Lamamra appelle au soutien de la cause des territoires
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Lamamra appelle au soutien de la cause des territoires
Enfants victimes de violences : plus de 300 appels par jour Lire en page 24 Retrouvez votre journal sur son nouveau site : latribunedz.com Quotidien national d'information N° 6482 Prix 10 DA France 1 C Dimanche 18 septembre 2016 INSISTANT SUR LA VALIDITÉ DES PRINCIPES DU MOUVEMENT DES NON-ALIGNÉS Lamamra appelle au soutien de la cause des territoires non autonomes Par L’ALGÉRIE, membre fondateur du Mouvement des non-alignés, a tenu par la voix de son ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, à rappeler l’apport historique du non-alignement à l’émancipation de la majorité de ses pays membres de la colonisation, et rendu hommage au président Hugo Chavez, continuateur de l’œuvre des pères fondateurs du Mouvement, ainsi qu’au rôle des pays d’Amérique latine qui ont ouvert de nouvelles perspectives au non-alignement après la guerre froide. Dans son intervention, lors des travaux de la réunion ministérielle préparatoire au 17e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du Mouvement des non-alignés, qui se sont tenus jeudi et vendredi derniers à l’Ile Margarita, au Venezuela, M. Lamamra a notamment insisté sur la validité des principes du Mouvement tout en soulignant, cité par l’APS, que «le soleil du non-alignement ne s’est pas couché à l’Ouest, mais que son message Photo : Archives Hasna Yacoub continue de bruler avec l’intensité de l’espérance de l’humanité dont il est porteur». Revenant sur l’actualité internationale, le ministre a mis LE PUBLIC BRÉSILIEN COMMENCE À S’HABITUER À L’HYMNE NATIONAL ALGÉRIEN en avant la profonde préoccupation des membres du mouvement face à la situation prévalant en Palestine et a lancé un appel en faveur d’une plus grande implication du Mouvement, par fidélité à sa propre histoire, pour une solution juste et durable à ce conflit. Dans le même ACTUALITÉ SELON LE P-DG DE LA COMPAGNIE AÉRIENNE NATIONALE, MOHAMED ABDOU BOUDERBALA Air Algérie va acquérir une quarantaine d’avions d’ici 2025 Une équipe en Or ! POLITIQUE El Islah, le FFS, l'ANR… et d'autres partis investissent le terrain ...........................p2 Par Par QUELLE SOIRÉE de folie pour notre équipe nationale handisports d’athlétisme qui nous a encore gratifiés de deux nouvelles médailles d’or, vendredi soir, pour le compte de la 9e journée, au stade olympique de Rio de Janeiro, qui affiche complet à chaque fois, surtout en soirée, où se déroulent la plupart des finales, dont celle tant attendue du 1 500 m dans la catégorie T46 et dans laquelle était engagé notre vieux briscard des pistes d’athlétisme, Nouioua samir, seul représentant algérien de ladite catégorie, qui a su s’imposer comme à son habitude, avec son style bien trempé, en compagnie de ténors de la spécialité et dont l’expérience n’est plus à démontrer face à de redoutables adversaires à l’image de l’Ougandais Emong David et de l’Australien Roeger Michael. Suite en page 24 UN NOUVEAU programme d’acquisition d’une quarantaine d’avions sera lancé par Air Algérie entre 2018 et 2025, pour renforcer essentiellement ses destinations long courrier, a affirmé, hier, le P-dg de la compagnie aérienne nationale, Mohamed Abdou Bouderbala. Ces acquisitions seront effectuées sous différentes formes de financement tel que le leasing, expliquera-t-il. Suite en page 5 Photo : DR Photos : DR Chahira Cheref Samir Amroune Supplément Sports Globalement positif, mais... Lire pp 11 à 14 ordre d’idées, il a appelé le mouvement à prêter une attention égale à la question de la décolonisation et à rester fidèle à la cause des 17 territoires non autonomes répertoriés par les Nations unies, dont la Sahara occidental, pour leur permettre d’exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination conformément à la légalité internationale. Sur les relations internationales qui figurent dans l’ordre du jour de la réunion ministérielle, M. Lamamra a rappelé les multiples initiatives de l’Algérie depuis 1973 en faveur d’un nouvel ordre international. Il a insisté sur l’impératif pour les pays membres du Mouvement de devenir les acteurs et les bénéficiaires de la gouvernance mondiale sur les questions de la lutte contre le terrorisme, de l’environnement ainsi que celles touchant à la coopération internationale en faveur du développement durable. Il a aussi rappelé que les valeurs référentielles du mouvement, notamment l’indépendance, la liberté, la démocratie et l’autodétermination, demeurent les mêmes dans un monde multipolaire. «Ces valeurs, a-t-il ajouté, constituent un capital à préserver et à promouvoir.» Suite en page 2 ENSEIGNEMENT Les universités ouvrent leurs portes à plus de 1,6 million d'étudiants ..p3 MONDE Syrie : trêve fragile et situation humanitaire dramatique.......................p19 2 L ’ É V É N E M E N T Dimanche 18 septembre 2016 EN PERSPECTIVES DES LÉGISLATIVES El Islah, le FFS, l’ANR…et d’autres partis investissent le terrain Par Karima Mokrani l’approche des législatives, les partis politiques relancent leurs activités, internes et externes, dans l’objectif précis d’occuper le terrain, le temps de convaincre leurs militants et les sympathisants afin d’appuyer leurs démarches pour arracher un maximum de sièges à la chambre basse du Parlement. A chacun sa manière de participer à l’évènement de l’année 2017. Le Mouvement El Islah, ayant annoncé sa participation aux prochaines échéances il y a déjà plusieurs semaines, s’est réuni hier à Alger. Dans des déclarations reprises par l’APS, son secrétaire général, Djilali Ghouni, a qualifié le prochain rendez-vous électoral «d’opportunité pour dialoguer avec ceux qui ont des idées différentes à travers des canaux officiels pour que le dialogue ne reste pas confiné à la sphère médiatique». Et à l’instar d’autres politiques, le représentant du parti islamiste a «regretté» l’adoption récente des articles 73 et 93 de la loi électorale, considérant que les deux textes «portent atteinte aux libertés et à la pratique politique saine». Aussi, accusera-t-il, «la condition de l’obtention d’un taux précis à des élections précédentes pour pouvoir participer aux prochaines constitue une atteinte à l’édifice démocratique». Il n’empêche, considère-t il, l’heure est pour «le renforcement et l’unification des rangs et le raffermissement de la cohésion entre toutes les composantes du peuple car c’est le seul moyen de consolider l’Etat algérien et préserver la nation». En ce qui concerne la polémique qui ne fait qu’amplifier autour de l’école, Ghouni soulignera la nécessité de «mettre l’école à l’abri des tractations politiques et idéologiques» et proposera, dans les mêmes déclarations reprises par l’APS, «la mise en place d’un conseil supérieur de l’éducation regroupant des experts et des académiciens pour se pencher sur les faiblesses et y remédier». Le Front des forces socialistes (FFS) a lui aussi insisté sur l’unité Photo : DR A nationale et relance son appel pour le consensus national. «Nous sommes convaincus de la nécessité du consensus national. Un consensus que nous construirons avec, contre ou sans les forces qui s y opposent car la propension des peuples est au consensus national», a affirmé le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, lors des travaux de la conférence nationale économique et sociale». Selon le représentant du FFS, «la crise du pays est en premier lieu d’ordre politique (...) puis économique et sociale». Par conséquent, la solution doit être «purement politique». Aussi, «il ne peut y avoir de croissance économique ni de développent global sans des conditions politiques préalables et sans la construction d’un consensus fort et acceptable par tous les acteurs politiques, sociaux et économiques». Faisant montre d’optimisme, le même représentant du FFS poursuivra: «La situation du pays est aujourd’hui très difficile, mais nous pouvons nous en sortir». Pour ce faire, «le fardeau de la crise doit être supporté équitablement par toutes les catégories de la société et l’Etat». L’autre parti qui s’est manifesté hier est celui présidé par Belkacem Sahli, ancien ministre. S’exprimant en marge d’une réunion du bureau national du parti et de la commission nationale de préparation du congrès, le SG de l’ANR abordera particulièrement le sujet de l’école. Sur ce, il dira: «Nous avons une vision moderniste et républicaine de l’école qui soit ouverte sur les exigences de l’heure, produisant un citoyen et un élève ancré dans les différentes dimensions de l’identité nationale». Concernant les législatives, l’intervenant réaffirmera la décision de son parti de s’engager dans la course et assurera de l’entame des préparatifs nécessaires : «l’ANR s’attelle organiquement à la préparation de cet événement important avec l’organisation des congrès régionaux et du congrès du parti en novembre ou décembre prochains pour l’élection de la nouvelle direction, ajoutant que son parti était prêt à contracter des alliances lors de ces prochaines joutes électorales». Allant dans le détail, il poursuivra: «Nous allons faire des sorties sur le terrain pour sensibiliser la population et lui expliquer nos positions et notre programme. Nous aspirons à avoir une place de choix dans l’échiquier politique national à l’issue de ces législatives». K. M. Lamamra appelle au soutien de la cause des territoires non autonomes Suite de la page 1 Le ministre d’Etat a affirmé que le continent africain se présente comme une locomotive de l’action du renouveau du regroupement et a assuré la présidence vénézuélienne de l’appui indéfectible de l’Algérie à son action à la tête du Mouvement des non-alignés, saluant également l’Iran pour sa conduite avisée du Mouvement pour les quatre dernières années. Rappelons enfin que les travaux du 17e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Mouvement des non-alignés se sont déroulés en présence des leaders et représentants de 120 pays membres de l’organisation. L’Algérie a été représentée lors de ce sommet par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Organisée sous le thème «Unis sur la voie de la paix», cette rencontre intervient dans un contexte marqué par zzz AU FIL DES JOURS Par A. Samil Par les temps qui courent, ni haine ni revanche ne doivent engendrer de réaction jubilatoire : les terroristes islamistes de Daech n’auront de cesse de rechercher et multiplier les occasions de commettre de sanglants attentats en Europe, France laïque en cœur de cible prioritaire. La haine, comme la colère, peut être mauvaise conseillère. Toutes les victimes de la barbarie terroriste méritent compassion et respect. Pour autant, les mémoires ne seront pas courtes ou facilement oublieuses. Elles pardonneront quand c’est nécessaire tout en cultivant pour les vivants et les morts le souvenir de l’horreur instrumentalisée par des officines et des politiques qui, un jour, seront jugés par un tribunal des peuples, sans compter celui de l’histoire en temps une multitude de défis politiques et économiques. Durant ce sommet, les participants ont eu l’occasion de débattre du «nouvel ordre économique international», «nouvel ordre de l’information» ainsi que de «la sécurité mondiale et les droits de l’Homme». Ce sommet a également été l’occasion de «raffermir» les positions du Mouvement sur les grandes questions de l’actua- lité internationale à la veille de la 71e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Né durant la «guerre froide» le Mouvement des non-alignés (MNA) est une organisation internationale regroupant une centaine d’Etats refusant de s’aligner à l’un des deux blocs (Soviétique/Américain) durant cette période poste deuxième Guerre mondiale. H.Y./APS Lamamra s’entretient avec plusieurs de ses homologues Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a eu, à l’occasion de sa participation aux travaux de la réunion ministérielle préparatoire au XVIIe Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres du Mouvement des non-alignés, à l’île Margarita, une série d’entretiens avec ses homologues de la République Bolivarienne du Venezuela, de la République Islamique d’Iran, du Zimbabwe, de l’Angola et de la Mauritanie. Les échanges ont porté sur les principales questions politiques et économiques d’actualité internationale au centre des préoccupations du Mouvement, et tout particulièrement celles liées aux différentes crises qui appellent une réaction solidaire des pays membres du regroupement. Le ministre d’Etat a également abordé les questions liées aux relations bilatérales dans la perspective de leur consolidation et renforcement. Ils vous tueront quand même réel. Ils échapperont certainement à la Cour pénale internationale, mais pas à l’interpellation d’une conscience universelle dégoûtée de leurs agissements criminels et cyniques. Le terrorisme islamique de Daech frappera l’Occident (les autres sont habitués) parce que la réponse par les génuflexions aux pieds de celui qu’ils ont fait «Calife», le tristement nommé Abou Bakr al-Baghdadi, ne font que les renforcer dans leur conviction la plus intime. Et ils n’en ont qu’une : le monde entier doit accepter de s’islamiser ou payer la dîme et livrer les femmes «impies» à l’esclavage sexuel. Si les dirigeants occidentaux ne le savent pas (ou feignent de l’ignorer), c’est qu’il y a des lacunes dans la composante de leurs cabinets de conseillers. Ils auront tout à gagner à remplacer quelques diplomates ratiocineurs et hâbleurs par des analystes bons connaisseurs des fondements et buts de l’islam politique et n’ignorant rien des prétentions planétaires de ce dernier. Ils ne perdraient rien à se faire expliquer l’eschatologie d’un certain islam commentée et annotée par des exégètes et imams qui ne jurent que par l’enfer qui consumera les «Kouffars», c’est-à-dire les chrétiens et les juifs. Les dirigeants occidentaux, plus habiles à caresser dans le sens du poil, voire à cirer les pompes des monarques financeurs de l’«opposition islamiste modérée» syrienne, n’amadoueront pas les tueurs de Daech. Ils sont massivement passés à l’action sur le territoire français dans l’espoir d’y détruire l’obstacle de la laïcité, mais ils arriveront partout ailleurs en Europe. Les Anglais et les Ecossais peuvent se montrer prévenants à l’excès et encourager le voile chez leurs «fliquettes», les Canadiens et Justin Trudeau, leur Premier ministre, peuvent courber l’échine et aller au-devant des desiderata de leurs compatriotes musulmanes et accessoirement islamistes, ils pourraient même offrir des primes exceptionnelles à leurs fonctionnaires porteurs de Kamis et Hidjab, leurs courbettes n’empêcheront pas les barbares de Daech d’ensanglanter leurs rues et stations de métro. Et pourtant… Londres 2005 et la soixantaine de morts des attentats d’Al Qaïda dans le métro, Madrid 2004 et les 190 morts dans des gares ferroviaires revendiqués par la même organisation, Paris, novembre 2015 et les 130 morts du Bataclan et de brasseries du quartier, Bruxelles en mars 2016 avec 32 morts dans l’aérogare de Zaventem, attentats revendiqués par Daech. Tout cela n’aura donc servi à rien ? Que leur faut-il de plus pour ouvrir les yeux sur la réalité au lieu de ressusciter la guerre froide avec la Russie, leur nouveau dérivatif ? A. S. L ’ É V É N E M E N T HADJAR LANCE L’OUVERTURE OFFICIELLE DE LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE À PARTIR DE BISKRA Les universités ouvrent leurs portes à plus de 1,6 million d’étudiants Par Chahira Cheref e ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, donne aujourd’hui le coup d’envoi officiel de la rentrée universitaire 2016/2017 à partir de la wilaya de Biskra, par un cours inaugural sur le thème du plagiat scientifique. A cet effet, plus de 1,6 million d’étudiants sont concernés par la rentrée. Sur ce total, quelque 323 822 nouveaux bacheliers sont attendus à travers les universités du pays. Entre temps, le dépôt des demandes de transfert des nouveaux bacheliers ont débuté mercredi dernier, et pour la première fois par voie électronique, à travers le territoire national. Cette opération, qui a pris fin hier, a pour but de faciliter la tâche aux étudiants, à travers la mise en place d’une plateforme électronique leur permettant de faire entrer leurs noms et leurs mots de passe fournis lors des inscriptions. Pour rappel, les bacheliers concernés par les transferts et dont le nombre est considérable selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, recevront une réponse à leurs doléances à partir du 20 septembre prochain. A ce propos, le ministère avait affirmé dans un communiqué que les demandes Photo : S. Zoheir L de transfert seront traitées en fonction des critères fixés dans la circulaire, du seuil minimal de points et de la disponibilité des places pédagogiques dans les établissements universitaires. Le même document avait précisé que les motifs de tout rejet seront donnés. A noter que dans le but de développer le secteur universitaire et d’assurer une meilleure prise en charge des étudiants, l’Etat a déployé de grands moyens humains et matériels. Dans cet objectif, le ministre du secteur avait affirmé que 100 000 places pédagogiques seront réceptionnées à l’occasion de la rentrée universitaire 2016/2017 pour porter la capacité globale des places pédagogiques au niveau national, a-t-il dit, à près de 1 400 000. Dans le même cadre, 55 000 nouveaux lits seront également livrés au secteur pour porter les capacités des œuvres universitaires à plus de 700 000 lits, avait-il indiqué. Par ailleurs, afin de renforcer les capacités d’encadrement pédagogique et scientifique, M. Hadjar a précisé que le secteur prévoit plus de 5 400 nouveaux postes budgétaires au recrutement des nouveaux enseignants chercheurs. L’amélioration du niveau des œuvres universitaires n’est pas en reste, puisque le ministre avait affirmé, selon l’APS, qu’une conférence nationale dédiée aux œuvres sociales devra être organisée dans le cadre d’une vision réformatrice des modes de financement et de gestion. Il avait insisté, à cet égard, sur la nécessité de promouvoir et d’accompagner les initiatives de création de clubs scientifiques et culturels par les étudiants afin de leur permettre d’exprimer leur capacité et leur talent. A ce sujet, M. Hadjar a appelé les directeurs des universités à veiller, notamment, au prolongement de l’ouverture des bibliothèques universitaires jusqu’à 20h ou même 22h. Toutes les dispositions juridiques ont été prises pour le lancement effectif de la rentrée universitaire, note le ministère, soulignant que les cours ont commencé dans certains établissements universitaires à l’instar de l’Usthb (Bab Ezzouar) et de certaines universités de l’est du pays. Pour rappel, le premier responsable du secteur de l’enseignement supérieur avait fait savoir dans une déclaration récente qu’une réflexion a été engagée pour la révision du plan universitaire algérien, avec possibilité du redéploiement de certaines spécialités et écoles supérieures. C. C./APS RENTRÉE UNIVERSITAIRE 2016-2017 Des mesures prises et des moyens engagés pour rehausser le secteur universitaire Par Fatiha Ouidir DES EFFORTS considérables sont en train d’êtres accomplies pour rehausser le secteur de l’enseignement supérieur. Des changements positifs ont été introduits concernant l’aspect pédagogique. Des mesures ont été prises et des moyens dégagés pour mener à bien l’opération d’orientation et d’inscription des nouveaux bacheliers. Des facilitations et des allégements leur ont été également accordés, notamment dans l’octroi des documents d’état civil. En effet, cette année le secteur s’est renforcé par 55 000 nouveaux lits pour porter les capacités des œuvres universitaires à plus de 700 000 lits. Le secteur prévoit également 45 000 nouveaux postes budgétaires suite au recrutement des nouveaux enseignants chercheurs pour renforcer les capacités pédagogiques et scientifiques. S’agissant du système d’orientation des nouveaux bacheliers, il a été envisagé d’amorcer sa réforme à partir de cette année. De ce fait, la fiche de vœux a été réduite de dix à six choix seulement, afin que l’étudiant puisse se concentrer sur les filières et les spécialités qu’il désire réellement. De plus, le secteur a abandonné cette année la version papier de la circulaire ministérielle qui réglemente l’opération d’inscription préliminaire et d’orientation ainsi que le guide de l’étudiant, et ce, au profit de la version électronique plus attractive et interactive et qui facilite ainsi la consultation et le téléchargement des sites web. La nouveauté pour cette année réside dans le fait que les demandes de transfert se font via internet. Cette mesure a été très appréciable et très saluée par les étudiants vu qu’elle leur évitera le déplacement à l’université. Le ministère de l’Enseignement supérieur a mis en place une plateforme électronique pour faciliter le dépôt des demandes de transfert par les étudiants, qui utiliseront pour ce faire les noms d’utilisateur et mot de passe fournis lors des inscriptions. A souligner que le département de Tahar Hadjar a mis en place à partir de cette année un nouveau logiciel appelé «Progress» pour gérer et suivre le cursus de chaque étudiant, mais aussi des enseignants. Ce logiciel, utilisé en Europe, permet de suivre de manière permanente et détaillée le cursus de l’étudiant depuis l’obtention de son baccalauréat jusqu’à la fin de son cursus même jusqu’au doctorat. Par ailleurs, le master à distance constitue également la nouveauté de cette rentrée universitaire. Dans cette optique, M. Hadjar a indiqué que le master à distance a été lancé depuis le mois de septembre dernier tout en expliquant que cette option arrangera les étudiants