LES CLASSIQUES DU CINEMA JAPONAIS

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LES CLASSIQUES DU CINEMA JAPONAIS
LES CLASSIQUES
DU
CINEMA
JAPONAIS
Dès 1908 les japonais commencent à produire des films de fiction. Au début, il s’agit de
théâtre filmé, muet. Dans la salle de projection des doubleurs se partagent les rôles pour
réciter les dialogues, et sont accompagnés de musique traditionnelle comme au théâtre.
La technique évoluant, les formes du cinéma japonais vont elles aussi se modifier et se
perfectionner.
Aux origines, le courant cinématographique japonais principal est le «jidaigeki», ou drame
de cape et d’épée. Apparaissent peu après les drames contemporains. Après la défaite de
1945, le peuple japonais, exténué et appauvri, connaît une existence extrêmement difficile
mais, assoiffé de divertissement, se rue vers le cinéma. Un grand nombre d’œuvres
occidentales sont diffusées, et la qualité artistique du cinéma français, en particulier,
conquiert les spectateurs.
Le cinéma japonais connaît son âge d’or dans les années 50 avec des réalisateurs comme
Yasujiro Ozu, Akira Kurosawa ou encore Kenji Mizoguchi.
Au début des années 60, entrent en scène de nouveaux réalisateurs qui ne sont pas satisfaits
de ce qu’a pu produire le cinéma japonais jusqu’alors. Ils forment le courant dit de la
Shōchiku Nouvelle Vague (du nom d’une société de production cinématographique
japonaise). Nagisa Ōshima en est le réalisateur phare. Depuis, on peut dire que le cinéma
japonais ne cesse de rajeunir, comme en témoigne notamment l’œuvre du réalisateur
Takeshi Kitano.
F AOY
Tokyo Park
Aoyama, Shinji
F FUK
Battle royale
Fukusaku, Kinji
Hideo Gosha (1929-1992) est un réalisateur et scénariste
japonais. Il est notamment reconnu pour ses films de
chambara (sous-genre du Jidaigeki) et de yakuza et fit jouer
l'acteur Tatsuya Nakadai dans la plupart de ses films. Son
enfance est mal connue : il n’aimait pas aborder ce sujet et
avait une fâcheuse tendance à changer son histoire d’une
fois sur l’autre. Il est probablement né dans une famille
modeste, d’une mère peut-être geisha et d’un père
alcoolique et violent, peut-être yakusa. Enrôlé dans l’armée
impériale vers l’âge de 15-16 ans, il est entraîné pour être
kamikaze. La fin de la guerre le sauve et il montrera dès
lors, dans sa vie et plus tard dans son œuvre, une farouche
volonté de vivre. Sa vie sera consacrée au cinéma et il
laissera derrière lui à sa mort une œuvre riche comportant
quelques chefs-d’œuvre et plusieurs bons films, s’intéressant surtout à des marginaux et
des hors-la-loi fortement attachés à leur vie, aussi misérable soit-elle.
F GOS
Yohkiroh, le royaume des geishas
Gosha, Hideo
F GOS
Goyokin, l'or du shogun
Gosha, Hideo
F GOS
Bandit contre samouraïs
Gosha, Hideo
F HIG
Le Village de mes rêves
Higashi, Yoichi
F HON
Mothra contre Godzilla
Honda, Inoshiro
Kon Ichikawa (1915-2008) a réalisé un grand nombre de films, des années 1940 à nos
jours, et, bien que peu d'entre eux aient été diffusés en Occident, leur reconnaissance
(nomination, parfois récompense) dans des festivals internationaux parmi les plus prisés
comme la Mostra de Venise ou le Festival de Cannes lui valurent une notoriété
internationale. Son style a beaucoup varié durant sa longue carrière, mais on notera qu'il
a souvent privilégié les objectifs grands angles et le cinémascope pour restituer une
esthétique visuelle proche du théâtre kabuki, et qu'il est fréquemment revenu à des
thèmes pacifistes nuancés d'humour noir.
F ICH
La Harpe de Birmanie
Ichikawa, Kon
Shōhei Imamura (1926-2006) est un cinéaste japonais associé à la Nouvelle vague
japonaise, au même titre que Nagisa Oshima et Kiju Yoshida. Il est découvert en France au
début des années 1960 avec « La Femme insecte ».Son style se démarque des productions
nippones majoritaires. Baroque et provocante, son œuvre dénote une critique sociale
radicale et se caractérise par des recherches plastiques et dramaturgiques singulières,
mêlant fantaisie, symbolisme et documentaire. Elle épouse souvent le point de vue de
marginaux ou du bas de la société et propose une quête esthétique et philosophique dans
l'exploration de l'atrocité, de l'horreur historique et de la répugnance animale ou
humaine. Imamura a reçu deux Palmes d'or au Festival de Cannes : en 1983 pour « La
Ballade de Narayama » et en 1997 pour « L'Anguille ».
