister de Bocage sans
chouans, il était normal que l’angevin J. Boislève
interrogeât le destin de ce chouan du nord de l’Anjou
que fut Rouget le Braconnier et qui, dit joliment
l’auteur, « tel le furet de la chanson, toujours
insaisissable, passait par ici et repassait par là, entre
Sarthe, Mayenne et Maine-et-Loire en se jouant des
recherches de Badinguet » et de la maréchaussée du
second empire. Personnage de théâtre dans toutes
les paroisses de l’Anjou, un demi-siècle durant, le
Rouget de plusieurs biographes – Charles de SaintMartin (1924), Jules Davy ( 1970), Louis Oury (1984),
Dominique Lambert (1987) croise en ses aventures
histoire, mythe et symbole. II est le frère, remarque
justement J.Boislève, de Jacquou (E. Le Roy), de
Raboliot (M. Genevoix), de Boiseriot (E. Pérochon) ou
de Tête de Loup, le « rabalou » de Michel Ragon –
tous « inusables totems » d’un monde perdu, héros
nocturnes de ce « Vert Bocage » qu’à travers son
aventure de lectures nous aura fait excellemment –
redécouvrir et qu’aura – sans passéisme, mais non
sans nostalgie – réinventé pour nous Jacques
Boislève. (compte rendu de Gilbert CESBRON).
BONET Jean-Michel, L’If ou l’olivier. Sagesse et
perdition d’après le Conte du graal de Chrétien de
Troyes, Paris, L’Harmattan, Ouverture Philosophique,
2003.
On posera comme principe général le rattachement de ce livre au domaine des idées plus qu’à
celui de l’étude littéraire. En titre deux objets
symboliques sont posés : « l’if ou l’olivier », annonciateurs d’une libre lecture de l’œuvre de Chrétien de
Troyes sous l’angle de la spiritualité et de la
philosophie médiévale. La bibliographie confirme cette
impression première puisqu’elle exclut délibérément –
l’auteur tente de s’en expliquer – toute référence à la
critique littéraire médiévale. On peut toutefois
regretter l’absence des meilleurs commentateurs du
Conte du Graal : F. Dubost, J. Dufournet, P. Gallais,
H. Rey-Flaud J. Ribard, etc. La démarche paraîtra
d’autant plus curieuse que cette œuvre est
probablement la plus étudiée.
Le projet peut se formuler en ces termes : J.-M.
Bonet propose d’explorer les fondements de
« l’expérience intérieure » qu’il souhaite appliquer au
Conte du Graal, une conception chère à Cîteaux, aux
chartreux et aux victorins, qui plonge ses racines dans
le néo-platonisme d’un Scot-Erigène. Seules les
images visibles nous permettent d’approcher les
réalités invisibles, c’est-à-dire « l’âme », le « souffle
vital », ce principe invisible et impalpable qui peut se
définir comme une expérience intérieure. Le monde
extérieur est constitué de matière, il est perceptible
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
par les sens ; le monde intérieur, quant à lui, renvoie à
des réalités invisibles et donne accès à un état
spirituel. De la sorte, les événements relatés et
considérés comme historiques (en particulier les
Évangiles) figurent les perturbations et les restaurations qui se produisent dans l’âme. Dans le Conte
du Graal les péripéties, les personnages et les
éléments matériels du décor pourraient, de la même
façon, refléter de tels modes de pensée et offrir une
représentation sensible des transformations de l’âme
intérieure telle qu’elle semble révéler la vie psychique
d’un jeune homme sans expérience, Perceval.
En préliminaire l’auteur resitue Chrétien de Troyes
dans son contexte culturel. On y relève des imprécisions à propos du corpus convoqué — des titres
notamment sont à revoir : La Queste del saint Graal et
non La Quête du Graal (p. 22), l’Historia regum
Britanniae (p. 21) et non le titre français qui est un
choix de traducteur.
J.-M. Bonet entreprend ensuite de décrypter les
motifs susceptibles d’être porteurs d’un sens parabolique et par conséquent d’une forte charge
spirituelle. La scène emblématique de « La demoiselle
à la tente » sert de démonstration préalable à cette
« lecture-traduction ». Puis l’auteur s’emploie à explorer, séquence après séquence, le texte dans son
intégralité au prix d’une grande linéarité. On regrettera
ici que le Conte du Graal ne soit jamais cité en ancien
français. Le passage est résumé (sans référence à
l’édition choisie) et l’on peut craindre que seuls les
éléments servant la démonstration ne soient retenus.
Dans ce premier chapitre le matériau philosophique,
si riche soit-il, ne cède pas suffisamment la place au
texte de Chrétien qui fait l’objet d’un rapide relevé
thématique, longuement ressaisi à l’aune de la
pensée spirituelle.
Les chapitres suivants empruntent une voie plus
classique – les références patristiques et philosophiques s’effacent au profit d’une démarche plus
nettement psychologique et symbolique. L’ouvrage
expose les premiers élans d’une curiosité encore
enfantine, qui devraient permettre au héros,
naïvement attaché à sa mère, de se former à l’amour
et à la courtoisie chevaleresques. Pour l’heure la
rencontre avec les chevaliers (célèbre épisode
inaugural) rapporte que Perceval possède une « âme
animale » (en référence à Guillaume de Saint-Thierry)
n’ayant accès qu’aux réalités matérielles. Puis en
s’éloignant de sa mère évanouie l’enfant quitte cet
état de nature pour s’ouvrir à l’inconnu et se
déprendre de la féminité qui l’habite. Il accède alors à
une domination masculine qui se manifeste à chaque
rencontre particulière (la demoiselle de la tente, le
charbonnier, le roi), mais son âme strictement
« charnelle » continue d’être son seul guide…
L’auteur poursuit son exploration des symboles et
des correspondances afin d’éprouver chez le jeune
héros la mutation de ses comportements et de sa
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psyché. Il le confronte au parcours d’un autre héros
arthurien, qui n’accédera jamais à la dimension
symbolique de l’expérience par la méditation et le
retour sur soi : Gauvain.
Dans l’ensemble, chaque page offre au lecteur
l’interprétation d’une spatialisation particulière, d’un
élément du décor, la traduction d’une couleur, d’un
chiffre, qui sont à lire comme autant de projections
sensibles du domaine intérieur et qui font du Conte du
Graal une allégorie morale. Reste que l’on pourra
mettre en doute certaines interprétations comme celle
qui concerne l’épisode central du récit : la critique
s’accorde à penser que Chrétien de Troyes n’a
certainement pas voulu faire de la « scène du graal »
une figuration de la Passion.
En outre les schémas proposés sont éclairants, ils
viennent toujours préciser les correspondances entre
images matérielles et concepts métaphysiques ainsi
que leurs transformations. Le lecteur sera sensible
aux nombreuses mises au point lexicologiques
(cependant sans référence aux dictionnaires classiques), aux études onomastiques, à la cohérence du
propos qui offre une progression bien étayée.
Reste que l’auteur n’évite pas toujours l’épanchement (p. 10, 24, 422, etc.), il convoque volontiers
l’expression d’un « moi » soucieux de mettre en avant
une spiritualité toute personnelle. Il nous semble
qu’une telle posture et une telle appropriation du texte
ne conviennent guère à l’étude sérieuse d’une œuvre
aussi nettement plurielle et polysémique qu’est le
Conte du Graal.
On appréciera surtout dans cette étude le désir de
traquer l’image signifiante et d’en produire le sens.
(Compte rendu de Frédérique LE NAN, Univ.Angers)
BOU Nuria, Deesses i tombes, Mites feminins en el
cinema de Hollywood, Enciclopedia Catalana, Barcelona, www.edicions-proa.com 2004, ISBN 84-8437679-6.
A l’espectador de cinema sempre li ha estat fàcil
saber què fa l’heroi masculi en les pel-licules
clàssiques de Hollywood : està atrafegat alliberant
noies atemorides per bandits, monstres o pirates.
Pero quin ha estat exactament el paper de la figura
femenina ? Té només la missio d’exaltar les gestes
victorioses de l’heroi ? No han faltat estudis que
demostressin la inconsistència de la figuracio de la
dona en les pel-licules de l’edat d’or de Hollywood.
Més encara : s’ha posat en relleu la clara misoginia
que es detecta en moltes obres mestres del celluloide nord-americà. Deesses i tombes. Mites femenins en el cinema de Hollywood reexamina el
paisatge iconogràfic d’algunes de les pellicules més
significatives de la historia del cinema per demostrar
que, al cor del classicisme, s’hi troba un dels rostres
més singulars i enlluernadors de la feminitat ; un
Imaginari on ressonen els mites de Pandora, Atenea,
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Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Demèter i Persèfone ; un univers aquàtic i lunar
regentat pel domini màgic de la Feminitat.
Nuria Bou (Barcelona, 1967). Professora titular de
Comunicacio Audiovisual a la Universitat Pompeu
Fabra. Ha coordinat el llibre El plaer del cinema per
Joan Lorente-Costa (1990) i és autora de La mirada
en el temps. Mite i passio en el cinema de Hollywood
(1996, Premi d’assaig Josep Vallverdu), traduït a
l’italià per Editori Riuniti, i de PlanolContraplano. De la
mirada clasica al universo de Michelangelo Antonioni
(2002). Critica de cinema al diari Avui des de 1990
fins a 1995, on, més tard (1994-1997), va ser
responsable, amb Xavier Pérez, de la pàgina
setmanal "Quadern de Cinema" (Premi Caries Duran
de Critica Cinematogràfica). Actualment, col-labora en
el suplement "Culturas" del diari La Vanguardia, amb
Xavier Pérez, amb qui també ha escrit Cent anys
d’espectacle. Historia del cinema (1995) i El temps de
l’heroi. Èpica i masculinitat en el cinema de Hollywood
(2000).
BURGUERA Maria Luisa (éd), Textos clasicos de teri
de la literatura, Madrid, Ed. Catedra, 2004, ISBN 84376-2127-5.
Desde Platon hasta nuestros dias, esta anntologia
de Textos clasicos de teoria de la literatura recoge y
plantea algunas reflexiones sobre la creacion artistica
de naturaleza verbal. Siguiendo historicamente las
reflexiones de filosofos y teoricos, el libro se presenta
como un conjunto organico cuya estructura sopesa
cada fragmento en funcion de su caracter representativo y su valor intrinseco. Los textos se agrupan
por épocas historicas, precedidos de una introduccion
que subraya la unidad del conjunto y orienta para
ampliar los aspectos que a cada lector puedan
interesar de manera especial. Una herramienta
imprescindible para profesores y aficionados a la
literatura.
 CALAME Claude, Masques d’autorité. Fiction et
pragmatique dans la poétique grecque antique, Paris :
Belles lettres, 2005, 300 p., 22 x 14 cm (L’âne d’or)
ISBN 2-251-42027-4, Br., 30 €.
C. Calame livre une lecture approfondie des pages
les plus marquantes de la littérature grecque, à la
lumière de la figure lointaine et mouvante qui est celle
de l’auteur antique. Cerner le statut de l’auteur suppose de saisir le rôle particulier du texte et du
contexte dans l’Antiquité : le poète tient son savoir
des muses et le délègue à l’aède ou au rhapsode qui
récite devant un auditoire.
 CARERI Giovanni, Gestes d’amour et de guerre :
La Jérusalem délivrée, images et affects (XVIe-XVllle
siècle), Paris : Ecole des hautes études en sciences
sociales, 2005, 246 p., ill. en noir et en coul., 26 x 21
cm (L’Histoire et ses représentations; 5) Bibliogr., Br.,
ISBN 2-7132-2063-7,30 €.
32
Etude des transpositions en peinture, musique et
danse du Poème épique du Tasse, La Jérusalem
délivrée. L’auteur analyse la production d’images poétiques, picturales et gestuelles issue de quatre
épisodes du poème. Les œuvres des grands maîtres
(Poussin, Carracci, Tiepolo) et d’autres moins célèbres permettent d’enrichir, sinon renouveler, l’approche du rapport entre peinture et poésie.
 CARON-LAMBERT Alice, Symbolique de la rose
de l’Orient à l’Occident, Paris, Huitième jour, 2005,
120p., ill., 24 x 18cm (Symbolique) ISBN 2-91411939-9, Rel., 28 €.
Présente les différentes significations de la rose
dans les domaines de la magie, des symboles, des
mythes et des légendes, dans la pensée mystique
chrétienne et musulmane, dans la poésie, etc.
 CASSAR Carmel, L’honneur et la honte en
Méditerranée, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône),
Edistid, 2005, 86 p., 19 x 11 cm (Encyclopédie de la
Méditerranée) ISBN 2-7449-0556-9, Br., 6,10 €.
L’auteur, spécialiste de la culture méditerranéenne, étudie le rôle de l’honneur dans la vie
quotidienne des sociétés méditerranéennes, basé sur
les accords verbaux et l’honneur collectif et individuel.
Il montre que chaque sexe apparaît responsable de
son propre domaine particulier et que le code
d’honneur peut être décrit comme l’expression de la
connaissance de soi d’une société dans le passé.
CASSIRER Ernst, Metafisica delle forme simboliche,
s. dir. de Giulio Raio, traducteur, Milan, RCS Libri,
2003, ISBN 88-383-4805-7. Titre originel Zur Metaphysik der symbolischen Formen, Hamburg, Felix
Meiner Verlag, 1995.
A presque soixante ans de la mort de Ernst
Cassirer, paraît en Italie la Métaphysique des formes
symboliques. Mieux connue comme la quatrième
partie inédite de la Philosophie des formes symboliques, l’œuvre constitue le premier volume de l’édition
des manuscrits et textes posthumes publié en
Allemagne en 1995 par l’éditeur Meiner, avec la collaboration de la fille du philosophe, Anne Appelbaum.
Le première partie est un écrit ample et organique
sur la philosophie de la vie de Simmel et Klages et sur
les racines de l’anthropologie philosophique, et fait
référence aux recherches de Scheler, von Uexküll et
Plessner. La seconde et la troisième parties se
présentent comme le véritable noyau innovant eu
égard à l’œuvre jusqu’alors éditée. Il s’agit de la
section conclusive de la Philosophie des formes
symboliques que Cassirer avait annoncée dans la
préface du troisième volume et dont le titre devait être
« Vie » et « Esprit » : critique de la philosophie contemporaine. Ce sont des pages dans lesquelles la
recherche des « phénomènes originaires » (l’ego, le
tu, l’Es) atteste une conception de la métaphysique
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Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
qui est contemporaine et en même temps résolument
alternative par rapport à la leçon de Heidegger.
C’est à cette confrontation cruciale et serrée que
Cassirer ne pouvait, ni ne voulait renoncer parce que,
comme il l’écrivait lui-même, « l’utilisation aujourd’hui
de nouveau différemment répandue, de placer, pour
ainsi dire, dans le vide ses propres pensées, sans en
rechercher le rapport et la connexion avec le travail
complexe des sciences philosophiques, ne m’a jamais
semblé opportun et fécond ».
Les écrits de la Métaphysique des formes symboliques sont une confirmation ultérieure de ce que le
travail de Cassirer – avec celui de Peirce,
Wittgenstein et de Heideggerlui-même – a contribué à
la transformation du kantisme et de la philosophie.
(Trad. MF Conrad).
 CAZENAVE Michel, Marsile Ficin, Paris, Entrelacs,
2005, 240 p., 19 x 12 cm (Sagesses éternelles), Br.,
ISBN 2-908606-28-3, 18 €.
Une présentation de l’œuvre du philosophe florentin de la Renaissance et traducteur de Platon dont
il permit la redécouverte. Marsile Ficin était aussi
médecin et poète, et auteur des Trois livres de vie.
CENCI Walter, Estéticas de la alteridad, Lenguaje,
cuerpo y tecnologia en el arte contemporaneo, Ed.
Jorge Baudino, Universidad Nacional de General San
Martin, Buenos Aires, Argentine, Serie Cuadernos de
Catedra, 2004, ISBN 987-9020-35-9,
[email protected]
Componen las diversas manifestaciones artisticas
del mundo contemporaneo un sistema estable, una
flora y fauna posible de clasificar como en los
sistemas naturales? Esta configuracion del arte puede
leerse bajo una articulacion guia, comun a diversos
fenomenos propios de nuestro tiempo : los problemas
de la subjetividad, la identidad y la diferencia podrian
ser claves interpretativas pertinentes. Pero es posible
rastrear otra condicion mas radical, la del objeto, la de
la singularidad y la alteridad. Desde este lugar, se
procura un recorrido por distintas manifestaciones
estéticas entramando problemas tan diversos como el
lenguaje, el cuerpo, la tecnologia o la imagen, buscando los puntos irreductibles en donde cada uno de
ellos y el propio arte juegan su destino singular.
Walter Cenci, doctorado en Psicologia por la
Universidad del Salvador. Profesor de Psicologia del
Arte, Pensamiento y Lenguaje y de los seminarios
Ilusion, Representacion y Simulacro : el problema
estetico en Jean Baudrillard y Genealogia de la
alterid&d en la Universidad Nacional de General San
Martin. Los contenidos trabajados en dichos seminarios forman parte del presente tabajo, queobtuvo
una Mencion Honorifica del Fondo Nacional de las
Artes en el genero Ensayo del Concurso Régimen de
Fomento a la Produccion Literaria Nacional y Estimulo
a la Industria Editorial – Année 2002.
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CHABERT C. et ROLLAND J.-C. (s. dir.), Le temps
d’Œdipe, Revue Libres cahiers pour la psychanalyse,
n° 12, Paris, Editions In Press, 15 x 21 cm, 130 p.,
ISBN 2-84835-083-0, 15 €.
Les parents, père et mère, suscitent un attachement amoureux chez leur enfant qui, devenu adolescent, éprouve une difficulté à se détacher de ses
figures parentales. Le temps d’Œdipe marquerait une
scansion, et l’oscillation du destin de l’homme entre
naissance et déclin des passions.
 CHABOT Jacques, Giambattista Vico : la raison du
mythe, Aix-en-Provence, Edisud, 2005, 192 p., 23 x
15 cm (Les écritures du Sud) ISBN 2-7449-0534-8,
Br., 19 €.
Considérant Giambattista Vico comme le principal
critique du cartésianisme au XVIIIe siècle et le précurseur des réflexions antipositivistes de la philosophie contemporaine, l’auteur s’attache à démontrer
l’apport fondamental de G. Vico dans le domaine des
sciences humaines, à savoir sa conception du mythe
comme forme symbolique de la raison pratique.
 CHELEBOURG Christian, L’imaginaire littéraire
des archétypes à la poétique du sujet, dir. Henri
Mitterand, Paris : Armand Colin, 2005, 24 x 17 cm
(Fac. Littérature), Br. ISBN 2-200-34414-7, 21 €.
Expose les principales définitions théoriques de
l’imaginaire et illustre leur utilisation dans le champ
des études littéraires.
 CHELEBOURG Christian, Le romantisme, Paris :
Armand Colin, 2005, 18 x 13 cm (128. Lettres), Br.,
ISBN 2-200-34413-9, 9 €.
L’historique de ce mouvement littéraire français qui
s’imposa en 1830, né de l’héritage de Jean-Jacques
Rousseau et d’influences européennes. Ce renouveau correspond aux bouleversements politiques de
la Révolution et de l’Empire. Une analyse de ses
apports à l’esthétique des genres et une étude
panoramique des œuvres complètent l’ouvrage.
 CHRÉTIEN Jean-Louis, Symbolique du corps : la
tradition chrétienne du Cantique des cantiques, Paris,
PUF, 2005, 352 p., 22 x 15cm (Epiméthée) Bibliogr.,
Index, ISBN 2-13-054986-1, Br., 39 €.
Etudie les nouvelles dimensions de la symbolique
du corps dans une perspective à la fois historique et
philosophique. S’appuie sur le Cantique des cantiques
pour montrer que l’organicité du corps sert à nommer,
à différencier, à décrire, à interroger l’organisation de
notre être spirituel et de celui de la communauté.
 COLLOT Michel, Paysage et poésie : du romantisme à nos jours, Paris, Corti, 2005, 446 p., 22 x 14
cm (Essai) ISBN 2-7143-0866-X, Br., 25 €.
Retrace l’histoire, depuis le romantisme à nos
jours, des transformations du paysage poétique en les
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Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
resituant dans leur contexte social, intellectuel et
culturel tout en les confrontant à l’évolution des arts
plastiques.
 CORNEAU Patrick, Brasileza : suites brésiliennes,
gravures Alex Cerveny, Paris, Caractères, 2005,
223 p., 18 x 11 cm (Cahiers & cahiers), Index, Br.,
ISBN 2-85446-383-8, 22 €.
Approche poétique de l’âme brésilienne, ce texte
entrelace récit et essai pour montrer que le Brésil,
parce qu’il a une expérience métisse de la vie et un
amour du divers, pourrait apprendre aux habitants de
la vieille Europe à se montrer curieux.
 CORTANZE Gérard de, Le monde du surréalisme,
Bruxelles : Complexe, 2005, 400 p., 20 x 13 cm (Bibliothèque Complexe), Br., ISBN 2-8048-0056-3, 19,
90 €.
Décrit de façon synthétique les acteurs et les
caractéristiques du mouvement littéraire et artistique
que fut le surréalisme.
 COUTURE Xavier, La dictature de l’émotion : où va
la télévision ? Paris : L. Audibert, 2003, 158 p., 21 x
14 cm, Br., ISBN 2-84749-053-1, 15 €.
Une analyse tirée de l’expérience de l’auteur, qui
s’interroge sur la quête de sens que nécessite la
bonne marche d’un grand média, et des relations que
celui-ci entretient avec les téléspectateurs. Il entreprend d’imaginer les contours de la télévision de
demain en fonction des nouveaux rapports qui s’installent entre le public et les décideurs, obnubilés par la
course à l’audience.
 DAVID-DEPALACIO Marie-France, Reviviscences
romaines : la latinité au miroir de l’esprit fin de siècle,
Berne : P Lang, 2005, X-422 p., 23 x 16 cm, index.,
Bibliogr., Br., ISBN 3-03910-758-5, 60, 60 €.
Recueil de contributions déjà présentées dans des
colloques ou publiées dans des périodiques qui
étudient la représentation de l’Antiquité dans la
littérature européenne à la fin du XIXe et au début du
XXe siècle.
 DAVY Marie-Madeleine, L’homme intérieur et ses
métamorphoses, Paris, Albin Michel, 2005, 384 p., ill.
en coul.,18 x 11 cm (Espaces libres; 155) ISBN 2226-15909-6, Br., 9 €.
Dans cet essai sur la création de l’homme par luimême à la conquête de sa condition d’homme total,
l’auteure raconte l’histoire de tout individu qui souhaite
découvrir son moi profond dans un monde où les
valeurs s’effondrent. En s’appuyant sur différentes
techniques (méditation, zen, yoga...), l’homme peut
poursuivre cette tâche de création de soi. Avec une
biographie de l’auteure.
34
 DECHARNEUX Baudouin, Le Temple, Paris :
Dervy, 2005, 144p., 22 x 12cm (Paroles retrouvées ;
9), ISBN 2-84454-320-0, Br., 14 €.
Dans la symbolique franc-maçonnique, le temple
est l’un des symboles majeurs de l’Homme, initié en
devenir, construisant son temple intérieur en même
temps qu’il contribue à l’édification de celui de
l’humanité. En philosophe et franc-maçon, l’auteur
retrace les fondations de ces archétypes et explique
en quoi ils sont représentatifs de la construction de
soi.
 DECRET François, Mani et la tradition manichéenne, Paris, Seuil, 2005, 192 p., 18 x 11 cm
(Points, ISSN 0768-1143 ; 206, Sagesses, ISSN
0339-4239) Bibliogr., Chronol., Br., ISBN 2-02082674-7, 7, 50 €.
L’ouvrage revient sur la naissance du manichéisme en Iran au Ille siècle après J.-C. et analyse
les éléments de cette doctrine dualiste. Il décrit également la vie et le destin des premières communautés
manichéennes qui ont essaimé jusqu’en Asie centrale
et en Chine.
DEKONINCK Ralph et WATTHEE-DELMOTTE
Myriam, L’idole dans l’imaginaire occidental, Paris,
L’Harmattan (« Structures et pouvoirs des imaginaires »), 2005.
Le concept d’idole, notion idéologiquement piégée,
n’en a pas fini de hanter l’imaginaire occidental
confronté tant aux images des « autres » (« païens »,
« primitifs », etc.) qu’à ses propres images qui font
l’objet d’une sacralisation et d’une totémisation
liberticide : Dieu, l’Art, l’Argent, la Patrie, l’État…
Quelle qu’elle soit, l’idole montre un visage du sacré
révélateur au premier chef de l’axiologie de l’idolâtre,
souvent elle-même construite par le pouvoir religieux,
politique ou économique.
Plus qu’aux images elles-mêmes, ce volume
s’intéresse aux discours qui parlent à travers elles, et
aux dispositifs mis en place pour les jeter en pâture
aux regards ou pour les dénoncer ; il s’interroge donc
sur les représentations que l’on se fait de la représentation, de sa puissance et de son impuissance.
L’idolâtrie comme sa critique est bien une question de
point de vue, et relève à ce titre du domaine de la
croyance et de l’imaginaire ; cet ouvrage propose
d’envisager l’histoire de ces représentations et
d’observer leur survivance comme leurs métamorphoses et leurs déplacements depuis les racines
judéo-chrétiennes et gréco-romaine jusqu’au monde
contemporain, cela en traversant les champs théologique, philosophique, scientifique, littéraire, artistique et politique.
 DELANNOY Pierre Alban, La pietà de Bentalha :
étude du processus interprétatif d’une photo de
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
presse, Paris : L’Harmattan, 2005, 63 p., 22 x 13 cm
(Devisa) Bibliogr., Br., ISBN 2-7475-8486-0, 50 €.
Présente le contexte politique et médiatique dans
lequel la photographie, réalisée par Hocine Zaourar
en pleine guerre civile algérienne le 23 septembre
1997, a été prise. Décrit le processus interprétatif par
lequel cette photographie a été vue comme une
représentation de la Madone au moment de sa
publication dans la presse européenne et mondiale.
 DÉTRÉ Jean-Marie, La réincarnation et l’Occident.
2, D’Origène à Lessing, collab. Joseph Hériard
Dubreuil, Paris : Triades, 2005, 250 p., 21 x 14 cm,
Br. IS13N 2-85248-274-6,23 €.
J.-M. Détré, ancien homme d’Eglise, est passionné
par le phénomène de réincarnation qu’il considère
aujourd’hui, après treize ans d’étude, comme une
réalité occidentale et chrétienne. II raconte le combat
de cette idée rejetée parle christianisme d’Etat au
cours de l’histoire : les polémiques origénistes en
Orient et en Occident, la Réforme, la Renaissance de
l’idée des vies successives...
 DUCCINI Hélène, La télévision et ses mises en
scène, dir. Francis Vanoye, Nouv. éd., Paris, Armand
Colin, 2005, 126 p., ill., 18 x 13cm (128;193. Cinéma)
Bibliogr., ISBN 2-200-34157-1, Br., 9 €.
Afin d’aider le lecteur à devenir un spectateur
critique, cet ouvrage étudie les mises en scène de la
télévision (le plateau et le direct) : le matériau de
l’audiovisuel (image et son), les étapes de la création
(scénario, tournage et montage), les éléments propres
de la mise en scène du plateau de télévision (décor,
rôles et dispositifs) et le direct et les retransmissions
de grands événements.
 DUPUIS Aminta, L’initiation de Faust et de Parzival
: la quête du Graal : une voie moderne de connaissance et d’amour, préf. Martin Gray, Paris, L’Harmattan, 2005, 180 p., ill., 22 x 14 cm (Approches
littéraires) Bibliogr., ISBN 2-7475-8330-9, Br., 16,20 €.
