avril 2007 2 - Stranieri in Italia

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avril 2007 2 - Stranieri in Italia
etno
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de
Mets ta pub dans les
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Royaume Uni
Danemark:
Mesures d’intégration des immigrés
Les “statistiques prouvent que
les minorités ethniques au
Danemark se sentent mieux
maintenant que” le Danemark
moins distingué continue à
faire de grands efforts en favorisant l’intégration des
ouvriers étrangers.
Un nouveau rapport de
OCDE (Organisation pour la
Coopération et le Développement), intitulé “l’intégration
du marché du travail des
immigrés dans des expositions du Danemark”, indique
que le Danemark prend des
mesures actives pour améliorer l’intégration. L’intégration
sur le marché du travail est
une question clé à l’ordre du
jour du gouvernement Danois,
et il développe un programme
d’intégration pour les immigrés nouvellement arrivés
avec une emphase unique sur
l’intégration professionnelle,
indique ce rapport.
Certaines des initiatives et
des meilleures pratiques que
le rapport identiÞé au Danemark incluent “nous la campagne ont besoin de tous les
jeunes”, la stimulation tôt
de langue des enfants immigrés, le programme dans
tout le pays de mentorship de
KVINFO, l’intégration par
l’intermédiaire des clubs du
football dans “de Mettre hors
jeu le projet de lancement”.
Sans papier
Sans travail!
Les mouvements Britanniques
du gouvernement
bloquent
les avantages aux immigrés illégaux en Grande-Bretagne. Il
annonce un radeau de mesures
en refusant le travail, les avantages et les services aux gens
qui viennent illégalement dans
le pays. Le secrétaire à la maison John Reid a dit que la nouvelle “approche rendra la vie
dans ce pays, à ces derniers toujours plus inconfortable et plus
difÞcile.” La nouvelle stratégie
permettra à l’immigration et la
direction de nationalité (Ind) de
nier progressivement le travail,
les avantages et les services à
ceux dans le pays illégalement
(Photo AP)
Page 5
Page 2
GUIDE
Les contraventions
en Espagne
Numéro 4
Avril 2007
Sport
Didier
Drogba
élu meilPage 6
leur africain
20006
Un édile belge noir victime
Les taxis sénégalais de Paris
s’organisent
de racisme organise une
cérémonie de mariage
géante,symbole de
l’anti-racisme
Page 3
Grande Bretagne bloque
l’accés aux sans paipiers
aux emplois
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« KÉTÉKÉ NIGHT CLUB » DE HAMBURG
FACILITATEUR
DU METISSAGE
Didier Drogba (Photo AP)
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Page 8
Sidi ould Cheikh Abdallahi,
premier Président élu
démocratiquement en
Mauritanie
MUSIQUE
Concert pour
les 50 années
d’Indépendance du Ghana
Page 18
Nigeria: La CENI exclut
Abubakar de la course
présidentielle
Page 12
Sidi ould Cheikh Abdallahi
69 ans remporte 52,85 % des
suffrages, contre 47,11% pour
Ahmed ould Daddah 65 ans,
opposant irréductible au régime renversé en août 2005 par
la junte dirigée par le colonel
Ely Ould Mohamed Vall.
Page 7
2
AVRIL 2007
ACTUALITES EN EUROPE
Immigration au Danemark
Prise de mesures actives pour améliorer l’intégration des immigrés.
Les points de rapport de l’OCDE sur le Danemark révèlent qu’il y
a un besoin d’efforts continus d’intégration, y compris des efforts
de combattre la discrimination, indiquant, en même temps, qu’il y
a un grand espace entre la position de marché du travail des immigrés et les Danois indigènes, prouvant également que les enfants
des immigrés exécutent moins bien que d’autres jeunes en termes
d’éducation et emploi.
Cette image globale est partiellement attribuable au fait que l’immigration vers le Danemark dans les
années 80 et les années 90 a été dominée par les réfugiés et la famille
réunifiés avec des résultats faibles
de marché du travail.
Le rapport de l’OCDE fait partie
d’une série de rapports de pays au
sujet de l’intégration de marché du
travail, et en juin 2007, l’OCDE
éditera un livre comparant les résultats de l’évaluation de l’intégration
le Danemark, la Suède, l’Allemagne et Australie.
L’OCDE conduit actuellement aussi des examens de l’intégration en
France, en Belgique et au Portugal.
Mme. Rikke Hvilshøj, le Ministre
danois des Affaires de Réfugiés,
d’immigration et d’Intégration, a
bien accueilli le rapport, se disant
“heureuse que l’OCDE se concentre maintenant sur l’intégration de
marché du travail, et je fais bon accueil à leur analyse de l’intégration
au Danemark. Cette revue confirme
que des efforts d’intégration dans le
démuni des années 80 et des années
90 été suffisant, et que nous relevons maintenant un défi important,
que nous travaillons dur pour surmonter.” Elle a dit que le gouver-
nement danois a pris des mesures
importantes pour améliorer l’intégration de marché du travail avec
le programme “une nouvelle chance
pour chacun” et la réforme de l’assistance sociale de l’an dernier.
Le ministre a indiqué que “de 2001
à 2005, 20 000 immigrés additionnels et descendants des pays non
Occidentaux ont trouvé l’emploi, et
les données de chômage montrent
un développement positif continu
depuis 2005.
En attendant, une plus grande part
des jeunes minorités ethniques est
utilisée ou éducation entreprenante,
et plus des jeunes trouvent maintenant des apprentissages.”
Mme. Hvilshøj a dit que le gouvernement danois a des mesures actives “également prises pour favoriser l’égalité de traitement et pour
combattre la discrimination. La
protection légale contre la discrimination au marché du travail a été
imposée.”
Le Danemark a également récemment lancé la campagne “racisme
d’élasticité la carte rouge” et un
programme de diversité - tous les
deux pour favoriser la tolérance
et la diversité aux lieux de travail.
Heureusement, les statistiques prou-
Le Ministre de l’Inttégration Rikke Hvilshøj (Photo AP)
vent que les minorités ethniques au
Danemark se sentent maintenant
moins distinguées.
Le ministre Hvilshøj a manifesté sa
joie de voir que la situation au Danemark améliorait.
“C’est agréable pour voir que la
stratégie sur l’emploi qu’utilise le
gouvernement pour les immigrés
nouvellement arrivés semble donner des résultats évidents, selon
l’OCDE. L’intégration prend du
temps, mais je crois que nous pouvons produire d’un développement
plus rapide et plus positif en se servant des efforts les plus efficaces. Il
est important d’obtenir une perspective internationale sur les efforts et
de regarder au mieux des pratiques,
ainsi j’attends avec intérêt les futures études comparatives de l’OCDE
sur l’intégration.”
Stephen Ogongo
Belgique: Une fillette africaine
mordue au visage par un chien
Faty jouait dans le jardin familial à Braine-le-Comte ce dimanche 11 mars bien ensoleillé quand
apparaît subitement le chien du voisin: la fillette est désormais méconnaissable.
Interné dans un hôpital de la Louvière
dans la région du centre, la fillette a
été gravement mordue au visage par
un chien de race ‘’staff américain’’
aux environs de 16 heures. Youssouf
Sow le papa de Faty est désemparé.
Très abattu, il a déclaré qu’une fois
arrivé sur le lieu du drame, il n’a plus
reconnu son bout de chou qui avait un
‘’visage de monstre’’. ‘’Je ne savais
même pas où se trouvait la bouche –
de Faty NDLR –‘’ a-t-il déclaré. Opérée et alitée, la victime âgée de quatre
ans seulement a reçu des soins intensifs. Elle souffre énormément de ces
blessures, une souffrance partagée par
sa famille bien affectée par ce drame.
Selon un voisin qui a assisté à la scène,
le chien retenu par une chaîne dans la
cour de son maître, aboyait sans cesse. Agacé, ce dernier aurait relâché la
bête tout en la priant de regagner sa
maison. Comme tout bon animal doté
d’un instant sauvage, il a ignoré cet
ordre pour franchir la clôture avant de
s’acharner sur l’innocente infortunée
qui jouait dans le jardin voisin. Après
son triste forfait, le chien a été tué à la
demande de son maître affecté par la
tragédie. Dans un premier temps, les
voisins propriétaires du chien fou ont
pris les nouvelles de la malheureusement Faty par l’entremise de la police
locale.
Demandes d’asile
Compromis définitif en Allemagne
sur le séjour des demandeurs d’asile,
Après le rejet de leur demande d’asile, les étrangers (prés de 180.000)
qui sont resté en Allemagne, pourront bientôt souffler un ouf de soulagement.
En effet les Etats régionaux allemands et l’Etat fédéral, ont trouvé
un consensus pour régulariser certains sans papiers à une seule condition.
Un projet de loi devait être soumis
avant paques à l’approbation parlementaire. Pour profiter à terme de
ce dispositif qui ne concerne que
les étrangers arrivés en Allemagne
depuis plus de six ans, une activité
professionnelle est requise d’ici
2009, selon le compromis obtenu
à l’issue de négociations serrées
avec quelques responsables politiques mécontents du projet initial.
Par contre les bénéficiaires devront
avoir au moins une bonne connaissance de la langue allemande. Le
projet de réforme qu’avait proposé
la grande coalition au pouvoir, a été
finalement échoué pour des détails,
alors qu’il était à deux doigts aboutissement. Le ministre président
de Bavière (sud) Edmund Stoiber
(CSU, parti frère de la CDU), notamment, réclamait une limitation
des droits sociaux pour les étrangers
sans travail. La Basse-Saxe (ouest),
par la voix de son ministre de l’Intérieur Uwe Schünemann (CDU),
exigeait que l’obtention d’un travail
soit une condition préalable à l’octroi un permis de séjour. Ce nouveau dispositif ne concerne pas les
“illégaux”, c’est-à-dire les immigrés
résidant sans papiers en Allemagne
et n’ayant pas déposé de demande
d’asile.
Milton Kwami
Après celui du Limbourg il y a quelques semaines, cet autre drame impliquant le meilleur ami de l’homme
(?) remet sur la sellette l’éternelle
question de la dangerosité des chiens
fussent-ils éduqués à la perfection :
une véritable arme blanche qu’on promène inconsciemment à longueur de
journée (et souvent pas à longueur de
laisse) sur le sol du vieux continent.
La grande majorité des victimes de
ces bêtes étant des enfants, cibles très
vulnérables, ne faut-il pas enfin prendre conscience pour que ces derniers
grandissent avec le physique qu’ils
méritent?
Hermann Oswald G’nowa
ACTUALITES EN EUROPE
3
AVRIL 2007
RACISME
Un édile belge noir, victime de racisme, organise une géante
cérémonie de mariage, comme symbole de l’anti-racisme.
Wouter Van Bellingen a le nom, le
jargon, les vêtements et l’éducation
du conseiller municipal flamand typique. Une chose cependant le distingue: Van Bellingen est noir dans une
ville à majorité blanche. Trop noir
pour trois couples qui ont récemment
refusé de le laisser célébrer leur cérémonie de mariage à la mairie, revendiquant un mariage tout blanc.
“Il s’agit de la forme de racisme la
plus primitive. Seulement à cause de
ma couleur de peau”, a déclaré Van
Bellingen. Adopté par une famille
flamande à sa naissance, il n’a jamais
connu ses parents rwandais. Habitué
aux manifestations de racisme à son
égard, Van Bellingen a décidé de
transformer cette mésaventure en
expérience positive: au lieu de porter
plainte pour discrimination, il a donc
organisé une célébration de la diversité. Il a supervisé une cérémonie de
masse: près de 700 couples se sont
promis l’amour éternel ou ont renouvelé leur voeux ou encore se sont
fiancés, envoyant au monde un message d’antiracisme. “Oui”, ont-ils
crié lorsque Van Bellingen leur a demandé, dans l’obscurité du parc extérieur de la mairie, s’ils étaient prêts à
sceller leurs destins. “Je vous déclare
tous unis par les liens du mariage”, at-il déclaré sous les acclamations de
la foule. Après les effusions, les embrassades, la photo de groupe et “un
buffet de desserts multiculturels”, le
bal de noce a pu commencer. Cette
initiative est dans la droite ligne de
l’action que mène Van Bellingen au
quotidien pour lutter contre les abus
racistes. “Je n’ai pas peur. D’un côté,
ça a été enrichissant”, a-t-il déclaré
à l’Associated Press. Vous créez un
mécanisme pour mettre les choses en
perspective. Je fais la même chose
avec humour.”
Le mois dernier, on appel à une cérémonie de mariage non officielle a
vite rencontré un soutien massif, bien
plus important que ce à quoi il s’attendait. Laurent De Keersmaecker,
84 ans, agitait une photo de sa femme
Wivina en sanglotant discrètement
dans un coin de la tente où se trouvaient les registres matrimoniaux.
Il serait marié depuis 60 ans si son
épouse n’était pas décédée brutalement il y a deux ans.
“Je voulais juste renouveler mes
voeux”, a-t-il murmuré. “C’est scandaleux ce que ces trois couples ont
fait. Blanc, jaune ou noir, qu’est-ce
que ça change?”, s’est-il exclamé.
Van Bellingen est devenu le premier
conseiller municipal noir élu en Flandres, région du nord de la Belgique.
Il représente un parti nationaliste modéré. Il voit dans son élection le symbole de l’opposition croissante au
racisme dans une ville où le Vlaams
Belang, parti xénophobe, a pourtant
recueilli 26% des voix aux élections
l’année dernière, confortant sa position de principale force politique en
Belgique du Nord.
Il y a un an, un adolescent lié aux milieux d’extrême droite s’était déchaîné avec un fusil à Anvers, non loin,
cherchant d’apparence étrangère.
Il avait tué une Africaine et la fillette
blanche qu’elle gardait, et grièvement blessé une femme turque.
Source AP
Un ghetto à boucler?
Milan : Découverte de vente de drogue, la résidence clandestine,
des Sénégalais dans le collimateur de la police et de la commune
Des expulsions de Milan, à destination de Dakar. La préfecture de Milan, la gendarmerie et la commune ne négligeront aucun moyen pour faire face aux vaillants “Baye Fall”, émigrés irréguliers et autres
vendeurs de drogues découverts à l’immeuble sis à la via conflenieri à Milan
Avoir un emploi fixe et un toit est
le souhait de tout émigré mais cela
n’est pas facile surtout en ces moments de crise ou les européens
s’adonnent maintenant aux travaux
qu’ils reléguaient au second rang au
bénéfice des étrangers. Les émigrés
en général rencontrent d’énormes
difficultés liées au logement et à
l’emploi. Ce qui cause principalement, la surpopulation dans les
foyers et les résidences, aboutit aussi à l’insécurité, la pratique d’activités illégales et la prostitution.
Dans la ville de Milan au cœur de
la capitale lombarde, un immeuble,
dédié aux artisans et qui fut le point
de convergence des étrangers est
converti en un centre social.
Ce bâtiment est aujourd’hui pris en
otage par des immigrés dont 90% de
sénégalais particulièrement de Baye
Fall qui veulent en faire leur domicile malgré l’opposition des autorités.
Un groupe d’une quarantaine de sénégalais, est découvert dans la pratique d’activités illicites et de vente
de stupéfiant. C’est ainsi que la
commune a décidé de fermer le bâtiment et de sanctionner les auteurs
et les occupants irréguliers de ces
lieux. Les déplacements nocturnes
des immigrés perturbent le sommeil de leurs voisins italiens, mais
la goûte d’eau qui a fait débordé le
vase c’est la découverte de vente de
drogue et d’autres activités illicites
dont s’adonnent les sénégalais qui
logent dans ce vieux bâtiment
Selon le rapport établi par la police,
l’immeuble est illégalement occupé
par des irréguliers des clandestins
et des émigrés en règle avec la loi
italienne. Ces derniers qui justifient
leur installation dans le bâtiment
par l’impossibilité de trouver un appartement dans la ville disent qu’ils
n’ont rien à voir avec les vendeurs
de drogue et autres personnes clandestines. Par ailleurs, souligne Insa
Mbaye, nous n’avons aucun droit
d’intervenir dans leurs affaires,
ils sont libres de faire ce que leur
conscience leur dicte, mais qu’ils
sachent qu’ils sont responsables
et qu’ils ne doivent pas traîner les
autres dans une mauvaise réputation.
Menacés de sortir dans les plus
brefs délais ou d’être déguerpis par
les forces de l’ordre, les Baye Fall
en appellent aux associations à la
médiation. Ainsi, des membres de
l’association des sénégalais de Milan et Province, et de l’association
SUNUGAL ont pu rencontré les
autorités communales et les forces
de l’ordre pour apaiser la situation.
Modou Guèye (Diwaan) de l’association culturelle Sunugal, précise
qu’il faut aider les émigrés dans une
logique républicaine, démocratique
mais surtout patriotique. On ne peut
pas dire au maire de Milan d’aider
des gens qui veulent la vie facile.
Certains, certes, méritent d’être aidé
parce qu’ils n’ont même pas le billet
pour aller au Sénégal alors qu’ils vivent ici (à Milan) depuis des années,
d’autres sont des drogués ou des
vendeurs de drogue bien connus,
d’autres n’ont pas la possibilité de
trouver une maison. On tente de
trouver une solution pour les réguliers et les travailleurs qui ont difficulté de trouver loyer, mais on ne
peut pas demander à l’autorité d’agir
contre la loi. Ce que je conseille aux
sénégalais, surtout ceux qui sont en
situation irrégulière, c’est de vider
les lieux car les carabiniers sont déterminés à les déguerpir et les clandestins seront à coup sûr expulsés
sans ménagement. J’ai rencontré
certaines des autorités mais elles ne
sont pas du tout contentes, la situation est très tendue
Malgré, l’intervention des volontaires et des personnes ressource,
la police veille au alentour de l’immeuble. «On ne peut pas protéger
des vendeurs de drogue ou des faiseurs de trouble, même dans leur
pays d’origine, il serait sanctionnés ou soumis à la loi » déclare un
policier en tenue civile qui circule
calmement dans les parades de la
résidence clandestine. Les problèmes liés au logement et à l’emploi
peuvent-ils être une justification
pour se lancer dans des activités
illégales ou d’occuper illégalement
des locaux publics.
A coup sûr, si les Baye Fall continuent de tenir tête avec la situation
dégradante du bâtiment, les autorités
vont passer à la vitesse supérieure et
un affrontement entre immigrés et
forces de l’ordre porterait préjudice
à toute la communauté sénégalaise
Supplement à
Africa Nouvelles Italie
REGISTRAZIONE TRIBUNALE DI ROMA
n. 374/2003 del 13-08-2003
de Milan
Pour l’instant aucune réaction de
l’autorité sénégalaise n’est encore
notée. En attendant, sous la surveillance des policiers italiens les
entrées et les sorties dans le bâtiment sont strictement
contrôlées
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AVRIL 2007
ACTUALITES EN FRANCE
Campagne présidentielle
Nicolas Sarkozy (Photo AP)
Nicolas Sarkozy propose une nouvelle loi sur la
matière de l’immigration
La proposition de Nicolas Sarkozy
de créer un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale a été
vivement critiquée par ses adversaires politiques et les associations
des droits de l’homme, tout comme
le vote d’une nouvelle loi sur le sujet. En effet Sarkozy a annoncé de
faire voter dés juillet prochain, s’il
est élu, une nouvelle loi sur l’immigration pour encadrer le regroupement familial. Cette loi comportera
trois conditions pour qu’un étranger
en France puisse faire venir sa famille. D’abord explique le candidat
de UMP, il faut que cette personne
ait un logement pour les loger, un
travail qui leur permettra de vivre et
apprendre le français avant de venir
en France. “Si on ne le fait pas, on
ne peut pas s’intégrer. La langue de
la France c’est le français”, a rappelé le ministre de l’Intérieur.
Le Premier secrétaire du PS François
Hollande a déploré que le candidat
de l’UMP “soit dans un flirt poussé
avec les thèses du Front national”.
