avril 2007 2 - Stranieri in Italia
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etno communication Avec les compliments de Mets ta pub dans les journaux multiculturels européens Appelle maintenant +39.06.8741.0333 exemplaire gratuit € 1,00, GBP $ 0,7, CHF Fr. 1,50, NOK Kr. 8,0, SEK Kr. 9,0, DKK Kr 7,5 Editorial OfÞce: via V. Maroso 50, 00142 Rome - Italy Phone: +39 06 8741 0505 Fax +39 06 8741 0528 email: [email protected] Royaume Uni Danemark: Mesures d’intégration des immigrés Les “statistiques prouvent que les minorités ethniques au Danemark se sentent mieux maintenant que” le Danemark moins distingué continue à faire de grands efforts en favorisant l’intégration des ouvriers étrangers. Un nouveau rapport de OCDE (Organisation pour la Coopération et le Développement), intitulé “l’intégration du marché du travail des immigrés dans des expositions du Danemark”, indique que le Danemark prend des mesures actives pour améliorer l’intégration. L’intégration sur le marché du travail est une question clé à l’ordre du jour du gouvernement Danois, et il développe un programme d’intégration pour les immigrés nouvellement arrivés avec une emphase unique sur l’intégration professionnelle, indique ce rapport. Certaines des initiatives et des meilleures pratiques que le rapport identiÞé au Danemark incluent “nous la campagne ont besoin de tous les jeunes”, la stimulation tôt de langue des enfants immigrés, le programme dans tout le pays de mentorship de KVINFO, l’intégration par l’intermédiaire des clubs du football dans “de Mettre hors jeu le projet de lancement”. Sans papier Sans travail! Les mouvements Britanniques du gouvernement bloquent les avantages aux immigrés illégaux en Grande-Bretagne. Il annonce un radeau de mesures en refusant le travail, les avantages et les services aux gens qui viennent illégalement dans le pays. Le secrétaire à la maison John Reid a dit que la nouvelle “approche rendra la vie dans ce pays, à ces derniers toujours plus inconfortable et plus difÞcile.” La nouvelle stratégie permettra à l’immigration et la direction de nationalité (Ind) de nier progressivement le travail, les avantages et les services à ceux dans le pays illégalement (Photo AP) Page 5 Page 2 GUIDE Les contraventions en Espagne Numéro 4 Avril 2007 Sport Didier Drogba élu meilPage 6 leur africain 20006 Un édile belge noir victime Les taxis sénégalais de Paris s’organisent de racisme organise une cérémonie de mariage géante,symbole de l’anti-racisme Page 3 Grande Bretagne bloque l’accés aux sans paipiers aux emplois Page 15 Page 2 « KÉTÉKÉ NIGHT CLUB » DE HAMBURG FACILITATEUR DU METISSAGE Didier Drogba (Photo AP) Page 22 Page 8 Sidi ould Cheikh Abdallahi, premier Président élu démocratiquement en Mauritanie MUSIQUE Concert pour les 50 années d’Indépendance du Ghana Page 18 Nigeria: La CENI exclut Abubakar de la course présidentielle Page 12 Sidi ould Cheikh Abdallahi 69 ans remporte 52,85 % des suffrages, contre 47,11% pour Ahmed ould Daddah 65 ans, opposant irréductible au régime renversé en août 2005 par la junte dirigée par le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Page 7 2 AVRIL 2007 ACTUALITES EN EUROPE Immigration au Danemark Prise de mesures actives pour améliorer l’intégration des immigrés. Les points de rapport de l’OCDE sur le Danemark révèlent qu’il y a un besoin d’efforts continus d’intégration, y compris des efforts de combattre la discrimination, indiquant, en même temps, qu’il y a un grand espace entre la position de marché du travail des immigrés et les Danois indigènes, prouvant également que les enfants des immigrés exécutent moins bien que d’autres jeunes en termes d’éducation et emploi. Cette image globale est partiellement attribuable au fait que l’immigration vers le Danemark dans les années 80 et les années 90 a été dominée par les réfugiés et la famille réunifiés avec des résultats faibles de marché du travail. Le rapport de l’OCDE fait partie d’une série de rapports de pays au sujet de l’intégration de marché du travail, et en juin 2007, l’OCDE éditera un livre comparant les résultats de l’évaluation de l’intégration le Danemark, la Suède, l’Allemagne et Australie. L’OCDE conduit actuellement aussi des examens de l’intégration en France, en Belgique et au Portugal. Mme. Rikke Hvilshøj, le Ministre danois des Affaires de Réfugiés, d’immigration et d’Intégration, a bien accueilli le rapport, se disant “heureuse que l’OCDE se concentre maintenant sur l’intégration de marché du travail, et je fais bon accueil à leur analyse de l’intégration au Danemark. Cette revue confirme que des efforts d’intégration dans le démuni des années 80 et des années 90 été suffisant, et que nous relevons maintenant un défi important, que nous travaillons dur pour surmonter.” Elle a dit que le gouver- nement danois a pris des mesures importantes pour améliorer l’intégration de marché du travail avec le programme “une nouvelle chance pour chacun” et la réforme de l’assistance sociale de l’an dernier. Le ministre a indiqué que “de 2001 à 2005, 20 000 immigrés additionnels et descendants des pays non Occidentaux ont trouvé l’emploi, et les données de chômage montrent un développement positif continu depuis 2005. En attendant, une plus grande part des jeunes minorités ethniques est utilisée ou éducation entreprenante, et plus des jeunes trouvent maintenant des apprentissages.” Mme. Hvilshøj a dit que le gouvernement danois a des mesures actives “également prises pour favoriser l’égalité de traitement et pour combattre la discrimination. La protection légale contre la discrimination au marché du travail a été imposée.” Le Danemark a également récemment lancé la campagne “racisme d’élasticité la carte rouge” et un programme de diversité - tous les deux pour favoriser la tolérance et la diversité aux lieux de travail. Heureusement, les statistiques prou- Le Ministre de l’Inttégration Rikke Hvilshøj (Photo AP) vent que les minorités ethniques au Danemark se sentent maintenant moins distinguées. Le ministre Hvilshøj a manifesté sa joie de voir que la situation au Danemark améliorait. “C’est agréable pour voir que la stratégie sur l’emploi qu’utilise le gouvernement pour les immigrés nouvellement arrivés semble donner des résultats évidents, selon l’OCDE. L’intégration prend du temps, mais je crois que nous pouvons produire d’un développement plus rapide et plus positif en se servant des efforts les plus efficaces. Il est important d’obtenir une perspective internationale sur les efforts et de regarder au mieux des pratiques, ainsi j’attends avec intérêt les futures études comparatives de l’OCDE sur l’intégration.” Stephen Ogongo Belgique: Une fillette africaine mordue au visage par un chien Faty jouait dans le jardin familial à Braine-le-Comte ce dimanche 11 mars bien ensoleillé quand apparaît subitement le chien du voisin: la fillette est désormais méconnaissable. Interné dans un hôpital de la Louvière dans la région du centre, la fillette a été gravement mordue au visage par un chien de race ‘’staff américain’’ aux environs de 16 heures. Youssouf Sow le papa de Faty est désemparé. Très abattu, il a déclaré qu’une fois arrivé sur le lieu du drame, il n’a plus reconnu son bout de chou qui avait un ‘’visage de monstre’’. ‘’Je ne savais même pas où se trouvait la bouche – de Faty NDLR –‘’ a-t-il déclaré. Opérée et alitée, la victime âgée de quatre ans seulement a reçu des soins intensifs. Elle souffre énormément de ces blessures, une souffrance partagée par sa famille bien affectée par ce drame. Selon un voisin qui a assisté à la scène, le chien retenu par une chaîne dans la cour de son maître, aboyait sans cesse. Agacé, ce dernier aurait relâché la bête tout en la priant de regagner sa maison. Comme tout bon animal doté d’un instant sauvage, il a ignoré cet ordre pour franchir la clôture avant de s’acharner sur l’innocente infortunée qui jouait dans le jardin voisin. Après son triste forfait, le chien a été tué à la demande de son maître affecté par la tragédie. Dans un premier temps, les voisins propriétaires du chien fou ont pris les nouvelles de la malheureusement Faty par l’entremise de la police locale. Demandes d’asile Compromis définitif en Allemagne sur le séjour des demandeurs d’asile, Après le rejet de leur demande d’asile, les étrangers (prés de 180.000) qui sont resté en Allemagne, pourront bientôt souffler un ouf de soulagement. En effet les Etats régionaux allemands et l’Etat fédéral, ont trouvé un consensus pour régulariser certains sans papiers à une seule condition. Un projet de loi devait être soumis avant paques à l’approbation parlementaire. Pour profiter à terme de ce dispositif qui ne concerne que les étrangers arrivés en Allemagne depuis plus de six ans, une activité professionnelle est requise d’ici 2009, selon le compromis obtenu à l’issue de négociations serrées avec quelques responsables politiques mécontents du projet initial. Par contre les bénéficiaires devront avoir au moins une bonne connaissance de la langue allemande. Le projet de réforme qu’avait proposé la grande coalition au pouvoir, a été finalement échoué pour des détails, alors qu’il était à deux doigts aboutissement. Le ministre président de Bavière (sud) Edmund Stoiber (CSU, parti frère de la CDU), notamment, réclamait une limitation des droits sociaux pour les étrangers sans travail. La Basse-Saxe (ouest), par la voix de son ministre de l’Intérieur Uwe Schünemann (CDU), exigeait que l’obtention d’un travail soit une condition préalable à l’octroi un permis de séjour. Ce nouveau dispositif ne concerne pas les “illégaux”, c’est-à-dire les immigrés résidant sans papiers en Allemagne et n’ayant pas déposé de demande d’asile. Milton Kwami Après celui du Limbourg il y a quelques semaines, cet autre drame impliquant le meilleur ami de l’homme (?) remet sur la sellette l’éternelle question de la dangerosité des chiens fussent-ils éduqués à la perfection : une véritable arme blanche qu’on promène inconsciemment à longueur de journée (et souvent pas à longueur de laisse) sur le sol du vieux continent. La grande majorité des victimes de ces bêtes étant des enfants, cibles très vulnérables, ne faut-il pas enfin prendre conscience pour que ces derniers grandissent avec le physique qu’ils méritent? Hermann Oswald G’nowa ACTUALITES EN EUROPE 3 AVRIL 2007 RACISME Un édile belge noir, victime de racisme, organise une géante cérémonie de mariage, comme symbole de l’anti-racisme. Wouter Van Bellingen a le nom, le jargon, les vêtements et l’éducation du conseiller municipal flamand typique. Une chose cependant le distingue: Van Bellingen est noir dans une ville à majorité blanche. Trop noir pour trois couples qui ont récemment refusé de le laisser célébrer leur cérémonie de mariage à la mairie, revendiquant un mariage tout blanc. “Il s’agit de la forme de racisme la plus primitive. Seulement à cause de ma couleur de peau”, a déclaré Van Bellingen. Adopté par une famille flamande à sa naissance, il n’a jamais connu ses parents rwandais. Habitué aux manifestations de racisme à son égard, Van Bellingen a décidé de transformer cette mésaventure en expérience positive: au lieu de porter plainte pour discrimination, il a donc organisé une célébration de la diversité. Il a supervisé une cérémonie de masse: près de 700 couples se sont promis l’amour éternel ou ont renouvelé leur voeux ou encore se sont fiancés, envoyant au monde un message d’antiracisme. “Oui”, ont-ils crié lorsque Van Bellingen leur a demandé, dans l’obscurité du parc extérieur de la mairie, s’ils étaient prêts à sceller leurs destins. “Je vous déclare tous unis par les liens du mariage”, at-il déclaré sous les acclamations de la foule. Après les effusions, les embrassades, la photo de groupe et “un buffet de desserts multiculturels”, le bal de noce a pu commencer. Cette initiative est dans la droite ligne de l’action que mène Van Bellingen au quotidien pour lutter contre les abus racistes. “Je n’ai pas peur. D’un côté, ça a été enrichissant”, a-t-il déclaré à l’Associated Press. Vous créez un mécanisme pour mettre les choses en perspective. Je fais la même chose avec humour.” Le mois dernier, on appel à une cérémonie de mariage non officielle a vite rencontré un soutien massif, bien plus important que ce à quoi il s’attendait. Laurent De Keersmaecker, 84 ans, agitait une photo de sa femme Wivina en sanglotant discrètement dans un coin de la tente où se trouvaient les registres matrimoniaux. Il serait marié depuis 60 ans si son épouse n’était pas décédée brutalement il y a deux ans. “Je voulais juste renouveler mes voeux”, a-t-il murmuré. “C’est scandaleux ce que ces trois couples ont fait. Blanc, jaune ou noir, qu’est-ce que ça change?”, s’est-il exclamé. Van Bellingen est devenu le premier conseiller municipal noir élu en Flandres, région du nord de la Belgique. Il représente un parti nationaliste modéré. Il voit dans son élection le symbole de l’opposition croissante au racisme dans une ville où le Vlaams Belang, parti xénophobe, a pourtant recueilli 26% des voix aux élections l’année dernière, confortant sa position de principale force politique en Belgique du Nord. Il y a un an, un adolescent lié aux milieux d’extrême droite s’était déchaîné avec un fusil à Anvers, non loin, cherchant d’apparence étrangère. Il avait tué une Africaine et la fillette blanche qu’elle gardait, et grièvement blessé une femme turque. Source AP Un ghetto à boucler? Milan : Découverte de vente de drogue, la résidence clandestine, des Sénégalais dans le collimateur de la police et de la commune Des expulsions de Milan, à destination de Dakar. La préfecture de Milan, la gendarmerie et la commune ne négligeront aucun moyen pour faire face aux vaillants “Baye Fall”, émigrés irréguliers et autres vendeurs de drogues découverts à l’immeuble sis à la via conflenieri à Milan Avoir un emploi fixe et un toit est le souhait de tout émigré mais cela n’est pas facile surtout en ces moments de crise ou les européens s’adonnent maintenant aux travaux qu’ils reléguaient au second rang au bénéfice des étrangers. Les émigrés en général rencontrent d’énormes difficultés liées au logement et à l’emploi. Ce qui cause principalement, la surpopulation dans les foyers et les résidences, aboutit aussi à l’insécurité, la pratique d’activités illégales et la prostitution. Dans la ville de Milan au cœur de la capitale lombarde, un immeuble, dédié aux artisans et qui fut le point de convergence des étrangers est converti en un centre social. Ce bâtiment est aujourd’hui pris en otage par des immigrés dont 90% de sénégalais particulièrement de Baye Fall qui veulent en faire leur domicile malgré l’opposition des autorités. Un groupe d’une quarantaine de sénégalais, est découvert dans la pratique d’activités illicites et de vente de stupéfiant. C’est ainsi que la commune a décidé de fermer le bâtiment et de sanctionner les auteurs et les occupants irréguliers de ces lieux. Les déplacements nocturnes des immigrés perturbent le sommeil de leurs voisins italiens, mais la goûte d’eau qui a fait débordé le vase c’est la découverte de vente de drogue et d’autres activités illicites dont s’adonnent les sénégalais qui logent dans ce vieux bâtiment Selon le rapport établi par la police, l’immeuble est illégalement occupé par des irréguliers des clandestins et des émigrés en règle avec la loi italienne. Ces derniers qui justifient leur installation dans le bâtiment par l’impossibilité de trouver un appartement dans la ville disent qu’ils n’ont rien à voir avec les vendeurs de drogue et autres personnes clandestines. Par ailleurs, souligne Insa Mbaye, nous n’avons aucun droit d’intervenir dans leurs affaires, ils sont libres de faire ce que leur conscience leur dicte, mais qu’ils sachent qu’ils sont responsables et qu’ils ne doivent pas traîner les autres dans une mauvaise réputation. Menacés de sortir dans les plus brefs délais ou d’être déguerpis par les forces de l’ordre, les Baye Fall en appellent aux associations à la médiation. Ainsi, des membres de l’association des sénégalais de Milan et Province, et de l’association SUNUGAL ont pu rencontré les autorités communales et les forces de l’ordre pour apaiser la situation. Modou Guèye (Diwaan) de l’association culturelle Sunugal, précise qu’il faut aider les émigrés dans une logique républicaine, démocratique mais surtout patriotique. On ne peut pas dire au maire de Milan d’aider des gens qui veulent la vie facile. Certains, certes, méritent d’être aidé parce qu’ils n’ont même pas le billet pour aller au Sénégal alors qu’ils vivent ici (à Milan) depuis des années, d’autres sont des drogués ou des vendeurs de drogue bien connus, d’autres n’ont pas la possibilité de trouver une maison. On tente de trouver une solution pour les réguliers et les travailleurs qui ont difficulté de trouver loyer, mais on ne peut pas demander à l’autorité d’agir contre la loi. Ce que je conseille aux sénégalais, surtout ceux qui sont en situation irrégulière, c’est de vider les lieux car les carabiniers sont déterminés à les déguerpir et les clandestins seront à coup sûr expulsés sans ménagement. J’ai rencontré certaines des autorités mais elles ne sont pas du tout contentes, la situation est très tendue Malgré, l’intervention des volontaires et des personnes ressource, la police veille au alentour de l’immeuble. «On ne peut pas protéger des vendeurs de drogue ou des faiseurs de trouble, même dans leur pays d’origine, il serait sanctionnés ou soumis à la loi » déclare un policier en tenue civile qui circule calmement dans les parades de la résidence clandestine. Les problèmes liés au logement et à l’emploi peuvent-ils être une justification pour se lancer dans des activités illégales ou d’occuper illégalement des locaux publics. A coup sûr, si les Baye Fall continuent de tenir tête avec la situation dégradante du bâtiment, les autorités vont passer à la vitesse supérieure et un affrontement entre immigrés et forces de l’ordre porterait préjudice à toute la communauté sénégalaise Supplement à Africa Nouvelles Italie REGISTRAZIONE TRIBUNALE DI ROMA n. 374/2003 del 13-08-2003 de Milan Pour l’instant aucune réaction de l’autorité sénégalaise n’est encore notée. En attendant, sous la surveillance des policiers italiens les entrées et les sorties dans le bâtiment sont strictement contrôlées Email: [email protected] tel. +39 06 8741 0505 - 0590 fax + 39 06 8741 0528 Directeur Général Sergio Talamo Directeur de la rédaction Federica F. Gaida Rédactrice en chef pour l’Europe Ndéye Fatou Seck Rédacteur en chef pour l’Italie Milton Kwami Secrétaire de la rédaction Stephen Ogongo Mise en page Silvia Pivari Edition Stranieri in Italia srl Via Virgilio Maroso, 50 00142 Roma Tel. +39 06.8741.0333 fax +39 06.8741.0528 E-mail: [email protected] Publicité ISI Etnocommunication srl Tel. +39 06.8741.0999 fax +39 06.8741.0528 E-mail: [email protected] Distribution et Abbonnement Tel. 06.8741.0507 fax 06.8741.0528 E-mail: [email protected] Imprimerie PoligraÞca Gaeta Via Zinnie, 13 Nettuno Distributeur MESSAGGERIE INTERNAZIONALI Via Manzoni, 8 - 20089 Rozzano Numero verde 800827112 4 AVRIL 2007 ACTUALITES EN FRANCE Campagne présidentielle Nicolas Sarkozy (Photo AP) Nicolas Sarkozy propose une nouvelle loi sur la matière de l’immigration La proposition de Nicolas Sarkozy