N\260 14 Sp\351cial le train - Le portail des associations du

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N\260 14 Sp\351cial le train - Le portail des associations du
« Sur les traces du passé de Mirepoix »
Année scolaire 2009/10
Notre 14ème numéro de CAP sur l’Avenir est entièrement conçu par la classe
de 5èA pour le concours scolaire du meilleur petit journal du patrimoine 2010
N° 14 - AVRIL
Edito : 85 ans de train à Mirepoix
Sommaire
Page Une :
- Éditorial : 85 ans de train à
Mirepoix
- La dernière locomotive
Le train n’aura sifflé que 85 ans -gés dans les wagons puis exà Mirepoix :
portés des contreforts pyréLigne Pamiers - Moulin Neuf : néens vers l'axe Lauragais.
32 km, mise en service en 1888
Plus de deux cents usines et
Ligne Bram - Moulin Neuf - La- des milliers d'ouvriers font
velanet : 62 km, mise en service ainsi fonctionner l'économie
en 1903
locale de draperies, chapelle-
Le train à Mirepoix
Petit journal du patrimoine
Numéro spécial de CAP sur l’Avenir édité par les élèves de 5è A - SEGPA de MIREPOIX (Ariège)
L’horloge de la gare du PEYRAT
est restée bloquée à 15h55.
La ligne Lavelanet-Bram per- rie, peignes et chaussures. Dès
met de rattacher la vallée in- 1940, l'essor des transports
dustrielle de l’Hers au réseau routiers et la désindustrialisation réduisent progressivement
ferroviaire national.
l'usage de la
Jusqu’à sept trains
voie. Un lococirculent chaque
tracteur Diesel
jour. La Compagnie
remplace alors
des Chemins de Fer
la vapeur, un
du Midi, chargée
jour sur deux.
par l'Etat de l’exploitation de la liEn 1973, le
gne, transporte aussi
train siffle une
dernière fois
bien des voyageurs,
sur la ligne.
des marchandises
que du courrier. Catherine et Carine décou- (texte du déMatières premières vrent le tracé de « la voie pliant qui nous
(bois de sapin) et verte ». C’est un sentier pé- a été offert par
du
produits manufactu- destre et VTT de 38 km qui l’Offic e
était autrefois le chemin de
rés, (textile, peigne fer entre Mirepoix et Lavela- Tourisme de
Mirepoix)
en corne) sont char- net.
Ci-contre la dernière locomotive
Diesel (*) qui a circulé à Mirepoix.
Habiba Van Reckem a pris sa photo lorsque nous sommes allés visiter le parcours ferroviaire miniature de Monsieur Ferrand (Lire en
dernière page)
- Photo de la gare autrefois
Page 2 :
- Chemin de fer devenu
chemin de terre
- Quand nous étions enfants, nous prenions le train
à vapeur
- Dessins
Page 3 :
- L’une des dernières gardebarrières
- L’arrivée du train en gare
(carte postale ancienne)
- Glossaire
Page 4 :
- Le viaduc de Vernajoul
- M. Pacaly et M. Ferrand,
amoureux des trains miniatures
- La locomotive à vapeur
- L’ours de ce numéro spécial de CAP sur l’Avenir
Vous lisez le journal en ligne ?
Pour voir les derniers trains qui
ont circulé à Tréziers (ligne
Mirepoix-Lavelanet), cliquez sur
le lien ci-dessous :
Tchou-Tchou !!!
Autrefois, le train
Chemin de fer devenu chemin de terre
Depuis la gare de Mirepoix, il y avait plusieurs destinations : Pamiers, Bram, Lavelanet. Ces lignes ont été rattachées. La
ligne Mirepoix-Lavelanet fait 38 kilomètres.
Elle passe par Moulin-Neuf, Camon, Chalabre, Ste Colombe et Laroque d’Olmes.
Aujourd’hui, la voie ferrée
est devenue une « voie
verte » pour les promeneurs
à pied, à VTT ou à cheval.
Malheureusement, entre le collège et le
supermarché, on trouve beaucoup de tags
et la voie verte est polluée par des déchets
jetés par les lycéens. Les toilettes de la
gare sentent mauvais.
Selon Valentin Pouilhès
Article d’Habiba complété par
Carine, Catherine et Steven.
De l’époque du train, il reste
des gares et des maisonnettes qui servent à beaucoup
de choses. Certaines sont
habitées.
A la gare de Mirepoix on trouve maintenant
un parc de jeux, une salle des fêtes, des
toilettes et elle sert aussi aux associations.
La gare de Mirepoix aujourd’hui
La voie verte passe juste derrière notre collège. Les
classes y font du VTT et on y organise le cross. Tous
ces déchets qu’on trouve, c’est vraiment dommage !
Le tunnel de Laroque d’Olmes
Il reste des pièces d’horloge (la seule horloge entière est à La Bastide sur l’Hers). Il
reste très peu de rails, un portail qui servait
à fermer un passage à niveau.
Le pont en fer tout près de la Cité
Scolaire. Nous, collégiens et lycéens,
nous y passons souvent pour nous rendre au supermarché tout proche. Parfois, on peut y croiser des amoureux
sur les bancs installés à cet endroit.
