dossier de presse - Présence Electronique Genève

Transcription

dossier de presse - Présence Electronique Genève
DOSSIER DE PRESSE
A comme Acousmonium, B comme Bass music, C comme Concrète, D comme Dissonance, E comme Electro, F comme Fréquence, G comme Glissando, H comme Hybride.
La troisième édition d’un événement qui commémore la spatialisation du son se doit
de couvrir l’alphabet des possibles, tout autant que de célébrer une certaine pluralité
des points de vue, en ouvrant les frontières de son concept aussi bien à des styles
antinomiques que synchrones. Le lien qui les unit ? Le son ou comment une substance
sonore identique peut être assimilée à moults genres. L’outil ? L’Acousmonium Ina
GRM, véritable orchestre composé de plus de 60 haut-parleurs, qui, comme un titan
colossal, enveloppe les auditeurs d’un rideau sensoriel en 3D.
I comme Intuitive, J comme Jouer, K comme Kinect, L comme Lutheries Nouvelles,
M comme Minimalisme, N comme Notation, O comme Objet sonore, P comme Paramètre. Le voyage qui mène d’Ivo Malec à Speedy J est-il réel ou contradictoire ? Celui
qui part d’Emika pour se plonger dans dDamage est-il une souffrance ou une évidence ?
D’autoKratz à Chris Watson des Cabaret Voltaire, de Dieter Moebius à Anstam, de
D’Incise à Shed, que d’aversion et d’équilibre, que d’opposition et d’harmonie…
PEG 2013
3EME EDITION
Edito
Q comme Quotient, R comme Répétition, S comme Spectrale, T comme Timbre, U
comme Ultra, V comme Vélocité, W comme WAV, X comme Xbox, Y comme Youtube,
Z comme Zapping.
Ceci ne représente, bien sûr, que l’un des multiples alphabets des possibles, auquel
vous convie avec beaucoup d’enthousiasme cette troisième édition des Présences
Electroniques Genève. A vous d’échafauder le vôtre, au gré de vos envies et d’une grille
de programmation placée sous le signe de l’exigence, en confrontant tous vos sens à
un système de multidiffusion auquel on ne peut, par essence, faire face. Puissent donc
vos oreilles devenir polymorphes !
Jérôme Soudan
3
PROGRAMMATION
VENDREDI 11 janvier
Casino Théâtre
ALAIN SAVOURET
INA-GRM (FR)
L’arbre et caetera interprété par Christian Zanési (FR)
Collaborateur du Groupe de musique expérimentale de Bourges depuis 1973, Alain
Savouret est l’un des deux ou trois plus importants compositeurs de sa génération.
Musicien français, il bénéficie d’une double formation, l’une classique, au Conservatoire
national supérieur de musique et de danse de Paris, où il assiste aux cours d’Olivier
Messiaen, l’autre plus expérimentale, auprès du Service de la recherche de l’ORTF, aux
côtés de Pierre Schaeffer. Son approche compositionnelle s’en trouve marquée par un
esprit curieux et une transversalité nourrie de multiples activités musicales. Il a écrit
une cinquantaine de titres pour concerts, un opéra de chambre, des pièces pédagogiques, des réalisations pour la scène et des compositions expérimentales image/son
« multicanal ».
9
7
« C’est une musique de 37 ans d’âge à laquelle on fait prendre l’air de temps en temps.
[…] Les magnétophones analogiques ne sont plus là pour la soutenir, quant aux oreilles
de l’époque, elles n’ont pas dû, comme certains vins, s’améliorer… Elle n’a plus qu’à se
débrouiller toute seule face aux oreilles du jour, avec ses armes d’origine. »
Alain Savouret, à propos de L’arbre et cætera .
www.ina.fr/fresques/artsonores/fiche-media/InaGrm00343/alain-savouret-l-arbre-et-caetera.html
ALAIN SAVOURET
Compositeur, pianiste et chef d’orchestre (Vanves, 1942)
Source: http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/Savouret/170021
Collaborateur du Groupe de musique expérimentale de Bourges depuis 1973 (après quatre
années passées au Groupe de recherches musicales de Paris), il est l’un des deux ou trois plus
importants compositeurs de musique électroacoustique de sa génération, en tout cas le plus
brillant et le plus habile, et celui qui pousse le plus loin le travail sur la forme et l’articulation
pour accorder plus d’intérêt à la matière sonore ou aux procédures techniques de fabrication.
Sa première œuvre importante, Kiosque (1969), pour bande et musiciens-improvisateurs,
manifeste d’emblée le « baroquisme » propre à l’auteur, qui consiste pour lui à faire voisiner
dans une forme très maîtrisée des éléments aussi hétérogènes que possible, du « musical » à
l’« anecdotique », de l’abstrait au concret, etc. Le même principe est à l’œuvre dans la Valse
molle (1973), pièce de musique légère pour bande.
Selon (1970), pour 2 joueurs de clavier sonorisé, et la Suite pour clavier à rallonges (1973),
pour bande, mettent en valeur son goût de la virtuosité digitale : il est pianiste-improvisateur
et a fondé avec Christian Clozier le groupe d’improvisation électroacoustique Opus N. Tango
(1971) et l’Arbre et Cætera (1972), pour bande, sont des exercices très vivants de forme et
d’écriture, travaillant dans la plus grande économie de matériau (sons d’orgue électronique
pour la première œuvre, sons concrets « quadraphoniques » non manipulés pour la seconde).
8
Enfin, la Sonate baroque , entreprise en 1974, est un monument électroacoustique dont les
trois premiers mouvements (allegro, andante, scherzo) totalisent une heure et demie et font
s’épanouir et se réconcilier, dans une cohabitation harmonieuse et dynamique, toutes les
tendances, toutes les « tentations » de l’auteur ­ celles déjà relevées, mais aussi son humour,
son « mauvais goût », son lyrisme. Une écriture très élaborée, sur des matériaux d’une grande
transparence sonore, une technique impeccable, une forme superbe font déjà de cette sonate
l’une des œuvres électroacoustiques majeures du répertoire.
À partir de là, Savouret revient à la musique instrumentale et mixte, sauf pour des incursions
isolées dans la musique électroacoustique pure ( Don Quichotte Corporation , 1981), et, parmi
des œuvres récentes, on peut citer Phil Cello et Joe Sax chez les Trogloustiques (1979), pour
violoncelle, saxophone alto et bande magnétique, la Main du clown (1980), pour quintette à
vent, Il était une fable (1981), pour trois groupes instrumentaux, Mauvaise Journée (1981),
pour piano principal et huit instruments, et une pièce constituant le finale de la Sonate baroque , l’Ouïe-Spartacus (1981), pour bande magnétique et ensemble instrumental.
D’INCISE
Audioactivity (CH)
Création exclusive pour PEG3
S’il y a bien un compositeur genevois incontournable en mesure d’expérimenter le jeu
sur l’Acousmonium Ina GRM, c’est le fondateur du netlabel Insubordinations, D’Incise
aka Laurent Peter.
Bruiteur incontrôlable, ce bidouilleur tend à nous faire oublier toutes nos idées préconçues sur la musique électronique. Malmenant les outils numériques, il travaille sur les
textures, les cassures, les tensions, en cherchant à briser la distinction entre les sons
acoustiques et les traitements. Profondément impliqué dans la réflexion sur la culture
libre, ce membre du collectif Audioactivity se plaît à divulguer ses albums sur le net.
9
9
Son dernier opus, 27.08.2011 , est un enregistrement live sorti en 2012 avec v4w.enko,
son acolyte ukrainien, suite à une résidence organisée par l’association Headfun en
2011 à Genève.
L’improvisation, la découverte et l’envie forment ainsi le crédo de ce musicien libertaire, qui conjugue les musiques électroniques au pluriel et dans le sens le plus large
du terme.
www.dincise.net
D’INCISE: Miroitement du minimalisme
Prairie (Observatory Label - 2012)
Chronique d’album par Jean-Paul Gavard-Perret - Huffington Post (15.11.2012)
MINIMALISME - D’incise (aka Peter Laurent) a compris une chose essentielle, mais qui peut
rebuter beaucoup d’auditeurs: c’est, dit-il, «lorsque que la musique devient ennuyeuse que
cela devient intéressant». Le but de l’artiste revient à explorer des moments limites au moment où l’ennui subit une mutation en quelque chose d’autre. Et ce non par des procédés
psychédéliques, mais par la création des mécanismes et des drones d’un parfait minimalisme.
Comme Sun Ra, pionnier de ce type d’expériences, Peter Laurent écoute les éléments premiers: il plonge l’air, l’eau et le feu dans le «rien changeant des résonances» dont parlait
Michaux. Il les met en regard selon différents degrés d’intensité minimale afin de générer des
émotions particulières que la musique «normale» ignore.
Prairie est composé de quatre longs morceaux de musique électro-acoustique minimaliste et
expérimentale. Reprenant divers types d’harmonie, de vibrations et de sonorité créées à l’aide
de percussions, de boites de plastique, d’ongles et de bruits parasites, What’s Wrong With A
Cowboy in Hamburg , et Eclats Banquises créent une musique volontairement appauvrie.
