Compte rendu jan2012

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Compte rendu jan2012
Club d’écoute – 27 janvier 2011
La séance de ce mois-ci a réuni Frédéric, Marie, Vincent et Johann.
Les écoutes ont commencé par un extrait d’A l’écoute des vents solaires de David Hykes (787 HAR
3). Le titre d’ouverture, Rainbow Voice, nous a fait découvrir ce fameux enregistrement de 1988 où
David Hykes montre son incroyable et saisissante maîtrise du chant diphonique. Cette technique,
pratiquée dans le chant traditionnel mongol, permet de produire deux sons en chantant : le son
fondamental produit normalement par la voix, et un son flûté obtenu par une focalisation des
harmoniques du premier son. Le résultat, dans la musique méditative de David Hykes, est
impressionnant.
Nous avons quitté cette musique étrange pour une excursion dans la pop de U2. Le titre Unknown
caller, tiré de No line on the horizon, démarre dans la veine habituelle du groupe pour s’étoffer par la
suite dans ses arrangements. Il termine en apothéose sur un solo du guitariste, dont le son est si
caractéristique. Le son d’ensemble est excellent, et donne sa pleine mesure au système d’écoute de
la médiathèque !
Puis nous avons glissé dans une atmosphère plus feutrée, avec la soul de Lee Fields. Le titre Ladies,
de l’album My world, est notre première écoute soul/funk de cette saison 2011-2012 ! Nous avons
pu savourer les arrangements soignés et la voix de Lee Fields aux accents qui évoquent James Brown.
Il s’agirait d’un album plein de trouvailles, assurément à approfondir !
Nous sommes restés dans les musiques d’inspiration afro-américaine, pour une première écoute hip
hop dans notre club. Moonshine, extrait de The Careless flame de Kill the vultures (781.5 KIL), nous
présente un hip hop très brut. Non pas qu’il soit agressif mais plutôt épuré, usant de samples habités
par le souffle du vinyle. Ses sonorités un peu âpres accompagnent un flow très en avant, à la scansion
pesante. Un hip hop qui prend aux trippes, très authentique dans sa démarche, aux antipodes des
productions édulcorées qui entachent notre perception de ce style musical.
Le groupe Asian dub foundation est venu nous revigorer ensuite avec Speed of light tiré de l’album
Punkara (78 ASI 4.51). Un album récent de ce groupe mêlant électro et hip hop à la sauce
pakistanaise. Un des rares groupes encore présents de cette vague d’électro pakistanaise née en
Angleterre au début des années 90. Des recettes toujours efficaces remises au goût du jour, avec
beats électro, samples exotiques et flow hip hop.
Cela a appelé l’écoute d’un groupe français, Aïwa (788 AIW 692), qui propose un mélange électroethnique comparable à Asian dub foundation, mais où des influences arabes ont remplacé celles
pakistanaises. Une recette très convaincante, qui fonctionne à merveille. Une petite perle du fond de
la médiathèque à découvrir !
Cette séance en petit comité laissa beaucoup de temps pour la discussion. Les sujets furent variés, et
sur le ton de la conversation. Il ne paraît pas très utile d’en résumer le propos ici.
Voilà pour cette première séance 2012 ! Je vous donne rendez-vous le 10 février pour la prochaine.
Parlez-en autour de vous !
Jean-Baptiste Riffault