“C’est un constat d’échec” pour
François Hollande qui a rappelé sur
France-Info que Nicolas Sarkozy,
“ministre de l’Intérieur depuis cinq
ans, a fait voter deux lois sur l’immigration et maintenant dans la
campagne présidentielle, tout à trac,
il nous annonce une nouvelle loi, un
nouveau ministère”. Quant à François Bayrou, candidat de l’UDF à
la présidentielle, il a estimé qu’”en
enfermant dans la même phrase immigration et identité nationale”, Nicolas Sarkozy a franchi “une frontière”. “Puisque Simone Veil s’est
prononcée pour Nicolas Sarkozy, je
lui demande si elle est prête à apporter son soutien et sa caution à un
ministère, ouvrez les guillemets, de
l’immigration et de l’identité nationale”, a t il déclaré sur Europe 1.
SOS Racisme désapprouve les propositions et dans un communiqué,
il a exprimé sa “totale désapprobation” face aux mesures annoncées
par le candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy concernant
l’immigration. “Après une avalanche de lois et circulaires, Nicolas
Sarkozy nous propose de nouvelles
modifications qui, si elles poursuivent avec une monotonie déconcertante dans la voie de la suspicion
à l’endroit des étrangers, feraient
franchir à notre pays une nouvelle
étape”, estime l’association. Revenant sur la proposition de Nicolas
Sarkozy, l’association redoute que
“l’immigration serve à nouveau de
lamentable épouvantail aux échecs
et aux failles du passé” avant de
mettre en garde à ce dernier, de ne
pas « pas divertir les citoyens en
flattant les plus bas instincts d’une
partie d’entre eux ». SOS Racisme
a aussi pointé les “nouvelles restrictions” proposées pour le regrou-
pement familial qui “remettent en
cause le droit de vivre en famille”,
droit pour lequel la France “s’était
engagée à travers des conventions
internationales”.
Ndéye Fatou Seck
Demandes d’asile
Baisse des demandeurs d’asile, pour la 3ème fois consécutive.
Pour la troisième fois consécutive,
la demande d’asile pour 2006 est en
baisse de -33,6%, révèle le rapport
d’activité de l’année dernière de
l’Office français de protection des
réfugiés et apatrides (Ofpra). Avec
39.332 demandes enregistrés , dont
plus de 30.600 premières deman-
des, la demande d’asile , en baisse
par rapport à 2005, rejoint les chiffres des années 90, selon toujours
les derniers chiffres de l’Ofpra.
Cette décroissance serait même
s’inscrit dans la tendance en Europe et dans le monde entier d’après
Jean-Loup Kuhn-Delforge, directeur général de l’Ofpra, qui a cité
des chiffres du HCR (Haut commissariat aux réfugiés), le nombre des
demandeurs d’asile dans le monde
s’est établi à 9 millions, le chiffre le
plus bas depuis 25 ans.
Selon le rapport, près de 7.500 demandeurs d’asile ont été placés en
2006 sous la protection de l’Ofpra,
portant à 123.000 le nombre de personnes bénéficiant du statut de réfugié en France. Et parmi eux seul
7,8% ont obtenu des réponses positives
Cette chute de la demande d’asile
en France est critiquée par de nombreuses associations qui dénoncent
“la dissuasion légalisée” mise en
place selon lui en France depuis
2003.
“Sous couvert de lutte contre l’immigration clandestine, les mesures
restreignant l’accès au territoire
français ont été renforcées par la
multiplication des pays dont les ressortissants doivent détenir un visa
ou un visa de transit, des accords
de réadmission, des sanctions pour
responsabiliser les compagnies
de transport et plus largement par
la pression exercée sur les pays
d’origine et de transit pour qu’ils
contrôlent leurs frontières” ont elles indiqué dans un rapport appelé
“Réforme de l’asile, un bilan critique après trois années”. Au sein
d’un collectif dénommé, coordination française pour le droit d’asile
(CFDA), les associations dénoncent
le fait que le recours de la procédure
prioritaire est en constante augmentation (moins de 10% de la demande
globale en 2003, 16% en 2004, 23%
en 2005 et 30% en 2006) tandis que
le taux d’admission au statut de réfugié baisse légèrement, de 8,2%
en 2005 à 7,8% en 2006. Alors que
continu le rapport, les premières demandes, qui avaient baissé de 16%
en 2005 (de 50.500 à 42.500), ont
chuté de près de 40% en 2006 .
Nafi Digo
Enfants sans-papiers
Des syndicats dénoncent des opérations policières à Paris
Les deux principaux syndicats de
l’Education montent au créneau
pour dénoncer de récentes opérations policières à proximité des écoles parisiennes où sont scolarisés
des enfants sans-papiers.
Ces derniers dans un communiqué
fustigent fermement, certaines opérations menées qui seraient soldées
par soldée par des heurts et l’usage
de gaz lacrymogène, dans le XIXème.
“Tenter d’arrêter des personnes venues chercher des enfants à la sortie
de l’école est une méthode condamnable.
Utiliser des gaz lacrymogènes contre
des militants de RESF (Réseau éducation sans frontières) et des parents
d’élèves l’est tout autant”, déclare
l’UNSA -Education dans un communiqué en réclamant “la fin de ces
arrestations” et “son soutien au réseau RESF”, dont elle fait partie. La
Fédération syndicale unitaire (FSU,
premier syndicat de l’Education)
dénonce de son côté des “incidents
graves qui se sont produits lors des
rafles effectuées à Paris, aux abords
des établissements scolaires”. Tout
en citant ainsi “la tentative d’arrestation devant une école de Belleville
d’une dame venue chercher une petite fille”, une tentative “mise en
échec par les parents” nous apprend
t-on.
Autre chose qui continue à défraie
la chronique, le problème des parents des enfants scolarisés. Pour
la candidate socialiste on ne doit
pas séparer les enfants et leurs parents. A cet effet, Ségolène Royal
demande à ce que les parents dont
leurs enfants sont scolarisés soient
régularisés. “Des enfants scolarisés
doivent pouvoir poursuivre leur scolarisation dans les écoles. Ensuite,
sur la question de la régularisation
des parents, le principe est là: on
ne doit pas séparer les enfants des
parents”, a estimé la candidate du
PS sur Canal+. “Leurs parents doivent pouvoir rester sur le territoire”,
avait-elle déjà jugé dimanche, précisant que le Parlement aurait “à en
débattre”.
Alors que certains craignent qu’une
régularisation automatique des parents entraîne l’apparition d’une
nouvelle filière d’immigration massive, François Hollande a confirmé
que le PS ne demande pas de “régularisation globale et massive”
des sans-papiers. Au passage, il a
demandé que “toute la lumière soit
faite” sur l’affaire de l’école maternelle Rampal à BellevilleAfrica Nouvelles
ACTUALITES AU ROYAUME UNI
AVRIL 2007
5
Sans papier, sans travail!
Dans le cadre de la lutter contre
l’immigration clandestine, la G.B. bloque
l’accès des sans papiers à l’emploi.
Le gouvernement britannique a durci le ton contre l’immigration illégale en présentant un plan
qui vise à bloquer l’accès des sans-papiers aux emplois, allocations ou services publics dont ils
pourraient bénéficier
La vie des sans papiers en Grande
Bretagne sera plus difficile avec
cette nouvelle stratégie du gouvernement qui vise à bloquer aux clandestins l’accès aux emplois.
Selon le Ministre de l’Intérieur John
Reid qui a donné les grandes lignes
de cette stratégie «L’immigration
illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape les
droits des travailleurs britanniques,
vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services
publics fournis par les contribuables
britanniques pour les Britanniques».
Une série de mesures a été prises
par les autorités, parmi lesquelles,
le démarrage dès le mois prochain
de l’envoi par SMS d’un rappel à
l’expiration prochaine de leurs visas
aux personnes résident temporairement dans le pays.
La capitale britannique va établir
une liste des illégaux pour mieux
alerter les agences de l’Etat sur les
personnes qui n’ont plus le droit de
rester en Grande Bretagne.
A cet effet des équipes d’inspecteurs du travail seront sur le terrain
pour vérifier les patrons qui emploient des personnes illégales. En
collaboration avec la police, du fisc,
des autorités locales et de l’agence
chargé du fichier national sur l’immigration et la nationalité, pour lutter contre les immigrés illégaux sur
son sol, le gouvernement promet de
tout mettre en œuvre à fin de rendre
de plus en plus difficile les conditions de vie des sans papiers.
Un nouveau système pourrait également être mis en place pour détecter les sans-papiers qui voudraient
obtenir un permis de conduire. Le
gouvernement va permettre également, lors d’une phase de test, aux
services de santé d’utiliser les données du fichier national sur l’immigration et la nationalité pour voir si
les malades ont cotisé pour les soins
qu’ils demandent.
Pour lutter contre ceux qui louent
des logements à bas prix où s’entassent les illégaux, une amende de
20.000 livres (29.400 euros) sera
imputable à ces derniers qui logent
des immigrés sans papiers.
L’un des pays les plus convoité par
les immigrés après l’Espagne, la
Grande Bretagne a renforcé la sécurité dans ses frontières et a imposé
des règles aux derniers pays qui sont
entrés dans l’Union européenne.
«Nous expulsons de plus en plus de
demandeurs d’asile dont la demande
a été rejetée» s’est félicité M. Reid
sur la radio BBC Five. Cette nouvelle politique désespère les immigrés qui attendaient les promesses
du gouvernement qui avait décidé
que dès 2008, les étrangers arrivant
en Grande-Bretagne se verraient
attribuer un permis de résidence
biométrique. Et à l’année prochaine
(2009) les cartes d’identité pour les
Britanniques seront introduites pour
la première fois.
Le JCWI, un groupe de défense des
intérêts des immigrés, a dénoncé
cette politique qui Interdira à près
d’un demi million d’immigrés irréguliers de Grande-Bretagne d’avoir
accès aux droits et services.
Pour le responsable Habib Rahman,
ces mesures ne sont pas une réponse
réaliste ni humaine.
Ndéye Fatou Seck
Le Ministre de l’Intérieur John Reid (Photo AP)
Critiques de l’opposition
Le Ministre ombre de l’Intérieur,
David Davis, a déclaré: “Ces genres
de mesures servent juste à capturer la
une”, se référant aux mesures annoncés
par Johm Reid en matière d’immigration
David Davis, le Ministre de l’Intérieur du gouvernement - ombre, a critiqué la nouvelle politique de
l’immigration, déclarant que la nouvelle stratégie du Ministre de l’Intérieur ne sera pas efficace vis-àvis de l’immigration illégale au Royaume Uni et accusant le Ministre de l’Intérieur John Reid d’abandonner ses programmes d’expulsion des immigrés clandestins, choisissant au contraire d’envoyer des
messages écrits aux étrangers, les avertissant de ne pas prolonger illégalement leur séjour, demeurant
au Royaume Uni, après l’expiration de leurs visas.
Le Ministre -- ombre de l’Intérieur
David Davis a décrit le plan comme
«hors de toute logique» et dénonçant une admission sérieuse de défaite et abdication de la part de John
Reid sur l’expulsion des centaines
de milliers d’immigrés clandestins
dans ce pays, a déclaré: «C’est plutôt inouï l’idée que quelqu’un qui est
sur le point de prolonger son séjour
clandestinement changera d’avis
parce que quelqu’un lui envoie un
sms, semble être quelque chose hors
de ce monde. .Ces genres de mesures servent juste à capturer la une.
La question ici c’est que nous devrions, en premier lieu, les bloquer
quand ils entrent dans notre pays, et
deuxièmement, s’ils sont ici et nous
les attrapons, ils devraient être rapatriés». .
M. Davis a dit que le Gouvernement
avait fait tant de telles propositions
ces dernières années.
«L’idée d’une liste de contrôle pour
les services publics est intéressante,
mais où obtiendraient-ils les noms.
Ils n’ont pas utilisé les lois qu’ils
ont déjà . Comment vont-ils savoir
que des choses comme qui donne
loue une pièce aux immigrés clan-
destins?»
En réagissant à l’idée de retirer les
permis de conduire, M. Davis a demandé: «John Reid croit-il vraiment
qu’une personne qui est préparée à
vivre dans un pays illégalement, estil intéressé à se munir des qualifications correctes pour conduire dans
ce pays?», et, soulignant qu’il y
avait le besoin d’action efficace, il a
poursuivi assurant que «les conservateurs établiraient une police de
l’air et des frontières du Royaume
Uni qui ne garantirait pas juste nos
frontières, mais développerait aussi
l’expertise pour traquer et expulser
l’énorme horde des migrants irréguliers dans ce pays».
Une autre critique de la nouvelle
stratégie vient de Jon Cruddas, le
député de Dagenham et candidat
vice-leader du Part Travailliste., qui
a dit: «la course au rabais du marché du travail rend les travailleurs
immigrés plus vulnérable à être
exploités. Toute suggestion visant
à pousser les immigrés qui portent
bénéfice à notre économie, à quitter le pays en les traitant de pire en
pire, est simplement alarmante» .
Danny Sriskandarajah, le chercheur
attaché à l’IPPR (Institut pour la
Recherche de Politique Publique),
a déclaré:: «Il est triste de voir le
Ministre de l’Intérieur essayer de
faire le dur sur l’immigration avec
les mesures qui ne marcheront
pas et pousseront les gens encore
davantage dans la clandestinité.
Contraster l’immigration illégale
exige des solutions fortes pour faire
émerger les irréguliers de l’ombre,
des mesures à astuces qui risquent
de miner encore plus la nouvelle
confiance publique».
Le Directeur général du Conseil
Commun pour le Bien-être Social
des Migrants, Habib Rahman, a dit
: «Interdisant à près d’un demimillion de migrants irréguliers au
Royaume Uni, l’accès aux droits et
aux services, n’est pas une réponse
réaliste ni humaine. Nous voulons
une approche plus équilibrée, ne
gonflant pas juste des émotions très
émotifs».
Il a lancé un appel à l’action sur le
trafic humain plutôt que des mesures de répression sur “les victimes”
et souhaité une amnistie pour les
travailleurs irréguliers.
Stephen Ogongo
Le Ministre ombre de l’Intérieur David Davis (Photo AP)
6
AVRIL 2007
GUIDE EN ESPAGNE
Contraventions en Espagne
Guide utile pour conduire ou acheter un véhicule en Espagne.
A cause du grand nombre d’accidents routiers, les contraventions
pour infractions du code de la route sont très strictes en Espagne.
Les non-résidents doivent payer les contraventions sur-le-champ.
Le procès-verbal doit indiquer les données suivantes:
● la description du véhicule du contrevenant (plaque d’immatriculation, etc..);
●· les données personnelles du contrevenant;
●· Description de l’infraction commise;
● le matricule de l’agent de police. · le terme pour appel. ;
● les termes pour faire recours.
Les limitations de vitesse en Espagne sont comme suit:
● zones résidentielles: 20 km/h;
● agglomérations: 50 km/h;
● rase campagne: 90 km/h;
● routes à 4 chaussées: 100 km/h;
● autoroutes: 120 km/h;
● voitures avec remorque sur routes
à chaussées séparées: 80 km/h;
● autres routes: 70 km/h. .
CONTRAVENTIONS
Des amendes pour les délits que la
loi de trafic espagnole fournit
Le montant des contraventions en
Espagne est calculé selon le degré
de l’infraction.
Souvent, celui qui dépasse les limites de vitesse ne sait pas qu’il a passé un radar ou un point de contrôle
photographique jusqu’au moment
où il reçoit l’avis par courrier.
Les contraventions arrivent à atteindre 1,500 euros et on peut même subir jusqu’à 3 mois de suspension du
permis de conduire.
Voici une liste de quelques-unes de
ces contraventions en question:
Infractions graves
■ excès de vitesse d’au moins 30
km/h par rapport aux limites imposées;
■ conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool, au-delà de la limite consentis;
■ refus de faire l’alcootest ou le test
anti-drogue;
■ conduite dangereuse;
d’autres personnes;
■ surcharge de personnes dans le
véhicule, On ne doit pas dépasser
50% du maximum approuvé pour le
véhicule spécifique;
ATTENTION: les infractions telles
que;
● conduite de manière négligée;
● excès de vitesse;
● stationnement dangereux ...,
peuvent porter à la suspension du
permis de conduire pour une durée
allant jusqu’à 1 mois et des contraventions de 91 à 300 euros.
Infractions légères
obligatoire pour tous les occupants,
à l’avant comme à l’arrière.
N.B.: Vous pouvez recevoir une
contravention, ne les attachant pas.
Le contrevenant peut
avoir une réduction de 30% sur
l’amende s’il la paie dans les délais de loi, avant que les autorités
administratives routières n’aient
enregistré l’infraction de manière
définitive.
IMPORTANT:
Un chauffeur
qui est sanctionné 3 fois pour avoir
commis une quelconque des infractions graves, dans une période de 2
ans, peut subir la Révocation définitive du permis de conduire.
TRES IMPORTANT:
EN CAS DE
CONTRAVENTION
Que se passe-t-il si vous avez reçu
une contravention pour infraction
du code de la route en Espagne?
La police est autorisée à encaisser
les contraventions jusqu’à 300,51
euros, payées sur-le-champ.
Normalement les contraventions
sont notifiées sur place, cependant,
dans certains cas justifiés, elles
peuvent être notifiés dans un second
temps, si par exemple le véhicule a
été garé.
Les étrangers non-résidents doivent payer sur place à
moins qu’ils ne puissent présenter
une caution espagnole, une adresse
en Espagne ou la société qui garantira le paiement de l’amende.
REMARQUE:
En cas de non paiement de la contravention, le véhicule sera confisqué.
Normalement il y a une réduction
de 30% en cas de règlement immédiat. Vous devriez payer la contravention, chose indispensable pour
que le policier vous permettre de
continuer votre voyage.
ATTENTION:
RESPONSABILITES
Qui répond de l’infraction au code
de la route?
N.B.: Si vous êtes résident en Espa-
■ le propriétaire du véhicule est
responsable des infractions se référant:
● aux documents du véhicule;
● aux conditions de sécurité du véhicule;
● à la non-exécution de l’inspection
de véhicule obligatoire (ITV).
PERMIS DE CONDUIRE
A POINTS
■ le chauffeur est toujours responsable de l’infraction, peu importe
s’il est le propriétaire du véhicule
ou pas.
gne et ne recevez pas des autorités
routières espagnoles, la notification
écrite, dans un délai de:
●3 mois pour infractions mineures;
● 1 an pour infractions graves,
la contravention qui aurait dû vous
être appliquée sera déchue.
Pour les contraventions moins graves comme:
■ l’utilisation de votre téléphone
portable au volant (à moins que votre véhicule ne soit fourni d’un système laissant les mains libres (vive
voix, auriculaire, etc.);
■ voyager avec un mineur de 12 ans
d’âge sur le siège passager avant (à
moins que le siège en question ne
soit doté de protection de sécurité
homologuée);
■ voyager avec un mineur de 7 ans,
sur une moto;
■ stationner sur un passage à piétons pendant plus de 2 minutes,
vous pouvez écoper d’une contravention être imposés un excellent
d’en hausse de 90 €.
Il existe un système de perte de
points (un conducteur commence
avec un total de 12 points, 8 points
pour les nouveaux conducteurs
pendant les 3 premières années) qui
punit les infractions de trafic, qui
s’appliquent en même temps que les
amendes monétaires.
Une fois qu’un conducteur a perdu tous ses points, son permis de
conduire est révoqué.
Pour récupérer le permis de conduire, il faut suivre un cours de rééducation routière.
Les ceintures de sécurité
sont obligatoires dans les voitures
en Espagne et leur utilisation est
Voici une classification des barèmes de soustraction des points selon
le type d’infraction:
RAPPEL:
■ Conduite en état d’ivresse: jusqu’à 6 points;
■ Excès de vitesse de 50% supérieur
à la limite imposée: 6 points;
■ Conduire sur des routes avec un
véhicule non autorisé pour telles
routes: 4 points;
■ Conduire sans le permis adapté:
4 points;
■ Utiliser le portable au volant: 3
points.