de créer un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale a été vivement critiquée par ses adversaires politiques et les associations des droits de l’homme, tout comme le vote d’une nouvelle loi sur le sujet. En effet Sarkozy a annoncé de faire voter dés juillet prochain, s’il est élu, une nouvelle loi sur l’immigration pour encadrer le regroupement familial. Cette loi comportera trois conditions pour qu’un étranger en France puisse faire venir sa famille. D’abord explique le candidat de UMP, il faut que cette personne ait un logement pour les loger, un travail qui leur permettra de vivre et apprendre le français avant de venir en France. “Si on ne le fait pas, on ne peut pas s’intégrer. La langue de la France c’est le français”, a rappelé le ministre de l’Intérieur. Le Premier secrétaire du PS François Hollande a déploré que le candidat de l’UMP “soit dans un flirt poussé avec les thèses du Front national”. “C’est un constat d’échec” pour François Hollande qui a rappelé sur France-Info que Nicolas Sarkozy, “ministre de l’Intérieur depuis cinq ans, a fait voter deux lois sur l’immigration et maintenant dans la campagne présidentielle, tout à trac, il nous annonce une nouvelle loi, un nouveau ministère”. Quant à François Bayrou, candidat de l’UDF à la présidentielle, il a estimé qu’”en enfermant dans la même phrase immigration et identité nationale”, Nicolas Sarkozy a franchi “une frontière”. “Puisque Simone Veil s’est prononcée pour Nicolas Sarkozy, je lui demande si elle est prête à apporter son soutien et sa caution à un ministère, ouvrez les guillemets, de l’immigration et de l’identité nationale”, a t il déclaré sur Europe 1. SOS Racisme désapprouve les propositions et dans un communiqué, il a exprimé sa “totale désapprobation” face aux mesures annoncées par le candidat UMP à la présidentielle Nicolas Sarkozy concernant l’immigration. “Après une avalanche de lois et circulaires, Nicolas Sarkozy nous propose de nouvelles modifications qui, si elles poursuivent avec une monotonie déconcertante dans la voie de la suspicion à l’endroit des étrangers, feraient franchir à notre pays une nouvelle étape”, estime l’association. Revenant sur la proposition de Nicolas Sarkozy, l’association redoute que “l’immigration serve à nouveau de lamentable épouvantail aux échecs et aux failles du passé” avant de mettre en garde à ce dernier, de ne pas « pas divertir les citoyens en flattant les plus bas instincts d’une partie d’entre eux ». SOS Racisme a aussi pointé les “nouvelles restrictions” proposées pour le regrou- pement familial qui “remettent en cause le droit de vivre en famille”, droit pour lequel la France “s’était engagée à travers des conventions internationales”. Ndéye Fatou Seck Demandes d’asile Baisse des demandeurs d’asile, pour la 3ème fois consécutive. Pour la troisième fois consécutive, la demande d’asile pour 2006 est en baisse de -33,6%, révèle le rapport d’activité de l’année dernière de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Avec 39.332 demandes enregistrés , dont plus de 30.600 premières deman- des, la demande d’asile , en baisse par rapport à 2005, rejoint les chiffres des années 90, selon toujours les derniers chiffres de l’Ofpra. Cette décroissance serait même s’inscrit dans la tendance en Europe et dans le monde entier d’après Jean-Loup Kuhn-Delforge, directeur général de l’Ofpra, qui a cité des chiffres du HCR (Haut commissariat aux réfugiés), le nombre des demandeurs d’asile dans le monde s’est établi à 9 millions, le chiffre le plus bas depuis 25 ans. Selon le rapport, près de 7.500 demandeurs d’asile ont été placés en 2006 sous la protection de l’Ofpra, portant à 123.000 le nombre de personnes bénéficiant du statut de réfugié en France. Et parmi eux seul 7,8% ont obtenu des réponses positives Cette chute de la demande d’asile en France est critiquée par de nombreuses associations qui dénoncent “la dissuasion légalisée” mise en place selon lui en France depuis 2003. “Sous couvert de lutte contre l’immigration clandestine, les mesures restreignant l’accès au territoire français ont été renforcées par la multiplication des pays dont les ressortissants doivent détenir un visa ou un visa de transit, des accords de réadmission, des sanctions pour responsabiliser les compagnies de transport et plus largement par la pression exercée sur les pays d’origine et de transit pour qu’ils contrôlent leurs frontières” ont elles indiqué dans un rapport appelé “Réforme de l’asile, un bilan critique après trois années”. Au sein d’un collectif dénommé, coordination française pour le droit d’asile (CFDA), les associations dénoncent le fait que le recours de la procédure prioritaire est en constante augmentation (moins de 10% de la demande globale en 2003, 16% en 2004, 23% en 2005 et 30% en 2006) tandis que le taux d’admission au statut de réfugié baisse légèrement, de 8,2% en 2005 à 7,8% en 2006. Alors que continu le rapport, les premières demandes, qui avaient baissé de 16% en 2005 (de 50.500 à 42.500), ont chuté de près de 40% en 2006 . Nafi Digo Enfants sans-papiers Des syndicats dénoncent des opérations policières à Paris Les deux principaux syndicats de l’Education montent au créneau pour dénoncer de récentes opérations policières à proximité des écoles parisiennes où sont scolarisés des enfants sans-papiers. Ces derniers dans un communiqué fustigent fermement, certaines opérations menées qui seraient soldées par soldée par des heurts et l’usage de gaz lacrymogène, dans le XIXème. “Tenter d’arrêter des personnes venues chercher des enfants à la sortie de l’école est une méthode condamnable. Utiliser des gaz lacrymogènes contre des militants de RESF (Réseau éducation sans frontières) et des parents d’élèves l’est tout autant”, déclare l’UNSA -Education dans un communiqué en réclamant “la fin de ces arrestations” et “son soutien au réseau RESF”, dont elle fait partie. La Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de l’Education) dénonce de son côté des “incidents graves qui se sont produits lors des rafles effectuées à Paris, aux abords des établissements scolaires”. Tout en citant ainsi “la tentative d’arrestation devant une école de Belleville d’une dame venue chercher une petite fille”, une tentative “mise en échec par les parents” nous apprend t-on. Autre chose qui continue à défraie la chronique, le problème des parents des enfants scolarisés. Pour la candidate socialiste on ne doit pas séparer les enfants et leurs parents. A cet effet, Ségolène Royal demande à ce que les parents dont leurs enfants sont scolarisés soient régularisés. “Des enfants scolarisés doivent pouvoir poursuivre leur scolarisation dans les écoles. Ensuite, sur la question de la régularisation des parents, le principe est là: on ne doit pas séparer les enfants des parents”, a estimé la candidate du PS sur Canal+. “Leurs parents doivent pouvoir rester sur le territoire”, avait-elle déjà jugé dimanche, précisant que le Parlement aurait “à en débattre”. Alors que certains craignent qu’une régularisation automatique des parents entraîne l’apparition d’une nouvelle filière d’immigration massive, François Hollande a confirmé que le PS ne demande pas de “régularisation globale et massive” des sans-papiers. Au passage, il a demandé que “toute la lumière soit faite” sur l’affaire de l’école maternelle Rampal à BellevilleAfrica Nouvelles ACTUALITES AU ROYAUME UNI AVRIL 2007 5 Sans papier, sans travail! Dans le cadre de la lutter contre l’immigration clandestine, la G.B. bloque l’accès des sans papiers à l’emploi. Le gouvernement britannique a durci le ton contre l’immigration illégale en présentant un plan qui vise à bloquer l’accès des sans-papiers aux emplois, allocations ou services publics dont ils pourraient bénéficier La vie des sans papiers en Grande Bretagne sera plus difficile avec cette nouvelle stratégie du gouvernement qui vise à bloquer aux clandestins l’accès aux emplois. Selon le Ministre de l’Intérieur John Reid qui a donné les grandes lignes de cette stratégie «L’immigration illégale porte atteinte au salaire minimum, elle est injuste, elle sape les droits des travailleurs britanniques, vole l’argent du contribuable en utilisant des allocations, des services publics fournis par les contribuables britanniques pour les Britanniques». Une série de mesures a été prises par les autorités, parmi lesquelles, le démarrage dès le mois prochain de l’envoi par SMS d’un rappel à l’expiration prochaine de leurs visas aux personnes résident temporairement dans le pays. La capitale britannique va établir une liste des illégaux pour mieux alerter les agences de l’Etat sur les personnes qui n’ont plus le droit de rester en Grande Bretagne. A cet effet des équipes d’inspecteurs du travail seront sur le terrain pour vérifier les patrons qui emploient des personnes illégales. En collaboration avec la police, du fisc, des autorités locales et de l’agence chargé du fichier national sur l’immigration et la nationalité, pour lutter contre les immigrés illégaux sur son sol, le gouvernement promet de tout mettre en œuvre à fin de rendre de plus en plus difficile les conditions de vie des sans papiers. Un nouveau système pourrait également être mis en place pour détecter les sans-papiers qui voudraient obtenir un permis de conduire. Le gouvernement va permettre également, lors d’une phase de test, aux services de santé d’utiliser les données du fichier national sur l’immigration et la nationalité pour voir si les malades ont cotisé pour les soins qu’ils demandent. Pour lutter contre ceux qui louent des logements à bas prix où s’entassent les illégaux, une amende de 20.000 livres (29.400 euros) sera imputable à ces derniers qui logent des immigrés sans papiers. L’un des pays les plus convoité par les immigrés après l’Espagne, la Grande Bretagne a renforcé la sécurité dans ses frontières et a imposé des règles aux derniers pays qui sont entrés dans l’Union européenne. «Nous expulsons de plus en plus de demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée» s’est félicité M. Reid sur la radio BBC Five. Cette nouvelle politique désespère les immigrés qui attendaient les promesses du gouvernement qui avait décidé que dès 2008, les étrangers arrivant en Grande-Bretagne se verraient attribuer un permis de résidence biométrique. Et à l’année prochaine (2009) les cartes d’identité pour les Britanniques seront introduites pour la première fois. Le JCWI, un groupe de défense des intérêts des immigrés, a dénoncé cette politique qui Interdira à près d’un demi million d’immigrés irréguliers de Grande-Bretagne d’avoir accès aux droits et services. Pour le responsable Habib Rahman, ces mesures ne sont pas une réponse réaliste ni humaine. Ndéye Fatou Seck Le Ministre de l’Intérieur John Reid (Photo AP) Critiques de l’opposition Le Ministre ombre de l’Intérieur, David Davis, a déclaré: “Ces genres de mesures servent juste à capturer la une”, se référant aux mesures annoncés par Johm Reid en matière d’immigration David Davis, le Ministre de l’Intérieur du gouvernement - ombre, a critiqué la nouvelle politique de l’immigration, déclarant que la nouvelle stratégie du Ministre de l’Intérieur ne sera pas efficace vis-àvis de l’immigration illégale au Royaume Uni et accusant le Ministre de l’Intérieur John Reid d’abandonner ses programmes d’expulsion des immigrés clandestins, choisissant au contraire d’envoyer des messages écrits aux étrangers, les avertissant de ne pas prolonger illégalement leur séjour, demeurant au Royaume Uni, après l’expiration de leurs visas. Le Ministre -- ombre de l’Intérieur David Davis a décrit le plan comme «hors de toute logique» et dénonçant une admission sérieuse de défaite et abdication de la part de John Reid sur l’expulsion des centaines de milliers d’immigrés clandestins dans ce pays, a déclaré: «C’est plutôt inouï l’idée que quelqu’un qui est sur le point de prolonger son séjour clandestinement changera d’avis parce que quelqu’un lui envoie un sms, semble être quelque chose hors de ce monde. .Ces genres de mesures servent juste à capturer la une. La question ici c’est que nous devrions, en premier lieu, les bloquer quand ils entrent dans notre pays, et deuxièmement, s’ils sont ici et nous les attrapons, ils devraient être rapatriés». . M. Davis a dit que le Gouvernement avait fait tant de telles propositions ces dernières années. «L’idée d’une liste de contrôle pour les services publics est intéressante, mais où obtiendraient-ils les noms. Ils n’ont pas utilisé les lois qu’ils ont déjà . Comment vont-ils savoir que des choses comme qui donne loue une pièce aux immigrés clan- destins?» En réagissant à l’idée de retirer les permis de conduire, M. Davis a demandé: «John Reid croit-il vraiment qu’une personne qui est préparée à vivre dans un pays illégalement, estil intéressé à se munir des qualifications correctes pour conduire dans ce pays?», et, soulignant qu’il y avait le besoin d’action efficace, il a poursuivi assurant que «les conservateurs établiraient une police de l’air et des frontières du Royaume Uni qui ne garantirait pas juste nos frontières, mais développerait aussi l’expertise pour traquer et expulser l’énorme horde des migrants irréguliers dans ce pays». Une autre critique de la nouvelle stratégie vient de Jon Cruddas, le député de Dagenham et candidat vice-leader du Part Travailliste., qui a dit: «la course au rabais du marché du travail rend les travailleurs immigrés plus vulnérable à être exploités. Toute suggestion visant à pousser les immigrés qui portent bénéfice à notre économie, à quitter le pays en les traitant de pire en pire, est simplement alarmante» . Danny Sriskandarajah, le chercheur attaché à l’IPPR (Institut pour la Recherche de Politique Publique), a déclaré:: «Il est triste de voir le Ministre de l’Intérieur essayer de faire le dur sur l’immigration avec les mesures qui ne marcheront pas et pousseront les gens encore davantage dans la clandestinité. Contraster l’immigration illégale exige des solutions fortes pour faire émerger les irréguliers de l’ombre, des mesures à astuces qui risquent de miner encore plus la nouvelle confiance publique». Le Directeur général du Conseil Commun pour le Bien-être Social des Migrants, Habib Rahman, a dit : «Interdisant à près d’un demimillion de migrants irréguliers au Royaume Uni, l’accès aux droits et aux services, n’est pas une réponse réaliste ni humaine. Nous voulons une approche plus équilibrée, ne gonflant pas juste des émotions très émotifs». Il a lancé un appel à l’action sur le trafic humain plutôt que des mesures de répression sur “les victimes” et souhaité une amnistie pour les travailleurs irréguliers. Stephen Ogongo Le Ministre ombre de l’Intérieur David Davis (Photo AP) 6 AVRIL 2007 GUIDE EN ESPAGNE Contraventions en Espagne Guide utile pour conduire ou acheter un véhicule en Espagne. A cause du grand nombre d’accidents routiers, les contraventions pour infractions du code de la route sont très strictes en Espagne. Les non-résidents doivent payer les contraventions sur-le-champ. Le procès-verbal doit indiquer les données suivantes: ● la description du véhicule du contrevenant (plaque d’immatriculation, etc..); ●· les données personnelles du contrevenant; ●· Description de l’infraction commise; ● le matricule de l’agent de police. · le terme pour appel. ; ● les termes pour faire recours. Les limitations de vitesse en Espagne sont comme suit: ● zones résidentielles: 20 km/h; ● agglomérations: 50 km/h; ● rase campagne: 90 km/h; ● routes à 4 chaussées: 100 km/h; ● autoroutes: 120 km/h; ● voitures avec remorque sur routes à chaussées séparées: 80 km/h; ● autres routes: 70 km/h. . CONTRAVENTIONS Des amendes pour les délits que la loi de trafic espagnole fournit Le montant des contraventions en Espagne est calculé selon le degré de l’infraction. Souvent, celui qui dépasse les limites de vitesse ne sait pas qu’il a passé un radar ou un point de contrôle photographique jusqu’au moment où il reçoit l’avis par courrier. Les contraventions arrivent à atteindre 1,500 euros et on peut même subir jusqu’à 3 mois de suspension du permis de conduire. Voici une liste de quelques-unes de ces contraventions en question: Infractions graves ■ excès de vitesse d’au moins 30 km/h par rapport aux limites imposées; ■ conduite sous l’influence de drogues ou d’alcool, au-delà de la limite consentis; ■ refus de faire l’alcootest ou le test anti-drogue; ■ conduite dangereuse; d’autres personnes; ■ surcharge de personnes dans le véhicule, On ne doit pas dépasser 50% du maximum approuvé pour le véhicule spécifique; ATTENTION: les infractions telles que; ● conduite de manière négligée; ● excès de vitesse; ● stationnement dangereux ..., peuvent porter à la suspension du permis de conduire pour une durée allant jusqu’à 1 mois et des contraventions de 91 à 300 euros. Infractions légères obligatoire pour tous les occupants, à l’avant comme à l’arrière. N.B.: Vous pouvez recevoir une contravention, ne les attachant pas. Le contrevenant peut avoir une réduction de 30% sur l’amende s’il la paie dans les délais de loi, avant que les autorités administratives routières n’aient enregistré l’infraction de manière définitive. IMPORTANT: Un chauffeur qui est sanctionné 3 fois pour avoir commis une quelconque des infractions graves, dans une période de 2 ans, peut subir la Révocation définitive du permis de conduire. TRES IMPORTANT: EN CAS DE CONTRAVENTION Que se passe-t-il si vous avez reçu une contravention pour infraction du code de la route en Espagne? La police est autorisée à encaisser les contraventions jusqu’à 300,51 euros, payées sur-le-champ. Normalement les contraventions sont notifiées sur place, cependant, dans certains cas justifiés, elles peuvent être notifiés dans un second temps, si par exemple le véhicule a été garé. Les étrangers non-résidents doivent payer sur place à moins qu’ils ne puissent présenter une caution espagnole, une adresse en Espagne ou la société qui garantira le paiement de l’amende. REMARQUE: En cas de non paiement de la contravention, le véhicule sera confisqué. Normalement il y a une réduction de 30% en cas de règlement immédiat. Vous devriez payer la contravention, chose indispensable pour que le policier vous permettre de continuer votre voyage. ATTENTION: RESPONSABILITES Qui répond de l’infraction au code de la route? N.B.: Si vous êtes résident en Espa- ■ le propriétaire du véhicule est responsable des infractions se référant: ● aux documents du véhicule; ● aux conditions de sécurité du véhicule; ● à la non-exécution de l’inspection de véhicule obligatoire (ITV). PERMIS DE CONDUIRE A POINTS ■ le chauffeur est toujours responsable de l’infraction, peu importe s’il est le propriétaire du véhicule ou pas. gne et ne recevez pas des autorités routières espagnoles, la notification écrite, dans un délai de: ●3 mois pour infractions mineures; ● 1 an pour infractions graves, la contravention qui aurait dû vous être appliquée sera déchue. Pour les contraventions moins graves comme: ■ l’utilisation de votre téléphone portable au volant (à moins que votre véhicule ne soit fourni d’un système laissant les mains libres (vive voix, auriculaire, etc.); ■ voyager avec un mineur de 12 ans d’âge sur le siège passager avant (à moins que le siège en question ne soit doté de protection