Mirepoix - Relais Royal
Transcription
Mirepoix - Relais Royal
Mirepoix / t e x t e s : marie grenier / p h o t o s : alain baschenis / Drôle de pays que celui qui, au pied des Pyrénées ariégeoises, ceint la cité médiévale de Mirepoix. Mille et une merveilles patrimoniales, qui ne reflètent pourtant pas toutes les facettes d’une histoire plus riche encore que ce qu’elle veut bien en montrer. mirepoix Une terre d’histoire Vue panoramique de Mirepoix, avec au premier plan, le pont sur l’Hers, et en fond les Pyrénées ariégeoises, dont le massif de Tabe (à gauche sur l’image). / n°139 / Pyrénées magazine / 69 Mirepoix 70 / Pyrénées magazine //n° 139 n°127 / La place centrale ou des Couverts, qui doit son nom aux galeries en bois qui l’encadrent, est le cœur de la ville. Elle se caractérise par ses maisons à colombages construites en surplomb. C’est ici qu’ont lieu le marché et les principales activités touristiques, comme la Fête de la pomme. / n°127 / Pyrénées magazine / 71 Mirepoix 72 / Pyrénées magazine //n° 139 n°127 / L’église Notre-Dame de Vals est construite sur trois niveaux. Chaque étage correspond à une période. Elle est dite semi-rupestre, car la partie basse a été bâtie dans la roche. On y trouve dans l’abside des fresques d’une qualité exceptionnelle, représentant les différentes étapes de la vie du Christ. / n°127 / Pyrénées magazine / 73 U ne maison, deux aigles, trois chiens, quatre monstres, pas mal de créatures grotesques… mais pas le moindre raton laveur. Nul doute, cependant, que Prévert eût trouvé son compte dans les têtes sculptées, fascinantes autant que mystérieuses, de la Maison des consuls. Nous sommes au cœur de Mirepoix, sur la place des Couverts. De tous les “couverts”, ces sortes de galeries cernant la place, la bâtisse doit aux solives terminées par ces drôles de sculptures de bois qui ont traversé l’histoire (depuis le XIIIe siècle, quand même) d’être la plus emblématique. À l’origine, le but de cette architecture, qui a depuis fait la renommée de la ville, n’était pourtant pas exactement d’ordre esthétique… Lors de la construction de la bastide, au XIIIe siècle finissant, la préoccupation des habitants était plutôt d’étendre leurs habitations sans pour autant faire grimper leurs impôts, calculés sur la surface au sol… Mais l’histoire de Mirepoix ne commence pas avec l a b a s t i d e t e l l e q u’o n p e u t l ’a r p e n t e r aujourd’hui. Pour appréhender la ville, comme d’ailleurs tout le pays alentour, il faut remonter 74 / Pyrénées magazine / n° 139 / au temps des guerres de Religion, au temps du catharisme. Avec le pays d’Olmes plus au sud, le pays de Mirepoix forme le pays des Pyrénées cathares. La cité de Mirepoix en fut l’un des sites emblématiques. Aux XII e et XIIIe siècles, la ville marchande est sise sur la rive droite de l’Hers, au pied de la motte féodale de l’actuel château de Terride. C’est une véritable “capitale cathare”, une des places fortes de la religion nouvelle. Mirepoix accueille en 1206 l’un des plus importants conciles, rassemblant six cents bons hommes. EFFACER LES TRACES Au loin, bien sûr, s’imposa Montségur, symbole entre tous. Plus près en témoignèrent encore les maisons des parfaites de Lavelanet ou de Dun, créées par l’épouse du comte de Foix, ainsi que tous les villages alentour, acquis à la religion nouvelle. Tout un pays cathare, donc, qu’on lit en filigrane plus qu’on ne le voit. D’une part parce qu’il n’exista pas, à proprement parler, d’architecture cathare. Ensuite, surtout, parce que la réaction de l’Église fut à la hauteur de la croyance hérétique, prompte à en effacer les traces, à les recouvrir de sa propre puissance. En 1209, Mirepoix est pris par Simon de Montfort, qui en fait don à l’un de ses lieutenants, Guy de Lévis. En 1289, le barrage de Puitvert (Aude) cède lors d’une crue de l’Hers. L’inondation rase la cité originelle et noie la moitié de la population. La ville