IMPORTANT: Si la police notifie
le procès-verbal de l’infraction au
propriétaire du véhicule, sans considérer le conducteur, le propriétaire
devrait communiquer à la police le
nom du contrevenant, que ce soit
lui-même ou une autre personne
qui ait commis l’infraction.
Cas des mineurs
Si le contrevenant a moins de 18
ans, la responsabilité de payer la
contravention retombe sur ses parents, tuteurs ou ceux qui ont sa tutelle et charge..
RECOURS
Comment faire recours contre la
contravention?
Vous avez 15 jours ouvrables pour
contester la contravention, rédigeant un recours devant les autorités routières. (Vous pouvez l’écrire
également en anglais).
Vous devriez auparavant avoir à disposition une adresse
en Espagne pour tel but.
Les autorités espagnoles pourraient
refouler votre recours. Vous pouvez
toutefois faire appel contre leur décision (recurso de alzada) dans un
délai d’un mois.
Vous pouvez aussi faire opposition à
la deuxième résolution des autorités
routières espagnoles avant de vous
adresser à un tribunal espagnol.
Il est conseillé de prendre un avocat
pour votre instance d’appel.
CONSEILS:
Il s’agit-là uniquement de directives générales et non de déclarations
législatives définitives. Pour toutes
les questions sur les applications
de la loi, on devrait s’adresser à un
avocat espagnol.
ACCIDENTS
MORTELS
Les infractions routières peuvent
causer des délits. Le contrevenant
devra indemniser tous les dégâts ou
blessures qu’ils a causés, au-delà
des punitions légales qu’il pourrait
subir.
■ La conduite d’un véhicule en Espagne sous l’effet de drogues ou alcool est puni avec 8 à 12 week-ends
d’arrêt ou amende similaire et le re-
trait du permis de conduire pendant
une période allant de 1 à 4 ans.
■ Si le conducteur sous l’influence
de drogues ou alcool est impliqué
dans un accident de la route, il peut
aussi être accusé d’autres délits tels
que l’homicide involontaire et devrait donc payer des indemnisations
aux personnes ayant subi des préjudices;
■ Le refus de faire l’alcootest ou
le test anti-drogue, sera considéré
comme désobéissance et peut être
puni par la une peine de 6 mois à 1
an de prison et le retrait du permis
de conduire;
■ la conduite mettant en danger
d’autres personnes peut être punie
par une peine de prison de 6 mois
à 4 ans et le retrait du permis de
conduire pour un terme de 1 à 10
ans.
En général, quand quelqu’un traite
un véhicule avec négligence, sans
prêter soin à la sécurité des autres, il
peut être puni par une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou des sanctions allant de 3 à 8 mois.
MISE EN FOURRIERE
DU VEHICULE
La police espagnole peut saisir votre véhicule dans les cas suivants:
■ En cas d’accident, quand le véhicule ne peut plus se déplacer;
■ si le véhicule semble abandonné;
■ si le véhicule est en stationnement
interdit;
■ si l’étranger non-résident refuse
de payer la contravention infligée:
Le véhicule peut être retiré après
paiement des frais correspondants.
Le propriétaire a le droit de demander le remboursement des frais
payés au responsable de l’accident.
NOUVELLES D’AFRIQUE
AVRIL 2007
7
Abdallahi a été élu
Le second tour des présidentielles mauritaniennes
a décrété la victoire de Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Sidi ould Cheikh Abdallahi 69 ans
remporte 52,85 % des suffrages,
contre 47,11% pour Ahmed ould
Daddah 65 ans, opposant irréductible au régime renversé en août 2005
par la junte dirigée par le colonel
Ely Ould Mohamed Vall. Le premier président mauritanien élu démocratiquement, Cheikh Abdallahi
a été soutenu par la majorité présidentielle au pouvoir avant le coup
d’Etat de 2005, il a été ministre sous
le régime du président ould Taya,
avant de prendre ses distances suite
au coup d’Etat. Arrivés à la tête de
l’Etat mauritanien par la grâce d’un
coup d’Etat ‘civilisé’, les membres
du Cmjd ont réussi le pari de mettre
la Mauritanie sur la bonne route vers
la démocratie, en la dotant d’instruments institutionnels fiables. Ainsi,
il s’agira, pour Sidi Ould Cheikh
Abdallahi, de maintenir le flambeau haut, en permettant à la Mauritanie de se positionner de manière
confortable dans le concert des pays
démocratiques. Sa priorité maintenant devrait être le développement
économique, dans ce pays parmi les
plus pauvres du monde mais récemment promu au rang des producteurs de pétrole. L’autre question
est celle de l’unité de la Mauritanie,
où se mêle populations arabes et négro-nauritaniennes. Pour le second
tour, il a reçu entre les deux tours
le soutien de Zeine Ould Zeidane
(15% des voix), l’ex-gouverneur
de la Banque centrale de Mauritanie, et de Messaoud Ould Boulkheir
(près de 10%), candidat issu de la
communauté des Haratines (ex-esclaves). Sidi Abdallahi sera investi
le 19 prochain pour succéder au colonel Ely Ould Mohamed Vall. Qui
s’était engagé à ne pas se présenter
au vote présidentiel. Afin de garantir la neutralité du processus démocratique.
Les observateurs internationaux
présents en Mauritanie lors du second tour estiment que le vote s’est
déroulé dans de bonnes conditions
et qu’il n’y a eu aucune irrégularité de nature à entacher le scrutin.
Avant l’élection, Sidi Mohamed
ould Cheikh Abdallahi faisait figure
de challenger face à l’opposant historique Ahmed ould Dadda, frère du
premier président et père fondateur
de la Mauritanie indépendante, mais
le jeu des alliances lui a finalement
été favorable.
Omar Fall
Sidéens marginalisés
Libéria: la famille, premier lieu de discrimination liée ai Sida.
La forme de discrimination la plus
répandue à l’encontre des personnes
vivant avec le VIH au Liberia est le
rejet par les membres de leur propre
famille, selon la principale association de personnes vivant avec le
VIH dans le pays.
«La discrimination de la famille
contre ceux qui sont porteurs du
virus est celle qui est la plus courante, juste avant d’autres pratiques
discriminatoires comme l’isolation
des personnes séropositives par le
voisinage, dans les bars et les restaurants», a dit Jackline Toe, présidente de la Light association, qui
regroupe plusieurs organisations de
personnes vivant avec le virus.
Mme Toe a estimé que cette discrimination familiale était «à la tête de
la liste des pratiques discriminatoires» et qu’elle était vécue quotidiennement par près de la moitié des 300
membres que compte l’association
dans tout le pays.
«Nous avons un cas qui [remonte
à] à peine trois jours : la maisonnette toute neuve de l’une de nos
membres, construite sur un terrain
appartenant à sa famille, a été démolie par ses proches simplement
parce qu’elle leur avait révélé son
statut sérologique», a raconté Mme
Toe. «Elle est venue nous voir en
pleurant, expliquant que ses proches n’étaient pas contents d’elle et
disaient qu’elle allait ‘infester’ les
autres membres de la famille.»
Une situation d’autant plus regrettable que les personnes vivant
avec le VIH «ont besoin de toutes
les formes [d’attention], pourtant
nos membres nous rapportent quotidiennement des cas où la famille
les a abandonnés», a-t-elle déploré,
ajoutant qu’en revanche, un seul cas
de discrimination sur le lieu de travail lui avait été rapporté.
Slewion Jacobs, activiste communautaire de la lutte au sida, a estimé
que le manque de connaissances sur
les moyens de transmission du virus était le premier responsable de
la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH dans ce pays
marqué par 14 ans de guerre civile.
Bonne gouvernance
Acteurs à pied d’oeuvre en Afrique du Sud où
Johannesbourg a abrité un Forum mondial sur la
lutte à la corruption et le respect de l’éthique.
Le 5ème Forum Mondial de Lutte
contre la Corruption et le Respect
de l’Ethique s’est tenu, début avril,
à Johannesburg. Regroupant les ministres , les spécialistes du monde
entier et les hauts fonctionnaires,
cette rencontre a permis de renforcer la coopération destinée à découvrir la corruption , à poursuivre en
justice les agents publics qui sont
corrompus et récupérer les fonds
publics détournés. Ce forum selon
une dépêche du Département d’Etat
américain a permis aux participants
d’échanger des informations sur
les meilleures méthodes de lutte et
d’envisager ce qu’ils peuvent faire
pour s’acquitter des engagements
tels que ceux qu’ils ont pris l’année
précédente lors des conférences en
Jordanie, sur de la mise en oeuvre
de la Convention des Nations unies
contre la corruption. Cette convention peut être une arme fatale dans
la lutte contre ce fléau, car elle exige
aux pays de criminaliser les actes de
corruption afin de prendre des mesures de prévention. Signée par 140
pays et ratifiée depuis son ouverture
par 85 pays en 2003, la Convention
facilite la coopération internationale
et établit un cadre pour la récupération des fonds détournés.
A souligner que la première réunion
en 2006 en Jordanie a permis aux
Etats parties à la convention de se
rapprocher d’un consensus sur les
meilleurs moyens de récupérer les
fonds publics détournés et de renforcer la coopération internationale,
a dit un homme d’Etat américain.
Toutefois, la mise en oeuvre de la
convention peut être, selon des responsables américains, décourageante pour des pays dotés d’institutions
peu solides et manquant de moyens
en matière de répression.
Michalel Fadouba
«Beaucoup de gens au Liberia pensent qu’on peut contracter le virus
simplement en touchant une personne infectée», a-t-il rappelé. «C’est
grave et c’est à cause de ce manque
de connaissances qu’on trouve des
familles qui fuient leurs parents séropositifs.»
En mai 2006, des centaines de Libériens séropositifs ont «bravé la
tempête» en révélant publiquement
leur statut sérologique, pour les besoins d’une campagne nationale de
sensibilisation sur l’épidémie destinée à réduire la stigmatisation dont
souffrent les personnes infectées par
le virus, dans ce pays où le taux de
prévalence du VIH est estimé à environ huit pour cent.
Cette campagne, qui est toujours
en cours, consiste à sensibiliser les
populations et à les informer sur les
moyens de prévenir l’infection au
VIH à travers des réunions publiques et des programmes radio. Elle
a été menée dans les huit comtés les
plus peuplés du pays.
PlusNews (IRIN)
8
AVRIL 2007
NOUVELLES D’AFRIQUE
Crise au Zimbabwe
La repression de l’opposition s’accentue, malgré les appels.
La crise zimbabwéenne s’accentue malgré les appels au calme.
Tout juste après l’arrestation, le 11
mars, d’une cinquantaine de membres de la coalition Save Robert
Mugabe Campaign et les violences
commises à leur encontre, les autorités zimbabwéennes empêchent
leurs détracteurs de quitter le territoire. Il faut noter que le président
Robert Mugabe, au pouvoir depuis
27 ans ne semble pas avoir intension de quitter. Il cherche actuellement à faire amender la constitution
du pays pour pouvoir se maintenir
à son poste pendant dix années de
plus que prévu. Indifférent aux critiques internationales, le président
Mugabe, âgé de 83 ans, a menacé
même d’expulser les diplomates des
pays occidentaux qui le critiquent.
L’Union africaine (UA) a demandé dans un communiqué « le respect
scrupuleux » des droits de l’homme
et « des principes démocratiques »
au Zimbabwe, exhortant les parties
zimbabwéennes « à s’engager dans
un dialogue sincère et constructif ». Cet appel ne semble pas être
entendu par les autorités qui empêchent aux membres de l’opposition
de sortir du pays. Après l’interdiction de quitter le terroir national de
Arthur Mutambara, leader d’une
des composantes de l’opposition
zimbabwéenne et deux autres militantes du MDC, Grace Kwinje et
Sekai Holland, qui voulaient tous se
rendre en Afrique du Sud, c’était au
tour Nelson Chamisa, porte-parole
du Mouvement pour le changement
démocratique (MDC), d’être priver
de sortie du pays alors qu’il devait
s’envoler pour Bruxelles pour une
réunion UE-ACP. A noter que M.
Chamisa faisait partie du groupe de
49 personnes, dont M. Tsvangirai,
qui avaient subi des violences lors
de leur détention après leur arrestation par la police avant un rassemblement de l’opposition, le 11
mars.
Cette critique inquiète la communauté internationale, qui n’a pas
tardé de tenir au Danemark une
réunion avec les pays nordiques et
africains afin de trouver une issue
de crise. Dans un communiqué publié en Allemagne, pays qui préside
actuellement l’Union européenne,
l’UE indique que “la nouvelle de
l’arrestation de Nelson Chamisa a
été accueillie (...) avec beaucoup
d’indignation et une profonde inquiétude”. Le gouvernement zimbabwéen dément toute implication,
mais selon plusieurs sources, les
agresseurs de Nelson Chamisa seraient des agents de la sécurité.
La Norvège, en particulier, a déjà
fermement condamné, la semaine
dernière, les violences contre l’opposition.
Le chef de la diplomatie norvégienne indique qu’il discutera avec
ses homologues africains de la situation et de l’attitude à adopter.
Fina Digo
Présidentielle nigériane
La CENI exclut le vice-président Atiku Abubakar des
prochaines élections présidentielles du 21 avril 2007.
Le Vice Président Abubakar (Photo AP)
Les prochaines élections présidentielles du 21 avril au Nigeria
risquent être mouvementer, après
l’exclusion par la CENI, D’Atiku
Abubakar, vice président et candidat du parti d’opposition Action
Congress (AC). En effet au lieu de
vingt cinq, les candidats à la présidentielle sont maintenant vingt quatre du fait la Commission électorale
nationale indépendante suspendu M
Abubakar.
Ce dernier selon la CENI est accusé
de corruption par l’Agence de lutte
contre la corruption en février, alors
que l’article 137 de la Constitution
interdit à toute personne accusée de
corruption par un tribunal ou un comité d’enquête administratif d’être
candidat à des élections. Il est notamment accusé d’avoir détourné
plus de 100 millions de dollars de
fonds publics. Accusations soutenues par une commission d’enquête
formée par le gouvernement.
Le vice-président Abubakar conteste évidemment le rejet de sa candidature, et entend saisir la justice qui
avait déjà, à travers la Haute cour
fédérale d’Abuja, jugé le 7 mars
dernier que la Ceni est incompétente
pour interdire des candidatures aux
élections
Mais cette décision, a provoqué un
choc politique, et les premières manifestations de ses partisans dans
le nord du pays ont démarré. «Pas
d’Atiku, pas d’élections !» clamait
la centaine de manifestants. «Nous
allons vers l’anarchie», a mis en
garde le Prix Nobel nigérian, Wole
Soyinka. A noter que ces accusations
ont été balayé d’un revêt de main
par son parti, le Congrès de l’action
(AC) qui pense que leur leader serait victime d’une manipulation orchestrée par le président Olusegun
Obasanjo qui a des problèmes avec
M. Abubakar depuis ce dernier est
contre à sa troisième mandat à la
présidence. Malgré cela Abubakar
n’a pas interrompu sa campagne
pour autant, Il a décidé d’aller en
justice ¬ sa dernière chance d’être
blanchi et de rester dans la course
présidentielle. Pour la première fois
au Nigeria, un gouvernement civil
élu doit succéder à autre, le scrutin
présidentiel est jugé crucial pour la
stabilité du pays. Parce que, comme
vous le saviez depuis l’indépendance en 1960, le Nigeria est contraint
par des coups d’Eta, régimes militaires jusqu’en 1999 ou le président
Obasanjo a été élu.
Toujours dans la perspective de la
présidentielle d’avril 2007, la police
vient d’être équipée de 32 millions
de cartouches et de 80 000 fusils
supplémentaires. Une décision
critiquée par certains qui accuse
le gouvernement d’agir toujours
avec promptitude lorsqu’il se sent
concerné. Pour eux le
moment choisi pour effectuer ces
achats ne laisse d’étonner, et la raison invoquée pour les justifier est
une insulte aux Nigérians qui vivent
sous la menace des bandits armés
avec un gouvernement qui n’a jamais levé un doigt pour les aider. A
rappeler que depuis
des années, les bandits armés agissent à leur guise, pillant et tuant
dans tout le pays.
Ndéye Fatou Seck
Jamais dire... Jammeh!
Le président gambien Yaya Jammeh
est le protagoniste d’une révélation
sensationnelle: il aurait, semble-t-il,
le secret de guérir le fléau du Sida!
Le Président gambien Yaya Jammeh
guérit des malades du Sida: 10 séropositifs n’ont plus le VIH, selon un
laboratoire
Le traitement thérapeutique, appliqué par le Président Yaya Jammeh
aux porteurs du virus, débouche sur
des résultats probants.
Si l’on en croit les résultats des
échantillons, examinés par le laboratoire d’analyses du très prestigieux Institut National d’Hygiène
du Royaume du Maroc, les prélève-
ments effectués sur des malades atteints du HIV1 et HIV2 démontrent
l’absence de toute charge virale.
En d’autres termes, les 10 personnes concernées sont sorties guéries
du traitement. Elles font partie du
grand nombre de personnes ayant
été soignées par le Président de la
République de la Gambie.
Pour le Dr Tamsir Mbowe, Ministre
de la Santé, il s’agit d’une grande
prouesse dans le traitement d’une
maladie ayant jusque-là été un vé-
ritable casse-tête chinois pour les
chercheurs, voire la communauté
scientifique.
À l’en croire, l’Institut National
d’Hygiène du Maroc, en conférant
des critères de validité à la thérapie
de Jammeh, vient ainsi mettre un
terme aux supputations de toutes
sortes distillées par une certaine
presse à travers le monde.
Il est peut-être temps que les gens se
rendent à l’évidence...
L’Observateur
NOUVELLES D’AFRIQUE
9
AVRIL 2007
Remaniement en Guinée
Le Premier ministre Lansana Kouyaté a réduit les ministres de 32 à 19
(dont un, des Guinéens à l’Extérieur et de l’Intégration). 3 Secrétaires d’Etat.
La nouvelle architecture du Gouvernement annonce le fonctionnement
drastique de la gestion de la chose publique, à travers le regroupement des
ministères tels que Plan et finances,
affaires étrangères et coopération internationale.
C’est ainsi donc que la nouvelle restructuration de l’Exécutif présente la
réduction des postes ministériels de
32 à 19 et 3 Secrétariats d’états (Affaires religieuses, au Gouvernement
et à la Présidence de la République).
A noter la grande innovation d’un
ministère chargé des Guinéens de
l’étranger et de l’intégration.
Cette restructuration rentre pleinement
dans les lignes d’assainissement de la
chose publique et de gestion drastique
et rigoureuse de l’Etat, démontrée par
la première et la plus importante mesure prise, depuis sa nomination, le 27
Février, par le Chef du Gouvernement
guinéen, Lansana Kouyaté, à travers
une note d’instruction (les vautours,
argentivores, budgétivores, gros commerçants, hommes d’affaires... sont
avertis), adressée au Gouverneur de
la Banque Centrale, aux Gouverneurs
de région et préfets, aux Directeurs
nationaux et Chefs de services financiers
Dénonçant qu’il lui a été donné de
constater que les départements ministériels continuent abusivement à
engager les dépenses de toutes natures sans l’accord préalable du Premier
Ministre, M. Lansana Kouyaté afin
dé sécuriser les ressources de l’Etat,
en attendant la mise en place d’un
Gouvernement, avait demandé «d’appliquer strictement les instructions ciaprès à compter de ce jour»:
1- Les engagements de dépenses sans
mon accord préalable sont interdits,
2- Sont également interdites jusqu’à
nouvel ordre, toutes exonérations
d’impôts,
3- Les dépenses exécutées et les encaissements réalisés à la date de la
présente note d’instruction, doit faire
l’objet de rapport et de justification à
présenter par le Ministre de l’Economie et des Finances,
4- Obligation est faite au Ministre de
l’Economie et des Finances de déposer quotidiennement à la primature,
l’état détaillé des encaissements des
recettes et des décaissements effectués.
Toute violation de ces instructions entraînera la responsabilité directe des
services et personnes responsables,
concluait la note du Premier Ministre.