qui ne sont pas en mesure de se déplacer pour diverses raisons. Dans ce sillage, le ministre a expliqué que les enseignants et professeurs à l’université seront obligés de dis- penser leurs cours on line, tout en affirmant que toutes les universités doivent se doter d’équipements de nouvelles technologies. Enfin, Il s’emble que des efforts ont été consentis pour rehausser le secteur de l’enseignement supérieur et pour relever le niveau de l’enseignement en Algérie au diapason des pays développés. Mais en dépit de ce qui a été enregistré sur le volet pédagogique, il demeure des lacunes à combler en matière d’œuvres universitaire. L’Etat considère que des sommes colossales ont été octroyés au profit des œuvres universitaires afin d’assurer le bien-être des étudiants mais la réalité du terrain est toute autre. D’ailleurs, le ministre du secteur reconnait lui même qu’il y a des carences, c’est la raison pour laquelle il a instruit les responsables des œuvres universitaires à améliorer d’avantage les prestations de leurs établissements pour le bienêtre des étudiants. F. O. Dimanche 18 septembre 2016 3 LA CONSTRUCTION DE L’USINE DE MONTAGE À MASCARA LANCÉE Vers la production de 1 200 camions Scania par an Par Rafik Elias LES TRAVAUX de construction d’une usine de montage de camions de marque Scania ont été lancés dernièrement dans la wilaya de Mascara. Selon le directeur de l’entreprise Attifi, Mohamed Mezoughi, cité par l’APS, le projet, qui s’inscrit dans le cadre d’un investissement conjoint entre le Groupe Mezoughi et l’entreprise ScaniaAlgérie à travers sa société fondée par les deux partenaires, est entré en phase de réalisation après l’achèvement des études de génie et technique, l’acquisition du terrain propice dans la nouvelle zone industrielle de la commune de Oggaz et du permis de construire. Une demande d’agrément a été déposée la première semaine de septembre au niveau du ministère de l’Industrie et des Mines. Le premier camion de l’usine sortira dans un an après l’obtention de l’agrément. L’usine, nécessitant un montant de 1,5 milliard de dinars, prévoit la production de 1 200 camions dans les première et deuxième années. L’augmentation de la production se fera suivant la demande locale et étrangère. L’entreprise devra exporter une partie de sa production vers des pays africains. Le Groupe Mezoughi œuvre, selon son directeur général, à bénéficier du réseau de sous-traitance créé actuellement au niveau de l’ouest du pays dans le cadre des projets d’industrie mécanique pour accroitre progressivement le taux d’intégration nationale. Parallèlement, avec le lancement des travaux, une session de formation de 105 employés devant être recrutés par l’usine sera lancée et supervisée par des techniciens de la société-mère en Suède qui encadreront les travailleurs et techniciens algériens dans les premières années de production. Pour rappel, le Groupe Mezoughi compte huit filiales dans plusieurs domaines dont celui des travaux publics et bâtiment employant 2 300 ouvriers. R. E. 4 Dimanche 18 septembre 2016 L ’ É V É N E M E N T UN PROGRAMME D’ASSAINISSEMENT A ÉTÉ ÉLABORÉ Plus d’un milliard de dinars pour protéger le lac Fezzara De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Annaba, le lac Fetzara situé à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, s’étendant sur 17 kilomètres d’Est en Ouest et sur 13 km dans sa partie la plus large, d’une richesse faunistique et floristique exceptionnelle, a servi des années durant de dépotoir de déchets de toutes sortes, solides et liquides. Cette zone humide reconnue site Ramsar depuis juin 2003 est le lieu privilégié de milliers d’oiseaux migrateurs dont les canards représentent la plus grande proportion. Selon un chercheur de l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, aux abords de ce lac, on a dénombré 79 espèces de 18 familles d’oiseaux. «Ces dernières années, il a été remarqué une baisse sensible du nombre d’oiseaux migrateurs qui d’habitude colonisaient ce site, ceci est du essentiellement à la pollution à l’origine de la destruction de cet environnement naturel», nous a-t-il confié. Malheureusement, ce lac est devenu le réceptacle d’une multitude de déchets qui y sont déversés et dont l’origine est Photo : DR A l’activité humaine, eaux usées des localités voisines, décombres de matériaux de construction, huiles usées, déchets industriels et autres qui ont détruit ce milieu où vivent des milliers d’espèces animales et végétales. Le site pourtant protégé n’a pas pour autant donné lieu à un suivi de la part des responsables chargés de cette mission qui curieusement dépend de la direction générale des forêts (DGF) alors que dans le monde entier, les sites classés Publicité Ramsar sont du ressort du ministère de l’Environnement. Dernièrement, un programme d’assainissement d’un montant de 1,1 milliards de dinars a été consacré à la protection de ce lac. Le programme en question dont la teneur a été révélé par le wali d’Annaba, Youcef Cherfa, concerne l’évacuation des eaux usées des localités de Chabbia, Kherraza, Oued Zied, Aïn Djebara, H’Djar Eddis et El Berka Zarga qui, auparavant se déversaient dans ce lac, par la mise en place de canalisations reliées à la station d’épuration. Un premier pas mais qui reste cependant insuffisant quand on sait l’ampleur des atteintes à l’environnement à Annaba. En effet, en pleine saison estivale, l’Oued Seybouse et une partie du littoral de la localité de Sidi Salem (5 km à l’Est du cheflieu de wilaya), des tonnes de poissons flottaient sur l’eau et une partie avait avaient échoué sur les plages. Les inspecteurs de la direction de l‘environnement de la wilaya avaient mené une enquête - toujours en cours pour déterminer l’origine de cette catastrophe. Toujours est-il que ce programme pourrait un tant soit peu réduire l’impact de cette pollution du lac Fezzara qui sera ainsi épargné de tonnes d’eau usées qui tuent toute vie dans ce site. M. R. L ’ É V É N E M E N T Dimanche 18 septembre 2016 5 POUR ESCROQUERIE ET FAUSSE DÉCLARATION CONCERNANT LA QUALITÉ DES PRESTATIONS Gel des activités d’une dizaine d’agences de voyage à Alger Par Hayet Youba près avoir adopté, en 2010, la législation adéquate permettant à l’Algérie de booster son tourisme et après un premier assainissement dans la longue liste des agences de voyage qui existaient, les services du ministère du Tourisme poursuivent leur traque pour débusquer les «parasites», afin de «dépoussiérer» le métier et le professionnaliser. C’est dans cette optique qu’au niveau d’Alger une commission composée d’inspecteurs de la direction du tourisme et à la suite des plaintes déposées par des clients escroqués, a mené une enquête conduisant au gel de l’activité d’une dizaine d’agences de voyage durant l’année 2016. Les mesures prises à l’encontre de ces agences visent en premier lieu, comme l’a affirmé M. Salah Benakmoum, directeur du tourisme de la wilaya d’Alger, cité par l’APS, à «protéger les droits du client». Ce responsable a expliqué que des décisions sévères ont été prises contre ces agences en raison du «non respect du cahier de charges, escroquerie à l’égard de leurs clients et fausse déclaration concernant la qualité des prestations». M. Benakmoum a tenu à préciser, dans le même Photo :DR A ordre d’idée, que pour le moment «aucune plainte n’a été formulée contre des agences de voyage concernant le hadj». Revenant sur les agissements de certaines agences de voyage, il explique que «certains agissements portent atteinte à la réputation des agences de voyage qui travaillent sérieuse- ment dans le seul but de fournir des prestations de qualité à leurs clients». Revenant sur le rôle qui incombe aux agences, ce responsable a indiqué qu’il est important d’œuvrer à la promotion des activités touristiques tout au long de l’année afin de promouvoir la destination Algérie et de participer à faire connaître ses potentialités touristiques à l’étranger. Il a dans ce sens estimé nécessaire de diversifier les produits touristiques à l’instar du tourisme thermal, culturel, saharien, balnéaire et du tourisme vert. M. Benakmoum n’a cependant pas manqué de reconnaitre un déficit en matière d’infrastructures hôtelières qui sera, a-t-il assuré, résorbé à la faveur du lancement de 60 projets dans la wilaya d’Alger. Actuellement, la capitale compte 182 hôtels avec une capacité d’accueil de 20 000 lits. La concrétisation des 60 projets lancés récemment permettra d’atteindre une capacité d’accueil de 32 000 lits. «Nous aspirons atteindre plus de 50 000 lits pour faire face au déficit enregistré et garantir des prestations de qualité qui soient au niveau des standards mondiaux», a-t-il indiqué rappelant qu’en 2016 «la wilaya d’Alger a enregistré plus de 500 000 touristes sur un total de 2 millions». Le même responsable a, enfin, fait état de la tenue prochaine d’une rencontre internationale à Alger portant sur les enjeux du développement touristique et l’investissement dans ce secteur en Algérie. Organisée par l’Agence nationale du tourisme, cette rencontre, à laquelle prendront part des experts et des professionnels internationaux, vise à poser un diagnostic en mettant en relief les potentialités touristiques du pays et à élaborer une stratégie pour la relance du secteur en tant que créneau d’investissement et la promotion de l’Algérie en tant que destination et pôle touristique par excellence. H. Y. SELON LE DIRECTEUR DE L’OFFICE Près d’un milliard de dinars brassé par l’ONDA au titre des redevances Par Rédaction nationale L’OFFICE national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) brasse annuellement, depuis 2014, près d’un milliard de dinars, au titre des redevances d’exploitation des œuvres artistiques, a indiqué, hier à l’APS, Samy Bencheikh, directeur général de l’établissement, appelant les différents auteurs à déclarer leur œuvres exploitées. Intervenant à l’occasion d’une rencontre avec les artistes de la wilaya, M. Bencheikh a tenu à mettre en exergue la contribution de l’Office non seulement en termes de protection des œuvres littéraires et artistiques mais également en termes d’aide aux artistes. Faisant état de quelque 17 000 adhérents, il a estimé que les rétributions vont aller crescendo, renforcées par l’augmentation de ces redevances, en augmentation d’année en année. A ce titre, il soulignera que «7 chaînes de télévisions honorent sans diffi- cultés leurs redevances et que l’Office a enrichi sa palette de ressources en percevant des rentrées sur l’usage d’œuvres algériennes sur les sites Internet», à l’instar de Youtube ou encore de Google, bien que l’ampleur des redevances apportées par ce dernier restent infimes. D’autres apports conso- lident ces rentrées, à l’instar des redevances tirées des supports électroniques et informatiques importés, dont la prélèvement est mené de concert avec l’administration des Douanes, a-t-il ajouté, expliquant que toutes ces rentrées sont reversées, à raison de 30% au profit des auteurs, 40% aux droits voisins et 30%, consacrées au financement et à la promotion culturelle. M. Bencheikh, soucieux visiblement de sensibiliser les artistes sur l’importance du rôle de l’Office, a fait part par ailleurs de son engagement en termes de prise en charge des retraites complémentaires de ses adhérents qui, parfois, atteignent la somme de 45 000 dinars par mois, ou d’aide aux artistes socialement défavorisés, grâce à la mise sur pied d’une pension de solidarité de l’ordre de 10 000 dinars, ainsi que la prise en charge de certains frais médicaux. R. N. Air Algérie va acquérir une quarantaine d’avions d’ici 2025 Suite de la page 1 La première partie de ce programme sera réalisée entre 2018 et 2020, durant laquelle quatre appareils seront réceptionnés rien qu’en 2018, tandis que la seconde phase sera effectuée entre 2020 et 2025. Ainsi, à travers ce programme, Air Algérie compte augmenter sa flotte à une centaine d’appareils contre une soixantaine actuellement, dont 75% d’avions moyen courrier. Interrogé sur un éventuel recours à des financements extérieurs pour la concrétisation de ce programme, le premier responsable d’Air Algérie considère que la compagnie doit se débrouiller pour chercher des financements. Selon lui, ce type de financement (extérieur) reste une possibilité qui doit être étudiée. Pour M. Bouderbala, toutes les possibilités sont ouvertes, le plus important est que ce soit rentable et abordable pour la compagnie. Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre de son dernier plan de restructuration 2012-2017, la compagnie aérienne avait lancé une opération d’acquisition de seize avions. En 2015, huit appareils avaient été réceptionnés, composés de trois Airbus A330-200 (250 à 300 places), trois ATR (66 places) pour desservir des lignes domestiques, et deux Boeing 737-800. Le coût total de ces seize acquisitions entre 2015 et 2016 est estimé à 1,073 milliard de dollars (93,3 milliards de dinars). En plus du renforcement de sa flotte, la livraison de la nouvelle aérogare internationale d’Alger en 2018 va permettre à l’aéroport international d’Alger de devenir un hub régional et continental de transit de voyageurs. «Nous envisageons de créer avec ces programmes un trait d’union entre l’Afrique, l’Europe, l’Amérique et d’autres destinations», souligne le même responsable. Dans l’attente de la réalisation de ces projets, Air Algérie compte ouvrir des lignes vers l’Afrique d’ici fin 2016 ou début 2017, avec des vols vers Libreville (Gabon) et Addis Abeba (Ethiopie). Actuellement, les vols d’Air Algérie desservent 44 destinations à l’international, dont la plus récente a été inaugurée jeudi dernier avec l’ouverture d’une ligne Alger-Budapest. Evaluant le bilan d’activité de l’été de l’année en cours, M. Bouderbala se montre plutôt satisfait. «Nous le jugeons globalement positif. Nous avons même pu maîtriser les perturbations qu’ont connues d’autres compagnies», dira-t-il. C. C./APS 6 I D É E S Dimanche 18 septembre 2016 ÉDITORIAL Le bon geste Les évidences du développement durable Par Bjorn Lomborg* Par Hassan Gherab LA PREMIÈRE CHOSE qui agressera le regard d’un touriste débarquant dans une ville ou village algérien, y compris la capitale, est certainement la saleté de leurs rues. Détritus jonchant les trottoirs défoncés, amoncellement d’ordures, sachets en plastique virevoltant, absence de poubelles, de toilettes publiques, de verdure… C’est le visage hideux qu’offrent nos cités. Et le pire c’est de nous voir habitués, désensibilisés, face à ces agressions de notre cadre milieu vital. Quant aux administrateurs qui sont censés assurer l’hygiène du cadre de vie et de l’environnement de leurs administrés, ils sont souvent occupés à gérer leurs propres affaires et ne pensent à peinturlurer et nettoyer qu’à l’occasion d’une visite officielle. C’est une image connue. Sur ce noir tableau, apparaissent toutefois quelques clartés. Des responsables consciencieux essayent d’apporter le changement, d’éveiller les consciences des citoyens et de susciter le geste civique qui les aidera à chasser la saleté ambiante. A Oran, c’est la directrice de l’entreprise publique de gestion des centres d’enfouissement technique qui s’est mise sur la brèche. Elle lance une campagne de sensibilisation sur la propreté de sa ville. Des affiches seront placardées sur les bus et les supports publicitaires avec le slogan, écrit en arabe dialectal, «Je chéris ma patrie, j’aime ma wilaya et la propreté de la ville est l’affaire de tous». En Kabylie, l’Assemblée populaire de wilaya organise pour la quatrième année le concours du village le plus propre de Tizi Ouzou. Mais, comme le souligne la responsable des centres d’enfouissement technique d’Oran, s’il est nécessaire d’impliquer le citoyen, générateur des déchets, et lui inculquer de nouveaux réflexes, on ne peut toutefois lui endosser toute la responsabilité. Les autorités ont la grande part dans ce qui arrive et les remèdes à apporter. En plus de trouver des mécanismes plus efficaces pour la gestion des déchets ménagers, ceux utilisés jusque-là ayant montré leur inefficacité, les responsables locaux doivent fournir tous les moyens de garantir la propreté. Des poubelles, des cendriers-éteignoirs, des vespasiennes, des jets d’eaux qui fonctionnent, des abris-bus esthétiques, des arbres bien entretenus et taillés, des espaces verts, des trottoirs bien pavés et des équipements pour le nettoyage des rues devraient constituer une priorité pour toute commune. Et pour inculquer le geste civique à tous les citoyens, il suffira de rendre plus visible et plus active cette police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement qui a pour mission, entre autres, la lutte contre la pollution et les nuisances sonores, et la réduction des déchets dans les lieux publics, sur le littoral et les oueds... La conjonction de toutes les actions ne peut que redonner à nos villes la propreté et la beauté qu’elles doivent avoir, qu’elles ont eu dans un passé nourrissant les souvenirs nostalgiques des anciens. H. G. Quotidien national d’information Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse au capital de 100 000 DA Maison de la Presse Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai, Alger http://www.latribunedz.com Directeur de la publication-Gérant Hassen BACHIR-CHERIF Directeur de la rédaction Hassan Gherab Administratrice Sabira Boushaki Publicité : Rédaction : e-mail: [email protected] e-mail: [email protected] Tél.: 021.67.63.31/021.66.02.60 Alger : Tél.: 021.68.54.24 021.66.02.66/0770.32.98.24 Fax.: 021.68.54.23 Fax: 021.68.54.22 Béjaïa : Tél./Fax: 034.21.29.11 Impression : Oran : Tél./Fax: 041.58.79.06 Centre : SIA - Est : SIE - Ouest : SIO Constantine : Tél./Fax: 031.92.17.03 Sud : SIA Ouargla Tizi Ouzou : Tél./Fax: 026.22.37.32 Diffusion : Centre : OMP la Tribune Bouira : Tél./Fax: 026.94.81.38 Est : AMP - Ouest : KDPO ANEP: Tél.: 021.71.16.64 / 021.73.71.28 Sud : SARL TDS Fax: 021.73.95.59 / 021.73.99.19 Membres fondateurs Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui, Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune réclamation, sauf accord préalable avec la direction. es Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies pour 2030 se sont notamment fixé la scolarisation de tous les enfants dans l’enseignement primaire, le plein emploi pour tous les adultes et l’éradication de la faim et de la pauvreté. Ce sont de nobles aspirations. Mais leurs coûts sont très élevés. Avonsnous véritablement les moyens de les prendre en charge ? L’Ocde prévoit que la réalisation des 17 ODD, qui regroupent 169 cibles, coûtera annuellement entre 3 300 et 4 500 milliards de dollars – l’équivalent, à peu de chose près, du budget fédéral des Etats-Unis en 2016, et beaucoup plus que les quelque 132 milliards de dollars dépensés chaque année pour l’aide au développement extérieur. En fait, il faudrait au moins 17 milliards de dépenses annuelles supplémentaires pour garantir un enseignement primaire universel, et une commission intergouvernementale de l’Assemblée générale des Nations unies estime que l’éradication de la pauvreté requerrait, au niveau mondial, 5 000 à 7 000 milliards de dollars d’investissements annuels dans les infrastructures. A la vérité, les estimations varient car personne ne sait exactement combien coûteront les ODD. Les pays donateurs, quant à eux, ne concéderont probablement pas avant longtemps une augmentation significative de leurs contributions au développement. Au Royaume-Uni, les électeurs veulent revenir, de moitié, sur le niveau jusque-là consenti – 0,7% du PIB – de l’aide extérieure. Aux Etats-Unis, Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle, déclare que l’Etat fédéral devrait «cesser d’envoyer des aides extérieures à des pays qui (le) haïssent». Et en Australie, le gouvernement a d’ores et déjà effectué des coupes claires dans son budget d’aide, parvenu, par rapport au revenu national brut, à un bas historique. Si nous ne pouvons garantir, pour chacun des ODD, un financement complet, nous devons dépenser du mieux possible l’argent dont nous disposons, et non pas allouer toujours plus à des investissements dont nous savons qu’ils sont peu rentables. Dans l’éducation, par exemple, les investissements consentis pour réduire la taille des classes et mieux payer les enseignants ne se traduisent pas de façon significative par de meilleurs résultats des élèves. Autre domaine qui promet plus qu’il ne tient : l’«aide climatique», qui attribue des fonds de développement aux actions entreprises pour atténuer les effets du réchauffement mondial. Trop souvent ces fonds ne servent que des fins cosmétiques – l’image des donateurs qui peuvent se proclamer acquis à la défense de l’environnement – sans concourir à de véritables changements. Et tandis que prolifèrent les dispositifs d’aide climatique, de nombreux pays dilapident encore des milliards afin de réduire artificiellement le prix de l’essence. En 2014, les dépenses au titre des subventions aux combustibles fossiles ont atteint dans certains pays des montants considérables : entre 20 et 30 milliards de dollars en Chine, en Egypte, au Venezuela et en Algérie ; 40 milliards de dollars en Russie et en Inde ; 70 milliards de dollars en Iran et en Arabie saoudite. Parmi les nombreux ODD liés à l’énergie, l’appel à stopper les subventions aux combustibles fossiles relève de l’évidence. Les économistes du groupe de réflexion que je dirige estiment que chaque dollar soustrait à ces subventions pourrait générer au moins 15 dollars utiles à la société. Mettre un terme à ces subventions réduirait les émissions de CO2, la pollution de l’air et la congestion du trafic automobile. Cela libérerait surtout des sommes qui seraient alors disponibles pour d’autres domaines