Performance énergétique de puits canadiens
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Performance énergétique de puits canadiens
XXXe Rencontres AUGC-IBPSA Chambéry, Savoie, 6 au 8 juin 2012 Performance énergétique de puits canadiens : impact du retour d’expérience sur les données d’entrée de la simulation Jérôme LOPEZ1, Stéphanie DECKER1, Stéphane GINESTET2 1 Nobatek, Esplanade des Arts et Métiers, F-33405 Talence Cedex, France. ([email protected]) 2 Université de Toulouse, Laboratoire LMDC, EA3027 Université Paul Sabatier Toulouse 3, INSA de Toulouse, 135 avenue de Rangueil, 31077 Toulouse Cedex 04, France. ([email protected]) RÉSUMÉ. Le puits canadien peut être considéré comme une des réponses actuelles apportées aux problématiques d’utilisation rationnelle de l’énergie et de la maîtrise du confort dans le secteur de l’habitat. Le projet Effipuits a pour but de valider expérimentalement et numériquement les performances thermiques et l’impact sur la qualité de l’air intérieur, de ces solutions sous un climat océanique (Aquitaine). Cette communication aborde les performances énergétiques d’une installation des points de vue expérimental et numérique avec comme objectif de réaliser un retour d’expérience sur le fonctionnement de puits canadiens réels. Basés sur les caractéristiques d’un site expérimental, deux outils de simulation ont été utilisés : DesignBuilder/EnergyPlus et Pleiades+Comfie®. Les résultats ont permis une analyse des données d’entrée de ces outils dans le cas d’un puits connecté à une maison individuelle. Une analyse critique de ces deux outils a ensuite permis de mieux affiner les données d’entrée des modèles. ABSTRACT. Earth-air heat exchanger can be considered as one of the current responses to the problem of rational use of energy and comfort control in buildings. The Effipuits project aims to validate experimentally and numerically the thermal performance and the impact on the indoor air quality of this solution under an oceanic climate (Aquitaine). This paper discusses the energy performance of an installation from experimental and numerical point of view, in order to achieve a feedback on real earth-air heat exchanger. Based on experiment site characteristics, two simulation tools were used, DesignBuilder / EnergyPlus and Pleiades+ Comfie ®. The results enabled an input data analysis of tools in the case of an earth-air heat exchanger connected to a single house. A critical analysis of these tools allowed refining the input data models. MOTS-CLÉS : puits canadien, métrologie, simulation KEY WORDS: earth-air heat exchanger, metrology, simulation XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 2 1. Contexte du projet Une des réponses actuelles aux problématiques d’utilisation rationnelle de l’énergie dans le secteur de l’habitat peut être apportée par les puits canadiens. Ceux-ci sont maintenant fréquemment installés dans les projets labellisés HQE®, mais peu de travaux s’attachent à valider sur site les économies d’énergie réalisées. Le projet Effipuits a pour but de valider expérimentalement et numériquement les performances thermiques et l’impact sur la qualité de l’air intérieur, de ces solutions sous un climat océanique (Aquitaine). Dans ce projet, le puits canadien est donc abordé dans différentes phases : conception, mise en œuvre, usage et démantèlement. Ce projet a pour objectif principal la diffusion du retour d’expérience, afin de valoriser cette technologie en mettant en avant toutes les difficultés liées à l’utilisation et la mise en œuvre d’un puits. La communication présentée ici est axée à la fois sur la partie modélisation du puits canadien via les logiciels de simulation thermique dynamique, mais aussi sur le retour d’expérience in situ. En effet, certains logiciels sont souvent utilisés pour réaliser la conception du puits canadien, mais la principale difficulté est de caler leurs données d’entrée, et les paramètres des modèles afin qu’ils représentent au mieux la réalité. L’étude présentée ici s’apparente à une étude en phase de conception mais permet également d’expliquer certains écarts en phase d’utilisation. La première partie de cette communication présente une synthèse des modèles utilisés pour décrire les phénomènes physiques que l’on retrouve dans les puits canadiens. Dans un second temps, l’instrumentation sur site et les données d’entrée ainsi récupérées sont présentées. Les deux logiciels utilisés sont ensuite présentés, ainsi que les résultats des simulations. Un des sites instrumenté pour le projet a servi de base pour la comparaison des modèles utilisés dans la simulation numérique. La recherche de l’explication d’un écart significatif sur le résultat final constitue l’apport majeur de ce travail. 