Fodé Soumahoro
Le Premier Ministre Lansana Kouyaté (Photo AP)
Excision et mariage forcé
Les femmes montent au créneau dans la lutte contre
la pratique de l’excision et celle du mariage forcé.
Elles étaient plus de 6.000 femmes
représentant des gouvernements, la
société civile les ONG et les organisations communautaires venues de
tous les coins du monde pour participer à un forum. Organisé sous l’égide de la Commission des Nations
unies sur le statut de la femme, ce
forum a pour objectif l’interdiction
des mutilations génitales féminines
(excision) et des mariages forcés
dans le monde entier. Pendant deux
semaines ces femmes ont essayé de
trouver une solution pour l’arrêt de
la violence et la discrimination à
l’égard des femmes et des filles. La
résolution rédigée par l’Afrique du
Sud sur l’excision “invite les Etats
à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes et
les filles contre les mutilations génitales féminines, notamment en promulguant et faisant respecter une
législation interdisant cette forme
de violence, et mettre fin à l’impu-
nité”. D’après les estimations obtenues, 120 à 140 millions de femmes
et de filles dans le monde ont déjà
souffert des mutilations génitales et
selon les agences de l’Onu trois millions de femmes seraient soumises à
cette pratique chaque année.
Ces violences à l’égard des femmes
et des filles particulièrement les
mutilations génitales féminines à
part la menace qu’elles constituent
pour la santé des femmes seraient
également des violations graves de
la dignité des femmes, des enfants
et de leurs droits humains. Selon
Patricia Prister, la représentante des
Etats- Unis, le mariage forcé est une
forme de discrimination et la violence a des conséquences négatives
pour la santé, l’éducation et prive
même ces dernières de la possibilité
de faire des choix par rapport à leur
avenir.
Pour faire face à cette pratique nuisible, les organisations de femmes
ont demandé aux Nations unies de
mieux renforcer leur système d’égalités des sexes et d’assurer un financement adéquat pour les activités
féminines dans le monde. Et même
selon eux si cette pratique se déroule dans certains pays du Moyen
Orient, elle est plus fréquente dans
28 pays africains, dont le Soudan, le
Tchad, la Sierra Leone et Djibouti.
A la fin des travaux, la résolution
invite les Etats à promulguer et appliquer strictement les lois garantissant que le mariage n’est célébré
qu’avec le consentement libre et total des futurs époux.
Les Etats-Unis avaient initialement
préparé la résolution, mais se sont
retirés après un amendement proposé par l’Allemagne, réaffirmant
la Convention sur l’élimination de
toutes les formes de discrimination
à l’égard des femmes et la Convention sur les droits de l’enfant.
Ndéye Fatou Seck
Larver d’ARV et crêver?
Les sidéens au Burundi protestent contre la pénurie des ARV
Depuis quelques mois au Burundi,
les médicaments anti-rétroviraux
(ARV) et des réactifs pour le test
de dépistage du VIH sont devenus
rares dans le marché. Face à cette
rareté actuelle de ses médicaments,
les organisations de lutte contre le
Sida tirent la sonnette d’alarme et
exhorte une action urgente du gouvernement. Le Conseil national de
lutte contre le Sida (CNLS) accuse
le ministère des Finances d’être le
responsable cette pénurie, car dit il
c’est eux qui ont retardé la validation des commandes qui lui ont été
envoyées depuis novembre dernier.
Le porte parole du ministère Alain
Bwabo a rejeté tort sur son ministère en charge de lutte contre le Sida,
qui selon lui n’a plus suivi le dossier
depuis six mois. A cet effet, il dénonce le fait que les associations de
lutte contre la maladie attendent que
le stock épuisé pour prendre une
commande. Alors que continue M
Bwabo à IPS, ces derniers savent le
temps que la commande prend.
Il faut se rappeler qu’au début, la
commission composée des représentants des associations de lutte
contre le Sida, des médecins des
hôpitaux de prise en charge et de
représentants du CNLS avait l’autorisation sans passer par le ministère,
de faire directement une commande. Mais depuis deux ans explique
Ndayishimiye à IPS, les procédures
ont changé, désormais, le CNLS doit
d’abord passer par le ministère.
Selon des spécialistes, cette pénurie
risque de porter préjudice à la campagne d’accélération des efforts de
prévention du VIH/SIDA, lancée
en avril 2006 par le chef de l’Etat
burundais Pierre Nkurunziza, qui
est également président du Conseil
national de lutte contre le SIDA
(CNLS).
Les organisations de lutte contre le
SIDA et les patients estiment que
cette situation est “inacceptable”.
Jeanne Gapiya, une des figures les
plus connues de la lutte contre le
SIDA au Burundi et présidente de
l’Association nationale de soutien
aux séropositifs et sidéens (ANSS),
parle même d’une mort certaine qui
attend les malades sous l’indifférence du ministère des Finances et
des autres acteurs restés passifs. En
effet, Barnabé Mbonimpa, ministre
chargé de la Lutte contre le SIDA,
a nié la gravité de la pénurie, a affirmé que des ARV étaient arrivés
dans les entrepôts de l’aéroport de
Bujumbura, la capitale burundaise.
Arséne Kouassi
10
NOUVELLES DU SENEGAL
AVRIL 2007
Journée Internationale
de la Francophonie
Quand le français se pose comme vecteur d’unité nationale.
Abdou Diouf , Secrétaire général de l’OIF
Terre d’origine de Léopold Sédar
Senghor, un des pères fondateurs
de la Francophonie et d’Abdou
Diouf actuel Secrétaire général de
l’Organisation internationale de la
Francophonie, le Sénégal n’a pas
été en reste dans la célébration de la
semaine de la Francophonie.
Comme année, depuis plusieurs décennies, le 20 mars 2007, n’a pas
fait exception. Elle a été l’occasion
pour les hommes de culture en gé-
néral et les écrivains en particulier
de se mobiliser partout à Dakar
comme dans les régions pour communier et partager à travers le thème: « Vivre ensemble, différents.
» Un thème significatif à plus d’un
titre pour l’Afrique, cette partie de
l’espace francophone où le français
reste un puissant trait d’union dans
des pays marqués par une diversité
linguistique qui bien qu’enrichissante, représente souvent une cause
de repli identitaire.
Le recours au français comme langue officielle, est révélatrice à ce
sujet. Au Sénégal, du nord au Sud,
d’est en ouest, dans les villes comme
en campagne, malgré le faible taux
de scolarisation, le français constitue la langue de communication par
excellence.
Loin de constituer un obstacle à
l’intégration régionale ou sous régional ; encore mois au renforce-
ment de l’unité nationale, il se pose
aujourd’hui comme l’instrument
facilitateur. D’autant plus qu’il
promeut l’ouverture en favorisant
la rencontre et le dialogue des différences. Il ne s’oppose pas non plus
aux langues nationales avec lesquelles, il cohabite en parfaite harmonie. Une cœxistence qui, même
si elle n’est pas n’est pas ouvertement remise en cause, n’est pas du
goût de certains écrivains sénégalais. Des puristes comme Cheikh
Hamidou Kane ou Amadou Lamine
Sall y voient plutôt une menace en
ce que le français est de moins en
moins bien écrit, et de plus en plus
mal parlé. Les messages à travers le
téléphone portable (texto/SHS) sont
cités parmi les facteurs d’appauvrissement. Mais l’anglais constitue de
loin, la plus grave menace. La prolifération des instituts de formation
en anglais et l’engouement des jeu-
nes générations pour cette langue
en est une parfaite illustration. Le
Sénégal, bien que pays francophone
n’échappe pas à cette tyrannie de
l’anglais. Ce ne sont pas les quelques activités organisées à l’occasion de la journée internationale
de la francophonie qui réussiront à
renverser la tendance. Surtout que
ce ne fut pas la mobilisation générale, à travers des manifestations
culturelles d’envergure ce 20 mars
2007, comme on aurait pu s’y attendre dans l’un des pays fondateurs de
l’Agence de coopération culturelle
et technique (ACCT) qui donnera
naissance à l’organisation internationale de la francophonie (OIF).
Pourvu seulement que l’absence
du Président Abdoulaye Wade du
Sénégal, en visite privée à Paris le
20 mars 2007 ne traduit pas une certaine lassitude de la francophonie
qui demeure, malgré tout, un instrument irremplaçable de coopération internationale et régionale. La
pratique du français dans les pays
francophones d’Afrique doit être
moins perçue comme un impérialisme culturel que comme le vecteur
de d’une unité nationale, difficile
à promouvoir dans un contexte de
diversité linguistique, facteur plus
de replis identitaires que de dialogue et « d’apprentissage de l’autre »
pour reprendre le philosophe sénégalais Bado Ndoye en parlant de la
mondialisation.
Ndéye Fatou Seck
Quinquennat Wade
L’attente des Sénégalais de la dispora.
L’élection présidentielle du 25 février 2007 a vécu au Sénégal. Les
cinq sages du conseil constitutionnel ont procédé à la proclamation
des résultats définitifs de ce scrutin,
après avoir au préalable, statué sur
les recours en annulation introduits
par une partie de l’opposions. Ainsi,
le candidat sortant Me Abdoulaye
WADE recueillant 55,98% des suffrages valablement exprimés, est de
ce fait, déclaré élu au 1er tour de
scrutin. En conséquence, il est proclamé Président de la République du
Sénégal pour 5 ans, conformément
aux dispositions de la constitution.
Comme on a tendance à le croire
dans la plupart des pays africains,
conquérir et exercer le pouvoir
n’est pas une fin en soit, c’est un
moyen mis démocratiquement à la
disposition d’une personne qui l’accepte volontiers, d’être au service
du peuple dont il a les destinées, en
vue de répondre efficacement a ses
aspirations. Agir autrement serait
source d’enrichissement d’une certaine classe sociale, de misère voire
d’instabilité. Là où ces maux s’installent, point de développement,
point d’aubaine pour les peuples.
Après la réélection du Président Abdoulaye wade, nous sommes en droit
de nous interroger sur les nouvelles
orientations qu’il entend tracer en
direction des immigrés durant son
quinquennat. En d’autres termes
peut s’attendre à la prise d’actes
concrets allant dans le sens de résoudre les problèmes récurrents des
braves immigrés?
Vouloir répondre positivement à
ce questionnement c’est, de prime
abord, s’armer d’une volonté politique réellement définie. C’est
ensuite, être imprégné des réalités
spécifiques de l’immigration à la
sénégalaise. Car, comme nous le
savons, vivre avec ou sans famille
hors des limites territoriales constitue, en à plus douter, un handicap
majeur pour savourer pleinement sa
citoyenneté.
Dans un autre angle, les nobles actions à caractère économique et social que les sénégalais de l’extérieur
ne cessent de faire au profit des couches défavorisées rentrent parfaitement dans la sphère de la politique
de réduction de la pauvreté soutenue
par la communauté internationale.
Dés lors, il me semble opportun que
l’autorité, en l’occurrence le Président de la République, veuille à
ce qu’un organe collégial du genre
Conseil consultatif des sénégalais
de la diaspora soit créé.
Creuset de réflexion et force propositionnelle, cet organe aura pour
mission d’émettre des avis consultatifs, de faire des propositions
voire de saisine et d’auto saine. Les
principaux animateurs: immigrés
poseront, chacun selon les spécificités de son pays ou zone de résidence
les problèmes auxquels ses compatriotes sont confrontés.
Nous tenons enfin à ce que nos compatriotes, partout où ils se trouvent,
marquent une présence active dans
la conduite des affaires du pays.
Abdou NDIAYE
(Lecteur à Paratico Brescia)
Le Président Abdoulaye Wade
NOUVELLES DU SENEGAL
AVRIL 2007
11
OPPOSITION EN MAUVAISE
POSITION?
Après la présidentielle, l’Opposition en mal de leadership.
L’opposition aurait-elle du mal à se
remettre de sa cuisante défaite de
l’élection présidentielle du 25 février 2007. Comme tétanisée, elle
peine encore à comprendre ce qui
s’est réellement passé. Elle est dans
l’incapacité de percer «une élection
qui n’a pas encore livré tous ses «
mystères » pour reprendre l’image
de l’ancien 1er Ministre Mamadou
Loum.
« L’opposition s’est faite piégée »
selon Maître Aissata tall Sall, porte
parole du candidat Ousmane Tanor
Dieng dans une interview publiée
par le quotidien dakarois Walfadjri/
l’Aurore du mardi 20 mars 2007.
Plutôt que de tirer les enseignements
du passé et de bâtir une stratégie
adaptée pour éviter la répétition de
l’histoire, l’opposition s’et engagée
dans une guerre des tranchées avec
la coalition Sopi 2007. Elle réclamant tantôt l’audit du fichier électoral, y compris la fameuse boite noire
que le Ministère de l’Intérieur a toujours refusé de mettre à sa disposition sous le prétexte qu’elle serait
la propriété exclusive de la société
fabricante des cartes d’électeurs et
d’identité. Si, elle menace de boycotter les élections législatives.
Faute de leadership, elle se livre à
un jeu de déconstruction et de reconstruction d’alliances qui risque
fort bien de dérouter les électeurs.
Il sera difficile d’ici le 3 juin 2007
de réussir l’unité de l’opposition.
Encore moins d’expliquer et de
convaincre les sénégalais sur une
alchimie qui permettrait à Idrissa
Seck et Moustapha Niass de présenter une liste commune. Pendant que
la Ligue démocratique (LD) d’Abdoulaye Bathily, tirant la leçon de
l’échec de la coalition Jamji (LD,
PS, et Rewmi) refuse toute possibilité de nouvelle alliance avec Idrissa
Seck. Tandis que la Parti socialiste
se garde encore de révéler ses intentions en matière de coalition.
Au lieu de se concentrer sur l’ess
entiel,l’opposition, comme à son
habitude, depuis l’avènement du
régime de l’alternance, traîne la
tare du manque de leader charismatique pour fédérer les ambitions et
se doter d’uns stratégie adaptée de
conquête du pouvoir. Attaquée de
toutes parts par le Président de la
République, elle se cherche et peine
à trouver sa voie pour renverser la
tendance en mettant en mauvaise
posture le régime libéral. Elle n’arrive pas à trouver les familles du
régime pour s’y engouffrer e pour
répliquer à la mesure des interminables coups qu’elle reçoit. Comme
se croyant battue d’avance, elle suit
peu d’intérêt la préparation et l’organisation des législatives. Elle ne
se soucie guère de la période exceptionnelle de révision des listes
électorales de 15 jours. Elle a relé-
gué aux oubliettes les griefs contre
la commission électorale nationale
autonome (CENA). Elle n’évoque
plus l’épineuse question des 250
000 cartes d’électeurs non distribuées.
Pendant ce temps, la coalition Sopi
2007 affûte ses armes. La télévision
nationale, érigée en outil de propagande du pouvoir, anticipe, au « nez
et à la barbe », du Conseil national de régulation de l’audiovisuel
(CNRA) la campagne électorale en
diffusant à longueur de programmes
le clip du morceau « Gorgui doyalougno » du duo Pape & Cheikh,
faisant les louanges du Président
Wade.
L’opposition sénégalaise souffre du
manque de parade à la stratégie que
lui impose Abdoulaye Wade depuis
son accession au pouvoir en mars
2000. Elle est malade d’un manque
de leadership, capable de tenir tête à
Abdoulaye Wade comme du temps
du Président Abdou Diouf. Si l’histoire se répète au soir du 3 juin prochain, avec un nouveau raz de marée de la Coalition Sopi 2007 aux
élections législatives, l’opposition
ne devrait sans vouloir qu’à ellemême pour avoir laissé les coudées
franches au Président de la République connu pour être un stratège
politique hors paire.
Milton Kwami
Sale temps pour l’Opposition
Après sa victoire surprenante au 1er
tour de l’élection présidentielle du
25 mars 2007, l’opposition sénégalaise pouvait s’attendre de tout du
Président de la République réélu,
sauf les menaces proférées contre
: Moustapha Niass, Idrrissa Seck,
Ousmane Tanor Dieng, et Amath
Dansokho. Ces propos tenus dés la
proclamation des résultats officiels
provisoires, n’ont pas été altérés par
la décision, sans appel, de la cour
constitutionnelle qui l’a déclaré réélu dés le 1er tour avec 55,86% des
voix. La pression n’a fait que s’accentuer. Comme s’il faisait sien
l’adage selon lequel la meilleure de
se défendre c’est d’attaquer. Sans
aller jusqu’à égaler l’ancien Président socialiste Abdou Diouf qui
s’était souvent empressé d’emprisonner le chef de file de l’opposition
de l’époque, Abdoulaye Wade, pour
étouffer dans l’oeuf tous risques
de trouble de l’ordre public. Bien
qu’ayant été toujours victime de
cette forme de harcèlement antidémocratique, le Président Wade semble aujourd’hui l’expérimenter avec
bonheur. Ce n’est pas un hasard si
beaucoup d’observateurs de la scène
politique sénégalaise, y compris de
simples citoyens, voient dans ces
attaques répétées une tentative de
museler l’opposition. Plus que de
la diversion, les déclarations sur sa
succession qui ferment d’office la
porte à Idrissa Seck, l’arme de vente
de la maison du parti socialiste, la
réactivation des dossiers des licences de pêche et des passeports diplomatiques contre respectivement
Ousmane Tanor Dieng et Moustapha
Niass, l’affaire du détournement de
15 millions de francs CFA à la marie
de Kédougou par Amath Dansakho,
et le non respect par Idrissa Seck
des termes du protocole de Reubeus
relatif à un détournement de 45 milliards se francs CFA constituent
autant de sujets d’occupation voire
de préoccupation pour l’opposition,
la privant ainsi du temps et de la
sérénité nécessaires pour préparer
les élections législatives du 3 juin
prochain.
Le Professeur Abdoulaye Bathiely
n’a pas fait l’objet des mêmes menaces que celles proférées aux
autres leaders de l’opposition. Mais,
le Président Wade n’en a pas moins
dit qu’il ne souhaiterait pas le voire
lui succéder à la tête de l’Etat.
Bien qu’épargné des attaques, l’ex
allié jusqu à l’élection présidentielle
du 25 février 2007, l’étau ne resserre pas moins autour de Landing
Savané et de ses partisans. Après
la démission des Ministres And
Jef (AJ) du gouvernement, l’ancien responsable des jeunesses AJ/
PADS, Seydou Touré a été limogé
de son poste de Directeur général de
l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (APDA)
lors du conseil des Ministres du 15
mars 2007. Dans la même logique,
le limogeage d’autres cadres d’AJ
est annoncé. D’aucuns considèrent
que cette forme de pression qui se
traduit par la perte immédiate de
responsabilités avec tous les privilèges qui s’y attachent, peut faire plus
mal que les menaces. Les récents
propos et contributions dans la presse de Mamadou Diop Decroix, n° 2
dAJ et ancien Ministre du commerce, cacheraient mal son regret de la
perte de ses privilèges d’autant, s’ils
constituent pas un appel du pied e
au Président Wade pour sa participation au prochain gouvernement
dont la formation est prévue après la
cérémonie de prestation de serment
du Président de la République, le 3
avril 2007. Même s’il s’en défend
M Idrissa Seck ( Site de la campagne)
la démarche de Mamadou DIOP
Decroix cache mal une divergence
qui pourrait, à, terme, être AJ.
Le Parti socialiste (PS) semble plus
que les autres subir les foudres
du Président de la République. La
menace de vente de la maison de
son siège, pèse comme une épée
de Damoclès sur la tête de son 1er
Secrétaire. Les réactions d’Aminata
Mbengue Ndiaye, d’Ameth Dienne ou de Maître Aissata Sall ; tout
comme les propos d’Idrissa Seck,
suite à sa rencontre avec Moustapha
Niass, leader de l’AFP, ce mardi 20
mars 2007, n’y changent rien. L’opposition est sous une forte pression
qui réduit considérablement sa marge de manœuvre et n’augure rien de
bon pour elle.