Offre une lecture symbolique du chemin initiatique
de Faust et de Parzival, deux œuvres maîtresses de
la littérature allemande et grandes figures mythiques
de la conscience occidentale qui problématisent les
questions essentielles de l’existence humaine.
DURAND Yves, Une technique d’étude de l’imaginaire : l’AT9, Paris, L’Harmattan, 2005, 280 p. 24 €.
En 1963, à l’occasion du colloque de symbolisme
consacré au thème « structure et symbole »,
Y Durand avait présenté un test ayant pour but de
mettre en évidence la « créativité symbolique ».
L’analyse méthodique de documents provenant d’un
échantillon varié montrait la pertinence de la répartition des images symboliques opérée par G. Durand
(cf. son ouvrage Les structures anthropologiques de
l’imaginaire). Ainsi le travail d’expérimentation de
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Y. Durand pouvait contribuer à inscrire la théorie des
SAI (structures anthropologiques de l’imaginaire) dans
une perspective scientifique.
De par sa conception, l’objectif du test AT9 consiste à offrir une « visualisation des œuvres de
l’imagination symbolique », au sens des SAI. Cet
objectif est atteint par le biais d’un protocole "simple"
qui autorise une herméneutique de « l’œuvre de
l’imaginaire ». Il convient de souligner la nuance épistémologique entre le souci de travailler sur l’œuvre de
l’imagination, et celui de décrire l’organisation mentale
du processus imaginaire. Avec les termes empruntés à
la cybernétique, tout le problème consiste à se
demander comment l’on souhaite se placer par rapport
à la « boîte noire ». Au moins deux postures existent :
prétendre ouvrir la « boîte noire » ; exploiter ce que
l’on en perçoit à l’extérieur, sans réduire l’intérieur à
l’extérieur. Afin de ne pas dévoyer l’esprit de l’AT9, il
convient évidemment de faire le choix de ne pas ouvrir
la boite noire. Cela oblige à une vigilance épistémologique qui autorise l’utilisation du travail d’Y. Durand
au-delà des strictes limites de la recherche et de
l’expérimentation scientifique.
Dans l’esprit de cette collection, sans négliger
l’apport à l’édifice scientifique, l’AT9 apparaît comme
un vecteur d’innovation pour les praticiens de l’éducation et de la formation. Dans le cadre du perfectionnement professionnel des enseignants, la contribution du présent ouvrage peut notamment s’inscrire
dans une démarche pédagogique innovante qui prend
en compte l’imagination et la symbolisation des élèves.
Articulé autour d’une perspective clinique, l’utilisation
de l’AT9 concerne les processus de créativité symbolique, au sens large. Sans nier la parenté qu’il
entretient avec les tests psychologiques dits « projectifs », l’AT9 peut être appréhendé comme un outil
expérimental pour les pédagogues soucieux de
prendre en compte la « créativité symbolique » et
l’implication de ceux qu’il accompagne : selon Y. Durand l’AT9 permet le « travail sur l’implication de
l’auteur dans son œuvre » (chap. IV). En d’autres
termes, l’AT9 ne vise pas à établir des typologies
réductrices de l’imaginaire, il permet au pédagogue de
prendre en compte l’intimité, la sensibilité de la
personne en situation d’apprentissage.
Sans négliger les perspectives typologique et
psychopathologique, qui sont plus techniques pour
ainsi dire, la perspective clinique de l’AT9 permet au
praticien scolaire de disposer d’une méthode pour
libérer l’imagination symbolique du créateur, et pour le
faire travailler sur lui même et sur sa création. En
outre, l’AT9 s’annonce comme un vecteur de la
relation authentique, au sens de C. Rogers ; « une
œuvre AT9 est crée à l’occasion d’une rencontre entre
deux personnes », écrit Y. Durand.
Au plus près de la classe, conformément à certains
repères psychologiques du développement et de
l’intelligence, il est fréquent que l’on attribue l’échec
35
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
scolaire à un problème de raisonnement logique. Du
point de vue des enseignants du primaire, l’échec
scolaire correspond à une faible accommodation aux
conventions. Pour les enseignants du secondaire ce
serait plutôt l’imagination qui ferait défaut. Quelle que
soit la thèse défendue, les premiers comme les
seconds sont souvent mis en difficulté pour exploiter
au mieux les écrits et les dessins de leurs élèves.
Formés à l’utilisation de l’outil réalisé par Y. Durand,
ces enseignants trouveront le moyen de dynamiser la
créativité de leur élèves. Cela peut aider les plus « en
difficulté » à combler l’écart qui les sépare des critères
de la réussite scolaire.
L’AT9 présente à mes yeux un intérêt majeur pour
les praticiens de l’éducation, mais il convient de ne pas
écarter du revers de la manche un risque également
majeur. Ce risque consiste à utiliser l’outil sans fournir
l’effort de s’emparer des fondements conceptuels et
épistémologiques qui le sous-tendent. Par exemple,
c’est doute par un manque de vigilance que certains
tests de psychologie scolaire s’écartent du cadre
épistémologique des recherches de Piaget. Dans un
de ses derniers ouvrages Mes idées (1975), Piaget
précise qu’il n’a jamais envisagé de construire des
tests de développement et que sa méthodologie est
seulement clinique. A l’évidence c’est une méthodologie du même type qui convient paradoxalement au
test élaboré par Y. Durand.
Pour conclure, cet ouvrage, intitulé Structure de
l’imaginaire et créativité, contient en filigrane le fil
directeur de cette collection « Recherches et innovations. Formation pour l’enseignement ». En effet,
l’originalité de l’AT9 doit permettre aux praticiens de
l’éducation et de la formation de pouvoir interroger et
s’interroger, avec rigueur et sans rigidité, sur le
processus de créativité des jeunes, voire sur le leur. A
côté des éléments indispensables de la didactique
des disciplines, l’imaginaire créatif peut espérer; par
le biais de l’AT9, trouver un champ d’expérimentation
dans les IUFM et dans les classes.(compte rendu de
Dominique VIOLET).
 ESCANDE Yolaine, Montagnes et eaux, la culture
du Shansui, Paris, Hermann, 2005, 320 p ill. en noir et
en coul., 24 x 17 cm, ISBN 2-7056-6521-8, Br., 39 €.
Un parcours synthétique dans la culture du paysage chinois pour étudier les récurrences des paysages de montagnes et de fleuves, thème artistique
classique fort différent de son équivalent européen.
 ÉDOUARD Sylvène, L’empire imaginaire de
Philippe II : pouvoir des images et discours du pouvoir
sous les Habsbourg d’Espagne au XVle siècle, Paris :
H. Champion, 2005.,416 p., 23 x 16 cm (Bibliothèque
d’histoire moderne et contemporaine ; l7), Rel., ISBN
2-7453-1229-4,72 €.
L’échec à la succession impériale en 1556 fut un
tournant dans la représentation que Philippe II se
faisait de son rôle. II devint alors empereur d’un
empire imaginaire et reporta son ambition sur le
politique et le spirituel. L’analyse des images-idées,
de l’iconographie, permet de comprendre le discours
de propagande de Philippe II qui rejoint ainsi le rêve
d’universitas christiana de son père..
 GAILLARD André, Les mythes du christianisme :
des héritages juif et grec aux valeurs fondatrices de
l’Occident, Paris, Publibook.com, 2005, 321 p., 23 x
14 cm (Sciences humaines. Religion) Bibliogr., ISBN
2-7483-0796-8, Br., 22 €.
Montre comment le christianisme s’est formé au
confluent de deux cultures et s’est édifié à partir de
mythes juifs (la création, le paradis terrestre, le péché
originel, etc.) et d’éléments de philosophie grécoromaine. Or, depuis le milieu du XXe siècle, cette
doctrine est devenue mythologique et non plus
théologique, ce qui la place dans la continuité des
mythologies juive et hellénique.
 FER Yannick, Pentecôtisme en Polynésie française : l’Evangile relationnel, Genève (Suisse), Labor
et Filles, 2005, 500 p., 23 x 15 cm (Actes et
recherches) ISBN 2-8309-1159-8, Br., 32 €.
Etudie l’expansion des Eglises pentecôtistes en
Polynésie française depuis les années 1960 et leur
fonctionnement de nos jours. A partir de ce cas,
l’auteur, qui est chargé de recherche au Centre
d’études interdisciplinaires des faits religieux, analyse
l’articulation entre l’encadrement institutionnel et
l’autonomisation des individus dans le pentecôtisme
contemporain.
 FLEURDORGE Denis, Les rituels de représentations du pouvoir, Paris, Ed. Zagros, 2005, 240 p., 21
x 15 cm, (Sciences politiques)
Cette description sociologique des pratiques
codifiées du politique en action suppose que les systèmes de représentation du pouvoir sont non
seulement des manières de s’adresser à la nation et
de communiquer mais aussi le moyen pour l’homme
politique de mettre en scène les temps forts de sa
biographie, voire de sa propre légende.
 FRANKO Mark, La danse comme texte ; idéologies
du corps baroque, trad. de l’anglais (USA) Sophie
Renaut, Paris : Eclat, 2005, 192 p., 23 x 23 cm, Br.,
ISBN 2-84162-088-3, 29 €.
Retrace l’histoire du ballet de cour à la française
de l’époque baroque, de 1573 au début du XVIIIe
siècle. Montre comment le spectacle de ballet a
construit son identité et s’est émancipé du théâtre
verbal en devenant lui-même un langage.
 GALLY Michèle, L’intelligence de l’amour d’Ovide
à Dante : arts d’aimer et poésie au Moyen Age, Paris :
36
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
CNRS Editions, 2005, 240 p., 24 x 17 cm (CNRS
littérature) Bibliogr., Index, Br., ISBN 2-271-06324-8,
25 €
Explore la relation entre l’amour et la poésie et les
conditions dans lesquelles l’approche intellectuelle du
sentiment amoureux investit la poésie vernaculaire
dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Analyse
d’œuvres célèbres (de Chrétien de Troyes à Jean de
Meung) mais aussi de textes peu connus, tels les Arts
d’aimer de R. de Fournival ou Les échecs amoureux
d’Evrart de Conty.
 GARATE-MARTINEZ Ignacio, GARCIA LORCA
Federico, Le duende, jouer sa vie, Ignacio GarateMartinez ; avant-propos de Xavier Audouard. Suivi de
Jeu et théorie du duende, Federico Garda Lorca.
Versannes (Loire) : Encre marine, 2005, 56 p. ; 23 x
16 cm, Trad. de l’espagnol, Br. ISBN 2-909422-95-X,
15 €.
Le duende est le maître du corps en Espagne sans
lequel les grands artistes du sud du pays, gitans ou
flamencos, qu’ils chantent ou qu’ils dansent, savent
qu’aucune émotion n’est possible. Mais c’est dans les
combats de taureaux qu’il acquiert ses accents les
plus impressionnants car il doit lutter contre la mort.
 GARCIA Bob, Jules Verne & Hergé : d’un mythe à
l’autre, Chelles (Seine-et-Marne), M. Guffin, 2005, 133
p., ill. en noir et en coul., cartes, 24 x 17 cm, Bibliogr.,
Br., ISBN 2-9524440-0-5, 25 €.
L’auteur étudie les mythes créés par J. Verne et
Hergé à travers les thématiques communes aux deux
œuvres, et démontre à travers une iconographie très
largement inédite comment Hergé a construit le mythe
de Tintin sur celui des héros de J. Verne.
 GAUDE-FERRAGU Murielle, D’or et de cendres :
la mort et les funérailles des princes dans le royaume
de France au bas Moyen Age, préf. Colette Beaune,
Villeneuve d’Ascq (Nord), Presses universitaires du
Septentrion, 2005, 380 p., 24 x 16 cm (Hist. et civilis.)
Coll. Principale : Temps, espace et société ISBN 285939-878-3, Br., 24 €.
A la fin du Moyen Age, les princes souvent
proches parents du roi, adoptent les rites de la souveraineté, dont celui des funérailles qui sont l’une des
grandes cérémonies mettant en scène le pouvoir
souverain. Cette étude suit le parcours du prince depuis son décès jusqu’à sa dernière demeure à travers
des cérémonies religieuses et politiques complexes
offrant des similitudes avec le rituel royal.
 GORCEIX Paul, Les affinités allemandes dans
l’œuvre de Maurice Maeterlinck : contribution à l’étude
des relations du symbolisme français et du romantisme allemand, Nouv. éd. augm. d’une postf., Paris :
Eurédit, 2005, 469 p., 24 x I6 cm, Bibliogr., Index, Br.,
ISBN 2-84830-060-4, 68 €.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Etudie l’influence de Novalis et des romantiques
allemands sur Maurice Maeterlinck. Sa révolte contre
la tradition française le conforte dans le choix d’une
esthétique imprégnée de la tradition culturelle germanique qui fait la spécificité de l’écrivain flamand
d’expression française et contribue à fonder l’identité
de la littérature française de Belgique.
 GOTTERI Nicole, Le western et ses mythes. les
sources d’une passion, Paris, B. Giovanangeli, 2005,
224 p., 23 x 14 cm, ISBN 2-909034-70-4, Br., 20 €.
L’auteure présente les thèmes du western et leurs
liens avec l’histoire américaine (la quête de la
frontière la conquête des territoires à l’Ouest), les
groupes humains mis en action (les cow-boys, les
femmes, les Indiens, l’armée), l’écriture classique de
cette production.
 GOUPILLAU Ludivine, De l’or de Virgile aux ors
de Versailles : métamorphoses de l’épopée dans la
seconde moitié du XVIIe siècle en France. Genève
(Suisse), Droz, 2005, 400 p., 25 x 18 cm (Travaux du
Grand Siècle) ISBN 2-600-00991-4, Rel., 124,39 €.
L’auteure montre comment l’épopée virgilienne
l’Enéide a constitué au XVIIe siècle une source dans
laquelle puisèrent tous les hommes de création
(peinture, architecture…). Elle s’intéresse ici plus
particulièrement aux écrivains et en se basant sur des
analyses textuelles, elle examine successivement le
cas des héritiers, des fils prodigues et des affranchis
de l’œuvre Virgile.
 GWIAZDZINSKI Luc, La nuit, dernière frontière de
la ville, préf. Xavier Emmanuelli, La Tourd’Aigues
(Vaucluse), Ed. de l’Aube, 2005, 245 p., 22 x 15 cm
(Monde en cours) Bibliogr., ISBN 2-7526-0055-0, Br.,
20 €.
Cet essai s’intéresse à la dimension nocturne de la
ville, espace de plus en plus investi par les activités
du jour (travail et loisirs) et théâtre de nouveaux
conflits entre ceux qui dorment, travaillent ou
s’amusent et de nouveaux enjeux, notamment en
matière de liberté et de sécurité.
GOURIO Anne, Chants de pierres, Grenoble, Univ.
Stendhal, Ellug, http://www.ellug.u-grenoble3.fr/ellug,
2005, 431 p., ISBN 2 84310 064 X, ISSN 1277 7749,
32 €
« Si j’ai du goût ce n’est guères/que pour la terre et
les pierres. » Comme pour reprendre le pas de
Rimbaud, la poésie des années50 et 60 s’élance dans
un paysage semé de rocs, de cailloux, de rocaille. Et
bientôt la pierre devient l’élément privilégié vers lequel
se porte, de Guillevic à Bonnefoy et Du Bouchet, de
Char à Dupin et Gaspar, l’imaginaire poétique de
toute une époque. Constat abrupt d’une déshumanisation du monde ? Nostalgie de l’immémorial ?
Recherche du simple et refus de l’image ? La pierre
37
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
brute se fait le miroir des enjeux historiques, philosophiques, sémiotiques, d’une poésie confrontée à
l’évidence d’immenses champs de ruines.
Cette étude entreprend l’archéologie de cet
imaginaire. Elle vise à dégager l’origine du motif et à
souligner le tracé de son évolution. Et aussitôt une
question s’impose: pourquoi et comment est-on passé
de la pierre précieuse, ce cœur de l’esthétique
symboliste et de la poétique mallarméenne, à la pierre
nue des poètes de l’après-guerre ? Hasard ? Continuité cachée ?
Entre symbolisme, surréalisme et poésie moderne,
des filiations se dessinent, une géologie imaginaire se
dégage, une histoire des poétiques se redéfinit. Et le
XXe siècle devient la chambre d’échos où se déploient, dans la richesse de leur diversité, les chants
de pierres de notre modernité.
Introduction
ère
PARTIE : Le crépuscule du symbolisme ou les
1
mutations de l’imaginaire minéral
Astre, écueil, pierrerie : L’héritage mallarméen
I. Les derniers éclats des pierreries
II. Le Monde tel quel: Valéry face au « désenchantement »
III. De la constellation à l’oeuvre construite
ème
PARTIE : La minéralité surréaliste: cristal ou soleil
2
noir?
L’Opus minerale
I. Clair de pierre: Le surréalisme cristallin de Breton
II. Cris de pierre : Le surréalisme noir dArtaud
ème
PARTIE : Trajets, tracés, traverses: Par les chemins
3
nus de la poésie moderne
Chapitre I . Soubassement: La pierre brute, socle d’une
nouvelle époque poétique
Une révolution réaliste
I. Le seuil élémentaire
Il. L’assise muette
Chapitre 2. Brèche : La pierre nue ou l’absolu de
l’Éphémère
L’ombre portée du « calme bloc »
I. L’« élémentaire Janus »
II. Dire l’absolu de la pierre
III. Le « faîte du monde dans les pierres »
IV. Le monde brisé de Dupin
Chapitre 3. Plateau : Parcourir les pierres, explorer le divers
Caillois, Gaspar: Itinér(r)ance
I. Arborescences minérales
II. Éclaircies dans l’opacité
Conclusion – Bibliographie – Index
GRISON Laurent, Les stries du temps. L’artiste, le
lieu et la mémoire – Collages, Éditions Champ social,
collection Esthétique, diffusion Les Belles Lettres, 16
x 24 cm, illustrations, ISBN : 2-913376-53-3, 18 €.
« L’artiste donne à voir, avec un pinceau d’ombre
ou une plume de sang, les temporalités et les traces
mémorielles, les stries qui constituent l’identité profonde des lieux. L’art est une incessante métamorphose de l’espace et un infini mouvement du temps.
Ce sont cette métamorphose et ce mouvement qui,
composés, décomposés, recomposés par les artistes,
fondent l’œuvre. Une approche méthodique et sen38
sible de cette double dynamique spatio-temporelle est
au cœur de ce livre. Elle permet de proposer les
scènes et les tableaux d’un théâtre d’idées qui combat
l’éphémère, la pensée fugitive et infertile. L’auteur
questionne et confronte la littérature, les arts visuels
et la musique avec des œuvres de Borges, Perec,
Boulez, Boltanski, Britten, Apollinaire, Joyce, Stravinsky, Bustamante, Sophie Calle mais aussi de Max
Ernst, Brecht, Jarry, Warhol ou… Jean de Brunhoff
(Babar). Ni traité, ni ouvrage didactique, ce livre est
composé de sept courts essais (collages) illustrés qui
peuvent se lire séparément ou composer une sorte de
jeu des sept lieux. Il porte une forme noble de vulgarisation, celle d’une histoire de l’art exigeante mais
profondément ouverte à tous les lecteurs sensibles à
l’esthétique. »
Chercheur et essayiste, Laurent Grison enseigne
l’Histoire de l’art. Il a notamment publié, en 2002, un
livre intitulé Figures fertiles, Éditions Jacqueline
Chambon, collection « Rayon Art » dirigée par Yves
Michaud.
HACHET Pascal, Histoire de fumeurs de joints. Un
psy à l’écoute des jeunes, Paris, Editions In Press,
www.inpress.fr, 12 rue du Texel, 75014, Paris, 14 x
22,5 cm, 200 p., ISBN 2-84835-084-9, 17 €.
Un quart des adolescents de 14-15 ans a déjà
« essayé le joint ». La consommation de cannabis
chez les jeunes connaît un développement spectaculaire. Et on fume de plus en plus tôt : 14 ans en
moyenne pour le premier joint !
Quelles sont donc les raisons qui poussent de plus
en plus d’adolescents et d’adultes à fumer du cannabis ? Loin des prises de position abruptes et manichéennes, cet ouvrage suggère une réalité nuancée.
L’auteur nous fait partager sa pratique de psychologue. Professionnel de l’écoute, il donne longuement
la parole aux fumeurs de joints, qui témoignent de leur
expérience.
À partir de ces histoires de vie, Pascal Hachet
dresse un état des lieux de l’usage réel du cannabis. Il
analyse ensuite les motivations des fumeurs et leurs
représentations des risques associés. Il observe l’attitude des parents face à la consommation de leurs
enfants et distingue les divers degrés d’attachement
au cannabis : usage expérimental, occasionnel, régulier ou addictif. Il développe enfinles différents types
de soutien et de prise en charge.
Ce livre permet donc de comprendre de l’intérieur
les multiples ressorts de la consommation de cannabis chez les jeunes (et les moins jeunes...) et apporte
des réponses adaptées.
Psychologue, Pascal Hachet est engagé depuis
quinze ans dans la prise en charge des consommateurs de cannabis et d’autres drogues. Il est l’auteur de quatorze ouvrages, parmi lesquels trois livres
de référence destinés aux parents : Ces ados qui
fument des joints (Fleurus, 2000), Ces ados qui jouent
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
les kamikazes (Fleurus, 2001) et Peut-on encore
communiquer avec ses ados ? (In Press, 2004).
 HAECKER Theodor, Virgile, père de l’Occident,
pref. Dominique Millet-Gérard, Nouv. éd. rev. et corr.,
Genève (Suisse) : Ad Solern, 2005, 180 p., trad. de
l’allemand, Br., ISBN 2-88482-048-5,20 €.
Réflexion de T. Haecker (1879-1945) sur la filiation
entre la civilisation européenne et la Rome antique qui
fait la synthèse tics héritages classique et chrétien. Le
héros de Virgile, Enée, est alors une figure emblématique de l’Européen, remarquable par sa piété, son
respect pour ses ancêtres, sa mémoire, etc.
HAWKINS Jeff et BLAKESLEE Sandra, Intelligence,
Paris, Pearson Education France, 300 p., 17 x 23 cm,
2005, www.pearsoneducation.fr ISBN 2-7440-1956-9,
25 €.
Comment fonctionne le cerveau ? Qu’est-ce que
l’intelligence ? Serons-nous un jour capables de
construire des machines réellement intelligentes et
que pourront-elles faire ?
C’est à ces questions ambitieuses que s’attaque
dans cet ouvrage Jeff Hawkins.
Dans un style attrayant qui captivera aussi bien le
néophyte que le scientifique, Jeff Hawkins propose
une théorie révolutionnaire de l’intelligence, explique
comment le cerveau fonctionne et pourquoi ce savoir
nous permettra finalement de créer des machines
intelligentes, qui ne se contenteront pas d’imiter nos
capacités, mais les dépasseront de manière surprenante.
Ecrit par la journaliste scientifique Sandra
Blakeslee, Intelligence promet de transformer radicalement nos attentes concernant la technologie.
C’est un ouvrage novateur dans le domaine de la
neurobiologie, de la psychologie et de l’intelligence
artificielle.
Le grand prix du Magazine Wired, récompensant
l’ouvrage le plus innovant dans le domaine des
nouvelles technologies a été décerné en 2004 à
Intelligence.
Jeff Hawkins, inventeur du Palmpilot, du téléphone
intelligent Treo et de bien d’autres appareils portables,
est l’un des créateurs d’entreprises et concepteurs
d’ordinateurs les plus en vue de la Silicon Valley.
Fondateur de Palm Computing et de Handspring, il est
aussi à l’origine du Redwood Neuroscience Institute
chargé de promouvoir la recherche sur la mémoire et
la cognition. Il est également membre du comité
scientifique du Cold Spring Harbor Laboratory.
Sandra Blakeslee rédige des articles scientifiques
et médicaux pour The New York Times depuis plus de
trente ans.
1. L’intelligence artificielle
2. Les réseaux neuronaux
3. Le cerveau humain
4. La mémoire
Association Recherche sur l’Image — DIJON
5. Une nouvelle structure de l’intelligence
6. Le fonctionnement du cortex
7. Conscience et créativité
8. L’avenir de l’intelligence
 HILLMAN James, La fiction qui soigne, trad. de
l’anglais (USA) Élise Argaud, Paris, Payot, 2005, 20 x
12 cm, (Manuels Payot), Br., ISBN 2-228-90009-5, 18,
50 €.
Contribution de l’auteur à l’analyse de la psychanalyse. L’auteur tente de savoir ce que veut l’âme.
L’ouvrage explore les fondements métaphoriques et
mythiques des oeuvres de Freud, Adler et Jung. Il fait
la différence entre l’histoire du patient et celle de son
âme et suggère que le but de la psychothérapie est
de se détacher de l’objectif impossible du Connais-toi
toi-même !
 HIRAI Hiro, Le concept de semence dans les
théories de la matière à la Renaissance : de Marsile
Ficin à Pierre Gassendi, Turnhout (Belgique), Brepols,
2005, 576 p., 25 x 17 cm (De diversis artibus ; 72),
Bibliogr., Index, ISBN 2-503-51561-4, Rel., 69 €.
Le concept de semence, établi à la Renaissance
sous l’autorité des platoniciens, est le maillon de la
chaîne qui relie la doctrine scolastique de la « forme
substantielle » à la théorie mécaniste des « molécules » en vogue au XVIIIe siècle. La présente étude
démontre la genèse de ce concept dans l’œuvre de
Marcile Ficin, Jean Fernel, Paracelse, Pierre Séverin,
J.-B. Van Helmont et Pierre Gassendi.
 HIROKO Amemiya, Vierge ou démone, Spezet
(Finistère), Keltia Graphic, 2005, 248 p., 25 x 17 cm,
ISBN 2-913953-82-4, Br., 18,50 €.
Cet inventaire des représentations semi-humaines
dans l’art religieux en Bretagne a été établi non
seulement pour en dresser un fonds et en donner
ainsi une vue d’ensemble mais pour étayer, aussi,
une comparaison entre les représentations sculpturales et l’image que la tradition orale renvoie de ces
êtres. Ainsi la sculpture et la peinture transmettent la
sensibilité et le goût de l’époque.
 HOUELLEBECQ Michel, H. P. Lovecraft : contre le
monde, contre la vie, préf. Stephen King, Monaco
Rocher, 2005, 130 p., 23 x 14 cm, Br., ISBN 2-26805548-5,15 €.
L’auteur salue dans l’œuvre de Lovecraft un mythe
fondateur. Il lui rend hommage, l’admirant de s’être
situé dans cet ailleurs absolu cher à A. Einstein et A.
Bergier, et propose un plaidoyer pour une littérature
vertigineuse, qu’il décrit comme étant une juxtaposition du minutieux et de l’illimité, du ponctuel et de
l’infini.
 KARADIMAS Dimitri, La raison du corps : idéologie du corps et représentations de l’environnement
39
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
chez les Mirana d’Amazonie colombienne, Louvain
(Belgique), Peeters, 2005, XII-450 p., ill., en noir et
coul., 24 x 16 cm (SELAF ; 412).Résumés trilingues
français-anglais-espagnol, Bibliogr., Index, Résumés,
Br., ISBN 90-429-1547-1, 69, 50 €.
Ce travail ethnographique et anthropologique est
le résultat de plusieurs séjours chez les Mirana du
moyen Caqueta pendant les années1992-1993. Il se
propose de comprendre la place du corps humain
dans l’idéologie d’une société des basses terres
d’Amérique du Sud. II présente, en outre, une ethnographie de la société mirana.