de sécurité homologuée); ■ voyager avec un mineur de 7 ans, sur une moto; ■ stationner sur un passage à piétons pendant plus de 2 minutes, vous pouvez écoper d’une contravention être imposés un excellent d’en hausse de 90 €. Il existe un système de perte de points (un conducteur commence avec un total de 12 points, 8 points pour les nouveaux conducteurs pendant les 3 premières années) qui punit les infractions de trafic, qui s’appliquent en même temps que les amendes monétaires. Une fois qu’un conducteur a perdu tous ses points, son permis de conduire est révoqué. Pour récupérer le permis de conduire, il faut suivre un cours de rééducation routière. Les ceintures de sécurité sont obligatoires dans les voitures en Espagne et leur utilisation est Voici une classification des barèmes de soustraction des points selon le type d’infraction: RAPPEL: ■ Conduite en état d’ivresse: jusqu’à 6 points; ■ Excès de vitesse de 50% supérieur à la limite imposée: 6 points; ■ Conduire sur des routes avec un véhicule non autorisé pour telles routes: 4 points; ■ Conduire sans le permis adapté: 4 points; ■ Utiliser le portable au volant: 3 points. IMPORTANT: Si la police notifie le procès-verbal de l’infraction au propriétaire du véhicule, sans considérer le conducteur, le propriétaire devrait communiquer à la police le nom du contrevenant, que ce soit lui-même ou une autre personne qui ait commis l’infraction. Cas des mineurs Si le contrevenant a moins de 18 ans, la responsabilité de payer la contravention retombe sur ses parents, tuteurs ou ceux qui ont sa tutelle et charge.. RECOURS Comment faire recours contre la contravention? Vous avez 15 jours ouvrables pour contester la contravention, rédigeant un recours devant les autorités routières. (Vous pouvez l’écrire également en anglais). Vous devriez auparavant avoir à disposition une adresse en Espagne pour tel but. Les autorités espagnoles pourraient refouler votre recours. Vous pouvez toutefois faire appel contre leur décision (recurso de alzada) dans un délai d’un mois. Vous pouvez aussi faire opposition à la deuxième résolution des autorités routières espagnoles avant de vous adresser à un tribunal espagnol. Il est conseillé de prendre un avocat pour votre instance d’appel. CONSEILS: Il s’agit-là uniquement de directives générales et non de déclarations législatives définitives. Pour toutes les questions sur les applications de la loi, on devrait s’adresser à un avocat espagnol. ACCIDENTS MORTELS Les infractions routières peuvent causer des délits. Le contrevenant devra indemniser tous les dégâts ou blessures qu’ils a causés, au-delà des punitions légales qu’il pourrait subir. ■ La conduite d’un véhicule en Espagne sous l’effet de drogues ou alcool est puni avec 8 à 12 week-ends d’arrêt ou amende similaire et le re- trait du permis de conduire pendant une période allant de 1 à 4 ans. ■ Si le conducteur sous l’influence de drogues ou alcool est impliqué dans un accident de la route, il peut aussi être accusé d’autres délits tels que l’homicide involontaire et devrait donc payer des indemnisations aux personnes ayant subi des préjudices; ■ Le refus de faire l’alcootest ou le test anti-drogue, sera considéré comme désobéissance et peut être puni par la une peine de 6 mois à 1 an de prison et le retrait du permis de conduire; ■ la conduite mettant en danger d’autres personnes peut être punie par une peine de prison de 6 mois à 4 ans et le retrait du permis de conduire pour un terme de 1 à 10 ans. En général, quand quelqu’un traite un véhicule avec négligence, sans prêter soin à la sécurité des autres, il peut être puni par une peine de prison de 6 mois à 2 ans ou des sanctions allant de 3 à 8 mois. MISE EN FOURRIERE DU VEHICULE La police espagnole peut saisir votre véhicule dans les cas suivants: ■ En cas d’accident, quand le véhicule ne peut plus se déplacer; ■ si le véhicule semble abandonné; ■ si le véhicule est en stationnement interdit; ■ si l’étranger non-résident refuse de payer la contravention infligée: Le véhicule peut être retiré après paiement des frais correspondants. Le propriétaire a le droit de demander le remboursement des frais payés au responsable de l’accident. NOUVELLES D’AFRIQUE AVRIL 2007 7 Abdallahi a été élu Le second tour des présidentielles mauritaniennes a décrété la victoire de Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Sidi ould Cheikh Abdallahi 69 ans remporte 52,85 % des suffrages, contre 47,11% pour Ahmed ould Daddah 65 ans, opposant irréductible au régime renversé en août 2005 par la junte dirigée par le colonel Ely Ould Mohamed Vall. Le premier président mauritanien élu démocratiquement, Cheikh Abdallahi a été soutenu par la majorité présidentielle au pouvoir avant le coup d’Etat de 2005, il a été ministre sous le régime du président ould Taya, avant de prendre ses distances suite au coup d’Etat. Arrivés à la tête de l’Etat mauritanien par la grâce d’un coup d’Etat ‘civilisé’, les membres du Cmjd ont réussi le pari de mettre la Mauritanie sur la bonne route vers la démocratie, en la dotant d’instruments institutionnels fiables. Ainsi, il s’agira, pour Sidi Ould Cheikh Abdallahi, de maintenir le flambeau haut, en permettant à la Mauritanie de se positionner de manière confortable dans le concert des pays démocratiques. Sa priorité maintenant devrait être le développement économique, dans ce pays parmi les plus pauvres du monde mais récemment promu au rang des producteurs de pétrole. L’autre question est celle de l’unité de la Mauritanie, où se mêle populations arabes et négro-nauritaniennes. Pour le second tour, il a reçu entre les deux tours le soutien de Zeine Ould Zeidane (15% des voix), l’ex-gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, et de Messaoud Ould Boulkheir (près de 10%), candidat issu de la communauté des Haratines (ex-esclaves). Sidi Abdallahi sera investi le 19 prochain pour succéder au colonel Ely Ould Mohamed Vall. Qui s’était engagé à ne pas se présenter au vote présidentiel. Afin de garantir la neutralité du processus démocratique. Les observateurs internationaux présents en Mauritanie lors du second tour estiment que le vote s’est déroulé dans de bonnes conditions et qu’il n’y a eu aucune irrégularité de nature à entacher le scrutin. Avant l’élection, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi faisait figure de challenger face à l’opposant historique Ahmed ould Dadda, frère du premier président et père fondateur de la Mauritanie indépendante, mais le jeu des alliances lui a finalement été favorable. Omar Fall Sidéens marginalisés Libéria: la famille, premier lieu de discrimination liée ai Sida. La forme de discrimination la plus répandue à l’encontre des personnes vivant avec le VIH au Liberia est le rejet par les membres de leur propre famille, selon la principale association de personnes vivant avec le VIH dans le pays. «La discrimination de la famille contre ceux qui sont porteurs du virus est celle qui est la plus courante, juste avant d’autres pratiques discriminatoires comme l’isolation des personnes séropositives par le voisinage, dans les bars et les restaurants», a dit Jackline Toe, présidente de la Light association, qui regroupe plusieurs organisations de personnes vivant avec le virus. Mme Toe a estimé que cette discrimination familiale était «à la tête de la liste des pratiques discriminatoires» et qu’elle était vécue quotidiennement par près de la moitié des 300 membres que compte l’association dans tout le pays. «Nous avons un cas qui [remonte à] à peine trois jours : la maisonnette toute neuve de l’une de nos membres, construite sur un terrain appartenant à sa famille, a été démolie par ses proches simplement parce qu’elle leur avait révélé son statut sérologique», a raconté Mme Toe. «Elle est venue nous voir en pleurant, expliquant que ses proches n’étaient pas contents d’elle et disaient qu’elle allait ‘infester’ les autres membres de la famille.» Une situation d’autant plus regrettable que les personnes vivant avec le VIH «ont besoin de toutes les formes [d’attention], pourtant nos membres nous rapportent quotidiennement des cas où la famille les a abandonnés», a-t-elle déploré, ajoutant qu’en revanche, un seul cas de discrimination sur le lieu de travail lui avait été rapporté. Slewion Jacobs, activiste communautaire de la lutte au sida, a estimé que le manque de connaissances sur les moyens de transmission du virus était le premier responsable de la discrimination contre les personnes vivant avec le VIH dans ce pays marqué par 14 ans de guerre civile. Bonne gouvernance Acteurs à pied d’oeuvre en Afrique du Sud où Johannesbourg a abrité un Forum mondial sur la lutte à la corruption et le respect de l’éthique. Le 5ème Forum Mondial de Lutte contre la Corruption et le Respect de l’Ethique s’est tenu, début avril, à Johannesburg. Regroupant les ministres , les spécialistes du monde entier et les hauts fonctionnaires, cette rencontre a permis de renforcer la coopération destinée à découvrir la corruption , à poursuivre en justice les agents publics qui sont corrompus et récupérer les fonds publics détournés. Ce forum selon une dépêche du Département d’Etat américain a permis aux participants d’échanger des informations sur les meilleures méthodes de lutte et d’envisager ce qu’ils peuvent faire pour s’acquitter des engagements tels que ceux qu’ils ont pris l’année précédente lors des conférences en Jordanie, sur de la mise en oeuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption. Cette convention peut être une arme fatale dans la lutte contre ce fléau, car elle exige aux pays de criminaliser les actes de corruption afin de prendre des mesures de prévention. Signée par 140 pays et ratifiée depuis son ouverture par 85 pays en 2003, la Convention facilite la coopération internationale et établit un cadre pour la récupération des fonds détournés. A souligner que la première réunion en 2006 en Jordanie a permis aux Etats parties à la convention de se rapprocher d’un consensus sur les meilleurs moyens de récupérer les fonds publics détournés et de renforcer la coopération internationale, a dit un homme d’Etat américain. Toutefois, la mise en oeuvre de la convention peut être, selon des responsables américains, décourageante pour des pays dotés d’institutions peu solides et manquant de moyens en matière de répression. Michalel Fadouba «Beaucoup de gens au Liberia pensent qu’on peut contracter le virus simplement en touchant une personne infectée», a-t-il rappelé. «C’est grave et c’est à cause de ce manque de connaissances qu’on trouve des familles qui fuient leurs parents séropositifs.» En mai 2006, des centaines de Libériens séropositifs ont «bravé la tempête» en révélant publiquement leur statut sérologique, pour les besoins d’une campagne nationale de sensibilisation sur l’épidémie destinée à réduire la stigmatisation dont souffrent les personnes infectées par le virus, dans ce pays où le taux de prévalence du VIH est estimé à environ huit pour cent. Cette campagne, qui est toujours en cours, consiste à sensibiliser les populations et à les informer sur les moyens de prévenir l’infection au VIH à travers des réunions publiques et des programmes radio. Elle a été menée dans les huit comtés les plus peuplés du pays. PlusNews (IRIN) 8 AVRIL 2007 NOUVELLES D’AFRIQUE Crise au Zimbabwe La repression de l’opposition s’accentue, malgré les appels. La crise zimbabwéenne s’accentue malgré les appels au calme. Tout juste après l’arrestation, le 11 mars, d’une cinquantaine de membres de la coalition Save Robert Mugabe Campaign et les violences commises à leur encontre, les autorités zimbabwéennes empêchent leurs détracteurs de quitter le territoire. Il faut noter que le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 27 ans ne semble pas avoir intension de quitter. Il cherche actuellement à faire amender la constitution du pays pour pouvoir se maintenir à son poste pendant dix années de plus que prévu. Indifférent aux critiques internationales, le président Mugabe, âgé de 83 ans, a menacé même d’expulser les diplomates des pays occidentaux qui le critiquent. L’Union africaine (UA) a demandé dans un communiqué « le respect scrupuleux » des droits de l’homme et « des principes démocratiques » au Zimbabwe, exhortant les parties zimbabwéennes « à s’engager dans un dialogue sincère et constructif ». Cet appel ne semble pas être entendu par les autorités qui empêchent aux membres de l’opposition de sortir du pays. Après l’interdiction de quitter le terroir national de Arthur Mutambara, leader d’une des composantes de l’opposition zimbabwéenne et deux autres militantes du MDC, Grace Kwinje et Sekai Holland, qui voulaient tous se rendre en Afrique du Sud, c’était au tour Nelson Chamisa, porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), d’être priver de sortie du pays alors qu’il devait s’envoler pour Bruxelles pour une réunion UE-ACP. A noter que M. Chamisa faisait partie du groupe de 49 personnes, dont M. Tsvangirai, qui avaient subi des violences lors de leur détention après leur arrestation par la police avant un rassemblement de l’opposition, le 11 mars. Cette critique inquiète la communauté internationale, qui n’a pas tardé de tenir au Danemark une réunion avec les pays nordiques et africains afin de trouver une issue de crise. Dans un communiqué publié en Allemagne, pays qui préside actuellement l’Union européenne, l’UE indique que “la nouvelle de l’arrestation de Nelson Chamisa a été accueillie (...) avec beaucoup d’indignation et une profonde inquiétude”. Le gouvernement zimbabwéen dément toute implication, mais selon plusieurs sources, les agresseurs de Nelson Chamisa seraient des agents de la sécurité. La Norvège, en particulier, a déjà fermement condamné, la semaine dernière, les violences contre l’opposition. Le chef de la diplomatie norvégienne indique qu’il discutera avec ses homologues africains de la situation et de l’attitude à adopter. Fina Digo Présidentielle nigériane La CENI exclut le vice-président Atiku Abubakar des prochaines élections présidentielles du 21 avril 2007. Le Vice Président Abubakar (Photo AP) Les prochaines élections présidentielles du 21 avril au Nigeria risquent être mouvementer, après l’exclusion par la CENI, D’Atiku Abubakar, vice président et candidat du parti d’opposition Action Congress (AC). En effet au lieu de vingt cinq, les candidats à la présidentielle sont maintenant vingt quatre du fait la Commission électorale nationale indépendante suspendu M Abubakar. Ce dernier selon la CENI est accusé de corruption par l’Agence de lutte contre la corruption en février, alors que l’article 137 de la Constitution interdit à toute personne accusée de corruption par un tribunal ou un comité d’enquête administratif d’être candidat à des élections. Il est notamment accusé d’avoir détourné plus de 100 millions de dollars de fonds publics. Accusations soutenues par une commission d’enquête formée par le gouvernement. Le vice-président Abubakar conteste évidemment le rejet de sa candidature, et entend saisir la justice qui avait déjà, à travers la Haute cour fédérale d’Abuja, jugé le 7 mars dernier que la Ceni est incompétente pour interdire des candidatures aux élections Mais cette décision, a provoqué un choc politique, et les premières manifestations de ses partisans dans le nord du pays ont démarré. «Pas d’Atiku, pas d’élections !» clamait la centaine de manifestants. «Nous allons vers l’anarchie», a mis en garde le Prix Nobel nigérian, Wole Soyinka. A noter que ces accusations ont été balayé d’un revêt de main par son parti, le Congrès de l’action (AC) qui pense que leur leader serait victime d’une manipulation orchestrée par le président Olusegun Obasanjo qui a des problèmes avec M. Abubakar depuis ce dernier est contre à sa troisième mandat à la présidence. Malgré cela Abubakar n’a pas interrompu sa campagne pour autant, Il a décidé d’aller en justice ¬ sa dernière chance d’être blanchi et de rester dans la course présidentielle. Pour la première fois au Nigeria, un gouvernement civil élu doit succéder à autre, le scrutin présidentiel est jugé crucial pour la stabilité du pays. Parce que, comme vous le saviez depuis l’indépendance en 1960, le Nigeria est contraint par des coups d’Eta, régimes militaires jusqu’en 1999 ou le président Obasanjo a été élu. Toujours dans la perspective de la présidentielle d’avril 2007, la police vient d’être équipée de 32 millions de cartouches et de 80 000 fusils supplémentaires. Une décision critiquée par certains qui accuse le gouvernement d’agir toujours avec promptitude lorsqu’il se sent concerné. Pour eux le moment choisi pour effectuer ces achats ne laisse d’étonner, et la raison invoquée pour les justifier est une insulte aux Nigérians qui vivent sous la menace des bandits armés avec un gouvernement qui n’a jamais levé un doigt pour les aider. A rappeler que depuis des années, les bandits armés agissent à leur guise, pillant et tuant dans tout le pays. Ndéye Fatou Seck Jamais dire... Jammeh! Le président gambien Yaya Jammeh est le protagoniste d’une révélation sensationnelle: il aurait, semble-t-il, le secret de guérir le fléau du Sida! Le Président gambien Yaya Jammeh guérit des malades du Sida: 10 séropositifs n’ont plus le VIH, selon un laboratoire Le traitement thérapeutique, appliqué par le Président Yaya Jammeh aux porteurs du virus, débouche sur des résultats probants. Si l’on en croit les résultats des échantillons, examinés par le laboratoire d’analyses du très prestigieux Institut National d’Hygiène du Royaume du Maroc, les prélève- ments effectués sur des malades atteints du HIV1 et HIV2 démontrent l’absence de toute charge virale. En d’autres termes, les 10 personnes concernées sont sorties guéries du traitement. Elles font partie du grand nombre de personnes ayant été soignées par le Président de la République de la Gambie. Pour le Dr Tamsir Mbowe, Ministre de la Santé, il s’agit d’une grande prouesse dans le traitement d’une maladie ayant jusque-là été un vé- ritable casse-tête chinois pour les chercheurs, voire la communauté scientifique. À l’en croire, l’Institut National d’Hygiène du Maroc, en conférant des critères de validité à la thérapie de Jammeh, vient ainsi mettre un terme aux supputations de toutes sortes distillées par une certaine presse à travers le monde. Il est peut-être temps que les gens se rendent à l’évidence... L’Observateur NOUVELLES D’AFRIQUE 9 AVRIL 2007 Remaniement en Guinée Le Premier ministre Lansana Kouyaté a réduit les ministres de 32 à 19 (dont un, des Guinéens à l’Extérieur et de l’Intégration). 