Mirepoix - Relais Royal

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Mirepoix - Relais Royal
Mirepoix
/ t e x t e s : marie grenier / p h o t o s : alain baschenis /
Drôle de pays que celui qui, au pied des Pyrénées ariégeoises, ceint la cité médiévale
de Mirepoix. Mille et une merveilles patrimoniales, qui ne reflètent pourtant pas toutes
les facettes d’une histoire plus riche encore que ce qu’elle veut bien en montrer.
mirepoix
Une terre d’histoire
Vue panoramique
de Mirepoix, avec au
premier plan, le pont
sur l’Hers, et en fond les
Pyrénées ariégeoises, dont
le massif de Tabe (à gauche
sur l’image).
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Mirepoix
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La place centrale ou des Couverts, qui doit son nom aux galeries en bois qui l’encadrent, est le cœur de la ville. Elle se caractérise par ses maisons
à colombages construites en surplomb. C’est ici qu’ont lieu le marché et les principales activités touristiques, comme la Fête de la pomme.
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Mirepoix
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n°127 /
L’église Notre-Dame de Vals est construite sur trois niveaux. Chaque étage correspond à une période. Elle est dite semi-rupestre, car la partie basse
a été bâtie dans la roche. On y trouve dans l’abside des fresques d’une qualité exceptionnelle, représentant les différentes étapes de la vie du Christ.
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U
ne maison, deux
aigles, trois chiens, quatre monstres, pas mal
de créatures grotesques… mais pas le moindre
raton laveur. Nul doute, cependant, que Prévert
eût trouvé son compte dans les têtes sculptées,
fascinantes autant que mystérieuses, de la Maison des consuls. Nous sommes au cœur de Mirepoix, sur la place des Couverts. De tous les “couverts”, ces sortes de galeries cernant la place,
la bâtisse doit aux solives terminées par ces
drôles de sculptures de bois qui ont traversé
l’histoire (depuis le XIIIe siècle, quand même)
d’être la plus emblématique. À l’origine, le but
de cette architecture, qui a depuis fait la renommée de la ville, n’était pourtant pas exactement
d’ordre esthétique… Lors de la construction de
la bastide, au XIIIe siècle finissant, la préoccupation des habitants était plutôt d’étendre leurs
habitations sans pour autant faire grimper leurs
impôts, calculés sur la surface au sol… Mais
l’histoire de Mirepoix ne commence pas avec
l a b a s t i d e t e l l e q u’o n p e u t l ’a r p e n t e r
aujourd’hui. Pour appréhender la ville, comme
d’ailleurs tout le pays alentour, il faut remonter
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au temps des guerres de Religion, au temps du
catharisme. Avec le pays d’Olmes plus au sud,
le pays de Mirepoix forme le pays des Pyrénées
cathares. La cité de Mirepoix en fut l’un des
sites emblématiques. Aux XII e et XIIIe siècles,
la ville marchande est sise sur la rive droite de
l’Hers, au pied de la motte féodale de l’actuel
château de Terride. C’est une véritable “capitale cathare”, une des places fortes de la
religion nouvelle. Mirepoix accueille en 1206
l’un des plus importants conciles, rassemblant
six cents bons hommes.
EFFACER LES TRACES
Au loin, bien sûr, s’imposa Montségur, symbole
entre tous. Plus près en témoignèrent encore les
maisons des parfaites de Lavelanet ou de Dun,
créées par l’épouse du comte de Foix, ainsi que
tous les villages alentour, acquis à la religion
nouvelle. Tout un pays cathare, donc, qu’on lit
en filigrane plus qu’on ne le voit. D’une part parce
qu’il n’exista pas, à proprement parler, d’architecture cathare. Ensuite, surtout, parce que la
réaction de l’Église fut à la hauteur de la croyance
hérétique, prompte à en effacer les traces, à les
recouvrir de sa propre puissance.