10
Plus loin, l’artiste se saisit de divers temps de concerts empruntés à plusieurs artistes. Il en
explore les moments de creux. Plus loin encore, bruits de piano, scories de bandes magnétiques, sons tirés d’ordinateurs ou du quotidien créent le morceau le plus fort: c’est ces choses
que nous enterrons. Une amplification paradoxale, car imperceptible, emplit l’espace sonore
de courants comme trouvés en cours de route, captés par surprise, qui se rajoutent subtilement au flux premier.
L’artiste saisit les moments ineffables qui s’étendent et rendent les sons eux-mêmes presque
immobiles dans, dit l’artiste, «une allégorie de moi-même». Cela est, dans l’esprit, très romantique. Dans l’œuvre proposée, l’histoire est différente. Sauf à parler alors du romantisme allemand. Peter Laurent, comme jadis Novalis, y explore des gouffres où il n’existe pas de silence
aussi profond qu’ils ne puissent être entendu.
Les quatre œuvres sont autant d’errances programmées. En dessous d’une sorte de ligne de
flottaison apparaît un bourdonnement sourd comparable visuellement, dit encore le musicien,
«à la perception de la luminosité de la plus faible étoile dans la nuit». Toute cohésion rigide
disparaît au profit d’une cohérence défaite pour ce scintillement auditif. Il se délite dans la soie
des fibrillations et par la matière des sons dont la texture est offerte.
ZIMOUN
Leerraum (CH)
Live unique et création exclusive pour PEG3
Habitué des musées et des galeries internationales, Zimoun ne se produit que rarement en live. C’est donc avec une attention toute particulière que le musicien suisse a
préparé son intervention sonore à PEG en créant une oeuvre inédite pour l’Acousmonium Ina GRM.
Derrière Zimoun se cache un jeune artiste bernois spécialisé dans la création d’installations sonores. Il exploite régulièrement les propriétés de résonance du carton en
interagissant avec ce dernier à l’aide d’un système mécanique à moteur qui génère des
sons. La composition musicale qui en résulte ne vise pas à créer une harmonie instantanée, mais plutôt à construire des architectures sonores inédites.
9
11
L’accent est mis sur l’interrelation entre le vide, la densité, l’espace, la structure, l’interface, la statique et l’équilibre. Sans se préoccuper des facteurs de risque, l’artiste
crée des structures sonores aléatoires produites par des réactions en chaîne, qui font
surgir la vitalité du matériau.
Le travail de Zimoun transforme et fait vivre l’espace par des sons qui deviennent, en
quelque sorte, les unités vivantes d’un récit tapageur !
www.zimoun.net/works.html
ZIMOUN - Sculpteur de l’acoustique
A propos de l’exposition Zimoun simplicity vs. complexity
Chroniques du chapeau noir (27.07.2012) - blog / LeMonde.fr
Voilà une occasion pour évoquer une nouvelle fois la mémoire de la galeriste Denise René en
présentant l’exposition en cours actuellement dans sa galerie du Boulevard Saint-Germain à
Paris. Assurément, les œuvres de l’artiste Zimoun visibles dans l’espace modeste de la galerie
ne donnent pas toute la mesure d’un artiste dont les installations peuvent atteindre des proportions impressionnantes.
Zimoun est un jeune artiste suisse dont l’oeuvre s’est orientée vers la réalisation d’installations sonores. On peut citer en exemple celle élaboré en 2011 avec la collaboration de l’architecte Hannes Zweifel : un assemblage de deux mille plaques de carton plat rigide sur lesquels
viennent s’agiter de longs fils métalliques mis en mouvement par deux cents petits moteurs
électriques. Des capteurs et des haut-parleurs disséminés un peu partout dans la structure
permettent d’amplifier le son.
Cet artiste autodidacte met en scène des installations sonores à partir de mécanismes récupérés. Il travaille ensuite sur la répétition du mouvement mécanique qui produit une sonorité
unique.
12
Comme l’indique le titre de l’exposition à la galerie Denise René « Zimoun Simplicity vs. Complexity » , l’apparent minimalisme des œuvres cache une technique élaborée, faite de moteurs,
bref une machinerie très éloignée du « Less is more ».
L’artiste crée des pièces sonores à partir de matériaux simples (emballages en carton du commerce, balles de ping-pong, etc…), utilisant souvent la répétition à l’infini d’un même élément
mécanique afin d’examiner la création et la perturbation d’un motif.
C’est le cas d’une autre œuvre où un ensemble des cent trente huit caisses en carton forme
une sorte de mur courbe, ou chacune résonne au son d’une boule de coton frappant le carton.
La présence de cet artiste dans la galerie Denise René confirme son appartenance à l’univers
cinétique. Mais si le mouvement est évident, apparent, animé comme tant d’autres oeuvres
de l’art cinétique depuis un demi-siècle par des moteurs électriques, la spécificité de ce travail
semble surtout tenir à cette approche du son, cette révélation de l’ambiance sonore qui crée,
dans le lieu, une atmosphère singulière, presque envoutante.
Certes, dans le passé, d’autres artistes cinétiques comme Grégorio Vardanega (que présentait
également Denise René) ont beaucoup associé art lumino-cinétique et expression sonore.
Mais dans le cas de Zimoun, le son n’est pas un élément externe calé sur la manifestation
lumino-cinétique. L’assemblage des éléments «pauvres» articulés dans une machinerie électrique élaborée tente davantage d’explorer des sons inédits, peut-être «pauvres» eux-mêmes
mais qui, dans ces constructions provisoires et fragiles, génèrent une vie sonore empreinte de
poésie.
Comme d’autres ont sculpté la pierre, le vent, l’eau, Zimoun sculpte le son dans une sorte
d’esthétique de l’acoustique.
CHRIS WATSON (ex-Cabaret Voltaire)
Touch (UK)
Blue Notes - Première mondiale
Attention, légende! Membre fondateur de The Hafler Trio et de Cabaret Voltaire*,
formation culte qui a façonné l’électro-industriel au début des années 70 avant de
s’orienter vers des sonorités plus techno-groove, Chris Watson est aujourd’hui réputé
pour son travail dans le « field recording ».
Ornithologue passionné, expérimentateur de sons d’animaux et d’insectes, il aime à
transporter l’auditoire dans un espace riche en sons tirés directement de la nature qui
nous entoure. Compositeur mythique, il est le prix Ars Electronica 2000 et Docteur ès
Technologie d’honneur de l’université de la West of England (UWE) en 2006. L’artiste
collabore régulièrement avec des musiciens réputés comme Biosphere, Fennesz ou Pan
Sonic.
9
13
Il présentera à Genève en première mondiale Blue Notes , une création unique inspirée
de l’océan, qui en traduira le rythme et la musique avec des sons enregistrés pour la
plupart en milieu subaquatique. Tout un art !
* Le Groupe s’est inspiré du nom du club Cabaret Voltaire de Zurich qui était un haut
lieu des débuts du mouvement Dada .
www.chriswatson.net
CHRIS WATSON
Biography
Source: www.chriswatson.net/photos_images.html
Watson is one of the world’s leading recorders of wildlife and natural phenomena, and for
Touch he edits his field recordings into a filmic narrative. For example, the unearthly groaning
of ice in an Icelandic glacier is a classic example of, in Watson’s words, « putting a microphone
where you can’t put your ears ». He was born in Sheffield where he attended Rowlinson School and Stannington College (now part of Sheffield College). In 1971 he was a founding member
of the influential Sheffield-based experimental music group Cabaret Voltaire. His sound recording career began in 1981 when he joined Tyne Tees Television. Since then he has developed
a particular and passionate interest in recording the wildlife sounds of animals, habitats and
atmospheres from around the world. As a freelance recordist for film, tv & radio, Chris Watson
specialises in natural history and documentary location sound together with track assembly
and sound design in post production.
His television work includes Bill Oddie Back in the USA , Springwatch , Autumnwatch and The
One Show . He has appeared on many BBC Radio productions including A Guide to Garden
Birds , the Reed Bed , Jules Verne’s Volcanoe , The Ditch , Elegies from a Suburban Garden , The
Wire and more. He also makes performances, live sound installations and specialises in multichannel works, for example, recreating the sound of John Constable’s The Cornfield in front
of the original painting at The National Gallery in London.
14
In 2006 he was awarded an honorary Doctor of Technology degree by the University of the
West of England in recognition of his outstanding contribution to sound recording technology,
especially in the field of natural history and documentary location sound».
In 2010 he devised an art project at Liverpool’s Alder Hey Children’s Hospital, using sound
recordings made by children to calm other young patients as they received injections and
other treatments. In the same year he initiated The Bee Symphony with Marcus Davidson &
Mike Harding, which was originally commissioned by Pestival at The South Bank, London.
