Les politiques africaines de la France et de l`Allemagne: Quelles
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Les politiques africaines de la France et de l`Allemagne: Quelles
Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? Tobias Koepf Le 31 octobre 2014, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) et l'Institut français des relations internationales (Ifri) ont rassemblé des hommes et femmes politiques, des experts académiques, des journalistes, et des représentants d'ONGs français et allemands à Paris pour discuter des politiques africaines de la France et de l'Allemagne. Ces dernières années, les approches de Paris et Berlin vis-à-vis du continent africain se sont progressivement rapprochés. La France, d’une part, s'éloigne peu à peu de sa politique d'influence dans son « pré-carré » en Afrique francophone. L'Allemagne, d'autre part, est en train d'intensifier ses relations avec divers pays africains, tant au niveau économique que sécuritaire. Cependant, les approches françaises et allemandes restent fondamentalement différentes et il n'y a toujours pas de vrai débat commun sur les objectifs des engagements des deux pays en Afrique. Ceci est reflété aussi au niveau européen, où une politique européenne commune vis-à-vis de l'Afrique se heurte régulièrement à des différences entre Paris et Berlin. L'objectif du séminaire était donc de lancer un important débat pour identifier les différences entre les engagements africains de la France et de l'Allemagne et pour trouver des pistes de coopération pour l'avenir. Politiques françaises et allemandes en Afrique: des synergies nécessaires? Dans une première table ronde, les participants ont discuté les dernières tendances des politiques françaises et allemandes en Afrique. Concernant la politique française sur le continent africain, les participants français ont d'abord assuré leurs interlocuteurs allemands – souvent sceptiques à cet égard – que la politique de la France d'aujourd’hui n'est plus celle qu'elle était encore dans les années 80. 1 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 François Loncle, député socialiste et membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, a insisté qu'en continuité avec le discours de François Mitterrand à La Baule (1990) et la réforme de la coopération avec l'intégration du fameux ministère de la coopération dans le ministère des affaires étrangères (1998), la France est en train de "normaliser" ses relations avec le continent africain. Elle n'a donc plus l'intention d'être le « gendarme de l'Afrique » qui stabilise des régimes amis en Afrique francophone. Néanmoins, F. Loncle a souligné que la France ne voulait certainement pas « banaliser » ses relations avec l'Afrique. L'Afrique reste pour la France un continent important où elle a des intérêts sécuritaires (notamment dans la lutte contre le terrorisme) et où elle entend continuer à jouer un rôle économique important face à la concurrence internationale grandissante suite à la montée des pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil, etc. Bien que l'importance de l'espace francophone soit aujourd'hui plus faible que dans le passé, d'après F. Loncle la francophonie en Afrique demeure un enjeu clé pour le rayonnement de la langue française. S'agissant de la politique allemande sur le continent africain, les représentants allemands ont souligné que l'Afrique devenait de plus en plus importante dans la politique étrangère de l'Allemagne et que l'image de l'Afrique dans le débat allemand – assez monolithique dans le passé – est en train de se diversifier. De plus en plus de voix dans le débat public allemand demandent que l'Allemagne soit plus active en Afrique et qu'elle ne se cache plus derrière les politiques plus pro-actives d'autres pays sur le continent, en particulier la France. Il a aussi été mentionné que l'Allemagne - via sa diplomatie, ses ONGs, les fondations politiques comme la FES et ses agences de développement dont surtout la Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (giz) - dispose déjà d'une présence considérable en Afrique, qui pourrait lui servir comme un atout dans le développement d'une politique plus accrue vis-à-vis du continent africain. Ceci étant dit, les participants allemands ont critiqué que la politique allemande reste peu cohérente et qu'il y a toujours un manque de priorisation régionale et thématique. Herta Däubler-Gmelin, ancienne députée au Bundestag et ministre fédérale de la Justice de 1998 à 2002, a expliqué que cette incohérence s'expliquait, entre autres, par l'implication d'un grand nombre de ressorts ministériels dans la politique africaine de l'Allemagne et un processus décisionnel relativement complexe. 