3 Secrétaires d’Etat. La nouvelle architecture du Gouvernement annonce le fonctionnement drastique de la gestion de la chose publique, à travers le regroupement des ministères tels que Plan et finances, affaires étrangères et coopération internationale. C’est ainsi donc que la nouvelle restructuration de l’Exécutif présente la réduction des postes ministériels de 32 à 19 et 3 Secrétariats d’états (Affaires religieuses, au Gouvernement et à la Présidence de la République). A noter la grande innovation d’un ministère chargé des Guinéens de l’étranger et de l’intégration. Cette restructuration rentre pleinement dans les lignes d’assainissement de la chose publique et de gestion drastique et rigoureuse de l’Etat, démontrée par la première et la plus importante mesure prise, depuis sa nomination, le 27 Février, par le Chef du Gouvernement guinéen, Lansana Kouyaté, à travers une note d’instruction (les vautours, argentivores, budgétivores, gros commerçants, hommes d’affaires... sont avertis), adressée au Gouverneur de la Banque Centrale, aux Gouverneurs de région et préfets, aux Directeurs nationaux et Chefs de services financiers Dénonçant qu’il lui a été donné de constater que les départements ministériels continuent abusivement à engager les dépenses de toutes natures sans l’accord préalable du Premier Ministre, M. Lansana Kouyaté afin dé sécuriser les ressources de l’Etat, en attendant la mise en place d’un Gouvernement, avait demandé «d’appliquer strictement les instructions ciaprès à compter de ce jour»: 1- Les engagements de dépenses sans mon accord préalable sont interdits, 2- Sont également interdites jusqu’à nouvel ordre, toutes exonérations d’impôts, 3- Les dépenses exécutées et les encaissements réalisés à la date de la présente note d’instruction, doit faire l’objet de rapport et de justification à présenter par le Ministre de l’Economie et des Finances, 4- Obligation est faite au Ministre de l’Economie et des Finances de déposer quotidiennement à la primature, l’état détaillé des encaissements des recettes et des décaissements effectués. Toute violation de ces instructions entraînera la responsabilité directe des services et personnes responsables, concluait la note du Premier Ministre. Fodé Soumahoro Le Premier Ministre Lansana Kouyaté (Photo AP) Excision et mariage forcé Les femmes montent au créneau dans la lutte contre la pratique de l’excision et celle du mariage forcé. Elles étaient plus de 6.000 femmes représentant des gouvernements, la société civile les ONG et les organisations communautaires venues de tous les coins du monde pour participer à un forum. Organisé sous l’égide de la Commission des Nations unies sur le statut de la femme, ce forum a pour objectif l’interdiction des mutilations génitales féminines (excision) et des mariages forcés dans le monde entier. Pendant deux semaines ces femmes ont essayé de trouver une solution pour l’arrêt de la violence et la discrimination à l’égard des femmes et des filles. La résolution rédigée par l’Afrique du Sud sur l’excision “invite les Etats à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les femmes et les filles contre les mutilations génitales féminines, notamment en promulguant et faisant respecter une législation interdisant cette forme de violence, et mettre fin à l’impu- nité”. D’après les estimations obtenues, 120 à 140 millions de femmes et de filles dans le monde ont déjà souffert des mutilations génitales et selon les agences de l’Onu trois millions de femmes seraient soumises à cette pratique chaque année. Ces violences à l’égard des femmes et des filles particulièrement les mutilations génitales féminines à part la menace qu’elles constituent pour la santé des femmes seraient également des violations graves de la dignité des femmes, des enfants et de leurs droits humains. Selon Patricia Prister, la représentante des Etats- Unis, le mariage forcé est une forme de discrimination et la violence a des conséquences négatives pour la santé, l’éducation et prive même ces dernières de la possibilité de faire des choix par rapport à leur avenir. Pour faire face à cette pratique nuisible, les organisations de femmes ont demandé aux Nations unies de mieux renforcer leur système d’égalités des sexes et d’assurer un financement adéquat pour les activités féminines dans le monde. Et même selon eux si cette pratique se déroule dans certains pays du Moyen Orient, elle est plus fréquente dans 28 pays africains, dont le Soudan, le Tchad, la Sierra Leone et Djibouti. A la fin des travaux, la résolution invite les Etats à promulguer et appliquer strictement les lois garantissant que le mariage n’est célébré qu’avec le consentement libre et total des futurs époux. Les Etats-Unis avaient initialement préparé la résolution, mais se sont retirés après un amendement proposé par l’Allemagne, réaffirmant la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention sur les droits de l’enfant. Ndéye Fatou Seck Larver d’ARV et crêver? Les sidéens au Burundi protestent contre la pénurie des ARV Depuis quelques mois au Burundi, les médicaments anti-rétroviraux (ARV) et des réactifs pour le test de dépistage du VIH sont devenus rares dans le marché. Face à cette rareté actuelle de ses médicaments, les organisations de lutte contre le Sida tirent la sonnette d’alarme et exhorte une action urgente du gouvernement. Le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) accuse le ministère des Finances d’être le responsable cette pénurie, car dit il c’est eux qui ont retardé la validation des commandes qui lui ont été envoyées depuis novembre dernier. Le porte parole du ministère Alain Bwabo a rejeté tort sur son ministère en charge de lutte contre le Sida, qui selon lui n’a plus suivi le dossier depuis six mois. A cet effet, il dénonce le fait que les associations de lutte contre la maladie attendent que le stock épuisé pour prendre une commande. Alors que continue M Bwabo à IPS, ces derniers savent le temps que la commande prend. Il faut se rappeler qu’au début, la commission composée des représentants des associations de lutte contre le Sida, des médecins des hôpitaux de prise en charge et de représentants du CNLS avait l’autorisation sans passer par le ministère, de faire directement une commande. Mais depuis deux ans explique Ndayishimiye à IPS, les procédures ont changé, désormais, le CNLS doit d’abord passer par le ministère. Selon des spécialistes, cette pénurie risque de porter préjudice à la campagne d’accélération des efforts de prévention du VIH/SIDA, lancée en avril 2006 par le chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza, qui est également président du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS). Les organisations de lutte contre le SIDA et les patients estiment que cette situation est “inacceptable”. Jeanne Gapiya, une des figures les plus connues de la lutte contre le SIDA au Burundi et présidente de l’Association nationale de soutien aux séropositifs et sidéens (ANSS), parle même d’une mort certaine qui attend les malades sous l’indifférence du ministère des Finances et des autres acteurs restés passifs. En effet, Barnabé Mbonimpa, ministre chargé de la Lutte contre le SIDA, a nié la gravité de la pénurie, a affirmé que des ARV étaient arrivés dans les entrepôts de l’aéroport de Bujumbura, la capitale burundaise. Arséne Kouassi 10 NOUVELLES DU SENEGAL AVRIL 2007 Journée Internationale de la Francophonie Quand le français se pose comme vecteur d’unité nationale. Abdou Diouf , Secrétaire général de l’OIF Terre d’origine de Léopold Sédar Senghor, un des pères fondateurs de la Francophonie et d’Abdou Diouf actuel Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, le Sénégal n’a pas été en reste dans la célébration de la semaine de la Francophonie. Comme année, depuis plusieurs décennies, le 20 mars 2007, n’a pas fait exception. Elle a été l’occasion pour les hommes de culture en gé- néral et les écrivains en particulier de se mobiliser partout à Dakar comme dans les régions pour communier et partager à travers le thème: « Vivre ensemble, différents. » Un thème significatif à plus d’un titre pour l’Afrique, cette partie de l’espace francophone où le français reste un puissant trait d’union dans des pays marqués par une diversité linguistique qui bien qu’enrichissante, représente souvent une cause de repli identitaire. Le recours au français comme langue officielle, est révélatrice à ce sujet. Au Sénégal, du nord au Sud, d’est en ouest, dans les villes comme en campagne, malgré le faible taux de scolarisation, le français constitue la langue de communication par excellence. Loin de constituer un obstacle à l’intégration régionale ou sous régional ; encore mois au renforce- ment de l’unité nationale, il se pose aujourd’hui comme l’instrument facilitateur. D’autant plus qu’il promeut l’ouverture en favorisant la rencontre et le dialogue des différences. Il ne s’oppose pas non plus aux langues nationales avec lesquelles, il cohabite en parfaite harmonie. Une cœxistence qui, même si elle n’est pas n’est pas ouvertement remise en cause, n’est pas du goût de certains écrivains sénégalais. Des puristes comme Cheikh Hamidou Kane ou Amadou Lamine Sall y voient plutôt une menace en ce que le français est de moins en moins bien écrit, et de plus en plus mal parlé. Les messages à travers le téléphone portable (texto/SHS) sont cités parmi les facteurs d’appauvrissement. Mais l’anglais constitue de loin, la plus grave menace. La prolifération des instituts de formation en anglais et l’engouement des jeu- nes générations pour cette langue en est une parfaite illustration. Le Sénégal, bien que pays francophone n’échappe pas à cette tyrannie de l’anglais. Ce ne sont pas les quelques activités organisées à l’occasion de la journée internationale de la francophonie qui réussiront à renverser la tendance. Surtout que ce ne fut pas la mobilisation générale, à travers des manifestations culturelles d’envergure ce 20 mars 2007, comme on aurait pu s’y attendre dans l’un des pays fondateurs de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) qui donnera naissance à l’organisation internationale de la francophonie (OIF). Pourvu seulement que l’absence du Président Abdoulaye Wade du Sénégal, en visite privée à Paris le 20 mars 2007 ne traduit pas une certaine lassitude de la francophonie qui demeure, malgré tout, un instrument irremplaçable de coopération internationale et régionale. La pratique du français dans les pays francophones d’Afrique doit être moins perçue comme un impérialisme culturel que comme le vecteur de d’une unité nationale, difficile à promouvoir dans un contexte de diversité linguistique, facteur plus de replis identitaires que de dialogue et « d’apprentissage de l’autre » pour reprendre le philosophe sénégalais Bado Ndoye en parlant de la mondialisation. Ndéye Fatou Seck Quinquennat Wade L’attente des Sénégalais de la dispora. L’élection présidentielle du 25 février 2007 a vécu au Sénégal. Les cinq sages du conseil constitutionnel ont procédé à la proclamation des résultats définitifs de ce scrutin, après avoir au préalable, statué sur les recours en annulation introduits par une partie de l’opposions. Ainsi, le candidat sortant Me Abdoulaye WADE recueillant 55,98% des suffrages valablement exprimés, est de ce fait, déclaré élu au 1er tour de scrutin. En conséquence, il est proclamé Président de la République du Sénégal pour 5 ans, conformément aux dispositions de la constitution. Comme on a tendance à le croire dans la plupart des pays africains, conquérir et exercer le pouvoir n’est pas une fin en soit, c’est un moyen mis démocratiquement à la disposition d’une personne qui l’accepte volontiers, d’être au service du peuple dont il a les destinées, en vue de répondre efficacement a ses aspirations. Agir autrement serait source d’enrichissement d’une certaine classe sociale, de misère voire d’instabilité. Là où ces maux s’installent, point de développement, point d’aubaine pour les peuples. Après la réélection du Président Abdoulaye wade, nous sommes en droit de nous interroger sur les nouvelles orientations qu’il entend tracer en direction des immigrés durant son quinquennat. En d’autres termes peut s’attendre à la prise d’actes concrets allant dans le sens de résoudre les problèmes récurrents des braves immigrés? Vouloir répondre positivement à ce questionnement c’est, de prime abord, s’armer d’une volonté politique réellement définie. C’est ensuite, être imprégné des réalités spécifiques de l’immigration à la sénégalaise. Car, comme nous le savons, vivre avec ou sans famille hors des limites territoriales constitue, en à plus douter, un handicap majeur pour savourer pleinement sa citoyenneté. Dans un autre angle, les nobles actions à caractère économique et social que les sénégalais de l’extérieur ne cessent de faire au profit des couches défavorisées rentrent parfaitement dans la sphère de la politique de réduction de la pauvreté soutenue par la communauté internationale. Dés lors, il me semble opportun que l’autorité, en l’occurrence le Président de la République, veuille à ce qu’un organe collégial du genre Conseil consultatif des sénégalais de la diaspora soit créé. Creuset de réflexion et force propositionnelle, cet organe aura pour mission d’émettre des avis consultatifs, de faire des propositions voire de saisine et d’auto saine. Les principaux animateurs: immigrés poseront, chacun selon les spécificités de son pays ou zone de résidence les problèmes auxquels ses compatriotes sont confrontés. Nous tenons enfin à ce que nos compatriotes, partout où ils se trouvent, marquent une présence active dans la conduite des affaires du pays. Abdou NDIAYE (Lecteur à Paratico Brescia) Le Président Abdoulaye Wade NOUVELLES DU SENEGAL AVRIL 2007 11 OPPOSITION EN MAUVAISE POSITION? Après la présidentielle, l’Opposition en mal de leadership. L’opposition aurait-elle du mal à se remettre de sa cuisante défaite de l’élection présidentielle du 25 février 2007. Comme tétanisée, elle peine encore à comprendre ce qui s’est réellement passé. Elle est dans l’incapacité de percer «une élection qui n’a pas encore livré tous ses « mystères » pour reprendre l’image de l’ancien 1er Ministre Mamadou Loum. « L’opposition s’est faite piégée » selon Maître Aissata tall Sall, porte parole du candidat Ousmane Tanor Dieng dans une interview publiée par le quotidien dakarois Walfadjri/ l’Aurore du mardi 20 mars 2007. Plutôt que de tirer les enseignements du passé et de bâtir une stratégie adaptée pour éviter la répétition de l’histoire, l’opposition s’et engagée dans une guerre des tranchées avec la coalition Sopi 2007. Elle réclamant tantôt l’audit du fichier électoral, y compris la fameuse boite noire que le Ministère de l’Intérieur a toujours refusé de mettre à sa disposition sous le prétexte qu’elle serait la propriété exclusive de la société fabricante des cartes d’électeurs et d’identité. Si, elle menace de boycotter les élections législatives. Faute de leadership, elle se livre à un jeu de déconstruction et de reconstruction d’alliances qui risque fort bien de dérouter les électeurs. Il sera difficile d’ici le 3 juin 2007 de réussir l’unité de l’opposition. Encore moins d’expliquer et de convaincre les sénégalais sur une alchimie qui permettrait à Idrissa Seck et Moustapha Niass de présenter une liste commune. Pendant que la Ligue démocratique (LD) d’Abdoulaye Bathily, tirant la leçon de l’échec de la coalition Jamji (LD, PS, et Rewmi) refuse toute possibilité de nouvelle alliance avec Idrissa Seck. Tandis que la Parti socialiste se garde encore de révéler ses intentions en matière de coalition. Au lieu de se concentrer sur l’ess entiel,l’opposition, comme à son habitude, depuis l’avènement du régime de l’alternance, traîne la tare du manque de leader charismatique pour fédérer les ambitions et se doter d’uns stratégie adaptée de conquête du pouvoir. Attaquée de toutes parts par le Président de la République, elle se cherche et peine à trouver sa voie pour renverser la tendance en mettant en mauvaise posture le régime libéral. Elle n’arrive pas à trouver les familles du régime pour s’y engouffrer e pour répliquer à la mesure des interminables coups qu’elle reçoit. Comme se croyant battue d’avance, elle suit peu d’intérêt la préparation et l’organisation des législatives. Elle ne se soucie guère de la période exceptionnelle de révision des listes électorales de 15 jours. Elle a relé- gué aux oubliettes les griefs contre la commission électorale nationale autonome (CENA). Elle n’évoque plus l’épineuse question des 250 000 cartes d’électeurs non distribuées. Pendant ce temps, la coalition Sopi 2007 affûte ses armes. La télévision nationale, érigée en outil de propagande du pouvoir, anticipe, au « nez et à la barbe », du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) la campagne électorale en diffusant à longueur de programmes le clip du morceau « Gorgui doyalougno » du duo Pape & Cheikh, faisant les louanges du Président Wade. L’opposition sénégalaise souffre du manque de parade à la stratégie que lui impose Abdoulaye Wade depuis son accession au pouvoir en mars 2000. Elle est malade d’un manque de leadership, capable de tenir tête à Abdoulaye Wade comme du temps du Président Abdou Diouf. Si l’histoire se répète au soir du 3 juin prochain, avec un nouveau raz de marée de la Coalition Sopi 2007 aux élections législatives, l’opposition ne devrait sans vouloir qu’à ellemême pour avoir laissé les coudées franches au Président de la République connu pour être un stratège politique hors paire. Milton Kwami Sale temps pour l’Opposition Après sa victoire surprenante au 1er tour de l’élection présidentielle du 25 mars 2007, l’opposition sénégalaise pouvait s’attendre de tout du Président de la République réélu, sauf les menaces proférées contre : Moustapha Niass, Idrrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng, et Amath Dansokho. Ces propos tenus dés la proclamation des résultats officiels provisoires, n’ont pas été altérés par la décision, sans appel, de la cour constitutionnelle qui l’a déclaré réélu dés le 1er tour avec 55,86% des voix. La pression n’a fait que s’accentuer. Comme s’il faisait sien l’adage selon lequel la meilleure de se défendre c’est d’attaquer. Sans aller jusqu’à égaler l’ancien Président socialiste Abdou Diouf qui s’était souvent empressé d’emprisonner le chef de file de l’opposition de l’époque, Abdoulaye Wade, pour étouffer dans l’oeuf tous risques de trouble de l’ordre public. Bien qu’ayant été toujours victime de cette forme de harcèlement antidémocratique, le Président Wade semble aujourd’hui l’expérimenter avec bonheur. Ce n’est pas un hasard si beaucoup d’observateurs de la scène politique sénégalaise, y compris de simples citoyens, voient dans ces attaques répétées une tentative de museler l’opposition. Plus que de la diversion, les déclarations sur sa succession qui ferment d’office la porte à Idrissa Seck, l’arme de vente de la maison du parti socialiste, la réactivation des dossiers des licences de pêche et des passeports diplomatiques contre respectivement Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niass, l’affaire du détournement de 15 millions de francs CFA à la marie de Kédougou par Amath Dansakho, et le non respect par Idrissa Seck des termes du protocole de Reubeus relatif à un détournement de 45 milliards se francs CFA constituent autant de sujets d’occupation voire de préoccupation pour l’opposition, la privant ainsi du temps et de la sérénité nécessaires pour préparer les élections législatives du 3 juin prochain. Le Professeur Abdoulaye Bathiely n’a pas fait l’objet des mêmes menaces que celles proférées aux autres leaders de l’opposition. Mais, le Président Wade n’en a pas moins dit qu’il ne souhaiterait pas le voire lui succéder à la tête de l’Etat. Bien qu’épargné des attaques, l’ex allié jusqu à l’élection présidentielle du 25 février 2007, l’étau ne resserre pas moins autour de Landing Savané et de ses