En 1209, Mirepoix est pris par Simon de Montfort,
qui en fait don à l’un de ses lieutenants, Guy de
Lévis. En 1289, le barrage de Puitvert (Aude) cède
lors d’une crue de l’Hers. L’inondation rase la cité
originelle et noie la moitié de la population. La
ville est alors reconstruite sur
la rive gauche, sur le modèle
d’une bastide : plan en damier,
grande place centrale (grignotée depuis par de petits moulons – îlots urbains – construits
plus tardivement), et église en
point d’ancrage. Des fortificat i o n s é d i f i é e s à l a f i n du
XIV e siècle, seule subsiste
encore la porte d’Aval… Dans
l’ancien fief hérétique, la règle
est simple : démontrer avec
éclat la puissance ecclésiastique retrouvée. Mirepoix
devient évêché, et l’église SaintMaurice cathédrale. Sans cesse
remaniée au cours des siècles,
la cathédrale est un modèle de
À savoir
Mirepoix
Mirepoix, un
“regard” qui
ne fait pas
consensus
L’étymologie du nom
de Mirepoix est un peu
incertaine. Il y eut
longtemps les tenants
d’un “mira peis” (“qui
regarde les poissons”),
du fait de sa proximité
avec les eaux
transparentes de l’Hers.
Beaucoup semblent
cependant, aujourd’hui,
considérer que, plutôt
que regarder vers le
bas, la ville regarde vers
le haut, la colline ou la
montagne, (“mira puèg”
ou “pèch”, lui-même
issu de “mira podium”),
en l’occurrence
le massif de Tabe, dont
la silhouette se dresse
en effet sur l’horizon
pyrénéen.
La Maison des consuls
(à gauche), située sur la
place des Couverts, date
du XIIIe siècle. En 1500,
elle faisait office
de tribunal, de salle
de conseil et de prison.
Mais ce qui en fait
son originalité, c’est la
centaine de sculptures
“étonnantes” qui ornent
la poutre maîtresse
de la façade.
L’abbaye de Camon
(page de droite, en haut),
dont l’histoire voudrait
que Charlemagne ait
été le premier à édifier,
en 778, un monastère
à cet endroit. À droite,
la cathédrale
Saint-Maurice
de Mirepoix,
avec, à l’intérieur, cet
orgue Link de facture
allemande, dans
son état d’origine.
Mirepoix fut une véritable capitale cathare et la ville accueille en 1206
l’un des plus importants conciles, rassemblant près de six cents bons hommes
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Mirepoix
Serge
Alary,
rencontre Vrai faux
archéologue
U
n regard aux lueurs enfantines
dans un visage d’homme mûr,
une voix douce et posée qui
s’enflamme dès qu’il s’agit de son église,
Serge Alary a tous les symptômes du
véritable passionné.
Serge est le président des Amis de Vals,
digne héritier – quoiqu’il s’en défende –
dans la défense et la promotion du site
de son illustre prédécesseur l’abbé
Durand, archéologue inventeur du site,
qui révéla ce monument majeur du patrimoine ariégeois en 1945.
Une histoire de passion et d’amitié à
l’origine d’un chemin improbable, qui a
mené cet employé de banque aveyronnais à devenir un (presque) archéologue
spécialiste de ce site exceptionnel. C’est
en faisant ses armes archéologiques lors
de fouilles aux côtés, notamment, de
Jean Clottes, qu’il fait la connaissance
de Xavier Leclerq. “Tout de suite, nous
avons partagé la même vision des
choses. Il était disciple de l’abbé Durand
et c’est lui qui m’a fait
connaître l’Ariège et
Vals. Je n’avais jamais
mis les pieds ici, ce fut
une révélation.” Peu
de temps après, son
ami perd la vie près
du mont Perdu, et
Serge reprend les
fouilles de l’église. Le
banquier mène alors
cinq campagnes de
fouilles officielles :
“C’était alors un autre
temps, moins exigeant, moins formaté…
plus foutraque aussi :
je venais passer mes
Un chemin
improbable
a mené
cet employé
de banque
à devenir
le défenseur
enthousiaste
de l’église
de Vals
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n°127 /
style gothique méridional : sombre vaisseau
unique (au transept dépourvu de bras) et masse
impressionnante due à la largeur de sa nef
(22 m), quasiment équivalente à sa hauteur
(24 m), tout ici est conçu pour favoriser l’écoute
du prédicateur. C’est encore de la réaction au
catharisme qu’est né le château de Lagarde.