Nafi Digo
12
AVRIL 2007
MUSIQUE
50ème Anniversaire de
l’Indépendance du Ghana
Premier album solo de la légende du ragga congolais.
Dans le cadre des célébrations mondiales du 50ème anniversaire de
l’Indépendance du Ghana, advenue
le 6 mars 1957, la Communauté
africaine de la ville de Modena (Italie) a organisé et vécu un évènement
cukturel une soirée suggestive et
amusante, décidément originale.
En effet, la manifestation a été
couronnée par le garnd succès du
concert organisé par les coopératives Ghanacoop et Oltrelab et pas
Pavarotti International, en collaboration avec la Province de Modena
et la Fondation Cassa di Risparmio
di Modena.
Le Forum Monzani de via Aristotele
a été, à l’occasion, le théatre d’une
performance artistique de haut niveau qui a vu, d’une part, la verve
du grand musicien Lucio Dalla,
avec ses chansons pleines de poésie
et, de l’autre, les Akwaba Team, un
groupe musical pluriculturel qui a
fait de la contamination, son propre
étendard.
Lucio Dalla a offert quelques-uns
des morceaux les plus célèbres de
son infini et inépuisable répertoire
(de «Caruso» à «Anna e Marco», à
«Felicità») et il s’est ensuite laissé
impliquer par les rythmes et les
sonorités africaines, divertissant et
se divertissant, dans une jam session extraordinaire durant laquelle,
le public a eu l’occasion d’écouter
des versions inédites de hits tels
que «Attenti al Lupo» et «Piazza
Grande». Il ne pouvait bien sur pas
manquer à l’appel «4/3/1943», morceau autobiographique de la star
italienne, pour sceller la naissance
d’un lien, celui entre le chanteur compositeur bolognais et le Ghana.
En effet, le 4 marzo, est l’anniversaire et le 6 mars, les Ghanéens ont,
dans le monde entier, feté les 50 ans
de l’Indépendance de leur pays.
L’initiative a plu, pour son coté
historique, social et culturel d’intégration artistique si bien que tous
les promoteurs et protagonistes de
l’évènement s’attelent, ensemble
avec d’autres nouveaux acteurs, à la
répéter, meme sous d’autres formes,
d’autre cieux et d’autres occasions.
Il est prévu notamment un autre
jumelage entre le Ghana et l’Itale,
à travaers Pavarotti Internaytional
qui organisera une directe jumelée
avec le Ghana, depuis l’Italie. Si
tout va bien, la Ville de Rome pourrait elle aussi houir de l’expérience
de mariage artistique afro-italien et
notamment ghanéo-italienne, le jour
de la nuit blanche, le 8 septembre
2007. Le cadre devrait etre un des
endroits les suggestifs de la Ville
Eternelle.
Ce serait bien sur une bonne opportunité de dresser un pont vers
l’Afrique surtout que toute cette
merveilleuse aventure entre dans le
cadre d’actions humanitaires déjà
entreprises et d’autres en phase de
projet, en faveur de personnes et
zones du Ghana et d’autres réalités
nécessiteuses du Continent noir.
Ndèye Fatou Seck
Empereur Doudou Dy
Premier album solo de la légende du ragga congolais.
L’un des plus gros calibres du Hip
Hop au Congo Brazzaville, Stéphane Moupegnou Alias «Empereur
Doudou Dy» est un chanteur de raggamuffin (une musique issu du rap
et du raggae).
Originaire de la République du
Congo, il a fait ses premiers pas
dans un cercle culturel de jeunes dénommé «HERGY-SHOW», au sein
du groupe LEGITIME BRIGADE
en 1995. Il a reçu en 1996, le grand
prix du meilleur groupe Congolais
de Rap du Ministère de la culture et
des Arts.
Au courant de cette même année, il
a participé avec son premier groupe
à la toute première édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) et à de nombreux concerts
avec plusieurs artistes et orchestres
nationale et internationale.
Après sa participation en 2005 à
Kinshasa au Trophée Muana Mboka
2005, en avril 2006 et au grand Gala
de Danse AFRIK FRANCE en août
de cette même année à l’hôtel Méridien de Brazzaville, l’Empereur
DOUDOU-DY peaufine actuellement sort son premier album intitulé
J’IRAI A KINGSTON qui sortira au
premier trimestre de l’année 2007.
Quelques années auparavant (1999),
il avait créé BEST ALLIANCE un
groupe qui sous peu s’envole vers le
Gabon pour y livrer différents spectacles. C’est dans l’euphorie de son
retour à Brazzaville qu’il ressuscite
LEGITIME BRIGADE qui signe
chez la productrice Claudia YOKA
la musique du film «BOZOBA Absurdités», sorti en janvier 2003. En
2004 l’artiste décide d’entamer une
nouvelle aventure en créant le Clan
NOVA NOSTRA, un concept qui ne
l’empêchera pas de se lancer parallèlement dans une carrière solo. .
Roger Makwala
AVRIL 2007
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AVRIL 2007
NOUVELLES EN R.D, CONGO
Crise Kabila - Bemba
La RDC serait-elle replongée dans la violence?
Le torchon brûle entre Kabila et son rival BembaSorti d’une difficile transition politique, entamée en 2003 après une
guerre de près de cinq ans et sanctionnée par des élections en 2006,
La RD Congo s’est il de nouveau
plongée dans la violence. En tout
c’est qui semble être à Kinshasa
où des échanges de tirs entre armée
régulière et garde de l’ancien viceprésident Jean-Pierre Bemba ont
retenti pendant au moins quelques
jours. Mais les forces régulières
ont repris le contrôle des quartiers
de Kinshasa où avaient éclaté des
heurts avec les forces de Bemba. Un
mandat d’arrêt est lancé contre lui
pour trahison, alors qu’il s’est réfugié à l’ambassade sud-africaine.
Selon nos sources, ces affrontements auraient même fait plus de 50
morts et de nombreux blessés. :
Jean-Pierre Bemba est un partisan
de l’ancien dictateur Mobutu. En
1998, il est entré en révolte contre
le président de l’époque, LaurentDésiré Kabila. Il a collaboré avec
des troupes ougandaises qui ont occupé et terrorisé certaines parties du
Congo oriental. Sa propre milice du
MLC s’est livrée à des actes de cannibalisme. Pourtant, sous pression
de la communauté internationale,
Bemba est devenu l’un des quatre
vice-présidents du gouvernement de
transition, de 2003 à la fin du processus électoral, en novembre 2006.
Au cours de la campagne, avec ses
déclarations et les agissements de
sa milice en août, il a déclenché de
violents combats.
En novembre, sa milice a également
assiégé et enfumé la Haute Cour de
Justice. Adversaire malheureux de
Joseph Kabila à la présidentielle
d’octobre 2006, Bemba a appelé à
un cessez-le-feu au micro de la radio Okapi, parrainée par l’ONU. Le
gouvernement a lui invité fermement “la milice” de l’ancien rebelle
à prendre le chemin des casernes.
La Monuc quant elle a regretté
cet affrontement entre les camps
qui pouvait selon elle être régler à
l’amiable par le dialogue. La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) (Monuc) a procédé à 637 évacuations de
personnels onusiens, d’ambassades,
d’enfants dans des écoles, de civils
blessés. Et le Conseil de sécurité de
l’ONU aurait même demandé aux
deux parties de “cesser immédiatement les échanges de tirs. De son
côté, la Commission européenne a
lancé “un appel au calme”.A noter
que la capitale congolaise n’avait
pas connu de tels affrontements
depuis la période post-électorale
d’août et de novembre 2006.
Des tirs à l’arme lourde et légère ont
retenti dans la commune de la Gombe (nord), aux abords des résidences
du sénateur Bemba.
Ce dernier refusait jusqu’à de voir
les soldats affectés à sa sécurité à
l’époque où il était vice-président
du gouvernement de transition
(2003-2006) intégrer l’armée régulière, estimant que sa sécurité n’est
pas garantie.
Pour Kabila,
un problème sécuritaire
Après les combats meurtriers du
mois derniers, le Président Joseph
Kabila a pleinement justifié l’emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine
dernière à Kinshasa, où ‘il fallait, à
tout prix, rétablir l’ordre.
Face à “une milice qui avait pour
objectif de s’en prendre aux sièges
des institutions, qui avait pour but
de contrôler la capitale, il fallait
à tout prix rétablir l’ordre”, a-t-il
commenté.
Son adversaire, défait lors des
élections présidentielles de 2006,
contestait les dispositions de sécurité envisagées au terme de
l’échéance, fixée au 15 mars, pour
l’insertion de ses troupes au sein de
l’armée : il devait bénéficier de la
protection de 12 policiers, ce qu’il
estimait insuffisant. ‘
Le problème n’était pas politique,
le problème était militaire et sécuritaire. (...)
Ce n’est pas par la négociation
qu’on assure la sécurité’, a-t-il martelé avant de nier vouloir instaurer
un pouvoir autocratique : “Je serai la dernière personne à violer la
Constitution. Instituer un parti unique relève de la haute trahison”, at-il affirmé lors de sa conférence de
presse.
Mauris Dicroix
Jean Pierre Bemba , ancien Vice président (Photo AP)
Ça monte ou ça descend?
Coopération belgo-congolaise
La Belgique reprend l’aide octroyant plus de 60 millions
d’euros par an pour son ancienne colonie,
Après plus de 15 ans d’interruption,
la coopération entre la République
démocratique du Congo et la Belgique a repris. L’annonce a été fait
par le ministre belge de la Coopération au développement, Armand De
Decker en visite à Kinshasa. Profitant de cette occasion, il a indiqué la
satisfaction du Président congolais
Joseph Kabila “Le président m’a dit
qu’il était très content que cela se
soit passé à Kinshasa et le plus vite
possible”, a indiqué le ministre, en
parlant de la tenue de la commission
mixte congolo-belge, la première depuis 1990. Cette commission mixte
s’est terminée par la signature d’un
Programme indicatif de coopération
(PIC) pour la période 2008-2010,
par lequel la Belgique s’engage à
consacrer 65 millions d’euros par
an à sa coopération bilatérale avec
son ancienne colonie.
A rappeler qu’en fin février, le président congolais avait demandé à
ce qu’une soit tenue à la capitale
congolaise et non à Bruxelles comme initialement prévu. “Je souhaite
que cela ne soit plus jamais remis en
cause”, a ajouté le président, cité par
M. De Decker, à propos de l’interruption de la coopération intervenue
en 1990 entre la Belgique et le Zaïre
du maréchal Mobutu Sese Seko,
dans la foulée de critiques belges à
propos d’incidents survenus sur le
campus de l’université de Lubumbashi (sud-est).
Les avis sont partagés au niveau
des partenaires extérieurs, sur le
sort de la République démocratique
du Congo. Une attitude dubitative
quant à la capacité des dirigeants
congolais à relever les défis majeurs. La Belgique qui tient à jouer
un rôle moteur dans cet élan de
l’aide internationale en faveur de la
République démocratique du Congo
refuse de se laisser surprendre par la
partie congolaise. Ce qui justifie ce
débat qui s’est déroulé jeudi 15 mars
à Bruxelles. En effet, Louis Michel,
commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire a été
l’invité des sénateurs belges au sujet
de l’aide internationale au Congo. Il
répondait ainsi à une invitation des
Commissions Affaires étrangères et
Défense de la Chambre et du Sénat
belges. Même si, certains partenaires extérieurs exigent la mise en
place d’une « Coordination internationale » dans le but de veiller au
grain, d’autres insiste sur la bonne
gouvernance et la capacité du gouvernement congolais à maîtriser les
ressources de l’Etat. En effet En effet, dans le passé, les engagements
des Congolais sont demeurés au
niveau des déclarations de bonnes
intentions. Le dernier test en date
qui s’est soldé par un déficit énorme
avec dérapage monétaire est bien
sûr le Programme économique du
gouvernement, Peg
Fitou Digo
Le Président Kabila ( Photo AP)
AVRIL 2007
NOUVELLES EN C.I.
15
Soro 1er ministre!
Le S.G. de la rébellion a été nommé par les FN et le camp présidentiel.
Suite aux des discussions entre les Forces Nouvelles (FN) et le camp présidentiel ivoirien, tenues dans la capitale du Burkina Faso en vue de la désignation du Premier
ministre devant succéder à Charles Konan Banny, un accord de paix a été signé le 4 mars à Ouagadougou (Burkina) par MM. Gbagbo et Soro qui prévoit notamment la
formation d’un gouvernement et la nomination d’un nouveau Premier ministre, en l’occurrence en la personne du Secrétaire Général des FN.
«Faire de moi le prochain Premier
ministre n’est pas un sujet tabou», a
déclaré M. Soro, dans un entretien au
quotidien ivoirien Nord-Sud (opposition), soulignant qu’il «n’aurait pas
peur d’assumer une primature».
M. Banny désigné en 2005 par la
communauté internationale (et dont le
mandat avait été prolongé en novembre 2006 par la résolution 1721 de
l’ONU lui donnant des pouvoirs élargis pour faire avancer le processus de
paix et organiser des élections d’ici
la fin octobre 2007), affirmant avoir
réussi sa mission en rétablissant la
«confiance entre les protagonistes», a
annoncé, dans une déclaration à la nation, qu’il n’hésitera pas à se «sacrifier» pour la Côte d’Ivoire, indiquant
que «toute mission a une fin».
Et d’ajouter: «Ce qu’on appelle dialogue direct, ce n’est rien d’autre que la
communication rendue possible entre
des frères qui refusaient de se parler.
Ce dialogue, comme toutes les avancées de l’histoire, n’est pas le fait du
hasard», avant de demander aux Ivoiriens de “demeurer confiants et disciplinés”.
Les représentants de la présidence et
de la rébellion ivoiriennes ont également discuté de l’architecture du gouvernement s’engageant à «ouvrir cette équipe aux autres forces politiques
de la Côte d’Ivoire» conformément à
l’accord du 4 mars.
L’ACCORD DE OUAGA
L’accord de Ouaga est un un ‘gentleman agreement’ entre les deux ex
belligérants (les Forces Nouvelles de
Guillaume Soro et le camp présidentiel de Laurent Gbagbo) principalement, même si dans son esprit, il se
veut intégratif et inclusif des accords
et résolutions précédents. Cette cogestion ou partage du pouvoir devrait se
faire sur une clé de répartition équitable et équilibrée, au prorata des deux
forces en présence, sur les plans politique, militaire et administratif.
L’accord préconise une cogestion à
part entière, au triple plan politique,
militaire et administratif, du pouvoir
d’Etat par les deux parties qui ont
convenu de se donner tous les moyens
de cogérer, ensemble dans une conjugaison efficace des intelligences et
des expertises, le pouvoir durant les
dix mois à venir. Quitte à chaque
camp d’associer tel ou tel de ses alliés
circonstanciels ou naturels au partage
du gâteau. Etant entendu que les deux
parties se garderont, en toute évidence, la part du lion.
■ Au plan politique, la cogestion du
pouvoir entre Soro et Gbagbo se fera
surtout au sein du prochain Gouvernement de Transition. A ce sujet justement, le camp présidentiel a fait deux
propositions au facilitateur:
Primo: le camp Gbagbo propose un
gouvernement qui, pour tenir compte
des contraintes budgétaires de gestion
d’une telle transition programmée sur
10 mois, ne devra excéder 30 membres, à se partager de façon équitable
les trente postes, soit 15 postes chacun. Quitte à chacune des parties de
tirer à son compte le ou les alliés (es)
qu’elle souhaite voir à ces côtés et lui
(leur) confier, de ce fait, les départements ministériels de son choix.
Secondo: la possibilité offerte aux
deux parties d’affecter, selon leur bon
vouloir, un nombre bien précis de portefeuilles ministériels (2 ou 3 postes)
aux partis et formations politiques ou
organisations de la société civile de
leur obédience.
■ Au plan militaire, l’accord de
Ouagadougou prévoit la mise en
place d’un centre de commandement
intégré du pouvoir militaire entre les
deux forces en présence: Forces de
Défense et de Sécurité des Forces
Nouvelles (FDS-FN) et les Forces de
Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoi-
re (FDS-CI). Le fameux Etat major
intégré devant aboutir, à terme, à la
mise en place d’une armée nationale
totalement refondée comprenant des
officiers à 50% des deux camps et des
soldats du rang à 40% des Forces nouvelles d’une part et 60% des loyalistes
d’autre part.
■ Au plan administratif, finie la
rébellion administrative qui avait
tendance à prendre forme sous les
gouvernements précédents de Seydou
Diarra et Konan Banny. Chaque ministre du nouveau gouvernement aura
la latitude et le pouvoir nécessaire de
nommer aux postes qui lui reviennent
de droit, les personnalités, les hommes
et les femmes de son choix sans inter-
férence aucune de qui que ce soit.
Chaque poste de directeur central, de
directeur départemental ou encore de
sous directeur de telle ou telle administration sera pourvu selon le bon
vouloir du ministre ou du chef de département indiqué.
Le palais n’interviendra plus comme
par le passé dans les nominations
ou les révocations. Une tendance à
l’autonomisation tous azimuts des
différents ministères, dans les limites
des lois et des règlements en vigueur
en la matière, est de plus en plus de
mise dans les discussions du second
round du dialogue direct inter ivoirien
de Ouaga.
Clément Bléhouet
Trafic de jeunes footballeurs
Le rêve de 34 aspirants d’émuler les prouesses de Drogba s’est évanoui au Mali.
Ils sont 34 jeunes gens, entre 16 et 18
ans avec en commun une passion pour
le football. . Leur rêve de devenir des
stars mondiales les a amenés, avec la
bénédiction des parents, à s’inscrire
dans une école de football à Yopougon dénommée Centre de Formation
Assouman (CEFA).
Le 1er mars, en route pour l’Europe,
sous la direction du patron du Centre,
M. Assouman, ls se sont retrouvés entre les griffes de la police malienne,
qui,flairant un trafic d’enfants, a intercepté le convoi qui a été retourné
sur Abidjan, sous la conduite de
l’OIM (Organisation internationale
des migrations), l’Unicef et des représentants du ministère de la Famille et
des Affaires sociales (MFAS).
Il faut se méfier des vendeurs d’illusions, lance-t-on aux parents, surtout
qu’il est avéré que le passeur de formateur aux techniques du football a
perçu entre 150 000 et 300 000 CFA
de chacun de ses poulains
Les enfants ont été présentés dans
les locaux du centre socio-éducative
du MFAS. Tous apparemment respiraient la grande forme et semblaient
contents de retrouver leurs familles.
Mais que de galère et désillusions là.
Tout commence le 21 décembre 2006.
«Nous avons embarqué dans un car
de 60 places, avec notre président
Yao Assouman Bernard et d’autres
passagers pour le Mali. On était 46
garçons. Il était convenu qu’après
un séjour d’un mois au Mali, juste
le temps d’avoir nos papiers, on prenait l’avion pour l’Europe, où on allait être repartis dans 7t pays, dont la
Norvège, l’Ukraine, les îles Feroés»,
explique Alfred Ouattara, capitaine de
l’équipe .
Mais les choses ne se passent pas
comme prévu. Arrivés à Sikasso le
lendemain 22, ils apprennent déjà,
sans explication précise, qu’ils doivent retourner à Abidjan, par Dié
Simon, l’intermédiaire entre le président du CFA, Yao Assouman et un
certain Amadou Toumani, chargé des
passeports des futurs joueurs.
«Le président a refusé, car nous étions
là pour un but précis. Après cela, on
n’a plus revu Simon et Amadou Toumani. Nous sommes donc restés avec
le président, qui s’occupait de nous»,
relate le jeune capitaine. C’est dans
cette situation, poursuit-il, qu’ils ont
été repérés par la brigade mixte de Sikasso, accusant leur président de traite
d’enfants. Ce dernier est arrêté, puis
déféré à la prison civile de Sikasso.
Les garçons sont confiés à une ONG
malienne, qui rentre en contact avec
les autorités ivoiriennes. Le MFSA,
en collaboration avec l’organisation
des Nations Unies pour l’enfance
(UNICEF) et l’organisation internationale de migration (OIM) se charge
de leur rapatriement
«La désillusion de ces jeunes qui rêvent tous d’être des Drogba, des Arounail, doit servir de leçon aux autres.