2. Quelques éléments bibliographiques sur la modélisation des puits canadiens L’étude du puits canadien dans son ensemble se révèle être très conséquente si l’on souhaite faire une modélisation exhaustive. Cette revue documentaire a pour but de faire la synthèse de la littérature actuelle. On retrouve principalement des études comparatives entre la simulation et les relevés expérimentaux afin de valider le modèle numérique utilisé. Cependant, cette vérification se cantonne souvent à un nombre de valeurs expérimentales plutôt restreint ou à la mise en place d’hypothèses souvent trop restrictives. Ces études s’accompagnent aussi la plupart du temps d’une analyse théorique des échanges thermiques. Enfin, certains auteurs essayent d’ajuster les paramètres de dimensionnement (diamètre de tuyau, longueur de canalisations, débit, etc…) afin d’optimiser les performances énergétiques du puits canadien. XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 3 2.1. Modélisation des échanges dans le sol Les phénomènes présents autour de l’échangeur air-sol sont complexes à modéliser. La première difficulté tient dans la représentation du transfert thermique au sein du sol pour déterminer la température au niveau des tubes de l’échangeur. Il est alors possible de calculer l’échange thermique entre l’air et les tubes au sein de l’échangeur afin d’obtenir une température de l’air insufflée dans le bâtiment. 2.1.1. Modèle simplifié De nombreuses études [DEP 03, BAD 03, GHO 06] utilisent une forme simple afin de modéliser la température de l’air en sortie du puits canadien. Ces modèles, souvent cantonnés à une configuration linéaire avec un seul tube, considèrent la température du sol comme un paramètre sans prendre en compte l’influence que peut avoir l’échange entre l’air dans l’échangeur et le sol sur cette température. De ce fait la température du sol s’apparente à une fonction sinusoïdale simplifiée, dépendante uniquement de la profondeur et du temps. 2.1.2. Modèle de Hollmuller La thèse de doctorat de Hollmuller constitue aujourd’hui l'une des principales références pour la thermique des échangeurs air-sol [HOL 02]. En s'appuyant sur une modélisation théorique analytique approfondie mais aussi sur de nombreuses mesures in-situ, l'auteur y établit des règles simples pour le dimensionnement des échangeurs air-sol. La dynamique de l’échange et l’influence des différentes caractéristiques physiques du sol sont étudiées dans un cas idéal (un seul tube enfoui dans le sol). Après une adimensionnalisation du problème, l’étude aboutit à des solutions analytiques complètes permettant de simuler les échanges de chaleurs intervenant entre un tube et le sol qui l'entoure. La dynamique du stockage thermique réalisé dans le sol est analysée : l’échangeur est considéré comme un filtre intervenant sur le signal thermique constitué par la température de l’air entrant. L’auteur analyse les capacités d’amortissement et de déphasage du signal en fonction de la fréquence de variation de ce dernier. 2.1.3. Modèle de Thiers Plus récemment, le modèle de Thiers [THI 08] considère un modèle construit comme la superposition de trois phénomènes indépendants : la conduction dans le sol du signal de température provenant de la surface du sol (effet des conditions atmosphériques, dont la prise en compte des effets du vent), la conduction du flux thermique provenant d’un bâtiment situé à proximité de la portion de sol considérée (influence du bâtiment sur la température du sol) et enfin la conduction d’un flux thermique en provenance du sous-sol (flux géothermique). 