Massages-Bien-être - la memoire des mains

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Massages-Bien-être - la memoire des mains
DOSSIER DE PRESSE
Massages-Bien-être
Des praticiens qualifiés au service de
l’épanouissement personnel des Français
Le massage-bien-être
au service de
l’épanouissement personnel
1
p.4
• De la prévention à l’éducation au bien-être
• Les massages-bien-être à la portée de tous
Anxiété, stress, situations difficiles :
Les massages-bien-être de plus
en plus sollicités p.6
2
• Bon…et mauvais stress
• Les massages-bien-être pour une plus
grande qualité de vie au travail
• Maison de retraite, établissements hospitaliers, etc. :
les praticiens en massages-bien-être
au service des personnes fragiles
Les praticiens
du massage-bien-être
3
•U
ne profession naissante et encadrée
• L a relation praticien-client : une adaptation continue
• L a dimension éthique garante
de la qualité de la prestation
La Fédération Française
de Massages-Bien-Être p.14
4
• Les membres et les missions
Un colloque
sur la confiance
p.12
p.15
2
Editorial
de Samir Saliba
Président de la Fédération Française
de Massages-Bien-être
S
avons-nous encore ce qu’est le bien-être ? Si le monde qui nous
entoure semble se soucier de plus en plus de cet impératif,
force est de constater que nous avons quelques difficultés à
le définir et surtout à le ressentir. Alors que le bien-être nous
semblait en d’autres temps si naturel, le stress, nos rythmes
de vie effrénés, les soucis quotidiens semblent parfois être des
obstacles difficilement franchissables dans cette quête. Aussi
avons-nous besoin, pour beaucoup d’entre nous d’en retrouver
le sens, ce qui passe par une véritable (ré) éducation au bien-être. Les moyens sont
évidemment divers et variés ; le massage-bien-être en faisant partie. Les fruits de cette
pratique ancestrale (meilleure hygiène de vie, tranquillité du corps et de l’esprit, écoute
de soi-même, etc.) sont redécouverts et prisés par de plus en plus de Français, toutes
catégories sociales confondues.
Si le massage et l’art du toucher sont des pratiques très répandues, ce n’est qu’en 2004
que des praticiens français ont décidé de se regrouper afin de mieux se faire connaître
auprès des pouvoirs publics et de leur clientèle. La Fédération Française de MassagesBien-être œuvre à la structuration des formations, des pratiques, et des objectifs des
massages-bien-être, ainsi qu’à faire émerger l’identité propre de la profession. Elle est
également au service de tous les praticiens exerçant leur métier avec passion, compétence
et éthique. Enfin, c’est elle qui a engagé le processus
d’inscription du métier de “praticien en techniques
corporelles de bien-être” auprès du Répertoire National
des Certifications Professionnelles (RNCP) : c’est un
long cheminement semé d’embûches. Néanmoins,
nous nous battrons pour cette reconnaissance auprès
des pouvoirs publics, celle du grand public étant déjà
acquise de fait. U
3
1
Le massage-bien-être
au service de l’épanouissement
personnel
De la prévention à l’éducation au bien-être
P
armi les nombreuses opportunités dont
peuvent profiter les Français dans le domaine
des services à la personne, une offre connaît
de plus en plus de succès, celle des massagesbien-être. Ses bénéficiaires accueillent le
relâchement corporel qu’ils procurent avec enthousiasme,
mesure ou prudence selon leurs propres dispositions mais
aussi leur rapport avec leur corps ! Tous sont cependant
unanimes sur les bienfaits qu’ils procurent : meilleure
hygiène de vie, tranquillité du corps et de l’esprit, équilibre
global retrouvé et épanouissement personnel.
Pour beaucoup, les massages-bien-être sont aussi
synonymes d’une véritable éducation au bien-être. Ils
facilitent la découverte de sensations ignorées et renforcent la qualité de l’écoute. La relaxation corporelle
avec son environnement spécifique, le calme, la lumière
appropriée, la relation de personne à personne, la qualité d’accueil, d’attention et de présence à l’autre, procure au client une possibilité de retour à soi, de prise
de conscience de certaines sensations corporelles et « de
nouvelles ressources ». U
Les massages-bien-être constituent un véritable outil
de prévention primaire. Par la détente, le renforcement
de la connaissance du corps et de ses réactions,
l’amélioration de l’équilibre émotionnel, la régulation
du sommeil, du fonctionnement des organes internes
et de la circulation sanguine, ils sont synonymes dans
bien des cas de résistance accrue aux maladies, à la
fatigue et aux stress.