MORITZ VON OSWALD TRIO
Honest Jon’s Record (DE)
Pour la première fois à Genève
La venue du Berlinois Moritz Von Oswald est toujours un événement. Quelque peu
discret lorsqu’il n’opère pas derrière l’un des nombreux projets qui ont fait sa légende
(Basic Channel, Maurizio, Palais Schaumburg avec Thomas Fehlmann) ou les artistes
qu’il produit et dont il remasterise avec soin les classiques (de Propaganda à Tony
Allen, en passant par Billy Mackenzie), il laisse parler sa musique et elle est éloquente.
Aujourd’hui en trio, il collabore avec son compatriote Max Loderbauer, membre de Sun
Electric et de NSI, et avec le Finlandais Sasu Ripatti aka Vladislav Delay, aussi connu
sous le nom de Luomo, pour une performance live inédite combinant sonorités jazz et
dub-techno.
9
15
En quatre albums, dont Fetch sorti en juin 2012, le trio a su imposer une vibration plus
qu’une technique, dans un registre mélangeant techno ambient et world music.
De la Jamaïque à Detroit, Moritz Von Oswald a su prouver au fil du temps que l’on
peut faire de la flexibilité un art, un art musical qui sera proche de toucher à la magie
ce vendredi, en multidiffusion, sur l’Acousmonium Ina GRM.
http://www.discogs.com/artist/Moritz+Von+Oswald+Trio / en.wikipedia.org/wiki/Moritz_von_Oswald
MORITZ VON OSWALD TRIO
Fetch (Honest Jon’s Records - 2012)
Chronique d’album par Justin Farrar - Resident Advisor (11.10.2012)
16
For the last three years Moritz von Oswald Trio have focused their groove research on the
creation of an improvised and electro-acoustic interface between fusion-era Miles Davis and
dub techno. With each new album they’ve presented a slightly different permutation this
interface. The hypnotic sound of their debut, Vertical Ascent , rested upon a skeletal and
monochromatic industrial pulse—muscular, yet streamlined. This sound was subsequently
blown-out on 2010’s Live in New York, a set that glows with a psychedelic vitality rooted in
kosmische musik. Yet another novel iteration arrived last year in the form of Horizontal Structures , a fitting title seeing how each one of the record’s four cuts is a hazy, ambient zone-out.
This brings us to Fetch , which in contrast to its predecessors feels like a culmination of sorts:
a dense and diverse coming together of everything von Oswald has accomplished since joining
forces with cohorts Vladislav Delay and Max Loderbauer.
In regards to overall mood, Fetch echoes the trio’s debut: all shadowy hues and lurking atmospherics that betray von Oswald’s roots in post-punk’s dystopian temperament. These
qualities are particularly effective on the opener Jam , an artfully syncopated workout with
Sebastian Studnitzky on trumpet and Marc Muellbauer on bass (both guest musicians help
make it the most Davis-flavored piece the trio has yet to record). Another key link between
Vertical Ascent and Fetch is the prominence of Delay’s home-built percussion. Of the four
records the group has so far released it’s on these two that his grab bag of metallic textures
assumes a leading role. Throughout both Dark and Club (the latter being the most technoid
track on Fetch ), Delay really goes off while generating a rich array of rhythmic mechanisms,
from scrap-heap clinks to what sounds like rusty machetes pressed into a sharpening stone
that sluggishly rotates over and over.
As for what Fetch shares in common with the trio’s other three full-lengths, it’s to be found
in the ensemble’s interplay and how von Oswald, as producer and director, manages their
hive mind. Both Live in New York and Horizontal Structures feel like documents of live jams
rather meticulous sound constructions—and the same is true here. Not only that, von Oswald
continues to play it loose in his equally important role as, let’s call it, « spontaneous audio
engineer » (think King Tubby meets Mission of Burma’s Martin Swope). Fetch , in fact, picks up
right where Horizontal Structures left off: von Oswald allowing the group’s myriad tones and
timbres to bleed out and coagulate. The best example of this just so happens to be album’s
most dynamic track, Yangissa , a lumbering African-style churner with key contributions from
reedman Jonas Schoen. Over the course of its 14 minutes, von Oswald oh so gradually implodes the collective rhythm until there’s nothing save a vibrating grey goop out of which
gnarled shrapnel shoots.
But there also exist moments when von Oswald maybe should have applied a tad more control.
For as good as Jam and Club are, a couple of minutes could have been shaved off both; the
thinking being that shorter running times would enhance listener appreciation (better to leave
the dinner table still hungry than totally stuffed). Then again, if like these three restless musicians you’re a fan of Davis, then you know all too well that excess is a tightrope the legendary
jazzman never avoided walking during his fusion years.
PROGRAMMATION
VENDREDI 11 janvier
Zoo
ELECTRON DJ CREW
DJ set (CH)
Le team Electron au complet !
Ça sonne comme un collectif de hip-hop et ça fait tilt dans les esprits festifs de la ville
de Genève. Active depuis bientôt 10 ans, l’équipe d’Electron signe et persiste aussi
bien sur les planches que dans l’organisation d’événements, qu’elle compte de plus en
plus nombreux à son actif au fil des ans.
Soyez donc à l’heure pour découvrir leurs coups de coeur du moment, pour tenter de
percer à jour la programmation de la dixième édition du festival Electron, pour remettre
votre démo en main propre aux programmateurs ou tout simplement pour ne pas faire
la queue au bar.
9
19
Soyez à l’heure pour des débuts de soirée hauts en couleurs, styles, résonances, surprises, éclats, troubles, beats, sensations, tendances, tonalités, réjouissances, vertiges,
découvertes, émotions, timbres, éblouissements, chocs, fascination…
Faut-il encore en rajouter ?
www.youtube.com/watch?v=IdTxGJjA4Jw
ANDRÈS GARCÌA
Ruta5 / Treibstoff / Poor Records (CH-ES)
Live 4.1 / VJ - Concert exclusif de l’ariste multifacette
Musicien, chanteur et compositeur, Andrès Garcìa exerce son talent aussi bien sur le
dancefloor, qu’au service de la danse et du théâtre. Son large spectre de compétences
n’a d’égal que la qualité de sa technique musicale.
Elevé entre la Galice et la Cité de Calvin, Andrès Garcìa a fondé ses racines musicales
à cheval entre ces deux pays. Au début des années 90, il compose pour des pièces
de théâtre et de danse contemporaine et écume les scènes internationales avec les
compagnies Alias, L’Alakran et Teatro Malandro. C’est dans les années 2000 qu’il se
plonge dans l’électronique et sort un premier album solo I Am Your Friend , ainsi qu’une
série d’EP sur des labels tels que Connaisseur, Treibstoff ou Crosstown Rebels.
9
21
Il monte dans la foulée des duos avec quelques figures mythiques de la scène électronique, à l’instar de Detroit Grand Pubahs ou Dandy Jack. Son dernier projet, Haunted
Love (2011), sonne comme une matérialisation de l’éclectisme de sa carrière.
C’est sur la scène du Zoo qu’il montrera toute l’étendue de son talent aux commandes
d’un live inédit en quadriphonie.
www.andresgarcia.ch
ANDRÈS GARCÌA - Une vie en traqueur de sons
Haunted Love (Poor Records - 2011)
Article de Rocco Zacheo - Le Temps (13.11.2011)
[…] C’est une longue chasse menée en solitaire qui s’achève enfin. La besace d’Andrès Garcìa est pleine, bombée à l’invraisemblable. A son intérieur, on y trouve un nouveau disque
( Haunted Love ) qui sort ces jours-ci pour le compte de la maison genevoise Poor Records. […]
Le musicien tient là le résultat de plusieurs années de quête musicale, de traque sonore […].
22
Le Genevois […] évoque sa dernière sortie discographique en solitaire et se souvient de la
première. C’était en 2002, un temps lointain où sa vie avait d’autres colorations. A l’époque,
avec I’m Your Friend , l’homme fixait une fois pour toutes son regard sur la musique electro.
L’album dévoilait déjà un goût prononcé pour les sons sophistiqués et sobres à la fois.
Le chemin a pris d’autres directions depuis lors, en étoffant le propos sans renier le passé. La
part de sons minéraux est toujours là, mais l’instrumental a pris le dessus. « J’ai voulu sortir
d’un carcan confortable, celui d’une electro que je côtoie depuis de nombreuses années, se
justifie le musicien. J’ai laissé beaucoup de place à la création spontanée sans me poser de
barrières. Cette idée était là, présente à chaque fois que j’allumais les claviers et l’ordinateur
dans mon studio. » Le résultat – dix chansons aux formats généreux – est marqué par un
souffle romantique, par des mélodies sensibles et teintées d’une mélancolie légère. […]
A 40 ans, le musicien opère sur disque – et davantage encore sur scène – une sorte d’osmose
entre des territoires de création éloignés mais qui lui sont familiers. Son œuvre pourrait dès
lors se lire comme une biographie tacite. On y trouve une partie de l’urgence des débuts.