KISSEL Myriam, Le cheminement de l’écriture,
L’espace dans l’œuvre de Julien Green, Bern, Berlin,
Bruxelles, Frankfurt-am-Main, New York, Oxford,
Wien, Peter Lang, 2005, XII, 194 p, ISBN 3-03910648-1, br., 37,90 €.
Cet ouvrage repose sur l’hypothèse que la création
littéraire relève, chez Julien Green, d’une véritable
« géographie », à envisager à trois niveaux: au sens
propre qui rend compte des multiples voyages de
Green, au sens figuré comme métaphore de la
création littéraire, et au sens spirituel comme quête de
Dieu.
L’auteur part d’une analyse des lieux et décors
ayant joué un rôle dans la biographie de l’écrivain et
analyse comment ils se trouvent transfigurés dans
l’œuvre de fiction. Elle cherche aussi à montrer que
l’œuvre de Green se déploie dans un espace qui
associe le monde réel et le monde mystique dans un
mouvement porté par l’inquiétude existentielle.
Il s’agit donc de comprendre, par l’étude des
procédés narratifs et descriptifs, le fonctionnement de
l’imaginaire greenien à l’aide des concepts et des
figures répertoriés notamment par G. Bachelard.
Contenu: L’espace autobiographique - L’espace
romanesque - L’espace mystique.
Myriam Kissel, agrégée de Lettres Classiques et
Docteur, enseigne la Langue Latine et la Culture
Antique à l’Université de la Réunion. Elle a préparé
une édition d’Euréka d’E. A. Poe (le Castor Astral,
1995). Elle est aussi l’auteur de plusieurs romans.
Commander : Peter Lang S.A. – Ed. scientifiques
européennes – Moosstrasse 1 - B. P. 350 – CH-2542
Pieterlen – Suisse – Tél. ++41(0)32 376 17 17 – Fax:
++41(0)32 376 17 27 – courriel : [email protected]
– Site : www.peterlang.com
 LAFFLY Georges, Monnerot, Grez-sur-Loing
(Seine-et-Marne), Pardès, 2005, 128 p., :ill., 21 x 14
cm (Qui suis-je ?), Br. ISBN 2-86714-363-2,12 € .
Retrace comment, depuis le Collège de sociologie
dont il est l’un des fondateurs, en passant par la
Seconde Guerre mondiale et la Résistance, Jules
Monnerot est devenu célèbre, en 1945, avec deux
livres qui font date : La poésie moderne et le sacré et
Les faits sociaux. Il a défendu jusqu’au bout la liberté
40
de pensée contre les censures et les conditionnements.
 LAMY
Florimond, BRUWIER Marie-Cécile,
L’égyptologie avant Champollion, Louvain-la-Neuve
(Belgique), Versant Sud, 2005, 352 p., ill. ; 24 x 17
cm, Rel. ISBN 2-930338-27-0, 34, 80 €.
Observations recueillies de quelques voyageurs
érudits du XIVe au XVIIle siècle partis en quête de
l’Egypte pharaonique. S’intéresse à l’environnement
et aux monuments antiques ainsi qu’aux momies.
Mise à jour des connaissances médicales égyptiennes (observation des maladies et de leurs traitements) afin d’améliorer les pratiques médicales en
Europe. Evoque les recherches sur les hiéroglyphes.
 LAVOCAT Françoise, La Syrinx au bûcher : Pan et
les satyres à la Renaissance et à l’âge baroque,
Genève (Suisse), Droz, 2005, 536 p., ill. ; 25 x 18 cm
(Travaux d’humanisme et Renaissance) ISBN 2-60000963-9, Rel., 102,48 €.
C’est du Banquet de Platon que vient le proverbe
humaniste des silènes d’Alcibiade. E Lavocat montre
comment cette allégorie des silènes, de Pan et des
satyres se transforme en fable et en fiction, dans la
poésie, la satire, le théâtre, la danse, les traités de
sorcellerie et les arts visuels. Une figure pour penser
le rapport de la parole au mal, de l’amour à la loi, de
l’homme à l’autre.
 LE BRETON David, Anthropologie du corps et
modernité, Nouv. éd. Paris,: PUF, 2005, 272 p.,19 x
13 cm (Quadrige), Bibliogr., Br., ISBN 2-13-055247-1,
11 €.
Analyse les rapports de l’homme moderne avec
son corps, signe de l’individu, de sa différence :
l’anatomie, le corps machine, les rituels, le vieillissement, le corps alter ego...
 LECLERCQ Stéfan, Plotin et l’expression de
l’image : les paradoxes du réel., Mons (Belgique), Sils
Maria, 2005, 134 p., 18 x 11 cm (De nouvelles
possibilités d’existence ; 12) Bibliogr., Index, ISBN 2930242-48-5, Br., 10 €.
Etudie dans l’œuvre du philosophe antique grec
Plotin, la notion d’image et la représentation par des
images mentales de concepts philosophiques.
 LETALLEC Cyril, Les sectes ufologiques, 19501980, Paris : L’Harmattan, 2005, 139 p., 22 x 14 cm
(Questions contemporaines), Bibliogr., ISBN 2-74758367-8, Br., 13 €.
Présente les différentes sectes créées à partir des
années 1940 et les premiers récits d’apparitions de
soucoupes volantes et d’enlèvements par des Extraterrestres. Ces mouvements dits ufologiques ou soucoupistes tels les raëliens, ont pour objectif l’entrée en
contact avec des Extraterrestres pour faciliter leur
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
accès à la Terre ou favoriser le départs de fidèles vers
d’autres planètes.
 LOMBARD René-André, Calendriers lunaires,
préhistoire et mythologie : idéogrammes et symboles
liés aux rites saisonniers et aux cycles pluriannuels :
l’héritage dans la mémoire collective de l’œuvre des
premiers créateurs de calendriers, Fontaine (Gironde), Thot, 2005, 345 p., ill., 21 x 15cm, Bibliogr.,
ISBN 2-84921-055-2, Br., 19 €.
Cette étude de mythologie comparée rappelle le
rôle essentiel qu’ont joué dans la vie humaine les
calendriers religieux anciens, essentiellement lunaires, et fait ressortir la puissance émotionnelle des
images du cérémonial des sociétés préhistoriques,
chargées au cours des siècles de symbolisme
philosophique et moral par les religions successives.
 LORAUX Nicole, La tragédie d’Athènes : la politique entre l’ombre et l’utopie. Paris : Seuil, 2005, 245
p., 23 x 14 cm (La librairie du XXle siècle), Br., ISBN
2-02-021794-5, 22 €.
Réflexion sur l’image que la cité d’Athènes, dans
l’Antiquité, souhaitait donner d’elle-même, et sur ses
discours officiels à propos du problème de la guerre
civile. Dans cet ouvrage posthume, l’auteure tente
d’appliquer un traitement psychanalytique aux rapports que les anciens Grecs entretenaient avec des
notions comme le sacrifice, la virilité, la cité, etc.
 LUBTCHANSKY Natacha, Le cavalier tyrrhénien
représentations équestres dans l’Italie archaïque,
Rome : Ecole française de Rome, 2005, 345 p., ill.,
cartes, 29 x 23 cm (Biblioth. des écoles françaises
d’Athènes et de Rome ; 320) Bibliogr., Index, Rel.,
ISBN 2-7283-0720-2, 70 €.
Issu d’une thèse, cet ouvrage porte sur les représentations littéraires, archéologiques et iconographiques des cavaliers dans l’Italie tyrrhénienne et
constitue une étude sur la préhistoire des chevaliers
romains : elle centre l’analyse sur la formation et les
premiers développements des cavaleries de l’Italie
préromaine, aux VIe-Ve siècles av. J.-C.
 MACKE August, Les masques, trad. de l’allemand
avec la collab. De Pierre Essert, Toulouse, Mélanges
éditions, 2005, 12 p., 22 x 15cm, ISBN 2-914976-046,Br., 18 €.
Ce texte tiré de l’almanach Blaue Reiter, édité en
1912 par Piper Verlag sous la direction de Wassily
Kandinsky et Franz Marc, pose le problème de la
forme et du processus créatif, des rapports art-nature
ainsi que des analogies existant entre certaines
formes d’art occidental et non occidental, du langage
commun de ces formes.
 MALAMOUD Charles, La danse des pierres :
études sur la scène sacrificielle dans l’Inde ancienne,
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Paris : Seuil, 2005, 224 p., 23 x 14 cm (La librairie du
XXe siècle), Br., ISBN 2-02-057058-0, 21 €.
Etude sur la notion de scène dans le rituel et la
mythologie de l’Inde dans laquelle est analysée
l’élément scénique du drame sacrificiel, et qui montre
en quel sens et selon quelles modalités ce drame est
une représentation.
 MARCILHAC Félix, Paul Jouve : peintre sculpteur
animalier, Paris, Amateur, 2005, 450 p., ill. en noir et
en coul., 31 x 23 cm ISBN 2-85917-409-5, Rel., 98 €.
Présente la vie et l’œuvre du peintre, sculpteur et
dessinateur Paul Jouve (1880-1973), spécialisé dans
l’art animalier, illustrateur de nombreux ouvrages,
parmi lesquels le Livre de la jungle, de R. Kipling et
Un pèlerin d’Angkor, de P. Loti. Il manifesta très tôt
des dons pour le dessin et la sculpture qu’il
perfectionna en étudiant la physionomie au cours de
ses nombreux voyages.
 MARIN Louis, Études sémiologiques: écritures,
peintures, Réimpr. Paris : Klincksieck, 2005, 326 p.,
24 pl. ; 23 x 15 cm (Collection esthétique; 11), index
Br., ISBN 2-252-03519-6, 31 €.
Études consacrées à l’image des tableaux et des
Figures littéraires en tant que système de signes en
relation avec d’autres qui constituent la culture d’une
société. Tente de définir si le principe et les règles de
la lecture peuvent s’appliquer aux œuvres d’art. Louis
Varia (1931-1992) a laissé une œuvre considérable
consacrée notamment à la question de la représentation au XVIIe siècle.
 MARKALE Jean, Druides et chamanes, Paris :
Pygmalion, 2005,250 p., 24 x 16 cm (Les énigmes de
l’histoire), ISBN 2-85704-983-8, Br., 18 €.
Montre quels sont les liens existant entre le
chamanisme qui prend de l’essor aujourd’hui et les
druides disparus lors de la conquête romaine ou
absorbés dans le christianisme : des traditions qui
auraient perduré ou un fonds commun qui remontera
aux origines de l’humanité ?
 MARSHALL Joseph, Le cercle de la vie: histoires
et sagesse du peuple sioux, trad. de l’américain
Renaud Morin, Paris, Albin Michel, 2005, 300 p., 23 x
15 cm (Terre indienne) ISBN 2-226-15982-7, Br.,
20 €.
A la fois récit autobiographique, philosophique,
historique et culturel, (ouvrage dresse un portrait de la
culture des Sioux à travers les valeurs que celle-ci
met en avant chez lés individus. L’auteur définit la
vision indienne, mêlant ses souvenirs personnels à la
mythologie, l’histoire et la culture des siens.
 MASCI Francesco, Superstitions, Paris, Allia,
2005,112,p.,17 x 10cm (Petite collection) ISBN 284485-177-0, Br., 6,10 €.
41
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
F. Masci remet en cause les fondements de la
culture moderne par une critique de l’art contemporain. Alors que la culture moderne repose sur l’idée
que l’œuvre d’art viendrait s’affronter à l’ordre établi,
avec une volonté d’influer sur la société, l’auteur
démontre que cette culture n’engendre que des
événements attendus, consommés et oubliés, incapables de marquer profondément la société.
 MATITI-PICARD Marie-Josée, Passages et portes
du réel : d’une mise en écriture du surnaturel dans la
littérature réunionnaise, préf. et postf. Carpanin
Marimoutou, Marseille, K’A, 2005, 184 p., 21 x 15 cm,
Bibliogr., ISBN 2-910791-31-9, Br., 15 €.
Les traditions orales de la Réunion rapportent des
histoires de fantômes qui se situent au croisement de
cultures diverses venues d’Afrique, d’Asie, d’Europe,
de Madagascar, dont la signification, l’énonciation et
la réception se sont transformées. Elles servent
souvent de fondation ethnotextuelle à la littérature, en
particulier romanesque. Cet ouvrage étudie les modalités de cette intégration.
 MAUZ Isabelle, Gens, cornes et crocs, préf.
Raphaël Larrère, Paris, INRA ; Antony (Hauts-deSeine), Cemagref ; Montpellier, CIRAD ; Plouzané
(Finistère), Ifreme, 2005, 255 p., 24 x 16 cm
(Indisciplines) Bibliogr., Br., ISBN 2-7380-1196-9, 25 €
A partir d’une enquête de terrain menée principalement en Vanoise, où éleveurs et promeneurs, naturalistes et chasseurs, gens du lieu et gens d’ailleurs,
ont été interrogés, l’auteure analyse pourquoi l’arrivée
du loup dans les Alpes françaises a déclenché une
crise.
 MÉNAGER Daniel, La Renaissance et la nuit,
Genève (Suisse), Droz, 2005, 272 p., 22 x 16 cm (Les
seuils de la modernité), ISBN 2-600-00990-6, Br.,
58,54 €.
Montre quelle est la place de la nuit dans la culture
littéraire des élites de la Renaissance : temps de
l’apaisement pour les poètes, apparition. des étoiles
et des planètes pour les astronomes, voies obscures
des mystiques. Quant à Don Quichotte de la Mancha,
il rêve les yeux ouverts.
 MENNIG Miguel, Dictionnaire des symboles, Paris
Eyrolles, 2005, 223 p., 21 x 15cm (Eyrollespratique)
Bibliogr., Index, ISBN 2-7081-3580-5, Br., 10 €.
Présente de façon succincte les interprétations
symboliques qui se sont maintenues à travers le
temps et par delà les frontières. Les significations correspondant à la culture occidentale ont été privilégiées, même si elles sont issues d’un ensemble
mythique ou symbolique qui remonte parfois à la nuit
des temps.
42
 MIJOLLA Alain de, Dictionnaire international de la
psychanalyse, collab. Sophie de Mijolla-Mellor, Roger
Perron, Bernard Golse, Paris : Hachette Littératures,
2005, 18 x 11 cm (Pluriel), Br., ISBN 2-01-279145-X,
35 €.
Définit 900 concepts et notions psychanalytiques.
Présente les principaux psychanalystes, leur vie et
leurs oeuvres marquantes, ainsi que les pays où la
psychanalyse s’est développée, ses institutions et les
événements marquants de son histoire. Avec le
vocabulaire des principales notions en cinq langues.
 MILNER Max, L’envers du visible essai sur l’ombre,
Paris : Seuil, 2005, 464 p., 21 x 14 cm, Br., ISBN 202-055682-0, 26 €.
Traité d’esthétique de l’ombre puisant dans la
philosophie, la mystique, l’histoire de l’art, le cinéma
et la littérature. Un parcours à travers des époques
qui se tournent vers l’ombre poussées par leur soif
d’illimité, d’autres qui sont à la recherche de l’envers
des choses ou d’autres qui ne conçoivent pas la
lumière sans le relief et le contraste qu’elle confère au
monde visible.
 MILOVANOVIC Nicolas, Du Louvre à Versailles :
lecture des grands décors monarchiques, préf. Pierre
Arizzoli-Clémentel, Paris, Belles lettres, 2005, 312 p.,
ill. en noir et coul., 24 x 23 cm (Le cabinet des
images) Bibliogr., Index, ISBN 2-251-44283-9, Br.,
41 €.
Traite de l’interprétation des décors peints des
principaux châteaux royaux du XVIIe siècle (galerie
d’Apollon au Louvre, galerie des Glaces au château
de Versailles), mais également ceux qui ne sont plus
documentés que par la gravure, par les descriptions
anciennes ou par des documents d’archives (escalier
des Ambassadeurs au château de Versailles, galerie
d’Apollon au château de Saint-Cloud...).
 MOLLIER Pierre, La chevalerie maçonnique :
franc-maçonnerie, imaginaire chevaleresque et légende templière, Paris : Dervy, 2005, 146 p., 22 x 14
cm (Bibliothèque de la franc-maçonnerie), Br., ISBN
2-84454-398-7, 16 €.
Montre quels sont les liens entre la chevalerie et la
jeune franc-maçonnerie européenne, qui apparaissent
particulièrement dans un discours du chevalier
Andrew Michael Ramsay (1686-1743). Il ne s’agit pas
d’une filiation ou d’un héritage institutionnel, mais d’un
rattachement intellectuel à une tradition majeure de
l’Occident chrétien.
MONNEYRON Frédéric, La mode et ses enjeux, coll.
« 50 questions » 23, 160 p., ISBN 2-252-03533-1,
12 €.
On est loin d’avoir mis en valeur toute l’importance
du vêtement dans les comportements sociaux ; et la
mode elle-même en tant que phénomène social
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
majeur des sociétés occidentales a été peu étudiée.
Ou, si l’on a cherché parfois à s’interroger sur les
modes en général, on a le plus souvent rechigné à
s’attarder sur celle qui, pourtant, semble les résumer
toutes : la mode vestimentaire. Dès lors, poser le
vêtement et la mode en tant qu’objet d’étude implique
plusieurs opérations. Parler de la mode d’une façon
efficace signifie en effet faire son histoire, et aussi
faire l’histoire des quelques interprétations qu’elle a
pu susciter, mais surtout transformer notre point de
vue sur elle et la prendre enfin au sérieux. Ces trois
directions sont celles que propose ce livre.
- Tout d’abord, il propose une brève histoire de la
mode qui, concept et phénomène social occidentaux,
ne naît vraiment qu’au XIXe siècle. Se trouvent ainsi
soulignées les grandes remises en question sur
lesquelles repose l’évolution du vêtement au fil des
décennies : tout particulièrement la remise en
question des différences entre les classes sociales et
des différences entre les sexes.
- Ensuite l’ouvrage fait le bilan des principales
interprétations sociologiques que le vêtement et la
mode ont pu susciter. Depuis la réflexion sur l’idée de
mode en général de Gabriel de Tarde et les concepts
d’imitation et de distinction de Georg Simmel à la fin
du XIXe siècle, il s’attarde tour à tour sur les
interprétations de Pierre Bourdieu ou de René König,
celles psycho-sociologiques d’un Descamps ou sur
les tentatives d’étude sémiologique d’un Roland
Barthes, ou encore sur les perspectives féministes
contemporaines.
- Enfin, l’auteur, reprenant certaines des études
réalisées dans ses propres travaux, s’emploie à
effectuer ce changement de point de vue qui permet
de placer la mode au centre même de l’interrogation
sociologique. Et il montre ainsi qu’en se donnant les
moyens méthodologiques adéquats, il est possible de
lire dans la mode et ses images les aspirations et les
craintes qui agitent les sociétés, et donc d’en faire un
indicateur fiable de l’état souterrain d’une société
donnée.
L’auteur : Docteur d’État en science politique et
docteur d’État ès lettres et sciences humaines,
Frédéric Monneyron est professeur de littérature
générale et comparée à l’université de Perpignan Via
Domitia où il a développé des formations sur la mode,
et professeur invité dans plusieurs universités
européennes et américaines. Il est l’auteur ou le
coauteur d’une vingtaine d’ouvrages dont Séduire.
L’imaginaire de la séduction de Don Giovanni à Mick
Jagger (PUF, 1997) et La Frivolité essentielle. Du
vêtement et de la mode (PUF, 2001).
– 50 questions :
Introduction
1. Qui a parlé de la mode ?
2. Pourquoi la mode peine-t-elle à devenir un objet d’étude
?
3. Et si les apparences étaient profondes ?
4. Comment parler de la mode ?
Association Recherche sur l’Image — DIJON
La mode et son histoire
5. La mode est-elle un phénomène occidental ?
6. Quand naît la mode en tant que phénomène social
7. Quel est le rôle des périodiques de mode ?
8. Pourquoi la haute couture ?
9. La mode se fonde-t-elle sur le dimorphisme sexuel du
vêtement ?
10. La mode est-elle seulement féminine ?
11. Comment et quand le dimorphisme sexuel se trouve-t-il
remis en cause ?
12. Vers la simplification du vêtement féminin ?
13. Qu’a signifié l’arrivée du prêt-à-porter ?
14. Vers la fin des différenciations sociales ?
15. Vers une mode unisexe ?
16. Quel sens doit-on donner au pantalon pour la femme...
et à la minijupe ?
17. Existe-t-il encore des modes ou simplement des
tendances ?
La mode et ses interprétations
18. Quelle a été l’importance du dandysme dans la réflexion
sur la mode ?
19. Les écrivains du XIXe siècle, premiers sociologues de la
mode ?
20. La mode est-elle imitation ?
21. La mode est-elle liée à une classe de loisir ?
22. La mode est-elle distinction ?
23. Quelle est la place de la mode dans la culture en
général ?
24. Quelle est la signification culturelle de la mode ?
25. La mode, imitation et distinction, somptuosité et
émulation ?
26. La mode, système ordonné et endogène ?
27. La mode, phénomène psychosocial global ?
28. La mode est-elle un système sémiologique fermé
29. La mode, un objet d’étude privilégié pour les féministes
?
30. Quel est l’apport d’une perspective féministe ?
La mode et son imaginaire
31. Le vêtement détermine-t-il nos comportements ?
32. La mode anticipe-t-elle les changements sociaux
33. Quelle est l’importance sociale du couturier aujourd’hui
?
34. Les images de mode sont-elles des figures du social ?
35. Quelle est la fonction des magazines et de la photographie de mode ?
36. Comment la mode trouve-t-elle son inspiration dans
d’autres civilisations ?
37. Le vêtement que l’on emprunte à une autre civilisation
définit-il notre rapport à celle-ci ?
38. Comment la mode trouve-t-elle son inspiration dans
d’autres époques ?
39. Quel sens peut-on donner au vêtement que l’on
emprunte à d’autres époques ?
40. Le rapprochement des vestiaires masculin et féminin at-il une fonction sociale ?
41. Comment le vêtement remodèle-t-il les identités
sexuelles ?
42. Quelles images de la femme la mode contemporaine
livre-t-elle ?
43. La mode figure-t-elle les relations d’une société à la
sexualité ?
44. Quelles méthodes utiliser pour étudier l’imaginaire
45. Comment appliquer ces méthodes aux images de mode
?
43
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
46. Quel sont les grands trends de l’imaginaire de la mode ?
47. Comment interpréter ces trends ?
Conclusion
48. Quel pouvoir la mode exerce-t-elle sur les représentations ?
49. La mode, un objet privilégié de l’analyse sociologique ?
50. Et de la psychanalyse ?
Bibliographie – Index
relation à l’espace et au temps en nous faisant entrer
dans le monde de la vitesse ; elle rejoint alors les
coursiers mythiques, ceux qui ouvrent les chemins du
paradis, mais aussi ceux qui nous entraînent dans
une cavalcade infernale et potentiellement tragique ;
obscur et séduisant objet du désir, elle effraie et
fascine à la fois. Et, de cette ambiguïté essentielle, la
littérature est, à l’évidence, un marqueur efficace.
MONNEYRON Frédéric, THOMAS Joël (s. dir.), Automobile et Littérature, Presses Universitaires de Perpignan, 2005, 16 x 24, 232 p., 18 €. Commandes :
Presses Universitaires de Perpignan – 52 avenue Paul
Alduy – 66860 Perpignan cedex – Tel 0468 66 22 96 –
Fax 04 68 66 17 05 – courriel : [email protected]
Depuis plus d’un siècle, l’automobile est devenue
un objet essentiel de notre vie quotidienne. C’est donc
assez naturellement que, en tant que décor de notre
univers industriel et technologique, elle a pris place
dans la littérature, et en particulier dans ce genre
figuratif qu’est le roman. Elle y occupe parfois même
une place très importante, décisive pour l’esthétique
générale de l’œuvre. Pourtant nous ne disposons
aujourd’hui que de très peu d’études sur ce sujet. Et,
quand la relation plus extrinsèque que la littérature
entretient avec l’automobile – par exemple, celle du
témoignage sur un phénomène social global ou sur
une pratique particulière comme la course automobile
– aurait été mieux analysée, c’est malgré tout d’une
manière quelque peu limitée dans le temps comme
dans l’espace.
Quelles que puissent être les raisons de cette carence, c’est un large champ d’investigation qui s’ouvre
devant le chercheur. Cette recherche requiert des
perspectives diverses et des orientations critiques
contrastées, parfois concurrentes mais aussi complémentaires.
Une approche sémiologique ou d’inspiration sémiologique constitue une première direction. Puisque
la fonction de l’automobile dans un texte littéraire a
été peu étudiée, on ne s’étonnera pas de ce que la
question du rôle de l’automobile dans la structuration
d’un roman ou d’une nouvelle n’ait pas été posée. Or
l’hypothèse que l’organisation générale de certains
textes puisse, en partie ou en totalité, reposer sur la
voiture – ce vecteur, de facteur de métamorphose, de
modification, de changement – mérite d’être soulevée.
Au-delà de cette approche sémiologique, c’est aussi
le rôle social de l’automobile qu’une étude littéraire
peut être amenée à mettre en évidence, à travers,
d’une part, les textes discursifs ou fictionnels consacrés à l’automobile en général, et à travers, d’autre
part, ceux qui sont consacrés à une pratique particulière. Aux approches sémiologiques et sociologiques, il faudrait ajouter encore, cum grano salis, une
approche psychanalytique, et, en tout cas, une étude
des symboles véhiculés par l’automobile dans la
littérature. De fait, très vite l’automobile est devenu un
objet fantasmé, sans doute parce qu’elle modifie notre
Textes de :
MONNEYRON Frédéric et THOMAS Joël, Introduction
Mythologiques
Paul VEYNE, Des coches : notules sur des émerveillement
antiques
Sociétés 1
MODENESI Marco, Locomotions nouvelles. Automobileset
écrivains à la fin du XIXe siècle
Alain VERJAT, Une histoire de la préhistoire : la 628-E8
Micaela SYMINGTON, La marche et la conduite : intériorité,
extériorité et esthétique du roman (Virginia Woolf et Octave
Mirbeau)
Charles GRIVEL, Voitures écrites, voitures automobilistiques
Voyages
Jean-Yves LAURICHESSE, Giono et l’automobile : entre
plaisir de la lenteur et extase dela vitesse
Claude AMBROISE, Une prolonge à la bougeotte
Arlette CHEMAIN, Extravagance ou la traversée du désert :
Les défis de Timimoun (R. Boudjedra)
Sociétés 2
Paul CARMIGNANI, L’automobile dans la fiction américaine : pièces détachées et morceaux choisis
Frédéric MONNEYRON, Los Angeles, automobile et
littérature
Fantastique
Jean MARIGNY, Voitures fantastiques
William SCHNABEL, Christine de Stephen King ou la
machine infernale dans le jardin américain
Mythes et écritures d’aujourd’hui
Louis CALLEBAT, Elle s’appelait Mercedes
Joël THOMAS, Chères BD de mon enfance… L’imaginaire
automobile dans la BD. Des années 50-70
44
MONTORO ARAQUE Mercedes, Représentations
imaginaires du corps au XXe siècle, Granada, Comares, 2005, 376 p., 17 x 24 cm, [email protected]/ http://www.comares.com ISBN : 84-8444998-X.