comme la santé et l’alimentation, où des mesures simples peuvent avoir, relativement à leur coût, un impact considérable. Ainsi, alors que le paludisme a tué l’an dernier plus de 400 000 personnes, les moustiquaires imprégnées d’insecticide, qui permettent de se protéger des insectes véhiculant la maladie, sont- L elles efficaces pendant deux ou trois ans et il en coûte moins de 10 dollars pour en fabriquer une et la distribuer. En tout, 11 dollars suffisent à éviter un cas de paludisme clinique. Selon l’agence de notation de l’action philanthropique Givewell, la fondation Against Malaria sauve la vie d’un enfant tous les 3 500 dollars qu’elle dépense, et au Kenya, une étude a même montré qu’il suffisait de 1 000 dollars dépensés dans la distribution de moustiquaires de lit pour éviter la mort d’un enfant. C’est le budget consacré par le salarié américain moyen à sa consommation annuelle de café. Il suffit d’une faible contribution pour épargner à une personne la fièvre et les douleurs, les maux de têtes, l’état général invalidant, les vomissements et les autres symptômes qui caractérisent le paludisme ; il est ainsi possible, également, d’épargner à la communauté une perte de productivité économique, car les enfants manqueront moins de jours d’école, et les adultes seront moins souvent absents de leur travail. Et cela peut sauver des centaines de milliers de vie. Nos économistes estiment que les investissements nécessaires à une réduction de 50% de l’incidence du paludisme génèrent un rendement de 35 fois leur valeur en retombées positives pour la société. Autre action simple et efficace dans le domaine des soins de santé : permettre un meilleur accès à l’aspirine, de sorte que ce médicament puisse être utilisé aux premiers symptômes de la crise cardiaque, afin d’éviter la mort. Le coût par cas traité d’administration systématique de ce médicament bon marché lors d’une visite clinique ou après examen diagnostique confirmant la crise n’est que 13 à 15 dollars, ce qui signifie qu’on peut toucher 75% des populations des pays à bas et moyen revenu pour seulement 3,5 milliards de dollars. Cette somme représente environ un cinquième de celle que le Brésil a dépensé pour accueillir cette année les Jeux olympiques d’été. De même, des interventions alimentaires les plus simples – notamment auprès des femmes et des nourrissons – peuvent avoir des effets importants sur les personnes comme sur les communautés. Une alimentation suffisante améliore la santé à long terme de l’enfant, les performances scolaires et le niveau de rémunération à l’âge adulte. La nécessité d’investir dans l’alimentation est une autre évidence : des initiatives comme l’iodation du sel ou la supplémentation en fer, en acide folique et en vitamine A ne coûtent annuellement que quelques centimes par bénéficiaire. De même les traitements vermifuges et les vaccinations sont bon marché et efficaces ; le rendement des investissements consentis est élevé. Certes, nous ne devons pas nous contenter de chercher des compromis pour les ODD, mais nous devons absolument savoir où et comment l’argent est le mieux dépensé. Ce serait formidable si nous pouvions augmenter les financements, mais ce serait une folie de croire que les sommes consacrées à l’aide au développement pourront être multipliées du jour au lendemain, ou que le gigantesque programme de développement des Nations unies, parce qu’il est idéaliste, a les moyens de continuer sur sa lancée. En fait, pour persuader les pays à haut revenu – et leurs contribuables – d’accroître leurs dépenses d’aide au développement, nous devrons être plus attentifs aux coûts et aux bénéfices, et reconnaître que toutes les cibles de développement ne se valent pas. Lorsqu’il nous est possible, pour quelques centimes, de transformer du tout au tout la vie de quelqu’un, nous devrions accepter cette modeste victoire avant de nous lancer dans de grands projets dont les prix sont bien plus élevés et dont le succès n’est pas certain. Lorsque l’argent manque, la richesse provient du sens commun. B. L. (Traduction François Boisivon) *Directeur du Centre Consensus de Copenhague, qui vise à étudier les problèmes environnementaux et les solutions en utilisant les meilleures méthodes d’analyse disponibles et professeur invité à la Copenhagen Business School. In project-syndicate.org R É G I O N S Dimanche 18 septembre 2016 SOUK AHRAS : AU TITRE DE LA RENTRÉE 2016-2017 FORMATION PROFESSIONNELLE : 205 postes d’emploi à l’annexe de l’ONAEA pour adultes P 1 300 nouveaux inscrits à Aïn Témouchent Photo :DR as moins de 205 postes d’emploi seront ouverts pour des encadreurs contractuels, à l’annexe de l’Office national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes (Onaea), au titre de la rentrée 2016-2017, a indiqué hier le directeur de cette annexe. La priorité dans ces postes destinés à soutenir l’encadrement des classes pour adultes sera accordée aux régions rurales enclavées, a précisé M. Khemissi Zeghdani, soulignant que la création de ces emplois vise la résorption du taux de chômage et l’amélioration des conditions de l’encadrement de l’enseignement pour adultes. Ces nouveaux emplois devront s’ajouter aux 300 autres postes similaires existants a encore détaillé le responsable, précisant que les nouveaux encadreurs bénéficieront prochainement d’une session de formation, dispensée par des inspecteurs du secteur de l’éducation nationale, portant sur la psychologie de l’apprentissage des adultes et qui devra leur permettre d’assurer leur mission. M. Zeghdani, soutenant que l’opération des inscriptions dans les classes d’alphabétisation se poursuit à Souk Ahras, a rassuré de la disponibilité des manuels pédagogiques pour l’ensemble des classes et des niveaux proposés, au titre de l’année scolaire 2016-2017. Il a ajouté que tous les moyens ont été mobilisés pour assurer une ouverture des classes dans les meilleures conditions au niveau des 76 classes d’alphabétisation relevant des mosquées. M. Zeghdani a également annoncé l’ouverture de classes d’alphabétisation aux foyers pour personnes âgées au chef-lieu de wilaya et dans la commune de Sedrata, aux côtés des classes du même genre dans les deux établissements pénitentiaires dans les mêmes villes. Une classe d’alphabétisation réservée aux déficients visuels avec la dispense des cours en braille marquera également l’année scolaire 2016-2017 des classes des adultes, a-t-on encore souligné. Les efforts déployés dans la lutte contre l’analphabétisme dans le cadre du plan d’action de l’Onaea ont permis à plusieurs adultes de poursuivre leurs études à distance et dans des centres de formation professionnelle, a-t-on appuyé, tandis que beaucoup de femmes au foyer qui se sont inscrites dans des classes d’alphabétisation ont bénéficié de cartes d’artisanes et de crédits auprès des dispositifs d’aide à l’emploi pour lancer leurs projets, a signalé la même source. APS LORS D’UNE RENCONTRE PRÉSIDÉE PAR LE WALI Adoption du plan d’aménagement du futur techno-parc régional d’Oran LE PLAN d’aménagement du techno-parc régional d’Oran a été adopté samedi à Oran lors d’une rencontre présidée par le wali et en présence du directeur général de l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (Anpt), du directeur de l’urbanisme et de la construction, et du représentant du bureau d’études. «L’option retenue est celle de la réalisation d’un techno-parc ouvert, moderne et fonctionnel, de même style que les cyber-parcs existants à travers le monde représentant un écosystème propice à la créativité», a indiqué à la presse le DG de l’Anpt, Abdelhakim Bensaoula, soutenant que le techno-parc d’Oran sera un lieu de développement et de tests de nouvelles technologies de l’information, de la communication et de numérisation. Le responsable de l’Anpt a annoncé le récent lancement d’un incubateur au niveau de l’Institut des télécommunications Abdelhafid-Boussouf d’Oran, ouvert aux étudiants en télécommunications et les chercheurs. Cette structure, dotée en équipements appropriés et conçue pour le développement des applications technologiques et du contenu local dans le domaine des TIC, sera une opportunité supplémentaire pour impulser la création des PME innovantes, attirer les investissements en la matière et favoriser les transferts technologiques, a expliqué le même responsable. Par ailleurs, Abdelhakim Bensaoula a annoncé que 25 porteurs de projets d’investissement dans ce créneau ont exprimé, pour l’heure, leur intérêt pour la création d’entreprises, et ce, en dehors des dossiers déposés par des opérateurs tels que Mobilis, Algérie Télécom, Algérie Télécom Satellite et Djezzy pour accompagner la réalisation de ce techno-parc. Au moins, 80 lots seront affectés aux investisseurs dans le domaine des Ntic au niveau de ce techno-parc d’Oran, fort d’une superficie de 32,1 hectares. Il sera doté de structures d’accompagnement et de formation, a-t-on indiqué de même source. ANSEJ : création de 13 microentreprises versées dans les TIC à Laghouat TREIZE microentreprises versées dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) ont été créées dans la wilaya de Laghouat, a-t-on appris auprès de l’antenne locale de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej). Montées par des jeunes universitaires, ces petites entités économiques, d’un capital de 5 millions DA chacune, constituent le fruit d’une convention signée par l’entreprise Algérie Télécom (AT) et l’Ansej portant financement et formation des promoteurs de projets, selon la même source. Les jeunes éligibles devront bénéficier d’une formation théorique et pratique en plus des marchés de réalisation des projets relevant d’AT, a-t-on ajouté. Quatre petites entreprises se sont employées depuis à la modernisation du réseau téléphonique fixe, la pose de la fibre optique, et l’installation du réseau Msan (Multiservice Access Node) à travers plusieurs communes de la wilaya. Dans l’optique d’orienter les promus universitaires vers ces activités, 7 l’Ansej s’attelle à conforter les efforts de sensibilisation menés par la maison de l’entrepreneuriat à l’université Ammar- Thelidji de Laghouat en direction des étudiants, par l’organisation de campagnes de sensibilisation et vulgarisation à travers les communes de Laghouat, a-t-on fait savoir. Pas moins de 51 projets ont été financés durant le premier semestre par le biais de l’Ansej de Laghouat, parmi un total de 3 220 projets financés depuis la création de ce dispositif en 1998. PAS MOINS de 1 300 nouveaux inscrits ont été enregistrés, à ce jour, à la direction de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Aïn Témouchent au titre de la rentrée de septembre 2016, a-t-on appris, hier, du chef de service formation. Ce chiffre est appelé à être revu à la hausse, durant les prochains jours, après la prolongation, au 22 septembre, de la date limite des inscriptions fixée, auparavant, au 17 de ce mois, a précisé Kaddour Mouffok Zenagui. Il a fait également savoir que ces inscriptions, ouvertes le 21 août dernier au niveau de l’Insfp, des 10 centres et deux annexes de formation professionnelle, concernent au total 6 184 postes de formation, dont 2 500 en formation résidentielle répartis en 81 sections, dont six en formation continue, ainsi que 1 354 postes d’apprentissage. Pas moins de neuf nouvelles spécialités de formation professionnelle sont lancées pour répondre à la demande du marché de l’emploi, et pour lesquels 280 postes au total ont été ouverts. Ces nouvelles spécialités concernent les techniciens supérieurs en dessin et projection en béton armé et en aquaculture. Les autres formations qualifiantes concernent les tailleurs dames et usinage, les métreurs tout corps d’État, le tourisme option agence de voyage, agent commercial et enfin l’électricité industrielle et froid industriel et climatisation. Par ailleurs, les femmes au foyer se sont vues réserver pas moins de 1 120 postes de formation. 415 autres postes sont réservés à la formation en cours du soir et 400 pour la formation en milieu rural répartis en 17 sections détachées au niveau des communes. L’ouverture de ces sections, versées principalement dans la coiffure et l’informatique en milieu rural, répond à la préoccupation du ministère de tutelle relative au rapprochement de l’outil de formation des jeunes en zones enclavées, particulièrement, les jeunes filles, a-t-on souligné. Enfin, le milieu carcéral ouvrira 270 postes de formation pour ses pensionnaires qui seront répartis en 11 sections, alors que la formation par conventions touchera 125 postes. La rentrée officielle du secteur est prévue le 25 septembre. 8 Dimanche 18 septembre 2016 C O N J O N C T U R E LE PORTUGAL SOUS PRESSION DES MARCHÉS La faute au gouvernement Costa ? Par aussi inférieure à celle de 2015 (1%). C’est dire si la narration en cours sur les marchés n’est pas en accord avec les faits. Romaric Godin e Portugal est désormais sous surveillance active des marchés. Le taux de la dette à dix ans du pays ne cesse de grimper sur les marchés, signe d’une nervosité croissante des investisseurs. Le 16 septembre à la mi-journée, il atteignait 3,47%, son niveau le plus élevé depuis le mois de février dernier. Le 15 août, ce taux était redescendu à 2,69%. La progression ces derniers jours était particulièrement inquiétante : en une semaine, le taux a bondi d’un demi-point de pourcentage. Et le taux à 10 ans portugais était, avec le grec, le seul de la zone euro en hausse durant cette séance. Certes, tous les taux ont remonté depuis un mois, mais la dette portugaise est clairement dans le viseur des marchés. L’écart («spread») avec le 10 ans allemand s’est creusé en un mois de 71,4 points de base (0,714 point de pourcentage) à 3,48% contre 2,766% le 15 août. Après le Financial Times lundi, c’est au tour de la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) ce vendredi de pointer le risque d’un «second plan de sauvetage» pour le pays. Car le marché de la dette portugaise n’est contenu que par le fait qu’elle est encore incluse dans le programme de rachats de titres publics de la BCE (le fameux «QE»), ce qui contribue à créer une pression à l’achat. Mais cette inclusion elle-même est en danger. L Scénario catastrophe Pour être dans le «QE», une dette publique doit être classée en catégorie «investissement» (comprenez de «bonne qualité») par au moins une agence de notation reconnue par la BCE. Le Portugal ne bénéficie d’un tel classement que de la part de l’agence canadienne Dbrs et la rumeur court que, la semaine prochaine, elle pourrait dégrader la note lusitanienne. Lisbonne serait alors éjectée du QE, privant le gouvernement de tout accès aux marchés financiers. A plus ou moins longue échéance, le Portugal serait alors obligé de demander une aide du Mécanisme européen de stabilité (MES), qui, comme dans le cas grec, lui permettrait de bénéficier d’une dérogation de la BCE. Une telle demande s’accompagnerait, comme le précise le traité fondant le MES, d’un «programme d’ajustement», comprenez une nouvelle vague d’austérité, qui, immanquablement, fera tomber le gouvernement minoritaire socialiste d’Antonio Costa qui est soutenue par le Bloc de Gauche (BE) et le Parti communiste (PCP). Au final, ceci ne manquera pas de faire plonger le pays dans une nouvelle récession. Ce scénario catastrophe est désormais très sérieusement d’actualité compte tenu de la faiblesse de la croissance portugaise. Le gouvernement a tablé sur une croissance de 1,8%, et cet objectif ne sera vraisemblablement pas atteint puisque la croissance au premier semestre a été de 0,9%. Cette situation rendra plus difficile la possibilité pour Lisbonne de revenir sous les 3% en 2016 comme Antonio Costa s’y est engagé devant Bruxelles et Photo : DR Un surendettement massif continuera de rendre plus lourd le poids de la dette publique qui représente 131% du PIB. Logiquement, ceci a de quoi inquiéter les agences de notation qui, rappelonsle, ont pour fonction de déterminer la capacité d’un créancier à rembourser ses dettes. Défiance des marchés Dans ce cadre, quelle est la responsabilité du gouvernement ? Il est évident que ce dernier n’est pas parvenu à atteindre son objectif qui était de dynamiser la croissance par le retour sur certaines mesures d’austérité imposées par le gouvernement précédent. Il est aussi vrai que l’équilibre politique auquel est soumis Antonio Costa ne lui facilite pas la tâche pour présenter un budget qui plairait à Bruxelles le 15 octobre. Or, si la Commission a renoncé début juillet à imposer une amende au Portugal, elle a exigé, outre un retour sous les 3% du PIB des déficits publics dès cette année, une poursuite en 2017 de la trajectoire de consolidation budgétaire. Or, tout conflit avec Bruxelles est l’occasion d’une tension sur les marchés, car on voit mal Dbrs se montrer plus magnanime que la Commission. Le 11 février, un tel conflit avait fait bondir le taux à 10 ans portugais à 4,1%. Globalement, un gouvernement socialiste soutenu par l’extrême-gauche bénéficie d’un capital de sympathie très réduit sur les marchés et est naturellement «sous surveillance». Faible croissance Mais la narration en cours est clairement trop simpliste en tissant un lien de cause à effet simple entre la nature du gouvernement Costa et la crise à venir. C’est le cas de l’éditorial de la FAZ de ce vendredi titré «Costa coûte cher» («Costa kostet»). Cette narration laisse à penser que le gouvernement socialiste a vidé les caisses et détruit la compétitivité du pays par des «mesures anti-austérité» démagogiques et ruineuses. Le gouvernement aura alors fait fuir les investisseurs. Les faits sont un peu plus nuancés. D’abord, il convient de rappeler que le ralentissement économique portugais a commencé sous le gouvernement précédent qui, pourtant, disposait de toute la confiance des investisseurs. Au troisième et au quatrième trimestre 2015, le PIB lusitanien a cru de 0,1% et 0,2%. Lors des deux trimestres suivants, où le gouvernement Costa a été en place, la croissance a été de 0,2% à 0,3%. Difficile donc d’identifier là un vrai «effet négatif» lié à la politique du nouveau gouvernement. En fait, ce qui est en cause dans la croissance portugaise, c’est moins les neuf mois de l’actuel gouvernement que la politique menée depuis 2011 par le précédent. Cette politique de dévaluation interne devait rétablir la compétitivité du pays et renforcer la structure de l’économie du pays. Or, de ce point de vue, elle a échoué. La croissance portugaise, atone avant la crise, est restée faible, même depuis la reprise de l’économie européenne. Certes, la part des exportations dans le PIB a progressé, mais le «ruissellement» n’a pas eu lieu. Le redressement de la compétitivité s’appuie sur la seule baisse des coûts salariaux et n’a pas provoqué de vrai redressement de la demande intérieure, de la consommation comme des investissements. La croissance a été très faible depuis la fin de la récession en 2013 : 0,8% en 2014 et 1,6% en 2015. La réponse habituelle, formulée par le Financial Times, est que les «réformes n’ont pas été suffisantes». Mais alors pourquoi avoir salué en 2014 la sortie du pays du programme ? Ne fallait-il pas se montrer plus prudent et éviter de se mettre à la merci des marchés aussi tôt ? La réponse du «encore plus de réformes» est, du reste, une fuite en avant qu’a refusé, lors des législatives du 4 octobre le peuple portugais dont le niveau de vie s’est dégradé de trois points de pourcentage entre 2010 et 2015 par rapport à la moyenne de l’UE. Rien ne garantit que «plus de réformes» permettrait de relancer le Portugal alors que ces mêmes politiques menées pendant quatre ans ont échoué. Une mauvaise politique du gouvernement ? En réalité, la faiblesse des investissements et de la demande intérieure ont fait encore plus dépendre le Portugal des importations. Ceci limite forcément les effets d’une relance de la consommation prônée par l’actuel gouvernement, surtout dans un contexte de ralentissement du commerce mondial. Mais l’erreur d’Antonio Costa ne doit pas faire oublier celles de son prédécesseur, d’autant qu’elle semble moins lourde de conséquences. Et que beaucoup de ses mesures ont été réduites à la demande de Bruxelles. Du reste, plusieurs éléments de relance ne sont pas encore en place : la baisse de la TVA dans l’hôtellerie restauration est entrée en service au premier juillet et la hausse du salaire minimum va se faire de façon progressive. Au premier semestre, selon l’Ocde, le coût du travail a reculé au Portugal de 0,3% contre une hausse de 0,6% dans les pays de l’organisation. Autrement dit : le gouvernement n’a pas dégradé la compétitivité coût du pays. Mais c’est aussi la preuve que cette compétitivité n’est pas la clé de la croissance portugaise. Un gouvernement dispendieux ? Mais ce gouvernement est-il dispendieux ? Les marchés en sont persuadés compte tenu de la nature politique du gouvernement. Or, les chiffres, eux, ne vont pas dans ce sens. Au premier semestre 2016, le seul qui, pour l’instant, peut être attribué à ce gouvernement, le déficit public s’est établi à 3,2% du PIB contre 5,5% un an auparavant et 4,4 % trois mois plus tôt. Et ce, malgré la croissance faible. L’office statistique portugais souligne que les dépenses publiques ont reculé de 2,7% par rapport au premier trimestre 2015. C’est, du reste, un problème, car l’Etat portugais réduit considérablement, pour rentrer dans les clous européens, ses investissements. Au premier trimestre, la part des transferts sociaux a reculé de 0,2 point à 7,9% du PIB, niveau comparable à celui d’un an plus tôt. Du reste, au deuxième trimestre, la consommation de l’Etat a progressé de 0,2% contre 0,9% un an auparavant. Au premier trimestre, la hausse de 0,9% était En réalité, les maux