C’était l’époque des I Mericani, une formation aux musiques baroudeuses, qui a mélangé
avec un entrain contagieux les folklores du monde et a osé l’expérimentation. Le souvenir qui
demeure aujourd’hui? «Celui d’une véritable école où j’ai appris à improviser sur les thèmes
de nos chansons.» Sa place dans le petit collectif? De l’accordéon à l’ordinateur. « On en était,
aux débuts des années 1990, à une période faite de balbutiements et de tâtonnements technologiques. J’avais tout à apprendre et un matériel à acquérir pour équiper mon studio. Je me
suis mis à le cumuler avec patience et à travailler pour moi. »
Une voie parallèle prend alors forme, celle de l’electro. […] Des singles produits pour des labels
de référence […] sortent régulièrement. Des collaborations prestigieuses naissent dans la foulée. Celle avec Dandy Jack résiste toujours. « J’ai été attiré comme beaucoup par la mouvance
« minimal » venue d’Allemagne mais durant ces années, j’ai compris que plus qu’un DJ, j’étais
un producteur. A l’enchaînement des platines sur les dancefloor j’ai toujours préféré le live. »
Il y a enfin, dans la vie protéiforme d’Andrès Garcìa, une longue expérience comme habilleur
sonore, technicien du son et musicien pour des compagnies de théâtre et de danse, là où
l’artiste dit trouver « son gagne-pain ». Les débuts ont du légendaire, placés aux côtés d’un
Teatro Malandro qui faisait fureur en adaptant La Visite de la vieille dame dans l’intimité
du théâtre du Garage à Genève. Les compagnies Alias, L’Alakran et d’autres fleurons de la
scène romande ont fait plus tard appel à ses services. Le legs laissé par ces expériences est
aujourd’hui cardinal. […]
DDAMAGE
Tsunami-Addiction / Planet Mu (FR)
Live 4.1 des inclassables Français
dDamage, c’est l’alliance fraternelle déjantée de Jean-Baptiste et Frédéric Hanak, dont
la réputation de faiseurs de troubles leur a rapidement valu l’appellation de « moutons
noirs de la French Touch ». Depuis plus de dix ans, les deux frère défient hip-hop, électro, breakcore punk, rock ou encore techno, pour tirer le meilleur de chaque style. Une
musique impossible à catégoriser qui a pourtant déjà fait le tour du monde !
Signé sur des labels tels que Tigerbeat6, Ascetic Music ou encore Planet Mu, c’est
avec Tsunami-Addiction que dDamage a choisi de sortir son 6ème album, Brother In
Death , paru à l’automne 2011. Un album électrique et sauvage, dans lequel on retrouve
des collaborations avec Black Devil Disco Club, Faris Badwan de The Horrors ou encore
Maxx de The Goats.
9
23
Depuis 2012, ils font régulièrement le show sur Canal Street, où l’on peut se faire une
petite idée de leurs performances scéniques énergiques et intenses.
Tornade de sons et tsunami de beats garantis !
www.ddamage.org
DDAMAGE
Brother in Death (Tsunami Addiction - 2011)
Chronique d’album parMathias Riquier - Tusgi n°46 (novembre 2011)
Déjà dix ans que les frères Hanak jouent les trouble-fêtes punks sur la scène électro française. Et ce n’est pas leur nouvel album qui va changer la donne. Les dDamage sont toujours aussi fêlés.
24
Comment différencier un disque de dDamage d’un autre lorsqu’on est néophyte ? En comparant les étiquettes ? Mauvaise, très mauvaise idée. JB et Fred Hanak, qui auraient pu faire
comme tout le monde en se forgeant un style précis, ont choisi depuis dix ans et à peu près
autant de disques d’être tout le contraire : une boîte à idées bicéphale débordante, hétéroclite,
perméable, et qui ne se refuse rien. Les styles, Fred a l’air de s’en tamponner pas mal : « Notre
album Shimmy Shimmy Blade (2006, ndrl) a fini dans les bacs hip-hop, alors qu’on avait déjà
été rangé dans le rayon post-punk, électro french touch... Notre nouveau disque, il a le goût du
saint-nectaire, le précédant c’est du cousteron... Notre identité, c’est la France fromagère. » Si
on abandonne la gastronomie pour la musique, Brother in Death , leur dernier album, pourrait
à lui seul être estampillé techno, 8-bit, IDM ou space disco. En bref, sur douze titres, un gros
bordel organisé. Seul un entraînement intensif peut révéler le fil rouge caché derrière leur gigantesque crossover. « Mais on ne rejette aucun qualificatif, leur nombre est le gage de notre
diversité. Au Japon, où l’on joue régulièrement, on s’est récemment retrouvé sur une scène
french touch en compagnie de David Guetta. Et on devrait faire les fines bouches ? Ce genre
de choses, c’est ce qui peut nous arriver de mieux ! » Pas snobs, plutôt punks pragmatiques,
les frangins ne crachent pas dans la soupe. On peut se permettre pas mal de choses quand on
a collaboré avec MF Doom, Jon Spencer, Bomb The Bass ou, sur ce dernier album. Mondkopf...
Brother in Death , sorti de l’emballage, sent encore la crasse de leurs doigts transpirant sur
une armada de machines analogiques, jouées live. Une fierté, pour JB : « On n’utilise pas de
synchronisation Midi, ni de MacBook. On n’est pas bridé par la rigidité de composition des
logiciels. Il arrive que nos machines tombent en panne, c’est ça qui nous intéresse. Un jour, on
a épaté Bernard Fèvre (Black Devil Disco Club) quand on a planté une boîte à rythmes en live,
et que l’un de nous a su réutiliser la pain sonore que la panne a généré pour recréer des sons
inédits, pendant que l’autre réparait la machine. Il est venu nous féliciter après le live... et a
ramené Faris Badwan (The Horrors, ndlr) sur l’album ! »
Toujours à contre-courant, dDamage n’a jamais été « bankable » et s’en féliciterait presque.
L’intérêt des marchés chinois et russes (« On y a déjà fait des commandes pour des disques
qu’on n’a pas commencés ») les occupe bien plus que de tenter d’embarquer dans le wagon
d’une énième étiquette stérile. « On aime raconter des choses, on ne benne pas des morceaux
MP3 à la pelle sur le Net pour être les premiers à exploiter une tendance à la con. Ce n’est pas
notre course. »
SPEEDY J
Nova Mute / Warp Record (NL)
Live 4.1 / DJ set - 3 heures de show!
Attention, événement! Performeur de génie, alliant live et DJ sets, le producteur techno
a fortement contribué à faire évoluer le genre au début des années 90, aux côtés de
pairs tels que Laurent Garnier, Aphex Twin ou Richie Hawtin. Speedy J demeure l’un
de vétérans les plus respectés du circuit. Et pour cause.
Actif depuis plus de 20 ans sur des labels tels que Plus 8, Warp ou Novamute – empreinte sur laquelle il a sorti en 2002 son album Loudboxer , véritable carton –, Speedy
J fait partie de ces DJ qu’on ne présente plus. Doté d’une technique hors norme, qui lui
a valu le surnom de « sorcier hollandais », l’acolyte de Chris Liebing foule les dancefloors des plus grands clubs, fonde en 2008 son label Electric Deluxe très actif dans
l’innovation numérique, lance les désormais célèbres soirées Electric Deluxe présents…
9
25
et repousse constamment les limites digitales de la musique avec des projets tels que
Umfeld, Open Collabs ou Kreate.
Brouillant les pistes entre performance live et DJing, il n’a de cesse de faire évoluer
le métier de DJ, alliant nouvelles technologies et partitions millimétrées. Sans aucun
doute, l’un des grands moments de cette édition 2013.
www.speedyj.com
SPEEDY J
Biography - Resident Advisor
Jochem Paap (the Rotterdam artist owes the nickname Speedy J to his DJ skills) is unanimously considered to be one of the first techno producers to come from the Benelux. Together
with people like Laurent Garnier, Aphex Twin and Richie Hawtin he helped raising the genre
just after it had escaped the Detroit delivery room. Since the early nineties, Speedy J releases
on labels like Plus 8, Warp and Novamute. But while techno develops into a dominating force
on many dance floors worldwide, Jochem Paap, after the albums G Spot (1993) and Ginger
(1995), turns left and heads for other exciting places.
On Public Energy No. 1 (1997) and A Shocking Hobby (2000) the sound wizard exchanges
flowing, harmonious techno for a much more complex sound, filled with colliding samples,
crackling rhythms and tremendously thrilling turns. After fifteen years of techno Speedy J
now has come full circle. But what a wide circle it was, and how fickle the trodden path.
Over the years he has collaborated with video-artists, filmmakers and advertisers, made the
pioneering DVD Umfeld, an audio-visual, electronic trip, which sets the standard for many
composers who want to compose for six speakers in the coming years – remarkably made
available as a free download on the internet.
26
But not only that, Speedy J has continuously been pushing the boundaries of electronic &
experimental dance music. Blurring the lines between Live performance and Digital Djing, he
fuses subversive electronics and peak time Techno. Together with his partner in crime Chris
Liebing he started using Traktor and other Software technology on 4 laptops with hardware
such as Machine Drum and 303’s to create a fully integrated set. Again he is spearheading a
way of DJing that is picked up by a lot of other forward thinking electronic artists.