Avec une structure tripartite classique, cette étude
anthologique – destinée à un public non spécialiste,
quoique avide de littérature française – introduit le
lecteur dans le complexe univers des représentations
corporelles du XXe siècle à travers quelques recréations textuelles et iconographiques choisies librement
par l’auteur. « Du corps lu... » introduit le lecteur dans
l’univers de la création scripturale. En remontant à
l’aube du XXe siècle, où l’héritage du siècle finissant
pèse encore lourd, nous retrouvons sous forme de
continuation ou de révolte, Éluard, Apollinaire, Desnos, Céline, Malraux, Camus. Ce premier chapitre
nous conduit du « corps automatique aux stigmates
du corps ». Le deuxième chapitre évoque les difféAssociation Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
rentes façons d’accéder en littérature, à une reconstruction théâtrale du corps: de la dramaturgie
mythique (Giraudoux, Cocteau, Anouilh) à la dramaturgie de l’absurde (Tzara, Artaud, Ionesco) sans
oublier les pièces sartrienne et camusienne (Huis
Clos et Les Justes) le corps se recrée dans le mythe,
dans le bouleversement langagier, dans l’inconsistance existentielle. Suit l’étude du traitement « frontalier » que des auteurs comme Giono, Bosco, Le
Clézio, ou encore Sarraute, Leduc, ou S. de Beauvoir
ont fait du corps, dans son sens géographique, dans
son sens sexuel voire érotique. Le dernier chapitre de
cette première partie est consacré, comme il se
devait, à la littérature contemporaine: Maryline Desbiolles, Amélie Nothomb, Marie Darrieussecq, Virginie
Despentes illustrent bien l’éclatement du corps
caractérisant la fin de siècle. La représentation du
corps dans l’écrit, serait-elle régie par des lois autres
lorsqu’il s’agit des sous-genres gravitant autour du
fantastique ? C’est la question qui nous aidera à
introduire notre deuxième partie sur le corps « à peine
entrevu » dans la littérature de l’étrange contemporaine. Sont étudiés successivement, le fantastiqueroman policier de François Angelier, le fantastiquemerveilleux de Sylvie Germain, et la « Hard Fantasy »
de Léa Silhol. Notre troisième partie enfin, constitue
un essai d’incursion dans le monde de la peinture à
travers un éventail d’artistes aussi différents que
Gustave Moreau, René Magritte, Max Ernst, A.
Masson, P. Picasso, M. Chagall et beaucoup plus
récemment, Pierre et Gilles. L’art non verbal permet
ainsi, non seulement de visualiser le sujet corporel,
mais d’introduire par la description, la dimension
qu’on lui reproche souvent, la non expression de la
durée. Que serait par exemple l’« école surréaliste »
sans ce va-et-vient constant entre le tableau et les
textes, l’art prétendu muet qui joue des formes et des
couleurs et celui qui choisit pour seul matériau le
langage ?
Ayant regroupé notre corpus dans un but
purement didactique, dont l’objet était d’illustrer la
représentation spécifique du corps que nous tenions à
y évoquer, nous soulignerons notre difficulté à rester
impartiale : comment ne pas s’approprier ce que l’on
décrit ? Corps lu, entrevu, vu... Chacun des textes et
chacune des images, chacun des auteurs ont été,
néanmoins, abordés au préalable dans leur singularité, et ce n’est que dans un deuxième temps, qu’ils
ont fait l’objet d’un repérage des structures isomorphes, créant un champ de résonance symbolique
entre chaque groupement de textes. C’est alors,
seulement si l’on accepte de se laisser emmener de
l’une à l’autre de ces revisitations du corps, au gré
des rapprochements décidés par nous en tant
qu’auteur de cet ouvrage, en tant que médiateur
critique des œuvres analysées, que le plaisir d’une
flânerie parmi ces quelques représentations du corps
au XXe siècle sera au rendez-vous.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
INTRODUCTION:
IRE PARTIE : « Du corps lu... le corps scriptural »
Introduction: le plaisir du texte dans le dire du corps
Chap. 1. Du corps « automatique » aux stigmates du corps
Introduction
Paul Éluard, Apollinaire, R. Desnos...: la déconstruction du
corps
Céline, Malraux, Camus ou l’imaginaire de la blessure
Conclusion
Chap. 2. Du corps en reconstruction
Introduction
Cocteau, Anouilh, Giraudoux ... ou la dramaturgie mythique
Vers une dramaturgie de l’absurde: Tzara, Artaud, Ionesco
Du corps “existentiel”: Camus, Sartre,
Conclusion
Chap. 3. Corps à la frontière... le corps de l’entre-deux
Introduction
Giono, H. Bosco, Le Clézio...vers l’autre rive du Styx
N. Sarraute, Violette Leduc, S. de Beauvoir...le corps au
féminin, un corps sexué-e?
Conclusion
Chap. 4. Corps contemporain: l’éclatement du corps
Introduction: corps éclaté, corps estompé, corps éclos...
Vers le paysage corporel...: Le Petit Col des loups, M.
Desbiolles
De l’anamorphose à la métamorphose du corps: Attentat
d’A. Nothomb et Truismes de M. Darrieussecq
Detritus corporel...: Les Jolies Choses de Virginie
Despentes
Conclusion: Décorporéisation contemporaine: vers le
méïmorphisme...
Conclusion: un siècle d’imaginaire corporel scriptural
E
II PARTIE : « Du corps entrevu...: corps fantastique,
fantasmatique, fantomatique? Incursions dans la
littérature de l’étrange contemporaine »
Introduction : Pour une approche de la littérature de
l’étrange
Chap. 1. F. Angelier: vers le bestiaire fantastique (Le
Templier)
Chap. 2. S. Germain ou comment traduire l’indicible (Tobie
des marais)
Chap. 3. L. Silhol: Le Lys noir ou le complexe de Mabuse
Conclusion: de l’épiphanie des corps en littérature de
l’étrange...
E
III PARTIE : « Du corps vu...: le corps pictural »
Introduction : de l’imaginaire corporel en peinture
Chap. 1. G. Moreau ou la mythification des corps:
Chap. 2. René Magritte ou la multiplicité éclatée du corps
Chap. 3. Corps en échafaudage, corps déconstruit,
méconnu...: corps surréaliste.
Chap. 4. De la pluralité symbolique au masque d’identité:
corps chagallien
Chap. 5. Pierre et Gilles: sous le signe d’Éros
Conclusion : Corps artistique, ce « nœud de significations »
CONCLUSION GENERALE
SELECTION BIBLIOGRAPHIQUE - TABLE DES ILLUSTRATIONS
 MORVAN Alain, Mary Shelley et Frankenstein :
itinéraires romanesques, Paris : PUF, 2005, 256 p.,
22 x 14 cm (Essais), index, Br. ISBN 2-915476-13-6,
25 €.
A. Morvan veut compléter l’image et comprendre la
personnalité de Mary Shelley écrivain, élargir la
45
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
perception de son œuvre et montrer dans le récit de
Frankenstein autre chose qu’une simple histoire
d’horreur. Il analyse notamment comment l’écrivaine
compose et recompose dans ses écrits les épreuves
de sa propre vie.
 NEBOIT-MOMBET Janine, L’image de la Russie
dans le roman français, 1859-1900, Clermont-Ferrand
: Presses universitaires Blaise Pascal, 2005, 22 x 14
cm (Littératures), ISBN 2-84516-275-8, Br., 35 €.
Ce livre est né d’un rêve d’enfant : lire Michel
Strogoff. La suite a montré la fausseté, mais non
effacé le charme, de cette première image de la
Russie pour l’auteure. Cette analyse comparative
montre combien l’image de la Russie est tributaire du
contexte socio-politique français de l’époque et
s’inscrit dans une continuité historique.
 NICOLAS Serge, Les facultés de l’âme, une
histoire des systèmes, Paris L’Harmattan, 2005, 360
p., 22 x l4 cm (Encyclopédie psychologique), br.,
ISBN 2-7475-8425-9, 30 €.
Contient une anthologie de textes du XIXe siècle
L’auteur expose d’abord l’évolution des classifications
systématiques des facultés de l’âme proposées en
France au XIXe siècle par les philosophes universitaires intéressés par l’étude de l’âme et par les
scientifiques intéressés par la localisation anatomique
de ces facultés. ll livre ensuite une anthologie sur la
psychologie des facultés au XIXe siècle (Gall,
Spurzheim, Laromiguière…).
 OLIVIERI-GODET Rita, Joao Ubaldo Ribeiro
littérature brésilienne et constructions identitaires,
Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2005,
244 p., 21 x 16 cm, Bibliogr. Br. ISBN 2-7535-0104-1,
18 €.
Porte sur l’analyse de l’œuvre de l’auteur brésilien,
J. U. Ribeiro. Les principales thématiques de son
oeuvre : la société brésilienne face au douloureux métissage ethnique et la confrontation entre un Brésil
rustique et un Brésil urbain permet un questionnement
sur la problématique identitaire dans la littérature
brésilienne contemporaine.
 ORTEGA Domingo, L’art du toréo : conférence
donnée à L’Ateneo de Madrid le 29 mars 1950 = El
arte del yorero, avec une annexe de José Ortega y
Gasset, trad. de l’espagnol Manuel Rodriguez Blanco,
Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne) : F Loubatières,
Lexique, 2005, 57 p., ill. ; 21 x 16 cm, Br. ISBN 286266-469-3, 9 €.
Texte original d’une conférence qui fit date en
1950 sur fart de toréer et qui reste aujourd’hui l’un des
textes fondamentaux de cette discipline. Domingo
Ortega fut un torero qui impressionnait par la force de
son pouvoir sur les taureaux.
46
ORTIZ-OSES Andrés, Amor y sentido, Una herméneutica simbolica, Rubi, Barcelona, Ed. Anthropos
Editorial, 2003, 255 p., ISBN 84-7658-652-3.
El autor de esta obra esta considerado como el
hermeneuta o representante hispano de la Hermenéutica contemporanea, a la que ha propiciado un
significativo giro simbolico. En este libro se ofrece
esta Hermenéutica simbolica configurada en torno a
las categorias mediales de amor y sentido, y en
donde el corazon funge como co-razon de nuestra
propia razon. Se trata de una hermenéutica latina
inspirada por la razon afectiva, contrapunto de la
hermenéutica germana de H. G. Gadamer y socios.
La obra, que se abre con una lucida entrevista,
replantea hermenéuticamente el conflicto de nuestra
cultura en torno a la verdad-sentido. Plantear una
Hermenéutica simbôlica es replantear criticamente
tanto la filosofia clasica del ser como el tradicional
concepto de Dios, a través de una revision del cristianismo convencional, hasta arribar a una divinidad
complice o implicada. Ello desemboca en Io que L.
Garagalza ha calificado como (Anarco) Humanismo,
una posicion que situa al Hombre no ya en el medio
sino en la mediacion de los contrarios (Io que el
propio autor denomina coimplicacionismo simbolico).
Andrés ORTIIZ-OSÉS (1943). Doctor en Filosofia
por la Univ. de Innsbruck (Austria). Catedratico de
Hermenéutica en la Univ. de Deusto-Bilbao. Ha editado al famoso Circulo Eranos y ha dirigido, con P.
Lanceros, el conocido Diccionario de Hermenéutica.
Realizo la interpretacion de la mitologia vasca, y
ultimamente ha publicado aforismos. Entre sus libros
destacamos La nueva filosofia hermenéutica ; Mitologia cultural y memorias antropologicas ; Las claves
simbolicas de nuestra cultura ; La Diosa Madre ;
Visiones del mundo ; La razon afectiva. La Revista
Anthropos le ha dedicado su n.° 57, y sobre su obra
puede consultarse : Blanca Solares, El Dios Androgino. La hermenéutica simbolica de A. Ortiz-Osés
(2002). Actualmente es Miembro de Honor de la
Sociedad Espanola de Psicologia Analitica.
 PEYLET Gérard, Le musée imaginaire de George
Sand : l’ouverture et la médiation, Saint-Genouph
(Indre-et-Loire), Nizet, 2005, 263 p., 22 x 14 cm
Bibliogr., ISBN 2-7078-1277-3 Br., 23,50 €.
G. Peylet analyse dans les œuvres de fiction et
autobiographiques de G. Sand l’ouverture sur les
autres et sur soi, la représentation de l’espace et des
paysages, la place de la voix et la musique, les
conceptions de l’éducation, la recherche de l’équilibre
dans un mouvement de type dialectique, etc.
 PIC DE LA MIRANDOLE Jean, De l’imagination =
De imaginatione, éd. Christophe Bouriau, Chambéry :
COMP’ACT, 2005,160 p., 21,x,15cm, (La bibliothèque
volante), ISBN 2-87661-312-3, Br., 19 €.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Ce texte parti au cœur de la Renaissance contribue à cerner le rapport entre la Renaissance et la
culture antique. Il permet aussi de découvrir comment
se constitue le premier trait de la conception moderne
des passions et comment le scepticisme s’articule à
une nouvelle conception de l’être humain qui aura une
influence décisive sur l’avenir de la pensée scientifique et philosophique.
 PICHON Michèle, Esthétique et épistémologie du
naturalisme abstrait avec Bachelard : rêver et peindre
les éléments, Paris, L’Harmattan, 2005, 254p., ill., 22
x 14cm (Epistémologie et philosophie des sciences)
Bibliogr., ISBN 2-7475-8318-X Br., 23 €.
Dès les années 1950, des peintres voulurent construire un espace à la fois abstrait et naturaliste : naturalisme abstrait ou abstraction naturaliste. Cette
étude, basée sur les travaux de Gaston Bachelard sur
l’imagination matérielle, veut mettre en lumière le rôle
singulier et éminent de ce courant artistique, et particulièrement ses tendances élémentaristes.
 POZZUOLI Alain, Dracula, le lexique du vampire,
ill. Sébastien Bermès, préf. Jean Marigny, Montpellier : Oxymore, 2005, 347 p., ill., 20 x 16 cm
(Comme des ozalids), Index., Bibliogr., Sites internet,
Br., ISBN 2-913939-44-9, 29, 50 €.
Mythe littéraire et cinématographique, le personnage de Dracula est analysé dans ce dictionnaire
thématique qui consigne ses premières parutions en
librairies, ainsi que les personnages les films, les
réalisateurs, les comédiens, les écrivains qui ont
participé à l’élaboration de sa réalité fictionnelle.
 RINGGENBERG Patrick, L’art chrétien de l’image :
la ressemblance de Dieu, Paris : Deux océans, 2005,
204 p., 21 x 15cm, Br., ISBN 2-86681-140-3, 20 €.
A la croisée de l’histoire de l’art, de la symbolique
et de la philosophie, et s’appuyant sur des textes
théologiques et mystiques, cette étude a pour
ambition de rendre compte des dimensions et de la
vie de trois arts sacrés, l’icône, le vitrail et la
mosaïque, qui, depuis Byzance, puis l’Occident roman
et gothique, sont toujours actuels.
 RIPERT Pierre, Les ordres de chevalerie européens : des chevaliers de la Table Ronde aux chevaliers de la Croix de Malte, leurs valeurs et leurs
missions, origines et histoire, Paris : De Veccchi,
2005, 192 p., ill. en coul., 24 x 17 cm, Br., ISBN 27328-8248-8, 20 €.
L’auteur raconte la naissance des ordres de
chevalerie (ordres religieux et militaires, ordres de
chevalerie laïcs) et les circonstances qui ont présidé à
leur création, les conditions d’accès, les insignes, les
effectifs, les privilèges qui leur étaient éventuellement
attachés.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
 RIPERT Pierre, Le compagnonnage : histoire, lé-
gendes et traditions des compagnons, Paris : De
Vecchi, 2005, 192 p., ill. en noir et en coul., 24 x 17
cm, Bibliogr., Br., ISBN 2-7328-8235-6, 18 €.
Retrace l’histoire du compagnonnage, ses légendes, ses chants et ses coutumes et évoque les
codes, les secrets, les parcours initiatiques semés
d’épreuves techniques, Physiques et morales de ces
confréries qui ont donné sa noblesse au métier et qui,
aujourd’hui encore, forme des ouvriers de haute
compétence.
 RIVOLIER Dominique, Rires du Japon, Arles
(Bouches-du-Rhône) : P Picquier, 2005, 144 p., ill. en
noir et coul., 23 x 15 cm, Br., ISBN 2-87730-773-5,
18, 50 €.
L’ouvrage explore les différentes facettes du rire
que le Japon a placées à l’origine de sa culture : la
légende de la déesse Amaterasu, les raguko (railleries paillardes), le senryu (haiku satirique), les personnages grotesques de la peinture, le dessin d’humour
qui permet l’entrée du rire occidental au Japon, le rire
intemporel des moines zen, etc.
 ROBIN Audrey, Une sociologie du beau sexe fort :
l’homme et les soins de beauté de hier à aujourd’hui,
Paris : L’Harmattan, 2005, 227 p., ill., 22 x 14 cm
(Logiques sociales) Bibliogr., Br., ISBN 2-7475-88017, 20 €.
Retrace l’histoire des soins corporels masculins
depuis l’Antiquité. Propose à travers une enquête
sociologique auprès de professionnels commercialisant ces soins et d’hommes les utilisant ou pas, une
étude des pratiques de beauté des hommes dans les
sociétés contemporaines, de leur légitimation et
normalisation et de l’évolution du modèle de virilité.
 ROMEY Georges, Dictionnaire de la symbolique
des rêves, Paris : Albin Michel, 2005, 650 p., 18 x 11
cm (Espaces libres; 156), ISBN 2-226-15914-2, Br.,
14 €.
G. Romey, psychothérapeute, reprend sous la
forme d’un classement alphabétique l’analyse des 500
symboles qui apparaissent le plus souvent dans les
récits oniriques de ses patients.
 ROOB Alexander, Alchimie & mystique : le cabinet
hermétique, Cologne (Allemagne), Taschen, 2005,
191 p., ill. en noir. et coul., 20 x 15 cm (Icons) ISBN 38228-3862-4, Br., 6,99 €.
Une série d’illustrations accompagnée de légendes
commentent la symbolique graphique des alchimistes.
Les astres, la genèse, la résurrection, l’arbre philosophique, le serpent, le mandala ou l’androgyne sont
présentés.
 ROTY Martine, Mariages paysans en Russie aux
XIXe et XXe siècles : terminologie et symbolique,
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Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Paris, Institut d’études slaves, 2005, 384 p., ill. en noir
et coul., Br., ISBN 2-7204-0411-X, 24 €.
Etudie la place et signification du mariage dans la
société rurale russe du début du XIXe siècle à la
Révolution, à travers des comparaisons avec les
pratiques traditionnelles des autres pays européens
ainsi que l’analyse des traditions et rituels du mariage
et du vocabulaire s’y rapportant.
Par contraste avec les sociétés dites primitives et
les sociétés traditionnelles, on a souvent dénié aux
sociétés modernes, régies par la rationalité, la
capacité à ritualiser. Cette étude montre au contraire
la force des rituels contemporains de la vie privée
comme de la vie publique. Ils sont revisités à la lumière de théories classiques de Van Gennep,
Durkheim, Mauss, Goffman, Bourdieu, Turner.
 ROUSSEAU Vanessa, Le goût du sang :
croyances et polémiques dans la chrétienté occidentale, Paris, Armand Colin, 2005, 388 p., 24 x 16
cm (L’histoire à l’œuvre) ISBN 2-200-26913-7, Br.,
26 €.
Etude du sang à travers ses représentations et ses
fonctions en Europe entre le XVIe et le XVIIIe siècle.
Porteur de vie et de mort, base culinaire, remède
médical, vecteur d’animalité, symbole eucharistique,
élément cosmologique, le sang concentre sur lui
toutes les peurs et les croyances d’une société encore
régie par des principes datant des premiers siècles
chréliens, voire de l’Antiquité.
 SERAIDARI Katerina, Le culte des icônes en
 SALLES Catherine, La mythologie grecque et
romaine, Paris, Hachette Littératures, 2005, 564 p.,18
x 11 cm (Pluriel, ISSN 0296-2063. Religion) ISBN 201-279176-X, Br., 10 €.
Spécialiste de l’Antiquité classique, C. Salles offre
une synthèse sur les développements novateurs du
passage des mythes de la civilisation grecque à la
civilisation romaine, sur les traductions des mythes
dans la religion et sur leurs représentations artistiques
de l’Antiquité à nos jours.
 SCHELLING Friedrich Wilhelm Joseph von,
Textes esthétiques, Nouv. éd., Paris, Klincksieck,
2005, 176p., 22 x 15cm, (L’esprit et les formes ; 2)
ISBN 2-252-03527-7, Br., 23 €.
Réunit des cours dispensés à l’université par le
philosophe allemand Schelling, sur l’esthétique dans
l’art ainsi que son Discours des arts plastiques de
1807.
 SCHURÉ Edouard, Les grands maîtres, préf. Guy
Rachet, Paris : Bartillat, 2005, 1068 p., 20 x 13 cm,
ISBN 2-84100-310-8, Br., 24 €.
Réunit trois livres de E. Schuré qui marquent trois
périodes différentes de l’histoire de l’humanité. Les
grands initiés est une introduction majeure aux
sciences ésotériques. Les prophètes de la Renaissance évoque notamment Dante, Michel-Ange, Léonard de Vinci et Raphaël. Les précurseurs et révoltés
traite de Shelley, Nietzsche, Ibsen, Maeterlinck,
Gustave Moreau...
 SEGALEN Martine, Rites et rituels contemporains,
Paris, Armand Colin, 2005, 18 x 13 cm (128. Sociologie), Br. ISBN2-200-34222-5, 9 €.
48
Grèce, Toulouse, Presses univ. du Mirail, Toulouse,
2005, 250 p., 22 x 14 cm (Les anthropologiques), Br.,
ISBN 2-85816-801-6, 28 €.
L’auteure, docteure en anthropologie sociale et
ethnologie, étudie la construction de la sacralité de
l’icône, la relation entre religion, politique et nationalisme et, enfin, le partage du sacré entre les deux
sexes.
 SHAYEGAN
Daryush, La lumière vient de
l’Occident : le réenchantement du monde et la pensée
nomade, 2e éd., La Tour-d’Aigues (Vaucluse) : Ed. de
l’Aube, 2005, 268 p., 22 x 15 cm, Br., ISBN 2-75260151-4, 22 €
Réflexion sur trois phénomènes concomittants à
l’œuvre dans le monde contemporain : le désenchantement (Perte des symboles cosmogoniques qui
auréolaient autrefois le monde) ; la destruction de la
raison (ruine des acquis des Lumières) et la
virtualisation. L’auteur aborde les problèmes essentiels de la mondialisation sur le plan culturel.
 STEINER Rudolf, La science de l’occulte, Trad. de
l’allemand Henriette Waddington, Katarina Appel,
Paris, Triades, 2005, 421 p., 18 x 11 cm (Triadespoche) ISBN 2-85248-222-3, Br., 14 €.
S’intéresse au caractère de la science de l’occulte,
vise à la définir, à expliciter son fondement et à
authentifier cette science qui s’applique au monde
suprasensible. La connaissance suprasensible se sert
de l’homme lui-même comme instrument de
recherche.
 TARTAKOWSKY Danielle, La part du rêve : histoire du 1er Mai en France, Paris, Hachette Littératures, 2005, 333 p., 23 x 14 cm Bibliogr., ISBN 2-01235771-7, Br., 23 €.
En s’appuyant sur de nombreuses archives,
images et témoignages, Fauteure étudie l’imaginaire
politique depuis la fin du XIXe siècle à partir de
l’histoire du 1er Mai en mêlant une approche à la fois
sociale, politique et culturelle.
 TERRASSON René, Le testament philosophique
de Mozart: La flûte enchantée, La clémence de Titus,
le Requiem selon les arcanes de la franc-maçonnerie
du siècle des lumières, Nouv. éd. Paris : Dervy, 2005,
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
270 p. 1 pl., ill. ; 22 x 14 cm, Br., ISBN 2-84454-3995,19 €.
Retraçant de façon succincte l’histoire de la francmaçonnerie, en s’étendant sur la structure et la
signification des Hauts Grades, l’auteur, créateur en
1991 d’une Flûte enchantée avec des décors maçonniques, étudie la symbolique de cet opéra, ainsi
que celles de deux autres oeuvres de Mozart.
niel, 2005, 464,p., ill., 13 x 11cm ISBN 2-84445-562X, Br., 14 €.
Répertoire avec un classement thématique des
symboles traditionnels du monde entier et de leur
utilisation dans les beaux-arts, les traditions populaires, les religions, la littérature, ainsi que leur impact
dans les consciences collectives à travers les
époques.
 TISSERON Serge, Comment Hitchcock m’a guéri :
TRIGANO Shmuel (s. dir.), La Bible, l’homme et la
société, Paris, Editions In Press, Coll. Pardès,
www.inpress.fr - [email protected], 16,5 x 24 cm,
300 p., ISBN 2-84835-087-3, 23 €.
La Bible n’a pas seulement une portée théologique
et spirituelle. Elle trace les contours d’une existence
en société. Cet ouvrage tente de la cerner à travers
des thèmes tels que l’écologie et le rapport à la
nature, l’État et le pouvoir, la conception de l’homme
et de l’humain, le rapport à l’abondance et à la
pauvreté.
que cherchons-nous dans les images ? Paris,
Hachette Littératures, 2005,175 p., 18 x 11 cm
(Pluriel, ISSN 0296-2063. Psychanalyse), Br, ISBN 201-279251-0, 20 €.
S’appuyant sur sa propre expérience, l’auteur
analyse ce que cache la fascination éprouvée devant
certaines images qui réveillent en nous d’anciennes
angoisses ou autres traumatismes non identifiés. Il
invite ainsi à une lecture analytique de leurs fonctions
et suggère de se confronter aux différentes formes
d’imagerie visuelle pour venir à bout de la résilience
de son vécu émotionnel.
 TISSERON Serge, Psychanalyse de l’image, 3e
éd., Paris, Dunod, 2005, 256 p., 24 x 16 cm (Psychismes) Bibliogr., Index, ISBN 2-10-049050-8, Br.,
26 €.
Après avoir rappelé les principales approches de
l’image en sciences humaines, l’auteur s’appuie sur
les données de la clinique pour démontrer l’existence
d’images, reflet des processus psychiques euxmêmes. Il propose une nouvelle herméneutique basée sur l’analyse de la triple fonction des images
représentation, transformation, enveloppe.
 TONDA Joseph, Le souverain moderne : le corps
du pouvoir en Afrique centrale (Congo, Gabon), Paris,
Karthala, 2005, 297 p., 24 x l6 cm (Hommes et
sociétés) Bibliogr., ISBN 2-84586-658-5, Br., 25 €.
Etude anthropologique dans les sociétés contemporaines d’Afrique centrale sur le souverain moderne,
concept qui au niveau collectif et individuel exerce sa
violence sur les imaginaires et les corps.
 TOUDOIRE-SURLAPIERRE Frédérique, L’imaginaire nordique : représentations de l’âme scandinave
(1870-1920), Paris, L’Improviste, 2005, 338 p., 23 x
14 cm (Les aéronautes de l’esprit) Bibliogr., Index,
ISBN 2-913764-21-5, Br., 24 €.
L’auteure exhume des représentations littéraires et
artistiques scandinaves quelques-unes des caractéristiques identitaires nordiques au tournant du siècle
dernier, révélant le rapport aux autres, à la nature et à
la langue des artistes européens du nord.
 TRESIDDER Jack, 1.001 symboles : guide illustré
des symboles et de leur signification, Paris, G. Tréda-
Association Recherche sur l’Image — DIJON
¾ VAN
YPERSELE Laurence et DEBRUYNE
Emmanuel (collab. Stéphanie CLAISSE), De guerre de
l’ombre aux ombres de la guerre. L’espionnage en
Belgique durant la Guerre 1914-1918. Histoire et
mémoire, Bruxelles, Labor, (« Histoire »), 2004.