du Portugal reposent sur un surendettement massif, privé et public, lié à une croissance chroniquement faible depuis une décennie. La somme de cet endettement atteint 400% du PIB. Dans ces conditions, sans inflation forte ou sans restructuration massive, la croissance ne peut être que ponctionnée en permanence par la dette. A cela s’ajoute un secteur bancaire naturellement en détresse par le poids d’une dette qui ne peut être amortie par la croissance ou l’inflation. Les banques portugaises, comme les banques italiennes, ploient sous le poids des créances douteuses et ont renoncé, malgré l’action de la BCE, à financer l’économie. Pire même, le gouvernement a dû intervenir pour les renflouer. Là encore, le précédent gouvernement, si regretté des marchés, n’avait clairement pas achevé le travail sur le secteur bancaire. Mais, comme on l’a vu ailleurs, renflouer une banque ne suffit pas à faire relancer l’économie. Il faut des perspectives qui sont inexistantes. Un plan européen ? Une option nécessaire mais peu probable Le Portugal est donc pris dans un labyrinthe. Chaque action est limitée par nature et accuser Antonio Costa de tous les maux est une vision partisane et vaine. Le pays aurait besoin d’un vaste plan d’investissement dans le pays que seule l’Europe peut établir compte tenu de l’endettement des agents domestiques. Or, ceci supposerait un changement radical de politique en Europe. Outre que le pays est menacé, s’il ne réduit pas son déficit, de voir certains fonds structurels gelés, le plan Juncker n’a quasiment pas investi au Portugal. Pour le moment, le pays a bénéficié de 700 millions d’euros de projet sur un total de 110 milliards d’euros et pour une économie de 170 milliards d’euros. Retour à l’austérité ? Ces deux options semblent donc peu réalistes. Soumis à la pression des marchés, le gouvernement portugais semble condamné à revenir à une politique budgétaire restrictive, soit de son propre chef, soit via un second plan de sauvetage. Le problème qu’Antonio Costa ne peut guère imposer un nouveau tour de vis à ses alliés et même à sa population qui, le 4 octobre 2015, a rejeté l’austérité. De même, avant les élections allemandes de septembre 2017, Berlin va fortement rechigner à accepter un nouveau plan, sauf à être «exemplaire» en matière de conditionnalité. Si elle arrive, la crise portugaise risque d’être particulièrement déstabilisante pour le Portugal comme pour l’Europe. R. G. In latribune.fr C O N J O N C T U R E Dimanche 18 septembre 2016 9 FACE À UN DOLLAR REVIGORÉ PAR L’INFLATION AMÉRICAINE L’euro creuse ses pertes Par Agence France presse euro accentuait son repli vendredi face à un dollar quelque peu revigoré par un rebond un peu plus marqué qu’attendu de l’inflation aux Etats-Unis dans un marché focalisé sur la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine. En fin de journée, l’euro valait 1,1160 dollar contre 1,1244 dollar jeudi soir. La monnaie européenne reculait également face à la devise japonaise, à 114,26 yens contre 114,81 yens jeudi soir. Le dollar repartait à la hausse face à la monnaie nippone, à 102,39 yens contre 102,10 yens jeudi soir. «Les regards se tournent désormais vers la Réserve fédérale qui doit rendre une décision sur ses taux la semaine prochaine» à l’issue mercredi d’une réunion de deux jours de son Comité de politique monétaire (Fomc), commentait un analyste. En attendant, le billet vert profitait vendredi de l’annonce d’un rebond un peu plus fort que prévu de l’inflation mensuelle aux Etats-Unis en août, à 0,2% contre 0,1% attendu et après avoir stagné en juillet. Sans les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, les prix à la consommation ont avancé de 0,3%, soit le rythme le plus rapide depuis février. Photo : DR L’ Pour les analystes de Forex.com, ces données sont «un bon signe pour l’inflation, mais elles ne devraint pas pour l’instant suffire à justifier une action de la Fed». Ainsi, si ces chiffres meilleurs que prévu pourraient accroître les chances d’une hausse des taux la semaine prochaine, cela ne devrait pas être de façon considérable, prévenait-on chez Forex.com. Une hausse des taux de la Fed rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs. A l’inverse, tout report d’une telle action tend à peser sur le billet vert. Mais dans un contexte d’indicateurs contradictoires sur la santé de la première économie mondiale, les cambistes restaient encore prudents. Et pour Ken Odeluga, analyste chez City Index, «étant donné que l’ampleur de l’accélération de l’inflation ne devrait pas suffire à convaincre la Fed (de relever ses taux), le rebond du dollar et des attentes du marché vis-à-vis de l’inflation, et la baisse des marchés actions devraient s’atténuer à court terme». Communiquées jeudi, les ventes au détail pour le mois dernier aux Etats-Unis avaient déçu, reculant de 0,3% après une légère augmentation de 0,1% en juillet (chiffre révisé). L’euro peinait de son côté à trouver une impulsion dans les indicateurs. La confirmation jeudi d’une stagnation de l’inflation dans la zone euro en août (+0,2%) laissait présager, selon certains cambistes, de nouvelles mesures accommodantes de la Banque centrale européenne (BCE), de nature à affaiblir la monnaie unique. La semaine prochaine, les cambistes scruteront une réunion de la Banque du Japon (BoJ) qui pourrait à cette occasion examiner l’opportunité d’accentuer sa politique de taux négatif selon le quotidien économique nippon Nikkei. La livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 85,26 pence pour un euro, ainsi que face au dollar, à 1,3088 dollar pour une livre, tombant même à 1,3073 dollar, son niveau le plus faible depuis fin août. La devise suisse se stabilisait face à l’euro, à 1,0932 franc pour un euro, et baissait face au billet vert, à 0,9796 franc pour un dollar. La devise chinoise ne s’échangeait pas vendredi en raison d’un jour férié en Chine. Elle avait terminé à 6,6747 yuans pour un dollar mercredi. L’once d’or a fini à 1 308,35 dollars au fixing du soir, contre 1 310,80 dollars jeudi. Le cours du métal jaune est tombé vers à 1 306,20 dollars, son niveau le plus faible en deux semaines. AFP SELON LE FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL Le coût économique des conflits dans la région Mena est «énorme» LE FONDS monétaire international (FMI) a indiqué que l’impact des conflits sur les économies de la région du Moyen-Orient et Afrique du nord (Mena) était «énorme» se traduisant par des pertes importantes en termes de croissance. «Le coût économique des conflits est énorme. En plus des pertes tragiques en vies humaines, la guerre et les conflits internes dans des pays tels que l’Irak, la Libye, la Syrie et le Yémen ont exacerbé les niveaux déjà élevés de pauvreté et de chômage», a déclaré Christine Lagarde à l’occasion de la publication vendredi d’un rapport du FMI sur l’impact des conflits et de la crise des réfugiés sur les économies de la région Mena. «Le Fonds et la communauté internationale seront appelés à contribuer à la reconstruction de ces pays une fois que les conflits s’achèvent», a ajouté Mme Lagarde. Le FMI a examiné profondément les difficultés économiques engendrées par ces conflits et les options offertes aux décideurs politiques pour gérer l’étape post-conflit, a-t-elle dit. Lagarde a appelé à des engagements supplémentaires de la part des donateurs pour soutenir les pays accueillant des réfugiés. Ces financements doivent être accordés sous forme de subventions et de prêts concessionnels pour réduire le fardeau financier des pays bénéficiaires, a-t-elle précisé. A long terme, la priorité est de fournir une aide au développement pour aider à reconstruire les infrastructures et les institutions, et renforcer la résilience économique et sociale dans la région, a-t-elle recommandé. Le rapport publié vendredi à quelques jours de la tenue à New York d’un sommet de l’ONU sur les réfugiés fait état d’une forte détérioration de la situation économique dans les pays de la région Mena touchés par les conflits, effaçant les gains antérieurs en matière de développement. En Syrie, la déperdition scolaire a atteint 52% en 2013 et l’espérance de vie est tombée à 56 ans contre 76 ans avant le conflit. Les conséquences économiques sont également importantes. Une grande partie des capacités de production, situées dans les zones de conflit ont été détruites, alors que les pertes en termes de revenus personnels sont énormes, a constaté le FMI. Après quatre années de combats intenses, la production de la Syrie est maintenant estimée à moins de la moitié de son niveau en 2010, tandis que l’inflation a progressé de près de 300 points de pourcentage en mai 2015. Selon le FMI, la Syrie aura besoin de maintenir une croissance de 4,5% pendant plus de 20 ans pour atteindre son niveau de PIB d’avant conflit. Le rapport a souligné que le Yémen a perdu environ 25 à 35% de son PIB en 2015. «Ce sont des chiffres effarants», a commenté le FMI. En Libye comme au Yémen, les déséquilibres budgétaires et externes ont augmenté pendant cette période de conflit et les Banques centrales ont tendance à prendre un rôle plus important dans le financement des gouvernements et la facilitation de l’activité économique. Le FMI a relevé que la hausse de l’inflation et la perte de réserves de change résultant de cette situation pourraient conduire à un recours à des mesures administratives exceptionnelles pour maintenir un certain degré de contrôle macro-économique. La région Mena compte à elle seule 20 millions de personnes déplacées par la guerre et 10 millions de réfugiés, selon le FMI. APS LA GRECE doit adopter d’ici fin septembre un nouveau paquet des mesures réclamées par ses créanciers, UE et FMI, une condition indispensable pour le déblocage d’une tranche de prêts à ce pays, a annoncé vendredi son ministère des Finances. Le projet de loi qui sera élaboré la semaine prochaine doit comprendre au total «quinze mesures» concernant surtout la transparence des transactions électroniques et des moyens extrajudiciaires pour la restructuration des dettes des entreprises, selon la même source. Les représentants des créanciers, qui ont repris lundi à Athènes le rituel des négociations avec les responsables du gouvernement grec sur les réformes réclamées, ont achevé vendredi un premier round de ces discussions. L’évaluation de ces réformes sera discutée début octobre à l’Eurogroupe, réunion des ministres des Finances de la zone euro, selon le ministère. La Grèce attend le paiement d’une tranche de 2,8 milliards d’euros de prêts restée en souffrance depuis juin. Cette tranche s’inscrit dans le cadre du troisième prêt qui lui a été accordé en juillet 2015. Le ministre grec de l’Economie et du Développement, Georges Stathakis, a estimé jeudi soir à l’issue d’un entretien avec les représentants des créanciers que «le climat était positif» entre les deux parties et que certains sujets «techniques», qui restaient ouverts, seraient prochainement réglés. La question de la direction du nouveau fonds grec de privatisation, terrain de divergences entre Athènes et ses créanciers, n’a pas encore été tranchée mais le ministère des Finances a assuré que «des progrès» ont été faits et qu’«elle serait prochainement réglée». Il y a une semaine, une source auprès du ministère français de l’Economie avait indiqué que Jacques Le Pape, ancien directeur de cabinet adjoint de Christine Lagarde quand elle était ministre de l’Economie, allait prendre la tête du nouveau fonds grec chargé des privatisations, instauré dans le cadre du prêt international de 2015. Cependant Athènes ne l’a pas encore confirmé. Selon la presse, des divergences persistent entre les deux parties sur la composition du «conseil de surveillance» de ce fonds, dont le président et un deuxième membre doivent être nommés par les créanciers, et les trois autres par Athènes. APS Grèce : adoption d’ici fin septembre de nouvelles mesures réclamées par UE et FMI 10 F O C U S Dimanche 18 septembre 2016 A BRATISLAVA : Un sommet européen pour «reprendre le contrôle» Par artificielle» dans ces deux pays, assure Martin Michelot, du think thank Europeum. «Ils ne veulent pas se faire entraîner par la Pologne et la Hongrie», ajoute-t-il. Cécile Ducourtieux et Blaise Gauquelin Q Deux mots d’ordre : unité et confiance Donald Tusk, le président du Conseil européen, a deux priorités. D’abord, que les dirigeants parviennent à mettre de côté leurs différends, à s’entendre sur la nécessité de «reprendre le contrôle» de la situation afin de tourner la page de 2015 et de sa chaotique crise des réfugiés. Et qu’ils fassent de la «sécurité», intérieure (terrorisme), et extérieure (migrations), premier sujet de préoccupation des citoyens de l’UE, leur priorité absolue. M. Tusk veut que les vingtsept dirigeants reconnaissent que «le Brexit n’est pas seulement un Photo : DR Le Brexit en toile de fond problème britannique. Il est le révélateur d’une inquiétude que l’on retrouve partout en Europe», précise un diplomate bruxellois. Pour enrayer la montée des populismes, les gouvernements doivent regagner la confiance de leurs concitoyens, en s’attaquant aux «vrais problèmes». Sécurité et défense, des sujets prioritaires La sécurité et la défense seront au cœur des discussions. De fait, ce sont actuellement les seuls sujets de consensus dans l’UE. Le terrorisme islamiste a replacé au premier plan ces deux thèmes intimement liés et négligés durant des années. Longtemps jugée diffuse, irréelle, la menace a pris corps avec le conflit ukrainien et les attentats. De quoi relancer les interrogations sur la défense commune et la possibilité de faire naître une «Europe puissance». Mais les discussions, à Bratislava, devraient porter sur des objectifs modestes. Les Vingt-Sept examineront principalement les propositions franco-allemandes sur la sécurité et la défense. Paris et Berlin veulent un déploiement sur le terrain plus rapide et plus massif du corps de gardes-frontières européens, le contrôle systématique de toutes les personnes entrant et sortant de l’UE et prônent l’allocation de fonds européens pour aider à la recherche et au développement dans l’industrie de défense. L’absence des Britanniques devrait faciliter la discussion : depuis des années, ils faisaient barrage à toute velléité d’avancer vers une défense européenne plus intégrée. L’occasion d’aplanir les divisions Ces derniers mois, l’UE a donné l’image de la division. Nord contre Sud, Est contre Ouest, pays riches contre pays pauvres. Les dirigeants bruxellois s’agitent depuis le début de l’été pour éviter que les lignes de fractures ne s’élargissent. A la veille de Bratislava, beaucoup espèrent que ce ballet diplomatique a porté ses fruits. Les sujets économiques devraient rester au second Photo : DR uel est l’enjeu du sommet de Bratislava, premier rendez-vous des dirigeants européens, sans les Britanniques, vendredi 16 septembre, dans la capitale slovaque ? Les vingt-sept membres de l’Union européenne (UE) se contenteront-ils d’une photo de famille au bord du Danube ou parviendront-ils à taire leurs divisions, et à s’accorder sur un programme minimal pour relancer l’Europe post-Brexit ? Le rendez-vous, décidé fin juin, dans la foulée du référendum britannique, est en tout cas historique. S’il se solde par un échec, l’UE risque de s’enfoncer dans un processus de délitement. Avant le début de la rencontre, la chancelière allemande Angela Merkel et François Hollande ont tenu des propos très graves, la première rappelant que l’UE est «dans une situation critique» et le second que le choix qui se pose aux dirigeants européens est «soit la dislocation, soit la dilution, soit c’est au contraire la volonté commune de donner un projet à l’Europe». plan, et ce afin d’éviter un affrontement entre tenants de l’austérité budgétaire (Allemagne, pays du Nord) et partisans de la relance budgétaire (Portugal, Grèce, Italie…). Idem pour les questions d’immigration. La rencontre de vendredi risque par ailleurs de ne pas être le sommet du réveil politique de l’Europe de l’Est dont certains rêvaient. Depuis Varsovie et Budapest, on promettait l’émergence d’une offre capable de relancer l’UE meurtrie par le Brexit. Mais cette «contrerévolution» prônée par le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, avec un retour aux Etats nations et une commission de Bruxelles affaiblie, tous les pays du «groupe de Visegrad» (V4, Slovaquie, République tchèque, Pologne, Hongrie) ne sont pas prêts à y adhérer. Leur dernière rencontre, début septembre, s’est mal passée, selon plusieurs diplomates. Jeudi, à la veille du sommet, les dirigeants de ces pays n’avaient pas communiqué de proposition détaillée pour relancer l’UE. Depuis le Brexit, le V4 semble s’être scindé en deux. A part le refus en bloc des migrants, ses membres s’opposent sur bien des sujets. Le gouvernement slovaque assurant la présidence tournante de l’UE (jusqu’à fin 2016), il se doit de jouer les conciliateurs. Son premier ministre, le populiste de gauche Robert Fico, allié à l’extrême droite, ne veut pas être l’hôte du sommet qui actera les divisions européennes. Prague a également pris ses distances. La République tchèque est économiquement si dépendante de l’Allemagne qu’elle jouit de fait d’une latitude politique relative sur les dossiers européens. Et «la confrontation entre le Visegrad et la Commission est de plus en plus jugée comme étant Il ne devrait quasiment pas être question du Brexit à Bratislava, pour la bonne raison que les Britanniques n’ont toujours pas activé le fameux article 50 des traités européens, dictant les conditions de leur sortie de l’UE. Les Vingt-Sept ont clairement dit qu’ils n’accepteraient aucune négociation avec Londres avant le déclenchement de cet article. Depuis, tout le monde attend que la Première ministre Theresa May «appuie sur le bouton». Les dirigeants devraient cependant rappeler leurs «lignes rouges». Pas question pour le Royaume-Uni de prétendre avoir encore un accès total au marché intérieur et à ses 500 millions de consommateurs si le pays ne respecte pas les quatre libertés, qui y sont attachées : liberté de circulation des biens, des capitaux, des services et surtout des personnes. «Une grande majorité des Vingt-Sept partage ces lignes rouges», assure Martin Schulz, le président du Parlement européen. Si les dirigeants de l’UE continuent à presser Mme May de déclencher l’article 50, tout le monde a bien conscience que les Britanniques sont en pleine confusion et ont besoin de temps pour définir une stratégie. A Bruxelles, certains officiels redoutent que le Brexit n’ait pas lieu avant la fin de la mandature Juncker. Les conditions d’un succès Ce sommet informel ne donnera pas lieu à des conclusions très longues ni à des prises de décisions fracassantes. «Bratislava doit être la première étape d’un processus de réflexion et de travail à vingt-sept. Il sera suivi du Conseil européen d’octobre (à vingt-huit, plutôt consacré à l’économie), et de celui de décembre, qui sera l’occasion d’acter les projets lancés dans la défense», explique un diplomate bruxellois. M. Tusk et les autres dirigeants pourraient aussi décider de se revoir entre fin janvier et février, à La Vallette (Malte), avant de conclure le «processus de Bratislava», par un grand moment aussi symbolique que constructif, espèrent-ils, à Rome en mars 2017, pour les soixante ans du traité de Rome. B. G. / C. D. In lemonde.fr DES SPORTS SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE P12 Après leur participation remarquable aux paralympiques de Rio P13 Les paralympiques font retentir l'hymne national à Rio Pour une meilleure prise en charge des athlètes du handisport Un autre exploit qui réclame un peu de considération ! JO PARALYMPIQUES 2016 ET BILAN DE LA DÉLÉGATION ALGÉRIENNE Il est trop tôt de faire un quelconque bilan du parcours de notre sélection nationale handisport aux 25es Jeux paralympiques de Rio. Certes, l’édition 2016 sera en deçà des espérances de celle d’il y a 4 ans à Londres, et ce, pour diverses raisons. Mais ce qu’il faut relever et retenir, c’est l’engagement de tous les athlètes algériens présents lors de ce grand rassemblement sportif mondial, qui se sont surpassés pour fournir la meilleure image du sport pour handicapés, sachant la difficile mission qui les attend à chaque fois qu’ils pénètrent sur une piste d’athlétisme. Juste après sa brillante prestation, le champion olympique Samir Nououia a poussé un «coup de greule» en demandant aux médias de parler davantage du handisport, de le socialiser et de ne pas le confiner à certaines dates et rendez-vous officiels. Sociologiquement, aucun chiffre fiable du nombre de personnes présentant un handicap, n’est fourni, une fourchette les situerait entre 2 et 6,5 millions. C’est dire l’intérêt et la place qu’on accorde aux handicapés. Pourtant, une loi relative à la protection et à la promotion de la personne handicapée a bien été promulguée, en 2002, et l’Algérie a ratifié, en 2009, la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. Mais sur le terrain, la situation est tout autre. La personne à mobilité réduite se retrouve face à des obstacles insurmontables dus à l’absence de moyens pour l’accessibilité à des institutions, au bus, au métro, même aux centres sportifs, pour les athlètes du handisport qui honorent toujours l’Algérie. Cette déplorable situation fait que cette frange de la société rase les murs et se fait discrète Photo : DR Globalement positif, mais... Par A. Lemili l semble désormais établi que les résultats des sportifs handicapés aux Jeux paralympiques de Rio-2016 ne seront pas à la hauteur de ceux de Londres-2012 ni Pékin-2008 où ils ont moissonné respectivement 19 médailles dont 4 en or. Jusqu’à la veille