s`acclimater au froid - Coureur des Bois – le blog de l`aventure et de

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LE GUIDE POUR NE PLUS AVOIR FROID EN BIVOUAC
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LES REGLES A SUIVRE
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................................................................ 3
I-
S’habiller avant de partir .................................................................................................. 4
1.
« Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais habits » ............................ 4
2.
Le système des trois couches ........................................................................................ 4
II- Gérer sa température pendant l’effort............................................................................. 6
III-
Les réflexes au moment du bivouac ............................................................................. 7
1.
Bien choisir son bivouac (ou le choix du meilleur microclimat) ............................... 7
2.
Se changer immédiatement .......................................................................................... 8
IV-
Pendant la soirée ........................................................................................................... 9
1.
Faire du feu..................................................................................................................... 9
2.
Quand l’appétit va, tout va… ....................................................................................... 10
V- Préparer sa nuit ............................................................................................................... 11
1.
S’isoler du sol ............................................................................................................... 11
2.
S’habiller pour la nuit .................................................................................................. 12
3.
Un bon sac de couchage .............................................................................................. 13
4.
Se préparer pour la nuit .............................................................................................. 14
VI-
Pendant la nuit ............................................................................................................. 15
1.
Satisfaire ses envies pressantes ................................................................................. 15
2.
Respirer à l’extérieur ................................................................................................... 15
3.
la technique des manchots .......................................................................................... 16
VII-
Au réveil........................................................................................................................ 17
1.
Se servir de soi-même comme chaudière .................................................................. 17
2.
Ne pas partir trop habillé ............................................................................................ 18
VIII- S’acclimater au froid .................................................................................................... 18
CONCLUSION ........................................................................................................................... 20
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INTRODUCTION
S
’il y a une chose qu’on cherche tous à éviter en randonnant − ou en pratiquant toutes
autres activités extérieures − c’est d’avoir froid. Froid en balade. Froid en bivouac.
Froid en dormant. Froid au réveil. Bref froid.
Et pourtant il y a peu de paysages aussi beaux que ceux de la montagne et de la neige. Peu
de sensations aussi agréables que respirer l’air sec des températures en-dessous de zéro ;
sentir l’échauffement des rayons sur son visage quand tout le reste est emmitouflé ; se
mettre dans son sac de couchage prêt à affronter les pincements de la nuit.
Mais si beaucoup aiment l’environnement des régions froides ou des climats d’hiver,
personne n’aime avoir froid.
En plus, de nous faire grelotter comme une feuille en plein vent, de mordre sans relâche
nos petites extrémités, le froid ralentit notre corps et notre esprit voire même le met en
danger. Mais surtout il pourrit des moments qui devraient être sympas. Et ça c’est
inacceptable !
La chose est donc à prendre au sérieux. Et c’est ce qu’on va faire dans ce guide car il n’est
tout simplement pas pensable de s’empêcher de sortir par simple peur d’avoir froid.
Surtout quand il y a pleins de ressources à notre disposition pour l’affronter.
Oui ! Première bonne nouvelle : le froid n’est pas une malédiction à laquelle on ne peut
rien. Les bons gestes et les bons comportements s’apprennent. Et qui dit apprendre, dit
s’améliorer. Et c’est ça qu’on aime sur Coureur des Bois, c’est quand on s’améliore.
La promesse, ici, est simple : ne plus jamais avoir froid dans la nature et en bivouac.
Alors pour ne rien oublier du problème, on va l’approcher à tous les moments où il peut
survenir : du moment de l’effort, à celui où l’on s’arrête pour bivouaquer jusqu’à la reprise
du lendemain.
A la fin vous aurez 17 règles claires à mettre en pratique.
Vous verrez que le froid n’est pas une fatalité qui vous tombe dessus sans pouvoir rien y
faire.
Voyons la première alors. La plus facile. La plus évidente même.
Mais… pas si évidente que ça pour tout le monde.
Commençons donc.
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I-
S’HABILLER AVANT DE PARTIR
1. « IL N’Y A PAS DE MAUVAIS TEMPS, IL N’Y A QUE DES MAUVAIS HABITS »
Je ne vais rien vous apprendre mais le froid n’est pas une valeur objective en-dessous de
laquelle tout le monde glace.