Le toucher, acte fondateur du massage,
« appartient au patrimoine de l’humanité en tant
que moyen de communication naturel, essentiel et
fondamental, présent dans toutes les civilisations
depuis l’aube des temps ». (« Déclaration des droits
et des bienfaits du toucher », J.L. Abrassart,
cosigné par Claude CAMILLI, Guy LARGIER
et Joël SAVATOFSKI)
Les massages-bien-être à la portée de tous
S
i les massages-bien-être ont longtemps été
considérés comme une pratique réservée à
quelques personnes privilégiées, la clientèle
des praticiens est de plus en plus diverse.
Les femmes auparavant majoritaires sont
désormais rejointes par les hommes. Il en est de même pour
les différentes classes d’âges, toutes étant représentées de
manière égale dans les cabinets des praticiens. « A notre
profession a longtemps été accolée une image élitiste »,
constate Samir Saliba, Président de la Fédération Française de
Massages-Bien-être. « Les Français avaient en effet tendance
à réduire cette pratique à quelques établissements de luxe.
C’est oublier que la très grande majorité des praticiens
travaillent en libéral, à domicile ou au sein d’un cabinet. Bien
heureusement, cette image a déjà largement évolué, ce qui
se perçoit d’ailleurs depuis plusieurs années par la diversité
4
des personnes que nous accueillons dans nos cabinets. »
Autre image erronée des massages-bien-être : celle
d’une pratique médicale. Ceux-ci n’entrent aucunement
dans ce type de parcours. Tous les clients peuvent
être accueillis, sauf en cas de contre-indication
thérapeutique. « Nous ne sommes pas une profession
médicale, ce qui n’empêche pas de travailler en très bonne
entente avec les professionnels de santé », témoigne Julie
Prosper, praticienne indépendante en massages-bien-être
depuis dix ans à Saint-Maur-des Fossés (Val-de-Marne).
« Je pratique les massages-bien-être dans un cabinet
pluridisciplinaire composé de cinq kinésithérapeutes,
d’une podologue, d’une infirmière, d’une psychologue et
d’un professeur de yoga. C’est d’ailleurs à la demande
des kinésithérapeutes que je suis arrivée dans ce lieu
dédié à la santé et à la détente ! » U
Quelques exemples de massages
Le massage californien :
Ce massage globalisant à l’huile
est un soin extrêmement relaxant
procurant une sensation de détente profonde.
Le massage
aux pierres chaudes :
(et froides) est une technique relaxante et énergétique. Le protocole
se déroule par l’utilisation de pierres
de basalte, plates, lisses, de différentes tailles et préalablement chauffés dans un bain chaud. Les pierres
sont appliquées sur certaines zones
du corps et utilisées en lissage avec
de l’huile pour délivrer des tensions
et contractions.
Le massage assis :
Ce concept avant-gardiste d’origine
américaine est issu du massage
chinois et du shiatsu avec pour objectif la diminution du stress en un
laps de temps court (15/20mn). Il
a l’avantage de pouvoir se pratiquer
aisément en entreprise, où il apporte
au salarié un bien-être du corps et
de l’esprit, afin qu’il soit plus efficace.
Le client est habillé et se positionne
sur une chaise ergonomique conçue
pour favoriser la détente. Les techniques utilisées mixent pressions,
étirements...
Le shiatsu :
(littéralement « pression des doigts »)
est une discipline énergétique de
relaxation. Le protocole se déroule
principalement par une succession
de pressions des pouces, parfois des
paumes, combinant une gamme de
stimulations variables et rythmées
ainsi que des étirements. Le shiatsu
se pratique sur l’ensemble du corps
en suivant les points de rencontre
des méridiens. Il se pratique sur un
futon et le client est habillé.
Le massage thaï traditionnel :
(« nuad boran ») est une pratique
qui agit sur les méridiens, élimine les
toxines, revitalise l’organisme, rééquilibre les énergies. Il se pratique
sur un tatami et le client est habillé.
Le praticien utilise ses paumes, ses
pouces, ses bras, ses avant-bras, ses
coudes et ses pieds, en stimulant les
points et les lignes énergétiques du
corps. Le protocole se caractérise par
des pressions, pétrissages, compressions, et étirements.
Le massage suédois :
Le protocole est pratiqué sur table en
utilisant des huiles directement sur la
peau. Différentes techniques manuelles
sont appliquées tels que des effleurages, foulages, frictions, pétrissages,
percussions, vibrations, étirements...
Cette pratique vise à diminuer les tensions musculaires et favorise la détente
et l’amplitude des mouvements.
Le massage spécifique
de la femme enceinte :
Ce massage est proposé tout au
long de la grossesse et se pratique
en position latérale avec un coussin spécifique. Les mouvements à la
fois doux et enveloppants sont faits
de pétrissages, de drainages et de
lissages avec une pression adaptée
pour favoriser une détente physique et
émotionnelle de la maman en devenir.
