Jean-Claude Milner vs Alain Badiou : un débat intense ! (info

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Jean-Claude Milner vs Alain Badiou : un débat intense ! (info
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menapress ‑ Jean‑Claude Milner vs Alain Badiou : un débat intense ! (info # 012112/12)
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Jean-Claude Milner vs Alain Badiou : un débat intense ! (info # 012112/12)
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Par Llewellyn Brown
Un livre-événement
Jean-Claude Milner et Alain Badiou sont deux penseurs de grande envergure – assurément parmi les plus
remarquables en France aujourd’hui – que la querelle intellectuelle a tenus séparés pendant de longues années.
C’est donc un événement que de les voir enfin réunis dans les dialogues qui composent le livre intitulé
Controverse, à l’occasion d’un débat mené par Philippe Petit1 . Leurs idées revêtent la plus grande importance
pour notre réflexion sur la question de la place des Juifs et d’Israël aujourd’hui.
Dans son introduction, Philippe Petit précise, qu’à la suite de leur rencontre dans les milieux d’extrême gauche
en 1967, le parcours commun de Milner et de Badiou prit fin en 2000 : ils cessèrent alors de confronter leurs
points de vue.
De plus, ils ne jouissent pas de la même renommée auprès du public : Alain Badiou enseigne aux États-Unis, et
sa réflexion connaît un retentissement à l’échelle mondiale. En revanche, bien qu’il ait marqué la pensée en
France – en dehors de la rigueur et de l’originalité de ses écrits, on songe notamment à la linguistique, où il a fait
connaître les théories de Noam Chomsky –, Jean-Claude Milner paraît davantage en retrait. Dans les lignes qui
suivent, nous aurons l’occasion de comprendre pourquoi.
Le commentaire
Merci par le Prof. A. Marzouki à
Gabès,
L'article de M. Juffa sur la
Tunisie a fait grand bruit ici, et il
a circulé abondamment dans
tous les cercles et sur Facebook.
La Ména nous a informés, nous,
les Tunisiens, de l'essentiel des
événements que nous
traversions bien avant que nous
ne les comprenions nousmêmes.
Il fallait saisir qu'il ne s'agissait
pas d'un renversement du
régime, mais de l'éviction de Ben
Ali, récupérée par ses anciens
élèves-ministres pour leur
compte.
Depuis, tout le monde ici a
compris. Les manifestations se
multiplient mais elles sont de
plus en plus petites et les forces
de l'ordre sont de plus en plus
présentes.
Bien sûr les anciens ministres
ont promis de "s'en aller après la
transitions" mais on n'a encore
jamais vu un politicien, jouissant
de privilèges extrêmes, quitter
les affaires de son plein gré. Et
puis, s'ils entendaient partir,
pourquoi auraient-ils maintenu le
parti de Ben Ali après l'avoir
épuré de son chef ?
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Controverse offre un moment privilégié, durant lequel nous voyons s’affronter deux intellectuels de premier
ordre, qui soutiennent des positions radicalement incompatibles. Il est à souligner qu’ils le font avec une profonde
honnêteté : chacun est prêt à reconnaître les points où les idées de l’un et de l’autre se rencontrent, tout en suivant
sans concession la logique de sa propre élaboration.
Il ne nous sera pas possible de restituer l’ensemble des points abordés – d’autant que, dans un débat aussi riche,
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Il ne nous sera pas possible de restituer l’ensemble des points abordés – d’autant que, dans un débat aussi riche,
certaines formulations peuvent nous sembler insuffisamment développées pour le profane –, mais il nous paraît
tout à fait utile de rendre compte de quelques points de clivage.
En effet, Milner cerne un point de divergence quand il signale que, pour Thucydide, la peste d’Athènes (430-426
avant notre ère) – avec les débordements de sauvagerie qu’elle occasionna – fut un événement crucial, alors que,
pour Platon, ce ne fut qu’un « détail » (mot que nous connaissons bien, pour le sort que Jean-Marie Le Pen lui a
réservé…) sans véritable importance.
On y voit s’opposer, d’un côté, la prise en compte du réel des rapports humains hostiles et de l’impossibilité de
les régler de manière permanente et satisfaisante ; de l’autre, la philosophie, qui observe les catastrophes depuis
un point de vue surplombant.