La Grande guerre a fourni à la Belgique quantité
de héros « nationaux ». Ces héros forment, dès le
début de la guerre, un véritable Olympe patriotique
dominé par les figures du Roi-soldat et de la ReineInfirmière. La fortune de ces différents héros dans les
mémoires collectives fut inégale. Mais force est de
constater que pratiquement tous sont, aujourd’hui,
tombés dans l’oubli.
Durant la première guerre mondiale, l’héroïsme
militaire laisse petit à petit la place à l’héroïsme martyr
de la Belgique occupée. Parmi ces héros martyrs
« morts pour la Patrie », la plupart sont des espions
fusillés par l’occupant. Or, la figure de l’espion était
jusqu’alors, malgré l’évolution perceptible au 19e
siècle, la figure même de l’infâme à laquelle
s’attachait une condamnation morale tout imprégnée
de peur et de mépris. Cette image de l’espion va se
transformer au cours du 20e siècle. Certes, elle ne
perdra pas toujours sa connotation négative, mais une
autre vision de l’espion, nettement plus valorisante, va
émerger. La noblesse des fins, notamment patriotique, justifiera les moyens employés, fussent-ils de
nature plus douteuse. Cette étude essaie de montrer
comment la première guerre mondiale et ses suites
aboutiront en Belgique à une transformation des
représentations de l’espion et de son activité, laquelle
ne sera pas sans conséquence sur le phénomène de
Résistance lors du conflit suivant.
 VERNANT Jean-Pierre, Mythe et pensée chez les
Grecs : études de psychologie historique, Nouv. éd.,
Paris, La Découverte, 2005, 428 p.,19 x 13 cm (La
49
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Découverte poche; 13. Sc. humaines et sociales)
Index, ISBN 2-7071-4650-1, Br., 13 €.
Cet essai de psychologie historique, qui dévoile et
retrouve la signification profonde de l’hellénisme,
aborde des catégories psychologiques qui n’ont pas
encore fait l’objet de recherches. menées dans une
perspective historique: la mémoire et le temps,
l’espace, le travail et la fonction technique, l’image et
la catégorie du double.
 VEYNE Paul, Sexe et pouvoir à Rome, Paul
Veyne, publ. L’Histoire, Paris, Tallandier, 2005,
300 p., 22 x 15cm, ISBN 2-84734-244-3, Br. 21 €.
Réunit des études parues dans le magazine l’Histoire sur la morale, les pratiques et les perversions
sexuelles à Rome confrontées à l’image de la sexualité et de l’érotisme romain véhiculée par les oeuvres
d’art et la littérature antiques.
 VILLARD Laurence, Etudes sur la vision dans
l’Antiquité classique, Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) : Publications de l’Université de Rouen, 2005,
226 p., 24 x 16 cm, Br., ISBN 2-87775-388-3, 17 €.
Quelles sont les analogies qui se faisaient dans
l’Antiquité entre le Soleil dardant ses rayons et l’œil
décochant ses traits, les correspondances entre le
macrocosme et le microcosme ? Cependant, si le
soleil voit tout, le regard est limité dans l’espace et
dans le temps. Cet ouvrage ouvre aussi la voie à
toute une métaphysique assimilant lumière et connaissance, ténèbres et ignorance.
 VINCIGUERRA Lorenzo, Spinoza et le signe : la
genèse de l’imagination, Paris, Vrin, 2005, 320 p., 22
x 14 cm (Bibliothèque d’histoire de la philosophie),
Br., ISBN 2-7116-1772-6, 30 €.
L’auteur, en suivant la voie d’une généalogie du
signe, repense la théorie de l’imagination qui, selon
Spinoza, s’enracine dans la puissance du corps, se
révélant indissociable d’une herméneutique.
 VIRYA, Dictionnaire encyclopédique de la Kabbale,
Roquevaire (Bouches-du-Rhône) : G.Lahy, 2005,
576 p. : ill., 23 x I5cm, ISBN 2-9521039-3-3, Br., 38 €.
Synthèse des termes et expressions significatives
(en hébreu et en araméen) rencontrés dans les
grands textes de la Kabbale, ce livre contient aussi
des appellations de divers courants qui en sont issues
ou spécifiques à certains textes.
 VIVENZA
Jean-Marc, Boehme, Grez-sur-Loing
(Seine-et-Marne) : Pardès, 2005, 128 p., 21 x 14cm
(Qui suis-je ?), Br., ISBN 2-86714-365-9, 12 €
Une évocation de la vie et de l’œuvre de ce
mystique allemand (1574-1624), qui baigna dans la
philosophie, la théosophie et l’ésotérisme chrétien.
Capable d’expliquer le moindre phénomène naturel, il
voulait faire accéder ses contemporains aux secrets
50
célestes touchant à l’origine primitive du principe et de
la sagesse.
 WAGNER Marc-André, Le cheval dans les
croyances germaniques : paganisme, christianisme et
traditions, Paris, H. Champion, 2005, 974 p., 50 pl. ill.,
23 x 16 cm (Nouvelle bibliothèque du Moyen Age ; 73)
Bibliogr., index, Rel., ISBN 2-7453-1216-2, 140 €.
Dans le paganisme germain et plus généralement
dans l’Occident chrétien, le cheval est vu comme un
double de l’homme et un symbole des Puissances
divines. II fait donc le lien entre les deux et à ce titre,
c’est un animal sacré. L’auteur démontre la pérennité
de son statut relativement à la 3e fonction indoeuropéenne dans l’Occident médiéval puis dans les
traditions populaires.
 WHITE Kenneth, L’ermitage des brumes : Occident, Orient et au-delà, Kenneth White, Paris : Dervy,
2005, 181 p., 17 x 11 cm (Chemins de sagesse).
Contient : Conversations sur la côte : entretiens avec
Eric Sablé. L’anorak du goéland : haïkus. éd. bilingue
français-anglais des poèmes, Bibliogr., br., ISBN 284454-318-9, 12, 50 €.
White explique au cours de cinq entretiens son
intérêt pour la pensée et la poétique orientales,
revient sur son itinéraire et expose son opinion sur la
poésie occidentale et la poésie orientale. Ces
conversations sont suivies d’un recueil de haïkus.
 WINCKELMANN Johann Joachim, Pensées sur
l’imitation des oeuvres grecques en peinture et en
sculpture, trad. de l’allemand Laure Cahen-Maurel,
Paris : Allia, 2005, 80 p., 17 x 10 cm (Petite collection), Br., ISBN 2-84485-188-6, 6, 10 €.
Écrit en pleine période rococo (1755), ce texte
s’élève contre les déformations baroques et propose
le retour à la simplicité de la statuaire grecque, à la
sobriété, aux formes nobles et mesurées. Pour être
vrais et durables, les artistes doivent connaître et
s’inspirer des grandes œuvres de l’Antiquité.
 ZAGDANSKI Stéphane, L’impureté de Dieu : la
lettre et le péché dans la pensée juive, Paris : Félin,
2005, 256 p., 18 x 12 cm (Le Félin Poche), ISBN 286645-596-7, Br., 9,70 €.
L’écriture n’est pas, selon la pensée juive, une
fonction humaine: elle fonde l’humanité. Dieu, avant
même de créer, écrivit. La tâche primordiale sera dès
lors de lire, d’étudier, de commenter et d’écrire. Par
des références à la psychanalyse et à la littérature
contemporaine, l’auteur analyse les grands thèmes du
judaïsme.
 Allégorie des poètes, allégorie des philosophes : études sur la poétique et l’herméneutique de l’allégorie de l’Antiquité à la Réforme,
table ronde internationale de l’Institut des traditions
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
textuelles (Fédération de recherche 33 du CNRS), éd.
Gilbert Dahan, Richard Goulet, Paris, Vrin, 2005, 346
p., 24 x 16 cm (Textes et traditions) Index, ISBN 27116-1762-9, Br., 28 €.
Recueil d’études retraçant l’histoire de la notion
d’allégorie, des stoïciens aux Poètes anglais en
passant par les traditions religieuses, pour en dégager
le sens fondamental et l’usage dans les textes
littéraires ou philosophiques.
 Animal et animalité dans la philosophie de la
Renaissance et de l’âge classique, dir. Thierry
Gontier, Louvain (Belgique) : Peeters ; Paris, PeetersFrance ; Louvain-la-Neuve (Belgique), Institut supérieur de philosophie, 2005, 246 p., 24 x 16 cm (Bibliothèque philosophique de Louvain ;64) ISBN 90-4291597-8, ISBN 2-87723-859-8, Br., 37 €.
Ce recueil d’études met en rapport deux mutations
caractéristiques de la période d’élaboration de la
philosophie moderne : le foisonnement des discours
polémiques sur les animaux, leur nature, leurs facultés cognitives et morales, etc. ; la mutation d’ordre
anthropologique qui s’appuie sur la nature et l’animal
pour mieux comprendre la nature de l’homme et son
rapport au monde.
 Art du comprendre (L’), deuxième série. 14,
Goethe : phénomènes, signes et formes du
monde, Philippe Forget, Jean-Claude Gens, Carole
Gündogar-Taithe et al., Paris, Art du comprendre,
2005, 212p., 23 x 14cm ISBN 2-9519820-2-X, Br.,
20 €.
Rompant avec le surplomb des transcendantes, la
pensée de Goethe propose de suivre les phénomènes
dans leur genèse, comme naissance, croissance et
déploiement. Parmi les études : De la classification
des plantes à une éthique du savoir : une leçon
goethéenne (S. Riva) ; Goethe et la fondation diltheyenne des sciences de l’esprit (J.-C. Milet) ;
Goethe entre Orient et Occident (A. Schober)...
 Automobile et littérature, dir. Frédéric Monneyron
et Joël Thomas. Perpignan, Presses universitaires de
Perpignan, 2005, 232 p., 24 x 16 cm (Etudes) Index,
ISBN 2-914518-65-X, Br., 18 €.
Devenue objet essentiel du quotidien, l’automobile
a pris place dans la littérature, en particulier dans le
genre figuratif qu’est le roman. Ces études s’intéressent à la place que l’automobile occupe dans
l’esthétique générale des œuvres et à la relation
extrinsèque que la littérature entretient avec l’automobile, comme témoignage sur un fait social.
 Bestiaires médiévaux nouvelles perspectives
sur les manuscrits et les traditions textuelles
communications présentées au XVe Colloque de la
Société internationale renardienne (Louvain-laNeuve, 19-22.08.2003) [Société internationale renar-
Association Recherche sur l’Image — DIJON
dienne. Colloque (15 ; 2003 ; Louvain-la-Neuve, Belgique)], éd. Baudouin Van den Abeele, Villers-la-Ville
(Belgique), Univ. catholique de Louvain, 2005, IX-318
pl., ill., 24 x 16 cm (Publications de l’Institut d’études
médiévales. Textes, études, congrès ; 21) Textes en
français, italien, anglais, espagnol, Bibliogr., Index,
Br., ISBN 2-503-51983-0, 45 €.
Ces études prennent en compte’ des bestiaires
grecs, latins, français, anglais, allemands, néerlandais
et espagnols. Elles concernent en premier lieu les
bestiaires au sens strict, tradition fondamentale pour
la connaissance de la symbolique de animaux au
Moyen Age, mais ouvrent également la perspective à
quelques traditions textuelles voisines (encyclopédies,
textes de médecine, pharmacopée).
 Contes et légendes à l’écran, dir. Carole Aurouet,
Condé-sur-Noireau (Calvados) : C. Corlet, 2005, 264
p. : ill., 24 x 17 cm (CinémAction ;116) ISBN 2-84706120-7, Br., 24 €.
Un voyage au pays des contes et des légendes,
des promenades avec des conteurs (Méliès, Cocteau,
Prévert, Powell, Mizoguchi, Demy, Burton, Ocelot),
des gros plans sur certains films (Nibelungen, Alice au
pays des merveilles, Le Magicien d’Oz, Le seigneur
des anneaux, Rencontre avec le dragon, etc.), des
allers-retours entre littérature et cinéma.
 Détours et hybridations dans les oeuvres
fantastiques et de science-fiction, textes rassemblés par Françoise Dupeyron-Lafay, introd. Max
Duperray, Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Publications de l’Univ. de Provence, 2005, 282 p., 21 x
15 cm (Regards sur le fantastique), Br. ISBN 2-83399612-3, 27 €.
Étudie la question des frontières génériques du
fantastique et de la science-fiction. Les articles réunis
s’intéressent à l’interpénétration entre la sciencefiction ou le fantastique et des domaines qui leur sont
a priori étrangers, à la présence d’effets fantastiques
dans des textes qui ne sont pas considérés comme
tels, et à certains croisements génériques.
 Dictionnaire des symboles, des mythes et des
légendes, Paris, Marabout, 2005, 511 p., 20 x 13 cm,
Index, Br., ISBN 2-501-04439-8, 10, 99 €.
400 symboles, mythes et légendes issus des cultures millénaires : les mots et leur étymologie, les
héros de La mythologie grecque, indienne, égyptienne, les chiffres, les signes du zodiaque, les
plantes, les animaux, etc. Cet ouvrage permet de
comprendre et d’interpréter le langage des signes
dans les rêves et la vie quotidienne.
Encuentro con la sombra. El poder del lado oscuro
de la naturaleza humana, C. G. Jung, J. Campbell, K.
Wilber, M-L. von Franz, R. Bly, L. Dossey, M. S. peck,
R. may, J. Pierrakos, J. A. Sanford, S. Nichols, L.
51
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Greene, B. Hannah, J. Bradshaw y otros. Ed. a cargo
de Connie Zweig et Jeremiah Abrams, Barcelona,
Editorial Kairos, Biblioteca de la Nueva Conciencia,
1ère éd. 1993, 2e édition 2004, ISBN 84-7245-265-4.
Cada uno de nosotros lleva consigo un Dr. Jeckyll
y un Mr. Hyde, una persona afable y una entidad
tenebra. Bajo la mascara del Yo consçiente se
ocultan todo tipo de emociones y conductas negativas : rabia; celos, resentimiento, codicia, lujuria,
mentira,
Tendencias asesinas y suicidas… Este territorio
inexplorado de nosotros mismos es sonocido en
psicologia como la sombra personal.
Todo el mundo tiene una sombra, contrapartida de
su ego. Una sombra que comienza ya a desarrollarse
en la infancia, a través de la educacion, cuando
negamos la parte oscura de nosotros mismos y
finjimos, identificarnos con nuestros ideales ; una
sombra que permanece siempre al acecho y que
emerge con fuerza en cualquier momento. Asi, por
ejemplo, cuando sentimos un inexplicable sentimiento
de antipatia hacia alguien, o cuando descubrimos un
rasgo inaceptable de nosotros mismos, o cuando
repentinamente nos invade el odio, la envidia, la
vergüenza.
Encontrar le propia sombra, enfrentarse con ella,
aprovechar su poderosa energia, todo ello pertenece
a la aurorrealizacion mas prfunda del ser humano. Ya
dijo Jung que uno no alcanza la iluminacion fantaseando sobre la luz sino haciendo consciente la
oscuridad.
Encuentro con la sombra ofrece une vision
panoramica del lado oscuro de la naturaleza humana,
tal y como surge en las relaciones, en el trabajo, en la
familia, en la sexualidad, en la politica, en la terapia,
en el crecimiento personal...
Encuentro con la sombra nos enseña a alcanzar
una genuina auto-aceptacion, a aprovechar las
emociones negativas, a superar la culpa, a reconocer
nuestras “proyecciones”, a usar diversas actividades
– tales como la escritura, el dibujo, los sueños – para
recuperar la parte rechazada de nosotros mismos.
Porque en la oscuridad de la sombra esta tambien
nuestra plenitud.
 Fantasmapolis : la ville contemporaine et ses
imaginaires (Exposition. Rennes, Galerie Art et
essai. 2005), dir. Elvan Zabunyan, Valérie Mavridorakis et David Perreau, Rennes, Presses univ. de
Rennes, 2005, 123 p., ill. en noir et coul., 24 x 16 cm
(Métiers de l’exposition), Publ. à l’occasion de
l’exposition à la Galerie Art et essai, Université de
Rennes 2, 11 mai-18juin 2005, Bibliogr., Br., ISBN 27535-0126-2, 21 €.
Réflexion sur la ville à l’ère de la mondialisation
par des artistes abordant la ville contemporaine dans
des perspectives utopiques, critiques ou poétiques.
L’association de leurs œuvres crée un paysage urbain
52
fantasmagorique plus que documentaire, et veut
redonner à l’individu la place qui lui fait défaut dans un
environnement urbain vu comme univers transitoire
de circulation.
 Figures de l’art. 8, Animaux d’artistes, textes
réunis par Bernard Lafargue, Pau : Publications de
l’Université de Pau, 2005, 431 p., ill., 25 x 17 cm,
ISBN 2-908930-88-9, Br., 30 €.
Au sommaire notamment Variations animales sur
le débat de la flûte et de la lyre : à propos de quelques
tableaux de Titien (O. Le Bihan) ; L’animal imaginaire,
sa vie, son œuvre (R. Bozetto) ; De la poule et de
l’œuf, petite anthologie esthétique de la volaille dans
l’art (E. Magne) ; Derrière l’animal l’homme ? Altérité
et parenté dans l’art biotech’ (J. Hauser ), etc.
 Homme (L’).174, Moitiés d’hommes, présentation
Françoise Héritier, Paris : Ecole des hautes études en
sciences sociales, 2005, 334 p., 2 pl. : ill. en coul., 24
x 17 cm, Textes en français, 1 texte en anglais, ISSN
0439-4216. Abonn. : 54 € (4 numéros), Br., ISBN 27132-2034-3, 19 €
Etudes sur la figure de l’homme fendu en deux, du
corps divisé, figure particulière mais qui a été retenue
comme support de récits dans presque toutes les
parties du monde. Notamment : Moitié d’homme dons
les contes de tradition orale (N. Belmont) ; Mythologie
du corps morcelé aux Philippines et à Bornéo (C.
MacDonald) ; Des hommes incomplets à Java (S.C.
Headley)...
e
 Imaginaire et sensibilités au XIX siècle : études
pour Alain Corbin, dir. Anne Emmanuelle Demartini
et Dominique Kalifa, Grâne (Drôme) : Créaphis, 2005,
273 p., 23 x 17cm,
Une vingtaine de jeunes historiens formés à la
recherche par Alain Corbin proposent des études
poursuivant quelques unes des grandes pistes
ouvertes par son oeuvre : perceptions de l’espace,
des paysages et des identités régionales, relecture
 L’alchimie et ses racines philosophiques : la
tradition grecque et la tradition arabe, dir. Cristina
Viano, Paris, Vrin, 2005, 242 p., 24 x 16 cm (Histoire
des doctrines de l’Antiquité classique; 32) Résumés
en anglais ISBN 2-7116-1754-8, Br., 28 €.
Cette étude, composée d’exposés donnés entre
1996 et 1998 lors d’un séminaire de recherche sur les
théories alchimiques de la matière, porte sur les
opinions sur la matière émises dans les grandes
traditions philosophiques en Grèce ancienne et sur
leur influence sur la constitution du savoir alchimique,
de ses débuts à Alexandrie jusqu’en Occident latin
pendant tout le Moyen Age.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
 L’âme du monde : unité de l’être, unité du
monde, dir. Michel Cazenave, Paris, Dervy, 2005,
240 p., 22 x 14 cm ISBN 2-84454-364-2, Br., 18 €.
M. Cazenave a réuni autour de lui treize philosophes, physiciens, psychologues, spécialistes des
sciences religieuses pour discuter de l’unité de
l’homme, du monde, de l’être en tant que tel et pour
savoir s’il existe une unité qui transcende la
multiplicité des étants. Cette question, posée depuis
Platon, se heurte aux limites de la raison, qui ne peut
penser sa propre origine.
 L’imaginaire du volcan, dir. Marie-Françoise
Bosquet, Françoise Sylvos, Rennes, Presses univ. de
Rennes, 2005, 294 p., 21 x 16 cm, ISBN 2-75350023-1, Br., 19 €.
Quelle force naturelle pouvait, mieux que le
volcan, devenir la métaphore vive de l’enthousiasme
poétique ? Auteur du paysage qu’il remodèle après
l’avoir détruit, sculpteur de laves autant qu’objet
pittoresque, le volcan est dans la littérature un actant
essentiel, un relais de l’auteur, comme le montre ce
voyage dans les représentations littéraires.
 L’insularité, études rassemblées par Mustapha
Trabelsi, Clermont-Ferrand, Presses univ. Blaise Pascal, 2005, 508 p., 21 x 15 cm, Cahiers de recherches
du CRLMC) ISBN 2-84516-278-2, Br., 30 €.
A partir des différentes problématiques concernant
l’insularité, les écritures poétiques ou romanesques
interprétant ce thème sont analysées.
 Le chasseur et la mort, Louis de Rohan Chabot,
André Damien, Chantal Delsol et al., préf. Gérard
Larcher, publ. Conseil international de la chasse,
Paris : Table ronde, 2005, 176 p., 19 x 14cm, ISBN 27103-2801-1, Br., 17 €.
Historiens, philosophes, juristes, sociologues, religieux, journalistes, chasseurs et non chasseurs, ont
été conviés par le Conseil international de la chasse à
débattre sur le thème de la chasse dans la vision
contemporaine de la mort. Garante de l’équilibre
biologique, la chasse n’offre-t-elle pas la possibilité de
méditer sur le lien entre la vie et la mort ?
 Le diable et les démons, publ. Faculté ouverte
des religions et des humanismes laïques Forel asbl,
avant-propos Max Delsepesse, Bruxelles, Labor,
2005, 302 p., 24 x 16 cm (Mythes, rites et symboles)
ISBN 2-8040-2043-6, Br., 27 €.
Rassemble seize exposés consacrés à la question
du mal, aussi bien dans le christianisme que dans les
autres religions, et à travers le temps. Montre une
grande diversité dans les figures prises par le mal,
ainsi qu’un mixage de celui-ci avec le bien chez
certaines civilisations.
Le Génie du lieu. Des paysages en littérature, s.
dir. Arlette Bouloumié et Isabelle Trivisani-Moreau.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Préface de Michel Tournier, Imago, 2005, 14 x 22,5,
377 p., 25 €.
« Génie du lieu » [L’expression « génie du lieu »,
même si le titre n’est nulle part cité, dans ce volume,
évoque l’ouvrage de Michel Butor, Génie du lieu
(1958) . L’auteur y a réuni huit essais sur des sites
tenus pour exemplaires (Cordoue, Istambul, Salonique, Delphes, Malia, Mantoue, Ferrare, Minîèh),
établissant, lui aussi, un rapport entre le paysage et
l’écriture. Sa vision, paradigmatique, y fait de l’espace
cosmique ou terrestre le fond idéal sur lequel joueront
les espaces romanesques de L’Emploi du temps, de
La Modification de Degrés et les représentations de
Où, de Boomerang, attachées à la restauration
littéraire du paysage contre la désymbolisation du
monde contemporain – un point de vue qui n’est pas
sans faire songer, a contrario, à ce fascinant Paysage
de François Bon alliant, tout ensemble, selon la
pertinente analyse de Jean-Bernard Vray, « refus du
roman, choix du récit éclaté, revendication éclatante
de la banalité » (p. 341)] : ce titre heureusement
choisi pour les Actes d’un Colloque sur l’inspiration
géographique en littérature se situe parmi les
nombreux travaux contemporains sur le paysage
littéraire comme objet construit et perçu. Le
périodique Géographie, n° hors-série 1500 bis, 2001,
a passé en revue, on s’en souvient, le nombre
considérable d’œuvres des seuls XIXe et XXe siècles
constituées par des romans régionalistes ou non,
prouvant cette ouverture de la littérature à la
géographie. Ici, l’horizon s’élargit, puisqu’on remonte
jusqu’au Moyen-Age et qu’on aborde la Francophonie,
et il se restreint, en même temps, puisqu’il est prévu
d’étudier seulement le paysage.
Les responsables de la publication rappellent
l’intérêt porté à la question, ces dernières décennies :
d’où le beau risque pris par ce livre... Elles soulignent
aussi l’ambivalence, voire la polyvalence notionnelle,
du terme paysage. Ainsi, dans la géographie des
cinquante dernières années, le mot allemand
Landschaft désigne, d’une part, ce qui se présente à
la vue et relève d’une analyse descriptive et, d’autre
part, une unité spatiale particulière caractérisable
autrement que par la seule morphologie. La visibilité
du paysage a quelque chose de problématique. Aussi
s’explique-t-on que sur son parcours de dix siècles ce
volume réunisse des auteurs dont le regard varie sur
le paysage : tantôt l’approche est nettement descriptive, tantôt l’expérience du visible est moins insistante,
tantôt le paysage est envisagé comme un ensemble
de signes se prêtant à une interprétation, sinon à un
système vécu sur le mode de l’imaginaire. Et c’est
alors, peut-être, que le paysage acquiert le mieux
cette fonction esthétique dont Pétrarque, on le sait,
avait eu l’intuition lorsqu’entreprenant, le 26 avril
1335, l’ascension du mont Ventoux, il se refusait à la
pure contemplation du paysage, œuvre de nature
(comme le voulaient Aristote et ses successeurs
53
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quand ils considéraient le kosmos ou « ordre du
monde »), pour s’abîmer dans la contemplation des
sommets du divin. Ce faisant, il échappait à la praxis
et à ses finalités, les dépassait et les transcendait
pour accéder au Tout. C’est ce que Saint Augustin
avait appelé le passage de l’uti jouissance utilitaire –
au frui – jouissance contemplative. C’est pourquoi
l’escalade de Pétrarque et, en ce sens, l’ascension du
Mont Ventoux marquent une date, car, à partir de là,
le paysage, c’est la nature esthétiquement présente,
se montrant à celui qui le contemple sur le mode du
sensible. Pareillement, chez Humboldt – plusieurs fois
cité dans cet ouvrage – la conception du paysage, et
même du monde, passera désormais par l’expérience
esthétique et s’opposera à la science objective. La
liberté du contemplateur se situe là. Vivre libre, c’est
dominer une nature, hier hostile, telle la montagne
avant Rousseau. Elle deviendra objet esthétique du
moment où elle sera domptée.
L’économie de ce livre s’est voulue chronologique,
de Chrétien de Troyes à Patrick Chamoiseau. On se
doute qu’un autre plan eût été possible. En
témoignent, par exemple, les « cinq façons de penser
le paysage » – acte de paysage, paysage intérieur,
paysage littéraire, genre du paysage, intervention
paysagère – (p.p. 258-9), pressenties par Rachel
Bouvet avant d’analyser le rapport de Pierre Loti au
désert.
Suivons donc les auteurs de ce livre sur leur terrain – celui de la diachronie. L’espace médiéval n’est
jamais conçu comme uniforme et continu, mais
comme un ensemble de points valorisés ou de trajets
surgissant de l’anonymat. C’est ainsi que théoriquement vide – elle est un analogon du désert dans la
littérature monastique – la forêt arthurienne est familière et peuplée. Le chevalier errant y poursuit sa
quête d’identité. L’attention au paysage chez Chrétien
de Troyes se traduit d’une triple façon: simple mention, caractérisation générique, motif plus personnel
(Danièle James-Raoul). Eustache Deschamps, deux
siècles plus tard, ajoute à la tradition du locus
amoenus son « propre sens du bien-être » (p. 37) :
ses « paysages de France » sont spectacles dont il
jouit comme il en a vécu (Fleur Vigneron). Joachim du
Bellay, constate Marie-Dominique Legrand, ne décrit
pas son Anjou: il le construit, il le chante. C’est de
style qu’il s’agit, car la « voix lyrique immédiate » se
conjugue au « long exercice » du travail et de la
« pratique des modèles » (p. 48). Cette forme
d’inspiration marque le point aveugle où s’articulent la
nécessité de l’écriture et le travail créateur. Elle
restera la référence constante des esthétiques littéraires du paysage, même du classicisme. L’insolite,
qui deviendra le discriminant de la modernité, à la
suite de Rimbaud et surtout de Lautréamont, Hélène
Moreau le rencontre déjà dans « le paysage halluciné
du Printemps d’Agrippa d’Aubigné » : elle montre très
bien comment « les lieux pétrarquistes repassent
54
sous nos yeux, déformés, accélérés, obsessionnels,
comme en un cauchemar ». On comprend que
l’inspiration ait pris diverses dénominations depuis
Platon : délire, fureur, démon, etc. et que sous travail
il y ait, étymologiquement, tripalium (supplice).