Logically, the releases on his label Electric Deluxe all feature tool versions, introducing the
concept of creating unique live sets from parts as a natural evolution of Djing. Not only setting
the bar for peak hour Techno madness, Electric Deluxe becomes the platform for his Collabs
series that started on Novamute, as well as releases by open minded artists like Chris Liebing,
George Issakidis, Tommy Four Seven and Terrence Fixmer to showcase the value of creative
synergy using newest technology. Another strong part of this idea is the introduction of a
new series of techno events called Electric Deluxe presents , which in a young history of just a
couple of editions brought major artists like Richie Hawtin, Marco Carola, Radio Slave, Matthew Dear, Chris Liebing into play.
Speedy J’s musical vision is genre blurring, creative freedom at the highest level of innovation
and quality, it is providing a platform for artists operating within any conceivable genre in
the broad spectrum of techno to fully explore and embrace the ever-expanding technological
possibilities.
PROGRAMMATION
SAMEDI 12 janvier
Casino Théâtre
IVO MALEC
INA-GRM (HU/FR)
Turpitude Interprété par Christian Zanézi (FR)
La musique d’Ivo Malec est hérissée de ritualités profondes : violence lors de l’effectuation du son, omniprésence de la voix, magie du concert ou de la représentation et
puissance de l’élément rythmique.
Après une formation des plus classiques, sa rencontre avec Pierre Schaeffer, qu’il
considère comme son « seul et véritable maître », fait de lui un des animateurs les
plus solides du Groupe de Recherches Musicales (GRM) du service de recherche de
l’ORTF. Membre depuis 1960, il produit un nombre considérable de concerts et manifestations musicales. Joué en France et à l’étranger, Ivo Malec reçoit les honneurs de
la Philharmonie de Berlin, de l’Orchestre National de France, de l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que de grands orchestres internationaux, sans parler
d’innombrables ensembles musicaux de par le monde et des différents orchestres de
haut-parleurs, dont le prestigieux Acousmonium Ina GRM.
9
29
Turpituda est extraite du triptyque Triola ou Symphonie pour moi-même , œuvre pour
bande magnétique composée entre 1977 et 1978 et créée lors des 7ème Rencontres
Internationales de Metz.
www.ivo-malec.fr / www.lastfm.fr/music/Ivo+Malec/_/Triola+1+-+Turpituda
Réédition de Triola ou Symphonie pour moi-même par les éditions Mego
Date de sortie: 3 décembre 2012
http://editionsmego.com/release/REGRM+006
IVO MALEC
Entretien avec Ivo Malec (extraits) par Bruno Giner
Source: http://www.ars-sonora.org/html/numeros/numero03/03e.htm
Lors de votre venue en France, issu d’une formation musicale classique, vous avez découvert la
musique concrète, découverte déterminante puisqu’elle a influencé et alimenté toute votre pensée
musicale à venir.
En 1955, la première année ou j’étais à Paris, je voulais tout entendre, tout voir, étancher ma soif de
découvertes. J’avais une très bonne et solide culture classique mais qui en l’occurrence ne me servait à
pas grand-chose ; je n’avais en fait que des problèmes. En visite au club d’essai de la Radio Télévision
Française, rue de l’Université, je discutais avec quelqu’un et tout d’un coup j’ai entendu un son qui
provenait de l’étage au dessus. Ce son, ni instrumental ni vocal, ne ressemblait à rien de tout ce que
je connaissais. Ainsi, dans ma quête des choses à entendre je suis tombé, presque par hasard, sur la
musique concrète et cela a conditionné toute ma musique future.
30
Les principales caractéristiques de votre parcours musical sont d’une part, un “passage” permanent de l’écriture instrumentale (ou vocale) à un travail en studio tourné vers la production
d’œuvres électroacoustiques, et, d’autre part, au croisement de ces deux techniques, la réalisation
d’un certain nombre d’œuvres mixtes.
J’ai toujours eu dans ma vie des périodes qui étaient purement instrumentales ou vocales et des
périodes électroacoustiques, cela d’ailleurs pour des raisons d’impossibilité momentanée à poursuivre
dans un genre ou dans l’autre, car les tensions et les problèmes qui en résultaient devenaient de plus
en plus insurmontables. Se déplacer ailleurs, ce n’était pas plus facile mais cela représentait un autre
type de résistance, cela m’obligeait à une pensée et à une écoute différentes. J’ai toujours puisé dans
les techniques électroacoustiques des éléments que j’ai pu transférer utilement dans l’écriture instrumentale, et vice-versa d’ailleurs. Naturellement, malgré les difficultés, un autre type de désir allait vers
le “mariage” de la bande et des instruments.
À propos de ce “mariage”, quel type de rapports instaurez-vous entre la partie bande et la partie
instrumentale ?
Comme je l’ai dit quelque part, je me suis toujours efforcé d’éviter ce que j’appelle le “parallélisme
mou” des deux sources sonores ; je ne recherche pas pour autant un “dialogue”, mais plutôt une interdépendance, un mélange organique au service d’un discours musical unique.
Qu’elle soit mixte, instrumentale, vocale ou acousmatique, comment abordez vous de façon générale une œuvre nouvelle ?
Quand je m’engage dans une nouvelle œuvre, j’essaye toujours de peu à peu l’entendre globalement,
sans savoir exactement ce que ça sera, d’en faire une écoute révélatrice de sorte que, à un moment
donné, cette œuvre se présente comme une chose virtuelle, un possible dont j’entends précisément
les limites. Je ne sais pas encore ce qu’il faut faire mais je sais exactement ce qu’il ne faut pas faire.
D’une certaine façon, vous procédez par élimination.
En quelque sorte ; je suis quelqu’un qui se donne toujours une quantité énorme de matériel au départ,
tout simplement parce que je fuis le moment où il faut décider ( je mets donc un certain temps à éliminer ce qui ne me servira pas). D’autre part, sur un plan méthodologique, cette attitude me donne le
temps de mieux réfléchir à un trajet, de l’installer peu à peu dans mon esprit comme un être vivant que
j’essaie d’apprivoiser, un être que je ne connais pas encore et au travers duquel j’essaie de me frayer
un chemin.
4-5 / AM-PM
Argent Sale (CH)
Première prestation live et création exclusive
Derrière le pseudo 4-5 / am-pm, projet solo de Tanz / Tanz, se cache le jeune musicien
genevois Lucas Delmenico. Après avoir fait ses armes en tant que bassiste au sein de
groupes de rock, il troque sa guitare contre des machines en 2001 et fonde le duo Tanz/
Tanz avec Alexandre Canana.
Persuadé que ses influences personnelles ambient, héritées de sa passion pour la
bande originale de Twin Peaks , ne convaincront personne, le jeune artiste se lance
corps et âme dans le projet Tanz/Tanz, plus orienté dancefloor, tout en continuant à
produire en solo de la musique contemplative dans son studio.
9
31
PEG est donc aujourd’hui pour lui l’occasion rêvée de présenter au public sa facette de
producteur plus introspective et sans concessions. Son live, composé exclusivement
pour le festival genevois et articulé autour de deux Electribe, est directement influencé
par les expérimentations technoïdes d’artistes tels que Plastikman, Drexciya, Coil ou
Jeff Mills. Une oeuvre patiemment sculptée dans le froid hivernal de Calvin à vivre
comme un film auditif.
www.soundcloud.com/45ampm
DIETER MOEBIUS
Sky Records / Drag City / Gyroscope (CH/DE)
Première prestation live à Genève
Considéré comme l’un des pionniers de la musique électronique et expérimentale, Dieter Moebius est plus connu pour être la moitié du prestigieux duo allemand Cluster, exKluster. Il est également un des membres fondateurs d’Harmonia, considéré par Brian
Eno, avec qui il s’associe parfois, comme « un des meilleurs groupes rock du monde ».
Véritable virtuose, il collabore avec de nombreux musiciens talentueux tels que Conny
Plank, Asmus Tietchens et Mani Neumeier et effectue une tournée triomphale en
2007 avec Michael Rother (ex-Kraftwerk, NEU) sous le nom de « Rother & Moebius ».
Malgré sa notoriété et son statut d’icône vivante du Krautrock, Dieter Moebius délivre
toujours un savoureux mélange d’innovation, d’expérimentation et de modestie dont
il est le seul à connaître le secret.
9
33
Son dernier album, Ding (2011), est une merveille à la hauteur du personnage. Son
habileté à manier les successions de traitement, déformation et reconstruction de sons
est incontestablement la marque de fabrique de ce visionnaire.
En live, il saura satisfaire les plus exigeants.
www.dietermoebius.de
DIETER MOEBIUS
Qluster – Fragen & Dieter Moebius – Ding
Par Jude Clarke - The Liminal (24.06.2011)
The recent release of albums by both Hans-Joachim Roedelius and Dieter Moebius, long-term
musical collaborators and mainstays of Cluster, Kluster and Harmonia, presents an opportunity to explore the continuing evolution of these two important and influential German electronic artists’ work. Here, Roedelius has recorded with Onnen Bock, a musician and sound
installationist, the pair taking the name Qluster, placing the recordings on a clear continuum
with Roedelius (and indeed Moebius)’s previous groups. Moebius’ Ding , meanwhile, is all his
own work.