2.1.4. Autres modèles La littérature offre quelques modèles assez proches des précédents. Par exemple, [BAD 07] propose un modèle de transfert thermique dans le sol en deux dimensions, s’appuyant sur un bilan thermique à la surface du sol, et un modèle d’échangeur XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 4 simple monotube. [TIT 08] proposent un modèle basé la méthode convolutive des facteurs de réponse. [BOJ 97] détaille un modèle unidimensionnel simple. Le profil de température variable le long des tubes et l’influence du bâtiment proche ne sont pas pris en compte. Par contre, cette étude considère bien le couplage de l’échangeur au bâtiment. [TZA 92] a réalisé une étude comparative de plusieurs modèles utilisant dans chaque cas un calcul discret sur la longueur du tube. Il en conclut alors qu’il existe une limite à partir de laquelle les changements de configuration n’ont plus d’influence sur la température de sortie avec une erreur d’environ 3.5% en moyenne par rapport à des résultats expérimentaux. D’autres auteurs [MIH 94] utilisent une prédiction paramétrique de la température de sortie. En effet, en considérant les paramètres influençant comme critères de calcul, ils développent un algorithme basé sur l’utilisation d’abaque permettant de prédire la température suivant la configuration installée. Enfin, le modèle mis en œuvre au sein du logiciel WKM ® (proche du modèle [THI 08]) intègre une approche en différences finies et la prise en compte d’une température de sol variable [HUB 06]. 2.2. Modélisation des autres paramètres fondamentaux D’autres paramètres sont essentiels à la définition de la dynamique thermique du système : le débit d’air total, le nombre et le diamètre des tubes, la vitesse de l’air dans les tubes, la longueur des tubes, la distance entre tubes, la profondeur d'enfouissement des tubes et enfin la nature du sol et son taux d'humidité. Ces informations-là sont souvent des données d’entrée de certains modèles. 3. Présentation du site instrumenté Deux maisons BBC en pin maritime ont été livrées en Janvier 2010 au TaillanMédoc en Gironde (Figure 1). Ces maisons ont la particularité d’intégrer du pin maritime dans leur structure. Un suivi de leurs performances mandaté par la Région Aquitaine est effectué par Nobatek depuis leur livraison. L’une d’entre elles (maison 10, MPPMF pour Maisons Passive en Pin Maritime du Futur dans le reste du document), est équipée d’un puits canadien. Le puits canadien est couplé à une VMC double flux équipée d’un by-pass sur son échangeur. Ce dernier permet d’éviter la récupération de chaleur sur l’air extrait de la maison en été. Il peut être commandé manuellement à partir d’un tableau de commande présent dans la cuisine. Une vanne, installée sur l’arrivée d’air neuf extérieur, permet de choisir entre l’utilisation exclusive de l’air provenant du puits et l’utilisation d’un mélange de cet air avec l’air extérieur. Son fonctionnement est automatique et asservi en fonction de la température extérieure. Une batterie de capteurs a été alors installée afin de réaliser un bilan complet du puits [GAS 11]. XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 5 Figure 1. Photo de la maison MPPMF et caractéristiques des maisons et du puits canadien associé Figure 2 : Déploiement des capteurs de température et d'humidité relative 4. Etudes en simulation thermique dynamique L’étude menée consiste à exploiter des logiciels utilisés pour la simulation du puits canadien afin d’analyser la cohérence de leurs résultats. L’étude [GAS 11, POU 12] s’articule autour du projet MPPMF. Actuellement, il existe de nombreux logiciels de simulation tels que Pleiades+Comfie, DesignBuilder, TRNSYS, etc. le choix a été fait ici en s’appuyant sur les publications traitant le sujet comme vu dans la partie précédente. Les logiciels très largement utilisés que sont Pleiades+Comfie ® (par la suite noté P+C) et DesignBuilder (par la suite noté DB) ont été retenus. La modélisation du puits canadien est relativement rapide dans Pléiades Comfie, qui utilise le modèle de Thiers [THI 08]. L’interface graphique DesignBuilder n’offre pas la modélisation de puits canadien. Il est cependant possible d’enrichir la simulation en liant des fichiers de format idf (format de fichier EnergyPlus). Ceux-ci ont été ajoutés à l’idf généré par DesignBuilder puis traités par EnergyPlus. Pour lire les résultats associés au puits (fichier .eso), il est nécessaire d’utiliser un logiciel XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 6 fourni par EnergyPlus : xEsoView. Le module proposé par EnergyPlus ZoneEarthtube permet de définir le puits canadien et son environnement. 