Car les choses ne sont pas aussi faciles que ça», a dit le représentant résident de l’UNICEF, Youssouf Oumar,.
Mariam Tall
16
AVRIL 2007
AFRICAINS EN EUROPE
Cadres militaires africains
formés à l’ERM de Bruxelles
La cuvée du Continent noir vient du Bénin, Burundi, Niger,
RD Congo, Cameroun, Congo Brazza, Rwanda, Tunisie.
L’Ecole Royale Militaire (ERM)
de Belgique a un rayonnement international indéniable. Une journée
‘’portes ouvertes’’ a été organisée
dans cette auguste institution le 18
mars dernier.
Le temps d’une visite, l’ERM a
permis à Nouvelles Africa de flirter
avec ses infrastructures d’encadrement modernes aux côtés des 3.000
hôtes du jour.
L’ERM compte plusieurs élèves
africains dans ses rangs. La cuvée
du continent noir vient du Bénin, du
Burundi, du Cameroun, du Congo
Brazzaville, du Congo RD (la plus
importante avec une trentaine d’élèves), du Gabon, du Niger, du Rwanda et de la Tunisie.
Pour être récipiendaires de la prestigieuse institution, les élèves doivent passer cinq années d’études à
l’ERM.
Leurs semblables de St Cyr, une
école militaire française, suivent
certains modules à l’ERM.
D’autres y préparent leur travail de
fin d’étude. La marine batave (PaysBas) envoie aussi des jeunes officiers suivre des cours dans la chaire
de balistique avec leurs collègues de
la dernière année polytechnique.
L’école est installée sur le campus
de l’avenue de la Renaissance à
Bruxelles, face au parc du Cinquantenaire.
Elle assure la formation universitaire aussi bien initiale que continuée
des officiers de l’armée belge et de
nombreux étudiants étrangers originaires d’une vingtaine de pays.
Les candidats africains désireux de
suivre une formation à l’ERM, peuvent s’adresser au ministère de la
défense de leur pays d’origine afin
de connaître les modalités d’admission.
L’institution compte une faculté po-
lytechnique, une faculté des sciences
sociales et militaires, une division
spéciale en charge de la formation
des ingénieurs industriels. Un recrutement d’élèves pilotes est ouvert en
2007.
Les études de bachelier Master y
sont dispensées en français ou en
néerlandais. Seuls quelques cours
sont dispensés en anglais. Fondé en
1834, l’ERM est un véritable pôle
de rencontre et de brassage culturel
entre les élèves belges et leurs homologues étrangers. Un atout important qui peut redorer le blason
des opérations militaires à l’échelon
international. Quelques chiffres : en
1985, 1514 candidats se sont bousculés aux portillons pour 261 places
ouvertes. Ils étaient 850 postulants
pour 148 places seulement en 2005.
L’école a enregistré 202 nouvelles
inscriptions en 2006.
Hermann Oswald G’nowa
Mampaka réhabilité!
Bertin Mampaka est redevenu échevin à la Ville de Bruxelles.
La justice a classé sans suite les accusations lancées par
un conseiller adversaire contre le valeureux fils de l’Afrique.
Aux termes des élections communales du 08 octobre 2006, le politicien
d’origine congolaise avait renoncé
à son poste d’échevin de la commune de Bruxelles - ville. Il avait
fait l’objet d’une vive polémique
déclenchée par le conseiller du parti
adverse Geoffroy Coomans (Africa
Nouvelles: février 2007).
Mampaka était accusé d’avoir accordé des subsides à certaines associations sportives dirigées par ses
amis sans aucune considération de
l’intérêt général. La thèse de l’irrégularité des subventions agréées
n’a pas été retenue par la justice. En
outre, sa note de GSM professionnel avait été jugée énorme (près de
20.000 euros soit 13.000.000 FCFA
en un an). Bertin Mampaka a remboursé à la Ville de Bruxelles, la
part des appels qui n’engageait pas
son mandat politique. La plainte
pour dépenses électorales démesurées introduite par ses pourfendeurs
en janvier 2007 a été classée sans
suite par le tribunal.
Hamza Fassi Firhi qui a assuré l’intérim a quitté sa fonction au bout
de trois mois pour laisser Bertin
Mampaka siéger au collège depuis
le 26 mars: «The right man at the
rigth place».
Joëlle Milquet la présidente du
CDH parti de Mampaka est le premier échevin en charge de l’état
civil. Mampaka qui avait fait le
meilleur score (plus de 2.500 voix
de préférence) après Mme Milquet
occupe l’échevinat des Sports, des
Espaces verts, de l’Environnement,
de la Solidarité internationale et de
l’Equipement communal, poste qui
lui revenait en principe au terme des
élections communales.
Le courageux politicien Africain
clame toujours son innocence. La
plainte déposée par son conseil
contre Geoffroy Coomans pour
calomnie et diffamation, a été instruite. Le procès permettrait à Bertin Mampaka de prouver cette franchise qu’il défend.
Hermann Oswald G’nowa
Immigration et intégration
Des immigres marocains à l’ecole de l’integration.
L’Organisation Internationale pour la migration (OIM) veut faciliter l’intégration professionnelle des compétences marocaines
en Italie. Une journée d’information organisée par le consulat
marocain à Turin, s’est tenue le 21 mars dernier.
Les immigrés marocains en Italie
seront les premiers bénéÞciaires de
la nouvelle stratégie de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM).
Cette bonne initiative de coopération intitulée «Migration et retour,
les ressources pour le développement » a pour objectif de tracer des
voies devant améliorer les compétences des immigrés marocains.
Cela, dans le but de leur permettre
de travailler plus facilement dans
ce pays d’accueil.
A cette stratégie, contribue le Haut
Commissariat au Plan (HCP), représenté par le Centre d’études et
de recherches
démographiques
(CERED) et le Centre italien de
recherche et de documentation
(CERFE).
D’abord, ils seront 80 immigrés
marocains à être formé dans des
séminaires en Italie et au Maroc.
Cette formation ouvrira non seulement les portes de l’intégration
professionnelle de ses immigrés
en Italie mais aussi dans leur pays
d’origine qui est le Maroc où ils
peuvent revenir sans qu’ils aient le
souci de trouver un emploi. Cette
initiative considéré pour les partenaires comme une double solution
pour le retour des Marocains et
également pour le développement
économique du pays d’origine.
Après leur formation, ces derniers
pourront maintenant aussi bien travailler au Maroc ou en Italie, s’ils
le désirent. Cependant, pour ceux
qui voudront retourner au pays, le
projet leur promet une assistance et
un accompagnement.
Le coût de ce projet est estimé à
1,19 million d’euros que procure
le ministère italien de la Coopération. Les moyens et le plan comptent en mobiliser d’autres pour
que l’application puisse atteindre
sa cible. Se Þxant comme objectif
d’atteindre le plus grand nombre
de partenaires, le projet prévoit
de construire tout autour de lui un
réseau alliant toutes les parties impliquées que ce soit au Maroc ou
en Italie. Les résultats devraient
permettre la création d’une base de
données sur l’ensemble des composantes de l’immigration, et, plus
tard, d’un site Internet qui sera une
fenêtre ouverte à toutes les personnes intéressées.
Milton Kwami
AFRICAINS EN EUROPE
AVRIL 2007
17
LE DEBAT DU MOIS
POST-ELECTIONS SENEGALAISES
Sous l’arbre à palabres avec le président de la DECENA Italie,
Manga Karamba et des membres de la communauté sénégalaise.
Les élections présidentielles du 25 février dernier se sont déroulées dans le calme et la transparence en Italie, à part quelques insufÞsances sur la remise des cartes le jour
du scrutin. En tout cas, même si certains se doutent de la Þabilité, il n’en est pas ainsi pour d’autres responsables politiques qui ont conÞé à votre journal «Afri-Nous»,
leurs impressions, discussions et commentaires après ces élections.
MANGA KARAMBA
Président de la DECENA Italie
(Délégation Extérieure de la
Commission Electorale
Nationale Autonome)
Le bilan de la campagne de vote de la
présidentielle du 25 février a été positif
surtout au vu de la trasparence des opérations de vote. Bien sur, comme dans toute
démocratie, il y a eu quelqu’un qui a exprimé quelque mécontentement personnel mais il n’a été signalé aucune fraude.
Dans chaque siège, était en effet assurée
la présence d’un président de siège, un
secrétaire, un assesseur, les représentants
des partis et la DECENA.
Au total, l’Italie ciomptait 54 lcirconscriptions de vote où ont été organisés au
total 84 sièges dont la géographie a été
dessinée directement par la CENA au Sénégal, au vu des résultats de la campagne
d’inscription des électeurs (26.800 inscrits, dépassés seulement par la France),
précédemment menée sur tout le territoire
par la DECENA et que j’ai dirigée personnellement avec la précieuse collaboration des autres membres de la structure
que je ne tiens à remercier de tout coeur
pour le bon travail accompli.
L’affluence a été de 16.887 soit 62,8% des
ayant droit. Ce qui n’est pas mal si on considère qu’en cette période-là, beaucoup de nos
compatriotes étaient en vacances au pays.
Masintenat le prochain rendez-vous est pour
les élections législatives du 3 juin. Les modalités restent les memes, du nombre des sièges
aux procédures de vote!
SOUS L’ARBRE A PALABRES
BIRAME DIALLO
Responsable de l’Alliance
des Forces du Progrès
et Mandataire du candidat de
la Coalition Alternative 2007
Les élections se sont à peu près déroulées
normalement. On n’a pas eu à signer des
pratiques frauduleuses, à part quelques insuffisances au cours de la remise des cartes le
jour du scrutin. Une absence d’organisation
au début, et ce qui a fait qu’on a perdu trop
de temps. Mais pour l’essentiel je pense que
le scrutin a été sincère et transparent.
Maintenant que Wade a gagné, je le félicite et
je souhaite que le régime sur place se mette
au travail et que les chantiers soient achevés
et d’autres soient ouverts, afin que ce mandat, qui est une transition, puisse être mené à
bout dans la paix sociale et dans la concorde
nationale. Et que le Président puisse exercer
normalement et l’opposition, de son côté,
s’opposer, jouant son rôle de contre pouvoir.
Pour l’essentiel, c’est l’opposition qui a régressé de façon générale. Evidemment le baromètre c’est l’AFP.
Par rapport aux résultats de 2000, il y a un
recul et cela peut avoir différentes explications. Il y a que l’AFP qui a été l’une des forces qui a contribué à la victoire du Président
Wade en 2000, a quitté le pouvoir, 11 mois
après. Il est très difficile d’avancer dans la
politique, si vous n’êtes pas dans le pouvoir.
L’autre raison fondamentale, c’est que notre
leader Moustapha Niass avait un capital de
sympathie, qu’il n’a pas malheureusement
pu géré. Depuis la création du parti, il y a
8 ans, des gens s’y reconnaissent, ils travaillent et ils n’ont jamais eu la visite de leur
leader. Cela a créé des frustrations, d’autres
ont pensé que ça vaut pas la peine de se battre derrière quelqu’un qui n’est pas attentif à
eux. Alors que Moustapha Niass est toujours
dans les autres pays européens (France, Belgique etc), ce qui a fait qu’à un moment, la
mobilisation a fait défaut. Ajoutez à cela les
moyens: par exemple dans un pays comme
l’Italie où il y a presque 30.000 inscrits sur
les listes électorales, moi, en tant que responsable, je n’avais reçu aucun fonds politique pour les élections. Nous avons affronté
nos adversaires du PDS qui avaient tous les
moyens de bord avec nos propres moyens. Et
le Président Wade, durant son septennat, est
venu au moins 4 fois en Italie et les ministres
ont défilé. Tout ceci explique qu’ils avaient
les moyens de leur politique, contrairement
à nous. C’est pourquoi je pense que l’AFP a
reculé, les résultats d’Italie sont importants
au regard des moyens dont nous disposions.
Depuis la fin des élections, pas de contact
avec la direction du parti. Je pense que l’APF
a toujours fonctionné comme ça, mais à chaque fois, on se rencontre que la direction ne
fait rien pour aller vers les militants. A deux
mois des législatives, nous n’avons encore
rien projeté à part constater la défaite des
présidentielles.
Le discours du Président Wade, après sa victoire, a été simplement malheureux, car le
pays a perdu trop temps avec les querelles
politiciennes.
Et c’est ce qui explique tous ces chantiers
inachevés.
AFRICULTURE
L’écrivain camerounais Justin Wandja a envoyé à Afri-Nous, la poésie intitulée «Lettres», une de ses œuvres traitant du thème épi-
LETTRES
Mon fils,
Je relis chaque jour les lettres que tu écris
Mais cela fait des années que je n’écoute plus ta voix
Et le dernier souvenir que je garde de tes mains
Fut quand tu me serras et me dit «Adieu!»
Mon garçon, je te dis alors «Pourquoi veux-tu abandonner
Ainsi ta famille, tes gens, ta terre?
Tu as toujours trouvé refuge auprès de ta mère
Un plat de fonio, un lit quand tu étais fatigué.
Avec Oko’o tu dansais à la fête du village
Ses regards et son sourire n’étaient que pour toi.
Vois tes petits frères, tu es leur guide
Et la terre de tes aïeuls a besoin de toi.
Tu me répondis: «Maman, il n’y a aucun futur pour moi ici
L’avenir c’est en Occident, là-bas il est possible d’avancer
J’irai à Rome, terre d’histoire et de civilisation:
Les chrétiens accueilleront les frères africains.
J’étudierai dur, je trouverai un bon travail
Et il ne vous manquera plus rien, à toi et à mes frères.
Mon fils, ce qui nous manque , ce n’est que ton sourire
Ton pas joyeux quand tu allais au champ
Tes récits et tes chants le soir autour du feu.
Et lorsque dans ce pays d’histoire et de civilisation
Tu auras fini tes études, tu auras trouvé ton travail
Souviens-toi de nous et retourne à ta terre d’Afrique.
Mère, je ne peux plus te dire de mensonges
J’ai un très grand regret
Tes mots reviennent sans cesse dans ma pensée
Et le souvenir du pays et nos gens
Laissent souvent mon coeur malade de nostalgie.
Cette terre promise, cette terre rêvée
Tant désirée et dont tant de gens rêvent encore
S’est montrée ingrate avec ses frères étrangers
Et le froid pénètre dans le corps et dans l’âme.
J’écoule mes journées - et c’est une grande douleur
Que de te le dire, Maman chérie Tout seul, vaguant dans la rue,
Sans destination, sans un coin où rester,
Parmi les gens qui regardent, méfiants ou curieux.
Nous sommes les étrangers, nous sommes les vagabonds
Sans demeure, sans travail, sans famille
Sans les papiers en règle, sans aucun droit
Pas même celui de ne pas être tué impunément.
Ô combien j’aimerais retourner dans ma terre pour toujours
Danser avec Oko’o à la fête du village
Jouer avec mes petits-frères, leur raconter des histoires
Et chanter le soir autour du foyer.
Mais actuellement j’ai honte de mendier un passage
Et retourner auprès de mes gens, défait et abattu.
Maman, pardonne-moi, je préfère rester
Où personne ne me connaît
Dans cette terre gelée
D’Europe.
Il y a une demande sociale à satisfaire, en
dehors de tout cela, le régime sur place doit
se mettre au travail et essayer d’apporter une
réponse à cette demande. Ces 5 ans, c’est le
moment ou jamais pour Wade de réaliser ces
projets. On attendait de lui un discours de
rassembleur, d’apaisement. Je pense que s’il
y a des gens qui ont fauté, c’est à la justice de
les interpeller et juger mais pas au Président
de faire des déclarations de cette nature.
Bien avant les élections, des responsables
d’un parti m’ont contacté, mais au moment
où je vous parle, je suis à l’AFP. J’ai des
convictions et la politique n’est pour moi
qu’un instrument pour atteindre nos objectifs.
DAME DIOUF
Responsable Fédération PDS Italie,
et Président de section de Rome
Je suis satisfait des résultats des élections
présidentielles en Italie. Après le travail effectué durant la campagne électorale, nous
étions confiants. Nous profitons de cette
occasion pour féliciter le Président Wade et
tous les responsables libéraux pour la détermination dont ils ont fait preuve durant tout
le processus électoral. Tout comme certains
de mes camarades d’Italie, je pense que les
immigrés sénégalais doivent avoir des postes de responsabilités au pays. A cet effet, les
élections présidentielles du 25 février l’on
démontré avec ces résultats satisfaisants.
TIDJIANE TOP
Responsable de l’Aj/Pads en Italie
Dans l’ensemble, les élections en Italie se
sont bien passées, nous profitons de l’occasion pour féliciter nos amis du PDS. Les
résultats obtenus par notre parti sont décevants contrairement au travail abattu sur le
terrain.
Cela s’explique par plusieurs facteurs dont
le fait des grands travaux du Chef de l’Etat,
son lien avec certaines familles religieuses.
18
AVRIL 2007
SFRICAINS EN EUROPE
«Kétéké Night Club» de Hambourg
Authentique espace facilitateur du métissage interculturel.
Il s´appelle Lopes tout court. Il est
propriétaire gérant et DJ du plus célèbre night club africain en Allemagne. Son Club s´appelle le KÉTÉKÉ
qui signifie „le train de la vie“. Il
n´a pas eu tort en ce qui concerne
le choix de ce nom pour une boite
de nuit. Car c´est par le train de la
vie que tout immigré s´est retrouvé
dans un pays étranger à la recherche
de la vie elle-même.
Nul n´ignore qu´en Allemagne, les
sans-papiers ont forcement et obligatoirement besoin d´une liaison
conjugale avec une personne de nationalité allemande ou ayant déjà un
permis de séjour régulier pour se
faire régulariser. Nul n´ignore aussi
que pour s´intégrer dans une société
qui n´est pas la sienne, on a à fortiori besoin de se mixer aux gens de
cette société, apprendre comment
ils y vivent et leur montrer aussi sa
propre culture. Tout cela n´est possible que si des occasions facilitant
les rencontres entre les humains
sont organisées.
Lopes lui, l´a très bien compris. Vivant depuis très longtemps à Hamburg, ce jeune homme d´origine
bissau-guinéenne et homme du
show-biz qui connaît la discrimi-
nation dont sont victimes ses frères
africains dans la Bundesrepublik
Deutschland, où jusqu´à nos jours
il y a toujours des boites de nuit (la
plupart des night-club) qui refusent
l´entrée aux noirs, a trouvé nécessaire d´ouvrir un „Afro night club „
qui étrangle toute forme de discrimination. De façon précise, un lieu
de rencontre et de métissage culturel pour tous. LE KÉTÉKÉ.
Ouvert en 1991, le kétéké night-club
est la plus célèbre discothèque de la
communauté africaine d´Allemagne
qui du vendredi soir au dimanche
soir, fait vibrer des milliers de per-
sonnes à Hamburg. Ceux qui fréquentent la boite n´ont pas un seul
nom, ni une seule race, ni non plus
une seule nationalité. Ils sont allemands, africains, européens, asiatiques, américains, noirs, blancs ou
jaunes. Au kétéké la couleur est toujours arc-en-ciel et l´ambiance aussi
multicolore et variée.
Une enquête nous a permis de savoir que beaucoup de couples mixtes afro allemands ont vu le jour
dans ce club. Beaucoup d´africain
ont pu s´intégrer dans le pays grâce
aux rencontres qu´ils ont faites à
kétéké. Mieux encore, c´est dans
ce club que l´on peut s´épanouir à
„gogo“ sans gène ni discrimination
parmi un monde multiforme et multicolore.
Initié par la communauté bissauguinéenne, ce club est devenu celui
de tous les africains et de tous les
amis de l´Afrique.
„Mon club n´est pas pour une communauté, c´est un club africain qui
se veut international et interculturel“ nous confie son fondateur,
propriétaire, gérant et DJ monsieur
Lopes.
