Stéphane Miquel et Loïc Godart... Le Joueur
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Stéphane Miquel et Loïc Godart... Le Joueur
Le Joueur librement adapté du roman de Fedor Dostoïevski par Stéphane Miquel et Loïc Godart... ... à paraître dans la collection Noctambule, passerelle entre bande dessinée et littérature. Une aire de liberté où les auteurs pourront soit, choisir d’adapter fidèlement ou librement, des œuvres littéraires ancrées dans l’intimité de leur mémoire ; soit proposer des récits personnels empreints de force et d’originalité. Noctambule, un nom suggestif, ludique et poétique. La nuit venue, le noctambule voyage... Il déambule sur les sentiers du rêve, de l’imaginaire, pourquoi pas, d’un genre à un autre, et à travers le temps... Stéphane Miquel et Loïc Godart... ... deux talents, deux sensibilités s’unissent pour vous offrir une adaptation éloquente et passionnée d’un classique de la littérature russe. Stéphane Miquel, scénariste à l’humour flegmatique, est un amoureux des lettres et des jeux de mots. Jean Giono, Italo Calvino, Pierre Desproges… la liste de ceux qui habitent en lui est longue. Sa voie est tracée : il exercera la profession de journaliste / reporter / photographe. Pendant près de quinze ans, il sillonnera la France et d’autres contrées, en quête de récits – tantôt pointus, tantôt fantaisistes – à nous conter. De retour d’une de ses escapades, il décide de co-écrire des scénarios de courts et longs-métrages pour le 7e Art, tandis que le 9e Art lui fait de l’œil (L’Anatomiste). Aujourd’hui, il exprime, seul, sa « fibre bédéphilique », et nous en révèle une, intimement fine et éloquente. Loïc Godart, dessinateur nomade dans l’âme, coule des « Parler de l’histoire ? Comme dans toute l’œuvre de Dostoïesvki, c’est plutôt l’histoire qui parle de nous… » Stéphane Miquel jours heureux à l’École de dessin Émile Cohl, à Lyon. Le 9e Art l’attire. Séduit par la force trouble d’un univers, il se laisse porter, envoûter par l’histoire… et crée alors, en trois coups de crayon habités, une atmosphère graphique en totale adéquation. « Le dessin va avec l’histoire, c’est quelque chose d’indissociable. » Ses référents : Bézian ou Teddy Christiansen pour la bande dessinée ; Shiele ou Grosz pour la peinture… Mais il peut aussi s’intéresser à un graffiti dans la rue, une publicité, un meuble. Il se crée ainsi une véritable bibliothèque d’images, de sensations qui influencent son dessin de près ou de loin. L’organisation du récit Le récit s’organise en trois parties, encadrées par deux scènes qui bouclent le début et la fin. Prologue à Roulettembourg Première partie « Faites vos jeux ! » Chapitre I au chapitre IX : présentation des intrigues et des protagonistes. Deuxième partie « Les jeux sont faits, rien ne va plus ! » Chapitre X au chapitre XVI : précipitation des événements, vertiges, départs, résolutions des intrigues. Troisième partie « Impasse, perd et meurt... » Chapitre XVI et XVII : la chute d’Alexei Ivanovitch, perdu dans les affres du jeu. Épilogue Retour à Roulettembourg, pour une dernière scène qui est aussi la première. « La roue tourne... » Entretien... Stéphane Miquel Pourrais-tu nous parler de l’histoire en quelques mots ? Parler de l’histoire ? Comme dans toute l’œuvre de Dostoïesvki, c’est plutôt l’histoire qui parle de nous… Ici, il s’agit de notre rapport à la passion et au désir. Difficile de résumer tout ça en quelques mots. Je peux juste évoquer la trame principale : c’est l’histoire d’Alexeï, un jeune type de basse extraction, comme on dit, qui est passionnément amoureux de Polina, une jeune femme d’une classe sociale supérieure, inaccessible. Passionnément, c’est-à-dire follement, violemment : déchirement intérieur, doute, jalousie… Torture. Polina le méprise, l’humilie. Alexeï la veut, la désire. Un jour, elle lui demande de jouer pour elle, à la roulette du Casino de Roulettembourg – Roulettembourg, la bien-nommée, est une ville d’eaux allemande, imaginaire, où toute la famille de Polina est réunie (une famille excentrique, excessive, tourmentée, à la russe). Alexeï perd et gagne. Il joue, joue, rejoue et se prend au jeu… Jusqu’à ce que sa passion amoureuse s’éteigne, effacée par une passion plus irrépressible encore : celle du jeu. C’est une révolution, une dévoration et une dévastation : tout change, tout tourne, tout s’effondre, se reconstruit, s’effondre à nouveau… Leur vie devient un tourbillon, de casino en casino, à travers l’Europe et au bord du vide. Une vie qui tourne, dans un cercle définitivement