PENSÉES DE IGINO GIORDANI (FOCO) SUR LA FAMILLE

Transcription

PENSÉES DE IGINO GIORDANI (FOCO) SUR LA FAMILLE
PENSÉES DE IGINO GIORDANI (FOCO) SUR LA FAMILLE
Dans sa sagesse, Dieu a réuni dans le mariage deux réalités humaines qui figurent parmi les
plus grandes : d’une part la mission de transmettre la vie – qui est très importante parce que
s’il n’y avait plus de mariage, d’union entre l’homme et la femme, il n’y aurait plus ni société
ni Église – et d’autre part la mission de transmettre l’amour réciproque qui fait que, y
compris juridiquement, les deux ne font plus qu’un.
Intervention e salutation de Foco
Ecole pour les fiancés du Mouvement,
Rocca di Papa, 15-18 mai 1975
Le Seigneur a établi entre l’homme et la femme un lien dynamique que l’on ne peut pas, et
que l’on ne doit pas détruire. C’est Dieu qui a créé le sexe : l’homme a besoin de la femme et
la femme de l’homme. Ce rapport, que l’on crée par le moyen de l’amour fait partie
intégrante du plan d’ensemble de Dieu qui a créé l’univers sous la forme d’une famille.
Salutation de Foco,
Rencontre Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 23 -25 avril 1971
Le Créateur a vraiment organisé le monde à la manière d’une famille : ainsi, notre Seigneur
s’est adressé à tout le monde. Il y a un Père dans les cieux, une mère de tous les hommes, et
nous sommes tous frères du Christ. Nous sommes donc organisés comme une famille. La
famille est donc la norme divine de l’organisation sociale.
Rencontre des pivots Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 27 (29 octobre 1979
La famille naît du mariage qui n’est pas l’occasion de faire la fête ou un voyage de noces, ou
encore de se disputer pour un héritage, de commencer à piquer des colères, à entretenir des
rancœurs… à détruire l’unité. Non : le mariage n’est ni plus ni moins qu’un sacrement, et un
sacrement dont nous autres, hommes et femmes mariés, nous sommes les ministres. Le
fiancé, la fiancée qui se marient sont les prêtres qui administrent ce grand sacrement.
Rencontre Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 23 -25 avril 1971
Le mariage est la réalisation de l’amour, et, comme le dit le Concile, l’amour légitime des
époux est assumé par l’amour de Dieu : il fait donc partie de l’amour trinitaire. Quand nous
autres, hommes et femmes mariés, nous nous aimons dans notre famille, c’est la Trinité qui
vit en nous… nous vivons de la vie même de Dieu. La famille est donc un sacerdoce, c’est une
vie sacrée, et notre maison est un temple au même titre que la plus belle cathédrale qui
peut exister en ce monde.
Rencontre Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 23 -(25 avril 1971)
1
La famille réalise la plus grande des révolutions car Dieu est amour et la famille est amour,
elle est faite pour l’amour et c’est l’amour qui donne la vie. Il y a une croissance de la vie
parce que, entre des hommes et des femmes, il y a l’amour : l’amour qui les rapproche et qui
les unit.
Salutation de Foco
Rencontre des pivots Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 27-29 octobre 1979)
Les Familles Nouvelles ont pour fonction d’être dans la société comme des focolares qui
produisent l’amour. C’est une opération vitale qui commence dans notre maison et dans
notre famille, dont voulons qu’elle retrouve sa fonction : être la collaboratrice du Créateur.
Le Créateur a créé la vie, et nous, nous contribuons à la perpétuer. Nos enfants servent à
cela : continuer l’œuvre du Créateur.
Intervention et salutation
Ecole pour les fiancés du Mouvement,
Rocca di Papa, 15 -18 mai 1976
Vous qui êtes mariés, en vous aimant toute votre vie vous vivez une jeunesse permanente
parce que l’amour n’a rien à voir avec la vieillesse, avec la bouderie ou avec la tristesse : il
n’est que joie et joie permanente. Bien sûr, il traversera des épreuves, mais il en sortira
vainqueur. Car l’amour est plus fort que tous les obstacles : même la mélancolie, même la
tristesse, même l’ennui parce qu’il remplace l’ennui par la joie. Et il est plus fort que la
vieillesse : quand on aime on ne devient jamais vieux. Bien sûr que, pour l’état civil, on
vieillit… mais qu’est-ce que cela fait ? Pour moi, il indique 82 ans. Et après ? En réalité, quand
on vit dans cet esprit-là, on n’a pas le temps de vieillir, on n’en pas la possibilité.
Foco : La famille dans le monde d’aujourd’hui,
Rencontre Familles Nouvelles,
Rocca di Papa, 15 -17 novembre 1973
La famille chrétienne non plus n’est pas à l’abri des difficultés et des souffrances, mais
l’amour transforme la souffrance en rédemption. Il en fait la matière première de notre
sainteté. Dans ce sacrement merveilleux, le sacrifice – il est toujours au rendez-vous –, les
larmes, la fatigue de chaque jour, les peines et les angoisses… deviennent les gouttes d’une
distillation qui dépasse l’humain. Cependant, s’il nous manque cette conscience sociale et
sacramentaire que la famille est une petite Église1, elles sont perdues pour tout le monde.
C’est cette conscience qui nous permet de faire converger toute la richesse que constituent
ces douleurs vers le Christ, de déposer en lui tous ces trésors, et, en complétant ses
souffrances, d’édifier l’Église2. Mais notre joie, notre santé morale et nos énergies se
perdront en grande partie si nous ne les faisons pas entrer dans le sein de l’Église, de telle
1
Après Jean-Paul II, Benoît XVI parlera de la famille « petite Église domestique » (Vatican, 21 mai 2008 entre
autres). NdT.
2
« Je trouve ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque
aux épreuves du Christ pour son Corps qui est l’Église » (Colossiens 1, 24). NdT.
2
façon qu’en bénéficie tout le corps dont nous faisons partie. Autrement dit nous vivons pour
nous et pour l’Église qui est la plus grande famille.
3