de la clôture de la manifestation qui se déroule au Brésil, les représentants algériens étaient à la tête de 16 médailles parmi lesquelles 4 d e c o u l e u r v e r m e i l . Av e c c e l o t , l’Algérie occupe la 25 e place contre la 26e à Londres et la 31e à Pékin. Gain d’une place qui risque néanmoins d’être trompeur. Même s’ils se sont encore surpassés et comme le pays tout entier s’évertue à vouloir comparer le résultat des sportifs handicapés à celui des athlètes dits normaux avec la déception qui s’en est I suivie et autant serait-il alors légitime, voire obligatoire de s’interroger sur ce «recul» d’autant plus qu’à tous les bûchers allumés au lendemain de la grande déception du genre succède une prévisible et coutumière amnésie collective. Une amnésie que passé ce «drame sportif» ponctuel, c’est vers le prochain rendez-vous sportif universel que se tourneront les regards et bien entendu sans que ne soient tirés des enseignements sur l’essentiel. Et tout cela devrait avoir des explications si ceux qui ont pour mission de prétendre à les connaître, dans le but de rectifier la trajectoire, le voulaient véritablement. Or, le handisport comme le reste des sports est structuré, organisé à travers une fédération, des ligues, des associations et/ou clubs, et par voie de conséquence bénéficie de subventions de l’Etat et mieux encore polarise carrément son attention ou du moins celle du président de la République lequel a régulièrement veillé à ce que les sportifs handicapés soient récompensés pour ce qu’ils font et ce qu’ils apportent au pays lors des manifestations sportives internationales. Ne faudrait-il pas alors s’interroger tout également sur la manière dont est gérée la Fédération algérienne de handisport (FAH) mais aussi ses ligues, la compétence de ses techniciens, voire même les critères de sélection des athlètes ? A la lecture des procès-verbaux d’assemblée générale de la FAH dont, est-il besoin de le préciser, le site sur la toile est vraisemblablement en veilleuse depuis 2013 à en croire les informations publiées sur la page d’accueil, on ne peut glaner aucune information. Suite en page 12 SPORTS DES 12 Dimanche 18 septembre 2016 Dimanche 18 septembre 2016 13 APRÈS LEUR PARTICIPATION REMARQUABLE AUX PARALYMPIQUES DE RIO Pour une meilleure prise en charge des athlètes du handisport Par Malik Boumati es athlètes algériens de la Fédération handisport qui participent actuellement aux Jeux paralympiques (JP) de Rio de Janeiro montrent que malgré leur marginalisation, ils restent tout de même des athlètes de haut niveau et arrivent toujours à décrocher des médailles à l’occasion des compétitions importantes. Au moins seize médailles dont quatre en or ont été arrachées par nos athlètes aux JP de Rio, après le sacre de la lanceuse de poids Asmahan Boudjadar intervenu après celui de Samir Nouioua au 1 500 mètres. Et ce, après celles obtenues par Nassima Saïfi en lancer de disque et par Abdelatif Baka au 1 500 mètres (autre catégorie). Ce dernier s’est même permis le luxe de battre le record du monde dans cette discipline à un moment où les Algériens ont les yeux rivés sur une enseignante farfelue de Batna et d’autres histoires à dormir debout, bien couvertes par la presse nationale. Et cette négligence de la presse nationale n’est que le reflet de la marginalisation que subissent depuis toujours les athlètes du handisport. Marginalisation par les pouvoirs publics mais aussi par le public qui suit plutôt les feuilletons que la presse lui sert régulièrement notamment autour de la personne de la ministre de l’Education nationale. Mais la réalité est têtue. Un mois après la participation médiocre de l’Algérie aux Jeux olympiques de Rio, la délégation de la Fédération de handisport a fait retentir Qassamen à quatre reprises dans le temple olympique de Rio de Janeiro. L’emblème national a flotté dans la même enceinte grâce à ces quatre médailles d’or mais aussi aux nombreuses médailles d’argent et de bronze arrachées par des athlètes pleins de volonté et de détermination, malgré les moyens dérisoires mis à leur disposition par les responsables du sport en Algérie. Il est peut-être temps de revoir cette politique de prise en charge concernant les athlètes de la Fédération handisport, surtout Photo : DR L que cette récolte de Rio n’est pas une première pour les athlètes algériens. Depuis les années quatre-vingt-dix, l’Algérie collectionne les médailles olympiques grâce à une génération d’athlètes qui ont marqué l’histoire du sport algérien avec une encre indélébile. Mohamed Allek, décédé cette année après une longue maladie, a longtemps trôné sur l’athlétisme du handisport mondial. Et qui se souvient de lui aujourd’hui ? Presque personne. Pourquoi ? Parce que les Algériens ne le connaissaient même pas. Ils ne savent même pas qu’il a décroché plusieurs médailles d’or aux Jeux paralympiques. Il est vrai que les athlètes de la Fédération algérienne du handisport ont réussi des exploits lors des Jeux paralympiques et des championnats du monde à la même période que Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka, mais Mohamed Allek a décroché plus de médailles d’or que tous les athlètes «non-handicapés» algériens, Boulmerka Morceli et Makhloufi inclus et réunis. Cette ingratitude généralisée finira par donner un sacré coup à la détermination des athlètes. Quand le public ne s’intéresse pas à une compétition aussi prestigieuse que les Jeux paralympiques, il y a comme un problème de prise en charge qui risque de s’accentuer. De la part des responsables en charge du sport mais aussi de ceux des pouvoirs publics, toujours tentés de négliger des sports et des athlètes qui ne bénéficient pas de l’attention des médias. Pourtant, il est temps de donner plus de moyens et commodités aux athlètes de la Fédération du handisport qui ne ratent aucune occasion pour honorer leur pays dans les tournois internationaux. M. B. Photo : DR Globalement positif, mais... Suite de la page 11 Par ailleurs, s’il existe 15 ligues réparties à travers le pays, il est impossible d’accéder à leurs comptes à la lecture du message : «Nous sommes désolés, la page que vous avez demandée n’existe pas ou plus... Vérifiez l’adresse que vous avez saisie.» Des recherches directes vers les ligues n’aboutissent pas également ou renvoient tout simplement à celui de la FAH ! En outre, la lecture de certains procès-verbaux d’AG est plutôt édifiante. En effet, il est question de «qualifications aux Jeux paralympiques 2011», au lieu de 2012 ou encore «un athlète radié de l’EN convoqué par les entraîneurs nationaux - Un athlète entré en stage avec l’EN sans assurance ni licence» sinon d’une prise de décision énergique consistant à interdire à tout athlète de «participer sans licence» et si tant est que celle-ci existe elle pourrait ne pas être réglementaire parce que «sans cachet ni date d’émission». C’est dire. Il arrive également que la Fédération n’honore pas ses engagements, la preuve «le refus de jouer sur les lieux de la compétition au motif de non règlement d’une prime au champion (coupe d’Algérie filles)». La fédération prend parfois des mesures plutôt musclées : «Geler les activités de tout le football inadapté et décision finale après résultats, enquête» ou encore s’agissant des Jeux mondiaux «objectif excellence assigné par le MSJ - tous ceux qui se distingueront (sic) par l’échec seront sanctionnés et écartés». Enfin comme partout ailleurs, il existerait «des forces occultes qui veulent déstabiliser la FAH» (dixit son président). Conclusion : ne faudrait-il pas alors éviter de trop vite s’extasier et trop hâtivement sur des résultats qui peuvent n’être que l’arbre qui dissiperait une forêt qui aurait, elle, un besoin pressant d’être éclaircie ? Se pourrait-il qu’avant de se délivrer des satisfecit, les responsables, à tous les niveaux concernés, admettent qu’il y a quand même un recul en la matière auquel les sportifs handicapés ne nous ont pas habitués ? A. L. Un autre exploit qui réclame un peu de considération ! Par Kamel Amghar bdellatif Baka (1 500 mètres, T13), Saïfi Nassima (lancer du disque), Nouioua Samir (1 500 mètres, T45/46) et Boudjadar Asmahan (lancer de poids), ont mordu l’or paralympique à Rio de Janiero au Brésil. Les quatre champions algériens, avec tant de classe et de modestie, ont fait retentir l’hymne national au stade olympique Joao-Havelange de la mégalopole brésilienne. Tous les Algériens, passionnés de sport, leur sont reconnaissants. Cinq de leurs coéquipiers ont décroché des médailles d’argent lors de ce sommet sportif planétaire qui s’achèvera ce soir, après une dizaine de jours de rude compétition. Sept autres médailles de A bonze embellissent le palmarès de la sélection algérienne qui a parfaitement rempli son contrat, en honorant les couleurs nationales avec une très belle performance. A une journée de la clôture des jeux, l’Algérie totalise, donc, 16 médailles et occupe temporairement le 25e rang au classement général. Il s’agit, à l’évidence, d’une grande réalisation. Toutefois, on s’attendait tous à cet exploit, car les handisportifs algériens, en dépit du manque de moyens et de considération, se sont toujours surpassés lors des grands rendez-vous pour donner de la joie à leurs compatriotes et porter très haut les valeurs et la culture de leur pays. Sans exagération aucune, ils passent, aux yeux du public, pour des héros. Lors des Jeux paralympiques de Londres 2012, nos capés avaient, pour rappel, raflé 19 médailles (4 en or, 6 d’argent et 9 de bronze). A Pékin en 2008, nos valeureux représentants avaient engrangé 15 médailles (4 en or, 3 d’argent et 8 de bronze). L’édition précédente, qui s’est déroulée à Athènes (Grèce), a été également féconde avec une moisson de 13 médailles (6 or, 2 argent et 5 bronze). Depuis sa première participation à Barcelone en 1992 en passant par Atlanta (USA 1996) et Sidney (Australie 2000), les bilans de la sélection nationale d’handisports sont toujours brillants. A chaque rendez-vous, les athlètes marquent des points supplémentaires et améliorent immanquablement leur précédente prestation. Ils bénéficient aujourd’hui d’une réputation mondiale bien méritée. Lors de divers championnats du monde et autres Photo : DR Photo : DR LES PARALYMPIQUES FONT RETENTIR L’HYMNE NATIONAL À RIO tournois internationaux (athlétisme, judo, goalball, handi-basket, Power lifting…), les prestations et les résultats des sportifs handicapés ont été toujours éblouissants. Ces résultats tranchent, par leur qualité et leur régularité, avec ceux des autres sportifs «valides» qui peinent à se faire une place dans le gotha mondial, malgré les moyens colossaux qui leurs sont paradoxalement réservés. Bref, le handisport est une source de fierté qui n’a jamais déçu les Algériens. Nos handisportifs, avec infiniment moins de moyens et d’attention, réussissent à chaque fois à nous honorer d’une fort belle manière. Leur constante ascension constitue indéniablement une leçon d’humilité et de persévérance qui devrait nous inspirer tous. Il va sans dire que cette extraordinaire volonté doit être justement récompensée à travers l’attribution de primes d’encouragement conséquentes et la mise en place de conditions d’entraînement et de préparation en adéquation avec le niveau de compétitivité atteint. La Fédération algérienne de handisport (FAH) est paradoxalement l’une des instances les plus pauvres du sport national. Les clubs qui lui sont affiliés manquent de commodités les plus élémentaires. Cette situation doit changer au plus vite. Nos champions paralympiques, mal pris en charge et peu récompensés, vivent (pour la majorité) dans le dénuement. Le ministère de la Jeunesse et des sports ainsi que les Collectivités locales doivent absolument réparer cette injustice injustifiable, en leur accordant toute l’attention qu’ils méritent. Les sponsors et les annonceurs privés sont appelés aussi à se tourner vers ces grands champions. C’est le minimum que l’on puisse offrir à ces athlètes téméraires, qui ont su surmonter les difficultés, pour hisser haut le drapeau algérien. K. A. SPORTS Dimanche 18 septembre 2016 DES 14 UEFA Aleksander Ceferin succède à Michel Platini Le profil de ce dirigeant habile et affable, membre de la commission de discipline de la FIFA et soucieux de rétablir «le parfait équilibre» entre les nations du Vieux continent, a séduit la majorité des 55 associations nationales membres de la Confédération européenne. Appelé à terminer le mandat de Michel Platini, qui expirera en mars 2019, M. Ceferin hérite d’une institution richissime, dont les revenus générés par l’Euro 2016, organisé en France, sont évalués à 1,93 milliard d’euros Par Rémi Dupré 48 ans, il est devenu le plus jeune dirigeant à accéder à la magistrature suprême du football européen. Mercredi 14 septembre, à l’hôtel Grand Resort Lagonissi d’Athènes, le Slovène Aleksander Ceferin a été élu à la présidence de l’Union des associations européennes de football (UEFA). Patron de la fédération de son pays depuis 2011, le brillant juriste a battu dans les urnes (42 voix contre 13) son concurrent Michael van Praag, de vingt ans son aîné et dirigeant de la puissante fédération néerlandaise. Aleksander Ceferin devient ainsi le 7e président de la Confédération européenne, et surtout le premier issu d’un ex-pays du bloc de l’Est. Favori du scrutin, cet inconnu du grand public succède ainsi à Michel Platini, élu en 2007 grâce aux voix des petites fédérations et dont le trône était resté vide depuis octobre 2015 et sa radiation par la Fédération internationale de football (FIFA). C’est d’ailleurs après le discours d’adieu de l’ex-numéro 10 des Bleus, suspendu 4 ans, que le vote a eu lieu. Qui aurait cru, il y a encore trois mois, qu’Aleksander Cefefin, avocat en droit criminel et commercial, aurait succédé à «Platoche», défenseur des petites nations et architecte du fair-play financier ? Parti en campagne le 8 juin, le quadragénaire a d’abord bénéficié de l’appui des pays nordiques avant d’être soutenu par les fédérations des Balkans, l’Italie, la Turquie, la Russie, l’Allemagne et la France. Le profil de ce dirigeant habile et affable, membre de la commission de discipline de la FIFA et soucieux de rétablir «le parfait équilibre » entre les nations du Vieux continent, a séduit la majorité des 55 associations nationales membres de la Confédération européenne. Appelé à terminer le mandat de Michel Platini, qui expirera en mars 2019, Photo : DR A M. Ceferin hérite d’une institution richissime, dont les revenus générés par l’Euro 2016, organisé en France, sont évalués à 1,93 milliard d’euros dans ma nature de tourner le dos et d’oublier les bonnes choses qu’il a faites pour le football européen», confiait le Slovène au Monde. Défenseur de la réforme qui a élargi à 24 le nombre d’équipes participantes à l’Euro, M. Ceferin assure «vouloir conduire l’UEFA vers plus d’égalité entre les gros et petits clubs, les hommes et les femmes, les riches et les pauvres» et milite pour «davantage de transparence.» Avant le XIIe congrès extraordinaire de la confédération, le favori avait critiqué l’accord qui a débouché sur le vote, fin août, de la réforme de la Ligue des champions. Cette nouvelle formule permettra, de 2018 à 2021, à chacun des quatre pays classés en tête à l’indice UEFA (Espagne, Allemagne, Angleterre, Italie) de qualifier directement quatre clubs à la phase de poules. «Il y a eu un groupe qui a décidé et le manque de communication est la principale raison pour laquelle les clubs et les fédérations sont furieux», a-t-il déclaré sans clairement donner sa position sur le contenu de la réforme. Au Monde, Ceferin promettait de mettre un terme aux sempiternelles querelles entre l’UEFA et la FIFA. Une brouille incarnée par la rupture et la chute du tandem Michel Platini-Joseph Blatter. «La situation du passé, quand l’UEFA et la FIFA se battaient tout le temps, ne doit plus se reproduire», insistait le favori. Héritier de Platini A la tête d’un cabinet d’avocats dans la banlieue de Ljubljana, cet amateur de karaté et de basket-ball a notamment proposé d’instaurer une limite de mandats pour le président de l’UEFA et les membres du comité exécutif, et de créer un comité d’audit. Il entend également «mettre l’accent sur la sécurité et l’intégrité; protéger le jeu des pratiques malveillantes comme le dopage et les paris illégaux» et œuvrer pour le développement du football féminin. Avant le scrutin, Aleksander Ceferin avait loué le bilan de Michel Platini. Une manière de se poser en héritier du très populaire triple ballon d’or (entre 1983 et 1985). «Il a fait beaucoup pour les petites et moyennes fédérations. Ce n’est pas Photo : DR «Je suis indépendant, croyez-moi» En mai, la visite en Slovénie du nouveau patron de la FIFA et ex-secrétaire général de l’UEFA (20092016), Gianni Infantino, a pourtant alimenté les soupçons de collusions d’intérêts. «M. Infantino est venu en Slovénie pour inaugurer notre centre d’entraînement, comme l’aurait fait M. Platini s’il avait été encore en poste, se défend M. Ceferin. Je serais heureux d’avoir le soutien de M. Infantino et celui de M. Platini. Mais je pense qu’ils ne veulent pas interférer dans les élections. Et je suis indépendant, croyez-moi. Je suis heureux que, malgré tous ces soutiens, on ne m’ait jamais posé des conditions ou suggéré que je devrais donner quelque chose en retour.» Pourtant, la publication, le 5 septembre, d’une enquête dans le magazine norvégien Josimar a mis en lumière les liens troubles entre Ceferin et Gianni Infantino. Il y est détaillé comment le président de la FIFA se serait activé, dans l’ombre, pour faire élire le Slovène à la tête de l’UEFA. Censé rester à l’écart de cette bataille politique, le patron du foot mondial aurait orchestré en sousmain le lancement de campagne de Ceferin par l’entremise du Norvégien Kjetil Siem, devenu son «directeur de la stratégie» à la FIFA. Cet intermédiaire aurait ainsi œuvré, fin mai, pour que les pays nordiques se rangent derrière le candidat. En retour, les dirigeants scandinaves auraient reçu la promesse de se voir confier l’organisation de l’Euro-2024 ou de l’édition 2028. En outre, Karl-Erik Nilsson, patron de la fédération suédoise, aurait obtenu un poste de vice-président de l’UEFA en échange de son soutien au jeune avocat. Selon le magazine Josimar, Ceferin aurait par ailleurs suggéré à Gianni Infantino de nommer, le 6 juillet, son compatriote et ami Tomaz Vesel à la tête du comité d’audit et de conformité de la FIFA. Patron de la Cour des comptes de la République de Slovénie, Vesel a ainsi succédé à l’Italo-Suisse Domenico Scala, en conflit avec Infantino et démissionnaire le 14 mai. Cette collusion d’intérêts est d’autant plus troublante que Vesel a été depuis amené à fixer, le 31 août, le montant du salaire du président de la FIFA (1,5 million de francs suisses annuels, soit 1,36 million d’euros), régularisant ainsi sa situation contractuelle. Cette décision a mis un terme à une affaire qui avait miné les six premiers mois du règne d’Infantino. Pour de nombreux observateurs des instances du football mondial, Ceferin apparaît déjà comme un «président faible dans les mains de la FIFA et d’Infantino. » «J’ai la vision d’une UEFA qui sera une organisation juste avec des opportunités égales pour tous les membres», balaye le nouveau patron du foot européen, dont la tâche s’avère colossale. R. D. In lemonde.fr 15 S P O R T S Dimanche 18 septembre 2016 PREMIÈRE LEAGUE ANGLAISE Les entraîneurs assurent le spectacle Le football est désormais sorti du carré vert pour bonifier ses titres de noblesse et surtout remplir une multitude de tiroirs-caisses de multiples intervenants qui font que la discipline est honnie chez les puristes depuis qu’elle meuble les plateaux de télévision et la presse people, les impressionnants raouts, ses footballeurs et leurs incessantes frasques, la publicité, etc. Par A. Lemili osé Mourinho considère «qu’il y a trop d’entraîneurs étrangers en Premier League (sic)». Toutefois, Super one enchaîne avec «...Je sais que je parle contre moi-même». Le Portugais et tout autant entraîneur de Manchester United n’a pourtant pas tort sachant que les techniciens anglais sont tout autant compétents que bien d’autres de leurs collègues européens sauf sans doute que compte tenu son opulence financière la Premier League ne se suffit plus de pimenter la compétition en rameutant les meilleurs footballeurs de la planète mais également en équipant les bancs de coaching des présumés exceptionnels coaches. Ainsi, en est-il avec Guardiola, Klopp, Mourinho, Wenger, Conte, Pochetino, Solskjaer... Parmi les techniciens présents dans le championnat anglais, cinq au moins perçoivent un salaire annuel égal ou nettement supérieur à dix millions d’euros : Mourinho, Guardiola, Wenger, Conte et Klopp. Il est vrai qu’en plus de leur compétence, ces personnes sont avant tout de véritables personnages selon qu’ils soient effacés, taciturnes et ne suscitant que peu d’empathie à l’image de Wenger et un degré moindre Pochetino alors que Guardiola qui fait très bc-bg en donnant l’image du parfait gendre Photo : DR J est suivi par un Klopp bouillonnant, hyperactif mais également très expansif et enfin un José Mourinho toujours provocateur mais qui sait superbement se réfugier derrière son physique de monstre sacré du cinéma à telle enseigne par ailleurs qu’à un certain moment Hollywood avait pensé à lui consacrer un film dans lequel l’acteur qui devait incarner Super one était déjà tout trouvé : George Clooney. Or, il n’en sera jamais assez dit, mais le football est désormais sorti du carré vert pour bonifier ses titres de noblesse et surtout remplir une multitude de tiroirs-caisses de multiples intervenants qui font que la