L’antiphilosophie de Milner
Pour Milner, se définissant à partir d’une construction radicalement minimaliste, la politique concerne l’homme
en tant qu’être parlant, et son enjeu essentiel est la « survie des corps ». Elle se laisse décliner en trois temps
logiques distincts.
En premier lieu, vient la perception, propre à chacun, de se trouver en présence de la « multiplicité des êtres
parlants », dont la parole peut faire entendre une discordance radicale avec la sienne. Une parole qui se révèle
incontrôlable, voire insupportable.
Deuxièmement, « n’importe quel corps parlant » peut imposer le silence à un autre, quitte à l’éliminer ; mais par
le même principe, chacun peut se trouver empêché de parler.
Troisième et dernier temps, un système de régulation est nécessaire afin d’éviter cette impasse létale – d’ordre
illimité –, pour que les corps puissent continuer à parler.
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C’est ainsi que ce que Milner nomme « la politique » commence seulement quand on s’interdit l’assassinat et
qu’on laisse la parole régler les relations entre humains. En revanche, l’État – en tant qu’entité englobante ou
instance tierce – ne relève pas, par essence, de cette dimension de politique : elle concerne bien souvent la simple
« gestion des choses ». L’Etat recherche la stabilité, aspirant à un fonctionnement dénué de heurts. Pour Milner,
la politique ne concerne pas la réflexion sur la meilleure manière de gouverner.
les informations que vous nous
aurez transmises immédiatement
En tant qu’« antiphilosophe », Milner développe une pensée qui vise, avant tout, non pas la synthèse, mais la
distinction, la séparation et la division. Par conséquent, on ne saurait résumer sa pensée dans quelques phrases
simples, productrices d’un consensus. Il en va ainsi pour la question de ce qu’il appelle le « nom juif ».
Vous pouvez également
Milner note, qu’en général, les noms politiques appartiennent au domaine de l’objectivité, puisqu’ils se
prononcent à la troisième personne, leur sens universel étant assuré par cette instance tierce qu’est l’État : par
exemple, on peut aisément définir qui est français.
par transfert bancaire, à :
ensuite.
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Certains noms relèvent essentiellement de la deuxième personne : ce sont les insultes, telle « sale Juif ». Ainsi,
pour Sartre, l’identité juive était entièrement définie par les autres : par les antisémites.
1555 7289 3000
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l'Etat Luxembourg (BCEE)
Enfin – le point le plus âpre –, Milner pose l’existence de noms qui trouvent leur véritable origine en la première
personne : c’est le « nom juif », dont on a pu déjà remarquer le pouvoir de semer la division à l’époque de
l’Affaire Dreyfus, et qui occupe la même place depuis le XXème siècle.
1, place de Metz
Ce « je suis Juif » constitue un sujet qui n’est pas le moi conscient – « maître de moi, comme de l’univers », pour
reprendre les mots prêtés à Auguste par Corneille –, mais le sujet de l’inconscient, définie par Lacan, et que l’on
ne peut réduire à une série d’attributs objectifs.
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Recevoir les dépêches par E-
Dans cette conception, le sujet est absolument singulier : il est irréductible à un nom d’espèce (on connaît la
formule « espèce de… », comme une marque d’injure). Le sujet est seul, non assimilable à une unité supérieure
(race, classe sociale…). Il représente, par conséquent, un universel « en intensité », pour Milner : non un
universel englobant, mais un universel entendu dans le sens où un énoncé comme « tout homme est mortel » dit
« l’accomplissement le plus intense en l’homme de ce qui le fait homme ».
mail dès qu'elles sont publiées
Pour Milner, il s’agit donc d’un sujet dans la mesure même où il est profondément divisé « contre lui-même ».
Lire l'article tel que son auteur l'a
Ainsi, ceux qui sont appelés à répondre du nom juif se trouvent face à une absence de définition rassurante,
donnée une fois pour toutes : ils voient leur vie marquée par une opacité et une dimension insupportables.