The albums do have areas of common ground, although actually fewer than might be expected. […] What emerges more than these superficial similarities, though, on a parallel listening,
are the different directions in which the two artists have taken their music. Ding is pretty
much defined and characterized by the rhythmic nature of the compelling, hypnotic music.
Defekt with its muffled beat, slowly crushing your ears; Flink using the repetition of an outboard-motor to keep time; Alaise using spoken words – not quite clear enough to make out:
each track has an original and yet assertive and persuasive backbone of rhythm. Fragen , on
the other hand, is so free-form that the tracks are often rhythm-free. Although the device
of repetition is again used ( Los Geht’s , Josef Z ), tracks such Auf der Alm instead rely on the
intertwining sounds of Roedelius’ analogue keyboards improvisations and Bock’s ambient
electronics to carry them along.
34
Qluster’s music can seem forbidding and difficult-to-access – Fuenf Nach Eins with its muffled noises, synth squiggles at seeming random and short snatches of bass being a good
example – but at times there is a beauty and sense of wonderment, too, at work – as with
the gorgeous moment in the second half of the initially unwelcoming Auf der Alm when the
In The Bleak Midwinter -like melody bursts through. Parts of Los Geht’s and Haste Toene ,
though, also display a calmness in some of the musical detours that they take, soothing and
contemplative. Ding , instead, seems to trade on a sense of unease ( Flink , Alfred , Ruston &
Monotron ) which sometimes tips over into aggression ( Flink again, Ding ). Each album has one
very long piece at its heart. Qluster’s Wurzel Welt is the more difficult of the two, featuring a
rumble so low as to be near-inaudible, playful flourishes and an overall frustrating intangibility. Moebius’ album closer – Ruston & Monotron – is his most Qluster (Cluster? Kluster?)like moment, the long free-form piece lacking much rhythm, and using a similar mélange of
rumbles, bangs, clangs.
Both artists, then (along with Bock, whose contribution to Qluster oughtn’t to be overlooked)
have produced works that are vital, challenging, at times challenging, atmospheric, confounding and compelling, and at others simply wonderfully enriching. That they have been making
their experimental electronic futuristic music for more than four decades now, and seem set
to continue for some time into the new century, is as remarkable as it is heartening.
:ZOVIET*FRANCE:
Red Rino Records / Staalplaat (UK)
Légendes de l’underground pour la 1ère fois à Genève
Collectif expérimental légendaire à tendance industrielle, :zoviet*france: triture la matière sonore depuis plus de 30 ans! La recette reste la même, mais elle est toujours
aussi efficace : constituer artificiellement un matériau de base et le retravailler ensuite
comme s’il s’agissait d’une matière première.
Totalement inclassable, le duo puise dans la mouvance industrielle des techniques de
détournement d’instruments et utilise les nouvelles technologies pour accentuer des
sonorités habituellement anodines ou utilitaires. Drones et dissonances sont ainsi mis
à profit pour réinventer constamment la matière sonore.
« Tout équipement sonore déforme et altère plus ou moins le son, voire, dans le cas de
véritables défaillances mécaniques et électriques, est susceptible de le bousiller. Dans
9
35
la mesure où l’indétermination a toujours constitué un paramètre de composition dans
notre travail, cela produit souvent ce que nous considérons comme des trouvailles
intéressantes. »
Un véritable voyage cérébral entre musique concrète et rythmiques tribales et une
expérience sonore hautement singulière et passionnante.
www.fr.wikipedia.org/wiki/Zoviet_France
:ZOVIET*FRANCE:
Biography - Wikipedia
Zoviet France (also known as :$OVIET:FRANCE:, Soviet France, :Zoviet-France: and latterly
usually written as :Zoviet*France:) is a prolific music group from Newcastle upon Tyne in
north east England. While often dissonant and made of industrial textures, their music also
falls into the ambient music category. Formed in 1980, and remaining largely anonymous,
the group has had a number of members; presently it consists of co-founder Ben Ponton and
Mark Warren. Former members included Neil Ramshaw, Peter Jensen, Robin Storey (who now
records as Rapoon), Lisa Hale, Paolo Di Paolo, Mark Spybey (who now records as Dead Voices
on Air) and Andy Eardley. In 2005 Storey, Spybey and Eardley formed a new group, Reformed
Faction.
Their music often consists of droning textures set against fractured rhythms and fleeting dissonant melodies and their earlier recordings have been described as «evoking a cross between
musique concrète and tribal music». Neglected sound sources are frequently used, such as
obscure radio broadcasts, toy instruments, and field recordings, often heavily processed or
looped. Over time, they have increasingly added electronic elements but without adopting
computer based composition techniques. In describing their approach to making music, the
group has been quoted as saying:
« All audio equipment distorts sound to some degree and, eventually through mechanical and
electrical failure, fucks it up. Since indeterminacy as a compositional parameter has been a
constant in our work, this often produces what we regard as interesting new developments. »
36
The packaging of their early releases was often unconventional, the group employing materials such as hessian, tar paper and aluminium foil. Since CDs became the dominant music
format, their packaging has been less inventive, although they have since incorporated felt,
wood veneer, and decorative pins.
Zoviet France to release new album, host a radio show
Zoviet France are set to issue a new album through Soleilmoon later this year. The Tables Are Turning
will be released on vinyl and CD, and more details will follow in the coming months. In the meantime, the
band have just launched a weekly show on net radio station basic.fm. The hour long show, called A Duck
In A Tree airs Saturdays at 10:00 PM local time (in Britain), and repeats twice in the following days, after
which it’ll be archived at the band’s mixcloud page: www.mixcloud.com/zoviet_france.
EMIKA abstracted
Ninja Tune (UK)
Nouvelle sensation Ninja Tune pour la 1ère fois à Genève
Fille spirituelle de Tricky et d’Amon Tobin, Emika est la nouvelle coqueluche de Ninja
Tune, encensée aussi bien par Thom Yorke que par le grand quotidien The Guardian.
Rien que ça.
Véritable melting pot d’influences, la jeune artiste anglaise, issue d’une famille tchèque
et exilée depuis peu à Berlin, a étudié le piano classique et la composition avant de se
familiariser avec les sonorités dubstep et drum’n’bass de sa ville natale, Bristol. Elle
signe chez Ninja Tune en 2010 et sort son premier album éponyme en 2011, fusionnant
mélodies noir de jais et techno berghainienne. Totem de la scène industrielle, elle véhicule une « pop intelligente » au son sombre et évanescent.
9
37
Son intérêt pour les fréquences inaudibles, mais perceptibles, l’ont inscrite dans cette
génération d’artistes qui ont voulu rendre accessibles ces recherches sonores, à l’instar
d’un Kode9 ou d’un James Blake.
Sur la scène du Casino Théâtre, elle demeurera l’une des belles découvertes de cette
édition pour tous les adeptes de sonorités ténébreuses, dubstep et dansantes.
www.emika.co.uk / www.ninjatune.net/artist/emika
EMIKA - Mécano techno
Article de Sophian Fanen - Liberation.fr (12.01.2012)
38
« Un jour, chez ma grand-mère, lorsque j’avais 11 ans, j’ai entendu China Girl de David Bowie.
C’est là que, pour la première fois, j’ai réalisé que la musique venait du lecteur de cassettes,
qu’elle n’apparaissait pas d’elle-même dans l’atmosphère… Depuis, je sais ce que je veux faire :
non pas écrire des chansons, mais produire des sons qui agissent sur les gens. »
Ema Jolly, alias Emika, est un personnage comme on les aime, capable de saborder une interview par peur, autant que de partir dans des embardées lyriques. […] Elle a ainsi très tôt donné
une parfaite définition de ce qu’elle compose aujourd’hui et qu’elle a gravé dans un premier
album sans nom, sorti fin 2011. Une collection de chansons matures qui fusionnent mélodies
noir de jais et techno pour zones industrielles, et surtout une parfaite mise en son du cheminement artistique et géographique de la jeune Anglaise - 25 ans aujourd’hui - depuis cinq ans.