S’il n’en reste qu’un massif dédale de ruines
l’ancien fief des comtes de Foix, acquis à la
religion hérétique, prit sa véritable dimension
en devenant lieu de résidence habituel de la
famille De Lévis.
En allant vers le sud, c’est toujours la famille De
Lévis qui est à l’origine de la reconstruction de
l’abbaye forteresse de Camon. Dans la vallée de
l’Hers, le prieuré est en réalité bien antérieur (sans
doute du Xe siècle), mais, entre inondation et
pillages des “routiers”,
c’est Philippe de Lévis qui,
au XVe siècle, lui redonna
tout son lustre.
La réaction au catharisme
est ainsi présente dans
tout le pays, jusque dans
ses cultures ! À quelques
encablures de la cité mirapicienne, l’histoire des
vignes ariégeoises y est
elle aussi intimement liée.
S’il existait déjà sur les
c o t e a u x d ’ E n g r av i è s
quelques vignes dont les
hérétiques faisaient une
consommation familiale,
c’est l’évêque inquisiteur
Jacques Fournier, nommé
à Pamiers pour éradiquer
le catharisme, qui fut le
premier à en promouvoir
les crus au XIVe siècle, et
à en faire un vin régulièrement servi aux tables
des rois de France et d’Angleterre. L’évêque devenu
pape, la vigne sombra
dans l’oubli, avant de
renaître au XIX e siècle,
pour fournir aux ouvriers
des mines et des forges
pyrénéennes leurs sept litres de ration quotidienne, puis de disparaître à nouveau avec la
révolution industrielle…
Changement d’époque, changement de décor, il
serait dommage de quitter le pays de Mirepoix
sans profiter de l’une de ses plus surprenantes
merveilles patrimoniales. Dans la vallée de l’Hers
niche l’église de Vals, construite sur trois niveaux.
Une étroite faille accueille un escalier, et ouvre
sur cet édifice dédié à la Vierge. Après avoir
admiré à l’intérieur ses superbes fresques
romanes du début du XIIe siècle, proches de celles
de la Catalogne espagnole voisine et présentant
nombre de points communs avec celles de SaintLizier, on sortira au dernier niveau. Là, depuis la
terrasse, c’est tout le pays de Mirepoix qui s’offre
au regard. Un panorama doux et grandiose...
Construit entre
1063 et 1065 sur une
demande de Ramiro Ier
de Navarre, roi d’Aragon
et comte de Barcelone,
le château
de Lagarde subit
de nombreuses
modifications au cours
des siècles, comme
les quatre tours
monumentales érigées
au XIVe siècle. Il changea
aussi de fonction,
puisque de véritable
place imprenable
il devint au XVIIe siècle
un petit palais. Il subira
alors une destruction
progressive jusqu’à la fin
du XXe siècle.
Le catharisme est un fil conducteur invisible, mais bien présent dans
l’histoire du pays, jusque dans les quelques vignes d’Engraviès
Bar-expo des
Amis de Vals
Au pied de l’église.
Ouverture : de fin juin
à début octobre de
10 h à 12 h et de 15 h
à 19 h ; hors saison :
ouverture sur
demande auprès
de la mairie au
05 61 68 68 57.
Ouvert les week-ends
de beau temps…
week-ends ici, remontais en train de
nuit, squelettes dans la valise, pour
reprendre, à 8 heures, le travail à Paris…”,
raconte-t-il avec le sourire de celui qui
s’est bien amusé.
Autre chantier remarquable de ce militant infatigable et de sa femme qui ne
l’est pas moins, la création d’un lieu insolite, au pied de l’église rupestre. Tenu
conjointement par la mairie et l’association des Amis de Vals, le bar-expo des
Amis de Vals mêle bar et musée, patrimoine et lien social. Ce drôle de lieu
présente depuis 2009 les collections de
l’abbé Durand enrichies d’une expo
sur les travaux de rénovation des
fresques. Visiteurs, universitaires,
pèlerins mais aussi villageois s’y rencontrent. Et pas question pour Serge
Alary de s’arrêter en si bonne route :
“Notre but est de rendre cette merveille accessible au plus grand
nombre. C’est pourquoi nous tenons
à maintenir la gratuité. C’est aussi
pour ça que nous travaillons actuellement à permettre l’accès au site aux
personnes handicapées.” Une gageure
méritoire, dans ce lieu escarpé… n
/ n°139 / Pyrénées magazine /
77
Mirepoix
Bonnes adresses
LE GUIDE
Hébergements
Hôtel-restaurant
Les Remparts
Les coups de cœur et les bonnes adresses
de Pyrénées Magazine.