C’est plutôt une sensation que l’on a quand notre corps éprouve du mal à s’adapter à la
température extérieure. Certains peuvent très bien se sentir congeler à 15°c quand
d’autres (les esquimaux par exemple) vivent très bien dans des régions où le zéro
ressemble à la canicule.
« IL N’Y A PAS DE MAUVAIS TEMPS, IL N’Y
A QUE DES MAUVAISES HABITS »
PROVERBE SUEDOIS
Ce n’est pas parce qu’ils sont
insensibles au froid ; c’est bien
parce qu’ils sont vêtus de peaux et
de fourrures adéquates qu’ils
survivent à ces températures
extrêmes.
Pour l’illustrer de manière plus concise, rien de mieux qu’un proverbe : « il n’y a pas de
mauvais temps, il n’y a que des mauvais habits » Ce n’est pas moi qui le dit mais les
suédois.
J’ajouterai même « il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a des mauvais réflexes et de vieilles
habitudes. »
Commençons déjà par celles que l’on a pour s’habiller.
2. LE SYSTEME DES TROIS COUCHES
Notre premier moyen de se défendre contre le froid, ce sont nos vêtements. C’est évident !
Mais il ne suffit pas pour autant de les empiler n’importe comment pour avoir chaud.
Mettez-vous quatre tee-shirt sur le dos, ça ne servira pas plus qu’un seul. Ce n’est pas
comme les oignons qui multiplient d’autant les couches qu’ils prévoient d’avoir froid.
Nous en réalité on en a besoin que de TROIS. On l’appelle la règle des trois couches.
Les vêtements ne sont plus considérés isolément, comme dans la vie de tous les jours, où
l’on s’habille surtout selon des critères esthétiques, mais ils vont faire partie prenante
d’un système. Chacune des couches va remplir une fonction bien précise pour nous
prémunir du froid.
Voyons la première.
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La première couche − celle à même votre peau − va jouer un rôle de respiration. Sa
fonction est d’évacuer votre transpiration et de sécher vite car l’eau est le meilleur allié
du froid.
L’eau est un très mauvais isolant.
Elle laisse s’échapper la chaleur
de notre corps ce qui explique
que l’on a plus froid mouillé dans
nos vêtements. En première
couche, mettez donc un tee-shirt
en
laine
ou
en
fibres
synthétiques respirantes. En
revanche ne mettez jamais de
coton qui est une matière
hydrophile !
Voyons la deuxième couche.
La deuxième couche − celle dite intermédiaire − va jouer un rôle thermique c’est-à-dire
celui de conserver la chaleur produite par votre corps. Elle va permettre d’emprisonner
l’air.
L’air (à l’inverse de l’eau) étant un excellent isolant, il retient la chaleur générée par votre
corps et ne la laisse pas s’échapper. Ici ce sont les polaires ou les pulls en laine par exemple
qui vont jouer ce rôle.
La troisième couche − dites couche
« LES DEUX PLUS GRANDS FACTEURS
protectrice – aura pour fonction de
vous protéger des intempéries
DE FROID APRES LA TEMPERATURE :
extérieures, et notamment des deux
LA PLUIE ET LE VENT »
plus grands facteurs de froid après la
température : la pluie et le vent. Il
faut donc porter une veste à la fois coupe-vent et imperméable (doudoune, hardshell…).
Pour résumer, il vous faudra toujours faire attention d’avoir un vêtement pour chaque
rôle. C’est comme cela que vous serez à même de lutter contre le froid et les intempéries.
Le vêtement miracle n’existe pas car sitôt qu’il se spécialise pour tenter de répondre à un
besoin, il perd en efficacité sur d’autres propriétés.