partisans. Après la démission des Ministres And Jef (AJ) du gouvernement, l’ancien responsable des jeunesses AJ/ PADS, Seydou Touré a été limogé de son poste de Directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (APDA) lors du conseil des Ministres du 15 mars 2007. Dans la même logique, le limogeage d’autres cadres d’AJ est annoncé. D’aucuns considèrent que cette forme de pression qui se traduit par la perte immédiate de responsabilités avec tous les privilèges qui s’y attachent, peut faire plus mal que les menaces. Les récents propos et contributions dans la presse de Mamadou Diop Decroix, n° 2 dAJ et ancien Ministre du commerce, cacheraient mal son regret de la perte de ses privilèges d’autant, s’ils constituent pas un appel du pied e au Président Wade pour sa participation au prochain gouvernement dont la formation est prévue après la cérémonie de prestation de serment du Président de la République, le 3 avril 2007. Même s’il s’en défend M Idrissa Seck ( Site de la campagne) la démarche de Mamadou DIOP Decroix cache mal une divergence qui pourrait, à, terme, être AJ. Le Parti socialiste (PS) semble plus que les autres subir les foudres du Président de la République. La menace de vente de la maison de son siège, pèse comme une épée de Damoclès sur la tête de son 1er Secrétaire. Les réactions d’Aminata Mbengue Ndiaye, d’Ameth Dienne ou de Maître Aissata Sall ; tout comme les propos d’Idrissa Seck, suite à sa rencontre avec Moustapha Niass, leader de l’AFP, ce mardi 20 mars 2007, n’y changent rien. L’opposition est sous une forte pression qui réduit considérablement sa marge de manœuvre et n’augure rien de bon pour elle. Nafi Digo 12 AVRIL 2007 MUSIQUE 50ème Anniversaire de l’Indépendance du Ghana Premier album solo de la légende du ragga congolais. Dans le cadre des célébrations mondiales du 50ème anniversaire de l’Indépendance du Ghana, advenue le 6 mars 1957, la Communauté africaine de la ville de Modena (Italie) a organisé et vécu un évènement cukturel une soirée suggestive et amusante, décidément originale. En effet, la manifestation a été couronnée par le garnd succès du concert organisé par les coopératives Ghanacoop et Oltrelab et pas Pavarotti International, en collaboration avec la Province de Modena et la Fondation Cassa di Risparmio di Modena. Le Forum Monzani de via Aristotele a été, à l’occasion, le théatre d’une performance artistique de haut niveau qui a vu, d’une part, la verve du grand musicien Lucio Dalla, avec ses chansons pleines de poésie et, de l’autre, les Akwaba Team, un groupe musical pluriculturel qui a fait de la contamination, son propre étendard. Lucio Dalla a offert quelques-uns des morceaux les plus célèbres de son infini et inépuisable répertoire (de «Caruso» à «Anna e Marco», à «Felicità») et il s’est ensuite laissé impliquer par les rythmes et les sonorités africaines, divertissant et se divertissant, dans une jam session extraordinaire durant laquelle, le public a eu l’occasion d’écouter des versions inédites de hits tels que «Attenti al Lupo» et «Piazza Grande». Il ne pouvait bien sur pas manquer à l’appel «4/3/1943», morceau autobiographique de la star italienne, pour sceller la naissance d’un lien, celui entre le chanteur compositeur bolognais et le Ghana. En effet, le 4 marzo, est l’anniversaire et le 6 mars, les Ghanéens ont, dans le monde entier, feté les 50 ans de l’Indépendance de leur pays. L’initiative a plu, pour son coté historique, social et culturel d’intégration artistique si bien que tous les promoteurs et protagonistes de l’évènement s’attelent, ensemble avec d’autres nouveaux acteurs, à la répéter, meme sous d’autres formes, d’autre cieux et d’autres occasions. Il est prévu notamment un autre jumelage entre le Ghana et l’Itale, à travaers Pavarotti Internaytional qui organisera une directe jumelée avec le Ghana, depuis l’Italie. Si tout va bien, la Ville de Rome pourrait elle aussi houir de l’expérience de mariage artistique afro-italien et notamment ghanéo-italienne, le jour de la nuit blanche, le 8 septembre 2007. Le cadre devrait etre un des endroits les suggestifs de la Ville Eternelle. Ce serait bien sur une bonne opportunité de dresser un pont vers l’Afrique surtout que toute cette merveilleuse aventure entre dans le cadre d’actions humanitaires déjà entreprises et d’autres en phase de projet, en faveur de personnes et zones du Ghana et d’autres réalités nécessiteuses du Continent noir. Ndèye Fatou Seck Empereur Doudou Dy Premier album solo de la légende du ragga congolais. L’un des plus gros calibres du Hip Hop au Congo Brazzaville, Stéphane Moupegnou Alias «Empereur Doudou Dy» est un chanteur de raggamuffin (une musique issu du rap et du raggae). Originaire de la République du Congo, il a fait ses premiers pas dans un cercle culturel de jeunes dénommé «HERGY-SHOW», au sein du groupe LEGITIME BRIGADE en 1995. Il a reçu en 1996, le grand prix du meilleur groupe Congolais de Rap du Ministère de la culture et des Arts. Au courant de cette même année, il a participé avec son premier groupe à la toute première édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) et à de nombreux concerts avec plusieurs artistes et orchestres nationale et internationale. Après sa participation en 2005 à Kinshasa au Trophée Muana Mboka 2005, en avril 2006 et au grand Gala de Danse AFRIK FRANCE en août de cette même année à l’hôtel Méridien de Brazzaville, l’Empereur DOUDOU-DY peaufine actuellement sort son premier album intitulé J’IRAI A KINGSTON qui sortira au premier trimestre de l’année 2007. Quelques années auparavant (1999), il avait créé BEST ALLIANCE un groupe qui sous peu s’envole vers le Gabon pour y livrer différents spectacles. C’est dans l’euphorie de son retour à Brazzaville qu’il ressuscite LEGITIME BRIGADE qui signe chez la productrice Claudia YOKA la musique du film «BOZOBA Absurdités», sorti en janvier 2003. En 2004 l’artiste décide d’entamer une nouvelle aventure en créant le Clan NOVA NOSTRA, un concept qui ne l’empêchera pas de se lancer parallèlement dans une carrière solo. . Roger Makwala AVRIL 2007 13 14 AVRIL 2007 NOUVELLES EN R.D, CONGO Crise Kabila - Bemba La RDC serait-elle replongée dans la violence? Le torchon brûle entre Kabila et son rival BembaSorti d’une difficile transition politique, entamée en 2003 après une guerre de près de cinq ans et sanctionnée par des élections en 2006, La RD Congo s’est il de nouveau plongée dans la violence. En tout c’est qui semble être à Kinshasa où des échanges de tirs entre armée régulière et garde de l’ancien viceprésident Jean-Pierre Bemba ont retenti pendant au moins quelques jours. Mais les forces régulières ont repris le contrôle des quartiers de Kinshasa où avaient éclaté des heurts avec les forces de Bemba. Un mandat d’arrêt est lancé contre lui pour trahison, alors qu’il s’est réfugié à l’ambassade sud-africaine. Selon nos sources, ces affrontements auraient même fait plus de 50 morts et de nombreux blessés. : Jean-Pierre Bemba est un partisan de l’ancien dictateur Mobutu. En 1998, il est entré en révolte contre le président de l’époque, LaurentDésiré Kabila. Il a collaboré avec des troupes ougandaises qui ont occupé et terrorisé certaines parties du Congo oriental. Sa propre milice du MLC s’est livrée à des actes de cannibalisme. Pourtant, sous pression de la communauté internationale, Bemba est devenu l’un des quatre vice-présidents du gouvernement de transition, de 2003 à la fin du processus électoral, en novembre 2006. Au cours de la campagne, avec ses déclarations et les agissements de sa milice en août, il a déclenché de violents combats. En novembre, sa milice a également assiégé et enfumé la Haute Cour de Justice. Adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle d’octobre 2006, Bemba a appelé à un cessez-le-feu au micro de la radio Okapi, parrainée par l’ONU. Le gouvernement a lui invité fermement “la milice” de l’ancien rebelle à prendre le chemin des casernes. La Monuc quant elle a regretté cet affrontement entre les camps qui pouvait selon elle être régler à l’amiable par le dialogue. La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) (Monuc) a procédé à 637 évacuations de personnels onusiens, d’ambassades, d’enfants dans des écoles, de civils blessés. Et le Conseil de sécurité de l’ONU aurait même demandé aux deux parties de “cesser immédiatement les échanges de tirs. De son côté, la Commission européenne a lancé “un appel au calme”.A noter que la capitale congolaise n’avait pas connu de tels affrontements depuis la période post-électorale d’août et de novembre 2006. Des tirs à l’arme lourde et légère ont retenti dans la commune de la Gombe (nord), aux abords des résidences du sénateur Bemba. Ce dernier refusait jusqu’à de voir les soldats affectés à sa sécurité à l’époque où il était vice-président du gouvernement de transition (2003-2006) intégrer l’armée régulière, estimant que sa sécurité n’est pas garantie. Pour Kabila, un problème sécuritaire Après les combats meurtriers du mois derniers, le Président Joseph Kabila a pleinement justifié l’emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l’ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine dernière à Kinshasa, où ‘il fallait, à tout prix, rétablir l’ordre. Face à “une milice qui avait pour objectif de s’en prendre aux sièges des institutions, qui avait pour but de contrôler la capitale, il fallait à tout prix rétablir l’ordre”, a-t-il commenté. Son adversaire, défait lors des élections présidentielles de 2006, contestait les dispositions de sécurité envisagées au terme de l’échéance, fixée au 15 mars, pour l’insertion de ses troupes au sein de l’armée : il devait bénéficier de la protection de 12 policiers, ce qu’il estimait insuffisant. ‘ Le problème n’était pas politique, le problème était militaire et sécuritaire. (...) Ce n’est pas par la négociation qu’on assure la sécurité’, a-t-il martelé avant de nier vouloir instaurer un pouvoir autocratique : “Je serai la dernière personne à violer la Constitution. Instituer un parti unique relève de la haute trahison”, at-il affirmé lors de sa conférence de presse. Mauris Dicroix Jean Pierre Bemba , ancien Vice président (Photo AP) Ça monte ou ça descend? Coopération belgo-congolaise La Belgique reprend l’aide octroyant plus de 60 millions d’euros par an pour son ancienne colonie, Après plus de 15 ans d’interruption, la coopération entre la République démocratique du Congo et la Belgique a repris. L’annonce a été fait par le ministre belge de la Coopération au développement, Armand De Decker en visite à Kinshasa. Profitant de cette occasion, il a indiqué la satisfaction du Président congolais Joseph Kabila “Le président m’a dit qu’il était très content que cela se soit passé à Kinshasa et le plus vite possible”, a indiqué le ministre, en parlant de la tenue de la commission mixte congolo-belge, la première depuis 1990. Cette commission mixte s’est terminée par la signature d’un Programme indicatif de coopération (PIC) pour la période 2008-2010, par lequel la Belgique s’engage à consacrer 65 millions d’euros par an à sa coopération bilatérale avec son ancienne colonie. A rappeler qu’en fin février, le président congolais avait demandé à ce qu’une soit tenue à la capitale congolaise et non à Bruxelles comme initialement prévu. “Je souhaite que cela ne soit plus jamais remis en cause”, a ajouté le président, cité par M. De Decker, à propos de l’interruption de la coopération intervenue en 1990 entre la Belgique et le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko, dans la foulée de critiques belges à propos d’incidents survenus sur le campus de l’université de Lubumbashi (sud-est). Les avis sont partagés au niveau des partenaires extérieurs, sur le sort de la République démocratique du Congo. Une attitude dubitative quant à la capacité des dirigeants congolais à relever les défis majeurs. La Belgique qui tient à jouer un rôle moteur dans cet élan de l’aide internationale en faveur de la République démocratique du Congo refuse de se laisser surprendre par la partie congolaise. Ce qui justifie ce débat qui s’est déroulé jeudi 15 mars à Bruxelles. En effet, Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire a été l’invité des sénateurs belges au sujet de l’aide internationale au Congo. Il répondait ainsi à une invitation des Commissions Affaires étrangères et Défense de la Chambre et du Sénat belges. Même si, certains partenaires extérieurs exigent la mise en place d’une « Coordination internationale » dans le but de veiller au grain, d’autres insiste sur la bonne gouvernance et la capacité du gouvernement congolais à maîtriser les ressources de l’Etat. En effet En effet, dans le passé, les engagements des Congolais sont demeurés au niveau des déclarations de bonnes intentions. Le dernier test en date qui s’est soldé par un déficit énorme avec dérapage monétaire est bien sûr le Programme économique du gouvernement, Peg Fitou Digo Le Président Kabila ( Photo AP) AVRIL 2007 NOUVELLES EN C.I. 15 Soro 1er ministre! Le S.G. de la rébellion a été nommé par les FN et le camp présidentiel. Suite aux des discussions entre les Forces Nouvelles (FN) et le camp présidentiel ivoirien, tenues dans la capitale du Burkina Faso en vue de la désignation du Premier ministre devant succéder à Charles Konan Banny, un accord de paix a été signé le 4 mars à Ouagadougou (Burkina) par MM. Gbagbo et Soro qui prévoit notamment la formation d’un gouvernement et la nomination d’un nouveau Premier ministre, en l’occurrence en la personne du Secrétaire Général des FN. «Faire de moi le prochain Premier ministre n’est pas un sujet tabou», a déclaré M. Soro, dans un entretien au quotidien ivoirien Nord-Sud (opposition), soulignant qu’il «n’aurait pas peur d’assumer une primature». M. Banny désigné en 2005 par la communauté internationale (et dont le mandat avait été prolongé en novembre 2006 par la résolution 1721 de l’ONU lui donnant des pouvoirs élargis pour faire avancer le processus de paix et organiser des élections d’ici la fin octobre 2007), affirmant avoir réussi sa mission en rétablissant la «confiance entre les protagonistes», a annoncé, dans une déclaration à la nation, qu’il n’hésitera pas à se «sacrifier» pour la Côte d’Ivoire, indiquant que «toute mission a une fin». Et d’ajouter: «Ce qu’on appelle dialogue direct, ce n’est rien d’autre que la communication rendue possible entre des frères qui refusaient de se parler. Ce dialogue, comme toutes les avancées de l’histoire, n’est pas le fait du hasard», avant de demander aux Ivoiriens de “demeurer confiants et disciplinés”. Les représentants de la présidence et de la rébellion ivoiriennes ont également discuté de l’architecture du gouvernement s’engageant à «ouvrir cette équipe aux autres forces politiques de la Côte d’Ivoire» conformément à l’accord du 4 mars. L’ACCORD DE OUAGA L’accord de Ouaga est un un ‘gentleman agreement’ entre les deux ex belligérants (les Forces Nouvelles de Guillaume Soro et le camp présidentiel de Laurent Gbagbo) principalement, même si dans son esprit, il se veut intégratif et inclusif des accords et résolutions précédents. Cette cogestion ou partage du pouvoir devrait se faire sur une clé de répartition équitable et équilibrée, au prorata des deux forces en présence, sur les plans politique, militaire et administratif. L’accord préconise une cogestion à part entière, au triple plan politique, militaire et administratif, du pouvoir d’Etat par les deux parties qui ont convenu de se donner tous les moyens de cogérer, ensemble dans une conjugaison efficace des intelligences et des expertises, le pouvoir durant les dix mois à venir. Quitte à chaque camp d’associer tel ou tel de ses alliés circonstanciels ou naturels au partage du gâteau. Etant entendu que les deux parties se garderont, en toute évidence, la part du lion. ■ Au plan politique, la cogestion du pouvoir entre Soro et Gbagbo se fera surtout au sein du prochain Gouvernement de Transition. A ce sujet justement, le camp présidentiel a fait deux propositions au facilitateur: Primo: le camp Gbagbo propose un gouvernement qui, pour tenir compte des contraintes budgétaires de gestion d’une telle transition programmée sur 10 mois, ne devra excéder 30 membres, à se partager de façon équitable les trente postes, soit 15 postes chacun. Quitte à chacune des parties de tirer à son compte le ou les alliés (es) qu’elle souhaite voir à ces côtés et lui (leur) confier, de ce fait, les départements ministériels de son choix. Secondo: la possibilité offerte aux deux parties d’affecter, selon leur bon vouloir, un nombre bien précis de portefeuilles ministériels (2 ou 3 postes) aux partis et formations politiques ou organisations de la société civile de leur obédience. ■ Au plan militaire, l’accord de Ouagadougou prévoit la mise en place d’un centre de commandement intégré du pouvoir militaire entre les deux forces en présence: Forces de Défense et de Sécurité des Forces Nouvelles (FDS-FN) et les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoi- re (FDS-CI). Le fameux Etat major intégré devant aboutir, à terme, à la mise en place d’une armée nationale totalement refondée comprenant des officiers à 50% des deux camps et des soldats du rang à 40% des Forces nouvelles d’une part et 60% des loyalistes d’autre part. ■ Au plan administratif, finie la rébellion administrative qui avait tendance à prendre forme sous les gouvernements précédents de Seydou Diarra et Konan Banny. Chaque ministre du nouveau gouvernement aura la latitude et le pouvoir nécessaire de nommer aux postes qui lui reviennent de droit, les personnalités, les hommes et les femmes de son choix sans inter- férence aucune de qui que ce soit. Chaque poste de directeur central, de directeur départemental ou encore de sous directeur de telle ou telle administration sera pourvu selon le bon vouloir du ministre ou du chef de département indiqué. Le palais n’interviendra plus comme par le passé dans les nominations ou les révocations. Une tendance à l’autonomisation tous azimuts des différents ministères, dans les limites des lois et des règlements en vigueur en la matière, est de plus en plus de mise dans les discussions du second round du dialogue direct inter ivoirien de Ouaga. Clément Bléhouet Trafic de jeunes footballeurs Le rêve de 34 aspirants d’émuler les prouesses de Drogba s’est évanoui au Mali. Ils sont 34 jeunes gens, entre 16 et 18 ans avec en commun une passion pour le football. . Leur rêve de devenir des stars mondiales les a amenés, avec la bénédiction des parents, à s’inscrire dans une école de football à Yopougon dénommée Centre de Formation Assouman (CEFA). Le 1er mars, en route pour l’Europe, sous la direction du patron du Centre, M. Assouman, ls se sont retrouvés entre les griffes de la police malienne, qui,flairant un trafic d’enfants, a intercepté le convoi qui a été retourné sur Abidjan, sous la conduite de l’OIM (Organisation internationale des migrations), l’Unicef et des représentants du ministère de la Famille et des Affaires sociales (MFAS). Il faut se méfier des vendeurs d’illusions, lance-t-on aux parents, surtout qu’il est avéré que le passeur de formateur aux techniques du football a perçu entre 150 000 et 300 000 CFA de chacun de ses poulains Les enfants ont été présentés dans les locaux du centre socio-éducative du MFAS. Tous apparemment respiraient la grande forme et semblaient contents de retrouver leurs familles. Mais que de galère et désillusions là. Tout commence le 21 décembre 2006. «Nous avons embarqué dans un car de 60 places, avec notre président Yao Assouman Bernard et d’autres passagers pour le Mali. On était 46 garçons. Il était convenu qu’après un séjour d’un mois au Mali, juste le temps d’avoir nos papiers, on prenait l’avion pour l’Europe, où on allait être repartis dans 7t pays, dont la Norvège, l’Ukraine, les îles Feroés», explique Alfred Ouattara, capitaine de l’équipe . Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Arrivés à Sikasso le lendemain 22, ils apprennent déjà, sans explication précise, qu’ils doivent retourner à Abidjan, par Dié Simon, l’intermédiaire entre le président du CFA, Yao Assouman et un certain Amadou Toumani, chargé des passeports des futurs joueurs. «Le président a refusé, car nous étions là pour un but précis. Après cela, on n’a plus revu Simon et Amadou Toumani. Nous sommes donc restés avec le président, qui s’occupait de nous», relate le jeune capitaine. C’est dans cette situation, poursuit-il, qu’ils ont été repérés par la brigade mixte de Sikasso, accusant leur président de traite d’enfants. Ce dernier est arrêté, puis déféré à la prison civile de Sikasso. Les garçons sont confiés à une ONG malienne, qui rentre en contact avec les autorités ivoiriennes. Le MFSA, en collaboration avec l’organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’organisation internationale de migration (OIM) se charge de leur rapatriement «La désillusion de ces jeunes qui rêvent tous d’être des Drogba, des Arounail, doit servir de leçon aux autres. Car les choses ne sont pas aussi faciles que ça», a dit le représentant résident de l’UNICEF, Youssouf Oumar,. Mariam Tall 16 AVRIL 2007 AFRICAINS EN EUROPE Cadres militaires africains formés à l’ERM de Bruxelles La cuvée du Continent noir vient du Bénin, Burundi, Niger, RD Congo, Cameroun, Congo Brazza, Rwanda, Tunisie. L’Ecole Royale Militaire (ERM) de Belgique a un rayonnement international indéniable. Une journée ‘’portes ouvertes’’ a été organisée dans cette auguste institution le 18 mars dernier. Le temps d’une visite, l’ERM a permis à Nouvelles Africa de flirter avec ses infrastructures d’encadrement modernes aux côtés des 3.000 hôtes du jour. L’ERM compte plusieurs élèves africains dans ses rangs. La cuvée du continent noir vient du Bénin, du Burundi, du Cameroun, du Congo Brazzaville, du Congo RD (la plus importante avec une trentaine d’élèves), du Gabon, du Niger, du Rwanda et de la Tunisie. Pour être récipiendaires de la prestigieuse institution, les élèves doivent passer cinq années d’études à l’ERM. Leurs semblables de St Cyr, une école militaire française, suivent certains modules à l’ERM. D’autres y préparent leur travail de fin d’étude. La marine batave (PaysBas) envoie aussi des jeunes officiers suivre des cours dans la chaire de balistique avec leurs collègues de la dernière année polytechnique. L’école est installée sur le campus de l’avenue de la Renaissance à Bruxelles, face au parc du Cinquantenaire. Elle assure la formation universitaire aussi bien initiale que continuée des officiers de l’armée belge et de nombreux étudiants étrangers originaires d’une vingtaine de pays. Les candidats africains désireux de suivre une formation à l’ERM, peuvent s’adresser au ministère de la défense de leur pays d’origine afin de connaître les modalités d’admission. L’institution compte une faculté po- lytechnique, une faculté des sciences sociales et militaires, une division spéciale en charge de la formation des ingénieurs industriels. Un recrutement d’élèves pilotes est ouvert en 2007. Les études de bachelier Master y sont dispensées en français ou en néerlandais. Seuls quelques cours sont dispensés en anglais. Fondé en 1834, l’ERM est un véritable pôle de rencontre et de brassage culturel entre les élèves belges et leurs homologues étrangers. Un atout important qui peut redorer le blason des opérations militaires à l’échelon international. Quelques chiffres : en 1985, 1514 candidats se sont bousculés aux portillons pour 261 places ouvertes. Ils étaient 850 postulants pour 148 places seulement en 2005. L’école a enregistré 202 nouvelles inscriptions en 2006. Hermann Oswald G’nowa Mampaka réhabilité! Bertin Mampaka est redevenu échevin à la Ville de Bruxelles. La justice a classé sans suite les accusations lancées par un conseiller adversaire contre le valeureux fils de l’Afrique. Aux termes des élections communales du 08 octobre 2006, le politicien d’origine congolaise avait renoncé à son poste d’échevin de la commune de Bruxelles - ville. Il avait fait l’objet d’une vive polémique déclenchée par le conseiller du parti adverse Geoffroy Coomans (Africa Nouvelles: février 2007). Mampaka était accusé d’avoir accordé des subsides à certaines associations sportives dirigées par ses amis sans aucune considération de l’intérêt général. La thèse de l’irrégularité des subventions agréées n’a pas été retenue par la justice. En outre, sa note de GSM professionnel avait été jugée énorme (près de 20.000 euros soit 13.000.000 FCFA en un an). Bertin Mampaka a remboursé à la Ville de Bruxelles, la part des appels qui n’engageait pas son mandat politique. La plainte pour dépenses électorales démesurées introduite par ses pourfendeurs en janvier 2007 a été classée sans suite par le tribunal. Hamza Fassi Firhi qui a assuré l’intérim a quitté sa fonction au bout de trois mois pour laisser Bertin Mampaka siéger au collège depuis le 26 mars: «The right man at the rigth place». Joëlle Milquet la présidente du CDH parti de Mampaka est le premier échevin en charge de l’état civil. Mampaka qui avait fait le meilleur score (plus de 2.500 voix de préférence) après Mme Milquet occupe l’échevinat des Sports, des Espaces verts, de l’Environnement, de la Solidarité internationale et de l’Equipement communal, poste qui lui revenait en principe au terme des élections communales. Le courageux politicien Africain clame toujours son innocence. La plainte déposée par son conseil contre Geoffroy Coomans pour calomnie et diffamation, a été instruite. Le procès permettrait à Bertin Mampaka de prouver cette franchise qu’il défend. Hermann Oswald G’nowa Immigration et intégration Des immigres marocains à l’ecole de l’integration. L’Organisation Internationale pour la migration (OIM) veut faciliter l’intégration professionnelle des compétences marocaines en Italie. Une journée d’information organisée par le consulat marocain à Turin, s’est tenue le 21 mars dernier. Les immigrés marocains en Italie seront les premiers bénéÞciaires de la nouvelle stratégie de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM). Cette bonne initiative de coopération intitulée «Migration et retour, les ressources pour le développement » a pour objectif de tracer des voies devant améliorer les compétences des immigrés marocains. Cela, dans le but de leur permettre de travailler plus facilement dans ce pays d’accueil. A cette stratégie, contribue le Haut Commissariat au Plan (HCP), représenté par le Centre d’études et de recherches démographiques (CERED) et le Centre italien de recherche et de documentation (CERFE). D’abord, ils seront 80 immigrés marocains à être formé dans des séminaires en Italie et au Maroc. Cette formation ouvrira non seulement les portes de l’intégration professionnelle de ses immigrés en Italie mais aussi dans leur pays d’origine qui est le Maroc où ils peuvent revenir sans qu’ils aient le souci de trouver un emploi. Cette initiative considéré pour les partenaires comme une double solution pour le retour des Marocains et également pour le développement économique du pays d’origine. Après leur formation, ces derniers pourront maintenant aussi bien travailler au Maroc ou en Italie, s’ils le désirent. Cependant, pour ceux qui voudront retourner au pays, le projet leur promet une assistance et un accompagnement. Le coût de ce projet est estimé à 1,19 million d’euros que procure le ministère italien de la Coopération. Les moyens et le plan comptent en mobiliser d’autres pour que l’application puisse atteindre sa cible. Se Þxant comme objectif d’atteindre le plus grand nombre de partenaires, le projet prévoit de construire tout autour de lui un réseau alliant toutes les parties impliquées que ce soit au Maroc ou en Italie. Les résultats devraient permettre la création d’une base de données sur l’ensemble des composantes de l’immigration, et, plus tard, d’un site Internet qui sera une fenêtre ouverte à toutes les personnes intéressées. Milton Kwami AFRICAINS EN EUROPE AVRIL 2007 17 LE DEBAT DU MOIS POST-ELECTIONS SENEGALAISES Sous l’arbre à palabres avec le président de la DECENA Italie, Manga Karamba et des membres de la communauté sénégalaise. Les élections présidentielles du 25 février dernier se sont déroulées dans le calme et la transparence en Italie, à part quelques insufÞsances sur la remise des cartes le jour du scrutin. En tout cas, même si certains se doutent de la Þabilité, il n’en est pas ainsi pour d’autres responsables politiques qui ont conÞé à votre journal «Afri-Nous», leurs impressions, discussions et commentaires après ces élections. MANGA KARAMBA Président de la DECENA Italie (Délégation Extérieure de la Commission Electorale Nationale Autonome) Le bilan de la campagne de vote de la présidentielle du 25 février a été positif surtout au vu de la trasparence des opérations de vote. Bien sur, comme dans toute démocratie, il y a eu quelqu’un qui a exprimé quelque mécontentement personnel mais il n’a été signalé aucune fraude. Dans chaque siège, était en effet assurée la présence d’un président de siège, un secrétaire, un assesseur, les représentants des partis et la DECENA. Au total, l’Italie ciomptait 54 lcirconscriptions de vote où ont été organisés au total 84 sièges dont la géographie a été dessinée directement par la CENA au Sénégal, au vu des résultats de la campagne d’inscription des électeurs (26.800 inscrits, dépassés seulement par la France), précédemment menée sur tout le territoire par la DECENA et que j’ai dirigée personnellement avec la précieuse collaboration des autres membres de la structure que je ne tiens à remercier de tout coeur pour le bon travail accompli. L’affluence a été de 16.887 soit 62,8% des ayant droit. Ce qui n’est pas mal si on considère qu’en cette période-là, beaucoup de nos compatriotes étaient en vacances au pays. Masintenat le prochain rendez-vous est pour les élections législatives du 3 juin. Les modalités restent les memes, du nombre des sièges aux procédures de vote! SOUS L’ARBRE A PALABRES BIRAME DIALLO Responsable de l’Alliance des Forces du Progrès et Mandataire du candidat de la Coalition Alternative 2007 Les élections se sont à peu près déroulées normalement. On n’a pas eu à signer des pratiques frauduleuses, à part quelques insuffisances au cours de la remise des cartes le jour du scrutin. Une absence d’organisation au début, et ce qui a fait qu’on a perdu trop de temps. Mais pour l’essentiel je pense que le scrutin a été sincère et transparent. Maintenant que Wade a gagné, je le félicite et je souhaite que le régime sur place se mette au travail et que les chantiers soient achevés et d’autres soient ouverts, afin que ce mandat, qui est une transition, puisse être mené à bout dans la paix sociale et dans la concorde nationale. Et que le Président puisse exercer normalement et l’opposition, de son côté, s’opposer, jouant son rôle de contre pouvoir. Pour l’essentiel, c’est l’opposition qui a régressé de façon générale. Evidemment le baromètre c’est l’AFP. Par rapport aux résultats de 2000, il y a un recul et cela peut avoir différentes explications. Il y a que l’AFP qui a été l’une des forces qui a contribué à la victoire du Président Wade en 2000, a quitté le pouvoir, 11 mois après. Il est très difficile d’avancer dans la politique, si vous n’êtes pas dans le pouvoir. L’autre raison fondamentale, c’est que notre leader Moustapha Niass avait un capital de sympathie, qu’il n’a pas malheureusement pu géré. Depuis la création du parti, il y a 8 ans, des gens s’y reconnaissent, ils travaillent et ils n’ont jamais eu la visite de leur leader. Cela a créé des frustrations, d’autres ont pensé que ça vaut pas la peine de se battre derrière quelqu’un qui n’est pas attentif à eux. Alors que Moustapha Niass est toujours dans les autres pays européens (France, Belgique etc), ce qui a fait qu’à un moment, la mobilisation a fait défaut. Ajoutez à cela les moyens: par exemple dans un pays comme l’Italie où il y a presque 30.000 inscrits sur les listes électorales, moi, en tant que responsable, je n’avais reçu aucun fonds politique pour les élections. Nous avons affronté nos adversaires du PDS qui avaient tous les moyens de bord avec nos propres moyens. Et le Président Wade, durant son septennat, est venu au moins 4 fois en Italie et les ministres ont défilé. Tout ceci explique qu’ils avaient les moyens de leur politique, contrairement à nous. C’est pourquoi je pense que l’AFP a reculé, les résultats d’Italie sont importants au regard des moyens dont nous disposions. Depuis la fin des élections, pas de contact avec la direction du parti. Je pense que l’APF a toujours fonctionné comme ça, mais à chaque fois, on se rencontre que la direction ne fait rien pour aller vers les militants. A deux mois des législatives, nous n’avons encore rien projeté à part constater la défaite des présidentielles. Le discours du Président Wade, après sa victoire, a été simplement malheureux, car le pays a perdu trop temps avec les querelles politiciennes. Et c’est ce qui explique tous ces chantiers inachevés. AFRICULTURE L’écrivain camerounais Justin Wandja a envoyé à Afri-Nous, la poésie intitulée «Lettres», une de ses œuvres traitant du thème épi- LETTRES Mon fils, Je relis chaque jour les lettres que tu écris Mais cela fait des années que je n’écoute plus ta voix Et le dernier souvenir que je garde de tes mains Fut quand tu me serras et me dit «Adieu!» Mon garçon, je te dis alors «Pourquoi veux-tu abandonner Ainsi ta famille, tes gens, ta terre? Tu as toujours trouvé refuge auprès de ta mère Un plat de fonio, un lit quand tu étais fatigué. Avec Oko’o tu dansais à la fête du village Ses regards et son sourire n’étaient que pour toi. Vois tes petits frères, tu es leur guide Et la terre de tes aïeuls a besoin de toi. Tu me répondis: «Maman, il n’y a aucun futur pour moi ici L’avenir c’est en Occident, là-bas il est possible d’avancer J’irai à Rome, terre d’histoire et de civilisation: Les chrétiens accueilleront les frères africains. J’étudierai dur, je trouverai un bon travail Et il ne vous manquera plus rien, à toi et à mes frères. Mon fils, ce qui nous manque , ce n’est que ton sourire Ton pas joyeux quand tu allais au champ Tes récits et tes chants le soir autour du feu. Et lorsque dans ce pays d’histoire et de civilisation Tu auras fini tes études, tu auras trouvé ton travail Souviens-toi de nous et retourne à ta terre d’Afrique. Mère, je ne peux plus te dire de mensonges J’ai un très grand regret Tes mots reviennent sans cesse dans ma pensée Et le souvenir du pays et nos gens Laissent souvent mon coeur malade de nostalgie. Cette terre promise, cette terre rêvée Tant désirée et dont tant de gens rêvent encore S’est montrée ingrate avec ses frères étrangers Et le froid pénètre dans le corps et dans l’âme. J’écoule mes journées - et c’est une grande douleur Que de te le dire, Maman chérie Tout seul, vaguant dans la rue, Sans destination, sans un coin où rester, Parmi les gens qui regardent, méfiants ou curieux. Nous sommes les étrangers, nous sommes les vagabonds Sans demeure, sans travail, sans famille Sans les papiers en règle, sans aucun droit Pas même celui de ne pas être tué impunément. Ô combien j’aimerais retourner dans ma terre pour toujours Danser avec Oko’o à la fête du village Jouer avec mes petits-frères, leur raconter des histoires Et chanter le soir autour du foyer. Mais actuellement j’ai honte de mendier un passage Et retourner auprès de mes gens, défait et abattu. Maman, pardonne-moi, je préfère rester Où personne ne me connaît Dans cette terre gelée D’Europe. Il y a une demande sociale à satisfaire, en dehors de tout cela, le régime sur place doit se mettre au travail et essayer d’apporter une réponse à cette demande. Ces 5 ans, c’est le moment ou jamais pour Wade de réaliser ces projets. On attendait de lui un discours de rassembleur, d’apaisement. Je pense que s’il y a des gens qui ont fauté, c’est à la justice de les interpeller et juger mais pas au Président de faire des déclarations de cette nature. Bien avant les élections, des responsables d’un parti m’ont contacté, mais au moment où je vous parle, je suis à l’AFP. J’ai des convictions et la politique n’est pour moi qu’un instrument pour atteindre nos objectifs. DAME DIOUF Responsable Fédération PDS Italie, et Président de section de Rome Je suis satisfait des résultats des élections présidentielles en Italie. Après le travail effectué durant la campagne électorale, nous étions confiants. Nous profitons de cette occasion pour féliciter le Président Wade et tous les responsables libéraux pour la détermination dont ils ont fait preuve durant tout le processus électoral. Tout comme certains de mes camarades d’Italie, je pense que les immigrés sénégalais doivent avoir des postes de responsabilités au pays. A cet effet, les élections présidentielles du 25 février l’on démontré avec ces résultats satisfaisants. TIDJIANE TOP Responsable de l’Aj/Pads en Italie Dans l’ensemble, les élections en Italie se sont bien passées, nous profitons de l’occasion pour féliciter nos amis du PDS. Les résultats obtenus par notre parti sont décevants contrairement au travail abattu sur le terrain. Cela s’explique par plusieurs facteurs dont le fait des grands travaux du Chef de l’Etat, son lien avec certaines familles religieuses. 