Le massage de la femme enceinte va
pouvoir également améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Il permet de préparer la venue de bébé en
harmonie.
Le massage balinais :
Il se caractérise par de longs lissages
alternant avec des manœuvres puissantes : frictions, pétrissages, pressions avec doigts et avant-bras, percussions et étirements.
La réflexologie plantaire :
Elle sollicite les ressources du corps
et répond aux multiples désordres intérieurs, émotionnels, physiologiques,
énergétiques, suscités par le stress
quotidien. Grâce à la réflexologie, il
est possible de renforcer l’énergie et
d’équilibrer l’ensemble des systèmes
organiques du corps. Elle se pratique
en exerçant une pression soutenue,
avec le bout des doigts, sur des zones
ou des points réflexes spécifiques. Il
existe plusieurs traditions (chinoise,
thaïe, indienne, etc.). U
Pour en savoir plus sur les massages-bien-être proposés : www.ffmbe.fr/fr/massages-bien-etre.html
5
2
Anxiété, stress, situations difficiles :
Les massages-bien-être de plus
en plus sollicités
Bon…et mauvais stress
S
i nous entendons et employons largement
le mot « stress », c’est la plupart du temps de
manière négative. Les praticiens en massagesbien-être aiment à rappeler à leurs clients que
le stress n’est pas forcément mauvais. Le stress
est en effet une réponse naturelle du corps, un moyen pour lui
de rétablir un équilibre biologique de l’organisme. Il recouvre
donc une certaine utilité : il permet de jauger ses ressources
et sa capacité d’adaptation, c’est une sorte de « baromètre ».
Lorsque le stress permet à une personne d’apporter une
réponse appropriée à l’évènement déclencheur, il est d’usage
de parler de « bon stress ». Cependant, il arrive que la réponse
soit inadéquate ou mal proportionnée. Cette situation peut
alors entraîner une impression d’échec et un processus
de dévalorisation chez la personne. Dans ce cas, et si le
relâchement et la réaction de détente tardent à se produire, il
est d’usage de parler de « stress négatif ».
Comment éviter ce stress négatif ? Par le renforcement
de sa capacité d’adaptation et de rebondissement. Cela
nécessite parfois une aide que peuvent notamment
apporter les praticiens en massage-bien-être.
6
Le « lâcher prise » que permettent les massages-bienêtre via la relaxation musculaire, facilite la déconnexion
avec des mouvements réflexes de l’organisme et
prépare le cerveau à agir différemment. Une distance
est ainsi prise avec la source de stress permettant aux
bénéficiaires de massages-bien-être d’appréhender le
changement plus sereinement.
Par leur dimension éducative enfin, les massagesbien-être participent à la mise en place d’un meilleur
dialogue avec soi-même, à une plus grande compréhension de ce qui se vit en soi et rendent le sujet
plus disponible et attentif au moment présent et aux
changements qui l’entourent. U
« Le stress est un message émis par une partie
de notre cerveau pour attirer notre attention sur la
nécessité d’adapter notre conduite »
Eva JONVILLE et Camille LEFRANCOIS de l’Institut
de médecine environnementale de Paris
Les massages-bien-être
pour une plus grande qualité de vie au travail
Le monde du travail : un univers stressant
S
i le stress est tout autre qu’une maladie,
il est aujourd’hui appréhendé comme un
risque. Celui-ci souligne l’absence d’une
qualité de vie au travail. La perspective d’un
mieux-être, voire du bien-être dans le champ
professionnel est de plus en plus repérée et questionnée.
Le monde du travail est un espace dans lequel le
stress s’exprime de manière particulièrement visible
et répandue. Il est cependant multifactoriel. Selon
la personnalité de chacun, la nature de la structure
ou l’organisation de celle-ci, il peut être le fruit d’un
manque de dialogue, d’un manque d’écoute, de relations
conflictuelles avec sa hiérarchie ou ses collègues, etc.
Il y a cependant un point commun à toutes les entreprises :
le stress nuit à l’efficacité et à la capacité de prise
d’initiatives des salariés. Il entraîne un absentéisme
chez certains et une sensation de « mal-être » pour les
salariés.