1ère règle : Respecter la règle des 3 couches
(respirante/thermique/protectrice)
1ère règle bis : Porter des vêtements propres (la saleté et
la graisse bouchent le passage de l’air)
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1ère règle ter : Ne pas trop serrer ses vêtements
pour
laisser circuler l’air
Pour aller plus loin sur le système des trois couches et les matières à
privilégier, ici deux articles pédagogiques: comprendre le système des
trois couches et adapter le système des trois couches
Maintenant que l’on sait comment s’habiller pour lutter contre les principaux facteurs
responsables du froid (la transpiration (1ère couche), la température (2ème couche), la
pluie et le vent (3ème couche)), on part sur le terrain – si possible bien blanc et bien froid.
II- GERER SA TEMPERATURE PENDANT L’EFFORT
Notre corps au repos produit peu de
chaleur. En revanche lorsqu’il est en
mouvement, il demande beaucoup
d’énergie pour faire fonctionner les
muscles ce qui génère de la chaleur et nous
réchauffe.
En réaction notre corps tente de maintenir notre température à un niveau constant. Pour
cela il active un moyen de refroidissement : la transpiration.
« DANS L’EFFORT CHERCHEZ LE
FROID « CONFORTABLE » DANS
LEQUEL VOUS NE TRANSPIREZ
PAS MAIS N’ETES PAS NON PLUS
DERANGE PAR LE FROID. »
Utile pendant l’effort, elle devient
embarrassante une fois que l’on a diminué
son activité. Non seulement elle est
inconfortable car on se retrouve avec un
tee-shirt mouillé mais en plus elle laisse
s’échapper la chaleur. Le froid ne tardera
pas.
Le but du jeu est donc d’abord de jouer
avec toutes les ouvertures et fermetures de ses vêtements (aisselles, cols, poignets …)
puis, si vous avez trop chaud, d’enlever une épaisseur voire aussi de ralentir.
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Le mieux est de trouver pendant l’effort une situation de froid « confortable » dans
laquelle vous ne transpirez pas mais n’êtes pas non plus dérangé par le froid. L’équilibre
parfait.
Réservez votre transpiration aux vrais efforts.
2ème règle : Rester au sec
en limitant sa transpiration par les
ouvertures ou en enlevant des vêtements ou en ralentissant son effort
physique.
III- LES GESTES AU MOMENT DU BIVOUAC
Vous êtes arrivé. Votre journée d’effort est finie et vous devez choisir intelligemment le
lieu où vous allez bivouaquer.
1. BIEN CHOISIR SON BIVOUAC (OU LE CHOIX DU MEILLEUR MICROCLIMAT)
Vous devez trouver le meilleur microclimat possible pour dresser votre tente.
Pour cela posez-vous quelques questions avant de vous installer afin de déterminer si
l’endroit est adéquat, ou s’il ne faut pas mieux marcher quelques minutes de plus, et
passer une meilleure nuit ailleurs :
1) D’où vient le vent ? Abritez-vous du vent en cherchant un abri naturel. Evitez les
endroits où la neige (sous des branches ou des falaises…) risque de s’effondrer sur
votre trombine. Ça vaut également pour les arbres malades ou les surplombs
susceptibles de laisser tomber des pierres.
2) Suis-je au meilleur endroit ? Il fait plus froid dans les endroits encaissés (style
creux de vallée) car les masses d’air froid descendent et s’y accumulent. L’air plus
chaud, lui, monte. Montez avec lui (attention aussi, à l’extrême opposé, comme les
crêtes battues par les vents). Choississez la voie médiane.
3) De quel côté suis-je exposé ? Le sud-est est parfait pour une exposition de la tente
au soleil le matin ou en tout cas pas à l’ombre.
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4) De quel côté dois-je poser ma tente ? A défaut de trouver un abri naturel parfait,
mettez la tente perpendiculaire au sens du vent afin d’évitez le courant d’air glacial.
Brrr !
2. SE CHANGER IMMEDIATEMENT
Deux possibilités s’offrent à vous une fois que vous avez déterminé l’emplacament de
votre bivouac:
- soit vous arrivez au sec car vous alliez lentement ou vous avez ralenti votre effort avant
d’arriver alors vous n’avez qu’à remettre des couches (pull ou manteau) si vous vous étiez
déshabillé. Vous pouvez occuper votre temps à autre chose comme monter la tente. Vous
vous changerez plus tard.