F IMA
L’Anguille
Imamura, Shohei
F IMA
La Ballade de Narayama
Imamura, Shohei
F IMA
Dr Akagi
Imamura, Shohei
F ITA
Tampopo
Itami, Juzo
F KAW
La Forêt de Mogari
Kawase, Naomi
F KIH
Jours d'hiver
Kihachiro, Kawamoto
F KIN
La Ballade de Narayama
Kinoshita, Keisuke
Takeshi Kitano (1947-….), également connu sous le pseudonyme de « Beat Takeshi »,
est un cinéaste, acteur, animateur de télévision, humoriste, artiste-peintre et plasticien,
écrivain et poète, chanteur et designer de jeu vidéo japonais.
En 1972, il commence à travailler comme serveur dans un café, dans lequel il rencontre
Kiyoshi Kaneko avec qui il crée un "manzai", un duo comique. Rapidement ils deviennent
des stars du petit écran nippon.
N. Oshima, est le premier réalisateur à entraîner Kitano loin de la comédie, persuadé
que l'acteur a le potentiel d'un merveilleux criminel.
Kitano commence alors à jouer sur grand écran.
Le film « Furyo » le fera connaître des occidentaux. Dans ce film, Kitano joue un soldat
japonais brutal qui sombre dans le sentimentalisme après avoir bu. Bien que jouant un
second rôle, il vole la vedette à Sakamoto tant son personnage est étrange et violent.
Takeshi fait ses débuts de réalisateur en 1989.
Il a reçu les louanges de la critique, tant dans son pays qu'à l'étranger, pour son travail
cinématographique très singulier. Ses premiers films sont des comédies dramatiques sur
les yakuzas ou sur la police, remarqués par les critiques pour son humour pince-sansrire. Cinématographiquement, il est friand de plans-séquence où rien ne semble se
passer et de scènes immédiatement coupées dès que la fin de l'action est atteinte.
Beaucoup de ses films font preuve d'une philosophie sombre, voire nihiliste mais non
sans humour ni affection pour ses personnages. Les films de Kitano, qui semblent laisser
des impressions controversées auprès du public, prennent la forme de comédies sombres
ou de films de yakuzas et soulèvent des questions morales.
F KIT
Dolls
Kitano, Takeshi
F KIT
Aniki mon frère
Kitano, Takeshi
F KIT
Achille et la tortue
Kitano, Takeshi
F KIT
Outrage
Kitano, Takeshi
F KIT
Hana-bi
Kitano, Takeshi
F KIT
Zatoïchi
Kitano, Takeshi
F KIT
Sonatine, mélodie mortelle
Kitano, Takeshi
F KOB
La Condition de l'homme
Kobayashi, Masaki
Hirokazu Kore-eda (également retranscrit Hirokazu Koreeda) est un réalisateur japonais,
né à Tōkyō en 1962. Il est notamment réputé pour son approche novatrice, non
spectaculaire et quasiment documentaire du cinéma de fiction (trait commun à une série
de jeunes réalisateurs japonais).
F KOR
Still walking
Kore-Eda, Hirokazu
F KOR
I wish
Kore-Eda, Hirokazu
F KOR
Tel père, tel fils
Kore-Eda, Hirokazu
F KOR
Nobody knows
Kore-Eda, Hirokazu
Akira Kurosawa (1910-1998) est un réalisateur, producteur, scénariste et monteur
japonais. Avec Yasujirō Ozu et Kenji Mizoguchi, il est considéré comme le cinéaste
japonais le plus célèbre et le plus influent de l'histoire.
En 57 ans de carrière cinématographique, il réalisa pas moins de 30 films.
S'il fallait trouver un terme résumant la vie et l'œuvre d'Akira Kurosawa, le mot qui
vient à l'esprit est "humanisme". Pour le reste, ses films frappent par leur diversité :
parmi les 31 films qu'il a réalisé entre 1943 et 1993, on peut rencontrer des films
réalistes et sociaux (« L'ange ivre », « Les Bas-fonds »...), des films policiers (« Chien
enragé », « Entre le ciel et l'enfer »...) ; des films en costumes (« Rashomon », « Les Sept
samouraïs »...), des films d'aventure (« La forteresse cachée », « Dersou Ouzala »...);
comme des films beaucoup plus introspectifs (« Rêves », « Madadayo »...).
Tout en étant profondément japonais, ses films frappent par leur universalité : les
thèmes abordés, le traitement des personnages… impressionnent même à des milliers de
kilomètres du Japon.