Au XVIIe siècle, la traversée du paysage dans le
Cléomède de Charles Sorel outrepasse « les lieux
communs de la célébration poétique » (p. 69). Gilles
Polizzi retrace un itinéraire qu’il perçoit comme
« philosophique » sous trois modalités : polysémie de
l’espace, superposition d’une composition symbolique
à la topographie « réaliste », « révélation progressive
d’un secret contenu dans le paysage » (p. 82). Une
telle peinture est aventure (p. 84), presque dans
l’acception étymologique du terme : adventura, ce qui
doit venir. L’écriture du paysage au XVIIe siècle n’est
pas toujours simple. Isabelle Trivisani-Moreau, auteur
d’une thèse remarquée, Dans l’empire de Flore, la
représentation romanesque de la nature de 1660 à
1680 (Biblio 17, 2001) en administre la preuve dans
l’investigation qu’elle mène à travers quatre textes
romanesques publiés entre 1656 et 1669 : Les Nouvelles françaises ou les Divertissements de la
princesse Aurélie e Sais e Mathilde et La Promenade
de Versailles de Madeleine de Scudéry, Les Amours
de Psyhé et de Cupidon de La Fontaine. Entre
l’écriture des lieux authentiques et la fiction, « l’imagination du lecteur doit se livrer à une construction
complexe » (p. 90). Les trois sites de ces quatre
romans : Saint-Fargeau, Saint-Cloud, Versailles sont
tour à tour les produits de la poiesis ou de la mimesis,
selon une hésitation fréquente dans l’écriture du
paysage au XVIIe siècle.
Les deux communications suivantes nous emmènent dans la seconde partie du XVIIIe siècle.
Claude Jamain met ses pas dans ceux du Rousseau
des Rêveries [corriger la coquille Rouseau en n. 1 de
la p. 111]. Il y cueille, à la suite du « promeneur »,
« images », « paysages », « scènes », « idées
même », « herbes », « chansons », car botanique et
musique dont Cl. Jamain est un interprète avéré pour
le XVIIIe siècle – sont souvent « deux entreprises
liées » (p. 101). Jeter un regard neuf sur cette nature
qui « est comme un lieu disparu » (ibid.) à la fin du
siècle est une entreprise difficile. Rousseau s’en
acquitte par un contact quasiment connaturel « avec
la beauté irréductible, indivisible du monde » (p. 111).
Par ailleurs, si l’on fait plus facilement franchir les
frontières au paysage littéraire en cette fin du XVIIIe
siècle, on l’inscrit tout aussi volontiers dans le pays
qu’il exprime. On accompagne avec intérêt Sophie Le
Ménahèze, auteur de L’Invention du jardin romanesque (Spiralinthe, 2001), dans sa déambulation à
travers les jardins paysagers qui peuplent la littérature
du temps : anglais, bien sûr – qu’on devrait tout autant
nommer « chinois » à la suite de Pierre-Henri Valenciennes dans ses Eléments de perspective pratique à
l’usage des artistes (1800) –, français, qu’on leur
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
oppose parce que réguliers, symétrisés, allemands,
qui, pour être plus proches de ceux-là que de ceux-ci,
se cherchent néanmoins une originalité. On partage
volontiers sa conclusion : « entre Lumières et Romantisme » la paysage littéraire « introduit du national
dans les beaux-arts » (p. 339)
Sept articles sont ensuite consacrés à des
variantes du sentiment géographique tout au long du
XIXe siècle. La rêverie géographique de Châteaubriand dans Les Mémoires d’outretombe est nécessairement habitée par l’Histoire. L’imagination y
procède à une même construction (Laurence Richer).
Une cohabitation qui nous semble contrevenir
quelque peu à l’opposition formulée par Michel
Tournier, au début de ce livre (p. 9) : « Dieu dessine
les contours de la géographie, mais c’est le Diable qui
écrit l’Histoire en lettres de sang ». De Victor Hugo,
qui fut certes le poète des « choses vues », mais vues
souvent sous forme d’hallucinations, on ne sera pas
étonné de lire sous la plume de Françoise Chenet –
qui dirigea avec Michel Collot et Baldine de SaintGirons un ouvrage sur Le Paysage état des lieux
(Ouria, 2001) – que ce fut la chimère qui le conduisit,
paradoxalement, vers une « mimesis exactement
topographique » (p.141) et l’on s’accordera avec elle
pour placer le visionnaire de « La Bouche d’ombre » à
l’origine du renversement de la formule « ut pictura
poesis » en un « ut poesis pictura » - ce qui signe le
départ d’une certaine modernité esthétique et un
passage inéluctable du paysage vers l’invisible
(p.148). Proches du terrain dans Sylvie, les paysages
de Nerval dans Voyages en Orient, Angélique,
Aurélia, Nuits d’octobre sont assurément plutôt fantaisistes. De là, sans doute, le pluriel du titre de Chiwaki
Shinoda : « Inspirations géographiques de Nerval »
(p. 154). Jules Verne a évidemment élargi la cartographie littéraire. C’est la raison, on l’imagine, pour
laquelle Christian Pelletier lui décerne in fine la
« mention de géographe de la littérature » (p. 172).
Alain Néry, sensible au paysage de la lande de
Lessay ( Manche), dans L’Ensorcelée de Barbey
d’Aurevilly, reconnaît dans cette lande du diable –
objet de maints commentaires, parmi lesquels il
préfère celui de Pascale AuraisJonchière (L’Unité
impossible. Essai sur la mythologie de Barbey
dAurevilly, Nizet,1997) – une dialectique du cosmos et
du chaos (p. 173), tout en privilégiant le second pôle.
Samuel Lair, pour sa part, - une fois n’est pas
coutume – tente de repérer la présence de motifs
orientaux dans le paysage naturaliste de Zola (p.159).
De là un titre qui peut surprendre: « Paysages du
Levant chez Zola » . Claude Herzfeld met au compte
de la mémoire affective les « paysages de la Saintonge et, surtout, de l’Aunis » (p.197) de Fromentin. Il
voit, dans Dominique, un contre-point., d’Adolphe, de
Volupté ou du Lys dans la Vallée (p. 198). En même
temps – et c’est une transition assurée vers le XXe
siècle - il perçoit une composante par avance prousAssociation Recherche sur l’Image — DIJON
tienne dans la rêverie géographique « rêverie du
repos », s’il en est – construite autour de la maison
des Trembles.
Treize des vingt-huit communications de ce
Colloque auront enfin été motivées par des paysages
littéraires du XXe siècle, francophonie incluse. Convaincu par le choix de Jean Pierrot d’étudier « sentiment de la nature et paysage chez Henri Pourrat »
d’un point de vue plutôt général et intemporel que
strictement régionaliste ou idéologique, on se rangera,
sans hésiter, à sa conclusion qui insiste sur les
qualités d’« un grand paysagiste, doublé, sans doute,
d’un écrivain averti plus que beaucoup d’autres de
[…] connaissances proprement géographiques sur la
géologie, le climat et aussi le facteur humain »
(p. 226). C’est dire combien cette oeuvre est éminemment liée à la problématique de cette rencontre et
– ce qui en fait l’originalité au nombre de tant
d’auteurs ici étudiés – à une « vision religieuse et
cosmique qui a pu être confortée » (p. 213) par la
lecture de deux penseurs chrétiens, quoique souvent
divergents : Té lhard de Chardin et Claudel. Chez
Jean Giono, autre romancier attendu, la Provence est
tantôt « bleue », tantôt « noire » selon l’expression de
Jean Arrouye. Il la voit « noire » dans ces romans de
la montagne de Lure et du Contadour que sont
Colline, Le Hussard sur le toit et, singulièrement,
Ennemonde et autres caractères. Cette Provence-là,
qui s’étend au nord de la vallée du Jabron, entre
Ventoux et Durance, est celle du Haut-Pays, noir
jusque sous « la neige étincelante ou l’éblouissante
lumière d’été » (p. 234), locus horridus « où le
tragique est latent » (p.235). Bien différentes, certes,
Combray, Balbec et Venise chez Proust. Mohamed
Ridha Bouguerra décèle dans ces paysages de La
Recherche le rôle de la peinture, si souvent à l’œuvre
chez l’admirateur de Ruskin. Entre le réel strictement
géographique et les paysages intérieurs, Bergotte
n’avait-il pas lui-même conservé le souvenir ému du
« petit pan de mur jaune » ? II y a des déserts
fascinants et des déserts angoissants, car le désert
est un lieu pour se retrouver ou pour se perdre.
Rachel Bouvet nous invite à redécouvrir « le désert
chez Pierre Loti, écrivain-voyageur » sur un mode qui
va bien au-delà de la seule émotion esthétique. La
sensibilité au désert a quelque chose de religieux.
Mais c’est une religion sans dogmes ni rites qui
conduit Loti au désert dans... Le Désert. Il faudra le
retour en Galilée pour en conjurer l’étrangeté absolue
(p. 266).En revanche, dans le paysage désertique de
Galande chez Marcel Jouhandeau, Claude Foucart
retrouve la trace de ce qu’on a coutume d’appeler le
divin. Ce faisant, la perception géographique s’accroit
d’une signification autre que celle de la seule réalité
(p. 278). Comme on s’y attend, les « Paysages
surréalistes » étudiés par Henri Bréhar passent outre,
eux aussi, au simple réel mais ils n’en obéissent pas
moins à un déconcertant souci topographique et
55
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
même historique (p. 292). C’est leur situation qui les
doue d’authenticité. Surréaliste, encore, Julien Gracq,
mais, en l’occurrence, de tous les auteurs retenus
dans ce Colloque, le seul à être géographe de
formation et de profession, dans le sillage de Vidal de
la Blache ou de son maître, Emmanuel de Martonne.
Atsuko Nagaï rappelle, à bon escient, l’importance de
trois articles du jeune Louis Poirier dans les Annales
de géographie et dans la revue Critique pour
caractériser son rapport au visible qui est tout
ensemble celui de la géographique morphologique et
de la géographie humaine. L’esthétique gracquienne
du paysage est en accord, ajoutons-le, avec la
poétique du roman que Gracq définit dans Lettrines
comme mise en oeuvre d’un « éther romanesque où
baignent gens et choses et qui transmet les vibrations
dans tous les sens » (Voir Yvon Le Scanff, « Julien
Gracq. Une traversée de l’espace romanesque. Le
paysage emblématique: Au Château d’Argol » in
Etudes, février 2005, p.p. 221-9). Plaine ou plage,
hivernal ou torride, le paysage de Michel Tournier sert
souvent de cadre à tous les commencements : il est
initiatique et témoigne d’une régression heureuse vers
une « unité perdue, celle de l’homme et du cosmos »
(p.312), selon Arlette Bouloumié, créatrice d’un
considérable « Fonds Michel Tournier » à l’Université
d’Angers où s’est tenu ce Colloque. Seul, ou presque,
de tous les collaborateurs de ce volume, Jacques
Boislève évoque le puissant régionalisme de cette
littérature de l’Ouest qu’il connaît admirablement. Sa
communication : « Ce Bocage où la littérature s’aventure » (p.p.315-329) nous met en compagnie d’une
trentaine d’oeuvres qui sont, à chaque fois prétexte à
un pélerinage aux sources chez ce co-fondateur de la
« Société Ligérienne d’art et de littérature » - laquelle,
rappelons-le, a souvent collaboré de très près, vingt
ans durant, aux activités du « Centre de recherches
sur la littérature de l’Anjou et des Bocages », devenu,
depuis 1998, le « Centre d’Etudes et de Recherches
sur l’Imaginaire, Ecritures et Culture » de la même
Université d’Angers. Isabelle Dangy, sensible à
« l’obsession de la planète chez Echenoz », remonte
à « un archétype maternel » (p. 339) à travers des
romans comme Nous trois ou Le Méridien de Greenwich: le paysage y est primordial et « l’homme lui
voue une quête nostalgique » (ibid.). Paysage de fer
de François Bon annonce « une sollicitation géographique » (p. 345) par son seul titre, mais JeanBernard Vray a raison de rappeler la nécessité d’une
interprétation historique pour l’œuvre d’une telle
modernité.
Enfin, cette quête du paysage s’étend à deux
régions de la francophonie et la synchronie supplante
cette fois la diachronie ! Qu’il y ait un animisme des
lieux dans la poésie africaine ne nous surprend pas.
Gisèle Kapuscinski en mesure les variations à travers
plusieurs grands poèmes sénégalais : « Souffles » de
Birago Diop, « Nuit de Sine » de Léopold Sédar
56
Senghor, « Afrique » de David Diop, et congolais:
« Kasela » de Clémentine Nzuji Madiya et « Océan »
de Kadima-Nzuji Mukada. Dernier à intervenir, JeanYves Magdelaine repère « les métamorphoses » du
paysage caraïbéen en littérature depuis le mimétisme
– colonisé – de « la littérature doudou » (expression
de Suzanne Césaire) jusqu’à cette vocation à l’autonomie, voire à « une crédité brute » (p. 366), affirmée,
entre autres, par Edouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Maryse Condé, Raphaël Confiant ou René
Depestre – dont on se rappelle Alleluia pour une
femme-jardin lorsque J. Y. Magdelaine évoque la
« femme-volcan » (« portrait ou paysage ? » p. 372)
de Soufrières de Daniel Maximin et qu’il pose
l’alternative, capitale en l’occurrence, d’un « paysageécriture » ou d’une « écriture-paysage » – qui eût pu
servir de clé pour une synthèse... absente.
On a scrupule à sembler conclure sur un regret
quand il s’agit d’un livre si nouveau, par endroits, dans
sa volonté de montrer qu’à travers dix siècles de
littérature française et francophone paysage et
écriture se sont nécessairement appuyés l’un sur
l’autre pour se crédibiliser. Et puis, ajoutée à ce
regret, la conviction, réaffirmée, qu’il nous semble que
les Actes d’un Colloque respirent mieux quand leur
texte donne à entendre les voix singulières qui l’ont
habité. Parti-pris des responsables de cette publication ou, plus vraisemblablement, pression commerçante de l’éditeur: n’est-il pas dommage que ce Génie
du lieu se termine ainsi ou presque ainsi : sans trace
de débats ? (Compte-rendu de Gilbert CESBRON).
 Le pouvoir au Moyen Age : idéologies,
pratiques, représentations, dir. Claude Carozzi et
Huguette Taviani-Carozzi, Aix-en-Provence (Bouchesdu-Rhône), Publications de l’Université de Provence,
2005, 314 p., ill, cartes, 21 x 15 cm (Le temps de
l’histoire) ISBN 2-85399-601-8, Br., 27 €.
Réunit des contributions portant sur le pouvoir au
Moyen Age, dans un large espace chronologique et
géopolitique : les lieux, les signes et les fondements
du pouvoir, les liens entre les différents détenteurs, le
pouvoir d’origine divine et celui tenant compte de tous
les acteurs de la société, les mots et modèles
exprimant le pouvoir et révélateurs d’idéologies et de
croyances.
 Les civilisations méditerranéennes et le sacré,
éd. Julien Riès avec la collab. d’André Motte et Natale
Spineto, contributions de Ugo Bianchi, Ileana
Chirassi-Colombo, François Daumas et al.,Turnhout
(Belgique), Brepols, 2005, 374 p., 25 x 16 cm (Homo
religiosus. Série II ;4) Bibliogr., ISBN 2-503-51742-0,
Br., 55 €.
Une synthèse du parcours culturel et religieux de
l’homme en pays méditerranéens, au cours des douze
millénaires qui s’étirent de la première sédentarisation
jusqu’à la fin de l’Empire romain.
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
 Les chevaliers de la Table ronde : un mythe
européen, trad. et prés. par Estelle Doudet, Paris,
Librio, 2005, 93 p., 21 x 13 cm (Librio ; 709) Bibliogr.,
Glossaire, Index, ISBN 2-290-34190-8, Br., 2 €.
Choix de textes présentant les grands épisodes et
les principaux personnages du cycle arthurien :
Arthur, la Table ronde, Gauvain, Lancelot, Perceval,
Galaad, le triomphe du Graal, etc.
 Les clercs, les fidèles et les saints en
Bourgogne médiévale (Xie-XVe siècles), textes
réunis par Vincent Tabbagh, Dijon, Ed. universitaires
de Dijon, 2005, 192 p., ill en coul., 23 x 15 cm
(Sociétés) ISBN 2-915552-21-5, Br., 20 €.
Cette série d’études traite des différentes formes
de vénération des saints par les fidèles et les clercs,
et de la place de la sainteté dans la vie religieuse
bourguignonne commandes de statues, pèlerinages
auprès des reliques, attentes de miracles, inhumations près des tombeaux des bienheureux,
identifications au Christ et aux apôtres à travers les
pratiques liturgiques, etc.
Les Grecs de l’Antiquité et les animaux. Le cas
remarquable de Plutarque, Études rassemblées par
Jacques BOULOGNE, collection UL3, ISBN 2-84467073-3, 20,30 €. Commandes à CEGES - Centre de
Gestion de l’Édition Scientifique – Université Charlesde-Gaulle-Lille-3 – B.P. 60149. 59653 Villeneuve
d’Ascq cedex, France – Tél ; 03.20.41.64.67 - Fax
03.20.41.61.91 – courriel : [email protected].
Cet ensemble d’études, centrées sur l’originalité
de Plutarque et dont les auteurs appartiennent à neuf
universités européennes (Leuven, Lille-3, Paris-4,
Montpellier-3, Complutense de Madrid, Malaga,
Coïmbra, Florence et Salerne), met en évidence
l’importance que le monde animal revêtait pour les
Anciens, en particulier les Grecs, dans le monde des
hommes. S’y trouvent en effet examinée la place
qu’ils occupent non seulement dans la vie sociale,
familiale ou littéraire, mais plus encore dans les
imaginaires collectifs et les débats d’idée sur la
condition humaine et ses devoirs envers les espèces
jugées inférieures. À travers ce thème sont abordées
des questions aussi essentielles que celles de la
justice à laquelle les animaux ont droit et du rapport
de l’homme à la vie. Sa symbolique fait entrer dans
les sphères de l’éthique, du politique, de l’astrologique
et du religieux.
VAN DER STOCKT Luc, Plutarch and dolphins : love
is all You need
AGUILAR Rosa Ma, Los animales de compania en
Plutarco
BILLAULT Alain, Le modèle animal dans le traité de
Plutarque
BRÉCHET Christophe, La philosophie de Gryllos
PÉREZ JIMÉNEZ Aurelio, Los animales de Plutarco
en la emblematica europea de los siglos XVI-XVII
Association Recherche sur l’Image — DIJON
CASANOVA Angelo, Il Grillo di Plutarco e Omero
DE LOS ANGELES DURAN LOPEZ Maria, Los
animales en las imagenes de Plutarco
DURAN MANAS Monica, Reflejos de la poesia
bucolica en Plutarco
SALCEDO PARRONDO Maricruz: Un leon en la
ciudad : El perfil leonino del Alcibiades de Plutarco
BECCHl Francesco, Éthique et régime alimentaire
dans les écrits plutarquiens de psychologie animale
DÉMARAIS Laetitia, L’animal, les mirabilia et
l’étiologie dans les Propos de table. L’exemple du
problème sur le rémora (II 7)
BARATA DIAS Paula, La religion égyptienne chez
Plutarque et chez Athanase d’Alexandrie : Les
animaux, des signes d’une continuité
VOLPE CACCIATORE Paola, Gli animali dello
zodiaco nell’opera di Plutarco
BOULOGNE Jacques, Le culte égyptien des animaux
vu par Plutarque. Une étiologie égyptienne (Isis et
Osiris, 71-76, 379 D-382 C)
 Les objets de la Ia mémoire : pour une approche
comparatiste des reliques et de leur culte, éd.
Philippe Borgeaud, Youri Volokhine, Berne, P. Lang,
2005, 357 p., ill., 23 x 15 cm. (Studio religiosa
helvetica, 2004-O5) Textes en français, 1 texte en
anglais, ISBN 3-03910-592-2, Br., 52,20 €.
Les textes réunis ici interrogent une série de pratiques présentes dans des univers religieux différents
du christianisme, proches ou éloignés: Antiquité égyptienne, grecque et proche-orientale, islam, bouddhisme, ou religions chinoises et japonaises. Reprend
des contributions au Forum d’étude comparée des
religions.
 Les Pères de l’Eglise face à la science médicale
de leur temps [Colloque internationale d’études
patristiques d’expression française (3 ; 2004 ; Paris)],
dir. Véronique Boudon-Millot et Bernard Pouderon ;
préf. B. Pouderon, V Boudon-Millot, Y.-M. Blanchard,
Paris, Beauchesne, 2005, 582 p., 22 x 14 cm
(Théologie historique ;117), Actes du 3e Colloque
d’études patristiques (Paris, 9-11 sept. 2004) organisé
par l’Institut catholique de Paris et l’Université de
Tours, ISBN 2-7010-1484-0, Br., 49 €.
Jugés trop « théologiques » par les uns, trop
« médicaux » par les autres, les exposés physiologiques des Pères ont été souvent négligés. Leur
doctrine est ici étudiée non seulement pour ellemême, comme une vulgarisation des doctrines
élaborées par les différentes écoles de médecine,
mais aussi dans le lien qu’elle entretient avec la
théologie, l’anthropologie et l’éthique.
 Lewis Carroll et les mythologies de l’enfance :
actes du colloque international, Rennes, 17-18 oct.
2003, (Colloque international Lewis Carroll, 2003,
Rennes), organisé par l’Université Rennes-2 Haute-
57
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Bretagne, Equipe d’accueil ACE (Anglophone, communautés, écritures) Laboratoire Lectures et langages
critiques : dir. Sophie Marret, s Lawrence Gasquet et
Pascal Renaud-Grosbras, Rennes, Presses univ. de
Rennes, 2005, 220 p., 21 x 16 cm, br. ISBN 2-75350106-8, 18 €.
Textes en français et anglais. Les études de ce
recueil se donnent pour objectif d’interroger le statut
ambigu de l’enfance dans l’œuvre de L. Carroll. Au
sommaire notamment : La double contrainte dans
Alice ou Ie mythe en état de contrariété (M. Morel) ;
Lewis Carroll et les psychobiographes, la fondation du
mythe ou l’enfance réifiée (P. renaud-Grosbras), etc.
 Littérature et histoire coloniale : actes du colloque de Nantes, 6 décembre 2003, dir. Jacques
Weber, Paris : les Indes savantes, 2005, 374 p., 8 pl.,
iII. en coul., 22 x 15 cm, Bibliogr., Br., ISBN 2-84654087-X, 35 €.
Explore l’apport de la littérature coloniale à
l’histoire du monde colonial à travers les regards et
les expériences des écrivains qui l’ont utilisé comme
sujet d’écriture et croise les regards et les expériences en étudiant et en comparant les grandes
régions colonisées et leurs colonisateurs: Indochine,
Océanie, Afrique et Maghreb français, mais également Inde anglaise.
 Lumière subjective : une expérience pluridisciplinaire Artélab, Paris, Alternatives, 2005, 248 p., 28
x 24 cm + 1 CD-ROM (15 square Vergennes) Ed.
bilingue français-anglais, ISBN 2-86227-450-X, Rel.,
50 €.
Retrace la genèse de Lumière subjective, la
première édition d’Artélab, une expérience pluridisciplinaire qui invite des créateurs de tout horizon à
travailler et échanger sur une même thématique. Pour
la première édition, chaque participant (designer culinaire, ingénieur, architecte, musicien, artiste visuel,
vidéaste…) a réalisé une œuvre, expression, voire
une traduction de la lumière.
 Magma Mater l’imaginaire du volcan dans
l’océan Indien, dir. Françoise Sylvos, Marie-Françoise Bosquet, Paris, le Publieur, Sedes ; Saint-Denis
(Réunion), Université de la Réunion, Faculté des
lettres et des sciences humaines, 2005, 248 p., 24 x
16 cm (Bibliothèque universitaire francophone) ISBN
2-35061-003-9, Br., 24 €.
Douze contributions autour de la perception
géographique, historique mythique et poétique des
volcans de l’océan Indien du XVIe siècle à nos jours.
Quatre parties : mythes et littératures de jeunesse ;
l’œil des voyageurs ; autour du poète Boris Gamaleya ; actualités de l’imaginaire volcanique (presse,
toponymie).
 Montagnes sacrées d’Europe : actes du
colloque Religion et montagnes, Tarbes, 30 mai-2
58
juin 2002, [Colloque religion et montagnes (2002 ;
Tarbes)] textes réunis et publ. par Serge Brunet,
Dominique Julia, Nicole Lemaître, Paris : Publications
de la Sorbonne, 2005, 426 p., 18 pl., ill. en noir et en
coul., 24 x 16 cm (Histoire moderne; 49) Textes en
français, anglais et espagnol, Index, ISBN 2-85944516-1, Br., 32 €.
Depuis Moïse gravissant le Sinaï jusqu’aux conquérants des cimes enneigées, les hauts lieux
inspirent un comportement religieux. Les montagnes
se prêtent à l’accueil d’ermites et présentent des
croyances et des manifestations religieuses originales. Les contributions rassemblées ici esquissent
une comparaison des sociétés et des rites propres
aux montagnes européennes.
Mystique : la passion de l’un, de l’Antiquité à nos
jours, édité par Alain Dierkens et Benoît de Ryke,.
Bruxelles, éd. de l’Université de Bruxelles, (Problèmes
d’histoire des religions, 15), [email protected].
ac.be 2005, 244 p., + 1 cahiers d’ill. hors texte, ISBN
2-8004-1365-4, 24 €.
La mystique, qui est recherche d’une union intime
entre l’homme et Dieu, puise notamment ses racines
dans le courant néoplatonicien de l’union à l’Un. Nous
suivrons ici le fil du néoplatonisme, tel qu’il s’est
manifesté dans l’Empire romain tardif à partir de Plotin
jusqu’à Proclus, envisageant ensuite la manière dont
il a irrigué l’ensemble de la mystique chrétienne, lui
donnant ses structures de pensée et d’expérience.
L’ouvrage, qui s’ouvre par des considérations générales sur l’expérience mystique, s’achève, après la
volumineuse partie sur la mystique en Occident, par
quelques perspectives comparatistes sur l’islam,
l’Inde et la Chine.
DIERKENS Alain, Note de l’éditeur de la collection
BEYER DE RYKE Benoît, Introduction. La mystique
comme passion de l’Un
Qu’est-ce que l’expérience mystique ?
TODOROFF Boris, Mystique occidentale : le cadre
mental préliminaire
DIERKENS Jean, Les techniques de méditation et les
inductions théurgiques vers les états mystiques
La mystique en Occident
- Antiquité
INOWLOCKI Sabrina, Quelques pistes de réflexion au
sujet de la mystique de Philon d’Alexandrie
BRISSON Luc, Peut-on parler d’union mystique chez
Plotin ?