- soit vous arrivez trempé comme si vous aviez pris un orage sur la tronche alors là il
faut vous changer tout de suite. Mettez vos affaires mouillés dans un endroit propice pour
les faire sécher s’il fait encore jour (ou n’oubliez pas de les faire sécher plus tard auprès
du feu s’il y a). Ce sera plus facile de les remettre le lendemain matin…
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La solution la plus efficace restera toujours la tenue de rechange. N’hésitez pas à vous
changer même si vous n’êtes qu’un peu mouillé. Etre au sec, c’est la garantie de ne pas
avoir froid.
3ème règle : Choisir le meilleur microclimat pour son lieu
de campement
4ème règle : Se rhabiller ou changer de tenue après s’être
arrêté et avoir choisi son lieu de bivouac
4ème règle bis : Toujours avoir une tenue complète de
rechange pour le bivouac
IV- PENDANT LA SOIREE
Voilà vous y êtes. Vous êtes changé. Au sec. La tente est montée à l’abri du vent et bien
exposée pour capter les lumières bénites du lendemain.
Maintenant vous prenez possession des lieux. Et vous vous dites qu’un feu serait pas mal
pour vous réchauffer. Et vous avez raison puisque c’est efficace instantanément pour se
réchauffer ou pour se maintenir au chaud.
1. FAIRE DU FEU
Malheureusement il n’est souvent
pas si facile d’en faire quand les
conditions sont mauvaises mais, si
c’est possible, faites un feu. Ne le
sacrifiez pas par paresse car le feu
restera toujours le moyen le plus
efficace pour vous réchauffer. La
nature n’a rien fait de mieux.
A ce moment n’oubliez pas de
prévoir suffisamment de provision
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de bois pour le faire durer le temps de votre diner et pour vous réchauffer tout le temps
que vous comptez rester dehors.
Profitez-en pour faire sécher vos affaires aussi.
5ème règle : faire du feu
5ème règle bis : Faire sécher ses vêtements mouillés pour
un lendemain plus doux
2. QUAND L’APPETIT VA, TOUT VA…
Il n’y a pas de mystère. Pour produire
de la chaleur, le corps doit avoir de la
matière à brûler. Du carburant. Et
son carburant à lui, ce sont les
calories.
Le soir au campement, lâchez-vous
sur des plats riches en calories. Les
sources énergétiques préférées par
le corps dans ces cas-là sont les corps
gras. Profitez-en vous avez le droit.
C’est même conseillé.
Préparez-vous des féculents, du riz,
des pâtes, de la semoule avec du
beurre, des bouillons et tout ce qui
vous tombe sous la main. Tout ça vous servira pour bien dormir malgré la nuit glacée.
Buvez également ; et chaud de préférence. Tout ce qui entre dans votre corps chaud
procède à un échange de chaleur avec vous. C’est ça en plus que vous n’aurez à produire
par vous-même. C’est un apport extérieur bienvenu. Par déduction évitez l’eau gelée…
En revanche je tiens à préciser (même si vous devez vous en douter) que tout apport
exagérément alcoolisé ne sert malheureusement à rien dans votre lutte contre le froid. Ni
à vous hydrater et encore moins à vous réchauffer. Eh ouais, mauvaise nouvelle…
6ème règle : Manger beaucoup et buvez chaud
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V-
PREPARER SA NUIT
C’est maintenant que ça se joue. Une bonne préparation et un bon matériel vont décider de la
qualité de votre nuit.
Soit vous dormirez du sommeil du juste dans un édredon de chaleur, vous récupérerez
physiquement et vous repartirez comme un lapin de garenne le lendemain.
Soit vous vous réveillerez des dizaines de fois en claquant des dents tout en essayant autant de
positions que l’imagination peut vous en proposer pour trouver un petit coin de chaleur.
Que pouvez-vous donc faire pour optimiser votre nuit ?
1. S’ISOLER DU SOL
La principale source de refroidissement vient du sol qui s’avère plus froid que votre corps.