est alors reconstruite sur la rive gauche, sur le modèle d’une bastide : plan en damier, grande place centrale (grignotée depuis par de petits moulons – îlots urbains – construits plus tardivement), et église en point d’ancrage. Des fortificat i o n s é d i f i é e s à l a f i n du XIV e siècle, seule subsiste encore la porte d’Aval… Dans l’ancien fief hérétique, la règle est simple : démontrer avec éclat la puissance ecclésiastique retrouvée. Mirepoix devient évêché, et l’église SaintMaurice cathédrale. Sans cesse remaniée au cours des siècles, la cathédrale est un modèle de À savoir Mirepoix Mirepoix, un “regard” qui ne fait pas consensus L’étymologie du nom de Mirepoix est un peu incertaine. Il y eut longtemps les tenants d’un “mira peis” (“qui regarde les poissons”), du fait de sa proximité avec les eaux transparentes de l’Hers. Beaucoup semblent cependant, aujourd’hui, considérer que, plutôt que regarder vers le bas, la ville regarde vers le haut, la colline ou la montagne, (“mira puèg” ou “pèch”, lui-même issu de “mira podium”), en l’occurrence le massif de Tabe, dont la silhouette se dresse en effet sur l’horizon pyrénéen. La Maison des consuls (à gauche), située sur la place des Couverts, date du XIIIe siècle. En 1500, elle faisait office de tribunal, de salle de conseil et de prison. Mais ce qui en fait son originalité, c’est la centaine de sculptures “étonnantes” qui ornent la poutre maîtresse de la façade. L’abbaye de Camon (page de droite, en haut), dont l’histoire voudrait que Charlemagne ait été le premier à édifier, en 778, un monastère à cet endroit. À droite, la cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix, avec, à l’intérieur, cet orgue Link de facture allemande, dans son état d’origine. Mirepoix fut une véritable capitale cathare et la ville accueille en 1206 l’un des plus importants conciles, rassemblant près de six cents bons hommes / n° 135 / Pyrénées magazine / 75 Mirepoix Serge Alary, rencontre Vrai faux archéologue U n regard aux lueurs enfantines dans un visage d’homme mûr, une voix douce et posée qui s’enflamme dès qu’il s’agit de son église, Serge Alary a tous les symptômes du véritable passionné. Serge est le président des Amis de Vals, digne héritier – quoiqu’il s’en défende – dans la défense et la promotion du site de son illustre prédécesseur l’abbé Durand, archéologue inventeur du site, qui révéla ce monument majeur du patrimoine ariégeois en 1945. Une histoire de passion et d’amitié à l’origine d’un chemin improbable, qui a mené cet employé de banque aveyronnais à devenir un (presque) archéologue spécialiste de ce site exceptionnel. C’est en faisant ses armes archéologiques lors de fouilles aux côtés, notamment, de Jean Clottes, qu’il fait la connaissance de Xavier Leclerq. “Tout de suite, nous avons partagé la même vision des choses. Il était disciple de l’abbé Durand et c’est lui qui m’a fait connaître l’Ariège et Vals. Je n’avais jamais mis les pieds ici, ce fut une révélation.” Peu de temps après, son ami perd la vie près du mont Perdu, et Serge reprend les fouilles de l’église. Le banquier mène alors cinq campagnes de fouilles officielles : “C’était alors un autre temps, moins exigeant, moins formaté… plus foutraque aussi : je venais passer mes Un chemin improbable a mené cet employé de banque à devenir le défenseur enthousiaste de l’église de Vals 76 / Pyrénées magazine //n° 139 n°127 / style gothique méridional : sombre vaisseau unique (au transept dépourvu de bras) et masse impressionnante due à la largeur de sa nef (22 m), quasiment équivalente à sa hauteur (24 m), tout ici est conçu pour favoriser l’écoute du prédicateur. C’est encore de la réaction au catharisme qu’est né le château de Lagarde. S’il n’en reste qu’un massif dédale de ruines l’ancien fief des comtes de Foix, acquis à la religion hérétique, prit sa véritable dimension en devenant lieu de résidence habituel de la famille De