Un autre phénomène est en train de se développer :
le présentéisme. Ce dernier inquiète de plus en plus les
observateurs dont notamment Philippe RODET, médecin
et fondateur de Bien-Être et Entreprise, qui définit le
présentéisme de la manière suivante : « Le présentéisme
correspond à des personnes qui sont bien présentes au
travail mais qui ne parviennent pas à se concentrer avec
efficacité. Il est favorisé par un niveau important de stress. »
Depuis une quinzaine d’années, le stress est
reconnu comme l’un des risques majeurs auquel les
organisations et entreprises doivent faire face. Preuve
supplémentaire que la question de la qualité de vie
au travail est aujourd’hui au cœur des débats sociauxprofessionnels, un accord interprofessionnel sur la
qualité de vie au travail (QVT) a été signé par des
organisations syndicales et patronales en juin 2013.
Cela ne signifie cependant pas que son application
réelle dans les entreprises soit pour demain. U
12 000 euros
C’est le coût par an et par salarié du « mal-être »
au travail, soit 215 milliards d’euros pour le seul
secteur privé (Enquête menée conjointement par
le cabinet conseil Mozart Consulting et Apicil).*
*http://www.myrhline.com/actualite-rh/mozartconsulting-et-apicil-presentent-les-resultats-de-libet-c-2014.html#
7
U
n des défis majeurs des entreprises dans les années à venir sera de parvenir à concilier performance et qualité
de vie des salariés. Faut-il que le travail rende malade ? N’est-il pas avant tout source d’accomplissement ?
Au-delà du risque santé important qui fait planer un «burn out» de plus en plus agissant dans le monde des
entreprises, il en va de l’équilibre même d’une société et de son « principal capital » : l’humain. U
Les massages-bien-être: un levier du bien-être en entreprise
D
epuis quelques années, nous observons une
évolution des mentalités au sein du monde
du travail. Les revendications des salariés en
termes de bien-être au travail se multiplient.
Une ouverture de la part des dirigeants
d’entreprises sur ce sujet est également constatable,
ainsi que la multiplication des entreprises investissant
dans des moyens de réduction du stress. Ces différents
facteurs ont ainsi entraîné une hausse de la demande
de massages-bien-être en entreprise qu’ils soient
pratiqués de manière régulière ou ponctuelle.
La relaxation (du latin relaxare : libérer) est une des clefs
pour favoriser une plus grande qualité de vie au travail.
Elle se pose comme l’antidote au stress et aux tensions
diverses. La relaxation par les massages-bien-être agit
directement sur la respiration, la détente musculaire et le
relâchement des tensions psychologiques. Les bienfaits
de la détente permettent ainsi d’agir plus efficacement
sur les émotions. La relaxation corporelle, grâce à une
meilleure connaissance de soi, agit sur la prise de recul,
la capacité à relativiser, à communiquer plus sereinement.
8
Les massages-bien-être représentent ainsi la voie idéale
pour placer le client dans les meilleures conditions
pour faire face aux changements. En permettant une
meilleure concentration et une plus grande efficacité
dans le travail ou une implication plus importante dans
la vie de l’entreprise, le bien-être de chacun participe à
la bonne santé du collectif.
« Depuis quelques années, je constate une plus grande
ouverture des directeurs des ressources humaines aux
massages-bien-être en entreprise », constate Erik Brissot,
praticien en cabinet en entreprise. « A leur demande,
j’anime des sessions de formation à la gestion du stress et
j’assure des permanences de masso-relaxation sur siège
ergonomique à la pause déjeuner. Les séances durent
généralement 25 à 30 minutes et permettent aux salariés de
se réapproprier leur « maison corps » et de découvrir qu’ils
peuvent en prendre soin pour s’y sentir bien. C’est en général
une première approche qui permet d’initier un processus
de prévention santé et de meilleure gestion du stress,
même si de gros progrès restent à faire en France dans
ce domaine. Je rappelle aussi que je n’entre aucunement
dans un processus thérapeutique. Si je perçois un besoin ou
une demande particulière, j’oriente les personnes vers les
professionnels qualifiés sur le plan médical.» U
Stress au travail : les entreprises à la traîne*
Selon une étude menée par Harris Interactive et publiée le 16 juin 2014 à l’occasion de la
semaine pour la qualité de vie au travail, 74% des Français estiment que « les entreprises
ne mènent pas assez d’actions de prévention et d’accompagnement pour lutter contre
le stress au travail ». Le manque d’écoute et d’accompagnement (71%), l’organisation
globale de l’entreprise (70%) et la quantité de travail demandée (66%) constituent les trois
principaux facteurs de stress au travail.
*http://www.harrisinteractive.fr/news/2014/16062014.asp
Maison de retraite, établissements hospitaliers, etc. :
les praticiens en massages-bien-être au service des personnes fragiles
Les massages-bien-être en maison de retraite :
pour une approche plus humaine
D
es lieux comme les maisons de retraite,
pourtant consacrés aux soins, sont trop
souvent synonymes d’espaces déshumanisés.