discipline est honnie chez les puristes depuis qu’elle meuble les plateaux de télévision et la presse people, les impressionnants raouts, ses footballeurs et leurs incessantes frasques, la publicité, etc. Les entraîneurs étrangers qui ont choisi de travailler en Angleterre savaient tout cela avant de choisir pour des raisons financière comme point de chute la perfide Albion. Certains d’eux n’ont plus d’ambition professionnelle mais plutôt de notoriété populaire comme s’ils considéraient que désormais leur carrière est derrière eux. Ce qui est logique quant on apprend qu’avant d’arriver à Manchester City où son salaire n’est pas connu avec précision Guardiola touchait 17 millions d’euros au Bayern Munich. En plus d’attirer un peu plus de spectateurs dans les stades, les coaches étrangers en Angleterre permettent aux chaines de télévision sportives d’exploser l’audimat et par extension de rafler la mise en matière de recettes financières dues à la publicité mais tout aussi les autres produits et dérivés connexes. A titre d’exemple, les deux confrontations annuelles entre les deux formations de Manchester permettent à leurs propriétaires d’amortir partiellement les investissements faits durant l’intersaison notamment en matière de recrutement de footballeurs et assez souvent d’entraîneurs chèrement acquis sur le marché. Les publics sont désormais piégés et leurs habituels appétits pour le football ont coulissé vers des désirs plus terre-à-terre, autrement dit people, vivant et se régalant des exploits de leurs coqueluches non pas sur les terrains, mais dans les salons de la jet-society. A. L. COUPE DE LA CONFÉDÉRATION (1/2 FINALE-ALLER) MOB-FUS Rabat : réussir la premiere manche avant le déplacement à Rabat LE MO BÉJAÏA (Ligue 1 Mobilis de football) tentera dimanche au stade de l’Unité maghrébine face aux Marocains du FUS Rabat (22h00) de réaliser le meilleur résultat possible pour préserver ses chances de qualification pour la finale de la Coupe de la Confédération africaine (CAF) à l’occasion de la demi-finale (aller). Pour sa première participation internationale de son histoire, le club béjaoui a déjoué tous les pronostics, parvenant à bousculer la hiérarchie en écartant sur son passage des formations plus aguerries à l’image des deux clubs tunisiens : le Club africain et l’ES Tunis. Pour cette demi-finale historique, le MOB a hérité d’une autre formation maghrébine : le FUS de Rabat, champion du Maroc en titre, et invaincu depuis 12 rencontres, toutes compétitions confondues. Même amoindri par un capital expérience, important dans ce genre de compétition, le MOB saura surmonter cet handicap en se basant sur le soutien indéfectible de son public, et surtout sur la fougue qui anime ses joueurs depuis le début de la campagne africaine, d’abord en Ligue des champions, avant d’être reversé en Coupe de la Confédération. Pour continuer son aventure continentale, le MOB devra impérativement l’emporter, avec un score sécurisant, face à un adversaire «coriace» comme l’a si bien qualifié l’entraîneur du MOB Nacer Sendjak. «Il faudra être costaud sur tous les plans face à une excellente équipes marocaine qui joue bien au football, et qui est en plus le champion du Maroc en titre. Les joueurs savent désormais ce qui les attend dimanche, ils sont conscients de leur mission. Je leur fait confiance», a indiqué Sendjak, arrivé en juin dernier à la tête du MOB, en remplacement de Abdelkader Amrani, parti à l’ES Sétif. L’ancien sélectionneur national devra faire face à un véritable souci relatif au comportement défensif, loin d’être rassurant en championnat de Ligue 1 Mobilis avec 6 buts encaissés en trois matchs, soit une moyenne de 2 buts par match. «Cela m’embête de parler des buts qu’on a encaissés, car on pouvait les éviter tout simplement, on doit y remédier au plus vite car l’équipe vise une qualification en finale. Celui qui veut aller loin en compétition continentale ne doit encaisser aucun but sur son terrain. En revanche, il doit en inscrire», a ajouté Sendjak, qui doit absolument y remédier pour éviter une désillusion dès le match aller. Côté effectif, l’incertitude plane autour de la participation de pas moins de quatre joueurs, qui souffraient de diverses blessures : Sofiane Khadir, Yacine Salhi, Faouzi Yaya et Kamel Yesli, alors que le défenseur central Adel Lakhdari est suspendu. Sendjak devra trouver la bonne formule pour aligner un onze capable de gagner d’abord et convaincre son public, en vue de la seconde manche décisive prévue au stade de Rabat le dimanche 25 septembre. Le technicien algérien vise une deuxième finale de la Coupe de la Confédération, 15 ans après avoir mené la JS Kabylie au trophée dans cette épreuve en 2001. De son côte, le FUS de Rabat, dirigé par l’ancien international marocain Walid Regragui, aura à coeur de revenir avec un bon résultat de Béjaia, de quoi lui permettre d’aborder la demi-finale (retour) dans la peau d’un favori en force pour la finale. «Il s’agit d’un derby arabe et maghrébin, donc je m’attends à une rencontre difficile pour les deux équipes. Le résultat de cette première manche sera important, d’où notre volonté de réaliser un bon résultat à Béjaia ce qui nous permettrait de jouer chez nous plus à l’aise», a indiqué le coach à la presse de son pays, soulignant que le «match va se jouer sur de petits détails». Le FUS Rabat devra se passer des services de son défenseur Naief Akrad, suspendu pour cumul de cartons. La rencontre sera dirigée par un trio arbitral ivoirien conduit par Denis Dembele, assisté de ses deux compatriotes Marius Donatien Tan et Moussa Bayere. L’autre demi-finale oppose samedi soir (22h00 algérienne) à Sousse l’ES Sahel (Tunisie) au TP Mazembe (RD Congo). APS LA COMMISSION de l’Union africaine (UA), l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) et l’Union des Confédérations sportives africaines (Ucsa) ont conclu un projet de protocole d’accord à l’effet de «définir leur rôle et responsabilité essentiels dans la gestion et l’organisation des Jeux Africains». Ce projet de protocole d’accord vise à atteindre plusieurs objectifs, définis dans l’article 1 du document dont une copie a été transmise samedi à l’APS. Ils consistent à «l’amélioration de la qualité et la compétitivité des Jeux Africains, ainsi que celles des athlètes participants, améliorer les revenus, le sponsoring et le marketing des Jeux Africains, organiser les Jeux Africains de sorte qu’ils préparent les athlètes et soient qualificatifs pour les Jeux Olympiques et autres compétitions internationales». Le projet vise également à «promouvoir l’harmonie et la synergie d’actions au sein du Mouvement sportif africain», tout en veillant à ce que les Jeux Africains «soient la plateforme continentale où se rencontrent les meilleurs athlètes africains et le creuset de l’unité et de la coopération au sein du continent». Le document appelle en outre à «s’assurer de la participation des femmes aux Jeux Africains et autres événements similaires». Par ailleurs, les parties concernées sont censées «s’engager à unir leurs efforts pour assurer la participation aux Jeux Africains d’athlètes africains de renom et des meilleures équipes qui existent dans les disciplines figurant au programme des Jeux, et ce afin d’élever leur niveau technique et partant, le niveau de leurs performances». Ces mêmes parties sont sommées de «coordonner leurs actions avec le Coja afin d’attirer les grands sponsors pour assurer une commercialisation meilleure et plus rentable des Jeux Africains», précise le Protocole d’accord qui entrera en vigueur «dès sa signature par les représentants dûment mandatés des parties». Le Protocole d’accord, à moins d’être résilié conformément aux dispositions de l’article 20 ci-dessus, reste en vigueur pendant une période de 12 ans (trois éditions des jeux) et doit être révisé, en cas de nécessité, dans un délai de 12 mois après chaque édition des Jeux. A trois ans des prochains JA, l’Union africaine n’a toujours pas désigné de ville hôte de l’édition 2019. Plusieurs pays ont manifesté leur désir d’organiser ces joutes, entre autres la Guinée Equatoriale, Ghana, Kenya et la Zambie. Le nom de l’organisateur devait être annoncé en décembre 2016. Conclusion du projet d’un protocole d’accord sur les Jeux Africains 16 Dimanche 18 septembre 2016 S O C I É T É ELLE AFFIRME NE PAS AVOIR D’ARGENT POUR FINANCER LA PREP, TRAITEMENT PRÉVENTIF CONTRE LE VIH L’Angleterre adopte une lutte contre le sida à deux vitesses Visiblement, sur les questions de santé, l’Angleterre cultive ses différences au détriment de la science et de la santé publique. Depuis l’introduction des multithérapies à la fin des années 1990, ce pays est toujours à la traîne de l’accès aux soins VIH Par Didier Lestrade ous n’avons pas d’argent pour la PrEP» : c’est ce que déclarait, il y a une dizaine de jours, le secrétaire d’Etat à la Santé britannique David Prior, répondant aux protestations de plus en plus nombreuses sur le sujet. Encore une fois, l’Angleterre est en retard sur l’accès aux nouvelles thérapies contre le sida, alors que les derniers chiffres venant de San Francisco montrent une baisse d’un tiers des nouvelles contaminations grâce au Truvada en prévention du VIH. Depuis la fin du mois d’août, l’Europe a entériné la commercialisation du Truvada dans le cadre de la PrEP, cette stratégie de protection du VIH pour les personnes séronégatives qui en expriment le besoin. La France a homologué en novembre dernier cette bithérapie du laboratoire Gilead après un léger retard mais l’avis européen renforce l’argumentaire afin de réduire l’épidémie du sida. Le Truvada est déjà autorisé aux Etats-Unis, au Canada, au Kenya et en Israël et, au même moment, les derniers chiffres américains montrent l’efficacité grandissante du dispositif. Après un lancement prudent en 2012, la PrEP concerne désormais 6 000 personnes à San Francisco et son administration a permis une chute de plus d’un tiers (36%) des nouvelles contaminations sur une Photo : DR «N période de trois ans. En 2013, 285 personnes étaient devenues séropositives, contre 99 cette année. L’efficacité du Truvada est confirmée par de nombreuses études mais ce chiffre est impressionnant. Pendant ce temps, l’Angleterre reste à la traîne, avec un débat national qui a des années de retard. Les médias s’en sont emparés avec des articles sensationnalistes qui comparaient le coût du Truvada avec d’autres médicaments tout aussi nécessaires. L’argument étant : pourquoi dépenser plus d’argent pour faciliter le «style de vie» des homosexuels quand d’autres pathologies sont moins privilégiées ? La concurrence entre maladies est caractéristique du système médical anglais, où de nombreux experts pensent que les malades devraient contribuer financièrement au coût de leurs affections, surtout quand elles sont le fait de mauvaises habitudes (tabac, alcoolisme, obésité, etc.). La PrEP est en outre un exemple de la «fragmentation et de la confusion» provoquées par la réorganisation du NHS, qui avait déclaré en mars dernier que le financement du Truvada n’entrait pas dans ses responsabilités. On estime que 17 personnes deviennent séropositives en Angleterre chaque jour. En France, la PrEP a suscité ces débats il y a plusieurs années avant qu’on arrive à un consensus qui permet de protéger celles et ceux qui sont le plus à risque (multi-partenaires, travailleur(e)s du sexe, personnes ne voulant plus utiliser le préservatif). On considère de plus en plus qu’elle représente le seul vaccin thérapeutique efficace et on la compare déjà à la pilule contraceptive car elle est en train de changer profondément la sexualité post-sida. Son efficacité par rapport au coût est évidente : son prix est nettement inférieur à celui du suivi à vie d’une personne séropositive. L’argument anglais de l’absence de fonds est donc faux et révoltant à la fois, surtout venant d’un ministre. L’exemple de San Francisco est évident : il aura donc suffi de 6 000 personnes sous PrEP dans une ville de 800 000 habitants pour faire réduire les nouvelles contaminations d’un tiers. Combien de temps les Anglais devront-ils attendre pour sauver des centaines de vies du poids du VIH ? Surtout que ce retard alimente un marché noir du Truvada qui est le cauchemar des médecins et de l’industrie pharmaceutique et qui contribue à l’auto-médication, qui favorise le Chemsex. Visiblement, sur les questions de santé, l’Angleterre cultive ses différences au détriment de la science et de la santé publique. Depuis l’introduction des multithérapies à la fin des années 1990, ce pays est toujours à la traîne de l’accès aux soins VIH. Les nouvelles molécules, plus efficaces et moins toxiques, sont plus rapidement commercialisées en France et dans les pays voisins. Brexit ou pas, l’Angleterre adopte une lutte contre le sida à deux vitesses. D. L. In slate.fr PEU DE RISQUE D’EN DÉCÉDER DANS LES DIX ANNÉES QUI SUIVENT LE DIAGNOSTIC Cancer localisé de la prostate : pas de différence avec ou sans traitement LES HOMMES atteints d’un cancer localisé de la prostate ont peu de risque d’en décéder dans les dix années qui suivent le diagnostic, qu’ils aient ou non subi une intervention chirurgicale ou une radiothérapie, démontre une étude publiée mercredi aux Etats-Unis. Elle a été menée auprès de 1.643 patients âgés de 50 à 69 ans qui ont participé à cet essai clinique dont les résultats paraissent dans la dernière édition du New England Journal of Medicine. Ils ont été choisis au hasard pour subir l’ablation chirurgicale de la tumeur, une radiothérapie ou être soumis à une surveillance active. Cette dernière possibilité consiste en des visites régulières en clinique avec un examen de la prostate, des biopsies et un test PSA (Prostate Specific Antigen) pour mesurer le taux d’un antigène qui peut indiquer l’état d’avancement de la maladie. Dix-sept des participants sont décédés dans les dix ans après le diagnostic, dont huit dans le groupe de surveillance, cinq parmi ceux qui ont subi une opération et quatre dans le groupe de la radiothérapie. Ceux qui étaient dans le groupe de surveillance avaient plus de risque de voir leur tumeur faire des métastases. Mais cette propagation du cancer n’a pas fait de différence notable pour le risque de mortalité du à cette tumeur ou à toute autre cause, ont déterminé les chercheurs. «Cette étude semble montrer que pour les hommes avec un cancer localisé de la prostate, une surveillance active ne présente pas beaucoup plus de danger et évite les effets potentiels néfastes pouvant résulter de la chirurgie sur l’activité sexuelle et les intestins», a jugé John Burn, professeur de génétique à l’Université de Newcastle au RoyaumeUni, qui n’a pas participé àl’étude. De 40 à 50% des hommes diagnostiqués aux Etats-Unis choisissent désormais une surveillance médicale active, selon une étude publiée cette année. La plupart des hommes atteints de ce cancer n’en meurent pas, selon l’American Cancer Society. Cette maladie évolue le plus souvent très lentement. Mais dans certains cas, elle peut être fatale. En 2012, un groupe consultatif d’experts indépendants choisi par le gouvernement fédéral faisant autorité a recommandé de ne plus procéder à un dépistage de routine du cancer de la prostate avec le test PSA. Ce groupe a conclu que de nombreuses tumeurs n’évoluent jamais suffisamment pour menacer la vie des patients et qu’un traitement chirurgical ou radiologique est souvent inutile mais produit des effets secondaires néfastes pour ces hommes. Aux Etats-Unis, environ 181 000 cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués annuellement et 26 000 décès sont attendus en 2016. L’âge moyen du diagnostic est 66 ans et la maladie frappe rarement des hommes de moins de 40 ans. APS L’OMS réclame davantage d’efforts pour affronter la résistance antimicrobienne UN HAUT responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné jeudi la nécessité d’un engagement ferme de tous les secteurs à lutter contre la résistance antimicrobienne qui menace le développement durable. «La résistance antimicrobienne menace vraiment de nous ramener en arrière, avec des infections tuant de nouveau un grand nombre de personnes», a déclaré le sousdirecteur général de l’OMS et représentant spécial pour la résistance antimicrobienne, Keiji Fukuda, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York. «En 2050, les estimations indiquent que davantage de personnes mourront d’infections résistantes aux antibiotiques que celles qui meurent actuellement d’un cancer. Ceci est une comparaison surprenante, cela signifie que près de dix millions de personnes par an mourront d’infections, car elles ne pourront plus être traitées», a-til indiqué dans un communiqué. Selon lui, le coût économique d’un tel scénario serait énorme et les pertes économiques cumulées dues aux décès et à la prise en charge des personnes souffrant de ces infections pourraient dépasser les 100 000 milliards de dollars d’ici 2050. «C’est de l’ordre de 2 à 3,5% du PIB mondial, assez pour ramener les pays en arrière, en particulier les pays qui sont dans des conditions économiques précaires», a-t-il ajouté. Il a aussi noté que les approvisionnements alimentaires durables dépendent fortement des antibiotiques, qui sont utilisés pour traiter les animaux malades et pour prévenir la propagation des maladies. Or, avec l’augmentation de la population mondiale, la disponibilité de la nourriture pour nourrir tout le monde dépendra fortement de l’efficacité de ces antibiotiques. 17 C U L T U R E Dimanche 18 septembre 2016 LE DÉFUNT A CONSACRÉ UNE GRANDE PARTIE DE SES TRAVAUX À SON AMI JEAN SÉNAC L’universitaire et poète Hamid Nacer-Khodja brise sa plume A l’annonce de son décès de nombreux témoignages et hommages ont été publiés sur les réseaux sociaux. Repose en paix le poète Par Sihem Bounabi universitaire, critique littéraire et poète algérien Hamid NacerKhodja est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à Djelfa à l’âge de 63 ans des suites d’une maladie, a indiqué son entourage à l’APS. Spécialiste incontesté de l’œuvre du poète algérien Jean Sénac à laquelle il voua la majeure partie de ses écrits et travaux universitaires, Hamid Nacer-Khodja, né en 1953 à Lakhdaria à Bouira, exerçait comme enseignant à l’université de Djelfa. Il avait occupé auparavant des fonctions dans l’administration locale après des études à l’Ena (Ecole nationale d’administration). Egalement poète, il publie ses premiers écrits dans les années 1970 aux côtés de Youcef Sebti, de Hamid Skif et d’autres dans «Anthologie de la nouvelle poésie algérienne», un ouvrage dirigé par Jean Sénac dont le défunt fut aussi l’ami et un des légataires universels après son assassinat Alger en 1973. Dans un entretien accordé à Abderrahmane Djelfaoui et publié dans les colonnes d’un confrère, le regretté disparu avait confiée à propos de son choix de concentrer ses travaux sur le parcours et l’œuvre de Jean Sénac que «d’abord, parce que j’ai Photo : DR L’ connu Sénac personnellement. Dans son dernier testament, qui date du 2 mai 1973, je suis membre de son comité littéraire qui doit s’occuper de son œuvre posthume. Un testament où il dit que ses œuvres appartiennent à l’Algérie, et qu’il cède tout à la Bibliothèque nationale : ses œuvres, ses manuscrits, les livres de sa bibliothèque, ses revues, ses émissions, ses films, dont “Diwan echams” qu’il avait produit à la télévision. Une émission qui donnait la parole à la relation existant entre l’art et l’image. Il avait aussi fait une émission sur “Les Aouchimistes”, le groupe Aouchem ; sur Baya également. C’est d’ailleurs Sénac qui a révélé Baya en Algérie. Baya était connue grâce à André Breton, à la Galerie Maeght, etc., en novembre 1947 en France. Mais en Algérie elle était curieusement méconnue.» Concernant sa première rencontre avec le poète algérien il avait souligné que c’était lors d’une émission à la radio qui s’appelait «Poésie sur tous les fronts». C’était entre 1967 et 1971. Il souligne à ce propos «Cette émission était très écoutée par les jeunes. C’était une émission d’avant-garde qui donnait la parole aux poètes du tiers-monde qui étaient à la mode. Aux poètes engagés. A la revue “Souffles” du poète Laabi. A la poésie arabe, mais surtout, surtout aux jeunes poètes algériens. C’est ainsi qu’il a révélé beaucoup de jeunes talents, comme Rachid Boudjedra, Ahmed Azeggagh, Youcef Sebti, Malek Alloula et tant d’autres… Et moi aussi, évidemment» On lui doit notamment d’avoir réuni en 1999 tous les recueils publiés de Sénac en un seul volume critique, ainsi que des essais et un récit «Albert Camus, Jean Sénac, ou le fils rebelle» 2000, «Jumeaux», 2012, en plus de nombreuse contribution critiques dans la presse et les colloques universitaires. A l’annonce de son décès de nombreux témoignages et hommages ont été publiés sur les réseaux sociaux dont celui de la poétesse Samira Nebrouche qui a écrit : «Hamid Nacer Khodja va beaucoup me manquer ; je me souviendrai toujours de son accueil à Djelfa. Il a, ô combien, été digne de la confiance de Sénac. Il a tellement fait dans l’ombre, silencieusement, humblement, comme l’homme digne et généreux qu’il était. Bon vent l’ami, tu demeures à jamais dans nos cœurs». Repose en paix le poète. S. B./APS THÈME CENTRAL D’UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE La place de la culture dans les médias arabes en débat à Sfax ORGANISÉE à l’initiative de l’agence Tunis Afrique presse (TAP) dans le cadre de la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe 2016», une conférence internationale autour de la thématique «La culture et le patrimoine dans le discours médiatique arabe», a débuté vendredi passé à Sfax en Tunisie, marqué par la participation de directeurs de plusieurs