DE ANDIA Ysabel, Le statut de l’intellect dans l’union
mystique
- Moyen Age
BROUWER Christian, Mystique et rationalité chez les
penseurs latins des XIe et XIIe siècles : Anselme de
Canterbury (1033-1109) et Bernard de Clairvaux
(1090-1153)
BOQUET Damien, Les mots avant les choses :
mystique cistercienne et anthropologie historique de
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
l’affectivité
NABERT Nathalie, L’amour de Dieu dans la
spiritualité cartusienne, l’héritage du XIIIe siècle
VANNIER Marie-Anne, L’être, l’Un et la Trinité chez
Eckhart
COUNET Jean-Michel, Le sommet de la contemplation chez Nicolas de Cues
- Temps Modernes
SESÉ Bernard, La jouissance mystique selon Thérèse
d’Avila et Jean de la Croix
LE BRUN Jacques, Histoires de la mystique et déclin
de la mystique au XVIIe siècle
- Epoque contemporaine
WACKERNAGEL Wolfgang, Mystique, avant-garde et
marginalité dans le sillage du Monte Verità
CAZENAVE Michel, Le féminin de l’Esprit : différence
dans l’Unité
MAÎTRE Jacques, Impacts de la mystique féminine
catholique dans la conjoncture actuelle du fait
religieux en France
- Perspectives comparatistes : Islam, Inde, Chine
DUCÈNE Jean-Charles, Soufisme et cosmographie
musulmane aux XIIe et XIIIe siècles : convergence ou
influence à propos d’une conception commune du
monde ?
LACROSSE Joachim, De la commensurabilité des
discours mystiques en Orient et en Occident. Une
comparaison entre Plotin et Çankara
LAUWAERT Françoise, Manger de l’air, manger des
mots. La recherche de l’aliment d’immortalité dans le
taoïsme
y Dans la même série :
- Vol. 10. Dimensions du sacré dans les littératures
profanes, Ed. Alain Dierkens, 1999
- Vol. 11. Le marquis de Gages (1739-1787). La francmaçonnerie dans les Pays-Bas autrichiens, Ed. Alain
Dierkens, 2000
- Vol. 13. La sacralisation du pouvoir. Images et mises
en scène, Ed. Alain Dierkens et Jacques Marx, 2003
- Vol. 14. Maître Eckhart et Jan van Ruusbroec.
Etudes sur la mystique « rhéno-flamande » (XVIIIeXIVe siècle), Ed. Alain Dierkens et Benoît Beyer de
Ryke, 2004
 Nature et politique : logique des métaphores telluriques, études réunies et présentées par
Dominique Bertrand, Clermont-Ferrand, Presses univ.
Blaise Pascal, 2005, 226 p., ill., 22 x 15 cm
(Volcaniques) Bibliogr. ISBN 2-84516-201-4, Br., 23 €.
Etudie la métaphorisation politique du volcan et
des forces telluriques auxquelles il est associé depuis
l’Antiquité et interroge l’articulation .rhétorique entre le
poétique et le politique. Léonard de Vinci, Agrippa
d’Aubigné, Michelet et Jules Supervielle sont quelques-uns des auteurs abordés.
 Nicolas de Cues, penseur et artisan de l’unité :
conjectures, concorde, coïncidence des opposés,
Association Recherche sur l’Image — DIJON
dir. David Larre avec la participation de Dominique de
Courcelles, David Larre, Régis Lécu et al., Lyon, ENS
Editions, 2005, 174 p., 22 x 14 cm (La croisée des
chemins) Bibliogr., Index, ISBN 2-84788-067-4, Br.,
25 €.
Théologien, philosophe et savant allemand,
Nicolas de Cues est considéré comme le dernier
penseur du Moyen Age et le premier penseur de la
Renaissance. Remarqué pour ses travaux en métaphysique, en théologie, en épistémologie mais aussi
en esthétique et en politique, son oeuvre influence
Giordano Bruno ou Leibniz. L’ouvrage met en
évidence la genèse de la métaphysique occidentale.
 Paul Gauguin, héritage et confrontations,
Papetoaï-Moorea (Polynésie française), Le Motu,
2005, 232 p., ill. en noir et coul., 28 x 23 cm ISBN 2915105-07-3, Br., 39 €
Rassemble des textes sur Paul Gauguin à l’occasion du centenaire de sa mort.
 Poétique et imaginaire du désert : colloque
international Montpellier 19-22 mars 2002, organisé
par Centre d’étude du 20e siècle, Axe francophone et
méditerranéen, en partenariat avec la Faculté des
lettres Dar El Mahraz, Maroc; dir. Jean-François
Durand, Montpellier Université PaulValéry, 2005, 434
p., 21 x 15 cm, ISBN 2-84269-658-1, Br., 15 €.
Variations sur la symbolique littéraire et l’esthétique du désert dont : Fromentin et la poétique du
désert (B. Wright) ; La cité du désert, imaginaire et
représentation du Caire dans le Voyage en Orient de
Gérard de Nerval (R. Abdelkefi) ; Désert, désir et
Dieu dans une nouvelle de Balzac (A.Amrani),etc.
Potenza della fantasia, titre originel Die Macht der
Phantasie. Zur geschichte abendländischen Denkens,
1979. Trad. de Carlo GENTILI et Massimo MARASSI,
Guida editori Napoli, Italie, 1990, Préface de Ernesto
Grassi.
« Le but de ce travail est de clarifier et de montrer
l’importance historique et théorétique de problèmes
déterminés de la tradition humaniste, qui dans le
cadre de la réflexion philosophique ont été très
souvent oubliés ou mal interprétés…
Dans la tradition humaniste italienne, la thèse
fondamentale qui soutient l’intime connexion entre
expérience personnelle et pensée théorétique est
continuellement présente. Plus précisément, ce qui
apparaît c’est l’idée de fond selon laquelle, chaque
problème qui concerne l’homme dans le concret, ne
peut et ne doit jamais être énoncée de façon abstraite
ou purement formelle.
Les humanistes italiens, en recourant aux métaphores, aux images, aux expériences personnelles,
ont constamment tenté de réaliser un modèle de
culture qui aujourd’hui apparaît clairement opposé à la
conception rationnelle…
59
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Le but final de cette étude est de mettre en lumière
cette tradition : il est nécessaire de rechercher le lieu
où ce travail authentique a été abandonné, où le
chemin dans le désert a commencé, et s’il y a des
sentiers qui ont été perdus ou mal interprétés, sans
oublier les raisons pour lesquelles cela est arrivé ».
(de la préface de Ernesto Grassi) (Trad. MF Conrad).
 Recherches en psychanalyse. 3 (2005), L’informe et l’archaïque, Le Bouscat (Gironde) : L’Esprit
du temps, 2005, 140 p., 24 x 16 cm, ISBN 2-84795048-6, Br., 21 €.
Analyse ces deux notions en fonction de leur
proximité et de leurs différences par rapport à la
question de l’origine à laquelle elles renvoient toutes
les deux.
 Sciences de l’homme & sociétés : 80, Penser
aujourd’hui avec Castoriadis, Antibes (Alpes-Maritimes) : Cultures en mouvement, 2005, 64 p., ill., 29 x
22 cm, Br., 5, ISBN 2-7520-0076-6, 50 €.
L’œuvre de C. Castoriadis, philosophe, psychanalyste et anthropologue, aide à répondre aux questions actuelles sur les relations entre le sujet et la
société, aux questions sur les menaces sur la nature
représentées par une société avec pour modèle la
technoscience et la raison, aux questions sur les
forces que l’individu et les sociétés doivent mobiliser
pour construire leur autonomie.
 Sociétés. 88, La religion metal : première socio-
logie de la musique metal, Bruxelles : De Boeck,
2005, 154p., ill., 24 x 16 cm, Discogr., Filmogr., ISSN
1378-1863. Abonn. 120 € (4 numéros), Br., ISBN 28041-4763-0, 35 €.
Regroupe des études qui ont pour objectif de
dévoiler sociologiquement la « centralité souterraine »
metal, en tentant essentiellement d’éclaircir les liens
entre metal et religion. Sont notamment présentées
des lectures religieuses du fait social metal, une
réflexion musico-sociologique sur le black métal, une
approche des subcultures dark et fetish et les
accointances entre metal et satanisme.
 Textes sacrés d’Afrique noire, choisis et présentés par Germaine Dieterlen, collab. Béatrice Appia, D.
Biebuyck, R. P Borgonjon et al., préf. Amadou
Hampâté Bâ, Paris, Gallimard, 2005, 305 p., ill.,
cartes, 23 x 14 cm L’Aube des peuples) Bibliogr.,
ISBN 2-07-077485-6, Br., 22,50 €.
Recueil de mythes, de chants, d’offrandes, de
prières recueillis dans le vaste pays qu’on appelait
naguère le Soudan, le pays noir. Ils montrent la
vigueur des croyances, mais aussi l’humour, la
poésie, l’imagination des peuples africains.
Transhumances divines : récit de voyage et religion, études réunies et présentées par Sophie LinonChipon, Jean-François Guennoc, préf. Alain Blondy,
éd. Centre de recherche sur la littérature des
voyages ; Centre de recherches littéraires et
historiques, Paris, Presses de l’Univ. Paris-Sorbonne,
2005, 374 p., 24 x 16 cm (Imago mundi ; 9) Bibliogr.,
ISBN 2-84050-366-2, Br., 24 €.
Etudes littéraires, historiques, sociologiques et
philosophiques, issues d’un colloque tenu en mai
2001,sur les liens entre le voyage et la religion, depuis
le voyage et le pèlerinage de la Renaissance jusqu’au
syncrétisme du XXe siècle. Aborde notamment les
modalités de la traduction et de l’interprétation des
discours religieux, les relations entre le voyage et les
conversions.
 Travaux de la Loge nationale de recherches
Villard de Honnecourt. 58, Le rayonnement maçonnique entre foi et raison, Paris, Grande loge
nationale française, 2005, 270 p., 24 x 15cm, Abonn.
69 € (3 numéros) ISBN 2-901628-45-1, Br., 28 €.
Au sommaire notamment Défense et illustration du
génie maçonnique des Modernes (H. Vigier) ; L’échiquier pyramidal, translation du cosmos (P. Barret) ;
Hasard, physique et métaphysique : une étude critique des fondements du matérialisme athée (F. X.) ;
Le rite écossais philosophique (J. Litvine) ; Les dieux
cachés et mortels de l’Egypte (C. Huglo).
 Texte image, nouveaux problèmes : colloque de
Cerisy, 23•30 août 2003, [Centre culturel international (Cerisy-la-Salle, Manche). Colloque (2003)] dir.
Liliane Louvel, Henri Scepi, Rennes, Presses univ. de
Rennes, 2005, 330 p., 21 x 16 cm, ISBN 2-75350050-9, Br., 22 €.
Explore les relations multiples qui s’instaurent
entre le visible et l’invisible, le verbal et le visuel, l’écriture et (image, la successivité temporelle du texte et
la simultanéité spatiale de la figure. Insiste sur les
nouveaux problèmes suscités par les rapports entre le
texte et l’image, pour échapper aux positions traditionnelles de la pensée classique et moderne.
60
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
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Revues signalées
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¬ ANTHROPOS : Livres de la Revue Anthropos
signalés par Monserrat Prat Serra
¾ FERRÁNDIZ Francisco, FEIXA Carles (Eds.),
Jóvenes sin tregua. Culturas y políticas de la violencia, Libros de la Revista Anthropos, 237 pp., ISBN 847658-729-5, 17,5 €.
El presente libro intenta abordar el estudio de la
violencia juvenil desde una perspectiva transcultural,
a partir de la presentación de una serie de estudios
etnográficos que cubren un amplio espectro geográfico y cultural. Con ello se pretende situar a la
sociedad frente al espejo, para intentar formular mejor
las preguntas sobre las culturas y las políticas de la
violencia juvenil contemporánea.
De este modo podemos percibir diferentes tipos de
actividades: jóvenes guerrilleros veteranos de guerra
a los catorce años; jóvenes leones convertidos en
cabezas de turco tras el fin del apartheid, jóvenes que
se rebelan lanzando piedras contra ejércitos armados
con tanques y armas automáticas; jóvenes porros
utilizados como fuerzas de choque en el combate
partidista; jóvenes delatores y terroristas en primera
línea de frente de conflictos étnicos y políticos;
jóvenes que boxean para salir del gueto; jóvenes
sicarios del narcotráfico de vida breve y vertiginosa;
jóvenes que se reúnen en barras bravas para
exorcizar su rabia y alimentar su esperanza; jóvenes
espiritistas que despliegan ritualmente en su propio
cuerpo los excesos de la violencia cotidiana; jóvenes
resistentes del movimiento antiglobalización organizados en el ciberespacio. Las mil caras de una
violencia ejercida y sufrida por jóvenes de todo el
planeta, que renace con el nuevo milenio y ante
cuyas imágenes retóricas no parecen existir respuestas fáciles, pues las violencias sociales tienden a
expresarse en términos culturales y las fronteras
políticas a traducirse en brechas generacionales.
¾ COLMEIRO
José F., Memoria histórica e identidad
cultural De la postguerra a la postmodernidad, Col.
Memoria Rota, Exilios y Heterodoxias, Serie Estudios,
286 p., ISBN 84-7658-733-3, 18 €.
Uno de los grandes temas de nuestro tiempo es la
relación entre la memoria histórica y el olvido, y su
papel en la construcción de la identidad cultural en la
España contemporánea. Desde la tradición interdisciplinaria de los estudios culturales, el autor ofrece
un panorama crítico de los usos y abusos de la
memoria, rastreando una variedad de textos, novelas,
Association Recherche sur l’Image — DIJON
poemas, documentales, películas, canciones, memorias autobiográficas y colectivas que han configurado
la cultura española desde la guerra civil hasta
nuestros días.
El estudio abarca desde la desmemorialización
autoritaria de la postguerra y la nostalgia imperial de
Los últimos de Filipinas, hasta la resistencia de la
memoria histórica contra la historia oficial del
franquismo, a través del cine de Carlos Saura, las
memorias de Francisco Umbral o Canciones para
después de una guerra. Igualmente se analiza la
presente crisis de la memoria en el marco de la
postmodernidad, reflejada en la amnesia global de la
última « Generación X » retratada por Ray Loriga, la
nostalgia utópica de Belle Époque, o la reinvención de
tradiciones « glocales » como el Camino de Santiago,
así como los esfuerzos por reconstruir la memoria
asediada, en la obra de autores como Vázquez
Montalbán, Martín Gaite y Muñoz Molina, o las
canciones de Ismael Serrano y Javier Álvarez.
Esta obra vuelve a repensar la cultura española
expresada en la creación literaria, musical y fílmica, y
pone de manifiesto algunas de las líneas transversales
de fondo que la sostienen y cuestionan.
JOSE F. COLMEIRO : Doctor en Literaturas Hispánicas por la Universidad de California Berkeley. En la
actualidad es catedrático de Literatura Española en la
Michigan State University. Autor de numerosos
ensayos de crítica literaria y cultural y de varias monografías: La novela policiaca española: teoría e historia
crítica (Anthropos, 1994); Crónica del desencanto: la
narrativa de Manuel Vázquez Montalbán (premio
Letras de Oro, 1996); Las hermanas coloradas de
Francisco García Pavón (1999); y coeditor de Spain
Today: Essays on Literature, Culture, Society (1995).
¾ ORTIZ-OSÉS Andrés, Del sentido de vivir y otros
sinsentidos. Huellas. Problemas : la complejidad negada, 143 p., ISBN 84-7658-725-2, 9,5 €.
El presente libro plantea el enigma de existir a
través de una meditación impresionista – la del aforismo – del devenir humano. Por una parte, se trata la
cuestión del sentido de vivir simbolizado por la
felicidad; y por la otra, la importancia de asumir el
sinsentido de la vida expresado como infelicidad. Se
recurre para ello a la filosofía y a la literatura, a la
teoría y a la experiencia, al ingenio y a la agudeza: de
ahí la lógica introducción del aforismo y la reflexión, el
humor y la ironía, la razón y el corazón en un lenguaje
cromático o colorista.
La filosofía de su autor proyecta una Hermenéutica simbólica del sentido, acogida por la Editorial
Anthropos en su conjunto, y cuya edición alemana
realiza actualmente la editorial Filos de Erlangen bajo
el título Sinn und Vernunft (Sentido y razón).
ANDRES ORTIZ-OSES : Doctor en Filosofía por
Innsbruck y catedrático en Deusto, ha realizado una
original síntesis entre la Hermenéutica actual y la
61
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Psicología arquetipal de C.G. Jung y el Círculo
Eranos. Ha dirigido el Diccionario y el Breviario de
Hermenéutica en colaboración con su Círculo de
Deusto, y ha publicado entre otras obras: Metafísica
del sentido, Visiones del mundo, Mitología cultural,
Las claves simbólicas, Amor y sentido, Filosofía de la
vida, La diosa madre, Corazón...
¾ MARTÍ BAUÇÀ Alfons, Nosotros y los dioses, 143
p., ISBN: 84-7658-736-8, 9,5 €.
A pesar de la desaparición explícita de la cultura
clásica, su rastro, y en particular la religión olímpica,
sigue presente en buena parte de las producciones
culturales contemporáneas. Este libro analiza la
desaparición del espíritu olímpico que fue perseguido
por el monoteísmo estatal y ortodoxo desde que el
cristianismo se convirtió en el credo oficial. Se destaca
asimismo el resurgimiento de dicho espíritu y la
pluralidad que ello comporta. Nuestra vida cotidiana
sigue impregnada de mitología griega y sus dioses
permanecen vivos entre nosotros.
En la obra se reflexiona sobre la presencia del
mundo clásico en nuestra forma de vida y se recupera
a su vez su sentido del deporte.
Alfons MARTI BAUÇA (Mallorca, 1968) es escritor
y filósofo. Su primera novela El hombre que quiso ser
hombre fue distinguida por el Instituto Cervantes de
Nueva York. Es autor asimismo de las obras De la
polis a la desaparición (1999), En tierra de fariseos
(2000), Una aventura americana (2001), Una
aventura griega (2002) y Una aventura italiana (2005).
Es importante su presencia en los medios de prensa y
radio de Mallorca, Catalunya y Francia.
¬ ATOPON, Rivista di Psicoantropologia Simbolica
* Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas,
N° 6, La tragedia di Edipo, Riflessioni psicoantropologiche, [La Tragédie d’Œdipe, Réflexions psychoanthropologiques] par Anmy Iacuele, et Maria Pia
Rosati, ed. Mythos, 2004, ISSN 1126-8530.
Comment interpréter ou réinterpréter Œdipe ? Les
trois questions qu’Œdipe angoissé se pose et pose à
la cité pareillement angoissée et qui cherche le salut :
1) Qui suis-je ?
2) qui est l’assassin de mon père ?
3) Qui est le mari de ma mère ?
ont la même réponse : Œdipe, un homme, comme
tous les hommes.
Œdipe avait réellement donné cette réponse
(l’homme) au Sphynx qui, en bloquant le passage,
menaçait de mort ceux qui n’avaient pas su deviner
l’énigme qu’il avait posée.
Mais qu’est-ce que l’homme ? se demande
Pindare. Qu’est-ce que quelqu’un ? Qu’est-ce que
62
personne ? L’homme est le rêve d’une ombre. (Trad
MF Conrad).
* Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas,
N° 7, Un dio inquietante dai molti nomi [Un dieu
inquiétant aux noms multiples], par Anmy Iacuele, ed.
Mythos, 2005, ISSN 1126-8530
En 1936 Carl Gustav Jung rêve d’une coulée de
sang qui inonde la carte de l’Europe et pense que
Wotan-Odino s’est réveillé, l’archétype du sauvage
inférieur, plus noir et plus archaïque que ce Dionysos
dont Nietzsche parlerait superficiellement. Tout à
coup des profondeurs où il s’était rendu longtemps
invisible, le dieu archaïque émerge réapparaît, sa
possession (Ergriffenheit) déborde impétueuse et
emporte avec elle la civilisation.
Personne ne peut savoir où conduit sa chevauchée sauvage. L’extension de la force psychique
représentée par lui (comme celle des archétypes en
général) embrasse une sphère qui dépasse les
peuples historiques. Et il se manifeste en même
temps sous différentes formes comme dieu de la
mort, dieu de l’extase visionnaire qui possède les
vibrations secrètes (les runes) de l’existence, annonciateur du chaos qui anéantit et renouvelle. (Trad MF
Conrad).
* Supplemento Rivista Apopon, Quaderno Clipas,
N° 8, Antigone e « l’inquietante » [Antigone et
« l’inquiétant »], par Anmy Iacuele et Maria Pia Rosati,
ed. Mythos, 2005, ISSN 1126-8530
Antigone est le paradigme de l’inquiétante aventure de l’homme en route vers lui-même et vers la
vérité, révélation-dévoilement du sens de son
existence.
Antigone est à l’écoute de cette vérité profonde et
originaire qui parle vrai, en toute simplicité, antérieure
aux lois des dieux et des hommes, qui ne fait pas de
distinction entre les vivants et les morts, le présent, le
passé et le futur.
Cette vérité, au cœur même de son être, réussit à
lui donner « un cœur ardent même devant les choses
qui glacent » et lui permet d’être authentique, d’exprimer le courage d’être, de vivre et de mourir en
conformité avec elle-même : « il ne m’arrivera rien de
si grave qui m’empêche de mourir noblement ». (Trad
MF Conrad).
¬ CAHIERS CLAUDE SIMON, Premier numéro,
revue annuelle de l’Association des Lecteurs de
Claude Simon, éditée par les Presses Universitaires
de Perpignan, avec le soutien de l’Équipe d’accueil
VECT, axe Textes/Intertextes/Imaginaire méditerranéen. Dir. de la publication : Jean-Yves Laurichesse.
Comité de rédaction : Didier Alexandre, Anne-Lise
Blanc, Mireille Calle-Gruber, Alastair Duncan, Brigitte
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
Ferrato-Combe, Sjef Houppermans, Jean-Yves Laurichesse, Patrick Longuet, Pascal Mougin, Wolfram
Nitsch, Pierre Schoentjes, Dominique Viart. Contacts :
Jean-Yves Laurichesse, 48 rue Maurice Barrès,
66000 Perpignan ; [email protected].
Commande : Presses Universitaires de Perpignan, 52
avenue Paul Alduy, 66860 Perpignan Cedex,
[email protected]. Siège social de l’ALCS : BP 56,
75222 Paris Cedex 05.
Les Cahiers Claude Simon, revue annuelle de
l’Association des Lecteurs de Claude Simon, fondée
en 2003 et présidée par Dominique Viart, veulent être
un espace de lecture, de réflexion, d’information, pour
tous les amateurs de l’œuvre du prix Nobel de
littérature, récemment disparu, ainsi que pour les
étudiants et chercheurs qui la prennent pour objet
d’étude. Ils proposent diverses rubriques permettant
d’enrichir la lecture et la connaissance de l’œuvre :
textes non réédités ou documents d’archives, dossiers
critiques consacrés à un thème ou à un livre,
traductions d’articles importants de la critique
étrangère, textes d’écrivains contemporains marqués
par la lecture de Claude Simon, et bien sûr
informations sur l’actualité de l’œuvre.
Î Sommaire du n° 1 (juin 2005)
Avant-propos
Lire Claude Simon (VIART Dominique)
Les Cahiers Claude Simon : N°1 (LAURICHESSE
Jean-Yves)
Texte
SIMON Claude, Essai de mise en ordre de notes
prises au cours d’un voyage en Zeeland (1962) et
complétées
Dossier critique : Claude Simon et Conrad
PACCAUD-HUGUET Josiane, Conrad et Simon : une
question poét(h)ique
SCHOENTJES Pierre, Conrad, Simon et l’esthétique
du “Faire voir”
BIKIALO Stéphane, « J’ai plus de souvenirs que si
j’avais mille ans » : Claude Simon, La Corde raide et
Joseph Conrad, Souvenirs personnels
GRODEK Elzbieta, Confrontation de la pensée de la
révolte chez Simon et Conrad : l’homme face à
l’événement
Lectures étrangères
WARNING Rainer, Les espaces de mémoire de
Claude Simon : La Route des Flandres (traduction par
Laurent CASSAGNAU)
Paroles d’écrivains
Entretien avec Richard Millet (par LAURICHESSE
Jean-Yves)
Actualité
Manifestations. Rééditions. Traductions. Essais. Ouvrages collectifs. Thèses soutenues.
¬ IMAGINAIRE ET INCONSCIENT 15, Revue
d’Etudes psychothérapiques, Etre victime… et
Association Recherche sur l’Image — DIJON
après ?, L’Esprit du temps, 2005, 248 p., 24 x16 cm,
Abonn. : 40 € (2 numéros) ISBN 2-84795-057-5, Br.,
21 €.
FUKS Paul, Editorial
GUEDJ Nicole, Secrétaire d’Etat aux droits des
victimes, Des droits pour les victimes ?
KLARSFELD Serge, La mémoire et la liberté
KOUCHNER Bernard, À qui appartient le malheur des
autres ?
GERMAIN Sophie, L’endroit et l’envers
MARGERIE Diane de, Le viol - nouvelle inédite
NAVARRO Marie-Christine, La victime ou sortir du
cercle de la vengeance
OBALDIA René de, de l’Académie Française, Rappening
AITOUNIAN Janine, Comment hériter d’une douloureuse joie de vivre ?
FABRE Florence, Justice ne sera pas faite
KAUFFMAN Judith, L’humour (juif), arme des désarmés
BENICHOU Jean, «Je saurai, s’il le faut, victime
obéissante... »
CHATILLON Norbert, L’« Être victime »
FLEURY Martine, Être ou ne pas être victime
FUKS Paul, A propos de quelques rêves « pédophiles »
HURNI Maurice, La psychanalyse à la découverte de
la violence
KRAUSS François, Violence du trauma sexuel, souffrance de la victime
LOPEZ Gérard, Place des psychothérapies dynamiques dans le traitement des états limites posttraumatiques
NATANSON Madeleine, Les enfants des bourreaux
sont aussi des victimes
PRIGENT Yves, Le destin des victimes de cruauté à
l’issue des séparations « sauvages »
¬ LA CHAIR ET LE SOUFFLE, Revue internationale
de théologie et de spiritualité, Lytta BASSET, dir. de la
Revue, 2 numéros par an : 20 €.
Une nouvelle revue vient de naître, qui tentera de
relever le défi d’un dialogue constant entre spiritualité
et anthropologie, au moyen de tous les outils que
mettent aujourd’hui à disposition les sciences
humaines, bibliques, pastorales, religieuses, etc., ainsi
que d’autres voies d’approche de l’humain, moins
« académiques » mais riches d’enseignement.
La Revue offre des approches critiques (théologiques, philosophiques et autres) sur le lien entre la
condition humaine et la vie spirituelle. II s’agit de
creuser le rapport de l’humain à lui-même et à ce qui
le dépasse, en prenant toujours en compte la
dimension existentielle et herméneutique. Si la spiritualité n’est pas prisonnière des religions, au point
qu’on peut parler d’une spiritualité des athées, il
semble néanmoins qu’il existe très peu de réflexions
63
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
critiques: la Revue s’emploie à dégager les critères
d’une spiritualité véritablement féconde.
La Revue est scientifique mais accessible aux
non-initiés. Elle est trans-confessionnelle, clairement
enracinée dans la tradition chrétienne mais ouverte à
toute réflexion sensible à la spiritualité, sans esprit de
récupération. Son comité scientifique et son comité de
rédaction sont composés de protestants, de catholiques et d’orthodoxes. Elle est internationale: les
membres des deux comités ainsi que les auteurs sont
des francophones suisses, québécois, français,
belges, luxembourgeois, etc.
La Revue est biannuelle, publiée par la Faculté
de théologie de l’Université de Neuchâtel (Suisse),
en collaboration avec la Faculté de théologie,
d’éthique et de philosophie de l’Université de
Sherbrooke (Québec). Le premier numéro, intitulé
« Présence du spirituel, croissance en humanité »,
paraîtra fin novembre 2005; le deuxième sera
consacré à la spiritualité des enfants. L’édition de la
Revue est assurée par les Editions Liber de Montréal.