Obtenir le droit d'envoyer les
On peut illustrer ce point à l’aide d’une phrase d’Edmond Jabès, qui formule la question sur un ton interrogateur
et poétique : « J’ai fait un rêve, Seigneur, que j’ai trouvé, à l’instant, où je le vivais, merveilleux : je n’étais plus
Juif. » (Le Livre de Yukel).
d'impression
Dans le domaine de l’actualité, ce conflit subjectif éclate chez ceux que Milner appelle les « Juifs de la
négation ». Ce sont ceux qui rejettent vigoureusement cette part qui les interpelle, et qui prennent le public à
témoin de leur conflit intérieur : les Amira Hass, Gideon Levy, Michel Warshavsky, Ilan Pappé et autres Charles
Enderlin…
30 jours gratuits, sans
Or, pour Milner, un nom est politique dans l’exacte mesure où il divise, où il crée la discorde, non en tant
qu’élément rassembleur. En revanche, les discours politiques et journalistiques – où tout et n’importe quoi paraît
recevable – vise, de la manière la plus insistante, à noyer dans l’indifférenciation la singularité pointée par le nom
juif.
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Nouvelles archives
novembre, 2012
octobre, 2012
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21/12/12
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octobre, 2012
La philosophie apaisée de Badiou
septembre, 2012
août, 2012
A prendre le parti d’une pensée de la division, Milner s’engage sur un chemin qui est rude et qui ne laisse aucune
place à des accommodements faciles. La pensée de Badiou, tout en étant d’une grande rigueur, est aux antipodes
de celle de son adversaire intellectuel : à l’antiphilosophe répond donc le philosophe platonicien.
juillet, 2012
juin, 2012
mai, 2012
avril, 2012
Pour Badiou, la question fondamentale est : « Qu’est-ce qu’une vie collective au régime de l’Idée ? ». Il ne
s’interroge pas sur le sujet constitué par sa division, mais sur les hommes réunis dans la collectivité, et
transcendés par un idéal. Si le monde réel est loin d’être parfait, la philosophie permet de formuler « l’hypothèse
communiste » comme horizon idéal de communion entre les hommes : « l’histoire du communisme commence à
peine ! », s’exclame Badiou.
mars, 2012
février, 2012
janvier, 2012
décembre, 2011
Archives jusqu'au :
Contrairement à l’élaboration de Milner (à ce que celui-ci définit comme son premier temps logique), il n’existe
pas ici de moment où le « corps parlant » serait en dehors de tout lieu avec ses semblables : pour Badiou,
l’homme est depuis toujours en relation avec d’autres hommes, et la prise de parole ne peut jamais entraîner la
possibilité d’empêcher les autres de parler. C’est dire que les relations entre les hommes sont depuis toujours
soumises à une régulation : « […] partout où il y a parole, il y a déjà une législation relationnelle de cette
parole ».
10.2.2010
Pour Badiou, il existe déjà – de tout temps – un législateur de la parole. Par conséquent, on ne demandera pas à
Badiou de considérer les exterminations autrement que comme des écarts par rapport à une norme dont la
pérennité demeure assurée. Moyennant quelques ajustements, on le verrait bien reprendre – au sujet de la parole
– le mot de Georges Marchais, évoquant le « bilan globalement positif » de l’URSS.
En tant que philosophe, Badiou croit à la prééminence de la pensée comme système : certes, ce dernier
contiendra en lui des éléments d’ouverture – les complexités de la « multiplicité », de l’« infini » –, mais ce fait
ne l’empêchera pas d’assurer sa cohérence et son harmonie internes.
Toutes ses composantes sont coprésentes et ordonnées depuis les origines du monde et pour toujours, en sorte
que Badiou ne peut imaginer les temps logiques hétérogènes élaborés par Milner.
Or, si le système est impuissant à reconnaître la division radicale, qui introduit la discorde dans l’humain, il ne
peut traiter de la sauvagerie autrement que comme la conséquence d’un processus rationnel, et dont l’importance
demeure secondaire.
La pensée de Badiou revêt donc un aspect rassurant : elle résorbe les écarts et les heurts. Plus : l’imperfection de
l’état présent de l’existence est toujours destinée à être dépassée, grâce à « l’hypothèse communiste », qui dessine
les contours d’un monde idéal. Badiou n’accepte pas que l’empêchement de la parole ou les rapports
dominant/dominé soient inhérents à la parole même. Sa vision est foncièrement apaisante, comme celle des
« altermondialistes », avec lesquels il exprime une affinité lorsqu’il déclare que toute opposition aux massacres
doit être « nourrie par l’Idée d’une politique absolument différente. ».
Ceux qui se réclament de cette position peuvent entretenir leur sentiment de supériorité, dans l’exacte mesure où
ils n’ont pas à traiter avec la réalité concrète.
