L`association Musiques Actuelles

Transcription

L`association Musiques Actuelles
L’association
Musiques Actuelles
présente
HUMAN BEATBOX
UNE VOIX DU HIP HOP
Association MUSIQUES ACTUELLES
Présentation de la conférence-concert
Comme pour les précédentes conférences concerts, notre
propos s’inscrit dans une démarche de découverte et
d’explications en direction du grand public et des
aficionados, que nous souhaitons développer dans un contexte
musical et historique.
Dans chacune des parties, l’idée est de remonter et de
descendre dans les petites et les grandes histoires d’un des
style musicaux les plus important du XXIème siècle.
Nous nous attachons à faire découvrir les disques fondamentaux et mettons en évidence les
courants principaux du HIP HOP et du HUMAN BEATBOX. Afin d’aider le public et les discothécaires à
découvrir et à redécouvrir ce mouvement musical, nous incluons de nombreuses écoutes ainsi que des
diffusions de vidéos.
Nous donnons des directions d’écoutes précises selon les différentes périodes et nous pouvons
également donner des points d’appuis techniques relatifs aux différents styles.
Nous proposons des images, comprenant des repères pour chacun des pôles représentés, des photos
d’artistes cités, accompagnées de dates, des aphorismes, des photos de pochettes de disques, des logos
de labels et des extraits d’interviews.
Nous mettons à la disposition du public une discographie des
morceaux écoutés et des vidéos visionnées ainsi qu'une
bibliographie et une liste de sites incontournables.
Nous présentons également le contexte social de la culture urbaine
dans laquelle un artiste de Hip Hop, et un beat boxeur vivent,
travaillent et évoluent aux Etats-Unis et dans le monde du XXIème
siècle.
Le Human Beatbox est considéré comme le cinquième pilier du mouvement
Hip Hop, il éclot au début des années 70, renaît dans les années 90, et s’inscrit
pleinement dans la culture musicale du monde d’aujourd’hui.
Tout au long de ce nouveau projet, nous présentons les disques et les artistes
qui font évoluer la tradition musicale dans le monde entier et en France, et qui
marquent l’histoire de la musique d’aujourd’hui, de Doug E Fresh aux Saïan Supa
Crew et à Kenny Muhammad.
Nous évoquons également l’univers musical d’une artiste Française comme
Camille, qui grâce à des collaborations avec des artistes de BEAT BOX, et une
technique vocale, un univers poétique et une sensibilité extraordinaire, s’ouvre à
un public de plus en plus nombreux.
Le HIP HOP et le HUMAN BEATBOX sont en constante évolution et ces nouveaux moyens
d’expression permettent aux artistes et musiciens de s’exprimer sur l’art et la culture et de
renvoyer une image vivante du monde qui les entoure, en initiant une nouvelle source de potentiel
créatif et musical pour les années à venir.
Introduction : Tradition et sources, des musiques traditionnelles
Indiennes et Inuit jusqu’au Jazz, James BROWN et la Soul Music.
Le recours aux racines et aux traditions qui influencent le mouvement Hip Hop est
un excellent moyen pour mettre en valeur l’évolution et la compréhension actuelle
du Beat Box.
Prépondérance du corps et de la voix
comme instruments originels dans les
musiques traditionnelles.
Les premières musiques où les
vocalistes imitent les instruments.
Tablas, rythmes et voix en Inde, le
corps et les sons de la vie courante
chez les Inuits.
Chœurs et tambours en Centre-Afrique.
Présentation et diffusion d’une vidéo du
musicien, et chanteur de jazz et de funk
Bobby Mc FERRIN.
Extrait du disque In the heat of the night.
Expression musicale du corps.
Rencontre extraordinaire du swing, du
groove et du jazz, jeu et improvisation,
équilibre du geste et de la voix.
Diffusion d’extraits vidéo de James BROWN, le Godfather
of Soul, le père de la Soul Music et du Funk dès 1963.
Mise en perspective du rôle du MC Danny RAY, le Master of
Ceremony et présentateur vedette de James BROWN.
Influence artistique et posture sociale d’un musicien et d’un danseur extraordinaire
et novateur, éminemment populaire au sein de la communauté Afro-Américaine.
1ère Pôle : La culture musicale Afro-Américaine et le HIP HOP
Dénomination et vocabulaire, éléments de langages
Présentation et court historique du mouvement HIP HOP.
Evocation du contexte géographique et social au sein duquel le
mouvement émerge dans les années 70.
Révolution culturelle et musicale dans les
banlieues défavorisées de la ville de New
York, le Bronx.
