des cétacés - Fondation Brigitte Bardot

Transcription

des cétacés - Fondation Brigitte Bardot
Le 13 février 1996, elle donne naissance à Valentin, mais depuis, aucune
nouvelle tentative d’insémination artificielle n’a abouti.
Inouk, orque mâle, né le 23 février 1999 au Marineland d’Antibes de Sharkan
(mère) et Kim2 (père).
Wikie, orque femelle, née le 1er
juin 2001 au Marineland d’Antibes
de Sharkan (mère) et Kim2 (père).
En liberté, une orque attend au
moins 5 ans avant de mettre un
nouveau petit au monde, nous
pouvons ici remarquer que Sharkan
a eu ses deux grossesses à 2 ans
d’intervalle.
Valentin, orque mâle, né le
13 février 1993 au Marineland
d’Antibes, de Freya (mère) et Kim2
Photo prise au Marineland d’Antibes en 2014 par Hellen
(père). Il faut souligner le fait que
les géniteurs sont très fréquemment les mêmes en captivité, ce qui mène à
diverses tares dues à la consanguinité.
Moana, orque mâle, né le 16 mars 2011, né au Marineland d’Anbtibes suite
à l’insémination artificielle de Wikie (mère). Son père étant Ulises, résident
alors au SeaWorld de San Diego.
Keijo, orque mâle, né le 20 novembre 2013 de Wikie (mère) et Valentin
(père).
Valentin étant le demi-frère de Wikie par Kim2, cette naissance n’aurait
jamais eu lieu dans la nature de par son aspect incestueux.
Un animal sauvage n’est pas une bête de foire !
ARRÊTONS LE SPECTACLE !
NON A LA CAPTIVITÉ
DES CÉTACÉS
Le traumatisme lié à la capture et
à l’arrivée en bassin, multiplie le
taux de mortalité du cétacé par 6.
En milieu naturel, un dauphin nage
environ 100km, une orque 150,
et il faudrait à cette dernière
effectuer chaque jour 1400 tours
de bassin afin de parcourir la
même distance.
En milieu naturel, un dauphin
peut vivre entre 40 et 60
ans, une orque jusqu’à 100
ans (103 ans pour le record
de longevité) alors qu’en
bassin leur espérance de
vie est réduite de moitié.
Dans la nature, une orque est sexuellement mature vers 13-14 ans, cependant,
dans les bassins, il est plus que fréquent de les inséminer artificiellement dès
l’âge de 8 ans. L’inceste est totalement tabou et inexistant pour des orques
en liberté.
De même, elles ne mettent bas que tous les 4-5 ans dans leur milieu naturel
(le temps que le petit acquiert une certaine autonomie). En captivité, elles
sont en moyenne inséminées tous les 2 ans (la durée de gestation se situant
entre 15 et 18 mois…) et lorsque l’insémination fonctionne et que le petit
survit, il est souvent séparé de sa mère vers l’âge de 3 ans, ce qui créé un
traumatisme tant pour l’enfant que pour la mère.
Et merci au restaurant Bijou Plage
de Cannes pour son aide précieuse.
En liberté, les cétacés vivent en « tribus » ou pods composés de nombreux
individus, subdivisés en familles. Chaque pod, suivant la région, a son propre
dialecte et dispose de sa propre « culture ».
Les regrouper de façon arbitraire dans de petits bassins génère donc chez
eux (étant donné l’impossibilité de
communiquer, de fuir et la promiscuité)
beaucoup de stress et engendre des
comportements violents entre eux et
dans le cas des orques, des agressions
envers les soigneurs (4 accidents
mortels provoqués par des orques
captives sur des humains contre 0 en
milieu naturel).
L’anesthésie générale étant impossible
chez les cétacés, chaque acte médical
(Insémination artificielle, endoscopie,
etc…) peut engendrer chez eux de fortes
douleurs.
En milieu naturel, les cétacés plongent
très profondément et passent 80% de
Photos prises au Marineland d’Antibes
leur vie sous l’eau. Ils chassent, jouent,
en 2014 par Hellen
s’accouplent… En bassin, ils sont
maintenus à la surface afin de toujours être visibles des spectateurs.
Cela entraine chez l’orque par exemple, un affaissement de l’aileron
dorsal (100% en bassin contre 1% en milieu naturel). Ils sont dans
un environnement totalement stérile (murs de béton) et nourris de
poissons morts : 2 repas gratuits pour les maintenir en vie, le reste
contre obéissance. L’eau chlorée détruit leurs yeux, poumons, peau…
Le principal organe sensoriel des cétacés étant l’ouïe (système de
sonar), les ondes sonores qui se répercutent sur les parois des bassins
les assourdissent et génèrent un stress supplémentaire. Aucune de ces
conditions n’étant favorable à la bonne santé mentale et physique des
cétacés, ils reçoivent
pour
la
plupart
‘‘ ...ils reçoivent pour la plupart
des
traitements
médicamenteux assez
des traitements médicamenteux
lourds (anxiolytiques,
assez lourds (anxiolytiques,
antidépresseurs, anti
ulcères, antibiotiques,
antidépresseurs, anti ulcères,
vitamines, etc…).
antibiotiques, vitamines, etc…). ‘‘
Quant à l’argument
de la préservation
des espèces, il pose question car la plupart des cétacés continuent d’être
capturés très jeunes (à 1 ou 2 ans) en milieu naturel (pour apporter de
nouveaux gènes), entrainant de grandes perturbations au sein des pods
sauvages.
Deux questions se posent alors :
● Est-il pédagogique d’exhiber des
cétacés dans des piscines sous couvert
d’éducation ?
● Est-ce de la préservation d’espèce que
de faire reproduire des cétacés en bassin
sans envisager un jour de les réintroduire
en milieu naturel ?
Les réintroductions dans la nature sont
possibles et ont déjà été réalisées, comme
pour l’orque Keiko, (star du film «Sauvez
Willy») qui a vécu totalement libre pendant
plus d’un an au sein d’une famille d’orques
ayant même eu un petit avec une des
femelles, mais ce n’est pas le seul, dans les
années 70 plus d’une dizaine d’orques ont été
libérées après un séjour en captivité et nombre
de dauphins, comme tout récemment en Corée
du Sud ont été relâchés avec succès. Il suffit
juste de mettre en place les moyens nécessaires
et de le vouloir.
LES ORQUES CAPTIVES
DU MARINELAND D’ANTIBES
Le Marineland d’Antibes existe depuis 44 ans.
Depuis sa création, 36 cétacés sont morts (9 orques et 27 dauphins) et 18
naissances ont été enregistrées (6 orques et 9 dauphins).
Pour un animal qui naît, il y en a deux qui meurent.
Actuellement, 6 orques sont détenues au Marineland :
Freya, la plus vieille du groupe est la seule orque capturée en mer ayant
survécu. Cette orque femelle a été capturée avec Kim2 en octobre 1982
dans les eaux islandaises près de Stokkseyri.
Gardée en Islande jusqu’à son transfert au Marineland d’Antibes le 6 mars
1983, sa date de naissance est estimée en 1981. Elle a à elle seule eu 4
morts nés : les 3 mars 1991, 1er mars 1993, mars 2001 et 1er avril 2003.
Chaque perte d’un nouveau-né la rendant de plus en plus dépressive.