2 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Le fait que, dans les gouvernements allemands de coalition les ministères responsables pour les affaires extérieures peuvent être dirigés par des personnalités de différents partis politiques, rend les choses encore plus compliquées. Une caractéristique importante de la politique étrangère allemande est le rôle fort du Bundestag (Parlement), surtout en ce qui concerne l'autorisation des engagements militaires de l'armée allemande (Bundeswehr) sur le continent. Ceci rend la politique allemande plus démocratique, mais le débat qui procède du caractère très «parlementaire de la politique étrangère allemande, peut ralentir la prise de décision. Ce manque de cohérence et de priorisation régionale et thématique est, d'après les participants, aussi reflété dans le dernier document stratégique qui devrait conduire la politique allemande en Afrique, les « Afrikapolitische Leitlinien der Bundesregierung »1, qui a été publié en mai 2014. Dans son intervention, Hélène Quénot-Suarez, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne de l'Ifri, a souligné que la « normalisation » formelle et ponctuelle de la politique française ne s'est pas encore traduite en une nouvelle stratégie claire pour l'Afrique. Beaucoup d'actions de la France en Afrique – dans le domaine sécuritaire tout comme dans le domaine économique - sont plutôt d'un caractère ad hoc répondant à des sollicitations extérieures et ne résultent pas d'une vision stratégique. Mesuré à ses ambitions de continuer à jouer un rôle important sur le continent africain, il y a toujours une grande dissymétrie entre des moyens modestes et de grandes ambitions. Ceci est visible dans le secteur économique, où la France a perdu des parts de marché vis-à-vis des pays émergents comme la Chine, mais aussi dans le recul de fonds consacrés à l'aide au développement en Afrique et les restrictions imposées au budget de défense. H. Quénot-Suarez a aussi constaté qu'il y avait toujours une certaine ambiguïté entre intérêts économiques et sécuritaires français et la volonté de respecter les Droits de l'Homme et de promouvoir la démocratie en Afrique. Ceci est, par exemple, visible dans les relations entre Paris et le régime autoritaire d'Idriss Déby au Tchad avec lequel la France a coopéré dans la sécurisation du Nord-Mali, mais vis-à-vis duquel elle est restée largement muette concernant de violations graves de Droits de l'Homme à l'intérieur du Tchad. 1 http://www.allemagne.diplo.de/contentblob/4262948/Daten/4335316/01strategieafriquedtschdatei.pdf 3 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 En allant dans le même sens, Antoine Glaser, journaliste et écrivain français, a expliqué que l'incohérence de la politique française résulte aussi du fait que la politique africaine de la France n'est plus seulement faite à Paris, mais dans une large mesure dans les capitales africaines. Dans ce monde que Glaser appelle l'« AfricaFrance »2, la France n'a plus de politique en Afrique mais ne fait que répondre aux demandes des Chefs d'États africains qui, eux, instrumentalisent la France largement pour leurs intérêts personnels. Depuis la fin de la « Françafrique » au début des années 90, les rapports de dépendance entre la France et l'Afrique se sont donc complètement inversés en faveur des leaders africains. D'après Christian von Soest, chercheur et directeur général par intérim du bureau de Berlin du German Institute of Global and Area Studies (GIGA), le document (« Afrikapolitische Leitlinien der Bundesregierung ») donne un bon aperçu des activités du gouvernement allemand, en soulignant des principes de base de la politique allemande comme l'accent sur le multilatéralisme, le soutien des organisations régionales et sousrégionales, l'« appropriation africaine » (« afrikanische Eigenverantwortung ») des problèmes africains et la nécessité de suivre une « approche globale » ("umfassender Ansatz ») dans la solution des conflits africains. Mais au-delà de ça le document n'est pas très éclairant en ce qui concerne d'éventuelles priorités