vicieux. Dans cette adaptation, qu’est-ce qui a été le plus intéressant à décortiquer : la construction, les personnages, leur évolution, leur lien ? Et que t’es-tu attaché à respecter ? Le choix de l’adaptation est simple : rester le plus fidèle au livre, dans sa structure, ses décors, ses personnages et ses thèmes, tout en s’acharnant à rendre le découpage le plus visuel possible, inspiré autant de la BD que du cinéma. Dostoïevski est un ogre : il vous mange l’esprit (et, accessoirement, vous grignote l’âme). L’adapter aura été aussi jouissif que déstabilisant. J’espère au moins ne pas l’avoir complètement trahi… D’AÏLLEURS CETTE ROULETTE, JE VEUX LA VOÏR, MOÏ. LA VOÏR MAÏNTENANT ! VOUS AUTRES, . LEVEZ-MOÏ ! ALEXEÏ, CONDUÏS-MOÏ ! Lequel a été le plus intéressant à imaginer ? Je ne pourrais pas dire lequel est le plus intéressant, ils le sont tous à leur manière. Ils ont leurs hauts, leurs bas, leurs moments de gloire et de total désœuvrement ; la difficulté c’est qu’ils ne rentrent dans aucun archétype… Ils sont tous embarqués dans une sorte de bal masqué tragique. De temps en temps, le masque tombe ou se fissure, on les découvre un peu, et puis le bal reprend. Ils ont quelque chose d’insaisissable tant l’histoire les fait passer par tous les états, je me suis contenté de les regarder vivre et de leur apporter un peu de sollicitude et de compassion, comme on soutiendrait un ami. TOUT DE SUÏTE, ANTONÏDA VASSÏLLÏEVNA ? MAÏS VOUS VENEZ À PEÏNE D’ARRÏVER... ÏL FAUT VOUS MÉNAGER ET... Loïc Godart Il y a dans les romans de Dostoïevski une intensité incisive qu’on retrouve dans ton trait. Était-ce souhaité, ou inconsciemment induit par le texte ? TARATATA ! AU CASÏNO, J’AÏ DÏT ! Bon et bien tant mieux si on retrouve tout ça, parce qu’il n’y a pas tellement eu de calculs. Je me suis essentiellement concentré à servir le texte et le découpage de Stéph ; le dessin a été une transposition de cette matière première. Le récit est très fort et engendre des obligations, on ne fait pas ce qu’on veut avec un texte comme ça, c’est lui qui dicte sa loi. Comment t’es-tu attaché à retranscrire, au dessin, la personnalité de chaque personnage ? VOTRE BABOULÏNKA M’ÏNTÉRESSE AU PLUS HAUT POÏNT, MON CHER. AU JEU ! 96 pages couleurs Format : 203 x 282 mm Prix de vente : 17,95 QUAND JE PENSE À CES RÉCITS DE LARBINS DANS LES JOURNAUX RUSSES QUI NOUS PARLENT DE LA SPLENDEUR ET DU LUXE DES SALLES DE JEU DANS LES VILLES THERMALES ! CETTE VÏEÏLLE EST COMPLÈTEMENT RETOMBÉE EN ENFANCE ! 43 ZÉRO ! TU VOÏS, TU VOÏS ! ZÉRO ! SÏ VOUS AVEZ MÏSÉ SUR LE ZÉRO ET QUE C’EST LE ZÉRO QUÏ SORT, VOUS GAGNEZ TRENTE-CÏNQ FOÏS LA MÏSE. SÏNON, C’EST LA BANQUE QUÏ GAGNE. TOUTES LES MÏSES LUÏ APPARTÏENNENT. ZÉRO ! QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE ZÉRO QUE CE FRÏSÉ-LÀ HURLE ? ET POURQUOÏ ÏL RAFLE TOUT SUR LA TABLE ? SÏ C’EST ÇA, JOUONS LE ZÉRO ! . ALEXEÏ, MÏSE ! NOUS ALLONS RATER LE PROCHAÏN TOUR DE ROUE. GRAND-MÈRE, LE ZÉRO VÏENT DE SORTÏR, ÏL NE SORTÏRA PLUS DE SÏTÔT. MAÏS OÙ VOULEZVOUS QUE JE MÏSE ? TOUT, TOUT SUR LE ZÉRO. TOUT, TU M’ENTENDS ? LES JEUX SONT FAÏTS. RÏEN NE VA PLUS ! NE DÏS PAS DE BÊTÏSE. MÏSONS LE ZÉRO, J’AÏ DÏT ! 44 45 C’EST ÏMPOSSÏBLE, VOUS ALLEZ TOUT PERDRE ! Déjà parus dans la même collection... À bord de l’Étoile Matutine Le Dernier des Mohicans librement adapté du roman de Pierre Mac Orlan librement adapté du roman de James Fenimore Cooper par Riff Reb’s par Cromwell « Riff Reb’s s’est emparé du roman de Pierre Mac Orlan, À bord de l’Étoile Matutine. Et avec quel talent ! » « Un hommage à un écrivain autant qu’un hommage à la littérature. » F. Piault LIVRES HEBDO J.C. Ogier FRANCE INFO Une collection dirigée par Clotilde Vu Éditions Soleil Soleil Paris Soleil Toulon 15, bd de Strasbourg – 83000 Toulon – France Tel : 00 33 (0)4 94 185 185 Fax : 00 33 (0)4 94 185 186 Directeur Commercial : Benoît Frappat / [email protected] Attachée de Presse Province, sites Internet, Luxembourg et Suisse : Bénédicte Cluzel / [email protected] www.soleilprod.com noctambule-soleil.blogspot.com/ 25, rue Titon – 75011 Paris – France Tel : 00 33 (0)1 43 38 77 69 Fax : 00 33 (0)1 43 38 77 71 Directrice de Communication : Marlene Hatchi / [email protected] Attaché de Presse Nationale, BD et Belgique : David Emmanuelli / [email protected] Responsable Dédicaces : Elsa Aubague / [email protected] Responsable Droits Étrangers : Séverine Aupert / [email protected] Conception graphique et logotype : D. Gonord Graphisme : A. Richet Diffusion et Distribution : France Suisse Belgique Monde Hachette Livre