F KUR
Madadayo
Kurosawa, Akira
F KUR
Les 7 samouraïs
Kurosawa, Akira
F KUR
Chien enragé
Kurosawa, Akira
F KUR
Dersou Ouzala
Kurosawa, Akira
F KUR
Entre le ciel et l'enfer
Kurosawa, Akira
F KUR
L’Ange ivre
Kurosawa, Akira
F KUR
Vivre dans la peur
Kurosawa, Akira
F KUR
Rashomon
Kurosawa, Akira
F KUR
la Forteresse cachée
Kurosawa, Akira
F KUR
Le Château de l'araignée
Kurosawa, Akira
F KUR
Kagemusha
Kurosawa, Akira
F KUR
Ran
Kurosawa, Akira
F KUR
L'Idiot
Kurosawa, Akira
Kiyoshi Kurosawa (1955-….) est un réalisateur et scénariste japonais né le 19 juillet
1955 à Kōbe. Il est considéré comme l'un des artistes marquants du renouveau du
cinéma japonais. Kiyoshi Kurosawa fait partie de cette nouvelle génération de cinéastes
issue de « l'école Super 8 », qui a succédé à la « Nouvelle Vague japonaise » des années
1960 et 1970.
Tout comme Hideo Nakata, Kiyoshi Kurosawa réalise des séries B mais également des
longs-métrages à la portée plus universelle. En vingt ans de carrière, il a réalisé une
vingtaine de films.
Kiyoshi Kurosawa n'a pas de lien de parenté avec Akira Kurosawa.
F KUR
Kaïro
Kurosawa, Kiyoshi
F KUR
Shokuzai
Kurosawa, Kiyoshi
F KUR
Shokuzai
Kurosawa, Kiyoshi
F KUR
Jellyfish
Kurosawa, Kiyoshi
F MAS
Tatouage
Masumura, Yasuzo
F MAT
Symbol
Matsumoto, Hitoshi
F MAT
Saya Zamuraï
Matsumoto, Hitoshi
Takashi Miike (1960-….) est un réalisateur japonais prolifique et controversé.
Il a mis en scène plus de quatre-vingt-dix œuvres pour le théâtre, le cinéma et la
télévision depuis ses débuts en 1991. Il est principalement connu pour réaliser un
cinéma où la violence comme le loufoque ou le fantastique surgissent hors des
conventions et où de nombreux tabous sont transgressés, mais sans toute la mise en
condition du spectateur qui a fréquemment lieu en ces circonstances.
Cette attitude décomplexée le fait ainsi apparaître comme un cinéaste violent, déjanté et
provocateur.
F MII
Gozu
Miike, Takashi
F MII
Dead or alive II
Miike, Takashi
F MII
Audition
Miike, Takashi
F MII
Dead or alive I
Miike, Takashi
Kenji Mizoguchi (1898-1956) est un réalisateur
japonais. Il entre dans l'industrie du film en
1920 comme acteur pour le studio Nikkatsu
puis devient rapidement assistant-réalisateur.
En 1922, il réalise son premier film « Le jour où
l'amour revint » imprégné de ses convictions
socialistes et qui est censuré par le
gouvernement. Il est aujourd'hui considéré
comme un des maîtres du cinéma japonais mais
aussi du cinéma mondial. Le Japon connaît
après 1945 une vague de liberté dont Mizoguchi
témoigne dans ses films militants. Son premier
film reconnu est « La Vie d'O'Haru femme
galante » en 1952, avant il ne reçoive la
consécration d'un Lion d'argent au festival de
Venise l'année suivante pour « Les Contes de la
lune vague après la pluie ». Il est encore
récompensé en 1954 pour « L'intendant
Sansho » et « Les amants crucifiés ». Mizoguchi
touche par sa subtilité et sa poésie, non dénuées
de noirceur et servies par des images en noir et
blanc très travaillées.
F MIZ
Les Contes de la lune vague après la pluie
Mizoguchi, Kenji
F MIZ
Les 47 Ronins
Mizoguchi, Kenji
F MIZ
Rue de la honte
Mizoguchi, Kenji
F MIZ
L'Intendant Sansho
Mizoguchi, Kenji
F NAK
Dark water
Nakata, Hideo
F OGU
La Forêt oubliée
Oguri, Kohei
F OKA
Samouraï
Okamoto, Kihachi
Nagisa Ōshima (1932-2013), est un cinéaste japonais. Plusieurs de ses films firent
scandale au Japon ou en Europe, par leur aspect politique (« Nuit et brouillard du
Japon », « Furyo ») ou transgressif (« L'Empire des sens »). Grâce à un style et des sujets
qui amènent un vent de fraîcheur et de renouveau, ces films lui permettent de s'inscrire
comme chef de file de la « nouvelle vague » de la Shochiku.