stratégiques allemandes. Le seul vrai atout du document est, d'après C. von Soest, qu'il consacre une importance particulière au thème de la gestion des crises, en mentionnant un intérêt particulier de contribuer à une solution des crises dans la région sahélienne et dans la région des Grands Lacs. Dans ce contexte, le document met pourtant un accent fort sur les moyens civils de gestion de crises et souligne que l'emploi des moyens militaires ne restera qu'une exception. Gestion de crise en France et en Allemagne: les leçons du Mali Dans une deuxième et troisième table ronde, des participants français, allemands, et africains ont discuté les réponses de la France, de l'Allemagne, mais aussi des acteurs régionaux africains à la crise malienne et à la déstabilisation de la région sahélienne par les activités de différents groupes terroristes comme Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), et Ansar Dine. 2 http://www.fayard.fr/africafrance-9782213677309 4 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Les participants français et allemands ont été d'accord sur le fait qu'en général la coopération entre Paris et Berlin dans la réponse à la crise malienne a été plutôt bonne. Les participants allemands ont jugé la réponse musclée de la France à l'offensive djihadiste du janvier 2013 "indispensable" et les participants français ont salué le rôle que l'Allemagne jouait par exemple au sein de la mission de formation militaire de l'Union européenne au Mali (EUTM Mali). Néanmoins, quelques participants français ont regretté que l'Allemagne n’ait pas été plus active, notamment en soutenant militairement l'offensive française (opération Serval) contre les djihadistes. D'après Michel Reveyrand de Menthon, représentant spécial pour la région du Sahel auprès de l'Union européenne, au niveau européen, Berlin a aussi joué un rôle plus faible que celui qu’elle aurait pu avoir, conformément à son poids politique au sein de l'Union, laissant le rôle de leadership à la France mais aussi à l'Espagne et aux Pays-Bas. Les participants allemands ont, par contre, regretté que la réponse française à la crise malienne ait été trop concentrée sur l'aspect militaire, en négligeant la dimension civile d'une recherche de solution de crise à long terme. Angelika Spelten, chercheur à l'université de Duisburg-Essen et membre du groupe de travail sur la paix et le développement (FriEnt), a par exemple démontré qu'une implication plus forte de la société civile (au Mali, mais aussi dans les autres pays sahéliens) est essentielle et largement plus efficace que la répression militaire pour empêcher des jeunes hommes et femmes de joindre des groupes armés. Au final, d'après A. Spelten, les interventions militaires ne peuvent qu'être un moyen à court terme pour gagner du temps dans la lutte contre l'extrémisme. Dans une discussion plus profonde de l'opération militaire française Barkhane, qui a succède à l'opération Serval au Mali en août 2014, et qui couvre le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Tchad, et le Burkina Faso, Antonin Tisseron, chercheur associé à l'Institut Thomas More, a démontré qu'une solution du problème terroriste dans la région sahélienne par le seul moyen militaire avait sans doute des limites. Avec 3.000 hommes, la force actuelle de l'opération peut difficilement surveiller une zone aussi vaste que la région sahélienne. En plus, l'opération ne permet pas d'agir contre les activités des groupes terroristes au Sud de la Libye, devenu un espace-refuge pour plusieurs des groupes actifs au Sahel, et les activités du groupe terroriste nigérian Boko Haram (aussi présent au Cameroun, par exemple). 5 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Les participants africains ont aussi largement apprécié le rôle de la France et de l'Allemagne au Mali et dans le Sahel. Dans son intervention Ibrahim Siratigui Diarra, chef de cabinet du président de la République du Mali, a souligné que l'opération Serval a, au moins au court terme, "sauvé" le Mali et que son bilan peut être considéré comme « positif ». Le seul reproche qu'on pourrait faire à la France et qu'elle n'a pas pu contribuer à un règlement de la situation à Kidal (Nord-Mali), où des groupes djihadistes tout comme des groupes rebelles restent très actifs jusqu'à aujourd'hui. Contrairement à des critiques qu'on peut quelquefois entendre, les participants africains