L’explication vient de la conduction thermique qui est un mode d’échange de chaleur spontané
entre deux solides d’une région de température élevée vers une température plus basse. En
l’occurrence la région à température élevée, c’est vous et la région à température basse, c’est le
sol. Et l’échange se fait toujours du chaud vers le
froid. Logique. Le sol ne se refroidira jamais pour
« LA PRINCIPALE SOURCE DE
vous transmettre quelques degrés… C’est un
REFROIDISSEMENT VIENT DU
phénomène naturel à sens unique.
Maintenant qu’on a fini sur ce petit point de
physique, on a compris une chose : il faut éviter ce
transfert.
SOL »
Pour cela on doit s’isoler du sol. Et le principal objet que l’on emporte avec soi en bivouac qui a ce
rôle est le tapis de sol. Il sert beaucoup moins à vos lombaires qu’à vous protéger du froid.
Les bonnes solutions sont les tapis de sol autogonflants qui sont très compacts. Les Thermarest
type prolite plus sont excellents (j’en ai un que j’emporte partout avec moi). Certains s’en méfie au
risque de les crever. Là, en effet, je ne vous raconte pas la nuit s’il fait froid… Toutefois ça ne m’est
jamais arrivé en plus de 300 nuits passées dessus… Si on fait bien attention à nettoyer le sol des
impuretés au moment de mettre la tente, on diminue déjà fortement les risques. Mais si vous avez
peur, il y en a d’autres en mousse excellent mais un peu plus encombrants.
La plupart du temps les tapis de sol ne sont pas aussi grands que le dormeur. Or il ne sert à rien
de bien protéger le haut de son corps avec un matelas efficace si c’est pour laisser passer le froid
par les jambes pas vrai ?
Pour éviter ça, utilisez votre sac pour laisser reposer vos pieds dessus voire les mettre dedans
s’il est vide.
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7ème règle : Protégez votre corps de tout contact avec
le sol (matelas + sac au bout des pieds)
2. S’HABILLER POUR LA NUIT
Quand il fait froid, l’organisme privilégie la protection des organes vitaux (coeur, système
digestif, cerveau…) ce qui explique le froid aux extrémités. Il faut donc penser à bien les
couvrir.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il contracte également ses vaisseaux sanguins pour retenir
la chaleur et qu’il ne peut pas le faire pour ses grosses artères ou encore les capillaires du
cuir chevelu. De ce fait on perd 30% de sa chaleur corporel par la tête (d’où l’expression
« pour ne plus avoir froid aux pieds, mets un bonnet ! »).
Il faut donc veiller à protéger sa tête avec un bonnet et son cou pour ne pas laisser
s’échapper cette précieuse chaleur bêtement.
« POUR NE PLUS AVOIR FROID
AUX PIEDS, METS UN
BONNET ! »
Enfin il est préférable de commencer la nuit
trop habillé au risque d’enlever quelques
couches que de sortir à moitié de son sac à
4h du mat’ pour chercher sa polaire, son
bonnet et ses chaussettes.
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On fait souvent cette erreur car au moment de se coucher on n’a pas froid car notre corps
est en éveil et que l’on vient de manger. Or quand l’on dort, on se refroidit inévitablement.
8ème règle : Couvrez vos extrémités et votre tête
3. UN BON SAC DE COUCHAGE
Comment choisir son sac de couchage ?
La température de CONFORT est le premier critère d’entre tous.
Il existe depuis 2002 (il semble qu’avant les températures garanties étaient plus
folkloriques) une norme européenne EN 13537 qui applique un protocole de test
identique et reproductible à tous les sacs de couchage. De sorte que l’on peut se fier aux
températures indiquées de toutes les marques dès lors qu’elle respecte cette norme.
Trois niveaux de températures sont précisés : confort, limite et extrême. Elles sont
déterminées en tenant compte :
-
d’un mouvement d’air limité comparable à une nuit sous abri (en dessous de
0,5m/s) ;
d’une humidité faible (inférieure à 80%) ;
d’un habillement limité (sous-vêtement thermique) ;
Dans votre choix il n’y a donc qu’une seule valeur vraiment importante : celle qui
correspond à la température CONFORT. En dessous on est censé survivre mais
aucunement passer une nuit agréable !
