BIGҺBABEL OU LES CABANES DE VIGNEUX SUR SEINE

VIGNEUX SUR SEINE
TOUR 27 / QUARTIER DE LA CROIX BLANCHE
CONSULTATION POUR LA CESSION DE LA TOUR
NOTE D’INTENTION ARCHITECTURALE
30 AVRIL 2014
BIGҺBABEL OU LES CABANES DE VIGNEUX SUR SEINE
Le projet de restructuration de la Tour n°27 du quartier
de la Croix-Blanche à Vigneux-sur-Seine est sensible
aux qualités sculpturales et urbaines du bâtiment
construit à la fin des années 1950 par l’architecte
Raymond Lopez. Il est respectueux des proportions de
celui-ci, de la finesse des trois volumes qui constituent
la tour, de l'articulation des volumes les uns par rapport
aux autres par des failles et interstices qui définissent
les circulations et apportent un éclairage naturel des
parties communes au cœur du bâtiment.
Le projet s'approprie ces qualités et les exploitent
tout en souhaitant lui apporter un nouveau visage et
une nouvelle vie dans ce quartier qui se transforme.
Il souhaite développer de nouvelles qualités
d'habitabilité au travers d'espaces extérieurs qui
manquent aujourd'hui au bâtiment, afin de révéler le
plaisir des vues que procure un bâtiment de grande
hauteur.
Le projet s'inscrit fortement dans la nouvelle urbanité
du quartier de la Croix Blanche. Il révèle le rôle
important qu'une tour peut jouer comme repère
dans le territoire et comme identité pour la ville et le
quartier dans lequel elle s'inscrit.
Le projet de restructuration de la Tour n°27 respecte
son histoire architecturale et urbaine, témoin de
l’urbanisme vertical des années 1960, tout en
souhaitant une métamorphose de l'image qu'elle
renvoie à son environnement et à ses habitants afin
de l'insérer au mieux dans la nouvelle histoire urbaine
du quartier de la Croix Blanche.
Le projet souhaite également apporter au quartier
qui se transforme et se diversifie, un bâtiment et une
programmation mixte alliant activité et habitat.
Plan masse du projet
Le projet s’insère dans le tissu urbain du quartier
renouvelé, grâce à un travail sur le pied du bâtiment
et la création d’un socle de trois niveaux qui élargit la
base de la tour. Ce socle prend la forme d’un corps de
bâtiment qui s’étend, à l’alignement, le long de la rue
Montaigne jusqu’à l’angle de l’avenue de la Concorde.
Ce corps de bâtiment vient dans la continuité du
bâtiment de logement nouvellement construit,
formant ainsi un nouveau front bâti à la rue. Tandis
qu'au Sud, ce socle inscrit dans la géométrie de la
tour, dessine les limites d'un jardin ouvert sur l'avenue
de la Concorde.
Au-dessus du pied de l'immeuble, émerge sur
les façades principales de la tour une structure
indépendante, support de terrasses et "cabanes"
d'une profondeur variable de deux mètres cinquante
à trois mètres environ qui viennent en extension dans
le prolongement des logements. La surface globale
des extensions représente environ 2000m². Cette
nouvelle peau composée d’une structure en métal et
d’un habillage en bois s'affine vers le haut et s'élance
vers le ciel, elle marque l'identité renouvelée de la
tour.
Le projet se compose d'un socle d'activité de trois
niveaux (2 niveaux sur RDC) dédiés à de jeunes
entreprises tournées vers les secteurs d'activité liés à
la mobilité et d’un restaurant.
Ce socle d'activité occupe l'intégralité des surfaces
existantes des trois premiers niveaux de la tour et se
prolonge au delà de celle-ci par des extensions qui
forment une base géométrie simple et redessinent les
limites de l'espace urbain.
Les surfaces augmentées sont d'environ 3 500m². La
surface totale des locaux d’activité et du restaurant
est de 4 900m². L'organisation du plan permet d'offrir
un découpage et une grande variété de surfaces à
Plan de RDC du projet
partir de 120m².
Le long de la rue Montaigne le bâtiment se décompose
en plot entre lesquels vers s'insérer une circulation
verticale; sur le jardin des coursives vitrées mettent
en relation les plots entre eux.
L'architecture du bâtiment composée de métal, de
bois et de verre, ainsi que les toitures mono-pentes
réinterprètent sous une forme contemporaine les
codes de l'architecture industrielle.
Les accès aux locaux d'activité sont dissociés
de ceux des logements. Les premiers se situent
principalement sur l'avenue de la Concorde, offrant
ainsi une bonne visibilité aux entreprises. Le hall
d'entrée des logements maintenu à son emplacement
actuel est accessible à la fois depuis la rue Montaigne
et de l'avenue de la Concorde. Le hall des logements
s'ouvre sur un cœur d'îlot paysager dans la continuité
du projet de logement contigu.
Le hall d'entrée des logements est restructuré pour y
accueillir des locaux communs généreux (local vélos
et local OM) et un élévateur pour gérer l'accès des
personnes à mobilité réduit au RDC surélevé.
La structure intérieure des logements est inchangée.
Par contre, il est offert à chacun d'eux un espace
extérieur généreux d'un minimum de 20m² - véritable
salon d'été végétalisable agrémenté de "cabanes". Ces
nouveaux espaces sont des projections du logement
vers l'extérieur et son panorama. Ils développent
une nouvelle identité pour la tour et la ville. Leurs
dimensions sont le support de vrais usages.
Afin de favoriser la convivialité, un jardin commun
pour tous prend place sur le volume R+13.
Afin de se dispenser des contraintes de sécurité d'un
classement IGH et des charges trop élevées pour les
habitants, seul les 19 premiers niveaux de la tour
Plan d’étage courant du projet
Perspectives d’ambiance des terrasses
sont rendus accessibles. 93 logements sont ainsi
conservés. Les logements des deux premiers niveaux
sont transformés en locaux d’activité. Le niveau R+17
donne accès à des logements duplex qui se déploient
au R+18. Les cinq derniers niveaux, du volume le plus
haut, sont maintenus afin de conserver la silhouette
et les proportions de la tour, mais ils sont rendus
inaccessibles. Le volume pourrait être évidé, faire
l'objet d’une intervention artistique ou simplement se
revêtir d'un habillage qui élance sa silhouette vers le
ciel en ménageant un jardin vertical.
La surface totale passe de 11 000 m2 pour l’existant à
13 500 m² pour le projet.
Perspective du projet
Schémas de phasage du projet