18 AVRIL 2007 SFRICAINS EN EUROPE «Kétéké Night Club» de Hambourg Authentique espace facilitateur du métissage interculturel. Il s´appelle Lopes tout court. Il est propriétaire gérant et DJ du plus célèbre night club africain en Allemagne. Son Club s´appelle le KÉTÉKÉ qui signifie „le train de la vie“. Il n´a pas eu tort en ce qui concerne le choix de ce nom pour une boite de nuit. Car c´est par le train de la vie que tout immigré s´est retrouvé dans un pays étranger à la recherche de la vie elle-même. Nul n´ignore qu´en Allemagne, les sans-papiers ont forcement et obligatoirement besoin d´une liaison conjugale avec une personne de nationalité allemande ou ayant déjà un permis de séjour régulier pour se faire régulariser. Nul n´ignore aussi que pour s´intégrer dans une société qui n´est pas la sienne, on a à fortiori besoin de se mixer aux gens de cette société, apprendre comment ils y vivent et leur montrer aussi sa propre culture. Tout cela n´est possible que si des occasions facilitant les rencontres entre les humains sont organisées. Lopes lui, l´a très bien compris. Vivant depuis très longtemps à Hamburg, ce jeune homme d´origine bissau-guinéenne et homme du show-biz qui connaît la discrimi- nation dont sont victimes ses frères africains dans la Bundesrepublik Deutschland, où jusqu´à nos jours il y a toujours des boites de nuit (la plupart des night-club) qui refusent l´entrée aux noirs, a trouvé nécessaire d´ouvrir un „Afro night club „ qui étrangle toute forme de discrimination. De façon précise, un lieu de rencontre et de métissage culturel pour tous. LE KÉTÉKÉ. Ouvert en 1991, le kétéké night-club est la plus célèbre discothèque de la communauté africaine d´Allemagne qui du vendredi soir au dimanche soir, fait vibrer des milliers de per- sonnes à Hamburg. Ceux qui fréquentent la boite n´ont pas un seul nom, ni une seule race, ni non plus une seule nationalité. Ils sont allemands, africains, européens, asiatiques, américains, noirs, blancs ou jaunes. Au kétéké la couleur est toujours arc-en-ciel et l´ambiance aussi multicolore et variée. Une enquête nous a permis de savoir que beaucoup de couples mixtes afro allemands ont vu le jour dans ce club. Beaucoup d´africain ont pu s´intégrer dans le pays grâce aux rencontres qu´ils ont faites à kétéké. Mieux encore, c´est dans ce club que l´on peut s´épanouir à „gogo“ sans gène ni discrimination parmi un monde multiforme et multicolore. Initié par la communauté bissauguinéenne, ce club est devenu celui de tous les africains et de tous les amis de l´Afrique. „Mon club n´est pas pour une communauté, c´est un club africain qui se veut international et interculturel“ nous confie son fondateur, propriétaire, gérant et DJ monsieur Lopes. Issa Sanfo (Allemagne) Conseil des Camerounais de la Diaspora Débat sur le droit de vote. Paris avec Mila Assouté. La rencontre du 24 février 2007 a regroupé plusieurs membres de la communauté camerounaise venus réfléchir sur le droit de vote des camerounais de l’étranger. C’était à la Bourse du Travail dans la capitale française. Des figures bien connues ont répondu présent à l’instar de Elie Kamgueu, chirurgien dentiste, de maître Monthe, avocat, de Louis Magloire Kemayou, leader associatif et de la chanteuse Dora Decca. Cette dernière a utilisé le podium du jour pour rappeler à ses compatriotes que chaque camerounaise ou chaque camerounais est comptable de la construction du berceau de nos ancêtres. La rencontre du 24 février a regroupé plusieurs membres de la communauté camerounaise venus réfléchir sur le droit de vote des camerounais de l’étranger. C’était à la Bourse du Travail dans la capitale française. Des figures bien connues ont répondu présent à l’instar de Elie Kamgueu, chirurgien dentiste, de maître Monthe, avocat, de Louis Magloire Kemayou, leader associatif et de la chanteuse Dora Decca. Cette dernière a utilisé le podium du jour pour rappeler à ses com- patriotes que chaque camerounaise ou camerounais est comptable de la construction du berceau de nos ancêtres. Pour nourrir la réflexion, l’assistance a compté sur un panel bien garni : Patrice Ekwe Silo Edimo, président du Conseil des Camerounais de la Diaspora (CCD), modérateur, Jean-Pierre Djemba, Robert Waffo Wanto ancien leader fondateur du parlement estudiantin, Paul Yamga, Chief Mila Assouté, Blaise Njapou, Karl Ekindi et Célestin Djamen. Les uns et les autres se sont accordés pour constater qu’au Cameroun le chômage endémique des jeunes est un facteur préoccupant d’expatriation. Quant au suffrage univer- sel, ils ont déploré le fait que seule une faible proportion des citoyens camerounais soit investie du droit de vote. Cette remarque a amené l’un des orateurs à marteler que ‘’c’est le signe d’un déficit démocratique’’. Jetant un regard sur le gouvernement de Paul Biya, les intervenants ont déploré le fait que le personnel en charge de la conduite des affaires, leur chef en tête, n’ait quasiment pas changé depuis plusieurs décennies. Evoquant les problèmes de la communauté camerounaise en France, tous ont déploré le fait que le permis de conduire camerounais n’est plus aucune valeur en hexagone, ce malgré l’existence d’une convention franco-camerounaise qui instituait la reconnaissance réciproque des permis délivrés par l’un et l’autre Etat. L’autre épine dans le pied est venue de l’interrogation suivante : Comment obtenir que les français d’origine camerounaise accèdent aux privilèges de la double nationalité notamment la suppression des visas et des droits y afférents? Interrogation restée sans réponse suite au silence de Yaoundé. Concertation et action Soulignant le dynamisme des compatriotes de Samuel Eto’o, les panélistes ont établi que l’argent injecté par la diaspora dans l’économie ca- merounaise dépasse de loin le montant cumulé des aides financières au développement. C’est pour cette raison que cette diaspora a déclaré n’être plus seulement un portemonnaie, mais un partenaire à part entière de la construction nationale. Stratégie ? Elle doit agir de manière ordonnée et responsable, d’où l’utilité de cadres de concertation comme le Collectif des Camerounais de la Diaspora (CCD) initiateur de la rencontre parisienne. Le collectif annonce dans les mois à venir de nouvelles rencontres auxquelles la participation du plus grand nombre de camerounais est vivement attendue. Etoudi fera-t-il des concessions? AFRICAINS EN EUROPE AVRIL 2007 19 Association des Taximans Sénégalais à Paris Interview à Ousmane Diop, Président de l’Association des Chauffeurs de Taxis Sénégalais à Paris. Pour mieux faire face aux difficultés qu’ils rencontrent dans le fonctionnement de leur métier, les chauffeurs de taxis sénégalais de Paris se sont constitués en association. Dans un entretien accordé à notre journal, monsieur Ousmane Diop, président de l’association explique le calvaire de ses pairs. Africa Nouvelles: Quelles sont les difficultés auxquelles sont globalement confrontés les chauffeurs de taxi ? M Ousmane Diop: Aujourd’hui il ne suffit plus de remplir les conditions requises pour avoir du travail. La licence coûte excessivement cher (190000 euros), somme que peu d’entre nous peut débourser, et lorsque l’on ne peut pas payer cette somme, il ne reste plus qu’à se résoudre à travailler comme taxi-locataire. Et la condition de taxi-locataire est des plus précaire. Africa Nouvelles: Pourquoi ? M Ousmane Diop: Parce qu’ils doivent chaque jour assurer l’équivalent de 130 euros de course à verser à leur employeur et ensuite seulement rouler pour assurer leur salaire quotidien. Ce qui fait qu’ils sont obligés de travailler jusqu’à 15 heures par jour pour pouvoir vivre décemment. Africa Nouvelles: 14 à 15 heures par jour, c’est énorme, non ? M Ousmane Diop: Oui… Ils ont à peine le temps de se reposer. Ils vivent dans la hantise de tomber malade et ont peur de prendre des vacances de crainte de perdre leur emploi. C’est dire qu’ils ont très peu de temps de loisir et que leur vie de famille est quelque part sacrifiée. Les syndicats comme Sud font de leur mieux pour combattre cette situation de précarité, mais nous devons aussi, de notre côté nous organiser pour essayer d’améliorer notre situation indépendamment de l’action syndicale. C’est pourquoi mes compatriotes chauffeurs de taxis et moi avons mis sur pied l’association des Sénégalais chauffeurs de taxis à Paris qui compte cent cinquante (150) membres pour le moment. Africa Nouvelles: Quelles sont les actions que vous comptez mener au travers des Sénégalais chauffeurs de taxis à Paris? M Ousmane Diop: Nous voulons instaurer des cotisations pour l’achat de licences pour permettre à nos membres de bénéficier du statut de taxis artisans, une situation autrement plus confortable que celle dans laquelle est enfermé le taxi-locataire. Nous voulons aussi aider les chauffeurs au chômage à entrer en contact avec des chauffeurs en activité qui, pour une raison ou pour une autre veulent se faire remplacer. Nous sommes aussi en train de nous constituer en coopérative pour bénéficier de terrains à construire pour nos familles au Sénégal et collecter du matériel qui sera envoyé à des personnes en difficulté chez nous. Nous encourageons enfin les taxis ressortissants d’autres pays africains à se constituer en associations pour qu’à terme nous puissions mettre sur pied une fédération des chauffeurs de taxis africains de France, ce qui nous permettra de mieux défendre notre profession mais aussi de peser dans l’effort de développement de nos pays… Majid Kébé ARTICLE RECTIFICATIF Hommage à la Femme et hommage à Kila Maimouna E. V Il est porté à la connaissance des lecteurs d´Africa Nouvelles que des erreurs ont survenu dans un des articles publiés dans l´édition numéro 03 de Mars 2007. Il s´agit de l´article dans la rubrique «FEMMES EN MARS» à page 18 et intitulé «KILA MAIMOUNA e.V.: hommage à l´ivoirienne Kila Maimouna» L´hommage n´était pas adressé à une personne, ni à une ivoirienne au nom de Kila Maimouna, mais plutôt à une école. À savoir la maternelle Kila Mainouna de Hamburg qui est un projet de lutte contre les discriminations à l´endroit des enfants de parents immigrés. Dans le même article, à ses dernières lignes où madame Elke Straub, initiatrice du projet s´est exprimé par rapport à la journée de la femme, elle n´a pas dit qu´elle apporte son soutien aux femmes africaines mais plutôt que son organisation de femmes à l´époque de leur combat pour l´émancipation, s´est beaucoup inspirée du combat des noires américaines et des femmes sud-africaines au temps de l´apartheid. Elle nous fait notifier que les mots «force de la femme...puissance de l´humanité» ne traduisent pas sincèrement ce qu´elle avait voulu nous faire comprendre.. Nous, la rédaction d´Africa Nouvel- les ainsi que le reporter de cet article, rappelant humblement que l’erreur n’avait rien de mal intentionné, adressons nos excuses d´abord et en général à tous les lecteurs et lectrices, mais surtout particulièrement à Mme Elke Straub et toute l´organisation Kila Maimouna e.V Issa Sanfo et la Rédaction. 20 AVRIL 2007 LETTRES DES LECTEURS Emigration clandestine en Espagne: utopie paradisiaque Depuis le début de l’année 2006, émigrer en pirogue vers les Iles Canaries est le souhait le plus ardent de la jeunesse sénégalaise. L’avalanche de pirogues en provenance de la côte sénégalaise vers l’archipel des Canaries, dans les derniers mois, incite les jeunes Sénégalais à entreprendre le voyage maritime avec tout ce que cela comporte comme danger. Ainsi, ces jeunes n’écartent aucune méthode pour venir en Europe. Les réseaux de trafic d’émigrés clandestins qui leur facilitent la traversée de l’Atlantique agissent avec cupidité, ils les mettent dans des conditions sauvages et leur vie en péril. Seul le gain importe à ces mafias. Les conditions dans lesquelles s’effectue le voyage sont extrêmement déplorables puisque les cerveaux de ces réseaux et leurs complices, guidés par la cupidité, mettent leurs « clients » dans des situations inhumaines pour s’enrichir. En outre, les candidats au voyage clandestin sont disposés à faire face à n’importe quel obstacle pour fouler le sol européen. C’est pour cela que ce sale et meurtrier négoce se fait dans des circonstances sauvages et continue de semer le deuil au sein de bon nombre de familles sénégalaises. En fait, l’arrivée massive d’immigrés clandestins sur les côtes canariennes entraîne des conséquences négatives aussi bien dans le pays d’origine que dans celui d’accueil. Dans ce dernier, le phénomène induit des comportements racistes et xénophobes chez une certaine frange de la population qui manifeste hostilité et méfiance face aux nouveaux venus, quant au pays d’origine il le prive du fer de lance de sa population que constitue la frange juvénile. Beaucoup de jeunes sénégalais sont morts tragiquement durant la traversée, loin des leurs. Quant à ceux qui arrivent en vie en Espagne, ils souffrent de traumatisme psychologique à cause du chaos qui a caractérisé leur dangereuse traversée. Parmi ceux-ci beaucoup ont été rapatriés et de ceux qui restent au pays de Zapatero certains mènent une vie de misère dans les rues des grandes villes comme Madrid et Barcelone. En réalité, les prétendants au voyage clandestin vendent tous leurs biens et très souvent ils bénéficient de l’appui financier de toute leur fa- mille pour payer le billet et la plupart du temps leur rêve se convertit en un véritable cauchemar. Combien de jeunes sénégalais ont péri dans les eaux de l’Océan Atlantique dans leur tentative de rallier les côtes de l’archipel des Canaries ? Nul ne peut donner le nombre exact de victimes. Et apparemment, la population sénégalaise ignore l’intensité de la tragédie qu’a entraînée le voyage des pirogues. Il est vrai que les passagers eux-mêmes savent parfaitement que ni le moyen de locomotion ni les conditions ne sont adéquats pour parcourir quelques mille cinq cents kilomètres en mer. On peut dire que la mort est le pire des malheurs, néanmoins, il existe d’autres conséquences qui doivent décourager les jeunes Sénégalais qui prétendent entreprendre le voyage clandestin. Dans le courant des mois de Septembre et Octobre, les Autorités espagnoles ont rapatrié quelques cinq mille immigrés clandestins au Sénégal. Ces derniers ont non seulement dépensé inutilement leur argent mais encore leur espoir s’est fondu comme du beurre exposé au soleil. Et pire, il y a quelques uns qui se sont endettés pour émigrer. Et malheureusement, ils retournent au Sénégal les mains vides, désillusionnés, désemparés et en plus leur réintégration dans le secteur du travail se fera difficilement parce que ceux qui avaient quelques biens les ont mévendus pour payer le billet. Il est clair que ces rapatriés sont fâchés contre le gouvernement Sénégalais puisqu’ils pensent que leurs compagnons qui ont réussi à rester en Espagne ont déjà commencé à se remplir les poches de billets d’euros. Mais ils se trompent catégoriquement. Je dois dire que la vision paradisiaque que nos compatriotes ont du Vieux Continent n’est qu’utopie. Et malheureusement, tous les Africains partagent cette vision utopique. Il est clair que l’arri- vée massive d’immigrés clandestins Sénégalais à la Péninsule Ibérique rime avec des situations lamentables sans précédents. Présentement, en Espagne, il y a des Sénégalais qui dorment à la belle étoile, qui pallient leur soif avec l’eau des fontaines installées dans les parcs publics et leur faim grâce aux aliments qu’ils peuvent trouver dans les conteneurs d’ordures s’ils ne mendient pas. En un mot, il y a des Sénégalais qui mènent une vie pitoyable en Espagne. Et il est évident que cet automne froid et pluvieux annonce un hiver insupportable pour nos compatriotes sans domicile. A ces difficultés s’ajoutent les tracasseries policières parce que les 90% des sans-papiers Sénégalais s’adonnent à la vente illégale de CD et DVD falsifiés. C’est pourquoi, accusé très souvent de délit contre la propriété intellectuelle, les clandestins Sénégalais sont fréquemment hôtes des commissariats de police, tribunaux et prisons. Pour avoir eu l’opportunité d’interviewer beaucoup de clandestins sénégalais ou de leur servir d’interprète devant les policiers et juges, je suis convaincue que bon nombre de nos compatriotes regrettent d’être entrés clandestinement en Espagne. Il y en a même certains qui, devant le juge, manifestent leur option pour le rapatriement à cause des multiples difficultés sur lesquelles ils butent. De mon point de vue, il urge d’éradiquer le phénomène des pirogues parce que ce sont les jeunes qui émigrent et nous savons tous que le développement d’un pays s’appuie impérativement sur sa population juvénile. Et en plus, les conditions de vie déplorables de certains de nos compatriotes constituent une donnée éminente dont le gouvernement Sénégalais tient en compte en s’évertuant à neutraliser les réseaux de trafic d’émigrés clandestins. Mais à mon avis, toutes les couches sociales doivent s’unir pour remédier à ce fléau. Je pense qu’il s’agit d’une affaire nationale qui doit impliquer toute la population Sénégalaise. Même si les conditions de vie sont difficiles au Sénégal, je crois que la traversée de l’Atlantique pour rentrer dans les territoires de l’Union Européenne, avec toutes les souffrances qu’elle engendre pour nos compatriotes, n’est pas la solution. En somme, je dois dire que beaucoup d’immigrés clandestins Sénégalais d’Espagne vivent dans le désespoir, l’inquiétude, l’incertitude et le remords. Ramatoulaye Faye Sambe, Uuniversité Autonome de Madrid, Opération Urgence Etama! Une initiative de développement promue et menée par l’AUD: Association Urgence et Développement. Dans le cadre de son action humanitaire au profit des populations rurales, l’Association Urgences et Développement (AUD) avait initié en 2004 l’opération « solidarité campagne », en collectant à Dakar plus de mille (1000) Kilogrammes de matériels divers (vêtement, chaussures, ustensiles de cuisine, fournitures scolaires, etc.). A la demande expresse du Comité régional de solidarité des Femmes pour la paix « Usofural » quatre cent (400) kilo avaient été acheminés à Etama, village de la communauté rurale d’Enampor, arrondissement de Nyassia dont le quartier Etché avait fut ravagé par un incendie en décembre 2003. Au cours de la cérémonie de remise en présence du Sous Préfet, du Président de la Communauté rurale et des populations, les familles victimes avaient sollicité de l’AUD une aide d’urgence pour la reconstruc- tion des maisons. Une semaine après, l’AUD avait pu mobiliser et acheminer à Etama un lot de 100 tôles en guise de contribution, avec l’espoir que le geste serait suivi par d’autres donateurs. Le 14 mars dernier, les populations d’Etama ont sollicité à nouveau l’aide l’AUD pour combler le déficit de 300 tôles nécessaires à la réhabilitation des maisons restantes. Face à l’imminence de l’installation de la saison des pluies dans cette partie du pays, l’AUD a aussitôt lancé l’opération « Urgence Etama » pour solliciter la contribution volontaire de sénégalais, en vue de l’acquisition des 300 tôles. Ainsi les dons par chèques barrés seront libellés au nom de la société CSTM/ SAFOR identifiée pour fournir les tôles au prix unitaire de 3000 francs CFA, y compris le transport jusqu’à Etama. La collecte des chèques sera assurée par l’AUD, contre le verse- ment d’une décharge de la CSTM/ SAFOR ou d’une fiche de contribution cosignée par le Président et la Trésorière générale de l’Association. La démarche sera valable pour les contributions en espèces. A défaut de pouvoir se rendre à Etama, les donateurs seront invités à prendre part à la cérémonie d’enlèvement et d’embarquement à l’usine NB. L’AUD s’investit dans les situations de détresse qui commandent des réponses d’urgence, sans perdre de vue la nécessité de s’i, inscrire dans la durabilité. Ses ressources proviennent exclusivement des cotisations des membres et d’opération de collecte comme l’opération «Urgence Etatma». L’échéance retenue pour bouclée l’opération est la mi avril 2007. «Ne fermons plus les yeux devant la souffrance des autres!» Communications de l’AUD AVRIL 2007 VARIETES 21 «Amazing Grace» Le film marque les tout premiers pas de la star musicale sénégalaise dans le 7ème art. Ceux qui pensaient qu’il était seulement fort dans la musique, se sont trompés. Car le roi du Mbalax Youssou Ndour a encore surpris ses fan’s, dans le nouveau film Amazing Grace (La grâce du ciel) projeté aux Usa et à Londres. Pour son premier entrée dans le milieu du cinéma, l’artiste a réussit son rôle dans ce film qui parle de l’histoire de l’abolition de