4.1. Démarche adoptée Dans un premier temps, les travaux ont consisté à simuler le puits sous les deux logiciels afin de faire varier chacun des paramètres et étudier l’influence qu’ils avaient sur le résultat final (température de sortie du puits). Les résultats, attendus, ont été les suivants : la performance du puits augmente avec la profondeur d’enfouissement et avec la longueur de tubes jusqu’à atteindre un optimum, et le bâtiment n’a de réelle influence que lorsque le puits se situe sous le bâtiment. Cette étude a également révélée un écart de type « offset » pour les températures de sortie du puits entre les deux modèles. 4.2. Paramètres d’entrée Afin de pouvoir faire un comparatif le plus représentatif possible, il a été fait en sorte que les paramètres d’entrée soient les plus proches possibles dans chacun des logiciels. Le choix de l’étude de la Maison en Pin Maritime du Futur (MPPMF), un cas réel, a été fait pour ensuite pouvoir comparer la simulation aux mesures issues de la campagne. 4.3. Les différences entre P+C et DB Les paramètres d’entrée ayant été rapprochés autant que possible dans les deux logiciels, la simulation du puits a été effectuée. La simulation a été menée sur une année complète avec un pas de temps horaire. Après simulation, le résultat final est la courbe annuelle de température de sortie du puits présentée sur la Figure 3. Figure 3. Comparaison de la température d’air en sortie du puits sous P+C et DB Sur le graphe, apparait clairement la différence de type « offset » soulevée par [GAS 2011]. Deux éléments se dégagent pour expliquer cet écart. XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 7 5. Analyses et premières préconisations 5.1. Validation des modèles La validation des modèles implémentés sur les logiciels par la comparaison avec des relevés expérimentaux est essentielle. Dans la majorité des publications relatives à l’échangeur air-sol, on retrouve une comparaison mais malheureusement plusieurs paramètres font qu’elles sont difficilement exploitables. De la même manière, on retrouve des données (conductivité du sol, air extérieur,…) qui sont très spécifiques à chaque projet et qui nécessitent une caractérisation bien précise pour éviter l’accumulation d’erreurs sur la comparaison finale. Même si des auteurs comme [BAN 09] annonce un écart de 2,07% pour l’été et 11,4% pour l’hiver entre sa modélisation et ses relevés expérimentaux ou encore [ALA 05] qui constate un écart de ±0.1°C-±0.6, la validation du modèle reste complexe. Il est nécessaire de s’attacher à bien définir celle-ci le plus exhaustivement possible pour ne pas tomber dans l’erreur et ne pas hésiter à nuancer ses conclusions vis-à-vis des hypothèses qui auront été posées [SER 97]. [THI 08] a ainsi réalisé une étude de sensibilité des paramètres afin de limiter toutes les erreurs possibles. Ainsi selon lui, pour un échangeur air-sol dont l’efficacité moyenne est élevée, la validation du modèle passe par une détermination correcte de la température du sol « non-perturbé ». [THI 08] récapitule l’ensemble des résultats de l’étude de sensibilité réalisée. 5.2. Sources potentielles de l’écart Les paramètres les plus influents sont ceux liés à l’échange thermique entre le sol et l’atmosphère (exposition du sol au vent, absorptivité de la surface du sol, données de rayonnement solaire) et ceux décrivant la nature du sol. Après analyse et comparaison des résultats numériques et expérimentaux réalisés dans le cadre d’Effipuits, la différence entre les deux logiciels se situe au niveau du modèle de sol et au niveau du traitement du fichier météo par les logiciels de simulation. 5.2.1. Modèles de sol Le flux géothermique dépend du site considéré [KUN 08]. Cependant, en raison de la faible profondeur d'enfouissement d'un échangeur air-sol, l’effet du flux géothermique est faible devant les autres contributions (quelques dixièmes de degré au maximum). Finalement, après étude des modèles de sol, ce paramètre semble modifier le résultat d’une valeur plutôt faible. Dans notre cas, nous pouvons dire que l’effet géothermique engendre à 2 m de profondeur un écart d’environ 0,4°K sur le résultat final. Un autre paramètre entraîne donc cette différence. L’étude menée nous a permis d’identifier un phénomène liée à la prise en compte de la météo. 