Le french Springbreak
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Le french Springbreak
ACTU ACTU “Garçon… 857 bières, svp !” Nouveau : Durex fait des matelas… IS O M U D P I LE TR Le french Springbreak bas, près des organisateurs et des chauffeurs, que sont placées les plus jolies filles (étonnant, non ?) et que l’accès aux frigos remplis de mini-bouteilles de champagne et de bières est le plus aisé. Le chauffeur du car n’a d’ailleurs pas le temps de passer la seconde que déjà, les bouchons pètent. On a beau être en bus, on ne voit pas le temps passer ! Le car s’arrête toutes les trois heures pour des pauses pipi et sandwich (dans l’ordre que vous voulez). Après le rock, la France a importé un autre loisir américain à destination des jeunes : le springbreak. A programme : sea, sex & vomi. FHM a pris le car, direction la fiesta ! 16 FHM le dictionnaire. En l’occurrence, c’est celle du concept américain de springbreak. Littéralement, le mot signifie “la pause printemps”. Une invention des étudiants d’outreAtlantique qui souhaitaient se livrer à quelques jours d’orgies, loin des parents et des lois très restrictives pour les mineurs de moins de 21 ans. Résultat : tous les ans, à la fin de l’année de college (université), des flots de teenagers survoltés déboulent sur les plages mexicaines de Cancùn et n’en repartent qu’après avoir ingurgité autant de litres d’alcool qu’ils ont trouvé de partenaires sexuels ! Un bien beau concept qu’un voyagiste lorrain a décidé d’adapter en France et qui, cette année, prend une ampleur nationale. Et, pour la dernière édition de ce springbreak français, FHM s’est réservé une petite place dans un car au départ de Metz... Nous avons donc accompagné cinq cents jeunes pour trois jours de mousse (plein le gosier et plein la boîte de nuit). Eh oui, les journalistes de FHM ne jouent pas les planqués à Bagdad, ils n’hésitent pas à risquer leur santé à Lloret de Mar, près de Barcelone ! Qui veut aller loin ménage sa biture Rendez-vous était donc pris mi-mai avec les équipes du voyagiste Playa y Fiesta. Pas besoin d’avoir eu 18 au bac en espagnol pour comprendre qu’il n’est pas spécialisé dans les circuits “Culture et repos en terre catalane”. Et s’il subsistait le moindre doute, il suffit d’écouter le bruit que font les sacs des jeunes qui se regroupent : nos amis lorrains transportent plus de bouteilles d’alcools que de guides touristiques ! Il est 20 heures, les cinq cents inscrits sont arrivés et le départ est donné. Manu, l’organisateur, nous prévient : “Le voyage Metz-Lloret se fait en car, de nuit ! Comptez quatorze heures pour rejoindre le soleil.” En l’occurrence, le soleil nous allons le laisser à Metz, mais ça… on ne le sait pas encore ! Un conseil, si vous participez un jour à l’un de ces springbreak, battez-vous pour ne pas être placé à l’étage dans le bus. C’est en Quand il pleut, bois tout ce que tu peux © WILEE P lus sexy qu’une Ford Mustang GT 390, plus enivrant qu’une canette de Coca light, la meilleure invention américaine de tous les temps, le “springbreak”, cartonne enfin en France. Jusqu’à présent, c’était un fantasme inaccessible. Un rêve de mec, un vrai. Des jolies filles, seins nus, bourrées et célibataires servies sur une plage de sable fin, au soleil, le tout en musique près d’un open bar inépuisable. Voilà quelle devrait être la définition de “paradis” dans A une heure de l’arrivée, certains comatent plus ou moins dans leurs fauteuils (voire dans l’allée ), d’autres discutent encore et encore et nous, nous regardons avec effroi les gouttes de pluie s’écraser sur les vitres. Il faisait 30° C et un soleil de plomb à Metz. En arrivant sur la Costa Brava, “il pleut des vaches”, comme le remarquera un participant au réveil. Ça commence à sentir le sapin côté “playa”. Reste donc… “la fiesta” ! Que les choses soient claires : si vous participez à un springbreak, vous ne dormirez pas plus de quatre heures par nuit ! Alors pas la peine de vous battre pour la chambre avec le meilleur lit. Visez plutôt celles avec jacuzzi. A l’hôtel Cleopatra de Lloret de Mar, entièrement Très bonne surprise, il y a 50 % de filles ! réservé pour nous, une chambre sur deux contient l’une de ces baignoires à bulles. Bien utile pour aborder des filles du voyage : “Tu sais, nous, dans notre chambre, on a un jacuzzi… Si tu veux venir avec ta copine, mon pote et moi on fournit le champagne”, semble être l’une des phrases de drague les plus efficaces ! Dès notre arrivée dans le hall du Cleopatra, le ton du séjour est donné : la musique, mixée en permanence par un DJ, fait trembler les murs et, malgré la