Utopie. En 2006, épuisée par une longue maladie, Emika est partie se changer les idées à
Berlin. […] Bien lui en a pris, puisqu’elle décrit aujourd’hui cet heureux mouvement de dépit
comme le point pivot de sa vie actuelle. « Berlin était la ville dont je rêvais adolescente. Elle
m’a trouvée et invitée à rester. » […]
Sa passion pour le son l’a alors rattrapée. Emika se fait embaucher dans les bureaux allemands
de Native Instruments […] et passe ses nuits au Berghain. […] « Dans la musique, il y a ceux
qui fabriquent la farine et ceux qui en font du pain pour nourrir les gens. Ils sont directement
reliés, mais l’un est industriel et l’autre, créatif. Moi, je suis une compositrice. » […]
Comète. Le club lui a rendu cette passion en l’invitant à réaliser un portrait sonore de ses
nuits en 2010, à l’occasion des cinq ans du label qui gère l’endroit, Ostgut Ton. « Je voulais
leur offrir un peu de matière qui, je l’espère, les inspire en retour. […] Pour moi, c’est le plus
important : être en relation avec des personnes qui pensent de façon indépendante et voient
à travers l’illusion capitaliste. »
Les synapses en surchauffe, Emika est donc devenue musicienne à part entière depuis deux
petites années, délaissant le field recording (la captation de sons « sur le terrain ») pour
l’agencement de beats durs et de chansons qui prennent leur source dans la cold wave de
Lydia Lunch et les tableaux mécaniques de Coil. Parmi ses contemporains, on pense à sa
presque homonyme Anika ou à Zola Jesus, deux sorcières dark davantage ancrées dans les
sphères rock.
Pour sa modernité post-techno, la musique d’Emika se connecte plutôt à celle de Nicolas Jaar,
auteur l’an dernier d’un premier album qui lui aussi se préoccupe autant de la sculpture du
son que de la langoureuse sobriété de ses compositions. « La musique peut jouer à l’intérieur
même du corps de l’auditeur, dit Emika. C’est le champ d’expression le plus puissant qu’un
artiste puisse explorer aujourd’hui. » […]
Le premier album d’Emika suit cette voie, en fournissant autant de réjouissances mélodiques
[…] que de purs morceaux instrumentaux qu’on imagine sortant des murs du Berghain dans
l’hiver froid de Berlin.
Comète aux pieds d’argile ou figure en devenir, la musique d’Emika s’insinue irrémédiablement. Espérons qu’elle continuera de grandir à ce rythme.
PROGRAMMATION
SAMEDI 12 janvier
Zoo
ANDER
Nice Try Records / Eminor (CH/DE)
Live 4.1 exclusif pour les PEG3
Originaire de Hamburg en Allemagne, mais exilé à Zurich, Ander a la particularité
unique de construire lui-même, et de manière très visuelle, ses propres contrôleurs
midi dédiés à la scène. A l’aide d’une pléthore de machines aux touches lumineuses et
multicolores, il édifie ainsi des shows multimédias totalement inédits, autant surprenants pour les yeux que pour les oreilles.
Influencé par le jazz, ce musicien et producteur exprime néanmoins son savoir-faire
dans les sphères définies de la techno minimale. Nul doute que ses connaissances
techniques et ses inventions aussi visuelles qu’inédites permettront à l’artiste d’ex-
9
41
ploiter au maximum la scène du Zoo, transformée en club surround à l’occasion de
Présences Electroniques Genève volume 3 !
Et pour ceux qui voudraient se faire une idée un peu plus précise du phénomène, Ander,
a publié il y a peu un 4 titres gratuits à écouter ici: http://soundcloud.com/ander/sets/
ander-splices-ep-the-crates
http://ander.fm
ANSTAM
Anstam - 50 Weapons (DE)
Live 4.1 - Première fois en live à Genève
Anstam est à l’origine de l’époustouflante trilogie Aeto , Brom et Cree , sortie entre
2007 et 2009. L’artiste se démarque par la noirceur de son subtil mélange de jungle,
dubstep et techno, à la sauce berlinoise.
Rapidement remarqué par Modeselektor, Anstam s’invite sur la sous-division dubstep
de Monkeytown, 50 Weapons, sur laquelle il signe en 2011 son premier album, Dispel
Dances . Loin des sentiers battus, oscillant entre dubstep, electronica, beats drum’n
bass et techno sombre et sophistiquée, il est proclamé album du mois par le très respecté magazine Groove.
9
43
Après avoir enflammé les plus grands festivals comme le Mutek ou le Melt, Anstam
débarque en Suisse romande pour défendre sur la scène du Zoo son tout nouvel opus
intitulé Stones and Woods , qui risque bien de signer l’avènement de cette passionnante figure.
Une machine indescriptible qui ravira tous les amateurs d’électronique audacieuse.
www.anstam.com
ANSTAM - Matière grise
Stones and Woods
Chronique d’album par Hervé Lucien - Trax n°160
Quelques mois seulement après un premier album percutant et intrigant, ce Berlinois proche
de Modeselektor et Siriusmo continue de défier les lois de la gravitation électronique avec une
nouvelle œuvre cérébrale et sauvage, Stones and Wood.
« Dispel Dances appelait rapidement à une suite, une autre facette de ma créativité. Stones
and Wood décrit le monde extérieur d’une façon abstraite mais aussi mon son. Ce n’est pas
juste un titre : l’expression définit Anstam. » Le premier titre de ce nouvel album s’avère très
concret : on y entend du bois et des pierres rouler et introduire l’étrange furie IDM que développe Anstam, entre le Vangelis visionnaire de Blade Runner et les dingueries lumineuses
d’Autechre, Squarepusher ou Aphex Twin. « On parle de la Sainte Trinité! », commente l’Allemand avec enthousiasme. « Cet âge d’or de Warp a été une rampe de lancement de tout ce
dont nous nous nourrissons aujourd’hui. En tant qu’artiste, on se doit d’avoir une vision mais
aussi de la transformer en produit fonctionnel : c’est ce qu’ils ont réussi à la perfection.
44
CYBORG ET ARTISTE
Digne héritier de ces figures de l’électro européenne, Anstam se distingue sur ses deux albums passionnants avec sa folle intuitivité et son insoumission aux formats : « Les machines
font partie de moi, d’une manière cybernétique comme dans Akira ou chez William Gibson. A
contrario, je ne travaille jamais sur des synthétiseurs ou sur du matériel analogique. Je suis
obsédé par le fait de donner vie à mes outils digitaux, grâce à un player virtuel imitant les
algorithmes humains. On a besoin de provoquer ces surprises dans une œuvre. » Ainsi élaborée, sa facture, parfois vraiment étrange, nous a fait extirper Anstam de la kyrielle de productions voguant sur le cyberspace comme des vaisseaux perdus : dès les premières notes d’un
Whiskey (« mon épilogue pour un opéra électro ») ou les beats lourds mais funky d’un Hope’s
Soliloquy , on a l’intuition qu’ici se trame une énorme entreprise de dérèglement de tous les
sens, comme le définissait Rimbaud. Dans chaque track, et sous des formes divergentes, la
matière grise de ce diplômé en art contemporain tourne à plein régime : « Je ne me limite
jamais à un beat cool. J’essaie toujours de choper le truc magique qui va faire basculer un
morceau acceptable dans le meilleur track dont je suis capable », déclare-t-il, définitif.
Très tôt repéré par Siriusmo et Modeselektor, Anstam suit leurs traces, tortueusement jouissives: « Je ne crois pas que le côté cérébral et la dimension dancefloor doivent s’exclure
réciproquement. Il y a toujours plusieurs éléments dans une œuvre d’art. Il n’est pas difficile
de danser sur ma musique, même s’il est possible qu’Anstam s’adresse à des danseurs plus
cultivés. » Repoussant les limites d’un genre aux horizons encore infinis, Anstam cultive sa
singularité et son autonomie face à une musique mainstream qui s’apparente pour lui à un
repoussoir : « Le monde de la pop ne divertit plus personne : on peut faire des affaires comme
un businessman, mais on se doit de créer de l’art comme un artiste. »
SHED
Ostgut Ton - 50 Weapons (DE)
Live 4.1 de la figure emblématique du Berghain
Clairement inspiré par Detroit et les premières heures de la techno, Shed est l’un des
piliers et des artistes les plus prolifiques du label berlinois Ostgut Ton. Passionné
d’innovation, il se réinvente constamment sans jamais suivre les tendances, ce qui en
fait l’un des producteurs les plus intéressants de sa génération.
L’artiste basé à Berlin n’est pas né dans la techno, mais il a su rapidement s’en approprier les codes. Preuve en est, son très remarquée The Traveller , sorti sur le label Ostgut et rapidement hissé dans le Top 10 des meilleurs albums de l’année 2010. Fidèle
à l’écurie allemande depuis lors, c’est pourtant sur le sous-label de Modeselektor,
50 Weapons, qu’il décide de sortir, en juillet 2012, son dernier album en date, le bien
nommé The Killer .
9
45
Minimaliste dans l’âme, il n’en reste pas moins bien loin de cette techno linéaire et produit un son unique et novateur qui fait de lui un véritable ovni de la scène électronique.
A vous de nous le confirmer !
www.shed.soloaction.de
SHED
The Killer (50 Weapons - 2012)
Chronique d’album par Andrew Ryce - Resident Advisor (27.07.2012)
For an artist with so many aliases, it’s striking how instantly recognizable Shed’s music can
be. Whether he’s doing straight-up techno, dubstep or the abstract vignettes of his last album
The Traveller , the stony-faced stare of Rene Pawlowitz is never too hidden. But with two albums under the Shed moniker so markedly different from each other, and a growing universe
of pseudonyms, there was a big question mark looming over The Killer , the third Shed album
and first on 50 Weapons. What would it sound like? The answer: like a Shed album.