Si les patients des hôpitaux ne sont souvent
que de passage, les personnes âgées vivant en
maison de retraite y finiront, pour la plupart, leur vie. D’où le
besoin impératif de favoriser une approche particulièrement
humaine et bienveillante auprès de ces derniers.
De plus en plus proposés aux résidents, les massagesbien-être s’inscrivent dans le processus de développement
d’approches non-médicamenteuses et ouvrent une nouvelle
voie : celle de la stimulation sensorielle. Ils sont également
l’occasion d’offrir de l’attention et une écoute, d’établir une
plus grande communication. Le praticien en maison de
retraite est en lien constant avec les infirmières ou aidessoignants qu’il sensibilise à des comportements dans l’esprit
du massage-bien-être. C’est cette démarche qu’a suivie
Samir Saliba, praticien en massages-bien-être en SeineMaritime. « J’ai pratiqué le massage-bien-être à un rythme
hebdomadaire sur plusieurs années, au sein d’une maison de
retraite à Criquetot-L’Esneval (76) », précise-t-il. « C’est tout
d’abord à la demande d’une résidente que j’ai été sollicité.
C’est après une rencontre avec la direction et l’équipe
chargée des soins, convaincus finalement du bien-fondé,
qu’a été proposée aux résidents (en lien avec les familles)
volontaires, cette possibilité d’intervention en massage assis
et réflexologie plantaire. J’en ai assez rapidement perçu les
bénéfices : moins de sentiment de solitude et d’isolement,
de stress lié à la fin de vie, création d’une nouvelle relation de
confiance, d’écoute, etc. Surtout, ces résidents souvent très
âgés ont retrouvé une relation avec leur corps plus apaisée.
Je constate d’ailleurs maintenant que de plus en plus
d’établissements demandent ce type d’accompagnement,
c’est un signe positif et encourageant pour le bien vieillir ! ».
Après quelques années, Samir Saliba a ensuite été
sollicité pour former, de façon ludique et structurée,
plusieurs groupes du personnel soignant à des
techniques, attitudes et gestuelles de bien-être. « C’est
donc ces personnes, qui assurent désormais des
“ateliers de bien-être” hebdomadaires, dans un espace
dédié (musique douce, fauteuils relaxants, diffusion
d’huiles essentielles, etc.). » U
Les massages-bien-être en milieu hospitalier :
au-delà du toucher thérapeutique
L
es praticiens en massages-bien-être sont
parfois appelés à intervenir dans des structures
hospitalières afin d’apporter un complément
aux soins reçus par les patients à travers une
approche non-médicale et non-médicamenteuse.
Celle-ci varie selon les cas des patients auprès desquels
les praticiens sont amenés à intervenir.
Vincent Patriat, praticien en massage-bien-être intervient
ainsi auprès de trois personnes en État Végétatif Chronique
(EVC) au sein de l’hôpital de Tournon (Ardèche) mais
également à l’EPHAD de Saint Vallier (Drôme) et au domicile
de personnes handicapées. « Certes, dans ce domaine, il n’y
a pas de culture de résultats mais les familles et le personnel
médical, et moi-même, constatons des changements,
10
souvent perceptibles au bout de quelques mois. Les
infirmières de l’hôpital de Tournon entourant les trois
personnes EVC que je masse régulièrement ont constaté
moins de tensions chez leurs patients, se traduisant par
exemple par la baisse de la fréquence des spasmes. Chez
une autre personne handicapée pensionnaire d’un EPHAD,
j’ai pu constater une volonté d’ouverture, se traduisant par
des sourires à mon arrivée alors que la personne était le
plus souvent très renfermée. »
Qu’apporte donc le massage-bien-être ? Pour Vincent
Patriat, « une véritable réhabilitation du sens du toucher
et même une réappropriation de son propre corps qui
fait souffrir, alors que ces personnes ne connaissent bien
souvent en pratique que le toucher thérapeutique dans
le cadre des soins quotidiens.» Pour Christine Pevel, auxiliaire-
puéricultrice dans un Institut Médico Educatif recevant
des enfants polyhandicapés, et formée au massagebien-être, l’apport est comparable : « Ces enfants ont
des difficultés à reconnaître leurs corps, celui-ci étant
atteint physiquement et intellectuellement. Le massagebien-être vise à recréer un schéma corporel le plus unifié
possible. De plus, il réconcilie les enfants avec le toucher
qui n’est plus celui du soin. Cependant, quelles que soient
les difficultés de l’enfant, l’intention est uniquement la
détente et le relâchement pour une meilleure acceptation
des soins et une meilleure disposition à la communication.