pluie, certains ont déjà plongé dans le jacuzzi d’extérieur ou sont en train de siroter une tequila ou un whisky autour de la piscine. Déjà ? Oui car, le concept c’est “Open bar, open bouffe” de 10 heures du mat’ à minuit. Et à minuit, c’est départ en boîte ! De toute façon, à Lloret de Mar – cité balnéaire ultramoderne et ultra-laide – il n’y a absolument rien d’autre à faire que d’ultra-picoler. Ça tombe bien : tout le monde est là pour ça ! Même les filles ! Et c’est là l’une des très bonnes surprises : il y a environ 50 % de filles dans ce voyage. En plus, selon Manu, organisateur : “A chaque session, il y a au moins une promo d’infirmières…” Mieux : si certains mecs se FHM 17 ACTU Le spring boss anu, 25 ans, le gentil M organisateur du french springbreak, est plus gueule de bois que langue de bois… montrent de piètres fêtards (on en a vu boire moins de 5 l de bière dans la journée, ouuuh les nazes !), les filles sont survoltées et certaines changent d’amour de vacances deux ou trois fois par jour… En tout cas, un célibataire participant au springbreak qui ne sortirait avec aucune fille, c’est de la science-fiction ! C’est en picolant qu’on devient rond Tout l’alcool que l’on consomme à l’hôtel dans la journée est compris dans le prix du séjour. Quelques chiffres : en 2006, les cinq cents jeunes ont ainsi bu, le premier soir, 400 l de bière, 240 l de vodka et 200 l de whisky ! Soit une moyenne de 1,68 l d’alcool fort chacun ! 18 FHM “Ici pas de baston, on est là pour s’amuser !” En revanche, après minuit, il faut payer ses consos en boîte. Mais, en arrivant au Colossos, la meilleure boîte sur les quatre-vingt que compte la ville, tout le monde est forcément déjà rôti ! C’est là, au milieu des soirées mousse, que tous confirment leurs plans drague de la journée. La techno à fond (c’est l’Espagne) n’encourage pas les dragueurs tchatcheurs. Pariez plutôt sur le langage du corps ou – technique validée par les reporters de FHM – sur l’état d’ébriété de votre cible… “Dans n’importe quelle boîte française, ces taux d’alcool provoqueraient un pugilat général, philosophe, entre deux vodkas Red Bull, Manu, accoudé au bar. Ici, tout le monde vient pour s’amuser, il n’y a jamais de bastons.” Il faut quand même éviter de draguer les copines des Anglais en vacances et il y en a un paquet ! La nuit, tous les jeunes sont gris Vers 4 heures du matin, en rentrant à l’hôtel, on croise quelques zombies (eh oui, ici, il n’y a pas que l’alcool qui soit bon marché). Les plus frais d’entre nous en profitent pour finir la soirée dans l’une des nombreuses chambres encore ouvertes… Comme celle de Marie, Nancéenne que nous “abandonnons” vers 6 heures entourée de quatre copains. De toute façon, entre les sonneries de téléphone incessantes (des rigolos s’amusent à appeler toutes les chambres) et les cris dans les couloirs, il est totalement inenvisageable de dormir, même en étant plein comme un cartable ! Seul regret : la piscine est inaccessible de nuit. Cela explique peut-être que personne ne se soit encore noyé... Edouard Pluvieux Infos : www.playayfiesta.com. Trois séjours par an entre le 11 et le 20 mai ; 175 € (voyage, hôtel “open bar, open bouffe”) + 20 € de pass pour la boîte. En huit éditions, avez-vous noté une évolution des comportements ? Oh oui ! Ça se lâchait beaucoup plus avant. La première année, c’était limite la partouze ! Je ne sais pas si c’est parce qu’on ne le voit pas ou parce qu’ils ne le font plus, mais on les grille de moins en moins ! Il faut être Lorrain pour participer ? Non, pas du tout. Chaque printemps, nous organisons trois voyages. L’un au départ de Metz (c’est là qu’est basée notre agence), le second au départ de Paris et le troisième pour les gens du Sud de la France. Qui sont les plus fêtards ? Les provinciaux ou les Parisiens ? Les Parisiens sont les plus coincés ! La preuve, l’an dernier, en une soirée, les participants de la session de Lorraine ont bu ce que les parisiens ont consommé en trois soirs ! Par contre, chaque année, le débit augmente pour tout le monde. Pourquoi Lloret pour implanter votre concept ? Parce que tout y est organisé pour faire la fête. Il n’y a que des bars et des discothèques. On n’est pas loin de la France, il fait chaud (normalement), il y a des filles… C’est le mini Ibiza à portée de tous ! C’est le Cancùn des Français. Autant de jeunes et d’alcool dans un même hôtel… Il n’y a jamais de casse ? On a mis en place un système de caution : 40 € par personne. Dans une chambre de quatre, ça fait quand même 160 €. Ça dissuade de casser la chambre ! Jamais envie de dormir ? Ici… Si tu dors, t’es mort !