ont souligné que le rôle clé des acteurs externes comme la France, l'Allemagne, l'Union européenne, et l'ONU, ne signifie pas un "échec" de la réponse régionale de la Cédéao. D'après Cheaka Aboudou Touré, Haut représentant spécial du président de la Cédéao au Mali, la Cédéao a été le premier acteur qui a réagi au déclenchement de la crise malienne suite au coup d'état du 22 mars 2012 en proposant une médiation politique et une intervention militaire (un projet qui a quelques mois plus tôt été transféré au niveau continental et a enfin été réalisé sous les auspices de l'ONU avec la création de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) en 2013. La France et l'Allemagne en Afrique - quels potentiels de coopération pour l'avenir? En ce qui concerne le potentiel pour une coopération plus forte entre la France et l'Allemagne en Afrique dans l'avenir, la plupart des participants se sont montrés relativement optimiste et les différences existantes ont été jugées "surmontables". Avec la France s'éloignant de sa politique d'influence du passé et avec l'Allemagne montrant un plus grand intérêt dans l'Afrique, les deux pays se rapprochent l'un de l'autre. Ceci a été évident dans la réponse à la crise malienne/sahélienne et a aussi été symbolisé, par un récent voyage conjoint des ministres des affaires étrangères français et allemands Laurent Fabius et Frank-Walter Steinmeier au Nigéria (octobre 2014). Cependant, le débat a montré que Paris et Berlin devaient faire un plus grand effort dans la formulation de leurs intérêts respectifs en Afrique. Herta Däubler-Gmelin a, par exemple, objecté que trop souvent la France et l'Allemagne agissent ensemble en Afrique pour le bien des relations franco-allemandes et non en prenant en considération les développements sur le continent africain. 6 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Concrètement, il faudrait trouver une réponse à la question où agir ensemble et comment, notamment dans la gestion des crises africaines. L'action française est toujours concentrée sur la partie francophone (notamment en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale) de l'Afrique, met un accent fort sur les questions de sécurité (surtout la lutte contre le terrorisme) et les réponses militaires, et se réserve des réponses unilatérales si elle les considère nécessaires (comme au Mali et en République centrafricaine en 2013). L'Allemagne, par contre, est moins concentrée sur une sous-région africaine, donne priorité à la bonne gouvernance dans sa coopération avec les pays africains, et a une claire préférence à l'action multilatérale et aux moyens civils pour répondre aux défis africains. Un dialogue plus franc sur cette question est sans doute nécessaire pour rendre les actions de la France et de l'Allemagne en Afrique plus cohérentes et efficaces dans l'avenir. 7 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Liens L’Allemagne à la recherche d’une stratégie de politique africaine http://www.ifri.org/fr/publications/enotes/notes-cerfa/lallemagne-recherche-dune-strategie-de-politique-africaine La politique africaine de la France sous François Hollande, renouvellement et impensé stratégique http://www.ifri.org/fr/publications/ouvrages-de-lifri/politique-africaine-de-france-francois-hollande-renouvellement France and the Fight against Terrorism in the Sahel. The History of a Difficult Leadership Role http://www.ifri.org/fr/publications/enotes/notes-de-lifri/france-and-fight-against-terrorism-sahel-history-difficult Qui sont les maîtres du Sahara ? http://library.fes.de/pdf-files/bueros/nigeria/08231.pdf Gouvernance partagée de la sécurité et de la pais - l'expérience Malienne http://library.fes.de/pdf-files/bueros/nigeria/08907.pdf Rôle des Forces de sécurité dans le processus électoral: Cas de six pays de l’Afrique de l’Ouest http://library.fes.de/pdf-files/bueros/nigeria/07531.pdf 8 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Programme de la conférence Matin 9:00-9:15 Ouverture Dominique David, directeur exécutif, Institut français des relations internationales (Ifri) Manfred Öhm, directeur du département Afrique de la Friedrich Ebert Stiftung (FES) Table ronde I : Politiques françaises et allemandes en Afrique : des synergies nécessaires ? Première partie Présidence : Yann-Sven Rittelmeyer, chercheur, Comité d'études des relations francoallemandes (Cerfa), Ifri 9:15-10:00 Le