Avec KOOL DJ HERK alias CLIVE
CAMPBELL,
et
BIZ
MARQUIE,
la
JAMAÏQUE et les racines de la culture
musicale et urbaine.
Le HIP HOP, points d’ancrage et géographie, avec les cinq piliers
historiques.
AFRIKA BAMBAATAA
PUBLIC ENEMY
Une posture de révolte liée à une
musique urbaine dans une forte
tradition musicale afro américaine.
A TRIBE CALLED QUEST,
THE ROOTS
Une nouvelle esthétique et une réflexion
positive sur le trop plein d’agressivité
des textes de Rap, une nouvelle maturité
avec l’avènement du Downtempo
Le jazz dans les grooves et les boucles.
De 1995 à 1999, RAHZEL donne ses
lettres de noblesse au Beatboxing dans
The ROOTS.
Initialement, les BEATBOXEURS des FATBOYS reprennent
essentiellement les sons de grosse caisse et de caisse claire de la
batterie et des boîtes à rythmes dans leurs
grooves.
En 1984, rythmes classiques et funky sous
l’influence du label historique TOMMY BOY.
2ème Pôle : Les artistes phares, urbanité et modernité.
La maturité et les têtes d’affiche du HIP HOP et du BEATBOXING aux Etats Unis
dans les années 80 et les années 90
Extrait vidéo de Doug E FRESH.
En 1984, avec le label Enjoy, les premiers jalons
du BeatBox.
Le premier artiste phare issu du BEAT BOXING.
The Original Human Beatbox et the Show.
Extrait vidéo ou premier passage de concert en direct.
Ecoute commentée, et accompagnée d’une courte analyse d’une boucle
rythmique de HIP HOP jouée et chantée par un BEATBOXEUR ou par
REWIND en direct.
Daniel BROTHIER, joue du saxophone, tout en soulignant et mettant en
valeur les traits de jeu de REWIND.
Vidéo de RAHZEL avec IAM et avec le WU
TANG CLAN. Courtes explications relatives
aux techniques vocales issues des gestes et
des pratiques des DJ’s.
Réappropriation des sons, des lignes et des
boucles
rythmiques
des
DJ’s
qui
« scratchent ».
Dans le monde naissant du Beat Boxing, l’évolution des usages
est très rapide, en particulier avec le développement d’internet.
Pour une meilleure reconnaissance des artistes, les vidéos de
youtube sont un formidable vecteur de communication, mais
internet est une technologie à double tranchant.
D’un côté les artistes se font connaître mais de l’autre, il est
toujours très difficile de vendre des disques en dehors des
circuits commerciaux.
Beaucoup d’artistes sont des tenants du « do it yourself », les
artistes doivent se prendre en main, ils en ont assez des
arnaques en tout genre des majors et des éditeurs.
De plus, télévision et radios sont synonymes de médiocratie et
de bourrage de crâne, l’industrie du disque et le monde de
l’argent font face à des artistes de BEATBOXING en quête de
nouveauté et d’une musique de qualité.
3ème pôle, les figures de proue :
Les évolutions et révolutions vocales du Human Beatbox dans le monde musical
d’aujourd’hui, formes esthétiques et voix nouvelles. Description des liens étroits avec
les danseurs du HIP HOP, B-BOYS dans les « battles », rencontres et conventions.
Aux Etats Unis : Kenny MUHAMMAD Un des plus grands
inventeurs de sons, il s’inscrit dans la tradition de Rahzel et joue
avec beaucoup de puissance des sons inversés et des ambiances
de BREAKBEAT.
Son sens du rythme est déjà légendaire.
Diffusion d’une vidéo de Kenny Muhammad.
En France : EKLIPS Sans doute la figure la plus importante
du multivocalisme d’aujourd’hui. Avec son album Skyzofrench
Rap, il s’impose comme un leader incontesté.
Diffusion d’une vidéo d’EKLIPS.
En 2008, sa présence très remarquée au
sein de la reformation de NTM le lance et le
fait connaître auprès du grand public et des
professionnels.
En Angleterre : KILLA KELA
Il officie dans le monde de la
musique depuis 2003, et est aussi à
l’aise dans le HIP HOP, que dans
l’électro ou la drum’n bass.
Ses collaborations dans le monde de
la musique se succèdent sans
discontinuer.
Nouvelles musiques et nouvelles techniques, mutations et nouvelles
technologies.
Quand la soul music, la pop et la
chanson s’emparent du Hip Hop,
avec Amy Winehouse,
James Blake,
Camille,
Beardyman
REWIND
Musicien, Beaboxer professionnel, co-créateur d’un nouveau style alliant la musique classique contemporaine
et le rap, médiateur culturel.