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Prenez donc les pires conditions que vous pouvez rencontrer et achetez le sac de couchage
en conséquence en vous basant sur la température CONFORT.
Vous râlerez peut-être d’avoir trop chaud avec votre super sac de couchage mais avoir
trop chaud c’est comme se plaindre d’avoir trop mangé : ce n’est pas vraiment un
problème. Alors que le froid si.
9ème règle : Avoir un sac de couchage dont la
température CONFORT est adapté à votre nuit
4. SE PREPARER POUR LA NUIT
Vérifiez s’il n’y a pas un courant d’air qui passe sur votre chemin. Cela reviendrait à
diminuer votre température ressentie. Dans ce cas cherchez la source et réglez le
problème.
Si vous avez des réserves d’eau suffisantes jusqu’au lendemain, mettez de l’eau
bouillante dans une bouteille (attention à prendre un plastique solide autrement il peut
se déformer) ou dans une gourde. Ça fera une excellente bouillote.
Mettez-là aux points stratégiques correspondant aux autoroutes sanguines tel que l’artère
fémorale (entre les cuisses ou à côté) ou au niveau du ventre ou des pieds.
Si vous n’avez rien pour faire bouillir (ni feu ni réchaud) alors soulagez-vous (plus facile
pour les garçons) dans la bouteille. C’est mieux que rien. En revanche concentrez-vous
bien et assurez-vous qu’elle est bien fermée sous peine de ne pas faire plaisir à votre sac !
10ème règle : Vérifier l’absence de courant d’air
11ème règle : Faites bouillir de l’eau dans une bouteille
(à défaut uriner dedans) et placez là entre vos cuisses
(ou sur le ventre ou les pieds).
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VI- PENDANT LA NUIT
1. SATISFAIRE SES ENVIES PRESSANTES
Si jamais il vous prenait l’envie de vouloir satisfaire une envie au milieu de la nuit (je sais,
c’est ch… !) allez-y tout de suite car, à moins d’entrevoir la lumière du jour, vous perdrez
le combat, et ce sera autant de temps de perdu pour bien dormir.
De plus il paraît que ça consomme de l’énergie supplémentaire de se retenir ce qui ne fait
pas nos affaires pour se réchauffer.
12ème règle : N’attendez pas pour satisfaire vos petits
besoins
2. RESPIRER A L’EXTERIEUR
La vapeur d’eau que l’on rejette en respirant se condense au contact des parois de la tente
quand il n’y a pas d’aération. Vous savez les petites gouttes d’eau que l’on découvre audessus de notre tête au réveil.
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Eh bien le même phénomène de
condensation se produit si vous vous
« L’isolant des sacs de couchage en
enfermez dans votre sac de couchage,
duvet perd ses propriétés quand il est
bouche et narines incluses. Même si
humide »
l’on a plus chaud, au bout de deux
heures, l’intérieur risque d’être
humide ce qui, vous en conviendrez, n’est pas très agréable.
De plus l’isolant des sacs de couchage en duvet perd une partie de ses propriétés isolantes
quand il est trempé.
Donc serrez bien votre capuche autour de votre tête et ne laissez dépasser que votre petit
nez et votre petite bouche.
13ème règle : Bien fermer la capuche du sac mais laisser
les narines et la bouche à l’extérieur
3.
LA TECHNIQUE DES MANCHOTS
Dernière façon efficace de se réchauffer est de se coller les uns aux autres. Les manchots
le font pour se tenir chaud alors pourquoi pas nous ?
Avantage à celui qui est au milieu si vous êtes plus de deux 
14ème règle : Coller vous contre les copains (ou les
copines)
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VII- AU REVEIL
Vous avez survécu. Bonne nouvelle ! Maintenant vous allez devoir quitter votre cocon de
chaleur et affronter l’hostilité extérieur.
1. SE SERVIR DE SOI-MEME COMME CHAUDIERE
Le moment difficile intervient au moment où l’on enfile ses vêtements de la journée (la tenue qu’on
a enlevé la veille en arrivant au bivouac si vous avez bien suivi).