L’enfant est bien tout simplement. » U
Les massages-bien-être autour de la naissance
L
es massages-bien-être peuvent intervenir également
à un autre moment capital de l’existence : la
naissance. Ces prestations particulières visent aussi
bien le nouveau-né que les parents. Elles peuvent être
pratiquées aussi bien pendant la grossesse qu’après
la naissance. Les bénéfices des massages-bien-être autour
de la naissance sont nombreux, ils favorisent notamment une
communication tactile affective et sécurisante entre le bébé,
la maman et le papa. Il a été également constaté que plus
un bébé est massé, plus sa confiance est renforcée. « Ce
type de massage-bien-être rencontre beaucoup de succès »,
observe Claire Tedeschi, praticienne en cabinet à Nancy.
« Il s’agit de mouvements bien spécifiques, apportant détente
à la maman. Bien souvent, celle-ci revient d’ailleurs après la
naissance pour apprendre à masser son bébé.». U
« Le besoin de contact corporel chez les enfants est
irrépressible. Si ce besoin n’est pas satisfait correctement,
l’enfant en souffrira même si tous ses autres besoins sont comblés.
Jusqu’à présent, les besoins tactiles ont été largement sousestimés. Ils sont nécessaires à la naissance et au développement
harmonieux de l’enfant. » Ashley MONTAGU - La peau et le
toucher un premier langage - Ed. Seuil.
Claire Guillemot, praticienne auprès des futures mamans
en situation de précarité
B
énévole dans le cadre d’Emmaüs Solidarité au
sein d’un Espace Solidarité Insertion (Paris 15è),
Claire Guillemot, praticienne, assure des massagesbien-être essentiellement pour les futures mamans
en situation de précarité. Particularité de cet
accueil de jour de familles, il est un site pilote partenaire de
la Maternité de Port-Royal dans le dispositif nommé PRENAP
75 (Projet Expérimental Nutrition et Allaitement maternel chez
les femmes en situation de Précarité), financé par l’Agence
Régionale de Santé d’Île de France.
« Formée par l’École Européenne du Toucher-Massage® de Joël
Savatofski, je pratique le massage-bien-être sur les femmes
enceintes, qui, quel que soit le contexte de leur grossesse, leur
apporte confort physique et mental, réassurance, et lâcherprise », témoigne Claire Guillemot. « C’est un bon soutien
émotionnel. Il répond au besoin légitime de se faire materner.
Les mains redonnent un contour, une réalité à un corps parfois
meurtri dès l’enfance. Il est important que ce toucher-massage
soit lent, doux, enveloppant pour les aider à reconstruire
une image corporelle, à retrouver l’importance du bien-être
11
physique après avoir satisfait les besoins vitaux. Il permet aussi
de constater des problèmes physiques (cicatrices, hématomes,
morsures de punaises etc.), des mauvaises conditions de
sommeil et d’alimentation, d’en parler, et éventuellement
d’en avertir le travailleur social ou la médiatrice avec l’accord
de la personne. Il n’a pas de but médical ni thérapeutique.
Bien souvent, je leur explique qu’elles peuvent déjà entrer en
contact avec leur futur bébé, le caresser lui parler, lui chanter
des berceuses. Après quelques gestes doux sur le ventre, il a
d’ailleurs tendance à se manifester ! Cet instant leur permet
de tisser des liens plus forts avec le bébé et le père s’il est
présent, ou parfois la fratrie. Quand le père est avec nous, je
lui propose un massage assis et j’essaie de l’impliquer, de le
rendre acteur, en lui montrant quelques gestes qu’il pourra
effectuer pour soulager et accompagner sa femme.
Par ces massages, nous offrons donc un espace de
maternage et de cocooning privilégié, surprenant et très fort
émotionnellement. La personne suffisamment réconfortée
par l’équipe qui l’a accueillie et par la praticienne, le corps
relaxé peut s’autoriser à dormir. » U
3
Les praticiens
en massage-bien-être
Une profession naissante et encadrée
L
e
développement
des
massages-bienêtre en France nécessite un processus de
professionnalisation qui passe notamment par
l’encadrement de l’enseignement et des pratiques
des praticiens. La démarche entreprise aujourd’hui
par la Fédération Française de Massages-Bien-Être (FFMBE)
sur la voie de la professionnalisation et de la reconnaissance
des praticiens MBE est un processus de longue date.
À l’origine, un groupe de personnes partageant la même
activité se sont rassemblées pour former, quelques années
plus tard, une première association regroupant quelques
dizaines de membres soucieux de défendre l’activité des
massages-bien-être. Cette entreprise est aujourd’hui
poursuivie par la FFMBE, qui vise la reconnaissance du
métier de praticien en massages-bien-être.