nouveau partenariat franco-africain François Loncle, député, Assemblée nationale La stratégie allemande en Afrique Herta Däubler-Gmelin, ancienne Ministre fédérale de la Justice Le SEAE et la construction de la politique africaine de l’UE : l’exemple du Sahel Michel Reveyrand de Menthon, représentant spécial pour la région du Sahel, Union européenne 10:00-10:45 Débat 10:45-11:00 Pause Seconde partie Présidence : Tobias Koepf, chercheur associé, Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) 11:00-11:45 Les nouvelles lignes de la politique africaine du gouvernement fédéral allemand : quel potentiel pour la coopération ? Christian von Soest, directeur par intérim, bureau de Berlin du German Institute of Global and Area Studies Politique africaine de la France : une politique « normale » est-elle possible ? Hélène Quénot-Suarez, chercheur associé, Ifri De la FrançAfrique à l’AfricaFrance Antoine Glaser, journaliste et écrivain 11:45-12:30 Débat 9 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Après-midi Table ronde II : Gestion de crise en France et en Allemagne : les leçons du Mali Présidence : Abdourhamane Dicko, chargé de programmes, Friedrich Ebert Stiftung (FES), Bamako 14:00-14:45 Un quart de siècle d'auto-gestion des crises politiques et des conflits armés dans l'espace CEDEAO : leçons apprises de l'expérience malienne Cheaka Aboudou Touré, ambassadeur, Haut représentant spécial du président de la Cedeao L'Allemagne face aux crises africaines : rôle actif et autonome ou action discrète ? Karl Flittner, ancien ambassadeur d’Allemagne au Mali (2008-2012) De Serval à Barkhane : bilan de l’intervention française au Mali Ibrahim Diatigui Diarra, Lieutenant Colonel, Chef de Cabinet du président de la République du Mali De Serval à Barkhane : la régionalisation du dispositif militaire français Antonin Tisseron, chercheur associé, Institut Thomas More 14:45-15:30 Débat 15:30-15:45 Pause Table ronde III : Développement malgré l’insécurité : comment stabiliser le Sahara entre la Libye et le Mali ? Présidence : Alain Antil, responsable du programme Afrique subsaharienne, Ifri 15:45-16:30 Les défis de la stabilisation de la paix et la perspective de la société civile Angelika Spelten, chercheur principal à l’Institut pour le Développement et la Paix (INEF), université Duisburg-Essen et membre du groupe de travail sur la paix et le développement (FriEnt) Sécurité et développement: comment repenser l’aide ? François Gaulme, chargé d’études, Agence française de développement (AFD) Les défis dans la perspective de Mali Alassane Sidi Touré, Administrateur, ministère de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées 16:30-17:15 Débat 17:15-17:30 Conclusion 10 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Biographies des intervenants Manfred Öhm Dominique David Manfred Öhm est titulaire d’un Bachelor of Arts de l’Université de Cape Town, ainsi que d’une maîtrise de Politique, Histoire et de Philologie Allemande de l’Albert-LudwigsUniversität. Il a travaillé au Soudan pour la Fondation Friedrich Ebert (FES), été Représentant résident à Maputo de 2008 à 2011 puis chargé de programme pour la Section Politiques et développement mondial au siège. Il est actuellement directeur de la Section Afrique, division de la coopération internationale de la FES. Directeur exécutif de l'Ifri depuis 2006, Dominique David a enseigné dans diverses écoles et universités, en particulier à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, à l'université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), ou encore à l'Institut d'études politiques de Paris. Spécialiste des questions militaires et stratégiques, Dominique David a consacré l'essentiel de sa carrière au développement de centres de recherche. Yann-Sven Rittelmeyer François Loncle Yann-Sven Rittelmeyer est chercheur au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) de l’Ifri. Docteur en science politique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), il est également titulaire d'un Master en études européennes de l'Institut d'études européennes. Il a eu diverses expériences professionnelles dans des institutions européennes ou nationales (Commission européenne, Parlement européen, Ambassade de France à Berlin). Diplômé du Centre de formation des journalistes de Paris, François Loncle est député socialiste de l’Eure depuis 1981. Il est nommé Secrétaire d'État