1346 crecy
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1346 crecy
1346 CRECY Comme si ce n’était pas assez de l’invasion anglaise, de nouvelles complications surgirent. Le roi de Bohème et plusieurs princes, à la tête d’une puissante armée, étaient à peine arrivés au secours de Philippe, que les Liégeois déclarèrent la guerre à leur évêque. Les amis de l’évêque volèrent à son secours avec une armée forte de soixante mille hommes ; mais l’évêque fut battu. Malgré cette défaite, le roi de Bohème parvint à rassembler une nouvelle armée et se dirige vers la Normandie. Le roi Philippe poursuivit son ennemi avec acharnement. Les Anglais pillèrent Louviers, puis brûlèrent Vernon, Verneuil et tout le Vexin. Le jeune prince de Galles s’était avancé jusqu’à Saint-Germain et l’avait brûlée ainsi que la Montjoie, Nanterre, Neuilly, Rueil, Boulogne, Bourg-la-Reine et Saint-Cloud ; tous furent déduits en cendre. La consternation régnait dans Paris. Emu, Philippe rencontra le roi Edouard vers Saint-Denis et lui proposa une bataille décisive, du sort de laquelle dépendrait le règlement de leurs querelles. Edouard accepta la proposition et fixa au jeudi suivant le jour de la bataille, en assignant comme lieu de rendez-vous, une place entre Paris et Baulgerat. Philippe organisa son armée, alla passer la Seine à Paris et va camper près de l’endroit désigné par le roi d’Angleterre. Godefroy de Harcourt, seigneur de Normandie et maréchal d’Angleterre, avec deux mille hommes, se trouva face aux bourgeois d’Amiens qui se dirigeaient vers Paris à la demande du roi. Un combat eut lieu, les Anglais furent victorieux et Amiens fut mise en déroute. Quant à Edouard, il tourna le dos et n’accepta la bataille que lorsqu’il vit qu’elle était inévitable. Lion, Jules (conducteur des Ponts et chaussées). Bataille de Crécy. : Gallica-BNF (1867). Source indéterminée pour la seconde partie 1346 CRECY Nous étions le 22 août. S’il faut en croire l’auteur du « manuscrit 2621 », ce dîner (1) fut la cause principale de la perte de l’armée de Philippe. L’armée du roi de France arriva sur le lieu de campement anglais et trouva un dîner tout préparé (chairs en pâtés, pains et pâtés au four, vins en tonneaux et en barils, et nombre de tables mises). Pendant que les Français mangeaient et festoyaient, le roi d’Angleterre arrivait à Oisemont le 23. Un nommé Gobin Agace, fit connaître à Edouard, un passage à gué du côté de Blanquetaque. Quand la mer se retira et permit le passage à gué, arriva Godemar du Fay avec douze mille hommes qui défendirent le passage : la bataille fut rude, mais les Anglais forcèrent le passage en ce jour de la Saint-Barthélémy, jeudi 24 août et Messire Godemar prit la fuite. Edouard vint le même jour à Noyelle et en partit dans la soirée du lendemain pour arriver à Crécy le 25 au matin, ayant ainsi trente heures pour se préparer au combat. Les Anglais s’établirent sur les trois terrasses que formait le site. L’armée anglaise fut organisée en trois corps : Le premier comprenait 800 hommes d’armes, 2000 archers et mille soldats d’une brigantine. Le second se composait de 500 hommes d’armes. Le troisième, de réserve, était d’environ 700 hommes d’armes et 2000 archers. Le roi Edouard se retira ensuite dans la vieille tour de Crécy où il établit son quartier général. Le jeune prince de Galles, âgé de quinze ans, revêtit cette fameuse armure qui lui valut le surnom de Prince noir. (1) Ici, on est tenté de reprocher aux Français le repas copieux d’Airaines. L’armée anglaise, prise entre le corps de Godemar du Fay et l’armée française, ayant sa retraite coupée, devait nécessairement