« Quand nous étions enfants, nous prenions le train à vapeur »
« En 1938, j’étais enfant », nous dit Monsieur Villeneuve. Il est monté dans le train à
vapeur. Les banquettes étaient en bois, c’était inconfortable. « Quand je regardais par la
fenêtre, je prenais la fumée noire par la figure ! » La locomotive fonctionnait avec du
charbon qui était dans le tender (*). La chaleur faisait chauffer l’eau et la pression entraînait les roues. Dans chaque gare il y avait un château d’eau.
Monsieur Valette nous explique que c’est grâce à M. VIGAROZY, Député-Maire et
Conseiller Général de Mirepoix, que la ligne Pamiers-Moulin Neuf a été décidée en
1860. La construction a duré une dizaine d’années.
Il y avait beaucoup de voyageurs les jours de foire ; les
wagons étaient pleins. Dans la cour de la gare, autrefois il y avait des calèches tirées par des
chevaux (voir carte postale en page Une, apportée par MM Villeneuve et Valette). Mais dès
1920, il a commencé à y avoir quelques automobiles à moteur. Le train des voyageurs s’est arrêté en 1941.
Le train de marchandises transportait des colis pour les commerçants, des tuiles et des briques
pour construire des usines, des animaux, du bois car il y avait deux scieries, etc. La draisine (*),
elle, ne transportait que des rails ou des traverses (*).
Une draisine
Habiba Van Reckem, Carine avarro et Catherine Vetter
Page 2
P E T I T J O U R NA L D U P A T R I M O I N E
Rencontre avec
Mme Cathala, l’une des dernières garde-barrières
ous avons rencontré Madame Cathala, la grand-mère de Quentin Boucher,
pour parler du train et de son métier de garde-barrière. On lui a posé des questions et elle nous a répondu gentiment.
Question : Quel était votre métier ? Quel était votre travail toute la journée ?
Mme Cathala : J'étais garde-barrière à La Bastide sur l'Hers. Mon travail était d'ouvrir et de
fermer la barrière à la main. Quand il y avait un accident sur le passage à niveau, je devais
aller sur le ballast (*) pour poser un pétard afin d’avertir le
conducteur du train. Moi, ça ne m'est jamais arrivé.
Q. : Aviez-vous du matériel
spécial ?
Mme Cathala : J'avais des pétards, des lampes et un bidon
pour le pétrole.
La grand-mère de Quentin, Mme Cathala, était gardeQ. : Est-ce qu'il a eu des accibarrière à La Bastide sur l’Hers. Elle habite toujours sa
dents à cause d'un garde« maisonnette ».
barrière ?
Des traverses qui pourrisMme Cathala : Non, je crois
sent, de rares traces de rails,
qu’il n'y en a jamais eu.
c’est tout ce qu’il reste de la
Q. : Y avait-il beaucoup de
voie ferrée.
trains chaque jour ?
Mme Cathala : Non, un seul train par jour. Avant il y en avait six ou sept.
Q. : Que faisiez-vous quand il n'y avait pas de train ?
Mme Cathala : J'étais chez moi, dans ma maisonnette. Le logement était fourni par la compagnie de chemin de fer et je n'avais pas de loyer à payer. Quand la compagnie a fermé j'ai
acheté la maisonnette et j'y vis encore aujourd'hui.
Q. : Quel âge aviez-vous quand vous avez commencé ce métier ?
Mme Cathala : J'ai commencé à 21 ans et je l'ai fait de 1966 à 1973.
Q. : Pourquoi la voie ferrée a-t-elle fermé ?
Mme Cathala : Ça revenait trop cher, ce n’était plus rentable !
Q. : Aimiez-vous ce métier ?
Mme Cathala : Oui et non, je recevais des insultes quand je fermais la barrière et que le
train avait du retard.
Q. : Alors, comment réagissiez-vous à ce moment là?
Mme Cathala : Je relevais les numéros de plaque d'immatriculation et je portais plainte.
Q. : Combien est-ce que vous gagniez ?
Mme Cathala : Je ne gagnais pas beaucoup d'argent, juste 50 francs et j'étais assez
contente parce que à l'époque c'était quelque chose.
Q. : Que transportaient les trains ?
Mme Cathala : Il ne transportaient plus de voyageurs. Les trains de marchandises transportaient du tissu, du bois, du charbon, des cornes pour faire des peignes.
Q. : La ligne allait de quelle ville à quelle ville ?
Mme Cathala : Elle allait de Lavelanet à Bram et de Lavelanet à Mirepoix.
Interview rapporté par Henri Benoît aidé par Dylan Escortell.
MIREPOIX HIER, la gare
Dessin humoristique de Léo Lecompte
Glossaire
ballast : Le ballast est le lit de gravier qui supporte une voie de chemin de fer - draisine : La draisine est un véhicule ferroviaire au-
tomoteur léger utilisé pour l'inspection des lignes et le transport
du matériel et du personnel de maintenance - locomotive Diesel : Le moteur Diesel de la locomotive fonctionnait avec du gasoil.