Rewind, son nom de scène n’est pas anodin ! Rewind signifie en anglais rembobinage, une expression utilisée par les Dj’s
pour faire revenir le disque vinyle en arrière.
A la manière d’un DJ, Rewind s’empare de n’importe quel style musical issu de la culture urbaine, hip-hop, électro, dub
ou jungle, il scratche, fait des bruitages, joue des rythmes et donne vie à une musique instrumentale très cinématique. On
peut penser à Wax Taylor et Rewind avoue d’ailleurs être influencé par les artistes du label Ninja Tune, et par Bonobo s’il
faut citer un exemple.
Son projet Bach In the Days, est un clin d’œil à Jean Sébastien Bach et à la musique classique, mais aussi au fameux Back
In The Days -littéralement retour aux sources-, une expression chère aux rappeurs pour rappeler les valeurs originelles du
hip hop de la fin des années 80.
C’est surtout le projet musical atypique d’un beatboxer Stéphanois qui s’amuse à mélanger les genres dans un mix inédit
piano/beat box et à captiver son public à l’aide ses seules cordes vocales et aussi d’un pianiste. Le projet surprend par sa
vitalité, mix de longues plages contemplatives et de bruitages électroniques.
Willy Amarat alias Rewind, 29 ans, a déjà un sacré palmarès derrière lui. C’est à la guitare classique et au solfège que le
jeune Stéphanois fait ses classes. « Cela m’a appris la rigueur. J’y ai aussi acquis une certaine culture et une ouverture
d’esprit. »
Il a 16 ans, des envies d’autres vibrations et la tête un peu à l’envers. Attiré par le scratch et le Hip Hop et fasciné par les
valeurs fondamentales du mouvement « Peace, Unity, Love & Having Fun », il découvre et s’approprie le beat box à
travers le combo Saïan Supa Crew.
« C'était ce qu'il me fallait : faire des scratchs, des rythmes avec la bouche. Tout ce que je recherchais en une seule
discipline… Avec, en prime, ce côté show et spectaculaire du beatbox ».
Pour mémo, le « Human beatbox » -boîte à rythmes humaine ou multivocalisme- c’est l’imitation vocale d’une boite à
rythmes, de scratches, de roulements de batterie, de samples et d’instruments de musiques, principalement de
percussions.
Willy s’amuse à faire des sons tout seul. C’est un jeu, qui le passionne, et qu’i pratique au quotidien, dans sa chambre, sa
salle de bains, au lycée, avec ses potes… partout où le son résonne, Willy se conjugue en REWIND.
La suite passe par un groupe de rap Stéphanois, Eska-Crew, où il officie dès 2002 comme beatboxer en titre. L’album
Instinct de survie sort en 2005 chez Virgin, suivi de nombreuses premières parties avec le gratin de la scène Hip Hop,
dont De La Soul, Kenny Muhammad, Kery James, The Procussions ou encore Joey Starr.
Puis il participe à ses premières battles de beatbox en France et il remporte ainsi le tremplin Air Jeunes en 2006, le
concours national Battle Of The year à Montpellier en 2007 puis celui de Battle de Saint-Denis (2008) ou encore la 2e
place du Da Mouth Fight toujours en 2008. Il se fait un nom et son style percute.
Au hasard des rencontres, il croise aussi la route d’autres passionnés de musique avec lesquels il développe et
expérimente différentes formules scéniques. « Le beatbox est une discipline assez universelle. Pas de texte, pas de barrière
de langue : c'est international. Puis ça touche tout de suite les gens, c'est simple et direct... »
Il travaille ainsi avec Diego Losa, compositeur argentin de musique électro-acoustique au GRM (Groupe de Recherche
Musicale basé à Paris), il sera ainsi le premier beatboxer français à jouer dans un opéra (Wroclaw/Pologne).
Il développe actuellement, avec Thierry Coduys -ingénieur de l’Ircam et ancien assistant de Luciano Berio- et le vidéaste
Pierre Nouvel, un projet de Vjing vocal qui permet de contrôler une image en live par le biais des fréquences de la voix.
Mais c’est sur scène qu’il est le plus mis en valeur, comme dans Bach in the Days, lorsqu’il fait se croiser musique
classique et scratches hip hop avec un piano à queue, il s’amuse à dépoussiérer les codes et à transcender les genres.
« Colorier autour des structures rythmiques en apportant vie et émotion »
Le street art n’a qu’une seule règle, l’absence de règles qui privilégie le système D, détourner, expérimenter, prendre des
risques avec de nouvelles sonorités, des sons urbains, du métissage et de la générosité.
Autant de pistes que Rewind s’amuse à suivre pour être là où on ne l’attend pas.

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