Le contentieux d’Israël
Il n’est donc pas étonnant que les deux penseurs s’affrontent de la manière la plus marquée autour de la question
d’Israël.
Milner pose le « nom juif » comme facteur de division, et il suffit qu’il reprenne cette question – dans le postscriptum du livre – pour que Badiou lui réponde de la manière la plus virulente (tout en le déniant…), nous
offrant une preuve tangible de la justesse des analyses élaborées par son adversaire.
Badiou réclame « la seule solution juste », qui serait « un Etat moderne, c’est-à-dire un Etat dont la substructure
n’est pas identitaire, mais historique. Un Etat qui solde cette guerre civile atroce en réunissant les deux parties ».
Dans cet angélisme revendiqué, on ne peut qu’être saisi de lire ce qui s’entend comme la liquidation de
l’autonomie juive, chèrement et légalement acquise, au profit d’un Etat dit « binational », où les populations
arabes se retrouveraient dans la position de dominateurs qu’ils ont occupée pendant des siècles. On voit aussi se
profiler les massacres qui en résulteraient inévitablement, et dont seuls les Juifs feraient les frais.
Dans cette formulation, on discerne la dissolution de tout ce qui fait l’existence concrète des Juifs : ils s’y
trouvent anéantis dans l’évocation mensongère d’une « guerre civile », non d’une lutte de survie de leur peuple.
Pour Badiou donc, le « nom juif » est déjà aboli par la nécessité conceptuelle de rejoindre l’abstraction :
« Aucune identité n’est universelle, seule l’est ce qui surmonte toute identité dans la direction d’une multiplicité
générique ».
Pourtant, l’Histoire nous donne de nombreux exemples de projets utopiques qui visaient à inscrire « la volonté
d’une unité supérieure », selon les termes mêmes de Badiou : « l’internationale » communiste, la « race »
fasciste, les « Übermenschen » (surhommes) nazis, et, aujourd’hui, la « oumma » (communauté) musulmane.
Badiou a beau habiller sa pensée d’un idéal généreux – « l’Idée du Bien », ou « la multiplicité » –, les principes
qui le guident n’en sont pas moins féroces. Ceux qui prétendent réaliser le Bien sur Terre préparent les
exterminations.
L’opposition des deux penseurs est donc totale, irréductible. On comprend pourquoi Badiou suscite
l’enthousiasme des universitaires de par le monde : le philosophe élabore un système de pensée intellectuellement
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21/12/12
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l’enthousiasme des universitaires de par le monde : le philosophe élabore un système de pensée intellectuellement
complexe, qui offre un miroir dans lequel l’homme peut s’admirer. On se sent toujours mieux quand on croit
œuvrer pour le « Bien ».
Alors que Milner est matérialiste, Badiou est profondément croyant, un métaphysicien qui promet un avenir
radieux.
Milner est pessimiste : il ne croit pas à la possibilité d’une « solution » – il traduit le projet nazi par « solution
définitive », expression qui trouve sa source dans la pensée intellectuelle européenne –, d’un règlement adéquat
ou permanent des rapports humains. Il envisage seulement la possibilité de réponses provisoires, un « bricolage »
ponctuel dans un monde qui demeure « voué au désordre indéfini ».
Pour reprendre l’image bien connue de Platon : Badiou prétend pouvoir faire des sorties régulières de la grotte
pour se nourrir de la lumière des Idées ; Milner s’affirme résolument « cavernicole », au plus près de ce qui existe
et de ce qui se dit, de manière concrète.
On en saisit l’enjeu : balayer les idéaux, la consolation des « autres mondes », c’est ouvrir l’espace d’une
humanité, tout en reconnaissant que la paix ne sera jamais assurée.
Au sujet d’Israël, Milner souligne : « Nulle part dans le monde on ne peut faire mieux que des bricolages ; dans
cette zone du monde les bricolages ne peuvent pas aller au-delà de l’armistice […] ».
A l’inverse : « Le plus sûr moyen de rater les armistices et de les abréger, c’est de se fixer un idéal de paix
définitive. ». Les habitants d’Israël en savent quelque chose.
Note :
1 Jean-Claude Milner, Alain Badiou, Controverse : dialogue sur la politique et la philosophie de notre temps,
194 pages, 18.50 euros, animé par Philippe Petit, Paris, Seuil, 2012.
By YinonSys
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