Lévis. En allant vers le sud, c’est toujours la famille De Lévis qui est à l’origine de la reconstruction de l’abbaye forteresse de Camon. Dans la vallée de l’Hers, le prieuré est en réalité bien antérieur (sans doute du Xe siècle), mais, entre inondation et pillages des “routiers”, c’est Philippe de Lévis qui, au XVe siècle, lui redonna tout son lustre. La réaction au catharisme est ainsi présente dans tout le pays, jusque dans ses cultures ! À quelques encablures de la cité mirapicienne, l’histoire des vignes ariégeoises y est elle aussi intimement liée. S’il existait déjà sur les c o t e a u x d ’ E n g r av i è s quelques vignes dont les hérétiques faisaient une consommation familiale, c’est l’évêque inquisiteur Jacques Fournier, nommé à Pamiers pour éradiquer le catharisme, qui fut le premier à en promouvoir les crus au XIVe siècle, et à en faire un vin régulièrement servi aux tables des rois de France et d’Angleterre. L’évêque devenu pape, la vigne sombra dans l’oubli, avant de renaître au XIX e siècle, pour fournir aux ouvriers des mines et des forges pyrénéennes leurs sept litres de ration quotidienne, puis de disparaître à nouveau avec la révolution industrielle… Changement d’époque, changement de décor, il serait dommage de quitter le pays de Mirepoix sans profiter de l’une de ses plus surprenantes merveilles patrimoniales. Dans la vallée de l’Hers niche l’église de Vals, construite sur trois niveaux. Une étroite faille accueille un escalier, et ouvre sur cet édifice dédié à la Vierge. Après avoir admiré à l’intérieur ses superbes fresques romanes du début du XIIe siècle, proches de celles de la Catalogne espagnole voisine et présentant nombre de points communs avec celles de SaintLizier, on sortira au dernier niveau. Là, depuis la terrasse, c’est tout le pays de Mirepoix qui s’offre au regard. Un panorama doux et grandiose... Construit entre 1063 et 1065 sur une demande de Ramiro Ier de Navarre, roi d’Aragon et comte de Barcelone, le château de Lagarde subit de nombreuses modifications au cours des siècles, comme les quatre tours monumentales érigées au XIVe siècle. Il changea aussi de fonction, puisque de véritable place imprenable il devint au XVIIe siècle un petit palais. Il subira alors une destruction progressive jusqu’à la fin du XXe siècle. Le catharisme est un fil conducteur invisible, mais bien présent dans l’histoire du pays, jusque dans les quelques vignes d’Engraviès Bar-expo des Amis de Vals Au pied de l’église. Ouverture : de fin juin à début octobre de 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h ; hors saison : ouverture sur demande auprès de la mairie au 05 61 68 68 57. Ouvert les week-ends de beau temps… week-ends ici, remontais en train de nuit, squelettes dans la valise, pour reprendre, à 8 heures, le travail à Paris…”, raconte-t-il avec le sourire de celui qui s’est bien amusé. Autre chantier remarquable de ce militant infatigable et de sa femme qui ne l’est pas moins, la création d’un lieu insolite, au pied de l’église rupestre. Tenu conjointement par la mairie et l’association des Amis de Vals, le bar-expo des Amis de Vals mêle bar et musée, patrimoine et lien social. Ce drôle de lieu présente depuis 2009 les collections de l’abbé Durand enrichies d’une expo sur les travaux de rénovation des fresques. Visiteurs, universitaires, pèlerins mais aussi villageois s’y rencontrent. Et pas question pour Serge Alary de s’arrêter en si bonne route : “Notre but est de rendre cette merveille accessible au plus grand nombre. C’est pourquoi nous tenons à maintenir la gratuité. C’est aussi pour ça que nous travaillons actuellement à permettre l’accès au site aux personnes handicapées.” Une gageure méritoire, dans ce lieu escarpé… n / n°139 / Pyrénées magazine / 77 Mirepoix Bonnes adresses LE GUIDE Hébergements Hôtel-restaurant Les Remparts Les coups de cœur et les bonnes adresses de Pyrénées Magazine. L’Abécédaire Ici, pas d’objets de luxe, pas d’antiquités, mais des traces d’un quotidien pas si ancien. Entre vieilles éditions de contes pour enfants et tasses de porcelaine, carafes en plastique orange, très seventies, et vieux exemplaires de Jours de France colorisés, une drôle de caverne d’Ali Baba où les fouineurs pourront débusquer l’objet rare. Clou autant que signature graphique de ce joyeux bric-à-brac, une adorable collection d’anciens tableaux d’écoles pour enfants… dont le propriétaire du cabinet de curiosités refuse farouchement de se séparer. 