l’esclavage en Angleterre par le Parlement au XVIIIe siècle. Réalisé par le britannique Michel Apted, le film en version anglais pour le moment a été projeté aux Usa et ensuite à Londres. C’est là-bas d’ailleurs que le leader du super étoile, l’un des principaux acteurs dans ce film a suivi la première du film. Il y joue le rôle d’Alado Akiyano, un ancien esclave d’origine nigériane devenu poète et écrivain. Seul noir à jouer le premier plan, Youssou Ndour, témoigne devant le Parlement et tous ceux qui sont concernés par cette lutte contre l’esclavage. Après avoir vu le film, M Ndour s’est réjoui du choix porté sur lui mais aussi du rôle important que le réalisateur lui a donné pour un dé- butant. Pour lui, cela a été facile, car il a été bien encadré et coaché par le réalisation. Il a par ailleurs précisé, que son entrée dans le cinéma ne lui empêchera pas de continuer sa carrière musicale même si dans l’avenir, il compte jouer dans d’autres films. Le leader vocal du super étoile a également profité de cette occasion pour remercier le ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, ainsi que l’ambassadeur du Sénégal à Londres, le général Mamadou Niang, qui a fait le déplacement au nom du gouvernement sénégalais. Le directeur du film a expliqué les raisons du choix de Youssou, par le fait que ce dernier soit non seulement un artiste de renommée internationale, mais surtout parce qu’il a une ressemblance entre lui et Akiyano, c’est à dire le personnage dont il incarne le rôle. A noter que Youssou Ndour a joué avec joué avec de grands acteurs anglais comme Ioan Guiffud, Albert Finney, Rufus Sewell, Romola Garai, Michael Gambon etc. LITTERATURE Jean Divassa Nyama L’écrivain gabonais était au salon du livre à Paris. Né en 1962 a grandi Jean Divassa Nyama, n’est plus à présenter en afrique. Ecrivain de son état, M Nyama très jeune, s’est passionné pour la littérature et l’histoire. Professeur d’anglais de formation, il représente le Gabon au salon du livre qui se tient à Paris et sera en France jusqu’en début du mois d’avril. Très populaire au Gabon, à cause de ses œuvres, Jean Divassa Nyama décrit avec simplicité mais également beaucoup de finesse, la vie des gens simples dans lesquels ces citoyens et particulièrement les africains du centre du continent se reconnaissent. Une de ces oeuvres la « vocation de Dignité» est l’histoire d’une petite fille née dans un village au sud du Gabon. Elle grandit sous l’oeil attentif d’Oncle Mâ, qui l’initie avec la même ferveur au christianisme et à la pensée magique. Dans ce village où il pleut des grenouilles et où Mwiri, l’homme caïman, protège les jumeaux, une vocation de religieuse naît dans le coeur de Dignité. «Je ne vous comprends pas, vous les jeunes. Quand on épouse une femme, on doit être entouré par au moins un membre de sa famille. (...) Je vais te dire une chose. Il y a une femme ici qui se transforme en homme. C’est elle qui épouse les jeunes initiées au Tchikumbi. Beaucoup de garçons sont incapables de se montrer virils la nuit de leurs noces. Cette femme, en se faisant passer pour un homme, fait peur aux amants et les combat jusqu’à les vaincre, puis elle les chasse à coup de fouets pour passer la nuit avec l’initiée. Les malheureux doivent fuir leurs fiancées», peut-on lire dans l’ouvrage. Journaliste de formation, Jean Di- vassa Nyama, a longtemps collaboré avec le journal “L’Union” et dirige actuellement le magazine littéraire “L’Air du Temps”. Très dynamique aussi au plan de la promotion de la littérature gabonaise, il a été Secrétaire Général de l’Union des Ecrivains Gabonais (UDEG). Hervé Njongang Fatou Seck 22 SPORTS AVRIL 2007 Dédié à Didier! LES LAUREATS Le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire a eu le sacre du Meilleur footballeur africain 2006. Meilleur joueur africain ● Drogba Didier (Côte d’Ivoire-Chelsea) ● Essien Michael (Ghana - Chelsea) ● Eto’o Samuel (Cameroun - Barcelone) Finalement le trophée sportif individuel intitulé ballon d’or africain 2006 a été décerné à l’attaquant ivoirien de Chelsea Didier Drogba à Accra. Il devance le Camerounais Samuel Eto’o et son coéquipier ghanéen Michäel Essien. En 2005, deux voix seulement le séparaient du Camerounais Samuel Eto’o mais cette fois-ci, grâce au parcours de sa sélection et de son club sur l’échiquier européen, il a su renverser la tendance. Ancien joueur de l’Olympique de Marseille et capitaine des «Eléphants» de Côte d’Ivoire, il a marqué l’année écoulée de son empreinte tant au niveau de son club qu’au niveau de la sélection nationale de Côte d’Ivoire. Depuis 2003, date de sa première sélection chez les Ivoiriens, Didier Drogba s’est imposé comme la principale arme offensive des «Eléphants», plantant but sur but. Lors des éliminatoires de la coupe du monde 2006 en Allemagne, ses 10 buts inscrits ont permis à la Côte d’Ivoire de décrocher, pour la première fois de son histoire, une qualification au Mondial. Actuellement meilleur buteur du championnat anglais, Didier Drogba, déjà auteur de 28 buts toutes compétitions confondues, a de quoi pousser encore des ailes avec ce dernier couronnement. Au niveau également de son club de Chelsea, vainqueur du championnat anglais de première division 2006, son rôle a été for- tement apprécié par son entraîneur José Mourinho ainsi que par ses coéquipiers. Actuellement meilleur buteur du championnat anglais, Didier Drogba, déjà auteur de 28 buts toutes compétitions confondues, a de quoi pousser encore des ailes avec ce dernier couronnement. Il devra encore attendre pour pouvoir marcher sur les traces de son aîné Abedi Pelé qui a été 3 fois ballon d’or africain. Meilleur joueur de club ● Abou Trika Mohamed (Al Ahly - Egypte) ● Nafti Abdelkrim (CSSfaxien - Tunisie) ● Ya Kona Didier (ASEC - Côte d’Ivoire) Meilleur sélection africaine ● Eléphants de Côte d’Ivoire ● Pharaons d’Egypte ● Black Stars du Ghana Meilleur club africain ● Al Ahly (Egypte) ● ASEC Mimosas (C.Ivoire) ● Etoile du Sahel (Tunisie) Meilleur jeune joueur africain ● Boussofa Mbarek (Maroc - Anderlecht) ● Gyan Asamoah (Ghana - Udinese) ● Taiwo Taye (Nigeria - O. Marseille) Meilleure joueuse ● Cynthia Uwak (Nigeria) ● Okai Sheïla (Ghana) ● Modise Portia (Sufafrique) Meilleur entraîneur ● Hassan Shehata (Equipe nationale d’Egypte) ● Liewig Patrick (ASEC Mimosas-C. Ivoire) Didier Drogba (Photo AP) ● Manuel José (Al Ahly - Egypte) Hermann Oswald G’nowa COUPE DU MONDE 2010 La RSA ugmente l’envellope pour 2010 Le ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel, a annoncé qu’une rallonge de 9 milliards de rands (environ 1,2 milliards de dollars) serait allouée au volet infrastructurel de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010. Cette enveloppe supplémentaire porte à 17,4 milliards de rands (environ 2,3 milliards de dollars) la somme débloquée pour assurer la bonne organisation de la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud. Le pays montre ainsi sa volonté d’organiser une Coupe du Monde de la FIFA africaine irréprochable. Il utilise déjà 8,4 milliards de rands dans la construction et la restauration des 10 stades prévus pour juin 2010. Enceinte vedette de la compétition, le stade Soccer City de Johannesburg s’est vu accorder 1,5 milliards de rands. La plus grosse part du gâteau revient au Cap, qui bénéficie d’un budget de 1,9 milliards de rands de la part du gouvernement sud-africain. Le budget consacré à la police a lui aussi été revu à hausse puisqu’il passe de 33 à 44 milliards de rands. Cet argent servira à augmenter les effectifs, qui devraient être portés à 190 000 unités d’ici au coup d’envoi. Le gouvernement a récemment été la cible de critiques dans les médias vis-à-vis de problèmes de délinquance, mais il a clairement choisi de prendre les devants pour assurer la sécurité de ses concitoyens. Trevor Manuel a par ailleurs annoncé que le gouvernement allait entreprendre d’impor- tants travaux dans les aéroports afin d’accueillir au mieux les amoureux de football qui convergeront vers le pays. Johannesburg a déjà annoncé la mise en place de programmes destinés à assurer un développement durable de la ville à mesure qu’elle cheminera vers la Coupe du Monde de la FIFA. Les mesures seront axées vers l’amélioration des aménagements urbains, avec notamment des passages pour piétons. La ville envisage également d’améliorer ses terrains de football, notamment au niveau des systèmes d’arrosage, de planter davantage d’arbres à Soweto et de construire un centre sportif indoor. Site de la FIFA Adieu Watunda! Sport pour tous! Le football congolais est en deuil d’un de ses majeurs entraineurs Première festivité sportive panafricaine. Pour l’intégration. Connu sous le sobriquet de Prof Watunda est décédé à Libreville à la suite d’une intervention chirurgicale. Agé de 60 ans, le technicien professionnel de football de son état, Prof Watunda avait une forte personnalité et avait presque fait tout le pays. Il a commencé sa carrière avec la formation de FC Kalamu où il se révèle au pays avec 4 titres de champion du Zaïre dans le challenge Papa Kalala, avant de remporter la première édition de la Linafoot avec le Fc Lupopo de Lubumbashi en 1990. Par la suite le technicien congolais a gagné deux titres avec le Daring Club Motema Pembe. Watunda wa Iyolo a gagné ses lettres de noblesse au plan international avec la médaille de bronze gagnée à la Can Burkina Faso 98. C’est après ce trophée que les portes de l’Afrique lui étant grandement ouverte, il est descendu en Afrique Avec le club de Qwaqwa Sport et au Burkina Faso avec Etoile Filante. Watunda a entraîné à plusieurs reprises l’AS V. club de Kinshasa, Il est passé par Mbuji Mayi avec Sa Majesté Sanga Balende au temps de sa splendeur, à Bukavu chez Muungano et Bandes Rouges. Watunda wa Iyolo a gagné ses lettres de noblesse au plan international avec la médaille de bronze gagnée à la Can Burkina Faso 98. Les portes de l’Afrique lui étant grandement ouverte, son drenier club à entrainer est France Ville du Gabon. Dominique vasto La première festivité sportive panafricaine s’est tenue dans la ville d’Ambam du 10 11 mars derniers. En partenariat avec la Fédération Camerounaise du Sport pour Tous (FECAFSPT), l’Union Africaine des Fédérations du Sport pour Tous (UAFSPT) ont organisé des manifestations Sportives dans le cadre de la «Journée populaire du sport pour tous pour l’amitié des pays frontaliers». Dans l’ensemble, la cérémonie a pris l’allure d’une grande communion avec les autorités et leurs administrés, mais aussi entre les Camerounais et les communautés étrangères du Gabon, de Guinée équatoriale, de Centrafrique, du Tchad, du Sénégal, du Maroc et de Tunisie. On comptait également parmi ces sportifs d’un jour, de nombreux membres des délégations étrangères vivant dans la ville d’Ambam, ou travaillant dans les organismes et missions diplomatiques à Yaoundé. Ibrahim Talba Malla est reparti d’Ambam avec dans son calendrier, la préparation de deux grands rendez-vous internationaux. Notamment le Congrès de l’UAFSPT et le Comité Exécutif de la Fédération Internationale du sSport pour Tous (FISPT). Prévus au Cameroun en fin mars, ils ont été reportés pour le mois de mai. Dominique vast SPORTS AVRIL 2007 23 MARATHON Samuel Wanjiru Nouvelle star du semi marathon Le Kenyan Samuel Wanjiru n’en finit pas de surprendre les spécialistes de la course, en effet le champion a de nouveau battu à La Haye, aux Pays Bas le record du monde qu’il détenait déjà au semi marathon (21, 1 km). Agé de 20 ans, l’athlète kenyan qui se positionne comme le patron et la nouvelle star mondiale de la spécialité devant son principale concurrent l’Ethiopien Haile Gebrselassie. Son troisième record du monde en espace de 2 ans, le natif de Nairobi et spécialiste du 10.000m et demi –marathon fêtera ses 21 ans le 10 novembre prochain. En 18 secondes (58mm 35 sec) Samuel Wanjiru, a impression les observateurs à un peu plus d’un mois après son record du monde de semi marathon établi à Dubaï en février dernier. Ses principaux concurrents, son compatriote et détenteur du record du monde du marathon (2h 04 :55), Paul Tergart et l’Ethiopien Haile Gebrselassie à qui il a ravi les titres en deux ans de présence sur le circuit international (senior), en conviennent et soutiennent ouvertement qu’ils sont désormais « poussés à faire nettement mieux » s’ils veulent barrer la route à ce collectionneur de records mondiaux. Il faut se rappeler que le 11 septembre 2005, alors qu’il n’avait que âgé de 18 ans, Samuel Wanjiru frappait un grand coup dans la Cour des Grands, en faisant tomber, d’une seconde, le record du monde du semi marathon. Celui-ci était alors détenu par son compatriote Paul Tergat (59mn 17sec), depuis 1998 à Milan, en Italie. Le 15 janvier 2006 à Phoenix, en Arizona aux Etats-Unis, l’Ethiopien Haile Gebrselassie faisait entendre raison au jeune Wanjiru en pulvérisant son record. Le maître réalise 58mn 55sec. Mais il n’entendra pas longtemps pour prendre sa revanche. Seulement à moins d’un après, c’est à dire le 9 février, Samuel Wanjiru affole les chronos à Dubaï. Il fait tomber le record du maître et promet que le prochain sera réalisé par ses soins. Le 17 mars dernier, de retour au pays de son premier record du monde établi en 2005, la Hollande, pour les besoins de la 33è édition de la Ville-Pilier-Ville à la Haye, Samuel Wanjiru, repousse ses limites. Fatou Seck Classement FIFA Le Mali devant Nigeria, Egypte et Sénégal. Mars a été le mois de la reprise des matches éliminatoires de la CAN 2008. L’autre fait marquant de ce début d’année sur le continent noir reste encore le 4ème rang du classement des nations africaines occupé par les aigles du Mali devant plusieurs mastodontes. Le top 3 des sélections nationales de football reste la chasse gardée du trio Argentine, Italie et Brésil qui se sont alternés en tête du classement ce dernier trimestre. En revanche, la situation des sélections africaines est positive. Même si aucune ne figure aux 15 premiers rangs mondiaux du tout dernier classement de l’instance faîtière du football, 12 se retrouvent entre la 18ème et la 60ème place, un record! Angola et Afrique du Sud hors du Top 10 d’Afrique 18ème mondial, le Cameroun est la 1ère sélection africaine avec 893 points, quasiment la moitié de la note des argentins. Les lions indomptables devancent les black stars du Ghana 19ème mondial et les éléphants de Côte d’Ivoire 20ème. Derrière ces ex-mondialistes suit le Mali qui occupe le 35ème ordre mondial devant le Nigeria, 36ème. Les pharaons d’Egypte, champions d’Afrique en titre, dégringolent de façon inquiétante. 19ème mondial en janvier et 44ème en février, les gardiens du Nil n’ont gagné que 03 maigres places en Mars. D’où leur recul au 6ème rang au niveau continental. Les lions de l’atlas (Maroc) sont 44ème au classement FIFA et 7ème équipe africaine, suivis des lions de la téranga (Sénégal) 45ème mondial, des aigles du Carthage (Tunisie) 46ème FIFA et 9ème continental. Le club des 10 se referme avec le Burkina Faso. Les hommes intègres sont classés 56ème mondial devant l’Angola (57ème) et l’Afrique du Sud, 60ème. A l’analyse, le Mali conserve sa 35ème place FIFA acquise en février dernier, son meilleur classement de l’histoire après l’effondrement d’octobre 2001 où les aigles n’occupèrent que le 117ème siège. La côte d’ivoire, du joueur africain 2006 Didier Drogba, qui était encore 75ème en mai 2004, son moins bon classement à nos jours, a connu un embelli en Août 2006 avec sa 18ème place au terme du mondial allemand. Le Ghana de Michaël Es- sien a pour sa part vécu son heure de gloire suprême en avril 1996 (15ème mondial) avant de s’enfoncer au 89ème rang en juin 2004. Très constant, le Cameroun de Samuel Eto’o fut 11ème en novembre 2006, son meilleur classement de tous les temps qui a cependant contrasté avec son absence historique à la dernière coupe du monde ainsi qu’à sa surprenante 75ème place datant de mai 2004. Créé en 1993, le classement FIFA est devenu un véritable baromètre mensuel des sélections nationales même si les critères restent équivoques pour certains. L’instance qui fait autorité sur le football planétaire tient compte de l’importance des matches (amical ou de compétition), de l’importance de la compétition (coupe du monde plus importante que la coupe d’Afrique), du résultat (victoire, nul, défaite) ou encore du nombre de match sur une année pour adouber une sélection. Hermann Oswald G’nowa Lewis Hamilton Premier pilote noir de la F1, Lewis Hamilton s’est révélé être un authentique as du volant, dès sa toute première course en Australie. La Formule 1 a un nouveau protagoniste, le britannique Lewis Hamilton, premier pilote noir du cirque de la vitesse et qui a démontré d’etre un as du volant, grimpant sur le podium, à sa première course, au Grand Prix d’Australie, à Melbourne, après avoir longtemps mis ses roues devant celles du champion du monde Fernando Alonso. Et le monde de la Formule 1 a perdu la tete. L’ex champion du monde autrichien Niki Lauda a déclaré n’avoir jamais vu aucun débutant meilleur que Hamilton. «C’est fantastique! Jusqu’à l’an dernier, ces pilotes-là, je les lorgnais à la télé et maintenant me voilà ici, à leurs flancs. Je suis heureux d’etre resté aussi longtemps devant le deux fois champion du monde. ça ne se passe pas tous les jours. A peine descendu du bolide, je me suis demandé: "Mais qu’est-ce que j’ai combiné?" Je n’en revenais pas d’avoir vraiment réussi à faire ce dont je revais». Le premier à croiser Lewis après l’arrivée, a été Anthony, son papa qui a révélé: «Lewis était convaincu de gagner. et je crois toujours en ce qu’il dit». Un long rire libératoire pour célébrer une 3ème place qui vaut un triomphe, un résultat décisément meilleur de ceux de son équipe du coeur, l’Arsenal. «Je suis extasié. Je crois que c’est le meilleur mot pour exprimer ce que je ressens. ç’aura été une surprise pour certains mais moi, je savais que je pouvais réussir. J’ai travaillé dur pour ça. Et si le second pit-stop n’avait pas flanché, j’aurais meme pu faire quelque chose de plus. Fernando est très rapide et j’ai été ralenti par une série de dépassés qui ne voulaient absolument pas donner raison au drapeau bleu leur ordonnant de me faire passer.» Il n’y a aucune arrogance dans les propos de Lewis Hamilton quand il parle du rapport avec Fernando Alonso mais il n’y a non plus aucune timidité. A 22 ans, le jeune as démontre une forte personnalité capable de gérer sans problème la situation. Il roule très fort sur la piste et il tient aussi la tension hors de l’habitacle. «Fernando est très véloce mais j’ai essayé de rester devant lui. Et je tenterais de nouveau. Etre en équipe avec un champion du monde, ça m’exalte. Chaque fois que je réussis à faire quelque chose de bon, je prends confiance. Nous sommes au début mais c’est un merveilleux début. Je suis allé plus fort que pensaient certains, je suis allé contre tous les paris. Mzais je suis commeça. Je sais ce que je dois faire et je sais comment le faire». La personnalité de ce jeune champion est surprenante et émotionnante. Il a tant de sureté mais en meme temps ce minimum de doutes qui l’aident à ne pas faire d’erreur. Les gars, il y a un nouveau mec en ville. Son nom est Hamilton, Lewis Hamilton. Et il veut devenir le plus grand. 24 AVRIL 2007