ANALYSE TERRITORIALE 2014 Notre-Dame-de
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ANALYSE TERRITORIALE 2014 Notre-Dame-de
ANALYSE TERRITORIALE 2014 Notre-Dame-de-Grâce COUP D’ŒIL sur le territoire LE TERRITOIRE ET SA POPULATION Un quartier à plusieurs visages Notre-Dame-de-Grâce est situé sur le versant ouest du mont Royal. Il est délimité au nord par le chemin Côte-Saint-Luc et au sud, par la rue Saint-Jacques. Créé en tant que municipalité en 1876, le quartier Notre-Dame-de-Grâce fut fusionné à Côte-des-Neiges en 2002 pour former l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Fort diversifiée sur le plan ethnoculturel, sa population compte 67 000 personnes. Une personne sur quatre (18 000 personnes) qui habite ce quartier aisé et plus scolarisé que la moyenne de l’île de Montréal est néanmoins à faible revenu. En effet, on retrouve quatre zones importantes de pauvreté : Saint-Raymond, Walkley, Westhaven et Benny Farm. Les populations de ces secteurs sont confrontées à des contraintes importantes pour accéder à un logement adéquat, assurer leur sécurité alimentaire et favoriser leur réussite scolaire. Ces iniquités créent un déséquilibre au sein de la communauté, ce qui n’est pas sans poser un défi de taille pour les acteurs de développement social. C’est d’ailleurs dans ces secteurs que viennent s’établir plusieurs nouveaux arrivants qui proviennent, pour la plupart, de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe. On y trouve aussi de nouveaux citoyens provenant des communautés autochtones. Cela contribue à renforcer le caractère diversifié de ce territoire et sa reconnaissance comme lieu d’établissement de nombreux immigrants. Ce quartier présente également des réalités différentes quant à l’aménagement urbain. Il est en effet traversé par de grandes artères (autoroute Décarie, boulevard Cavendish, rues Sherbrooke et Saint-Jacques) contrastant avec la plupart de ses rues paisibles et résidentielles. La reconfiguration actuelle de l’espace urbain avec la construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et de l’échangeur Turcot viendra renforcer le contraste et entraînera une pression sur l’ensemble du secteur immobilier, particulièrement dans le secteur Saint-Raymond, situé dans le sud-est, où vivent actuellement de nombreuses familles vulnérables. La cohésion dans la mixité Le quartier est constitué de près de 40 % de résidents anglophones, une proportion largement plus élevée qu’à Montréal. Les premiers anglophones ont commencé à s’y établir autour des années 1920, entraînant la construction de nombreuses écoles et églises. Certains de ces lieux de culte, très visibles dans le patrimoine immobilier du quartier, servent davantage de nos jours de centres communautaires. Avec la diversité ethnoculturelle et socioéconomique qui le caractérise, le quartier Notre-Dame-de-Grâce se démarque par sa mixité sociale de longue date, l’intégration sans heurt des groupes linguistiques et sa tradition d’engagement citoyen, ainsi que par ses formes novatrices d’entrepreneuriat social et communautaire. On y dénote aussi un souci d’inclusion où les langues d’usage et les différences ethnoculturelles ne constituent pas une barrière à la participation. La jeunesse, un « volcan » en dormance? Selon les échos de certains acteurs sur le terrain, l’enjeu de la jeunesse semble se poser avec beaucoup d’acuité sur le territoire : oisiveté, délinquance, présence de gangs de rue, etc. L’importance de la pauvreté, la concentration des problématiques sociales dans les zones ciblées, les lacunes des structures d’intervention sociale et la configuration enclavée du territoire complexifient les stratégies à mettre en place et pèsent sur la capacité du milieu à répondre efficacement à leurs besoins. LA DYNAMIQUE COMMUNAUTAIRE ET LE PARTENARIAT Notre-Dame-de-Grâce est caractérisé par un tissu