agences de presse arabes, de représentants d’organisations arabes, de chercheurs et d’acteurs de la société civile. Les travaux de cette conférence, à laquelle prend part le directeur général de l’agence Algérie presse service (APS), Abdelhamid Kacha, seront axés sur trois thèmes : «La place du patrimoine arabe sur la liste du patrimoine universel», «les médias, la culture et le patrimoine» et «les médias et la culture environnementale», rapporte l’APS. Les participants à cette rencontre qui se tiendra trois jours durant (16-18 septembre) débattront de plusieurs thèmes dont l’importance des médias dans la promotion et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel dans le monde arabe. La place de la culture dans la production des agences de presse arabes sera également évoquée à travers les communications qui seront présentées par les responsables de ces agences. A cette occasion, la présidente-directrice générale de l’agence TAP, Hamida El Bour, a mis en exergue «l’importance de la culture qui a été marginalisée relativement en raison des événements politiques qui ont marqué la Tunisie au cours des cinq dernières années». Elle a également estimé que la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe», se veut une occasion pour promouvoir la culture. Un accord de partenariat entre l’agence TAP et le comité exécutif de la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe», a été signé en marge de l’ouverture de cette conférence en vue, selon Mme El Bour, d’apporter le soutien médiatique à cette conférence. La ville de Sfax qui s’est vue remettre le flambeau de la manifestation de la capitale de la culture arabe par la ville de Constantine en avril dernier, a arrêté un programme qui, outre le volet culturel, prévoit des projets de réalisation d’infrastructures culturelles dans cette wilaya, le développement des expériences dans le domaine culturel et la promotion de la coopération notamment, en ce qui concerne l’organisation des grandes manifestations. Pour sa part, la présidente du comité exécutif de la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe», Houda El Kechou a relevé la corrélation de la culture et des médias estimant qu’il est impossible aujourd’hui de bâtir une démocratie profonde et de contribuer au développement socio-économique et humain durable dans les pays arabes sans une coopération dans les domaines des médias et de la culture. De son côté, le directeur du département de l’information à la Ligue des Etats arabes Faleh Metiri a abordé dans son intervention la stratégie médiatique de la Ligue qui, prévoit «la sauvegarde de l’identité culturelle et civilisationnelle de la nation arabe à l’ère de la mondialisation et l’enrichissement de la personnalité du citoyen arabe en conservant l’authenticité et en s’ouvrant sur la modernité». Il a également appelé à assurer un environnement favorable pour l’investissement dans l’industrie médiatique et à drainer les capitaux locaux arabes pour créer «une industrie médiatique prospère à valeur ajoutée pour la sécurité, la stabilité, la diversité environnementale, le patrimoine culturel, l’ouverture sociétale et les valeurs politiques modérées». R. C. Photo : DR Par Rédaction Culturelle 18 M O N D E Dimanche 18 septembre 2016 AVEC L’AVAL DU GOUVERNEMENT COLOMBIEN Conférence des Farc pour la paix Pour la première fois, les chefs des Farc ne se réunissent pas dans la clandestinité, et en présence de la presse Par Florence Panoussian de l’AFP es guérilleros des Farc ont ouvert hier leur 10 e Conférence dans le Caguan, leur bastion historique du sud-est de la Colombie, afin de décider s’ils ratifient la paix conclue avec le gouvernement, et abandonnent ainsi la lutte armée pour l’arène politique. «C’est l’événement le plus important de notre histoire», a déclaré à l’AFP Carlos Antonio Losada, l’un des dirigeants des Farc, expliquant qu’il s’agit de prendre «la décision de passer d’une organisation politique militaire à une organisation politique ouverte, qui agisse en toute légalité». Après 52 ans de conflit, c’est la première fois que les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) vont débattre de paix et non de stratégies de guerre, lors de cette conférence organisée à El Diamante, lieu-dit perdu dans les Llanos del Yari (département de Caqueta), à plus de cinq heures de San Vicente del Caguan par une piste trouée d’ornières. Jusqu’au 23 septembre, quelque 200 délégués de la plus ancienne guérilla des Amériques, dont les 29 membres de son étatmajor, et des représentants de la base, doivent se prononcer sur ce qui a été négocié pour terminer un conflit qui, au fil des décennies, a impliqué d’autres rébellions d’extrême-gauche, des paramilitaires d’extrême-droite et l’armée, faisant au moins 260 000 morts, 45 000 disparus Photo : DR L et 6,9 millions de déplacés. «Nous sommes évidemment sûrs, a ajouté Losada, que la conférence va approuver les accords annoncés le 24 août à La Havane» et contenus dans un document de 297 pages, résultat de presque quatre ans de pourparlers de paix avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos. Autre fait exceptionnel de cette conférence : pour la première fois, les chefs des Farc, nés en 1964 d’une insurrection paysanne et qui comptent encore quelque 7 500 guérilleros, ne se réunissent pas dans la clandestinité, mais avec l’aval du gouvernement et en présence de la presse. Les autorités ont même permis à 24 rebelles de sortir temporairement de prison afin de participer à l’évènement, couvert par les journalistes de quelque 400 médias du monde entier accrédités pour l’occasion et qui sont entrés très librement dans la zone, n’ayant qu’à présenter une pièce d’identité en échange du badge de presse. «C’est la première fois en 26 ans qu’ils tiennent une conférence où les leaders et les guérilleros vont être ensemble», a déclaré à l’AFP Kyle Johnson, analyste d’International Crisis Group, présent sur place. «La dernière fois qu’ils se sont vus c’était en 1993 pour la 8e conférence à La Uribe (Meta, centre). La 9e en 2007 s’est faite via internet.» Des centaines de rebelles, en treillis vert olive ou en civil, quelques uns armés, s’activaient encore vendredi dernier pour les derniers préparatifs de ce que les Farc ont qualifié de «plus grand campement guérillero du pays». Accroupis entre des sacs d’oignons et un tas de bananes plantain, certains pelaient des patates. «Je suis contente, très optimiste», lâche Vanessa Hurtado, 26 ans. Issue d’une famille de miliciens, collaborateurs des Farc, elle a rejoint la guérilla à 14 ans. Elle rêve à présent d’étudier les langues étrangères, tout en militant pour le futur parti politique que va devenir la guérilla. Non loin des châssis de bois juste protégés de bâches en plastique où dorment les guérilleros, de vastes tentes blanches ont été dressées dans la plaine pour accueillir les sessions de la conférence, qui va débattre à huis clos sept heures chaque jour. Un poste de secours, des restaurants, une aire de camping pour la presse et même une gigantesque scène s’élèvent autour. Car chaque journée se terminera en musique, dont la dernière par un concert intitulé «Ouvrons les chemins de la paix». Si la conférence lui donne le feu vert, Timoleon Jimenez alias Timochenko, chef suprême des Farc, signera les accords avec M. Santos le 26 septembre à Carthagène des Indes, sur la côte caraïbe. Ce même jour, les guérilleros qui n’auront pas encore quitté El Diamante prévoient une grande fête. Les rebelles ne rendront cependant leurs armes qu’une fois les accords approuvés aussi par les électeurs le 2 octobre lors d’un référendum. Le dernier sondage, publié vendredi par le quotidien El Tiempo, donne 55,3% en faveur du «oui», 9,5 points de moins que la précédente enquête il y a une semaine. Diana Caicedo, 30 ans, y croit néanmoins. «La signature de la paix va nous changer la vie !», s’enthousiasme cette cuisinière d’un restaurant de Las Damas, dernier hameau avant El Diamante. «On ne va plus voir tant de combats, tant de morts, tant de sang !» AFP AU COURS DE RATISSAGES MENÉS CETTE SEMAINE 38 combattants de Boko Haram tués au Niger des villageois et des ONG locales, des éléments de Boko Haram ont «attaqué mercredi la nuit Gueskerou», un village située à une trentaine de kilomètres de la ville de Diffa «sans faire de victime». «L’attaque néanmoins a semé la psychose au sein de la population» et «les assaillants ont incendié des habitations et emporté des vivres et des médicaments après avoir pillé des magasins et une pharmacie», a affirmé à l’AFP le responsable d’une ONG nigérienne. Le 12 septembre, cinq militaires nigériens ont été tués et six autres blessés dans une embuscade tendue par des éléments de Boko Haram, non loin de Toumour, à 75 km au nord de la ville de Diffa. Selon Niamey, 30 combattants de Boko Haram ont été également tués et deux autres capturés au cours «d’une opération de ratissage» lancée juste après par les militaires nigériens et tchadiens. Depuis février 2015, Boko Haram mène des attaques autour de Diffa, région frontalière du nord-est du Nigeria, fief des insurgés islamistes. Fin juillet 2016, la Force multinationale mixte (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun), et notamment le Tchad, avait engagé des moyens importants et avait indiqué avoir repris aux insurgés islamistes les localités stratégiques nigérianes de Doutchi et Damasack, proches du Niger. AFP Photo : DR TRENTE-HUIT membres de Boko Haram ont été tués et deux soldats ont été blessés, au cours «d’opérations de ratissage» menées cette semaine par les militaires du Niger et du Tchad, dans la région de Diffa (sud-est nigérien), a annoncé l’armée nigérienne. «Le bilan global provisoire est le suivant : côté amis, deux (soldats) blessés légers. Côté ennemis : 38 terroristes tués», a déclaré à la télévision d’Etat le porteparole du ministère nigérien de la Défense, le colonel Moustapha Ledru. «D’importantes quantités d’armes et de munitions» appartenant aux insurgés ont été également saisies, a souligné le colonel Ledru. Les armées nigérienne et tchadienne ont lancé des «opérations de ratissage» après «les attaques» de Boko Haram dans les zones «de Toumour et Gueskérou les 12 et 14 septembre», a-t-il expliqué. Le communiqué ne fournit aucun détail sur l’attaque de Gueskérou survenue mercredi. Mais d’après Le responsable de la propagande de l’EI abattu LE «MINISTRE de l’Information» du groupe terroriste Etat islamique (EI), Wa’il Adil Hasan Salman al-Fayad, a été tué dans un bombardement aérien de la coalition antijihadiste le 7 septembre près de Raqa en Syrie, a indiqué vendredi dernier le Pentagone. Selon Peter Cook, le porte-parole du Pentagone, le haut responsable de l’EI avait notamment «supervisé» la production des vidéos montrant tortures et exécutions, abondamment diffusées par les jihadistes sur les réseaux sociaux. Il était un «proche collaborateur» du numéro deux du groupe jihadiste, Abou Mohammed al-Adnani, tué par une frappe de la coalition le 30 août. Et il était également «un membre important» de l’instance dirigeante de l’EI, la shura, a indiqué le porte-parole. Les Etats-Unis et la coalition ont mis en place une campagne délibérée d’élimination des dirigeants du groupe Etat islamique, visant à désorganiser les jihadistes et à accélérer leur défaite en Irak et en Syrie. «L’élimination des dirigeants de l’EI affaiblit sa capacité à conserver son territoire et sa capacité à planifier, financer et diriger des attaques» en Irak, en Syrie et dans le reste du monde, a souligné Peter Cook. M O N D E Dimanche 18 septembre 2016 19 WASHINGTON ET MOSCOU S’EFFORCENT D’APLANIR LEURS DIFFÉRENDS Syrie : trêve fragile et situation humanitaire dramatique Le cessez-le-feu que les Etats-Unis et la Russie disent vouloir prolonger subit des violations et l’acheminement des aides humanitaires n’a, pour l’instant, pas encore commencé Par Reda Cadi e président russe, Vladimir Poutine, a assuré, hier, que Moscou «remplit toutes ses obligations» prévues par l’accord américano-russe sur la trêve en Syrie et que l’armée syrienne «respectait complètement» le cessez-le-feu. Toutefois, il accusera l’opposition de ne par rester inactive durant cette trêve et les rebelles d’en profiter pour «se regrouper». «Nous voyons des tentatives de se regrouper parmi ces terroristes, ils tentent de changer d’étiquette, de changer de nom pour préserver leurs capacités militaires», a-t-il déclaré lors d’un voyage au Kirghizstan, cité par l’agence Interfax, ajoutant que Moscou avait passé les accords nécessaires avec les forces du régime. «C’est ce que nous voyons, et c’est triste», a-t-il ajouté, estimant que Washington se trouvait face au «problème plutôt compliqué de distinguer les opposants (au régime) des terroristes». M. poutine a aussi accusé les EtatsUnis de sembler «vouloir préserver les possibilités de combattre le gouvernement légitime du président Assad», y voyant «une voie très dangereuse». Aussi, appellera-t-il les Américains à plus de transparence. «Je voudrais que nous soyons honnêtes les uns avec les autres (...). Je ne comprends pas pourquoi nous devrions cacher des accords», a-t-il lancé, faisant référence au refus des Etats-Unis de partager avec le Conseil de Sécurité de l’ONU les détails de l’accord officiellement pour raisons de «sécurité opérationnelle». Le président russe a toutefois précisé que Moscou s’abstiendrait «de révéler des détails tant que nos partenaires américains ne seront pas d’accord pour le faire». Les Etats-Unis, a-t-il encore accusé, «ne veulent pas rendre ces détails publics parce qu’alors communauté internationale (...) comprendra qui sont ceux qui ne respectent pas l’accord», faisant référence aux rebelles. Malgré ces dissensions avec son allié américain de circonstance, le chef de l’Etat russe s’est dit «plutôt positif que négatif» sur les chances de l’accord, soulignant que pour sa part Moscou avait «des accords avec le Président et le gouvernement de Syrie» et que, «comme nous pouvons le voir, les forces syriennes respectent complètement ces Photo : DR L accords».Toutefois, à cause de leur désaccord justement, américains et russes se sont accordés pour demander l’annulation des consultations prévues à l’ONU. A la demande de Moscou et de Washington, les consultations qui devaient se dérouler vendredi soir dernier au Conseil de sécurité de l’ONU sur la Syrie ont en effet été annulées en dernière minute, ont indiqué des diplomates. «A la demande des Etats-Unis et de la Russie, la présidence du Conseil a annulé les consultations», a indiqué la mission de la Nouvelle-Zélande qui préside le Conseil en septembre. Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil devaient se réunir à huis clos pour examiner l’opportunité de soutenir l’accord américano-russe sur la Syrie. Les ambassadeurs américain et russe devaient présenter à leurs partenaires les détails de l’accord, qui n’ont pas encore été rendus publics. L’accord prévoit une trêve, instaurée lundi mais chahutée depuis, qui devait permettre de livrer nourriture et médicaments aux localités syriennes assiégées, à commencer par les quartiers rebelles de la cité septentrionale d’Alep, principal front du conflit. Si cette trêve tient assez longtemps, Moscou et Washington doivent aussi amorcer une coopération militaire, en particulier se coordonner pour cibler les groupes jihadistes. L’accord, conclu le 9 septembre, vise à favoriser une solution au conflit qui a fait plus de 300 000 morts en plus de cinq ans. La Russie fait pression pour que l’ONU apporte son soutien à cet accord en adoptant une résolution lors d’une réunion ministérielle du Conseil prévue mercredi, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Mais d’autres membres du Conseil, dont la France, veulent au préalable en connaître davantage de détails. Le cessez-le-feu que les EtatsUnis et la Russie disent vouloir prolonger subit en effet des violations et l’acheminement des aides humanitaires n’a, pour l’instant, pas encore commencé. La trêve a connu vendredi ses plus sérieux accrocs. Au quatrième jour de l’accord, et dans la nuit de vendredi à samedi, des bombardements aériens sur une localité rebelle, par des avions non identifiés, et de violents combats dans les faubourgs est de Damas ont eu lieu. Selon l’Osdh, les combats ont éclaté entre l’armée syrienne et les rebelles dans le quartier de Djobar, dans la banlieue est de Damas. Et des camions remplis de nourriture et de médicaments pour les habitants d’Alep-Est sont, faute de garanties de sécurité, toujours bloqués dans une zone tampon entre les frontières turque et syrienne. Cette seconde tentative de Moscou et Washington de faire cesser les hostilités en Syrie a permis de réduire l’intensité des combats, mais reste fragile. Les rebelles sur le terrain l’ont acceptée avec réticence parce qu’ils ont le sentiment qu’elle est favorable au président syrien Bachar al Assad, mais disent n’avoir pas d’autre choix compte tenu des conditions humanitaires désastreuses pour les civils qui se trouvent dans les zones assiégées. De son côté, le président syrien, qui n’a jamais été aussi bien placé sur le champ de bataille depuis le début de la guerre en mars 2011, n’est pas pressé de faire des compromis. La Russie, grande alliée de Bachar al Assad et donc susceptible de le faire coopérer, a fait savoir qu’elle était prête à prolonger la trêve de 72 heures et a appelé Washington à faire pression sur les rebelles «modérés» pour qu’ils la respectent. Les rebelles fondamentalistes, et notamment ceux de l’Etat islamique, ne sont pas concernés par la trêve. Les Etats-Unis ont dit être d’accord sur l’importance d’une prolongation du cessez-le-feu, mais ont aussi souligné qu’ils étaient inquiets de ne pas voir l’aide arriver. Le principal point de discorde concerne l’acheminement de l’aide à Alep, divisée entre secteurs tenus par le gouvernement et les secteurs tenus par les rebelles. Les forces syriennes ont encerclé la zone rebelle ce mois-ci, prenant au piège quelque 300 000 civils qui n’ont plus accès à la nourriture. Les Nations unies ont accusé le gouvernement syrien de retenir l’aide en refusant de distribuer les lettres d’autorisation permettant l’accès aux quartiers encerclés. «Nous avons besoin des lettres de facilitation pour que les convois puissent partir. Elles ne sont pas arrivées», a déclaré Jens Laerke, porte-parole des Affaires humanitaires de l’Onu à Genève. «C’est très frustrant.» Le gouvernement et les rebelles se sont mutuellement accusés d’avoir commencé. Les parties au conflit s’accusent aussi de ne pas avoir évacué la route Castello, principale voie d’accès au secteur d’Alep tenu par les rebelles et par laquelle l’aide doit être acheminée. Vendredi après-midi, le ministère russe de la Défense a affirmé que l’armée syrienne avait quitté ses positions dans cette zone destinée à être démilitarisée, avant d’indiquer quelques minutes plus tard qu’elle y était revenue après avoir été «attaquée par les rebelles». Mais les insurgés d’Alep ont dit ne pas avoir constaté de retrait par le gouvernement syrien et qu’ils ne quitteraient pas leurs positions tant que le gouvernement ne l’aura pas fait. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a insisté sur la nécessité de débloquer l’aide humanitaire lors d’un entretien téléphonique vendredi avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Le chef de la diplomatie américaine a déclaré à son homologue russe que Washington ne commencerait pas le ciblage conjoint des islamistes prévu par l’accord tant que l’aide ne serait pas acheminée. Sergueï Lavrov a réitéré pour sa part sa demande de voir Washington distinguer les rebelles «modérés» des groupes «terroristes» exclus de la trêve. En dépit des difficultés, John Kerry et Sergueï Lavrov ont estimé que la trêve était globalement respectée et qu’il était nécessaire de la «consolider». Lavrov s’est par ailleurs dit favorable à ce que le contenu de l’accord américano-russe soit rendu public, comme la France l’a demandé jeudi. Si l’aide humanitaire finit par arriver, l’étape suivante du cessezle-feu devrait théoriquement être une coordination des frappes aériennes russes et américaines contre les groupes djihadistes, dont l’Etat islamique. C’est à cette fin qu’une demidouzaine de membres des forces spéciales américaines ont été envoyés vendredi à Al Raï, une ville syrienne proche de la frontière turque, au nord d’Alep, mais ils en ont été chassés par des rebelles hostiles à leur présence, a-t-on déclaré de source proche de l’opposition syrienne. R. C./Agences L’ATTAQUE REVENDIQUÉE PAR LES TALIBANS A CIBLÉ UNE MOSQUÉE Pakistan : au moins 28 morts dans un attentat-suicide Par Agence France presse UN KAMIKAZE a déclenché une charge explosive en pleine prière du vendredi dans une mosquée d’une zone tribale du nordouest du Pakistan, tuant au moins 28 personnes, a-t-on appris auprès de responsables locaux. L’attentat, revendiqué par une faction des talibans pakistanais, s’est déroulé dans le village de Butmaïna dans le district tribal de Mohmand, une zone frontalière de l’Afghanistan où l’armée combat les talibans. Lorsque le kamikaze a fait exploser sa charge dans la principale pièce de la mosquée, «au moins 28 personnes ont été tuées et 30 autres, blessées», a expliqué à l’AFP un haut responsable des autorités tribales, Naveed Akbar. Quatre enfants de dix ans ou moins figurent parmi les morts, a-t-il ajouté, précisant qu’un couvre-feu avait été imposé dans cette zone isolée et éloignée. Un autre responsable gouvernemental local a confirmé cette information. Un témoin, Shireen Zada, qui était allé prier dans une autre mosquée, a dit qu’il avait entendu une énorme explosion au moment où il rentrait chez lui. «Je me suis précipité à l’intérieur de la mosquée, il y avait du sang et des morceaux de chair partout, des gens qui hurlaient de douleur», a raconté M. Zada à l’AFP. «J’ai pris mon pick-up et transporté trois blessés jusqu’à l’hôpital de Khar», la ville la plus proche, chef-lieu du district tribal voisin de Bajaur.Jamaat-ul-Ahrar (JuA), une faction des talibans pakistanais, a revendiqué cet attentat, commis, a écrit dans e-mail son porteparole Ehsanullah Ehsan, pour venger la mort de 13 de ses membres tués par une milice d’autodéfense locale en 2009. Les talibans pakistanais s’en prennent régulièrement à des cibles vulnérables, comme les tribunaux, les écoles et les lieux de culte.L’attaque a aussitôt été condamnée par le Premier ministre Nawaz Sharif, selon lequel «les lâches attentats des terroristes ne briseront pas la détermination du gouvernement à éliminer le terrorisme». L’armée a déclenché mi-2014 une offensive en vue d’éradiquer les bases-arrière de la myriade de groupes islamistes armés qui opèrent dans les zones tribales, alimentant une insurrection qui a coûté la vie à des milliers de civils depuis 2004. Cette opération militaire a été intensifiée après l’assaut donné fin 2014 par un commando taliban à une école gérée par l’armée à Peshawar (nord-ouest), le pire attentat de l’histoire du Pakistan qui avait fait au moins 150 morts. Depuis, la sécurité s’est améliorée dans ce pays. Les attentats, moins fréquents, restent toutefois meurtriers - un attentat suicide ayant visé des chrétiens a fait 75 morts le week-end de Pâques à Lahore (centre) et un autre ayant pris pour cible des avocats, 73 morts le 8 août à Quetta (sud-ouest). Ces deux attaques avaient également été revendiquées par Jamaat-ul-Ahrar, tout comme celle qui a fait 14 morts et plus de 50 blessés dans un tribunal de Mardan (nord-ouest) il y a deux semaines. Selon les statistiques compilées par le Portail sur le terrorisme en Asie du Sud, 457 civils et 182 membres des forces de sécurité ont été tués au Pakistan entre le 1 er janvier et le 11 septembre, un chiffre qui pourrait laisser augurer un bilan annuel plus bas en 2016 qu’en 2015. L’année dernière avait été la moins meurtrière enregistrée depuis l’émergence du mouvement taliban pakistanais (TTP) en 2007. AFP M A G A Z I N E Dimanche 18 septembre 2016 21 LES APPAREILS SONT CONÇUS POUR AFFRONTER UNE REMARQUABLE ACCUMULATION DE TENSIONS ET D’ÉPREUVES En avion, les turbulences présentent-elles un vrai danger ? Les turbulences sont impressionnantes mais habituelles. Rassurez-vous, les appareils sont conçus pour affronter une remarquable accumulation de tensions et d’épreuves Par Quand les choses tournent mal Darren Ansell i vous avez déjà pris l’avion, il y a des chances que vous ayez subi, sous une forme quelconque, des turbulences aériennes. Pour ceux d’entre nous qui ne voyagent pas fréquemment, ce phénomène peut nous alarmer et nous stresser, mais une chose est sûre : pour les pilotes et l’équipage qui subissent ces turbulences quotidiennement, ce n’est qu’une routine. Normalement, vous allez entendre ce message : «Retournez à votre place et bouclez votre ceinture». Car le risque le plus important, c’est qu’un passager se blesse à cause des secousses de l’avion. Mais est-ce toujours aussi banal ? Début mai, plus de trente passagers d’un appareil Ethiad A 330-200 ont été blessés par de «sévères» turbulences au-dessus de l’Indonésie. L’avion a atterri sans problème, mais des conditions analogues peuvent-elles provoquer un accident plus grave – ou même aller jusqu’à détruire un avion ? En fait, les appareils sont conçus pour affronter une remarquable accumulation de tensions et d’épreuves. Une marge de sécurité importante est prise en compte dès leur fabrication pour que même de très sévères turbulences n’excèdent pas les limites de sa conception industrielle. Par exemple, le niveau de remous susceptibles de courber la structure d’une aile est quelque chose que la presque totalité des pilotes n’aura pas à connaître tout au long d’une vie passée à voler. Car on a prévu que les ailes supporteraient un poids d’une fois et demie plus important, en moyenne, que celui enregistré réellement dans un vol. Cela signifie que les extrémités de Photo : DR S La turbulence, c’est quoi ? Selon la définition la plus simple, la turbulence est un remous de l’air, qui n’est pas sans rappeler le mouvement des vagues et des courants maritimes. Si aucun obstacle ne s’oppose à l’assaut d’une vague montante, elle se déroulera en douceur. Mais si elle heurte, disons une digue, elle va se fracasser et vous pourrez la voir se disloquer. Comme l’air circule aussi bien au-dessous de structures matérielles que des reliefs naturels comme les montagnes, son flux est perturbé et provoque des turbulences au-dessus et tout autour de ces obstacles. Si donc, vous décollez d’un aéroport à proximité d’une chaîne montagneuse ou d’un terrain très vallonné, vous pouvez plus vraisemblablement ressentir ce genre de turbulence pendant le décollage et, rapidement, peu après. A des altitudes plus importantes, la turbulence est plus sûrement provoquée par des conditions météorologiques : elles créent des différentiels de pression qui, là encore, perturbent le flux de l’air. Le mot «trou d’air» est souvent utilisé en guise d’explication aux passagers mais, en réalité, il ne s’agit pas de cela: en fait, l’avion suit Photo : DR l’aile pendant les essais sont infléchies jusqu’à 90 degrés. Ce fléchissement et la courbure de l’aile en vol sont pris en compte dans la conception, car une aile très rigide se briserait beaucoup plus facilement. Les gratte-ciel sont conçus de la même façon, pour osciller un peu, ce qui, en réalité, les rend bien plus solides. la trajectoire des turbulences, lesquelles peuvent ou monter, ou descendre, ou se déplacer latéralement. Cela provoque souvent une brusque chute d’altitude que vous ressentez en étant soulevé de votre siège. De même, lors d’une montée ascensionnelle qui vous colle à votre siège. Assis à l’intérieur de la cabine, vous ressentez ces mouvements de façon amplifiée et vous pourrez croire que l’avion a bougé bien plus qu’il ne l’a fait en réalité. La turbulence est généralement décrite en utilisant des expressions qualitatives comme «légère», «modérée», «sévère» et «extrême». Lors d’occasions tout à fait extraordinaires et dans certains scénarios, cela peut conduire à des accidents, mais il faut noter que ces conditions sont très rares. Une méthode souvent utilisée pour analyser les accidents aéronautiques s’appelle le «modèle du fromage suisse». Dans le modèle du fromage suisse simplifié, des tranches dudit fromage sont empilées les unes au-dessus des autres, représentant une structure défensive mise en place pour prévenir un accident. Mais elles comportent aussi des trous qui figurent les faiblesses dans le système défensif. Et, quand ces trous s’alignent, c’est l’accident. Ainsi, l’accident risque-t-il de se produire quand les trous sont alignés, mais également lorsqu’il manque une tranche entière (pas de défense mise en place). Quand nous utilisons ce modèle pour voir comment les turbulences ont provoqué le crash d’un avion, nous pouvons constater l’existence de trous manifestes ou de tranches manquantes. Malheureusement, l’erreur humaine conjuguée à la turbulence peut conduire à des accidents mortels. En 1966, un Boeing 707 a succombé à des turbulences quand le pilote s’est écarté de son plan de vol, en quittant Tokyo, pour montrer le mont Fuji à ses passagers. Le vent qui soufflait sur la montagne à 140 kilomètres à l’heure a mis la queue de l’appareil en pièces et l’avion s’est crashé tuant tout le monde à bord. Pour que ce genre de turbulences ne provoque plus d’accidents, c’est la procédure routinière du plan de vol qui constitue l’une des tranches de notre «fromage suisse». Les pilotes sont entraînés à comprendre les dangers et les origines des turbulences, de même que les itinéraires aériens sont planifiés pour minimiser les risques. En modifiant son plan de vol pendant le trajet, le commandant de bord a supprimé, en fait, l’une des tranches du «fromage suisse», celle qui diminue le risque encouru en volant dans les turbulences et en exposant son avion à tous les risques. Dans le cas du mont Fuji, une seconde tranche de «fromage suisse» présentait, elle aussi, un trou, à savoir la conception de l’appareil qui présentait des limites au stress et des faiblesses reconnues. Le compte-rendu de l’accident l’a décrit ainsi : «L’appareil a rencontré soudainement, au-dessus de Gotemba, une turbulence d’une sévérité inhabituelle infligeant une charge de rafales considérablement plus importante que ne pouvait le supporter la conception de l’appareil.» (Notez que les aéronefs modernes bénéficient de normes de résistance plus importantes face aux tensions et aux pressions. Et donc qu’aujourd’hui, dans le même cas de figure, vraisemblablement, l’avion ne se serait pas crashé.) Les pilotes ont tendance à rendre compte des épisodes de turbulence et, parfois, demandent à l’avance si l’un d’entre eux a eu lieu. Cela peut commencer très vite, c’est pourquoi on vous conseille de garder vos ceintures pendant le vol. Mais, soyez tranquilles, les avions modernes sont extrêmement solides et ont été conçus pour supporter des turbulences sévères – même si ça ne vous empêchera pas toutefois de renverser votre verre. D. A. Cet article est d’abord apparu sur le site de The Conversation In slate.fr www.latribunedz.com SELON LE RÉSEAU NADA Dimanche 18 septembre 2016 MÉTÉO Enfants victimes de violences : plus de 300 appels par jour Centre Max. 27° ensoleillé Min 18° Par Ramy Narimène e programme «Nous sommes à l’écoute» (numéro vert 33-30) a reçu durant la première quinzaine de ce mois de septembre près de 5 000 appels téléphoniques d’enfants victimes de violences, de problèmes psychologiques et sociaux et de leurs familles. L’information a été donnée par réseau Nada de défense des droits de l’enfant qui a précisé, cité par l’APS, que depuis le début du mois de septembre une moyenne de 300 appels par jour a été enregistrée sur le numéro vert dédié aux enfants et à leurs familles, pour demander un conseil psychologique ou juridique. Selon la coordinatrice du programme, la psychologue Inès Mekkaoui, toutes les communications se rapportent aux problèmes de scolarisation des enfants de familles décomposées, à la garde de l’enfant et aux transferts d’un établissement à un autre, outre les problèmes liés à l’abus sexuel encore «tabou». Elle a indiqué dans ce cadre que l’été est en général une période calme bien que la ligne reste opérationnelle 8 heures par jour et que 10 psychologues et 5 conseillers juridiques sont mobilisés de 8h du matin à 4h de l’après-midi. M me Mekkaoui a souligné, en outre, que le programme «Nous sommes à l’écoute» avait enregistré une hausse des appels sur le numéro gratuit provenant des différentes wilayas du pays, expliquant que les algérois L Ouest Max. 29° Plutôt Min 14° ensoleillé Est Max. 29° ensoleillé Min 15° Sud Max. .42° ensoleillé Min 27° Source http://fr.weather.yahoo.com Horaires des prières Fedjr...........05.06 Echourouk ...05.40 Dohr...........12.43 Assar ..........16.12 Maghreb ....18.55 Icha ............20.14 Photo : DR 13 morts et 74 blessés sur les routes en 48 heures préfèrent se déplacer au siège du réseau à Didouche-Mourad pour rencontrer des spécialistes sur place. Selon l’interlocutrice, les principaux problèmes posés par les enfants sont des problèmes familiaux dus au divorce, et des mères célibataires qui cherchent à prouver la filiation de leurs enfants au moment de leur scolarisation. Par ailleurs, la coordinatrice du programme a affirmé que la violence scolaire reste en tête de la liste des cas enregistrés au niveau du réseau et que «l’instabilité» est toujours à l’origine de ce phénomène qui revient chaque année. Mme Mekkaoui a ajouté dans ce cadre que le numéro vert a démontré son efficacité en temps que trait d’union entre le citoyen et les institutions compétentes chargées de suivre ces affaires. La majorité de ces appels se rapportent aux abus sexuels contre les enfants et à leur exploitation dans des réseaux criminels et de prostitution. En 2015, a-t-elle souligné, le programme a reçu plus de 18 000 appels téléphoniques contre 16 000 en 2014, dont la majorité se rapportait aux abus sexuels, suivis des conflits familiaux, la garde de l’enfant, la maltraitance physique et psychologique contre les enfants et leur implication dans des réseaux de prostitution et de crime. Le numéro vert gratuit pour la protection des enfants des différentes formes d’exploitation et d’abus a été lancé en 2008 par le réseau Nada, en collaboration avec le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, l’Unicef, la Direction générale de la sûreté nationale et le réseau Wassila pour la défense des droits de la femme. R. N./APS Une équipe en Or ! Suite de la page 1 Notre champion a réalisé un chrono de 3 : 59 : 46. Même si le record du monde est toujours détenu par le Kenyan Tarbei Abraham depuis les Jeux paralympiques de Londres, il n’empêche que notre champion reviendra du Brésil avec sa médaille d’or accrochée autour du cou et en poche, une meilleure performance de la saison. Voilà quelques années il déclara: «Une fois dans les starting-blocks, l’athlète ne pense qu’à une seule chose : viser la médaille d’or». Cette fois, à l’arrivée de la course, il affirmera : «Dieu merci, j’ai réussi mon objectif. La course n’était pas facile, je ne connaissais que l’Australien qui est un bon demi-fondiste, la plupart des autres concurrents sont nouveaux pour moi, donc il fallait faire attention. J’ai fais ce qu’il fallait faire et je suis très content.» Mission accomplie pour l’un de nos meilleurs demi fondiste du moment. Dans la même soirée une autre finale du lancer du poids Dames, classe F33, avec Boudjadar Asmahane, l’athlète au moral d’acier dont c’était le baptême de feu, a survolé la compétition de bout en bout donnant le ton dès le départ, atomisant tout sur son passage, ses concurrentes tant celles présentes avec elle sur le podium que les autres athlètes alignées de l’épreuve, avec un jet de 5 m72. Elle accapare ainsi la plus haute marche laissant loin derrière elle ses deux locataires du podium à savoir la Qatarie Masoud Sara Hamdi ainsi que l’Émiratie Alsenaani Sara, offrant de la sorte, un podium 100% arabe au nombreux public, re et sa toute 1 médaille d’or à l’Algérie. Dans une déclaration à la presse elle affirmera : «Ce sont mes premiers Jeux paralympiques et mon premier titre. Evidemment je suis très heureuse et fière. Au dernier Championnat du monde au Qatar, que j’avais complètement raté, j’ai juré de prendre ma revanche à Rio, car je crois en mes potentialités. Aujourd’hui, je voulais prouver que j’ai des qualités et mon mot à dire dans ma spécialité. Je suis contente pour la médaille que j’offre à ma famille, mon coach, mon club, mes responsables et à l’Algérie tout entière.» Signalant au passage qu’une belle performance, comme celle réalisée hier soir, peut en cacher une autre puisque notre championne olympique du jour Asmahane Boudjadar a battue son propre record d’Afrique après un lancer à 5 m56. Avec ses deux nouvelles médailles d’or, le compteur de la sélection algérienne affiche provisoirement 16 médailles dont 4 en or 5 en argent et 7 en bronze. Son capital or fait en sorte qu’elle améliore sensiblement son classement général en se classant pour le moment à la 26e place. Un très grand merci à tous nos athlètes présents à Rio. En haut du tableau, en l’absence de la Russie, accusée de dopage lors des Jeux de Sotchi, les quatre autres mastodontes de l’handisport mondial, à savoir la Chine, la Grande-Bretagne, l’Ukraine et les États-Unis continuent leur «goinfrerie» avec plus de 600 médailles tout métal confondu et cela ne saurait s’arrêter de si tôt. S. A. 13 personnes ont trouvé la mort et 74 autres ont été blessées dans 12 accidents de la circulation enregistrés durant les dernières 48 heures au niveau national, selon un bilan établi hier par la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de M’sila avec trois morts et quatre blessés suite à une collision entre deux véhicules légers, survenue sur la route nationale RN40, au niveau de la commune de Chellal, note la même source. Renouvellement du contrat avec Suez environnement Le gouvernement a décidé de renouveler le contrat de gestion déléguée des services de l’eau et d’assainissement des wilayas d’Alger et de Tipasa avec la société française Suez Environnement, a indiqué, hier, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, qui a précisé que la durée de ce partenariat sera de deux années. S’exprimant en marge d’une réunion avec des cadres de son secteur, M. Ouali s’est gardé de donner plus de détails sur ce contrat renouvelé, qui est le troisième du genre décroché par Suez Environnement en Algérie depuis plus de 10 ans. Ce contrat avait permis la création de la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (Seaal) dont les actions sont réparties entre l’Algérienne des eaux (ADE), l’Office national de l’assainissement (ONA) et Suez Environnement. Ces trois partenaires se sont associés pour fournir à Alger des services d’eau, d’assainissement et de gestion de la clientèle équivalents aux référentiels internationaux, avec un objectif consistant à offrir aux usagers un accès à l’eau potable 24h/24 sur 7j/7 et à améliorer significativement le service d’assainissement de la ville, ainsi que le transfert de savoir-faire. Programme d’amélioration urbaine à Guelma Plusieurs opérations d’amélioration urbaine touchant d’une manière progressive 118 sites urbains ont été lancées dans la wilaya de Guelma. Ces projets qui ont nécessité deux milliards de dinars visent l’amélioration du cadre de vie des citoyens à travers les 34 communes de la wilaya. Ces travaux d’aménagement urbain sont actuellement en cours dans 33 sites, répartis sur le chef-lieu de wilaya et dans plusieurs autres communes. Les projets programmés portent sur le raccordement ou le renouvellement des réseaux d’AEP, la réhabilitation des réseaux d’assainissement, la réfection de l’éclairage public, le goudronnage des routes et l’aménagement des espaces verts selon les besoins de chaque site. Un réseau de trafic de drogue démantelé à Béchar et Adrar Un réseau de trafic de drogue, composé de 12 personnes, activant sur l’axe Béni Ounif-BécharAdrar, a été démantelé. Selon un communiqué du ministère de la Défense Nationale publié hier, il est fait état de l’arrestation d’un narcotrafiquant et la saisi de 37,5 kilogrammes de kif traité à Béchar et après investigations, il a été procédé au démantèlement d’un réseau de trafic de drogue composé de douze personnes et la saisie de quatre véhicules touristiques et quatorze téléphones portables. Par ailleurs, des éléments des Gardes-frontières de Tlemcen ont déjoué des tentatives de contrebande de 6 196 cartouches de tabac ainsi que 4 050 litres de carburant. Djelfa : une bande spécialisée dans le vol de portables neutralisée Une bande de malfaiteurs, composée de deux jeunes récidivistes spécialisés dans le vol de téléphones portables, a été neutralisée par la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Djelfa. L’affaire a été enclenchée suite à une plainte déposée, le week-end dernier, par deux individus pour vol de leurs téléphones portables, par des inconnus, au niveau du marché hebdomadaire de la ville. Les investigations menées ont permis l’arrestation des deux suspects âgés d’une vingtaine d’années chacun, en possession de téléphones portables volés et d’une arme blanche. Nécessité d’encourager les dons de reins Les participants aux 8es journées de néphrologie à Annaba ont appelé à l’encouragement des dons de reins prélevés sur les personnes après leur mort encéphalique (cérébrale), afin de développer les greffes de cet organe. Pour le Pr Ahcène Atik du centre hospitalo-universitaire (CHU) d’Annaba et président du comité d’organisation de la rencontre, la promotion des greffes rénales passe d’abord par la maîtrise de nombres d’aspects matériels, organisationnels et juridiques ainsi que par le changement des mentalités qui freinent les dons d’organes par les personnes vivantes ou après leur mort. Il faudra ainsi mettre en place une unité équipée d’urgences chirurgicales spécialisées et assurer, par la formation et l’accompagnement, la constitution d’équipes médicales qualifiées pour ce type de greffes délicates, a ajouté le Pr. Atik. Décès de la moudjahida Zina Harraïgue La moudjahida et ancienne condamnée à mort lors de la guerre de libération nationale, Zina Harraïgue, est décédée, hier à Alger, à l’âge de 82 ans, suite à une longue maladie. Epouse du Dr Amar Benadouda, également moudjahid et militant de la cause nationale, Zina Harraïgue est née le 11 avril 1934 à Béjaïa. La défunte, qui a vu le jour dans une famille de révolutionnaires, a grandi à Sétif où elle a vécu les massacres du 8 mai 1945 perpétrés par l’occupation française. Elle s’est rendue par la suite à Saint-Etienne, en France, où elle devient déléguée syndicale des ouvriers algériens de l’usine où elle travaillait comme ouvrière à la chaîne. En intégrant la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN), Zina Harraïgue devient une militante très active, avec son frère Omar. Elle était d’abord un agent de liaison entre les villes de Saint-Etienne et Paris, transportant des bombes et de l’argent, notamment. Zina Harraïgue a milité, ainsi, de 1957 et jusqu’en mai 1960 où elle a été arrêtée avec cinq autres militantes. Mais en février 1961, elle a réussi à s’évader de la prison de La Roquette à Paris pour rejoindre ensuite le Maroc. Elle y restera une année avant de revenir au pays en 1962.