succomber. Lion, Jules (conducteur des Ponts et chaussées). Bataille de Crécy. : Gallica-BNF (1867). Source indéterminée pour la seconde partie 1346 CRECY En approchant l’ennemi, Philippe détacha quatre vaillants chevaliers pour reconnaître le camp anglais ; lorsqu’ils furent de retour et qu’ils confirmèrent la position de l’ennemi, le roi donna l’ordre de faire arrêter l’armée. « Arrêtez bannières, de par le roi, au nom de Dieu et de monseigneur Saint-Denis, » criaient les maréchaux. Cela fut impossible. L’armée du roi Philippe charge à découvert, alors que les Anglais sont à l’abri derrière leurs charrois. Une pluie qui tombe à torrents, met le désordre à son comble ; les Français s’entre égorgent, c’est un véritable carnage. Quand la pluie cesse enfin, un soleil éblouissant aveugle les Français. Le corps du prince de Galles charge alors et c’est la terrible mêlée ; la panique s’est emparée un moment des Anglais, mais le second corps prend part à l’action et ils reprennent le dessus. Chez les Français, c’est la débandade ; et Jean de Hainaut conseille au roi de se retirer. Il était temps, car l’ennemi, dans une dernière charge, anéantit tout ce qui reste encore debout. La bataille de Crécy oppose donc la France à l’Angleterre - qui est venue piller les territoires du nord de la France - du 26 août 1346 au lendemain dans l’après-midi, au moment où le soleil commence à décliner, la bataille de Crécy s’achève. Le roi Edouard III d’Angleterre va être vainqueur. Les chevaliers français, casqués et caparaçonnés de fer, après une dure journée de marche – une mauvaise direction, leur fit faire inutilement, une marche de 4 heures - ont osé attaquer les Anglais solidement installés sur les hauteurs… Ils ont attaqué avec tant de furie qu’ils ont bousculé leurs propres arbalétriers, cette ribaudaille ! Lion, Jules (conducteur des Ponts et chaussées). Bataille de Crécy. : Gallica-BNF (1867). Source indéterminée pour la seconde partie 1346 CRECY « Tirez toute cette ribaudaille, car ils nous ferment la voie sans raison. » Et tout en trébuchant, en tombant de cheval – ce qui équivalait à la mort – les chevaliers massacrèrent cette ribaudaille ; ces gens de pied qui ne se rangeait pas assez vite. Pendant ce temps, les archers anglais envoyaient paisiblement dans la mêlée une grêle de traits si épaisse que l’on aurait dit de la neige. Un effroyable orage se déchaînait. Au milieu des éclairs et sans se soucier des trombes d’eau, les corbeaux planaient au-dessus des combattants… Leur heure allait bientôt venir… Et ce fut la fin. Quinze cents chevaliers français gisaient sur le champ de bataille avec deux ou trois mille gens de pied. Du côté anglais, trois chevaliers et vingt archers seulement étaient morts. Les chiffres peuvent varier en plus ou en moins, selon les sources et notamment de 300 morts pour les Anglais. Le roi de France, Philippe VI de Valois, qui a reçu deux blessures, n’a plus qu’à s’enfuir et aller frapper à la porte d’un château voisin, le château de La Broy (Labroye) : « Qui est là, qui heurte à cette heure ? » « Ouvrez. Ouvrez, châtelain, c’est l’infortuné roi de France ! » Si les fait ne peut-être contesté, car il est rapporté par différents historiographe, les paroles que l’on met dans la bouche du roi, varient. Pendant ce temps, son cousin le roi Edouard faisait ramasser les morts et enterrer les milliers de chevaux tués. Aujourd’hui encore, une pièce de terre, près de Wadicourt, porte le nom de champ de la carogne (charogne). Lion, Jules (conducteur des Ponts et chaussées). Bataille de Crécy. : Gallica-BNF (1867). Source indéterminée pour la seconde partie