à la ville et au plan du gouvernement de Pierre Bérégovoy en 1992 et président de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Nationale entre 2000 et 2002. Il préside à présent le groupe d’amitié Burkina Faso et est viceprésident des groupes d'amitié Canada, Mauritanie, Serbie et Yémen. Herta Däubler-Gmelin Herta Däubler-Gmelin est une femme politique allemande, membre du Parti socialdémocrate d'Allemagne (SPD) et ancienne ministre fédérale de la Justice (1998-2002). Docteure en Droit, elle était présidente de la Commission des droits de l'homme et de l'aide humanitaire du Bundestag allemand, suppléante à la Commission des affaires étrangères (notamment affaires juridiques, CCI, Afrique), membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et porte-parole pour les affaires africaines. Michel Reveyrand de Menthon Michel Reveyrand de Menthon est diplômé de l’ENA, titulaire d’un DEA d’économie appliquée (Paris Dauphine) et d’études politiques (IEP Paris), d’une maîtrise de philosophie (Paris I), et agrégé de sciences économiques. Il a été tour à tour conseiller financier pour l’Afrique auprès de la direction du trésor (20002005), ambassadeur au Mali (2006-2011) puis au Tchad (2011-2013). Il est depuis 2013 représentant spécial pour la région du Sahel auprès de l’Union européenne. 11 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Tobias Koepf Christian von Soest Christian von Soest est Directeur général du bureau de Berlin du GIGA (German Insitutue of Global and Area Studies) et chef d’un projet scientifique sur l’impact des sanctions internationales. Il a étudié la science politique, la science de la communication et le droit à Munich, Pietermaritzburg et Cape Town, puis est passé par la Deutsche Journalistenschule à Munich. En 2007, il a obtenu sa thèse à l’université Leipzig sur le thème de « l’étaticité en Afrique ». Il a par ailleurs travaillé au ministère des Affaires étrangères allemand (Cadre de la planification). Tobias Koepf est chercheur associé au programme France et relations franco-allemandes de la Deutsche Gesellschaft für Auswärtiges Politik (DGAP) à Berlin. Il a auparavant travaillé à l’EU Institute for Security Studies (EUISS) à Paris, où il a dirigé un projet sur la région sahélienne. Il a également été chercheur postdoctorat dans le cadre du programme TAPIR au United States Institute of Peace (USIP) à Washington et à l'Institut francais des relations internationales (Ifri). Entre 2007 et 2011, il a été doctorant à la Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) de Berlin. Tobias Koepf a obtenu sa thèse en science politique à l'université de Koblenz-Landau en 2011. Antoine Glaser Antoine Glaser est un journaliste et écrivain français. Il est le fondateur de La lettre du continent, consacrée à l’Afrique, ainsi que l’ancien directeur de la rédaction d’Africa Intelligence. Il a récemment publié l’ouvrage Africafrance chez Fayard en 2014. Hélène Quénot-Suarez Hélène Quénot-Suarez est chercheur associé au sein du programme Afrique subsaharienne de l'Ifri. Ses travaux se concentrent sur les questions urbaines, l’émergence des classes moyennes et la politique africaine de la France. Elle a obtenu sa thèse de doctorat en science politique à l'IEP de Bordeaux. Elle possède également une maîtrise de géographie tropicale (Paris XNanterre). Antonin Tisseron Antonin Tisseron est chercheur associé à l’Institut Thomas More. Titulaire d’un Master de défense (université Paris 2 Panthéon-Assas) et Docteur en histoire des relations internationales (université Paris 1 PanthéonSorbonne), Antonin Tisseron étudie principalement les enjeux géopolitiques, de défense et de sécurité dans la zone Maghreb Sahel. Il travaille en outre depuis plusieurs années pour le ministère de la Défense sur les problématiques de modernisation des forces armées, de contre-insurrection et sur les opérations extérieures. Abdourhamane Dicko Abdourhamane Dicko est actuellement chargé de programmes à la Friedrich Ebert Stiftung et représentant par intérim de la fondation à Bamako. Il est titulaire d’une maîtrise de l’ENSup de Bamako (spécialité allemand) et a suivi des études de traduction à l’université de la Sarre (Allemagne). A la FES, il a contribué à l’organisation et au suivi de plusieurs conférences et groupes de réflexions dirigées vers le continent Africain (élaboration de la stratégie nationale de la section bamakoise de la FES en 2011-2013, participation à la planification régionale des activités des bureaux régionaux relatifs à la politique économique et sociale (Cotonou) et la sécurité (Abuja) en 2012). 