- COMITE DE REDACTION
Lytta BASSET, directrice de la revue (Neuchâtel),
Elaine CHAMPAGNE (Montréal), Pierre-Luigi DUBIED
(Neuchâtel), Michel-Maxime EGGER (Lausanne),
Jean-François MALHERBE (Sherbrooke).
- CONDITIONS D’ABONNEMENT
Suisse : CHF 30 / Union européenne : Euros 20 /
Québec : CAD 30 /Autres : CHF 30 – 2 numéros par
année civile
Renseignements : La Chair et le Souffle – Faculté de
théologie – Faubourg de l’Hôpital 41 – CH-2000
Neuchâtel – Suisse tél. +41 (0)32 718 19 00 –
Courriel : [email protected]
¬ RELIGIOLOGIQUES, N° 30, Le sacré en
question, s. dir. Michel CARRIER. Univ. du Québec à
Montréal, Presses de l’Univ. du Québec, automne
www.unites.uqam.ca/religiologiques,
–
2004,
courriel : [email protected], ISSN 1180-0135,
260 p, 1 an-2 numéros : 20 €.
CARRIER Michel, Présentation
GLAZER Aubrey L., From Thinking the Last God of
Thought to the poetic Without End : Between
Heidegger's das denkende Dichten (thinking poetry) &
Celan's das Gedicht dem Anderen (poetics of alterity)
SHLOZBERG Reuven, Miracles beyound doubt.
Quests for meaning and processes of sanctification in
Orson Scott Card's Cruel Miracles
HAZAN Olga, La morphologie du sacré, de l'incarnation à l'infiguration : quelques réflexions sur le statut
de l'art juif dans la discipline de l'histoire de l'art
CARRIER Michel, Le sacré bataillien. Transfigurer le
politique
HOROWITZ Gad, Bringing Bataille to Justice
BARIL Daniel, La religion comme produit dérivé
64
Résumés – Abstracts – Rerensions
Renseignements : Univ. du Québec à Montréal –
Département des sciences religieuses – CP 8888 –
Succursale Centre-Ville – Montréal – Québec H3C
3P8 – Tél. (514) 987-3000#2367 – Fax (514) 9877856 – courriel [email protected]
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Travaux de recherche
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
¬ CARLI Elisa, Il viaggio nel labirinto. Claude
Vigée e la ricerca della Parola Poetica, Mémoire de
maîtrise en Littérature française, 2004, Université de
Calabre, sous la direction du Prof. Gisèle Vanhese.
[email protected]
Ce travail porte sur l’analyse du recueil Aux portes
du labyrinthe, où la poésie de Claude Vigée coïncide
avec un voyage initiatique, un itinéraire existentiel et
littéraire, qui comporte un passage inévitable par des
parcours trompeurs, des chemins périlleux et en
même temps séduisants. L’écrivain, l’un des
représentants de la poétique de la présence,
entreprend une errance dans le labyrinthe de l’âme
pour découvrir les profondeurs de l’être et s’engager
dans la recherche difficile d’un centre caché.
En traversant les douze portes qui structurent
symboliquement le recueil et qui reprennent une
image étroitement liée à la tradition judaïque et
chrétienne, Claude Vigée commence sa « descente
aux enfers », un pèlerinage qui est « forage dans le
noir », découverte des aspects les plus obscurs du
« Moi ». Ce trajet de solitude, d’égarement et
d’aphasie, n’exclut cependant pas une possibilité de
rédemption et de renaissance intérieure.
L’image du dédale englobe quelques-uns des
thèmes les plus importants de la poésie vigéenne: la
guerre, l’exil, le souvenir, la judéité. L’auteur s’oppose
cependant à la vision négative des « artistes de la
faim », pour qui le labyrinthe n’est qu’un emblème du
chaos éternel engloutissant l’individu désespéré.
L’essence
du
labyrinthe
réside
en
fait
fondamentalement dans la représentation d’épreuves
inéluctables précédant toujours une sorte de
purification. Le dédale devient ainsi le symbole du
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
chemin ardu de l’existence individuelle, d’une quête
dans les méandres de l’âme.
L’image du labyrinthe est ensuite analysée comme
métaphore filée, selon les théories du Groupe µ
développées dans Rhétorique Générale. Le travail se
termine par l’étude comparative de la poésie de
Claude Vigée et de Paul Celan, deux écrivains qui
partagent une situation historique et existentielle liées
au drame de la Shoah. Chez eux, la parole poétique
se change en un fil d’Arianne et les aident à sortir du
labyrinthe intérieur qui cherche impitoyablement à
s’emparer de leurs vies. (Gisèle VANHESE).
¬ PROTO Emanuela, Des chevauchées de songes
que l’aube assassinait. Narratologia e figure
dell’onirico in Privilège des morts di Vénus
Khoury-Ghata. Mémoire de maîtrise d’Emanuela
Proto sous la direction de Gisèle Vanhese, Université
de Calabre, 2005. [email protected]
Le motif du voyage dans l’au-delà, entre les deux
règnes de la vie et de la mort, peut être associé au
grand thème orphique qui traverse toute l’oeuvre de la
romancière libanaise de langue française Vénus
Khoury-Ghata. Par l’évocation d’une Eurydice en
quête de son Orphée, elle retourne – dans Privilège
des morts – le mythe et le recrée dans un sens plus
sauvage. Le dialogue de la mort avec les vivants a
lieu dans une île, endroit en même temps réel et
symbolique, aux colorations grises, où la lumière est
toujours voilée de vapeurs méphitiques et d’un
brouillard épais, « haleine des morts ». L’île s’inscrit
ainsi dans la grande constellation thématique de la
mort et constitue un champ métaphorique très riche
qui renvoie à l’inconscient, au rêve, à la Femme et à
la Mère.
Les premières pages du roman tracent un
paradigme centré sur l’obscurité, sur l’ombre et sur la
nuit, où l’île semble coïncider avec l’Hadès. Cette
iconographie infernale caractérise le grandiose
mythème de « l’île des morts ». Des reflets, des
ombres, des apparitions fantômales y jalonnent un
espace indéfini, incertain où les morts deviennent
visibles. Et, comme dans l’Odyssée, l’île coïncide
avec le lieu du retour, avec le paysage de la mémoire,
paysage intérieur où les souvenirs se transmutent en
sensations et en images qui prennent forme
visionnairement aux limites de l’onirique et du réel.
Comme Ulysse, l’héroïne du roman regagne son
île, retrouve sa terre et le temps perdu, revit un passé
douloureux et, à travers le labyrinthe de l’âme,
s’approprie de ses racines et de son identité. L’île
s’offre alors comme la métaphore de l’inconscient, le
lieu des souvenirs refoulés qui reviennent et qui
engendrent un climat d’« inquiétante étrangeté ». Tout
le roman baigne dans une atmosphère flottante,
ambiguë, typique d’un récit de rêve qui déplace
toujours les limites de la réalité, où les sensations et
Association Recherche sur l’Image — DIJON
les perceptions deviennent incertaines et où la
capacité de distinguer le vrai du faux n’existe plus.
Cette étude montre comment le roman reproduit
l’imprécision, le halo de mystère, les contradictions et
anomalies du songe: hallucinations et figurations du
visible sont douées de la même épaisseur de réalité
que le monde extérieur ordinaire. Cette impression
d’étrangeté naît d’abord du fait que tout ce qui nous
est raconté (qu’il s’agisse d’événements réellement
vécus par les personnages ou de purs phantasmes)
est présenté sur le même plan d’objectivité apparente.
L’allure indécise que prend le plus souvent
l’imagerie onirique est restituée à la surface textuelle
par l’utilisation de la modalisation épistémique qui
affecte le degré de certitude de l’énonciation; outre les
auxiliaires modaux (je crois que, il me semble que, j’ai
dû), foisonnent d’ailleurs les adverbes destinés à
marquer le refus d’assertion (peut-être, sans doute,
probablement, vraisemblablement). L’entrée dans le
monde onirique s’effectue ainsi aussi dans le
discours. Tout le roman se fonde sur l’équivoque; il
n’y a pas de frontières nettes entre le rêve et la
réalité, le vrai et le faux; le tout repose sur l’incertitude
et l’immanquable méprise; les images sont fuyantes,
mal cernées, diffuses à la façon de l’esquisse. Rien
n’est défini ni pour le personnage ni pour le lecteur
hésitant toujours entre deux positions différentes,
hésitation qui, selon Todorov, est l’essence même du
fantastique.
Dans Privilège des morts l’île perd ses
connotations traditionnelles de fertilité pour devenir la
métaphore de la femme aride et stérile dont le ventre
est une tombe. Lieu obscur, froid, humide, environné
d’une eau stagnante, qui renvoie à l’archétype de
l’utérus maternel : « réduction microcosmique du
Tartare ténébreux et des méandres infernaux... labyrinthe infernal en réduction que constitue l’intériorité
ténébreuse et sanglante du corps » (Gilbert Durand,
Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris,
Dunod,1992, p.133). Au centre paradigmatique de
l’île-femme se rattache la constellation des « eaux
sombres et du sang », isomorphisme qui relie la mère,
l’eau et le sang. Comme l’observe Gilbert Durand,
« l’eau maternelle et mortuaire n’est rien d’autre que
du sang, symbole parfait de l’eau noire, témoignage
de l’infecondité momentanée des femmes » (op.cit.,
p. 120.)
Les eaux perdent leur pouvoir salvifique et fécond
et deviennent eaux méphitiques et putrides ; le
symbolisme de l’eau manifeste son pouvoir infernal et
mortifère à travers les liens sémantiques nombreux et
polymorphes qui existent entre les images aquatiques
et les expressions de mort. L’iconographie aquatique
qui submerge le roman rappelle que le mythème du
« fleuve infernal » marque bien le passage entre le
monde des vivants et celui des morts ; il renvoie au
complexe de Charon et au symbolique voyage dans
l’au-delà. L’imaginaire aquatique de la mort est enrichi
65
Lettres électronique — N° 4 — automne 2005
par la présence dans le roman du thème des eaux
aggressives, du mythe du déluge auquel se relie celui
de la ville engloutie d’Atlantide. Sous une telle perspective l’eau devient dans toute l’île une puissance
envahissante et vengeresse. La méditation sur l’eau
se poursuit et se construit autour d’un nouveau
complexe: celui d’Ophélie qui tisse un subtil filet entre
la féminité, l’eau et la mort, évoquant ainsi le désir de
l’eau dans sa profonde impulsion mortifère comme l’a
bien montré Jean Libis dans L’eau et la mort.
Sur le plan narratologique, la continuelle oscillation
entre vie et mort, songe et réalité, présent et passé,
qui traverse tout le roman Privilège des morts, est
restituée à la surface textuelle par une technique
narrative dans laquelle disparaissent la structure et
les séquences temporelles du roman traditionnel. La
narration se poursuit à travers des déplacements
infinis sur l’axe temporel de la diégèse, en un chan-
66
gement constant entre passé et présent avec un
grand nombre de « flash-back » dans la réalité
intemporelle de la conscience où se croisent et se
mélangent des fragments de mémoire au-delà de tout
parcours chronologique possible. Dans la dimension
de la conscience, le temps ralentit son cours,
s’enroule sur lui-même et devient circulaire.
L’analyse révèle ainsi la profondeur symbolique du
roman de Vénus Khoury-Ghata et la complexité
narratologique de ses labyrinthes du sens. Le thème
de l’errance se manifeste à travers les formes
multiples du voyage, extérieur ou intérieur, réel ou
fictif. Les motifs du périple, du départ et du retour
connotent un parcours d’initiation, de descente aux
Enfers en passant par la douleur et la mort. (Gisèle
VANHESE).
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005
Adresses, courriels, sites
des Centres de recherches sur l’imaginaire
ANGERS – FRANCE – Centre d’études et de recherches sur l’imaginaire, écriture et cultures
(CERIEC), Dir. Gérard Jacquin, Univ. Angers, UFR
Lettres, 11 bd Lavoisier, 49045 Angers cedex 01
Tél : 02 41 72 12 11 Fax : 02 41 72 12 00
Courriel : [email protected]
ou [email protected]
site : http ://www.univ-angers.fr/recherche/
laboratoires/Liste.asp
ANGERS – FRANCE – Cercle de Recherches
Anthropologiques sur l’Imaginaire (C.R.A.I.)
Georges BERTIN, IFORIS (Institut de Formation et de
Recherche en Intervention Sociale), 4 rue Georges
Morel – 49045 Angers Cedex 01
Tél : 02 41 22 17 30 – Fax 02 41 22 17 39
courriel : [email protected]
site : http ://www.iforis.fr
BARCELONA – ESPAGNE – Grup de Recerca
sobre Estructuralisme Figuratiu (GREF), Dir.
Fatima GUTIERREZ, Departament de Filologia
Francesa i Romanica, Edifici B, Universitat Autonoma
de Barcelona, E-08193 Bellaterra (Barcelone)
Espagne. Tél : 34 93 581 23 14 ou 34 93 581 14 10,
Fax 34 93 581 31 71, ou 34 93 581 20 01
courriel : [email protected]
site : http://seneca.uab.es/filfrirom/
BARCELONE – ESPAGNE – Groupe de Recherches sur l’imaginaire (GRIM), Dir. Alain VERJAT,
Facultat de Filologia, Dept de Filologia francesa, Gran
Via 587, 08007 Barcelone, Espagne
Tél : 93 40 35 652, Fax 93 40 35 596
courriel : [email protected]
BELABRE – FRANCE – Groupe de Recherche sur
les Phénomènes Complexes d’Enseignement et
d’Apprentissage (GREPCEA), Dir. Dominique Violet,
Les Tardets, 36370 Belabre.
Tél : 02 54 37 34 46 – courriel [email protected]
BORDEAUX-3 – FRANCE – Laboratoire pluridisciplinaire de recherches sur l’imaginaire appliquées à la littérature (L.A.P.R.I.L.), Dir. Gérard
Peylet, Univ. Michel de Montaigne, Bordeaux-3, UFR
Lettres, Domaine universitaire, 33607 Pessac cedex,
Tél : 05 57 12 47 82 74, Fax : 05 57 12 45 29
courriel : [email protected]
site : http ://lapril.u-bordeaux3.fr/
Association Recherche sur l’Image — DIJON
BRUXELLES – BELGIQUE – Groupe de contact
interuniversitaire « Etudes Celtologiques et
Comparatives », Dir. Claude STERCKX, 21, avenue
Pierre-Curie, B-1050 Bruxelles, Belgique.
Courriel : [email protected]
BUCAREST – ROUMANIE – Centre d’histoire de
l’imaginaire (CHI), Dir. Lucien BOIA, Faculté d’histoire, Bd, Elisabeta, n° 4-12, Bucarest 1, CP 16-76,
77500 Bucarest, Roumanie. Tél/Fax. 40 1 310 06 80 –
Site : http://www.unibuc.ro/en/cc_cii_en
CHICOUTIMI – CANADA – Chaire de recherche du
Canada sur la dynamique comparée des imaginaires collectifs. Gérard Bouchard, Département des
Sciences humaines, UQAC, 555, boul. de l’Université,
Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1, Tél : (418)
545-5398, Fax : (418)545-5029.
Courriel : [email protected]
site : http://www.uqac.ca/~bouchard/
CLUJ-NAPOCA – ROUMANIE – Universitatea
Babes-Bolyai – Phantasma. Centru de Cercetare a
Imaginarului – Dir. Corin BRAGA – Mihail Kogalniceanu n° 1B – RO-3400 Cluj-Napoca – Roumanie
Tél 40-264-40.53.00 – Fax 40-264-59.19.06
Courriel : [email protected]
[email protected]
site : http://www.ubbcluj.ro
CRACOVIE – POLOGNE – Equipe de recherche
sur l’imaginaire symbolique (ERIS), Dir. Barbara
SOSIEN, Université Jagelonne, Institut de philologie
romane, Ul. Raclawicka 32a/18, Cracovie, Pologne,
Tél : 48 12 34 14 13, Fax : 48 12 22 63 06.
CRAIOVA – ROUMANIE – Centrul Mirce Eliade de
studii asupra imaginarului si rationalitatii, Dir. Ionel
BUSE/Ion CEAPRAZ, Univ. de Craiova, str. A. I. Cuza,
n° 13, cam. 167 B
Tél 405416575 – Fax 4051418515
Courriel : [email protected]
DIJON – FRANCE– Centre Gaston Bachelard de
recherches sur l’imaginaire et la rationalité, Dir.
M. Perrot et J.-J. Wunenburger, Univ. de Bourgogne,
2 bd Gabriel, bureau 142, 21000 Dijon
Tél : 03 80 39 56 07 – Fax : 03 80 39 56 80
courriel : [email protected]
site : http ://www.u-bourgogne.fr/centre-bachelard
67
Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005
GRENOBLE-3 – FRANCE – Centre de recherches
sur l’imaginaire (CRI), Dir. Philippe Walter, Univ.
Stendhal, Grenoble-3, BP 25, 38040 Grenoble cedex
9 – Tél. 33 (0)4 76 82 43 75 - Fax (0)4 76 82 68 44
Courriel : [email protected]
site : http ://www.u-grenoble3.fr/stendhal/recherche/
centres/cri-2.html
GRENOBLE-2 – FRANCE – Centre de sociologie
des représentations et des pratiques culturelles –
Cercle de sociologie de l’imaginaire (C.S.I.), Dir.
Alain Pessin, Département de Sociologie, UFR SHS,
Université Pierre Mendès-France-Grenbole-II, BP 47,
38040 Grenoble cedex 9. Tél : 04 76 82 78 49 ; Fax
04 76 82 56 65
courriel : [email protected]
site : http://www.upmf-grenoble.fr/upmf/recherche/
index.htm
HAIFA – ISRAËL – Centre de recherches sur l’imaginaire appliquées aux littératures d’expression
françaises et étrangères (LAPRIL-HAIFA), Dir. Ilana
ZINGUER, Haifa University, Mount Carmel, Haifa
31999, Israël
Tél 972 4 8240 655, Fax 972 4 8240 128
courriel : [email protected]
site : http://research-faculty.haifa.ac.il/Centers/cvf.htm
LILLE-3 – FRANCE – Histoires, Archéologie, Littératures des Mondes Anciens (HALMA-UMR 8142),
Dir. Arthur Muller – Univ. Charles de Gaulle-Lille-3,
Pont de Bois BP 60149 – Bâtiment A – bureau 07.042
– F-59653 Villeneuve d’Ascq cedex –
Tél/Fax : (00 33) 03.20.41.63.65
Courriel : [email protected] ou [email protected]
site : http://halma.recherche.univ-lille3.fr/
LISBOA – PORTUGAL – Instituto de Estudos de
Literatura Medieval (IELM), Dir. Helder GODINHO,
Universidade Nova de Lisboa, Facultade de Ciencias
Sociais e Humanas, av. Berna 26 C, P-1050 Lisboa,
Portugal
Tél : 351 1 793 35 19, Fax 351 1 797 77 59
Courriel : [email protected]
site : http://www.fcsh.unl.pt/cpg/m_lrmed.asp
LOUVAIN-LA-NEUVE – BELGIQUE– Centre de
Recherches sur l’Imaginaire, Dir. M. WATTHEEDELMOTTE, Univ. cathol. de Louvain-la-Neuve,
Collège Erasme, Place B. Pascal, 1, B-1348 Louvainla-Neuve, Belgique
Tél 32(0)10 47 49 64 – Fax 32(0)10 47 25 79
Courriel : [email protected]
site : http ://zeus.fltr.ucl.ac.be/autres_entites/CRI
MEXICO – MEXIQUE – Seminario interdisciplinario
de investigacion sobre lo imaginario (UNAM), Dir.
Marie-Noël LAPOUJADE, Facultad de Filosofia y Letras.
68
Centro de Apoyo a la investigacion. Torre I Humanidades, 5° piso, Cub.3, CP 05510, Mexico, Mexique
Tel. 622.18.63 – Courriel : [email protected]
MONTPELLIER-3 – FRANCE – Centre de recherche sur l’imaginaire (CRI-IRSA), Dir. P. Tacussel,
Univ. Paul Valéry-Montpellier-3, Route de Mende, BP
5043, 34199 Montpellier cedex 5
Tél : 04 67 14 20 92
Courriel : [email protected]
ou [email protected]
site : http ://alor.univ-montp3.fr/irsa/
MONTREAL – CANADA – Forum de recherches
sur l’imaginaire et la socialité québécoise (FRISQ),
Dir. Guy MENARD, Département des sciences
religieuses, UQAM, CP 8888, Succ. Centre ville,
Montréal, Québec, Canada H3C 3P3
Tél : 514-987. 39. 06, Fax : 514-987. 78. 56
Courriel : [email protected] – site :
http://www.religion.uqam.ca/pages/religiologiques.htm
NICE – FRANCE – Centre international d’études
des mythes (CIEM), Dir. A. Chemain, Univ. Nice
Sophia Antipolis, 98 bd E. Herriot, 06036 Nice cedex,
Tél : 04 93 37 53 53, Fax : 04 93 37 55 36
Courriel : [email protected] ou [email protected]
PARIS-IV – FRANCE – Centre de Recherches en
Littérature Comparée (CRLC), Dir. Pierre Brunel, 96
bd Raspail, 75006 Paris
Tél : 01 45 48 14 20, fax : 01 45 48 12 04
Courriel : [email protected]
site : http ://www.crlc.paris4.sorbonne.fr
PARIS-V – FRANCE – Centre d’études sur l’actuel
et le quotidien (CEAQ), Dir. Michel Maffesoli, 12 rue
de l’Ecole de médecine, 75230 Paris Cedex 05
Tél : 01 43 54 46 56, Fax : 01 43 54 06 30
Courriel : [email protected]
site : http ://www.ceaq-sorbonne.org
RECIFE – BRESIL – Nucleo interdisciplinar de
Estudos sobre o imaginario (UFPE), Université
Fédérale de Pernambuco, Dir. Danielle ROCHAPITTA, Mestrado em Antropologia, Departamento de
siencas
sociais,
Universidade
federal
de
Pernambuco, 50741-Recife PE, Brésil, Courriel :
[email protected]
PERPIGNAN – FRANCE – Voyages, Echanges,
Confrontations, Transformations (VECT). Parcours méditerranéens de l’espace, du texte et de
l’image Dir. P. Carmignani, – Textes, intertextes,
imaginaire méditerranéen, dir J.-Y. Laurichesse –
Imaginaire de la latinité (dir. Joël Thomas) – Univ.
Perpignan, Faculté des Lettres, 52, Av. de Villeneuve,
66860 Perpignan Cedex
Association Recherche sur l’Image — DIJON
Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005
Tél. 04 68 66 17 77, Fax 04 68 66 17 28
Courriel : [email protected]
site : http ://www.univ-perp.fr/cgi-bin/scripts-asp/cloup.
asp ?urltarget=/lsh/rch-lsh.htm
POITIERS – FRANCE – Equipe de recherches sur
la littérature d’imagination au Moyen-Age
(ERLIMA), Univ. de Poitiers, Les Bradières, 86800
Liniers
Tel : 05 49 47 56 67
Courriel : [email protected]
site : http ://www.mshs.univ-poitiers.fr/cescm/equipes/
lettres-medievales.htm
RIO DE JANEIRO – BRÉSIL – Grupo de Estudos e
Pesquisas do Imaginàrio (G.E.P.I), Dir. Francimar
DUARTE ARRUDA, Universidade Federal Fluminense –
Centro de Estudos Sociais Aplicados – Faculdade de
Educaçâo – Depto de Fundamentos Pedagógicos,
Avenida Visconde do Rio Branco 882, Bloco D, Sala
403, Campus do Gragoatá, Niterói, Rio de Janeiro,
CEP. 24.240-006
Tel. 2620-8877
Courriel : [email protected] ou [email protected]
site : http ://www.uff.br/facedu
Association Recherche sur l’Image — DIJON
SALLELES-D’AUDE – FRANCE– Centre d’études
et de recherches sur le merveilleux, l’étrange et
l’irréel en littérature (CERMEIL), Dir. R. Baudry, 15
quai d’Alsace, 11590 Sallèles d’Aude, 11120
Ginestas, France – Tél : 04 68 46 93 57
SÃO PAULO – BRÉSIL – Centro de Estudos do
Imaginário, Culturanálise de Grupos e Educação
(CICE), H. SUANO, M. C. SANCHEZ TEIXEIRA, M. do R.
SILVEIRA PORTO, M. FERREIRA SANTOS, Univ. de São
Paulo, Fac. de Educação, Bloco B, Ala C, sala 203,
Av. da Universidade, 308 – Sao Paulo – Brasil –
Tel/fax 55 11 3815-0232 – Courriel : [email protected][email protected] – site : www.fe.usp.br
SÉOUL – COREE DU SUD : Centre de recherches
sur l’imaginaire (CRIS), Dir. CHIN Hyung Joon,
Université de Séoul, Université Honk Ik, 72-1 Mapogu
Sangsudong, Corée du Sud. Tél 02 320 1789, Fax 02
322 2294.
TIMISOARA – ROUMANIE – Centre de francophonie, Dir. Margareta GYURCSIK, Université de
Timisoara, Fac. des Lettres, Dpt. de langues
romanes, 4 bl Pârran, 1900 Timisoara, Roumanie.
site : http://www.ceftim.uvt.ro/publicatii.htm
69
Conditions d’abonnement
L’abonnement comprend l’adhésion à l’Association (A.R.I.) qui envoie régulièrement
toute information sur les activités de recherche sur l’imaginaire par la
Lettre électronique des Centres de Recherches sur l’Imaginaire
Commandes à adresser avec le règlement à :
Association pour la recherche sur l’image
Bureau 142 – 2, boulevard Gabriel – 21000 DIJON – France
Tel : 33 (0)3.80.39.56.07 – Fax : 33 (0)3.80.39.56.80
Courriel : [email protected]
X Pour le règlement, ne pas utiliser d’Euro chèque
Š En FRANCE : Abonnement (2 numéros par an) : 12, 20 €, franco de port.
¾ Règlement par chèque postal ou bancaire à l’ordre de : Association Recherche
sur l’image
Š A L’ETRANGER :Abonnement (2 numéros par an) : 18,30 €, franco de port.
¾ Règlement par chèque bancaire ou postal à l’ordre de : Association Recherche
sur l’image
¾ ou virement par : code IBAN : FR76 1027 8025 5300 0345 5464 550
BIC : CMCIFR2A
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Associação ylê seti do imaginário
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Lettre Electronique des Centres de Recherches sur l’Imaginaire
éditée par l’Association pour la recherche sur l’image
2, boulevard Gabriel, 21000 Dijon (France)
Responsable : Jean-Jacques WUNENBURGER
Responsable de l’édition : Marie-Françoise Conrad
Comité scientifique :
Jacques Boulogne (Lille-III), Philippe Walter (Grenoble-II), Gilbert Durand (Grenoble-II), Claude-Gilbert Dubois (Bordeaux-III),
Antoine Faivre (E.H.E.S.S.), Michel Maffesoli (Paris-V), Patrick Tacussel (Montpellier), Joël Thomas (Perpignan)
ISSN : 1770-9385
Sommaire :
Actualité de la recherche 2004-2005 .................................................. 1
Mouvances.......................................................................................... 23
Livres signalés .................................................................................... 27
Revues signalées ................................................................................. 61
Travaux de recherche .......................................................................... 64
Adresses, courriels, sites des Centres de recherche sur l’imaginaire..... 67
Conditions d’abonnement ................................................................... 70