Issa Sanfo (Allemagne)
Conseil des Camerounais
de la Diaspora
Débat sur le droit de vote. Paris avec Mila Assouté.
La rencontre du 24 février 2007
a regroupé plusieurs membres
de la communauté camerounaise venus réfléchir sur le
droit de vote des camerounais
de l’étranger. C’était à la Bourse du Travail dans la capitale
française.
Des figures bien connues ont répondu présent à l’instar de Elie
Kamgueu, chirurgien dentiste,
de maître Monthe, avocat, de
Louis Magloire Kemayou, leader associatif et de la chanteuse Dora Decca. Cette dernière
a utilisé le podium du jour pour
rappeler à ses compatriotes
que chaque camerounaise ou
chaque camerounais est comptable de la construction du berceau de nos ancêtres.
La rencontre du 24 février a regroupé plusieurs membres de la communauté camerounaise venus réfléchir
sur le droit de vote des camerounais
de l’étranger. C’était à la Bourse du
Travail dans la capitale française.
Des figures bien connues ont répondu présent à l’instar de Elie
Kamgueu, chirurgien dentiste, de
maître Monthe, avocat, de Louis
Magloire Kemayou, leader associatif et de la chanteuse Dora Decca.
Cette dernière a utilisé le podium
du jour pour rappeler à ses com-
patriotes que chaque camerounaise
ou camerounais est comptable de la
construction du berceau de nos ancêtres.
Pour nourrir la réflexion, l’assistance a compté sur un panel bien garni
: Patrice Ekwe Silo Edimo, président du Conseil des Camerounais
de la Diaspora (CCD), modérateur,
Jean-Pierre Djemba, Robert Waffo
Wanto ancien leader fondateur du
parlement estudiantin, Paul Yamga,
Chief Mila Assouté, Blaise Njapou,
Karl Ekindi et Célestin Djamen.
Les uns et les autres se sont accordés pour constater qu’au Cameroun
le chômage endémique des jeunes
est un facteur préoccupant d’expatriation. Quant au suffrage univer-
sel, ils ont déploré le fait que seule
une faible proportion des citoyens
camerounais soit investie du droit
de vote. Cette remarque a amené
l’un des orateurs à marteler que
‘’c’est le signe d’un déficit démocratique’’. Jetant un regard sur le
gouvernement de Paul Biya, les intervenants ont déploré le fait que le
personnel en charge de la conduite
des affaires, leur chef en tête, n’ait
quasiment pas changé depuis plusieurs décennies.
Evoquant les problèmes de la communauté camerounaise en France,
tous ont déploré le fait que le permis
de conduire camerounais n’est plus
aucune valeur en hexagone, ce malgré l’existence d’une convention
franco-camerounaise qui instituait
la reconnaissance réciproque des
permis délivrés par l’un et l’autre
Etat. L’autre épine dans le pied est
venue de l’interrogation suivante :
Comment obtenir que les français
d’origine camerounaise accèdent
aux privilèges de la double nationalité notamment la suppression des
visas et des droits y afférents? Interrogation restée sans réponse suite au
silence de Yaoundé.
Concertation
et action
Soulignant le dynamisme des compatriotes de Samuel Eto’o, les panélistes ont établi que l’argent injecté
par la diaspora dans l’économie ca-
merounaise dépasse de loin le montant cumulé des aides financières
au développement. C’est pour cette
raison que cette diaspora a déclaré
n’être plus seulement un portemonnaie, mais un partenaire à part
entière de la construction nationale.
Stratégie ? Elle doit agir de manière
ordonnée et responsable, d’où l’utilité de cadres de concertation comme le Collectif des Camerounais de
la Diaspora (CCD) initiateur de la
rencontre parisienne. Le collectif
annonce dans les mois à venir de
nouvelles rencontres auxquelles la
participation du plus grand nombre
de camerounais est vivement attendue. Etoudi fera-t-il des concessions?
AFRICAINS EN EUROPE
AVRIL 2007
19
Association des Taximans
Sénégalais à Paris
Interview à Ousmane Diop, Président de l’Association
des Chauffeurs de Taxis Sénégalais à Paris.
Pour mieux faire face aux difficultés qu’ils rencontrent dans le
fonctionnement de leur métier, les chauffeurs de taxis sénégalais de
Paris se sont constitués en association. Dans un entretien accordé
à notre journal, monsieur Ousmane Diop, président de l’association explique le calvaire de ses pairs.
Africa Nouvelles: Quelles sont les
difficultés auxquelles sont globalement confrontés les chauffeurs
de taxi ?
M Ousmane Diop: Aujourd’hui il
ne suffit plus de remplir les conditions requises pour avoir du travail.
La licence coûte excessivement
cher (190000 euros), somme que
peu d’entre nous peut débourser, et
lorsque l’on ne peut pas payer cette
somme, il ne reste plus qu’à se résoudre à travailler comme taxi-locataire. Et la condition de taxi-locataire est des plus précaire.
Africa Nouvelles: Pourquoi ?
M Ousmane Diop: Parce qu’ils
doivent chaque jour assurer l’équivalent de 130 euros de course à
verser à leur employeur et ensuite
seulement rouler pour assurer leur
salaire quotidien. Ce qui fait qu’ils
sont obligés de travailler jusqu’à 15
heures par jour pour pouvoir vivre
décemment.
Africa Nouvelles: 14 à 15 heures
par jour, c’est énorme, non ?
M Ousmane Diop: Oui… Ils ont
à peine le temps de se reposer. Ils
vivent dans la hantise de tomber
malade et ont peur de prendre des
vacances de crainte de perdre leur
emploi. C’est dire qu’ils ont très peu
de temps de loisir et que leur vie de
famille est quelque part sacrifiée.
Les syndicats comme Sud font de
leur mieux pour combattre cette situation de précarité, mais nous devons aussi, de notre côté nous organiser pour essayer d’améliorer notre
situation indépendamment de l’action syndicale. C’est pourquoi mes
compatriotes chauffeurs de taxis et
moi avons mis sur pied l’association
des Sénégalais chauffeurs de taxis
à Paris qui compte cent cinquante
(150) membres pour le moment.
Africa Nouvelles: Quelles sont les
actions que vous comptez mener
au travers des Sénégalais chauffeurs de taxis à Paris?
M Ousmane Diop: Nous voulons instaurer des cotisations pour
l’achat de licences pour permettre
à nos membres de bénéficier du
statut de taxis artisans, une situation autrement plus confortable que
celle dans laquelle est enfermé le
taxi-locataire.
Nous voulons aussi aider les chauffeurs au chômage à entrer en contact
avec des chauffeurs en activité qui,
pour une raison ou pour une autre
veulent se faire remplacer.
Nous sommes aussi en train de nous
constituer en coopérative pour bénéficier de terrains à construire pour
nos familles au Sénégal et collecter
du matériel qui sera envoyé à des
personnes en difficulté chez nous.
Nous encourageons enfin les taxis
ressortissants d’autres pays africains
à se constituer en associations pour
qu’à terme nous puissions mettre sur
pied une fédération des chauffeurs
de taxis africains de France, ce qui
nous permettra de mieux défendre
notre profession mais aussi de peser
dans l’effort de développement de
nos pays…
Majid Kébé
ARTICLE RECTIFICATIF
Hommage à la Femme et
hommage à Kila Maimouna E. V
Il est porté à la connaissance des
lecteurs d´Africa Nouvelles que
des erreurs ont survenu dans un des
articles publiés dans l´édition numéro 03 de Mars 2007. Il s´agit de
l´article dans la rubrique «FEMMES
EN MARS» à page 18 et intitulé
«KILA MAIMOUNA e.V.: hommage
à l´ivoirienne Kila Maimouna»
L´hommage n´était pas adressé à
une personne, ni à une ivoirienne au
nom de Kila Maimouna, mais plutôt
à une école.
À savoir la maternelle Kila Mainouna de Hamburg qui est un projet
de lutte contre les discriminations à
l´endroit des enfants de parents immigrés.
Dans le même article, à ses dernières lignes où madame Elke Straub,
initiatrice du projet s´est exprimé
par rapport à la journée de la femme, elle n´a pas dit qu´elle apporte
son soutien aux femmes africaines
mais plutôt que son organisation de
femmes à l´époque de leur combat
pour l´émancipation, s´est beaucoup
inspirée du combat des noires américaines et des femmes sud-africaines au temps de l´apartheid.
Elle nous fait notifier que les mots
«force de la femme...puissance de
l´humanité» ne traduisent pas sincèrement ce qu´elle avait voulu
nous faire comprendre..
Nous, la rédaction d´Africa Nouvel-
les ainsi que le reporter de cet article, rappelant humblement que l’erreur n’avait rien de mal intentionné,
adressons nos excuses d´abord et
en général à tous les lecteurs et
lectrices, mais surtout particulièrement à Mme Elke Straub et toute
l´organisation Kila Maimouna e.V
Issa Sanfo et la Rédaction.
20
AVRIL 2007
LETTRES DES LECTEURS
Emigration clandestine en
Espagne: utopie paradisiaque
Depuis le début de l’année 2006, émigrer en pirogue vers les Iles
Canaries est le souhait le plus ardent de la jeunesse sénégalaise.
L’avalanche de pirogues en provenance de la côte sénégalaise vers
l’archipel des Canaries, dans les derniers mois, incite les jeunes
Sénégalais à entreprendre le voyage maritime avec tout ce que cela
comporte comme danger.
Ainsi, ces jeunes n’écartent aucune
méthode pour venir en Europe. Les
réseaux de trafic d’émigrés clandestins qui leur facilitent la traversée
de l’Atlantique agissent avec cupidité, ils les mettent dans des conditions sauvages et leur vie en péril.
Seul le gain importe à ces mafias.
Les conditions dans lesquelles s’effectue le voyage sont extrêmement
déplorables puisque les cerveaux
de ces réseaux et leurs complices,
guidés par la cupidité, mettent leurs
« clients » dans des situations inhumaines pour s’enrichir. En outre,
les candidats au voyage clandestin
sont disposés à faire face à n’importe quel obstacle pour fouler le
sol européen. C’est pour cela que ce
sale et meurtrier négoce se fait dans
des circonstances sauvages et continue de semer le deuil au sein de bon
nombre de familles sénégalaises.
En fait, l’arrivée massive d’immigrés clandestins sur les côtes canariennes entraîne des conséquences
négatives aussi bien dans le pays
d’origine que dans celui d’accueil.
Dans ce dernier, le phénomène induit des comportements racistes et
xénophobes chez une certaine frange
de la population qui manifeste hostilité et méfiance face aux nouveaux
venus, quant au pays d’origine il le
prive du fer de lance de sa population que constitue la frange juvénile.
Beaucoup de jeunes sénégalais sont
morts tragiquement durant la traversée, loin des leurs. Quant à ceux qui
arrivent en vie en Espagne, ils souffrent de traumatisme psychologique
à cause du chaos qui a caractérisé
leur dangereuse traversée. Parmi
ceux-ci beaucoup ont été rapatriés
et de ceux qui restent au pays de
Zapatero certains mènent une vie de
misère dans les rues des grandes villes comme Madrid et Barcelone.
En réalité, les prétendants au voyage clandestin vendent tous leurs
biens et très souvent ils bénéficient
de l’appui financier de toute leur fa-
mille pour payer le billet et la plupart du temps leur rêve se convertit
en un véritable cauchemar. Combien de jeunes sénégalais ont péri
dans les eaux de l’Océan Atlantique
dans leur tentative de rallier les côtes de l’archipel des Canaries ? Nul
ne peut donner le nombre exact de
victimes. Et apparemment, la population sénégalaise ignore l’intensité de la tragédie qu’a entraînée le
voyage des pirogues. Il est vrai que
les passagers eux-mêmes savent
parfaitement que ni le moyen de locomotion ni les conditions ne sont
adéquats pour parcourir quelques
mille cinq cents kilomètres en mer.
On peut dire que la mort est le pire
des malheurs, néanmoins, il existe
d’autres conséquences qui doivent
décourager les jeunes Sénégalais qui prétendent entreprendre le
voyage clandestin. Dans le courant
des mois de Septembre et Octobre,
les Autorités espagnoles ont rapatrié
quelques cinq mille immigrés clandestins au Sénégal. Ces derniers ont
non seulement dépensé inutilement
leur argent mais encore leur espoir
s’est fondu comme du beurre exposé au soleil. Et pire, il y a quelques
uns qui se sont endettés pour émigrer. Et malheureusement, ils retournent au Sénégal les mains vides,
désillusionnés, désemparés et en
plus leur réintégration dans le secteur du travail se fera difficilement
parce que ceux qui avaient quelques
biens les ont mévendus pour payer
le billet. Il est clair que ces rapatriés
sont fâchés contre le gouvernement
Sénégalais puisqu’ils pensent que
leurs compagnons qui ont réussi
à rester en Espagne ont déjà commencé à se remplir les poches de
billets d’euros. Mais ils se trompent
catégoriquement. Je dois dire que la
vision paradisiaque que nos compatriotes ont du Vieux Continent n’est
qu’utopie. Et malheureusement,
tous les Africains partagent cette vision utopique. Il est clair que l’arri-
vée massive d’immigrés clandestins
Sénégalais à la Péninsule Ibérique
rime avec des situations lamentables sans précédents. Présentement,
en Espagne, il y a des Sénégalais qui
dorment à la belle étoile, qui pallient
leur soif avec l’eau des fontaines
installées dans les parcs publics et
leur faim grâce aux aliments qu’ils
peuvent trouver dans les conteneurs
d’ordures s’ils ne mendient pas. En
un mot, il y a des Sénégalais qui mènent une vie pitoyable en Espagne.
Et il est évident que cet automne
froid et pluvieux annonce un hiver
insupportable pour nos compatriotes sans domicile. A ces difficultés
s’ajoutent les tracasseries policières
parce que les 90% des sans-papiers
Sénégalais s’adonnent à la vente illégale de CD et DVD falsifiés.
C’est pourquoi, accusé très souvent
de délit contre la propriété intellectuelle, les clandestins Sénégalais
sont fréquemment hôtes des commissariats de police, tribunaux et
prisons.
Pour avoir eu l’opportunité d’interviewer beaucoup de clandestins
sénégalais ou de leur servir d’interprète devant les policiers et juges, je
suis convaincue que bon nombre de
nos compatriotes regrettent d’être
entrés clandestinement en Espagne.
Il y en a même certains qui, devant
le juge, manifestent leur option pour
le rapatriement à cause des multiples
difficultés sur lesquelles ils butent.
De mon point de vue, il urge d’éradiquer le phénomène des pirogues
parce que ce sont les jeunes qui
émigrent et nous savons tous que le
développement d’un pays s’appuie
impérativement sur sa population
juvénile.
Et en plus, les conditions de vie déplorables de certains de nos compatriotes constituent une donnée
éminente dont le gouvernement Sénégalais tient en compte en s’évertuant à neutraliser les réseaux de
trafic d’émigrés clandestins. Mais
à mon avis, toutes les couches sociales doivent s’unir pour remédier
à ce fléau.
Je pense qu’il s’agit d’une affaire
nationale qui doit impliquer toute la
population Sénégalaise.
Même si les conditions de vie sont
difficiles au Sénégal, je crois que la
traversée de l’Atlantique pour rentrer dans les territoires de l’Union
Européenne, avec toutes les souffrances qu’elle engendre pour nos
compatriotes, n’est pas la solution.
En somme, je dois dire que beaucoup d’immigrés clandestins Sénégalais d’Espagne vivent dans le désespoir, l’inquiétude, l’incertitude et
le remords.
Ramatoulaye Faye Sambe,
Uuniversité Autonome de Madrid,
Opération Urgence Etama!
Une initiative de développement promue et menée
par l’AUD: Association Urgence et Développement.
Dans le cadre de son action humanitaire au profit des populations
rurales, l’Association Urgences et
Développement (AUD) avait initié en 2004 l’opération « solidarité
campagne », en collectant à Dakar
plus de mille (1000) Kilogrammes de matériels divers (vêtement,
chaussures, ustensiles de cuisine,
fournitures scolaires, etc.).
A la demande expresse du Comité
régional de solidarité des Femmes
pour la paix « Usofural » quatre cent
(400) kilo avaient été acheminés à
Etama, village de la communauté
rurale d’Enampor, arrondissement
de Nyassia dont le quartier Etché
avait fut ravagé par un incendie en
décembre 2003.
Au cours de la cérémonie de remise
en présence du Sous Préfet, du Président de la Communauté rurale et
des populations, les familles victimes avaient sollicité de l’AUD une
aide d’urgence pour la reconstruc-
tion des maisons.
Une semaine après, l’AUD avait pu
mobiliser et acheminer à Etama un
lot de 100 tôles en guise de contribution, avec l’espoir que le geste serait suivi par d’autres donateurs.
Le 14 mars dernier, les populations
d’Etama ont sollicité à nouveau
l’aide l’AUD pour combler le déficit
de 300 tôles nécessaires à la réhabilitation des maisons restantes. Face
à l’imminence de l’installation de
la saison des pluies dans cette partie du pays, l’AUD a aussitôt lancé
l’opération « Urgence Etama »
pour solliciter la contribution volontaire de sénégalais, en vue de
l’acquisition des 300 tôles. Ainsi
les dons par chèques barrés seront
libellés au nom de la société CSTM/
SAFOR identifiée pour fournir les
tôles au prix unitaire de 3000 francs
CFA, y compris le transport jusqu’à
Etama. La collecte des chèques sera
assurée par l’AUD, contre le verse-
ment d’une décharge de la CSTM/
SAFOR ou d’une fiche de contribution cosignée par le Président et
la Trésorière générale de l’Association. La démarche sera valable pour
les contributions en espèces. A défaut de pouvoir se rendre à Etama,
les donateurs seront invités à prendre part à la cérémonie d’enlèvement et d’embarquement à l’usine
NB. L’AUD s’investit dans les situations de détresse qui commandent des réponses d’urgence, sans
perdre de vue la nécessité de s’i, inscrire dans la durabilité. Ses ressources proviennent exclusivement des
cotisations des membres et d’opération de collecte comme l’opération
«Urgence Etatma».
L’échéance retenue pour bouclée
l’opération est la mi avril 2007.
«Ne fermons plus les yeux devant
la souffrance des autres!»
Communications de l’AUD
AVRIL 2007
VARIETES
21
«Amazing Grace»
Le film marque les tout
premiers pas de la star
musicale sénégalaise
dans le 7ème art.
Ceux qui pensaient qu’il était seulement fort dans la musique, se sont
trompés. Car le roi du Mbalax Youssou Ndour a encore surpris ses fan’s,
dans le nouveau film Amazing Grace
(La grâce du ciel) projeté aux Usa et
à Londres. Pour son premier entrée
dans le milieu du cinéma, l’artiste
a réussit son rôle dans ce film qui
parle de l’histoire de l’abolition de
l’esclavage en Angleterre par le Parlement au XVIIIe siècle. Réalisé par
le britannique Michel Apted, le film
en version anglais pour le moment
a été projeté aux Usa et ensuite à
Londres. C’est là-bas d’ailleurs que
le leader du super étoile, l’un des
principaux acteurs dans ce film a
suivi la première du film. Il y joue
le rôle d’Alado Akiyano, un ancien
esclave d’origine nigériane devenu
poète et écrivain. Seul noir à jouer
le premier plan, Youssou Ndour, témoigne devant le Parlement et tous
ceux qui sont concernés par cette
lutte contre l’esclavage.
Après avoir vu le film, M Ndour
s’est réjoui du choix porté sur lui
mais aussi du rôle important que le
réalisateur lui a donné pour un dé-
butant. Pour lui, cela a été facile, car
il a été bien encadré et coaché par le
réalisation. Il a par ailleurs précisé,
que son entrée dans le cinéma ne lui
empêchera pas de continuer sa carrière musicale même si dans l’avenir, il compte jouer dans d’autres
films. Le leader vocal du super
étoile a également profité de cette
occasion pour remercier le ministre des Affaires étrangères Cheikh
Tidiane Gadio, ainsi que l’ambassadeur du Sénégal à Londres, le
général Mamadou Niang, qui a fait
le déplacement au nom du gouvernement sénégalais. Le directeur du
film a expliqué les raisons du choix
de Youssou, par le fait que ce dernier soit non seulement un artiste de
renommée internationale, mais surtout parce qu’il a une ressemblance
entre lui et Akiyano, c’est à dire le
personnage dont il incarne le rôle.