Il a existé plusieurs types de locomotives Diesel - maisonnette :
Les maisonnettes servaient de logement aux garde-barrières. Elles
se trouvent à chaque croisement de la voie avec une route - quai :
La locomotive à vapeur entre en gare de Mirepoix. A l’époque, le
train transportait encore des voyageurs. On voit qu’ils attendent
sur le quai (*). Les rails ont maintenant disparu.
A N N É E S C O L A I R E 20 0 9 / 1 0
Dans la gare le quai permet aux voyageurs d’accéder au train.
- tender : Un tender est un wagon servant à l'approvisionnement en eau et en charbon d'une locomotive - traverse : C'est
une pièce de bois posée en travers de la voie, sous les rails,
pour en maintenir l'écartement. (avec l’aide du site Wikipédia)
Page 3
Le seul viaduc courbé M. Pacaly et M. Ferrand, amoureux des trains miniatures
de France
Nous sommes allés voir le train miniature à
Nous habitons tous les deux à
Manses. Les personnes nous ont présenté
une plate forme de 12 m de long ou circulaient plusieurs trains. En réalité le parcours fait
environ 24
m et on
n'en a vu
que la moitié.
Ces
personnes
s'appellent
M. Pacaly
et M. Ferrand. Ils ont toujours
voulu faire des maquettes depuis
leur jeunesse. Pour faire ce parcours ils ont mis 25 ans.
Vernajoul, à côté du viaduc. Il
date de 1893. Avant, passait le
train qui partait de Foix pour
aller à Saint-Girons. Maintenant, c'est une voie verte. Le
viaduc est long de 230m, il
s'élève à 35m au dessus du
ruisseau et il a 14 arches. Certains faisaient du saut en élas- Ils font partie d'une association qui s'aptique, c'est maintenant inter- pelle Mirepoix modélisme.
dit. C'est le seul viaduc courbé
Ils nous ont montré comment marche le
de France. Quentin BOUCHER
train. Puis nous leur avons posé des queset Jordan KOUROUNINE
tions et ils nous ont répondu.
Le saviez-vous ?
Pour le paysage, ils ont
utilisé des choses qui
existent mais il ont
aussi utilisé leur imagination pour créer leur propre paysage. Ils
ont connu le train de Mirepoix mais pas le
train à vapeur. Ils ont connu le train de marchandises avec une locomotive diesel.
N'Zombi Bengui (aidé par Dylan Barras)
HISTOIRE : Les premières locomotives, au XIXème siècle, étaient propulsées par une machine à vapeur. Ce type de traction des trains est resté largement prépondérant jusqu'aux
années 1950 après la seconde guerre mondiale.
TECHNIQUE : La locomotive se compose de 3 parties : le véhicule roulant, le foyer qui
chauffe la chaudière et la chaudière, qui produit la vapeur nécessaire, le mécanisme
ou moteur à vapeur, c’est-à-dire l'ensemble des organes qui transforme le travail de
la vapeur sous pression en force motrice sur les essieux.
RECORD : Le record de vitesse mondial pour un train tracté par une locomotive à vapeur est
détenu par le « Mallard », tractant six voitures à 203 km/h sur une voie descendant légèrement en 1938. Il est considéré comme constituant la limite pour un train tracté à la va-
peur.
Ce numéro spécial de « CAP sur l’Avenir » pour le concours scolaire
du meilleur petit journal du patrimoine à été réalisé par :
Equipe rédactionnelle (élèves de 5ème A) : Adret Wilfried, Barras Dylan, Bengui
’zombi, Benoît Henri, Boucher Quentin, Escortell Dylan, Fauré Gaëtan, Kourounine Jordan, Lecompte Léo, Lecoq Aurore, avarro Carine, Pouilhès Valentin, Rémy Rédouane, Tudury Bastien, Van Reckem Habiba, Varnier Steven et
Vetter Catherine
Rédacteur en chef : M. Eychenne Alain, Professeur des Écoles spécialisé, enseignant de la classe
(source Wikipédia)
Nous remercions toutes les
personnes qui ont accepté de
nous aider dans nos recherches
et tout particulièrement M.
Ferrand, M. Pacaly, Mme Cathala, M. Villeneuve et M.
Valette. La maquette a été
conçue en s’inspirant de la
proposition de la FNASSEM
avec une mise en page sur
« Publisher ».
de 5ème A
Etablissement : SEGPA du Collège de Mirepoix (Académie de Toulouse), Route de Limoux 09500 Mirepoix
Tél. : 05 61 68 14 80 - Email : [email protected] - Site Internet : http://pedagogie.ac-toulouse.fr/lyc-mirepoix/
Ce petit journal a été réalisé dans le cadre de l’accompagnement éducatif organisé au sein
de la Cité Scolaire de Mirepoix.
Les visites, les activités, les prises de vue, les recherches sur Internet, les rencontres avec des personnes-ressource,
l’écriture des articles et la saisie sur traitement de texte ont mobilisé deux trimestres de travail à raison de 2 heures
par semaine. Corrections et mise en page effectuées par M. Eychenne.