Ce processus est en cours auprès des pouvoirs publics
avec la demande de l’inscription de la profession « praticien en techniques corporelles de bien-être » auprès du
Répertoire National des Certifications Professionnelles.
S’inscrivant dans le contexte des services à la personne, la
reconnaissance de la profession vise la mise à disposition
d’un service de qualité mené par des professionnels
reconnus. Pour mener à bien ce projet, la FFMBE a mis en
place des référentiels de compétence et des savoir-faire
adaptés et identifiés. L’objectif n’est pas ici de rigidifier la
profession mais bien d’inviter les praticiens à s’interroger
sur leurs pratiques, leur relation aux institutions et leur
relation avec les clients. Ce regard critique est l’occasion
de perfectionner l’offre et de l’ajuster au mieux à la
demande des consommateurs. U
La relation praticien-client : une adaptation continue
L
e développement des massages-bien-être en
France nécessite un processus de professionnalisation qui passe notamment par l’encadrement
de l’enseignement et des pratiques des praticiens. La démarche entreprise aujourd’hui par la
Fédération Française de Massages-Bien-Être (FFMBE) sur
la voie de la professionnalisation et de la reconnaissance
des praticiens MBE est un processus de longue date. À
l’origine, un groupe de personnes partageant la même activité se sont rassemblées pour former, quelques années
plus tard, une première association regroupant quelques
dizaines de membres soucieux de défendre l’activité des
massages-bien-être. Cette entreprise est aujourd’hui poursuivie par la FFMBE, qui vise la reconnaissance du métier
de praticien en massages-bien-être.
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Ce processus est en cours auprès des pouvoirs publics
avec la demande de l’inscription de la profession « praticien en techniques corporelles de bien-être » auprès du
Répertoire National des Certifications Professionnelles.
S’inscrivant dans le contexte des services à la personne,
la reconnaissance de la profession vise la mise à
disposition d’un service de qualité mené par des
professionnels reconnus. Pour mener à bien ce projet,
la FFMBE a mis en place des compétences de référence
et des savoir-faire adaptés et identifiés. L’objectif n’est
pas ici de rigidifier la profession mais bien d’inviter les
praticiens à s’interroger sur leurs pratiques, leur relation
aux institutions et leur relation avec les clients. Ce regard
critique est l’occasion de perfectionner l’offre et de
l’ajuster au mieux à la demande des consommateurs. U
La dimension éthique garante
de la qualité de la prestation
L
’environnement éthique qui accompagne la
prestation de massages-bien-être est un cadre
protecteur et rassurant. Il souligne l’importance
de la qualité de présence du praticien. Conscients
de ce principe, les praticiens en massages-bienêtre en font un sujet central de leur profession. Le respect
de l’intimité et de la pudeur de chacun sont pour eux des
impératifs absolus. Les praticiens en massages-bien-être
pensent et organisent leurs séances en faisant de ce droit
un élément essentiel de leur prestation.
A travers ce code, le praticien en massages-bien-être
s’engage notamment 1:
• à respecter la pudeur et le droit à l’intimité du client ;
• à suggérer au client de consulter son médecin traitant pour
tout besoin échappant à son champ de compétence ;
• à s’abstenir de poser des diagnostics d’ordre médical
ou paramédical et/ou critiquer les avis et conseils des
professionnels de la santé.
• à assurer la qualité des conditions dans lesquelles les
Le processus de professionnalisation que soutient la
Fédération s’articule autour d’un code de déontologie
auquel tous les membres sont tenus de se conformer.
Celui-ci définit et garantit les engagements pris par la
FFMBE et ses membres.
massages-bien-être sont exercés,
• à être transparent par rapport à ses compétences et ses
agréments,
• à être transparent par rapport à la nature, les prix et les
modalités des services qu’il dispense.
Les praticiens en massages-bien-être
tenus au secret professionnel
Si le praticien n’est pas légalement tenu au secret
professionnel, le code de déontologie l’engage
à le respecter afin de protéger la vie privée et
la réputation de son client, en s’adaptant aux
circonstances avec discernement.
• à afficher dans son lieu de travail, et à la vue de tous, son
nom, ses titres reconnus par la FFMBE ainsi que le code
de déontologie des praticiens en massages-bien-être. U
Texte complet du Code de déontologie des praticiens et stagiaires disponibles
sur le site internet de la FFMBE
1
13
4
La Fédération Française
de Massages-Bien-être
L
Née le 12 octobre 2004, la Fédération Française
de Massages-Bien-être (FFMBE) s’est assignée comme
objectif de donner une existence juridique
à une profession en plein développement.
es praticiens en massages-bien-être ont ainsi affirmé leur volonté non seulement de continuer à pratiquer
leur métier en toute légalité, mais également de défendre leur idée des massages-bien-être : transparence
quant aux pratiques employées et non-discrimination dans l’accès au bien-être. Par le biais de la FFMBE,
ils souhaitent continuer à offrir leurs prestations au plus grand nombre, en mettant à leur disposition leurs
compétences et leur professionnalisme. S’appuyant sur la tradition de l’art ancestral du massage, la FFMBE
s’inspire également de l’expertise internationale des enseignements et des pratiques des pionniers dans ce domaine.