That’s not just lazy prose […], but there’s little on The Killer that comes as a surprise, which
is a surprise in itself. The Killer opens with a four-minute ambient wash of simplistic Detroit
chords, a cloud of amorphous melody that engulfs the entire soundstage. More than anything
else, the tracks on The Killer are driven by these deliriously repetitious melodies, whether it’s
in the wispy interlude Gas Up or the brutal sadistic throb of I Come by Night , where synths
flutter delicately in the background despite the percussive carnage. The instant familiarity of
something like You Got The Look is bewildering: when the drums move in methodic tandem
with the billowing melodies in the background, your mind’s bound to wander to several different Pawlowitz tracks, wondering which particular one is being called to mind.
46
The fact that you’ll never quite put your finger on it is simultaneously worrying and mystifying. The Killer seems to reveal a pattern on Pawlowitz’s part, yet it somehow remains
every bit as viscerally captivating as his best material, a formula still as cryptic as it ever was.
It’s easy to imagine any other number of artists aping the sound of The Killer and simply
faceplanting. In a strange way, that’s The Killer ’s magician’s trick: if someone asked you what
Shed sounded like, it’d be hard to find something more exemplary than this album. It recalls a
different part of his past at every turn but holds enough variety to still engage even the most
devout of followers.
The other Shed hallmark is as omnipresent as ever: those curiously dangling, constantly
askew breakbeats that range from pummeling to rapturous. The most inventive aspect of his
musical personality, they’re rave nightmares borrowed and re-contextualized into lullabies and
Detroit bangers. They weigh down most of the tracks in one way or another, sometimes leaden and unfriendly (the po-faced, rigid «Silent Witness») and other times bathed in ethereal
light (the airy, almost elastic float of «Phototype»).
When The Travelle r came out in 2010, much of the narrative surrounding it focused on how it
was more challenging than the «true techno» of his previous output. The Killer is challenging
in a different way because it presents a restless and mercurial artist whose own prolificacy
has somehow left him steeped in precedent. For that reason, it’s hard to greet The Killer
with the kind of dumbfounded praise that accompanied the first two albums. Thankfully for
Pawlowitz, he’s got such an iron grip on his own sound and execution that even a rote exercise
transcends most other dance music.
AUTOKRATZ
Kitsuné Music - Bad Life (UK)
Le seul DJ set de tout le festival des PEG3!
Duo à tendance schizophrénique, autoKratz passe de la pop mélodramatique à la future
techno sans aucun complexe ni difficulté. Ce tandem électronique londonien, composé
de David Cox et de Russell Crank, a obtenu le support du label électronique Kitsuné
Music, bien connu pour sa diversité et son fin nez.
Après un mini album et des collaborations avec entre autres La Roux et Alex Gopher,
le duo sort en 2009 son premier album, Animal , acclamé par la critique. En 2011, autoKratz collabore avec certains de ses héros, tels que le bassiste de New Order, Peter
Hook, ou le producteur de Primal Scream et de Kasabian, Jagz Kooner, et sort son
second album Self Help for Beginners .
9
47
Après le succès grandissant de son propre label Bad Life, qui a entre autres signé des
artistes tels que Attaque ou Whitey, le duo décide de se concentrer sur des sonorités
plus électro et techno et reçoit le support de DJ de renom tels que Mumbai Science.
Ses productions le propulsent tout droit sur la nouvelle scène Future Techno.
Accrochez-vous, ça décoiffe !
www.autokratz.com
AUTOKRATZ - La rave éveillée de l’Angleterre
Biography - Wikipedia
autoKratz are a London based electronic duo composed of David Cox and Russell Crank. They
have released on both French electronic label Kitsuné Music and their own imprint Bad Life.
After having released a string of well received singles plus remixes for the likes of La Roux,
Alex Gopher, Fischerspooner and Underworld,[1] in 2008 they released their debut mini album, Down & Out In Paris & London . It received critical acclaim across a wide variety of
publications including the NME. Their latest single Stay The Same , reached number 1 in DJ
magazine Hype Chart. Their first full length Album Animal was released in June 2009 which
also received favourable reviews from various publications including IDJ which gave it 10/10,
Mixmag (Album of the month), Artrocker Clash Magazine and the Financial times...
Techno legends Underworld asked them to support them over two nights at Brixton Academy
in November 2008. Since then AutoKratz have supported The Prodigy in Tokyo and completed their first Australian tour as part of the Parklife festival alongside La Roux, Busy P, A-Trak,
Tiga and Crystal Castles. In October 2009 they embark upon a 6 week headline tour around
Europe in support of their album. Throughout 2010 they continued to tour across the world,
with highlights including Wireless Festival in London and Melt Festival in Germany.
48
autoKratz second album Self Help for Beginners was released on 20 June 2011. It received
a range of great reviews including 4/5 in Q Magazine, who said of the album « Superclub
dancefloors are safe in London Duo’s hands....dealing in peak time pop nuggets welded to
Terminator style-backbones ». The first single taken from the album was Opposite of Love
which premiered on BBC Radio 1 with Jaymo & Andy George. The album saw the band collaborate with some of their heroes including New Order bassist Peter Hook, Primal Scream
guitarist Andrew Innes and Primal Scream & Kasabian producer Jagz Kooner. Peter Hook
featured on the second single to come off the album Becoming the Wraith , and he joined the
band on stage to perform the track at Summer Sonic festival in Tokyo. Of the collaboration
Hooky said « I was delighted to be asked by autoKratz and knowing their music I understand
why. The song was great before I even touched it. I just put the icing on the cake so it was a
real pleasure. »
With the growing success of their label Bad Life, the latter part of 2011 saw autoKratz return
to releasing more club-centric tracks and adopting a sound which combined elements of electro and techno. The autoKratz present Bad Life #1 EP featured tracks Heart Attack Man and
Sucker Sirens , and became Mixmag’s Electro Tune of the Month for January 2012. This was
followed by Faith , a collaboration with Lee Mortimer, which also received the Mixmag accolade for February 2012, as well as becoming DJ Magazine’s Tune of the Month. They became
part of a burgeoning new scene know as Future Techno and early 2012 also saw the release
of autoKratz present Bad Life #2 which cemented the bands intention to continue making
progressive electronic music. They also developed a more techno inspired live show for their
first Bad Life label tour in Spring 2012.
LIEUX:
CASINO THÉÂTRE
42 rue de Carouge - 1205 Genève
Trams 12-15, bus 1, arrêts Pont d’Arve - Uni Mail
Ouverture des portes : 19h30
Début des concerts: 20h30
Places assises non numérotées
Equipé d’une boucle magnétique, système permettant aux spectateurs malentendants
d’augmenter la netteté de leur audition par le biais de leurs appareils auditifs.
ZOO - USINE (1er étage)
4 Place des Volontaires - 1204 Genève
Trams 14-15, bus 4-D, arrêt stand
Ouverture des portes: 23h00
ATTENTION La capacité des salles est limitée
INFORMATIONS
BILLETTERIE
PRÉLOCATIONS
TARIFS (par soirée):
Casino Théâtre: Chf 20.- (sur place) et Chf 18.- (prélocation)
Zoo - Usine: Chf 15.- (sur place) et Chf 15.- (prélocation)
Pass pour les deux salles: Chf 30,. (sur place) et Chf 27.- (prélocation)
Prélocations: Starticket. ch & Sounds (8 av. du Mail - 1205 Genève)
49
COMITÉ D’ORGANISATION - HEADFUN
Emmanuelle Dorsaz - Coordinatrice générale
Jérôme Soudan - Direction artistique & programmation
Delphine Dorsaz - Production
Julia Schaad - Communication
Danièle McClellan - Presse
André Joye - Billetterie
Olivia Cavadini - Comptabilité
Michael Haas - Stagiaire production
Gwendolyn Cano - Stagiaire communication
Ainsi que Tatiana Auderset & Julien Paratte
ZOO - USINE
Nicolas Donnet
Anaïs Couvreux
Wendy Coutau
Fanny Devouassoux-Visser
Nicola Zanetti
Florence Hazaly
COMITÉ
50
ET
ÉQUIPE
ICONOGRAPHIE / GRAPHISME - CABINET DE CREATION
Jeff Gaudinet - Graphisme
Elias Amari - Imagerie
Raphaël Arbuz - Digital
INA GRM
Christian Zanési - Concept & directeur artistique Ina GRM
Philippe Dao - Responsable technique Ina GRM
Marie Josiane Rouchon - Responsable communication Ina GRM
Une coproduction entre:
Avec le soutien de:
PEG 2013
3ÈME ÉDITION
Partenaires
En partenariat avec:
51
28-30 AV. ERNEST PICTET
CH - 1203 GENÈVE
+41 22 344 82 26
Contact : Danièle McClellan
[email protected]
www.presenceselectroniques.ch

Documents pareils