communautaire assez diversifié comptant plus de 40 organismes, ceux-ci faisant partie à leur tour d’une toile plus étendue de réseaux sociaux axés sur l’entraide : églises, clubs sociaux, associations bénévoles. Centraide du Grand Montréal y soutient 13 organismes et projets, pour un investissement total de 1 144 526 $. CENTRAIDE DU GRAND MONTRÉAL NOTRE-DAME-DE-GRÂCE Un quartier populeux Population totale de 67 000 personnes Un quartier où la présence de zones enclavées et la réalisation de projets de construction majeurs sont des enjeux de taille pour le milieu Des disparités socioécomiques importantes et une concentration marquée de la pauvreté dans quatre zones Bien que de réputation aisée, une personne sur quatre (27 %) est à faible revenu dans le quartier, une proportion légèrement plus forte qu’à Montréal (25 %). Au final, le faible revenu concerne 18 000 personnes dans Notre-Dame-de-Grâce Quatre secteurs affichent des taux de faibles revenus nettement plus élevés que pour l’ensemble du quartier : plus d’une personne sur trois vit cette réalité dans Westhaven, Benny Farm, Walkley et Saint-Raymond Poids démographique des jeunes plus important dans les quatre secteurs défavorisés Davantage que pour l’île de Montréal (15 %), la proportion des moins de 15 ans atteint 23 % à Benny Farm, 18 % à Walkley et 16 % à Westhaven, SaintRaymond et dans l’ensemble du quartier Notre-Damede-Grâce Population sous-scolarisée moindre qu’à Montréal 12 % de la population de 15 ans et plus ne détient pas de certificat ou de diplôme universitaire (île de Montréal : 19 %) Un quartier façonné par l’immigration 41 % de la population du quartier (28 600 personnes) est d’origine immigrante (île de Montréal : 33 %) Les immigrants récents sont également proportionnellement plus nombreux à Notre-Damede-Grâce qu’à Montréal : 12 %, comparativement à 8 % Présence notable des anglophones et diversité linguistique caractéristique du quartier Les anglophones représentent 38 % de la population de Notre-Dame-de-Grâce, soit une proportion largement supérieure à la moyenne montréalaise (17 %) La proportion d’allophones est égale à la moyenne montréalaise (33 %), tandis que la proportion de francophones est deux fois moindre (25 %, comparativement à 47 % à Montréal) On note une méconnaissance plus grande du français et de l’anglais dans la population des quatre secteurs de pauvreté (de 3,6 % à 4,2 %), comparativement à l’ensemble du quartier Notre-Dame-de-Grâce et à Montréal (respectivement 2,6 et 2,8 %). Walkley et Saint-Raymond sont les secteurs qui affichent les taux les plus élevés (4,2 %) Présence importante des minorités visibles à l’échelle du quartier 35 %, comparativement à 30 % pour l’île de Montréal Les membres de la communauté noire (7 275 personnes) et chinoise (3 850) représentent respectivement 11 % et 6 % de la population du quartier Proportion de familles monoparentales à Notre-Damede-Grâce comparable à la moyenne montréalaise 34 % des familles (3 480 familles) sont monoparentales, comparativement à 33 % à Montréal (suite) ➔ AUTOMNE 2014 ANALYSE TERRITORIALE 2014 Notre-Dame-de-Grâce Sur le plan de la concertation locale, le Conseil communautaire Notre-Damede-Grâce hérite d’une vocation historique et d’un mode de fonctionnement qui le distinguent des autres tables locales de concertation de Montréal. Fondé il y a plus de 70 ans et porteur d’une tradition d’implication citoyenne qui est issue des pratiques anglo-saxonnes, il regroupe des citoyens parmi d’autres acteurs (organismes communautaires et intervenants des institutions publiques) et conserve une fonction d’animation de l’espace citoyen, avec la tenue régulière des assemblées publiques « NDG 2020 ». Cependant, le Conseil arrive à un moment où une plus large mobilisation est nécessaire afin de prioriser des actions et d’établir une vision commune de développement