Afin de ne pas mettre des vêtements glacés, vous pouvez les mettre dans votre sac de couchage la
nuit afin de les garder à température ambiante.
De cette façon on peut également sécher ses vêtements humides en les mettant contre sa poitrine.
Cependant ne le faites pas s’il fait trop froid car ça vous refroidirait.
Enfin quand vous enlevez vos gants, prenez l’habitude de les mettre dans votre veste contre votre
poitrine plutôt que dans vos poches. Vous les maintiendrez toujours au chaud.
15ème règle : Mettez vos vêtements dans votre sac de
couchage ou contre votre poitrine
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2. NE PAS PARTIR TROP HABILLE
Vous serez tenté de partir couvert car vous ne voudrez pas avoir froid.
Souvenez-vous qu’il vaut mieux avoir un peu avoir froid que de devoir s’arrêter cinq minutes
après pour tout retirer car on transpire.
16ème règle : Ne partez pas trop couvert
VIII- S’ACCLIMATER AU FROID
Avez-vous déjà entendu parler de la méditation du toumo ?
C’est l’aventurière Alexandra David-Néel qui la
première décrivit, dans son livre Mystiques et
magicien du Tibet, cette pratique tibétaine du toumo
(mot désignant chaleur) qui permet à leurs
pratiquants d’élever significativement leurs
températures corporelles par thermogénèse.
Des études portant sur des moines tibétains ont
montré des résultats impressionnants leurs
permettant d’élever de plusieurs degrés leurs
températures corporelles dans des environements très froids. La production d’une telle
énergie reste inexplicable mais c’est un fait réel et avéré scientifiquement.
Donc si vous n’êtes pas opposés à vous entrainer sur le long terme (tout en developpant
votre calme intérieur), le froid pourrait devenir une histoire ancienne avec la méditation
du toumo 
Si vous avez un peu moins d’ambition, l’acclimatation en s’exposant au froid est possible.
Si nous prenons l’habitude de trop nous couvrir, notre résistance au froid diminue.
L’inverse est également vraie. Si l’on s’habitue à être en tee-shirt, là où avant on mettait
un pull, le corps s’habitue.
Et cette habituation vient d’ailleurs assez vite. Seulement quelques semaines dans un
environnement plus froid suffisent à acclimater le corps à des températures plus fraîches.
L’acclimatation permet principalement de produire plus de chaleur quand le corps est au
repos pour une même consommation d’énergie. Donc il peut être très utile de « forcer »
son corps à s’habituer par petits efforts un peu chaque jour.
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Gardez évidemment votre bon sens et ne vous mettez pas en slip dans la neige parce
Coureur des Bois a dit qu’il fallait vous acclimater au froid. Je me dégage de toute
responsabilité dans ce cas. 
17ème règle : S’acclimater au froid avant de partir en
s’habillant un peu moins ou en pratiquant le toumo
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LE GUIDE POUR NE PLUS AVOIR FROID EN BIVOUAC
© COUREUR DES BOIS
LES REGLES A SUIVRE
CONCLUSION
Comme nous l’avons vu tout au long de ce guide, avoir froid est moins lié à un facteur
externe ou à une frilosité constitutive qu’à une mauvaise préparation, de mauvaises
habitudes et/ou un équipement peu adapté.
C’est comme tout, c’est un sujet qu’il faut connaître pour mieux le maitriser.
Désormais, en suivant ces règles simples et pratiques (allez, à part le toumo, je vous
l’accorde), vous savez comment faire pour éviter de vous gâcher de bons moments.
Car comme vous le savez, si votre corps n’est pas heureux dehors alors vous ne le serez
pas non plus.
--
Alex
PS : C’était un plaisir d’approfondir ce sujet avec vous. J’espère que ça vous a plu.
D’autres conseils, vidéos, interviews et retours d’expérience sont à découvrir sur le site
pour vous aider à organiser vos sorties, vos voyages et améliorer votre autonomie dans la
nature.
Alors je vous dis à bientôt sur Coureur des Bois, le blog de l’aventure et de la survie.
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