Les membres et les missions
La FFMBE rassemble des praticiens et des centres de
formation agréés dans le but de soutenir la dynamique
des massages-bien-être en France. Elle entend mener une
action structurante auprès des praticiens mais également
en amont auprès des centres de formation aux techniques
de massages-bien-être. Elle regroupe des professionnels
dont le parcours de formation est validé et qui s’engagent à
respecter expressément le code de déontologie du praticien
de la FFMBE. Les centres de formation aux techniques de
massages-bien-être, quant à elles, doivent répondre aux
conditions précises de la charte des centres. Ainsi, les durées
de formation et la validation des acquis seront uniformisées,
cohérentes et garanties pour l’ensemble des « centres de
formation agréés » référencés dans l’annuaire national.
La FFMBE s’adresse enfin aux personnes qui aiment se
faire masser ou souhaitent découvrir le massage-bienêtre et aux entreprises liées au monde du bien-être (spas,
hôtels, centres de remise en forme) ou ayant simplement
une démarche de bien-être pour leurs salariés. Avec pour
tous un point en commun : l’envie d’encourager et de
soutenir la pratique des massages-bien-être.
Les missions de la Fédération
La FFMBE s’est fixé différentes missions :
• L a défense du « Grand Public Usager » concernant les techniques de détente, de relaxation,
de confort, entendus sous le terme générique de
«bien-être». La FFMBE œuvre pour défendre le
droit de chacun d’entre nous au bien-être dans la
sérénité et en toute sécurité, entre les mains de
professionnels certifiés.
• La promotion des techniques de massages-bien-être,
favorisant l’épanouissement de la personnalité et des
facultés naturelles du « Grand Public Usager », prodiguées par des praticiens en massages-bien-être
agréés par la FFMBE.
• La défense de la pratique des massages-bien-être, à l’exclusion de toute pratique médicale, paramédicale.
• La constitution d’un Registre National des praticiens
en massages-bien-être, afin de répondre à la demande
croissante du public.
• La prise de position ou l’intervention dans des situations
mettant en cause un praticien en massages-bien-être ou
une institution de formation membre de la Fédération.
• Le rapprochement avec des fédérations européennes
et internationales ayant pour objectif de développer les
massages-bien-être.
• La promotion, la réhabilitation et la reconnaissance des
massages-bien-être auprès des pouvoirs publics, comme
discipline distincte de la masso-kinésithérapie.
• La protection du public contre les incompétences et les
dérives dans ce domaine. U
14
Un colloque sur la confiance
Les 26 et 27 mars 2015 se tiendra au Jardin d’Acclimatation
à Paris, le premier colloque organisé par la Fédération Française
de Massage-Bien-être.
L
’occasion pour les acteurs du massage-bien-être en France d’échanger autour d’une des thématiques
centrales de leur profession : la confiance. Objectif pour Manuel Gastambide, responsable du comité de
pilotage : rassembler les expériences multiples dans ce domaine afin de soutenir le développement de
la profession.
Le thème sera décliné en quatre grands chapitres :
- Autour de la relation de confiance qui s’instaure entre le praticien et son client.
- La sécurité intérieure, telle qu’elle s’établit en nous, dès les premiers mois de la vie, et la possibilité de la
renforcer grâce au massage, au toucher, à la présence et au bien-être.
- Les raisons qui nous conduisent à faire confiance au massage pour apporter un profond bien-être.
Qu’en disent aujourd’hui les scientifiques et qu’en disent les praticiens ?
- L’entreprise peut être un lieu d’épanouissement. Certaines formes de management y contribuent en misant sur
la confiance plutôt que la défiance. Par la place qu’elles choisissent de donner à l’humain, elles génèrent du
positif et les experts en bien-être peuvent les y aider.
En savoir plus : www.colloqueffmbe.com
15
FFMBE
4, place Louis Armand
Tour de l’Horloge
75603 PARIS CEDEX 12
Tél. 01 72 76 26 56
Fax 01 72 76 25 99
www.ffmbe.fr
Contact presse FFMBE
Philippe Hériard
Agence Droit Devant
Tél. 01 39 53 53 33
[email protected]

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