12 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Karl Flittner François Gaulme François Gaulme est docteur d’État ès Lettres et docteur en ethnologie. Spécialiste d’études politiques africaines, notamment, sur la sécurité en Afrique, il a travaillé pour diverses institutions, notamment la Direction générale de la Mondialisation au ministère des Affaires étrangères français à la fin des années 2000, où il était chargé de diverses missions « États fragiles et conflits » au sein du pôle État de droit, libertés et reconstruction de la Mission de la gouvernance démocratique. Il est aujourd’hui chargé d’études à la division de la Recherche et du développement de l’Agence française de développement (AFD). Karl H. Flittner est entré aux services du ministère fédéral des Affaire étrangères allemand en 1977 après des études de droit en Allemagne et en Suisse. Il a rempli diverses fonctions dans les secteurs de la diplomatie et de la coopération internationale. Après avoir été conseiller presse à New York (1977-1981), puis au service de la politique soviétique au « Tiers monde » à l'Ambassade de Moscou (1984-1987), il a été ambassadeur à Bujumbura, Burundi (1987-1991), Directeur adjoint pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale au ministère au ministère fédéral des Affaires étrangères (2005-2008), puis ambassadeur à Bamako, Mali (2008-2012). Cheaka Aboudou Touré Cheaka Aboudou Touré est détenteur d’un doctorat en sociologie du développement de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) de Paris et d’une maitrise de science politique de Paris I PanthéonSorbonne. Après avoir travaillé pendant 40 ans dans les domaines de la coopération internationale et intra-africaine (expert international de l’OIT au Burundi en 20112012, spécialiste technique principal en Développement d’entreprises/coopératives et de la micro finance au Bureau sous régional de l’OIT pour l’Afrique centrale à Yaoundé entre 2001 et 2009), il est actuellement Haut représentant spécial du président de la CEDEAO. Ibrahim Diatigui Diarra Ibrahim Diatigui Diarra est actuellement chef de cabinet du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta. Diplômé de l’École militaire de Saint-Cyr, il a aussi obtenu un Master en Études sur la paix et la résolution des conflits à l’université d’Addis-Abeba. Il a travaillé pour le ministère de la Défense malien, a été le chef de la division sécurité pour la CEDEAO ainsi que le chef de cabinet du Premier ministre malien (primature de Modibo Diarra). Alain Antil Alain Antil est chercheur et responsable du programme Afrique subsaharienne à l’Ifri. Il enseigne à Sciences Po Lille et à l'Institut Supérieur Technique Outre-mer (ISTOM). Alain Antil a obtenu sa thèse de doctorat en géographie politique à l’université de Rouen. Il a été collaborateur d'International Crisis Group et est spécialiste de la Mauritanie et des questions de sécurité au Sahel. Angelika Spelten Angelika Spelten est docteur des universités de Hambourg et Bonn où elle a rédigé une thèse portant sur les processus de démocratisation au Kenya. Après avoir travaillé pour diverses institutions (Institute for Peace Research and Security Policy (IFSH), Institute for African Affairs (IAK)), elle est maintenant membre du groupe de travail sur la paix et le développement FriEnt pour le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ). 13 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014 Contacts : Alain Antil Chercheur Responsable du Programme Afrique subsaharienne Oliver Dalichau Département de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Section Afrique subsaharienne Institut français des relations internationales Friedrich-Ebert-Stiftung Division de la coopération international tél. +33 (0)1 40 61 60 83 fax : +33 (0) 1 40 61 60 60 27 rue de la Procession • 75015 Paris, France [email protected] tél. : +49 30 26935 7464 fax : +49 30 26935 9217 Hiroshimastraße 17 10785 Berlin [email protected] www.ifri.orghttp://afriquedecryptages.wordpress.com/ www.fes.de/afrika 14 Rapport sur la Conférence à Paris : « Les politiques africaines de la France et de l'Allemagne: Quelles leçons tirer de la crise malienne? », organisée par ifri et la FES, 31. Octobre 2014