En 1960, son film « Nuit et brouillard du Japon » fait scandale en traitant du
renouvellement du traité américano-japonais, de ses nombreux impacts politiques et des
événements violents qui en découlèrent.
À la fin de l'été 1972, Nagisa Ōshima commence la préparation du tournage de
« L'Empire des sens », racontant l'histoire véridique d'une prostituée nommée Sada Abe.
À sa sortie, en 1976, le film fait scandale et est censuré par les autorités japonaises. Mais
il est distribué dans le monde entier où il obtient un très grand succès. Pourtant, en
juillet 1976, la police perquisitionne dans les locaux de la maison d'édition San'ichi
shobo et au domicile du cinéaste. Le livre « L'Empire des Sens », comprenant le scénario
du film et plusieurs photos de plateau, est saisi. L'éditeur Takemura Ajime et Nagisa
Ōshima, accusés d'obscénité en vertu de l'article 175 du code pénal japonais, sont
poursuivis. En décembre 1979, après 3 ans de procédures, les deux accusés sont
finalement relaxés.
F OSH
Furyo
Oshima, Nagisa
F OSH
La Pendaison
Oshima, Nagisa
F OSH
L'Empire des sens
Oshima, Nagisa
F OSH
L'Empire de la passion
Oshima, Nagisa
« Voyage à Tokyo », Yasujiro Ozu
Yasujirō Ozu (1903-1963) : pensionnaire au collège d’Ujisenda, il se passionne pour le
cinéma et il préfère aller voir des films (notamment ceux d'Hollywood) plutôt que
d'étudier.
Dès l’âge de 20 ans, sur la recommandation d'un oncle, il entre à la Shōchiku Kinema, en
qualité d’assistant-opérateur. Il devient assistant-réalisateur dès l'année suivante, et en
1927, il met en scène son premier film, « Le Sabre de pénitence ». Ses réalisations
muettes dénotent l'influence du cinéma américain et européen.
Au milieu des années 1930, il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon,
aussi talentueux dans la comédie que le drame en passant par le film noir. Dans un
genre comme dans l’autre, il s’attache désormais à traiter de la vie familiale japonaise,
témoin des bouleversements sociaux de l’époque. Ses films sont alors de plus en plus
épurés. La trame de ses récits, tournant autour des relations ou des conflits familiaux,
est toujours très simple et comporte peu d’actions spectaculaires, voire aucune.
Ozu se veut le chroniqueur mélancolique d'un Japon en pleine mutation et d'un monde
qui disparaît. Sur le tard, le réalisateur délaisse ostensiblement la dramatisation et
cherche, par l’extrême sobriété et densité de la forme cinématographique, à atteindre
l’essence même de ce qu’il filme. En cela, il est d’ailleurs fidèle à une longue tradition
artistique japonaise.
F OZU
Il était un père
Ozu, Yasujiro
F OZU
Bonjour
Ozu, Yasujiro
F OZU
Dernier caprice
Ozu, Yasujiro
F OZU
Fin d'automne
Ozu, Yasujiro
F OZU
Fleurs d'équinoxe
Ozu, Yasujiro
F OZU
Le Goût du saké
Ozu, Yasujiro
F SHI
Ju-on
Shimizu, Takashi
F SHI
Fleur Pâle
Shinoda, Masahiro
F SOR
Ichi
Sori, Fumihiko
F SUW
Un couple parfait
Suwa, Nobuhiro
F TAK
Departures
Takita, Yojiro
Hiroshi Teshigahara (1927-2001), est un réalisateur japonais, célèbre pour son film
d'avant-garde « La Femme des sables », prix spécial du jury au festival de Cannes de
1964, adapté, comme une partie de ses films (« Le Visage d'un autre », « Le Plan
déchiqueté ») d'un roman de son contemporain Kōbō Abe.
Il est une des figures de la Nouvelle vague japonaise.
F TES
Le Traquenard
Teshigahara, Hiroshi
F TES
Le Visage d'un autre
Teshigahara, Hiroshi
F TES
La Femme des sables
Teshigahara, Hiroshi
F TEZ
Osamu Tezuka
Tezuka, Osamu
F TRA
La Ballade de l'impossible
Tran, Anh-hung
F UCH
Sugata Sanshiro
Uchikawa, Seiichiro
F WAK
Le Soldat dieu
Wakamatsu, Koji
F YAM
La maison au toit rouge
Yamada, Yôji
F YOS
Eros + Massacre
Yoshida, Kiju

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