A noter que Youssou Ndour a joué
avec joué avec de grands acteurs
anglais comme Ioan Guiffud, Albert
Finney, Rufus Sewell, Romola Garai, Michael Gambon etc.
LITTERATURE
Jean Divassa Nyama
L’écrivain gabonais était au salon du livre à Paris.
Né en 1962 a grandi Jean Divassa
Nyama, n’est plus à présenter en
afrique. Ecrivain de son état, M
Nyama très jeune, s’est passionné
pour la littérature et l’histoire. Professeur d’anglais de formation, il représente le Gabon au salon du livre
qui se tient à Paris et sera en France
jusqu’en début du mois d’avril.
Très populaire au Gabon, à cause
de ses œuvres, Jean Divassa Nyama
décrit avec simplicité mais également beaucoup de finesse, la vie
des gens simples dans lesquels ces
citoyens et particulièrement les africains du centre du continent se reconnaissent.
Une de ces oeuvres la « vocation de
Dignité» est l’histoire d’une petite
fille née dans un village au sud du
Gabon. Elle grandit sous l’oeil attentif d’Oncle Mâ, qui l’initie avec
la même ferveur au christianisme et
à la pensée magique. Dans ce village où il pleut des grenouilles et où
Mwiri, l’homme caïman, protège les
jumeaux, une vocation de religieuse
naît dans le coeur de Dignité.
«Je ne vous comprends pas, vous les
jeunes. Quand on épouse une femme,
on doit être entouré par au moins un
membre de sa famille. (...) Je vais te
dire une chose. Il y a une femme ici
qui se transforme en homme. C’est
elle qui épouse les jeunes initiées au
Tchikumbi. Beaucoup de garçons
sont incapables de se montrer virils
la nuit de leurs noces. Cette femme,
en se faisant passer pour un homme,
fait peur aux amants et les combat
jusqu’à les vaincre, puis elle les
chasse à coup de fouets pour passer
la nuit avec l’initiée. Les malheureux doivent fuir leurs fiancées»,
peut-on lire dans l’ouvrage.
Journaliste de formation, Jean Di-
vassa Nyama, a longtemps collaboré avec le journal “L’Union” et
dirige actuellement le magazine littéraire “L’Air du Temps”.
Très dynamique aussi au plan de
la promotion de la littérature gabonaise, il a été Secrétaire Général
de l’Union des Ecrivains Gabonais
(UDEG).
Hervé Njongang
Fatou Seck
22
SPORTS
AVRIL 2007
Dédié à Didier!
LES LAUREATS
Le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire a eu
le sacre du Meilleur footballeur africain 2006.
Meilleur joueur africain
● Drogba Didier (Côte d’Ivoire-Chelsea)
● Essien Michael (Ghana - Chelsea)
● Eto’o Samuel (Cameroun - Barcelone)
Finalement le trophée sportif individuel intitulé ballon d’or africain 2006 a été
décerné à l’attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drogba à Accra. Il devance
le Camerounais Samuel Eto’o et son coéquipier ghanéen Michäel Essien. En
2005, deux voix seulement le séparaient du Camerounais Samuel Eto’o mais
cette fois-ci, grâce au parcours de sa sélection et de son club sur l’échiquier
européen, il a su renverser la tendance.
Ancien joueur de l’Olympique de Marseille et capitaine des «Eléphants» de Côte
d’Ivoire, il a marqué l’année écoulée de son
empreinte tant au niveau de son club qu’au
niveau de la sélection nationale de Côte
d’Ivoire.
Depuis 2003, date de sa première sélection
chez les Ivoiriens, Didier Drogba s’est imposé comme la principale arme offensive
des «Eléphants», plantant but sur but.
Lors des éliminatoires de la coupe du monde 2006 en Allemagne, ses 10 buts inscrits
ont permis à la Côte d’Ivoire de décrocher,
pour la première fois de son histoire, une
qualification au Mondial.
Actuellement meilleur buteur du championnat anglais, Didier Drogba, déjà auteur de
28 buts toutes compétitions confondues, a
de quoi pousser encore des ailes avec ce
dernier couronnement.
Au niveau également de son club de Chelsea, vainqueur du championnat anglais de
première division 2006, son rôle a été for-
tement apprécié par son entraîneur José
Mourinho ainsi que par ses coéquipiers. Actuellement meilleur buteur du championnat
anglais, Didier Drogba, déjà auteur de 28
buts toutes compétitions confondues, a de
quoi pousser encore des ailes avec ce dernier couronnement. Il devra encore attendre
pour pouvoir marcher sur les traces de son
aîné Abedi Pelé qui a été 3 fois ballon d’or
africain.
Meilleur joueur de club
● Abou Trika Mohamed (Al Ahly - Egypte)
● Nafti Abdelkrim (CSSfaxien - Tunisie)
● Ya Kona Didier (ASEC - Côte d’Ivoire)
Meilleur sélection africaine
● Eléphants de Côte d’Ivoire
● Pharaons d’Egypte
● Black Stars du Ghana
Meilleur club africain
● Al Ahly (Egypte)
● ASEC Mimosas (C.Ivoire)
● Etoile du Sahel (Tunisie)
Meilleur jeune joueur africain
● Boussofa Mbarek (Maroc - Anderlecht)
● Gyan Asamoah (Ghana - Udinese)
● Taiwo Taye (Nigeria - O. Marseille)
Meilleure joueuse
● Cynthia Uwak (Nigeria)
● Okai Sheïla (Ghana)
● Modise Portia (Sufafrique)
Meilleur entraîneur
● Hassan Shehata (Equipe nationale d’Egypte)
● Liewig Patrick (ASEC Mimosas-C. Ivoire)
Didier
Drogba
(Photo
AP)
● Manuel
José
(Al Ahly
- Egypte)
Hermann Oswald G’nowa
COUPE DU MONDE 2010
La RSA ugmente l’envellope pour 2010
Le ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel, a annoncé qu’une rallonge de 9
milliards de rands (environ 1,2 milliards de
dollars) serait allouée au volet infrastructurel
de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique
du Sud 2010. Cette enveloppe supplémentaire porte à 17,4 milliards de rands (environ
2,3 milliards de dollars) la somme débloquée pour assurer la bonne organisation de
la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique
du Sud.
Le pays montre ainsi sa volonté d’organiser
une Coupe du Monde de la FIFA africaine
irréprochable. Il utilise déjà 8,4 milliards de
rands dans la construction et la restauration
des 10 stades prévus pour juin 2010.
Enceinte vedette de la compétition, le stade
Soccer City de Johannesburg s’est vu accorder 1,5 milliards de rands. La plus grosse
part du gâteau revient au Cap, qui bénéficie
d’un budget de 1,9 milliards de rands de la
part du gouvernement sud-africain.
Le budget consacré à la police a lui aussi
été revu à hausse puisqu’il passe de 33 à 44
milliards de rands. Cet argent servira à augmenter les effectifs, qui devraient être portés
à 190 000 unités d’ici au coup d’envoi. Le
gouvernement a récemment été la cible de
critiques dans les médias vis-à-vis de problèmes de délinquance, mais il a clairement
choisi de prendre les devants pour assurer la
sécurité de ses concitoyens.
Trevor Manuel a par ailleurs annoncé que le
gouvernement allait entreprendre d’impor-
tants travaux dans les aéroports afin d’accueillir au mieux les amoureux de football
qui convergeront vers le pays.
Johannesburg a déjà annoncé la mise en
place de programmes destinés à assurer un
développement durable de la ville à mesure
qu’elle cheminera vers la Coupe du Monde
de la FIFA. Les mesures seront axées vers
l’amélioration des aménagements urbains,
avec notamment des passages pour piétons.
La ville envisage également d’améliorer ses
terrains de football, notamment au niveau
des systèmes d’arrosage, de planter davantage d’arbres à Soweto et de construire un
centre sportif indoor.
Site de la FIFA
Adieu Watunda!
Sport pour tous!
Le football congolais est en deuil
d’un de ses majeurs entraineurs
Première festivité sportive
panafricaine. Pour l’intégration.
Connu sous le sobriquet de Prof Watunda est
décédé à Libreville à la suite d’une intervention chirurgicale. Agé de 60 ans, le technicien professionnel de football de son état,
Prof Watunda avait une forte personnalité et
avait presque fait tout le pays.
Il a commencé sa carrière avec la formation
de FC Kalamu où il se révèle au pays avec 4
titres de champion du Zaïre dans le challenge
Papa Kalala, avant de remporter la première
édition de la Linafoot avec le Fc Lupopo de
Lubumbashi en 1990. Par la suite le technicien congolais a gagné deux titres avec le
Daring Club Motema Pembe. Watunda wa
Iyolo a gagné ses lettres de noblesse au plan
international avec la médaille de bronze gagnée à la Can Burkina Faso 98. C’est après
ce trophée que les portes de l’Afrique lui
étant grandement ouverte,
il est descendu en Afrique Avec le club de
Qwaqwa Sport et au Burkina Faso avec Etoile Filante.
Watunda a entraîné à plusieurs reprises l’AS
V. club de Kinshasa, Il est passé par Mbuji
Mayi avec Sa Majesté Sanga Balende au
temps de sa splendeur, à Bukavu chez Muungano et Bandes Rouges.
Watunda wa Iyolo a gagné ses lettres de noblesse au plan international avec la médaille
de bronze gagnée à la Can Burkina Faso 98.
Les portes de l’Afrique lui étant grandement
ouverte, son drenier club à entrainer est
France Ville du Gabon.
Dominique vasto
La première festivité sportive panafricaine
s’est tenue dans la ville d’Ambam du 10 11
mars derniers. En partenariat avec la Fédération Camerounaise du Sport pour Tous (FECAFSPT), l’Union Africaine des Fédérations
du Sport pour Tous (UAFSPT) ont organisé
des manifestations Sportives dans le cadre
de la «Journée populaire du sport pour tous
pour l’amitié des pays frontaliers».
Dans l’ensemble, la cérémonie a pris l’allure
d’une grande communion avec les autorités
et leurs administrés, mais aussi entre les Camerounais et les communautés étrangères du
Gabon, de Guinée équatoriale, de Centrafrique, du Tchad, du Sénégal, du Maroc et de
Tunisie.
On comptait également parmi ces sportifs
d’un jour, de nombreux membres des délégations étrangères vivant dans la ville d’Ambam, ou travaillant dans les organismes et
missions diplomatiques à Yaoundé.
Ibrahim Talba Malla est reparti d’Ambam
avec dans son calendrier, la préparation de
deux grands rendez-vous internationaux.
Notamment le Congrès de l’UAFSPT et le
Comité Exécutif de la Fédération Internationale du sSport pour Tous (FISPT).
Prévus au Cameroun en fin mars, ils ont été
reportés pour le mois de mai.
Dominique vast
SPORTS
AVRIL 2007
23
MARATHON
Samuel Wanjiru
Nouvelle star du semi marathon
Le Kenyan Samuel Wanjiru n’en
finit pas de surprendre les spécialistes de la course, en effet le champion
a de nouveau battu à La Haye, aux
Pays Bas le record du monde qu’il
détenait déjà au semi marathon
(21, 1 km). Agé de 20 ans, l’athlète
kenyan qui se positionne comme le
patron et la nouvelle star mondiale
de la spécialité devant son principale concurrent l’Ethiopien Haile
Gebrselassie. Son troisième record
du monde en espace de 2 ans, le
natif de Nairobi et spécialiste du
10.000m et demi –marathon fêtera
ses 21 ans le 10 novembre prochain.
En 18 secondes (58mm 35 sec)
Samuel Wanjiru, a impression les
observateurs à un peu plus d’un
mois après son record du monde de
semi marathon établi à Dubaï en février dernier.
Ses principaux concurrents, son
compatriote et détenteur du record
du monde du marathon (2h 04 :55),
Paul Tergart et l’Ethiopien Haile
Gebrselassie à qui il a ravi les titres en deux ans de présence sur
le circuit international (senior), en
conviennent et soutiennent ouvertement qu’ils sont désormais « poussés à faire nettement mieux » s’ils
veulent barrer la route à ce collectionneur de records mondiaux.
Il faut se rappeler que le 11 septembre 2005, alors qu’il n’avait que âgé
de 18 ans, Samuel Wanjiru frappait
un grand coup dans la Cour des
Grands, en faisant tomber, d’une seconde, le record du monde du semi
marathon. Celui-ci était alors détenu par son compatriote Paul Tergat
(59mn 17sec), depuis 1998 à Milan,
en Italie.
Le 15 janvier 2006 à Phoenix, en
Arizona aux Etats-Unis, l’Ethiopien
Haile Gebrselassie faisait entendre
raison au jeune Wanjiru en pulvérisant son record. Le maître réalise
58mn 55sec. Mais il n’entendra pas
longtemps pour prendre sa
revanche. Seulement à moins d’un
après, c’est à dire le 9 février, Samuel Wanjiru affole les chronos à
Dubaï. Il fait tomber le record du
maître et promet que le prochain
sera réalisé par ses soins.
Le 17 mars dernier, de retour au
pays de son premier record du monde établi en 2005, la Hollande, pour
les besoins de la 33è édition de la
Ville-Pilier-Ville à la Haye, Samuel
Wanjiru, repousse ses limites.
Fatou Seck
Classement FIFA
Le Mali devant Nigeria, Egypte et Sénégal.
Mars a été le mois de la reprise des
matches éliminatoires de la CAN
2008. L’autre fait marquant de ce
début d’année sur le continent noir
reste encore le 4ème rang du classement des nations africaines occupé
par les aigles du Mali devant plusieurs mastodontes.
Le top 3 des sélections nationales
de football reste la chasse gardée du
trio Argentine, Italie et Brésil qui se
sont alternés en tête du classement
ce dernier trimestre. En revanche,
la situation des sélections africaines est positive. Même si aucune ne
figure aux 15 premiers rangs mondiaux du tout dernier classement de
l’instance faîtière du football, 12
se retrouvent entre la 18ème et la
60ème place, un record!
Angola et Afrique du Sud
hors du Top 10 d’Afrique
18ème mondial, le Cameroun est
la 1ère sélection africaine avec
893 points, quasiment la moitié
de la note des argentins. Les lions
indomptables devancent les black
stars du Ghana 19ème mondial et les
éléphants de Côte d’Ivoire 20ème.
Derrière ces ex-mondialistes suit
le Mali qui occupe le 35ème ordre
mondial devant le Nigeria, 36ème.
Les pharaons d’Egypte, champions
d’Afrique en titre, dégringolent de
façon inquiétante. 19ème mondial
en janvier et 44ème en février, les
gardiens du Nil n’ont gagné que 03
maigres places en Mars. D’où leur
recul au 6ème rang au niveau continental.
Les lions de l’atlas (Maroc) sont
44ème au classement FIFA et 7ème
équipe africaine, suivis des lions de
la téranga (Sénégal) 45ème mondial,
des aigles du Carthage (Tunisie)
46ème FIFA et 9ème continental.
Le club des 10 se referme avec le
Burkina Faso. Les hommes intègres
sont classés 56ème mondial devant
l’Angola (57ème) et l’Afrique du
Sud, 60ème.
A l’analyse, le Mali conserve sa
35ème place FIFA acquise en
février dernier, son meilleur classement de l’histoire après l’effondrement d’octobre 2001 où les aigles
n’occupèrent que le 117ème siège.
La côte d’ivoire, du joueur africain
2006 Didier Drogba, qui était encore 75ème en mai 2004, son moins
bon classement à nos jours, a connu
un embelli en Août 2006 avec sa
18ème place au terme du mondial
allemand. Le Ghana de Michaël Es-
sien a pour sa part vécu son heure
de gloire suprême en avril 1996
(15ème mondial) avant de s’enfoncer au 89ème rang en juin 2004. Très
constant, le Cameroun de Samuel
Eto’o fut 11ème en novembre 2006,
son meilleur classement de tous les
temps qui a cependant contrasté
avec son absence historique à la
dernière coupe du monde ainsi qu’à
sa surprenante 75ème place datant
de mai 2004.
Créé en 1993, le classement FIFA
est devenu un véritable baromètre
mensuel des sélections nationales
même si les critères restent équivoques pour certains.
L’instance qui fait autorité sur le
football planétaire tient compte de
l’importance des matches (amical
ou de compétition), de l’importance de la compétition (coupe du
monde plus importante que la coupe
d’Afrique), du résultat (victoire,
nul, défaite) ou encore du nombre
de match sur une année pour adouber une sélection.
Hermann Oswald G’nowa
Lewis Hamilton
Premier pilote noir de la F1, Lewis Hamilton
s’est révélé être un authentique as du volant,
dès sa toute première course en Australie.
La Formule 1 a un nouveau protagoniste, le britannique Lewis Hamilton,
premier pilote noir du cirque de la vitesse et qui a démontré d’etre un as
du volant, grimpant sur le podium,
à sa première course, au Grand Prix
d’Australie, à Melbourne, après avoir
longtemps mis ses roues devant celles du champion du monde Fernando
Alonso. Et le monde de la Formule 1
a perdu la tete.
L’ex champion du monde autrichien
Niki Lauda a déclaré n’avoir jamais
vu aucun débutant meilleur que Hamilton.
«C’est fantastique! Jusqu’à l’an dernier, ces pilotes-là, je les lorgnais à la
télé et maintenant me voilà ici, à leurs
flancs. Je suis heureux d’etre resté
aussi longtemps devant le deux fois
champion du monde. ça ne se passe
pas tous les jours. A peine descendu
du bolide, je me suis demandé: "Mais
qu’est-ce que j’ai combiné?" Je n’en
revenais pas d’avoir vraiment réussi
à faire ce dont je revais».
Le premier à croiser Lewis après l’arrivée, a été Anthony, son papa qui a
révélé: «Lewis était convaincu de gagner. et je crois toujours en ce qu’il
dit». Un long rire libératoire pour
célébrer une 3ème place qui vaut
un triomphe, un résultat décisément
meilleur de ceux de son équipe du
coeur, l’Arsenal.
«Je suis extasié. Je crois que c’est le
meilleur mot pour exprimer ce que
je ressens. ç’aura été une surprise
pour certains mais moi, je savais
que je pouvais réussir. J’ai travaillé
dur pour ça. Et si le second pit-stop
n’avait pas flanché, j’aurais meme pu
faire quelque chose de plus. Fernando
est très rapide et j’ai été ralenti par
une série de dépassés qui ne voulaient
absolument pas donner raison au drapeau bleu leur ordonnant de me faire
passer.»
Il n’y a aucune arrogance dans les propos de Lewis Hamilton quand il parle
du rapport avec Fernando Alonso mais
il n’y a non plus aucune timidité.
A 22 ans, le jeune as démontre une
forte personnalité capable de gérer
sans problème la situation. Il roule
très fort sur la piste et il tient aussi la
tension hors de l’habitacle.
«Fernando est très véloce mais j’ai
essayé de rester devant lui. Et je tenterais de nouveau. Etre en équipe
avec un champion du monde, ça
m’exalte. Chaque fois que je réussis à
faire quelque chose de bon, je prends
confiance. Nous sommes au début
mais c’est un merveilleux début. Je
suis allé plus fort que pensaient certains, je suis allé contre tous les paris. Mzais je suis commeça. Je sais ce
que je dois faire et je sais comment le
faire».
La personnalité de ce jeune champion
est surprenante et émotionnante. Il a
tant de sureté mais en meme temps ce
minimum de doutes qui l’aident à ne
pas faire d’erreur. Les gars, il y a un
nouveau mec en ville. Son nom est
Hamilton, Lewis Hamilton. Et il veut
devenir le plus grand.
24
AVRIL 2007