5, rue Montseigneur-de-Cambon, à Mirepoix. Tél. : 06 73 19 33 83. D’un Mirepoix à l’autre… Philippe Babin, vigneron engagé et réputé Si la place des Couverts est le symbole (au demeurant justifié) de Mirepoix, se limiter à ses abords immédiats serait toutefois méconnaître des aspects plus bucoliques de la cité, qui sait aussi se faire éloge de la lenteur. C’est le cas par exemple lorsque l’on se dirige vers le quartier du Foulon. Arrivé au canal du Béal, qui cultive, avec ses maisons aux terrasses sur pilotis, de faux airs de guinguette, on pourra jeter un œil au chêne vert, arbre multiséculaire, dont la légende raconte qu’il est le dernier résistant de la forêt qui servit à reconstruire la ville. On jouit également, à ce niveau, d’un fort joli point de vue sur le château de Terride et l’emplacement de la ville primitive, de l’autre côté de l’Hers. Derrière la minoterie, on prendra le grand chemin pour arriver en bord de rivière et enfin au pont sur l’Hers. Rive gauche, des tables de pique-nique ainsi que des panneaux d’interprétation sur le patrimoine naturel, la faune et la flore, y seront progressivement installés. Petit, Philippe Babin court les caves du coin, sur les pas de son père, épicier, en éternelle recherche de qualité. Celui-ci lui apprend les terroirs, les formes de bouteilles, les arômes, puis les cépages… À l’aube de ses 50 ans, en 1998, Philippe Babin décide avec quatre autres passionnés de relancer, moyennant quelque dix hectares de vigne chacun, la culture du vin ariégeois. Installé près de Vira, sur les coteaux d’Engraviès, il travaille une terre jusque-là vierge de toute culture. Un point de départ idéal pour cet homme qui a pour ambition “d’exprimer le terroir au maximum, d’affirmer l’Ariège”, raison pour laquelle il n’utilise ni engrais ni produit chimique. Acteur de la Fniva (Fédération nationale interprofessionnelle des vins en agriculture biologique), Philippe Babin contribue à créer les futures normes de certification bio, qui entreront en vigueur en août prochain : désormais, pour mériter la mention AB, les vins ne devront plus justifier seulement d’un raisin bio, mais également d’une méthode de vinification à l’avenant… C’est évidemment le cas des siens. 78 / Pyrénées magazine / n° 139 / Visite des vignes et dégustation tous les jeudis matins. Domaine d’Engraviès, 09120 Vira, de 5,90 € à 9 €. Tél. : 05 61 68 68 68. www.coteauxdengravies.com La route des églises romanes Sur la rive droite de l’Hers, on peut en quelques sauts de puce (ou, en l’occurrence, de voiture ) relier les villages de SainteFoi, Mazerettes, Manses, Teilhet et Vals, situés sur une voie secondaire du chemin de SaintJacques-de-Compostelle, sur la trace de leurs églises. La chapelle romane de Sainte-Foi, du XIIe siècle, renferme des peintures murales du XIVe ou du XVe siècle. Outre son clocher-mur qui émerge au pied de la colline, l’église de Mazerettes détient de très belles fresques du XVIe siècle. L’église SaintJean-Baptiste de Manses a cette originalité de présenter une verrière octogonale placée sur un plan horizontal à la croisée du transept. À Teilhet, on s’arrêtera devant le portail de l’église, aux fascinants décors sculptés. Enfin, on terminera la balade par son bijou, l’église semi-troglodyte de Vals. Entre poutres et tomettes, une adresse pleine de charme au cœur de la cité médiévale, une cuisine fine