social à l’échelle du quartier. LES ENJEUX QUI INTERPELLENT CENTRAIDE • Mobilisation et planification de quartier Le territoire de Notre-Dame-de-Grâce continue à vivre des changements majeurs qui viennent influencer sur divers plans le développement social du milieu. La réflexion des acteurs sur la réorganisation des structures de mobilisation devrait guider l’effort collectif et permettre des actions plus optimales face aux enjeux sociaux existants. Dans de telles conditions, nous serions ouverts à appuyer l’établissement et la mise en œuvre d’un plan intégré de développement social pour le milieu. • Accessibilité des personnes vulnérables à la desserte des organismes La configuration de la trame urbaine, le manque de locaux communautaires disponibles et les déplacements de sièges sociaux de certaines associations créent une pression sur l’accessibilité des personnes vulnérables à la desserte des organismes. Nous serons attentifs à cette situation et souhaiterions appuyer et accompagner le milieu dans la recherche de meilleures solutions et stratégies. • Les zones ciblées Nous voulons poursuivre le renforcement de l’action communautaire dans les quatre zones ciblées reconnues pour leur grande défavorisation socioéconomique. Nous souhaitons toutefois accorder, au cours des trois prochaines années, une attention particulière à Westhaven et à Walkley, où la prise en charge communautaire est plus déficiente. Nous espérons ainsi contribuer à renforcer les interventions existantes et à en développer de nouvelles en vue d’améliorer les conditions de vie des personnes vulnérables qui vivent des situations de pauvreté et d’exclusion sociale. • Jeunesse La situation des jeunes de Notre-Dame-de-Grâce demeure préoccupante. Nous évaluerons au cours de la prochaine année notre soutien financier axé sur les interventions jeunesse, dans la perspective d’assurer une meilleure complémentarité tout en ciblant les stratégies les plus pertinentes. Proportion de personnes vivant seules près de la moyenne montréalaise 19 %, comparativement à 18 % pour l’île de Montréal 12 000 personnes vivent seules dans le quartier Vivre seul, une réalité plus fréquente chez les aînés de Notre-Dame-de-Grâce que chez ceux de Montréal 41 % ou 3 495 aînés habitent seuls dans le quartier contre 36 % à Montréal Le logement sous la loupe Taux plus élevé de ménages locataires et de mobilité résidentielle dans le quartier comparativement à Montréal : 65 % de ménages locataires contre 61 % à Montréal 48 % des ménages ont déménagé au cours des cinq dernières années; un pourcentage légèrement plus élevé qu’à Montréal (44 %) 44 % des ménages locataires (8 835) dans le quartier consacrent une part élevée de leur revenu (30 % ou plus) au loyer, soit un peu plus que la moyenne sur l’île de Montréal (41 %) Un loyer brut moyen plus élevé qu’à Montréal : 762 $ contre 746 $ (2011) Détérioration des logements : 13 % des logements du quartier nécessitent des réparations majeures (9 % à Montréal) Données sociodémographiques et économiques : Recensement de 2011 et Enquête nationale auprès des ménages LES INVESTISSEMENTS de Centraide du Grand Montréal Conditions de vie • Action Communiterre • Dépôt alimentaire NDG Développement des communautés • Conseil communautaire Notre-Dame-de-Grâce • Conseil communautaire Notre-Dame-de-Grâce – Benny Farm • Mobilisation et engagement des citoyens Walkley-Fielding • NDG 2020 – Mobilisation des résidents Jeunes et familles • À deux mains/Head & Hands (siège social) • À deux mains/Head & Hands – Jeunesse 2000 • Camp Amy Molson* • Fondation de la Visite (La) – Notre-Dame-de-Grâce Vie de quartier • Conseil des aînés et des aînées de Notre-Damede-Grâce • Envol des femmes (L’) • YMCA du Québec (Les) – Centre communautaire Notre-Dame-de-Grâce * À vocation régionale CENTRAIDE DU GRAND MONTRÉAL NOTRE-DAME-DE-GRÂCE AUTOMNE 2014