L’Abécédaire
Ici, pas d’objets de luxe, pas d’antiquités, mais
des traces d’un quotidien pas si ancien. Entre
vieilles éditions de contes pour enfants et tasses
de porcelaine, carafes en plastique orange,
très seventies, et vieux exemplaires de Jours
de France colorisés, une drôle de caverne d’Ali
Baba où les fouineurs pourront débusquer l’objet rare. Clou autant que signature graphique
de ce joyeux bric-à-brac, une adorable collection d’anciens tableaux d’écoles pour enfants…
dont le propriétaire du cabinet de curiosités
refuse farouchement de se séparer.
5, rue Montseigneur-de-Cambon, à Mirepoix.
Tél. : 06 73 19 33 83.
D’un Mirepoix à l’autre…
Philippe Babin, vigneron engagé et réputé
Si la place des Couverts est le symbole (au
demeurant justifié) de Mirepoix, se limiter
à ses abords immédiats serait toutefois
méconnaître des aspects plus bucoliques
de la cité, qui sait aussi se faire éloge de la
lenteur. C’est le cas par exemple lorsque l’on
se dirige vers le quartier du Foulon. Arrivé
au canal du Béal, qui cultive, avec ses maisons aux terrasses sur pilotis, de faux airs de
guinguette, on pourra jeter un œil au chêne
vert, arbre multiséculaire, dont la légende
raconte qu’il est le dernier résistant de la
forêt qui servit à reconstruire la ville. On jouit
également, à ce niveau, d’un fort joli point
de vue sur le château de Terride et l’emplacement de la ville primitive, de l’autre côté
de l’Hers. Derrière la minoterie, on prendra
le grand chemin pour arriver en bord de
rivière et enfin au pont sur l’Hers. Rive gauche,
des tables de pique-nique ainsi que des panneaux d’interprétation sur le patrimoine
naturel, la faune et la flore, y seront progressivement installés.
Petit, Philippe Babin court les caves du coin, sur les pas de son père, épicier, en éternelle recherche
de qualité. Celui-ci lui apprend les terroirs, les formes de bouteilles, les arômes, puis les cépages…
À l’aube de ses 50 ans, en 1998, Philippe Babin décide avec quatre autres passionnés de relancer, moyennant quelque dix hectares de vigne chacun, la culture du vin ariégeois. Installé près
de Vira, sur les coteaux d’Engraviès, il travaille une terre jusque-là vierge de toute culture. Un
point de départ idéal pour cet homme qui a pour ambition “d’exprimer le terroir au maximum,
d’affirmer l’Ariège”, raison pour laquelle il n’utilise ni engrais ni produit chimique. Acteur de la
Fniva (Fédération nationale interprofessionnelle des vins en agriculture biologique), Philippe
Babin contribue à créer les futures normes de certification bio, qui entreront en vigueur en août
prochain : désormais, pour
mériter la mention AB, les vins
ne devront plus justifier seulement d’un raisin bio, mais
également d’une méthode de
vinification à l’avenant… C’est
évidemment le cas des siens.
78 / Pyrénées magazine / n° 139 /
Visite des vignes
et dégustation tous
les jeudis matins.
Domaine d’Engraviès,
09120 Vira, de 5,90 € à 9 €.
Tél. : 05 61 68 68 68.
www.coteauxdengravies.com
La route des églises romanes
Sur la rive droite de
l’Hers, on peut en
quelques sauts de
puce (ou, en l’occurrence, de voiture ) relier les
villages de SainteFoi, Mazerettes,
Manses, Teilhet et
Vals, situés sur une
voie secondaire du
chemin de SaintJacques-de-Compostelle, sur la trace de leurs églises. La chapelle romane
de Sainte-Foi, du XIIe siècle, renferme des peintures murales du XIVe ou du
XVe siècle. Outre son clocher-mur qui émerge au pied de la colline, l’église
de Mazerettes détient de très belles fresques du XVIe siècle. L’église SaintJean-Baptiste de Manses a cette originalité de présenter une verrière octogonale placée sur un plan horizontal à la croisée du transept. À Teilhet, on
s’arrêtera devant le portail de l’église, aux fascinants décors sculptés. Enfin,
on terminera la balade par son bijou, l’église semi-troglodyte de Vals.