et créative. Chambres de 70 à 120 €, six menus différents de 15 à 49 €. À Mirepoix, 6, cours Louis-Pons-Trande. Tél. : 05 61 68 12 15. www.hotelremparts. com Hôtel-restaurant de l’abbaye-château de Camont Avec le Relais Royal, c’est l’autre adresse prestigieuse du coin. Dans un cadre somptueux et marqué d’histoire, le chef Thomas Sleigh propose tous les soirs des dîners raffinés, à base de produits du terroir. Chambres de 130 € à 270 €, menus uniques, différents chaque jour, à 40 €. À Camon. Tél. : 05 61 60 31 23. www. chateaudecamon.com BelRepayre Airstream & Rétro-camping Un petit camping à recommander pour les amoureux d’insolite : autour d’une grande ferme rénovée, on y trouve des caravanes Airstream et autres caravanes anciennes, pour un côté rétro rigolo. À Manses. Tél. : 05 61 68 11 99. www.belrepayre.com Restaurants Chez Pap’s À deux pas de la place des Couverts, une adresse simple et conviviale pour un bon rapport qualité-prix. Sandwich à 5 €, assiettes du terroir de 10 à 15 €. Tél. : 05 61 68 14 47 / 06 87 96 70 57. Le logis de Mirepoix Cadre historique dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle, plats médiévaux et service en tenue d’époque. Menus à 20 et 25 €, vin compris. Hors saison, ouvert les vendredi soir, samedi soir et dimanche midi. Fermeture en janvier. À Mirepoix, 2, cours du Docteur-Chabaud Tél. : 05 61 68 21 63. www.logisdemirepoix. com Coup de cœur Relais Royal : du patrimoine bâti au patrimoine culinaire Porche majestueux, pierre de taille, dalles de terre cuite, plafonds de bois à la française, cette maison du XVIIIe siècle est un écrin patrimonial, c’est aussi un rêve. Celui qu’ont fait, voilà sept ans, deux Hollandais, Gerwin Rutten et Rogier Van Den Biggelaar qui ont transformé la bâtisse en hôtel de luxe, seul quatre étoiles d’Ariège, et ont remis en valeur ce lieu avec beaucoup de respect, en proposant le confort contemporain d’un Relais & Châteaux. Cet écrin bâti abrite aussi un bijou gastronomique. Rogier Van Den Biggelaar y propose une cuisine inspirée, qui ne s’affranchit de la gastronomie locale (truites du lac de Montbel, porc lourd d’Ariège, haricots blancs de Mazères) que pour mieux la sublimer… Cette passion, Rogier la transmet aussi, au travers de cours dispensés aux adultes comme aux enfants, en français et en anglais. Hôtel**** restaurant Relais Royal 8, rue Maréchal-Clauzel, 09500 Mirepoix. Menus uniques à 50 € le soir, 20 € les vendredis et dimanches midi. Chambres de 199 € à 399 €. Tél. : 05 61 60 19 19. www.relaisroyal.com / n° 139 / Pyrénées magazine / 79 Mirepoix côté pratique Infos À lire Office de tourisme du pays de Mirepoix Le(s) blog(s) de La dormeuse Place Maréchal-Leclerc, à Mirepoix. Tél. : 05 61 68 83 76. www.tourismemirepoix.com Pays des Pyrénées cathares 6, rue Mirabeau, à Lavelanet. Tél. : 05 34 09 33 21. www.leaderpays-ariege.org Tenu par Christine Belcikowski, ancienne universitaire (lettres et philosophie), ce blog est à lire absolument, pour un regard à la fois très documenté et essentiellement poétique sur l’Ariège (particulièrement le pays de Mirepoix), son histoire et son patrimoine bâti, 80 / Pyrénées magazine / n° 139 / culturel ou artistique… Mais aussi, à l’occasion, des incartades artistiques tout à fait ailleurs, car cette passionnée a l’enchantement éclectique autant que communicatif. http://belcikowski.org/ ladormeuseblogue (et les suivants, en lien sur celui-ci). À quatre-vingts kilomètres de Toulouse et trente-cinq kilomètres de Foix, au piémont des Pyrénées ariégeoises, le pays de Mirepoix est en grande partie bordé à l’ouest par l’Hers, au-delà duquel il s’étend vers le nord, et à l’est par la limite entre l’Aude et l’Ariège. En allant vers le sud, on entre dans le pays d’Olmes, jumeau au visage plus industriel, avec qui il forme l’unité des “Pyrénées cathares”, reconnue depuis novembre 2008 par la labellisation de “Pays d’art et d’histoire”. SITUATION