5.2.2. Effets de la météo Le graphe montre que le choix de l’exposition au vent sur P+C déplace la courbe verticalement ce qui veut dire que l’on applique un « offset » au résultat final. Par rapport au choix d’exposition « normal » au départ, l’option vent « sévère » semble correspondre mieux ou du moins rapprocher la courbe de température de sortie du puits de P+C vers celle de DB (Figure 3). XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 8 Figure 3. Etude comparative du choix d’exposition au vent dans P+C par rapport à DB Pour P+C, le vent est pris en compte selon trois critères. Nous avons aussi vérifié si lors de la conversion via Meteocalc une perte des données vent était constatable ce qui pourrait expliquer ce mode de prise en compte du vent par P+C. Lors de la conversion automatique d’un fichier .epw (pour DB) en .try (pour P+C), la donnée vent ne paraît plus prise en compte correctement ce qui semble être une piste sérieuse pour expliquer cet écart. 5.3. Perspectives pour les mesures in situ La comparaison au cas réel est une des phases essentielles à réaliser puisqu’elle va permettre de voir l’adéquation de la modélisation avec la réalité du terrain. Cette phase est actuellement en cours de réalisation. Un travail va être mené pour effectuer la distinction entre le rayonnement solaire direct et le diffus (la station météo du Taillan Médoc ne permet que la mesure du rayonnement global) et affiner les résultats. Toutefois, en se basant sur les caractéristiques du site du Taillan Médoc et pour des données météo simulées proches des données expérimentales (température extérieure notamment, Figure 4), on constate une température réelle en sortie du puits qui oscille entre les deux températures de sortie simulées sous P+C et DB (Figure 5). Pour ces écarts entre les données expérimentales et celles issues de la simulation, une autre explication d’origine météorologique peut être invoquée (en plus de la prise en compte du vent). En effet, la régénération (et le rafraîchissement) du sol lors d’averses n’est pas prise en compte par les modèles. Qui plus est ce type de sol en périphérie de la métropole bordelaise est très sensible à l’eau de pluie. XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 9 Figure 4. Comparaison de la température extérieure réelle et de celle issue du fichier de simulation (Poly = interpolation polynomiale) Figure 5. Comparaison de la température mesurée en sortie du puits avec celle issue des logiciels de simulations en phase de conception (fichier météo de simulation) 6. Conclusion La synthèse bibliographique associée à l’analyse des deux logiciels P+C et DB permettent d’aborder plus finement la phase modélisation/conception d’un projet incluant un puits canadien. L’impact des données d’entrée a été clairement mis en évidence, et des solutions pour limiter les offsets constatés sont en cours d’étude. L’impact du flux géothermique apparaît négligeable. L’influence du vent doit clairement être considérée avec la plus grande attention. La récupération des mesures de rayonnements solaires direct et diffus va être prise en compte dans la suite du projet et permettra d’affiner ces résultats. Remerciements Les auteurs tiennent à remercier le Conseil Régional d’Aquitaine pour son soutien administratif et financier au projet Effipuits. XXe Rencontres Universitaires de Génie Civil. Chambéry, 6 au 8 juin 2012. 10 8. Bibliographie [ALA 05] AL AJMI F., LOVEDAY D.L., HANBY V.I., « The cooling potential of earth-air heat exchangers for domestic buildings in a desert climate », Building and Environment., vol. 41 (3), 2005, p. 235-244. [BAD 07] BADESCU, V., « Simple and accurate model for the ground heat exchanger of a passive house », Renewable Energy, vol 32 (5), 2007, p. 845-855. [BAD 03] BADESCU, V., SICRE, B. « Renewable energy for passive house heating: II. Model », Energy and Buildings, vol. 35 (11), 2003, p. 1085–1096. 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