Entre poutres et
tomettes, une
adresse pleine de
charme au cœur de la
cité médiévale, une
cuisine fine et créative.
Chambres de 70 à
120 €, six menus
différents de 15 à 49 €.
À Mirepoix, 6, cours
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Tél. : 05 61 68 12 15.
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l’abbaye-château
de Camont
Avec le Relais Royal,
c’est l’autre adresse
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ferme rénovée, on y
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À Manses.
Tél. : 05 61 68 11 99.
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Chez Pap’s
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des Couverts, une
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rapport qualité-prix.
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assiettes du terroir
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compris. Hors saison,
ouvert les vendredi
soir, samedi soir et
dimanche midi.
Fermeture en janvier.
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du Docteur-Chabaud
Tél. : 05 61 68 21 63.
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Coup de cœur Relais Royal : du patrimoine bâti au patrimoine culinaire
Porche majestueux, pierre de taille, dalles de terre cuite,
plafonds de bois à la française, cette maison du XVIIIe siècle
est un écrin patrimonial, c’est aussi un rêve. Celui qu’ont
fait, voilà sept ans, deux Hollandais, Gerwin Rutten et
Rogier Van Den Biggelaar qui ont transformé la bâtisse en
hôtel de luxe, seul quatre étoiles d’Ariège, et ont remis en
valeur ce lieu avec beaucoup de respect, en proposant le
confort contemporain d’un Relais & Châteaux. Cet écrin
bâti abrite aussi un bijou gastronomique. Rogier Van Den
Biggelaar y propose une cuisine inspirée, qui ne s’affranchit de la gastronomie locale (truites du lac de Montbel,
porc lourd d’Ariège, haricots blancs de Mazères) que pour
mieux la sublimer… Cette passion, Rogier la transmet aussi,
au travers de cours dispensés aux adultes comme aux
enfants, en français et en anglais.
Hôtel**** restaurant Relais Royal
8, rue Maréchal-Clauzel, 09500 Mirepoix.
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79
Mirepoix
côté pratique
Infos
À lire
Office de tourisme
du pays de Mirepoix
Le(s) blog(s) de La
dormeuse
Place Maréchal-Leclerc,
à Mirepoix.
Tél. : 05 61 68 83 76.
www.tourismemirepoix.com
Pays des Pyrénées
cathares
6, rue Mirabeau,
à Lavelanet.
Tél. : 05 34 09 33 21.
www.leaderpays-ariege.org
Tenu par Christine
Belcikowski, ancienne
universitaire (lettres
et philosophie),
ce blog est à lire
absolument, pour un
regard à la fois très
documenté et
essentiellement
poétique sur l’Ariège
(particulièrement le
pays de Mirepoix), son
histoire et son
patrimoine bâti,
80 / Pyrénées magazine / n° 139 /
culturel ou
artistique…
Mais aussi, à
l’occasion, des
incartades artistiques
tout à fait ailleurs, car
cette passionnée a
l’enchantement
éclectique autant
que communicatif.
http://belcikowski.org/
ladormeuseblogue
(et les suivants, en
lien sur celui-ci).
À quatre-vingts kilomètres
de Toulouse et trente-cinq
kilomètres de Foix, au piémont
des Pyrénées ariégeoises,
le pays de Mirepoix est en
grande partie bordé à l’ouest
par l’Hers, au-delà duquel il
s’étend vers le nord, et à l’est
par la limite entre l’Aude et
l’Ariège. En allant vers le sud,
on entre dans le pays d’Olmes,
jumeau au visage plus
industriel, avec qui il forme
l’unité des “Pyrénées cathares”,
reconnue depuis novembre
2008 par la labellisation
de “Pays d’art et d’histoire”.
SITUATION