Lire le discours de Monsieur Robert Mahler

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Cérémonie de passation des pouvoirs
13 octobre 2004
Discours de Robert MAHLER
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les Présidents,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis
Lorsqu’en novembre 2002, à la demande de l’Association Supélec et du Comité de Direction,
j’ai accepté d’assumer la charge de Président du Conseil d’Administration, je m’interrogeais
sur l’ampleur de la tâche et ma capacité à y faire face.
Pourquoi cette appréhension ? Certainement parce que je ne connaissais pas suffisamment
Jean-Jacques Duby.
Notre collaboration fut efficace instantanément et en fait, avec son aptitude à l’anticipation,
les problèmes rencontrés étaient toujours accompagnés d’une proposition de solution.
En bref, une collaboration entre le Président du Comité de Direction et le Directeur Général,
ne s’embarrassant pas de fioriture et allant à l’essentiel.
Certainement cette alchimie complexe qui permet aux hommes et aux femmes de coopérer
efficacement, selon le principe qu’affectionnait un de mes anciens directeurs qui disait « ça
marche bien parce qu’ils s’entendent penser » a bien fonctionné.
Les qualités de Monsieur Duby font qu’il a su faire fonctionner la même alchimie non
seulement avec Monsieur André Coustère, mon prédécesseur à la Présidence du Comité de
Direction, mais également avec tous les membres de son équipe de direction de l’Ecole.
Pour en avoir été le témoin direct, je pense pouvoir affirmer que même dans les Ministères et
les services de l’Etat on « entendait penser Monsieur Jean-Jacques Duby ».
N’en déduisez pas que le Directeur Général était sans voix, bien au contraire. Dans tous ses
contacts, il met une telle énergie pour convaincre, une telle clarté dans ses propos, oubliant si
nécessaire, pour mettre plus de force dans ses propos, le français tel qu’il était enseigné rue
d’ULM.
Il sait agrémenter ses propos de traits d’humour qui lui permettent de faire passer « ses quatre
vérités » sans jamais froisser son interlocuteur.
A la fin de son intervention le cheminement de sa pensée est parfaitement clair.
Comment pensez-vous que j’ai pris l’annonce, peu après mon entrée en fonction, du souhait
de Jean-Jacques DUBY de faire valoir son droit à la retraite pour la rentrée 2004 ?
Mal, mal parce que, à peine entamée, notre collaboration professionnelle et amicale venait
buter sur une échéance rapprochée.
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En même temps, je l’ai bien vécue. Cette décision tout à l’honneur et dans la droite ligne de
ce qu’est Jean-Jacques Duby, a été prise en professionnel, faisant passer au second plan toute
considération personnelle. Comptait seulement la continuité de l’action au service de l’Ecole,
de ses élèves, son personnel enseignant et chercheurs et de son administration.
Sans pouvoir être exhaustif, permettez-moi de citer quelques actions majeures menées par
Jean-Jacques Duby, durant ses 9 années de direction générale de Supélec.
Au cours des années qu’il a passées à la tête de l’Ecole, il a mené à bien la réforme des
enseignements, le développement de la recherche, la mise en œuvre des compatibilités
internationales ECTS (European Credit System) et LMD (Licence-Master-Doctorat), le
développement international, le renforcement des liens avec l’industrie, l’augmentation de
25% de l’effectif des promotions et la création de la Fondation Supélec, président par Thierry
Breton, Président de France Télécom ».
Confronté à la lourde responsabilité de piloter le processus devant conduire à la proposition
du successeur aux ministères de tutelle, je me suis naturellement penché sur les
caractéristiques auxquelles le candidat ou la candidate devait satisfaire. Il est difficile d’en
faire un classement hiérarchique et l’ordre dans lequel je les citerai est sans signification,
Jean-Jacques Duby a toutes les qualités, et de ce fait a placé la barre très haut pour son
successeur. :
-
Qualité de chef, charisme et détermination ;
-
Amoureux des sciences et techniques ;
-
Passionné de transmission du savoir ;
-
Visionnaire et réaliste ;
-
Ouvert sur le monde ;
-
A l’écoute de ses partenaires industriels ;
-
Interlocuteur respectueux et respecté des tutelles
-
Bon gestionnaire.
Monsieur le Ministre, Jean-Jacques Duby n’a jamais fait de concession à son ambition
d’excellence pour Supélec et le rapport que la Cour des Comptes vient de publier après 9 mois
d’enquête à l’Ecole est le meilleur hommage que la République ait pu lui rendre.
La qualité exceptionnelle des candidats à sa succession était une autre illustration, si besoin
était, de la notoriété de l’Ecole.
A l’issue d’un processus de sélection draconien, après avoir recueilli l’avis de l’Association
Supélec, du Comité de Direction Supélec, de l’Amicale des Anciens, j’ai proposé la
candidature d’Alain Bravo au Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche.
Après avis conforme de vous-même, Monsieur le Ministre, de Madame la Ministre de la
Défense et de Monsieur le Ministre délégué à la Recherche, Alain Bravo a été nommé par
décret Directeur Général de Supélec avec pris de fonction au 1er septembre 2004.
Bravo Alain !
A vous de préparer l’élite dont notre pays a besoin pour relever les défis du 21ème siècle.
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Votre parcours personnel et professionnel plaide pour vos succès futurs à la Direction de
l’Ecole.
De 1970 à 1985 à la Direction Générale des Télécommunications (DGT) vous avez été
Directeur de la Production à partir de 1980.
De 1985 à 1995 à la Compagnie Générale des Eaux, vous avez créé en 1988 et présidé
jusqu’en 1992 la Société Française de Radiotéléphonie (SFR), dirigé la Compagnie Générale
de Vidéocommunications de 1991 à 1993, et créé SIRIS (aujourd’hui 9Telecom) en 1995.
Vous avez rejoint ALCATEL en 1995 comme Président de la Division Réseaux Mobiles
jusqu’en 1998, puis comme Directeur de la Recherche et de la Technologie jusqu’en 2001.
Vous avez plus récemment dirigé l’opération FutuRIS avec l’Association Nationale de
Recherche Technologique (ANRT).
Vous présidez le Réseau National de Recherche en Télécommunications, et de la Commission
Consultative des Réseaux et Services de Télécommunications auprès du Ministre de
l’Industrie et de l’Autorité de Régulation des Télécommunications.
Je suis convaincu, et j’en suis le témoin, que depuis quelques semaines, vous ne pensez, vous
n’agissez plus qu’en Supélec bien que votre formation initiale soit celle de Polytechnique et
de Télécom.
C’est une des richesses et des forces de notre Ecole : attirer les talents d’où qu’ils viennent,
pourvu qu’ils nous aident à faire progresser l’Ecole dans toutes ses dimensions :
-
Qualité de la formation ;
-
Qualité de la recherche ;
-
Dimension internationale ;
-
Notoriété ;
-
Satisfaction des élèves et employeurs
-
Saine gestion.
Bonne chance, Monsieur Bravo, le Comité de Direction, l’Association Supélec et l’Amicale
des Anciens ne vous compteront pas leur soutien.
Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, merci de votre attention.
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